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 (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life.

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Isolde Saddler
Isolde Saddler

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SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life.   (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. - Page 3 Icon_minitimeMer 4 Mai 2016 - 13:43

Come lay your head upon my heart.
— cesare demaggio & isolde saddler —
My love I see in front of me, The hero and the falling man But he is the one I want. Oh, can we forget yesterday. He has passed out on the bed With tears in his eyes. He was lost but I have found. He's deeper than the ocean Higher than the rain Let me walk beside you now, oh I will never leave you in so much pain. A lover and a fighter He was the best I ever had He is the one I want. — the one i want.

Clara et toutes les raisons pour lesquelles elle était là, alors même que tout avait été vraiment trop compliqué, c’était un sujet sur lequel Isolde n’était jamais revenu, avec personne. Ses décisions, elle les avait prises toute seule et elles étaient teintée d’une bonne dose de honte qui la poussait sans doute à préférer garder tout ça pour elle. Parce que Clara, elle l’aimait de tout son cœur aujourd’hui. Mais ça n’avait pas toujours été le cas et elle n’avait pas envie d’admettre à haute voix qu’elle avait un jour détesté le bébé qui grandissait au fond de ses entrailles au point de vouloir s’en débarrasser. Elle l’avait ignoré pendant les premiers mois, en se disant qu’au pire, si elle devait perdre le bébé, elle ne s’en porterait que mieux. Elle en avait eue des pensées comme ça, toutes plus horribles les unes que les autres et au départ, si elle avait finalement décidé de garder le bébé – sans pour autant y faire beaucoup plus attention – ça avait été par crainte de se retrouver éternellement toute seule. Y avait pas plus égoïste comme raison de vouloir d’un bébé. Elle n’avait eu cette volonté d’être mère, que très tard dans sa grossesse. Peut-être que ça avait été une bonne raison pour toujours vouloir gérer toute seule, au moins y avait eu personne pour lui rappeler ce qu’elle savait déjà, elle était une horrible mère. Et maintenant que Clara était là, elle avait toujours la crainte d’être toujours cette fille qui n’en avait pas eu grand-chose à faire de la vie de son bébé. Elle avait peur de ne jamais être à la hauteur à cause de tout ça, elle avait peur que d’une quelconque façon, Clara trouve le moyen de lui en vouloir pour tout ça. Alors mieux valait ne pas en parler, au moins, ça ne restait sa culpabilité qu’à elle, un secret qu’on ne pourrait pas lui reprocher tant qu’elle ne disait rien et pourtant, ça faisait partie de ces choses qui lui pesait au fond de son cœur et qu’elle aurait sans doute eu besoin de lâcher, une bonne fois pour toute.

Même devant Cesare, elle n’en avait jamais parlé. Cette grossesse, tout ce qui avait pu se passer, en dehors des rares moments où ils s’étaient vus pour s’engueuler, il n’en savait absolument rien et y avait une partie d’elle qui se disait que c’était mieux comme ça, parce que peut-être bien qu’il aurait aussi honte d’elle qu’elle-même. Si par hasard elle devait retomber enceinte – quand bien même elle faisait de son mieux pour que ça n’arrive pas – elle avait cette impression que si elle devait faire une fausse couche ou une connerie de ce genre, ce ne serait que justice pour une Clara de qui elle n’avait quasiment jamais pris soin avant qu’elle ne vienne au monde et parce qu’y avait eu des moment où elle avait espéré que ça arrive, cette fausse-couche, pour la débarrasser d’un bébé dont elle ne voulait pas alors qu’elle n’arrivait pas à faire le choix elle-même de mettre un terme à cette grossesse. Elle avait été horrible, elle le savait trop bien et ce n’était pas de la faute de Cesare, c’était de la sienne à elle. Il n’avait pas à s’excuser, parce que si cette grossesse s’était déroulée de cette façon, c’était uniquement à cause d’elle et ça lui faisait mal au cœur de le voir en train de s’excuser alors que ça aurait dû être à elle de le faire, si seulement elle en avait été capable. Le sourire qui étira ses lèvres suite à sa réplique, il avait été difficile à faire, alors qu’elle repensait à tout ça. « On sera ici, fidèles à notre poste, si t’as besoin de venir passer une soirée idéale. » Elles seraient toujours là, ou presque, peut-être bien qu’y aurait des exceptions, des soirs où elle était invitée ailleurs ou ce genre de trucs, mais en principe, ses soirées, elle les passait presque toutes chez elle, alors en venant ici un soir, en terme de probabilité, y avait quand même plus de chance de tomber sur elles deux que sur une maison vide. « Et si j’ai besoin, compte sur moi pour t’appeler en premier. » Avant les autres, parce qu’évidemment, il passait avant tout le monde, parce qu’il n’était pas la baby-sitter du coin, il était son père. Elle lâcha sa main pour venir passer ses bras autour de ses épaules et enfouir son visage dans le creux de son cou, un simple câlin auquel elle n’avait pas pu résister en cet instant. « Merci … » Toute seule, elle avait toujours fait n’importe quoi, elle avait toujours mal agit et elle avait toujours peur de continuer comme ça, alors elle avait besoin de lui, elle avait déjà eu besoin de lui à l’époque, quand bien même elle avait été trop orgueilleuse pour bien vouloir l’admettre.
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Cesare DeMaggio
Cesare DeMaggio

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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life.   (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. - Page 3 Icon_minitimeJeu 5 Mai 2016 - 1:11


AND I WANNA BE YOUR EVERYTHING AND MORE
the moment we can have
you catch me in your eyes
that beauty on my pillow
that holds me in the night
☆☆☆


Aimer Clara, aimer Isolde, ç’avait toujours été une part de lui qui s’effritait dans l’inquiétude, tandis qu’il lâchait prise, abandonnait le contrôle au profit de quelque chose qui n’pouvait certainement pas se tarir ou se comprendre d’une quelconque manière. Il avait toujours su, au fond, que même si la Saddler et lui devaient se séparer pour une raison ou une autre, s’il devait les abandonner pour leur sécurité ou dans un geste altruiste du genre, ça n’aiderait probablement pas ; le mal était déjà fait, et son cœur leur appartenait, d’une quelconque façon. Même dans les mois de haine, les mois à s’disputer, à s’retrouver pour mieux se déchirer, il n’avait jamais senti son attachement pour Isolde se défaire d’une quelconque manière ; encore et encore, il aurait choisi de faire exploser cette bombe, de tuer tous ces gens, si ça pouvait signifier la sauver elle. Est-c’que ça faisait de lui quelqu’un d’horrible ? Irrémédiablement, il n’avait pas tant changé que ça du type qu’Isolde avait quitté, et avait essayé de détester pour les actes qu’il avait commis. Certes, maintenant elle savait qu’il avait eu une motivation de plus que juste le meurtre, juste la trahison, mais est-c’que ça effaçait vraiment ce qu’il avait été prêt à faire ? L’implication que ç’avait, le fait d’être un type capable de soupeser la vie des autres, pour l’évaluer, et choisir ceux qu’il aimait, comme un Dieu arbitraire ? Il n’savait pas ce qu’il ferait, pour l’heure, si les choses devaient dégénérer à nouveau – et au beau milieu de tout ça, il était assez fou pour s’laisser porter par des illusions pleines de belles images, de belles promesses, de beaux moments passés avec Isolde et leur fille. C’n’était pas totalement la vie qu’ils s’imaginaient, dans un futur idéal, mais c’était doux, enivrant, délicat, tant de choses et d’instants dont il avait besoin au quotidien, pour panser les plaies qui continuaient de tracer leur sillon dans son âme à lui. Penser à Aria devenait de moins en moins difficile, quand il prenait Clara dans ses bras et se remémorait les premiers instants, durant lesquels il avait rencontré sa petite sœur pour la première fois. Un jadis gravé dans sa mémoire, qui l’aurait rendu fou à une autre époque – mais parfois, le poussait presque à la confession. Il n’savait pas s’il aurait un jour, la force de parler à Clara de c’qu’il avait connu, de c’qu’il vivait, là, maintenant, entre ses vingt-six et ses vingt-sept ans. Il espérait au moins que si elle devait avoir un échantillon d’sa vie misérable, ce n’serait pas parce qu’elle la livrait aux premiers postes, ou la subirait au quotidien, mais parce qu’elle aurait besoin de savoir, et qu’il aurait eu la possibilité de faire le tri dans sa vie et ses songes pour atteindre une quelconque paix avec ce qu’il avait fait. C’qu’il avait vécu. C’qu’il avait enduré. Tout ce que le nom DeMaggio pouvait porter.

Ils n’en étaient pas encore là, pour l’heure ; Clara restait ce petit bébé qu’il voulait couver, protéger, embrasser, aimer avec une candeur qui chasserait tous les démons et toutes les menaces du monde. Y’avait une part pragmatique en lui qui continuait de lui dire qu’il était fou ; une crainte glacée qui s’épaississait de jour en jour, dès lors qu’il dévisageait les propres membres de sa famille, alimenter une haine viscérale à l’égard des transmutants. Clara était en danger, tant qu’y’avait des gens comme ça qui avaient une quelconque influence, une quelconque part de présence dans sa vie à elle ; il le savait, et pourtant, y’avait une cause qui passait toujours avant les instincts qu’il tentait encore et encore de brimer. Pour combien d’temps ? Le DeMaggio avait le sentiment pernicieux qu’il n’suffirait plus de grand-chose, avant qu’il ne craque une bonne fois pour toutes. Peut-être valait-il mieux qu’ils en sortent, de ce manège infernal, tant qu’ils en avaient encore la possibilité : que deviendraient-ils, s’ils attendaient d’avoir pourri la vie de Clara, ou même de la perdre définitivement, pour prendre cette décision drastique ? Il n’voulait pas avoir à penser comme ça, il n’voulait pas avoir à laisser ces phrases trop réelles briser la bulle de sécurité qu’ils s’étaient si difficilement construite, Isolde et lui. Mais peut-être qu’un jour, ils allaient devoir en parler. Un jour, il n’y tiendrait plus. Et dans les yeux de la jeune femme, à caresser sa joue, à aimer la sentir si tendrement blottie contre lui, il espérait que le jour où ils auraient cette discussion, cette confrontation, leur bonheur n’se transformerait pas en amertume. Il aimait Isolde, il voulait passer sa vie avec elle – mais pas cette vie-là. Il n’pouvait pourtant pas l’arracher à ses ambitions ; alors il comptait le temps qui courait, les engagements qui s’ajoutaient sur leurs épaules, et il ressassait ce qu’ils s’étaient dits, la dernière fois qu’ils s’étaient disputés. Et si un jour, c’était le président qui s’opposait aux mutants, est-c’qu’elle ferait quelque chose contre lui aussi ? Malgré ce qu’elle avait dit cette nuit-là, y’avait toujours une part de doute qui persistait en lui, et s’renforçait à mesure qu’y’avait de plus en plus d’ennemis à abattre, de plus en plus de cordes à l’arc dangereux que pointait Isolde en direction des uns et des autres. Les cordes finiraient par craquer, et ça lui faisait plus peur que n’importe quoi d’autre dans sa vie. « Vous avez intérêt. A être toujours fidèles à votre poste, si j’en ai besoin. » qu’il admit, avec un sourire qui avait des allures mélancoliques, tout autant qu’amusées. Tout allait bien, pour le moment, et il fallait qu’il se raccroche à ça. Alors, sans demander son reste, il ramena Isolde près de lui, l’enlaçant, pour trouver la peau de son bras, et commencer à doucement caresser celle-ci. « T’imagine, quand ce sera son anniversaire à elle. » ironisa-t-il, pris dans ses pensées, le regard à la recherche d’un vide qu’il était le seul à voir ; au moins, pour une fois, quand il pensait à l’avenir, il n’lui faisait pas peur et n’l’inquiétait pas. Au contraire, Cesare avait un sourire accroché aux lèvres, une lueur amusée dans les yeux ; il avait bien hâte de voir c’que ce serait, comme journée, ce qu’ils feraient, pour les un an de Clara. A quoi elle ressemblerait. A quoi ils ressembleraient, tous les deux. C’avait presque des arômes de vie normale.
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Isolde Saddler
Isolde Saddler

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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life.   (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. - Page 3 Icon_minitimeJeu 5 Mai 2016 - 13:21

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Y avait eu des moments compliqués entre Cesare et Isolde, des disputes incessantes qui les avaient amenés à s’éloigner l’un de l’autre tout autant qu’ils s’efforçaient de trouver toujours un moyen de se rapprocher. Ça avait été une relation assez étrange qui les avait unis pendant des mois, tous ces mois pendant lesquels, y avait eu Clara qui grandissait au fond de son ventre, un bébé qui représentait un lien entre eux qu’ils avaient probablement préféré ignorer à cette époque. Elle avait prétendu pouvoir très bien gérer toute seule, ça lui avait au moins évité d’admettre qu’elle aurait aimé qu’il soit là, qu’il assume un peu d’être le père de cet enfant au lieu de s’efforcer de fuir son ventre du regard dès qu’ils avaient été en face l’un de l’autre. Mais jamais à cette époque elle n’aurait eu assez de courage pour ravaler son courage et lui demander un peu d’aide. C’était bien plus simple de prétendre pouvoir d’en occuper toute seule, quand bien même ça n’avait été qu’à moitié vrai. Elle avait fait de son mieux, quitte à repeindre la chambre elle-même quand bien même elle avait été enceinte jusqu’au cou, ou à galérer elle-même à monter les meuble, quand bien même elle avait déjà le dos complètement en vrac. C’était pas étonnant dans le fond que Clara soit née au début du mois alors qu’elle était prévue pour la fin. Ce n’était pas bien grave dans le fond, parce qu’il fallait croire qu’elle était arrivée pile au bon moment, pour que se parents puissent arrêter une bonne fois pour toute de s’engueuler dès qu’ils se trouvaient l’un en face de l’autre. Et puis, elle était en bonne santé, malgré les pensées qu’elle avait pu avoir, les envies de s’en débarrasser, les actions inconsidérées qu’elle avait pu faire alors qu’elle était enceinte. Clara était en bonne santé et elle avait bien l’intention de faire en sorte que ce soit toujours le cas.

Ils pourraient s’en sortir tous les deux. Ce serait forcément plus simple s’ils étaient ensemble et elle voulait que Cesare ait autant de place qu’elle dans la vie de leur fille, quand bien même il n’était pas toujours là et que les choses étaient compliquées pour eux deux. Ils s’en sortiraient et tout irait mieux un jour. Elle y croyait encore dur comme fer elle et elle n’avait pas l’intention d’arrêter d’y croire. En attendant, même s’il n’était pas là tous les jours, Cesare pouvait venir ici dès qu’il en avait envie ou besoin et il les retrouverait toutes les deux. Peut-être bien que pour l’instant, Clara avait encore du mal à le reconnaître parce qu’elle n’était pas assez souvent dans ses bras. Mais il était son père, alors y avait forcément un lien naturel entre eux deux, alors y avait pas de doute à se faire, dès qu’elle le verrait, elle serait capable de dire ‘papa’. « Tu peux compter sur nous. » Elles n’avaient pas beaucoup d’autres endroits où aller après tout. C’était chez elles ici. Chez eux, d’une certaine façon, quand bien même ils ne pouvaient pas envisager de vivre ensemble pour le moment, il pouvait quand même voir cette maison comme la sienne, parce qu’il y serait forcément plus à sa place que dans celle de ses parents. « Elle sera encore couverte de cadeaux à tel point qu’elle finira par devenir une gamine pourrie gâtée. » Elle avait déjà eu des tonnes de cadeaux à sa naissance et y avait des chances pour que ce soit pareil à noël, puis à son anniversaire, parce qu’elle méritait tous les cadeaux du monde Clara. Elle se détacha des bras de Cesare, pour se relever du canapé. « A ce propos, j’ai quelque chose pour toi. » Puisqu’ils parlaient de cadeaux et de lui qui pouvait venir quand il le voulait, elle pouvait bien commencer par lui donner tout de suite la fameuse clé de la maison qu’elle lui avait promises. Alors elle s’était éloignée, juste le temps d’aller chercher une petite boite, bien emballée, dans laquelle il y avait la clé de la maison. Peut-être bien qu’elle devrait songer à lui filer la télécommande pour ouvrir le garage, il s’en servirait peut-être plus qu’elle étant donné qu’elle n’avait aucune voiture à garer. Elle se laissa retomber sur le canapé pour lui donner le cadeau. « C’est pas vraiment une surprise, mais bon … » C’était le geste qui comptait après tout et s’il en voulait une de surprise, y avait quand même un chiot qui l’attendait, ça malgré ses sms un peu bizarres, y avait peu de chance pour qu’il s’y attende.
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Cesare DeMaggio
Cesare DeMaggio

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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life.   (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. - Page 3 Icon_minitimeVen 6 Mai 2016 - 21:02


AND I WANNA BE YOUR EVERYTHING AND MORE
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Y’avait certainement eu un temps dans sa vie, où Cesare avait eu plein de souhaits, plein d’envies pour son anniversaire ; à mesure que les années avaient passé, il était devenu las, s’laissant porter par les circonstances, par les mois qui passaient sans vraiment changer, et sa vie qui s’alignait peu à peu avec une destinée qui était toute tracée devant lui. A vrai dire, à mesure qu’il avait vieilli, le DeMaggio avait commencé à craindre chaque année, alors même qu’il voyait déjà ses parents lui présenter de manière absolument pas subtile, une jeune femme d’une bonne famille de hunters, leurs intentions à peine voilées ; c’était ce qui leur était arrivé à eux, et ils avaient été bien plus jeunes que vingt-sept ans, lorsqu’ils avaient plus ou moins été poussés dans les bras l’un de l’autre, et forcés à un mariage qui n’avait jamais amené quoique ce soit de bon. Peut-être que si dans sa famille, il y avait eu un relent d’affection quelconque, les choses auraient pu se passer différemment pour lui et Aria, dans leur enfance ou même au moment où leurs géniteurs avaient découvert leur nature de transmutants. Mais les habitudes avaient eu la vie dure, et maintenant, il n’y avait plus grand-chose à réparer : des DeMaggio, il n’restait plus que Rafael, Cesare et Rayen, trois entités qui n’avaient que trop peu de choses en commun, et partageaient juste le manque évident de volonté quant à ramener une quelconque unité parmi leurs rangs. Ses prises de tête avec sa cousine étaient de plus en plus fréquentes, et Cesare avait de plus en plus de mal à retenir ses impulsions vis-à-vis de son géniteur. Encore aujourd’hui, le jeune homme ne savait pas quoi faire vis-à-vis de celui-ci, trop conscient que si Rafael devait apprendre qu’il avait continué à voir Isolde, qu’ils avaient une fille, et s’construisaient tant et si bien une vie, les conséquences en seraient terribles, désastreuses et sanglantes. Rien qu’avec ça en tête, probablement que Cesare n’aurait pas dû manquer d’un brin de motivation pour faire débarrasser le plancher à son père ; mais voilà plusieurs mois que la mascarade du fils modèle rentré dans les rangs se poursuivait, sans que Cesare n’ait tenté quoique ce soit. A croire qu’il n’en avait pas la force, pas la volonté, alors même que ça sauverait la vie de Clara, celle d’Isolde, et enlèverait une ombre bien pesante de sa vie : s’il avait pu demander quelque chose au destin, il aurait préféré que celui-ci le débarrasse de son père, plutôt que de sa mère. Mais c’était un peu comme avec Aria, fallait croire que les meilleurs partaient en premier : et parmi les trois pourris, le match du dernier survivant s’annonçait probablement serré.

Alors dans sa vie, si Cesare avait dû faire des souhaits pour son anniversaire, ou émettre des envies pour celui-ci, ses préoccupations auraient été probablement plus pragmatiques que fantaisistes, loin de ce que les autres enfants ou les types de son âge auraient pu attendre comme cadeaux, ou bons moments pour fêter leur année de plus. Il était un réalisme dans l’âme, d’une maturité qu’on avait forcé chez lui bien avant l’heure, probablement, et ça, Isolde devait bien le savoir ; il espérait juste ne pas transmettre le gène à Clara. Il espérait surtout, n’pas devenir comme son père à l’égard de sa fille, trop exigeant, trop froid, trop distant ; il l’avait été, pendant un temps, alors qu’elle n’avait été qu’une petite chose grandissant dans les entrailles de la Saddler. A cette époque, il avait eu conscience d’avoir tout faux, d’pas s’annoncer comme le père idéal, et il n’avait pas eu l’intention de l’être – avec une Isolde qui le repoussait chaque fois plus rudement, des rancœurs qui duraient, sa vie à lui constamment mise en danger par la situation précaire qu’il avait connue avec sa sœur, Cesare n’avait pas eu l’intention, à l’époque, de faire partie de la vie de sa fille. Et pourtant, l’attachement avait été insidieux, hypnotique, et aisé, au moment de prendre la petite dans ses bras pour la première fois ; maintenant, y’avait probablement plus de marche-arrière possible, peu importaient les moments dégueulasses qu’il passait avec son père – c’était comme si aimer Isolde, aimer Clara, aimer Aria, ç’avait laissé une marque indélébile en lui, quelques parts d’humanité que ni Rafael, ni Kingsley Moren, ni personne d’autre n’pourraient jamais annihiler. C’n’était pas une mauvaise chose, au fond, bien au contraire. « Je sais que j’peux compter sur toi. » il remarqua aux paroles d’Isolde, dans un sourire – il pouvait aussi compter sur Clara, pour toujours être à proximité, mais ça, c’était une autre histoire. C’n’était pas comme si elle pouvait aller quelque part d’elle-même, pour l’heure ; même pour ça, la situation dépendait d’Isolde avant tout le reste. Et puis dans quinze ans, même si elle devait être pourrie gâtée et en pleine crise d’adolescence, il compterait sur Clara pour toujours être à proximité ; l’idée le fit sourire, même si se projeter dans neuf mois dans le futur semblait compliqué. Et lorsqu’Isolde se releva, il la suivit du regard, sans oublier un ricanement, à mi-chemin entre la moquerie et la surprise. « Tu m’as fait un cadeau ? » et en voyant la taille de la boite soigneusement emballée, Cesare fut même tenté de lâcher une phrase qui ressemblait trop à celles qu’elle disait par-dessus un plat de lasagnes, ou dans les couloirs d’un hôpital – ces phrases à propos de mariage, qui foutaient toujours une tension bizarre entre eux. Autant éviter, il la garda entre ses lèvres, au moment de hausser les sourcils ; au moins, le sourire à ses lèvres était plus flatté, gêné, appréciateur, qu’une moquerie. Et avant de l’ouvrir, il se redressa sur le canapé, se mettant assis sur la longueur pour venir entrainer Isolde à se mettre contre lui, entre ses jambes, son dos à elle contre son torse à lui. En ses deux bras l’enlaçant il ouvrit le paquet, pour découvrir la clé qui était dedans. « C’est une clé particulière ? Genre- celle de ta chambre coquine ? » il savait très bien quelle clé c’était, malgré le rire amusé qu’il lâcha. Et dans la poche de son pantalon, il chercha son trousseau de clés à lui, pour venir y ajouter celle de chez Isolde, en espérant qu’elle ne déménagerait pas encore une fois sans qu’il n’ait eu le temps de l’utiliser.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life.   (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. - Page 3 Icon_minitimeVen 6 Mai 2016 - 21:39

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La clé de sa maison, elle lui avait promise depuis le moment où il lui avait rendu la clé de son appartement, quand ils s’étaient retrouvés dans son bureau, au QG d’insurgency. Elle avait mis du temps à la lui donner, d’abord, parce qu’il avait fallu qu’elle pense à aller en faire des doubles, mais en plus parce qu’en voyant son anniversaire approcher, elle avait fini par se dire que ce serait le jour idéal pour la lui donner cette clé. Peut-être bien qu’il avait fini par se demander si elle allait la lui donner cette clé, alors qu’elle était là depuis pas loin d’un mois maintenant. Elle attendait juste le bon moment et là, en plus d’être la journée idéale, ça avait été le timing parfait. Clara et elle, elles seraient toujours là pour lui, il pouvait en être certain et s’il avait besoin de les voir, il n’aurait même plus besoin de toquer à la porte. Avec la clé de cette maison, il pourrait venir dès qu’il en aurait l’envie. Elle lui avait déjà donné la clé de son appartement dans cet objectif, qu’il puisse venir chez elle, n’importe quand. Mais elle l’avait vite quitté cet appartement, après lui avoir confié cette clé. Pour quelques semaines au QG d’Insurgency et elle n’y était pas resté longtemps après les élections passées. Elle avait rapidement pris la décision de le quitter pour aller plus loin, dans un petit coin paumé, un peu à l’écart de Radcliff où, elle l’espérait, rien ni personne ne pourrait venir l’emmerder. Quand bien même Cesare et elle, ils ne vivaient pas ensemble, qu’il n’en avaient jamais parlés et que ça faisait de toute façon parti des sujets un peu compliqués de leur couple, elle voulait quand même qu’il ait, au moins un peu, l’impression qu’il était chez lui ici.

Ils étaient une famille après tout et les familles, ça vivait plus ou moins sous le même toit en principe non ? Elle le voulait en tout cas. Qu’il vienne quand il le voulait. Qu’il vienne pour la voir elle, ou pour voir Clara, elles deux, parce qu’y avait quand même peu de chance pour que Clara reste toute seule dans cette baraque pendant qu’elle, elle était ailleurs. Cela dit, la prochaine fois qu’elle sortait le soir, elle pourrait toujours lui demander de venir pour s’occuper de leur fille. Quoi que, la dernière fois qu’elle était sortie, c’était pour l’anniversaire de Graziella et elle avait fini avec les cheveux roses et quand même un peu bourrée. Peut-être bien que c’était mieux que Cesare soit chez lui, les – heureusement – rares soirs où elle rentrait avec un peu trop d’alcool dans les veines. Enfin, y avait toujours d’autres raisons qui pouvaient la pousser à s’absenter quelques heures, que des soirées un peu trop arrosées. Alors ouais, il pouvait compter sur elle et sur Clara s’il en avait besoin, ou juste envie. Elle arqua un sourcil à sa question, alors même que c’était une évidence pour elle. Evidemment qu’elle lui avait fait un cadeau, plusieurs même. « Plusieurs même. C’est ton anniversaire. » Pour elle, c’était carrément une évidence d’offrir des cadeaux à un anniversaire. Un anniversaire sans cadeau, c’était impensable. Mais c’était parce qu’elle avait été élevée. Son père, il lui avait toujours ramené des cadeaux pour son anniversaire et elle, aussi loin qu’elle se souvienne, elle s’était toujours débrouillée pour lui en faire. Un anniversaire ça méritait des cadeaux et quand bien même, elle n’avait pas forcément de trucs exceptionnels à lui offrir. Elle espérait qu’il ne s’embêterait pas trop pour son anniversaire à elle, elle n’attendait rien en particulier de toute façon. Elle se laissa entrainer dans ses bras, prenant quand même quelques secondes pour retirer ses chaussures, les laissant tomber un peu plus loin. Avant de bien se blottir contre lui. « Evidemment, j’te la ferai découvrir ce soir, c’est promis. » Elle plaisantait bien évidemment, elle n’avait aucune chambre coquine dans cette maison, juste sa chambre à elle, dans laquelle ils pouvaient facilement faire des choses coquines sans avoir besoin de tout un attirail. De toute façon, les choses coquines, ils faisaient un peu n’importe où, alors ils n’avaient pas besoin d’une pièce en particulier.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life.   (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. - Page 3 Icon_minitimeVen 6 Mai 2016 - 23:11


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that holds me in the night
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Il n’s’attendait certainement pas à ce qu’elle comprenne comment on faisait les choses chez les DeMaggio, Isolde, alors même qu’il avait connu des choses qu’elle n’avait jamais expérimenté, ou même osé imaginer à l’époque où elle avait pu avoir le même âge que lui, à certains stages de sa vie. Tous les deux, ils le savaient déjà, ils appartenaient à des univers complètement différents, qui n’avaient de commun qu’eux deux, et Clara ; la pauvre petite, elle avait beau n’être âgée que de quelques mois à peine, son avenir s’annonçait déjà chaotique, déchiré entre des passés qu’il s’avérait bien compliqué de gérer. Un père chasseur, une mère transmutante, en deux monde qui étaient venus brusquement entrer en collision, entrainant de nombreuses destructions ; Cesare, pourtant, il n’avait pas envie que les deuils qu’il portait, les responsabilités étouffantes qu’on avait fait peser sur ses épaules plus jeune, n’influencent la vie de Clara d’une quelconque manière. Et encore aujourd’hui, il n’savait pas vraiment comment faire pour que cela soit différent ; même pour un sujet aussi trivial qu’un anniversaire, quelque chose qui se répétait toutes les années et qu’il avait déjà connu vingt-six fois dans sa vie, Cesare faisait probablement tâche avec ses attitudes. Il avait eu des cadeaux déjà, bien heureusement, mais exclusivement de la part de sa sœur, qui avait, elle, décidé de faire de leurs anniversaires une cérémonie toute particulière. Mais avant qu’Aria ne prenne cette décision, Cesare n’avait jamais eu l’impression que ça pourrait lui manquer, ou que ça pourrait manquer à qui que ce soit : il avait si bien connu sa cadette, pourtant, que lui trouver des cadeaux à lui offrir avait toujours été facile et évident. Mais la simple idée de se projeter quelques semaines plus tard, à devoir trouver des cadeaux innovants, inédits et surprenants pour Isolde, ça ressemblait à un véritable challenge qui l’effrayait encore plus que la perspective de lui faire des lasagnes. Parce qu’Isolde, elle n’avait pas l’air de manquer de beaucoup de choses, et même si ça devait être le cas, ça n’sautait pas aux yeux, clairement comme ça ; elle était en plus indépendante, du genre à s’acheter ce qu’elle voulait quand elle le voulait, probablement et il l’imaginait difficilement faire du lèche-vitrine en sa compagnie en semant des indices ici et là comme le faisaient les filles demandeuses qui attendaient que leurs hommes devinent leurs intentions. Clairement, peut-être bien que trouver des cadeaux pour les un an de Clara, d’ici longtemps encore, serait plus facile que de savoir quoi offrir à Isolde : même dans les traditions des couples, qu’est-ce qui était bon à offrir ? Il n’savait même pas- des fleurs, oui, il savait, mais il suffirait qu’ils se retrouvent le quatorze février pour qu’il soit paumé : de toute manière, il oublierait probablement cette date, alors valait mieux espérer qu’Isolde ne s’attendait pas à connaître un avenir amoureux idéal, plein d’attentions romantiques, alors même qu’il tâtonnait si difficilement.

Le bouquet de fleurs avait l’air de lui avoir plu, au moins, mais le DeMaggio avait déjà cru comprendre que c’était une attention à avoir de manière sporadique, rien que pour ne pas lasser la jeune femme, ou mettre ses vases si difficiles à trouver, trop à contribution. Au-delà de ça, quelles autres choses, est-ce que les amoureux s’offraient ? Tout ce à quoi il pensait, pouvait irrémédiablement être transformé en une critique cachée, quand bien même il s’imaginait mal la Saddler être tatillonne à ce point, il préférait presque éviter tout potentiel débat. Heureusement pour lui, il avait encore du temps, et peut-être pourrait-il glaner quelques idées ce soir, ou récolter des indices pour les temps à venir : est-ce que ça voulait dire, que la cérémonie des échanges entre les couples, exigeait qu’il lui file un double de ses clés, lui aussi ? Après tout, la dernière fois que la transmutante avait été vers chez lui, elle avait été un peu obligée de forcer la porte pour pouvoir entrer. Mais au-delà de ça, il n’passait pas vraiment beaucoup de temps dans cet endroit, et peut-être même qu’il serait obligé de changer d’appartement assez régulièrement, afin qu’il ne soit jamais découvert. Alors quoi ? Quel était le bienfait à lui offrir une clé, d’un endroit où il était plutôt rarement, et qui n’avait pas grand-chose de réconfortant ou rassurant en soit ? Au cas où elle se ferait poignarder à nouveau ? Il n’avait pas vraiment envie d’envisager les choses comme ça. « J’me disais que si ça devait être une clé d’une pièce spéciale, ç’aurait un côté un peu… clinquant. » qu’il releva, faussement critique, alors même que ses lèvres continuaient de s’étirer dans un sourire moqueur ; il savait bien, heureusement, qu’Isolde n’allait pas le présenter à une pièce glauque bizarre en lui demandant de lui foutre des fessées juste pour le fun. Ils n’en étaient pas là, et juste après Clara, ç’aurait été bizarre. Il se pencha juste assez pour aller déposer ses clés sur la table du salon qui n’était pas bien loin, pour ensuite venir enlacer Isolde contre lui, ses bras s’enroulant autour d’elle. « J’vais venir au milieu de la nuit la prochaine fois, rien que pour tester les clés. » et alors qu’il déposait son menton sur son épaule, il vint y décrocher un bisou. « J’aime déjà mon premier cadeau. » admit-il au moins, d’une main commençant à caresser un des bras d’Isolde, tendrement, affectueusement, bercé par la simplicité du moment – il ne demandait rien d’autre que de tels instants, de toute manière.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life.   (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. - Page 3 Icon_minitimeSam 7 Mai 2016 - 0:37

Come lay your head upon my heart.
— cesare demaggio & isolde saddler —
My love I see in front of me, The hero and the falling man But he is the one I want. Oh, can we forget yesterday. He has passed out on the bed With tears in his eyes. He was lost but I have found. He's deeper than the ocean Higher than the rain Let me walk beside you now, oh I will never leave you in so much pain. A lover and a fighter He was the best I ever had He is the one I want. — the one i want.

Les cadeaux, c’était toujours un truc difficile à trouver. Isolde avait passé beaucoup de temps à y réfléchir à ce qu’elle pouvait offrir à Cesare pour son anniversaire. Au bout d’un moment, elle avait simplement fini par se demander qu’est-ce qu’il n’avait jamais eu dans sa vie, vu la vie qu’il avait eue, chercher des pistes de ce côté-là, elle avait pensé que ça lui donnerait une très longue liste de choses à lui offrir. Mais au final, même là, c’était compliqué, c’était toute sa vie qu’il fallait refaire. Dans le fond, elle ne savait même pas s’il avait déjà soufflé des bougies sur un gâteau d’anniversaire, est-ce qu’il avait seulement déjà eu un gâteau d’anniversaire ? Ça avait quelque chose de triste à chaque fois qu’elle y pensait et elle aurait voulu lui offrir le meilleur des anniversaires possibles si seulement elle avait su comment s’y prendre, rien que pour rattraper tous les anniversaires précédents qui avaient dus être bien plus tristes que les siens. Elle n’avait jamais non plus eu l’anniversaire de princesse complètement hallucinant, elle n’en avait jamais demandé autant et elle aurait été plus déçu d’un anniversaire de ce genre qu’un truc tout simple. Souvent, ce jour-là, ça avait juste été son père et Anthea, et ça suffisait. Quelques soirs plus tard, une bonne soirée un peu arrosée avec les potes, quand elle avait été au lycée ou à l’université, histoire de trouver une bonne excuse pour sortir les bouteilles. Mais, quand ça n’avait été qu’avec Anthea et son père, ça avait été parfait. Elle ne savait pas comment ce serait cette année. Ça avait été horrible l’année dernière, alors elle voulait juste que ça le soit moins cette année. Si elle pouvait le passer avec Cesare et Clara, elle ne demandait rien d’autre. Elle, elle en avait déjà eu plein des anniversaires plein de cadeaux divers et variés, ce n’était pas le cas de Cesare alors forcément, son anniversaire à lui, il était plus important que le sien à elle.

De toute façon, si on lui demandait ce qu’elle voulait comme cadeau à son anniversaire, elle n’aurait même pas de réponse à cette question, c’était presque aussi dur que de trouver un cadeau pour Cesare. Elle n’avait besoin de rien en particulier et si elle s’apercevait qu’il lui manquait quelque chose, elle n’allait pas aller le réclamer à quelqu’un, elle se débrouillerait toute seule. A la limite qu’on lui file juste un gâteau, ça lui irait très bien. De toute façon, ils n’en étaient pas là. Peut-être bien que pendant les mois à venir, si elle avait des idées, elle les glisserait de façon plus ou moins subtiles à Cesare, histoire de l’aider à moins galérer qu’elle. La clé de la maison, c’était un cadeau sans vraiment en être un, parce que même si ça n’avait pas été son anniversaire, elle la lui aurait confiée. « Des fois les choses les plus simples cachent les plus grands secrets. » Heureusement, cette clé elle ne cachait pas grand-chose, certainement pas une pièce bizarre. C’était juste la clé de la porte d’entrée, rien d’extraordinaire. Un sourire sur les lèvres, elle vint poser sa main sur l’une de celles de Cesare. « N’hésite pas à faire ça. Je suis certaine d’apprécier la surprise de te trouver avec moi en me réveillant. » Ce serait une surprise plutôt agréable c’était certain, se réveiller pour découvrir Cesare à ses côtés, ce serait forcément une bonne surprise. « Tu sais, y a quelque chose d’autre qui peut venir avec la clé … » Pas qu’il vienne s’installer avec elle, parce que c’était trop compliqué comme situation pour eux, avec son père, la mairie, tout ça, c’était clairement pas une décision à improviser comme ça, s’ils voulaient rester un minimum prudents. « En déménageant, j’ai fait pas mal de tri, et ça m’a fait gagner beaucoup de place dans mon armoire, si jamais ça t’intéresse. » Il pouvait bien laisser quelques fringues dans un coin de son armoire, après tout, ça n’engageait pas à grand-chose, juste à avoir des fringues propres sous la main. « Ça peut toujours dépanner, genre si à force de balancer nos fringues n’importe où, tu retrouves pas un truc … » Ils étaient doués pour se déshabiller n’importe où en balançant leurs vêtements sans y faire attention, alors c’était le genre de trucs qui pouvaient arriver et puis même sans ça, ça lui permettrait de partir de chez elle avec des fringues propres plutôt que celles de la veille et puis il pourrait même finir par les retrouver propres et rangées les fringues sales, alors c’était forcément une bonne affaire pour lui dans le fond.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life.   (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. - Page 3 Icon_minitimeSam 7 Mai 2016 - 17:35


AND I WANNA BE YOUR EVERYTHING AND MORE
the moment we can have
you catch me in your eyes
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Avec ses hauts, ses bas, ses complications, ses moments faciles, ses moments dangereux où il avait frôlé la mort, vu trop de sang et senti son odeur âpre s’incruster dans ses narines, Cesare avait bien souvent douté de c’qu’il connaîtrait, pour son vingt-septième anniversaire. Serait-il encore là pour le célébrer ? Il n’s’était certainement pas imaginé perdre sa sœur si tôt dans sa vie, comme ça, en de telles circonstances ; un an plus tôt, à quelques semaines près, il avait été en plein dans son délire, ses illusions de bonheur avec Isolde, l’insouciance durement acquise dans le dos de ses parents. Fallait croire que le cercle vicieux était condamné à se répéter, et le chasseur aurait presque pu s’en sentir coupable, au moment d’enlacer la Saddler contre lui. Quelques choses avaient changé, au moins ; Isolde n’était plus dans l’ignorance, maintenant, elle savait ce qu’il était, ce qu’il avait été, et ce qui composait la plupart de sa vie. Elle savait de quoi étaient capables ses parents, ou comment les choses pouvaient mal tourner, dès lors qu’ils baissaient un tant soit peu la garde. Elle avait ses pouvoirs, et elle était maire de Radcliff, une position somme toute compliquée, qui la plaçait à la fois en sécurité, et à la fois trop exposée à qui serait assez fou pour s’en prendre à elle. Et encore aujourd’hui, Cesare était bien incapable de pouvoir prédire les actions de son père vis-à-vis d’Isolde ; il n’pouvait pas dire quand Rafael frapperait, quand est-ce qu’il reviendrait à la charge pour s’en prendre de nouveau à elle. S’il le ferait, même, ou s’il allait suivre quelque désir formulé par quelqu’un d’autre, comme Lancaster. Les DeMaggio n’avaient pourtant, été à la botte du maire que de manière illusoire, usant des libertés qu’il leur octroyait sans pour autant dépendre de lui : y’avait fort à parier que si demain Rafael décidait de s’attaquer à Isolde, ce n’serait pas une quelconque loyauté à l’égard de l’ancien maire de Radcliff qui le retiendrait. Alors même maintenant, maintenant qu’Isolde avait pris une part de sa destinée en main, l’avenir semblait toujours aussi imprévisible et effrayant – Cesare n’pouvait s’empêcher d’être constamment sur le qui-vive, à prendre mille précautions, à analyser le moindre des faits et gestes de chaque personne qui l’entourait. Les siens à lui aussi, histoire de n’rien laisser paraître. C’était épuisant, et il n’y avait bien qu’avec Isolde, qu’entre eux deux, qu’il pouvait laisser le naturel revenir au galop, son esprit s’apaiser peu à peu, et la méfiance dans ses tripes s’envoler tranquillement.

Pourquoi vivaient-ils si effrayés de tout, au fond ? Isolde avait aujourd’hui le pouvoir politique en ville, elle était à la tête d’un groupe de mutants, et elle en était elle-même une. Cesare en était un également, en plus d’être le digne fils d’une vieille famille de hunters, surentrainé par son père depuis son plus jeune âge. Ils avaient tout pour ressembler à un alliage en acier impossible à briser, et pourtant, ils s’retrouvaient tous les deux à trop souvent craindre pour leurs vies ; ou celles des autres, justement. C’n’était pas pour rien, que les moments de tranquillité, juste entre eux deux, étaient si bons, si reposants et réconfortants ; Cesare aurait pu passer des heures et des heures comme ça, juste à serrer Isolde contre lui, caressant tendrement son bras alors que ses yeux sombres observaient la clé qu’elle lui avait offerte. L’objet n’payait pas de mine, et oui, sur le trousseau qu’il avait déjà, elle n’attirerait l’attention de personne – mais pour eux deux, ça pouvait vouloir dire tout un tas de choses. D’manière pragmatique, la Saddler devait déjà savoir qu’il n’s’en servirait pas des masses, tant ils se voyaient en pointillés, il n’serait probablement jamais assez fou pour venir au beau milieu de la nuit, entrer discrètement dans la maison juste pour aller se coucher juste à côté d’Isolde, à la recherche d’une quelconque affection. Y’avait fort à parier que s’il devait faire ça, il réveillerait la jeune femme et se prendrait un poing dans la tronche, rien que parce qu’elle aurait cru que c’était quelqu’un qui était entré pour s’en prendre à elle. Les précautions, elles ne les quittaient jamais, quand bien même ils se laissaient parfois bercer par le miel de moments doux. « Ça doit être bizarre quand même. Tu t’endors toute seule et hop tu te réveilles le lendemain avec un homme dans ton lit. » ne put-il s’empêcher de relever, dans un sourire amusé ; il savait très bien qu’il n’était pas ‘un homme’ bien évidemment, mais l’idée était là, pas très loin des délires de chambre coquine, hein. « J’suis sûr que t’as le sommeil léger en plus, alors ça te réveillerait, et ça créerait plein de complications. » déjà qu’elle ne dormait pas beaucoup en règle générale. C’n’était pas pour autant qu’il repoussait clairement l’idée ; elle était loin de lui déplaire à lui non plus, mais il craignait quand même trop que l’idée se transforme en un combat au beau milieu du salon dans le noir avant qu’elle ne réalise que c’était lui, et qu’il lui avait foutu une peur atroce rien qu’en utilisant cette fameuse clé. Le geste était ce qui importait – le geste et le reste, les paroles qui suivirent, captèrent son attention, et firent naître un sourire au coin de ses lèvres. « T’as fait du tri, toi ? » qu’il releva, moqueur, en souvenir du bordel qu’il avait vu si souvent dans son appartement, ou même du fait qu’y’avait encore une bonne partie de ses affaires encore dans des cartons. Et cette petite pique, au fond, elle n’était là que pour laisser le temps à son esprit de se calmer, d’ingérer les paroles qu’elle avait eues, et tout ce que ça pouvait entrainer – un minuscule pas en avant, aux yeux de beaucoup probablement ; quelque chose de relativement grand pour eux deux, malgré tout. Il en avait du tri à faire, lui aussi, dans les affaires qu’y’avait à son appartement, et qui, pour de trop nombreuses, appartenaient majoritairement à sa sœur. « Au pire, t’as pas besoin de faire un grand tri, j’parie que j’prends pas beaucoup de place dans le placard. » incontestablement, si déjà il n’avait pas beaucoup d’affaires en règle générale, si celles-ci devaient être réparties dans trois lieux différents, il n’resterait plus grand-chose. « Tu veux vraiment faire ça ? » et même s’il était question d’une infime présence dans un coin de placard, il n’avait pu s’empêcher de poser la question, d’une voix rattrapée par le sérieux, ils n’étaient pas vraiment des experts en décisions de couple, à vrai dire.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life.   (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. - Page 3 Icon_minitimeSam 7 Mai 2016 - 19:35

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Les choses avaient beaucoup changées en un an, pour Cesare comme pour elle. Sans doute qu’un an plus tôt, aucun d’eux ne se serait imaginé avec un bébé sur les bras, pourtant, ça avait dû être dans cette même période, qu’à un moment, ils avaient laissés l’imprudence prendre le dessus sur la raison pour que Clara soit neuf mois plus tard vouée à voir le jour. Elle ne pouvait pas dire quand est-ce que ça s’était passé, parce qu’heureusement sans doute, elle ne s’était jamais amusée à marquer d’une croix sur le calendrier toutes les fois où elle avait pu faire l’amour avec Cesare. Clara, elle en était quand même la preuve, de comment les choses pouvaient évoluer à une vitesse presque hallucinante sans même qu’on ne s’en rendre compte sur le coup. Elle n’avait jamais imaginé sa vie avec un bébé et pourtant, maintenant, elle ne pouvait plus l’imaginer sans Clara dedans. Un an, ça paraissait long dit comme ça et pourtant, c’était particulièrement court. En tout cas elle, elle n’avait pas vu le temps passer. Les neuf mois de sa grossesse, ils étaient passés plus vite qu’elle n’aurait pu l’imaginer. Tellement vite qu’avait pas été prête quand Clara était venue au monde. Il lui avait resté quelques trucs à faire, dont cette histoire de poussette qu’elle avait évoquée quand les contractions avaient commencées. Mais y avait pas que ça qu’il lui avait manqué, de façon générale, elle n’avait pas été prête moralement à assumer ce bébé et neuf mois, c’était bien trop court pour être prêt de toute façon. Un an, ce n’était pas beaucoup plus long. Ça faisait trois mois que Clara était là et elle ne les avait pas vus passés non plus ces trois moins. Peut-être bien qu’au final, même les semaines passées loin de Cesare, elles étaient passées bien vite, maintenant qu’elle y réfléchissait.

Ça ne voulait pas dire pour autant qu’elle était prête à en connaitre des nouvelles des semaines comme ça, bien au contraire. Elle ne voulait plus passer autant de temps loin de Cesare. Ils s’étaient mis d’accord là-dessus, à l’hôpital après les attentats de la mairie, ils ne voulaient plus passer trop de temps loin l’un de l’autre. Maintenant au moins, Cesare aurait l’occasion de venir la voir dès qu’il le voudrait, parce qu’elle n’était pas planquée dans le QG d’Insurgency, à l’abri des dangers qui pouvaient planer au-dessus de sa tête et parce qu’il avait la clé de sa maison. Puisqu’il n’avait jamais eu l’occasion de se servir de celle de son appartement, elle espérait au moins qu’il oserait se servir de celle-là. Ce serait ironique quand même qu’il soit déjà rentrée chez elle sans son accord sans avoir la clé et de ne jamais le faire alors qu’il l’avait. « Tant que c’est toi l’homme en question, ça devrait aller. » Si c’était un inconnu en revanche, là ce serait carrément bizarre, même effrayant, mais y avait aucune raison pour qu’un autre type que Cesare finisse par se glisser dans son lit au beau milieu de la nuit. Par contre, c’était pas impossible qu’elle se réveille et qu’elle panique en commençant à le frapper comme une cinglée, par manque d’habitude sans doute. Mais elle pouvait encore reconnaitre son odeur et sa voix, alors si elle devait se réveiller, il suffisait qu’il dise que c’était lui pour ne pas qu’elle panique. « Envoie un message avant pour me prévenir, ça évitera le drame. » Si elle savait qu’il devait venir, y avait aucune raison pour qu’elle pète un câble, au contraire. Cela dit, si elle avait qu’il venait, même tard dans la nuit, elle serait sans doute incapable de s’endormir avant qu’il n’arrive. Il avait plus de chance de se prendre de coups avec des réflexions sur son tri, de toute évidence, si bien que la main qu’elle avait laissée contre la sienne se releva pour venir taper légèrement contre son bras. « Ouais, moi, j’ai fait du tri. » Fallait bien, au moment de tout mettre dans les cartons, balancer des trucs à la poubelle et ça faisait du bien de se débarrasser de vieux trucs complètement inutiles. « Je t’offrirai de quoi remplir le placard alors la prochaine fois. » S’offrir des fringues, ça se faisait apparemment en couple, alors elle pouvait bien faire ça. Dans la liste des choses qu’il n’avait pas, y avait le costard dont ils avaient parlé l’autre fois après tout. A sa question, elle vint reposer sa main sur la sienne, croisant ses doigts avec les siens. « Non, j’te le propose, mais j’ai pas envie en fait. » Elle le taquinait, bien évidemment, parce que si elle l’avait proposé, c’était qu’elle le voulait et qu’elle y avait réfléchi. Maintenant, c’était à lui de voir, elle ne le forçait en rien. « Évidemment que je veux faire ça. Si tu veux pas, je t’en voudrais pas. Tu louperas juste l’occasion d’avoir une Isolde Saddler qui te lave tes fringues, te les plies et te les range et pour l’instant, y a bien que Clara pour se vanter de connaitre ça. » En même temps, sa fille elle ne pouvait clairement pas le faire toute seule. Enfin, cela dit, laver sa se résumait à balancer ça dans la machine sans faire attention à la couleur, à la matière ou à la température à laquelle fallait laver normalement et plier et ranger, c’était sans repassage avant, fallait pas non plus trop en demander. Y avait un risque dans le fond, à confier son linge à Isolde Saddler.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life.   (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. - Page 3 Icon_minitimeDim 8 Mai 2016 - 3:05


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Y’avait plein de petites choses de la vie quotidienne, des trucs insignifiants, des trucs que d’autres rangeraient dans les parties banales de leur journée et de leur vie, que Cesare n’découvrait que depuis qu’il était avec Isolde. Pourtant, malgré l’enfance pourrie qu’il avait connue, et la vie solitaire qu’il avait menée depuis aussi loin qu’il s’en souvenait, le DeMaggio avait vaqué dans le monde réel, il s’en était imprégné parfois, et avait fini par le dévisager comme cette chose constituée d’êtres trop lointains pour lui. Fêter son anniversaire, prendre son temps pour profiter du matin qui se levait peu à peu, grappiller des minutes et des heures à n’pas faire grand-chose, aimer, ça n’avait clairement pas été dans ses habitudes pendant tout un pan de sa vie. Il pouvait au moins prétendre avoir vécu nombreuses de ses journées à cent à l’heure, sans se laisser le moindre temps pour souffler, reprendre ses esprits, s’poser les doigts de pieds en éventail pour profiter du temps qui passait. Et lorsqu’ils avaient été en fuite, Aria et lui, chaque moment du genre avait été comme des chaines qui le retenaient dans une condition désastreuse, une situation sur laquelle il n’avait aucun contrôle, et qui pouvait déraper à tout moment. C’était probablement le propre de sa vie, et ça devait toujours être le cas, même si Isolde et lui s’enivraient toujours plus des moments d’insouciance ; ça pouvait toujours basculer à tout moment, toujours dans c’chaos qu’ils ne côtoyaient que trop souvent – il l’épuisait, ce chaos, et Cesare s’retrouvait à être comme le commun des mortels, à apprécier les trêves et les moments où il n’pensait qu’à lui. Combien de choses dans sa vie, avait-il sacrifiées au juste, pour vivre pour une cause plus grande ou pour protéger sa sœur ? Jamais, malgré ce qu’Aria avait prévu de faire dans les dernières heures de sa vie, le chasseur n’pourrait prétendre regretter d’avoir voué vingt années de son existence à sa cadette. Ç’avait été un choix qu’il avait fait, une responsabilité de laquelle il s’était lui-même incombé, le cœur léger dès qu’il voyait un sourire insouciant passer sur les lèvres de sa sœur. Insuffler le bonheur à Aria avait été quelque chose d’indispensable à sa vie ; mais aujourd’hui, avec du recul, alors qu’il s’était senti si vide, si inexistant dès lors qu’il l’avait perdue, il apprenait peu à peu à vivre pour lui. Ou pour c’qu’il voulait, des moments comme ça, avec la femme qu’il aimait, alors que leur fille dormait à l’étage du dessus ; clairement, il aurait pu s’imaginer comme ça, dans un futur beaucoup plus lointain qu’un an plus tard, lorsqu’ils avaient été ensemble, sans qu’y’ait le moindre nuage et la moindre vérité trop mordante pour mettre le bordel dans leur histoire. Et pourtant, une poignée de semaines plus tard, tout avait basculé dans le chaos ; Isolde avait perdu ses amis à cause de lui, et lui, il avait découvert que ses parents savaient pour sa mutation, que sa sœur était une mutante elle aussi, et que leurs propres géniteurs avaient utilisé la monstruosité d’Aria comme prétexte pour la torturer pendant des mois. Il avait découvert qu’il avait été si concentré sur sa propre petite personne, qu’il n’avait même pas été là pour voir que sa sœur donnait de moins en moins de nouvelles – il avait fini par se persuader qu’elle faisait juste la gueule. Il avait découvert qu’il avait été si lâche, qu’il avait mis la vie d’Isolde en danger, plutôt que de lui dire la vérité et en affronter les conséquences.

Il n’voulait clairement pas remonter en arrière, Cesare, revenir en ces temps chaotiques, ni en ces temps où Isolde avait tout ignoré de lui – lui mentir, avait été aussi pesant sur son échine et son cœur que lorsqu’elle lui avait lancé ces regards plein de hargne lorsqu’elle avait voulu le détester. Cesare avait simplement repoussé encore et encore l’immuable, en s’donnant de nouveaux prétextes à chaque occasion, s’répétant à l’infini que ça la protégeait, que de toute manière, il n’était plus un hunter à cause d’un gène défaillant et d’autres choses qui lui avaient torturé l’esprit. Aujourd’hui, bien des choses avaient changé, alors qu’il n’s’imaginait plus lui mentir, à Isolde. Il n’pouvait plus le faire, quand bien même ça signifiait livrer parfois des doutes trop douloureux selon les moments ; Cesare n’était pas un expert pour compartimenter les choses – parfois, ça lui demandait déjà trop d’efforts, que de lâcher ses songes d’Isolde pour se concentrer sur ce qu’il se passait sous son nez, quand il était avec son père, sur une chasse, ou dans une situation compliquée. Lui qui avait toujours eu l’habitude d’être si rigoureux dans sa façon d’penser, la transmutante avait perturbé bien des choses dans sa vie, de toute manière. « Peut-être que le message, c’est une bonne solution de sécurité. » admit-il, dans un sourire ; ça aussi, c’était un grand changement dans sa vie, en plus des clés d’une maison désormais accrochées à son trousseau – Cesare n’avait jamais été un grand amoureux des nouvelles technologies, des gadgets comme les smartphone et toutes les applications qu’on pouvait trouver dessus ; mais depuis qu’il était avec Isolde, surtout aujourd’hui d’ailleurs, il s’était pris à apprécier c’que faisaient tous les couples des temps modernes. S’envoyer des messages, encore et encore, pendant toute la journée, guettant la sonnerie du téléphone comme si c’était la chose la plus importante qui soit. Il n’était pas spécialement porté sur les sms, les seuls exemples qu’il avait, étaient surtout ceux de sa sœur, perdus depuis longtemps, puisque depuis l’incident avec Moren, il avait dû changer de téléphone. La pique d’Isolde au sujet du tri le fit ricaner, d’ailleurs – il était plutôt ordonné, quand il n’subissait pas un deuil qui lui retournait le cerveau ; Cesare savait bien où se trouvait chaque chose dont il avait besoin, et la chasse le forçait toujours à bien garder un minimum de ses pensées et de sa contenance intactes- mais pour le reste, fallait croire qu’y’avait un souk insidieux, humain, et chaleureux, qui commençait à prendre le pas sur sa vie si froide autrefois. « Tu peux toujours m’offrir des trucs que j’mettrai jamais, genre des tee-shirt bizarres, ils resteront dans le placard, comme ça, ça fera comme si j’étais tout le temps là. » il haussa les épaules ; ça lui éviterait aussi de faire une lessive à chaque fois qu’il viendrait ou quoi, ça faisait bien des années déjà que Cesare était indépendant, et s’occupait de ses propres affaires lui-même. Y’avait un côté bizarre, à l’idée de laisser Isolde laver les fringues qu’il laisserait derrière lui. Et pourtant. « Non-, non c’est… c’est pas que j’veux pas. » au contraire, même si ça semblait ressembler à un ajout de bordel sur les bras d’Isolde, c’était pour eux deux, un pas décisif dans leur histoire – quelque chose de concret, au milieu de rencards à la volée, ici ou là, dans le dos du reste du monde. C’était… réel, et il en serra les mâchoires, un réconfort chaleureux venant lui enserrer la gorge. « Le seul truc qui m’dérangerait, c’est d’te laisser des fringues à laver parce que j’les laisse derrière. » oui, il avait été de ces adolescents dont la mère avait arrêté de laver les fringues quand il avait été plutôt jeune – ses parents n’l’avaient jamais couvé, évidemment. « Mais- la prochaine fois… j’viendrai avec deux tee-shirt, et j’en laisserai un derrière. Et puis la fois d’après, avec deux autres trucs, et j’en laisserai un autre derrière… et ainsi de suite, jusqu’à remplir le placard. » ou sa partie, s’entend, parce que même avec toutes ses affaires, il n’pourrait certainement pas prendre autant de place qu’Isolde ; ça, c’était une loi universelle, les femmes prenaient plus de place dans les armoires que les hommes. Surtout lui, qui se contentait de fringues qui n’payaient pas de mine : il n’avait pas mille cravates, mille chemises - il n'avait même pas de ça, mille pantalons extravagants. Sa garde-robe était plutôt limitée, c’était toujours utile pour les machines, probablement. « J’avais jamais perdu de fringues chez toi, avant, quand on se déshabillait n’importe où. » qu’il releva, haussant les sourcils ; « mais ici c’est plus grand, alors on sait jamais. » il eut un nouveau ricanement, au moment de déposer quelques baisers tendres contre l’épaule d’Isolde, et au creux de son cou, doucement enjôleur.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life.   (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. - Page 3 Icon_minitimeDim 8 Mai 2016 - 17:25

Come lay your head upon my heart.
— cesare demaggio & isolde saddler —
My love I see in front of me, The hero and the falling man But he is the one I want. Oh, can we forget yesterday. He has passed out on the bed With tears in his eyes. He was lost but I have found. He's deeper than the ocean Higher than the rain Let me walk beside you now, oh I will never leave you in so much pain. A lover and a fighter He was the best I ever had He is the one I want. — the one i want.

Y avait plein de trucs pour rendre leur histoire d’amour compliquée. Isolde et Cesare, ils étaient encore loin des couples normaux, ceux qu’on croisait à tous les coins de rues et qui pouvaient tout partager sans jamais rien craindre. Cesare et elle, ils ne pouvaient même pas aller dans la rue ensemble. Ils étaient très loin des autres couples qui pouvaient vivre comme ils le voulaient sans se soucier des conséquences. Mais ça ne voulait pas dire pour autant qu’ils ne pouvaient pas avancer eux aussi. Y avait encore plein de trucs qu’ils pouvaient faire ensemble, plein de choses à découvrir ensemble, comme un couple. Fêter l’anniversaire de Cesare comme ça, c’était une grande première de toute évidence, pour lui comme pour elle. Il y avait encore plein de choses qu’elle avait envie de lui faire découvrir, des choses complètement banales qu’il n’avait probablement jamais pris le temps de faire, toujours porté par une vie dans laquelle les choses les plus simples étaient laissées de côté au profit d’une soit disant cause à défendre. Elle pouvait bien se consacrer à la sienne de cause, ça ne changerait rien au fait qu’au final, elle avait connu beaucoup plus de choses simples en banales dans sa vie que lui. Elle en avait fêté pas loin de vingt-cinq elle des anniversaires. Elle avait déjà bien profité de la vie d’une façon que lui, il ne l’avait probablement jamais fait. Mais c’était fini à présent. Maintenant qu’il était avec elle, elle avait l’intention de lui montrer ce que c’était la vie telle qu’elle, elle la connaissait et ça ne se résumait sans doute pas en tout un tas de choses parfaitement romantiques, parce que pour ça elle n’était pas très douées. Mais y avait quand même plein de choses qu’elle avait l’intention de lui faire découvrir, un jour ou l’autre.

Certains engagements, ils pouvaient commencer à les faire ensemble aussi, malgré toutes les difficultés qu’ils pouvaient rencontrées dans leurs vies. Malgré le fait que leur couple n’ait rien en commun avec les autres couples. Lui offrir la clé de sa maison, c’était comme franchir une étape de plus. Lui offrir la possibilité d’être là quand il le voulait, l’opportunité de considérer cette maison comme étant un peu la sienne aussi. Qu’il vienne ici quand il le voulait et même quand elle n’était pas là, il pourrait bien rester à l’attendre s’il en avait envie, parce que s’il venait ici pour la voir, au beau milieu de la journée ou en pleine nuit, il finirait bien par la voir. « Oui et puis un jour, je serai assez habituée pour que ce ne soit plus nécessaire. » Devait bien y en avoir des couples comme ça, qui à cause de leurs horaires de travail par exemple, ne rentrait pas toujours à la même heure, des couples dans lesquels l’un des conjoints se glissait dans le lit en pleine nuit sans se faire taper par l’autre, pris de peur en sentant quelqu’un à ses côtés. S’il décidait de venir se glisser à ses côtés assez souvent, alors elle finirait bien par s’y habituer et à ne pas paniquer, quand bien même elle n’aurait pas reçu de message pour la prévenir de son arrivée. Qu’il laisse quelques fringues chez elle aussi, c’était une forme d’engagement, de celles qu’ils pouvaient se permettre, alors ce serait dommage de s’en priver. « Ouais enfin, je préfère t’offrir des trucs que tu mettras quand même, ce sera plus utile. » Et puis si elle devait vraiment se mettre à lui acheter des fringues, elle n’avait pas non plus l’intention de lui changer son style vestimentaire, il était très bien comme il était. Sinon ça voulait dire que lui aussi il pourrait se mettre à lui acheter des fringues qu’elle n’avait pas nécessairement dans son armoire pour essayer de la changer et elle n’avait pas plus envie de changer de style vestimentaire que de le voir changer lui. « C’est pas comme si tu allais me ramener ton linge sale toutes les semaines pour que je le lave. » Parce que là, il pouvait bien aller se faire voir, elle n’était pas sa mère non plus. « Mais si y a deux trois trucs en plus dans le panier à linge sale, je devrais pouvoir gérer. » Après tout, vu comment elle foutait le tout dans la machine sans faire attention, c’était à peine si elle s’en rendrait compte. « Okay, j’essaierai de pas trop de les piquer. » Enfiler un de ses t-shirt pour sentir son odeur sur elle, ça ne semblait pas être une mauvaise chose, pour combler les moments où il lui manquerait trop, même si ses t-shirts, ils étaient forcément trop grand pour elle, mais ce n’était qu’un détail ça. Sa réplique étira d’avantage le sourire qu’elle avait déjà sur ses lèvres, lui arrachant un léger rire. « On est jamais trop prudent. Je me sentirai mal de te laisser repartir genre avec une chaussette en moins. » Les chaussettes c’était le truc qui se perdait facilement, à croire même que ça disparaissait par magie ça. « Ou sans caleçon, c’est le genre de truc qui vole plutôt bien ça. » Et qui pouvait atterrir loin sans qu’ils n’y fassent attention, trop concentrés sur autre chose pour s’en soucier.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life.   (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. - Page 3 Icon_minitimeLun 9 Mai 2016 - 0:00


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Isolde pouvait au moins se targuer de ne pas être tombée sur le mec le plus difficile à vivre. Et l’inverse était vrai également ; alors même qu’il aurait pu tomber sur de nombreuses jeunes femmes qui n’auraient jamais adhéré à ses choix, sa façon d’être, son attitude, ou même son manque de romantisme, il avait réussi à trouver une des rares qui n’semblait pas s’encombrer de tout ça. C’n’était pas pour autant qu’il ne faisait pas d’efforts, mais il fallait avouer que leur situation de couple était bien plus facile, quand elle ne le harcelait pas par sms parce qu’il ne répondait pas à son message, ou quand elle ne lui faisait pas de crise de jalousie s’il ne lui rendait pas de compte sur ce qu’il faisait. Ils étaient plutôt indépendants – totalement, même – malgré les moments qu’ils aimaient passer ensemble ; Cesare savait bien que la Saddler n’avait pas envie d’entendre des rapports détaillés de tout ce qu’il se retrouvait à faire, parfois, pour collaborer avec son père et gagner peu à peu une place qui lui permettrait d’obtenir les informations dont ils avaient besoin. Au fond, cette histoire avec Callahan, le cabinet d’avocats, les envies de la jeune femme de faire tomber les grosses têtes si facilement atteignables d’où il était, lui permettait aussi de gagner du temps. Grappiller quelques semaines ou quelques mois, le temps de faire le tri dans sa tête pour savoir quoi faire avec sa propre famille : il n’pouvait clairement pas se déclarer du jour au lendemain, toujours amoureux d’Isolde, et ayant utilisé les ressources de son père pour atteindre son but – se débarrasser de Kingsley Moren. S’il avait la folie de faire ça, ils se retrouveraient tous les deux avec un Rafael plus enragé que jamais sur le dos, et ils mettraient directement la vie de Clara en danger. Pour autant, l’option de tuer son père, quand bien même il avait déjà bien du sang sur les mains, n’était pas celle qui lui plaisait le plus : l’idéal, probablement, serait d’trouver un moyen de livrer les DeMaggio à la justice – pourtant, ça semblait presque hypocrite de la part de Cesare d’avoir de telles intentions, sans se livrer lui-même au jugement qu’on assènerait sur le reste des siens. Sa famille, elle avait toujours vécu en dehors des lois étatiques du pays, et encore aujourd’hui, le chasseur savait bien qu’ils étaient encore très loin d’avoir assez d’éléments, assez de preuves, assez de marge de manœuvre pour pousser quelqu’un comme Rafael et son empire droit en prison. Qu’est-c’qu’il se passerait, si lui aussi, il devait finir en prison ? Il savait bien que c’n’était pas l’intention d’Isolde, mais peut-être bien qu’un jour, ce serait plus compliqué que facile, de lui éviter une telle destinée. A vingt-sept ans, fallait avouer, il avait probablement un palmarès de morts plus impressionnant que la plupart des tueurs en série de ce pays – ça en disait long, sur les désastres que pouvait provoquer la chasse. Pour l’heure, ils se contentaient majoritairement de faire leur travail, tous les deux, elle à la mairie, et lui, pour lui offrir le plus d’aide possible, sans pour autant trop risquer de se faire démasquer. C’était une opération de patience, dans laquelle il excellait probablement plus que la Saddler ne le ferait jamais ; c’était mieux comme ça, probablement, d’faire les choses dans les règles de l’art, pour une fois. Et advienne que pourra, n’est-ce pas ?

Ce soir, il n’avait certainement pas envie de parler de tout ça, de s’mettre à définir avec Isolde, l’idée de justice ; où celle-ci commencerait et où celle-ci devait s’arrêter. Ils auraient bien assez de temps, bien assez de situations houleuses et de choix difficiles pour appréhender tout ça, dans un avenir plus ou moins proche. Pour l’heure, y paraissait qu’il avait droit de vouloir et de demander tout ce qui pouvait lui traverser l’esprit : alors la première chose qu’il avait voulue, bien évidemment, ç’avait été de laisser le reste du monde et les responsabilités qui venaient avec, à plusieurs kilomètres de là, en plein cœur de Radcliff. Elle avait eu raison, somme toute, Isolde, de s’installer dans un coin un peu à l’extérieur, plus tranquille, plus paisible – il en oublierait presque qu’ils étaient toujours dans ce coin de Kentucky maudit et déprimant dans lequel il avait grandi. Et peut-être que même pour le silence des lieux, rien d’autre que l’illusion de laisser ce bled pourri derrière lui, Cesare viendrait ici, se lover dans les bras d’Isolde, pour profiter de ces matinées délicieuses dont ils avaient le secret, depuis peu. Il était loin, maintenant, heureusement, le temps où les matinées étaient difficiles, tordaient les entrailles de culpabilité et de tristesse ; ils se savaient, enfin, plus près l’un de l’autre qu’ils ne l’auraient cru. « Et puis, j’espère qu’y’aura des fois où j’pourrai venir avant que tu n’dormes. » releva-t-il aussi, comme si c’était quelque chose à quoi il venait tout juste de penser, haussant les sourcils ; il ne pensait pas uniquement juste pour qu’ils profitent du lit ensemble, mais aussi pour un repas, une soirée tranquille – bref, un moyen de repartir vers la routine en direction de laquelle ils tâtonnaient peu à peu à mesure que les jours avançaient. Si elle lui avait donné des clés, si elle lui proposait de laisser quelques fringues derrière, c’était peut-être aussi pour ça ; pour qu’il puisse venir, comme ça, comme s’il rentrait chez lui, comme s’ils partageaient, en pointillés, cette maison en plus que leur histoire. Pourtant, dans les cartons partout autour, il n’y avait aucune de ses affaires – mais appartenir, avec Isolde, avec Clara, c’était tout ce qui importait. « Bah, j’sais pas, imagine j’viens plusieurs fois dans une semaine, ça fait tout un paquet de linge à laver dans une semaine. » il plaisantait évidemment, mais c’était aussi un moyen de pourquoi pas, amener l’idée qu’ils ne seraient vraiment plus séparés pendant des lustres désormais. Ils finiraient bien par l’avoir, leur routine, même si pour cela il devait parfois récupérer des tee-shirts avec l’odeur d’Isolde. « Si tu laves mes tee-shirt, ils auront pas plus ton odeur que la mienne, remarque ? » qu’il ne put s’empêcher d’interroger, moqueur, se mordillant la lèvre ; fallait avouer que pour l’avoir déjà vue dans ses tee-shirts, il trouvait Isolde particulièrement attirante dans cette situation-là. Il en sèmerait peut-être bien, plus que nécessaire. Plus que des chaussettes en tout cas, ou des sous-vêtements, une perspective qui le fit grimacer, malgré le ricanement qu’il eut. « Pour être honnête- j’ai rarement regardé la télé, hein, mais de c’que j’en ai vu, j’ai jamais compris les mecs qui quittent leur amante, et se rhabillent sans mettre leur sous-vêtement. » au moins pouvait-elle, elle, se targuer d’avoir un petit-ami à peu près hygiénique. Ou sensible. Ou bien loti de ce côté-là. Y’avait bien que ces trois possibilités, qui rendaient les sous-vêtements si indispensables. « Désolé, à moins que j’en amène deux- y’a peu de chance que j’reparte sans ça. » même s’il devait faire le tour de toute la maison, dix fois et plus encore ; il espérait quand même que ça n’donnerait pas des idées tortionnaires à la mutante.
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life.   (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. - Page 3 Icon_minitimeLun 9 Mai 2016 - 14:33

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Y avait cette coutume aux anniversaires, qui faisait qu’au moment de souffler ses bougies il fallait faire un vœu et puisqu’Isolde avait bien l’intention de mettre des bougies sur le gâteau qu’elle lui avait acheté, elle avait bien l’intention de lui dire aussi de faire un vœu. Elle ne savait pas ce qu’il allait souhaiter, puisque le but de ce genre de vœu, c’était de ne pas les dire à haute voix, elle se souvenait bien de son père qui lui avait toujours dit que si elle le répétait, ça ne se réaliserait jamais ; et c’était complètement idiot si elle y réfléchissait aujourd’hui, mais y avait des trucs comme ça qui étaient trop ancré en elle pour qu’elle puisse s’en défaire. Ses vœux, elle les avait toujours gardé pour elle et elle ne savait pas franchement si ça l’avait aidée à les voir se réaliser, mais elle savait déjà que le jour de son anniversaire à elle, elle souhaiterait pouvoir avoir sa vie de rêve aux côtés de Cesare. Parce que c’était tout ce dont elle avait vraiment envie. Y aurait aucun cadeau qu’on pourrait lui faire qui pourrait valoir mieux que ça, une vie aux côtés de l’homme qu’elle aimait, avec leur fille avec eux. Vu comme ça, ça ne semblait pas extraordinaire comme vœu et pourtant, ça lui donnait l’impression de demander la lune. Ça avait quelque chose de frustrant de se dire qu’y avait plein de gens, même ici à Radcliff, dans cette ville qui semblait complètement maudite, qu’y avait plein de gens qui avaient le droit à tout ça, mais pas eux. Pas tant qu’ils seraient ici sans doute. Elle y avait trop réfléchi sans doute, depuis qu’ils en avaient parlé rapidement l’autre fois au QG. Elle était coincée entre deux volontés qui n’étaient pas compatible ensemble. Celle qui ferait d’elle une égoïste laissant tomber ceux croyant elle, pour se barrer avec Cesare et avoir la vie heureuse dont elle rêvait et l’autre, beaucoup plus altruiste, qui la poussait à vivre en pointillés avec Cesare pour aider les autres.

Ce n’était pas ce soir qu’elle ferait un choix entre les deux. Peut-être bien qu’elle attendait qu’on le fasse à sa place le choix, ou qu’il était déjà fait d’une façon ou d’une autre. Qu’on lui fasse comprendre que ce qu’elle faisait  était inutile et elle abandonnerait pour partir avec Cesare. Qu’il le lui demande lui, de s’en aller avec lui et elle le ferait. Y avait pas d’options dans laquelle elle laissait tomber Cesare pour ne se vouer qu’à Radcliff. Elle ne pouvait pas s’y résoudre. Lui offrir la clé de sa maison, c’était pour qu’il puisse venir ici quand il le voulait, aussi souvent qu’il le voulait, tous les jours si seulement c’était possible. Qu’il vienne ici comme si c’était chez lui, parce qu’elle voulait que ce soit chez lui, autant que chez elle. Elle voulait avoir, au moins l’impression qu’elle pouvait avoir et sa vie avec Cesare et la possibilité de sortir un peu Radcliff de la merde dans laquelle elle était. Alors qu’il vienne, en pleine journée, en début de soirée, au beau milieu de la nuit ou le matin, ça n’avait pas d’importance. Qu’il vienne, ici, sans se soucier de l’heure, comme si c’était chez lui, c’était tout ce qu’elle voulait. « Tu peux venir quand tu veux. De toute façon, si tu m’envoie un message pour me dire que tu arriveras au beau milieu de la nuit, j’arriverai pas à dormir. » Même épuisée, elle trouverait mille et une façon de résister au sommeil, juste pour être encore éveillée quand il arriverait et pouvoir lui sauter dans les bras et si pour ça il fallait qu’elle avale une dizaine de cafés, qu’elle prenne des vitamines et plusieurs douches froides, elle le ferait. Au pire, son linge à laver, elle pouvait se le garder pour ces moments-là, pour s’occuper le temps qu’il arrive, peut-être que ça l’empêcherait de culpabiliser à l’idée de lui rajouter quelques trucs dans da machine à laver. « Au pire, si jamais t’es là et qu’y a une machine à étendre, j’te laisserais t’en occuper, comme ça on se reparti le boulot. » Et ça pouvait vraiment donner l’impression qu’ils étaient un couple vivant ensemble ça, se répartir le boulot, y compris les tâches ménagères. « Peut-être bien ouais. » Elle grimaça, d’un air déçu avant de hausser les épaules. « Va falloir que tu viennes assez souvent pour laisser ton odeur sur mes draps du coup. » Et les nuits toutes seules n’en seraient que plus faciles si elle pouvait au moins s’endormir avec son odeur dans les narines et certes, les draps ça se lavait aussi régulièrement, alors qu’il vienne pour imprimer son odeur contre les draps fraichement lavés. Sa réplique sur la télé et les sous-vêtements lui arracha un léger rire. « Ouais, je comprends pas non plus. Je m’imagine pas non plus remettre mes vêtements sans rien en dessous. » Ce n’était pas franchement le top niveau hygiène, et même ça devait être gênant, sans doute encore plus pour un mec. En tout cas elle, c’était pas non plus demain la veille qu’elle oublierait sa culotte quelque part ; chez Cesare, s’ils devaient se voir là-bas, parce que c’était bien le seul lieu où elle l’enlèverait. Son soutien-gorge non plus d’ailleurs, si elle pouvait se balader sans quand elle était chez elle, dès qu’elle sortait elle préférait quand même en avoir un. « Tu peux quand même en emmener deux. C’est bien d’en changer quand même. » Cette discussion partait un peu loin quand même, mais il pouvait vraiment en emmener plusieurs, ça aussi elle pourrait les laver et qu’il ne s’inquiète pas, elle ne s’amuserait pas à les lui cacher pour qu’il reparte sans.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life.   (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. - Page 3 Icon_minitimeLun 9 Mai 2016 - 21:34


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S’ils devaient être francs tous les deux, ils pourraient reconnaître que la plupart du temps, ils n’savaient pas ce qu’ils faisaient. Cesare n’pouvait pas dire, près de quatre-vingt-dix pour cent du temps, s’il était dans une situation confortable, relativement sauve, ou totalement précaire. S’il avait une simili-confiance de la part des siens, ou s’ils étaient prêts à se retourner contre lui dès qu’il baisserait sa garde ; au moins, il pouvait toujours prétendre être assez entrainé, assez sur le qui-vive pour pouvoir sauver sa peau si de tels extrêmes devaient se présenter devant lui. Le DeMaggio restait un chasseur d’entrainement, et un transmutant qui avait lentement mais sûrement, pendant six ans, appris à faire avec sa mutation, et à la maîtriser d’une façon ou d’une autre. Il n’en connaissait pas encore les limites, toutes les failles, et il n’pouvait pas jurer que son père ne le vaccinerait jamais, en dernier recours, ni même que sa cousine aussi folle que jalouse ne serait pas un jour submergée par l’envie de lui planter une aiguille dans la jugulaire – mais il survivait, et pour l’heure, les jours s’allongeaient, sans que les menaces ne sortent des ombres et des sous-entendus électrifiant l’air. Dans cette situation-là, à vivre comme ça, Cesare était probablement, alors, la dernière personne à pouvoir exiger quoique ce soit d’Isolde ; la dernière personne à pouvoir lui demander de faire passer une quelconque prudence avant n’importe lequel de ses choix. Et pourtant, s’ils devaient faire un deal, s’accorder tous les deux pour prendre quelques pas de recul vis-à-vis de toute cette situation, le chasseur le ferait sans l’ombre d’une hésitation. Il avait besoin qu’elle soit en sécurité, et au-delà d’eux deux, Clara avait besoin, qu’au moins un de ses deux parents, survive à tout ce qui se passait à Radcliff. Leur vie idéale, ils en rêvaient, certes, mais probablement qu’y’avait pas que le destin qui se liguait contre celle-ci, alors même qu’ils n’avaient d’cesse de la repousser, d’la rabattre dans un recoin de leur tête, dès lors qu’elle pouvait devenir un tant soit peu accessible. Comme quand il avait tué Kingsley Moren, et qu’Isolde avait acquis les pouvoirs de maire lui assurant un minimum de sécurité, et assez de marge de manœuvre pour qu’ils puissent choisir leur destin. Mais y’avait Lancaster, y’avait Callahan, y’avait tous les grands noms de hunters qui pouvaient venir à la tête de n’importe qui – et évidemment que Cesare, stratégiquement parlant, s’retrouvait dans la situation idéale pour s’occuper des choses. Et est-c’qu’y’aurait un jour, où y’aurait plus de nom à ajouter à la liste, plus de famille de chasseur à pourchasser, à combattre, plus d’individu potentiellement dangereux pour les grands desseins qu’ils se désignaient trop souvent ? Clairement, rien que pour ça, rien qu’à cause de leur sens du sacrifice, leur stupidité sempiternelle, il était bien difficile de prévoir où ils seraient l’année prochaine. Ou même dans une poignée de semaines à peine.

Et c’était peut-être bien comme ça que Cesare avait toujours vécu – et Isolde aussi, depuis un moment dans sa vie ; la force de l’habitude, elle faisait qu’ils trouvaient ça presque normal, et s’fustigeaient silencieusement, coupables de ressentir des envies qui liaient leurs destinées à une autre vie. Qu’y aurait-il de coupable, à vivre comme tous les autres ? Ils s’détesteraient probablement plus que le reste du monde ne pourrait le faire, et c’était bien ça le problème. La dernière fois que le DeMaggio avait glané quelques mois de bonheur et d’insouciance, ses parents s’étaient retournés contre lui, attaquant impunément sa sœur – maintenant, il pouvait bien aisément dire qu’il n’lui restait plus grand-chose ni plus personne sur quoi ou qui il pouvait vouloir veiller, hormis Isolde et Clara. Et ça, ça devait bien pouvoir aider, à grappiller quelques moments heureux qu’il méritait bien. Mais s’il devait gratter la surface, il n’aurait rien contre le fait, non plus, d’pouvoir tout abandonner pour être là tous les soirs, avec Isolde, à n’pas penser à la chasse, à Callahan, à Lancaster, à son père ou à qui que ce soit, trop hostile à sa simple existence. Fallait se contenter de c'qu'on pouvait avoir, probablement, une leçon qu'il avait douloureusement apprise dans sa jeunesse. « Hmmm, arrête, y’a un côté sadique en moi qui aime trop l’idée de te priver de sommeil jusqu’à c’que j’arrive. » et le sourire sur ses lèvres n’indiquait même pas qu’il mentait, ou plaisantait ; au contraire, y’avait un côté encore meilleur dans le fait de venir rejoindre Isolde dans le lit pour la retrouver réveillée – il n’pouvait clairement pas prétendre penser autrement. Et pourtant, avec cette discussion, il n’savait pas vraiment dans quoi ils se lançaient Isolde et lui – s’il devait écouter une part pessimiste de lui, il préférerait balayer tous ces délires de sa tête, persuadé qu’ils ne seraient que des mots lâchés comme ça, pour rire et alléger l’humeur, quand bien même peu de choses concrètes n’suivraient. Ils se l’étaient dit, pourtant, qu’ils ne voulaient plus passer des moments loin l’un de l’autre, et Isolde lui avait donné une clé – mais de là à avoir une logique de vie qui s’approchait de plus en plus de celle d’un bon petit couple, y’avait tout un fossé entre la théorie et la pratique qu’ils n’avaient jamais passé. Sans compter que l’un comme l’autre, ils n’avaient jamais vécu en couple, auparavant. « On fera ça » qu’il ricana, à l’idée d’étendre le linge s’il devait venir chez elle, comme ça. « Remarque, j’suis sûr que ça m’fera une pause plutôt pas mal dans le reste. » les occupations ménagères que tout le monde avait, au moins, ça n’faisait pas irrémédiablement de lui un chasseur, ou un transmutant, ou quelqu’un qui pensait trop souvent à des objectifs plus grands que sa vie tranquille. Parce que peu importait le nombre de fois qu’il viendrait ensuite, il devrait toujours repartir au bout d’un moment ; jusque-là, il avait toujours été particulièrement précautionneux pour n’rien laisser trainer, au cas où quelqu’un viendrait, quelqu’un pourrait voir quelque chose, et ainsi de suite. « Si j’dois laisser mon odeur sur tes draps, ça veut dire qu’il faudra que j’y passe beaucoup de temps. » et au moins là-dessus, ils se connaissaient assez, même au-delà de leur logique de couple, pour savoir qu’ils en étaient capables – Isolde, s’était probablement découvert une nouvelle passion pour glaner du temps dans le lit, le matin. Et il avait déjà dû la laisser souvent, son odeur, contre ses draps. Plus que ses fringues, ça c’était sûr. Il en grogna légèrement, frustré à la réponse d’Isolde, incapable de ne pas venir glisser une main sur sa cuisse, la pinçant légèrement alors qu’il blottissait son visage contre son épaule, au creux de son cou. « Ca veut dire que tu m’accueilleras jamais sans rien en-dessous de tes robes sexy ? » à vrai dire, c’n’était pas plus mal, parce qu’il aimait particulièrement déshabiller Isolde, comme elle, elle avait dit aimer ça quelques poignées de minutes plus tôt – m’enfin, c’était son anniversaire, il pouvait toujours rêver.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life.   (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. - Page 3 Icon_minitimeMar 10 Mai 2016 - 0:19

Come lay your head upon my heart.
— cesare demaggio & isolde saddler —
My love I see in front of me, The hero and the falling man But he is the one I want. Oh, can we forget yesterday. He has passed out on the bed With tears in his eyes. He was lost but I have found. He's deeper than the ocean Higher than the rain Let me walk beside you now, oh I will never leave you in so much pain. A lover and a fighter He was the best I ever had He is the one I want. — the one i want.

La vie de couple c’était pas un truc qu’Isolde maitrisait particulièrement. Elle n’avait pas l’habitude d’avoir quelqu’un d’autre à ses côtés, quelqu’un d’autre avec qui partager sa vie et elle l’avait déjà prouvé, ce n’était pas son fort d’aller se tourner vers quelqu’un pour partager ses idées avec lui. Elle était du genre à foncer dans le tas sa réfléchir et ça avait bien failli lui couter son histoire avec Cesare. Maintenant, elle en parlait un peu plus de ses plans et si Cesare n’était peut-être pas la meilleure personne à qui aller confier ses stratégies politiques, des fois juste les raconter à quelqu’un à voix haute, ça pouvait avoir du bon. Des fois elle avait juste besoin d’en parler et elle le faisait avec la première personne qu’elle avait sous la main et en qui elle avait confiance et malheureusement pour Cesare, il faisait partie de ces personnes-là. Enfin, au moins, ça montrait qu’elle avait retenu la leçon et qu’elle communiquait mieux qu’avant. Si dans ce qu’elle pouvait raconter y avait un truc qui lui semblait complètement fou au moins, il pourrait la reprendre. Est-ce qu’ils faisaient ça les autres couples ? Parler de ce qu’ils faisaient quand ils n’étaient pas en couple, quand ils bossaient ? Surement. Mais c’était plus compliqué entre eux sans doute, parce qu’autant c’était à peine si elle se rendait compte quand elle se mettait à parler de ses affaires et elle ne le faisait que quand elle avait besoin de réfléchir à voix haute, pas question de raconter toute la routine emmerdante de la paperasse administrative ; elle n’avait pas du tout envie d’entendre parler de ce que lui il faisait avec son père. La vie de couple, peut-être bien que ça voulait dire s’écouter l’un l’autre aussi et qu’elle devrait faire l’effort de lui demander s’il avait envie ou besoin d’en parler mais c’était compliqué.

S’ils devaient de plus en plus ressembler à un couple, elle préférait que ce soit parce qu’il avait la clé de cette maison et qu’il pouvait l’utiliser n’importe quand, comme ça lui faisait plaisir, parce que tout ce qui concernait la chasse, c’était trop pour elle, alors moins elle en savait mieux elle se portait. De toute façon, elle n’avait pas besoin de l’entendre dire quoi que ce soit de vive voix pour savoir ce que ça signifiait la chasse. Elle été une transmutante, elle avait déjà été prise en chasse après tout. De toute façon, dans la liste des choses dont elle aimait le moins parler, le père de Cesare était très bien placé, parce qu’elle n’avait rien pour le faire chuter ce con, et qu’elle avait envie de lui faire payer la mort de son père et celle d’Anthea, alors juste histoire de ne pas réveiller sa colère, mieux valait ne pas aborder le sujet, à part si vraiment c’était important, bien évidemment. Mais écouter la journée type d’un hunter, c’était quand même moins agréable que de parler d’un Cesare qui viendrait la retrouver au beau milieu de la nuit. « C’est vraiment méchant ça. En plus à quoi ça sert ? Tu auras juste le droit à une Isolde qui s’endort en trente secondes. » Si elle devait lutter des heures et des heures contre le sommeil en l’attendant, dès qu’il serait là, elle tomberait de sommeil. Dans le fond fallait mieux qu’il vienne plus tôt dans la soirée pour qu’ils puissent pleinement en profiter tous les deux. Ou il pouvait venir pour étendre la machine à laver ou faire n’importe quelle autre tâche ménagère si ça pouvait lui faire une pause, qu’il se fasse plaisir. « Bha écoute, t’as la clef, si t’as envie de venir t’occuper du linge ou de n’importe quel autre truc pour faire une pause, fais-toi plaisir. » Il trouverait toujours de quoi faire. Y avait plein de cartons à ranger s’il voulait et toujours plein e bordel partout, il pouvait même tondre la pelouse s’il voulait c’était pas elle qui allait s’en plaindre bien au contraire. Entre autres, il pouvait aussi venir s’occuper d’elle, ce qui était plus important que le reste mine de rien. « C’est le plan. » Qu’il reste longtemps dans son lit pour laisser son odeur contre les draps, c’était bien le but de sa requête et vu la matinée qu’ils avaient passé dans son lit la dernière fois, elle savait qu’ils pouvaient y rester longtemps au lit. « Bha, tu sais, la soirée viens juste de commencer, on sait jamais ce qui pourrait arriver. » Peut-être bien que sa culotte elle pourrait bien finir par disparaitre à un moment ou à un autre. Plus tard, quand bien même l’envie de la retirer juste devant ses yeux pour le provoquer était bien ancrée en elle, elle la gardait pour plus tard. Là le soleil commençait peu à peu à se coucher et s’ils partaient trop loin il serait largement couché avant qu’elle pense à faire rentrer les chiens. « Cela dit, je fais partie de tes cadeaux, ça devrait être à toi de retirer l’emballage. » Elle repoussa doucement sa jambe pour la faire glisser du canapé et se relever. « Mais je suis le dernier, alors va falloir attendre. » Elle se pencha pour déposer contre ses lèvres un baiser qui en revanche se voulait parfaitement provocateur. « Efface tes pensées coquines de ta tête et vient avec moi. » Elle lui attrapa la main pour l’inciter à se relever. Fallait bien les offrir en dernier les meilleurs cadeaux de toute façon, histoire de ne pas gâcher le plaisir.
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