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 (cesare, fst) • hold on for your life.

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Isolde Saddler
Isolde Saddler

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SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
MessageSujet: Re: (cesare, fst) • hold on for your life.   (cesare, fst) • hold on for your life. - Page 3 Icon_minitimeMer 17 Aoû 2016 - 0:54

— cesare demaggio & isolde saddler —
it can't be time, I won't goodbye.
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the night is blind,  so hard to find the way back home. losing grip but it's worth the risk to brave the cold. no matter where you go, I'll find you. no matter where you go, I'll find you. hold on for your life. it can't be time, I won't goodbye. the fear in me is pulling deep like an undertow, but I will escape the hands of fate before it knows.  — hold on for your life.

Les inquiétudes qu’elle avait pu avoir concernant la santé de Cesare, elle aurait préféré qu’elles ne restent que des inquiétudes et rien de plus concret. Elle avait fini par se demander si elle n’avait pas attiré le malheur sur Cesare en lui parlant de ça. Au moins, elle pouvait se dire qu’on l’avait prévenue, quand bien même elle avait eu peur que ce ne soit pas le cas. Parce qu’elle savait très bien que Cesare ne parlait pas d’elle à n’importe qui autour de lui – heureusement. Elle ne savait pas si c’était ce qu’elle avait pu lui raconter, qui avait poussé Cesare à prévenir sa cousine, mais elle pouvait au moins le remercier pour ça. Pour le reste, elle aurait pu lui en vouloir, parce qu’elle avait eu bien raison de se faire du soucis, mais bon, ce n’était pas non plus de sa faute alors si elle devait être énervée contre quelqu’un, ce serait plus contre son père et si elle devait en vouloir à quelqu’un d’autre qu’à Rafael DeMaggio, c’était vers elle-même que le choix se dirigeait, comme elle avait pu le lui dire quelques instants plus tôt. Mais Cesare clairement là, elle avait plus envie de le serrer dans ses bras et ne plus jamais le lâcher que de l’engueuler pour tout ce qui venait de se passer. Il était encore en vie et dans le fond, pour le moment c’était bien la seule chose qui avait de l’importance. Elle était susceptible et rancunière Isolde, Cesare était sans doute la personne la mieux placée au monde pour le savoir, mais cette fois, il pouvait au moins être rassuré et se dire qu’elle n’allait pas se mettre à péter un câble et à lui gueuler dessus. Elle était bien trop heureuse de le voir bien vivant et réveillé pour avoir envie de s’énerver contre lui. De toute façon, elle était trop fatiguée pour ça et plus tard, elle serait toujours aussi soulagée de son réveil pour vouloir l’engueuler.

Qu’il soit prudent, qu’il se laisse le temps de guérir et ce serait très bien. Ouais, si elle devait finir par lui gueuler dessus pour quelque chose, ce serait si elle le voyait faire des efforts qu’il ne devrait pas faire pendant sa convalescence. Et peut-être bien que ce serait l’hôpital se fichant de la charité quand on savait tout ce qu’elle elle avait fait alors qu’on lui avait demandé de se reposer quand elle avait été enceinte. Mais ce n’était pas la même chose. Elle avait été enceinte, elle n’avait pas frôlé la mort. Au pire, faire des efforts en étant enceinte, ça avait provoqué l’accouchement plus tôt que prévu, mais c’était une bonne chose, c’était arrivé pile au bon moment du coup. Alors non, il n’avait pas intérêt de faire des efforts non nécessaire pendant sa convalescence, sinon, là, il l’entendrait. Autant qu’il regarde des films, au moins ça lui permettrait d’avoir connaissances de films plus récents. Son film préféré à elle, il était vieux aussi, mais il avait toujours vingt ans de moins que celui de Cesare. « Waw et moi qui me disais que j’allais paraître vieux jeu avec mon film qui date de mon adolescence. » Il l’avait battue de toute évidence, avec son film qui était sorti quand il n’était même pas né. « C’est trop vieux pour moi, j’l’ai jamais vu. » Elle haussa les épaules. C’était pas sûr que ce soit parce qu’il était vieux qu’elle ne l’avait pas vu, juste qu’elle n’avait pas non plus une culture cinématographique particulièrement bien remplie. Peut-être bien qu’elle pourrait le regarder avec lui, un jour. Pour l’instant, fallait aller voir s’il pouvait manger. « C’est vraiment trop aimable à toi de partager un repas gastronomique comme ça avec moi. » Même pour elle qui bouffait de tout et n’importe quoi, la bouffe d’hôpital, c’était pas son truc. Elle déposa un baiser contre sa joue avant de s’éloigner, quittant la chambre une poignée de minute pour aller chercher une infirmière et revenir un peu après avec un plateau qu’elle déposa contre la table. « Ça a l’air vraiment délicieux. » Elle était ironique, bien entendu, alors que franchement, elle avait l’impression que même elle, elle pourrait cuisiner quelque chose de meilleur que ça. La bouffe d’hôpital, c’était vraiment pas son truc et en plus elle avait eu sa dose, quand elle avait été elle, hospitalisée. « C’est sûr qu’avec ça, impossible de regretter la cuisine française. » Si y avait bien un truc – autre que le fait d’être avec Cesare et Clara – qu’Isolde avait vu apprécier en France, c’était la bouffe, ce qui n’avait rien de surprenant, quand on la connaissait. 
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (cesare, fst) • hold on for your life.   (cesare, fst) • hold on for your life. - Page 3 Icon_minitimeMer 17 Aoû 2016 - 4:47


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Isolde, techniquement, elle n’était pas une référence, ni une parole sage pour tout ce qui était prudence et convalescence. Probablement que son obstétricien ne lui avait jamais conseillé d’aller dans une base militaire, ou au milieu de la place publique pour faire exploser des bombes alors qu’elle était enceinte. Aux dernières nouvelles, elle avait aussi parlé d’une fois où elle s’était faite tirer dans la jambe, et avait été soignée de justesse par un vétérinaire. Et la connaissant, Cesare pouvait parier que la Saddler avait été de ces femmes flics qui n’avaient pas voulu écouter les ordres de son supérieur, au moment de passer du terrain à la paperasse et la sagesse. Et même sans Clara, la blonde n’avait jamais été la personne la plus consciencieuse et concernée par sa santé ou sa sécurité. C’n’était pas pour rien, qu’ils s’étaient rencontrés dans un groupe rebelles, et qu’elle avait si souvent dit que ‘si elle mourrait, ce serait au moins pour une bonne cause’. Mais c’n’était probablement pas le propos, là ; s’ils devaient faire un concours de celui qui avait commis le plus de faux pas vis-à-vis de la prudence et de leur survie, ils finiraient six pieds sous terre bien trop tôt, et Clara serait orpheline avant l’heure. Lui, il avait ses propres cicatrices, et elles étaient indéniablement plus nombreuses et plus facilement remarquables que les siennes à elle. Lui, d’son côté, il savait déjà qu’il y survivrait, à cette récente histoire avec son père, et qu’il s’en remettrait, de ces coups de couteaux-là. S’il avait passé le stade du bloc opératoire et du réveil, c’était que tout allait aller pour le mieux, non ? Le plus tôt possible, de préférence. Dix jours, plus ou moins, il pouvait bien le faire, non ? Surtout pour apaiser Isolde, il n’allait pas lésiner sur ses efforts. Ou plutôt ses non-efforts, puisqu’il était censé ne rien faire, pas même se balader dans un couloir, se tourner pour prendre lui-même son verre d’eau, ou manger autre chose que ce que des parfaits inconnus lui prépareraient. Peut-être que c’était la vie rêvée, ça, pour beaucoup de gens : des gens qui n’ambitionnaient qu’à rester sur un canapé, à regarder des films, à se faire servir à manger et à boire sur commande. Lui, ça n’avait jamais été comme ça qu’il avait été élevé, et la déformation professionnelle voulait qu’il se sentait profondément incapable de se plaire à être alité de la sorte. C’était ridicule, d’autant plus qu’il avait déjà survécu à un dégénéré lui balançant de la foudre dans la gueule, diverses blessures, d’autres plaies à l’arme blanche, traverser une fenêtre, se prendre des balles. Où s’arrêtait la liste ? Indéniablement, c’était indécent et probablement difficilement supportable de passer en revue toutes les plaies qu’il avait eues à une époque. Mais à chacune des épreuves qu’on avait foutues sur son chemin, Cesare avait affronté, et en était ressorti plus fort.

Là, il en était au moins plus apaisé : il avait rempli sa promesse vis-à-vis de Gabriela, la seule potentielle ombre au tableau le ramenant à la réalité une fois qu’ils étaient revenus de Paris. Quelles autres responsabilités avaient-ils, pour le séparer d’une vie un tant soit peu plus tranquille avec Isolde ? Hey, peut-être qu’avec elle, au moins, c’était le meilleur moyen de lui faire voir le bon côté dans la tranquillité. Déjà là, alors qu’elle était juste à côté de lui, il n’se sentait pas tant en manque d’action que ça, prêt à bondir hors de ses couvertures dès qu’il en aurait l’occasion. Ce serait forcément quand elle partirait, que ce serait mille fois plus dur. Là… là, il pouvait même dire que tout était parfait. Il n’manquait que Clara, probablement, mais la petite était mieux à dormir tranquillement chez quelqu’un qui veillait sur elle qu’à être dans cette chambre d’hôpital, même si elle était encore trop jeune pour se rendre compte de quoique ce soit. Et puis, peut-être que manquer de peu de s’perdre, était au moins un bon prétexte pour pouvoir passer une soirée en couple, ou quelque chose qui s’en approchait au maximum, compte-tenu des circonstances. Probablement que pour beaucoup de gens, vu leur sujet de conversation, ça ressemblait plus à un des premiers rancards que des amoureux s’faisaient – difficile d’imaginer qu’ils se connaissaient depuis près de deux ans maintenant et avaient une fille, sans avoir parlé de choses aussi triviales que leurs films préférés. C’était ça, s’enticher d’un DeMaggio. Il ricana, levant les yeux au ciel à sa remarque. Qu’il soit donc vieux-jeu, à aimer les films d’avant sa naissance – de c’qu’il avait vu des trucs récents, y’avait trop d’effets spéciaux pour que ce soit supportable, à croire que tout était dans le visuel plus que dans l’histoire désormais. « Tu pensais que ce serait quoi, mon film préféré ? Un Marvel ou un truc du genre ? » au moins, il connaissait la référence, on pouvait lui reconnaître ça. « Y’a Jack Nicholson dedans, quand même. » releva-t-il, avec une moue qui feignit facilement le reproche. Certes, le film dont il avait parlé était vieux, somme toute, mais c’était un putain de bon film. « T’en fais pas… l’important là, ce sera que j’me vide la tête, et puis peut-être que des fois j’pourrai même pas trop réfléchir, à cause des médicaments ou d’la fatigue. Alors ramène-moi c’que tu peux. » si ça se trouve, dans les premiers jours, il finirait aussi par s’endormir en plein milieu. Il n’semblait y avoir que ça à faire ici, dormir. Et manger. « J’suis une personne vraiment généreuse, j’te ferais dire. » il leva les yeux au ciel – y’avait certainement qu’avec elle, qu’il était généreux ; même au niveau de la bouffe. Il était compliqué sur ça, mais c’n’était pas pour autant qu’il supportait les pique-assiette. Son repas pour aujourd’hui, ressemblait à s’y méprendre à un genre de purée de pomme de terre, ou peut-être de carottes, ou peut-être des deux – le genre de trucs que Clara mangerait d’ici quelques mois. Et de la volaille, probablement. « Continue donc d’être sarcastique comme ça, et tu te contenteras de m’regarder manger. » la provoqua-t-il dans une œillade appuyée – l’exigeant qu’il était, regrettait aussi quand même, la cuisine française. Y’avait peu de choses à n’pas aimer, dans tout ce qu’ils avaient dégusté là-bas. Distraitement, il s’écarta quand même, au moins un peu pour dégager une place digne de ce nom sur le lit, lui faisant signe de venir- si elle devait partir bientôt, il avait envie d’être près d’elle au maximum.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (cesare, fst) • hold on for your life.   (cesare, fst) • hold on for your life. - Page 3 Icon_minitimeMer 17 Aoû 2016 - 14:04

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Cesare et Isolde, ils n’étaient pas franchement du genre à bien se reposer et à faire attention aux potentielles blessures qu’ils avaient ou qu’ils pourraient avoir, s’ils se décidaient à faire quelque chose. Ils étaient peut-être trop fiers d’eux pour prendre en considération les risques qu’ils prenaient et ça n’avait pas eu beaucoup d’importance peut-être à une époque où, l’un comme l’autre, ils s’étaient crus complètement seuls. Mais maintenant, ils savaient pertinemment qu’ils ne l’étaient pas, parce qu’ils étaient ensemble, qu’ils s’aimaient et que l’un comme l’autre, ils ne pouvaient plus imaginer leur vie sans l’autre dedans. Mais, ils avaient aussi Clara à présent et leur fille, elle avait besoin d’eux, bien entendu, alors fallait aussi y penser à présent. Elle ne l’avait peut-être pas assez fait pendant qu’elle avait été enceinte, surtout dans les premiers mois alors qu’elle n’avait pas pensait que de toute façon, elle n’en voulait pas de ce bébé. Elle n’avait peut-être pas non plus pensé assez à Clara quand elle avait décidé de se présenter aux élections municipales. Mais au moins, grâce à l’intervention de Cesare, elle avait décidé de se montrer beaucoup plus prudente en allant s’isoler au QG d’Insurgency pendant plusieurs semaines. Son déménagement aussi, ça avait été en grande partie parce qu’elle voulait protéger sa fille. Elle ne savait pas ce qu’elle aurait bien pu raconter, d’ici quelques années à Clara, si son père avait dû mourir aujourd’hui. C’était une question qu’elle avait arrêté de se poser depuis longtemps ça, que dire à Clara pour justifier l’absence de son père dans sa vie. Elle y avait beaucoup pensé à une époque, mais depuis que Cesare était revenu, elle avait complètement chassé cette question de sa tête et elle aurait préféré ne plus jamais y être confrontée. Qu’est-ce que Cesare aurait dit, si c’était elle qui était morte quelques semaines plus tôt ? Elle y avait beaucoup pensé aussi et maintenant, elle espérait juste que ces questions, elles pourraient rester loin d’eux.

Elle allait bien elle, malgré tout ce qui lui était arrivé et les choses qui avaient pu hanter son esprit depuis quelques temps. Elle serait prudente et attentive, histoire que ni le père de Cesare, ni personne d’autre ne puisse venir s’attaquer à elle. Cesare lui, il était tiré d’affaire à première vue, l’opération c’était bien passée, il était réveillé et maintenant ce n’était plus qu’une question de quelques jours avant qu’on le laisse sortir de cette chambre. Ils allaient bien et ils iraient bien encore longtemps, maintenant qu’ils allaient pouvoir rester ensemble sans se préoccuper du temps qui passe, de l’aube et des risques que ça pouvait représenter d’être ensemble. « J’en sais rien, mais non, certainement pas un Marvel. » Même avant qu’il lui dise quel était son film préféré, elle l’avait plus facilement imaginé devant un vieux film du genre que devant un blockbuster. « Jack Nicholson, c’est le type de Shining ? » Cette question en disait long sur sa capacité à retenir le nom d’un acteur et sa tronche aussi, de toute façon, elle n’était pas du genre à regarder un film pour un acteur en particulier. Sa question, elle pouvait aussi signaler que dans le fond, elle regardait aussi des films qui dataient d’avant sa naissance. Comme quoi, ils avaient leurs chances de s’entendre plutôt bien sur le programme télé – surtout si ça voulait dire que la télé restait éteinte la plupart du temps. « Okay. » Qu’elle avait répondu, un sourire aux lèvres, elle lui ramènerait ce qu’elle pourrait. Au pire elle lui confierait juste son ordinateur et il ferait avec qu’y a dessus. Elle laissa échapper un léger rire à sa réplique avant de s’éloigner pour ramener le fameux plateau de nourriture. Elle s’installa à ses côtés, là où il lui avait laissé une place et c’était presque plus facile de s’imaginer s’endormir là que de manger ce qu’il y avait dans ce plateau. « Je serais si triste de louper un repas pareil. » Elle laissa échapper un léger soupire, faussement déçue par l’idée de ne pas pouvoir se régaler avec un repas pareil. « Qu’est-ce que c’est d’abord ? » Reconnaitre les aliments dans les plats d’hôpitaux, c’était compliqué, heureusement, souvent avec la morphine dans les veines, même la bouffe n’avait plus franchement beaucoup d’importance.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (cesare, fst) • hold on for your life.   (cesare, fst) • hold on for your life. - Page 3 Icon_minitimeJeu 18 Aoû 2016 - 3:54


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Aussitôt qu’il le pourrait, Cesare avait envie de laisser cette histoire de blessures et cet hôpital derrière lui. Le plus loin possible ; même s’il avait déjà un certain nombre de cicatrices à même de prouver qu’il avait enduré des blessures, et survécu depuis. Ce n’serait pas pour demain, qu’ils quitteraient Radcliff tous les deux, mais il pouvait toujours, au moins essayer d’passer à autre chose – ici ou ailleurs. Probablement. Le quotidien banal des gens normaux, c’n’était indéniablement pas son truc et sûrement qu’il lui faudrait un certain temps pour s’y faire. Et jamais il n’baisserait sa garde, pour laisser son passé complètement au passé. Ça commençait probablement par se laisser porter par les prochains jours, à écouter les médecins, les recommandations et à se contenter d’être un patient conciliant. Et après quoi ? Ça, c’était une bonne question, et peut-être qu’il allait bien avoir besoin des dix prochains jours pour faire le tri dans sa tête. Ou plus. Isolde avait déjà dû avoir l’occasion de découvrir le carnage, dans les dernières heures qui venaient de passer. Il était méconnu par les services de santé les plus élémentaires du pays, et il n’avait pas la moindre assurance, ni le moindre soupçon d’argent de côté pour alléger les frais et les dépenses. Clairement, il n’avait jamais prévu d’finir dans une situation comme ça. Peut-être était-ce stupide ; il s’en rendait bien compte désormais, alors que son cerveau tournait à toute allure sur cette histoire – mais tout juste la veille, ç’avait semblé si étranger à sa vie que… qu’il n’y avait juste jamais pensé. Très vite, il allait devoir s’reprendre. Changer ça – mais comment est-ce qu’on se trouvait une assurance maladie ? Et quel job allait-il pouvoir décrocher, au juste ? De ceux, imprévisibles et instables qu’il avait enchainés pour payer les chambres de motel et les planques dans lesquelles Aria et lui avaient passé des mois à se planquer ? C’n’était pas comme si ça lui avait toujours rapporté beaucoup. Ou comme s’il pouvait prétendre à mieux. Il n’avait pas de formation particulière – à part celle de tuer des gens – pas d’expérience très stable ou digne de ce nom. Pas même de personne à même d’écrire une jolie lettre de recommandation pour qu’il s’fasse engager n’importe où : Aldrich ne la ferait probablement pas, rien que par rancœur – et son dernier patron, Alexander Callahan, même si ça n’avait été qu’une infiltration pour le compte d’Insurgency, n’avait probablement rien d’bon à dire sur la taupe qui l’avait vendu aux autorités de la ville. Pouvait-il vraiment se permettre de se lancer dans ce genre d’avenir, alors, à Radcliff ?

Ça semblait difficile. Mais encore, quelques mois plus tôt, y’avait plein de choses qu’il avait crues difficiles et inatteignables, et lui étaient aujourd’hui accessibles. Peut-être bien que les gens, quand ils frôlaient la mort comme il l’avait fait, s’mettaient à tout remettre en question, et choisir de saisir leurs chances au bon moment. N’devait-il pas faire ça, lui aussi ? Il aurait bien assez de temps pour réfléchir à toutes ces histoires – des longues heures de solitude qui deviendraient des puits de doute : il en viendrait sûrement à en parler avec Isolde. Plus tard. Là, alors qu’il était réveillé depuis pas si longtemps que ça, et qu’il profitait encore de la chance d’s’être réveillé, parler de cinéma lui semblait bien préférable, même s’il n’était clairement pas une référence dans le domaine. « Bah maintenant tu sais quel est mon film préféré. » ou quelque chose dans ce genre ; celui qu’il avait le plus aimé regarder dans le peu qu’il avait vu. Au moins, c’n’était pas un film racontant les exploits d’un chasseur ou d’un meurtrier qui exterminait les mutants et se plaisait dans cette mission. Pas même un film traitant du sujet des mutants, alors qu’y’avait bien des Marvel sur ça, jusqu’à preuve du contraire. « Oh, Shining ; j’crois que c’est un d’ces films dont tout le monde parle et que j’ai jamais vus. » releva-t-il : le brun venait de donner une piste à la jeune femme, c’était déjà ça. Et indirectement, il répondait à sa question : il n’avait aucune idée de quels autres films faisaient partie du CV de Jack Nicholson. Comme quoi, peut-être qu’ils devraient revoir leur culture cinématographique tous les deux. Ou assumer ensemble leur manque évident de culture dans ce domaine. Au moins, Paris et la France leur avaient offert la prétention d’avoir une culture culinaire digne de ce nom. Assez pour être de grands critiques face au plateau qu’elle avait ramené. Ç’avait toujours meilleure allure que les lasagnes qui les avaient rassemblés. « J’sais pas ce qu’y’a dedans. T’as pas demandé le menu ? » mais ça pouvait être la pire bouffe qui soit, il était pleinement satisfait de l’allure toute simple de ce repas. Tranquille. Avec Isolde juste à côté de lui. En attrapant une fourchette, il se mit à trifouiller dans la purée qui était dans l’assiette. « J’dirais que c’est de la pomme de terre. Avec d’autres trucs. » et plantant son couvert dans la viande, il en leva un bout devant son nez. « Ça, ça doit être du poulet. » haussant un sourcil en dévisageant Isolde, il eut un sourire provocateur. « Qu’est-c’que t’as à redire sur ce repas parfait, alors ? » et du plateau, il prit le verre d’eau, pour le tendre à Isolde. « Je partage même mon précieux breuvage. » bon, y’avait toute une carafe sur la table de chevet, et ça n’égalerait jamais le vin français qu’ils avaient goûté à l’autre bout du monde. Mais l’important, c’était le geste, non ? Il pouvait tout partager avec elle, si ça pouvait vouloir dire qu’elle resterait plus longtemps avec lui. Peut-être que s’ils faisaient semblant de dormir, aucun médecin ni aucune infirmière n’auraient à cœur de réveiller Isolde, et ils pourraient passer la nuit ensemble.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (cesare, fst) • hold on for your life.   (cesare, fst) • hold on for your life. - Page 3 Icon_minitimeJeu 18 Aoû 2016 - 13:43

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Maintenant que l’angoisse des dernières heures commençait à redescendre, Isolde avait l’impression qu’elle pourrait bien dormir des jours entiers, rien que pour se remettre de tout ça. Ce serait mérité sans doute, alors que la soirée avait été compliquée avant même que Cesare ne parte et dès lors qu’il avait franchi la porte de la maison, les choses ne s’étaient pas arrangées, bien au contraire. Elle n’avait pas réussi à s’endormir ne serait-ce qu’une poignée de minutes et dès qu’elle avait reçu un message de Cesare pour la prévenir que sa cousine et lui allaient tenter quelque chose pour récupérer le fils de sa cousine, ça avait été d’autant plus impossible de trouver le sommeil, alors elle s’était occupée de toutes les façons possibles et imaginable, elle avait même fait le ménage dans toute la baraque, c’était dire à quel point elle avait eu besoin de s’occuper. Finalement, son téléphone avait sonné et avec ce coup de téléphone, les choses s’étaient encore plus compliquées. Elle était à l’hôpital depuis des heures et des heures. Elle avait passé la nuit et la journée à se faire du souci, à réfléchir à des trucs dont elle se serait bien passé et au bout d’un moment, elle avait eue l’impression qu’elle était en train de devenir complètement cinglée. Mais, y avait eu un truc dans le fait d’être complètement angoissée qui avait été plus efficace que toute la caféine qu’elle avait pu ingérer, pour la maintenir éveillée. Maintenant que Cesare était réveillé et que son inquiétude redescendait peu à peu, elle pouvait sentir le contre coup de la nuit blanche et angoissante et ça lui donnait l’impression d’être complètement épuisée. Peut-être bien qu’au moins, en rentrant chez elle, elle s’endormirait comme une masse dans son lit, en oubliant même que Cesare n’était pas à ses côtés. De toute façon, elle savait que Cesare était mieux à l’hôpital que chez elle, vu les blessures qu’il avait.

Le savoir là au moins, ça pourrait la rassurer quand elle serait chez elle. Indéniablement, il était plus en sécurité à l’hôpital, avec des médecins qui viendraient s’occuper de lui si y avait quelque chose qui n’allait pas, que s’il avait été loin d’elle, parce qu’il avait été de nouveau chez son père. Même avant que ce dernier ne le poignarde, Isolde ne s’était jamais sentie complètement sereine à le savoir là-bas. L’expérience qu’elle avait avec Rafael DeMaggio ne l’avait jamais aidée à faire taire toutes les inquiétudes qu’elle avait concernant Cesare. Alors, s’il devait ne pas être avec elle, il était forcément mieux ici que chez son père. Ils pouvaient bien parler de films comme de la pluie et du beau temps maintenant, ils pouvaient bien se permettre de penser à autre chose qu’aux trucs stressants après tout. « Ouais, c’est une information essentielle, je dormirai mieux la nuit maintenant. » Peut-être que dans les couples normaux, c’était le genre de détails qu’il était vraiment important de savoir, mais eux, ils n’avaient jamais passé une soirée devant la télévision de toute façon et ce n’était pas plus mal comme ça de toute évidence. « Ça fait déjà un film que je pourrais te faire regarder. » Et pas pour le casting parce que de toute évidence, elle n’était pas sûre que le fameux Jack Nicholson soit vraiment dedans, ça lui disait quelque chose, mais c’était pas impossible qu’elle se plante de film. Elle avait l’habitude de s’y connaitre mieux en bouffe qu’en film et pourtant, quand il s’agissait de la bouffe d’hôpital, ça devenait vite compliqué et nan elle n’avait pas pensé à demander le menu, fallait pas trop lui en demander non plus, vu son état actuel. « Nan, j’ai pas demandé. » Elle aurait peut-être dû, pour les allergies et tout ça. Mais Cesare lui avait jamais signalé être allergique à quoi que ce soit et elle, c’était les fruits de mer qu’elle ne pouvait pas manger, y avait quand même peu de chance qu’ils servent un truc à base de fruits de mer à l’hôpital. Elle laissa échapper un léger rire en regardant Cesare explorer le fameux plateau de nourriture, avec probablement de la purée et du poulet. Même les purées pour bébé que Clara devrait bientôt manger, ça avait l’air moins bizarre. « Non, je n’oserai pas critiquer un repas pareil, voyons. » C’était carrément ce qu’elle faisait depuis un moment, mais bon. Le sourire aux lèvres, elle attrapa le verre que Cesare lui tendait pour avaler une gorgée d’eau. « En plus c’est de l’eau d’une grande qualité. » Elle haussa les sourcils, d’un air impressionné, quand bien même c’était loin d’être le cas, après tout, c’était juste de l’eau, rien de plus exceptionnel et sans doute qu’eux, ils avaient l’air de gros gamins à tout critiquer comme ils le faisaient. Tant pis, l’atmosphère était plus légère que quand il avait été endormi et ça faisait vraiment du bien.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (cesare, fst) • hold on for your life.   (cesare, fst) • hold on for your life. - Page 3 Icon_minitimeJeu 18 Aoû 2016 - 21:08


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Peut-être que l’hôpital, c’était un peu comme tout : avec le temps, il allait sûrement s’y faire. Tant bien que mal en tout cas. Indéniablement, il aurait toujours envie de partir le plus tôt possible, mais peut-être que le changement vers quelque chose où il n’bougeait pas ses fesses d’un poil, pourrait être plaisant, d’une certaine manière. Au moins dans le sens où il apprendrait à encore plus apprécier les moments où il pourrait faire c’qu’il voulait. Peut-être aussi parce qu’il se ferait un malin plaisir à imaginer sa vie, une fois qu’il sortirait de là : tout autant qu’il avait cru que c’genre d’existence lui serait totalement inatteignable, elle était maintenant juste sous ses doigts. Tout c’qu’il avait à faire, c’était tendre la main pour saisir l’opportunité. Quelle opportunité, au juste ? C’était bien ça la question : une qu’on commençait à réfléchir à ses possibilités, forcément que les perspectives d’avenir n’semblaient pas aussi fermées qu’avant. Ou peut-être que pour l’heure, c’était toujours la morphine qui parlait, et que maintenant les médicaments le plongeaient dans un état d’euphorie lui permettant de croire à tout et n’importe quoi. Ça restait Radcliff, autant ne pas s’faire d’espoirs trop démesurés. Isolde et Cesare, ils avaient déjà appris à leurs dépens que parfois, trop attendre des choses n’était pas la bonne solution : et alité dans un lit, il n’pouvait pas se permettre, pour l’heure, de rêver à des jours meilleurs où tout irait parfaitement bien. Les choses pouvaient encore dérailler, même en dix petits jours, même d’aujourd’hui à demain : c’était bien comme ça qu’il s’retrouvait là. Comme ça, en une nuit, sans crier gare, y’avait eu des choses qui s’étaient précipitées jusqu’à le conduire ici. Dans le bon, comme dans le mauvais sens. Gabriela et son fils étaient réunis, désormais. Mais Clara avait manqué d’peu de ne jamais vraiment connaître son père. Dans le monde des gens qui pouvaient vivre sans se poser trop de questions, on disait souvent que le cinéma était une façon de dépeindre le monde et d’en faire un portrait plus ou moins réaliste. Leurs deux films préférés, à Isolde et lui, étaient de ceux dans lesquels on pouvait aisément s’projeter, sans doute ; alors peut-être bien que dans tous ceux qu’il allait visionner pour les temps à venir, le DeMaggio apprendrait à voir le monde un peu différemment. Peut-être, hein ; il n’allait pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tuée, sur celle-là ; après vingt-sept ans à vivre comme il avait toujours vécu en pensant que c’était une façon normale d’être, il faudrait toujours plus que des films, de fausses histoires racontées par des acteurs pour qu’il croit en quoique ce soit de nouveau. M’enfin, c’était la période des miracles et des choses inattendues fallait croire, il avait bien l’intention d’garder au moins un esprit ouvert. A défaut de pouvoir faire quoique ce soit d’autre qu’utiliser ses yeux pour regarder un écran et son cerveau – plus ou moins réveillé – pour interpréter c’qu’il voyait. Il espérait quand même qu’Isolde n’lui ramènerait pas trop de drames larmoyants à regarder, ça n’devait pas être son genre de film non plus ça, et ça n’lui donnerait pas beaucoup envie de quitter les quatre murs de cette chambre.

Alors au fond, des films du répertoire de Shining et des trucs du genre, ça devait être des bons choix : il n’allait pas s’révéler être un critique cinématographique, de toute façon. Déjà, au-delà du manque de temps et de possibilités, il n’avait jamais eu un amour particulier pour le septième art, ni d’intérêt prononcé pour des sorties au cinéma. Franchement, il fallait vraiment qu’il ait de larges cicatrices, une intraveineuse et des médecins pour l’retenir cloué au lit, pour qu’il daigne passer des heures à n’rien faire d’autre que fixer des images qui bougeaient sur un écran. Mais s’il s’donnait au moins cette peine, il pourrait au plus tôt quitter ce lit, et pouvoir faire c’qu’il voulait – comme ils avaient dit, peut-être aller faire un saut en parachute ou de l’escalade. Ou peut-être entreprendre des trucs un peu plus responsables, comme s’trouver un job – ou essayer, au moins – et-… et, il verrait bien. « Je sais, c’est probablement la part la plus mystérieuse de ma personnalité. » roula-t-il des yeux avec sarcasme à la réplique d’Isolde, clairement moqueur : y’avait des choses dans ses ambitions, ses espoirs et ses envies qui demeuraient un total mystère même pour lui – mais c’qu’il savait, c’était que son amour pour tel ou tel film n’faisait pas partie des côtés les plus compliqués à saisir de la personne qu’il était. Peut-être que quelqu’un avec une formation en psychologie serait capable d’faire la lumière sur c’que ça voulait dire, que son film préféré soit celui-ci. Ou que le film préféré d’Isolde soit l’histoire d’une enquête sur un tueur en série qui assassinait les gens en utilisant leurs péchés. Ouais, il n’avait jamais regardé ce film à proprement parler, mais quand même, il avait la base de la base en matière de pop culture. Mais pour l’heure, tout écran resterait définitivement éteint, puisqu’il y avait Isolde pour lui tenir compagnie : l’idée des films à regarder, d’toute manière, ce serait pour les fois où il devrait passer de longues heures en solitaire et que, s’il n’se changeait pas les idées, il finirait par devenir fou. Ça arriverait, indéniablement, mais pas avec la blonde juste à côté de lui. En plus, ils avaient de quoi manger pour cette fois : combien d’fois s’étaient-ils retrouvés pour partager un repas, quand ils se voyaient ? D’ici peu de temps, si tout tournait bien, ils s’retrouveraient à se côtoyer tous les jours, à partager tous leurs repas – ou presque – ensemble, et à la fin, ils finiraient par arrêter de compter, ou d’traiter ça comme quelque chose de fou et d’exceptionnel. « J’crois que pour le moment, on a l’air de gros chieurs qui critiquent tout c’qu’ils ont. » il ricana, haussant les sourcils : « Tu préfères peut-être que je jeûnes pendant dix jours ? » même s’il était chiant sur la bouffe, c’n’était jamais arrivé. Il n’était pas du genre à faire la grève de la faim, quand même. Il allait bien falloir qu’il fasse avec, et s’il pouvait aisément endurer l’idée d’avoir été opéré, sauvé plus ou moins de justesse et poignardé, le tout en l’espace de quelques heures à peine, il pouvait affronter une purée. Et de la viande. Et ainsi de suite. « Et toi, tu peux ne pas manger, et aller dans un resto quatre étoiles toute seule après. » clairement, il n’serait pas très content si elle ferait ça ; non pas qu’elle ait à subir la même bouffe que lui, mais bon, vu le prix des restaurants de luxe, valait mieux y aller ensemble une fois qu’il serait rétabli que elle en solo.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (cesare, fst) • hold on for your life.   (cesare, fst) • hold on for your life. - Page 3 Icon_minitimeJeu 18 Aoû 2016 - 23:35

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Rester plusieurs jours à l’hôpital ça n'avait jamais rien de particulièrement amusant, bien au contraire. C'était généralement mauvais signe. Ça voulait dire qu’y avait un problème assez grave pour que ça nécessite de rester un moment là où les médecins étaient présents pour gérer les potentielles complications. Mais c'était toujours mieux d'être dans un lit d'une chambre d'hôpital que dans le tiroir réfrigérant d'une morgue. Alors, y avait aussi du bon d’être juste hospitalisé. S’il était là Cesare, ça voulait au moins dire qu’il n’avait pas succombé à ses blessures. S’il fallait voir le bon côté des choses, elle pouvait encore s’efforcer de penser comme ça Isolde. Ça aurait pu être pire. Y avait eu des moments au cours de cette journée pendant lesquels, elle avait vraiment pensé que ce serait pire. Elle avait bien imaginé à plusieurs reprises au cours de la journée, que ça pourrait être pire que ça. Toutes les choses qui lui étaient venues en tête pouvait lui faire admettre à présent qu’elle était bien contente que Cesare ne soit qu’hospitalisé pendant une dizaine de jours. Ce n’était pas grand-chose dix jours, elle avait survécu elle, à son hospitalisation, il pouvait en faire de même. C’était pas très passionnant, c’était sûr, que de rester alité pendant tout ce temps, mais il pouvait toujours se dire qu’il s’en sortait bien au final et puis, si jamais il avait été chez elle, sans un état pareil, elle l’aurait forcé à rester au lit de toute façon. Quand il serait chez elle, dans une dizaine de jours – chez eux même – elle aurait probablement bien du mal à le laisser faire tout et n’importe quoi. Dans doute qu’il en profiterait quand elle ne serait pas là pour lui dire quoi que ce soit, comme la fille la plus chiante du monde. Il était en vie, c’était bien normal qu’elle veuille qu’il le reste après tout.

Qu’il reste à regarder des films donc, dans le pire des cas, il s’endormirait devant et ça lui éviterait de trop penser à sa situation. Au mieux, ça l’occuperait vraiment et il apprécierait au moins un peu le fait de rester là à ne rien faire de ses journées. Elle viendrait de toute façon le voir, pendant ces dix jours, même si elle devait le couper au beau milieu d’un film, elle viendrait. Ils allaient passer vite ces dix jours, elle en était certaine. Fallait bien rester positif un peu et après la journée qu’elle venait de passer, c’était bizarrement très facile de rester positif. Au moins, cette discussion sur le cinéma lui avait permis de connaitre le film préféré de Cesare c’était peut-être une bonne chose, quand bien même de son point de vu, y avait des millions de choses plus importantes à savoir sur une personne que son film préféré, la preuve étant qu’en deux ans, elle n’avait jamais pensé à poser la question à Cesare. « Sans doute oui. » Elle ricana à cette idée. Ouais, comme si ça pouvait être la question qui hantait son esprit depuis le jour où il s’était rencontrés. Y en avait eu plein des questions, mais non celle-là, jamais. Y avait des trucs plus importants sans doute, comme la bouffe, de son point de vue à elle, cela dit, elle ne connaissait pas non plus son plat préféré. A quoi bon ? Elle ne pourrait probablement jamais le reproduire ce dit plat, quoi qu’elle avait vraiment l’intention de les prendre ses cours de cuisine pour penser à autre chose, alors peut-être qu’elle devrait envisager de lui poser la question. « Ouais je crois bien, genre les gens chiants qui râlent pour un rien. » Et pourtant, y avait plein de trucs qui auraient pu les faire râler et qui n’avaient aucun rapport avec la nourriture. « Non, t’as pas intérêt de faire ça. » Il fallait qu’il mange pour récupérer, alors même si ça n’avait pas l’air très bon, il allait faire un effort, sinon, elle allait le faire manger elle, au pire, ça l’entrainerait pour les futurs repas de Clara. « Je pourrais faire ça ouais, mais ça me tente pas trop là. » Toute seule, ça n’avait rien de tentant de toute évidence. « Je crois que pour l’instant, dormir est passé avant bonne bouffe dans la liste de mes envies. » Pourtant, Isolde et la bonne bouffe c’était toute une histoire, alors même si on lui promettait que dans ce fameux restaurant quatre étoiles elle aurait ces fameux macarons sur lesquels elle s’était extasiée en France, elle n’aurait pas le courage d’y aller. Qu’il ne s’inquiète pas, elle n’irait pas profiter d’un bon repas hors de prix sans lui.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (cesare, fst) • hold on for your life.   (cesare, fst) • hold on for your life. - Page 3 Icon_minitimeSam 20 Aoû 2016 - 5:09


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S’il fallait relativiser, Cesare pouvait toujours se dire que ce temps à l’hôpital, à ne rien pouvoir faire, lui permettrait d’être là pour passer des bons moments avec Isolde, dès que ce serait possible. Tous les jours. Peut-être même plusieurs fois par jour. Et c’était un bon point positif – un très bon point positif, d’ailleurs. De quoi éveiller toute sa bonne volonté, s’il s’donnait la peine de se souvenir de ça, quand le temps se ferait trop long. Ces jours, ils seraient indéniablement une épreuve, de celles que le DeMaggio n’avait pas spécialement l’habitude d’endurer : il avait toujours été beaucoup plus dans l’action que dans la stagnation – de ses entrainements, le jeune homme avait retenu que rester au même endroit trop longtemps, non protégé et en baissant sa garde, était l’meilleur moyen de finir mort prématurément. Il serait alors probablement de mauvaise humeur parfois, selon les visites, et le brun n’avait déjà pas l’intention de mâcher ses mots, pour les fois où il aurait quelque chose à redire : entre la bouffe, le lit, les médicaments, l’ambiance – tous les sujets pouvaient y passer. Ce serait franchement mieux quand il quitterait cette chambre aseptisée : même si sa vie promettait d’changer du tout au tout, dans un certain aspect, passer du temps avec Clara, avec Isolde… que redire à ça ? Ça lui avait semblé être su lointain, si inaccessible y’a à peine quelques semaines de ça, quand ils grappillaient des instants clandestins ensemble, des baisers papillons, le cœur serré à l’idée de s’dire au revoir. A cette même époque, ils avaient vénéré leur temps passé à Paris, justement parce qu’ils n’avaient été rien que tous les trois, sans aucun autre problème, aucune autre préoccupation pour venir polluer leur quotidien. A cette même époque, ils avaient attendu l’anniversaire d’Isolde avec impatience, avec la promesse ambitieuse et folle de passer trois longs jours ensemble, quoiqu’il advienne. Vingt-sept ans pour commencer une vie de c’genre ; il n’y aurait jamais cru. Et Clara était encore toute petite : maintenant, il s’prenait à imaginer un monde où il ferait partie de la vie de sa fille. S’il faisait les choses bien. Et ça, malheureusement quand même, ça commençait par rester dans c’lit, à voir les jours passer, et à sentir les heures circuler lourdement partout autour de lui. Et subir la bouffe dégueulasse. Et faire avec les intraveineuses et les étourdissements qui allaient avec. Et endurer la solitude, l’inaction, l’impuissance, l’indécision. Il pouvait le faire. Si à la fin d’tout ça, y’avait un mieux infini qui l’attendait – il pouvait le faire, oui… il y croyait, au moins pour cette fois.

Peut-être qu’avant de dire que ce serait un franc succès, tout ça, Cesare et Isolde auraient besoin d’laisser quelques jours passer, pour voir comment les choses pourraient tourner. Mais quand bien même il aurait pu râler, juste pour la forme – et encore, il n’avait pas dit grand-chose jusque-là – elle devait savoir qu’il les ferait, les efforts qu’y’aurait à faire. C’n’était pas pour rien qu’il se retrouvait là. Et l’hôpital, n’ferait que partie de toutes ces choses dont il n’avait jamais eu l’habitude avant, et qui faisaient maintenant partie de sa vie. Il avait Clara, à laquelle il devait penser. Comme Isolde l’avait fait, au moment d’accoucher à moitié dans sa chambre de motel à lui. S’ils devaient crever demain, ce n’serait pas juste leur vie à eux qui changerait, mais aussi celle du bébé plein d’innocence qu’ils avaient amené dans c’monde. Et si être un orphelin était quelque chose de nouveau et froid pour le chasseur, Isolde, elle, elle devait en connaître un rayon, malheureusement. Y’avait alors bien d’autres choses à savoir de Cesare, et bien d’autres choses qui tournaient dans sa tête, que des histoires de films et de distractions qui rendraient ses jours dans cette chambre moins longs. Mais pour apaiser la mutante et faire taire ses inquiétudes et ses protestations, il était prêt à tout. Même à n’pas jeûner : d’toute manière, s’il devait être honnête et même s’il n’était pas le plus grand amoureux qui soit des petits et des grands plats, il n’se voyait pas ne pas manger pendant une durée indéterminée. C’n’était pas possible. « J’en sais rien, est-c’que tu vas venir manger avec moi à chaque fois, si j’menace de pas me nourrir ? » il plaisanta avec un sourire malicieux, avant de s’rendre compte que c’n’était probablement pas la meilleure idée de blague qui soit. Elle devait quand même savoir, qu’il n’était pas sérieux, et que jamais il n’penserait à l’alternative de n’pas se nourrir juste pour l’emmerder ou à la faire venir plus souvent jusqu’ici. Même s’il pouvait déjà dire sans mentir, que c’était très agréable, de l’avoir là, juste à côté de lui. Agréable, comme de ces sensations desquelles il n’se lasserait jamais, même s’ils devaient vivre ça tous les jours, trois fois par jour. C’n’était-… pas possible, pas envisageable, qu’un jour, il en ait marre de la présence de la Saddler à ses côtés. Il s’en perdit, probablement, dans l’adoration silencieuse de ce songe, cette perspective d’avenir si proche de lui, si accessible, si-… palpable. « Bah-… ça reste mon repas, donc tu peux pas tout manger, même si t’as hyper faim. Mais, j’voulais juste-… j’vais pas manger sous ton nez alors que ça fait un jour et demi que t’es ici. » à cause de lui. Ce qui lui était arrivé, si précipitamment, au milieu de la nuit. En l’observant juste à côté d’elle comme ça, Cesare sentit la responsabilité de tout ça remonter en lui ; l’appréhension qu’il avait ressentie, le pincement qui avait étranglé son cœur quand il avait su que ce n’serait pas aussi simple que promis. Il aurait eu envie de faire un détour jusqu’à la maison, plutôt que de lui envoyer un sms pour lui dire que les plans avaient changé. Mais Gabriela et lui n’avaient pas eu beaucoup d’temps devant eux. Et-… et, maintenant que son cerveau remarchait à peu près correctement, il s’découvrait capable de faire tout à tas de phrases dignes de ce nom : « J’suis désolé. » il lâcha de nouveau, après de longues secondes à juste la regarder comme s’il n’arrivait pas à croire qu’elle soit là. Et avec tout ce qui s’était passé dans leurs vies, tout ce qu’ils avaient enduré, c’était légitime, au fond. Et il n’parlait pas de la bouffe – il l’avait complètement oubliée, celle-là. « Je sais que t’as dit que c’était rien ou j’sais pas quoi. Mais j’ai besoin d’dire tout ça. Désolé… pour tout c’qu’y s’est passé, hier soir. Ou-… avant. » il n’savait pas où il allait avec ses mots. Mais faire table-rase du passé, pour mieux avancer – ça voulait aussi dire ça, d’faire les choses bien. « J’aurais-… j’aurais voulu que les choses s’passent mieux, hier. Et toutes les autres fois. » tellement de fois, au fond. Il n’pouvait pas espérer qu’elle le sache, ça, après tous les détours et toutes les routes sinueuses que leur histoire avait empruntées. Mais s’il avait pu choisir comment leur histoire s’écrirait, elle aurait été bien différente – bien moins blessante, au moins. « Quand j’sortirai de là, j’me rattraperai. » c’était une promesse. Il sourit, avec un certain amusement apaisé, parce que ça pouvait vouloir dire beaucoup d’choses. Plein de possibilités, qui lui faisaient infiniment envie, fallait bien l’admettre. Cette vie, il la voulait ; même s’il d’vait passer par la case hôpital comme le dernier des crétins. Il ferait son possible, pour commencer, pour lui payer un resto quatre étoiles pour compenser la purée et le poulet à l’aspect dégueux.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (cesare, fst) • hold on for your life.   (cesare, fst) • hold on for your life. - Page 3 Icon_minitimeSam 20 Aoû 2016 - 13:35

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Isolde savait déjà qu’elle viendrait à l’hôpital pour voir Cesare, aussi souvent que possible. Elle pourrait bien s’arranger pour libérer du temps dans son emploi du temps rien que pour ça. Elle était maire de Radcliff, ça devait bien lui donner la possibilité de quitter le boulot plus tôt ou de prendre des pauses plus longues parfois. De toute façon, pour les dix prochains jours, le boulot qu’elle ne ferait pas à la mairie, elle pourrait toujours le ramener chez elle et s’en occuper quand Clara serait endormie et qu’elle, elle n’aurait pas grand-chose de mieux à faire pour s’occuper, alors que Cesare serait à l’hôpital. Elle avait toujours été comme ça de toute façon Isolde, à ramener du travail chez elle pour s’occuper, parce qu’il valait mieux prendre un peu d’avance sur le boulot, histoire d’alléger un peu les journées à venir, que de glander toute la soirée devant la télévision. Avec une façon de penser pareil, ça n’avait rien d’étonnant qu’elle n’ait pas une culture cinématographique très remplie, ou très récente, parce que clairement, elle avait plus été du genre à glander devant la télé quand elle avait été adolescente que maintenant. Elle n’avait jamais été assez studieuse pour passer ses soirées enfermées dans sa chambre à bien réviser ses cours. Elle avait changé en grandissant sans doute et la mort de son père n’y était pas pour rien. De toute façon, ça valait le coup, de bosser un peu plus chez elle si ça pouvait lui permettre de passer plus de temps avec Cesare, même ici, dans cette chambre d’hôpital. Elle aurait préféré que ce soit chez elle et qu’il soit en pleine forme, mais bon, elle avait appris au cours des derniers mois qu’il valait mieux qu’elle évite d’être trop exigeante, alors même si ce n’était pas dans les meilleures conditions possibles, elle avait bien l’intention de profiter de ses dix jours pour venir souvent jusqu’ici pour passer du temps avec lui.

Après ces dix jours, peut-être qu’ils n’auraient plus besoin de penser comme ça, à vouloir à tout prix profiter du temps qu’ils avaient avec cette impression qu’il était limité. Peut-être que ça pourrait être comme à Paris, qu’ils seraient vraiment ensemble, tout le temps. C’était tout ce qu’elle voulait depuis plusieurs mois, alors si ça pouvait vraiment marcher, elle en serait bien évidemment comblée de bonheur. Mais, elle avait appris que parfois, trop espérer, ça pouvait être le meilleur moyen d’être déçu. Ils avaient dit plus ou moins la même chose quand elle, elle avait été à l’hôpital et au bout du compte, ça ne c’était pas fait. Alors tant que ces dix jours ne seraient pas passés, elle préférait quand même ne pas juste se dire que c’était bon, maintenant, qu’ils pouvaient être ensemble en se fichant du monde. Tout autant qu’il s’était passé assez de trucs en quinze jours pour le forcer à partir, il pouvait s’en passer, des choses en dix jours. Il n’avait pas besoin de lui faire du chantage pour qu’elle vienne le voir, elle viendrait de son plein gré dès qu’elle pourrait. « Ouais, et puis peut-être que jte ferais manger aussi, ça m’entrainera pour Clara. » Elle plaisantait, il pouvait encore se nourrir tout seul, contrairement à Clara qui elle n’était qu’un bébé. Il savait en plus qu’elle n’était pas la reine de la patience, alors il avait plutôt intérêt à manger tout seul et sans avoir besoin d’elle. En deux semaines avec elle, il avait dû le voir parfois, qu’elle commençait à s’énerver face à une Clara qui refusait de manger, parce que c’était pas le moment et que c’était plus fun d’attendre que tout le monde dorme pour pleurer et réclamer le biberon. Alors nourrir Clara, ça lui suffisait, elle n’allait pas se mettre à le nourrir lui aussi. « T’inquiètes pas, je vais pas tout te manger. » Qu’il mange devant elle, ce n’était pas franchement un problème dans le fond ce n’était pas comme si elle raffolait de la bouffe d’hôpital après tout. Si ça avait été une boite de donuts ou de macarons, ça aurait été autre chose, bien évidemment. Les yeux relevés vers lui, elle lui adressa un léger sourire à ses excuses, elle l’avait dit que c’était pas grave et elle le pensait. Elle ne lui en voulait pas, elle ne pouvait pas lui en vouloir alors qu’elle avait manqué de peu de le perdre. « J’t’en veux pas Cesare. » Ni pour cette fois, ni pour tout ce qui avait pu se passer avant. « Ça pourrait bien changer, si jamais tu fais pas tout c’qui est en ton pouvoir pour aller vite mieux. » Elle haussa les épaules, le sourire toujours accroché aux lèvres, c’était tout ce qu’elle voulait pour le moment, qu’il aille mieux. Qu’ils puissent laisser ça derrière eux et avancer, comme ils l’avaient toujours fait. « Je suis pressée de voir comment t’as l’intention de te rattraper. » Et elle l’était vraiment, malgré le sourire qui ne quittait pas ses lèvres. Cela dit, elle ne demandait vraiment pas grand-chose. Elle voulait juste qu’il soit avec elle, ça lui suffirait largement.  
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (cesare, fst) • hold on for your life.   (cesare, fst) • hold on for your life. - Page 3 Icon_minitimeDim 21 Aoû 2016 - 4:11


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Paradoxalement, et même si ç’avait été compliqué, synonyme de déceptions et d’incompréhension, Cesare aurait bien voulu l’avoir encore en lui, ce brin de naïveté qui, à une époque, lui avait permis de croire qu’un événement comme ça, une conversation de c’genre avec Isolde, pourrait changer le monde et améliorer leurs vies de manière drastique. Ils en avaient fait les frais, à de nombreuses reprises déjà, de leurs attentes démesurées pour la vie qu’ils menaient : mais alors qu’il ne savait que trop bien quel genre d’heures la blonde venait d’endurer, il avait bien envie de s’dire qu’au moins, le savoir réveillé, apaisait tous les maux qu’elle avait pu endurer pendant son inconscience à lui. Il aurait pu vouloir dire ces mots qu’ils s’étaient déjà dits mille fois, et les croire tout autant cette fois-ci ; mais ils ne l’faisaient pas. Pas complètement. Et Cesare avait bien du mal à savoir si c’était parce qu’ils en étaient devenus cyniques et amers, ou si c’était le résultat d’une maturité dont ils avaient bien eu besoin. A quoi ça servait, au fond, de s’construire des espoirs sur rien d’autre que des mots, qui flottaient, invisibles et sans serment dans le vent ? Alors que la vielle tout juste, le DeMaggio était revenu sur la parole qu’il avait donnée à son père, il était la preuve vivante que parfois, les promesses, ça n’voulait rien dire. Il essayait, pourtant, d’toujours être honnête – surtout avec Isolde, indéniablement – et de n’pas construire cette histoire entre eux sur des bases branlantes. A chaque fois qu’il avait dit ces mots plein de volonté sur leur vie meilleure, il y avait cru à cent pour cent : avec ses tripes, avec sa volonté, sa raison, sa déraison, son cœur, et chaque fibre de son corps. Son affection pour la Saddler, elle était physique tout autant qu’intérieure et invisible ; palpable, tout autant qu’importante – c’était indescriptible, et le chasseur avait depuis longtemps arrêté d’essayer d’préciser en des mots fermes et définitives c’qu’il ressentait. Cette façon dont ses peines du cœur devenaient de vraies douleurs incrustées dans ses chairs. Cette aisance avec laquelle la joie, le bonheur, s’transformaient en une sensation courant à travers ses veines. Aucune des douleurs qu’il n’endurait dans ce lit d’hôpital n’était comparable avec ce qu’il avait ressenti, parfois, selon les détours désastreux de leur histoire : et c’n’était rien, comparé à ce qu’il s’était retrouvé à éprouver lorsqu’il avait été à la place d’Isolde – lui, à son chevet à elle. Il guérirait, pour sûr, des plaies physiques qui striaient sa peau là maintenant. Il s’en remettrait, tout comme il s’était toujours remis de toutes les blessures qui avaient déchiré son corps avec les années, l’expérience de la chasse, et les ennemis vaincus. Après près de quinze ans à risquer sa vie d’la sorte, à osciller entre dangerosité et simili-sécurité, il savait déjà, qu’y’avait peu de peines du corps qu’il n’savait pas endurer d’une façon ou d’une autre : s’il n’avait pas été dans ce lit d’hôpital, il n’aurait pas voulu prendre de morphine, rien que pour être sûr d’avoir son esprit sain à chaque moment de la journée. Y’avait des peines, de c’genre, qui avaient fait partie de sa vie avant même l’amour ou les sentiments aisés comme ça : alors il s’en remettrait, et Isolde n’avait pas à s’inquiéter sur ça.

Pour lui, tout c’qui importait, c’était qu’eux deux s’remettent de ça ; que leur histoire en demeure inchangée, leurs volontés toujours claires au bout de la route. Ça n’avait pas changé, d’son côté à lui : s’il était allé aider Gabriela l’autre soir, ç’avait été dans l’but de clore un chapitre de sa vie, faire les choses bien de c’côté-là, pour appréhender cet… autre chose avec Isolde, l’esprit tranquille et sans que ce passé n’revienne déborder sur sa vie. Parce qu’il avait un quelconque honneur, quand même, qui l’aurait poussé à répondre à la demande de sa cousine, peu importait l’moment où elle serait venue ou revenue dans son existence pour lui demander ça. Maintenant c’était fait-… et peut-être était-ce juste stupide de penser comme ça, mais Cesare avait l’impression grandiose, excitante et revigorante, de se tenir aux abords de quelque chose de grand, d’intense, avec Isolde. Quelque chose qu’il voulait, maintenant. Quelque chose pour quoi il serait prêt à endurer ces douleurs des chairs, ces dix jours à l’hôpital, la morphine, la bouffe abjecte, les visites assommantes des médecins, ou même les pires films qui puissent exister dans le cinéma à l’heure actuelle. Tout c’qu’il voulait savoir, c’était c’qu’ils avaient, au bout de c’chemin-là. Et c’n’était pas une question d’espoir, de fantasme construit dans le lointain : c’était là, si proche que ça lui en foutait presque la trouille. Ça lui en foutrait la trouille d’ici quelques temps, sûrement. Isolde, Clara et lui – et un bon fonctionnement bien rôdé, une vie qui naviguait dans un océan de simplicité : ça semblait trop demander, effectivement, pour une ville comme Radcliff. Mais s’ils s’octroyaient au moins l’droit d’être enfin tous les deux, tous les trois – en famille, c’était déjà plus que c’qu’il se serait vu avoir, quelques semaines plus tôt. La vie ici, elle pouvait tourner au cauchemar assez vite. Mais l’inverse était tout aussi vrai : la vie ici, elle pouvait soudainement devenir ce truc merveilleux, idéal, imprévu et pourtant-… complètement fou. « La différence, quand même, c’est qu’avec moi, tu peux avoir un genre de discussion pour me convaincre de manger. Alors que Clara… y faudra encore un certain nombre d’années pour qu’elle te comprenne. » et pour cette fois, il s’imaginait facilement – peut-être trop facilement, même – être là dans ces quelques années, pour voir les choses par lui-même. Ou être celui qui exercerait c’genre de chantage sur une Clara capricieuse qui n’voulait pas manger son assiette. Alors il n’avait certainement pas l’intention d’faire la grève de la faim juste pour attirer l’attention sur lui ou exercer quelque pression que ce soit ; même les plats dégueulasses de l’hôpital, il les mangerait, et comme ça, la mutante n’aura aucune raison de lui en vouloir pour quoique ce soit. C’était parfait, non ? Le sourire qui gagna ses lèvres aux paroles de la jeune femme fut incontrôlable, éclairant jusqu’à ses prunelles sans doute, alors qu’il levait les yeux au ciel. « J’te révélerai rien de mes intentions pour me rattraper. » et malgré l’arôme joueur dans sa voix, il était sérieux ; « Ca peut toujours faire partie de mes projets de réflexion pour ces prochains jours. » il releva, attrapant sa fourchette. Mais avant de se concentrer sur son plateau, il se pencha vers Isolde, déposant un baiser juste au coin de sa mâchoire, à la limite entre sa joue et son cou. « Mais j’suis pressé de pouvoir me rattraper. » peu importait dans quel aspect. Il haussa les sourcils, d’un air faussement explicite, un rictus dessinant sa bouche, avant de se concentrer sur son assiette – parce qu’il n’avait pas menti sur ça, il avait vraiment faim quoiqu’il en soit. Et c’n’était pas étonnant, puisque d’après les calculs, ça faisait presque quarante-huit heures qu’il n’avait rien avalé.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (cesare, fst) • hold on for your life.   (cesare, fst) • hold on for your life. - Page 3 Icon_minitimeDim 21 Aoû 2016 - 13:19

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Il pouvait s’en passer des choses en dix jours dans une ville comme Radcliff. Isolde avait quand même pris l’habitude d’éviter de se projeter trop loin dans l’avenir, histoire d’éviter les trop grosses déceptions et ce n’était certainement pas à cause de son histoire avec Cesare, mais de tout le reste. Pendant sa campagne électorale, ils ne s’étaient pas vus pendant des semaines et sans doute que tout au fond d’elle, elle avait su qu’ils se retrouveraient dans des conditions compliquées, parce que ça avait trop souvent été le cas jusqu’à présent. Mais au fil des jours qui s’étaient écoulés sans qu’il ne soit à ses côtés, elle avait fini par imaginer toutes sortes de retrouvailles possibles et à chaque fois, elles avaient été belles et idéales, presque trop romantique pour une fille comme elle qui semblait vraiment nulle avec cette notion. Elle en avait imaginé des tonnes de choses et finalement, rien des belles choses qu’elle avait pu envisager ne s’était produite. Non, au lieu de ça, ils s’étaient retrouvés au beau milieu d’une explosion, avec un psychopathe désireux de l’achever. Les explosions avaient coutées de nombreuses vies et eux, au final, leurs retrouvailles elles avaient eue lieu au milieu des décombres et dans ce même hôpital. Elle avait essayé d’arranger les choses, quelques jours plus tard en l’invitant au QG d’Insurgency et là, ça avait déjà été plus à l’image de tout ce qu’elle avait pu imaginer, mais ça n’effaçait malheureusement pas tout le reste. Alors ça en devenait presque normal de craindre tout ce qui pouvait arriver en seulement dix petits jours à Radcliff. Au moins, y avait pas de retrouvailles à imaginer, parce qu’y aurait pas une journée qui passerait sans qu’elle vienne lui rendre visite à l’hôpital. Pour sa sortie en revanche, elle ne voulait pas s’accrocher aux espoirs trop beaux qu’on lui avait déjà trop souvent arrachés. Au moins, si cette fois ça marchait, la surprise n’en serait que plus belle.

Après avoir essuyés de nombreuses déceptions, ils avaient bien le droit à voir leurs espoirs se réaliser. Elle se le disait souvent ça quand même, mais la conclusion, c’était toujours que ça viendrait quand ça viendrait, un jour. Au moins, dans quelques semaines, ce serait son anniversaire et ça, ça avait beau être plus loin encore que la fin de l’hospitalisation de Cesare, elle n’avait pourtant aucune difficulté à imaginer qu’ils pourraient passer cette journée ensemble. Parce que c’était son anniversaire, alors elle avait bien le droit d’avoir ce qu’elle voulait – tant que ça restait raisonnable – pour son anniversaire. Tout ce qu’elle voulait, c’était Cesare. Un Cesare qu’elle avait pourtant failli perdre aujourd’hui. Mais il allait mieux maintenant. Il était réveillé, il avait l’air plutôt en forme pour quelqu’un qui venait de se faire poignarder alors ça allait aller et il serait là, en pleine santé, le jour de son anniversaire. Pour ça, fallait quand même éviter qu’il fasse la grève de la faim pendant les dix prochains jours. « Heureusement qu’à vingt-sept ans je peux avoir une conversation avec toi pour te convaincre de manger quand même. » Ce serait inquiétant sinon, mais non, Cesare savait bien parler parce qu’il avait largement passé l’âge de ce genre d’apprentissage, ce qui n’était pas encore le cas de Clara, elle faisait des tentatives, mais ce n’était encore que du babillage, alors difficile de la convaincre de quoi que ce soit celle-là, ce n’était pas faite de souvent essayer. Elle savait au moins, que Cesare elle pourrait le convaincre plus facilement de manger son assiette que de lui révéler ses fameux plans pour se rattraper. « Trop de mystères, je vais jamais tenir moi. » S’il avait vraiment des idées en tête, elle avait hâte de les connaitre, mais en vérité, ce n’était pas ça qui l’empêcherait de dormir la nuit, y avait d’autres trucs, plus angoissants et dans le mauvais sens du terme, pour se charger de grignoter ses heures de sommeil. « Dix jours de réflexion, je vais vraiment m’attendre à quelque chose d’extraordinaire. » Ou juste qu’elle s’attendrait à pouvoir passer quelques moments tranquillement avec lui loin de cet hôpital, il savait très bien qu’elle n’était pas franchement exigeante. « Je suis pressée aussi. Mais y a des trucs qui vont exiger que tu sois complètement remis. C’est fragile les points de suture. » Elle était bien placée pour le savoir après tout, y en avaient quelques-uns des siens qui avaient lâchés, cette nuit, dans son appartement et sa blessure avait été beaucoup plus superficielle que ce qu’il avait lui. « Heureusement que tu vas pouvoir biiiiiien te reposer pendant dix jours. » S’il voulait pouvoir se rattraper, avec tous les sous-entendus qu’il pouvait facilement y avoir derrière cette phrase, il avait intérêt à vraiment bien se reposer, à ne pas forcer sur les fils, à ne pas faire d’efforts qui n’étaient pas nécessaire et s’il le faisait, elle serait ravie de le laisser se rattraper de toutes les façons qu’il le voudrait. Le seul effort qu’il pouvait faire pour le moment, c’était celui de ne manger qu’avec une seule main, parce qu’elle avait attrapé son deuxième bras pour le passer autour de ses épaules et venir se blottir contre lui, sans pour autant trop s’appuyer contre lui, sa joue contre son épaule, sa main posée sur son torse. Y avait pas beaucoup de place dans un lit d’hôpital, mais elle aurait juré être beaucoup mieux là que toute seule dans son lit à elle.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (cesare, fst) • hold on for your life.   (cesare, fst) • hold on for your life. - Page 3 Icon_minitimeLun 22 Aoû 2016 - 19:58


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Combien de fois avaient-ils déjà, ensemble ou séparément, frôlé la mort depuis qu’ils se connaissaient ? Sur l’échelle de leurs vies respectives, deux ans, à quelques mois près, c’n’était pas grand-chose – surtout compte-tenu de toutes les péripéties qu’ils avaient connues pendant ces deux fameuses années – et pourtant, c’était déjà tout un pan de leur histoire qui s’était écoulée, hachuré par des épreuves et des discordances qui avaient failli leur coûter tout ce qu’ils avaient. Plus que des discordances, d’ailleurs – ç’avait toujours été plus que ça. Compliqué, comme ils l’avaient toujours si bien dit dans leurs conversations, faute de mieux. Mais ils étaient toujours vivants, malgré les ennemis, les attaques, les blessures, les traumatismes et les cicatrices : ils étaient toujours là, et irrémédiablement dans la vie qu’ils menaient, dans une ville comme Radcliff aussi, c’était une indéniable victoire. A côté de ça, ils avaient perdu des amis, des alliés, des proches, des membres de leur famille ; quelque-part, ça devait vouloir dire quelque chose, l’fait qu’ils soient encore là, tant bien que mal debout. Dix jours à l’hôpital, ouais, c’était effrayant comme perspective et ce serait long et chiant – comme ils en avaient déjà fait l’expérience, après l’enlèvement d’Isolde – mais c’était toujours dix jours de gagnés sur quelqu’un comme Eleazar Rivera qui bouffait désormais les pissenlits par la racine. C’était plus facile, au fond, d’se sentir vainqueur par rapport à ses ennemis qu’à ses anciens alliés, désormais enterrés six pieds sous terre, eux aussi. Aria, Anthea, son père à elle, Diondra, d’autres noms se fondant dans le décor. Irrémédiablement, même si songer à l’avenir quand on se trouvait dans une situation comme la leur, piégés dans une ville comme Radcliff, était difficile, ça ouvrait les yeux, aussi, d’être toujours là. C’était de la folie, d’croire en quoique ce soit de positif dans cet endroit, lui disaient parfois ses convictions, au brun ; il était rappelé à l’ordre à chaque bon moment qu’il passait en compagnie de la Saddler et de leur fille. Ça en valait la peine, à la fin d’l’histoire, au bout de la route et du tunnel sinueux qui lui bouchait la vue si souvent. Mais des fois-… trop d’fois dans leur histoire déjà, le doute avait menacé de les avaler tout crus. Et ils en auraient probablement crevé, au fond : dans les rares raisons de vivre qu’il avait encore à l’œil quand il y pensait, Isolde et Clara, elles étaient irrémédiablement tout en haut de la liste. Avant n’importe quelle vengeance, n’importe quel devoir de hunter ou soldat dans une guerre, n’importe quelle justice qu’il pourrait arracher à son père, au nom d’une Aria qui était déjà bien loin.

Il ne se souvenait que trop bien des mots que Kingsley Moren lui avait dits avant de mourir – combien d’fois ses cauchemars les repassait-il devant ses yeux ? Mais il gardait à peine conscience de comment la voix de sa sœur avait sonné, quand elle avait été vivante. Qu’est-c’que ça voulait dire, tout ça ? La vie aurait été infiniment plus facile, en effet, s’ils avaient eu la capacité égoïste de tourner la page de Radcliff pour continuer leurs vies – mais ils n’étaient pas comme ça. Cesare n’l’avait pas été, quand il avait été question de laisser Isolde derrière pour s’offrir une chance avec sa sœur. Et elle n’était pas comme ça, elle non plus. Probablement qu’y’aurait toujours des jours où ils le regretteraient, des moments où ils auraient juste envie d’être ailleurs. Mais… mais au moins, ils étaient ensemble ; c’était déjà tellement plus que c’qu’il avait construit dans son esprit, parfois, en s’imaginant quelques mois dans le futur. Dix jours, alors, proportionnellement à tout c’qu’ils avaient connu déjà, c’n’était pas grand-chose ; c’était une infinité de temps pour permettre aux problèmes d’leur retomber dessus. Mais c’était aussi bien moins que l’chemin difficile qu’ils avaient parcouru jusque-là. Et ils n’étaient pas arrivés jusque-là, pour qu’les choses leur échappent aussi aisément pour une raison aussi anodine que quelques cicatrices qui mordaient encore sa chair avec indélicatesse. Ç’aurait pu être pire, bien pire. Fallait relativiser, donc : il avait maintenant dix jours pour penser à tous les moyens possibles et imaginables de se rattraper, pour les peurs qu’il avait infligées à la blonde ces dernières heures, ou la solitude éprouvante qu’ils allaient connaître quand ils n’seraient pas ensemble pour les prochains jours. « Me mets pas la pression, quand même. » grogna-t-il vaguement avec un ricanement ; on n’pouvait définitivement pas faire grand-chose d’extraordinaire dans une ville comme Radcliff. Et malheureusement, tous ces événements s’étaient passés bien trop près chronologiquement de leurs vacances en France pour qu’ils envisagent de déjà repartir : avec tout ce qui se passait en ville, Léda qui était partie, cette histoire de monstre… malheureusement, y’avait des responsabilités à la con qui leur disaient que Radcliff, c’était où ils devaient être. « Déjà tu me fais des sous-entendus enjôleurs. » il rit de plus belle, levant les yeux au ciel. « Moi je parlais même pas de ça. Parce que je sais que ces dix jours vont paraître quinze fois plus longs maintenant. » et c’était vrai. Heureusement, même si elle était juste à côté de lui dans ce lit, lovée contre lui, il pouvait encore se maîtriser. Sans compter qu’il avait toujours ses points de suture encore très récents, donc bon… c’était plus une question de nécessité que de choix, clairement.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (cesare, fst) • hold on for your life.   (cesare, fst) • hold on for your life. - Page 3 Icon_minitimeLun 22 Aoû 2016 - 21:03

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Dix jours, ce n’était pas grand-chose et pourtant, c’était déjà un temps assez long pour qu’il se passe un tas de choses à Radcliff. Elle avait parfois l’impression qu’être maire de la ville c’était des millions de fois plus épuisant que de travailler dans la police. Elle avait facilement imaginé le contraire pourtant avant de se retrouver à la tête de la ville. Elle avait cru que le boulot de bureau était beaucoup plus simple que les métiers où fallait courir partout. Mais elle s’était trompée apparemment, parce qu’elle avait l’impression de courir partout de toute façon, bien plus que quand elle avait été dans la police et les événements qui s’enchaînaient depuis qu’elle était à la tête de la ville n’étaient clairement pas de tout repos, alors, dans dix jours, elle avait tendance à penser qu’elle aurait peut-être essuyé de nouvelles explosions ou encore un truc bizarre envoyé par les hunters. Ou quelque chose de pire encore ou juste encore plus hallucinant. Fallait s’attendre à tout dans une ville comme Radcliff et quand bien même elle avait tendance à souvent penser qu’y avait plus rien qui pouvait la surprendre, elle se rendait compte qu’en réalité si y avait toujours à Radcliff quelque chose qui pouvait surprendre. Alors dix jours quand même, c’était long. Mais ça irait, qu’importait ce qui pouvait se passer à Radcliff, entre eux deux tout irait bien et peut-être que ce serait encore mieux que ça, peut-être qu’après ces dix jours, ils auraient ce à quoi ils aspiraient depuis plusieurs mois. Elle avait hâte qu’ils soient passés quand même ces dix jours. Au moins, ça signifierait que Cesare ne serait plus à l’hôpital, qu’il irait mieux, alors ce serait forcément une bonne chose. Elle voulait qu’il aille mieux et que cette histoire – sans être oubliée, parce que c’était impossible – soit derrière eux, avec tout le reste des épreuves qu’ils avaient endurées jusqu’à présent.

Ils avaient déjà passé plusieurs semaines loin de l’autre, sans pouvoir se voir, là au moins, elle pourrait venir le voir tous les jours. Ce serait forcément moins bien que ce qu’ils avaient eu pendant leurs vacances en France, à cette époque où ils avaient été ensemble tous les jours sans arrêts, à tout partager. Mais, c’était mieux que s’il était rentré chez son père pour avoir des infos. Peut-être que si lui et sa cousine avaient pris – ou eu – le temps de faire les choses mieux, en espionnant, en grattant des informations ici et là, ils auraient réussi à récupérer le fils de Gabriela sans que Cesare ne soit blessé. Mais, il serait resté plus longtemps loin d’elle, alors, s’il fallait voir les choses d’un point de vu positif, elle pouvait trouver des bons côtés à la situation. C’était déjà ça. Quelques heures plus tôt quand il avait été au bloc ou endormi, elle en avait été incapable, maintenant, elle arrivait à le faire, ça rendait la situation plus supportable. Les plans futurs qu’ils faisaient aussi, ça aidait, au moins, ils avaient un futur ensemble. Elle avait cru à un moment dans cette maudite journée, que ce ne serait pas le cas. Alors maintenant, ça allait mieux. « Tu sais bien que j’oserai pas faire un truc pareil. » Lui mettre la pression, c’était pas son genre quand même. Elle plaisantait, elle n’attendait pas grand-chose, juste de pouvoir passer du temps avec lui, ça lui irait largement. « Je suis pas très exigeante, mais faut pas trop m’en demander. Je ne résiste pas aux sous-entendus enjôleurs. » Il lui avait tendu une perche en plus avec ses propos alors fallait qu’il assume maintenant. « Je suis certaine que tu tiendras le coup. » Il n’avait pas le choix de toute façon. Elle avait beau être ouverte d’esprit, elle n’avait pas trop envie de s’envoyer en l’air avec lui dans une chambre d’hôpital et puis elle, elle savait déjà très bien que les pansements, les fils, la peur de lui faire du mal, ça suffirait à refreiner ses envies. Alors il allait tenir bon pendant ces dix jours et peut-être même encore après, parce qu’on était jamais trop prudent et que franchement si la blessure devait de rouvrir, elle risquait de paniquer. Si seulement elle avait pu le forcer à juste rester au lit jusqu’à ce que ce soit complètement guéri, elle le ferait. Mais c’était Cesare alors elle savait que ce serait impossible et si les rôles avaient été inversés, ça aurait été exactement la même chose. « Alors, il est bon ton repas ? » Elle se doutait déjà de la réponse. C’était jamais bon la bouffe d’hôpital, mangeable à la limite, mais bon. Encore que, Cesare et elles, ils n’avaient pas les mêmes critères, parce qu’elle, les lasagnes de supermarché, elle y avait gouté.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (cesare, fst) • hold on for your life.   (cesare, fst) • hold on for your life. - Page 3 Icon_minitimeMar 23 Aoû 2016 - 5:28


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Avec plein de ‘si’ ils pourraient totalement réécrire ce qui s’était passé ces derniers jours. Le retour, leur dispute qui avait précédé son départ, les heures qui avaient suivi. Ils auraient pu remonter plus loin, à s’dire s’ils n’étaient jamais partis : Isolde aurait été là pour dire au revoir à Léda, et lui, il aurait été là au moment où Gabriela l’aurait contacté pour foncer droit dans le tas. Mais peut-être alors qu’il s’en serait encore moins sorti que cette fois-là, et peut-être que ç’aurait alors été insurmontable pour Isolde, de perdre son amie aussi peu de temps après ce qui lui était arrivé. Cesare, il n’avait pas envie de s’poser ces hypothèses où les choses auraient pu être différentes ; y’avait personne dans leur entourage qui pourrait les faire voyager dans le passé, d’toute manière. Et pour quoi, franchement ? Esquiver deux, trois cicatrices en plus ? Une poignée d’heures de doute pour Isolde ? Il connaissait, il connaissait franchement l’sentiment, et n’avait certainement pas l’intention de s’en moquer ou d’passer outre ; s’il avait pu éviter de se retrouver à l’hôpital, sans conteste, le DeMaggio aurait opté pour n’importe quelle autre solution – mais c’n’était pas grand-chose. Tôt ou tard, ces plaies seraient oubliées, fondues dans le décor de toutes les cicatrices qui marbraient sa peau mate et la mutante aurait, elle, oublié ces quelques heures à l’hôpital. Lui, à Paris, il avait fini par progressivement chasser les doutes obsessionnels qu’il aurait pu avoir, à laisser la blonde toute seule, marcher dans la rue ou être à la maison. Elle, elle en avait encore eu peur, certes, au moment où il avait quitté la maison pour aller rejoindre Gabriela ; mais qu’aurait-elle pensé, Isolde, si en plus de tout, elle se serait coltiné un Cesare insistant pour rester collé à elle vingt-quatre heures sur vingt-quatre, pour éviter que qui que ce soit ait à nouveau l’ouverture de l’enlever et de la séquestrer ? L’inconnu avait indéniablement tout pour être effrayant – surtout à Radcliff, et surtout en pleine guerre : où seraient-ils, dans dix jours ? Cette question n’aurait jamais dû tordre leurs entrailles d’une appréhension perfide. Mais c’était le cas. Pourtant, s’ils grattaient la surface, y’avait du positif à voir dans cette histoire : peut-être bien que ce séjour à l’hôpital était la dernière chose qui se tenait entre eux et une vie commune. Certes, toujours une vie de couple à Radcliff, au beau milieu de la réalité que cette ville imposait à tous les esprits. Mais un quotidien ensemble, malgré tout : se réveiller tous les matins avec Isolde à ses côtés, passer autant de temps qu’il le voulait avec Clara, partager ses repas avec la femme qu’il aimait. Et ne plus compter les heures. Ne plus appréhender l’aube. Ne plus avoir à attendre le couvert de la nuit, ou le fait que son père ait le dos tourné, pour aller où il voulait. Déjà, ça semblait être un certain nombre de privilèges qui rendait chaque douleur désuète.

Peut-être bien qu’assez tôt, Paris et son ambiance légère, Paris et la place de leur romance dans leurs vies, les rattraperait pour alléger leur quotidien. C’était largement assez pour le rendre heureux, lui, le plus simplement du monde : Cesare DeMaggio, le hunter qui, une poignée d’années plus tôt, n’se serait jamais vu construire une vie comme ça, voilà que c’était tout ce à quoi il aspirait, alors même que son père lui avait infligé ses propres blessures presque mortelles, et que sa mère et sa sœur étaient enterrées six pieds sous terre. Beaucoup d’choses avaient changé, bien plus qu’il n’l’aurait jamais cru : y’avait des éléments qu’il réécrirait, selon les tournants et les péripéties – rien qu’il n’effacerait complètement. Et, égoïstement, Cesare s’disait, parfois, quand il regardait Isolde à ses côtés dans des moments légers d’insouciance, que peut-être, c’était la meilleure façon de commencer à faire son deuil d’Aria. Etre avec Isolde, avec leur fille, et construire quelque chose de bien plus palpable qu’une vengeance qui n’avait nullement allégé son âme ou sa conscience. Peut-être que quelque part, dans l’autre monde, Aria le haïrait pour ça ; il s’posait la question au moins une fois par jour, quand il s’laissait porter par l’aisance des sentiments qu’il avait pour la blonde, et qu’un pincement au cœur surgissait de nulle part pour ramener certains remords en lui. Mais-… mais Aria était morte, et Isolde était là et Clara avait besoin de lui dans sa vie. Avoir frôlé la mort pour la première fois depuis qu’il l’avait tenue dans ses bras, ça remettait pas mal d’choses en perspective. Il y songeait, quelque part dans un coin de sa tête – un instinct raisonnable qui commençait à parsemer des murmures ici ou là : pour une fois, bien plus des convictions que des doutes quelconque – quel changement, et c’n’était absolument pas dans le mauvais sens du terme. Alors ouais, irrémédiablement, Cesare s’rattraperait : pour les frayeurs qu’il avait imposées à la jeune femme pendant ces longues heures, pour les sensations qu’elle avait ressenties avec – le doute, l’abandon, la solitude, tant d’choses qu’il avait lui-même éprouvées à son chevet à elle. Il s’rattraperait pour les mois d’errance, les doutes, les secrets, les rendez-vous chez le médecin où elle était allée seule, les semaines pendant lesquelles elle s’était sentie obligée de lui cacher l’existence de Clara, et d’endurer sa grossesse seule. Il s’rattraperait pour la trahison, les larmes, les cris, toute l’insécurité qu’il avait construite en la mutante, à un moment ou un autre de leur histoire. Ça en faisait, d’la quantité de responsabilités pour l’avenir – mais il espérait bien avoir le restant de ses jours pour endosser sa part et réparer ses erreurs. Indéniablement, c’était d’ça dont il parlait, avant de laisser poindre quelque sous-entendu enjôleur : mais il aimait aussi l’interprétation de la Saddler, évidemment. « T’as vraiment haute estime de moi si tu crois que j’tiendrais le coup. » ricana-t-il de plus belle, haussant les sourcils : « Le seul moyen que je résiste physiquement, ce serait que j’sois paralysé depuis le bas du dos et que j’puisse plus rien faire à ce niveau-là. » et encore, il savait faire des choses avec sa langue qu’elle aimait beaucoup, mais ça, c’était une autre histoire. Pour l’heure, leur rendez-vous n’avait rien de romantique : entre l’ambiance blanche de la chambre, les bips de l’électrocardiogramme, la porte entrouverte sur le couloir où des gens passaient régulièrement, ses blessures et la bouffe qu’il avait sous le nez. Clairement… d’ici dix jours, il serait probablement prêt à ignorer tous ces facteurs pour bondir sur Isolde, mais là, il était encore assez frais de leur récent voyage, à Isolde et lui, pour penser à autre chose, et se retenir un peu. « Peut-être que c’est le bon moment pour m’attacher au lit. » releva-t-il, sardonique, avant de se concentrer sur sa fourchette. Qu’ils laissent ça en suspens sur ça, pour sûr que ça rendrait Isolde plus impatiente aussi, histoire qu’elle compatisse au moins avec son mal. Parce que là, elle semblait plus prompte à se foutre de sa gueule, avec son repas, l’ennui, et tout ce qui accompagnerait ces dix longs jours. Mais Cesare ne se fit pas prier, quand même, pour goûter à la nourriture qui se trouvait devant lui. « J’peux déjà dire que c’est meilleur que ta cuisine. » il la darda d’un regard clairement moqueur, avant que son regard ne trouve le truc qui ressemblait à de la gelée ; « Moi qui croyais qu’y’avait ça que dans les films. » marmonna-t-il, avant de hausser les sourcils : « Je mangerai jamais ça, en tout cas. Ça, c’est sûr. » il voulait bien faire des efforts pour les trucs qui avaient au moins la consistance et l’aspect de la nourriture. Ça, c’était une autre histoire.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (cesare, fst) • hold on for your life.   (cesare, fst) • hold on for your life. - Page 3 Icon_minitimeMar 23 Aoû 2016 - 14:54

— cesare demaggio & isolde saddler —
it can't be time, I won't goodbye.
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the night is blind,  so hard to find the way back home. losing grip but it's worth the risk to brave the cold. no matter where you go, I'll find you. no matter where you go, I'll find you. hold on for your life. it can't be time, I won't goodbye. the fear in me is pulling deep like an undertow, but I will escape the hands of fate before it knows.  — hold on for your life.

Après la nuit et la journée qu’elle venait de passer, Isolde pouvait au moins se dire que maintenant, ça allait mieux. Cesare était réveillé. Elle avait passé la journée dans cette chambre à le fixer, avec l’espoir qu’il allait se réveiller. Elle l’avait supplié de le faire parfois, sans doute sans qu’il n’entende un traitre mot de ce qu’elle pouvait raconter, vu que ça n’avait absolument pas marché. Elle avait cru devenir folle à des moments, résistant difficilement à l’envie de détruire l’électrocardiogramme qui n’avait de cesse de bipper. C’était rassurant, que le cœur de Cesare batte, mais quand les ‘bips’ réguliers de la machine avait été sa seule compagnie, ça avait été plus stressant qu’autre chose. Elle, pendant toute ces heures elle avait juste voulu qu’il ouvre les yeux, qu’il lui parle, qu’il lui dise n’importe quoi ; qu’il s’énerve même, comme il l’avait fait la veille quand elle s’était vexée à cause de son départ. Elle avait voulu qu’il bouge ne serait-ce qu’un doigt. N’importe quoi qui prouve qu’il était vraiment là, en vie, parce que les battements de son cœur, sa respiration régulière, ça n’avait pas été suffisant pour Isolde. Il avait fini par les entendre ses prières, maintenant, il était là, réveillé, elle pouvait entendre le son de sa voix, le voir bouger et c’était des millions de fois plus réconfortant que les bruits de cette maudite machine. Dire qu’il allait bien, c’était encore difficile. Il avait quand même manqué d’y laisser la vie, il avait été poignardé et s’il allait vraiment bien, il n’aurait eu qu’une nuit à passer ici, pas dix. Mais ça allait mieux que quelques minutes plus tôt et c’était déjà ça. C’était déjà beaucoup plus facile pour Isolde, la pression qu’elle avait ressentie toute la journée l’avait progressivement quittée. Y avait toujours des doutes, des craintes, des inquiétudes, qui persisteraient jusqu’à ce qu’il aille vraiment bien, mais déjà, elle avait l’impression de se sentir bien mieux que quelques minutes plus tôt.

Elle était soulagée maintenant. Pas complètement rassurée, et sans doute que dès qu’elle serait de nouveau toute seule chez elle, ce serait beaucoup plus compliqué que maintenant qu’elle était à ses côtés. Mais maintenant au moins, c’était plus facile de se dire que ça allait aller, alors que pendant toute cette journée, elle n’avait eu de cesse d’imaginer le pire, comme si son cerveau avait décidé de rendre le moment encore plus difficile en refusant de la laisser garder espoir. Elle y arrivait maintenant à avoir de l’espoir, alors elle savait qu’il tiendrait pendant les dix prochains jours, qu’il allait guérir et qu’après, ils verraient bien ce qu’ils pourraient faire. Il voulait se rattraper qu’il disait, ce ne serait pas compliqué, puisqu’elle ne lui en voulait pas de toute façon. Mais, elle avait déjà quelques idées elle, de la façon dont elle voulait qu’il se rattrape. Qu’il soit juste là avec elle, ce serait déjà bien de toute façon, même si, les sous-entendus enjôleurs, ils étaient appréciable aussi, rendant l’attente plus difficile à supporter peut-être. « On va vraiment espérer qu’un truc pareil n’arrive jamais quand même. » Au-delà du fait que ça pourrait bien être dérangeant pour les relations sexuelles, ça voudrait dire qu’il se retrouverait encore une fois blessé alors non, elle n’avait pas envie d’imaginer qu’un truc pareil puisse encore se passer. « T’façon, si ça devait arriver, je trouverai un moyen de te soigner. » Avec les différents pouvoir des transmutants, ça ne semblait pas complètement impossible à imaginer. Durant cette journée, elle y avait pensé, à Lynch qui avait sauvé Moira Kovalainen d’une mort certaine, aux gens qui avaient des dons permettant de soigner les autres ; à un type même, qui pouvait ramener les morts à la vie. Tout était possible grâce aux transmutants. « Me donne pas des idées pareilles. » Elle aurait presque pu ajouter qu’il pourrait le regretter, mais en fait, non, si elle devait l’attacher au lit, elle avait bien l’intention de faire en sorte qu’il ne le regrette pas. Mais ce serait pour plus tard. Pour l’instant il était blessé, à l’hôpital et pourtant bien en forme pour critiquer ses talents de cuisinière. Elle allait les prendre ses cours de cuisine dont ils avaient parlé en France, elle en ressentait encore plus l’envie après tout ça, d’avoir quelques heures dans la semaine pour ne vraiment plus penser au reste, ni à Radcliff, ni à un Cesare blessé. « Ouais, bha peut-être que tu devrais y rester à l’hôpital alors. » Répliqua-t-elle faussement vexée par ses propos. Elle ne savait pas cuisiner, c’était un fait. Heureusement qu’il n’était pas trop tard pour apprendre. Elle allait le surprendre au terme de ces dix jours, c’était un défi personnel qu’elle venait de se fixer. « T’es sûr ? » En haussant les épaules elle l’attrapa elle, la fameuse gelée, s’emparant également de la cuillère allant avec. « Moi, j’te la mange. » C’était le genre de truc qui avait pas franchement beaucoup de gout de toute façon, mais bon, elle mangeait n’importe quoi elle de toute façon.
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(cesare, fst) • hold on for your life.

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