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 (xmas, isolde|-18) if only in my dreams

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Cesare DeMaggio
Cesare DeMaggio

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SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
MessageSujet: (xmas, isolde|-18) if only in my dreams   (xmas, isolde|-18) if only in my dreams Icon_minitimeVen 13 Jan 2017 - 5:47



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Il n’y avait probablement pas beaucoup de fierté à avoir, à s’être senti éprouver tant d’appréhension à l’approche du réveillon. A croire que toute sa bravoure avait fondu comme neige au soleil, avec les mois. Ou peut-être était-ce parce que dans son crâne, à Cesare, ç’avait été plus facile d’avoir des instincts pour survivre, plutôt que des instincts juste pour vivre. Bizarrement, pour cette année-là, l’approche de la fin du mois de décembre poussait presque le brun à un genre d’introspection : ils y avaient souvent pensé, Isolde et lui, au fait que tout un tas d’trucs s’étaient passés dans leurs vies pendant cette seule année. Ils étaient passés d’amoureux innocents, à des ennemis désignés par le reste du monde. A ce qu’ils étaient, maintenant ; des fiancés, pas par nécessité, pas parce qu’ils avaient oublié tous les obstacles qui s’étaient posés sur le route. Par envie, par désir, par soin de lentement mais sûrement soigner les plaies qui parsemaient le chemin de leurs existences. Il avait bien du mal à s’dire que ça ne faisait qu’un an, ou quelque-chose du genre – parfois même moins : il n’y avait qu’à voir Clara pour se sentir pris d’un genre de vertige. Elle était encore petite, encore vulnérable, encore à protéger – elle le serait toujours, ça, indéniablement ; mais déjà, beaucoup de choses avaient changé, entre la petite fille juste à côté de lui, et le minuscule bébé qu’il avait pris dans ses bras, à un moment, alors qu’Isolde et lui avaient littéralement touché le fond. Maintenant, elle avait tant grandi qu’une petite dent blanche commençait à percer à travers sa gencive, et les deux parents redécouvraient – ou découvraient, dans son cas à lui – le plaisir des nuits de sommeil écourtées. L’hiver avait, paradoxalement, rendu la petite très joviale, très énergique, ses grands yeux noirs ouverts sur tout ce qu’il y avait, ici et là, ses prunelles tant remplies d’innocence, de lumières semblables à celles tombées d’une étoile que Cesare avait fini par en arrêter de voir les traces de sa génétique à lui, dans ces iris-là. La poussée des premières dents, cependant, réveillait une vraie banshee en Clara : et il semblait bien qu’il n’y avait que quand elle focalisait la pleine attention de quelqu’un, qu’elle arrivait à se calmer un tant soit peu. Et dans les entrailles du DeMaggio, c’était toujours aussi bizarre, dans le bon sens du terme cependant, que ces petites choses-là soient devenues ses habitudes. Une quiétude. Un repos, dans lequel il creusait de plus en plus allègrement : il en oubliait parfois c’que ça faisait, de se méfier de chaque jour qui passait, chaque bruit à l’extérieur, chaque minute de trop pendant laquelle Isolde n’était pas encore arrivée à la maison.

Il n’était pas jaloux, ça, ils en avaient déjà parlé. Il était juste parano – encore et toujours, dans ces réminiscences de vie d’autrefois, qui n’partiraient pas de sitôt, probablement. Il était habitué aux nuits courtes et aux longues journées, Cesare – y’avait pourtant un genre de quiétude qui s’emparait de lui, quand il était juste avec sa fille, couché sur le lit alors qu’elle s’était enfin, enfin calmée, sa respiration ralentissant lentement, jusqu’à prendre le rythme apaisé de la somnolence. Il n’savait pas pourquoi, le brun suivait généralement assez vite, sans même pouvoir résister à la couche de fatigue, pas si désagréable que ça, qui le prenait, dans ces moments-là. Finalement, Noël n’avait rien de si terrible – évidemment, pas d’quoi se monter la tête, et une fois qu’on était à la maison, il était facile d’oublier tous les idiots qui ne savaient pas rouler à cause d’une certaine quantité de neige. Le sapin dans le salon continuait d’éparpiller des aiguilles un peu partout, les guirlandes brillaient toujours de mille feux, et peut-être bien qu’Isolde, la pauvre Isolde avait été abandonnée à l’étage du dessous, à tout préparer presque toute seule. De toute manière, Cesare n’avait pas été d’une grande aide : clairement, monter pour s’occuper de Clara avait été la meilleure option qui soit. C’n’était pas sa faute, après, s’il s’était laissé prendre au jeu, séchant les pleurs de la petite pour finalement lentement mais sûrement la voir s’endormir, dans ce fameux pyjama spécial fêtes qu’Isolde avait trouvée : un genre de truc aussi décoré que la maison, avec un père Noël, des rennes de partout, tous les trucs soi-disant typiques de Noël. A force d’efforts, de cogitations sur les temps qui étaient passés, depuis qu’il faisait partie intégrante de la vie de Clara, le jeune homme avait juste laissé sa tête tomber sur l’oreiller, ses songes s’égarer. Ç’avait été si rare pendant tant de temps, parfois, il lui semblait presque qu’il n’avait découvert ce que ça faisait de dormir vraiment qu’une fois qu’il avait rencontré Isolde. Peut-être rattrapait-il quelque-chose comme vingt ans de sommeil chaotique ; le DeMaggio avait presque envie d’en faire une résolution pour l’année à venir, de n’plus ressasser autant le passé, quel qu’il soit. Celui rattaché à sa famille, celui qui l’avait constitué enfant, et qu’il disait si indissociable de la personne qu’il était. Pourtant, s’il voulait que Clara ait une vie normale, qu’Isolde et lui embrassent pour toujours cette quiétude sans nuage, il allait falloir qu’il trace un trait sur tout. Sur ses rancœurs, sa rage, le moindre désir impétueux de violence, le moindre souvenir trop noir, trop déplaisant à ressasser. Il n’allait certainement pas tendre la joue gauche pour s’en prendre une encore une fois – la politique du petit Jésus, très peu pour lui – mais au moins, il pourrait s’concentrer sur d’autres choses. C’était facile de se focaliser sur Clara, bien sûr ; y’avait d’autres choses qui continuaient d’avoir un côté superficiel ou éphémère qu’il n’arrivait pas encore à combattre : comme son job, comme des perspectives d’avenir aussi loin que dans deux ans – ou même le lendemain, parfois, quand Isolde mettait dix, vingt minutes de trop à rentrer. Il faisait des efforts pour n’pas décrocher son téléphone comme un timbré dès que ça arrivait – pourtant, l’histoire aurait dû lui prouver que c’n’était pas excessif. Ce soir, il était aisé d’avoir oublié ça ; Isolde était juste là, avec eux deux, à la maison, et c’était le soir du réveillon. Il voulait bien croire que même si des chasseurs comme son père ne fêtaient pas tout ça, ils prendraient au moins un genre de jour de congé.


Dernière édition par Cesare DeMaggio le Dim 22 Jan 2017 - 3:00, édité 1 fois
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (xmas, isolde|-18) if only in my dreams   (xmas, isolde|-18) if only in my dreams Icon_minitimeVen 13 Jan 2017 - 14:40


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Les fêtes de fin d’années, ça avait toujours été très important pour Isolde, cette année, peut-être encore plus, puisque c’était le premier noël de sa fille, le premier réveillon qu’ils allaient pouvoir passer en famille, le premier d’une longue liste, sans l’ombre d’un doute, parce qu’après tout, s’ils avaient prévu de se marier, c’était parce qu’ils avaient la volonté de passer leur vie ensemble, alors des mois de décembre, ils en connaîtraient encore tout un tas, ensemble, sans que rien ne vienne se mettre au travers e la route pour les séparer et, si quelqu’un ou quelque chose devait s’y risquer, ils résisteraient, parce que rien ne pouvait les séparer. Y aurait forcément quelque chose qui ressemblerait à ça, dans ses vœux de mariage, si elle arrivait à écrire quelque chose, dans les quatre ou cinq mois qui leur restaient, puisqu’il semblait qu’ils avaient définitivement opté pour un mariage au printemps. Ça ne semblait pas complètement impossible, même si commencer à préparer tout ça donnait l’impression à Isolde de crouler sous une tonne de boulot supplémentaire qui parfois – trop souvent sans doute – avait tendance à prendre plus de place dans sa vie que son vrai boulot de maire. Y en avait des journées ou plongée dans les trucs de mariage elle en oubliait la pile de dossier qu’elle avait sur son bureau. Tant pis, qu’elle finissait par se dire, après tout, elle avait bien le droit de penser, de temps en temps à autre chose qu’à la mairie de Radcliff et au nombreux problèmes que la ville pouvait rencontrer et puis, au moins, ça l’aider à apprendre à déléguer davantage le boulot, indéniablement pas une mauvaise chose pour sa santé, ça aurait été dommage après tout, qu’elle fasse un burn-out, cinq mois à peine après avoir été élue maire de la ville. Enfin, pour l’heure, la mairie était très loin d’elle, parce que c’était noël, une période de congés bien mérités, dont elle avait bien l’intention de profiter.

Elle était quand même allée bosser le matin, pour finalement rentrer en début d’après-midi, parce qu’y avait quand même tout un tas de choses dont il était nécessaire de s’occuper. Le sapin était déjà décoré depuis quelques semaines, perdant régulièrement des aiguilles, parfois aider par les chien, qui curieux, s’approchaient un peu trop des branches. Au moins, l’arbre avait toujours fière allure, avec ses boules en tout genre, sa guirlande lumineuse et sa fameuse étoile, posée au sommet. Mais fallait encore cuisiner et maintenant qu’elle prenait des cours de cuisine depuis plusieurs mois, Isolde, elle avait bien l’intention de tout faire elle-même, aussi bien la bûche que la dinde et un après midi, c’était clairement pas de trop. Au moins, elle avait pris son temps pour pas tout raté, restant proche du four pendant que ça cuisait, parce qu’on était jamais trop prudent – et que si elle s’éloignait elle savait qu’elle augmentait considérablement ses chances de faire complètement autre chose et d’ainsi oublier cette pauvre dinde dans le four. Clara avait eu le droit à sa part de purée – maison, évidemment – et une compote de fruit comme dessert, parce qu’elle ne mangeait pas encore grand-chose pour le moment, malgré les dents qui – malheureusement – commençaient à percer. Noël, c’était définitivement pas le bon soir pour prendre des risques d’un point de vu repas de bébé, parce qu’elle savait se montrer capricieuse, quand il était question d’explorer des nouveau truc, se demandant sans doute pourquoi on la forçait à manger autre chose alors qu’elle était toujours très contente avec ses biberons. Enfin, petit à petit, ça venait quand même. Finalement, Cesare était parti pour s’occuper d’elle, pendant que le repas terminait de cuire, pendant ce temps, Isolde avait pris le temps de dresser la table, rien de franchement exceptionnel avec des décorations de partout, juste un truc un peu plus festif, avec une jolie nappe et cette vaisselle un peu plus belle, qui passait plus de temps au fond d’un placard que sur la table. Fallait dire que c’était un genre d’héritage de famille, la vaisselle ‘de fêtes’ qui venait de son père et de sa mère, puisque, apparemment c’était la porcelaine et l’argenterie qu’on leur avait offert à leur mariage. Elle ne savait pas franchement si elle avait envie qu’on lui offre des assiettes et des fourchettes pour son mariage Isolde. Après tout, y avait déjà celle-là, qui sortait une fois par an – et encore – alors ça semblait pas nécessaire d’avoir un second set, tout aussi inutile. Sans doute qu’elle n’avait même pas besoin qu’on lui offre de quoi que ce soit pour son mariage dans le fond. La table mise, elle s’était réinstallée sur sa chaise près du four, un énième magazine de mariage entre les mains, elle en avait une petite collection maintenant, avant de finalement laisser ça traîner contre le comptoir pour éteindre le four, pour ensuite partir à la recherche de Cesare, qu’elle n’avait pas vu depuis un moment, peut-être trop concentrée sur sa cuisine et ses machins de mariage en tous genres. Elle le trouva bien vite dans la chambre avec Clara. Elle s’assit aux côtés du jeune homme, doucement, pour ne pas risquer de brusquer Clara. « T’sais que même les petits vieux, pour le réveillon, ils font l’effort de rester éveillés plus longtemps que ça. » Elle lui adressa un sourire taquin, avant de regarder Clara avec attendrissement. Au moins, elle ne pouvait pas nier qu’ils étaient adorables, comme ça tous les deux et indéniablement, c’était le genre de vision qui pour elle, valait largement tous les cadeaux possible.  
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (xmas, isolde|-18) if only in my dreams   (xmas, isolde|-18) if only in my dreams Icon_minitimeSam 14 Jan 2017 - 3:27



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Finalement, il s’avérait que dans sa famille, on avait eu raison – au moins, jusqu’à un certain degré : techniquement, le réveillon était un jour comme les autres, sous bien des aspects. Pas même une journée pour laquelle on pouvait obtenir un vrai congé pour faire la fête du matin au soir. Cesare, il aurait cru que ce serait un genre de tradition, que de traiter les jours autour de Noël comme une célébration exceptionnelle et défaite de toute obligation d’aller travailler : après tout, n’était-ce pas pour consacrer son temps à Dieu, que le dimanche était un jour sans travail ? Et puis, tout le monde se donnait la peine de sortir des guirlandes et des boules de Noël, à mettre des couronnes sur la porte et ainsi de suite, le tout avec le plus de couleurs et de lumières possible, habillant chaque coin de la ville jusqu’à ce qu’on se noie dans un océan de décorations. Forcément, on ne coupait pas des milliers de sapin chaque année au mois de décembre, on n’achetait pas des cadeaux soigneusement emballés dans du papier couvert de rubans, juste pour une soirée. Et pourtant. Le brun avait vu Isolde s’afférer depuis des heures, à mettre les petits plats dans les grands, à cuisiner des choses extravagantes comme une dinde ou une bûche faite de A à Z. Et tout ça pour quoi ? Juste pour eux deux, juste pour une soirée ? C’était comme pour le mariage : Cesare réalisait que c’était beaucoup d’efforts, de réflexion, pour quelques heures de bonheur clinquant et insouciant. Il se prêtait au jeu, cependant : d’ailleurs, plus pour le mariage que pour Noël. Ils avaient encore beaucoup de mois – quoique, pas tant que ça pour un mariage en bonne et due forme – pour tout organiser ; et au moins, pour le coup, Isolde s’y connaissait aussi peu que lui, dans tout ça. Mais dans toutes ces choses autour de Noël que la Saddler voyait comme naturelles, lui, il se sentait presque encore à l’extérieur. C’était sûrement mieux comme ça, qu’il n’se sente pas étranger à l’organisation de leur mariage, mais juste de la fiesta annuelle pour la naissance du petit Jésus.

Au moins, il ne comptait pas le temps qu’il passait à consoler Clara, à essayer d’apaiser ses douleurs toutes nouvelles. Lui, tout ce qu’il avait apporté à la sauce jusque-là, ç’avait été de réussir à faire un feu dans la cheminée, histoire d’ajouter à l’ambiance, et monter les escaliers pour rejoindre leur fille qui n’arrivait pas à dormir, à cause de sa toute première dent. C’était bien ça, l’unité d’un couple, non ? Isolde n’pouvait décemment pas s’attendre à ce qu’il sache quoi faire : au contraire, il était trop longtemps – à son goût – resté les bras ballants à s’demander ce qui viendrait après. Et s’il avait trouvé que la jeune femme avait déployé beaucoup d’efforts pour son anniversaire à lui quand ils l’avaient fêté ensemble, c’n’était rien comparé à ce qu’il pensait, en la voyant se plier en quatre pour fêter… l’anniversaire d’une personne qui n’existait que dans l’imaginaire poussiéreux des religieux ? Il réussissait mieux à apaiser sa fille, à doucement lui murmurer quelques chansons, quelques paroles, caressant tendrement sa joue comme si ç’avait toujours été facile pour lui, qu’à tâtonner comme un idiot à côté d’Isolde qui avait déjà beaucoup à faire. Peut-être préférait-elle les choses comme ça aussi, plutôt qu’à devoir indiquer toutes les deux minutes au brun c’qu’il pourrait faire pour l’aider : après tout, lui, il n’avait pas pris de cours de cuisine, alors il serait capable de rater pas mal de choses si elle devait lui demander son aide. C’n’était pas pour rien qu’il se targuait avec beaucoup de fierté de ses savoirs en cuisine mexicaine : parce que ça n’allait pas plus loin – l’éternelle problématique de la connaissance qui était comme le beurre. La retraite, alors, avait été un choix plus prudent ; Cesare n’avait cependant pas prévu de commencer à piquer du nez, presque bercé par la respiration apaisée de Clara, les grands regards qu’elle lançait, et qui peu à peu s’éteignaient alors que le sommeil la gagnait. Y’avait des soirs ces derniers temps, où atteindre ce stade-là d’une façon aussi paisible était un véritable exploit : peut-être était-ce dû à la bonne étoile de Noël, un genre de miracle des elfes, des lutins, ou du bon Dieu, tous ces trucs auxquels il n’croirait pas. Il ne sut pas vraiment depuis quand il avait peu à peu plongé, lorsque la présence d’Isolde à ses côtés, le simple fait du matelas bougeant sous elle le ramena un peu à la réalité, le faisant s’étirer doucement, sans qu’il n’ouvre les yeux. A la réplique de la blonde, il eut un grognement faussement mécontent, encore à moitié dans sa somnolence : « Qu’est-c’que tu vas faire, dis donc, avec le petit vieux que t’as décidé d’épouser ? » il aurait presque pu avoir l’air désolé, s’il ne se retrouva pas à sourire d’un air moqueur. Il ne se fit pas prier, pour attirer Isolde jusqu’à lui, l’enroulant dans ses bras pour l’embrasser suavement. « Tu crois que j’vais tenir jusqu’à l’arrivée du père Noël ? » il ricana à nouveau, levant les yeux au ciel. Y paraissait qu’il fallait attendre jusqu’à minuit pour ça. Clairement, la présence ou non de Clara allait être on ne peut plus imprévisible : tout dépendrait de combien de temps elle dormirait, là. « Je crois qu’y va falloir faire attention. Ta fille va se faire virer de la crèche si elle revient de mauvais poil comme ça là-bas, lundi. » clairement un gêne hérité d’Isolde, bien sûr ; c’est presque ce que Cesare sembla sous-entendre, avant de rire à nouveau, se mordillant la lèvre bien assez vite pour ne pas risquer de réveiller Clara.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (xmas, isolde|-18) if only in my dreams   (xmas, isolde|-18) if only in my dreams Icon_minitimeSam 14 Jan 2017 - 12:11


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Isolde, elle avait toujours aimé les fêtes de fin d’année, elle aimait les traditions qui y étaient liées, les grands repas, les cadeaux, la bonne ambiance et toutes les décorations qui illuminaient les villes et les maisons des gens. Elle n’avait jamais eu l’occasion de participer à des réveillons de noël avec toute la famille, parce que du côté de sa mère, ils étaient en Australie et son père, il était fils unique, ses parents étaient morts sans qu’elle n’ait eu l’occasion de les connaitre. Alors, elle avait l’habitude de passer le vingt-quatre décembre en petit comité et elle avait appris que ça ne voulait pas dire qu’il ne fallait pas faire les choses en grands. Alors, pas question de manger les restes à la va-vite dans le canapé aujourd’hui. Non, elle avait pris le temps de bien faire les choses aujourd’hui, parce que Noël, ce n’était évidemment pas juste une histoire de sapin qui brillait grâce aux guirlandes et aux boules pleines de paillettes, c’était plus que ça et Isolde elle ne pouvait pas s’empêcher de faire les choses bien, pas cette année en tout cas. L’année dernière, ça avait été, évidemment plus compliqué que ça, une période bien difficile pour Isolde, elle avait passé son noël à se goinfrer de chocolats toute seule sur son canapé, mais cette année, c’était l’occasion idéale pour effacer ce mauvais souvenir de sa tête et de repartir sur de bonnes bases. C’était le premier noël de Clara, bien qu’y avait de fortes chances pour qu’elle le passe, au choix, à dormir ou à pleurer, à cause de la poussée de ses dents. Mais, c’était aussi le premier noël de Cesare, puisque qu’il n’avait pas été un enfant bercé par les trucs simples du monde, mais plutôt endoctriné par des parents qui avaient voulu faire de lui un tueur. Il méritait bien alors, d’avoir un vrai noël, quand bien même il ne semblait pas à l’aise dans cet univers, elle avait quand même envie de lui montrer à quoi ça pouvait ressembler, noël en famille.

Alors au-delà de sa dinde et de sa bûche qu’elle avait pris le temps de cuisiner elle-même, en priant intérieurement pour avoir parfaitement réussi, y avait tout le reste, y avait l’ambiance et le fait d’être ensemble qui était important. Ils n’avaient plus besoin d’une raison particulière pour être ensemble, maintenant, ils avaient dépassé cette période où ils avaient presque dû se trouver des prétextes juste pour pouvoir se voir. Mais si on leur proposait comme ça, une fête qui visait à réunir les familles, c’était quand même bon d’en profiter. D’autant plus que ça l’agencement du calendrier cette année leur offrait un weekend plus long que prévu, rien que ça, il semblait que c’était une bonne raison de célébrer noël et de remercier le petit-jésus d’avoir choisi cette date pour naître – ou ne pas naître, puisque, apparemment c’était même pas ce jour-là, enfin, pour ce qu’elle connaissait de la religion Isolde, c’était pas comme si la date exact de la naissance de Jésus pouvait la tracasser. Elle n’avait de toute façon pas l’intention d’aller à l’église ce soir, pour la messe de Noël, en plus avec la couche de neige, rejoindre Radcliff serait difficile et chiant et plus d’être complètement inutile. Ils étaient très bien ici, à la maison au chaud, le feu crépitant dans la cheminée. C’était beaucoup mieux alors, de rejoindre Cesare à l’étage et de se foutre royalement du reste du monde. « J’en sais rien, peut-être que je finirai par t’abandonner dans une maison de retraite pour me taper un petit jeune, façon cougar. » Elle haussa les épaules. A son âge, être une cougar, ça ressemblerait probablement plus à de la pédophilie qu’autre chose, une idée qui suffisait presque à lui faire regretter ses mots, bien que ce ne soit évidemment, que de l’humour. Elle ne voulait personne d’autre que Cesare de toute façon et rien que la façon dont ils s’embrassaient pouvait en être une preuve. « J’espère, sinon va falloir attendre l’année prochaine, ce serait terrible. » Comme si ça pouvait être un drame, de toute façon, y aurait pas de père noël ce soir, Clara était de toute façon trop jeune pour s’en soucier et même si c’était le premier noël de Cesare, elle n’était pas allée jusqu’à engager un mec pour lui faire croire qu’il était le père noël, venu du pôle nord, avec son traîneau, ses rennes, sa grosse hotte et ses petits lutins. Elle lui avait offert un calendrier de l’avent, c’était sans doute déjà bien assez. Elle se redressa un peu pour pouvoir regarder Clara, le sourire aux lèvres, avant d’aller déposer une légère caresse contre la joue de la petite fille. « Heureusement qu’elle a une maman géniale, maire de la ville et que du coup, ils savent à la crèche que ce serait vraiment le mauvais plan de la virer. » Elle avait déjà obtenu une place à Clara en négociant grâce à son statue de maire, alors elle savait que ça pouvait très bien marcher, cette corde là, pour les pour les pousser à garder Clara, et puis tous les bébés étaient difficiles quand leurs dents poussaient, ils devaient avoir l’habitude à la crèche ; Clara ne pouvait pas être plus insupportable qu’un autre.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (xmas, isolde|-18) if only in my dreams   (xmas, isolde|-18) if only in my dreams Icon_minitimeDim 15 Jan 2017 - 6:44



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Encore maintenant, à une poignée d’heures à peine de la vraie fête, Cesare pouvait toujours dire qu’y’avait plein de choses dans la préparation de Noël qu’il trouvait bizarres ou même ridicules. Comme le calendrier de l’Avent, par exemple ; ça l’avait fait rire au tout début, d’un scepticisme qu’il n’avait pas su maîtriser et les chocolats n’étaient pas si mauvais – mais finalement, il les avait souvent oubliés, et encore aujourd’hui, il devait bien avoir dix jours de retard dans le programme. Il était pourtant toujours régulier dans ses routines, capable de se souvenir de bien des choses – mais c’n’était pas pour rien, au fond, qu’il n’arrivait tout simplement pas à se faire à tout. Il pouvait toujours trouver le sapin au milieu de la pièce sympathique, diffusant une ambiance joyeuse à travers toute la maison, avec ses guirlandes lumineuses et ses boules de toutes les couleurs. Ça, c’était le côté pragmatique de la chose ; quant à croire au père de Noël, ou même à l’existence du petit Jésus, d’une bonne étoile ou toutes ces choses, c’était une autre histoire. Même gamin, il aurait déjà été du genre à n’croire que ce qu’il voyait : ç’aurait été difficile alors, d’lui faire gober cette histoire de vieux papy descendant du pôle Nord dans un traineau tiré par des rennes volants. Ouais, peut-être que sa vie, quand il avait été enfant avait manqué de magie – mais vingt-sept ans plus tard, c’n’était pas franchement l’handicap qu’il retenait le plus, dans la construction de la personne qu’il était devenu. Bien sûr. C’qu’il pouvait apprécier, alors, ce soir, c’était la façon dont les choses continuaient de fonctionner, juste entre Isolde et lui. Dans leur famille. Et ça, ça pouvait clairement se faire avec ou sans décorations, avec ou sans réveillon à célébrer, à table, à avaler une grosse dinde et une bûche préparée avec amour. C’était ce qui faisait plaisir à Isolde, cela dit, et comme il n’savait pas si ce serait aussi tout ce qui lui ferait plaisir, c’qu’il pouvait dire, lui, ce soir, c’était qu’il allait volontiers se laisser porter par le courant des choses : juste parce que c’était lui, Isolde, Clara, l’harmonie que personne n’pouvait leur prendre. On avait essayé de les ébranler, de les détruire complètement pendant toute l’année qui venait de passer : et Cesare n’se serait jamais imaginé se retrouver là, désormais, paisible, tranquille avec les deux femmes de sa vie. Ils avaient gagné, Isolde et lui, et peu à peu la prudence laissait place à l’aise.

Et maintenant, même pour ce soir de vingt-quatre décembre, après une période chaotique, entre les grosses couches de neige, le froid, ce genre d’empressement dû aux fêtes à venir, le mariage, et ainsi de suite, Cesare n’avait certainement pas envie d’échanger sa place avec qui que ce soit. Même s’il s’endormait, à force d’essayer de rassurer et consoler sa fille. Probablement que si ç’avait été lui en train de s’afférer à l’étage du dessous, il n’aurait pas pioncé comme ça, mais quand le silence gagnait enfin la pièce, quand Clara était juste un ange calme et doux, c’était facile de se laisser prendre par juste ça, un genre de somnolence agréable. Il avait quand même fait plein de choses – assez pour qu’Isolde n’ait pas à lever les yeux de ses tâches pour surveiller le feu dans la cheminée, ou la fièvre de Clara à cause des douleurs dues à sa dent. C’était ça, être un couple, après tout ; le brun se sentit alors la légitimité toute naturelle de lâcher un grognement de mécontentement, aux paroles de la blonde. Il en roula des yeux, clairement insatisfait par les idées qu’elle venait de lâcher : « Tu vois que j’ai raison, avec mon portoricain. » il grommela, relâchant Isolde de son étreinte : « Moi qui pensais qu’avec tout ce bordel, on était au moins sympa, le soir de Noël. » évidemment qu’il souriait quand même, sans pour autant se priver de quand même, faire entendre son point de vue sur la situation : fallait quand même reconnaître qu’il n’aimerait pas particulièrement s’retrouver marié à Isolde juste pour mieux se faire pousser sur le côté pour… pour quoi, au fond ? « J’en sais rien. A y réfléchir, si l’année prochaine j’suis en maison de retraite et que t’offres tes cadeaux à un portoricain de quinze ans. J’préfère rester au lit. » Cesare ricana ; même si elle l’avait cherché, il était presque trop sympa pour la laisser avoir fait tous ces efforts pour rien. « Tu sais quand même qu’à quinze ans, s’ils sont pas puceaux, ils ont pas non plus beaucoup d’expérience ? » à moins d’avoir une MST, serait-il presque tenté d’ajouter. Lui, s’il pouvait s’estimer heureux de ne pas avoir grandi défait de toute implication amoureuse et d’avoir perdu sa virginité avant ses trente ans – encore heureux, il avait une fille, après tout – il devait bien admettre qu’à quinze ans, bah… c’était une autre histoire. « J’pense surtout que la maman de Clara devrait arrêter de parler de faire la cougar, ou de faire du chantage grâce à son influence, juste à côté de sa fille. » même si Clara dormait, fallait quand même pas pousser le bouchon trop loin, si ça se trouve, les bébés enregistraient plus de choses qu’on n’pouvait le croire. « Tu pourrais au moins dire à quel point tu aimes ton fiancé, même s’il somnole quand il est délaissé. » il pouvait après tout, jouer la victime, d’un faux air triste. Peut-être que c’était lui qui devrait aller se trouver une portoricaine de quinze ans. Quoique, l’idée, aussi vite eut-elle franchi son esprit comme un sarcasme, s’envola, bien peu tentante. Ils ne savaient que trop bien tous les deux, la vérité à laquelle ils n’pouvaient pas échapper.


Dernière édition par Cesare DeMaggio le Dim 15 Jan 2017 - 16:44, édité 1 fois
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (xmas, isolde|-18) if only in my dreams   (xmas, isolde|-18) if only in my dreams Icon_minitimeDim 15 Jan 2017 - 14:46


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Le réveillon de Noël, c’était une tradition qu’il semblait important d’avoir dans une famille. Elle en avait connu plein elle, dans sa petite famille et elle en gardait des souvenirs particulièrement heureux. Elle avait encore tout un tas de photos de ces moments-là, dans les albums photos que son père avait concocté au fil des années qui s’étaient écoulées. Aujourd’hui, quand elle plongeait le nez dedans, elle était partagée entre une agréable nostalgie lui rappelant tout un tas de bons souvenirs et la peine d’avoir perdu ça à jamais, parce que son père avait été tué. En général, elle refoulait ça pour prendre le truc avec humour en se disant que son père avait sacrément du boire, pour oser lui faire porter des fringues pareilles ou la coiffer de la sorte, c’était plus simple comme ça sans doute. Mais au bout du compte, ce qui importait vraiment, au-delà des pulls horribles avec des rennes et des bonhommes de neige, qu’on avait pu lui faire porter quand elle avait été enfant, c’était les souvenirs qui y étaient liés et qui pouvait aisément lui rappeler à quel point elle avait eu de la chance, d’avoir un père comme le sien. Elle voulait que Clara elle puisse avoir ce genre de souvenirs aussi. Alors peut-être bien qu’elle ne s’en souviendrait pas franchement de son premier noël, parce qu’elle était encore bien jeune du haut de ses sept mois. Mais, fallait bien commencer dès à présent mettre en place les habitudes du mois de décembre et puis, Clara, elle avait déjà un album photo à son nom qu’il était important de continuer. Cesare et Isolde en tout cas, ils s’en souviendraient du premier noël de Clara, d’à quel point elle avait pu être chiante à ce moment-là, parce qu’elle avait commencé à faire ses dents et que ça l’avait rendue insupportable, comme tous les bébés, sans doute. Encore une période de la vie de Clara qui rendait les nuits courtes.

Elle aurait presque pu dire qu’elle avait l’habitude Isolde, puisque les premiers mois de la vie de la petite n’avaient pas été faciles, alors qu’elle ne faisait pas ses nuits, qu’y avait qu’Isolde pour s’en occuper et qu’en plus, elle, elle avait été pas mal prise par sa campagne pour la mairie. Mais évidemment, c’était plus simple de s’habituer à la tranquillité des nuits paisibles. C’était souvent du coup, quand la petite fille se réveillait en larmes dans la nuit, qu’Isolde sortait son argument du ‘c’est ton tour maintenant’ pour que Cesare se lève et c’était vrai après tout ; elle s’était tapé des nuits blanches pendant un moment, après comme avant la naissance de Clara, alors elle avait le droit de se désister de temps en temps, maintenant qu’elle le pouvait. Enfin, en principe, Cesare et Isolde, ils fonctionnaient très bien à deux. Aujourd’hui, elle  avait pu préparer sa dinde et sa bûche, sans avoir besoin de s’arrêter toutes les vingt minutes pour aller s’occuper de Clara, parce que Cesare avait été là pour s’en occuper et indéniablement, c’était mieux comme ça, qu’à l’époque où elle avait été toute seule souvent à bout de nerfs parce qu’elle avait l’impression qu’elle n’allait jamais s’en sortir avec ce bébé qui ne faisait que pleurer et manger à longueur de temps. Ils étaient très bien, tous les deux ensemble, alors il n’était pas question qu’elle parte avec un portoricain. « Revoilà le portoricain. » Elle laissa échapper un léger rire. « Je viendrai aussi déposer des cadeaux au pied du sapin de la maison de retraite, promis. » Elle leva les yeux au ciel, comme si c’était une évidence, qu’elle n’allait pas complètement le laisser tomber dans sa maison de retraite ; ou qu’elle n'allait pas l’abandonner tout court pour un type de quinze ans, l’idée lui arracha une grimace dégoûtée. « Je crois que je préfère juste ne pas savoir. » Elle n’avait de toute façon aucun intérêt pour les types de quinze ans, heureusement. « Tu étais puceau, à quinze ans ? » Qu’elle ne put s’empêcher de demander, pas comme si c’était un problème, après tout, avant quinze ans, ça semblait jeune pour commencer à s’intéresser à tout ça. Enfin, c’était juste une histoire de curiosité, ce genre de question qu’il fallait peut-être mieux tenir loin de Clara cela-dit, avec les cougars et le chantage. « Elle dort, elle entend rien. Mais t’façon, j’ai pas l’intention de faire ma cougar un jour, parce que tu seras toujours un an plus vieux que moi. » Pour ce qui était du chantage, utiliser sa position pour avoir quelques services, elle ne pouvait pas faire de promesse là-dessus, parce que mine de rien, ça lui avait sauvé la vie de pouvoir avoir une place à la crèche comme ça et elle avait aussi tiré sur cette corde quand Cesare avait été à l’hôpital, pour qu’on arrête de l’emmerder avec le règlement qui voulait qu’on ne pouvait rien lui dire si elle n’était pas de la famille. « Ooooh, tu es délaissé ? » Elle afficha une moue attristée avant de venir passer ses doigts contre sa joue, dans une caresse pleine de tendresse. « Mon pauvre chéri, évidemment que je t'aime. En plus, j’ai préparé le repas quand même, j’te laisse pas mourir de faim, c’est déjà ça. » Comme quoi, elle s’occupait quand même de lui, même quand elle le délaissait. « Promis, j’te lâche plus de la soirée, ni du weekend. » Après, ils seraient bien obligés de retrouver bosser et donc de partir chacun dans un coin différent de la ville, mais pour ce weekend, elle n’avait pas l’intention de le  délaisser d’avantage. « Remarque, si ça neige comme ça tout le weekend, on sera peut-être coincés à la maison lundi. » Elle haussa les épaules, ce ne serait pas franchement si dommage que ça, d’avoir un jour de plus à n’être que tous les trois, à cause de la météo, elle n'allait pas non plus se plaindre du fait d'avoir de la neige pour les fêtes. C'était beau, ça allait bien avec les décorations, les guirlandes lumineuses et l'ambiance générale, alors, ce Noël, il s'annonçait déjà parfait, maintenant le tout, c'était peut-être de prouver à Cesare qu'il n'avait aucune raison de se sentir délaissé.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (xmas, isolde|-18) if only in my dreams   (xmas, isolde|-18) if only in my dreams Icon_minitimeDim 15 Jan 2017 - 17:23



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A la fin, en creusant au-delà des apparences, de l’ambiance, des décorations éparpillées à travers toute la ville, de la bonne humeur ambiante presque due aux couches de neige inédites, Radcliff restait la même. Malheureusement, diraient certains. Ce mois de décembre était, après tout, marque de deuil pour quelques familles à Radcliff : il semblait encore aujourd’hui que le meurtre de la vieille octogénaire dans sa maison n’avait pas été résolu. Même s’il avait lu la nouvelle dans le journal, ses prunelles s’accrochant à l’information et ses pensées défilant à toute allure à se demander quel genre de galère ça allait imposer à Isolde dans les temps à venir, Cesare n’avait pas vraiment eu envie de s’en sentir concerné. Il se découvrait volontiers égoïste, pris dans sa routine, heureux comme s’il l’avait mérité. Peut-être bien qu’en comptant cette année seule, il l’avait mérité, pour sûr ; ses péchés pourtant s’étendaient bien plus loin que ça, et si le petit Jésus devenu adulte et Juge de qui allait au Paradis et qui pourrirait en Enfer avait quelque-chose à dire sur la situation, le DeMaggio finirait probablement droit dans un des Sept Cercles infernaux. Il la connaissait, la religion, Cesare ; assez pour savoir qu’au moins, il était bien content de n’pas passer son premier Noël à la messe, comme un idiot : la chrétienté n’avait jamais lavé les mains de sa famille, contrairement à ce que sa mère avait pu croire. Pour couronner le tout, sa mère était morte maintenant, et comme pour Aria, la réalité était que le brun, en y réfléchissant, il préférait imaginer la vie telle qu’elle était – unique, finie par la mort et la pourriture du corps, plutôt que de songer à l’après-vie qu’elles devraient subir. Clairement, si ce soir on devait lui imposer d’aller s’asseoir sur les bancs d’une église pour réfléchir à l’année qui venait de passer, il n’en ressortirait pas de bonne humeur ; pas même apte d’avoir envie de faire la fête ou de combler les travers du quotidien avec des cadeaux, quels qu’ils soient. Ils étaient mieux ici, tous les trois, avec leur univers bien à eux ; la maison qui était baignée dans une ambiance doucereuse : le feu dans la cheminée permettait d’oublier le froid à l’extérieur, la neige qui avait recommencé à tomber, tomber par grosses quantités et le sapin, à la fin, diffusait une ambiance joyeuse. Parfois, en se levant la nuit pour aller s’occuper de Clara, Cesare descendait au-rez-de-chaussée, s’asseyant dans le canapé avec elle après avoir allumé les guirlandes électriques : dans les bons jours, les lumières scintillantes et le rythme paisible de celles-ci suffisait à endormir la petite relativement vite. Il avait appris à l’apprécier, alors, ce sapin.

Peut-être bien pourrait-il avoir l’air d’un vieux disque, qui ressortait la même mélopée, mais Cesare, tout ce qu’il voulait de ce réveillon, c’était chaque souvenir qu’il pouvait engranger, juste avec Isolde, juste avec Clara. Des moments qu’aucun obstacle pour l’année à venir ne pourraient lui reprendre ; des souvenirs gravés dans le marbre de son esprit, quoiqu’il advienne. Fallait toujours penser à l’adversité, après tout ; Radcliff était toujours Radcliff, et maintenant on tuait des vieilles chez elles. Si quelqu’un devait avoir l’idée de se pointer jusqu’ici pour s’en prendre à Isolde ou à Clara, d’toute manière, il faudrait que cette personne lui passe sur le corps : s’attaquer à une mamie de quatre-vingt ans seule et vulnérable, c’était une chose, Isolde et lui au moins, ils étaient déjà des adversaires potentiellement plus menaçants. Le DeMaggio se retrouvait à, de plus en plus souvent, oublier d’penser comme ça, ses songes s’attardant si volontiers sur l’aise du quotidien, des plaisirs qui étaient devenus infiniment simples, maintenant. Le fait de partager un regard avec Clara, long et patient, comme s’ils avaient tout le temps du monde : maintenant, elle lui souriait quand elle était de bonne humeur, tendant une main dans sa direction pour avoir de l’attention. Rien que pour tout ça, il n’avait certainement pas l’intention de s’faire écarter de la vie de sa fille, ou de son couple avec Isolde ; par un portoricain ou par n’importe qui d’autre. « C’est toi qui parle de petits-jeunes, j’te ferais dire. » il tint à relever ; c’n’était certainement pas lui qui amenait cette idée à chaque conversation qu’ils avaient. L’idée n’était pas forcément plaisante en soit, heureusement qu’il savait que c’était de la plaisanterie – il devait bien y avoir des types jaloux comme ils en avaient parlé, qui seraient capables de briser les fiançailles et faire n’importe quoi, rien qu’avec ces mots-là. Au-delà de n’importe quelle histoire compliquée d’amour, Cesare avait assez de fierté, au fond, pour s’estimer mieux qu’un portoricain de quinze ans, pour construire quelque-chose ; même s’il s’endormait à un moment, juste pour quelques minutes. Après tout, c’était pas dit que le portoricain, lui, se lève au milieu de la nuit pour s’occuper de Clara. « Moi j’aime bien imaginer. » ricana-t-il, alors, à force de laisser ses pensées s’éloigner ; ça devenait de plus en plus ridicule à chaque fois qu’il laissait son imagination vagabonder : « Bonne chance pour tes minimum trois orgasmes pour les mauvais soirs. » fallait quand même admettre que les souvenirs des premières, premières fois n’incluaient pas du plaisir de fou. Surtout beaucoup de panique, beaucoup de maladresse, beaucoup de gestes bizarres. Pas forcément le genre de songes vers lesquels on aimait retourner : la question d’Isolde, alors, sans détour, lui fit arquer un sourcil, suspicieux au début, alors qu’il l’observait. C’était vraiment une réponse dont elle avait besoin ? « Bien sûr que j’l’étais plus. J’étais tellement populaire que toutes les filles rêvaient de m’sauter dessus, alors forcément, j’ai commencé très tôt. » Cesare se retrouva à ironiser, comme pour se donner contenance, comme si ça pouvait avoir le moindre sens : lui qui se trouvait déjà infiniment chanceux d’avoir eu des histoires d’amour plus ou moins longues pour marquer son esprit, il était presque surpris qu’Isolde ne croit pas d’office qu’il ait été célibataire et puceau jusqu’à c’qu’ils se rencontrent, limite. Des deux possibilités, c’était facilement la plus envisageable, clairement ; « Oui, j’l’étais encore. Et toi ? » comme si c’était une conversation totalement normale, surtout le soir de Noël, juste à côté de Clara – heureusement qu’elle dormait à poings fermés, quand même, il en culpabiliserait presque, sinon. Sous les caresses d’Isolde, il ricana, feignant difficilement encore son air attristé, clairement piètre acteur alors qu’il s’étirait, prêt à se lever. « Ce serait bien qu’il continue de neiger, alors. Ça nous ferait, un genre de supplément rien que pour nous. » et le sourire qu’il eut au coin des lèvres laissait entendre ses intentions ; c’était un peu comme quand ils avaient parlé d’un jour, peut-être, prétendre être malades pour pouvoir rester rien que tous les deux à la maison. Un bon moyen de finir l’année, dirait-il volontiers ; se redressant juste assez pour venir embrasser Isolde, « J’suppose qu’on dit genre-… Joyeux Noël, maintenant ? » il sourit, tout contre les lippes de la blonde, avant de l’embrasser à nouveau, pour célébrer, évidemment.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (xmas, isolde|-18) if only in my dreams   (xmas, isolde|-18) if only in my dreams Icon_minitimeDim 15 Jan 2017 - 19:16


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La vie qu’elle menait avec Cesare et Clara, elle la comblait complètement bonheur, Isolde. Son quotidien était définitivement plus joyeux, depuis qu’elle avait Clara et encore plus, maintenant que Cesare pouvait être à leurs côtés sans avoir à se dire que dès le lendemain, au lever du soleil, il devrait partir pour retourner chez son père, faisant comme si sa vie de couple et sa vie de père n’existaient pas. Ils avaient tout ce dont ils avaient besoin pour être heureux maintenant, tous les trois. Le réveillon de noël, alors, il serait forcément parfait, même si Clara devait le passer à pleurer à cause de ses dents, même s’ils devaient passer la soirée à essayer de se plier en quatre pour qu’elle se sente un peu mieux. Ils étaient tous les trois ensemble et c’était le plus beau des cadeaux du monde ça. Elle n’avait rien besoin de plus Isolde, après tout, le vrai bonheur, il ne pouvait pas s’emballer dans un papier cadeau pour être déposé au pied d’un sapin. Le vrai bonheur, c’était ce qu’elle ressentait avec Cesare et avec Clara, au quotidien. Malgré l’ambiance qui pouvait se dégager du sapin de noël, des guirlandes qui brillaient ou des décorations accrochées ici et là dans la maison, ce n’était pas nécessaire à leur bonheur. Mais décembre était une période de fête, alors il semblait essentiel, aux yeux d’Isolde, de faire les choses comme le voulait la tradition, pour que ça puisse marquer les esprits et que de cette période de l’année, il se dégage toujours une ambiance des plus agréables. Inéluctablement, pour que ça marche, mieux valait restée à la maison, là où la cheminée apportait une chaleur réconfortante et où – et elle en était fière – une bonne odeur de dinde se dégageait. Pas la peine d’aller à la messe pour célébrer la naissance du petit jésus. Isolde était de toute façon, profondément athée, alors l’église franchement, très peu pour elle.

Au moins, ça leur ôtait un problème pour leur mariage. A part si Cesare devait insister là-dessus, elle n’avait pas la moindre envie d’organiser une cérémonie religieuse, le mariage civile, ça lui suffisait amplement à elle. Elle pouvait toujours se dire que le seul truc dommage là-dedans, c’était que l’église de Radcliff était jolie, d’un point de vue architecture, alors ça aurait pu être un bel endroit où se marier, mais bon, elle ne voyait pas l’intérêt d’aller se mariée sous le regard d’un Dieu auquel elle ne croyait absolument pas. En plus, un mariage civile, elle pouvait toujours le défaire pour partir avec un jeune portoricain, alors qu’un mariage religieux, apparemment c’était pour la vie. Heureusement, cette idée de partir un jour avec quelqu’un d’autre, elle était totalement fictive, si elle avait accepté de l’épouser, ce n’était clairement pas en se disant qu’elle finirait par aller voir ailleurs, c’était parce qu’elle l’aimait et qu’elle avait envie de passer sa vie entière avec lui. « Ça n’empêche qu’on pourrait presque croire que tu te sens plus menacer par les portoricains que par les autres. » Elle en rigola légèrement, il n’avait de toute façon pas besoin de se sentir menacer par qui que ce soit, parce qu’elle n’allait pas partir avec qui que soit, pas même un type de quinze ans, qui pour elle n’était encore qu’un enfant. « Si tu aimes m’imaginer avec un type de quinze ans, je trouve ça carrément bizarre. » Techniquement, il devrait aimer l’imaginer avec lui et avec personne d’autre, encore moins quelqu’un d’aussi jeune que ce portoricain de quinze ans. « J’avoue, genre ce serait deux minutes plus désagréable qu’autre chose et hop dodo, parce que ça fatigue quand même. » Pas de quoi prendre son pied de toute évidence. De toute façon, elle était certaine à présent qu’avec n’importe qui d’autre que Cesare ce serait complément nul. Elle rigola de nouveau à la suite de la réponse de Cesare, pas qu’elle pensait que Cesare n’ait pu intéresser aucune fille quand il avait quinze ans, après tout, il était attirant maintenant, il l’avait sans doute était à quinze ans, pour les filles du même âge. « Sans avoir toutes les filles à tes trousses, une seule ça suffit. » Elle haussa les épaules, les histoires d’amour, ça commençait dans ses âges là après tout, alors selon les personnes, le sexe, ça pouvait aussi être dans ses environs là. Pas pour Cesare apparemment. « Moi aussi. » Parce que quinze ans, c’était jeune quand même, les premiers amours méritaient bien d’attendre un peu avant de tenter cette expérience, même après sans doute ; entre Cesare et elle après tout, les choses s’étaient faites assez lentement, avant qu’ils finissent dans le même lit, quand bien même à ce moment-là par contre, ils n’avaient plus étaient vierges. C’était presque bizarre de parler de ça ce soit alors que c’était plus une ambiance père-noël et petits elfes, ce soir. Enfin, ils allaient se marier d’ici quelques mois, alors ils pouvaient bien parler de ces petits trucs qui avaient composés leurs vies et qui au moins ne concernait pas les moments compliqués de leurs jeunesses. Mieux valait parler de la première fois qu’ils avaient fait l’amour, plutôt que la première fois où Cesare avait tué quelqu’un – peut-être que ça s’était arrivé avant ses quinze ans – ou elle, la première fois qu’un hunter avait voulu la tuer pour ce qu’elle était ; c’était pourtant un sujet dont ils avaient déjà parlé, parce que c’était cette fois-là que son père était mort. Ça c’était vraiment pas des trucs dont elle avait envie de parler pour les fêtes. « Ouais, ça me laisserait du temps pour bien m’occuper de toi et t’ôter cette impression d’être délaissé. » Parce qu’elle ne pouvait décemment pas le laisser avec cette impression après tout, elle s’en voudrait qu’il ressente ça, autant que cette neige serve à quelque chose alors. « Joyeux noël. » Qu’elle répondit, en décollant tout juste ses lèvres des siennes. « Tu devrais peut-être la mettre dans son lit, le temps que j’me change. » Parce qu’elle ne pouvait pas passer noël fringuée comme ça. Elle avait beau ne pas être à la pointe de la mode, ce serait dommage d'avoir tout bien décorer pour installer une ambiance festive, pour passer la soirée en jogging, avec un t-shirt trop grand et qui avait subi les tâches de la fille qui cuisinait sans avoir de tablier, alors qu’elle était encore bien novice, une petite beauté, ça lui ferait pas de mal.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (xmas, isolde|-18) if only in my dreams   (xmas, isolde|-18) if only in my dreams Icon_minitimeLun 16 Jan 2017 - 2:55



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Si ce soir de Noël ne devait être écrit que par les vœux ou les souhaits qu’il pourrait avoir, Cesare, ils passeraient une soirée relativement simple. Un peu comme celles qu’ils avaient à chaque fois qu’ils se retrouvaient après une longue journée de travail – bien moins prenante que la vie qui les avait tant séparés à une époque, mais pourtant, toute aussi difficile à gérer, parfois. A la fin de la journée, tout ce sur quoi le DeMaggio arrivait à se concentrer, c’était l’aise qui naissait en lui, quand il rentrait avec Clara, s’occupait d’elle, s’amusait avec elle comme si ç’avait toujours été la chose la plus naturelle qui aurait pu lui venir. Clairement, dans l’humeur actuelle, avec la vie qu’il avait juste à portée de main désormais, Cesare n’voyait pas ce qu’il pourrait vouloir de plus. Tout comme il n’aurait pas vu ce que ça aurait apporté de plus, le fait de se marier, à son couple avec Isolde ; si Isolde, elle avait grandi sans s’imaginer un jour se marier, sachant pertinemment qu’elle aurait été capable de vivre sans ça dans son existence, elle devait se dire que Cesare, il avait aussi expérimenté ça avec le réveillon. Et ses anniversaires. Et à peu près toute fête ou toute distraction qui aurait pu l’écarter de la cause. Tout autant que ç’avait été la tradition pour elle de trépigner à chaque mois de décembre, espérant ses cadeaux, faisant un beau sapin couvert de décorations avec ses proches, ça n’avait pas été son cas à lui. C’n’était pas nouveau, qu’enfants ou jeunes, leurs routes avaient été diamétralement opposés : à vrai dire, c’était, ironiquement, cette opposition qui les avait poussés à s’écraser dans la vie de l’un et de l’autre. Ils en avaient combattues, bien des destinées écrites dans les étoiles, dictées par ses parents à lui ou ses combats à elle. S’ils avaient écouté le reste du monde, les lois de l’univers, il serait chez son père, elle serait peut-être avec Anthea pour préparer cette soirée, et Clara n’existerait pas. Et quand il y réfléchissait, c’était pour ça, que Cesare s’disait que Noël, que les anniversaires, ou même que le mariage pouvaient avoir leur importance. Chaque célébration une victoire. Chaque occasion un témoignage à leur lien qui se renforçait, qu’ils renforçaient eux-mêmes, envers et contre tout. Ils n’auraient pas beaucoup d’invités à leur mariage, parce qu’au fond, bien peu d’gens – de son côté à lui surtout – seraient capables d’accepter c’mariage, leur alliance à eux, leur amour inaltérable ; et c’était tant pis. Cesare s’en foutait, du reste du monde, tant qu’il était avec Isolde.

Alors il voulait s’marier, et il voulait même fêter Noël – surtout maintenant qu’il avait de quoi ajouter à la balance, de son côté ; il avait longuement cherché et réfléchi, mais il avait trouvé des cadeaux, les avait faits soigneusement emballer dans du papier et décorés de rubans et de trucs à paillettes. Il avait juste somnolé un peu ; en attendant, il ne somnolait pas quand ils parlaient de trucs vraiment détaillés sur le mariage, qu’il s’usait les yeux à force de regarder des échantillons de couleurs, des bidules dont il ne connaissait même pas l’utilité. Il s’retrouvait plus souvent à poser des questions débiles pour bien savoir de quoi il parlait, mais il faisait sa part du job. Skylar lui en collerait probablement une en apprenant qu’elle allait devoir porter une robe et Gabriela était enceinte – un fait qu’il avait dû prendre en considération, le temps de compter à quel degré de sa grossesse elle serait, en avril prochain. Définitivement, pour cogiter à ce point, pour bien d’autres choses aussi, il méritait beaucoup mieux que de s’faire lourder le soir de la naissance du petit Jésus pour s’faire foutre dans une maison de retraite pendant qu’Isolde allait batifoler ailleurs. « J’en sais rien. Plus tu vas au Sud, plus c’est des machos frimeurs et sans scrupules, alors j’suppose que j’peux me sentir menacé par les portoricains. » il haussa les épaules, comme si c’était un excellent point : il pouvait toujours argumenter qu’au moins, le Mexique, c’était au Nord du Sud. Et puis, son père était purement mexicain, et il était un connard ; Cesare était un mix, il était quand même déjà plus sympa – en gros, la théorie pouvait presque se vérifier, rien que comme ça. « J’aime imaginer à quel point ça pourrait s’retourner contre toi, c’est tout. » admit-il avec un brin de fierté, dévisageant Isolde ; y’avait des couples qui n’avaient rien contre les ménages à trois, ou même juste un petit délire d’une nuit. Clairement, Cesare n’était, lui, pas du tout intéressé par l’idée – curieusement, imaginer sa fiancée avec qui que ce soit d’autre, touchée comme ça par qui que ce soit d’autre – de quinze ans ou de n’importe quel âge – n’était absolument pas la recette miracle pour l’exciter. C’était l’opposé, à vrai dire. Déjà parler de relations intimes avec d’autres, même des cas aussi poussiéreux et obsolètes que la première fois, c’n’était pas spécialement un truc qui lui faisait plaisir. « Heureusement pour moi, alors, y’en a une qui a fini par être intéressée. » il eut un air faussement soulagé ; pourtant, sa première fois n’avait pas été dégueu, bien au contraire – ça aidait de filer des cours de sciences ou de maths en secrets, à toutes les filles blondes et superficielles du coin. A la fin, le consensus marchait bien – aucun des deux protagonistes n’avait l’intention de dire quoique ce soit, et le deal était scellé. Cesare avait fini par au moins avoir assez de fric pour se trouver une bagnole, la retaper, et grappiller cette liberté. Douze ans plus tard, son côté sudiste faisait qu’il se souvenait qu’elle avait été sexy, qu’elle avait porté des jupes vraiment trop courtes et… et c’était tout. De l’autre côté, il devait aussi n’être qu’un lointain souvenir mi-marrant, mi-embarrassant, et plutôt inutile à ressasser. Tout le monde avait tourné la page, et les tendances s’étaient inversées au point qu’Isolde et Cesare, les deux idiots qui, il semblait, avaient été incapables de se remarquer dans un couloir du lycée de Radcliff, étaient ici, fiancés, avec leur fille. Et elle était la seule à son esprit, la seule qu’il embrassait avec tant d’envie – et au moins, beaucoup plus d’expertise qu’à ses quinze ans. « Ah ouais… tu veux t’occuper de moi ? » qu’il ricana contre ses lèvres, avant d’avoir un grognement ; clairement, changer de pièce pendant qu’elle se changeait n’était pas le scénario idéal qu’il avait pu avoir en tête. Mais bon, c’est sûr qu’avec Clara juste à côté, de toute manière… En se laissant retomber contre le matelas, alors, il tourna son attention vers Clara, caressant tendrement sa joue, ses cheveux noirs pour la voir s’agiter dans son sommeil. Elle semblait au moins avoir atteint un degré d’inconscience assez stable pour qu’il ne risque pas de la réveiller, en la déplaçant. Doucement, alors, il l’enroula dans la couverture de bébé sur laquelle elle avait été couchée jusque-là, se levant tout en la hissant dans ses bras. Il ramassa les affaires, inspecta de n’avoir rien oublié, avant de partir en direction de la chambre de la petite.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (xmas, isolde|-18) if only in my dreams   (xmas, isolde|-18) if only in my dreams Icon_minitimeLun 16 Jan 2017 - 12:38


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Préparer les fêtes de fins d’années, ça ne semblait pas vraiment compliqué, après tout, noël avait des allures de truc très simple. Elle avait fait en sorte que ce ne soit pas complètement semblable aux autres soirs, mais, ils n’étaient quand même que tous les trois, dans cette maison, assez éloignée de Radcliff pour que personne ne vienne les emmerder jusqu’ici. Y avait bien la dinde, la bûche, le sapin dans le salon et les décorations qui allaient avec qui témoignaient de cette période de décembre qu’ils étaient en train de traverser, mais au moins, y avait pas une grande table, avec plein de personnes et un repas qui allait s’étendre pendant des heures et des heures. Non, c’était juste eux, avec un repas copieux, dont il les restes envahiraient le frigo pendant plusieurs jours, sans aucun doute. Ils n’avaient pas besoin de faire grand-chose de plus et dans quelques jours, alors que le nouvel an arriverait, elle n’avait aucun mal à s’imaginer rester dans cette maison encore, juste avec Cesare et Clara et même pas de grand repas pompeux, parce qu’ils auraient déjà assez donné avec Noël. Ce n’était peut-être pas la meilleure façon de célébrer toutes ces traditions, mais il semblait bien à Isolde que c’était parfait comme ça. Elle n’avait jamais fait beaucoup mieux que ça Isolde et Cesare n’avait jamais rien fait tout court, alors aucun d’eux ne pouvaient vraiment voir les choses en grand. Ça valait au moins aussi pour leur mariage, elle avait du mal à s’imaginer en faire des caisses, comme on pouvait le voir parfois en faisant quelques recherches sur internet ou en regardant les comédies romantiques à la télé. Tant que tout ce qu’ils prévoyaient étaient à la hauteur de leurs attentes à eux de toute façon, c’était bien ce qui comptait. Puisqu’elle y réfléchissait déjà maintenant, y avait aussi des chances pour que le premier anniversaire de Clara – qui allait arriver vite, mine de rien – ne se fasse qu’avec eux trois et ce serait parfait comme ça, sans aucun doute.

Eux trois, il semblait bien que c’était le plus important et ça n’empêchait pas que pour noël ou pour son anniversaire, Clara soit comblée de cadeaux, elle le méritait bien après. Quoi qu’avec tout ce qu’elle avait déjà dans sa chambre, on pourrait presque se demander si c’était vraiment nécessaire d’en rajouter. Clara de toute façon, elle méritait tout ce qu’il y avait de mieux, sans aucun doute. Elle méritait aussi que leurs parents restent ensemble et lui offrent une vie équilibrée, alors rien que pour ça, y avait pas moyen qu’Isolde défasse les promesses qu’elle avait déjà faites à Cesare et celles qu’elles feraient, d’ici quelques mois en devenant sa femme, en se barrant avec un type plus jeune. De toute façon, si elle était là aujourd’hui, après tout ce qu’ils avaient traversés tous les deux, c’était bien parce qu’y avait aucun autre endroit où elle voudrait être et aucune autre personne avec qui elle voudrait être. « T’as pas à te sentir menacer, ni par un portoricain, ni par n’importe qui d’autre de toute façon. » Encore moins par un macho de toute évidence, puisqu’ils représentaient une catégorie de personnes qu’Isolde détestait complètement. « Au moins, ça peut t’aider à te sentir un peu moins menacer. » Parce qu’en raisonnant comme ça, ce serait idiot quand même de sa part de lâcher Cesare et les trois orgasmes minimum dans les mauvais jours, pour un petit jeune avec qui elle se ferait chier au lit. Ça pouvait toujours faire un argument de plus, pour justifier le fait qu’elle n’irait jamais voir ailleurs, quand bien même l’argument le plus important, le plus valable, c’était qu’elle l’aimait lui et qu’elle voulait être avec lui, pour le restant de ses jours. Alors, les premières personnes avec qui ils avaient pu être, ça n’avait pas d’importance, au-delà d’une histoire de curiosité sans doute. « Evidemment, qu’y en a eu une. T’es trop sexy pour que je sois la première à te remarquer. » Peut-être qu’il n’était pas très sociable, qu’il avait toujours été ce type discret, solitaire, ça n’empêchait pas que physiquement, il pouvait facilement taper dans l’œil, d’après Isolde en tout cas. Heureusement, maintenant, y avait plus qu’elle dans sa vie et ouais, elle avait bien l’intention de s’occuper de lui, c’était son rôle après tout en tant que fiancée et bientôt en tant que femme. Le sourire aux lèvres, elle se mordilla légèrement la lèvre, en arquant un sourcil. « Bien-sûr, que j’veux m’occuper de toi. » Elle pouvait imaginer plein de façons différentes de mettre ces quelques mots en applications, rien qui puisse se faire alors qu’y avait Clara dans la pièce, et qu'évidemment, ses pensées étaient difficilement adaptées aux enfants là. Après, tant que Clara dormait, ils faisaient bien ce qu’ils voulaient, n’en déplaise au petit-jésus, s’ils devaient ne pas être très catholiques ce soir. De toute façon, aucun père-noël n’allait les interrompre en venant chez eux avec son traîneau et ses rennes, pour se glisser dans leur cheminée. Elle pris quand même le temps de déposer un baiser contre le crâne de Clara avant de laisser Cesare partir pour la coucher et s’occuper d’aller chercher autre chose à se mettre sur le dos, une robe à la hauteur de l’événement, sans pour autant être complètement recouverte de paillettes ou avoir tellement de rubans sur elle qu’elle aurait l’impression d’être un papier cadeau. La simplicité, ça marchait quand même très bien.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (xmas, isolde|-18) if only in my dreams   (xmas, isolde|-18) if only in my dreams Icon_minitimeLun 16 Jan 2017 - 15:16



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Encore aujourd’hui, Cesare se sentait bien content de n’pas avoir trop attendu de la vie : au moins, les années étaient passées de manière moins pesantes. Une déformation de survie, qui continuait probablement de déborder sur son existence idéale désormais : ouais, parfois il devait se faire bataille pour n’pas dire encore et encore qu’il s’en fichait, des couleurs des tables du mariage, de l’agencement des gens qui s’y trouveraient, ou même du goût du gâteau. Ce qu’Isolde interpréterait facilement comme du désintérêt, lui, il n’savait que trop bien que c’était c’qu’il était devenu – à force qu’on n’lui demande pas son avis, à force qu’il soit celui qui s’adaptait aux situations sans broncher. A la fin, les couleurs du mariage, c’était toujours moins significatif que son avenir, son enfance, ses chances à faire des études ou non. Alors il s’engageait dans le mariage, il essayait de donner son avis, même si parfois, il s’avérait qu’en fait, il n’avait pas vraiment de goût ou de talent pour agencer les couleurs – lui avait-il déjà dit, à Isolde, que même plus jeune, au lycée, ça n’avait pas été son domaine de prédilection ? Il était prêt à parier, alors, qu’Isolde et même Scarlett auraient des propositions beaucoup plus productives à lancer. Peut-être même que sa fiancée le savait bien, au point de n’pas l’avoir attendu pour choisir les décorations du sapin, persuadée – à raison – qu’il n’serait pas vraiment capable d’y ajouter une touche bien jolie. Alors tout autant qu’il culpabilisait, parfois, parfois, d’avoir eu des moments dans sa vie où il n’avait pas imaginé de place pour Clara ou pour Isolde dans son avenir, il s’disait que peut-être, aussi, ç’avait été tant mieux. Isolde avait toujours été enragée contre lui, après tout ; si ça n’avait pas été à cause de l’entrepôt, ç’avait été à cause de la fête foraine, et bien assez tôt, ç’aurait pu être à cause d’autre chose, s’ils avaient continué sur cette lancée. N’pas attendre grand-chose des circonstances, ça l’avait toujours poussé à se battre, à s’défendre, à combattre chair et sang pour ses droits à vivre ou à survivre. Alors peut-être bien qu’on pouvait dire qu’heureusement, il n’avait jamais trop vécu d’attentes, de vœux, comme si quelque-chose lui était dû.

Maintenant, il les voulait, Cesare, ses années de quiétude avec Isolde et Clara : celles qui seraient promises à leur mariage, celles qu’ils voulaient indéniablement, et qui allaient avec l’idée de s’passer la bague au doigt. Le portoricain dans tout ça, n’était évidemment qu’une piètre menace bonne à les faire ricaner – surtout s’il avait quinze ans, franchement. Il pouvait même dire, Cesare, qu’il n’saurait pas vraiment quoi penser de la femme qu’il aimait, s’il devait découvrir qu’elle aimait, elle, coucher avec des jeunes de quinze ans. Quand même, hein. « J’aime quand tu me dis ça. » Cesare ne se priva pas de répondre, alors, dans un sourire ; il n’était pas du genre à se sentir si peu confiant au point d’être parano vis-à-vis de chaque mec – ils en avaient déjà parlé, la jalousie n’semblait pas être un sentiment omniprésent dans leur couple. Bien sûr, alors, qu’il avait plaisanté jusque-là : les mots d’Isolde, pourtant, bien au-delà de n’importe quelle préoccupation vis-à-vis d’un portoricain ou de n’importe qui, étaient un baume doucereux qui faisait écho dans les entrailles du DeMaggio. Des sentiments ancrés dans ses chairs, dans son cœur palpitant comme sur des montagnes russes : définitivement, pas ce qu’il avait ressenti lors de sa première fois. Pas des sentiments qu’il avait embrassés non plus, quand il avait été dans ses précédentes histoires d’amour : non, c’n’était que maintenant qu’il vivait comme ça, qu’il se fondait littéralement dans ce que tambourinait son cœur. « J’parie que c’est ce qu’elle s’est dit aussi. » il ricana, d’un air faussement frimeur – Isolde ne pouvait pas vraiment contredire, puisqu’elle venait elle-même de le dire, et puis, en pensant au week-end à venir, elle s’imaginait s’occuper de lui, avec cette moue, ce mordillement de lèvres, cette brillance dans le regard qu’il n’connaissait que trop bien. Et il n’avait certainement rien contre un week-end comme ça, bien évidemment. Heureusement, vraiment, qu’ils n’étaient pas de ces fous qui décidaient de faire abstinence avant le mariage ; c’était stupide comme idée. Et puis, c’était Noël y paraissait ; certes, les cadeaux, le chocolat, une bonne dinde, le sapin, c’était sympathique. Mais ils avaient un week-end de quatre jours devant eux – à moins que la neige ne prolonge le tout. Clairement, une bûche et du lait de poule ne suffiraient pas à lui faire oublier le désir constant qui venait lui caresser la surface de la peau, dès qu’il écoutait ses envies. Pour l’heure, il ne se fit pas prier pour emmener Clara dans sa chambre : ils s’accordaient au moins sur ce point, ils n’pouvaient vraiment rien faire de fou avec leur fille à côté – et même sans ça, probablement que papoter juste à côté d’elle n’était pas non plus une bonne idée. Pour toutes ses nuits écourtées, la fièvre, les douleurs, Clara méritait vraiment que ses temps de sommeil soient paisibles et réparateurs. Elle ne broncha même pas, d’ailleurs, quand il la déposa dans son lit – elle avait été déplacée, et pourtant, ça ne l’avait même pas réveillé ; tant mieux, dirait-il. Il veilla quelques minutes, égarant des caresses apaisantes sur sa joue, avant de quitter la pièce. Cesare ne résista pas à l’envie de faire un détour par la chambre à nouveau, s’arrêtant à l’entrée de celle-ci pour s’appuyer sur le chambranle : « Si tu t’mets à sortir le grand-jeu, va aussi falloir que je me change pour pas me sentir ridicule. » il admit, dans un haussement de sourcils, à voir les tenues vers lesquelles Isolde avait posé son dévolu.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (xmas, isolde|-18) if only in my dreams   (xmas, isolde|-18) if only in my dreams Icon_minitimeLun 16 Jan 2017 - 17:34


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Elle avait beau ne plus croire au père noël depuis un long moment Isolde, elle avait toujours l’impression qu’y avait, dans cette fête, quelque chose de particulier, une ambiance qu’elle avait toujours su apprécier. Elle ne croyait pas non plus que c’était la période des miracles et qu’il lui suffirait d’y penser très fort pour que tous ses vœux se réalisent, parce qu’y avait de la magie dans l’air ou quelque chose dans le genre. Tout ce qu’elle savait Isolde, c’était que le mois de décembre, elle l’avait toujours apprécié pour tout ce qu’il dégageait, encore plus cette année, alors que Radcliff était recouverte d’une magnifique couche de neige, en plus de briller sous les décorations qui lui rappelait facilement son enfance, son adolescence et tous ces jours où Radcliff avait été une ville comme les autres ou les gens ne faisaient pas que s’entretuer. Elle savait bien que ce n’était qu’une impression et que dès le mois de janvier, quand on déferait les guirlandes, les sapins et que les belles couronnes disparaîtraient des portes, cette impression s’en irait avec. C’était bien parce qu’elle savait tout ça qu’elle était d’autant plus décidée à profiter des traditions de noël pour laisser de côté tout ce qui pouvait être pénible au quotidien. Ça lui permettait aussi de se concentrer d’avantage sur son mariage avec Cesare, alors que quelques semaines plus tôt, y avait eu la mort d’Aldrich pour occuper son esprit, un truc qu’elle n’oubliait pas, évidemment, mais qu’elle arrivait enfin à laisser de côté pour se concentrer sur des trucs plus joyeux. Rien n’était venu gâcher le mois de décembre et rien ne viendrait foutre en l’air les quelques jours qui restaient, elle en était certaine Isolde et si y avait un truc qu’elle voulait vraiment pour l’année prochaine, c’était qu’on la laisse un peu tranquille, pour qu’elle puisse rester concentrée sur cette histoire de mariage, parce qu’elle avait envie qu’il soit parfait ; ce qui était l’envie sans aucun doute de toute personne se mariant.

Ils avaient bien le droit à un beau mariage, Isolde et Cesare, vu l’année qu’ils venaient de passer. Maintenant, ils étaient ensemble et elle avait bien envie que leur volonté de le rester pour toujours soit symbolisée par des papiers signés en bonne et dues formes et une alliance à leur doigt. Officiellement, sur les papiers, il n’était toujours pas le père de Clara, hormis sur la copie du certificat de naissance qui était rangée dans cette maison, alors ce mariage en plus, ce serait le moyen de lui redonner plus de droits dans la vie de la petite, même si techniquement, ça ne ferait de lui que son beau-père, alors, peut-être qu’ils devraient en profiter pour rectifier tout ça, ils n’avaient pas parlé de ça et pourtant, il semblait bien que c’était un sujet important. Un des nombreux trucs à régler dans cette histoire de mariage et là pour le coup, il semblait toujours plus simple d’évoquer les détails comme les couleurs ou les décorations florales que cette histoire qui forcément, pourrait leur rappeler qu’y avait encore un tas de problèmes dans leurs vies, dont le principal était certainement le père de Cesare. Au moins, dans la liste de leurs problèmes, ils pouvaient définitivement rayer les portocricains – et autres types – de tout âge. « Faut encore que je trouve un moyen de dire ça mieux que ça, pour le mariage. » Elle lui adressa un large sourire. Il ne valait mieux pas se mettre à parler de portoricains dans les vœux de mariage, mais est-ce qu’on était pas censé se jurer fidélité là-dedans ? Alors faudrait bien en parler, quand bien-même, ça semblait évident. « Y a des chances, ouais. » Après tout, si elle, elle pensait des trucs comme ça, sans doute que les autres filles avec qui Cesare avait été avant elle, avaient dû le penser aussi. En tous cas, elle était bien contente d’être la seule chanceuse à être encore avec lui aujourd’hui, la seule à pouvoir dire être sa fiancée, la seule qu’il aimait et la seule à pouvoir profiter de l’expérience qu’il avait pu acquérir depuis cette première fille. Elle serait la seule en plus, à pouvoir s’occuper de lui, pour le weekend et pour le reste de sa vie. Pour l’instant, elle était la seule avec qui il allait passer noël ce soir, alors autant qu’elle ait l’air de ressembler à quelque chose d’autre qu’une pauvre fille qui avait passé sa journée à cuisiner, dans un vieux t-shirt trop grand pour elle. Elle ricana avant de se retourner vers Cesare qui venait de revenir. « Hm, comme tu veux, mais le costard, il me semblait que c’était pas avant le mariage. » Et y avait probablement d’autres trucs élégants pour un homme, autre qu’un costume, mais là, fallait pas qu’il compte sur elle pour l’aider avec la mode masculine. « Du coup, j’me demande comment tu vas pouvoir sortir le grand-jeu. » Cesare, il était le premier à dire qu’il n’avait pas beaucoup de fringues très sophistiquées dans son coin d’armoire alors bon, elle avait ses raisons d’être curieuse. Elle, y avait pas beaucoup de surprises après tout, une robe et le tour était joué. Elle ne passa d’ailleurs pas trois heures à faire un choix, optant pour l’une de celles qu’elle avait sorties avant de commencer à se déshabiller pour pouvoir se changer.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (xmas, isolde|-18) if only in my dreams   (xmas, isolde|-18) if only in my dreams Icon_minitimeMar 17 Jan 2017 - 4:06



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Il avait bien assez vite compris, Cesare, que dans la tradition, les gens ne faisaient pas grand-chose d’autre à Noël, que de se rassembler autour d’une table pour manger toute la soirée. Techniquement, il pouvait alors dire qu’il avait connu ça, lui, enfant et même plus tard – des moments compliqués, souvent silencieux, parfois chargés de tension, au sein des siens. Certes, y’avait les cadeaux en plus ; ce qui devait valoir vraiment le coup, au fond, ça devait être quand les grandes familles profitaient de la fête pour se rassembler. Clairement, quelque-chose que ni Cesare, ni Isolde ne pourraient faire : elle n’avait plus de famille, et lui non plus – par choix, par nécessité, par sort subi à cause des autres, peut-être bien que ça n’avait pas trop d’importance. A la fin, ça écourtait énormément leur liste d’invités pour le mariage, et ce soir, ils se retrouvaient à ne fêter que tous les trois. Il avait hésité, Cesare, attrapant son téléphone, à contacter Gabriela, au moins pour lui envoyer ses vœux – mais il n’avait pas vraiment su quoi écrire, quoi dire, quoi demander, ni même quels sentiments auraient pu pousser cette volonté. La perspective de passer la soirée avec Isolde et Clara – si elle devait se réveiller – n’était bien entendu, absolument pas déplaisante ; mais fallait quand même admettre que c’était déjà ce qu’ils faisaient tous les soirs. Ainsi, ils auraient totalement pu se fixer un réveillon rien qu’à eux, s’disant que ce serait le vingt-quatre avril plutôt que le vingt-quatre décembre, ça n’aurait pas beaucoup fait de différence, hormis vis-à-vis de la neige. Il savait, ouais, qu’Isolde s’était pliée en quatre, qu’elle avait fait plein d’efforts parce qu’elle en avait eu envie, le désir, l’entrain – la voir s’activer à la cuisine, se vider la tête comme ça, fallait bien admettre que ç’avait quelque-chose de reposant. C’était difficile à croire, aujourd’hui, combien ils arrivaient à oublier le reste du monde quand ils étaient juste ensemble : parce que pendant combien d’temps, avaient-ils justement laissé le reste du monde écrire leur vie ou leur romance ? Il les mangerait avec entrain, ces gâteaux au chocolat, cette bûche ou même la grosse – trop grosse pour eux deux – dinde qui cuisait dans le four depuis un bon moment ; toujours était-il qu’il s’demandait bien s’il méritait vraiment qu’elle fasse autant d’efforts. Il aurait été très bien avec juste un repas normal. Probablement tout comme Isolde aurait été très bien avec le petit restaurant mexicain du coin, sans qu’il ne se mette lui derrière les fourneaux pour lui faire goûter les vraies saveurs de la cuisine mexicaine – c’était, probablement, une question d’envie, d’amour, d’attention. C’était c’qu’il avait décidé de prendre de tout ça, de ce soir, de chaque effort qu’il avait faits pour combattre la foule, son stress stupide pour faire les choses bien. Les décorations dans la maison, elles étaient pour eux – ce sapin au milieu de la pièce, il était pour eux, pour Clara, et sûrement que Noël, en voyant les choses comme ça, n’pouvait être qu’une bonne fête.

Il avait aimé passer du temps sans compter avec Clara, ce soir – il aurait aimé ça n’importe quel soir, bien sûr. Mais ouais, peut-être bien que la psychologie de Noël s’était mise en route dans sa tête ; ç’avait eu quelque-chose de plus, ç’avait réparti une vague de chaleur à travers toutes les fibres de son corps, quand il avait réalisé qu’il était là, dans la vie de sa fille, à la voir fêter son premier réveillon. Ça faisait des mois, maintenant, qu’il la voyait grandir, qu’il était part de sa vie, au quotidien ; ce soir était à n’en pas douter, la meilleure occasion pour s’en rappeler. En y pensant, à tout ça, il voulait juste que ce mariage prochain, n’soit que l’occasion de sceller ces moments dans l’éternité, qu’ils ne soient que le début d’une longue suite d’autres. Et ils s’l’étaient déjà dit tellement souvent, sous toutes les formes possibles et imaginables que, ouais, c’était à se demander quelle forme ça pourrait avoir, dans leurs vœux. Cesare y pensait, il y pensait plus qu’à la composition florale s’il fallait être honnête – cette fois au moins, il put en rire : « Si tu te mets à parler de portoricains et de lasagnes dans tes vœux, tout le monde va être paumé. » sauf lui, évidemment. Et probablement que c’était bien le plus important à s’dire, quand on pensait aux vœux : c’était une promesse entre Isolde et lui, pas avec n’importe qui d’autre. Il n’était pas particulièrement poète, Cesare, certainement pas habile pour manier l’art ; alors peut-être bien qu’il finirait par parler de lasagnes et de portoricains dans ses vœux. Y’avait peu de chances qu’il fuie avec un portoricain, lui, cela dit. Pas alors que l’idée de changer de pièce pendant qu’Isolde se changeait, lui paraissait être l’idée la plus terrible qui soit ; ouais, même pour s’occuper de Clara. La petite dormait à poings fermés, enfin, et il voulait surtout qu’y’ait une chance à ce qu’elle se réveille d’un peu meilleure humeur, ce soir. Il dut prendre bien mille précautions, alors, pour ne pas faire de geste brusque, de bruit trop dérangeant, le temps de la coucher. Parfois, c’était vraiment mission impossible. Heureusement, il avait développé des astuces, et une certaine expérience. Laissant donc Clara enfin dans les bras de Morphée, Cesare n’avait pas pu s’empêcher de revenir vers leur chambre ; fallait quand même être honnête, si Isolde devait mettre les petits plats dans les grands, dans tous les sens du terme, il pouvait bien en faire de même. Mais ouais, force était de constater que c’n’était pas vraiment une option facilement envisageable, quand on voyait sa garde-robe ; celle-là même qui n’était pas particulièrement prête à changer, au vu de la carrière qu'il avait récemment choisie. « Je croyais que j’étais trop sexy, quoiqu’il en soit. » ironisa-t-il, dans une feinte expression vexée, avant d’enfin s’approcher d’Isolde : « Est-c’que ça veut dire que j’suis condamné à avoir l’air ridicule, quoique j’fasse ? » il ricana à nouveau, quand bien même ce serait sans doute ce que beaucoup de gens se diraient, en voyant un type fringué comme lui, et une Isolde qui sortait les jolies robes pour les occasions. Mais il y tenait, lui, à sa promesse de ne pas sortir le costard avant le mariage, c’n’était que justice, et quand même, le costard, ça semblait trop déjà.
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MessageSujet: Re: (xmas, isolde|-18) if only in my dreams   (xmas, isolde|-18) if only in my dreams Icon_minitimeMar 17 Jan 2017 - 13:35


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Ça lui avait fait plaisir à Isolde, de préparer ce fameux réveillon de noël. Elle avait cru qu’elle ne serait pourtant jamais le genre de personne à apprécier le fait de passer du temps derrière les fourneaux à cuisiner de bons petits plats, pour la simple raison que c’était trop souvent un rôle qu’on attribuait aux femmes et qu’elle n’aimait pas l’idée de renforcer cette idée totalement machiste. Finalement, elle avait découvert grâce aux cours de cuisine qu’elle avait décidé de prendre que ça pouvait être sympa et qu’en plus au bout du compte, pour elle qui semblait avoir une véritable passion pour la bouffe, il lui semblait bien qu’être capable de cuisiner elle-même était un véritable avantage. Alors maintenant, ça lui plaisait de faire la cuisine. Ça lui avait plu aussi, pour noël, de décorer le sapin et le reste de la maison, d’accrocher une couronne contre la porte et tout un tas de décoration ici et là. Elle aimait tout particulièrement, quand le regard de Clara se fixait sur la guirlande électrique qui scintillait de plein de couleurs, comme s’il s’agissait de la chose la plus formidable du monde. Ils ne pouvaient passer que de bonnes fêtes tous les trois de toute façon, alors que tout était parfait dans cette maison pour qu’ils puissent être heureux, tous les trois. C’était toujours le cas, même quand ce n’était pas décembre et que la cour n’était pas remplie de neige, c’était parfait, depuis que Cesare était là, tous les jours avec Clara et elle. Mais noël, c’était aujourd’hui, que ce soir pour la naissance du petit-jésus, ou parce que ça avait été décidé comme ça, ça n’avait pas d’importance, aujourd’hui, c’était ce jour où il fallait faire les choses encore mieux que d’habitude, et Isolde, après avoir passé des heures en cuisine, elle pouvait dire que ça avait l’air d’être une réussite, à première vue, ils avaient plutôt bien réussi Thanksgiving de toute façon, alors y avait pas de raison pour que ce soit différent aujourd’hui.

Peut-être que Clara, si elle devait se réveiller dans la soirée, serait de moins bonne humeur qu’un mois plus tôt, quand elle n’avait pas eu à subir la douleur des dents qui venaient percer ses gencives. Mais pour le reste, elle n’avait pas d’inquiétude concernant le bon déroulement du réveillon. Même si Cesare avait dû s’endormir profondément sur le lit aux côtés de Clara, ça n’aurait en rien changé la bonne humeur dans laquelle Isolde était pour cette soirée. Au contraire, sans doute, elle les avait trouvé vraiment adorables tous les deux. Peut-être qu’elle aurait dû faire une réflexion là-dessus, plutôt que de laisser le portoricain revenir dans la conversation, quoi que, ce type inconnu pouvait à présent s’ajouter dans la liste des délires qu’ils étaient les seuls à comprendre. « Toi, tu me comprendras. C’est le plus important. Les autres me prendront sûrement pour une folle cela-dit. » Mais bon, les autres, ce serait ses amis, alors ça ne posait pas beaucoup de problèmes. Au moins, ils n’avaient pas à craindre de dire des trucs qui pourraient choquer belle-maman, c’était déjà ça. Enfin, elle essayait quand même de trouver quelque chose de mieux qu’une histoire de portoricain pour dire qu’elle voulait rester avec lui et seulement lui jusqu’à la fin de sa vie ou une histoire de lasagnes pour exprimer tout le désir qu’elle pouvait avoir pour lui. Sinon, elle allait finir par écrire l’intégralité de ses vœux sous forme de métaphores qu’eux d’eux comprendraient, avec des histoires de vingt pour cent possession du corps de l’autre, ou de tatouage, ça allait vite ressembler à rien du tout. Leur mariage, il vaudrait bien la peine de faire les choses un peu mieux que ça, même s’il lui semblait que c’était vraiment compliqué à écrire, des vœux pour un mariage, c’était clairement pas comme ceux qu’on trouvait dans les cartes pour les étrennes, où y avait quatre mots écrits au dos d’un beau dessin représentant le père noël et ses rennes dans son coin paumé du pôle-nord. Evidemment, c’était plus sérieux que ça et si elle faisait les choses bien pour ce noël, elle avait l’intention de faire beaucoup mieux, pour leur mariage. Là ce serait l’occasion de vraiment sortir le grand jeu, entre la grande robe et le costume. Pour l’instant, avec la robe qu’elle enfila, on pouvait dire qu’elle était sur son tente-et-un, mais clairement pas aussi élégante qu’elle le serait le jour de leur mariage, c’était certain. « T’es celui qui as dit que tu allais te sentir ridicule, j’ai rien dit moi. » Elle haussa les épaules avant de lui sourire et de venir poser ses mains contre ses épaules. « J’te trouve très sexy comme ça. » Elle le trouvait sexy quoi qu’il arrive de toute façon, enfin, quoi que s’il devait enfiler un costume d’elfe ou de lutin pour être dans l’ambiance de la soirée, là, elle aurait plus tendance à le trouver ridicule à se moquer de lui et à s’arranger pour lui retirer très vite le costume. « J’crois pas que tu aies de trucs ridicules dans ton coin d’armoire, alors y a pas de risque. » Elle le saurait quand même s’il devait avoir un déguisement complètement idiot dans son armoire et elle le connaissait suffisamment pour dire que de toute façon, même pour rire, ce serait pas son genre de se déguiser, heureusement, sans doute et puis c’était pas comme s’il avait déjà eu, une fois dans sa vie, l’occasion de se trouver un déguisement pour aller chercher les bonbons à halloween, ou pour défiler au carnaval.
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MessageSujet: Re: (xmas, isolde|-18) if only in my dreams   (xmas, isolde|-18) if only in my dreams Icon_minitimeMer 18 Jan 2017 - 3:05



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C’était marrant, presque, comme la vie pouvait s’avérer avoir un aspect bien différent, quand on faisait l’effort de lui donner les formes : que ce soit au beau milieu de la semaine, en plein week-end ou pendant les vacances, le quotidien de Cesare avait été infiniment similaire d’un jour vers le suivant, quand il avait été hunter. Il avait eu des jobs, évidemment, rien qu’il n’avait vraiment assidument respecté, aucune carrière qu’il n’avait pris le temps de peaufiner avec l’ambition d’avoir un vrai avenir stable grâce à tout cela. On appelait ça plus des petits jobs alors, dignes de quelqu’un qui n’donnait pas l’impression de vouloir se poser, dans quelque aspect de son existence que ce soit. C’n’était que récemment, ouais, alors, qu’il avait des semaines normales – de celles qui pouvaient être clairement définies, commençant le lundi, finissant le vendredi, avec des journées qui commençaient le matin, et s’terminaient le soir, approximativement entre six et sept heures. La répétition avait quelque-chose de reposant, presque ; alors malgré ce que d’autres appelleraient des longues semaines, malgré l’hiver qui s’était installé sur Radcliff, Cesare ne rentrait pas sur les rotules le soir, et n’passait pas tous ses week-ends à récupérer du travail. Il tenait à rester actif, de toute manière : même maintenant que Radcliff et ses alentours étaient couverts de neige, Cesare n’était toujours pas une personne à même de lambiner – pas même à un coin de cheminée, dans une couverture, avec un thé – il détestait le thé de toute manière. Pas même pour les beaux yeux d’Isolde, d’ailleurs. A vrai dire, ils avaient passé plus de temps à profiter de chaque moment qu’ils avaient ensemble ; ils avaient même été assez fous pour aller se balader, en famille, comme ils avaient cru qu’ils ne le feraient jamais, quelques mois plus tôt. Et le brun préférait largement l’option d’choisir un coin de nature dans lequel se balader, généralement à l’opposé du centre-ville de Radcliff ; Clara avait eu l’occasion pour ce mois de décembre de s’amuser dans la neige jusqu’à rentrer trempée – était-ce un miracle qu’elle n’ait pas encore attrapé de rhume en plus du reste ? Probablement – et Isolde et lui avaient eu tout le loisir de profiter d’incroyables moments paisibles auxquels ils s’étaient toujours crus condamnés. Ouais, de bien des façons, Cesare découvrait la vie, ou du moins, les aspects joyeux dans le fait d’exister ; il connaissait la survie, il connaissait l’fait d’être là et d’en subir les conséquences. Profiter, c’était une autre histoire ; des occasions trop rares, rattachées presque exclusivement à des personnes qu’il avait aujourd’hui perdues. Noël, alors oui, ça semblait entrer dans la tradition de l’apprentissage qu’il faisait depuis qu’il était dans cette maison avec Isolde et Clara ; c’était clinquant, chargé de décorations, lumineux, presque bruyant, même – à l’opposé de son caractère à lui, alors il était clairement bien content que ce soit, tous les deux, ils se soient aisément accordé sur le choix de faire la fête en petit comité. Petit comité qui n’incluait qu’eux trois, en fait.

Et si pour le réveillon déjà, le DeMaggio n’avait pas l’intention d’essayer de contenter qui que ce soit d’autre qu’elles deux, il en était évidemment de même pour le mariage qui se profilait à l’horizon. Ils se l’étaient déjà dit, Isolde et lui ; ce mariage il était pour eux, plus que pour n’importe qui d’autre, bien sûr. Et Isolde serait probablement la seule personne pour qui il aurait d’yeux ce jour-là – surtout puisqu’elle lui réservait cette robe blanche pleine de mystère et visiblement si problématique dans l’imagination de la jeune femme. Ça ne le rendait qu’encore plus incapable de se concentrer sur les fleurs ou les gâteaux, lui – il préférait largement imaginer sa fiancée dans une belle robe blanche, plutôt que quel chocolat ils allaient choisir pour leur pièce-montée – des trucs parfois si excentriques que Cesare s’demandait si c’était même culinairement possible de créer des machins pareils. Les dindes, la bûche de Noël prévue par Isolde et dont il avait vu la vague recette, ce soir, c’était facile à imaginer – mais des gros gâteaux, décorés de haut en bas de couleurs n’existant dans aucun aliment connu, ça, c’était une autre histoire. Dans tout ça, Cesare se découvrait avoir assez la tête froide encore, pour penser à ses vœux : il était bien trop tôt encore pour coucher quoique ce soit sur le papier, mais c’était un aspect du mariage qui ne l’effrayait pas particulièrement. Le dire à haute-voix, devant n’importe qui, ça, ce serait peut-être une autre histoire ; « On devrait faire ça. Genre, des vœux codés. » ricana-t-il, haussant les sourcils d’un air plein de mystère. Y’avait pas de moyen plus évident de faire en sorte que ce mariage ne soit bel et bien que pour eux deux : évincer tout le monde en les laissant là, sur leurs chaises, incapables de comprendre ce que les deux idiots de mariés se disaient. Isolde était bien la seule personne face à laquelle il n’avait pas peur d’avoir l’air ridicule – pas même par fierté, pas même parce que c’était indéniablement exposer quelque-chose de lui. Une faiblesse, comme de celles qu’on pourrait aisément utiliser contre lui. Il avait toujours été impétueux, impulsif, passionnel, Cesare, après tout ; « Je sais que t’as rien dit. L’amour te rend aveugle. » il plaisantait, bien sûr, en témoignait le sourire qu’il avait, accroché au coin des lèvres. « C’est vrai qu’au pire, j’ai juste des vêtements habituels, quoi. » dans un haussement d’épaules, Cesare vint passer ses mains sur les hanches de la blonde, l’attirant contre lui pour venir l’embrasser ; elle le trouvait sexy, après tout, alors elle méritait bien un baiser. « De toute manière… cette robe, ce soir, elle n’parait pas si spéciale. » la lueur moqueuse dans son regard était heureusement là pour aplanir l’effet de ses paroles : sinon, ce n’serait sûrement pas la meilleure chose à dire, à quelqu’un qui se donnait la peine de se mettre sur son trente-et-un, juste pour lui.
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(xmas, isolde|-18) if only in my dreams

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