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 (cesare, fst) • hold on for your life.

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Cesare DeMaggio
Cesare DeMaggio

ADMIN - master of evolution
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SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
MessageSujet: Re: (cesare, fst) • hold on for your life.   (cesare, fst) • hold on for your life. - Page 2 Icon_minitimeDim 14 Aoû 2016 - 16:16


SHOULD THIS BE THE LAST THING I SEE
one look and o can't catch my breath
two souls into one flesh
when you're not next to me
i'm incomplete
☆☆☆

La morphine, la fatigue, la douleur, au moins un brin d’inquiétude-… y’avait plein de choses qui pouvaient justifier l’fait qu’ici et maintenant, avoir une discussion sérieuse quelle qu’elle soit, serait prématuré, trompeur et trop d’informations pour trop peu de temps. Il n’pouvait pas imaginer, Cesare, qu’Isolde soit restée au bord de son lit pendant des heures et des heures, pour arriver à la conclusion que sa vie, et leur histoire n’étaient pas compatibles. Si tel devait être le cas, peut-être aurait-elle dû rentrer dormir, reposer sa tête quelques instants, pour surtout ne pas s’accrocher fermement à ces songes créés par le stress et le désarroi, jusqu’à en faire une conviction pure et dure. Il-… il n’savait pas quoi dire, lui, pour lui faire comprendre que les risques, ils étaient inhérents à sa vie à lui, bien plus que dans c’qu’elle y amenait ; à Radcliff, ou n’importe où ailleurs, maintenant que Rafael avait fait de Cesare le sujet numéro un de sa liste de proie, fallait pas croire-… cette histoire, elle n’était pas terminée. Et c’n’était pour nulle autre raison que le fait qu’il était un DeMaggio, fils de hunter depuis des générations, qui se révélait être un transmutant, en réalité : le récent deal qu’ils avaient eu, père et fils, n’avait fait que repousser la promesse d’une confrontation, à qui survivrait. Parce que eux, ils n’étaient totalement pas compatibles, faits pour vivre en harmonie dans le même monde. Y’aurait toujours quelque chose qui les ramènerait l’un vers l’autre, quelque chose qui viendrait foutre en l’air le peu de vie qu’il pouvait construire, dans son coin. Ce soir, ou demain, ou dans quelques semaines, il n’était pas question d’tourner la page sur les DeMaggio, la chasse et tout c’que ça avait inclus pour lui pendant ces derniers mois – c’n’était que le début d’une longue guerre froide, à celui qui préparerait son plan le plus efficacement, et frapperait le premier. Et tout autant qu’il connaissait son père pour être brutal, impitoyable et déterminé, Cesare, il n’avait aucunement la capacité de concentrer son esprit sur quoique ce soit concernant cette histoire, aujourd’hui. Peut-être même pas demain. Peut-être même pas dans des semaines ; son épuisement, il allait bien plus loin que les frontières de Radcliff et les gens qui vivaient là, ou l’ambiance d’la minuscule ville. La responsabilité qui l’avait attaché à ses parents et à la cause depuis toujours, elle avait été toute aussi effective à plusieurs milliers de kilomètres de là, aussi. Peu importait la distance, ou le déni – c’t’histoire, elle reviendrait toujours à lui. Qu’il soit célibataire ou non. Qu’ils se brisent le cœur, encore et encore avec Isolde ou non. Et puis-… et puis à plus vaste échelle, c’était injuste. Juste-… juste injuste d’avoir cette conversation ici et maintenant, alors qu’il n’pouvait pas bouger, qu’il n’pouvait qu’à peine rassembler ses pensées pour dire quoique ce soit de correct. Mais il était prêt à continuer d’parler, hein, s’il le fallait ; il en avait une liste longue comme le bras, d’arguments qui pourraient expliquer pourquoi l’fait qu’ils soient en couple ou à Radcliff, ne changeait rien à sa situation à lui. C’était bien ça le problème qu’il avait eu, lui, après la mort d’Anthea : quoiqu’il fasse, où qu’ils partent, y’aurait forcément un moment donné où son passé reviendrait. Sous le faciès de Rafael, ou celui d’une de ses victimes réclamant vengeance. C’était-… ça lui paraissait être inévitable, après vingt ans à avoir sa vie écrite autour de ça.

Alors il aurait pu continuer à parler, cherchant ses mots, cherchant dans sa tête d’autres exemples ; comme quoi, peut-être bien que l’adrénaline que son corps produisait, était en fait diablement plus efficace que la morphine qu’on lui injectait. La phrase d’Isolde le coupa court, laissant le temps à la réalité de rattraper la vitesse paniquée des informations qui naviguaient dans ses neurones. « Oh. Ehm… » il pinça les lèvres, détournant vivement le regard comme s’il essayait de faire le tri dans c’qu’elle venait de dire. Il savait, hein, qu’ils avaient enduré de nombreuses choses, accepté de nombreuses choses l’un de l’autre. Il savait qu’ils avaient fait beaucoup de chemin, qu’ils en avaient encore à faire. Et-… quand il releva ses yeux vers Isolde, il ne put réprimer le sourire qui commença à naître, à la commissure de ses lèvres. C’était-… c’était une chose, d’savoir qu’ils pouvaient aller quelque part. C’en était une autre, quand ils se disaient clairement – ou presque – que, qu’ils avaient au moins atteint cette zone d’assurance où… Isolde, ses convictions, ses luttes, ç’avait toujours été important pour elle, hein – alors savoir qu’ils étaient assez, assez stables, assez forts, qu’ils la rendaient assez heureuse pour qu’elle puisse avoir envie de tout lâcher. C’était… différent. Insurgency, c’était important pour elle. C’combat, c’était connecté à son histoire à elle, à son père, à ses amis. A Anthea. A-… plein de choses. Mais oui, lui, il avait toujours cru qu’un jour, elle devrait s’octroyer le droit de vivre pour elle, plutôt que pour les autres. « Ecoute… quand j’suis venu te voir, pour me parler de mon plan débile pour-… pour m’venger. T’as dit que t’attendrais. Aussi longtemps qu’il le faudrait. Et franchement-… à c’t’époque-là, toutes les parts pessimistes de moi pensaient que ça prendrait… des années. D’avoir c’que j’voulais. » indéniablement, c’était passé beaucoup plus vite, heureusement. « J’peux attendre, aussi. Parce que-… t’aimes aider les gens. Et-… et on va pas s’mentir, faudrait qu’on arrête de se sous-estimer parce qu’on fait une différence. Ce soir, ma cousine va passer sa première soirée avec son fils depuis… des lustres, parce que j’l’ai aidée. » il n’disait pas ça pour s’attirer toute la gloire, mais il avait quand même un certain mérite : s’il pouvait aisément se blâmer pour les blessures qu’elle s’était ramassées quand il n’avait pas été là pour l’aider, il pouvait au moins s’dire que cette fois, il avait été là. Et ç’avait été bien. « Et peut-être que ça aurait été quelqu’un d’autre, dans un-… univers parallèle. Mais ce soir, Lancaster dort sur un lit de prison miteux parce que c’est toi qui as arrangé le coup. Et-… et peut-être que si on creuse, un jour… un jour, ce sera mon père. » s’il devait être honnête, il préférait cette option au parricide ; même aujourd’hui, après tout ça. C’était un objectif qui lui semblait encore lointain, lointain – des années, probablement – mais c’était c’qu’il s’était dit sur Moren. Et Moren était mort, déjà. « De toute manière, va pas m’faire croire que j’aurais pas à m’inquiéter si on allait ailleurs. Tu l’as déjà dit, tu ferais flic de nouveau, et les flics… ils ont pas vraiment une vie sans risque. » il ricana, pour finir cette phrase. Il savait qu’Isolde pouvait se débrouiller, elle avait fait ce job pendant des années. « J’m’inquiéterais pour toi, même si on allait faire de l’escalade ou un saut en parachute. » il soupira, reprenant ses caresses sur la main d’Isolde. « J’suis désolé. D’être parti… trop vite dans mes conclusions, et d’avoir-… dit tous ces trucs. » Sa main lâcha celle d’Isolde, pour remonter jusqu’à sa joue, essuyant les larmes qui étaient trop vite revenues. Il n’avait pas assuré, sur ce coup-là. « N’pleurs pas... okay ? Pas pour ça. » ses cicatrices, il avait appris à vivre avec, à accepter chacune d’entre elles. S’il devait être honnête, la plus cruelle, la plus ancienne de celles-ci, la première blessure infligée par son père, elle lui avait sauvé la vie, à de nombreuses reprises. Il n’serait pas là, sans l’enseignement impitoyable de Rafael. « Je suis heureux, quand j’suis avec toi, Isolde. » c’est tout ce qu’il pouvait dire, avec la force de chaque battement de cœur quand ils en valaient la peine, à ce point. Il n’aurait jamais cru qu’il pourrait se relever, construire quoique ce soit, après la mort d’Aria. Mais il était là, et il possédait une volonté d’vivre qu’il n’se serait jamais imaginé avoir un jour non plus. « Et tu sais, peut-être qu’on devrait voir le bon côté, là. » à nouveau il eut un sourire, incapable d’arrêter ses caresses sur sa joue. « Maintenant, ça veut dire qu’y’aura plus de… moi qui pars à l’aube pour retourner chez mes parents. Ou de soirée où on compte les heures qui passent. Ou de-… on sait pas quand on se reverra. » là maintenant, c’était bien la seule chose à laquelle il voulait penser, parce que cette simple idée faisait grandir un sourire incontrôlable sur ses lèvres. A Paris, c’était c’qu’il avait aimé, plus que tout le reste – plus que la bonne bouffe, l’ambiance, la langue – ils s’étaient aimés sans concession, sans compter, sans s’dire que c’était contre le reste du monde. S’ils pouvaient avoir ça à Radcliff, aussi, peut-être bien que la vie ici en serait déjà meilleure.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (cesare, fst) • hold on for your life.   (cesare, fst) • hold on for your life. - Page 2 Icon_minitimeDim 14 Aoû 2016 - 17:39

— cesare demaggio & isolde saddler —
it can't be time, I won't goodbye.
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the night is blind,  so hard to find the way back home. losing grip but it's worth the risk to brave the cold. no matter where you go, I'll find you. no matter where you go, I'll find you. hold on for your life. it can't be time, I won't goodbye. the fear in me is pulling deep like an undertow, but I will escape the hands of fate before it knows.  — hold on for your life.

Cesare et Isolde, l’un comme l’autre, ils avaient peut-être juste besoin de dormir un bon coup avant de s’enfoncer dans une discussion sérieuse sur tout ce qui avait pu se passer dans leur vie récemment. C’était ce qu’elle avait voulu dans un premier temps Isolde. Se taire, parce que ce n’était ni le moment, ni l’endroit idéal pour discuter de tout ça. Mais il avait demandé de qui la tracassait, alors elle avait bêtement répondu à la question, plutôt que de prendre la fuite en disant simplement qu’ils pourraient en parler plus tard, quand ça irait mieux et que de toute façon, plus tard, peut-être qu’elle n’y penserait même plus à tout ça. Peut-être que c’était le trop plein d’émotions de la journée qui rendait les choses plus compliquées. Elle ne savait pas, mais ce qu’elle savait c’était qu’à force de trop se dire que ce n’était pas le bon moment pour parler, ils avaient aussi su se compliquer la vie, alors peut-être que maintenant, il était grand temps qu’ils arrêtent de repousser les choses et qu’ils se disent les choses quand elles étaient là, même si y avait fort à parier qu’à un autre moment, la communication aurait été plus facile. Il devait être fatigué et la morphine n’arrangeait rien. Elle était bien placée pour le savoir après tout, elle avait été à sa place quelques semaines plus tôt. Elle, elle n’avait pas dormi depuis trop longtemps et peut-être qu’en d’autres circonstances, résister à une nuit blanche aurait été plus facile, mais là, y avait eu beaucoup trop de trucs s’accumulant depuis la veille, pour lui donner l’impression que ça faisait au moins trois jours qu’elle n’avait pas fermé les yeux. Au point où elle en était, même les litres de café qu’elle avait avalé au cours de la journée ne servaient plus à grand-chose. Elle n’était même pas sûre d’avoir encore assez force pour rejoindre la machine à café et en avaler un autre.

Elle n’avait plus envie de se lever de ce lit de toute façon. S’il avait été un peu plus grand, sans doute qu’elle s’y serait déjà allongée pour se lover dans ses bras et s’endormir à la vitesse de l’éclair, ici avec lui, alors que toute seule chez elle, ce serait beaucoup plus compliqué. Y avait Clara pourtant et à un moment, faudrait bien qu’elle la récupère pour s’en occuper. Elle ne pouvait pas la laisser indéfiniment avec Aldrich de toute évidence. Elle lui manquait trop rapidement Clara de toute façon. Elle esquissa un léger sourire à sa réplique. « Ouais, peut-être bien qu’on est plutôt doués au final. » elle l’espérait en tout cas. Lui il avait aidé sa cousine et elle, elle avait aidé Radcliff, au moins un peu, de toute façon, c’était forcément mieux avec elle à la tête de la ville qu’avec Lancaster. « Pour l’instant, je me dis qu’j’aurais mieux fait de lui briser la nuque quand j’en ai eue l’occasion … » Elle aurait pu, à un moment, se débarrasser de lui, parce qu’il avait tué Anthea, parce qu’il avait tué son père et maintenant parce qu’il avait blessé Cesare. « J’vais pas t’mentir, y a un moment où j’ai cru que j’allais y retourner ... » Chez son père, avec toute la rage qu’elle avait pu accumuler au cours de la journée, mais elle était restée là, consciente sans doute que ça aurait été une bien mauvaise idée. « Mais d’ici quelques jours, je préférerai l’option prison ouais. » Parce qu’elle n’était pas très vengeance elle. Douée pour aller passer ses nerfs sur une personne qui lui avait trop pris ouais, mais tuer par vengeance, ce n’était définitivement pas son style. Il le savait bien lui aussi. Elle n’avait tué ni son père, ni Bonnie alors qu’elle aurait pu, tous les deux les avoir à un moment donné. Elle laissa échapper un léger ricanement, ouais s’ils devaient partir, elle retournerait dans la police, y avait de quoi s’inquiéter. Y aurait toujours de quoi s’inquiéter, ici ou ailleurs. « Ouais, y a peu de chance pour que je me dirige vers une autre carrière si on devait partir. » Il était trop tard pour tout ce qui était plus artistique et puis elle avait aimé être flic et elle était plutôt douée, alors elle n’avait pas envie d’aller voir ailleurs. « Mais je crois que j’aimerai bien faire de l’escalade ou un saut en parachute, ça doit être sympa. » Peut-être flippant, mais intéressant. Ce genre de trucs qu’elle n’avait jamais fait dans sa vie parce qu’elle avait toujours eu mieux à faire. Peut-être que niveau divertissement, elle devrait quand même commencer avec les cours de cuisine. « Désolée, j’ai peut-être du mal à m’exprimer aussi et j’arrête pas de pleurer. » Elle leva les yeux au ciel, exaspérée par son propre comportement. Elle laissa échapper un léger soupire pour chasser les pleurs. « Moi aussi je suis heureuse avec toi. » Elle avait tout ce dont elle avait besoin à ses côtés et elle voulait que ça dure et si cette blessure pouvait signifier que ce serait le cas alors peut-être qu’elle pouvait en voir les aspects positifs. « J’aime beaucoup cette idée. Va falloir que tu restes un peu ici avant que ce soit possible quand même. » Parce que c’était hors de question qu’il quitte ce lit d’hôpital avant l’heure de toute façon. Mais dès que les médecins diraient que c’est ok, alors ils pourraient rentrer et ne plus jamais se quitter, ça, c’était une idée qui lui plaisait vraiment.  
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Cesare DeMaggio
Cesare DeMaggio

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MessageSujet: Re: (cesare, fst) • hold on for your life.   (cesare, fst) • hold on for your life. - Page 2 Icon_minitimeDim 14 Aoû 2016 - 19:05


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Peut-être bien qu’un lit d’hôpital, après tout un tas d’événements, avec une intraveineuse de tout un tas de médicaments enfoncée dans le bras, c’n’était pas la meilleure situation qui soit, pour s’mettre à parler de trucs sérieux et définitifs. Au fond, il n’avait jamais pensé au jour où il se réveillerait dans cette situation, avec une Isolde inquiète à son chevet. Tout comme il n’avait jamais pensé au jour où enfin, quelqu’un tirerait au bon endroit, ou lui planterait un couteau au bon endroit, au bon moment, pour qu’il en meurt. A force de tromper celle-ci un certain nombre de fois, peut-être était-il devenu trop confiant : c’était peut-être les gens comme ça, qu’à demi-conscients, qui finissaient par mourir bêtement en traversant une rue sans regarder. Et pourtant, il avait tout un tas de trucs auxquels il devrait songer, avant de se retrouver six pieds sous terre : Isolde, pour commencer. Ou peut-être Clara en premier, encore. Parce qu’elle était sa fille, biologiquement parlant, mais pas… pas selon les lois qui pouvaient exister dans ce pays. Alors qu’est-ce que ça voulait dire, s’il mourrait ? Qu’il ne survivrait dans la vie de sa propre fille qu’à travers les récits d’Isolde ? Il n’manquerait plus qu’à ce qu’il meurt après une dispute, ou qu’un truc mauvais soit arrivé entre eux, pour que la gamine grandisse en pensant que son père était juste une enflure. Après tout, elle l’avait assumé, pendant des mois quand ils avaient été en froid, elle n’avait pas dépeint le portrait le plus sympathique qui soit de lui. Et même s’il vivait au fond, que penserait Clara, quand elle serait plus vieille, et qu’elle se rendrait compte que son père n’avait jamais réclamé ses droits de paternité ? Que logiquement, de ce que le pays dans lequel ils vivaient, savait, elle n’avait pas de père. Alors qu’elle en avait un, et que rien qu’aujourd’hui, toute petite, elle avait de nombreux traits en communs avec lui. Alors quoi ? Trop pris dans la tornade de ce quotidien construit autour de responsabilités comme juste survivre, la chasse ou poursuivre une vengeance totalement impulsive, il n’avait même pas pensé à ça. Des trucs qui le taraudaient maintenant, totalement, et auraient tout le temps de noyer son cerveau une fois qu’il serait seul dans cette chambre d’hôpital. Parce qu’Isolde, après des heures à veiller à côté de lui, il allait bien falloir qu’elle rentre, à un moment donné : qu’elle retrouve Clara, ou même qu’elle s’enferme chez elle en solitaire, pour dormir pendant de longues heures. Pourtant, ça n’avait été que la veille encore, qu’elle lui avait confié n’pas être à l’aise en étant seule chez elle. Et si son accident à lui avait dû lui prouver quelque-chose, c’était qu’elle n’avait peut-être pas tort, de penser comme ça.

Définitivement, alors qu’il était cloué au lit pour une durée indéterminée, c’n’était franchement pas le bon moment pour penser à ce qu’il aurait dû faire mieux. C’était plus agaçant qu’autre chose, en réalité. Au moins, il était bien content d’pouvoir encore utiliser sa langue, sa bouche et sa voix pour parler avec Isolde… et au moins, apaiser certains des doutes qui étaient nés en elle. Alors il espérait, ouais, il espérait avec tout c’qu’il avait, que c’qu’il avait pu dire, l’aidait au moins à essayer d’voir les choses dans un autre sens. Comme quoi, frôler la mort, ça pouvait pousser à vouloir appréhender une nouvelle perspective. Peut-être. Ou peut-être que c’était la morphine. Ou peut-être qu’il en avait juste assez d’mettre sa vie entre parenthèses, parce qu’à chaque tournant, y’avait un événement propice à s’poser mille questions inutiles. A côté d’ça, à force de se fustiger eux-mêmes à cause de ce qui arrivait, ils n’vivaient pas vraiment. Ou n’prenaient jamais la vraie occasion de profiter des souvenirs qu’ils avaient en tête. Au moins, c’était toujours mieux de s’retrouver dans cette situation, qu’avec une Isolde absente parce qu’elle serait allée sauter à la gorge de Rafael. « J’vais pas t’mentir alors… j’suis bien content que tu l’aies pas fait. » admit-il donc sans difficulté, et sans jugement sévère ou quoique ce soit de c’genre, plutôt avec un sourire sur les lèvres ; maintenant, il avait trente fois plus de raisons d’apprécier qu’elle soit là, et juste là. « Ca en vaut pas la peine. » qu’il soupira, haussant vaguement les épaules. Pour cette fois, même si Cesare s’retrouvait là, son père avait perdu : maintenant, il était plus seul que jamais, avec Rayen derrière les barreaux, et Isabela complètement effacée de l’existence. Son seul allié, à savoir le père de Gabriela, était mort aussi maintenant, aux dernières nouvelles. Qui restait-il donc ? Peut-être bien ceux connectés au DeMaggio par les affaires. Mais aucun véritable allié. S’il y avait bien un privilège qu’il voulait s’octroyer Cesare, en restant là, c’était celui de ne pas penser à son père, ni maintenant, ni pour les prochains jours. Largement, il préférait penser à Isolde – l’avoir avec lui, c’était mieux que n’importe quelle vengeance morbide possible et imaginable. A sa réplique, il eut un sourire, fermant les yeux pour prendre le temps d’apprécier juste sa présence ; son odeur, la sensation de l’avoir là, contre lui, d’entendre sa voix flotter dans la pièce. Même ici, avec des douleurs lacérant son abdomen, il était juste… heureux d’être avec elle. C’était aussi simple que ça. « Un jour, on ira faire de l’escalade, ou un saut en parachute, alors. » il marmonna dans un sourire : fallait quand même admettre qu’il aimait l’idée, d’faire des trucs de ce genre avec Isolde. Ils affrontaient bien pire sur la terre ferme, alors bon. Pour l’heure, il avait juste envie d’être là, d’parler, d’oublier le reste ; même s’il n’aurait franchement rien contre la possibilité de lever son cul de ce lit, quitter cette chambre pour aller vivre ce moment avec Isolde, n’importe où sauf ici. C’est pour cela, probablement, qu’il n’se gêna pas pour lâcher un grognement sans équivoque à ses paroles responsables, levant les yeux au ciel dans un soupir. « Qu’est-c’que j’vais bien pouvoir faire ici, franchement ? » il n’était pas chiant, en règle générale, Cesare, mais n’pas pouvoir se lever quand il le voulait, avoir sa vie réglée comme du papier à musique par une autorité en laquelle il n’avait aucune confiance, c’était un tout autre niveau de déplaisant. Et il allait râler, pour sûr. « Au pire… maintenant j’peux toujours cogiter à quoi faire de nouveau pour ton anniversaire, pour que ça ait l’air d’un événement. Parce que bon… rester trois jours ensemble, ça aura plus vraiment de sens si c’est c’qu’on aura tous les jours. » il eut un ricanement. « Peut-être que tu voudras trois jours sans moi tellement j’serai chiant. » qui sait, hein, c’était plutôt difficile à prévoir. Ils s’entendaient bien, évidemment, quand ils devaient compter les heures qui passaient à chaque fois qu’ils étaient ensemble : mais ils avaient aussi toujours ces moments où ils se provoquaient, à qui aurait le plus raison d’eux deux. Et puis ça, c’était sans compter la mauvaise humeur qu’il se trainerait pour le petit peu qu’il devrait rester alité comme un vieux. Et puis, y’avait aussi des chances qu’elle ait ses règles, ou soit malade, et n’veuille alors plus rien manger, ou n’plus parler à qui que ce soit. Comme quoi, juste être en couple, ça pouvait avoir ses propres problématiques.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (cesare, fst) • hold on for your life.   (cesare, fst) • hold on for your life. - Page 2 Icon_minitimeDim 14 Aoû 2016 - 20:35

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La nuit et la journée qui venait de s’écouler avaient été longues et douloureuses. Le temps qui s’était écoulé depuis le coup de téléphone de Gabriela lui avait semblé infiniment long. Sans doute que ce serait pareil pour les jours à venir, parce que Cesare serait toujours à l’hôpital et elle ne pourrait pas se permettre de passer toutes ses journées, toutes ses nuit ici. Passée une certaine heure, sans doute qu’on viendrait lui demander de partir parce que les heures des visites seraient terminées et qu’il était dans un service avec bien plus de réglementations qu’elle ne l’avait été quelques semaines plus tôt. Il avait besoin de se reposer et ça justifiait largement qu’on finisse par la mettre dehors alors elle ne s’opposerait pas à la décision des médecins si fallait qu’on la mette dehors. De toute façon, elle avait Clara qu’elle ne pouvait pas complètement oublier. Elle se souvenait trop bien de comment la petite fille avait pleuré dans ses bras quand elle l’avait réveillée au beau milieu de la nuit pour l’attachée dans un siège auto dans la voiture d’Aldrich. Clara n’avait pas franchement apprécié le geste et si sur le coup, Isolde ne s’en était pas franchement préoccupée, maintenant qu’elle y repensait, elle s’en voulait de ne pas avoir pris le temps de réconforter sa fille alors, peut-être que ce serait trop tard, mais maintenant, elle avait bien envie de prendre sa fille dans ses bras pour lui faire le câlin qu’elle aurait bien mérité quelques heures plus tôt, au lieu d’être simplement balancée dans un siège auto. En plus de Clara, elle avait toujours son travail et tant qu’elle ne décidait pas de quitter Radcliff, autant essayé de bien le faire, d’autant plus qu’elle avait plutôt intérêt à apprécier le salaire qui tomberait à la fin du mois, parce qu’elle allait en avoir bien besoin pour payer les frais d’hôpital. Un truc qu’elle allait gérer sans trop de souci, parce que dans la liste de ses problèmes, heureusement, l’argent n’en était pas un.

Dans les trucs qui la tracassaient, elle savait qu’elle n’avait pas besoin de parler de ça. Peut-être bien que ça lui viendrait à l’esprit à lui à un moment ou à un autre, parce qu’il était bien placé pour savoir qu’il n’avait pas la moindre assurance. Les frais d’hôpitaux étaient chers, mais ça n’avait pas d’importance. Elle avait aussi tendance à penser que les hommes, tout particulièrement, avaient du mal à accepter que leur petite amie s’occupe de payer pour eux, mais c’était encore un des nombreux préjugé qu’elle avait sur la gente masculine, de toute façon, à moins qu’il ait encore accès au compte bancaire de son père – l’homme l’ayant poignardé – y avait peu de chance pour qu’il ait les moyens de payer. Et son père, son fric, il pouvait bien se le garder. « Ouais, et puis je suis mieux ici que là-bas de toute façon. » La dernière fois qu’elle avait été en face de lui, elle avait été en forme et elle était ressortie quand même avec quelques blessures, dont un poignard dans le bras, alors là, complètement épuisée, c’était clair qu’elle était mieux là, loin de ce malade. Elle serait toujours mieux en compagnie de Cesare qu’avec n’importe qui d’autre de toute façon et peut-être bien que l’escalade, le saut en parachute ou n’importe quel autre truc, ça pourrait faire partie des trucs à tenter avec lui. « J’aime quand on fait des plans comme ça. » Ils en faisaient quand même beaucoup, après tout, elle avait encore les clefs de la piscine municipale à emprunter et puis lui, il devait toujours visiter son bureau. Elle devait encore apprendre à cuisiner pour lui faire gouter ses plats et maintenant, ils devaient même tenter l’escalade ou le saut en parachute. Mais en attendant il était coincé à l’hôpital. « Tu voudras que je t’apporte quelque chose ? Des bouquins ou, j’sais pas ? » Elle haussa les épaules, elle savait qu’on pouvait vite s’ennuyer dans une chambre d’hôpital après tout, alors si elle pouvait l’aider un peu à passer le temps quand elle ne serait pas là, qu’il le dise, elle lui apporterait tout ce qu’il voudrait. « Ouais, tu peux toujours réfléchir à ça, ça approche à grands pas. » Bientôt, elle aurait une année de plus et elle voulait toujours autant passer son anniversaire avec lui et jamais elle n’en aurait marre de lui, elle en était certaine. « Y a aucune chance pour que j’veuille passer trois jours sans toi, t’en fais pas. » Après tout ce qu’ils avaient connu, elle était prête à parier ne plus jamais avoir envie de passer ne serait-ce qu’une journée dans le voir. Un sourire sur les lèvres, elle se pencha vers lui pour l’embrasser, pas juste un bisou comme elle en avait déposé un contre ses lèvres quand il s’était réveillé, mais un vrai baiser, de ceux qui lui avaient beaucoup trop manqué ces dernières heures.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (cesare, fst) • hold on for your life.   (cesare, fst) • hold on for your life. - Page 2 Icon_minitimeDim 14 Aoû 2016 - 21:36


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Il avait toujours su, Cesare, dans un coin de sa tête – ou au moins, il s’l’était toujours dit – qu’y’aurait un moment, où Isolde et lui pourraient enfin s’retrouver. Peut-être souffler. Peut-être juste respirer, le temps d’faire le point sur les choses qui s’étaient passées dans leurs vies. Il se souvenait encore, lui, du soir de son anniversaire où ils avaient parlé de dans trois mois comme quelque chose de lointain, mais pas impossible à appréhender. Pourtant, bien des choses s’étaient passées dans ces fameux trois mois : Isolde s’était faite enlever, et elle avait elle-même connu son propre passage à l’hôpital. Et puis ils étaient allés à Paris, rallongeant sans concession et sans culpabilité leur séjour en France. Et puis Léda était partie : même si Isolde avait accepté l’idée, se disait que c’était pour le mieux, qu’au moins son amie avait pu retrouver son fils et reconstruire sa vie, ç’avait quand même été un événement important dans la vie de la jeune femme. Et puis maintenant, ils étaient revenus, pour qu’il se retrouve lui à l’hôpital. Mais pas sans avoir enfin tenu sa promesse à Gabriela- et avoir plus ou moins fait comprendre à son père que tout ce qui s’était passé pendant ces derniers mois dans leur coopération n’avait été qu’une vague mascarade traitresse, qui avait plus ou moins poussé Lancaster, Callahan et d’autres, direction la case prison. Et Moren dans la tombe. En un rien de temps, le monde entier bien équilibré et bien précis des hunters avait été mis à mal- juste face à Rafael, Cesare avait été le faciès traitre qui s’était glissé juste sous son nez, pour permettre aux oreilles d’Insurgency de se rapprocher des cercles privés des chasseurs. Inévitablement, le patriarche DeMaggio avait réagi d’une façon on ne peut plus prévisible, tout orgueil et toute rage devant. Cesare avait juste cru… juste cru qu’il s’en sortirait indemne – ou juste avec des blessures mineures – comme ç’avait souvent été le cas, jusque-là. Il avait cru qu’à eux deux, Gabriela et lui, le cocktail de leurs ressources et de leurs savoirs, la balance aurait été équilibrée. Et elle l’avait été. Il était blessé, certes, mais Eleazar était mort, jusqu’à preuve du contraire, et ils avaient réussi à récupérer James, le fils de la jeune femme. Alors quoi ? Au fond, si les blessures ne l’avaient pas concerné lui directement, et n’avaient pas inquiété Isolde à ce point, le brun aurait facilement pu dire qu’ils avaient gagné.

Et maintenant… oui, maintenant, même si c’était dans une chambre d’hôpital, pas dans les meilleures circonstances qui soient, lui avec de la morphine dans le bras et elle ramenée à la réalité au beau milieu de la nuit… ils allaient bien. Et ils s’étaient retrouvés. Et ils pouvaient souffler. Enfin. Certes, ils restaient à Radcliff, la ville où les choses se précipitaient toujours à toute vitesse, et où en trois mois, les choses pouvaient changer du tout au tout, évoluer et pas forcément dans le bon sens. Mais ils étaient là – et ils avaient résisté à tellement d’choses, tellement d’emmerdes, tellement de doutes que… Qu’imaginer l’avenir lointain ou proche avec Isolde, c’était si réel, si possible, qu’il s’laissait séduire par la moindre des pensées qui allégeaient l’instant. Tôt ou tard, il quitterait ce lit d’hôpital, et-… et pour la première fois, ce serait Isolde, Clara et lui. Dans sa tête, y’aurait aucune autre obligation pour se mettre au beau milieu d’eux. Y’aurait jamais d’aube à surveiller, pour repartir discrètement vers la maison de ses parents, ou répondre à une autre de ses obligations. Il était mieux ici, alors, indéniablement. Et Isolde elle était mieux ici aussi, avec lui, plutôt qu’à pourchasser quelque chimère d’une vengeance qu’elle n’avait même pas besoin de réclamer : parce qu’il allait bien, et que c’n’était là que quelques restes d’épreuve en plus de toutes celles qu’il avait déjà, sur sa peau ou dans sa mémoire. Il se souvenait bien, de c’qui importait – ce qu’Isolde lui avait dit qui devrait importer : quand il était avec elle, il voulait devenir quelqu’un de bien. Quelqu’un d’mieux. Et c’était facile dans ces circonstances, parce qu’il était heureux, libéré, défait de ces chaines invisibles qui l’avaient trop souvent ramené vers ses parents, ou ses vieilles habitudes. Peut-être était-ce complètement fou, d’vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué, et d’agir comme si tout était fini, tout était derrière eux et ils pouvaient tourner la page avec toute l’aisance du monde. Mais-… mais ils pouvaient au moins en profiter, et le chasseur était plus enclin à le faire encore, avec une bonne intraveineuse dans le bras. « J’aime quand on fait des plans comme ça, aussi. » il sourit donc, d’une voix mielleuse pour Isolde, l’observant tendrement. Mais au-delà du parachute ou de l’escalade, il n’savait pas vraiment ce qu’il allait faire de ses dix doigts, une fois qu’il serait sorti d’ici : son CV, devait s’limiter à savoir tuer des gens, et plier le métal à sa volonté. Pas franchement quelque chose que la vie lambda recherchait. Tôt ou tard, il allait bien falloir qu’il pense à ça. « J’en sais rien. » dans un haussement d’épaules, Cesare sembla intensément réfléchir à la question ; de quoi pouvait-il avoir besoin, ou envie ? Etre avec elle, là maintenant, c’était totalement assez. Mais-… mais quand il serait tout seul ? Y’avait pas à douter que là, quand elle partirait pour aller dormir tranquillement, il pioncerait, lui aussi. Mais pour le reste ? Hm, le reste… ça semblait trop dur à envisager. « Ça c’est pour toi, mais n’oublie pas d’t’occuper de mon chien, hein, j’veux qu’il soit vivant quand j’reviens. » l’ironie était probablement qu’Isolde s’en était occupée plus souvent que lui, jusque-là. Mais Magnus n’était pas très exigeant à c’niveau-là, il aimait tout le monde, alors bon. Heureusement, il avait l’anniversaire de la blonde pour lui envahir l’esprit – dans le bon sens du terme – il espérait bien que le timing entre sa sortie de l’hôpital et le fameux anniversaire, lui donnerait la possibilité d’faire les choses bien. « Ca m’rassure, alors. » il sourit, aux paroles d’Isolde, tout juste avant qu’elle ne vienne l’embrasser. Dans un de ces baisers qui lui donnaient de bonnes raisons d’être vivant, indéniablement. Il ne se fit pas prier pour le lui rendre, oubliant probablement de respirer à un moment donné, épris de la sensation d’aise qu’elle diffusait en lui. « Ouais, nan. J’ai pas envie de passer trois jours sans toi non plus. Alors bon, tu devras faire avec, même si j’suis chiant. » contre ses lèvres il eut un léger ricanement, remontant sa caresses pour venir mêler ses doigts à ses cheveux, l’observant, l’admirant comme pour traduire sans mot, à quel point il voulait juste… rester là, à la regarder.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (cesare, fst) • hold on for your life.   (cesare, fst) • hold on for your life. - Page 2 Icon_minitimeLun 15 Aoû 2016 - 0:26

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Isolde n’avait plus envie de penser à tout ce qui pouvait être compliqué pour l’instant. Elle l’avait fait toute la journée, passant inlassablement d’une pensée angoissante à une autre en ayant l’impression qu’elle n’en verrait jamais le bout. Maintenant, elle voulait laisser ça de côté, peut-être pas une bonne fois pour toute, parce que tout ce qui était compliqué finissait toujours par revenir, mais elle n’avait plus envie de penser à tout ça, elle n’avait pas envie de continuer à envisager le pire. Cesare était en vie, ils étaient ensemble et le reste, ça n’avait pas beaucoup d’importance. Son père, sans doute qu’il n’avait pas dit son dernier mot. Il avait voulu la tuer elle, une inconnue, huit ans plus tôt et son échec le poussait à encore vouloir sa tête aujourd’hui, alors s’agissant de son propre fils, ce serait sans doute pire encore. Mais ils étaient ensemble maintenant et le passé avait prouvé qu’il s’agissait plus d’une force que d’une faiblesse. Il lui avait sauvé la vie face à Moren et toutes les fois où ils avaient travaillé ensemble, ça s’était plutôt bien passé. Ensemble, ça marchait forcément mieux que chacun de leur côté à croire que c’était plus sage comme ça. Maintenant qu’il était réveillé, elle voulait envisager un avenir plus simple, une vie avec lui et Clara et sans d’infinies séparations. Elle l’avait souvent fait ça, toutes les fois où elle pensait à lui, elle pensait à toutes ces choses qui seraient possible un jour, comme ils l’avaient trop dit. Peut-être que ce jour qu’ils attendaient depuis des mois, ça pouvait être aujourd’hui. Le temps qu’ils avaient passé ensemble en France, toujours tous les deux, forcément, ça leur avait donné l’envie de précipiter ce fameux jour. Elle voulait être avec lui, comme il l’avait été là-bas, à des kilomètres de cette ville. Elle voulait que ce soit possible ici, comme à n’importe quel autre endroit du globe.

C’était dommage que leur avenir ensemble doive commencer sur une blessure de Cesare, de celles qui auraient pu le tuer. Mais au moins, ça leur permettait de voir un point positif dans toute cette histoire. Deux même, il avait aidé sa cousine après tout, c’était une victoire à ne pas négliger et maintenant, ils pourraient être ensemble, plus que quelques soirs, de temps en temps, avec l’appréhension devoir se quitter dans les tripes. Alors ils pouvaient bien se permettre de faire des plans, même si ceux-là pouvaient avoir l’air un peu fou, ça n’avait pas d’importance. Ils étaient bien partis ensemble en France pendant deux semaines, alors qu’il était censé être du côté de son père. Ça aurait été débile du coup, de ne rien prévoir maintenant qu’il était défait de cette maudite alliance. « On va pouvoir en faire plein maintenant. » Peut-être qu’ils pourraient s’amuser à dresser la liste des choses qu’ils n’avaient jamais faites au cours de leur vie et qu’ils pourraient avoir envie de faire maintenant. Peut-être qu’elle serait plus longue qu’ils ne l’imaginaient. Lui après tout, il avait connu son premier vrai anniversaire avec elle, quelques mois plus tôt, alors devait y en avoir un sacré tas de trucs qu’il n’avait jamais fait dans sa vie et elle était prête à faire tout ça avec lui. La première chose de la liste de Cesare, il faudrait probablement que ce soit quelque chose du genre ‘se trouver des divertissements’ parce qu’il semblait bien qu’il n’en avait pas beaucoup. « J’essaierai de trouver de quoi te divertir. » Elle lui rapporterait des trucs pour essayer de l’occuper quand elle ne serait pas là, peut-être que ça l’aiderait à s’ennuyer un peu moins. « Bha oui, j’ai l’habitude de mal m’en occuper. » Elle leva les yeux au ciel, faussement vexé. Elle s’en occupait souvent de ce chien après tout et jusqu’à présent, elle ne l’avait pas tué. Son chien serait en vie quand il rentrerait, il pouvait en être sûr. Maintenant qu’elle l’embrassait, elle n’avait même plus envie de lâcher ses lèvres, elle voulait rester coller à elles pour toujours. Pourtant, fallait bien respirer à un moment. « Je ferai de mon mieux pour survivre, promis. » S’il devait être chiant, elle s’en remettrait. « Et puis j’en connais une qui va vite entrer en concurrence avec toi. » Elle parlait de Clara bien entendu, il le savait aussi bien qu’elle après tout, ça faisait un moment qu’il était avec elle deux et elle avait des habitudes agaçantes qui lui venait en grandissant et elle n’avait pas fini, bientôt ce serait les premières dents, alors ils n’étaient pas au bout de leurs peines et y avait fort à parier qu’elle pouvait être plus chiante qu’un Cesare en pleine convalescence.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (cesare, fst) • hold on for your life.   (cesare, fst) • hold on for your life. - Page 2 Icon_minitimeLun 15 Aoû 2016 - 3:39


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L’avenir, au fond, peut-être bien qu’il aurait l’temps d’y penser dans tous les sens du terme, pendant qu’il serait dans c’lit-là, dans ces moments où il serait seul, avec pour seule compagnie, ses propres songes et les bips de la machine qui comptait les battements de son cœur. D’après celle-ci, en tout cas, il n’avait pas l’air d’approcher lentement et sûrement de la fin, ou de l’arrêt cardiaque : au contraire, le rythme régulier et froid de celle-ci laissait surtout entendre qu’enfin, après des heures de doute, de lutte – des mois de ‘c’est compliqué’ ils avaient enfin, quelque part, un bout de tunnel vers lequel ils naviguaient tranquillement. Peut-être. Fallait pas parler trop vite, dans une ville comme Radcliff. Son père après tout, était encore quelque part, lui, bel et bien vivant, et guère neutralisé par l’attaque dont il avait tout juste été victime. Probablement que la toute nouvelle solitude qui entourait Rafael maintenant que son beau-frère n’était plus d’ce monde, était une bonne chose, qui repousserait inévitablement les plans du chasseur. Et ça, c’était sans compter aussi sur le fait que dans l’esprit de Rafael, les statistiques qu’il avait construites dans sa tête, il venait aussi de perdre son fils. Le croyait-il mort, ou savait-il au contraire, qu’il n’avait pas été assez effectif pour l’achever, et que donc il y avait de fortes probabilités, pour que Cesare se trouve dans cet hôpital, en train de se retaper ? Allait-il payer une visite à Isolde pour lui faire payer c’qu’il avait fait, persuadé – à raison, fallait l’admettre – que la trahison de Cesare et la jeune femme n’étaient pas étrangers l’un à l’autre ? Subitement, l’inquiétude du DeMaggio s’retrouvait à grimper en flèche : il n’était plus vraiment à l’aise, à l’idée qu’Isolde rentre chez elle. Même si… même si, jusqu’à preuve du contraire, son père n’savait pas qu’elle avait déménagé, ni même où. Mais maintenant que la question s’était faite son propre chemin jusqu’à lui, Cesare n’arrivait pas vraiment à s’en défaire : c’était une chose d’laisser de côté son stress quand ils étaient ensemble, c’en était une autre, quand il merdait, se retrouvait cloué à un lit d’hôpital, et devait laisser la jeune femme partir de son côté, pour une durée indéterminée. S’il continuait de cogiter, il allait l’appeler toutes les heures, ou même moins que ça. C’était Radcliff, après tout.

Qu’ils fassent des plans, ouais, Cesare était plus volontaire à l’idée de faire des plans fantaisistes sur quoi faire une fois qu’il sortirait de cet hôpital, plutôt que de la laisser partir. Voilà qu’il devenait totalement psychotique sur cette histoire, et il n’arrivait même pas à s’trouver un argument qui pourrait alléger ses peurs. Mais il avait déjà l’esprit ailleurs, son regard porté sur un point fixe et invisible dans un coin de la pièce ; trop vite, le brun soupira, témoignant plus ou moins du fait qu’il n’avait pas suivi la suite de la conversation, et qu’il en était déjà loin. Il avait pourtant bien du mal à s’en vouloir. « J’suis désolé ehm-... y’a-… plein d’trucs qui me sont venus en tête, tout d’un coup. » et voilà qu’il haïssait de nouveau plus que le reste, son incapacité à bouger de ce lit, de cette chambre, de c’bâtiment, et d’faire ce qu’il voulait : c’était ce qu’il détestait le plus sur les hôpitaux probablement. Sous prétexte de devoir se rétablir, il n’allait pas pouvoir bouger pendant des lustres – quand il s’occupait lui-même de ses plaies, il repartait bien assez tôt, droit dans la mêlée, et il s’en était toujours sorti comme ça, jusque-là. « Je-… j’crois pas que mon père sache que t’as déménagé. Mais-… je-… je sais pas c’qu’il peut faire, pour les prochains temps. » ça lui pesait d’admettre ça, tout autant que ça pouvait être un avantage : Rafael déstabilisé au point de faire des trucs imprévus, c’était une nouveauté bien rare. « Fais attention. Okay ? Peut-être-… j’sais pas. Traine avec Aldrich plus souvent, ou-… demande à Gabriela, de-… » de rendre au moins un peu du sacrifice qu’il avait fait. Subitement, ça ressemblait bien moins à un sacrifice altruiste puisqu’il demandait quelque-chose en retour : mais bon, il avait bien le droit, hein, il était inquiet, au point que c’en ait ravagé toutes les paroles qu’ils avaient eues, quelques secondes plus tôt. « Désolé, j’voulais pas ruiner le moment. » il sourit vaguement, observant Isolde en essayant de chasser ces préoccupations-là au moins pour les temps à venir. « Pour me divertir t’as qu’à… essayer de m’initier à des films que j’aimerais, à ton avis. » rien que pour voir s’ils ‘étaient des âmes sœurs’ d’un point de vue cinématographique, ou non. « Tu-… tu sais où sont mes affaires ? Mon téléphone ? » et ses armes… qu’on lui avait probablement confisquées, et pour lesquelles on avait sûrement appelé la police – à moins que Gabriela ait eu le réflexe de l’en défaire avant de l’amener ici.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (cesare, fst) • hold on for your life.   (cesare, fst) • hold on for your life. - Page 2 Icon_minitimeLun 15 Aoû 2016 - 13:41

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Dans toutes les choses qu’Isolde avaient pu s’imaginer au cours de la journée, y avait bien eu des moments où elle s’était dit que Rafael risquait de débarquer à tout moment dans cette chambre d’hôpital pour venir terminer le travail. Ça faisait partie de ces trucs qui lui avaient donné envie de se pointer elle chez Rafael pour venir régler le problème avant qu’il ne soit trop tard. Mais elle ne l’avait pas fait et de toute évidence, Rafael n’était pas venu jusqu’ici pour terminer le travail et il ne viendrait sans doute pas, à moins d’avoir perdu tout sens de la stratégie. Y avait beaucoup de personne dans un hôpital, en plus des caméras de surveillances alors c’était probablement pas très discret de venir tuer quelqu’un ici et puis il était là parce qu’on avait essayé de le tuer alors elle pouvait bien demander à la sécurité de rester à proximité pour s’assurer que personne ne pourrait rentrer dans cette chambre. S’il fallait qu’elle ramène des flics, elle pouvait le faire aussi, en plus d’être maire de la ville, elle connaissait bien le shérif alors ça ne poserait bien évidemment aucun problème si elle demandait à ce qu’un flic fasse le pied de grue devant cette chambre. Si Rafael venait jusqu’ici, ce serait qu’il avait définitivement perdu la raison de toute façon et pour ce qu’elle savait des types comme Rafael, elle se doutait qu’y avait quand même peu de chance qu’il commette ce genre d’erreur débile qui pourrait si facilement l’envoyer en prison, surtout en ce moment alors qu’y avait des grands noms de hunters qui tombaient les uns après les autres. Techniquement, Rafael, il ferait mieux de faire profil bas pendant un certain temps, surtout que sa nièce occupait déjà une cellule dans la prison de Radcliff, alors franchement, il serait bien fou de prendre ce genre de risques pour venir tuer son fils dans un lieu avec autant de monde aux alentours.

Peut-être bien qu’elle avait plus de souci à se faire pour elle-même, que ce serait plus facile de s’en prendre à elle, de l’enlever encore une fois pour aller l’achever quelque part avant d’enterrer son corps, dieu seul savait où, non loin de celui d’Anthea. S’en prendre à elle pour atteindre Cesare, sans doute que ce serait une bien meilleure stratégie que de venir directement à l’hôpital achever son fils. Rafael en plus, il était doué, pour tuer les proches de ses cibles, plutôt que les cibles elles-mêmes. La preuve étant qu’elle était encore en vie alors que son père et sa meilleure amie étaient morts. « T’inquiète pas pour moi. Je serai prudente. » Elle l’était peut-être plus facilement maintenant qu’elle avait été kidnappée et torturée. L’avantage, c’était que si Rafael lui-même ce pointait, elle connaissait assez bien sa sale tronche pour pas se faire avoir par surprise. Y avait peu de chance qu’il sache où elle habitait et s’il devait se pointer à la mairie, ce serait encore une belle erreur de sa part. Cette mairie était toute neuve et après deux explosions, elle était quand même bien surveillée. « Ça va aller pour moi. » Elle haussa légèrement les épaules, un sourire rassurant sur les lèvres. S’il fallait qu’elle redouble de prudence particulièrement ces prochains jours, elle le ferait. Mais ça irait, alors il ferait mieux de s’inquiéter pour lui-même plutôt que pour elle, après tout, ce n’était pas elle qui venait juste de se faire poignarder. « C’est pas grave. T’inquiète pas, okay ? J’viendrai te voir tous les jours pour te prouver que tout va bien de toute façon. » Il pouvait être sûr qu’il la verrait tous les jours, elle trouverait toujours le temps de venir, même plusieurs fois par jour, alors il pourrait constater de lui-même qu’elle allait bien. « Je te ramènerai quelques films alors. » Elle ne regardait pas énormément la télé, mais quand même, y avait des films qu’elle aimait bien qu’elle pourrait lui montrer, au pire, fallait quand même avouer que regarder la télé, ça occupe pas mal quand on a rien à faire. Elle se leva du lit le temps d’aller fouiller dans son sac pour y trouver le portable de Cesare, son portefeuille et ses clefs qu’elle avait foutu là-dedans quand on les lui avait donné, c’était pas comme si elle avait eu l’intention de fouiller dans son portable de toute façon, alors elle avait juste rangé tout ça dans un coin et elle avait fini par oublier qu’elle les avait. « J’ai récupéré ça. » Elle les déposa sur les genoux du jeune homme tout en se réinstallant sur le lit. Pour ce qui était des fringues qu’il avait eues sur le dos, elles avaient fini jetés, irrécupérables de toute façon. Heureusement qu’il avait commencé à laisser des fringues chez elle du coup ; au moins, elle pourrait lui en ramener.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (cesare, fst) • hold on for your life.   (cesare, fst) • hold on for your life. - Page 2 Icon_minitimeLun 15 Aoû 2016 - 16:34


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Avec les récents événements, la façon dont les choses s’étaient précipitées, dans le mauvais sens au moins en ce qui concernait sa condition et son état physique, il était impossible pour Cesare de ne pas s’inquiéter. Probablement que ça voulait en dire beaucoup sur la quantité de morphine qu’on lui injectait dans les veines, le fait qu’il n’ait fait que parler de ça, plutôt que de directement se lever de son lit pour disparaître de cet hôpital, et squatter à n’importe quel endroit où il serait plus utile qu’ici, à faire l’alité. Qu’est-ce qu’il pouvait bien faire, pour prévenir quelque attaque que ce soit sur Isolde ? Qui pourrait bien finir par subir les conséquences de ses actes à lui ? Y’avait plus Aria, Isolde n’avait plus de famille, plus de meilleure amie-… alors qui serait le prochain ? Tout autant que la liste de potentiels candidats pouvait être limitée, Cesare s’creusait la tête avec frénésie, maintenant qu’il avait commencé. Et peut-être que pour toute la soirée, et les prochains jours, ce serait tout c’qu’il aurait pour s’occuper l’esprit : plus encore, alors qu’il n’savait même pas vers quel divertissement s’orienter pour passer le temps. Se projeter dans les jours à venir n’avait rien d’enviable, surtout pour quelqu’un comme lui qui avait déjà cru devenir fou de nombreuses fois, quand il avait été obligé de rester des heures entières dans une chambre de motel, à moisir sur place avec ses propres remords. Par précautions. Parce que lui et Aria avaient probablement été recherchés par plein de gens ; des alliés de leurs parents, ou des ennemis tout naturels de toute personne portant le nom de DeMaggio. Là déjà, il avait essayé de s’faire aux pratiques des autres, zappant sur la télévision sans pour autant réussi à trouver quoique ce soit à son goût ; il avait aussi essayé de bouquiner parfois, sans vraiment finir un livre, alors bien souvent, il avait passé plus de temps à s’inquiéter, à s’retourner les tripes autour d’une histoire ou d’une autre, plutôt qu’à passer le temps comme l’aurait fait quelqu’un avec la capacité incroyable de rester tranquillement dans un coin sans avoir envie de bouger dans tous les sens. Il n’était pas fait pour ça, lui, il avait la bougeotte : alors peut-être bien qu’il devrait en profiter les prochains jours, pour guérir au maximum – parce que d’toute manière, une fois qu’il quitterait les quatre murs de cette chambre, il deviendrait totalement incontrôlable. Sans morphine pour le clouer sur place, sans intraveineuse pour s’accrocher à son bras, sans électrocardiogramme qui, s’il le décrochait de son doigt, déclencherait une alerte à travers tous les couloirs, il aurait largement d’quoi faire. Faire n’importe quoi. Une chose était sure, c’était définitivement trop lui demander, que d’attendre de lui qu’il reste patiemment sur son cul, à ne rien faire. Il n’était pas patient, d’un. Et en plus, il n’aimait pas l’inaction.

Et tout autant qu’il avait été faiblard quelques poignées de minutes plus tôt, maintenant, il s’retrouvait à soupirer d’un agacement évident aux paroles d’Isolde : pas à cause de ce qu’elle disait, mais parce qu’il lui était plus évident que jamais que d’toute manière… il n’pourrait rien faire. A moins de se trainer hors de cette chambre, trouver un moyen de rejoindre Isolde et voler à son secours dans sa ridicule robe d’hôpital, sans aucune arme et probablement avec la forte propension à soit, tomber dans les pommes à cause de la douleur, soit faire une hémorragie interne ou externe. Ça, c’était encore moins son truc que l’inaction – le savoir qu’il n’pourrait rien faire si quelqu’un avait besoin de son aide. Quelqu’un à qui il tenait. Isolde plus particulièrement. « J’suis sérieux, okay ? » qu’il n’put s’empêcher de ramener, l’observant entre quatre yeux, histoire de bien souligner le stress galvanisé par un mix de médicaments et d’adrénaline entrant en alchimie complète. « Juste-… n’va pas le voir, n’pense pas à lui. Ne-… c’est pas le moment de penser à des trucs comme ça. Et même à la mairie. Evite de le provoquer. » parce que son père, pour l’heure, devait avoir l’air d’une bête acculée qui ne demandait qu’à sauter à la gorge d’une personne ou d’une autre. Difficile d’imaginer, après la salve de mauvaises nouvelles qui lui étaient tombées sur la tronche, que Rafael ait encore beaucoup de contrôle sur ce qui l’entourait. Tôt ou tard, peut-être bien que ça voulait dire que le patriarche DeMaggio ferait une erreur. Ça voulait aussi dire que pour l’heure, il était juste-… sans pitié, au point d’avoir volontiers achevé son fils la veille s’il en avait eu l’occasion. « Je sais que… que tu peux t’occuper de toi. Mais c’est pour moi. » parce qu’y’avait franchement pas de pire impression que celle d’être juste… impuissant, de A à Z, sur tous les événements qui pouvaient s’enchainer. « Et j’espère bien que tu viendrais tous les jours, même si c’est juste pour me voir, hein. » il ricana légèrement, avec l’envie de, quand même, détendre un peu l’atmosphère. « Et-… peut-être plus tard. Si, quand tu bosseras, dans quelques jours j’pourrai-… être avec Clara. » il haussa légèrement les épaules – en vérité, il n’y connaissait franchement pas grand-chose, dans les politiques des hôpitaux, ni où il était, ni quelles restrictions il pouvait y avoir ici : il allait bien y avoir un moment où il pourrait bouger de ce lit, rien que pour se dégourdir les jambes et n’pas devenir complètement flasque. « Merci. » dans un vague sourire, il attrapa son téléphone, pour voir que personne n’avait essayé de le joindre, c’était déjà ça. D’une vague contorsion, il reposa sur celui-ci sur la table de chevet qui se trouvait juste là. « Tu sais combien d’temps j’vais devoir rester ici ? J’veux dire-… moi ils m’avaient rien dit quand c’était toi. Parce que-… » dans un haussement d’épaules, encore, il repoussa le propos, relevant le regard vers Isolde. « Mais toi, t’es la maire alors je sais pas. » il sourit vaguement, « J’dois te prévenir, j’aime pas du tout les films à l’eau de rose, alors hein… » quelque chose lui disait que c’n’était pas beaucoup le genre d’Isolde non plus ; il n’savait pas vraiment quels genres de films modernes il aimait. Sa culture cinématographique, elle s’étendait surtout à ces époques de films en noir et blanc ; c’n’était pas comme s’il avait déjà fait une sortie ciné-blockbuster avec sa famille, quoi.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (cesare, fst) • hold on for your life.   (cesare, fst) • hold on for your life. - Page 2 Icon_minitimeLun 15 Aoû 2016 - 17:36

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Les inquiétudes de Cesare, Isolde pouvait bien les comprendre, après tout, elle avait passé toute la journée et toute la nuit à s’inquiéter, alors elle était mal placée pour juger. Elle savait bien Isolde, de quoi le patriarche DeMaggio pouvait être capable. Elle en avait déjà fait les frais plusieurs fois dans sa vie. Il avait tué son père, il avait tué sa meilleure amie et là, il venait de blesser Cesare qui s’en était tiré de justesse. Alors, elle pouvait bien comprendre que c’était important qu’elle reste prudente. Pour elle-même tout autant que pour Clara, parce que s’il venait à apprendre l’existence de sa petite-fille, y avait fort à parier qu’il jugerait bon de s’en prendre à elle aussi. Alors les avertissements de Cesare, elle ne les prenait pas à la légère, elle y avait pensé elle aussi pendant une bonne partie de la journée. Elle avait conscience du danger et c’était peut-être ce qui l’avait retenue, toute les fois où sa rage était remontée à la surface pour lui donner envie d’aller retrouver Rafael et d’enfin lui faire payer tout le mal qu’il avait pu lui faire. Elle l’avait dit à Cesare quelques minutes plus tôt, elle n’avait pas envie de mourir. Alors, elle était bien décidé à faire en sorte de ne pas se faire tuer bêtement par son père. C’était une victoire qu’elle n’était de toute façon pas prête à accorder au patriarche DeMaggio. Ça aussi peut-être que ça pourrait rassurer Cesare, il avait voulu sa tête huit ans auparavant sans y parvenir, il aurait pu la tuer quand elle était venue chez lui et qu’il avait semblé qu’y aurait forcément un d’eux deux qui ne s’en sortirait pas vivant, alors ne serait-ce que par orgueil, Isolde se disait qu’elle pouvait considérer sa survie comme une victoire sur Rafael et ça suffisait largement à lui donner l’envie de rester loin de lui, histoire que ça puisse continuer comme ça.

Il était sérieux et elle le savait. Elle l’était aussi. Il n’avait pas besoin de trop s’inquiéter pour elle, elle allait s’en sortir et s’il voulait vite pouvoir veiller sur elle, ça devrait lui donner une bonne raison de rester bien sagement dans son lit d’hôpital à guérir. Parce que tant qu’il serait dans cet état, elle aurait bien vite fait de défendre elle-même. La seule option qu’il avait pour la protéger pour l’instant, c’était de guérir. « Je sais. » Elle ne prenait pas les paroles de Cesare à la légère, bien au contraire. Elle ne l’avait jamais fait quand il s’était inquiété pour elle, sinon, elle ne serait peut-être jamais allée se cacher au QG d’Insurgency pendant sa campagne. » Je serai prudente, c’est promis. » Toute seule, comme à la mairie. De toute façon, à la mairie si elle voulait s’en prendre directement à Rafael, il lui faudrait plus d’éléments qu’elle n’en avait, alors elle n’allait pas s’amuser à le provoquer en sachant très bien qu’elle n’avait aucune chance de le coincer. Elle irait bien, elle venait de le promettre et elle se donnait toujours les moyens de tenir ses promesses. « Evidemment que je viendrai tous les jours. » Pour le voir, plus que pour le rassurer dans le fond, parce que pour ça elle pourrait toujours se contenter d’un message, mais non, elle avait envie de le voir et d’être sûre que tout allait bien pour lui. « Peut-être bien ouais. » Après tout, les parents avaient bien le droit d’avoir leurs enfants avec eux non ? Elle avait pu rester avec Clara elle, quand elle avait été hospitalisée, alors y avait pas de raison. « Une dizaine de jours, plus ou moins selon, les potentielles complications ou au contraire, si ça va mieux rapidement. » Elle haussa les épaules, si ça allait mieux, ils n’allaient pas le garder inutilement, c’était le problème dans n’importe quel hôpital ça, pas assez de place, pas assez de médecins et tout un blabla qu’on lui avait servi quand elle avait demandé, justement parce qu’elle était maire sans doute et que c’était peut-être l’occasion de faire comprendre que foutre du fric dans l’hôpital ce serait pas mal, c’était un petit hôpital qui subissait beaucoup de dégâts, comme le reste de la ville, notamment les coupures d’électricité récemment qui avaient posé problèmes ou les moments où des malades faisaient exploser la moitié de la ville et que les urgences étaient beaucoup trop petites. « T’inquiète pas, moi non plus. » Les films d’amour, c’était le genre de trucs devant lesquels elle s’endormait facilement, alors à part si elle avait vraiment envie qu’il se repose en pionçant toute la journée, elle n’allait pas lui proposer ce genre de films.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (cesare, fst) • hold on for your life.   (cesare, fst) • hold on for your life. - Page 2 Icon_minitimeLun 15 Aoû 2016 - 20:28


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L’hôpital, au fond, peut-être que ça pouvait être une pause nécessaire ; ici, il serait quand même relativement en sécurité- faudrait être stupide, ou affreusement arrogant, pour venir attaquer quelqu’un directement dans les couloirs de cet endroit, sous le nez des centaines de personnes qui naviguaient quotidiennement dans le bâtiment. C’était tout son père, ça, quand même, d’être arrogant au possible : surtout quand il avait sa fierté écrasée du pied par son propre fils, ou des transmutants. Alors qu’il avait aligné les victoires ces derniers temps, le subit retour sur terre avait dû avoir son impact pour Rafael : il n’y avait qu’à ressasser la conviction avec laquelle il avait bondi sur Cesare, prêt à l’achever s’il n’avait pas répondu à l’attaque avec toute sa force pour se défendre et sauver sa peau. Ouais, techniquement, cette fois, il pouvait dire Cesare, que c’n’était pas par la volonté de son père qu’il était vivant, mais tout l’opposé : celui-ci l’aurait volontiers enterré lui-même, probablement, et s’il respirait encore aujourd’hui, c’était juste parce qu’il avait eu les bons instincts. Et parce qu’y’avait eu Gabriela. Cette histoire, elle n’était pas finie : peut-être que son père savait déjà qu’il était encore en vie d’ailleurs, ou peut-être que c’n’était qu’une question de temps avant qu’il ne le découvre et décide d’agir en conséquence. Quoiqu’il en soit, tout c’que ça voulait dire, c’était qu’il s’était grappillé quelques jours de sérénité, de quoi s’remettre sur pieds. Une sécurité illusoire qui ne le concernait que lui : Isolde, elle, elle serait toute seule – déjà là, s’ils devaient s’faire attaquer ici et maintenant par n’importe qui, le chasseur serait plus un poids pour la jeune femme qu’un réel avantage. Heureusement, probablement, Radcliff avait quand même pas mal changé depuis qu’Isolde avait pris la place à la mairie et s’occupait de faire tomber un à un les grands noms de la chasse : ils se montraient plus prudents, leurs ennemis, et ils ne hantaient plus les couloirs des bâtiments publics en tirant sur qui ils voulaient. C’n’était pas pour autant qu’il aurait l’esprit tranquille, Cesare ; il se préoccuperait bien plus de la Saddler, et de Clara, avant quoique ce soit d’autre. Et… et dans l’histoire, à qui pourrait-il demander de l’aide, si jamais il fallait que quelqu’un vole au secours d’Isolde à un moment donné ? La réponse était loin d’être évidente : c’était ça, donc, qu’il récoltait, pour avoir voué au moins vingt ans d’sa vie à aider les autres – ou croire le faire – et près de deux ans d’celle-ci à vraiment venir en aide à n’importe qui. Ces deux nanas de la fête foraine, cette transmutante pour qui il avait failli crever, tué par un hunter, avec qui il avait fini piégé dans les mines, frôlant l’asphyxie ? Gabriela ? Sa putain d’famille, à qui il avait voué vingt-cinq ans d’sa vie ? Il en avait toujours sacrifié pas mal, des choses, du temps et de l’énergie pour d’autres, des causes plus grandes – ici et maintenant, dans cette chambre d’hôpital, y’avait pourtant qu’Isolde pour s’inquiéter pour lui.

Peut-être bien que c’n’était pas aux autres, d’gérer sa vie. Mais quand même… ça remettait pas mal d’choses en perspectives, de frôler encore et encore la mort, de flirter avec elle pendant un temps, pour se prendre finalement la morsure glacée de celle-ci, alors même qu’il avait tant à perdre, désormais. Tant pis si c’était injuste, si c’n’était pas leurs affaires ou s’ils avaient mieux à faire : le brun estimait quand même qu’là dehors, y’avait des gens qui lui en devaient bien une. Mais c’n’était pas à n’importe qui, qu’il ferait confiance pour protéger Isolde – y’avait probablement bien que Skylar, même s’il s’doutait fortement que dans leurs croyances, leur façon de fonctionner, les deux jeunes femmes n’s’entendraient pas des masses. Tant pis. Si ça devait arriver, ça arriverait et qu’importait le reste. Elle serait prudente, Isolde, qu’elle disait, et à voir la franchise dans son regard, le direct de ses paroles, il savait qu’elle pensait c’qu’elle disait. Ils n’en étaient plus à s’dire ‘et si on meurt, c’est comme ça’ et c’était tant mieux – rien que pour Clara, ils s’devaient de faire mieux, d’penser mieux, et d’vivre différemment. Si elle, elle avait pensé, au moment d’accoucher, à ce que sa vie pourrait devenir sans elle, ils devaient continuer d’songer à ça, aussi, à chaque fois qu’ils seraient dehors, à Radcliff, à prendre des risques. Qu’ils marchent dans la rue, qu’ils affrontent des hunters ou aident des transmutants – au fond, les risques ils étaient partout, et c’n’était pas en étant prêt à se sacrifier corps et âme pour les autres, que ses parents à lui, par exemple, avaient survécu pendant plus de quarante ans, malgré leur occupation principale. La chasse, ç’avait sa façon de prendre les vies – et Rayen avait été un bon exemple des désastres que ça pouvait créer. « Okay. » il dit simplement, pour ne pas remuer le couteau dans la plaie, ou faire durer plus longtemps cette histoire, capitulant, parce qu’au fond, il lui faisait confiance. « Juste-… surveille tes arrières. Et au moindre doute, tu me l’dis, et tu trouves quelqu’un digne de confiance. » il savait, qu’c’était plus facile à dire qu’à faire. Au moins, il aurait droit à sa visite quotidienne de la part de la blonde, pour s’assurer que tout allait bien. Et pour le reste. Surtout pour se défaire de l’ambiance glacée, impersonnelle et solitaire de cette chambre d’hôpital. C’était le dernier obstacle qui se tenait entre eux, et une potentielle vie ensemble, alors hein. Surtout s’il allait devoir puiser dans sa patience pour au moins une dizaine de jours, ç’allait lui demander beaucoup, beaucoup d’efforts. Alors ouais, autant qu’elle soit dans les parages – il essaya de masquer, sans grand succès probablement, la façon dont son visage s’affaissa, son esprit se mettant en route de lui-même, lorsqu’il fut question de ces dix longs jours. S’il guérissait vite, ce serait moins. Mais est-c’qu’on le laisserait franchement partir avant, alors même qu’il était socialement un cas on ne peut plus curieux ? L’exemple type du gars plein de mystère- heureusement, il avait des papiers d’identité, sinon il serait probablement en train d’avoir une discussion avec les flics, plutôt qu’avec Isolde. « Alors… tu regardes quoi comme film ? » préféra-t-il demander, dans un sourire à la jeune femme, se laissant vaguement retomber contre les coussins de son lit. Ils avaient eu une discussion de c’genre, le soir de la mort d’Anthea, à la recherche de ces trucs anodins sur eux, peut-être bien qu’ils avaient le temps d’en faire de même là, rien que pour chasser les troubles qu’ils avaient là maintenant. Ils n’avaient pas de vin pour aller avec, cela dit. Mais au moins, cette fois, il n’avait pas d’autre mauvaise nouvelle à annoncer pour briser le moment, c’était déjà ça.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (cesare, fst) • hold on for your life.   (cesare, fst) • hold on for your life. - Page 2 Icon_minitimeLun 15 Aoû 2016 - 23:23

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Si ça ne tenait qu’à elle, sans doute qu’Isolde s’installerait dans cette chambre d’hôpital pour les dix prochains jours, quitte à demander à faire installer un second lit parce qu’y avait pas assez de place pour deux dans les lits d’hôpital et un berceau pour Clara. Elle était toujours mieux quand il était dans les parages alors ouais, si elle le pouvait elle choisirait de rester avec lui pendant tout ce temps, parce que forcément pour les jours à venir, elle serait toute seule chez elle et Cesare serait tout seul dans cette chambre d’hôpital, alors qu’ils avaient juste envie d’être ensemble. Mais bon, c’était un hôpital, pas l’hôtel du coin, alors y avait peu de chance pour que même avec son pouvoir de maire on la laisse s’installer ici. Elle viendrait aussi souvent que possible pour compenser du coup et même si ça devait être pendant une poignée de minute avant de retourner bosser, elle viendrait le voir tous les jours. Elle viendrait jusqu’ici pour sa pause déjeuné, elle serait mieux avec lui que toute seule dans son bureau, à manger en continuant de travailler de toute façon. Elle trouverait toujours le moyen de venir jusqu’ici pour passer un peu de temps avec lui et s’assurer de rendre ces prochains jours un peu plus supportables pour lui et pour elle au passage. Vu le temps qu’ils avaient passé ensemble dernièrement, ils avaient de quoi avoir perdu l’habitude de s’éloigner l’un de l’autre pendant trop longtemps. Mais ils pourraient survivre à ça, comme ils avaient survécu à tout le reste, d’autant plus si à la fin de ces dix jours, ils pouvaient avoir cette vie à deux dont ils avaient beaucoup parlé et qu’ils poursuivaient depuis un moment maintenant. Ça aussi, c’était une bonne raison pour qu’elle se donne les moyens de survivre aux potentielles attaques dont elle pourrait être victime pendant les prochains jours.

Elle ferait attention, elle serait prudente et si on s’en prenait à elle, cette fois elle se défendrait beaucoup mieux que la fois dernière, parce qu’elle n’avait pas envie de mourir, pas envie d’être blessée à nouveau et que se faire avoir une fois quelques semaines plus tôt, ça lui avait largement suffit. Il ferait mieux d’essayer de dormir sur ses deux oreilles plutôt que de s’inquiéter pour elle Cesare, s’il voulait sortit rapidement de cet hôpital. « D’accord. » Elle surveillerait ses arrières, elle le préviendrait si elle avait des doutes et elle trouverait quelqu’un de confiance. Elle avait déjà Aldrich. Si y avait bien une personne en plus de Cesare en qui elle avait entièrement confiance, c’était lui. Y avait Dhan aussi. Elle avait du monde, elle n’était pas complètement seule. Tout ce passerait bien pour elle pour les prochains jours et pour lui aussi, même s’il n’avait pas l’air d’avoir franchement envie de rester ici pour les dix prochains jours, ce qu’elle pouvait comprendre, elle avait été à sa place peu de temps auparavant et elle n’avait eue qu’une hâte, c’était de se barrer de là au plus vite. Mais dix jours, ça pouvait aussi passer vite, alors tout irait bien et s’il avait survécu à ses blessures, il pouvait aussi survivre à dix jours d’hospitalisation, avec quelques films à regarder, quelques bouquins à lire et elle qui s’arrangerait sans doute pour lui envoyer quelques messages de temps en temps, il devrait survivre à tout ça, elle en était certaine. « J’aime bien les thrillers, les films policier, les trucs avec de l’action et une bonne intrigue se basant sur autre chose qu’une pauvre fille amoureuse de deux types et qui sait pas lequel choisir. » Elle leva les yeux au ciel en citant ce scénario banal et ridicule de beaucoup trop de films ou séries télévisées à son gout. Il le savait hein, qu’elle n’était pas une fille romantique qui regardaient ce genre de films et pourtant, peut-être qu’elle devrait s’y mettre, histoire d’avoir une source d’inspiration de temps en temps.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (cesare, fst) • hold on for your life.   (cesare, fst) • hold on for your life. - Page 2 Icon_minitimeMar 16 Aoû 2016 - 3:47


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Comment est-ce qu’il allait pouvoir rendre ses jours à l’hôpital, moins déplaisants ? Ça valait presque autant que s’demander comment il aurait pu rendre ses jours chez ses parents moins merdiques. Certes, ici personne – jusqu’à preuve du contraire – n’analysait chacun de ses faits et gestes avec la volonté de le buter à la moindre ambiguïté, ou au moindre pas de travers. Mais au moins, quand il avait pourri dans la maison de ses parents, il avait eu ses jambes, et la capacité de sortir, fuir et prendre des heures pour lui. Au fond, dans un bien mauvais sens, l’action de la chasse lui était largement préférable à l’inaction d’un lit d’hôpital. Etre alité, comme ça, en sachant très bien que sous ces couvertures, se cachaient des cicatrices toutes fraiches infligées par son père – ç’avait quelque chose d’extrêmement énervant. Non, avec la situation actuelle, tout ce que Cesare pouvait vouloir pour rendre ses jours plus supportables, c’était les visites d’Isolde. Et encore mieux, les visites d’Isolde accompagnée de Clara. Au moins, pour l’heure, la jeune femme n’était pas encore partie, et vu l’heure qu’elle était, elle n’aurait pas d’obligation professionnelle pour la rappeler à l’ordre, et la faire partie, direction la mairie, et tous ces endroits où il n’pourrait pas être. Mais depuis combien d’temps est-ce qu’elle n’avait pas vu leur fille ? Ou dormi ? Probablement que s’il était un peu altruiste dans c’sens-là, et pas empli d’appréhension à l’idée d’se retrouver seul, cloué sur place, il aurait dû penser à ça. A elle. Et il aurait dû lui laisser l’occasion d’aller au moins dormir. Mais… mais, il n’savait même pas quelle heure il était, ni depuis combien de temps il était sorti de son sommeil comateux. Il n’avait même pas encore reçu la visite du moindre médecin, jusque-là. Ils avaient bien droit à encore un peu de temps, quand même ? Au moins, pour ce soir, il dormirait comme assommé par une enclume, dès qu’elle serait partie. Et probablement jusqu’au lendemain, sans beaucoup de difficultés. Il espérait qu’elle en ferait de même, surtout si elle avait passé toute une nuit blanche, et une journée entière sans être capable de se reposer un tant soit peu. Alors est-ce qu’elle voulait partir, elle, là maintenant ? Après tout, la veille, avant toute cette histoire, il n’avait été question de se quitter que pour deux heures maximum. Et elle lui avait livré ses peurs et ses inquiétudes. Pour lui non seulement. Mais aussi pour elle, à cause de ce qu’elle avait elle-même vécu. Alors quoi ? Peut-être que pour cette nuit, il pourrait la cacher, quelque part dans un recoin de sa chambre. L’idée semblait mille fois moins déplaisante que celle de la laisser partir. Rien que pour le fun. Rien que pour gagner encore un peu de temps. Ils étaient bons à ça, non ? Grappiller du temps pour eux, peu importait le reste.

A chaque fois, ils n’étaient égoïstes que pour quelques heures, jamais plus. Peut-être que pour cette fois, leur patience serait vraiment récompensée, cela dit ; avec, à la fin, eux deux, et juste la possibilité toute simple d’être ensemble. Il n’oserait y croire que d’ici dix jours plus ou moins – comme ça, ça lui évitera aussi d’alimenter une impatience supplémentaire. Il en avait déjà assez en lui. Il serait sage, au moins un peu. Et c’n’était pas du luxe, quand on prenait en compte tous les prétextes et toutes les bonnes raisons pour lesquels il aurait du grain à moudre. Subitement, il était encore bien plus content que des mois plus tôt, la jeune femme ait déjà eu le réflexe de quitter son appartement. Aux dernières nouvelles, Rafael n’en savait rien, et c’était tant mieux comme ça : pour aussi longtemps que ça durerait, il allait falloir que ça reste un secret aussi bien caché que l’existence toute simple de Clara. Comme quoi, peut-être que même quand ils seraient ensemble, y’aurait toujours quelque chose pour leur compliquer la vie : c’était Radcliff, après tout. Dans ce contexte désastreux, dix jours de trêve à n’trop bien savoir qu’il n’pourrait rien faire, peut-être que c’était un privilège qui lui manquerait bien assez tôt : autant en profiter. Même s’il aurait préféré avoir dix jours à Paris, dix jours à l’autre bout du pays, ou dix jours à rester enfermé chez Isolde, avec elle et Clara, en autarcie comme des asociaux. « Okay. » il répondit simplement, à la liste des films qu’elle aimait : ils auraient pu faire ça aussi, s’ils avaient été juste enfermés chez elle. Mieux encore, ils auraient pu faire ça ensemble, là où y’avait de fortes chances qu’il regarde tous les films qu’elle lui trouverait, tout seul. Au moins, peut-être qu’il s’mettrait au goût du jour comme ça, c’qui ne serait indéniablement pas du luxe. Jusque-là, il n’en avait juste eu pas l’envie, en plus de n’pas avoir le temps. Maintenant, il avait volontiers les deux. « Et c’est quoi ton film préféré ? » demanda-t-il, haussant les sourcils, comme s’il n’avait rien de mieux à demander. « T’as mangé, toi ? Parce que moi, j’ai faim. » se retrouva-t-il à dire, malgré tout, bien assez vite, cherchant du regard n’importe quoi qui pourrait lui indiquer qu’il pourrait manger. Et pourtant, s’il n’avait pas un creux comme ça dans l’estomac, peut-être qu’il aurait déjà commencé à râler à ce niveau-là : y’avait la bouffe de supermarché, et y’avait la bouffe de l’hôpital. Même si Cesare n’avait jamais passé beaucoup de temps dans les endroits comme ça, il connaissait quand même la réputation des plats servis dans les hôpitaux. Maintenant, il regrettait même d’avoir juste faim. « J’veux dire-… peut-être que maintenant… t’as envie de… » il haussa les épaules, cherchant ses mots, clairement : « j’en sais rien. Faire quelque-chose pour toi, maintenant que t’es soulagée et que j’suis réveillé. » dormir, ou manger. Ou se dégourdir les jambes. Ou aller dormir. Y’avait inévitablement, des trucs que lui, il n’avait pas envie qu’elle fasse – égoïstement, il aurait eu envie qu’elle dorme sur cette chaise plutôt qu’elle ne rentre pour dormir confortablement, si ça pouvait signifier qu’elle ne parte pas aussi vite. Mais… mais fallait admettre, qu’elle avait carrément mérité un bon repas, ou une bonne nuit de sommeil.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (cesare, fst) • hold on for your life.   (cesare, fst) • hold on for your life. - Page 2 Icon_minitimeMar 16 Aoû 2016 - 17:07

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Rester à l'hôpital c'était toujours chiant d'après Isolde. Elle l'avait fait quelques jours après la naissance de Clara. Encore que là au moins ça avait été très court et qu'elle avait été trop épuisée pour s'en plaindre et puis, ça avait été l'occasion de laisser les médecins s'assurer que Clara était un bébé en pleine santé et les infirmières en avait profité pour lui apprendre tout un tas de trucs comme comment donner son bain à Clara ou comment bien préparer un biberon, alors, comme ce séjour à l’hôpital avait presque été plus important pour Clara que pour elle, forcément, ça avait été plus supportable et puis elle avait pu sortir rapidement, comme tout allait bien, y avait aucune raison de les garder bien longtemps. Ça avait été plus compliqué avant qu’ils ne partent à Paris, là elle était restée dix jours, plus souvent happée dans ses pensées que connectée à la réalité, malgré tout, elle avait eu hâte de sortir de là, comme si rester coincée à l’hôpital ne faisait que rendre les choses encore plus difficiles à gérer. Alors, elle pouvait comprendre que Cesare n’ait pas forcément envie de passer dix jours ici à ne pas trop savoir ce qui pouvait se passer à l’extérieur, alors même que son taré de père n’avait probablement pas dit son dernier mot. Mais il n’avait pas vraiment le choix, il était en sécurité ici et il avait été gravement blessé, alors c’était plus raisonnable qu’il reste dans cet hôpital pour les jours à venir. Ils pourront se retrouver ensemble, rien que tous les trois, chez elle, quand il irait mieux. Déjà dans dix jours, il ne serait probablement pas totalement remis, alors elle aurait sans doute peur pour un rien elle, alors qu’elle était définitivement bien nulle pour gérer les blessures en tout genre et qu’elle avait déjà peur là, de lui faire un simple câlin comme si ça risquait d’ouvrir de nouveau les plaies, elle garderait sans doute ces craintes quand ils seraient chez elle.

Ici au moins, si y avait un problème, y avait les médecins qui viendraient en courant pour arranger le truc, alors que chez elle, y aurait bien qu’eux deux. Lui tout seul même, parce que si y avait besoin, c’était pas à elle qu’il allait falloir demander de refaire un fil. Elle pourrait l’aider avec tout ce qui était pansement, l’obliger à prendre ses médicaments mais au-delà de ça, fallait pas compter sur elle. Alors ces dix jours, peut-être qu’ils seraient longs et difficilement supportables, mais ils étaient nécessaires. Ils avaient survécu à plusieurs semaines l’un sans l’autre, est-ce que ce n’était pas pire que ça après tout ? Là au moins, elle serait à ses côtés aussi souvent que possible. La question de Cesare lui fit hausser les épaules, alors qu’elle lâchait un soupire, réfléchissant à la question. « Seven, je pense. » Pas sûr qu’il connaisse, après tout, elle se souvenait bien d’avoir évoqué sixième sens, l’autre fois chez elle et il lui avait dit qu’il ne savait pas de quoi elle parlait, peut-être qu’elle devrait le lui montrer celui-là, rien que pour la référence, même si elle l’avait cité pour parler d’hallucinations qu’elle avait et dont elle se serait bien passée. « Et toi, dans ton peu de culture cinématographique, y en a un que tu préfères ? » Elle arqua un sourcil d’un air amusé, il avait encore moins de connaissance en cinéma qu’elle après tout, alors elle avait bien le droit de se moquer un peu de lui. « Nan. J’vais aller voir s’ils veulent bien te nourrir. » Elle n’avait pas mangé ou dormi depuis une éternité, heureusement qu’elle avait bu beaucoup de café, ça l’aidait sans doute à tenir le coup. Se levant du lit pour aller voir les infirmières, elle haussa de nouveau les épaules à sa question. « Pour l’instant j’ai juste envie d’être avec toi. » Ils risquaient de la virer bientôt alors autant en profiter encore un peu, après, elle irait jusqu’à chez Aldrich et peut-être qu’elle lui emprunterait son canapé pour dormir parce que Clara devait déjà être couchée et qu’elle n’avait pas envie de la réveiller à nouveau.  
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MessageSujet: Re: (cesare, fst) • hold on for your life.   (cesare, fst) • hold on for your life. - Page 2 Icon_minitimeMar 16 Aoû 2016 - 23:38


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La longue période de repos cloué au lit, les inspections constantes, les doses de médicaments assommantes, les blablas de trop pour pas grand-chose, c’était tout ce que Cesare détestait des hôpitaux. Et il allait tout se coltiner pour les prochains jours. Et plus encore, puisqu’une fois qu’il devrait quitter cet endroit, ce serait tout juste parce que ses blessures avaient commencé à cicatriser correctement, non pas parce qu’elles étaient complètement guéries. Il n’aimait pas l’idée de dépendre de quelqu’un, et donc obligatoirement, faire au moins confiance à des inconnus. Peut-être n’était-ce qu’une question de fierté mal placée, ou de déformation professionnelle créée par les années de lavage de cerveau perpétré par ses parents. Dans tous les cas, ces réflexes-là auraient pu lui coûter la vie, pour cette fois. Sur bien des points, Cesare s’disait souvent que c’était trop tard pour changer, de toute façon. De mentalité et de façon d’être tout à la fois. Il en avait déjà fait pas mal, des changements et des remises en question ; mais c’n’était pas à Radcliff qu’on pouvait apprendre à faire confiance à l’inconnu et aux gens qu’on croisait et dont on n’connaissait rien. Alors ces semaines à venir, seraient forcément un supplice duquel il se serait bien passé. Lui, il aurait bien eu envie de pouvoir régler cette histoire avec Gabriela sans la moindre encombre, et rentrer auprès d’Isolde pour oublier cette histoire. Presque comme s’il n’était pas parti. Comme s’ils n’avaient pas eu cette dispute houleuse vis-à-vis de tout ce drame : irrémédiablement, s’il n’avait pas fini blessé, les inquiétudes d’Isolde auraient rejoint la colonne des inquiétudes légitimes, certes, mais aussi des inquiétudes qui ne se concrétiseraient pas. Pour le coup, ç’avait été tout l’inverse. Une petite erreur et les choses étaient… immédiatement devenues plus compliquées. Et lui, il n’était pas un expert pour gérer les complications, quelles qu’elles soient. Mais bon, au moins pour le temps qui leur restait ensemble, Cesare pouvait s’arranger pour n’pas râler juste sous le nez d’Isolde. Elle n’pouvait rien y faire non plus, elle – et puis, probablement qu’elle était bien contente de n’pas avoir eu ou à avoir à gérer cette histoire toute seule. Pourtant, le réflexe du brun aurait été d’aller dans son appartement s’occuper lui-même de ses plaies, et de contacter Isolde après. Ou peut-être avant. Il n’savait pas vraiment ce qui aurait été préférable, puisqu’il avait déjà été occupé à lutter contre l’inconscience qui avait rendu son cerveau totalement étourdi. Quoiqu’il en soit, il allait falloir que la Saddler se prépare à affronter pour les prochains temps, un Cesare exécrable et râleur comme elle n’l’avait jamais connu : tant à cause de ses blessures, de la douleur, que de l’ennui en lui-même. L’inaction le rendait fou, pour sûr.

Au moins il était à l’hôpital, et pour quelqu’un qui fonctionnait comme tout le monde, quelqu’un qui pouvait s’inquiéter pour lui – quelqu’un comme Isolde, en gros, c’était probablement préférable à tout le reste. Elle lui en aurait encore plus voulu, s’il avait débarqué dans sa maison avec une hémorragie, prêt à tourner de l’œil à tout moment, pour la laisser se débrouiller avec ça. Gabriela avait quand même bien géré, et il était tiré d’affaire. A la fin d’l’histoire, ce serait toujours ce qui importerait le plus. Parce que pour cette fois, sûrement qu’elle ne lui gueulait pas dessus, Isolde, uniquement parce que des heures entières étaient passées, entre le drame et leur confrontation. Des heures d’indécision et d’inquiétude. Elle avait probablement dû repousser tous ses ressentiments, à cause de tout le reste. Pour le coup, avec ce qu’ils s’étaient dits plus tôt, avant qu’il ne parte aider sa cousine, il préférait qu’elle gueule si elle en avait vraiment besoin. Qu’elle crie et évacue ses potentiels ressentiments, plutôt qu’elle ne les empile dans le silence. Même ici, il pouvait encaisser, et il le méritait probablement – peut-être bien. Un sms et tout avait basculé, quoi. Il n’savait alors pas vraiment si cette conversation sur le cinéma et les films qu’elle avait regardés et qu’elle pourrait lui faire regarder, n’était qu’une illusion pour les séparer du vrai problème. Ou s’il n’y avait pas de problème, au fond. Il avait essayé d’faire les choses bien, et dans un certain aspect, il avait échoué – et peut-être qu’il n’y avait pas de raison de faire trainer des rancœurs plus longtemps que prévu. Au moins, toute cette histoire était derrière eux : et Gabriela et Cesare, à leur premier essai, ils avaient réussi à récupérer le fils de la jeune femme. Une bonne chose de faite, sur laquelle ils ne reviendraient pas – indéniablement, un pas en avant vers la sortie du tunnel, après toutes les épreuves. Peut-être bien alors qu’ils le méritaient et en avaient le droit, d’parler juste de films et de trucs qui n’avaient pas vraiment d’intérêt dans la vie à cent à l’heure qu’ils menaient, où ils manquaient de peu de se faire étriper et tuer, quoiqu’ils fassent. « Je sais pas si c’est mon film préféré-… vu c’que j’connais du cinéma. » il haussa les épaules légèrement, lèvres pincées. S’il devait passer en revue les films qu’il avait vus, il n’en avait pas vraiment vus par amour de l’art, mais plutôt des films stupides et nuls pour en rire avec sa sœur. Autant passer un bon moment jusqu’au bout. Irrémédiablement, ça n’faisait pas des bons souvenirs en terme de culture et ainsi d’suite. « Mais y’a ce film… ça s’appelle Vol au-dessus d’un nid de coucou. C’est-… plutôt vieux. Et j’avais aimé-… j’sais pas, le tout. Mais l’histoire était bizarre. J’parie que ça doit pas vraiment être le film dont tout le monde parle quand les gens s’lancent dans un débat sur le cinéma. Ca s’passe dans un asile, et tout. » dans un ricanement, il arqua un sourcil : sûrement du coup, qu’il avait vraiment besoin de revoir sa culture cinématographique. Qu’elle lui ramène donc des fils un peu plus joyeux que ça, au moins ça n’devait pas être trop dur à trouver. Et il pourrait ensuite avoir des discussions normales sur le septième art. Il savait bien, qu’au moins sur ça, elle avait probablement l’intention de s’moquer de lui. « Oh, alors j’partagerai mon humble repas avec toi. » il sourit, alors qu’elle se levait pour voir les infirmières – au fond, tout était mieux que la perspective de manger en solitaire. Et puis, il avait eu une opération récemment il semblait, alors l’appétit lui passerait probablement avant qu’il n’ait fini son assiette. Ils pouvaient partager. Surtout si ça voulait dire qu’elle resterait plus longtemps. Elle avait juste envie d’être avec lui, et il avait envie d’être avec elle – alors que personne ne vienne s’mettre entre eux, sinon ça n’valait pas le coup de survivre à des coups de poignard, hein.
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(cesare, fst) • hold on for your life.

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