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 (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone

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Cesare DeMaggio
Cesare DeMaggio

ADMIN - master of evolution
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SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
MessageSujet: (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone   (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone Icon_minitimeJeu 1 Sep 2016 - 0:44


SOMETIMES COMES INTO YOUR LIFE
someone that changes everything,
raises the standards and make you laugh
something about her
that you can't put into words
and you don't want to let her go
☆☆☆

Depuis un moment maintenant, Cesare avait discrètement quitté le lit qu’il avait partagé avec Isolde, grimaçant pour retenir entre des lèvres serrées, les manifestations des plaies qui barraient encore son abdomen. Il allait bien – assez bien pour qu’on lui ait permis de quitter l’hôpital, et que depuis des jours maintenant, se soit installé un genre d’ordre qui fonctionnait plutôt bien, paisiblement, entre eux deux. Mais le pire, ça restait le matin, après être resté de longs moments allongé dans une position pas forcément idéale, le brun se retrouvait bien souvent les muscles tendus et chaque parcelle de peau réactive aux petites douleurs qui pouvaient se réveiller en même temps que lui. C’n’était pas grand-chose ; ça passait vite : des impressions dégueulasses que le jeune homme chassait avec une bonne douche qui le détendait lentement. C’était assez particulier, le privilège de pouvoir profiter de c’genre de simplicité, en s’demandant à quoi ça pouvait rimer, mais en étant toujours bien content que les choses puissent revêtir cette apparence quotidienne-là. Evidemment, que c’était mieux que tout c’qu’il avait vécu jusqu’alors, et les matinées et les jours qui étaient gravés dans une mémoire qui s’éloignait progressivement de lui. Non pas qu’il ait subitement Alzheimer – mais fallait avouer que quand on avait l’opportunité de remplacer des mémoires merdiques avec des moments faits de légèreté, d’évidence, de tranquillité, la raison et la déraison tout autant, avaient vite fait leur choix. C’était bien pour ça que ce matin, alors que l’aube était encore teintée de noirceur, Cesare n’avait eu qu’une idée en tête : après avoir passé des semaines – et même des mois – à en parler, à s’en amuser, le jour J était finalement arrivé. L’anniversaire d’Isolde ; avec un grand ‘A’ des ambitions pompeuses que le jeune homme n’avait pas pu s’empêcher d’avoir : c’était le premier de ses anniversaires à elle, qu’ils passaient ensemble, quand même. Et il avait bien retenu la confession qu’elle lui avait faite, sur la tournure de la fiesta l’an dernier, alors que le vingt-quatre octobre était tombé au milieu de tous les drames qui s’étaient précipités dans leurs vies et leur relation. Un an ; déjà. Ou seulement. Quand ils agissaient avec toute l’évidence du monde, le DeMaggio n’arrivait pas à croire qu’uniquement une année était passée depuis tous ces événements sanglants. Mais y’avait d’autres fois, où quand il s’plongeait dans tout ce qui s’était précipité dans sa vie ces derniers temps, il était prêt à jurer que toutes ces choses avaient basculé en quelques secondes, quelques semaines, tout au plus. Mais la preuve la plus évidente de leur histoire qui avançait, c’était Clara ; et même quand il était avec elle jour après jour, à jouer les pères au foyer comme un imbécile complètement gagatisé et finalement pas si hostile à l’idée d’être en pleine convalescence, il s’rendait compte d’au combien elle grandissait. Octobre, ça voulait dire la petite approchait dangereusement de son sixième mois – y paraissait que tout, à partir de là, allait s’accompagner de changements, d’évolutions, d’apprentissages ; ça passait vite, et c’était tout ce qu’il était capable de construire, comme pensée.

Heureusement, Clara qui grandissait, ça voulait aussi dire Clara qui faisait ses nuits : et même s’il n’pouvait certainement pas être le premier à s’en plaindre ou à s’en sentir soulagé, le brun ressentait le changement, quand même. Au moins, Isolde faisait des nuits complètes. Et lui aussi, irrémédiablement, depuis que leurs jours ne se composaient plus de tête-à-tête cachés à la vue de tous, mais de jours entiers qui s’alignaient, pour ressembler de plus en plus confortablement à une véritable vie de couple. Comme celle qu’ils avaient crue si loin d’eux, quelques temps plus tôt, alors que Clara n’avait que quelques jours, et que le désespoir semblait trop souvent les englober. Ils avaient remonté la pente – ou au moins, toute une part de celle-ci – et Cesare n’pouvait s’empêcher de penser que c’était mieux, pour eux trois au moins. Et pour l’équilibre de Clara. Et pour toutes ces choses, aisées et paisibles, qu’ils vivaient dès qu’ils s’en donnaient la peine. C’était fou comme il n’se serait jamais cru être ce genre de petit-ami, si à l’aise avec l’idée de vivre avec quelqu’un, de vivre en harmonie avec quelqu’un, dépendant des sentiments d’aise qu’ils se diffusaient l’un l’autre, dès que le monde cessait d’exister entre eux. Il n’se serait jamais cru romantique non plus, du genre à penser au moindre petit détail, comme un grand niais : des fleurs, aux donuts, à tout le reste. Et alors qu’il avait passé tout un temps à tuer des gens, à enquêter sur des trucs, à avoir des préoccupations qui pouvaient faire la différence entre la vie et la mort, il se découvrait diablement efficace avec tout ça, aussi. Il était encore tôt, et Isolde pionçait encore à poings fermés, inatteignable et à peine dérangée par tout ce qui avait pu se passer derrière le voile de ses paupières. Tant mieux ; ils avaient passé tant de matins à être torturés par l’évidence de la réalité, leurs cauchemars, leurs appréhensions, quelque chose ou autre chose. Et puis, y’avait tous les matins de la semaine où elle se levait tôt, après s’être couchée tard – elle pouvait dire c’qu’elle voulait, Isolde, mais de plus en plus, elle profitait des week-ends pour dormir plus longtemps qu’il n’serait jamais capable de le faire, lui. Ca semblait être si profondément ancré en lui, d’ailleurs, que c’était physique et biologique, un ordre que son corps lui envoyait de lui-même sans qu’il n’puisse le contrôler ou le combattre : même lorsqu’il avait été à l’hôpital, soi-disant épuisé par les médicaments et l’opération, et le choc et tout ce qu’il avait pu vivre, il avait plus souvent tourné en rond que véritablement pioncer. Mais ç’avait été plus reposant que tout ce qu’il avait eu jusqu’alors, dans la maison de ses parents, juste sous le nez menaçant de son père. Alors il était ressorti plus en forme qu’il n’était arrivé, bien heureusement – maintenant, l’hôpital faisait partie de ce pan d’histoire d’y a quelques semaines que Cesare voulait bien progressivement mettre derrière lui. Ça n’avait pas été grand-chose, ils y avaient survécu, et maintenant ils avaient tout pour profiter de choses bien plus importantes, précieuses et apaisantes. Il avait donc aisément laissé le temps passer, permettant à la mutante de dormir tout son soûl, avant de reconnaître les premiers signes qui pouvaient indiquer qu’elle se réveillait – il avait veillé aux grains, parce qu’il n’avait certainement pas envie qu’elle se lève pour commencer la journée sans savoir qu’elle serait le centre du monde entier, aujourd’hui. Alors sous la lumière timide d’un ciel un peu nuageux – compte-tenu de la période, c’n’était pas étonnant – le brun était venu la rejoindre dans le lit, alors qu’elle émergeait lentement mais sûrement de sa nuit. Il vint enrouler son bras autour de sa taille, s’accrochant à elle pour réfugier son visage, ses lèvres, juste au creux de son cou, pour y égarer des baisers suaves et paisibles, doux et réconfortants – le genre de cajoles matinales, qu’ils avaient eu bien le temps de perfectionner, à l’autre bout du monde quand ils avaient été en France, ou depuis qu’ils pouvaient se réveiller tous les matins, l’un à côté de l’autre, sans plus jamais compter.


Dernière édition par Cesare DeMaggio le Sam 3 Sep 2016 - 0:35, édité 1 fois
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Isolde Saddler
Isolde Saddler

ADMIN - master of evolution
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MessageSujet: Re: (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone   (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone Icon_minitimeJeu 1 Sep 2016 - 2:06

— cesare demaggio & isolde saddler —
where you are is where I wanna be.
•••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••
Just hold tight to my hand, there's no need for any big plans we'll just go til the road ends. I know that we'll see it through, yeah I believe that me and you we're doing what we're meant to. tell me that you'll love me forever. you know I'll never leave you, tell me that we'll always be together. oh no one's gonna love you like I do. let's chase all our big dreams through open fields and over seas. — i do.

Ses anniversaires, Isolde en gardait de bons souvenirs. Avec son père et avec Anthea pour la plupart d’entre eux. Souvent, y avait eu qu’eux deux à ses côtés pour ce jour plus ou moins important où elle prenait une année de plus. Elle en avait passé, des bons moments avec eux deux. Des vingt-quatre octobre inoubliables, année après année. Son père, il avait toujours tout fait pour rendre cette journée parfaite, qu’importait tout ce qu’elle pouvait représenter d’autre pour lui. Maintenant qu’elle avait Cesare dans sa vie et qu’il avait frôlé la mort, elle pouvait se dire, que ça avait dû être dur pour lui, de garder le sourire aux lèvres, alors que le vingt-quatre octobre s’était le jour où il avait perdu son épouse. Son père, il avait tout fait pour elle. Mais maintenant, il n’était plus là et Anthea n’était plus là non plus. L’an passé, ça avait rendu le jour de son anniversaire particulièrement compliqué. Elle se souvenait d’avoir été toute seule, d’avoir eu envie de voir personne et elle avait été enceinte déjà, avec un bébé dont elle ne voulait pas et toutes les complications qui venaient avec la grossesse. Elle avait eu de beaux souvenirs pour ses anniversaires précédents, à part le dernier en date. Ses vingt-cinq ans, ils avaient été compliqués. Toute l’année qui avait suivie avait été compliquée. S’il fallait qu’elle refasse un bilan de sa vingt-cinquième année de vie sur cette Terre, clairement, le début avait été catastrophique. Y avait eu des choses compliquées, des choses horribles, mais y avait aussi eues des trucs bien, des choses qui avaient changées sa vies, d’autres qui s’étaient améliorées et maintenant, elle pouvait au moins se dire que les choses allaient mieux maintenant et que sa vingt-sixième année au moins, contrairement à la précédente, elle allait bien commencer.

Elle avait Clara maintenant, depuis presque une demi-année, y avait sa fille avec elle et c’était probablement la meilleure chose qui lui était arrivée. Elle l’aimait Clara, de cet amour maternel qu’elle n’avait pas franchement cru posséder en elle. Des enfants, elle n’en avait jamais voulu et ils l’avaient toujours rendue complètement cinglée, elle se souvenait de la façon dont ses nerfs l’avaient titillée à chaque fois qu’elle s’était retrouvée dans une pièce avec un bébé en train de pleurer. Pourtant, Clara, elle était parfaite et ses crises de larmes étaient moins difficiles à supporter que celles des autres bébés. Elles étaient de plus en plus rares aussi, assurant un meilleur sommeil à Isolde. C’était encore plus facile de bien dormir, maintenant qu’y avait Cesare avec elle. Depuis qu’il était sorti de l’hôpital, il était là, avec elle, tout le temps. Quand elle se réveillait le matin, il était là, quand elle rentrait du boulot, il était là et quand elle s’endormait, c’était à ses côtés. Y avait pas à dire, la vingt-sixième année, elle commençait vraiment bien. Tellement bien peut-être qu’elle s’était réveillée plus tard que d’habitude, c’était le weekend en même temps, depuis la veille déjà puisqu’elle l’avait finalement pris son vendredi et maintenant, elle ne retournerait bosser que lundi, alors autant en profiter pour bien se reposer, après tout, être maire de Radcliff, c’était loin d’être de tout repos, y avait toujours un truc à gérer dans cette ville. Mais pas ce matin. Parce que c’était le weekend et que la première chose qu’elle vit en ouvrant les yeux, c’était Cesare. C’était souvent le cas en ce moment et elle ne s’en laissait pas de cette vision. Rapidement ses lèvres s’étirent en un large sourire alors qu’il était venu l’embrasser dans le cou. Définitivement, ce genre de réveil était des millions de fois plus agréable que le bruit strident d’un réveil. Elle leva le bras, l’étirant légèrement avant de laisser sa main retomber dans le dos du jeune homme. « Bonjour toi. » Sa voix était encore un peu endormie, fallait bien lui laisser le temps d’émerger complètement après tout. « T’es réveillé depuis longtemps ? » Elle aimait pas qu’il soit réveillé longtemps avant elle, elle n’aimait pas rester à dormir trop longtemps de toute façon, mais le weekend, sans Clara pour la réveiller, ça devenait plus simple de dormir un peu plus longtemps que d’habitude, peut-être bien que gratter quelques heures par weekend, ça pouvait lui permettre de récupérer les heures elle avait perdue depuis un an, entre la grossesse et Clara après tout, elle en avait connu beaucoup, des nuits très courtes.


Dernière édition par Isolde Saddler le Ven 2 Sep 2016 - 19:07, édité 1 fois
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Cesare DeMaggio
Cesare DeMaggio

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MessageSujet: Re: (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone   (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone Icon_minitimeJeu 1 Sep 2016 - 12:48


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Il aimait ça, Cesare, l’aisance des jours qui commençaient d’un calme paisible bien étranger à sa vie d’autrefois. Peut-être que ça finirait par lui paraître redondant, à force, comme pour beaucoup de choses dans sa vie d’avant – pour l’heure, il avait bien du mal à croire que ça pourrait être le cas, un jour. Pas avec Isolde. Ni avec Clara. Pas alors qu’il commençait à s’habituer à l’absence de son arme à sa ceinture ; ça lui avait si souvent paru être l’acte le plus dangereux et stupide, que de le laisser quelque part loin de lui, alors que n’importe qui aurait pu bondir sur lui, depuis la couverture des ténèbres. Mais ici, il se sentait en sécurité. Paradoxal, quand il arborait encore des traces bien nettes de l’attaque de son père, le fait que ce n’était ‘pas passé loin’ d’après des médecins, et qu’il devait encore avaler des trucs tous les jours, pour éviter les infections, les problèmes, les complications qui ne venaient pas. Non, y’avait pas de complication, dans l’océan paisible qu’il voyait s’étendre partout autour de lui, quand il se laissait à écouter ce qu’il pouvait y avoir à l’intérieur de lui. Ça n’lui ressemblait pas, pourtant – peut-être qu’insidieusement, y’avait plus de chance alors, qu’il ruine lui-même cette chance d’une façon ou d’une autre. Parce qu’il était un habitué de la chasse, d’un certain rythme de vie, d’une certaine vision des choses ; parce que vingt-six ans, au moins, de vie comme ça, ça n’s’envolait pas comme quelques grains de sable facilement oubliés. Non, c’était une putain de montagnes de souvenirs, tout ça, et il était plutôt évident qu’il n’l’avait pas encore escaladée – peut-être même n’avait-il même pas commencé l’ascension, s’contentant de tourner autour du pot en profitant des beaux jours qui naviguaient si aisément autour de lui. Et y’avait tellement pas de problèmes, tellement peu de choses à remettre en question, que peut-être bien que le brun finirait par s’y perdre, dans l’euphorie d’une vie qui ne lui ressemblait pas. Il avait bien droit à cette chance, rien qu’avec tout ce qu’il avait perdu, enduré, lutté, l’année dernière seulement. Il voulait y croire, à c’que cette façon de penser puisse au moins le défaire d’un nœud qui, parfois pouvait poindre, quand il s’disait que cette vie-là, il n’la méritait pas vraiment – pas après tout ce qu’il avait fait, tout le sang qui continuait d’invisiblement entacher ses mains, ou les cauchemars qui voilaient encore ses paupières, souvent, manifestations sempiternelles du fait que les conséquences de ses actes, elles, survivaient, même s’il se mettait à jouer les pères de famille et le type qui se laissait aisément bercer par les doux sentiments d’un amour véritable.

Mais aujourd’hui, tout était à propos d’Isolde ; et il n’avait certainement pas envie que le moindre petit signe, venant de l’extérieur ou de lui, ne vienne ruiner la journée. Ils l’avaient mérité, ce jour rien que pour eux. Elle l’avait mérité, ce vingt-sixième anniversaire, loin des troubles malheureux qui avaient pu annihiler ses espoirs l’an dernier. Il n’pouvait pas prétendre, Cesare, d’pouvoir retracer et recréer tous les bons souvenirs qu’elle avait gardés de son père, d’Anthea, de tous les gens qu’elle avait eus dans sa vie à une époque, et qui n’étaient plus là désormais. Tout comme Isolde, elle n’avait pas remplacé les ‘anniversaires’ qu’il avait fêtés avec Aria, avant son vingt-septième. Tout c’qu’il pouvait faire, c’était au moins lui créer des souvenirs qui en valaient la peine, aussi, des moments dont la beauté, l’aisance, la joie, pouvaient peut-être égaler ce qu’elle avait connu avant. Peut-être. Au moins, ils avaient beau se réveiller souvent l’un à côté de l’autre, ils avaient rarement l’occasion de lambiner au lit pour s’enlacer, s’embrasser, sentir lentement le jour se lever et s’épaissir ; ce matin, ils pourraient le faire. Clara avait déjà été réveillée, elle avait eu son petit-déjeuner, elle était habillée, et elle était dans son berceau, à gazouiller avec les bruits des oiseaux qui venaient de dehors – presque les seuls bruits qui venaient les perturber un tant soit peu, au beau milieu de nulle part – censée se rendormir pour le petit bout de sieste matinale qu’elle devait encore faire. Même à presque six mois, les bébés, ça pionçait encore beaucoup. Au moins, avec l’automne qui s’était bien installée, il n’y avait plus à trop se préoccuper du fait qu’elle pourrait avoir trop chaud, trop soif, trop de tout et n’importe quoi. Malgré leurs doutes, leur inexpérience, Clara allait parfaitement bien ; probablement que ça devait quand même vouloir dire, qu’y’avait des choses qu’ils faisaient bien. Avec elle, et dans leur couple, l’équilibre aussi paisible qu’une brise, qu’ils laissaient glisser sur eux, quand ils profitaient juste de c’qu’ils avaient enfin réussi à avoir, des décombres de tant d’épreuves. Entendre la voix de la jeune femme le fit sourire, là, juste au creux de la nuque de celle-ci, avant qu’il ne remonte sa bouche juste derrière son oreille. « Bon anniversaire. » qu’il murmura, avec toujours ce même sourire si aisément placardé sur son visage ces derniers temps, l’arôme d’un rire dans sa voix, avant qu’il ne continue la cascade de baisers. « Je suis réveillé… depuis aussi longtemps que nécessaire, on va dire. » il ricana, incapable d’évaluer depuis combien de temps il était réveillé. Qu’elle ne culpabilise pas en s’disant qu’il s’était levé au beau milieu de la nuit rien que pour elle – non, ça n’avait pas été à ce point, quand même. Mais de toute manière, il était du genre matinal en toutes circonstances, alors c’n’était même pas qu’elle qui l’avait sorti du lit. « Mais j’ai découvert que j’avais vraiment aucun talent pour la cuisine-… même les petits déjeuners, pire que les lasagnes de supermarché, sans doute. Alors j’avais plein de trucs à faire pour m’occuper. » sans compter qu’au moins pour cette fois, Isolde n’avait pas eu à être réveillée par les pleurs d’Isolde ; puisqu’il avait été réveillé avant, la petite n’avait pas eu besoin de pleurer assez fort pour tirer quelqu’un du sommeil, avant qu’on ne vole à son secours. Peut-être qu’il devrait faire ça plus souvent, c’n’était pas comme si on avait quelque chose de mieux à faire quand on était soi-disant en période de convalescence, médicalement en état de choc et blablabla. Il n’semblait certainement pas malade, ou choqué, ou traumatisé aujourd’hui, ni jamais, alors qu’il se hissait par-dessus Isolde, trouvant ses lèvres pour venir l’embrasser tendrement, un vrai baiser doux et amoureux d’anniversaire, pour bien commencer sa vingt-sixième année.
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Isolde Saddler
Isolde Saddler

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SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
MessageSujet: Re: (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone   (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone Icon_minitimeJeu 1 Sep 2016 - 18:29

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Ils en avaient souvent parlé, Isolde et Cesare, du jour où ils pourraient enfin être ensemble et pas seulement quelques heures, une fois tous les quinze jours comme ça avait pu être le cas auparavant. Elle avait voulu qu’il vienne ce fameux jour Isolde et pourtant elle avait cru que ce serait dans longtemps, plus que des moins, peut-être des années. Au final, ça avait été plus simple de penser comme ça. Elle qui avait l’habitude d’être impatiente, se dire que ce serait dans longtemps, ça l’avait quand même bien aidée à tenir le coup. Pourtant ça n’avait pas été si long que ça. Maintenant, il était là avec elle, tout le temps. Ils formaient une petite famille à peu près normale, quand on oubliait que si Cesare pouvait être là, c’était parce que son père l’avait poignardé quelques semaines plus tôt. Ça avait été compliqué cette histoire, Cesare à l’hôpital, elle qui avait attendu des heures qu’il se réveille, mais au moins, dans leur malheur, ils avaient quand même pu tirer des trucs positifs, maintenant, ils étaient vraiment ensemble. Fallait encore se méfier du patriarche DeMaggio, peut-être qu’il n’avait pas encore dit son dernier mot et qu’il avait bien l’intention de venir pour tuer son fils et elle au passage, une bonne fois pour toute, mais il ne savait pas où est-ce qu’elle habitait et pour l’instant, en toute logique, il ne pouvait pas deviner que son fils était chez elle. Ils étaient toujours prudent, attentif à tout ce qui pouvait se passer, mais y avait pas de raison pour compliquer à l’extrême les moments qu’ils avaient ensemble. Ils l’avaient déjà trop fait ça. Au pire, elle avait fait installer une alarme de sécurité quand elle avait été toute seule et un peu paranoïaque sur les bords, alors si quelqu’un essayait de s’introduire dans cette baraque, ils seraient rapidement au courant. Ils étaient en sécurité dans cette maison, d’autant plus parce qu’ils étaient tous les deux et que ça leur permettrait de veiller l’un sur l’autre.

Ça devait bien être la première fois de sa vie que Cesare il avait quelqu’un pour veiller sur lui en plus. Chez ses parents, sans doute qu’y avait eu personne pour s’inquiéter de ses blessures, même pas lui-même, une fois la plaie recousue, il repartait comme si de rien était et on en parlait plus. C’était sans doute différent avec elle, parce qu’elle, elle s’inquiétait, elle voulait que tout aille bien, qu’il prenne ses médicaments, qu’il ne fasse pas trop d’efforts, qu’il se repose, tant de choses qu’il n’avait pas l’habitude de faire et qu’il oubliait sans doute dès qu’elle franchissait la porte pour aller travailler. Au moins quand elle était là, elle faisait attention à lui et il faisait attention à elle aussi. Au point de se lever en avance pour aller lui préparer son anniversaire. Il avait dû s’occuper de Clara aussi, parce qu’elle n’avait pas été réveillée par les pleurs du bébé et que pourtant, y avait bien un moment où elle avait dû avoir faim et besoin qu’on lui change sa couche. Malgré tout ce qu’il avait pu avoir à faire de bon matin, il était revenu dans la chambre pour être là quand elle se réveillerait. Y avait plein de trucs qui auraient facilement pu rendre la journée de son anniversaire compliquée et pourtant, elle avait l’impression que ça commençait plutôt bien là. « Merci. » Qu’elle répondit le sourire aux lèvres alors qu’il lui souhaitait un joyeux anniversaire. Un sourire qui ne quittait plus ses lèvres et qui restait d’y rester accrocher encore longtemps. « Va peut-être falloir que tu viennes prendre des cours de cuisine avec moi du coup. » A force de le dire, elle avait fini par y aller à ces fameux cours de cuisine et c’était tellement différent de ce qu’elle avait l’habitude de faire qu’elle les appréciait ces cours, et puis ça l’aidait quand même à s’en sortir en cuisine, pour une fille qui aimait manger c’était plutôt cool. Bon, elle avait encore du boulot à faire pour pourvoir dire qu’elle était douée en cuisine, mais ça venait petit à petit. Elle vint passer sa main contre sa joue alors qu’il était venu l’embrasser, il commençait vraiment bien cet anniversaire. « Je suis curieuse de voir ce que tu as pu préparer du coup. » Depuis le temps qu’ils en parlaient de cet anniversaire après tout, elle n’avait jamais été exigeante et elle ne s’attendait pas à ce qu’on lui prépare la fête de l’année, il le savait très bien, mais ça n’empêchait pas qu’elle avait envie de découvrir ce qu’il avait pu lui prévoir.


Dernière édition par Isolde Saddler le Ven 2 Sep 2016 - 19:08, édité 1 fois
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Cesare DeMaggio
Cesare DeMaggio

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MessageSujet: Re: (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone   (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone Icon_minitimeJeu 1 Sep 2016 - 21:15


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Encore le treize août, date de son anniversaire à lui, ou dans son lit d’hôpital, Cesare aurait pu jurer que le vingt-quatre octobre mettrait son petit temps à arriver, et que beaucoup d’choses pouvaient se précipiter et se mettre sur leur chemin. La force de l’expérience dans une ville comme Radcliff, sans doute ; mais quand ils étaient dans la maison de la jeune femme, il était parfois facile de complètement oublier qu’ils étaient même à proximité de la petite ville. Pourtant, tous les jours quand elle partait travailler, la jeune femme s’installait à la chaise du maire de Radcliff, elle s’occupait de Radcliff, en plein cœur des rues de Radcliff. Peut-être qu’à force de tourner en rond en pleine convalescence forcée, Cesare en finissait déconnecté de la réalité, dès que la Saddler passait la porte au début de la journée : la seule compagnie qu’il avait, la plupart du temps, s’limitait à Clara, aux chiens, et au silence propre à la campagne qui l’entourait. C’était bien parce que cette maison était recluse, qu’Isolde l’avait choisie – aussi parce qu’elle lui avait plu, évidemment ; mais la différence entre ici et une maison plus proche de la ville, c’était justement le fait qu’y’avait bien moins de chance que qui que ce soit les trouve par hasard, ne les suive ou même que ce soit de rumeur commune, que la maire de Radcliff habitait dans tel quartier, tel bâtiment, à tel numéro. Et tout autant que c’était nouveau – comme un peu une grande partie de la vie qu’ils construisaient lentement ensemble – il n’pouvait certainement pas dire que c’était déplaisant : pas de voisin abruti et indifférent à croiser, pas de visage à retenir et analyser dans le doute que ce soit celui d’un ennemi, pas trop de bruit, et dès qu’il y avait quelqu’un qui s’aventurait ici ou là, à proximité de la bordure de la maison, c’était aisé de juger ça suspect plus que simplement curieux. A chaque fois, ils pouvaient prendre des mesures, même s’ils avaient l’allure d’enragés incapables de faire confiance à qui que ce soit : y avait-il encore quelqu’un d’assez fou, à Radcliff, pour faire confiance à autrui ? Peut-être qu’il pensait ça, Cesare, parce que ça faisait des années déjà qu’il avait renoncé au réflexe d’aisément faire rentrer les autres dans sa vie comme s’ils n’pouvaient aucunement être une menace. Il n’pouvait pas prétendre que ça lui manquait, d’ailleurs ; il était encore en vie, et parfois, dans la vie d’un hunter, ce simple fait se devait d’être accompagné d’une tonne de précautions. Par exemple, c’était ces précautions uniquement qui, sans doute, évitaient la prison à Rafael à l’heure actuelle – dommage ; Isolde et lui, ils auraient eu l’esprit infiniment plus tranquille s’ils avaient pu savoir que le patriarche des DeMaggio était enfermé derrière des barreaux. Mais vouloir enfermer son père dans une simple prison en espérant que ça leur sauverait la vie, c’était comme espérer qu’un mur de sable puisse retenir un tsunami.

Pour l’heure, ils étaient saufs, alors, Isolde et lui. Mais pour combien d’temps ? Si cette préoccupation revenait à loisir hanter les entrailles du brun bien souvent au cours d’une simple semaine de vie banale- dès qu’il avait plongé dans le lit pour venir se blottir contre la blonde, il avait décidé d’oublier tout songe du réel, pour se concentrer sur son cœur battant, l’emportement de ses lèvres ici et là, des tendresses qu’ils s’échangeaient si naturellement. C’était l’anniversaire d’Isolde, et quand bien même il avait passé toute sa vie à connaître une quantité inégalable de merde et de mauvais événements, Cesare voulait bien croire que ce n’serait pas aujourd’hui, que Rafael les retrouverait avec la volonté de leur faire la peau. C’était con, qu’ils aient un peu l’impression de s’cacher, alors même qu’ils n’faisaient que vivre paisiblement dans la maison que la jeune femme avait elle-même choisie. Mais que pouvaient-ils faire d’autre ? C’était un peu l’éternelle question à laquelle le fils ne trouvait jamais de réponse. Etait-il censé tuer son père, pour pouvoir commencer sa vie, et savoir qu’elle pourrait être vécue sans le moindre risque ? Il avait beau s’être paumé à plein de détours, et arborer encore aujourd’hui les cicatrices fraiches de la tentative de meurtre perpétrée par son géniteur, Cesare n’avait pas envie d’prendre un tel tournant dans sa vie. Où est-ce qu’il sombrerait, en faisant ça ? Bien évidemment, il avait dans son passé, tué des gens qui auraient mérité de vivre bien plus que n’importe quel DeMaggio – c’n’était pas une question de valeur. Mais pouvait-on vraiment s’relever du fait de regarder son propre parent dans les yeux au moment de lui arracher la vie ? La simple responsabilité de penser comme ça lui déplaisait, à Cesare, et pour le coup, il en aurait presque eu envie de n’pas avoir d’âme histoire de n’pas ressentir le moindre remord à abattre ses parents. Ça l’aurait sorti de bien des situations merdiques, des fois. Mais sûrement que vivre comme ça, ça n’lui aurait jamais permis d’avoir c’qu’il avait désormais avec Isolde ; il n’aurait jamais eu la capacité d’aimer, d’éprouver, de sourire avec cette légèreté faisant planer ses entrailles. Peu importait le reste, alors, Cesare voulait bien croire que pour des moments comme ça, ça valait bien la peine de laisser vivre un parasite comme Rafael DeMaggio. Ça n’les empêchait pas d’être heureux, eux deux, et d’arracher des mains de leurs ennemis des victoires qu’on ne leur aurait jamais offertes. S’ils avaient dû continuer à laisser leurs existences se faire dicter par ses parents à lui ou les menaces du monde, ils n’seraient pas là, à s’embrasser si tendrement, l’impression que c’était la chose la plus aisée au monde, juste au bord des lèvres. Il était heureux, Cesare, et il n’pouvait s’empêcher de s’dire que vivre comme ça, penser comme ça, ressentir comme ça, malgré tout c’qu’on lui avait fait endurer, était une victoire en soit. La meilleure des victoires qu’il aurait pu choisir dans le lot : et il parlait en connaissance de cause, puisque pendant si longtemps, il avait cru que gagner ou obtenir justice, rimait à d’autres choses ; des actions plus sanglantes, comme la vengeance. Et l’assassin de tant de gens, s’retrouvait maintenant à parler cuisine avec sa dulcinée, un ricanement glissant de ses lippes à lui pour caresser son visage à elle : « Peut-être que j’devrais. Au pire, c’est toujours utile. » parce qu’il n’savait pas se faire à manger pour lui-même : depuis qu’il était en charge de ces trucs, un genre d’homme au foyer qui préparait quelque chose le temps que sa conjointe ne rentre tardivement du travail, il avait plus souvent commandé de la nourriture que fait quelque chose. Et ce qu’il avait fait avait plus souvent été un plat à réchauffer, plutôt que quelque chose de fait maison et soigné. « Mais j’suis sûr que j’te déconcentrerais. » il rit de plus belle, goguenard, arquant un sourcil ; qu’elle ose dire le contraire – c’était elle qui avait parlé de s’imaginer plein de trucs, à propos de lui cuisinant nu à l’époque où ils s’étaient lancés tout un tas de défis culinaires autour des lasagnes. Et ce moment qu’Isolde se prenait pour elle, peut-être bien qu’il aidait leur couple, aussi ; c’était bien qu’ils puissent vivre ensemble, enfin, sans compter l’temps ou se poser de questions – mais juste pouvoir faire des choses par eux-mêmes, ça devait être pas mal, aussi. Des activités plutôt limitées pour Cesare, ces derniers temps, mais les longues heures de la journée qu’il passait en solo n’étaient pas insoutenables parce qu’il était seul. Et Isolde était du genre assez indépendante pour reconnaître les avantages à avoir un loisir rien qu’à elle, probablement. Mais peut-être qu’un cour, pourrait être pas mal ; une leçon, histoire d’avoir un plat de prédilection à cuisiner en n’importe quelle occasion. C’était toujours mieux que de devoir réparer les dégâts parce qu’il était encore plus mauvais qu’il ne l’aurait soupçonné ; mais il estimait quand même, Cesare, s’être plutôt bien rattrapé. « Ouais-… bah tu peux venir voir quand tu veux. » il sourit, ses lèvres contre celles d’Isolde, avant qu’il ne l’embrasse encore, sa main quittant le support du matelas pour remonter vers la joue de la jeune femme, là où il égara une suave caresse. « Ou on peut-… prendre notre temps. » lui, toutes les options lui allaient évidemment, et il n’avait pas fait de planning précis et obsessif, à quand ils feraient quoi aujourd’hui. Il l’avait laissée se reposer, et s’il était venu se glisser dans le lit avec elle, c’était bien parce que ça ne le dérangerait absolument pas, de rester là, à la couvrir de tendresse, le temps qu’elle se réveille.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone   (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone Icon_minitimeJeu 1 Sep 2016 - 23:17

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Just hold tight to my hand, there's no need for any big plans we'll just go til the road ends. I know that we'll see it through, yeah I believe that me and you we're doing what we're meant to. tell me that you'll love me forever. you know I'll never leave you, tell me that we'll always be together. oh no one's gonna love you like I do. let's chase all our big dreams through open fields and over seas. — i do.

La vie à deux, c’était un truc qu’Isolde ne maitrisait pas franchement. Elle n’avait jamais vécu avec personne, hormis son père quand elle avait été plus jeune. Ses histoires ne lui avaient jamais permis de s’installer avec qui que ce soit et elle n’en avait jamais ressenti le besoin. Avant Cesare, l’idée ne lui avait même pas traversé l’esprit. Elle avait été très bien toute seule et puis vivre avec quelqu’un, c’était un engagement dont elle estimait n’avoir jamais eu besoin dans sa vie. Ça semblait compliqué de vivre avec quelqu’un, ça demandait d’accepter les habitudes des autres et d’essayer de corriger les siennes et Isolde avait toujours cru qu’elle en serait complètement incapable. Pourtant, depuis qu’y avait Cesare dans sa vie, c’était devenu beaucoup plus simple de s’imaginer partager sa vie avec quelqu’un d’autre. Elle l’avait voulu, qu’ils soient tous les deux dans la même maison, à s’occuper ensemble de leur fille et à pouvoir passer plus d’une nuit ensemble sans avoir l’impression d’être en train de commettre l’acte le plus imprudent qu’il soit. Ils avaient déjà eu l’occasion de passer deux semaines ensemble quand ils avaient été en vacances en France et jamais ça n’avait paru trop compliqué à surmonter. Maintenant que Cesare était chez elle pour de bon, depuis qu’il était sorti de l’hôpital, elle n’avait pas l’impression non plus que la cohabitation puisse poser un quelconque problème. Au contraire, ils étaient bien tous les deux, mieux, que quand ils avaient été chacun dans leur coin. Peut-être qu’elle avait des habitudes qui pouvaient ou qui finiraient pas l’agacer Cesare, elle n’en savait rien. Mais, si tel était le cas, elle espérait qu’ils arriveraient à en parler plutôt que de se faire la tronche comme deux imbéciles. Ils avaient tellement peiné à obtenir ce qu’ils avaient, que ce serait dommage de tout gâcher bêtement pour des broutilles. Des disputes, ils en avaient eues des tonnes, mais elle estimait qu’elles avaient été plus importantes qu’une histoire de ‘faut pas ranger le lait dans la porte du frigo’ ou ‘ce serait bien de pas laisser trainer les chaussures dans l’entrée’ comme ça pouvait être le cas de tant de couples.

Peut-être bien qu’ils finiraient par en rire si un jour y en avait un des deux qui s’agaçaient sur ce genre de petits trucs, parce que tous les deux, ils savaient trop bien qu’y avait mille et un autres problèmes plus graves que ça qui leur était déjà arrivés et que maintenant, ils voulaient juste profiter des choses bien sans se soucier des petits détails. Pour l’instant de toute façon, même en cherchant bien, elle ne trouvait rien à reprocher à Cesare. C’était quoi qui poussait les filles à se plaindre de leur conjoint en général ? Qu’il ne rabaisse pas la cuvette des toilettes après son passage ? Franchement depuis qu’il était là, c’était pas le genre de détail auquel Isolde avait pu faire attention. Au pire, si cette fameuse cuvette était levée, ça prenait à peine deux secondes de la baisser. Au final, elle avait l’impression que les autres couples voyaient des problèmes dans des trucs sans intérêts, là où eux, ce qui les tracassait c’était plus la crainte qu’on vienne les retrouver ici pour les tuer. Chacun ses priorités de toute évidence. Ils étaient bien, à vivre ensemble, elle n’avait pas l’intention de s’en plaindre, encore moins ce matin, alors que le réveil était des plus agréables. « Ouais, j’aurai du mal à rester concentrée avec toi à côté de moi. Du coup, vaux mieux qu’on attende que je maitrise un peu mieux et je te donnerai moi-même les cours. » Elle haussa légèrement les épaules. « Comme ça, si la concentration s’en va, on s’ra pas obligé de se soucier du monde autour de nous. » Dans son cours de cuisine, elle n’était pas toute seule après tout, alors que si elle se retrouvait dans la cuisine de cette maison, juste avec Cesare, ils pouvaient bien finir par faire ce qu’ils voulaient, avec tous les sous-entendus que ça pouvait comprendre. En attendant, elle avait bien  envie de savoir ce qu’il avait pu préparer, puisqu’il n’avait aucun talent en cuisine et elle entrait vite en conflit entre ses deux propositions. « Je sais pas. » Elle l’embrassa à son tour, comme si un baiser lui donnerait le temps de réfléchir à ce qu’elle préférait, ce qui, en réalité, était loin d’être le cas. « D’un côté, j’aime beaucoup être dans ce lit avec toi. » Toute seule, c’était déjà beaucoup moins agréable après tout. « De l’autre, je suis quand même quelqu’un de vraiment très curieux. » Et elle était impatiente en plus, alors elle avait envie de savoir. Le choix était vraiment dur à faire, mais en même temps elle avait faim, alors quitter ce lit pouvait être une bonne option, mais de toute évidence, Clara dormait encore alors ça lui donnait envie de rester au lit.


Dernière édition par Isolde Saddler le Ven 2 Sep 2016 - 19:08, édité 1 fois
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone   (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone Icon_minitimeVen 2 Sep 2016 - 0:35


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Les petits trucs du quotidien avaient une façon de s’inscrire dans les habitudes, et c’était bien de n’pas être tout seul tous les jours – de s’réveiller avec quelqu’un auprès de soit pour bien commencer la journée, d’avoir droit à ce brin d’affection pour finir une journée potentiellement longue. Il aimait le fait de pouvoir se poser au fond du canapé, pour enlacer Isolde contre lui, et plus ou moins attentivement écouter sa journée – fallait quand même admettre, que surtout dans des domaines tels que celui qu’elle avait choisi, y’avait des trucs particulièrement chiants, qui ne captivaient pas beaucoup l’attention du chasseur, peu importait la quantité d’efforts qu’il tentait d’y mettre. Mais rien dans tout ça, les petits trucs de tous les jours, n’égalait le sentiment d’appartenir qui grandissait peu à peu en lui : avant, il avait été limité aux moments qu’ils passaient ensemble, Isolde et lui. Ces quelques heures volées à tous les autres, à Radcliff toute entière, ou au monde dans sa globalité. Maintenant, c’était tous les jours, à chaque fois qu’il recevait un message de la part de la jeune femme, qu’il voyait son visage, entendait sa voix, recevait un de ses baisers, ou sentait son regard à elle sur lui. A y avoir goûté, il savait désormais, c’que les gens recherchaient avec tant d’envie dans un couple, dans l’âme sœur et le fait de n’jamais avoir à compter les minutes, les secondes, les heures, les années qu’on passait avec celle-ci. Peut-être était-ce une arrogance, d’aimer se savoir important pour quelqu’un, de cette manière-là ; mais ça diffusait en Cesare un sentiment qu’aucun mot n’pourrait jamais décrire. Peut-être que ça ressemblait à une impression de sécurité plus qu’autre chose – peut-être était-ce cruel, de se complaire dans l’fait qu’y’aurait quelqu’un qui se tiendrait au bord de son lit pour aussi longtemps qu’il le faudrait, s’il devait frôler la mort ; qu’y’aurait quelqu’un qui s’en préoccupait s’il lui arrivait quelque chose. Et si déjà ce fait avait été mis en mot avant qu’il ne retourne auprès de son père pour essayer de récupérer le fils de Gabriela, maintenant, c’était la manifestation de moments constants, à chaque lever, à chaque soir où ils se couchaient l’un à côté de l’autre ; Cesare se savait appartenir à la vie d’Isolde comme elle appartenait à la sienne. Ils avaient une allure indispensable, au cœur de l’autre – ces faiblesses qui les avaient si souvent faits fléchir pendant trop longtemps, mais qui alimentaient l’oxygène qui glissait dans ses poumons, le cœur qui battait dans sa poitrine, la passion aisée qui vibrait dans ses veines. Jour après jour, y’avait des assurances qui se faisaient de plus en plus nettes et indéniables dans la tête du chasseur – des trucs qui n’concernaient pas la vie ou la mort, la chasse et le meurtre ; des trucs qui n’concernaient presque qu’Isolde, c’qu’il ressentait quand il avait tout l’temps du monde pour la regarder, l’observer, l’admirer, la détailler dans le moindre de ses détails, avec tout le loisir de cogiter, en boucle, sur tout c’qu’elle éveillait en lui, sans jamais s’en lasser.

Il l’aimait, c’était évident ; et depuis l’temps, avec tout c’qu’ils avaient enduré, affronté et fait, c’était un fait plus qu’indéniable – personne n’pourrait jamais lui faire croire le contraire, et cette énergie pure qui annihilait chaque cauchemar et chaque hantise sur son passage, semblait tout à fait inaltérable, quand il y pensait, ici et maintenant. Y’avait jamais eu personne d’autre comme Isolde, et de ses tripes, son cerveau, son cœur, son âme, il n’avait pas envie qu’y’ait un jour quelqu’un d’autre qu’Isolde. Et dans c’cheminement de pensée, de sentiments, il était difficile que les plans ne s’alignent pas les uns les autres ; qu’il n’se mette pas à jeter une œillade vers c’qu’ils avaient, au jour d’aujourd’hui, pour se demander s’ils pourraient avoir encore plus. A croire qu’il en était devenu exigeant et gourmand, à force que les choses se passent si bien pour eux en ce moment : ce n’était jamais quelque-chose de durable, pourtant, et peut-être que Cesare était juste stupide d’oublier peu à peu ses instincts de toujours pour des rêves qu’il croyait si aisément pouvoir transformer en réalité. Ç’avait été un rêve à eux, pourtant, infiniment inatteignable dans c’qu’ils s’étaient dits, probablement, le fait de pouvoir être ensemble de la sorte. Mais c’était arrivé. Alors qu’y’avait-il de mal, à s’dire que peut-être, c’était parce que c’était fait pour arriver ? Parce qu’ils étaient plus forts que l’reste, n’importe quoi et n’importe qui ? C’était des pensées que le DeMaggio n’arrivait pas à formuler à haute voix ; parce que les circonstances avaient forcé Isolde à être une pragmatique, une réaliste qui ne s’octroyait que très peu le droit de rêver. Parfois, les circonstances avaient même porté le nom de DeMaggio ; que ce soit Rafael ou Cesare, ils avaient tous les deux laissé leur marque sanglante. Peut-être, du coup, qu’y’avait des ambitions gloutonnes qu’il n’pouvait pas se permettre d’avoir, d’attendre, d’espérer : ils étaient parfaitement bien tels qu’ils étaient maintenant, d’toute manière, pourquoi chercher à avoir plus ? « J’ai comme le sentiment que si on fait les choses comme ça, j’vais surtout rien apprendre du tout. » sourire suave sur les lèvres, il roula des yeux pour souligner silencieusement le fait que ça ne le dérangerait sûrement pas. La cuisine, après tout, ç’avait toujours été le centre névralgique de bien des moments dans leur histoire – dans l’appartement de la jeune femme, ç’avait été là où avaient gravité tous les moments tristes qu’ils avaient pu avoir. Ces matins où ils partageaient juste un petit déjeuner, le ventre tordu, à l’idée de devoir se quitter trop tôt. Ici, au moins, c’était la porte grande ouverte à plein d’autres choses, des souvenirs à revendre, des espérances qui couraient d’elles-mêmes. Pour l’heure, leurs envies ne semblaient pas aller plus loin que le territoire restreint de ce lit – il n’allait pas s’en plaindre, Cesare, alors qu’il poursuivait le parcours sauvage, tendre et moqueur de ses baisers, bien loin de même se préoccuper d’lui faciliter un tant soit peu la tâche, à Isolde. Il écouta ses arguments, lâchant des vagues ‘hmhmm’ en approbation à ce qu’elle disait. Jamais plus. « Tu devrais te décider vite, quand même… » il lâcha, son sourire s’étendant de plus en plus tentateur à la commissure de ses lèvres, alors qu’une de ses mains quittait le matelas pour glisser sous les couvertures, trouvant la taille d’Isolde, flirtant avec le tissu du vêtement qu’elle portait pour dormir la nuit. « Je peux franchement pas jurer que je resterai patiemment sage. » pas alors que les baisers d’Isolde avaient cette saveur qui lui donnait toujours envie d’en avoir plus – combien de fois avait-il cru qu’un baiser qu’ils avaient partagé, serait le dernier ou l’unique ? Ces tortures-là le rendaient aujourd’hui plus amoureux que jamais de la caresse des lippes de la blonde. Ou de son odeur, de la sensation de sa peau glissant comme du satin sous la paume rugueuse de sa main ; d’Isolde, tout simplement, avec lui, pour maintenir vivantes ces parts d’âme qui avaient tant besoin d’elle.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone   (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone Icon_minitimeVen 2 Sep 2016 - 13:07

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Le jour de l’anniversaire de Cesare, quand ils avaient parlé du sien et des fameux trois jours qu’ils passeraient ensemble, Isolde avait pensé que trois jours, ce serait un truc vraiment exceptionnel pour eux qui étaient habitués à n’avoir que quelques poignées d’heures, par-ci par-là avant d’être obligés de se séparer l’un de l’autre, dans des au revoir qui faisaient forcément mal au cœur. Finalement, entre temps, ils étaient partis en France pendant deux semaines et maintenant, ils vivaient tous les deux dans la même maison, alors trois jours, ça n’avait rien de si extraordinaire que ça à présent. Elle savait qu’ils seraient parfaits ces trois jours, mais au moins, ils n’avaient pas besoin de se dire que c’était exceptionnel et que ça ne risquait pas de se reproduire avant longtemps. Cesare serait là encore après ces trois jours, y aurait pas besoin qu’ils ne se séparent et parte chacun de leur côté. Elle avait tendance à se dire que ça n’arriverait plus jamais ça. Ils seraient toujours ensemble, dans cette vie qu’ils arrivaient à se construire petit à petit. Ils en avaient connu, des épreuves, des difficultés des choses compliquées avant de finalement en arriver là où ils en étaient aujourd’hui et ça leur donnait bien le droit de savourer cette victoire pour le restant de leurs jours. Il y en aurait d’autres, des difficultés, des épreuves et des problèmes, parce que ce serait trop beau de croire que c’était fini à jamais, mais, ce serait toujours plus simple d’affronter tout ça à deux plutôt que séparé l’un de l’autre pour une raison ou pour une autre. Elle ne pouvait plus imaginer sa vie sans Cesare à ses côtés. Elle était trop heureuse de le retrouver chaque soir après le boulot et de s’endormir à ses côtés pour se réveiller dans ses bras. C’était le genre de trucs dont elle ne pourrait plus se passer à présent.

Ils étaient bien dans cette maison tous les trois, formant cette famille dont elle rêvait depuis un moment. Depuis plus longtemps qu’elle n’avait été capable de l’admettre, alors qu’elle avait toujours eu l’impression qu’elle ne s’en sortirait jamais toute seule avec Clara, qu’elle avait besoin de quelqu’un pour l’aider et ce quelqu’un, ça avait toujours été logique que ce soit Cesare, parce que c’était lui le père de Clara et que c’était lui qu’elle aimait, qu’importait tout ce qu’elle avait pu se répéter pour se convaincre qu’elle le détestait plus que tout au monde. Elle était bien contente que les jours les plus compliqués de leur histoire soit à présent révolus, qu’ils aient trouvé la force d’avancer comme ils l’avaient fait, parce que maintenant, elle se sentait mieux que jamais, plus heureuse que jamais et c’était grâce à Cesare. Aujourd’hui, pour son vingt-sixième anniversaire, elle était persuadée qu’elle allait pouvoir oublier définitivement les souvenirs de l’an passé, de cet anniversaire horrible qu’elle avait passé toute seule. Aujourd’hui et tous les vingt-quatre octobre à venir, ce serait toujours de merveilleuses journées. « Tu pourrais peut-être au moins apprendre le gout qu’on certains aliments, sur ma peau. » Elle arqua un sourcil, le sourire toujours accroché aux lèvres. Après tout, s’il fallait faire la cuisine, y aurait forcément des trucs à gouter. C’était pas avec des idées pareilles dans la tête qu’elle réussirait à le quitter ce lit de toute évidence. Les baisers de Cesare n’aidaient pas non plus et c’était sans parler de sa main qui s’était glissée sous la couverture. « J’en doute pas une seule seconde de ça. » Il semblait déjà qu’il n’était plus sage ni patient de toute façon et puis, sa curiosité à Isolde elle pouvait bien attendre encore un peu, après tout ils avaient toute la journée devant eux. « Le sport le matin, c’est important pour bien commencer la journée. » Elle ne parlait pas d’aller faire un jogging ou quelques abdos, bien entendu, même si elle devait avouer qu’elle l’aimait bien son jogging du matin, mais y avait des exercices, avec Cesare, qu’elle préférait à tout le reste, bien entendu. Elle passa ses mains en dessous de son t-shirt, c’était dommage qu’il se soit levé plus tôt quand même, maintenant il avait trop de fringues sur le dos et c’était vraiment un problème en cet instant.


Dernière édition par Isolde Saddler le Ven 2 Sep 2016 - 19:11, édité 1 fois
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone   (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone Icon_minitimeVen 2 Sep 2016 - 14:37


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☆☆☆

Même des mois plus tard, avec tout ce qu’ils avaient réussi à arracher comme privilèges, aux mains de leurs ennemis, Cesare chérissait les ambitions excentriques qu’ils avaient eues, tous les deux. Mine de rien, ces songes leur avaient permis de tenir bon, bien souvent, à chaque fois qu’ils avaient dû se quitter après une plus ou moins longue durée passée ensemble : ç’avait été l’organe d’assurance qui avait survécu à tous les obstacles, le serment qu’ils s’étaient faits, malgré tout ce qui arrivait autour d’eux. Même s’il avait dû y avoir cent autres épreuves pour s’foutre sur leur chemin, le DeMaggio aurait fait en sorte d’être là pour ces trois jours en compagnie d’Isolde, à fêter son anniversaire à elle et à n’penser rien qu’à elle. Il ne se serait dérobé à cette promesse qu’à contrecœur et contraint et forcé ; sous aucun autre prétexte, il en était sûr. Mais les choses avaient indéniablement mieux tourné qu’il ne l’aurait imaginé : certes, s’ils devaient être vraiment pessimistes, et croire que l’monde se liguait contre eux, ils pourraient aisément dire que tout c’qu’ils avaient aujourd’hui, ç’avait été érigé au prix de bien des sacrifices et des moments douloureux. Il en avait encore les cicatrices, Cesare, mais fallait quand même avouer, que quand il avait imaginé sa bataille pour sa liberté, le brun s’était vu essuyer bien pire que deux coups de couteau qui laisseraient leur marque : il connaissait bien, la douleur mordante et glacée d’une lame s’enfonçant dans sa chair. Et c’était bien loin d’être aussi douloureux que tous les horribles scénarios qu’il s’était dessiné dans un coin de la tête : Clara disparue comme le fils de Gabriela, Isolde morte ou enlevée, ou pire encore. Lui, crevant dans les mêmes circonstances que sa sœur, juste parce qu’il était un transmutant, là où des enflures comme Moren avaient eu le droit de vivre avec leur mutation, prétendant que c’était un don de Dieu pour n’surtout pas encaisser l’évidence génétique qui s’était pointée juste devant lui. Au moins, Cesare, il n’avait jamais été rempli d’une folie délusoire qui l’avait fait accepter sa nature en lui faisant gober autre chose : ç’avait été un travail de longue-haleine, progressif et douloureux, mais le DeMaggio avait fini par s’accepter bien plus qu’il n’s’était jamais accepté hunter, probablement. Concrètement, y’avait sûrement pas de défaite plus amère à Rafael que tout ce qui devait se construire dans sa tête, désormais : l’fait de savoir que son fils avait survécu à toutes les merdes qu’il lui avait balancées à la gueule – les épreuves psychologiques tout autant que les peines physiques. Le deuil, la manipulation, les menaces, la misère, Cesare avait tout enduré, tout surmonté, et peut-être que ça l’transformait en un être trop ambitieux, quand il y pensait, et qu’il s’disait qu’au pire, il n’avait qu’à attendre la prochaine épreuve qu’on balancerait sur sa gueule, parce qu’il la surmonterait comme toutes les autres. Ils la surmonteraient, tous les deux, Isolde et lui. Pourtant, à mesure qu’il se lovait dans cette humanité qu’il conquérait peu à peu, Cesare devenait probablement d’plus en plus vulnérable : à s’attacher si passionnément à Isolde, si intensément à Clara – voilà déjà que son danger était multiplié par deux, alors qu’il se savait, dans ses intimes convictions, condamné à la misère, la folie, la ruine, s’il devait perdre l’une ou l’autre : les forces qu’il avait, au quotidien, les âmes qui le maintenaient la tête hors de l’eau, il le savait, pouvaient tout aussi efficacement devenir les outils de sa destruction.

Mais pour le moment, ils avaient encore l’ardeur de s’croire intouchables, dans la sécurité des quatre murs d’une maison dont tout le monde – tous leurs ennemis, du moins – ignoraient l’existence. Est-ce que Rafael avait déjà capté que la Saddler avait même déménagé ? Cesare n’en savait rien, et depuis des jours déjà, le fils obéissait à la volonté volage de n’même plus penser à son père : s’il était un tant soit peu prudent, en se sachant isolé du moindre support familial tel qu’il l’était, Rafael optait probablement pour l’option de faire profil-bas, au moins pour un temps. Peut-être assez longtemps pour qu’Isolde et lui préparent une contre-attaque ; il devait bien y avoir quelque part, des éléments contre le patriarche DeMaggio, assez incriminants pour qu’aucun avocat de cette planète ne puisse le faire sortir du trou dans lequel il croupirait. Il suffisait qu’ils les trouvent, ces éléments incriminants – mais cette victoire semblait encore plus incroyable que n’importe quel moment heureux et léger, que Cesare et Isolde arrivaient à passer ensemble. Aujourd’hui, d’toute manière, cette journée n’était pas vouée à Rafael, à la réalité de ces responsabilités et ces dangers qui pesaient encore sur leurs épaules, juste derrière la moindre pensée amoureuse qu’ils laissaient naviguer au gré de leurs cœurs. Ni le nom de Rafael, ni Insurgency, ni les hunters, ni Radcliff n’seraient évoqués, aujourd’hui, Cesare voulait bien y croire – il voulait qu’Isolde oublie tout ça, cette vie pleine de responsabilités qui s’était imposée à elle quand elle s’était retrouvée si soudainement seule. Elle n’était plus seule, désormais, et c’était tout ce qui importait. C’était tout ce qu’il voulait qu’elle sache et qu’elle retienne de cette journée, pour bien commencer sa vingt-sixième année. Ils avaient des tas d’bonnes idées, sur l’genre de vie ensemble qu’ils pourraient mener, alors franchement, ça en devenait toujours plus agaçant de devoir sans cesse penser à des menaces extérieures qui s’effaçaient si aisément de leurs pensées. Il sourit, rit même à sa proposition, qui déjà s’éloignait complètement de toute idée de cour de cuisine lui permettant de vraiment progresser dans le domaine, rien que pour faire un petit-déjeuner plus décent, la prochaine fois. « Ça peut être un apprentissage intéressant, en effet. » il admit, déjà persuadé malgré tout, que tout aurait une saveur enivrante, porté par l’arôme de la peau d’Isolde, le miel de leurs baisers, la chaleur de leurs regards. Ils n’pouvaient décemment pas s’embrasser, s’embraser de la sorte sans que ça ne dégénère – encore moins alors qu’ils avaient été sages pendant des lustres, juste parce qu’il se devait de bien cicatriser, et blablabla. « Ouais, je crois me souvenir d’une discussion qu’on a eue à ce sujet. Et puis bon, y’a un gros petit-déjeuner qui t’attend en bas, et puis un repas, un gâteau… va falloir faire beaucoup de sport pour éliminer tout ça. » il roula des yeux, parce que c’était le cadet de ses soucis, à lui ; il aimait évidemment l’ambition et l’énergie d’Isolde, tout ce qui faisait d’elle une femme dynamique, qui quand même, lui ressemblait pas mal de ce point de vue-là. Mais il savait quand même mieux que de même songer avoir quoique ce soit à dire sur ce qu’elle mangeait, ou faisait de son corps ou de son apparence en général. Tant qu’elle ne s’enlevait pas de la poitrine, tout allait bien, comme ils s’l’étaient dits. La seule chose sur laquelle il se permit d’être directif, c’est dès qu’il sentit les mains de la blonde glisser sous son tee-shirt. D’un geste doux, il les stoppa, attrapant ses poignets entre ses mains, signant négativement de la tête avec un sourire goguenard et une malice brillant dans ses yeux. Pour balayer toute protestation en bonne et due forme, il l’embrassa à nouveau, plaquant les mains de la jeune femme de chaque côté de sa tête, contre l’oreiller. Sans un mot, rien d’autre qu’une œillade, le temps qu’il se mordille doucement la lèvre, il dégringola sous les couvertures, ses lèvres trouvant le tracé de son abdomen, alors qu’il avait délicatement soulevé son vêtement, sa main repartant déjà sud, direction son sous-vêtement, la frontière fine de celui-ci, qu’il taquina du bout des doigts, alors que sa bouche se faisait encore patiente, à égarer des attentions partout, semant une lente fièvre dans son sillage.
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MessageSujet: Re: (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone   (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone Icon_minitimeVen 2 Sep 2016 - 16:39

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Les moments qu’Isolde avait passés avec Cesare, ils avaient toujours été inoubliables, chacun à leur façon, alors qu’indéniablement, les mauvais moments resteront gravés dans sa mémoire de la même façon que les bons souvenirs. Heureusement, elle avait moins de mal aujourd’hui à se plonger dans les souvenirs des moments heureux que dans ceux qui avaient été douloureux. Elles étaient là encore, toutes les disputes qu’ils avaient eues depuis l’explosion du de l’entrepôt, elles étaient là, les semaines difficiles qu’ils avaient été obligées de passer l’un dans l’autre pour une histoire de sécurité. Les douleurs de la torture qui marquait encore sa peau et les pensées qui étaient nées dans sa tête à ce moment-là, puis les cicatrices toutes fraiches de Cesare qui rappelaient ses blessures et les moments difficiles qu’elle avait passés à l’hôpital à attendre, en priant qu’il s’en sorte. Tout ça, ça ne quittait pas sa mémoire, c’était toujours là dans un coin, mais elle prenait le soin de ne pas ressasser tout ça. A quoi bon de toute façon ? C’était passé maintenant et tout allait mieux. Alors, elle se souvenait de leur baiser à la fête foraine, de la façon dont il était venu lui tenir la main quand elle avait été à deux doigts d’accoucher au motel. Elle se souvenait de toutes les soirées qu’ils avaient passées ensemble après leurs retrouvailles dans l’appartement du jeune homme, des vacances en France. Ils en avaient des bons souvenirs, ils en avaient dressés plein, malgré les difficultés qu’ils avaient pu rencontrer, malgré les épreuves et tout ce qui allait avec. S’ils avaient réussi à se construire autant de bon souvenirs, alors que chacun des moments passés ensemble se terminaient sur des séparations toujours aussi compliquées à gérer, y avait fort à parier que ce serait encore plus facile maintenant qu’ils étaient toujours ensemble, sans avoir besoin de se dire que maintenant, c’était terminé, fallait partir chacun de son côté. Ça commençait bien et son anniversaire en était certainement la preuve.

Elle était curieuse, elle avait envie de voir tout ce qu’il avait pu préparer, depuis le temps qu’ils en parlaient, elle n’avait peut-être jamais été aussi impatiente de se voir ajouter un an au compteur. C’était son premier anniversaire en compagnie de Cesare, alors forcément, ça lui donnait envie de voir ce que ça allait donner. Le sien à lui, il s’était bien passé, elle se souvenait bien d’avoir passé un excellent moment avec lui à son anniversaire, alors y avait pas de raison, elle savait que ce serait aussi le cas pour le sien et au moins il n’allait pas partir le lendemain, c’était un avantage non négligeable. Y avait plein de trucs qui commençaient à changer dans leurs vies entre le fait que Cesare était toujours avec elle et Clara, le fait que la petite faisait de mieux en mieux ses nuits et qu’elle grandissait un  peu plus jour après jour. Même ses talents en cuisine, ils commençaient à changer, elle avait pourtant cru que ce serait le genre de truc qui lui ferait toujours défaut mais non, elle s’améliorer un peu plus à chaque leçon qu’elle prenait. Transmettre ça à Cesare, ce serait forcément plus compliqué, pas qu’elle doutait qu’il puisse apprendre, comme elle le faisait, mais parce qu’y avait fort à parier que ça virerait en autre chose que de la cuisine. « J’pense que c’est un truc à retenir. » A ajouter à la liste, avec les menottes, la tenue d’infirmière sexy, son bureau et la piscine, ils avaient des plans d’avenir très intéressants. Tout comme le plan présent de toute évidence. « Ah ouais, du coup, mieux vaut s’y mettre maintenant au sport. » Pas qu’elle s’inquiétait des kilos qu’elle pourrait prendre, mais pare que le sport en question lui faisait très envie là quand même. Elle avait eu du mal ces derniers temps, de peur que les plaies de Cesare ne s’ouvrent à nouveau, après tout, la sienne, elle s’était ouverte, après la nuit dans son appartement. Elle arqua un sourcil alors qu’il lui éloignait les mains, elle aurait voulu répliquer, dire que c’était son anniversaire, qu’elle avait bien le droit de venir toucher ses muscles du coup, mais il ne lui en laissa pas le temps, l’embrassant pour la faire taire avant qu’elle n’ait eu le temps d’ouvrir la bouche pour répliquer. Elle aurait pu, ne pas se laisser faire, elle avait largement la force de se débattre, mais ça n’en valait pas la peine, elle le savait très bien. Elle lâcha un léger rire alors qu’il venait de s’aventurer sous les couvertures. Il avait de toute évidence eu des plans en tête en la rejoignant dans ce lit et elle n’avait pas son mot à dire, tant pis, elle n’en avait pas l’intention et elle se délectait déjà  de ces baisers et elle savait qu’elle apprécierait le reste, y avait pas à dire, sa vingt-sixième année commençait vraiment bien.
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MessageSujet: Re: (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone   (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone Icon_minitimeVen 2 Sep 2016 - 20:45


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Malgré tout le temps qu’il avait eu, les opportunités dégagées rien que pour y penser, malgré sa bonne volonté et son énergie, Cesare n’était pas venu aujourd’hui avec un programme bien défini en tête ; déjà la veille, ils avaient juste passé du temps ensemble – à quoi bon s’mettre à tout calculer, soupeser, précisément aligner, comme s’il pouvait y avoir du temps qu’il passerait avec Isolde, qui aurait moins de temps qu’un autre ? Peut-être était-ce à cause de leur passif, de toutes les merdes qui s’étaient si souvent posées sur leur route – sûrement, même – mais Cesare n’avait jamais appréhendé les moments avec Isolde comme des redondances, des habitudes, des choses dont il pourrait aisément se passer, s’ils avaient l’opportunité de faire mieux. Y’avait pas mieux que l’fait d’être ensemble ; et même en France, alors que pendant deux semaines ils avaient été l’un avec l’autre, ils auraient pu ne rien faire d’autre que vivre une petite vie banale, que le brun n’aurait rien eu à redire là-dessus. A force d’opportunités manquées, de matins à se réveiller en sachant bien que leur temps ensemble ne se comptait plus qu’en poignées de minutes, à force de soirées échouées, de semaines passées loin l’un de l’autre pour une raison particulière, Cesare savait désormais chérir chaque fois où il pouvait regarder le monde tourner avec Isolde à côté de lui, sans même se préoccuper du temps qui courait, invisible, ou de ce qu’il se passerait une fois que la réalité reviendrait se mettre entre eux. Parce que maintenant, c’était ça leur réalité ; comme quoi, celle-ci n’était pas si cruelle qu’ils auraient pu le jurer, à une époque. Elle était juste créée selon les événements et les choix qu’ils faisaient : parce qu’au fond, même s’ils pouvaient aisément teinter leur bonheur d’une noire assurance qui disait qu’il n’était là avec elle, que parce qu’il s’était pris des coups de couteau et avait trahi son père, le DeMaggio aimait croire aussi, que c’était le résultat d’un choix. Le sien à lui, le leur à eux deux : il aurait pu tout aussi bien se dire qu’il était trop dangereux pour Isolde de vouloir être encore avec lui, il aurait pu s’dire que s’éloigner d’elle et Clara, serait les protéger. Mais il n’l’avait pas fait, ils n’avaient pas choisi cette option-là, l’un comme l’autre. Irrémédiablement, la décision d’être ensemble pour affronter tout ce qui pouvait encore venir droit sur leur tronche, elle leur incombait à eux, et non pas au reste du monde, au reste des gens, aux circonstances ou à la réalité quelconque.

Et c’n’était pas parce que l’amour le rendait aveugle à toute prudence, que Cesare était encore là, au côté d’Isolde ; il savait bien qu’à l’extérieur de ces murs, pouvaient se profiler bien des menaces à leurs vies, et leur existence paisible. Des gens, des événements, des éléments connus et inconnus tout à la fois ; les possibilités étaient, au fond, totalement infinies – mais combien d’fois déjà, Isolde et lui s’étaient-ils prouvé à eux-mêmes qu’ils pouvaient tout surmonter, ensemble ? Combien d’fois avaient-ils eu cette discussion, ce débat d’idée, cette indécision qui se transformait en une décision, x jours ou semaines plus tard ? C’qui en était ressorti, aujourd’hui, c’était qu’il avait foi en eux, en leur capacité à endurer, survivre, et même trouver les choses qui en valaient la peine, les choses qui allégeaient le chagrin et permettaient d’vouloir continuer, coûte que coûte. Il avait perdu sa sœur, elle avait perdu sa meilleure amie, enduré le deuil de son père, il avait enduré le deuil de sa mère, lui aussi – mais ils étaient toujours là, bien vivants, à survivre, et à vibrer d’un bonheur si aisé, alors même que l’un comme l’autre, aux heures les plus noires de leurs vies, ils auraient pu jurer que ça n’arriverait plus jamais. Et à l’échelle de leur couple, d’une certaine manière, ils s’étaient déjà disputé sur tellement de sujets sérieux et compliqués, que le quotidien se passait dans une paix presque indécente, quand on pouvait considérer tous les conflits qui pouvaient opposer deux personnes qui apprenaient à vivre ensemble. Y’avait des trucs, des préoccupations qui déchiraient bien des couples, et qui n’traversaient même pas la tête de Cesare, à mesure que les jours s’alignaient. Et il espérait bien que ça n’arriverait jamais : il n’avait certainement pas envie de s’disputer avec elle parce que l’un d’eux avait mal rangé tel truc dans tel placard, ou mal plié tel vêtement, ou pas passé l’aspirateur le jour J. Mais pour aujourd’hui, Cesare était presque sûr d’avoir tout fait parfaitement, et d’avoir écarté tout élément parasitaire qui aurait pu les sortir de leur bulle de bonheur : c’n’était pas parce qu’il n’avait pas fait de programme, qu’il accepterait que n’importe quelle perturbation vienne mettre un terme à leur journée, ou à la paix tranquille des pensées de la blonde. Il voulait que cette journée commence bien, se passe bien, et se finisse bien – rien d’autre ; et à ses attentions, la jeune femme ne semblait pas avoir l’intention de protester, puisqu’en disparaissant sous les couvertures, tout ce qu’il entendit d’elle, furent quelques ricanements. Elle savait quand même qu’elle était entre de bonnes mains, et que c’n’était que pour des bonnes choses qu’il descendait, descendait ses lèvres tout le long de son ventre. Jusqu’à venir de sa bouche, longer le tissu de sa culotte, égarant sa langue à la bordure de celle-ci, se délectant des frissons impétueux qui trahissaient déjà Isolde ; il aurait pu ne pas perdre plus de temps, continuer sa descente, mais il ne résista pas bien longtemps à la possibilité de remonter, la paume de sa main glissant, chaude, contre la peau de la jeune femme, pour lui faire comprendre qu’il allait la débarrasser du vêtement qu’elle avait sur le dos – celui-ci atterrit plus loin, nulle part d’important, alors que l’attention du DeMaggio ne quittait déjà plus Isolde, leurs corps dont la fièvre grimpait, grimpait, le temps d’un baiser sur ses lèvres, avant qu’il ne reparte sur son épiderme, dessiner ses chairs. La voie de son buste, tout juste, avant qu’il ne trace de ses lippes la courbe de sa poitrine, ses sommets, sa vallée, chaque détail ; une bien maigre distraction à sa main toujours sous les couvertures qui elle, s’aventurait déjà sous son sous-vêtement, au creux brûlant de ses cuisses, caressant doucement la passion qui y naissait-là, à chacune de ses attentions.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone   (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone Icon_minitimeVen 2 Sep 2016 - 22:55

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Isolde n’aurait pas pu espérer mieux comme cadeau d’anniversaire, que la chance d’être simplement en compagnie de Cesare. C’était tout ce qu’elle voulait elle, être avec lui et c’était ce qu’ils avaient depuis un moment maintenant, la chance de vraiment construire une vie à deux, elle n’était pas forcément exigeante comme fille alors elle aurait facilement pu penser qu’elle n’avait pas besoin qu’on lui offre des cadeaux aujourd’hui, même si c’était son anniversaire. Cesare, il lui avait déjà tout offert, il la rendait heureuse, il lui avait permis d’avoir Clara et chaque jour qu’elle passait avec eux deux lui faisait penser que finalement la vie, elle n’était pas juste compliquée à souhait. Elle était devenue très simple, maintenant qu’il était avec elle tout le temps, elle était devenue beaucoup plus belle et idéale également. Ils avaient bataillé pour l’avoir cette vie et maintenant qu’ils l’avaient, elle n’était pas prête à y renoncer. Y avait des couples qui se séparaient pour un rien, elle osait croire que ce ne serait jamais leur cas. Ils avaient déjà connu trop de péripéties pour qu’un jour ça se termine bêtement pour des broutilles. Elle n’avait peut-être que vingt-six ans, la vie devant elle encore, elle se plaisait à croire que jamais ils ne seraient séparés, pas avant d’être vieux et emportés par la mort de façon calme et paisible. C’était ambitieux comme plan, surtout avec la vie qu’ils menaient à Radcliff et le fait qu’ils étaient tous les deux des transmutants et qu’ici ou ailleurs, si ça se savait on pourrait décider de venir les tuer rien que pour ça. Malgré tous les risques qui planaient sur eux, Isolde voulait que le reste de sa vie se passe avec Cesare à ses côtés, qu’ils affrontent toutes les épreuves de la vie ensemble, qu’ils voient leur fille grandir ensemble et rien ni personne n’essaie jamais de les séparer ; ce serait une perte de temps et un échec de toute façon.

Elle marchait bien en plus leur vie de couple. Ils ne vivaient pas sous le même toit depuis bien longtemps, mais tout semblait bien se passer et y avait pas de raison de penser que ça finirait par changer, pas alors qu’ils avaient tous les deux envie que les choses marchent et puis, ça aurait été débile de penser qu’à un moment où à un autre, ça ne marcherait plus, penser comme ça, ça aurait probablement été le signe qu’y avait déjà quelque chose qui ne marchait pas. Mais non, elle arrivait à être encore optimiste par rapport à l’avenir, parce qu’ils avaient enfin réussi à l’atteindre, ce jour qu’ils étaient tant promis, alors, avec ça, le futur semblait tout de suite beaucoup moins sombre. Maintenant, peu importait les difficultés qui allaient s’imposer à eux, elles seraient forcément plus simple à affronter, parce qu’ils étaient ensemble et pas seulement trois jours pour célébrer son anniversaire, mais pour toujours. Au moins pour aujourd’hui, elle savait qu’il y avait aucune difficulté à prévoir, ils étaient heureux, c’était son anniversaire et y avait personne pour venir les emmerder alors tout était parfait. La journée elle commençait à merveille et elle n’avait aucune difficulté à se dire qu’elle se terminerait tout aussi bien. Elle sentait bien la chaleur monter alors que les premiers frissons venaient caresser sa peau sous les attentions de Cesare. Il se débarrassa bien vite de la nuisette qu’elle portait pour dormir. Sa main trouva son épaule alors que ses baisers étaient descendu vers sa poitrine et ce n’était pas juste, elle avait la main posée sur son t-shirt alors qu’elle aurait voulu pouvoir caresser sa peau. Mais elle n’était pas en mesure de protester de toute façon, alors qu’entre ses baisers et sa main aventureuse, elle était déjà au bord d’un précipice dans lequel elle se laisser tomber sans problème. Le souffle commençait déjà à lui manquer alors que les battements de son cœur s’emballaient avec aisance sous les gestes de Cesare. Comme d’habitude, il le savait sans doute Cesare, qu’il la faisait fondre en un rien de temps, elle était incapable de lui résister alors dans le fond, lui laisser le choix entre sortir du lit pour voir ce qu’il lui avait préparé et y rester encore un moment, ça avait été complètement inutile, comme si y avait eu une infime chance pour qu’elle le repousse ; même pour le petit déjeuné, un gâteau et des cadeaux, ce n’était même pas envisageable.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone   (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone Icon_minitimeSam 3 Sep 2016 - 0:35


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Si à son anniversaire à lui, ils s’étaient targués d’avoir toute une soirée tranquille, pour aujourd’hui, ils avaient toute la journée devant eux. Et même le lendemain. Et tous les jours à venir, car même si la jeune femme quittait la maison les jours de la semaine pour aller rejoindre la mairie, leurs journées étaient faites forcément d’un moment qu’ils passaient ensemble, sans se poser de question. Plus le temps passait, plus ça devenait une habitude, et plus c’était un fait indéniable de ses jours, auquel il n’se voyait plus renoncer, désormais – et pourtant, il n’avait jamais été l’amoureux transis qui aspirait aux moments de tendresse, le type qui bondissait en couple avec toutes les filles desquelles il s’attachait un tant soit peu. Non, c’était bien connu pour l’un comme pour l’autre, qu’ils n’avaient jamais été dans une histoire assez stable pour que ça se concrétise par un désir de vivre ensemble ; jamais, avant leur histoire à eux. Et c’n’était pas une question de nécessité, parce qu’il avait été poignardé, qu’il était un genre de fugitif et qu’elle se devait de garder un œil sur lui, ou d’au moins lui offrir un toit pour lui permettre de crécher : non, techniquement, Cesare avait toujours son appartement en centre-ville, duquel il continuait encore de payer le loyer. Pas au cas où, un jour, une dispute plus virulente qu’une autre ne pousse la mutante à prendre ses affaires à lui et à les balancer par la fenêtre – elle aurait vite fini – mais par habitude, ces précautions que les hunters avaient l’habitude de prendre. Certes, ce n’était pas bien grand, et bien moins agréable à vivre que la petite maison de campagne que la jeune femme avait trouvée, mais c’était toujours un endroit qui pourrait les aider, s’ils devaient s’retrouver désespérés. Une adresse que Cesare pourrait filer à n’importe quelle personne de confiance qui aurait besoin d’un lieu sûr. Quelque chose, n’importe quoi, un bunker utile dans la vie qu’ils menaient, il n’en doutait certainement pas. Seul le temps lui dirait s’il avait raison ou tort – il voulait bien avoir tort, pour le coup – mais probablement que si d’ici quelques mois, ni Isolde, ni lui, ni personne d’autre n’aurait eu l’utilité de cet endroit, il se déciderait à le lâcher. C’n’était pas comme si l’appartement avait une quelconque valeur sentimentale – il n’y avait pas passé de moments particulièrement bons, sauf parfois quand il était allé retrouver le chien un soir, pour oublier sa famille de merde et la vie de merde qu’il menait sous le toit de ses parents. Ou, évidemment, cette nuit-là, ce matin-là, en compagnie d’Isolde. Des moments largement supplantés depuis, par tous ceux qu’ils avaient partagés, bien loin de l’appréhension, la culpabilité, l’excitation – le cocktail de ces trois émotions qui avait créé une énergie un peu bizarre dans leurs baisers, leurs caresses, leurs contacts. Depuis, ils avaient retrouvé bien plus d’assurance, d’aisance – une harmonie que le chasseur avait crue avoir perdu pour de bon avec la jeune femme depuis bien longtemps, à travers tous les conflits qu’ils avaient essuyés.

Au moins, le brun voulait-il croire qu’il conservait encore de bonnes habitudes, à même de potentiellement sauver des vies – la sienne à lui, celle de sa famille, ou celle de quelqu’un qui lui était proche – en gardant cet appartement, des armes à portée de main, ici ou là, dans la maison. Ils n’pouvaient certainement pas se permettre de baisser la garde, et certains diraient qu’ils l’avaient déjà trop fait : ils étaient toujours à Radcliff, toujours Cesare DeMaggio et Isolde Saddler. Toujours profondément haï par des types comme Rafael DeMaggio, Alexander Callahan, et des tas de noms plus ou moins connus et reconnus ces derniers temps. C’était aussi ce qui le poussait à soupeser ses options, à Cesare ; s’il devait prendre un job, il penchait de plus en plus vers une option qui lui permettrait de n’pas perdre la main, n’pas complètement oublier tout ce qu’il avait appris, des habitudes et des connaissances qui lui avaient mille fois – au bas mot – sauvé la vie. Mais dans le domaine du meurtre, de la chasse, des combats au corps à corps ou au tir de flingue, les options étaient relativement limitées : y’avait toujours la police, mais il n’savait pas vraiment ce qu’il pourrait advenir de lui, de sa réputation ou de ce qu’il essayerait de construire, si un jour, Rafael DeMaggio s’retrouvait conduit derrière les barreaux, avec des enflures comme Callahan ou Lancaster, pour les mêmes raisons que ceux-ci. Parfois, il s’disait qu’essayer quelque-chose dans la ville voisine n’serait pas une mauvaise idée, maintenant qu’il n’y avait plus la quarantaine ; ça demanderait d’lui qu’il fasse quelques kilomètres chaque jour pour aller bosser, mais ce serait irrémédiablement déjà le cas… alors quoi ? Il cogitait, dans un coin de sa tête, tâtonnant en plein territoires inconnus. Et peut-être qu’ils en parleraient avec Isolde, aujourd’hui ou demain – c’n’était pas un sujet de conflit entre eux, après tout – ou peut-être qu’il continuerait de soupeser ses options, dans les temps à venir. Il était encore censé être en pleine période de convalescence, même si ça faisait belle lurette que le chasseur ne limitait plus ses efforts ou ses mouvements, pour les beaux yeux de médecins qui ne prenaient à chaque rendez-vous, que cinq minutes pour analyser ses progrès. Et c’était bien parce qu’il était obligé de s’rendre à ces rendez-vous, qu’il y allait, sans quoi, il se serait défilé depuis belle lurette. Ça n’servait à rien, franchement ; là, alors qu’il était hissé par-dessus Isolde depuis de longues secondes maintenant, le corps tambourinant de plus en plus vite contre ses côtes, il n’ressentait pas la moindre douleur handicapante – bien au contraire. Tout ce qui importait, c’était l’appétit insatiable qui avait dansé dans ses veines, et avait fini par créer tout un nœud au creux de son estomac ; elle avait bien fait, Isolde, de choisir de rester au lit… même si elle n’avait jamais explicitement choisi. Il n’avait pas pu résister bien longtemps, et peut-être valait-il mieux que ça se passe dans le lit, que sur la table de la cuisine, ou un truc du genre. Maintenant, y’avait plus de quoi l’arrêter, plus de quoi faire cesser la frénésie des impulsions gourmandes qui guidaient sa bouche le long de son voyage ; Cesare eut malgré tout, au moins assez de considération pour Isolde pour abandonner ses attentions, le temps de se défaire de son tee-shirt, l’envoyant valser avec un haussement de sourcils goguenard et faussement dragueur. Il n’pouvait pas, être entre des draps de plus en plus brûlants à chaque seconde, tout contre le corps d’Isolde, et rester habillé, de toute manière : son vêtement oublié, le brun repartit à sa tâche, sa langue flirtant de plus belle avec le sous-vêtement d’Isolde. Il y égara un souffle chaud, embrassant la zone frontière entre sa hanche et sa cuisse, y laissant un suçon rien que pour elle, avant de repartir dans la valse de ses baisers. Et comme la houle, il se fit capricieux, remontant déjà au nord, pour arpenter chacune des merveilles de la peau blanche d’Isolde, traçant la courbe de son flanc, pour finir juste sous la courbe de sa poitrine, sur celle-ci, autour de celle-ci, en des frissons de plus en plus ravageurs courant tout le long de son dos à lui. Dans les volontés volages de ses lippes, les seuls éléments stables restaient probablement ses doigts, sa main devenue brûlante juste au creux de ses cuisses, en des caresses qui avaient d’abord été douces, gentiment taquines, mais dont l’ardeur grandissait à mesure que le pouls du hunter grondait de plus en plus à ses tempes.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone   (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone Icon_minitimeSam 3 Sep 2016 - 13:50

— cesare demaggio & isolde saddler —
where you are is where I wanna be.
•••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••
Just hold tight to my hand, there's no need for any big plans we'll just go til the road ends. I know that we'll see it through, yeah I believe that me and you we're doing what we're meant to. tell me that you'll love me forever. you know I'll never leave you, tell me that we'll always be together. oh no one's gonna love you like I do. let's chase all our big dreams through open fields and over seas. — i do.

Elle s’y était vite habitué Isolde à la vie avec Cesare. Pendant qu’il avait été à l’hôpital, elle avait passé dix jours pratiquement toute seule dans la maison, y avait eu Clara, y avait que quelques personnes de temps en temps pour venir lui tenir compagnie, mais elle s’était quand même sentie souvent seule dans cette baraque avec des craintes qui avaient eu du mal à la quitter. Le fait que Cesare ait été hospitalisé après s’être pris deux coups de couteau, ça ne l’avait pas aidée à se sentir davantage rassurée quand elle se retrouvait toute seule. Ça l’avait poussée à faire installer une alarme en se disant qu’au moins avec ça, y a avait logiquement personne qui devrait réussir à entrer dans la maison sans y avoir été invité, à moins que les hunters – parce qu’elle ne se voyait qu’elle comme ennemie – aient aussi des compétences pour hacker les alarmes de sécurité, ce serait pas forcément étonnant, m’enfin, fallait déjà deviner qu’y en avait une d’alarme dans cette maison paumée en pleine campagne. Puis sans l’alarme, y avait aussi les chiens. Fallait peut-être pas trop compter sur Magnus parce qu’il était encore tout petit, mais elle avait toujours su qu’Henry, lui, il sauterait sur la première personne qui rentrerait là sans y avoir été invitée. M’enfin, une alarme et des chiens, ça avait paru suffisant au bout d’un moment pour qu’elle aille se coucher avec moins d’appréhension qu’avant, mais ça ne l’avait pas empêchée d’être réveillée au beau milieu de la nuit par n’importe quel petit bruit qui pourrait paraitre suspect et qui en vérité était souvent le bruit du vent, celui d’une voiture qui passait dans la rue ou celui d’un des deux chiens en bas. Maintenant que Cesare était là, elle se sentait beaucoup mieux, plus en sécurité, plus rassurée et ses nuits n’étaient plus perturbée par ce genre de craintes irrationnelles. Quand Cesare était dans les parages tout allait mieux de toute façon.

Elle l'avait toujours eue cette impression Isolde que dès que Cesare était dans le coin tout allait mieux. Même quand ils avaient passé leur temps à se disputer plus qu'à communiquer, y avait eu en elle un besoin complètement fou d'aller vers lui. Peut-être qu’elle l’avait regretté parfois, sur le moment, quand le temps était monté et qu’elle s’était sentie en train de s’énerver, mais y avait toujours eu comme un sentiment bizarre ressortant de ses altercations, un truc qu’elle s’était entêtée à ignorer pendant bien longtemps. Maintenant elle savait, que ça avait été ses sentiments, encore bien présent en elle qui lui avait dictait de retourner vers lui, encore et encore et qui s’en étaient sentis soulager à chaque fois qu’elle l’avait vu. Y aurait eu bien des choses plus simple dans leur histoire, si elle avait été fichue de les accepter ces sentiments. Mais ça avait été compliqué entre eux, et elle était bien contente de ne plus avoir à utiliser ce mot aujourd’hui pour définir leur relation. Maintenant, tout était très simple entre eux deux. Ils étaient amoureux, ensemble, ils avaient une petite famille et quand bien même le monde continuait d’être dangereux et hostile, elle avait l’impression que tant qu’ils étaient ensemble, y avait rien qui pouvait les arrêter. Ce matin, c’était une certitude même, que rien ne pouvait les arrêter, rien ne pouvait venir se mettre entre eux deux, même pas cette fameuse curiosité qu’elle avait et qui aurait pu la pousser à vouloir sortir de ce lit pour voir ce qui pouvait bien y avoir pour elle en bas. Ce qu’elle avait là de toute façon, c’était déjà parfait alors autant en profiter, le reste elle verrait plus tard. Elle laissa échapper un nouveau ricanement en voyant son expression alors qu’il envoyait valser son t-shirt plus loin. C’était mieux comme ça. Elle reposa bien vite sa main contre son épaule, sentant cette fois sa peau contre ses doigts, une sensation bien plus agréable que lorsqu’elle n’avait eu sous la main que le tissu de son t-shirt. Sous les attentions de Cesare, la chaleur qui grimpait à toute allure dans ses veines et ses muscles qui commençaient déjà  à se crisper alors que le plaisir commençait à se faire une place dans son corps, se diffusant dans chacun des frissons qui parcourait sa peau et chacun de ses souffles sur lesquels elle perdait déjà peu à peu toute forme de contrôle.  
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone   (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone Icon_minitimeDim 4 Sep 2016 - 4:27


SOMETIMES COMES INTO YOUR LIFE
someone that changes everything,
raises the standards and make you laugh
something about her
that you can't put into words
and you don't want to let her go
☆☆☆

A force d’avoir parlé de ce jour, d’avoir pensé à ce jour, d’avoir cogité sur ce jour, fallait quand même avouer que Cesare avait été impatient de le voir arriver, ce jour. Il n’pensait pas être à la hauteur de tout le brassage qu’ils s’étaient faits autour, la promesse qu’il avait plus ou moins faite, comme quoi ce serait plus romantique que ce qu’elle, elle avait fait pour son anniversaire à lui, sans ses chandelles et sur la terrasse avec les moustiques. A la fin, ils n’s’étaient pas tant fait bouffer que ça par les moustiques – pas lui en tout cas, et les souvenirs que le brun en gardaient étaient tous parfaits. Il pouvait au moins vivre à la hauteur de ça, alors même que tous les jours qu’ils passaient ensemble, les quelques instants le matin, les heures rien que tous les deux le soir après le couché de Clara, tout ça, était déjà unique et idéal, un havre de paix qui le reposait plus qu’il ne serait prêt à le décrire. Tout autant qu’il n’avait jamais eu l’habitude de vivre comme ça, le DeMaggio s’était infiniment tôt habitué à c’genre de vie – et peut-être bien qu’un jour, quelque part, le fait d’autant baisser sa garde et de si volontiers oublier ses réflexes et sa vie passée au profit de cette valse joyeuse qu’ils avaient Isolde et lui, lui porterait préjudices. Mais il n’voulait pas penser comme ça ; il n’voulait pas commencer ou finir chaque journée avec ce songe dans un coin de sa tête – et c’était facile, de peu à peu, laisser cette inquiétude s’envoler, au profit d’une quiétude de plus en plus stable et ancrée dans ses tripes. Ce matin même, en se réveillant, tout ce à quoi Cesare avait pensé, ç’avait été Isolde, son anniversaire à elle, quelques petits détails ici ou là : des préoccupations à des milliers de kilomètres de celles qu’il avait eues encore, il n’y a pas si longtemps que ça, sous le toit de la maison familiale où il avait été entouré d’hostilité et de danger. Dans les yeux d’Isolde, le miel de leurs baisers, il n’y avait ni hostilité, ni danger, ni le moindre songe vers l’extérieur ; déjà, le monde s’arrêtait aux murs de cette chambre – autant en profiter, puisque Clara venait tout juste de retrouver le sommeil pour commencer sa sieste : peut-être que ça ferait un bon timing, tout juste le temps pour eux de bien se réveiller ce matin, et puis le petit-déjeuner, avant que la petite ne les rejoigne, tranquillement. Ils n’avaient pas besoin de construire un programme de ce genre, de toute manière ; pas tant que les pleurs de Clara ne viennent pas interrompre la danse endiablée de leurs corps battant de plus en plus vite à chaque seconde, depuis qu’il s’était glissé sous ces couvertures.

Cette journée se devait d’être parfaite – alors mieux valait-il qu’elle ne commence pas avec leurs préliminaires, interrompues par les pleurs tonitruants d’un bébé qui avait besoin d’attentions inattendues : parce que techniquement, Clara avait mangé à sa faim, et elle avait déjà eu sa couche changée au moins deux fois depuis qu’elle était levée. Largement assez, parce que même si Isolde avait dormi un peu plus longtemps qu’à l’accoutumée, il n’était pas non plus si tard que ça. Non, Cesare avait quand même œuvré pour que tout s’arrange bien, c’n’était pas pour qu’un imprévu quelconque ne ramène une quelconque réalité juste entre eux : le monde n’avait pas l’droit de leur faire ça. De toute manière, pourraient-ils l’entendre, le monde s’il se rappelait à eux, au milieu du brouhaha de leur sang battant dans leurs veines ? Le brun, lui, n’était plus si sûr ; pas alors que seuls ses sens lui offraient la moindre direction – le désir de ses lèvres allant ici ou là, dardant le sommet de la poitrine d’Isolde pour y échouer un souffle brûlant, avant de redescendre vers son nombril, où sa langue égara toutes les attentions à même de la faire frissonner de plus belle. Pour aujourd’hui, ils n’avaient pas besoin de prétendre pouvoir être sages pour au moins une poignée de minutes avant que la journée ne commence ; fallait peut-être qu’ils arrêtent de prétendre – ils s’aimaient, à la folie, au point de surmonter bien des choses, d’endurer, de se blesser l’un l’autre et de se soigner consécutivement, de s’attendre, de se vouloir. Mais la passion qui brûlait leurs chairs était tout aussi intense que le reste ; quand il la voyait, Cesare, il la désirait comme il n’avait jamais désiré personne – Isolde, elle éveillait cet appétit, cette envie, ce lion mordillant ses chairs avec possessivité, moquerie, la caresse de ses lippes ou de sa main. Pas celle toujours lovée entre ses cuisses, du moins, qui poursuivait ses lentes et patientes attentions, à flirter avec chaque respiration traitresse qui échappait à la jeune femme, ses râles grimpant, grimpant crescendo vers les monts d’un plaisir suffoquant. Et après s’être égarées, avoir flirté ici ou là, les lèvres du brun trouvèrent enfin leur zone de prédilection – en bas du ventre d’Isolde, sur l’os de sa hanche, juste au creux de son aine ; là où la blonde put sentir son râle s’échouer contre son épiderme à travers le tissu qu’elle portait encore. Il aurait pu – il en avait une putain d’envie tortionnaire – se débarrasser du dernier vêtement de la jeune femme pour dégager à sa bouche tant de territoires nouveaux et incandescents. Mais il se montra patient, encore, ou tortionnaire plus encore, ses lèvres refermant un baiser tendre en ces zones si réceptives, avec la culotte d’Isolde pour frontière faussement gênante. Ça commençait même à lui être insoutenable à lui – mais il aimait, l’idée d’encore et encore charmer, dompter, draguer les envies dévastatrices d’Isolde.
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MessageSujet: Re: (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone   (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone Icon_minitime

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