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 (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life.

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Cesare DeMaggio
Cesare DeMaggio

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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life.   (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. - Page 8 Icon_minitimeDim 26 Juin 2016 - 5:48


AND I WANNA BE YOUR EVERYTHING AND MORE
the moment we can have
you catch me in your eyes
that beauty on my pillow
that holds me in the night
☆☆☆


L’amour était infini- l’amour était l’sentiment le plus infini qui soit ; des mois plus tôt, Cesare n’aurait jamais été capable de faire une promesse de c’genre, de déclarer haut et fort la dévotion naissante de son âme pour de tels sentiments, si puissants et si imprévisibles. C’était bien la première fois, qu’ils le prenaient comme ça, totalement et sans qu’il ne lutte, sans qu’il ne fuit, sans qu’il ne brise tout en mille morceaux parce que c’était infiniment plus facile de maîtriser la chute que d’devoir se laisser porter dans la montée vers il ne savait où. Mais avec Isolde, le voyage en valait la peine – largement – et chaque instant où son cœur battait à tout rompre, effaçait les incertitudes et ces doutes que le DeMaggio avait si aisément eues dans ses histoires de jadis. Peut-être était-ce une question d’âge, une question de circonstances, une question d’âmes sœurs- le chasseur n’savait pas, et bien souvent, il n’cherchait même pas à comprendre. Lui qui s’était voué une existence solitaire, à n’jamais se retourner sur qui que ce soit pour n’pas condamner cette personne à un mariage affreusement compliqué, il se retrouvait pleinement pris par surprise par la romance. L’aisance de l’idylle, le naturel de chaque instant qu’il passait en compagnie de la jeune femme ; pourtant, ça n’lui ressemblait pas de souhaiter n’rien connaître d’autre qu’une soirée paisible, un repas en tête à tête, à parler de choses dont le commun des mortels parlait. Ça n’lui ressemblait même pas de fêter son propre anniversaire. D’une certaine façon, après tant d’années à s’moquer des autres, les inconscients qui détournaient le regard, après des années à éprouver une profonde rancœur à leur indifférence et leur vie normale, le brun savait maintenant qu’il les avait surtout enviés. Enviés parce qu’ils n’avaient pas les mains et l’âme tachés par le sang d’innocents. Enviés parce qu’ils pouvaient profiter pour eux-mêmes de chaque souffle d’existence qu’ils avalaient en c’monde. Cesare, il n’avait jamais profité d’un moment pour souffler, d’un tournant de sa vie pour se demander quoi faire : ça n’avait jamais été une option – au mieux, quelle aurait pu être sa seconde option ? L’armée ? Il avait vu c’que cet endroit avait fait à son père, et Cesare avait surtout voulu s’tenir loin de tout ça en priorité. Alors à vingt-sept ans, le DeMaggio s’retrouvait à n’savoir que tuer des gens, le faire efficacement et sans s’confondre en laissant des preuves partout. Mais il n’savait pas grand-chose d’autre ; il n’avait pas fait d’études supérieures, il n’avait pas d’boulot bien stable et synonyme de tous les jobs pompeux que les chasseurs avaient, parfois. Il n’savait qu’à peine comment se comporter avec sa fille, ou dans un couple- peut-être que ce serait quelque chose dont ils auraient l’temps de se rendre compte, pour les prochains temps, quand il ramènerait peu à peu ses affaires.

Isolde s’rendrait compte de quel personnage particulier elle était tombée amoureuse – le genre qui n’avait appris à jouer qu’une chanson à la guitare pour sa sœur, le genre qui connaissait des berceuses espagnoles plutôt que n’importe quelle chantée par les américains, le genre qui lisait le latin et le grec ancien, s’plongeait dans des livres qui étaient bons à moisir sur une étagère de bibliothèque obséquieuse. Le genre qui n’savait pas cuisiner, mais n’avait aucun amour particulier pour les plats cuisinés qu’il était obligé d’avaler parfois. Le genre qui n’avait jamais eu de chien, et s’demandait sérieusement si le chiot dont Isolde lui avait confié la responsabilité, allait survivre bien longtemps. Elle s’était clairement embarquée pour une sacrée vie, Isolde, et peut-être qu’elle le savait, déjà ou qu’elle s’en doutait sans soupçonner l’ampleur des dommages. Mais tout c’qu’il pouvait savoir, c’était qu’il se sentait être le type le plus chanceux d’cette planète toute entière ; pas celui qui avait le privilège de serrer Isolde Saddler contre lui, s’attribuant ses affections et son amour tout autant. Non, ç’aurait pu être Isolde, ç’aurait pu être n’importe qui- c’n’était pas le nom, l’identité, la célébrité qui comptait- c’était tous les sentiments qu’elle éveillait en lui. Les sentiments qu’elle était la seule à pouvoir parsemer sur sa peau et sous ses chairs, en des brûlures incandescentes et délicieuses tout à la fois. Il était passionné pour Isolde comme il n’avait jamais été passionné par personne d’autre. Son cœur tambourinait contre ses côtes avec l’énergie d’un palpitant qui n’ferait pas long feu. Il était heureux, avec Isolde, grâce à Isolde- pas uniquement ce soir parce qu’il célébrait enfin un anniversaire en bonne et due forme pour la première fois d’sa vie ; mais parce que c’était avec elle, et que rien n’avait changé, hormis pour le mieux- qu’ils n’s’étaient pas perdus, pas détruits, et que c’était de plus en plus évident à mesure du temps qu’ils passaient ensemble. Leur lien, maintenant, il voulait juste le préserver coûte que coûte, le vivre et le ressentir aussi souvent qu’il le pourrait – qu’ils le pourraient. Entre les draps d’un lit, ou n’importe où ailleurs ; il savait qu’il leur restait bien du temps pour le reste de la nuit, jusqu’au petit matin ou n’importe quel moment où ils devraient se séparer. Et c’était tout ce qui importait- ces heures, ces jours ; oh il aurait bien voulu pouvoir simplement disparaître de la surface de cette terre en restant dans cette maison, pendant un, deux voire trois jours, à n’se soucier que d’Isolde et de Clara, une petite bulle de sécurité et d’innocence qu’ils luttaient tant à avoir en d’autres circonstances. Heureusement, quand il était perdu dans ces étreintes passionnées et passionnelles avec la blonde, y’avait personne d’autre qui existait ; aucune autre part de monde hormis le lit, le corps chaud de la mutante, la ferveur de leurs baisers et de leurs caresses. La chaleur, d’ailleurs, elle était suffocante, là, entre la silhouette d’Isolde et les draps échaudés par leurs ébats ; mais Cesare s’en fichait- il s’éprenait surtout de ses doigts glissant dans ses cheveux noirs, de la caresse électrisante qui guida ses touchers jusque-là. Le chasseur y répondit à l’identique, une de ses mains s’étant fermement accrochée au creux de ses reins, pendant que l’autre laissait des empreintes aussi légères qu’une plume, du satin, le long de sa colonne qui frissonna, jusqu’au creux de son cou qu’il guida pour venir l’embrasser. Il murmura quelques mots d’amour, épris et incontrôlés entre leurs baisers, sa voix interrompue par ses souffles de moins en moins maîtrisés, ses émois se mêlant assidument à ceux de la blonde, le Nirvana brûlant comme du fer blanc à chaque vigoureuse rencontre de leurs êtres. Il le sentait, juste là, juste là- pour combien de temps le pourchassèrent-ils, essoufflés et insatiables, jusqu’à ce que leurs corps se tendent plus vivement l’un contre l’autre, les râles du DeMaggio se suspendant dans la nuit, ses doigts fourrageant les cheveux blonds d’Isolde- il avait bien besoin, trop besoin de s’y accrocher, persuadé d’avoir totalement perdu le nord dans toute cette passion dévorante.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life.   (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. - Page 8 Icon_minitimeLun 27 Juin 2016 - 21:08

Come lay your head upon my heart.
— cesare demaggio & isolde saddler —
My love I see in front of me, The hero and the falling man But he is the one I want. Oh, can we forget yesterday. He has passed out on the bed With tears in his eyes. He was lost but I have found. He's deeper than the ocean Higher than the rain Let me walk beside you now, oh I will never leave you in so much pain. A lover and a fighter He was the best I ever had He is the one I want. — the one i want.

La vie d’Isolde elle n'avait pas été faite de belles et longues histoires d'amour. Ce n'était pas la façon dont elle avait voulu vivre sa vie Isolde. Elle avait été ambitieuse, travailleuse, engagée dans le combat pour les transmutants mais jamais elle n'avait été cette fille qui rêvait de trouver l'amour. Heureusement, elle n'avait jamais été cette fille désespérée qui voulait se trouver un mec à tout prix, quitte à s'inscrire sur des sites de rencontres ou participer à des trucs du genre speed dating. Elle aurait eu l'air d'une parfaite idiote de toute façon à un speed dating et elle aurait lâché le site internet tellement vite, trop occupée ailleurs, pour s'occuper de ses messages reçus qui seraient donc restés sans réponse. Isolde, elle n'avait jamais couru après l'amour et elle avait été exaspérée par les personnes qui avaient eu l'air de penser qu'il fallait absolument être avec quelqu'un pour être heureux. Le mariage, les enfants, des fois elle avait eue l'impression qu'il s'agissait des choses essentielles pour réussir sa vie, dans la tête des gens en tout cas. Certainement pas dans la sienne. Elle, elle n'avait pas voulu ni mariage ni bébé et pourtant elle n'avait jamais pensé que ce serait une entrave à son bonheur. Maintenant elle ne savait plus. Est-ce qu'elle aurait été heureuse sans Cesare et sans Clara ? Peut-être bien. Parce qu'elle n'aurait pas connu ce qu'elle avait là, alors comment aurait-elle pu le regretter ? Mais y avait une partie d'elle, malgré tout ce qu'elle avait pu penser à un moment, qui ne pouvait pas s'empêcher de se dire que non, elle n'aurait jamais connu tout ce bonheur s'ils n’avaient pas été là tous les deux. Elle n'avait jamais cherché l'amour, elle n'avait jamais couru après tout ça. Ça lui était tombé dessus sans prévenir et pourtant elle était loin de regretter tout ça.

Elle ne savait même plus quand est-ce qu'elle était tombée amoureuse de Cesare. Comment ça c'était fait entre eux deux. Ça avait été trop naturel. Ça s'était fait au fil des conversations qu'ils avaient eue ensemble. Elle se souvenait de cette envie de le revoir qui s'était créée en elle à chaque fois qu'ils avaient dû partir chacun de leur côté et l'étrange sentiment de solitude qu'elle avait ressenti en se retrouvant dans son appartement alors même qu'elle avait l'habitude de se retrouver toute seule chez elle. Rapidement, elle avait senti ses lèvres s'étirer en un large sourire dès qu'elle le voyait entrer dans la pièce, elle s'était sentie idiote à cause de ça et aujourd'hui y avait toujours le même sourire sur ses lèvres quand elle le voyait et elle ne se sentait plus idiote. Juste heureuse. Elle se souvenait aussi de leur premier baiser, doux et agréable, poussant son cœur à tambouriner plus fort, plus vite contre sa poitrine. Cette sensation, elle l'avait toujours à chaque fois que leurs lèvres se rencontraient. Évidemment elle se souvenait aussi de la première nuit qu'elle avait passée dans ses bras. De toutes les sensations qu'elle avait ressenties avec lui pour la première fois de sa vie alors même qu'elle en avait connu d'autres des nuits avec d'autres types, mais avec Cesare ça avait toujours été différent, mieux. Et ça l'était encore ce soir et ça le serait encore la prochaine fois. Tout était toujours mieux avec lui. Elle pouvait bien glisser ses doigts contre sa peau, dans ses cheveux des millions de fois, y aurait toujours cette sensation électrisante, frissonnante contre sa peau. Ses doigts à lui ils la faisaient tout autant frissonner. Elle aimait les sentir contre sa peau. Toutes les sensations qu’il faisait naitre en elle, depuis la première fois, elles les ressentaient toujours quand elle était avec lui, sans jamais s’en lasser et pourtant, elle avait toujours l’impression qu’elles étaient uniques, nouvelles. Le plaisir dans ses veines qui grimpait jusqu’à son apogée en cet instant, y avait bien aussi qu’avec lui qu’elle avait pu connaitre une chose pareille, ce plaisir qui emportait ses souffles, ses gémissements pour la conduire jusqu’à l’extase qu’elle savait qu’elle ne pourrait trouver que là, dans les bras de Cesare, son corps contre le sien, ses doigts dans ses cheveux, son souffle mêlé au sien. Là dans la nuit qui s’était installée à Radcliff, elle se savait avoir atteint des sommets desquels elle n’avait pas envie de redescendre, comme à chaque fois quand elle était avec lui.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life.   (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. - Page 8 Icon_minitimeJeu 30 Juin 2016 - 3:53


AND I WANNA BE YOUR EVERYTHING AND MORE
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Regarder en arrière, Cesare l’avait souvent fait ces derniers temps – combien de fois Isolde et lui s’étaient-ils laissés happer, contaminer par des ‘et si’ qui pourraient refaire toute leur histoire ? Le fait était, qu’avec toutes les théories qu’ils avaient construites pour remettre en question leurs choix, leurs décisions et les conséquences de tout cela, le passé n’avait pas changé d’un pouce – il restait tel qu’ils l’avaient laissé derrière eux, avec les tournants de vie qu’ils avaient pris à l’époque. Maintenant qu’il fêtait ses vingt-sept ans, le chasseur avait simplement envie d’apprécier, de savourer le moindre des instants qui glissaient juste sous ses souffles et les caresses de ses mains ; peut-être y avait-il un moment dans la vie, un certain âge qu’on atteignait, un certain stade de sentiments, où on voulait simplement arrêter d’ressasser c’qui était écrit dans le marbre. Peut-être était-ce ça, la seule attente qu’il pouvait avoir pour l’année à venir : une certaine capacité à apprécier le moment présent quand il se profilait devant lui, pile au bon moment. Comme il l’avait fait, dans cette même soirée, avec Clara dans ses bras : il n’avait pas compté les minutes qu’il avait perdues à garder sa fille dans ses bras, même quand elle avait été endormie. Il n’avait pas regardé le soleil descendre dans le ciel pour assombrir la pièce autour de lui, quand il avait décidé de s’attarder, juste pour la regarder dormir, juste pour rallonger encore et encore la chance qu’il avait, l’opportunité d’insidieusement se créer un lien avec ce bébé qui était le sien, et dans la vie duquel, il n’avait pas été très présent, jusque-là. Heureusement, depuis la naissance de Clara, il faisait des efforts, et les choses avaient bien changé d’ce point de vue-là : mais pour la petite, y’avait encore tout un quotidien qui défilait à une vitesse ahurissante, et dans lequel Cesare n’était pas toujours là – il n’avait pas été là pour sa naissance, et à peine quelques temps plus tard, pour des semaines entières, il avait été totalement absent, totalement silencieux et distant de leurs vies, à Isolde et elle. Encore aujourd’hui, pour ce soir, c’était risqué d’venir ici, risqué d’s’attarder, risqué d’s’attacher. Mais le brun n’avait certainement plus l’intention d’se laisser prendre au jeu pervers de la culpabilité qui suivait les moments intimes et délicats – les heures pendant lesquelles il n’faisait que profiter de l’humanité qui vibrait et survivait encore rageusement en lui. Ouais, à vingt-sept ans maintenant, Cesare s’retrouvait à avoir une mentalité bien différente que celle avec laquelle il avait appréhendé sa vingt-sixième année, trois-cent soixante-cinq jours plus tôt. Et sa vingt-sixième année, elle avait été truffée d’erreurs, d’faux-pas, de trahisons, de déceptions, de disputes et de culpabilités qu’il avait tournées et retournées. Il n’pouvait qu’espérer faire mieux.

Déjà au moins, il semblait s’être engagé sur la bonne voie ; aucune fibre de ses pensées, aucune fibre d’son âme ou d’son corps ne s’engageait vers le moindre ‘et si’, vers une quelconque hypothèse quelle qu’elle soit, ou l’un des coins de Radcliff où une quelconque menace pourrait s’planquer, attendant qu’il fasse un faux pas. Peut-être que ça viendrait, oui – bordel, avec la vie qu’ils menaient, c’était presque impossible qu’ils y échappent. Mais pour l’heure, tout ce à quoi Cesare pouvait penser, c’était la présence d’Isolde à ses côtés – l’aura électrisante et chaleureuse qui s’était diffusée partout autour d’eux, berçant chaque battement rageur de son cœur. Tout c’qu’il pouvait sentir, c’était ce que ses doigts, c’que ses chairs ressentaient – la caresse de l’épiderme de la blonde glissant contre le sien, juste sous la pulpe de ses paumes, ou à chaque étreinte lascive et passionnée de leurs corps. Son souffle, son souffle écorchant et s’échouant sur sa peau à lui, faisant rouler ses muscles avec plus de vigueur, plus de frénésie- y’avait aucun moyen possible et imaginable qu’il pense au réel, à la gravitation d’la terre ou aux lois de l’univers, là où il était, totalement épris des sentiments qui grondaient comme un torrent dans ses veines. Totalement conquis par toutes les impressions d’avoir Isolde dans sa vie, contre lui, avec lui, gémissant et tremblant d’aise sous ses attentions- s’joignant à lui là-haut, là-haut dans leur épiphanie rien qu’à eux ou rien ni personne n’pouvait les atteindre. A bout de souffle, les muscles tendus, et pourtant, aucunement dévorés par l’épuisement ou la lassitude quelle qu’elle soit – si un jour ils devaient ressentir ça en étant ensemble, leur couple aurait probablement d’sérieux problèmes devant lui. Tout c’que le chasseur pouvait ressentir, là, maintenant, c’était le contact des draps juste sous ses mains, la brûlure du corps d’Isolde encore contre le sien, l’erratique de leurs souffles- le plaisir qui tournait, tournait comme une hypnose délicieuse à travers lui, eux deux tout entiers. Cesare, maintenant, il en tirait juste l’envie d’rester pour toujours comme ça, lové contre Isolde, à sentir chacun des frissons qui touchaient encore son être – à communiquer ses émois à lui, cette sueur doucement salée qu’ils s’étaient semés sur la peau. Au creux du cou de la blonde, il écouta ses sens s’apaiser, il regarda le pouls de la jeune femme ralentir juste au niveau de sa jugulaire, sentant son souffle juste là se calmer peu à peu. Il y égara quelques-unes de ses attentions, des baisers tendres, sustenté pour le temps que ça pouvait durer, simplement épris d’une affection qui lui collait à l’être. « Tu sais quoi-… » lâcha-t-il finalement, dans un rictus, la voix rauque, le souffle encore court, au moment de se dresser sur ses bras pour pouvoir regarder la mutante, déposer un baiser sur ses lèvres parce qu’il n’pouvait pas y résister. « C’est la première fois que j’fais ça le jour de mon anniversaire. » qu’il ricana de plus belle, ses lèvres dessinant le menton de l’amante, puis l’arête de son nez, son front, sa tempe, sa joue, son oreille – avant qu’il ne se laisse enfin retomber contre le matelas, juste à côté d’elle, soufflant d’aise à sentir au un peu d’air frais, dans cette chaleur suffocante.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life.   (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. - Page 8 Icon_minitimeJeu 30 Juin 2016 - 13:34

Come lay your head upon my heart.
— cesare demaggio & isolde saddler —
My love I see in front of me, The hero and the falling man But he is the one I want. Oh, can we forget yesterday. He has passed out on the bed With tears in his eyes. He was lost but I have found. He's deeper than the ocean Higher than the rain Let me walk beside you now, oh I will never leave you in so much pain. A lover and a fighter He was the best I ever had He is the one I want. — the one i want.

Les moments qu’elle passait avec Cesare, ils étaient toujours magiques, enivrants, c’était ce genre de moments dont Isolde avait l’impression qu’elle ne se lasserait jamais. Elle ne voulait pas s’en lasser et même s’ils devaient devenir courants, plus réguliers, qu’ils ne l’étaient là, alors qu’ils passaient peu de temps ensemble, elle savait que ce serait toujours la même magie qui se dégagerait de ces moments. Elle se disait souvent qu’ils avaient été débiles de gâcher de nombreux mois de leur relation en se disputant comme ils l’avaient fait pendant trop longtemps. Ça avait été compliqué à cette période et avec tout ce qui avait pu se passer dans leurs vies, ça avait été impossible qu’ils ne passent pas par-là de toute façon. Mais ils ne s’étaient pas compris, ils n’avaient pas fait les efforts nécessaires pour se comprendre. Elle le savait bien Isolde, qu’elle avait été focalisée sur elle-même, se retranchant complètement dans sa façon de voir les choses, parce qu’y avait eu Bonnie avant lui et on avait beau dire, jamais deux sans trois, Isolde, elle avait passé ces mois en se disant que non, y aurait pas de troisième fois, elle avait voulu rester seule contre le reste du monde, parce que c’était plus simple. Alors, Cesare, comme les autres, ils avaient bien souvent été mal reçus. La bombe à la mairie, ça avait été juste elle, rien qu’elle, toute seule. Insurgency, ça n’avait été que la réponse à ce qu’elle avait fait. Insurgency, c’était beaucoup de choses, tellement de choses que Cesare voyait d’un mauvais œil, mais au moins ça avait été ce moment où elle avait décidé d’arrêter de rester complètement seule, de peur de se faire encore trahir ou de voir encore du monde mourir. Et elle en avait déjà vu du monde mourir depuis Insurgency. Y avait eu Anthea, y en avait eu d’autres. Mais rester toute seule, ça n’avait jamais été la meilleure solution et fallait croire qu’il lui avait fallu Clara pour vraiment s’en rendre compte.

Sans Clara, elle n’était pas bien sûr qu’y aurait eu de nouveau Cesare dans sa vie. Ça avait plutôt mal commencé ce soir-là, dans sa chambre au motel. Heureusement sans doute que Clara avait décidé de se pointer pile à ce moment-là. Y avait beaucoup de moment dans leur histoire, qu’elle aurait eu envie de réécrire pour que les choses se passent mieux que ça, mais celui-là au moins, qu’importait la dispute d’avant, elle ne regrettait rien dans ce moment. Parce qu’il avait été là Cesare, au moment où la douleur avait été intenable et où elle avait complètement cédé à la panique et ça avait été plus important qu’il soit là à ce moment-là que plus tard dans la salle d’accouchement. Il avait été là pile au bon moment et c’était peut-être le hasard qui avait fait que les choses s’étaient passées comme ça et pas autrement, dans ce cas, elle pouvait dire que le hasard faisait vraiment bien les choses. Elle ne regrettait pas ce soir-là, ni tous les autres qui avaient suivi en sa compagnie depuis, même les plus compliqués, les moments les plus tendus, ceux pendant lesquels il avait cru qu’ils n’auraient jamais rien de plus facile. Pourtant, c’était facile ce soir. Il avait aussi cru qu’il ne pourrait pas venir juste parce qu’il en aurait l’envie, pourtant, y avait rien qui l’avait obligé à venir ce soir. Est-ce que c’était prendre un risque de se voir ici, ce soir ? Elle n’en savait rien, elle ne se posait même pas la question, ce qu’elle savait c’était qu’au moins cette soirée, elle était la preuve qu’ils pouvaient à peu près faire ce qu’ils voulaient, au moins se voir quand ils en avaient l’envie, et profiter d’être ensemble pour oublier le reste du monde. Elle ne pensait plus à rien d’autre qu’à Cesare, là dans ses bras, au sommet du plaisir. Le monde, il mettrait bien du temps à se remettre entre eux maintenant, alors que les sensations de bonheur continuaient de papillonner en elle, malgré son souffle qu’elle avait du mal à récupérer et la chaleur qui d’un coup, devenait beaucoup moins agréable. Sa réplique lui arracha un ricanement avant qu’elle ne se penche à son tour sur lui, une main contre sa joue. « Joyeux anniversaire. » Elle lui adressa un sourire avant de venir l’embrasser, avant de se blottir contre lui, tant pis pour la chaleur, dans ses bras, elle pouvait largement la supporter. « J’espère qu’il est bien, pour l’instant cet anniversaire. » Il l’était pour elle, sans l’ombre d’un doute et il continuerait de l’être encore pendant tout le temps qu’ils passeraient ensemble, elle en était certaine.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life.   (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. - Page 8 Icon_minitimeSam 2 Juil 2016 - 20:26


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Il allait vite y prendre goût, à la vie normale – le quotidien tranquille qui s’étendait si facilement autour de lui, et lui bouchait la vue à la moindre menace, dès qu’il se retrouvait avec Isolde. Inlassablement ils avaient repoussé l’idée de se retrouver comme ça, ensemble sans calculer ce que les autres pourraient faire, ce qu’ils pourraient penser ou quelles conséquences mauvaises et meurtrières, cela pourrait amener sur leurs vies. Définitivement, ce soir, le DeMaggio était prêt à s’dire qu’ils s’étaient posés trop de questions, qu’ils avaient trop hésité pendant trop longtemps, et qu’ils en avaient irrémédiablement perdu des mois entiers, durant lesquels ils auraient pu troquer leurs disputes contre des soirées comme celle qu’ils connaissaient ce soir. Fallait quand même admettre que le timing n’était pas mal : au moins, cette année, il ne passerait pas son anniversaire seul, définitivement seul, à se morfondre de l’absence permanente d’Aria dans sa vie. Sa sœur était morte – un fardeau qu’il portait déjà au quotidien ; ce soir, avec Isolde, avec Clara, il pouvait au moins s’octroyer le droit d’oublier ça. Etait-ce une mauvaise chose, était-ce mal, salir la mémoire de sa sœur, que de réussir si aisément à la balayer de son esprit pour fêter ce jour si spécial entre eux deux fut un temps, avec quelqu’un d’autre ? Une Isolde dont il ne lui avait jamais parlé, et leur fille, qu’elle n’aura jamais eu l’opportunité de rencontrer. Plus le temps passait, plus Cesare s’rendait compte que tuer Kingsley Moren, s’attaquer à Artur Kovalainen pour lui faire comprendre l’erreur qu’il avait commise, ça n’avait pas été assez pour honorer la mémoire de sa petite sœur, et que la vengeance, irrémédiablement, n’avait semé aucun sentiment de justice ou d’accomplissement en lui. Rien d’autre que l’abandon, l’abysse d’une solitude laissée derrière par sa cadette, et tout juste remplie par la culpabilité qu’il ressentait à chaque fois qu’il pensait à Moira Kovalainen – la parfaite illustration de ce qu’il était capable de faire, quand il plongeait tête la première dans l’horreur et le meurtre. Il n’avait pas tant changé que ça, au fond, même au contact de la Saddler – une conclusion qui s’avérait blessante, compliquée à gérer : pourtant, dans les moments comme ce soir, le brun était prêt à jurer qu’il était un tout autre homme. Quelqu’un capable d’apprécier la simplicité dans toute sa splendeur, quelqu’un qui pourrait passer sa vie dans ce lit, dans cette maison, avec ces deux seules personnes, au point d’en oublier le reste du monde – sa rage, sa colère, son deuil, ses quêtes de justice tout autant.

Ce soir, c’était comme s’il voulait juste céder à l’abandon, l’oubli, l’envol – dans leurs étreintes, au moins, il n’y avait qu’Isolde qui existait – qu’eux deux, plus proches que jamais, partagés entre rien d’autre que la tendresse et la passion. C’était si rare, si rare qu’ils aient l’opportunité de pouvoir penser, agir, vivre si simplement- irrémédiablement, c’n’était pas pour rien qu’ils cédaient toujours si facilement, si impétueusement, à l’appel de leurs sens si délicats. Le reste du temps, c’était toujours le réel qui avait la prise la plus ferme qui soit sur eux – y’avait bien que dans les soirées comme ça, que le DeMaggio souriait si aisément, bercé par le plaisir qui pulsait, pulsait encore dans ses veines ; bercé par l’impression d’aise, d’appartenance, d’infini dès lors qu’il regardait la blonde juste à côté de lui. « Nan c’est probablement l’anniversaire le plus horrible de ma vie. » qu’il ricana, clairement moqueur – certes, ils pouvaient douter encore de beaucoup de choses vis-à-vis de l’équilibre qu’ils cherchaient si difficilement entre leurs responsabilités, leurs envies, et toutes les circonstances qui leur tombaient sur le coin de la tête, dès qu’ils baissaient leur garde. Mais quand même, Isolde n’avait certainement pas à douter de quoique ce soit, niveau appréciation d’une soirée passée avec elle, en comparaison d’un anniversaire en solo – ou pire encore, d’un anniversaire avec sa famille. Famille qui se résumait désormais à sa cousine et à son père : ce serait probablement plus une punition qu’autre chose, que de lui infliger ça. Il ne perdit pas beaucoup de temps avant de se redresser légèrement pour pouvoir regarder Isolde, la défiant de ses yeux sombres : « Et toi ? Tu aimes fêter mon anniversaire avec moi ? » du bout de ses doigts, il s’était mis à caresser la peau encore chaude de la jeune femme, ceux-ci s’égarant juste là, au creux de sa taille, contre ses reins, le long de son dos. Des attentions suaves, douces, patientes, reposantes. « Tu places la barre haut, pour ton anniversaire. J’suis pas un expert en organisation d’anniversaire, moi. » son haussement de sourcils, presque peiné, il l’espérait, trahissait d’une certaine honnêteté – parce qu’il ne plaisantait pas, hein. Aria, elle avait appris à se contenter de pas grand-chose, plus par force d’habitude qu’autre-chose. Mais Isolde, elle avait déjà dû en vivre des bons, des anniversaires ; entourée d’amis, de proches. Si ç’avait été son premier anniversaire à lui avec sa sœur morte et enterrée, ce serait son premier anniversaire à elle avec sa meilleure amie définitivement morte et enterrée. Mais aussi son premier anniversaire avec Clara. Peut-être bien qu’ils trouveraient toujours de quoi positiver, ils y arrivaient de mieux en mieux ces derniers temps.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life.   (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. - Page 8 Icon_minitimeDim 3 Juil 2016 - 13:41

Come lay your head upon my heart.
— cesare demaggio & isolde saddler —
My love I see in front of me, The hero and the falling man But he is the one I want. Oh, can we forget yesterday. He has passed out on the bed With tears in his eyes. He was lost but I have found. He's deeper than the ocean Higher than the rain Let me walk beside you now, oh I will never leave you in so much pain. A lover and a fighter He was the best I ever had He is the one I want. — the one i want.

Les choses s’amélioraient avec Cesare, elles devenaient plus simples. De plus en plus, ils arrivaient à se voir parce qu’ils avaient envie de se voir et non parce qu’y avait quelque chose qui n’allait pas qui les pousse à se précipiter l’un vers l’autre. Ils se rapprochaient un peu plus de l’image d’un couple, ceux qui se voyaient aussi souvent que possible pour partager de bons moment ensemble. Eux ça se résumait bien souvent à rester enfermer entre les quatre murs d’une maison. Ils ne sortaient pas ensemble, pas dehors, tout au plus ils pouvaient aller faire un tour dans son jardin comme ils l’avaient tout à l’heure et c’était bien tout ce qu’ils pouvaient se permettre à l’extérieur de cette maison. Ils n’étaient jamais allés au restaurant ensemble ou au cinéma, même pas au bar pour aller prendre un verre. Même avant l’explosion de l’entrepôt, ils avaient plus souvent passé du temps chez elle que dehors. Ce serait bien pourtant de pouvoir lui tenir la main dehors, de pouvoir se promener avec lui, mais c’était compliqué et y avait des moment où elle se demandait s’ils ne seraient pas obligés de faire comme s’ils ne se connaissaient pas si jamais ils devaient se croiser dans l’une des rues de cette ville, dans le parc dans lequel elle était souvent, avec Clara et Harry, maintenant que lui il allait devoir promener le chien. Elle n’avait pas envie de l’ignorer en passant, alors dans le fond, s’ils devaient en arriver là, peut-être qu’ils feraient mieux de se prévenir à l’avance quand ils sortaient, histoire de ne pas avoir à se croiser, ce serait forcément plus simple que de devoir s’ignorer. Ils avaient de la chance peut-être, que l’occasion ne se soit pas encore présentée d’avoir une réponse à cette question, alors ouais, au final, ils étaient mieux à ne se voir que dans cette maison, loin du reste du monde.

Au moins ici, il n’y avait personne pour les déranger, dans le fond, c’était un avantage non négligeable. C’était ce genre de trucs sur lesquels Isolde se focalisait pour essayer de se dire que c’était mieux comme ça. Ça marchait en principe et de toute façon, dès que Cesare mettait un pied dans cette maison elle oubliait rapidement tout ce qui était compliqué, tout ce qu’ils ne pouvaient pas avoir, pour se concentrer uniquement sur ce qu’ils avaient et ce qu’ils avaient, c’était beau, agréable et là dans ce lit avec lui, elle n’allait certainement pas s’en plaindre. Quand Cesare il était là de toute façon, elle ne râlait pas sur les choses à côté desquelles ils passaient, y avait les autres pour ça au pire, ses amis qui devaient supporter ses plaintes, les fois où elle râlait parce qu’il lui manquait et qu’elle avait envie d’être avec lui, d’autre fois où elle pouvait s’énerver toute seule parce que Clara avait décidé de ne pas dormir de la nuit et qu’elle était à bout de nerfs, qu’elle pouvait dire qu’elle allait la donner à son père et qu’il devrait se démerder avec parce qu’elle, elle n’en pouvait plus. Cesare il avait de la chance de ce côté-là, dès qu’il débarquait, y avait plus aucun problème dans sa vie. Il l’avait déjà supportée pendant une dizaine de mois à râler sur tout et n’importe quoi, maintenant au moins, elle était plus supportable. « Tu m’étonnes, on vient vraiment de passer un horrible moment, là. » Elle plaisantait aussi, évidemment. Y avait peu de chance pour qu’il puisse vraiment penser qu’elle avait passé un horrible moment de toute façon, elle en était encore transpirante, le souffle revenant lentement à la normale et le cœur ayant du mal à se calmer. « Ouais, j’aime beaucoup passer ton anniversaire avec toi. Dommage qu’y en ait qu’un par an. » Ils trouveraient de toute façon d’autres moments pour se retrouver comme ça, y avait pas forcément besoin d’avoir un anniversaire à célébrer après tout. Elle laissa échapper un léger rire suite à sa réplique, avant de venir glisser sa main contre sa joue. « T’inquiètes pas. J’ai juste besoin que tu sois avec moi pour mon anniversaire. » L’an dernier elle l’avait passé toute seule dans son coin, sans son père, sans Anthea, à envoyer chier tous ceux qui pourraient ne serait-ce que lui souhaiter un joyeux anniversaire, parce qu’y avait rien eu de joyeux dans cette journée. Elle avait été enceinte et en colère contre le monde entier, alors franchement, elle doutait que ça puisse être encore pire que ça. Elle n’était pas exigeante, cette année, elle voulait juste que Cesare soit là et ce serait parfait.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life.   (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. - Page 8 Icon_minitimeMar 5 Juil 2016 - 5:52


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the moment we can have
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Cesare et Isolde, en couple, qui profitaient d’une soirée ensemble, sans remord, ni arrière-pensée, ni préoccupation parasitaire. Cesare et Isolde, qui n’pensaient qu’à eux, pour une fois- rassemblés par un événement joyeux, et non pas à cause d’un drame quelconque qui aurait, une fois de plus, mis leurs vies à sac. Ils en étaient donc là, à apprécier autant des choses aussi simples – des moments qui devaient faire aisément partie de la vie de n’importe qui : avec le temps, le DeMaggio avait même vu des hunters s’octroyer ce luxe, cette vie-là, sans penser à tout ce que ses parents lui avaient inculqué comme prudences pour protéger les origines de leur famille. Y’avait eu des chasseurs, et des fils de chasseurs, qui avaient pu vivre presque normalement, sans avoir à se couper du monde ou à arrêter d’envisager n’importe quelle issue un tant soit peu positive, au nom d’une cause qui réclamait le sang de ses victimes et de ses bourreaux tout autant. Il en avait sacrifiées, des années, Cesare, à ne vivre qu’entre parenthèses, qu’à travers sa sœur ou les rares échappées qu’il parvenait à grappiller, parfois. N’était-ce pas le jour idéal, que son anniversaire, pour ressasser tout ça ? La chance qu’il avait eue, d’avoir Skylar dans sa vie depuis aussi loin qu’il était capable de s’en souvenir – Skylar, et non pas sa petite-sœur, qu’il avait été trop occupé à protéger, à sauvegarder, pour relâcher sur elle ne serait-ce qu’un gramme de la pression constante qui le bouffait de l’intérieur. Ç’avait toujours été Skylar – Faith – qui avait été l’oreille réceptive, la bouche mordante qui lui répondait sans détour et sans faux semblant. A côté, parfois, le grand-frère s’était surpris à être envieux de la liberté de sa cadette ; l’indépendance qu’elle avait acquise si facilement, là où lui avait, pendant trop longtemps, dépendu des choix, des ambitions, de la fierté de leurs géniteurs. Aria, elle aurait pu être libre de mille façons différentes, tracer sa route même, sans que Rafael n’attarde le moindre songe sur ça ; c’était paradoxal, avec du recul, la façon dont les deux enfants DeMaggio avaient fini, en grandissant, à juste vouloir être dans les bottes de l’autre, vivre la vie de l’autre, sans que ça n’pose le moindre problème. Si seulement ç’avait été possible… bien des drames dans sa vie, et dans la vie d’Isolde alors entremêlée à la sienne, ne seraient arrivés. Ses parents n’auraient probablement jamais levé le petit doigt pour lui apprendre une leçon plutôt que de le tuer sans remord, d’une balle dans la tête pour en finir le plus vite possible. Certes, depuis le temps, le brun était de plus en plus réceptif aux paroles venant de la mutante, quand elle lui disait que ‘c’n’était pas sa faute ou qu’il ‘n’aurait rien pu voir venir’ – ça n’changeait rien au savoir immuable et inaltérable que s’il n’avait pas été dans sa vie, il aurait été le seul à payer les conséquences de ses actes et de ses impulsions capricieuses ; pas Isolde.

Ressasser le passé n’aidait pas, non, mais alors qu’il soufflait sa vingt-septième bougie aujourd’hui, la rétrospective qu’il pouvait faire de l’année qui venait de passer n’était pas si glorieuse que ça ; il en avait commis, des erreurs – pas des petites erreurs comme prendre un mauvais virage, ce qui avait rayé sa voiture, ou boire du lait périmé et tomber malade. Des vraies erreurs, dont les conséquences débordaient encore aux frontières de ses pensées, trop souvent, quand il se laissait glisser vers ces songes virevoltants et imprévisibles. Mais ça lui venait de plus en plus facilement, au moins, de n’penser qu’aux bonnes choses : ç’avait été vrai depuis le début, que s’ils mettaient au moins des efforts à se voir sans que ce ne soit un drame qui les rassemble, Isolde et lui n’s’en sentiraient que mieux – autre chose que juste, victimes des circonstances, avec du sang sur les mains et le chagrin baignant leur cœur. Qu’ils étaient bons, les moments d’insouciance qu’ils vivaient ensemble ; ils avaient tellement pris leurs aises dans ceux-ci, que maintenant, Cesare s’retrouvait avec un chien, la clé de la toute nouvelle maison d’Isolde, et des promesses qu’il aurait cru complètement irréalistes à une époque. La promesse de venir plus souvent, de laisser ses affaires ici ou là selon les occasions, d’avoir un point d’ancrage, avec Isolde, entre ces murs – un point d’ancrage permanent, et non pas seulement une échappée de quatre murs saufs et privés, le temps d’une nuit, avant que l’aube ne se lève. Il avait aussi l’assurance qu’il passerait plus de temps avec Clara : et peu à peu quand il s’retrouvait seul avec elle, à devoir gérer un incident par-ci par-là, il s’en sortait de mieux en mieux. Peut-être bien qu’un jour, avant sa vingt-huitième année, il serait l’genre de père dont il pourrait être fier – c’n’était pas une mince affaire, avec le modèle que lui, il avait eu plus jeune. Définitivement, s’il devait se mettre à penser, là maintenant, à ressasser sa mémoire pour en tirer des événements particuliers, Cesare aurait bien d’autres choses qui lui viendraient à l’esprit avec le mot ‘horrible’ que ce qu’ils venaient de connaître là, Isolde et lui, dans ce lit. « J’espère qu’une âme charitable va venir à ton secours pour chasser ces horribles souvenirs, alors. » répondit-il, dans un vague rire alors que d’toute manière, il n’y avait pas la moindre place pour le doute, dans tout ce qu’ils faisaient. Isolde blottie contre lui de la sorte, la moiteur de leurs corps, l’erratique de leur souffle – ils ne venaient définitivement pas de connaître un moment horrible ; au moins, Cesare pouvait ne pas douter de ça. « J’suis sûr qu’on trouvera d’autres choses. Au pire, c’est mon anniversaire jusqu’à minuit, ça nous laisse encore du temps. » et oui, la malice dans sa voix, le regard qu’il lui lança en disait long – mais pas maintenant, hein, ils venaient tout juste de retrouver un tant soit peu leurs esprits. Cesare était de toute manière, trop occupé à laisser glisser ses doigts ici et là, le long du dos d’Isolde, vers son flanc, tout le long du grain de sa peau, pour vouloir balayer cette simple tendresse pour quoique ce soit d’autre. Au-delà de ça, il n’aimait pas pour le sexe, lui, et Cesare avait toujours été c’genre d’espèce rare d’hommes, qui appréciait les embrassades et les tendresses d’après. Même les discussions qui allaient avec- tous les moments avec elle, d’toute manière, il n’les échangerait pour rien au monde. « J’serai avec toi, pour ton anniversaire. » qu’il promit donc dans un baiser tendre sur ses lèvres, sans aucune difficulté, ni la moindre hésitation – il serait là, ça n’faisait aucun doute. Peu importait que ce n’soit pas prudent, pas logique, compliqué ou potentiellement dangereux : il serait là, parce qu’il n’laisserait pas sa place d’organisateur d’anniversaire à qui que ce soit d’autre que lui. « Et j’redoublerai de toute la créativité du monde pour que ce soit un anniversaire mémorable. » ricana-t-il de plus belle, se sachant clairement ambitieux sur ce point-là – il espérait bien qu’Isolde s’en doutait, de ça au moins - « J’m’en fiche des autres... s’il faut t’auras qu’à faire un autre truc un autre jour, mais le soir de ton anniversaire, ce sera que moi. » et Clara, évidemment ; Clara qui peut-être même d’ici-là, ferait ses nuits, plus calme, plus apaisée. Ça semblait loin pour l’instant, et pourtant, il réalisait lentement mais sûrement qu’il n’avait que quelques semaines pour remplir toutes ces promesses.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life.   (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. - Page 8 Icon_minitimeMar 5 Juil 2016 - 12:12

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L’anniversaire de Cesare, c’était quelque chose qui méritait d’être célébré d’après Isolde et c’était difficile de faire ça avec une grosse fête, plein de musique et alcool coulant à flot, parce qu’au final, Isolde avait l’impression qu’en tout Cesare ne devait avoir qu’une seule amie, la seule dont il avait parlé jusqu’à présent et dont elle savait tellement rien que même si elle avait voulu l’inviter pour organiser une vraie soirée d’anniversaire, ça aurait été vraiment compliqué. Et puis franchement, une soirée avec trois personnes et un bébé, ça craignait un peu quand même. Alors la simplicité ça avait du bon parfois. Là, de toute façon, elle était bien contente que cette soirée n’appartienne qu’à eux deux. Elle aurait voulu que personne ne vienne se mettre entre elle et lui, même pas Clara, qu’elle était soulagée de savoir endormie à poings fermés. Ils étaient bien rien que tous les deux et ce genre de moments étaient encore trop rares pour qu’elle ait envie qu’y ait d’autres personnes autour d’eux. Cette soirée, elle était très bien comme ça. Elle imaginait de toute façon difficilement Cesare adepte des grosses soirées à picoler et à danser sur de la musique résonnant tellement fort dans la pièce que c’était difficile de communiquer avec les autres. Elle aimait ce genre de soirées elle, quand bien même l’anniversaire de Graziella, ça avait été sa première grosse soirée depuis un très long moment, mais, elle préférait sans l’ombre d’un doute, une soirée en compagnie de Cesare, avec leur fille qui dormait tranquillement dans sa chambre. De son point de vue à elle, cette soirée d’anniversaire, c’était une réussite. C’était encore une soirée en compagnie de Cesare qu’elle ne viendrait jamais à regretter. Les moments avec Cesare de toute façon, même quand ils étaient compliqués, elle avait bien du mal à vraiment les regretter. Se dire que les choses auraient pu se passer mieux que ça, oui, mais regretter d’avoir été avec lui, certainement pas.

Pour l’instant, elle ne pouvait clairement pas se dire que les choses auraient pu se passer mieux que ça. Elle avait vu Cesare s’occuper de Clara, elle l’avait laissé tout seul avec elle pour qu’il puisse avoir un moment avec sa fille sans l’avoir elle dans les pattes, parce que c’était le genre de moments qu’elle trouvait importants, pour lui comme pour Clara et puis c’était aussi un moyen de lui prouver qu’elle avait confiance en lui. Ce soir, elle lui avait même offert un chien, le genre de trucs complètement fous, mais qui prouvait qu’au moins leurs vies prenaient un tournant dans lequel il pouvait se permettre ce genre de cadeau ou peut-être que c’était elle qui le provoquait le tournant mais bon, il n’avait pas non plus refusé le cadeau, c’était plutôt bon signe. Et puis, maintenant, ils venaient de partager un moment intime, dans la chambre, ce genre de moments dans lesquels ils se perdaient facilement à chaque fois qu’ils se voyaient et qui étaient à chaque fois absolument parfaits, loin d’être horrible comme elle l’avait souligné pour plaisanter. « Va vraiment falloir que j’aille voir le voisin. » Qu’elle répliqua toujours sur le ton de la plaisanterie, parce qu’y avait nulle part où elle avait envie d’être à part avec ici, avec Cesare. Le voisin tout comme le reste du monde, elle n’en avait plus rien à faire. « C’est vrai, ça nous laisse le temps d’en profiter encore. En plus, j’ai une bouteille de champagne hors de prix au frigo. » Parce que depuis que Graziella était revenue dans sa vie, elle avait des trucs hors de prix aux quatre coins de sa maison. Graziella c’était le genre de fille qui avait beaucoup, mais alors vraiment beaucoup d’argent et qui adorait faire des cadeaux aux gens, alors Isolde avait gagné tout un tas de choses, y compris des bouteilles de champagne dont le prix devait excéder l’argent qu’elle gagnait elle en une année. Et elle en avait presque été choquée Graziella quand elles étaient allées faire du shopping pour trouver la robe qu’elle portait ce soir et qu’elle l’avait payée à un prix raisonnable, elle avait eu peur qu’elle se casse avant la fin de la soirée, fallait croire qu’elle ne l’avait pas gardée assez longtemps sur le dos pour tester cette hypothèse. Mais bon, pauvre Graziella, faudrait quand même qu’elle comprenne que même quand ce n’était pas Gucci ou Chanel, les vêtements tenaient bon quand même plus que quelques heures ; à part ses robes à elle, quand elle était en compagnie de Cesare, mais c’était une autre histoire. Pour l’instant, Isolde n’avait même pas envie de redescendre pour aller ouvrir le champagne et manger, elle était trop bien là, contre Cesare, à sentir ses caresses contre sa peau et à laisser sa main à elle glisser tendrement contre son torse. « Vu mon anniversaire l’an dernier, crois-moi tu auras pas beaucoup d’efforts à faire pour que ce soit mémorable. » Vraiment, qu’il soit là ça suffirait. L’année dernière, elle n’avait même pas pu se permettre une grande soirée au terme de laquelle elle aurait été complètement bourrée, histoire d’oublier tout ce qui n’allait pas, parce qu’elle avait été enceinte. Alors son seul réconfort ça avait été la tonne de bouffe qu’elle avait avalée, toute seule devant un truc pourri à la télévision. Le pire anniversaire de sa vie quoi. « Promis, je te réserve le vingt-quatre octobre, les autres avaient qu’à se manifester plus tôt. » De toute façon, elle n’avait pas envie de le passer avec quelqu’un d’autre avec lui, alors même pas besoin de réserver la date pour qu’il sache déjà que cette soirée, elle serait rien que pour lui.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life.   (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. - Page 8 Icon_minitimeMer 6 Juil 2016 - 4:35


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Ces derniers temps, Cesare n’avait certainement pas pris le temps de penser à son anniversaire : en réalité, il ne l’avait même pas vu venir, il n’avait même pas voulu y songer, comme un rejet insidieux duquel il ne s’était même pas rendu compte. S’il savait bien que le commun des mortels, ceux qui pouvaient vivre simplement sans avoir des tonnes de responsabilités pour une ‘cause’ quelconque guidant leur vie, fêtaient leur anniversaire, il n’avait plus pensé à le faire, depuis qu’il avait réalisé qu’Aria ne serait pas là. Ouais, tout DeMaggio qu’il était, Cesare n’savait pas vraiment aller de l’avant, dans c’genre de situation : il était un peu comme son père, fallait croire, de c’point de vue-là. Comme un Rafael qui avait rageusement traqué le dégénéré qui avait tué son père et son frère, l’abattant sèchement et, dix, vingt, près de trente ans plus tard, racontant encore et encore cette histoire comme s’il en gardait des souvenirs si vivaces, qu’ils lui obstruaient la vue encore aujourd’hui. C’étaient ces impulsions qui avaient poussé Rafael à se retourner contre sa propre fille. Ces instincts meurtriers qui l’avaient transformé en un ennemi à ses propres enfants, son fameux devoir du sang rapidement effacé par la haine viscérale qu’il vouait à tous les transmutants, sans distinction aucune, même lorsqu’ils étaient les enfants qu’il avait vus grandir, qu’il avait éduqués et amenés en ce monde pour une raison ou une autre. Définitivement, quand on pensait anniversaire, naissance, années passées chez les DeMaggio, il n’y avait pas grand-chose à célébrer : au moins, tout l’monde était sur le même pied d’égalité – si les parents n’s’étaient jamais donnés la peine de faire le moindre effort pour célébrer l’anniversaire de leurs enfants, ils n’avaient jamais tenu à fêter les leurs non plus. C’était comme ça, dans ses souvenirs : austère, distant, froid, et d’aussi loin qu’il s’en souvienne, seule Aria avait été celle qui amenait la lumière dans sa vie. Une présence rassurante, échauffant son âme, faisant fondre la glace qui enrobait peu à peu son cœur à mesure qu’il s’endurcissait, rien que par instinct de survie. Les anniversaires, c’était associé à Aria dans sa tête : irrémédiablement, pour ce soir, le jeune homme aurait eu bien des opportunités d’broyer du noir, de ressasser, ressasser ça – et peut-être bien que si le message d’Isolde n’était pas arrivé assez tôt dans la journée, elle n’aurait jamais reçu de réponse, parce qu’il aurait déjà été trop occupé, happé dans ses souvenirs désastreux et la mélancolie douloureuse qui déchirait ses chairs, dès qu’il pensait à Aria. Des mois étaient passés maintenant, et ça n’allait pas mieux – malgré c’que les gens comme Isolde, comme Skylar, comme n’importe qui avaient promis, il n’remontait pas la pente ; une évidence facile à nier, à ignorer comme un aveugle, quand il était avec Isolde. Mais dès qu’il se plongeait dans les méandres de son être, c’était une autre histoire – y’avait toujours ce vide ténébreux, cet abysse d’inhumanité lové en lui, qui aspirait, aspirait dans un trou noir tous ses souvenirs pour les ancrer dans son âme, avec toute la peine du monde. Il avait tué Moren, il avait affronté le novice qui avait tenu l’arme ayant assassiné sa sœur ; il avait une fille, il était avec Isolde, l’avenir si aisément accessible, juste sous ses doigts, juste dans ces moments-là, quand il daignait en profiter.

Et pourtant. Aucune présence au monde n’pouvait compenser l’absence d’Aria – pas même Isolde, pas même Clara. Elles, elles occupaient une autre part de son cœur ; une toute aussi grande part, lumineuse et réconfortante, la seule lueur au milieu de ténèbres opaques – mais là où il y avait eu sa petite sœur, aussi, il n’y avait plus rien. Et il n’savait pas comment faire différemment. Mais il n’pourrait jamais dire que cet anniversaire n’était pas parfait – qu’il n’enlevait pas de sa tête la moindre des préoccupations douloureuses qui auraient menacé de le submerger, s’il avait été tout seul. Peut-être bien qu’il aurait bel et bien fini par aller exploser un des murs de l’appartement d’Artur Kovalainen, pour revenir jusqu’à lui, et l’envoyer rejoindre son précieux précepteur six pieds sous terre. Une bien lugubre célébration, pour un jour comme ça – pour quelqu’un qui essayait au moins d’changer. Il pourrait presque s’en sentir coupable, de n’plus penser à sa sœur, de n’plus penser à Artur Kovalainen, à ses parents, à la prudence ou l’imprudence, maintenant qu’il était avec Isolde, la tête encore embrumée de souvenirs si précieux et délicieux. Leurs étreintes, leurs baisers. Plus tôt encore, l’aisance de la surprise qui l’avait submergé, juste parce qu’il s’retrouvait avec un chien sur les bras, maintenant – il n’aurait jamais pensé qu’un tel cadeau puisse piquer sa curiosité, son envie, son excitation tout à la fois. Et encore avant, il avait passé du temps avec Clara – de longues, longues minutes à l’enlacer contre lui, à être avec elle, si simplement, que ça pourrait être insignifiant pour n’importe quelle personne assez chanceuse pour vivre ça au quotidien. C’n’était pas son cas à lui, alors même s’il était simple, intime, presque coupé du monde, cet anniversaire, il était juste parfait. « Est-c’que ça veut dire que si le voisin est marié, j’dois aller voir la voisine pour qu’elle soit pas jalouse ? » qu’il n’put s’empêcher, dans un sourire provocateur – il essayait d’positiver, mais quand même, même en plaisantant, l’apparition du voisin ici et maintenant était embêtante. Du genre, parasitaire, qu’il avait bien envie de faire complètement s’envoler de la tête d’Isolde. C’était pour ça, probablement, qu’il avait roulé pour se retrouver par-dessus Isolde, ses mains se baladant le long de ses flancs avant de trouver le tissu des draps : ici et là, éparse et tentateur, il entreprit de parsemer des baisers dans des endroits aussi incongrus qu’imprévus. Sur son épaule, le long de son bras, au niveau de son estomac, un peu plus vers sa taille – tant d’endroits sur lesquels il ne s’était pas attardé en d’autres circonstances, parce qu’il les savait bien moins érogènes que toutes celles qui avaient droit à toute son attention habituellement ; celles-là même qu’il ignorait méchamment maintenant. « Tu crois qu’on est assez bien pour une bouteille hors de prix ? » goguenard, il avait haussé les sourcils, comme s’il n’était pas impressionné. Malheureusement pour lui, richesse et opulence n’allaient pas de pair – il avait eu une vie confortable, oui, mais il n’avait jamais été particulièrement gâté, malgré la fortune de ses parents. Pourtant, l’opulence, elle avait été là, partout autour de lui ; dans les murs de la maison dans laquelle il avait grandi, les tapis, les papiers peints, les décorations, tous ces trucs clinquants pour l’œil qui lui filaient plus la nausée qu’autre chose, maintenant. Définitivement, aussi loin qu’il s’en souvenait, aux yeux d’gens comme son père, il n’avait jamais été assez bien pour avoir droit au champagne hors de prix : plus souvent, Cesare s’était saoulé au whisky, et il avait cette méchante habitude de s’moquer ouvertement de tout ce qui se targuait d’être hors de prix et réservé à une quelconque élite, dans laquelle s’retrouvaient que des pourris – son père, Callahan, Lancaster. Vu tous leurs désastres récents, ils n’avaient même pas besoin de ça pour améliorer sensiblement leur condition. Un savoir qui ramena un brin de sérieux sur le visage du jeune homme, lorsqu’il observa Isolde suite à sa confession – octobre, ç’avait été peu de temps après tout ce qui s’était passé entre eux. Ç’avait été cette grosse période en pointillés durant laquelle ils ne s’étaient pas vus. Cesare avait pensé à elle, le vingt-quatre octobre de l’année dernière, mais il n’avait rien fait. « Tu devrais aussi me réserver une grosse partie du vingt-cinq. » préféra-t-il ricaner, caressant le visage de la blonde pour venir dégager un peu ses cheveux, profitant de son regard, de sa présence apaisante. L’année dernière, elle faisait d’ces choses qu’ils n’pouvaient certaine pas réécrire – le mieux qu’ils pouvaient faire, c’était batailler pour que cette année soit bien mieux, tellement mieux qu’elle en occulterait tout le négatif, comme pour lui.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life.   (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. - Page 8 Icon_minitimeMer 6 Juil 2016 - 14:40

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Il s’était passé tellement de choses compliquées au cours de l’année précédente, qu’Isolde avait parfois l’impression qu’il s’était passé bien plus d’un an depuis l’explosion de l’entrepôt et pourtant, d’ici une poignée de semaine, ils y seraient, au moment où ça ferait un an jour pour jour que les choses entre eux deux s’étaient considérablement compliquées. Elle avait cette impression que le temps s’était écoulé à une vitesse ahurissante, mais qu’en même temps y avait aucune chance pour que l’ensemble de ces événements se soient déroulés en seulement une année. Le temps, il avait sa propre façon d’être, des fois tellement rapide qu’on se demandait si c’était pas possible de l’arrêter un peu, d’autres fois, tellement lent qu’on aurait voulu qu’il s’accélère. Isolde elle avait souvent l’impression de jongler entre ces deux sensations. Le temps qu’elle passait avec Cesare, il passait toujours trop rapidement, alors qu’elle aurait aimé pouvoir le figer pour profiter un peu plus de la présence du jeune homme à ses côtés. Mais y avait aussi des moments, comme les semaines qu’ils avaient passées loin l’un de l’autre qui semblaient s’être écoulées bien lentement. Ce genre de moment où elle avait été toute seule dans le QG d’Insurgency à regarder sa montre toutes les deux minutes en se demandant si sa montre n’était pas bloquée tellement elle avait l’impression que le temps ne passait pas vite du tout. Quand elle y repensait maintenant, elle avait aussi l’impression que les – pourtant nombreux – mois de sa grossesse étaient passés beaucoup trop vite sans qu’elle n’ait le temps de vraiment être prête le jour j et pourtant, les heures d’accouchement elles, elles avaient été particulièrement lentes et interminables. Le temps, il avait un côté injuste, ou alors il dépendant surtout de la perception qu’on avait d’un moment. C’était logique dans le fond que les bons moments s’écoulent plus vite que les mauvais. Parce que quand on en profitait, on avait pas l’occasion de vraiment se poser de question sur le temps qui passe.

Là, dans ce lit avec Cesare, elle serait bien incapable de dire depuis combien de temps il était avec elle et quelle heure il était. Elle aurait pu tourner la tête vers le réveil posé sur le meuble de chevet pour avoir une réponse à ses questions, mais en vérité, elle n’en avait pas grand-chose à faire. Ce qu’elle savait, c’était qu’il était là avec elle et qu’il leur restait encore plusieurs heures devant eux pour continuer de profiter de cette soirée tous les deux, loin du reste du monde et loin des voisins qui pourtant n’arrêtaient pas de venir dans la conversation. Elle laissa échapper un léger rire suite à sa réplique avant de passer sa main contre sa joue se perdant facilement dans son regard maintenant qu’il était au-dessus d’elle. « Tu sais quoi ? En vérité j’ai jamais rencontré mes voisins. » Elle n’était pas là depuis très longtemps et ils étaient dans ce coin où les maisons étaient assez loin les unes des autres alors elle n’avait pas pris le temps de faire le tour du voisinage. Ils parlaient donc de personnes dont ils ne savaient absolument rien dans le fond, c’était pas bien grave, puisqu’ils ne faisaient que plaisanter et puis elle était trop bien avec Cesare, sous ses caresses et ses baisers, pour avoir envie d’aller voir quelqu’un d’autre. Y avait toujours qu’avec lui qu’elle avait envie d’être. « On est encore mieux que ça, voyons. » Elle ricana légèrement, elle ne savait pas s’ils étaient assez bien pour ça, mais elle savait qu’on lui avait offert des bouteilles et que ce serait dommage de les oublier dans un placard. Quoi que, peut-être qu’elle devrait y songer, comme ça si un jour elle s’endettait, il lui suffirait de les revendre ; ça et les trop nombreux cadeaux que Graziella lui faisait. C’était à se demander si elle était pas encore amoureuse d’elle des fois, une question qu’Isolde préférait garder bien loin de ses songes, parce que dans sa tête de toute façon, y avait que Cesare qu’elle aimait et que lui qui avait le droit de l’aimer. C’était pas compliqué du coup, de lui réserver toutes les dates qu’il voulait. » Je te garde le vingt-cinq aussi alors. » Elle se redressa légèrement, juste le temps de venir déposer un baiser contre ses lèvres, avant de laisser son dos revenir contre les couvertures. « Tu veux pas le vingt-trois aussi ? » Qu’il prenne autant de jours qu’il voulait après tout, ce n’était pas elle qui allait s’en plaindre et puis elle n’avait pas de mal à s’imaginer passer trois jours – ou plus – d’affilés, juste avec lui et Clara.
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life.   (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. - Page 8 Icon_minitimeMer 6 Juil 2016 - 23:44


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C’était une sensation bizarre que l’amour – une évidence qui faisait disparaître si facilement le reste du monde, sans que ça n’éveille quelque culpabilité que ce soit chez le chasseur. Lui qui avait pourtant l’habitude de n’jamais rien oublier, de n’jamais se laisser distraire par quoique ce soit, il s’était découvert bien susceptible à laisser ses songes s’égarer en direction d’une Isolde qui lui manquait trop, quand il n’était pas avec elle. Dans l’autre sens, à chaque fois qu’il était avec elle, tout c’qu’il voulait, c’était être là, maintenant, et oublier tout ce qui pourrait se poser entre eux. Parfois évidemment, la réalité s’rappelait cruellement à lui, ou à eux deux en même temps, dans des circonstances pas toujours plaisantes : ça amenait des situations bien désastreuses comme celles qui avaient souvent mis leur harmonie si évidente en péril. Mais le temps qui courait, la nuit qui était peu à peu tombé, les chiens en bas, le potentiel reste de la soirée au-rez-de-chaussée, ou même Clara à quelques pas de là dans le couloir, tout ça, était complètement étranger à ses songes, maintenant qu’il était perdu dans le regard d’Isolde. De toute manière, hormis leur conversation, il n’semblait pas y avoir un bruit dans tout le reste de la baraque : si Radcliff n’avait jamais été une grande métropole – évidemment – hyperactive, qui vivait vingt-quatre heures sur vingt-quatre et vibrait d’une énergie foudroyante, le nouvel environnement dans lequel Isolde habitait, était un peu surprenant et déstabilisant. Cesare, lui, ces derniers mois, il avait eu toutes les opportunités de s’habituer au motel aux murs trop fins, aux planques compliquées à gérer, à son appartement en plein centre-ville, dans un immeuble un peu pourri qui était bien trop vieux pour être décent. Revenir chez lui, dans la grande baraque où il avait grandi, les silences oppressants qui entouraient le domaine bien trop grand des DeMaggio, ç’avait été une épreuve en soit : tout le silence était devenu marque d’une prise glacée se resserrant sur lui-même – un piège qui avait menacé de le submerger sans qu’il ne maîtrise quoique ce soit. La campagne de Radcliff, ça semblait être encore plus silencieux et calme et hors du monde que Radcliff elle-même – du moins, la Radcliff qui n’avait pas été en guerre constante, soumise à des conflits incessants. Quelque part, les voisins qu’ils avaient tant emmerdés, Cesare et Isolde, avec leurs disputes ou leurs longues nuits passées sans dormir, ils lui manquaient ; ç’avait été un bon repère, pour qu’il n’oublie pas complètement que le monde continuait d’exister autour de lui, même quand il était avec elle.

Mais même maintenant qu’ils étaient en pleine campagne, et que la Saddler n’avait aucun voisin direct, ils arrivaient encore à en parler. Presque trop souvent. Depuis qu’ils s’étaient vus, combien de fois exactement, est-ce que ce voisin sans nom et sans visage s’était posé dans la conversation ? Cesare n’avait pas vraiment envie de s’en souvenir, ou d’chercher à s’en souvenir – c’n’était qu’une blague, et même s’ils avaient plus souvent l’habitude d’être sérieux, d’s’engueuler vivement parce que toutes leurs vies étaient baignées de sérieux, mieux valait qu’ils n’oublient pas ça. Cesare n’avait pas envie d’aller se taper la voisine – pas même la voisine directe de l’ancien appartement de la mutante et il n’avait certainement pas envie d’envisager un univers dans lequel il serait okay avec le fait qu’elle aille toquer chez son voisin à la recherche d’un contentement sexuel qu’il n’arrivait même pas à lui offrir : elle n’avait même pas vu à quoi ils ressemblaient, qu’elle disait en plus, comme quoi, mieux valait ne pas être trop imprudent. « Est-c’que t’as des voisins, au moins ? Parce que bon, j’suis pas sûr que la prochaine baraque à cinquante mètres de là compte comme des voisins. » et il n’allait pas s’en plaindre, Cesare – même au-delà de leur délire, ça faisait toujours une opportunité de pouvoir faire ce qu’ils voulaient, autant de fois qu’ils le voulaient, pour autant de temps qu’ils le voulaient, sans avoir à penser à la personne d’à côté qu’ils seraient susceptibles de déranger. Non, à la campagne, y’avait personne à déranger, et ça, c’était tant mieux. Et puis c’était son anniversaire, et il s’était déjà octroyé bien des droits qu’il n’avait jamais eus auparavant – un peu plus ou un peu moins, c’n’était les affaires de personne. Alors peut-être bien que plus tard, ils boiraient un verre de champagne hors de prix – pour le moment, aucun des deux n’semblait avoir envie de bouger de ce lit, quittant irrémédiablement la situation délicieuse dans laquelle ils étaient. Minuit était encore loin, à n’en pas douter. Au pire, ils pouvaient toujours réclamer le quatorze août en plus du reste, rien que par caprice, ils commençaient à être bons à ça ; grappiller du temps, juste par envie. « Va pour le vingt-trois aussi. » qu’il ne put s’empêcher d’abdiquer, un sourire sur les lèvres qui vinrent déposer un baiser sur celles d’Isolde. « Tu pourras plus me quitter, après ça. » plaisanta-t-il, rien que pour cacher que ce serait probablement surtout lui, qui n’pourrait plus la quitter. Mais hein, même la maire avait bien le droit de se prendre quelques jours pour fêter son anniversaire, non ? Ils avaient une année désastreuse à rattraper sur bien des points, ils allaient y mettre les formes, évidemment.
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life.   (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. - Page 8 Icon_minitimeJeu 7 Juil 2016 - 13:49

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De toutes les décisions qu’Isolde avait pu prendre récemment pour sa vie, celle de déménager était sans doute la meilleure. Elle avait beau vivre au milieu de nulle part, elle se sentait plus en sécurité. Pourtant si jamais elle se faisait agresser ici chez elle, elle aurait beau crier à l’aide que personne ne viendrait à son secours vu la distance qu’il y avait entre elle et les autres maisons. Mais elle n’avait certainement pas pensé comme ça, quand elle avait décidé d’abandonner son appartement en centre-ville pour venir s’installer ici. C’était justement parce qu’y avait moins de chance pour que quelqu’un vienne l’agresser ici qu’elle avait décidé de déménager. Parce que son appartement elle vivait dedans depuis assez longtemps pour que son adresse soit connue d’un grand nombre de personnes, y compris de personne qu’elle n’avait clairement pas envie d’inviter un jour à dîner. Le père de Cesare, par exemple. Mais il n’avait sans doute pas été le seul hunter du coin à savoir où la trouver, alors elle avait la certitude d’être plus en sécurité ici que dans son ancien appartement. Cette adresse-là, y avait pas grand monde qui la connaissait, son courrier, elle avait fait en sorte qu’il lui soit envoyé à la mairie. Elle n’avait pas envie de voir débarquer n’importe qui ici, alors elle était relativement prudente. C’était aussi une bonne idée sans doute cette maison, simplement parce qu’il y avait plus de place, une cour, c’était forcément mieux pour le chien, mais aussi pour Clara si elle devait grandir ici. Même pour elle, après tout, avec l’été, elle avait vite à apprécier la terrasse de cette baraque, qui lui permettait de mettre vraiment le nez dehors quand elle en avait l’envie. Elle avait bien eu un petit balcon dans son appartement, mais la maison, c’était définitivement mieux.

Même pour les moments qu’elle pouvait passer avec Cesare, c’était mieux. Ici, ils étaient éloignés de Radcliff, y avait personne aux alentours pour venir les faire chier. Elle avait l’impression que ça venait renforcer la bulle de tranquillité qu’ils avaient quand ils étaient tous les deux. L’inconvénient, c’était peut-être les kilomètres qu’il fallait faire pour rejoindre la ville et comme Cesare l’avait souligné la fois dernière, le fait qu’elle n’ait pas le permis, ça augmentait considérablement l’argent qu’elle mettait dans le taxi. Heureusement que des fois – souvent même – elle arrivait à convaincre un de ses proches à faire un détour pour elle, c’était assez facile avec Aldrich ou Léda. Et puis Cesare avait dit que si elle avait besoin elle pouvait l’appeler pour qu’il la raccompagne, alors le souci était facilement réglé et puis elle envisageait vraiment de le passer et de le réussir, son permis. Pour l’instant, ils étaient dans la maison, pas besoin d’envisager de la quitter. Elle ne voulait aller nulle part de toute façon, trop bien dans les bras de Cesare. « Je crois qu’on peut dire que j’ai pas de voisins alors. » Parce que les maisons étaient vraiment éloignés les unes des autres ici. « J’crois que du coup, je vais devoir me contenter de toi et toi de moi. » Elle esquissa un sourire faussement désolé. Ça n’allait pas être difficile de ne se contenter que de lui étant donné qu’elle ne voulait que lui. Voisins ou pas, ça n’avait absolument pas la moindre importance. Elle voulait juste Cesare et ses étreintes dans lesquelles elle se sentait si bien. Trop bien pour même envisager de se lever de ce lit pour aller ouvrir la fameuse bouteille de champagne hors de prix qui était dans son frigo et puis s’ils décidaient que les anniversaires duraient plusieurs jours, alors ce n’était même pas la peine de se presser. « Maintenant j’ai hâte d’être en octobre. » Fin octobre même. Parce que passer trois jours rien qu’avec Cesare et Clara, ça donnait envie, tant pis si ça voulait dire au passage qu’elle prendrait un an de plus. « J’peux déjà plus te quitter. » Et pourtant, elle n’avait pas le choix, y aurait un moment demain où il devrait partir, mais c’était encore bien loin, heureusement.
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life.   (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. - Page 8 Icon_minitimeVen 8 Juil 2016 - 1:51


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Beaucoup de choses pouvaient se passer en quelques semaines ; la preuve était tout ce qui les entourait – le récent achat immobilier d’Isolde, qui était un peu apparu de nulle part. Une décision prudente, dans une ville comme Radcliff, pour le genre de poste auquel elle avait récemment accéder. Au fond ç’aurait été ça, ou s’armer de tout un groupe de gardes du corps, auxquels Cesare n’aurait pas fait confiance, de toute manière. Ici, elle était en sécurité, pour le temps que ça pourrait durer au moins : le plus longtemps possible, avait-il bien envie de croire, parce que d’toute manière, la Saddler ne pourrait pas répéter l’opération à chaque fois que quelqu’un de potentiellement dangereux apprendrait son adresse. Certes, pourtant, le brun était prêt à certifier que des types comme son père n’étaient pas juste potentiellement dangereux, mais bel et bien des psychopathes prompts à foncer chez la blonde rien que pour s’attaquer plus efficacement à elle, et briser à jamais le sentiment de sécurité qu’elle pourrait ressentir entre les quatre murs de sa maison. Cesare quant à lui, il n’avait pas vu ces dernières semaines passer : il n’avait pas vu – et pas voulu voir – son anniversaire arriver et pourtant, maintenant, il avait bel et bien vingt-sept ans. Il avait vingt-sept ans, et il n’avait pas de boulot à proprement parler. Il avait vingt-sept ans, et il était père d’une petite fille de quelques mois à peine. Il avait vingt-sept ans, et était officiellement célibataire, tandis qu’il cachait une relation coupable et clandestine à ses parents. Ou à ce qui restait de ses parents. Parce qu’à vingt-sept ans aussi, il se retrouvait orphelin de mère, sans sa petite-sœur, et coincé avec des gens peu recommandables comme son père ou sa psychopathe de cousine. Dans tout ça, Cesare était bien incapable d’faire le tri entre ce qu’il jetterait volontiers, et ce qu’il garderait : insidieusement, c’était grâce à son père à lui, qu’ils s’étaient rencontrés – c’était l’impulsion donnée par Rafael lui-même, qui avait conduit Cesare dans le groupe de transmutants où elle avait opéré. Une empreinte sur leur couple, que père et fils devaient répugner tout autant : au moins une chose sur laquelle ils étaient capables de s’entendre. Au moins, faire tout ce trajet pour rejoindre la nouvelle maison d’Isolde, était une libération en soit : à mesure que les kilomètres s’alignaient et que les minutes défilaient, le chasseur laissait peu à peu Radcliff et toutes ses histoires derrière lui, et à chaque fois, il arrivait l’esprit un peu plus apaisé qu’à son départ. Y’avait rien qu’il n’aimait pas dans les moments qu’ils passaient ensemble désormais, Isolde et lui. Ouais, soudainement, il lui semblait infiniment loin, l’temps des disputes et des incompréhensions – et pourtant, ça n’remontait qu’à deux mois à peine.

Octobre n’était pas bien loin, alors – toujours, l’année avait une façon de passer à toute vitesse d’toute manière, quand bien même les jours en eux-mêmes semblaient infiniment lents et pesants. Quel paradoxe – comme quoi, Cesare s’retrouvait de nouveau à envier ces transmutants qui étaient capables d’arrêter le temps, ou de faire céder celui-ci à tous leurs caprices. Qu’est-c’qu’ils devaient avoir la vie facile, ceux-ci : ces moments-là, avec Isolde, il pourrait les vivre et les revivre en boucle, sans jamais s’en lasser. Les autres aussi, les gens lambda ils avaient de la chance – tant de chance qu’ils n’s’en rendaient même plus compte à la fin, juste las, juste prompts à s’laisser prendre au jeu du martyr pour un p’tit rien, alors qu’y’avait tellement d’trucs qui se posaient, eux, entre Isolde et lui. Et pourtant, ils faisaient des efforts – bon dieu, ils en arrivaient même à faire des plans trois mois à l’avance, si ça, ça en disait pas une tonne sur le couple qu’ils étaient. Dans trois mois, Clara aurait six mois. Dans trois mois, ça ferait six mois, donc, qu’ils se seraient retrouvés comme ça. Vu comme ça, c’était encore vertigineusement loin – et pourtant. « N’aies pas trop hâte, quand même-… faut que j’trie mes idées pour savoir c’que j’vais faire. » qu’il lâcha, un sourire mystérieux imprimé sur ses lèvres – certes, pour l’heure ça n’voulait pas dire grand-chose, même dans sa propre tête, c’était juste un show pour combler le vide abyssal qui s’étendait au niveau de tout potentiel plan qu’il pourrait avoir pour l’anniversaire d’Isolde. Il voulait qu’elle s’en souvienne, surtout. Que ça occupe son esprit, pendant des jours, que ça fasse naître un sourire impérissable sur ses lèvres pendant tout un moment, qu’elle se souvienne de l’année où elle avait fêté ses vingt-six ans, avec son petit-ami et leur fille. Peu importait, s’ils devaient s’planquer ici ou dans l’ombre pour ça, si souvent, ils n’avaient juste besoin que d’eux deux. Eux trois, aussi. « Peut-être qu’on peut toujours passer les trois prochains mois à n’pas bouger. Et à s’nourrir de champagne hors de prix. » il ironisa, roulant des yeux – parce qu’au fond, lui non plus il n’pouvait déjà plus la quitter, et il n’en avait même pas envie, se retrouvant sur le côté, un peu, pour venir enrouler son bras autour de la taille d’Isolde, réfugiant son visage au creux de son cou, son nez tout contre le tracé de celui-ci, qui menait vers son oreille. « Je t’aime trop. Ca me paralyse. » et malgré le ton excessivement théâtral, le soupir, le rire qui vint glisser tout contre son oreille, y’avait un fond de vrai. Bon, ça n’l’avait pas paralysé, évidemment, mais il l’aimait trop, pour sûr. Trop pour que ce soit humainement possible, et pourtant.
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life.   (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. - Page 8 Icon_minitimeVen 8 Juil 2016 - 17:45

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Ses anniversaires à Isolde, ils avaient toujours étaient plutôt bien célébrés. Plus jeune, son père, il avait toujours fait en sorte de prévoir un petit quelque chose et souvent, ça s’était juste fait avec lui et Anthea et ça avait été très bien. A l’adolescence elle avait réclamé un peu plus d’indépendance, la volonté de faire des trucs juste avec ses amis, mais ça n’avait jamais empêché son père de lui prévoir autre chose, avant ou après, rien que pour eux deux. Elle les avait aimés les moments qu’elle avait pu partager avec son père, il avait toujours fait en sorte qu’elle s’en souvienne de ses anniversaires, comme s’il s’agissait d’un jour particulièrement heureux, alors même qu’il était également le jour où sa mère était morte. Elle ne l’avait jamais connue elle sa mère. Elle avait vu des photos et son père n’avait eu de cesse de lui répéter qu’elle lui ressemblait beaucoup. Mais au final, elle était morte le jour où elle était née, alors elle n’avait pas vraiment eue l’occasion de la regretter. Ça avait été différent pour son père. Elle ne l’avait jamais vu avancer, si bien que son alliance avait toujours été coincée à son doigt le jour où il était mort, dix-huit ans plus tard. Alors, elle s’était toujours dit que ce jour du vingt-quatre octobre, il devait quand même être synonyme d’une bien mauvaise journée pour lui, mais il ne l’avait jamais laissé paraitre, toujours là pour elle, toujours à faire en sorte de la rendre heureuse, ce jour encore plus que le reste de l’année. Alors globalement, Isolde, elle avait d’excellents souvenirs de ses anniversaires précédents, à peut-être deux exceptions près : celui qui avait suivi la mort de son père et celui de l’an passé.

Elle n’avait pas vraiment pensé à comment pourrait être le prochain. Elle savait qu’il y aurait Clara avec elle, parce que Clara était presque tout le temps avec elle et qu’elle ne s’en plaignait pas – à part les jours où elle était vraiment fatiguée – mais au-delà de ça, elle n’avait jamais eu l’occasion de se projeter en avenir vers cette date. Vu comment ça s’était passé l’an dernier de toute façon, c’était mieux pour elle de ne pas y penser d’avantage. Mais maintenant qu’y avait Cesare, elle se disait que ce ne serait pas bien compliqué de rendre cette journée particulièrement agréable. Dès qu’il était là de toute façon tout était beaucoup mieux. Il n’avait même pas besoin de sortir le grand jeu pour qu’elle soit heureuse. Qu’il soit là avec elle, ça suffirait largement. De toute façon, elle ne savait même pas ce qu’elle voulait pour son anniversaire, elle était pas ce genre de fille qui avait une wish-list bien précise, elle se contentait de signaler assez fort les trucs dont elle pourrait avoir besoin, à l’approche de son anniversaire, comme ça les gens autour d’elle n’avaient pas trop besoin à se creuser la tête. Cela dit ça se résumait surtout à de la bouffe en général, parce qu’elle n’avait pas besoin de grand-chose en général, elle se débrouillait très bien toute seule. « Okay, je vais être patiente et te laisse faire le tri alors, me déçois pas hein. » Elle le taquinait bien évidemment, puisqu’elle n’était pas particulièrement exigeante comme fille, il n’avait pas trop de souci à se faire. Mine de rien, ce n’était pas dans si longtemps que ça, le mois d’octobre et le temps passait parfois plus vite qu’on voulait bien le croire. Tout autant qu’il passait des fois beaucoup trop lentement. « J’aime bien cette idée. Mais est-ce qu’on va nourrir Clara au champagne aussi ? » Ils seraient sans conteste les pires parents du monde s’ils en arrivaient à nourrir leur bébé au champagne et eux aussi d’ailleurs, parce que s’ils devaient être bourrés en continue, la pauvre Clara. Lentement, elle commença à caresser le bras de Cesare, celui avec lequel il entourait sa taille. » Tu ne me semblais pas beaucoup paralysé tout à l’heure pourtant. » Nan, il n’avait pas du tout était paralysé quelques minutes plus tôt, heureusement. « Je dirais même que tu avais l’air plutôt au top de la forme. » Comme d’habitude et elle n’allait pas s’en plaindre, bien au contraire. Elle préférait un Cesare bien en forme que paralyse, ou juste patraque et pas juste pour le sexe. De façon générale, c’était mieux comme ça, parce que le pauvre, s’il devait compter sur elle pour le remettre sur pied, il serait bien déçu, elle était vraiment pas douée pour ça ; quoi qu’elle apprenait, peu à peu, à s’occuper de quelqu’un d’autre, avec Clara, mais elle était en bonne santé et déjà elle trouvait le moyen de paniquer un peu trop souvent, alors le jour où elle irait mal, ce serait forcément une catastrophe.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life.   (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. - Page 8 Icon_minitimeMer 13 Juil 2016 - 2:02


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Depuis près de six ans maintenant, chaque anniversaire que célébrait Cesare était un pas en avant dans le mensonge ; la marque indélébile de sa résistance aux préceptes qu’on lui avait inculqués. Dans l’ordre des choses, selon toutes les logiques des ‘règles’ installées dans les familles de hunters par une loyauté immuable, il aurait dû mourir aux alentours de ses vingt-et-un ans, alors qu’il découvrait tout juste l’existence d’une mutation logée dans ses chairs à lui. C’aurait dû être la fin de sa vie, à l’époque – le moment décisif où sa fidélité à l’égard des siens avait été mise à rude épreuve : et tous les jours, pendant près de cinq ans, le DeMaggio s’était levé sans savoir s’il verrait le lendemain, ou si au cours de cette même journée, il se ferait violemment assassiner par un de ses parents. Le genre de question que bien peu d’enfants avaient le privilège de s’poser, probablement ; et pourtant, aujourd’hui à vingt-sept ans, Cesare était bien trop las, bien trop habitué à cette façon de vivre, pour en arriver à envier tous ceux qui avaient eu une vie plus simple que la sienne. Des gens comme Isolde, qui, elle, avait eu un parent altruiste et volontaire, totalement dévoué à elle, qui en avait été jusqu’à sacrifier sa vie pour la sauver, elle. Certes, c’était un bien lourd fardeau à porter sur ses épaules aujourd’hui, la responsabilité d’avoir vu son géniteur mourir pour lui glaner quelques secondes lui permettant de s’enfuir ; mais lui, il s’voyait déjà faire ce genre de sacrifice pour Clara. Ou pour elle. C’était comme ça que l’amour fonctionnait- l’amour dans sa forme la plus pure et la plus indestructible qui soit. L’amour comme ce que ses parents à lui n’avaient jamais éprouvé : leur mariage déjà, il n’s’était pas basé sur la passion, l’envie, l’union de deux cœurs qui s’aimaient à la folie – irrémédiablement, sur des terres aussi stériles d’une tendresse quelconque, Aria et lui n’avaient jamais été voués à être pleinement aimés. Qu’est-c’que ça voulait dire, sur Isolde et lui ? Le jour où Clara était née, ils avaient été pris dans des points de suspension, un ils ne savaient quoi qui se faisait entre les disputes et les accusations infondées. Et pourtant, quand il serrait sa fille dans ses bras, Cesare était sûr qu’il n’y avait aucun sacrifice plus noble, plus évident, plus organique qu’il ferait, que celui de sacrifier tout et n’importe quoi, pour sauver Clara. C’était fou d’avoir une vie qui faisait penser comme ça ; d’vivre dans une ville où on sentait qu’irrémédiablement, les circonstances l’exigeraient – pourtant, c’était là qu’ils étaient, à Radcliff, une ville qui n’signifiait rien, et que bien peu de gens devaient connaître. Une putain de ville en pleine guerre, à jamais rattachée à l’existence de Clara.

Déjà pourtant, Cesare espérait avec toutes ses tripes qu’y’ait un jour quelque chose qui se passe, pour que la petite ne grandisse pas bien longtemps dans cet endroit de malheur ; il avait connu Radcliff dans ses pires aspects depuis aussi loin qu’il s’en souvenait – une façon d’voir les choses qu’Isolde n’avait pas pu changer, malgré tout ce qu’elle avait éveillé en lui comme évidences depuis qu’ils se connaissaient. Ils en connaissaient, des moments heureux, malgré l’hostilité ambiante, malgré les camps opposés entre hunters et transmutants – même malgré leur passif. Mais tout ce à quoi le brun aspirait, c’était une chance d’un jour, faire table-rase du passé, recommencer, loin d’ici. Il savait que c’n’était pas une option pour Isolde – pas maintenant ; et quand il pensait à faire table-rase, c’n’était certainement pas sans elle dans sa vie. Alors il attendrait- et attendre s’avérait bien facile à appréhender, quand ils vivaient des moments comme ça. Si seulement ils avaient pu, juste rester là dans ces draps, à se nourrir de champagne et d’un autre truc qu’ils prendraient au passage : probablement que s’il se laissait aller à relâcher toutes ses inquiétudes, ses réflexes, ses instincts, ses obsessions, ses hantises, ses remords, sa culpabilité, Cesare dormirait pour les dix prochaines années avant de pouvoir se sentir pleinement reposé. Mais ici et maintenant, il n’avait pas envie de dormir ; et alors qu’il se mettait à penser au vingt-quatre octobre prochain, tout son cerveau se mettait en route, à la recherche de la réponse idéale – indéniablement, à un moment ou un autre, ça allait le priver de sommeil, tant il avait envie que tout soit parfait. Qu’Isolde l’exige ou non, ça n’changeait rien – il voulait effacer l’an passé, il voulait fêter leur premier anniversaire ensemble dignement, mémorablement, même dans une ville comme Radcliff où ils s’étaient si longtemps crus condamnés à n’être rien d’autre que des regrets. « J’vais faire de mon mieux… » promit-il donc, avec un sourire sur le visage ; « Au pire du pire… j’suis sûr que je trouverai un moyen de me faire pardonner. » évidemment, le pire du pire ici, n’incluait pas une histoire d’attaque massive de chasseurs avec des morts et du sang sur leurs mains, plein de désastre et de la culpabilité en prime. Il parlait de gâteau raté, de repas dégueulasse ou de cadeaux hors sujet – le genre de choses auxquelles les autres avaient si souvent le droit de penser, eux. Si ça devait être un ‘pire’ dans ce registre-là, y’avait pas à douter qu’il saurait se rattraper, comme le laissa entendre le baiser qu’il attarda, lent, lascif, juste au creux de son cou. Ils pourraient toujours célébrer en les passant, leurs jours à se nourrir de champagne hors de prix exclusivement : trois jours rien qu’à eux, qu’ils passeraient dans l’ivresse la plus totale – à tous les coups, ils se découvriraient des côtés amusants qu’ils ne s’étaient jamais soupçonnés avant. « On emmènera du lait aussi alors, pour Clara. » qu’il roula des yeux, soudainement ramené sur terre – il était quand même un p’tit peu un bon père, après avoir craint sur toute la ligne à une époque. Alors oui, l’idée de nourrir leur fille au champagne ne l’enchantait pas spécialement, même pour blaguer. Parce que c’était évidemment une blague : même s’ils s’étaient bien prouvés à de nombreuses reprises déjà, qu’ils savaient être très créatifs – et endurants - lorsqu’il était question de passer du temps ensemble dans un lit, trois jours, ça semblait long quand même. Trois jours avec Isolde et Clara, à pouvoir aller où ils voulaient, faire ce qu’ils voulaient, c’était une autre histoire ; là, le temps passerait bien trop vite, pour sûr. Déjà là, dans un coin de ses entrailles, le brun avait l’impression que les minutes passaient trop vite – si seulement le temps pouvait ralentir, au moins pour le jour de son anniversaire. « Tu m’as épuisé, alors… » qu’il marmonna juste au creux de l’épaule de la blonde, dans un ricanement évident. « Les femmes sexy sont très demandeuses. Et comme t’es la femme la plus sexy que je connaisse... » à nouveau il ricana, déposant toute une ligne de bisous tendres sur son épaule, avant de se laisser aller, à déguster les caresses douces d’Isolde.
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