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 (cesare, fst) • hold on for your life.

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Isolde Saddler
Isolde Saddler

ADMIN - master of evolution
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SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
MessageSujet: Re: (cesare, fst) • hold on for your life.   (cesare, fst) • hold on for your life. - Page 5 Icon_minitimeDim 28 Aoû 2016 - 11:28

— cesare demaggio & isolde saddler —
it can't be time, I won't goodbye.
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the night is blind,  so hard to find the way back home. losing grip but it's worth the risk to brave the cold. no matter where you go, I'll find you. no matter where you go, I'll find you. hold on for your life. it can't be time, I won't goodbye. the fear in me is pulling deep like an undertow, but I will escape the hands of fate before it knows.  — hold on for your life.

Dès que les choses n’allaient pas, ça devenait bizarrement facile de remettre en doute tout un tas de choses et de se poser plein de questions qu’on ne se poserait pas normalement. Isolde elle l’avait fait toute la journée. Y avait des choses dont elle ne doutait pas. Cesare, son couple, Clara et tout ce qu’elle voulait pour elle, des choses qu’elle n’aurait sans doute pas ici à Radcliff. Mais le reste tout autour, y avait de quoi se poser des questions. Celle qui l’avait plus occupée pendant cette journée, c’était leur retour à Radcliff, ce choix qu’elle avait fait alors qu’ils étaient encore à Paris et qui les avait propulsés dans les complications qu’ils rencontraient maintenant. Elle s’était dit qu’ils auraient forcément été mieux s’ils étaient encore en France ou n’importe où ailleurs. Au moins, Cesare ne se serait pas pris un coup de couteau par son propre père et ils ne seraient pas là dans cet hôpital. Mais c’était encore une histoire de ‘si’ qui ne changeaient de toute façon rien à l’histoire. Fallait être réaliste, ce qui était fait était fait et ils ne pouvaient plus revenir là-dessus, quoi qu’elle ait pu vouloir au cours de cette journée, ça n’avait pas miraculeusement effacé les blessures de Cesare pour les renvoyer tranquillement dans un coin de France où ils pourraient continuer de faire leurs vies loin des problèmes de Radcliff. Ils avaient été bien là-bas et elle avait facilement oublié Radcliff et tout ce qui allait avec quand elle avait été tranquillement en France avec Cesare et Clara à ne s’inquiéter que de choses auxquelles elle ne pensait presque pas ici à Radcliff, parce qu’ici à Radcliff, elle était une fille avec des tonnes de responsabilités à gérer et qu’elle le faisait sans se poser de questions, sans s’arrêter, à part au moment où un type sorti de nulle part décidé de s’en prendre à elle et de la torturer. C’était ce genre d’extrême dont normalement elle n’aurait pas dû avoir besoin pour commencer à remettre sa façon de vivre en question.

Mais il avait fallu qu’elle se fasse torturer et que Cesare se prenne un coup de couteau pour qu’elle en arrive à se dire qu’il fallait vraiment changer quelque chose, pas seulement entre eux, dans leur façon de se voir et de faire les choses, pas seulement dans une volonté d’être plus en sécurité, mais dans sa façon de fonctionner et de voir les choses. Elle était bosseuse et elle le serait probablement toujours, mais elle en faisait peut-être trop pour les autres et pas assez pour elle. Fallait dire qu’en des années à ne vivre que toute seule, à ne pas vouloir d’attacher à qui que ce soit et à juste se retrouver toute seule dans son appartement le soir, ça avait été presque moins déprimant de juste rester tardivement au boulot pour rentrer assez épuisée pour aller se coucher et s’endormir bien vite une fois de retour chez elle. Mais c’était parce qu’elle avait depuis trop longtemps arrêté de penser à ce qu’elle voulait pour elle-même, à quoi bon de toute façon ? Ça finissait toujours par ne plus avoir de sens au fur et à mesure des drames qui venaient prendre leur place dans sa vie. Mais maintenant, elle avait Cesare elle avait Clara et déjà plus de drames qu’elle en aurait voulu, assez de drames sans doute pour avoir le droit de se permettre de penser qu’elle pouvait avoir mieux que des drames dans sa vie. Peut-être qu’y en aurait d’autres des drames, encore et encore et ce coup de couteau en était la preuve, mais ça pouvait toujours se finir bien. Elle s’était fait enlever et torturer, mais elle était encore en vie, il s’était fait poignardé, mais il était encore en vie et c’était déjà ça sans doute. Ils pouvaient toujours s’en sortir, et continuer de vivre c’était peut-être comme ça qu’il fallait penser dans le fond. Maintenant qu’elle était de retour dans les bras de Cesare, la vie semblait quand même beaucoup plus simple. « Au pire, je demanderai à quelqu’un de repasser derrière toi après … » Dans ce cas, autant demander directement à quelqu’un d’autre de s’en occuper, ce qu’elle ferait de toute façon, plutôt que de filer ça à Cesare. Elle haussa les épaules à sa question. « Contrairement à ce qu’on pourrait penser, y a beaucoup de problèmes que je dirais sans intérêt … Genre tous les trucs dont les gens ont jamais pu se plaindre à Lancaster parce qu’il était trop occupé à cramer des maisons et à buter des gens qu’à se préoccuper des problèmes des gens. » De toute façon, si les gens étaient venus se plaindre à Lancaster qu’il faudrait nettoyer le parc public ou restaurer tel ou tel machin, ils auraient été particulièrement mal reçu, alors qu’elle, elle prenait le temps d’écouter les gens se plaindre de tout et de rien, quand bien même ça lui semblait pas très important comparé à d’autres problèmes. Elle leva les yeux au ciel dans un soupire suite à sa réplique sur cette fameuse nouvelle loi. « M’en parle pas de ça, c’est n’importe quoi. » Ça allait la rendre folle cette histoire de loi débile et ça allait vite rendre les gens d’Insurgency complètement fous aussi et calmer des mutants en colère, c’était pas franchement la chose la plus facile du monde, elle savait bien après tout, c’était elle qui les avait réunis ces mutants. « Ouais, bha on peut se reposer à deux, y a pas de raison. » Dans le lit conjugal après tout, les couples ils dormaient, ils se reposaient, alors y avait pas de raison. Un sourire sur les lèvres elle vint se blottir encore plus contre lui, dans l’espace qu’il lui avait libéré. « Ouais c’est sûrement ça. Jvais peut-être investir dans un plus petit lit du coup. » Les gens normaux, ils faisaient le contraire en principe, pour une histoire de confort. Enfin, elle plaisantait, elle l’aimait son grand lit de toute façon. « Tu crois que si j’m’endors on va finir par me réveiller pour que je dégage ? » Parce que clairement, parti comme c’était parti, elle n’allait pas tarder à s’endormir là.
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Cesare DeMaggio
Cesare DeMaggio

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SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
MessageSujet: Re: (cesare, fst) • hold on for your life.   (cesare, fst) • hold on for your life. - Page 5 Icon_minitimeLun 29 Aoû 2016 - 4:22


SHOULD THIS BE THE LAST THING I SEE
one look and o can't catch my breath
two souls into one flesh
when you're not next to me
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☆☆☆

Avec l’expérience, au moins, ils avaient appris à relativiser les disputes qu’ils avaient toujours eues. A chaque fois, que ça ait pris un temps fou ou non, ils s’étaient toujours retrouvés sur la même longueur d’ondes, faisant chacun de leur côté, des concessions qui avaient ramené la paix entre eux deux. Irrémédiablement, ils ressemblaient à tous les couples, alors ; ils n’se prenaient pas la tête parce qu’ils étaient particulièrement fous ou obsessifs sur un truc en particulier, ou parce qu’ils ne savaient pas vivre ensemble de manière paisible et stable. Aussi souvent qu’il s’était demandé si c’n’était pas ça le problème entre eux, la conclusion que c’était normal, au fond, qu’il y ait parfois des frictions entre eux, s’était imposée à lui, en réponse. C’était mieux de parler - même si ça partait un peu en vrilles sur le coup et selon les sujets de conversation – plutôt que d’empiler leurs ressentiments jusqu’à l’explosion, non ? C’était comme ça, en tout cas, que Cesare avait décidé d’affronter les choses, dorénavant : au pire des cas, ils prendraient le temps de laisser la pression redescendre, en restant loin l’un de l’autre pendant un temps. Et pour aujourd’hui, ils s’étaient au moins pris la tête au sujet de l’anniversaire de la jeune femme avant la date de celui-ci. Ils avaient donc tout leur temps pour que, le vingt-quatre octobre, tout ce qui avait pu ressembler à une montagne de problèmes et d’incompréhension, ne soit plus rien d’ici-là. Les choses avaient bien changé, déjà – quelques minutes plus tôt, il avait semblé que la mutante allait passer la porte de la chambre sans se retourner et sans rien regretter. C’était alors une chance incontestable, qu’il ait trouvé des mots assez adaptés pour qu’elle vienne se blottir contre lui dans ce lit, plutôt qu’elle ne claque la porte entre eux deux. Il n’aurait même pas pu la rattraper : la seule chose qui aurait été à sa disposition, ç’aurait été ses cordes vocales pour hurler à travers les couloirs, ou son téléphone portable. Un coup de fil auquel elle n’aurait pas répondu probablement, et des cris qu’elle aurait aisément ignorés. Et les mots un peu difficiles qu’il avait dits, elle n’les avait pas mal pris, mais essayerait, peut-être bien, de les utiliser à bon escient, quelque part, quand elle le déciderait. Il l’espérait. Mais maintenant, il n’avait pas envie d’remuer le couteau dans la plaie ; y’avait des choses qui prenaient du temps, et il en avait plus que jamais conscience depuis qu’Isolde et lui étaient en couple : s’il y avait bien une chose qui valait la peine qu’il soit patient au possible, c’était tout ce qui l’unissait à la jeune femme, et l’avenir qu’ils pouvaient se construire ensemble, force d’efforts et de progressions.

Et quand ils parlaient ensemble contre le reste du monde, ils s’accordaient sur plein de choses ; et ils vivaient de plein d’espoirs qui n’avaient pas vraiment de sens. L’amour, ça remettait beaucoup d’trucs en question, rien que dans le quotidien ; mais le DeMaggio n’était pas fou au point d’penser que ses sentiments pour la blonde le rendraient un jour plus diplomatique qu’il n’l’avait été pendant toute sa vie. Ni plus enclin à lire des tonnes et des tonnes de paperasses ; des pages de lignes écrites avec la police la plus petite et illisible possible. Il ricana doucement, alors, affichant une moue faussement désolée pour répondre aux paroles d’Isolde, faute de pouvoir faire mieux que des belles promesses sur ce coup-là. « Ouais, tu ferais mieux. Faire passer le chien après moi s’rait probablement mieux, déjà. » dans un haussement de sourcils sans équivoque, il était au moins soulagé que la blonde n’ait pas trop d’attente vis-à-vis de ses capacités. Son incapacité à l’aider en politique, d’toute manière, dépassait quand même le simple manque de motivation. Il n’était pas fait pour être un diplomate, qui cherchait à apaiser chaque parti d’un débat, et de la manière la plus équitable qui soit ; au contraire, leurs disputes le prouvaient, bien souvent, Cesare avait des opinions, qu’il défendait fermement, et vocalement parfois. Mais Isolde aussi, au fond. Alors peut-être bien que la politique forçait des talents insoupçonnés en chacun. Même si, à écouter Isolde, y’avait pas grand-chose de fascinant à regretter ou bon à bouleverser sa façon de voir et d’interagir avec la société. « Et t’as la patience de faire tout ça, toi ? » il demanda, goguenard, incapable de retenir la question plus longtemps. Il rit à nouveau, feignant de n’pas y croire. Clairement, la jeune femme n’l’avait jamais marqué comme étant la personne la plus patiente du monde : combien de fois s’était-il confronté au sale caractère d’Isolde ? Apparemment, les habitants de Radcliff, eux, semblaient croire que la Maire Saddler était déjà plus à l’écoute que ne l’avait jamais été Lancaster. Tous les deux, ils s’y connaissaient assez en politique pour râler sur le nouveau président et les idées débiles qu’il pouvait avoir – mais pour Cesare, ça n’allait pas plus loin que ça. Mieux valait, alors, qu’ils n’en parlent pas plus avant, en effet – le brun roula juste des yeux, ricanement distraitement. La perspective de se reposer à deux était indéniablement préférable à une discussion politique, même s’ils s’accordaient sur le cœur du problème. il aimait trop caresser ses mains avec tendresse, et sentir une aise paisible s’emparer de lui à juste être là, contre elle, pour laisser quelque autre distraction trop réelle les ramener sur terre. « Peut-être que si tu les menaces de réduire le budget de l’hôpital, ils n’diront rien du tout. » remarqua-t-il, haussant les sourcils, comme si c’était l’idée la plus facilement envisageable qui soit ; certes, c’était un petit peu faire pression avec son pouvoir politique, mais bon, pour qu’on leur foute la paix, il était bien prêt à la laisser se corrompre elle-même. C’n’était pas comme si elle allait s’mettre à trafiquer de l’argent, ou si elle allait causer un fossé dans le budget du service dans lequel il se trouvait, en restant dans ce lit, avec lui, un peu plus longtemps. « De toute manière, j’me sens… au moins mille fois plus consentant à me reposer si t’es avec moi. » surtout s’ils arrivaient à trouver ce havre de paix, plutôt qu’à s’enfoncer plus profondément dans un quelconque débat sur le monde à l’extérieur de ces murs. « Et puis, tu peux dormir un peu. Parce qu’après, faudra qu’tu rentres- c’est un long trajet en voiture, ça. Et que tu t’occupes de trucs et tout… Faudrait pas que tu t’endormes au volant. » il savait, évidemment, qu’elle n’avait pas le permis et qu’elle n’avait même pas de voiture ; mais bon, il était question de privilégier sa sécurité quelle qu’elle soit dans les rues de Radcliff, autant mentir un p’tit peu, les politiques le faisaient très facilement ça. « Tu peux faire une sieste, là. Au pire, dans l’idée, les factures d’hôpital comprennent la location du lit. Alors ce lit est à la personne qui paye la facture, à la fin et pour tout le temps du séjour. Alors, ils ont rien à dire. » il espérait bien, au moins un peu, Cesare, qu’il trouverait des moyens divers et variés pour compenser peu à peu les dépenses qu’Isolde allait devoir prendre en charge – avait probablement déjà pris en charge – pour le temps où il serait à l’hôpital. Il allait falloir qu’il se trouve un job ; plus tard, quand il se sentirait moins flirter avec un sommeil aisé et apaisant.
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Isolde Saddler
Isolde Saddler

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MessageSujet: Re: (cesare, fst) • hold on for your life.   (cesare, fst) • hold on for your life. - Page 5 Icon_minitimeLun 29 Aoû 2016 - 13:04

— cesare demaggio & isolde saddler —
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Des disputes, ils en avaient déjà essuyés plein Isolde et Cesare. Y en avait eue des plus violentes que d’autres, celles qui s’étaient terminés avec des cris et des portes claquées. Toutes celles qu’ils avaient eues pendant les mois où ils avaient été séparés, elles avaient été bien plus virulentes que celle qu’ils venaient d’avoir là. Même dans sa chambre au motel, la dispute qu’ils avaient eue avant que Clara ne vienne les interrompre, elle avait été faite de beaucoup plus de cris que ça et de nombreux reproches, pas toujours justifiés. Là au moins, comme la veille chez lui, y avait peut-être quelques remarques un peu absurdes qui fusaient, mais au moins, y avait un vrai sens derrière la plupart des mots qu’ils prononçaient et ça pouvait encore les pousser à réfléchir à bien des choses. Elle allait sans doute s’interroger plus en détail sur sa façon de vivre sa vie et lui, il avait de toute évidence bien compris les craintes qu’elle avait, sans quoi, il serait peut-être à l’hôpital, comme un John Doe pour qui personne n’avait accouru pour s’inquiéter et elle, elle aurait passé sa journée au travail à regarder son portable avec insistance en attendant qu’il réponde aux nombreux messages qu’elle lui aurait envoyé au cours de la journée, dans l’espoir d’avoir de ses nouvelles. Mais au lieu de ça, il avait quand même pris le temps de dire à sa cousine qu’il fallait la prévenir elle, si jamais il lui arrivait quelque chose. Comme quoi, les disputes, ça paraissait souvent ingérable sur le coup et tout autant que la veille, il aurait probablement voulu se barrer en lui claquant la porte au nez, elle en avait eu l’envie elle, quelques minutes plus tôt en se disant que ça aurait été plus gérable comme ça, mais dans le fond, les disputes, elles permettaient aussi d’avancer, et y avait pas que dans leur couple qu’y en avait, ça arrivait chez tout le monde.

C’était plus le poids de leurs inquiétudes qui finissaient par créer des disputes ces derniers temps qu’une véritable envie de se balancer des reproches à la tronche, comme s’ils n’avaient rien de mieux à faire de leurs vies. Ils s’inquiétaient l’un pour l’autre et la façon dont ils avaient de gérer ça, c’était plus souvent en gueulant qu’autre chose. Ils avaient leur propre façon de fonctionner, mais l’essentiel, c’était qu’à la fin au moins, ça se terminait bien. Maintenant qu’elle était de retour à ses côtés sur le minuscule lit d’hôpital, elle était contente de pas avoir franchi cette fichue porte. Elle l’aurait vite regretté si elle l’avait fait de toute façon. « Le mien alors. Le tien, il serait fichu de m’bouffer les feuilles. » Il était encore petit le chien de Cesare, un chiot avec tout ce que ça pouvait sous-entendre. Alors elle n’avait pas beaucoup de mal à l’imaginer en train de déchiqueter les feuilles, parce qu’apparemment chez les bébés chiens, c’était un jeu vraiment très amusant. Elle laissa échapper un ricanement à sa réplique. « Je suis très patiente, c’est bien connu. » Elle ne l’était pas du tout en vrai et il le savait aussi bien qu’elle. Elle haussa légèrement les épaules. « J’fais de mon mieux, parce qu’au moins, si les gens viennent se plaindre pour des conneries, ça veut dire qu’ils considèrent que les choses vont mieux en ville. » C’était sa façon de rester positive ça. Tant qu’on venait se plaindre pour des petits problèmes, ça voulait dire qu’y en avait pas de plus gros à gérer et donc qu’elle avait réussi à changer un peu les choses en ville. C’était déjà ça de gagné. Elle gérait toujours plus que le président et ses idées débiles. Elle essayait de le gérer au mieux ce problème là, mais tant qu’y avait pas plus de nouvelles de transmises par le gouvernement, difficile de savoir quoi faire. Pour l’instant elle s’occupait de Radcliff et des problèmes de la ville, alors réduire le budget de l’hôpital, ce serait un moyen d’être vite détestée par les habitants de la ville, surtout qu’elle en avait entendu parler, des problèmes financiers de l’hôpital aujourd’hui. « Si je dis ça, ils pourront rien me refuser, c’est sûr. » Ils y tenaient à leur budget et ils avaient plus envie de le voir s’agrandir que diminuer alors bon. « J’ai déjà promis que la mairie aiderait la crèche s’ils acceptaient de prendre Clara. » Elle avait bien besoin de la laisser quelque part Clara et on lui avait dit au départ qu’y avait plus de place, qu’elle s’y prenait à la dernière minute, mais bon, elle avait quand même marchandé pour l’avoir, sa place à la crèche. « Pour ta santé, c’est mieux que je reste là alors. » C’était un argument important ça après tout, ils voulaient qu’il aille vite mieux ? Alors, fallait la laisser rester à ses côtés. « Ce serait quand même dommage que j’ai un accident en rentrant ouais. » Le truc impossible, comme elle n’avait pas le permis, mais bon, dans cet hôpital, y avait bien qu’elle et Cesare qui le savaient ça. « Au prix que ça coute, on devrait m’offrir le petit déjeuné avec et pas un petit déjeuné pourris hein. » C’était plus cher que certaine chambre d’hôtel de toute évidence, mais bon, ils avaient sauvé la vie de Cesare, alors ils méritaient bien un bon salaire les médecins, c’était certain. Au pire, on la réveillerait, parce qu’elle se sentait vraiment à même de s’endormir là.
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Cesare DeMaggio
Cesare DeMaggio

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MessageSujet: Re: (cesare, fst) • hold on for your life.   (cesare, fst) • hold on for your life. - Page 5 Icon_minitimeMar 30 Aoû 2016 - 5:35


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Il était bien content, Cesare, que les choses entre Isolde et lui n’aient pas dégénéré plus loin que quelques phrases envoyées avec peu de considération – peut-être. Il n’estimait pas avoir tort dans le fond de ses propos, en tout cas, alors tôt ou tard, ce dont ils venaient de si vivement parler, aurait forcément été un dilemme qui se serait posé sur leurs routes. Ç’avait probablement fait cheveu sur la soupe, qu’un blabla anodin s’envenime de manière si cruelle. Ils avaient tous les deux leurs caractères bien trempés – ça les rendait forts et indépendants, aux occasions qui l’exigeaient, et ça leur avait toujours permis de surmonter bien des épreuves, séparément ou ensemble. Ça les faisait aussi rire des fois, quand ils partaient dans leurs innocentes joutes verbales sur les appareils photos ou les machines à laver, à qui aurait le dernier mot. Et inévitablement, dès que les disputes s’engageaient, l’atmosphère se chargeait d’étincelles qui s’étaient bien souvent transformées en de véritables explosions brûlantes. Combien d’fois s’étaient-ils pris dans la tronche, les conséquences directes de la façon dont ils disaient les choses, un peu trop impunément, un peu trop impulsivement ? Peut-être avaient-ils besoin de ça, dans leur façon de fonctionner : relâcher vivement la vapeur pour la laisser s’envoler, et permettre à la pression de redescendre. Parce que dès que les choses s’éclaircissaient tout d’un coup, le DeMaggio s’disait qu’il avait peut-être parlé trop sèchement. Au fond, lui, il n’avait jamais voulu que sa petite pique sardonique ne devienne un cercle-vicieux révélant une réalité douloureuse. Il n’avait – égoïstement, peut-être – jamais pris le droit de cogiter plus que de mesure sur ça, quand ils n’avaient pas pu être ensemble. Isolde avait eu sa vie, et il avait eu la sienne et trop souvent les circonstances avaient prouvé leur incompatibilité plus qu’autre chose. Alors la jeune femme aurait pu faire autant d’heures de travail qu’elle voulait, qu’il n’aurait rien pu dire, rien pris l’temps de dire ; en vérité, le brun avait eu les dents serrées sur bien de ses opinions ou des secrets qu’il avait gardés pour lui pendant tout un moment. Ils s’étaient dits qu’ils n’vivraient plus comme ça, non ? Et puis-… il la connaissait, Isolde, dans sa façon d’être, de se fustiger avec une masse de culpabilité, dès que quelque chose arrivait à quelqu’un à qui elle tenait. Peut-être culpabilisait-elle tout simplement pour n’pas avoir été là, à portée de main pour Léda quand elle avait décidé de partir. Et irrémédiablement, ça poussait la mutante à aller sur le terrain alors qu’elle était enceinte jusqu’au cou, et à ressasser les temps qu’elle prenait pour elle comme des moments qu’elle ne dévouait pas aux autres. Pouvaient-ils vivre comme ça ? Pouvait-elle, elle, vivre comme ça ? A deux doigts d’accoucher, elle lui avait confié après tout, à Cesare, qu’elle n’avait même pas eu le temps de finir de peindre la chambre de Clara, ou même de trouver une poussette pour la petite : qu’est-c’que ça voulait dire, alors ? En plus du fait que personne de ses amis n’l’avait aidée, manifestement, ça voulait aussi dire qu’elle avait pris le temps de construire des bombes, manigancer contre les vaccins, sans même penser au petit bébé qui était là, vingt-quatre heures sur vingt-quatre avec elle, et dont la vie dépendait d’sa survie à elle.

Il n’avait pas envie d’la blâmer, lui, pas alors qu’il n’avait certainement pas été mieux : ils avaient tous les deux bien des progrès à faire, pour apprendre à vivre pour eux. Pourquoi est-c’que ça devrait être si compliqué ? Y’avait plein de gens qui vivaient derrière des murailles d’égoïsme, ils devaient bien pouvoir trouver l’moyen de se permettre ça, un soir par semaine, ou même trois jours d’affilée en une année. C’était un peu comme le reste, en tout cas : ce n’serait que devant le fait-accompli, qu’ils verraient si vraiment ils étaient capables d’les mettre en œuvre, ces fameuses révolutions auxquelles ils aspiraient tant. Lui, il n’demandait que ça, la possibilité de passer plus de temps avec Clara, avec Isolde, avec elles deux à la fois, calmement, dans un coin de monde où personne ni aucune responsabilité d’merde ne viendrait les faire chier. Et c’était facile, de s’dire que c’était beaucoup demander surtout à Radcliff, et les habituels chemins de pensée qu’ils avaient : mais s’ils essayaient pour une fois, sans avoir besoin d’mettre des milliers de kilomètres entre eux et tout ce qui pourrait les ramener à leur propre destruction ? Ils étaient bien, infiniment bien, quand ils n’pensaient qu’à eux, et n’étaient qu’ensemble pour être ensemble, en oubliant par la même occasion tout et rien. Avec Isolde blottie contre lui de la sorte, Cesare n’en entendait plus les bips réguliers de la machine, n’sentait qu’à peine ses douleurs, et ne picorait qu’occasionnellement dans son assiette. Il ferait quand même l’effort de finir son assiette, rien que pour la forme. Et parce qu’apparemment, ça coûtait une blinde. « Dis tout d’suite que mon chien est mal éduqué. » il ricana, faussement vexé ; d’une certaine manière, Isolde était toute aussi responsable de l’éducation du chiot que lui – voire plus, parce qu’y’avait quand même une époque où elle s’en était occupée plus souvent que lui. Et puis après, y’avait eu ces deux semaines de flottement, où les deux chiens s’étaient retrouvés chez Léda. Donc au fond… au fond, voilà ; c’n’était pas que de sa faute à lui. « J’te signale qu’il a au moins arrêté de bouffer mes pompes. » c’était déjà pas mal – un travail progressif, qui prenait du temps, parce que les chiens étaient des putains d’idiots. C’était toujours mieux que les chats, qui eux étaient malins, assez malins pour décider d’ignorer les règles selon leurs convenances. « Ouais, j’pense que t’es dans mon top 3 des personnes les plus patientes du monde. » ironisa-t-il de plus belle, roulant des yeux ; y’avait aussi Rafael dans ce classement, indéniablement. Mais si le caractère ambitieux et impétueux d’Isolde avait permis à Clara d’avoir une place à la crèche, que pouvaient-ils demander de plus ? « Bah, t’as qu’à leur dire au pire que pour quelques temps ils peuvent donner la place à quelqu’un d’autre. Dans au moins dix jours, cela dit. » parce qu’il avait bien l’intention de s’occuper de sa fille ; surtout s’il en avait le temps, l’opportunité, et qu’il n’avait rien de mieux à faire. Certes, émotionnellement parlant, il pouvait difficilement trouver mieux à faire, mais d’un point de vue logistique, après sa convalescence, il allait bien falloir qu’il retourne à la vie tout court. Celle, quotidienne et assommante et chiante. Pour ça au moins, il n’avait pas nécessairement envie de vite guérir du coup – pas au point où il voulait chasser Isolde pour ne pas aller mieux plus vite, au moins, c’était déjà ça. « Ouais, ça devrait être une prescription médicale à la place de la morphine et des j’sais pas combien de cachets que j’vais devoir avaler dans les jours qui viennent. Tout va mieux quand t’es là. » tant pis si la phrase sonnait niaise, en plus du sourire qu’il lui fit. « En plus, si tu leur dis que tu peux liquider leur réserve de gelée dégueu, peut-être qu’ils s’ront même contents de te laisser rester. » taquin, il lui envoya un léger regard moqueur, avant de reprendre sa fourchette. « Gelée au petit-déjeuner, gelée au déjeuner, gelée au dîner. » clairement, c’était digne d’un repas d’hôtel quatre étoiles, non ? « J’pense que la France t’a donné des goûts de luxe. » une phrase vraiment ironique, venant de lui surtout. « T’en fais pas, si tu t’endors. Tant que j’mangerai, j’laisserai personne te réveiller. Et après, j’aurai qu’à te serrer contre moi, personne n’osera rien faire. » c’était peut-être une idée, après tout, qu’ils soient si étroitement liés l’un à l’autre, qu’il serait impossible de la réveiller elle sans le réveiller lui. D’toute manière, elle n’aurait pas le droit de juste partir dans son dos sans lui dire au revoir. Au fond, c’était clairement mieux pour tout le monde qu’on leur foute la paix, et les laisse n’en faire qu’à leur tête.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (cesare, fst) • hold on for your life.   (cesare, fst) • hold on for your life. - Page 5 Icon_minitimeMar 30 Aoû 2016 - 11:22

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Le calme avait fini par revenir entre eux deux, au moins, ils arrivaient à se calmer maintenant. Ça n’avait pas été le cas, quelques mois plus tôt alors qu’en général, quand ils s’étaient vus et que le ton était rapidement monté, ils s’étaient séparés sans que la dispute ne soit vraiment terminée. C’était pour ça sans doute, qu’elle avait jugé bon de ne pas simplement passer la porte en la claquant. Ils savaient tous les deux d’expérience que ça ne réglait rien du tout. Peut-être que si elle lui avait dit calmement qu’elle était enceinte au lieu de le lui crier dessus avant de claquer la porte, les choses auraient pu se passer autrement entre eux deux. Mais ça avait été la meilleure solution sur le moment, de ne lui dire qu’après qu’une certaine distance soit installée entre eux. Elle n’avait pas su comment s’y prendre Isolde, pour annoncer cette nouvelle à Cesare. Il lui avait demandé, plus tôt la veille, combien de fois ils s’étaient vus avant qu’elle ne lui en parle, y avait bien eu qu’une seule fois, à une époque où elle avait cru qu’elle aurait la force et le courage nécessaire pour mettre un terme à cette grossesse, mais après, quand elle avait réalisé que ce ne serait jamais le cas, elle avait su qu’elle devait lui en parler et elle avait su que ce serait au milieu d’une énième dispute, un moment qu’elle aurait dû provoquer au lieu d’attendre que ce soit lui qui vienne, mais l’appeler pour lui dire qu’il fallait qu’elle lui parle, ça avait été impossible. Au final, elle lui avait quand même dit assez tôt, au milieu d’une dispute, parce qu’y avait eu que ça qui avait fonctionné chez eux pendant un moment. Maintenant, ça allait mieux et les disputes avaient plus de sens, plus d’efficacité que par le passé et c’était déjà ça de gagné.

Y en aurait d’autres des disputes, ils avaient un caractère bien à eux qui rendait les disputes impossible à esquiver, mais la veille, ça s’était quand même pas trop par terminé, tout comme là, ils avaient finis tranquillement installés au fond d’un lit, à parler avec beaucoup plus de calme qu’ils n’avaient commencé la discussion. Là aussi, ils étaient de nouveau calmes, la légèreté s’était même réinstallée. C’était mieux comme ça. Après la journée qui venait de s’écouler, c’était vraiment mieux comme ça. « J’ai pas dit ça, mais c’est encore un bébé et les bébés chiens ça aime faire des conneries. » Ils apprenaient avec le temps, mais pour l’instant, il avait encore du mal, même s’il avait arrêté de bouffer les chaussures de Cesare, c’était déjà ça, d’autant plus qu’il n’avait pas l’air d’en avoir beaucoup des paires de chaussures. C’était un peu comme les t-shirts de toute évidence, il n’en avait pas une très large collection. « Heureusement, sinon, j’aurais aussi dû t’offrir des chaussures à noël. » Puisqu’elle lui avait déjà dit qu’elle devait lui acheter des t-shirt pour noël, elle pouvait encore rajouter des trucs à la liste, quoi qu’elle espérait que d’ici là, elle ait trouvé une meilleure idée de cadeau que ça. « J’en étais sûre. » Si elle devait faire partie d’un top 3, ce serait certainement pas celui des personnes les plus patientes, plutôt le contraire d’après elle. Mais, ça lui permettait d’obtenir ce qu’elle voulait son caractère, alors c’était pas forcément une mauvaise chose. « Ouais, je leur dirais que j’ai trouvé une super nounou. » Ou juste que son père était là pour s’occuper d’elle pour les jours à venir et donc que la crèche devenait inutile. Peut-être bien qu’elle devrait les changer les papiers de la crèche, pour que le fameux père apparaisse finalement dedans et qu’il puisse venir le récupérer, sans qu’on le prenne pour un gars décidé à kidnapper un bébé. Y aurait forcément des tas de trucs à changer, si jamais ils réussissaient à l’avoir, la vie qu’ils s’étaient promis. Ils auraient le temps de voir ça, quand Cesare irait mieux. « Une dose d’Isolde quotidienne, j’espère que ce serait le genre de remède que tu serais content de prendre. » Contrairement à la morphine et des cachets qu’il allait devoir prendre pour aller mieux. « Non, ça ira. J’peux la manger mais quand même, j’ai pas envie de faire une overdose de ce truc. » Y avait plein d’autres trucs qu’elle préférait manger matin, midi et soir que cette gelée bizarres. « Bha ouais, je suis compliquée avec la bouffe moi. » Elle mangeait presque tout, du moment qu’y avait pas de fruits de mer dedans parce qu’elle y était allergique, mais sinon, elle était loin d’être difficile. « Ça me semble être un bon plan ça, au pire, qu’est-ce que ça peut bien leur faire hein ? Si tu dors aussi, c’est pas comme si je t’empêcher de te reposer. » Après tout, ils pouvaient bien leur foutre la paix. Il avait manqué de dormir, elle avait veillé toute la nuit et toute la journée à ses côtés, maintenant, elle avait bien le droit de dormir avec ses bras autour d’elle, pour être complétement rassurée, malgré tout le stress qu’elle avait subit aujourd’hui.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (cesare, fst) • hold on for your life.   (cesare, fst) • hold on for your life. - Page 5 Icon_minitimeMar 30 Aoû 2016 - 19:26


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Y’avait des choses de la vie normale que Cesare n’était pas forcément impatient d’affronter ; depuis qu’il avait son appartement, aussi minable et discret était-il, il avait pris l’habitude de jongler avec le loyer, les factures et le reste. Mais à côté de ça, y’avait aussi tout un tas de trucs dont il n’avait jamais eu à s’occuper – grâce à ses parents, et il en avait bien conscience. A croire qu’Isolde et lui étaient faits pour se compléter : elle, elle devait en connaitre un rayon, dans tout ça, et parallèlement, les domaines auxquels elle ne devait pas connaître grand-chose, comme le permis voiture, les assurances auto et cet aspect-là de la vie, le DeMaggio, lui, en connaissait une bonne quantité. Non seulement parce qu’il avait bossé avec Aldrich dans son garage pendant des mois, mais aussi parce qu’il avait eu une voiture bien avant d’avoir un appartement ; il avait même appris à conduire bien avant d’avoir son permis officiel : c’était une question de survie pour un hunter, bien souvent. Mais au-delà de ça, d’ici peu, quand il serait seul dans cette chambre d’hôpital, des médecins viendraient lui demander pourquoi il n’avait pas de dossier médical en bonne et due forme, ou même d’assurance, ou même quoique ce soit qui ressemble de près ou de loin à un suivi médical depuis sa plus tendre enfance. Ça faisait des lustres, en gros, que le jeune homme n’avait pas vu un vrai médecin. Et ça, c’n’était que gratter la surface ; comment est-ce qu’il allait faire, quand il allait devoir se lancer dans la vie active grâce à autre chose qu’aux amis d’Isolde qui daignaient bien l’aider, ou au piston dû à son nom ? Les seuls privilèges que le patronyme DeMaggio pouvaient acheter, c’était dans l’monde de la chasse, ou auprès des chasseurs ; indéniablement, il n’avait certainement plus envie d’utiliser ça pour obtenir quoique ce soit. L’argent de ses parents, le renom de ses parents, l’héritage de ses parents – tout ça, il avait volontiers décidé de tracer un trait dessus, dès le moment où il avait commencé à construire quelque-chose avec Isolde, y’a bien des mois déjà. Qu’ils se soient rappelés à lui d’une bien cruelle manière n’y changeait rien : l’argent de son père et son petit empire érigé grâce au trafic d’armes, tout ça, mourrait probablement avec lui. Ou serait repris, mais par quelqu’un qui n’serait jamais le fils de Rafael. Tant mieux. Quant au reste, il n’pouvait pas toujours compter sur la Saddler pour lui obtenir toutes les choses de la vie, ou régler ses factures et effacer ses dettes vis-à-vis d’un hôpital qui lui avait sauvé la vie. C’n’était pas une question de fierté machiste ; c’était la base d’une quelconque noblesse, et d’un genre d’indépendance qui lui permettrait aussi d’pouvoir lui offrir des cadeaux à ses anniversaires, ou à Noël, ou à d’autres moments. Mais probablement qu’aux yeux de beaucoup, vingt-sept ans, c’était bien trop tard pour commencer à vivre comme ça ; et dans un entretien d’embauche ou sur un CV, Cesare n’pourrait jamais expliquer les raisons pour lesquelles il n’avait jamais vraiment vécu jusqu’alors.

C’était compliqué, indéniablement. Et peut-être bien alors, que Radcliff était en vérité le meilleur endroit pour commencer à vivre comme ça : tout autant que la ville essayait de s’reconstruire, de se racheter après tant d’horreurs, il faisait pareil, lui. Et au moins, dans son expérience professionnelle, y’avait tous les petits jobs qu’il avait faits au cours de sa vie : rien de bien clinquant et pas d’quoi être particulièrement fier, mais ç’avait toujours mis du beurre dans les épinards. Et comme il n’avait jamais été particulièrement dépensier, Cesare avait déjà réussi à vivre d’économies doucement accumulées grâce à ça : pas des milliers et des milliers de dollars évidemment, mais jusque-là, de quoi lui permettre de payer le loyer de sa planque, et c’était déjà pas mal, pour un ancien mécano, ou un ancien barman, ou des conneries de c’genre. D’ailleurs, l’abruti de Callahan en lui filant un job l’avait plutôt bien payé. C’était quand même une vie difficile à appréhender, une façon d’exister avec laquelle il n’était pas familier : mais au moins, il était en parfaitement bonne compagnie pour commencer à vivre dans le monde de la sorte. Pour l’heure, il n’avait pas envie d’reculer, de s’défiler, et certainement pas envie de retourner à son ancien mode de vie. Le basculement, il avait commencé par quelques petites choses par-ci, par-là, comme le chien qu’Isolde lui avait offert à son anniversaire ; de plus en plus, il aspirait avec envie à en découvrir plus – c’était un étrange cocktail de sensations, que d’attendre quelque chose avec impatience et effroi à la fois. « T’en fais pas pour mes chaussures, au pire elles sont plutôt résistantes. » trop résistantes pour le chien, en fait, alors probablement que Magnus avait plutôt opté pour les coussins, les couvertures, les meubles, parce que c’était moins douloureux pour ses dents que les grosses chaussures que le DeMaggio s’était toujours trimballées. Comme quoi, c’n’était peut-être pas qu’une question d’éducation ; mais qu’était-il censé faire ? A force d’avoir flirté trop souvent avec les souvenirs miséreux qu’il gardait d’son père, Cesare, tout c’qu’il savait, c’était qu’il n’voulait jamais risquer de devenir comme ça – alors quelques paires de chaussures, au fond, c’n’était pas grand-chose. Peut-être. Ou peut-être est-c’que ça faisait partie d’ces trucs sur quoi il avait besoin de bosser, sans vraiment le vouloir. Clara était encore petite, alors il avait du temps, non ? Du temps au moins pour devenir une super nounou comme disait la jeune femme. Ou quelque chose s’en approchant relativement bien. « J’espère bien que tu vanteras mes talents au point qu’ils voudront m’offrir une place permanente pour bosser dans leur crèche. » l’idée le fit ricaner ; il avait déjà du mal quand même parfois juste avec Clara, alors toute une troupe de mômes, c’était bien difficile à imaginer. D’toute manière, pour l’heure, la petite devait continuer d’aller à la crèche, et lui, il devait continuer d’rester cloué dans ce lit, parce qu’il était en convalescence et qu’y paraissait que c’était quelque chose d’important. A chacune de ses blessures, il n’avait jamais pris le temps de se reposer, et il était toujours vivant, alors où était la vérité ? Ça lui déplairait indéniablement moins, que sa convalescence se résume à rester avec Isolde aussi longtemps que possible. « La façon que t’as de tourner cette phrase est quand même un peu particulière. » il ironisa, un rictus goguenard accroché sur ses lippes, alors qu’il l’observait d’un œil tentateur. Les choses comme ça ne tournaient jamais bien entre eux, et ils recommençaient déjà à se chercher, alors même qu’il était évident qu’ils n’pourraient rien faire d’autre que se frustrer pour les longs temps à venir. Autant se calmer, hein, et reprendre un sérieux relativement décent. Et tout de suite, regarder l’assiette qu’il avait devant lui ramenait un brin de réalité pas forcément très agréable. C’était pas la pire tranche de réel qu’il ait eu à affronter de toute sa vie non plus, cela dit. « Ouais, faudrait leur dire que tu me convaincs de rester dans ce lit, que tu vas même me trouver des films pour que je n’bouge pas. Et même que c’est toi qui me fais manger mon assiette. J’suis sûr qu’ils seront assez malins pour comprendre que j’suis tout de suite plus sympa quand t’es là. » bon, certes, c’n’était que le premier jour, là ; ça allait probablement se compliquer avec le temps, à mesure qu’il deviendrait impatient, irascible et lassé par toutes ces longues heures à n’rien faire. Et là, il était encore crevé ; même s’il n’était pas à l’hôpital, il n’irait pas courir à travers champs. Mais d’ici peu de temps, l’habitude ferait qu’il serait à nouveau prêt à reprendre sa vie, bien avant la fin de sa période de convalescence ; là, ça deviendrait indiscutablement compliqué.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (cesare, fst) • hold on for your life.   (cesare, fst) • hold on for your life. - Page 5 Icon_minitimeMer 31 Aoû 2016 - 1:20

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Isolde, elle avait été bien assez vite plongée dans la vie adulte pour savoir comment la gérer. Elle avait commencé à travailler dès sa sortie du lycée pour se payer ses études sans vraiment avoir besoin de compter sur l’argent que son père lui avait laissée. Elle se souvenait bien du petit café dans lequel elle avait travaillé pendant ses études, toujours fidèle à son poste, dynamique et motivée, comme toujours et elle travaillait après les cours et elle avait quand même assez bien réussi ces trois ans à l’université. Elle était entrée dans la police après et avec ce nouveau job, elle s’était installée dans son appartement, avait adopté un chien et commencé une vie dans laquelle elle avait toujours donné plus à son boulot, qu’à elle-même. Au moins, elle n’avait jamais eu de problème avec les factures, parce qu’elle bossait trop pour avoir le temps de dépenser son argent et dans quoi de toute façon ? Elle n’était pas du genre à passer ses journées dans les boutiques de toute évidence. C’était la nourriture sans doute qui prenait le plus dans son budget, parce qu’elle passait beaucoup de temps à manger et que comme elle ne savait pas cuisiner, ce n’était pas rare qu’elle commande ses repas. Clara, elle avait représenté une grosse dépense, la chambre, les meubles, les biberons, les jouets, tout ce devait venir avec un bébé – sans la poussette puisque celle-là avait été offerte par Cesare. Après y avait eu sa maison pour représenter une grosse dépense, sans doute la première depuis qu’elle avait fini ses études. Au moins, elle avait de l’argent de côté, ça allait lui permettre de payer sans trop de difficulté la facture d’hôpital de Cesare. Les factures, les papiers divers et variés, elle savait s’en occuper plutôt bien, mieux qu’elle ne s’occupait de sa vie à elle, des besoins, des trucs qui lui faisait plaisir et du temps qu’elle ne prenait que pour elle.

La vie de couple, c’était quelque chose qu’elle maitrisait beaucoup moins bien. Jamais elle n’était allée assez loin dans ses histoires d’amour pour envisager de s’installer avec quelqu’un. Elle ne savait pas trop comment ça marchait ça. Si Cesare venait chez elle, est-ce qu’elle devrait exiger qu’il l’aide à payer les factures ? La maison était à elle, du coup, elle n’avait pas de loyer à payer, mais elle avait toutes les charges à côté, qui étaient prises directement sur son compte, est-ce qu’il fallait quand même qu’elle partage les frais avec Cesare ? C’était le genre de questions qu’elle n’avait jamais eu besoin de se poser et qu’il faudrait pourtant bien résoudre à un moment ou à un autre, en tout cas, elle se voyait mal lui réclamer de l’argent. Elle ne savait pas trop comment gérer ce genre de choses, mais sans doute que ce serait quelque chose qu’ils découvriraient ensemble. Ils auraient le temps d’en parler plus tard, pour l’heure, parler des chiens et des chaussures de Cesare, ça semblait plus dans ses cordes. « Tant mieux, ça m’évitera de refaire toute ta garde-robe à noël. » Les chaussures, les t-shirts, c’était quoi la prochaine étape ? Peut-être bien qu’elle lui achèterait un pull de noël pour qu’il se sente un peu dans l’ambiance, après tout, noël était le genre de fête qu’il n’avait sans doute jamais célébrée. Y avait plein de trucs qu’il n’avait jamais pu expérimenter dans sa vie après tout. Bientôt en tout cas, il pourrait jouer les pères au foyer, un truc tout nouveau qui rendrait peut-être la convalescence moins difficile, y aurait Clara pour lui tenir compagnie. « J’leur passerait le mot, je t’imagine tellement bien travailler en crèche. » Elle ne put s’empêcher de ricaner à cette idée. Dans tous les corps de métiers du monde, jamais elle n’aurait eu l’idée de l’imaginer là-dedans ; pas plus qu’elle ne s’imaginait elle-même là-dedans un jour. Avant de travailler dans quoi que ce doit, de toute façon, il allait devoir se reposer et récupérer de ses blessures et si seulement elle pouvait être un remède efficace, ça lui permettrait de rester à ses côtés, quoi qu’on lui dise dans cet hôpital. « A toi de l’interpréter comme tu l’sens cette phrase. Tas dose d’Isolde tu la prends comme tu veux. » C’était facile de faire des sous-entendus un salace, mais c’était souvent moins facile de les oublier pour passer à autre chose, tout autant qu’une phrase pouvait les conduire à une dispute, ils savaient qu’il suffisait de quelques mots pour qu’ils se sautent dessus. Mais pas ici, pas à l’hôpital. « Je leur dirais tout ça promis. » Demain, plus tard, jamais, parce qu’elle aurait de toute façon oublié bien vite et qu’ils s’en foutraient à l’hôpital de ce qu’elle pouvait bien avoir à dire. En tout cas pour l’instant, ses paupières étaient lourdes, elle avait bien du mal à les garder ouvertes, alors se lever de ce lit pour quitter l’hôpital, c’était au-delà de ses forces.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (cesare, fst) • hold on for your life.   (cesare, fst) • hold on for your life. - Page 5 Icon_minitimeMer 31 Aoû 2016 - 2:25


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Ils avaient au moins cette capacité, Isolde et lui, de tirer un bon côté dans toutes les merdes qui pouvaient leur arriver. La jeune femme venait de passer des heures entière au côté de son lit, à n’pas savoir quand il allait se réveiller, et il avait été plongé dans un profond sommeil ténébreux et opaque : pourtant, alors qu’ils auraient pu continuer à philosopher bien longtemps sur toutes les erreurs qui avaient pu les amener là, qui des deux était le plus coupable pour ce qui était arrivé, ils en étaient maintenant à simplement profiter de c’qu’ils avaient. Ils avaient trop souvent, trop réfléchi les choses qui s’passaient autour d’eux et dans leurs vies ; transformé les hasards et les sales circonstances en des choses qui étaient de leur responsabilité, comme s’ils auraient pu réécrire l’histoire, ou les intentions des autres, s’ils avaient dû en savoir quoique ce soit. Malheureusement, on n’refaisait pas un type comme Rafael DeMaggio : c’était trop tard pour le sauver du cercle-vicieux de haine, de rage et d’indifférence qui l’avait agité. Parce qu’après tout, si l’idée de protéger ses enfants, de n’pas les mêler à c’genre de vie ou à cette façon de penser, si la mort d’Aria n’lui avait pas fait voir les choses un tant soit peu différemment, qu’est-ce qui pourrait ? Il viendrait dans cette chambre d’hôpital, découvrant son fils alité pour s’excuser ? Non, ça n’arriverait carrément jamais ça, et Cesare n’avait bien heureusement jamais alimenté des espoirs aussi excentriques. Leur relation telle qu’elle avait pu être à une époque, telle qu’elle aurait pu être si les choses avaient pu changer à un tournant quelconque, était désormais morte et enterrée : et aussi ardemment qu’il avait admiré son patriarche à une époque, le brun était bien incapable de regretter quoique ce soit. Rafael, il était un peu comme lui : difficile d’l’imaginer s’faire à l’idée de fêter des anniversaires avec un gâteau, des sourires et de bons souvenirs. Difficile d’penser à Noël et de le voir boire du lait de poule, sous un beau sapin bien décoré, avec des tonnes de cadeau et l’ambiance festive battant son plein. Difficile, même, de se faire une image de lui, approchant Clara avec d’autres idées que celles, hostiles, que n’importe quel hunter fou furieux avait à l’égard d’un potentiel mutant : parce que ce serait irrémédiablement la première chose qui viendrait à l’esprit de Rafael, dès qu’il verrait la petite. Juste-… le fait qu’elle était probablement une dégénérée, engendrée par son traitre de fils et Isolde Saddler, la mutante qu’il haïssait le plus dans c’monde, et qu’elle avait dans ses veines quelques gouttes héritées de son sang. Son patronyme en guise d’appartenance – au moins, officiellement, Clara était Clara Saddler et ce n’serait jamais une mauvaise chose. Le nom DeMaggio, Cesare était bien placé pour savoir qu’il venait avec toute une quantité d’horreurs desquelles il était difficile de complètement s’détacher.

Et même s’il n’aurait jamais d’quoi être le meilleur des pères, ni même l’employé modèle que toutes les crèches rêveraient d’embaucher pour s’occuper de tous les mômes possibles et imaginables, il espérait quand même que les premiers instincts qui lui venaient quand il avait Clara dans les bras, seraient toujours les bons. Il savait que la protéger d’sa famille était la chose la plus importante à faire ; et bien souvent, le jeune homme avait été prêt à tous les sacrifices pour cela. Peut-être que ç’avait exigé de lui qu’il fasse tout un trajet de pensées : alors il n’pouvait même pas jurer à Isolde que si elle lui avait calmement dit qu’elle était enceinte, et qu’elle avait besoin de lui, il l’aurait aidée, et aurait fait partie de sa vie dès le commencement. Parce que ça n’aurait pas été vrai : le rejet qu’il avait eu vis-à-vis de ce ventre rebondi, il avait été en rapport avec lui, sa famille, le sang qu’il avait sur ses mains, et non pas avec les disputes qui s’étaient multipliées, entre la blonde et lui pendant toute une période. Tout ça, c’était des réalités, des questionnements qui lui semblaient tout aussi effrayants, voire plus effrayants que les questions d’argent, d’comment remplir un CV ou trouver un travail. Plus y’avait matière à y penser, plus y’avait de quoi pleinement profiter de ces au moins dix jours de convalescence : parce qu’après quoiqu’il en soit, il aurait trente tonnes de choses à gérer. Une vie de couple, plus ou moins, à laquelle s’adapter – ils n’en avaient pas vraiment parlé, encore, cela dit. Une vie personnelle, peut-être, à commencer : dans quoi s’lancer, vers où aller ? Que voulait-il faire ? Avait-il un jour eues des ambitions quelconques ? Cesare n’avait jamais pris la peine de les alimenter, il les avait laissées crever dans un coin de sa tête, comme une plante sans eau, n’sachant que trop bien qu’elles n’auraient aucun sens et aucun avenir. Alors quoi ? Y’avait forcément eu un moment où il avait dû y croire. Et à quoi avait-il aspiré pendant ces temps ? Il n’savait plus, des années plus tard. Et l’introspection, c’n’était pas trop son truc. Parler du chien, de ses godasses, ou même des choses aisées qu’il savait faire dans son activité de père, c’était une chose. Le reste-… le reste, ils s’accordaient pour dire qu’ils étaient trop fatigués pour en parler. C’était un peu comme le boulot, après tout, fallait parfois savoir lâcher prise, et profiter des petits moments où les choses leur octroyaient le privilège d’être moins surchargés de pensées. « J’devrais faire faire un tee-shirt avec cette citation mythique : ‘ta dose d’Isolde, tu l’as comme tu veux’. » ricana-t-il alors avec légèreté, entre ses bouchées. Elle ne devait plus vraiment réfléchir à ce qu’elle disait, il s’en doutait, puisqu’il entendait insidieusement sa voix s’apaiser, et du coin de l’œil, il voyait ses paupières devenir lourdes. Alors à la fin, reposant délicatement sa fourchette, il déposa une caresse du dos de son index sur sa joue, avant d’égarer un baiser tendre et chaste contre sa tempe. « Repose-toi. T’es tranquille, là. » jusque-là, personne n’était venu les emmerder, en plus ; tant mieux, Cesare n’était pas pressé d’affronter les questions chiantes que n’importe quelle autorité sanitaire se devrait de lui poser, vis-à-vis de son inexistence dans les fichiers médicaux, ou même toutes les cicatrices dont il voulait bien parler avec Isolde, certes, mais pas vraiment avec des inconnus. Peut-être alors que lui aussi, il devrait juste en profiter, d’être tranquille, pour pouvoir se reposer.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (cesare, fst) • hold on for your life.   (cesare, fst) • hold on for your life. - Page 5 Icon_minitimeMer 31 Aoû 2016 - 14:41

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La journée avait été assez épuisante pour qu’Isolde n’ait pas envie de se disputer, ni avec Cesare, ni avec n’importe qui d’autre. Si ça avait été n’importe qui d’autre, sans doute qu’elle n’aurait pas hésité à claquer la porte, simplement parce qu’elle était fatiguée et qu’elle n’avait pas envie de se prendre la tête pour une raison ou pour une autre. Mais ça avait été Cesare et elle n’avait pas envie qu’il reste un genre de tension entre eux deux, ils n’avaient pas besoin de ça. Les prochains jours allaient être compliqués, pour elle comme pour lui, alors ça aurait été vraiment dommage et débile de leur part de rendre les choses encore plus compliquées et se quittant en étant légèrement en froid. Y avait un tas de trucs pour prouver qu’ils allaient devoir faire des efforts pour revoir de nombreuses choses dans leurs vies maintenant qu’ils étaient en couple et qu’ils envisageaient plus facilement de vivre ensemble que de rester séparés pendant des semaines entières à présent. C’était mieux comme ça, alors autant les faire les efforts, ils en valaient largement la peine. Alors, ça avait été dur, de rester dans cette pièce avec la fatigue qui rendait les choses encore plus compliquées et ses nerfs à vifs qui lui donnaient envie d’exploser complètement. Ce serait dur aussi, à l’avenir, de prendre en compte tout ce que Cesare avait pu dire, mais si y avait des efforts à faire au niveau de sa charge de travail, dans le fond, ils étaient plus pour elle-même que pour lui, alors peut-être bien qu’elle devrait sérieusement y songer. Elle avait déjà bien du mal à savoir si elle irait bosser le lendemain, elle avait l’impression qu’il lui faudrait bien plus qu’une seule nuit de sommeil pour récupérer de la fatigue assommante qu’elle subissait à l’heure actuelle et puis, y avait aussi une partie d’elle qui voulait pouvoir rester avec Cesare, elle était encore trop inquiète pour le laisser derrière elle.

Y aurait toujours des craintes quand elle quitterait cette chambre d’hôpital, comme si y avait plus de chance qu’il aille mal quand elle était pas là que quand elle était là. Alors que dans le fond, son état physique, il ne dépendait absolument pas de sa présence à ses côtés. Elle en avait conscience, mais ça ne changeait rien au fait qu’elle avait l’impression que c’était plus simple d’être rassurée quand elle était dans la même pièce que lui que lorsque ce n’était pas le cas. C’était peut-être une question d’habitude. En temps normaux, quand elle n’était pas avec lui, c’était qu’il était chez son père et donc, le coup de couteau qu’il venait de recevoir le prouvait, il n’était pas franchement en sécurité. Alors que, quand il était avec elle, c’était plus souvent chez elle, là où ils n’étaient que tous les deux et qu’y avait peu de chance pour qu’on leur tombe dessus. Forcément maintenant, il lui semblait qu’il était plus en sécurité quand il était avec elle. Quand il serait bien guéri, peut-être que ce serait plus simple de le laisser tout seul sans avoir à s’inquiéter et, si une dose d’Isolde quotidienne pouvait l’aider à guérir, elle était prête à s’offrir corps et âme à lui, sans le moindre souci. « Nan, mauvaise idée. Après les gens vont penser que ça s’applique à tout le monde, alors que ça marche que pour toi. » Les autres, ils n’avaient pas besoin d’une dose d’Isolde de toute façon. Peut-être bien que pour les autres, c’était plutôt le contraire, moins ils l’avaient sur leur dos, mieux ils se portaient. Cesare et elle en revanche, ils avaient besoin l’un de l’autre pour se sentir bien. Toute la journée, ça avait été l’enfer, elle avait pensé à cinq mille trucs, elle avait angoissé à mort et maintenant qu’il était là, qu’elle était dans ses bras, elle se sentait apaisée, soulagée et elle pouvait se détendre. « Hmmm. » Qu’elle répondit vaguement à la réplique de Cesare, alors qu’elle était déjà en train de s’endormir et si fallait que quelqu’un vienne pour la virer de la chambre, elle espérait que ce serait dans assez longtemps pour qu’elle ait pu au moins un peu récupérer, parce qu’elle en avait vraiment besoin.
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Cesare DeMaggio
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one look and o can't catch my breath
two souls into one flesh
when you're not next to me
i'm incomplete
☆☆☆

Quand ils prenaient juste le temps d’être tous les deux, rien que pour eux, tous les problèmes qui leur avaient semblé si importants et effrayants, ne devenaient rien d’autre que d’infimes murmures perdus dans un océan de possibilités. Au fond, tant qu’ils étaient ensemble, qu’ils y croyaient encore, qu’ils le voulaient encore, tout un tas de peut-être, de et si et de peut-être un jour continuaient d’exister, de proliférer, une fourmilière d’idées, qui f’sait comprendre qu’y’avait encore quelque chose de viable. Ils n’en étaient qu’au tout début de leur histoire, après tout ; pas dans le sens début de leur relation, mais début des infinies possibilités qu’ils avaient pu ériger dans sa tête. Le début de ces matins où il n’aurait pas à partir sous le couvert d’une Radcliff encore ensommeillée. Le début de ces fois où ils passeraient des soirées ensemble sans compter le temps, l’économie des efforts parce qu’ils avaient du temps à passer tous les deux avant tout le reste. Le début des moments où ils étaient ensemble, sans que ce ne soit à cause d’une catastrophe, pour annoncer une mauvaise nouvelle, ou parce que c’était une occasionnelle fois comme ça, arrachée dans le dos de leurs ennemis. Cesare, il devait admettre que c’était excitant ; excitant comme une tornade qui menaçait d’arracher bien des racines qui s’étaient si profondément ancrées dans son histoire. Arracher pour recommencer, et pas nécessairement dans le mauvais sens : parfois, les dommages étaient trop importants, qu’il était évident que cette solution était la seule viable. Et Cesare, il n’se voyait pas vraiment appréhender une nouvelle vie plus simple, autrement qu’en affrontant ce qu’il avait fait, ce qui hantait ses souvenirs, et ce qui était écrit sur le chemin de sa vie. Il n’se voyait pas vivre dans un genre de déni, qui peut-être, un jour deviendrait un réflexe de survie dont il avait besoin, pour enterrer et enterrer encore plus profond, tout ce qu’il n’pouvait pas accepter de lui-même. C’était compliqué, toute cette histoire : et au tout début de la ligne, le chasseur ne pouvait pas prétendre que la réponse qu’il trouverait à son problème serait la meilleure qui soit. Il n’pouvait pas non plus prétendre que tout serait facile, instinctif et naturel pour lui – ou entre eux deux, dans la vie de couple qu’ils s’installeraient avec tout le loisir d’en faire c’qu’ils voulaient. Mais tant qu’ils en avaient l’envie, l’appétit, l’entrain, que pouvaient-ils risquer, concrètement ?

Et l’envie, ils l’avaient cultivée en eux-mêmes et entre eux depuis si longtemps, qu’elle n’était pas prête de s’éteindre au premier obstacle : fallait pas s’voiler la face, y’avait pas mal de chances que ce début de dispute qu’ils avaient eu, n’était que le premier symptôme d’une potentielle longue liste de remises en question. Et peut-être bien qu’un jour, selon les hauts et les bas, le sujet de conflit qu’ils avaient jugé si important aujourd’hui, ne serait qu’un tout minuscule truc qui n’aurait plus la moindre importance, d’ici quelques mois, ou quelques années. Isolde s’était déjà projetée aussi loin que les jours où ils atteindraient la trentaine : et même si ça pouvait paraître être court d’ici-là, c’était quand même un pan de trois ans qu’elle écrivait comme ça, naturellement, comme si c’était une évidence, l’fait qu’ils seraient toujours ensemble à ce moment-là. Alors ouais, Cesare, il avait bien envie d’compter en années, parfois, quand il pensait à certaines choses entre elle et lui. C’avait quelques privilèges, quand même, d’aimer et d’être aimé par Isolde Saddler ; la réplique de la jeune femme le fit sourire alors sur ce point-là. Elle n’avait pas tort ; il n’avait pas vraiment envie d’faire d’une déclaration officielle propre à n’importe qui, ce qu’elle avait dit quelques secondes plus tôt. Y’avait d’toute manière que lui qui jugeait qu’il avait besoin d’une bonne dose d’Isolde pour se sentir mieux dans des circonstances qui l’avaient conduit à l’hôpital. « T’as raison. Si c’genre de trucs devaient arriver, j’deviendrais bizarre et jaloux, donc bon. » il n’avait pas peur de le reconnaître, dans un certain sens ; après tout, ils parlaient d’un genre de théorie bien particulière – il n’avait pas médicalement besoin d’avoir Isolde à ses côtés, évidemment. Ça dépassait ce stade, c’était une envie, un désir, une sensation aisée qui rendait chaque seconde passée ici moins inquiétante ou oppressante. Rien que d’un point de vue pragmatique, bien au-delà de sentiments capricieux, y’avait probablement des situations, ces histoires d’assurance maladie et de frais médicaux, qu’Isolde gérait mieux que lui. Il n’y connaissait rien, lui, en officialisation de dossier médical, en assurance, en le fait tout con de protéger sa vie – il n’avait jamais été élevé et éduqué par ses parents pour ça. Pas pour survivre pour autre chose que la chasse. Pas pour vivre, donc, dans quelque aspect que ce soit. Et même si elle s’endormait, là maintenant, le fait qu’elle était là était un soulagement à lui tout seul. Elle était sauve, il était sauf, et entre ces quatre murs, il voulait bien croire que c’était une sécurité durable qui se mettait en place, là. Y’avait pas de meilleure façon d’savoir quelqu’un sauf qu’en l’ayant juste sous les yeux, hein. Isolde avait probablement déjà plongé bien profondément dans un sommeil bien mérité, lorsqu’il finit son assiette. Patiemment, il descendit un bon verre d’eau, aussi. Il aurait bien eu envie d’aller faire un tour par habitude, pour le coup, mais au-delà de la présence de la blonde endormie à côté de lui, tous les fils qui le connectaient au machine dans un coin étaient trop compliquées pour qu’il essaye quoique ce soit. Ce qu’il fit, alors, c’est simplement se laisser retomber contre l’oreiller, enroulant son bras autour d’Isolde, entremêlant doucement ses doigts aux siens ; il espéra que quand il s’réveillerait, peu importait l’heure, elle serait toujours là. Et il n’eut rien le temps d’faire de plus, avant de plonger dans un gouffre de sommeil inattendu, lui aussi.
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(cesare, fst) • hold on for your life.

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