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 (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life.

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Cesare DeMaggio
Cesare DeMaggio

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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life.   (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. - Page 2 Icon_minitimeVen 29 Avr 2016 - 23:11


AND I WANNA BE YOUR EVERYTHING AND MORE
the moment we can have
you catch me in your eyes
that beauty on my pillow
that holds me in the night
☆☆☆


Vingt-sept ans, c’n’était probablement pas un âge particulier ; Cesare n’avait qu’à peine pris le temps de sentir les mois passer, pour le rapprocher de la date fatidique de son anniversaire. Il s’en était passées, des choses pourtant, dans le cours de trois-cents soixante-cinq jours plus ou moins ; bien aisément, on pouvait dire qu’il n’avait fallu que ça pour que sa vie bascule complètement. Il n’était plus désormais le fils adoré des DeMaggio, ayant la confiance aveugle et totale de ses parents, le chasseur en devenir qui reprendrait le flambeau des siens. Il avait perdu sa sœur, et était devenu père. Il avait retrouvé Skylar, quand bien même ce souhait-là aurait appartenu aux délires excentriques plutôt qu’à quoique ce soit de réel : on disait bien qu’il fallait faire un vœu quand on soufflait ses bougies, et y’avait probablement eu un temps où Cesare avait eu une pensée attristée pour son amie d’enfance dans ces moments-là. A de nombreux moments importants de sa vie, il aurait eu besoin d’elle, besoin de sa présence, ou même de son sale caractère pour faire s’envoler ses doutes. Il avait aussi perdu et retrouvé Isolde, dans ce laps de temps qui, à l’échelle de toute sa vie déjà, pouvait s’avérer infime, mais lui avait semblé beaucoup trop long lorsqu’il l’avait vécu. Les mois d’errance, les moins d’incompréhension, de dispute incessante et de larmes amères avec la Saddler, il avait longtemps cru qu’ils n’auraient jamais de fin, et que c’est tout ce qu’ils connaitraient après leur idylle : les conséquences du fossé qu’il avait lui-même creusé, avec ses mensonges et ses actes. Et bien souvent, au-delà de toute pensée dramatique, Cesare avait cru qu’il n’verrait jamais l’année suivante ; combien de fois avait-il frôlé la mort ? Combien de fois l’avait-il cherchée, dardée, persuadé qu’il n’y avait rien d’autre à attendre de la vie miséreuse dans laquelle il était enfermé à Radcliff ? Pendant tout un pan de cette année, ç’avait été le devoir de protéger Aria qui l’avait maintenu vivant, conscient et la tête hors de l’eau. Puis ç’avait été la poursuite de sa vengeance. Et maintenant, c’était Isolde. C’était Clara. Au-delà des promesses qu’ils s’étaient faites, c’étaient les moments comme ça, secrets certes, mais délicats, apaisants, évidents. Certes, il avait envie de pouvoir vivre cet amour au grand-jour, se réveiller tous les matins à côté d’Isolde et pouvoir prendre sa fille dans ses bras sans que ça n’lui remue les tripes tellement c’était rare. Mais ce qu’il avait déjà, c’était plus que ce qu’il avait pu attendre ou espérer pendant les derniers mois qui avaient passé ; c’était tout, tout ce dont il avait osé rêver dans ses attentes les plus folles et les plus inatteignables vis-à-vis de ce que pourrait être sa vie. A huit ans, Cesare DeMaggio s’était vu être un chasseur lorsqu’il aurait vingt-sept ans ; peut-être marié, peut-être avec des enfants, mais à avidement suivre le chemin tracé par l’héritage de son sang. Il pouvait s’en passer, des choses, en dix-neuf ans, ou même en une année à peine.

Et si tout le monde, quelque autorité supérieure et omnisciente, le Destin lui-même avaient pu parier sur le futur du DeMaggio, ils n’l’auraient jamais présenté en train de fêter son anniversaire avec la femme qu’il aimait, leur fille dans les bras, et tous les deux occupés à s’envoyer des répliques enjôleuses. Cette dynamique qu’il avait avec Isolde, elle était presque nouvelle, alors qu’il avait été plus en retrait, plus timide, plus tâtonnant du temps des débuts de leur histoire. D’bien des manières, la mutante l’avait défié sur bien des points, elle lui avait fait revoir son jugement sur bien des choses, et avait changé sa vie sous tout rapport. Alors si l’idée du striptease lui arracha un rire franc, Cesare en haussa les sourcils, dardant un long regard provocateur sur Isolde. Avant que la vérité ne sorte : « Si tu veux que ce soit le striptease le plus bizarre, gênant et maladroit de l’histoire des stripteases, tu peux toujours demander. » il ne reculerait pas devant l’offre, probablement, parce qu’il repoussait toujours ses limites pour Isolde, pour eux deux, pour Clara. Il s’était pris à y rêver, à s’y adapter, à cette belle vie qui n’avait été que de l’ordre du fantasme à une époque – alors maintenant, il était en plein dedans, même si ça devait être de la folie pure et dure. Il n’lésinerait probablement pas sur les moyens, tout pour rendre Isolde heureuse, tout pour la faire rire ou sourire, tout pour chasser les problèmes de leurs vies respectives. Parce que ouais, à ses yeux à lui, elle était la personne la plus sexy qui soit, et même plus encore ; même s’ils en avaient plaisanté par sms plus tôt, Isolde aurait pu être une grande brune à la peau mate, qu’il serait tombé amoureux aussi. C’était d’elle, au-delà des apparences, au-delà des belles robes, qu’il s’était épris – Isolde, sa présence à ses côtés, ses mots, ses contacts infiniment humains : aux yeux d’bien des gens, elle pouvait bien être la personne la plus chiante qui soit, trop impatiente et impulsive- pour lui, elle avait été la première touche d’humanité délicate qui avait traversé sa vie, alors même qu’il en avait eu désespérément besoin à cette époque. « Tu m’étonnes que ce serait vexant… ça veut dire au moins que la majorité de Radcliff te préfère à Lancaster, physiquement. » une évidence, même s’il avait semblé faussement réfléchir à la question, c’n’était pas comme s’il avait quelque chose à dire sur le sex appeal d’un vieux d’une cinquantaine d’années. Evidemment, que lui il choisissait Isolde ; et pourtant, il n’avait pas voté pour elle, rien que parce qu’il la choisissait au-delà d’un étendard, et qu’il n’avait pu s’résoudre à la jeter dans la fosse aux lions sous prétexte qu’une cause plus vaste qu’elle en avait eu besoin. « Ouais ça doit être compliqué d’avoir un poney dans une ville comme ça… » qu’il remarqua, ils en étaient arrivés à avoir une conversation de c’genre – d’toute manière, si Isolde devait lui demander ce qu’il voulait, ce qu’il pourrait exiger là maintenant puisque c’était son anniversaire, il serait incapable de répondre. On n’lui avait jamais posé cette question, et peu à peu avec les années, l’habitude, il n’en était plus très demandeur, ni même matérialiste. Or le poney, c’était le parfait exemple de ce qu’avaient ou pouvaient exiger les gamins pourris gâtés par leurs parents. Il espérait bien que Clara n’finirait pas comme ça – certes, il n’serait jamais – au grand jamais – comme ses parents à lui, mais il y avait probablement un juste milieu : elle, Isolde, elle n’avait pas eu de poney dans son enfance, et pourtant, elle avait connu une vie on ne peut plus normale et agréable. Y’avait plein de choses qu’il n’savait pas encore gérer vis-à-vis de Clara de toute manière, alors il n’était pas dit encore pour l’heure, qu’il n’serait pas un père niaiseux qui gâterait sa fille sans concession. Au moins, il pouvait prouver ce soir – rien que par orgueil – qu’il savait quelque chose. Et la réplique de la Saddler le fit sourire, alors qu’il reprenait Clara contre lui. « Ouais, bah cet hiver tu découvriras que docteur DeMaggio il est pas si pédiatre que ça… » admit-il, haussant les sourcils ; il avait eu l’habitude avec la chaleur, depuis le début de sa vie, mais le froid de l’hiver, il avait relativement du mal à le supporter, et ça le mettait d’ailleurs plutôt de mauvaise humeur, même s’il était plutôt résistant vis-à-vis des microbes en général. « T’es juste chanceuse d’avoir comme père pour ta fille, quelqu’un qui a probablement enduré toutes les canicules possibles et imaginables plus jeune. » ce qui était probablement vrai, et il avait remarqué le trouble d’Isolde, s’approchant d’elle pour venir lui prendre la main, dans une caresse apaisante. « T’en fais pas, t’es parfaite. » il n’avait fait que lui enlever son pyjama, après tout ; Isolde, elle, elle gérait tous les jours tout ce que Clara pouvait faire – les hauts, les bas, alors que lui, il ne saisissait que quelques moments comme ça. Isolde, elle avait l’inquiétude, les nuits sans dormir, la tension en plus de tout le reste ; Clara était en parfaite santé, équilibrée, rassurée, et elle avait tout ce dont elle pouvait avoir besoin, et plus encore. Indéniablement, même s’il n’y connaissait pas grand-chose en parentalité, Isolde était la meilleure mère qui soit.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life.   (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. - Page 2 Icon_minitimeSam 30 Avr 2016 - 1:00

Come lay your head upon my heart.
— cesare demaggio & isolde saddler —
My love I see in front of me, The hero and the falling man But he is the one I want. Oh, can we forget yesterday. He has passed out on the bed With tears in his eyes. He was lost but I have found. He's deeper than the ocean Higher than the rain Let me walk beside you now, oh I will never leave you in so much pain. A lover and a fighter He was the best I ever had He is the one I want. — the one i want.

Quelques mois plus tôt, Isolde se serait difficilement pensée en train de passer l’anniversaire de Cesare à ses côtés, ou alors ça aurait été dans une ambiance bien différente, en train de se disputer, pour une raison ou pour une autre, comme ils l’avaient déjà trop souvent fait. L’année qui venait de s’écouler, ils pouvaient tous les deux la considérée comme compliquée. S’il fallait revenir un an plus tôt, ce n’était plus qu’une question de semaine avant que Cesare ne fasse exploser cet entrepôt, éliminant au passage les personnes qui étaient dedans et réduisant à néant la relation qu’ils avaient commencé à construire. Ça faisait presque bizarre de se dire que ça faisait presque déjà un an que cet événement avant eu lieu, alors même qu’avec tout ce qui avait pu se passer au cours de l’année, Isolde avait l’impression que c’était déjà plus loin que ça. Y avait eue tellement de choses à gérer, tellement de complications, tellement de disputes puis Clara et des réconciliations, des moments passés ensembles, des morts, des épreuves. Des semaines à être séparés pour finalement se retrouver. Tellement de choses en si peu de temps, ça semblait presque complètement irréaliste. Pourvu que la prochaine année soit plus simple, meilleure. Tant qu’ils étaient unis comme ils l’étaient aujourd’hui, ça ne pouvait qu’être plus simple que dans le passé d’après Isolde. Le mois d’aout était marqué d’événements auxquels elle ne préférait pas penser. La fin de leur histoire, la mort de son père, déjà trop de choses pour rendre ce mois détestable à ses yeux. Mais y avait aussi l’anniversaire de Cesare et ça c’était déjà plus joyeux. Une célébration à ne pas manquer, un événement qui ne pouvait que rendre ce mois plus agréable. Dans le fond, peut-être que c’était la seule chose qu’elle devait s’efforcer de se souvenir concernant ce mois-là, la plus importante.

Elle pouvait oublier n’importe lequel de ses malheurs en compagnie de Cesare, même ceux qui rendaient la suite du mois un peu plus sombre. Aujourd’hui, y avait pas grand-chose pour lui plomber le moral de toute façon. leur échange de messages avait réussi à lui plaquer un sourire sur les lèvres pendant quasiment toute la journée et maintenant qu’ils étaient ensemble, elle se sentait bien, heureuse et dans cet état ce n’était pas bien compliqué de se lancer rapidement dans les réflexions enjôleuses, les images dans sa tête qui relevaient facilement du fantasme. Un fantasme qui se retrouva brisé par les paroles de Cesare, lui arrachant un rire au passage. «  Dit comme ça, ça fait tout de suite moins rêver. Je suppose que je dois retirer ça de ma liste des moments sexy alors. » Ils parlaient de moments sexy après tout, pas complètement bizarre. Mais maintenant elle était quand même bien curieuse de voir ce que ça pouvait donner, un Cesare qui retirait ses vêtements de façon maladroite et essayant de faire un striptease. C’était à se demander si elle se contenterait de rire en face de cette scène ou, si elle viendrait à son secours histoire de limiter la casse. Tant pis, de toute façon, elle n’avait pas nécessairement besoin d’un striptease et peut-être bien qu’elle préférait l’aider à retirer ses vêtements, histoire de pouvoir sentir ses mains contre sa peau. Encore une sensation dont elle pouvait facilement rêver rien qu’en fermant les paupières. A conditions, bien évidemment, qu’ils ne parlent pas de Lancaster, parce que ça avait été assez clair déjà l’autre fois dans son appartement, c’était un peu un sujet tue-l’amour ça. «  Fais pas genre tu hésites en disant des trucs pareils, sinon, je vais me questionner sur ta santé mentale. » Sans prétention, s’il devait préférer Lancaster à elle, elle aurait de nombreuses questions à se poser. Même sans vouloir juger les préférences sexuelles – elle était la dernière à pouvoir le faire – Lancaster avait clairement une tête à faire peur, ce qu’elle n’avait pas elle, du moins, elle n’en avait pas l’impression. Elle préférait encore une longue discussion sur le poney hypothétique de Cesare plutôt que sur Lancaster. «  Bha ça resterait plus simple qu’à New-York. » Un poney dans une ville comme New-York, ce serait encore plus bizarre qu’ici. Mais dans le fond, c’était à se demander pourquoi ils se posaient la question. Cesare n’aurait pas de poney pour son anniversaire. Et d’ici une dizaine d’années, Clara aurait beau faire tous les caprices du monde, elle non plus elle n’aurait pas de poney. A défaut de pas avoir de poney, elle avait un père qui n’était peut-être pas souvent là, mais qui gérait parfaitement la situation dès qu’il était dans les parages, ce qui n’était pas le cas de sa mère qui elle était tout le temps là. »  Ah, ça sent le type qui n’aime pas beaucoup l’hiver ça. » Il avait des origines d’Amérique du sud, il était né au Nouveau-Mexique, alors ça n’avait rien de surprenant. Elle, elle trouvait toujours un moyen de se plaindre, qu’il fasse chaud ou froid, parce qu’elle était comme ça, Isolde Saddler dans toute sa splendeur, mais y avait des trucs qu’elle aimait en été et d’autres en hiver, comme la neige. Un peu de neige et elle redevenait une vraie gamine et puis la période, noël, c’était magique, alors le mois de décembre faisait indéniablement partie des mois de l’année qu’elle préférait. «  Je suis chanceuse de t’avoir toi comme père pour ma fille, tout court. » Il n’était peut-être pas toujours là, mais au moins ils s’aimaient et elle savait qu’il aimait Clara, et dès qu’il était là, il gérait la situation à la perfection, alors elle n’avait aucune raison de ne pas s’estimer chanceuse. Elle laissa échapper encore un soupire avant de lui adresser un sourire. «  On devrait lui demander ce qu’elle en pense. Dans quinze ans. » Ils en avaient parlé de ça aussi, plus tôt dans la journée, d’une Clara âgée de quinze ans, en pleine crise d’adolescence. Elle espérait que d’ici là, elle aurait assez bien géré pour pas que sa fille la déteste. Ça avait beau parfois ne pas avoir l’air suffisant, elle faisait de son mieux pour que Clara ait tout ce dont elle pouvait avoir besoin.


Dernière édition par Isolde Saddler le Sam 30 Avr 2016 - 13:00, édité 1 fois
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life.   (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. - Page 2 Icon_minitimeSam 30 Avr 2016 - 2:53


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Cesare n’voulait pas penser à toutes les erreurs, tous les faux pas qu’ils auraient pu encore faire pour repousser les moments doux et compliquer encore plus les choses : y’avait probablement une bonne centaine de scénarios possibles, à l’issue desquels ils n’auraient jamais passé cette soirée ensemble, parce qu’ils étaient en froid, ou séparés, ou même incapables de se voir. La boucle était presque bouclée, un air plus tard, tous les deux se retrouvaient presque au même point ; presque, parce que quand bien même ils avaient lutté, connu d’autres épreuves et eu d’autres disputes qui avaient menacé de les briser, il préférait la situation dans laquelle ils se trouvaient, à celle où ils avaient été à l’époque où les secrets avaient encore trop plané autour de leur relation. Il savait bien que tout ceci, ce statut passé dans leur relation, n’était une autre au tableau qu’à cause de lui, de sa lâcheté, et de l’incapacité qu’il avait eu à affronter les jugements de la Saddler, ou les réactions qu’elle pourrait avoir vis-à-vis de tout ce qu’il aurait eu à lui dire. Comment aurait-il pu supporter de la perdre ? A cette époque déjà, ç’avait été une crainte viscérale, profondément ancrée en lui, quand bien même il n’pourrait jamais dire à quel moment leur relation était passée de l’affection amicale, à l’assurance qu’il n’pourrait pas vivre dans un monde sans elle. Il avait eu peur qu’elle le déteste, qu’elle lui jette ces regards plein de haine et d’incompréhension, qu’elle s’éloigne de lui sans se retourner, et qu’elle lâche en plein dans son visage ces mots emplis de hargne qu’elle avait habituellement réservés à d’autres. Il avait finalement eu à affronter tout ça, la sentence et la punition pour sa trahison ; et encore et encore, à chaque fois sans ciller et sans riposter, le DeMaggio avait pris sur lui, n’sachant trop bien que la hargne de la mutante était légitime. Parce qu’en plus des mensonges, y’avait eu les morts, comme quoi, à force de s’enfoncer loin de la vérité, Cesare avait créé bien plus de catastrophes qu’il n’avait été capable d’en arrêter – c’était une leçon à retenir, probablement.

Une leçon durement enseignée par ses parents, ces géniteurs qui s’étaient toujours arrangés pour faire de sa vie une vaste errance, à mi-chemin entre l’acceptation lasse, et le cauchemar. C’était curieux, la façon dont on n’se rendait pas compte de la dangerosité, la toxicité, l’horreur d’une relation quand on était en plein dedans ; mais c’était dès qu’il s’était éloigné de tout ça, dès qu’il avait commencé à prendre un tant soit peu de recul vis-à-vis des siens, qu’il avait vus l’ampleur du cercle vicieux dans lequel on avait jeté toute sa vie et son âme. Alors vingt-sept ans, c’était probablement le premier âge de sa vie à marquer d’une empreinte spéciale, le temps où Cesare fêtait une nouvelle année en sachant où il voulait aller, ce qu’il était et celui qu’il voulait devenir ; il n’demandait pas grand-chose, au fond, et il n’pouvait certainement pas prétendre que d’ici le moment où il soufflerait ses vingt-huit bougies, il aurait atteint chacun de ses objectifs. Ici et maintenant, l’année prochaine semblait à nouveau loin. Et peut-être que d’ici-là, Isolde et lui se seraient tant cherché, tant provoqué, qu’il aurait fini par le lui faire son striptease ; encore et encore, au point de devenir plus à l’aise dans l’art – même si c’était difficile à croire, à l’heure actuelle. Ouais, clairement, s’il devait s’imaginer devoir se déshabiller pour Isolde là maintenant, ce serait plus gênant qu’érotique – en plus, y’avait même pas de musique. « Retirer, je sais pas, j’te préviens juste, hein. » il releva, en haussant vaguement les épaules ; elle n’pouvait décemment pas croire que ses parents ou l’atmosphère dans laquelle il avait grandi, lui aient permis de s’épanouir de c’point de vue-là – Cesare n’avait jamais été particulièrement excentrique, au contraire froid et sérieux ; rien que sa façon de se comporter avec la blonde sortait de l’ordinaire, et en surprendrait plus d’un parmi ceux qui le connaissaient et le côtoyaient depuis longtemps. Il en était devenu le type qui souriait presque trop facilement, dardait des œillades tendres et affectueuses sur une Isolde qu’il n’hésitait pas à flatter dans tous les sens du terme. Lui qui n’avait jamais eu beaucoup d’humour, il trouvait ça plutôt facile avec elle, pour la provoquer, et se moquer gentiment d’elle – y’aurait personne de normalement constitué pour trouver Lancaster plus sexy qu’Isolde, ça, il voulait bien le croire. Peut-être les hunters, rien que par orgueil, mais comme il était question de personnes normalement constituées, soit, tout sauf des hunters ; tout DeMaggio qu’il était, Cesare était bien placé pour savoir que ceux-ci n’étaient pas normalement constitués. C’était peut-être la première fois qu’il avait une discussion sur les poneys, ou sur le fait qu’il n’appréciait pas particulièrement l’hiver – comme pour tout le reste, toutes les conditions rudes imposées à sa vie, il s’y était habitué, s’était acclimaté, mais il préférait largement la canicule au froid glaçant, on pouvait même facilement le considérer frileux dans son genre. Et puis les arguments vendus à tout le monde pour faire aimer l’hiver – comme Noël ou Nouvel An – ça n’avait pas fait partie de ses pratiques non plus. Et peut-être que cette année, il pourrait passer ces fêtes avec Isolde. Peut-être. Ca semblait encore lointain tout ça, et les spéculations, c’n’était jamais son fort ; pour l’instant, il avait largement de quoi profiter de cette nuit qui n’avait qu’à peine commencé. « Arrête de t’torturer l’esprit. » lâcha-t-il, en réponse aux soupirs évidents de la Saddler, elle n’avait clairement pas à douter dans sa façon de voir les choses à lui. Isolde avait géré toute seule bien des choses que d’autres personnes n’auraient jamais pu affronter. Alors il l’attira à lui, d’un bras s’enroulant tendrement autour de ses épaules, pour venir déposer un baiser sur sa tempe. « J’suis chanceux d’t’avoir toi comme mère pour ma fille. » en écho aux paroles de la jeune femme, quand bien même il n’avait certainement pas le droit de juger sur la question – c’était évident. Si Clara était là aujourd’hui, telle qu’elle était, c’était grâce à Isolde uniquement ; et personne ne lui prendrait jamais ce crédit-là, pas même lui, juste pour avoir enlevé un pyjama : il n’avait toujours pas réussi à la faire consentir à boire son eau, après tout. « Et si Clara dans quinze ans, s’met à péter des câbles et à claquer les portes-… ce s’ra normal, et ça voudra encore plus dire que t’es une mère parfaite. » parce que s’il devait s’la jouer Docteur DeMaggio, il pouvait déjà dire que la crise d’adolescence bien démontrée d’Aria avait toujours été plus saine que sa façon à lui de tout refouler, et de ravaler ses désirs d’indépendance au profit d’une vie qui aurait été bien merdique.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life.   (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. - Page 2 Icon_minitimeSam 30 Avr 2016 - 15:51

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Avant Cesare, Isolde, elle s’était assez rarement projetée dans l’avenir. Que ce soit, une semaine en avant ou quinze ans, elle avait tendance à penser qu’elle verrait bien comment serait les choses le jour j, mais les grands projets d’avenir, ça n’avait jamais été vraiment son truc. Elle savait que de toute façon, y avait toujours des choses qu’on ne pouvait pas prévoir à l’avance. La mort de son père, celle d’Anthea, ça faisait définitivement partie des données qu’elle n’avait jamais prévues dans sa vie, le genre de surprises qui faisaient mal. Alors dans le fond, s’amuser à imaginer l’avenir, elle avait souvent eu l’impression que c’était juste le meilleur moyen d’être déçu. Elle avait pourtant commencé à rêver de l’avenir aux côtés de Cesare, au fond des promesses qu’ils avaient pu se faire et auxquelles elle continuer de croire. Et, pendant ces longues semaines passées loin de lui, elle avait bien souvent imaginé comment pourraient se dérouler leurs retrouvailles, alors c’était déjà un moyen de s’imaginer l’avenir sans doute. Y avait qu’avec Cesare et Clara par extension, qu’elle pouvait faire ça. Pour ce qui concernait Radcliff et la mairie, elle savait qu’il ne fallait pas trop imaginer ce qui pourrait se passer, parce que c’était complètement imprévisible. Mais au-delà de ça, quand il s’agissait de ceux qu’elle considérait comme sa famille, c’était assez simple. Alors, elle pouvait facilement s’imaginer être encore aux côtés de Cesare quand il fêterait son vingt-huitième anniversaire et tous ceux qui suivrait. Elle pouvait aussi imaginer qu’il serait là, le sept mai prochain, pour le premier anniversaire de Clara et encore là quand ce serait le quinzième et ceux d’après. Elle pouvait tout aussi facilement imaginer passer son anniversaire à elle, ainsi que les fêtes de fin d’années avec eux deux. Parce que dans deux mois, quatre mois ou plusieurs longues années, ils seraient toujours ensemble, elle ne pouvait pas en douter une seule seconde.

Elle pouvait imaginer toute sa vie, tant que c’était aux côtés de Cesare. Elle pouvait même imaginer tout et n’importe quoi avec Cesare. Mais il fallait croire qu’y avait des trucs qui passaient mieux dans sa tête qu’en vrai. D’après les propos de Cesare, le striptease en faisait partie. C’est vrai que tout réfléchi, un Cesare en train de se déshabiller de façon sensuel sur de la musique, c’était sûrement bizarre. Il savait faire un tas de choses, c’était certain, mais s’il devait faire un choix de carrière, elle l’imaginait quand même très peu dans un strip-club, ce qui n’était pas une mauvaise chose dans le fond. « On verra, au pire j’aime l’idée de devoir t’aider à retirer tes vêtements de toute façon. » C’était même une idée plutôt alléchante, plus sexy au final que celle d’un Cesare maladroit qui la ferait très certainement rire. Elle ne savait pas si elle serait forcément très sexy elle, s’il fallait qu’elle fasse un striptease devant, à voir sans doute. Elle avait déjà moins de vêtements à retirer, ça rendait sans doute le truc plus facile. En tout cas, elle était certaine d’avoir plus de charme qu’un type comme Lancaster, il gagnait facilement la palme du type le plus repoussant de Radcliff en grande compétition avec Rafael, sans doute. La génétique avait pas mal sauvé Cesare d’après elle. Elle lui adressa un sourire avant de passer sa main dans le bas de son dos pour l’enlacer à son tour. « Désolée, j’arrête, c’est promis. » Au moins pour ce soir, parce que c’était son anniversaire et que rien que pour ça, elle pouvait bien chasser ce genre de trucs de son esprit. Et ça ne pouvait pas lui faire de mal à elle non plus de toute façon. « On a de la chance de l’avoir elle, aussi. » Quand bien même y avait eu une époque où il lui avait semblé que ce bébé c’était la pire chose qu’il puisse lui arriver, maintenant, elle ne pouvait plus imaginer sa vie sans elle. « J’essaierai de m’accrocher à cette idée pour pas péter des câbles aussi, dans ce cas-là. » Parce qu’elle n’était pas très patiente, alors gérer une crise d’adolescente, elle avait déjà l’impression que ça la rendrait folle. Enfin, d’ici quinze ans, elle avait encore l’occasion de changer et aussi d’oublier cette conversation dans le fond, parce que quinze ans, c’était – heureusement – encore dans longtemps.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life.   (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. - Page 2 Icon_minitimeSam 30 Avr 2016 - 19:12


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Il pouvait en connaitre un rayon sur bien des choses, avoir vu du paysage et vécu des expériences particulières, Cesare n’avait aucun mal à reconnaître qu’y’avait des domaines sur lesquels il n’avait vraiment pas d’expérience. Les anniversaires, par exemple, alors que depuis le message qu’il avait reçu de la part d’Isolde ce matin, il s’était mis à cogiter à dans quelques semaines, quand ce serait le tour de fêter son anniversaire à elle. Qu’est-c’qu’il pourrait bien organiser pour lui faire plaisir à elle ? Car si lui il n’avait pas vraiment d’autre exemple concret pour comparer cette soirée, la jeune femme, elle, elle avait dû en connaître des beaux anniversaires, et en recevoir, des tonnes de cadeaux. La réponse idéale serait probablement d’offrir des cadeaux qui n’gravitaient qu’autour de Clara, des choses qui deviendraient toujours utiles pour la petite et aideraient la jeune femme d’une façon ou d’une autre ; mais c’était sûrement le meilleur chemin pour devenir comme ces couples qui s’oubliaient totalement sous prétexte qu’ils avaient eu un enfant. Non, il voulait penser à des cadeaux qu’il ferait à Isolde, des choses qu’elle pouvait vouloir pour elle, et ça s’avérait assez difficile à trouver. C’n’était pas parce qu’il ne la connaissait pas, ou parce qu’ils n’avaient pas de point commun ; mais trouver des cadeaux pour sa sœur, ç’avait toujours été infiniment aisé, tant Aria avait toujours fait partie de sa vie, entremêlée à celle-ci depuis si longtemps. Au-delà de ça, il n’avait tout simplement pas fait de cadeau à qui que ce soit d’autre, pour la simple et bonne raison que ça n’avait pas été dans les pratiques de sa famille ou d’son entourage – y’avait eu que sa sœur, pour lui en faire à lui, alors il n’y avait eu qu’à elle qu’il en avait fait. Et quand bien même Isolde et lui s’connaissaient depuis plus d’un an déjà, ils n’avaient pas fêté leurs précédents anniversaires ensemble, quand bien même à une époque où tout avait été idéal, Cesare avait osé espérer que ça puisse être le cas. Cette période, ça semblait être loin désormais, plus loin qu’un an à peine, une poignée de mois qui dépassaient à peine la dizaine. Ouais, il avait beau avoir vécu de nombreuses choses dans son peu de temps dans cette vie, il pouvait déjà dire que cette année-là avait été la plus mouvementée qui soit : faite de hauts, de bas, de baisers, de dispute, de morts, de naissance, de retrouvailles, de pertes définitives. Comment pouvait-il se passer autant de choses en, finalement, si peu de temps ?

Il n’était pas non plus en expert en amour après tout, et pourtant, il avait déjà l’impression d’avoir vécu tout le panel de sentiments qu’on pouvait connaître dans une histoire. L’ardeur de la séparation, la violence des disputes, l’amertume des regrets, le vertige créé par la naissance de Clara, la douceur, la renaissance, la passion. « J’avoue, je préfère aussi quand tu m’aides à enlever mes vêtements. » y’avait une poignée de mois à peine, ils n’auraient jamais eu cette conversation, et abattu, Cesare avait cru que c’était mieux ainsi, et qu’il pourrait très bien faire sa vie sans, quitte à dévouer toute son énergie et tous ses efforts à la vengeance qu’il poursuivait de manière si sanglante. Mais il s’retrouvait là, chez Isolde, à rire contre ses lèvres entre leurs baisers, alors que l’idée du striptease lui paraissait totalement excentrique, et pourtant moins irréalisable que quand il avait soufflé sa vingt-sixième bougie. Parce qu’au fond, il avait déjà pas mal changé pour elle, toujours en meilleur, et à mesure que le bien-être coulait de plus en plus naturellement en lui, y’avait aucun moyen de prévoir quel genre de personne il allait devenir. Et contrairement à ce qu’Isolde semblait s’dire pour se fustiger, il n’était pas non plus un expert en parentalité – loin de là. Ici il n’avait fait qu’appliquer un système logique à un raisonnement logique : lorsqu’ils avaient chaud, eux, ils enlevaient des couches de vêtements, et c’en était de même pour Clara. Au-delà de ça, pour l’année à venir ou les quinze prochaines, y’avait tout un tas de trucs qu’il n’se sentait absolument pas apte à affronter. Clara, pour l’heure, elle n’était qu’un petit bébé, qui pleurait juste parce qu’elle avait faim, froid, chaud, soif ou parce qu’elle était fatiguée ou malade. Mais d’ici quelques mois, elle pleurerait aussi quand elle ferait des caprices, quand elle tomberait et se cognerait quelque part, quand elle serait triste ; et tout ça, c’était un long chemin vertigineux qu’il appréhendait plus que le fait de devoir enlever le pyjama de sa fille pour qu’elle ait moins chaud. C’n’était pas ici et maintenant qu’il venait faire la moindre différence, y’aurait irrémédiablement d’autres moments, où Isolde serait plus à l’aise : beaucoup de choses avec lesquelles elle était déjà plus habituée que lui- parce qu’il serait probablement lui aussi à internet à l’hôpital pour arrêt cardiaque, si Clara devait s’mettre à être malade un beau jour, comme ça. Après tout, il n’l’avait jamais gérée complètement tout seul, pendant des heures entières, Clara ; ç’avait toujours été avec Isolde dans les parages, et ça l’avait indéniablement rassuré. « On a de la chance de l’avoir, ouais… et c’est grâce à toi. » il l’avait regardée, pour venir glisser une main sur sa joue ; elle le savait, quand même, que c’était grâce à elle ? Certes, selon toute logique naturelle, fallait être deux pour faire un bébé, mais la grossesse, les inquiétudes, les doutes, tout ça, ç’avait été Isolde et uniquement elle qui avait géré. Elle aurait pu ne jamais en parler, choisir sa hargne et sa rancœur pour se débarrasser de Clara avant qu’elle ne dépasse le stade du miracle de la nature – mais elle ne l’avait pas fait. Il n’savait pas pourquoi, mais ç’avait été du courage, de la volonté, de l’endurance qu’elle seule avait eue. « Peut-être qu’on devrait aller la coucher, de toute manière. » qu’il admit finalement, évidemment à contrecœur, mais si Isolde ne voulait pas se retrouver avec une Clara plus chiante qu’à l’habituelle le lendemain, il allait bien falloir qu’elle dorme ; sans compter qu’être dans son berceau, ça lui donnerait moins chaud qu’être contre lui. Sur la table, il vint reprendre le biberon, parce qu’il comptait bien la faire boire avant de dormir, de toute manière.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life.   (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. - Page 2 Icon_minitimeDim 1 Mai 2016 - 0:38

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Isolde savait déjà qu’elle n’était pas très douée pour ce qui était d’avoir des idées cadeaux. Elle avait beau y réfléchir depuis plusieurs semaines, elle n’avait pas eu l’idée lumineuse qui pourrait combler Cesare de bonheur, parce que c’était compliqué à cause de leur situation. Elle lui aurait volontiers offert un séjour en amoureux, ou quelque chose du genre, mais il aurait fallu qu’il explique à sa famille pourquoi il partait et elle, elle aurait dû trouver une bonne raison pour prendre quelques jours de vacances, sans avoir à expliquer exactement ce qu’elle faisait. Et puis y avait Clara à prendre en compte, elle était trop petite pour vraiment apprécier des vacances et s’il avait fallu rester enfermé pendant des heures alors qu’elle faisait la sieste, autant le faire dans cette maison, pas la peine de partir à l’autre bout du pays. Elle ne l’avait jamais eue l’idée lumineuse qui lui aurait permis de trouver le truc parfait pour Cesare. Au moins elle pouvait toujours se dire qu’elle avait le temps jusqu’à noël pour trouver quelque chose de vraiment bien. Là ce soir, elle avait bien quelques petits trucs, elle et sa robe sexy y compris, mais elle avait l’impression que ce serait jamais assez bien pour l’anniversaire de Cesare. Elle aurait vraiment voulu pouvoir tout rendre parfait pour cette soirée, mais c’était vraiment compliquée. C’était déjà mieux organisé que leur soirée de retrouvailles, si elle faisait mieux à chaque fois, peut-être bien qu’à son prochain anniversaire, elle réussirait à faire un truc parfait. Cela dit si elle devait penser à son propre anniversaire, elle pouvait rapidement arriver à la conclusion qu’il suffirait simplement qu’il soit avec elle et Clara pour que tout soit déjà parfait ; elle n’en demandait pas plus, alors peut-être bien que c’était pareil pour lui aussi. La différence, c’était sans doute qu’elle en avait déjà eu des grandioses des anniversaires, mais lui, vu sa famille, elle en doutait, alors, il aurait mérité le meilleur anniversaire du monde.

Au moins, ils savaient déjà tous les deux qu’ils passeraient encore une nuit des plus agréables, de celles qui restaient gravées dans leurs mémoires. Celles qui débutaient avec des remarques enjôleuses, quelques provocations qui les emmenaient toujours très loin. Pour l’instant, ils n’en restaient qu’aux mots, parce qu’y avait Clara, mais si jamais le bébé s’était endormie plus tôt, quand elle avait essayé de la mettre au lit, sans doute qu’Isolde serait déjà en train d’aider Cesare à retirer ses vêtements plutôt que simplement émettre l’idée. « J’peux t’aider à faire ça quand tu veux. » Elle haussa les sourcils, un sourire sur les lèvres. S’il voulait s’en débarrasser de ses vêtements, y avait qu’à demander, elle se ferait un plaisir de lui filer un coup de main en plus, vu la chaleur qu’il faisait, ses fringues, elles étaient aussi inutiles que le pyjama de Clara. M’enfin, ils pouvaient encore rester habiller quelques instants. Ils étaient assez civilisés pour ça, quand bien même c’était toujours dur de lui résister à Cesare. Ce n’était pas pour rien dans le fond que Clara était là aujourd’hui. Ils pouvaient bien se dire chanceux de l’avoir, elle avait été conçue parce qu’ils avaient été trop imprudents, trop impatient, ils n’avaient pas réfléchi à ce qu’ils faisaient, d’abord guidés par l’envie au fond de leurs tripes. Un sourire passa sur les lèvres d’Isolde suite à la réplique de Cesare. « Ouais, j’avoue que j’ai pas mal donné pour qu’elle puisse venir au monde. » Plus que Cesare. Plus que n’importe quel homme devenant père. Parce que c’était facile de mettre une femme enceinte, ce n’était même pas une épreuve, c’était plutôt une partie de plaisir mais le reste, ce que la femme devait subir pendant neuf moins, ça c’était pas facile. Elle en avait chié pendant sa grossesse, elle avait cru mourir pendant l’accouchement, alors elle n’allait pas le contredire pour le coup. Puis Clara elle était aussi là, parce qu’elle avait décidé de la garder, mais elle n’avait ni envie d’y penser, ni envie d’en parler de ça. Parce qu’elle avait honte sans doute, d’avoir tant hésité à la garder et que ça faisait partie de ses nombreuses craintes, comme si Clara savait au fond d’elle que sa mère avait voulu avorter, l’avait détestée à un moment et qu’elle finirait par le lui faire payer. « Ouais, tu devrais faire ça. » Elle déposa un baiser contre la joue du jeune homme avant de pencher vers le bébé entre ses bras et en déposer un au sommet de son crâne. Elle aurait facilement pu dire qu’elle en profiter encore une fois qu’il soit là pour ne rien faire, mais si elle voulait le laisser s’en occuper, c’était pour plus que ça. Parce qu’il pouvait gérer sans qu’elle soit collé à lui, elle le savait, elle lui faisait confiance. Pour qu’il puisse avoir un moment juste avec Clara, elle en avait plein elle des moments privilégier avec sa fille, ces moments où y avait qu’elles deux et que le monde ne comptait plus et c’était magique, alors il avait bien le droit à ça aussi Cesare.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life.   (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. - Page 2 Icon_minitimeDim 1 Mai 2016 - 2:22


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Ils tâtonnaient encore, clairement, pour ce qui était des moments paisibles, sans complication et sans souci ; ils tâtonnaient encore pour la routine si connue à tous les amoureux, les moments simples d’une vie de tous les jours qu’ils n’avaient pas vraiment, eux. C’n’était pas faute de la vouloir, contrairement à bien des couples qui cherchaient désespérément du drame ou des choses pour mettre du piquant dans leur relation trop répétitive : Isolde et lui, ils vivaient pour des moments tranquilles, et espéraient toujours pouvoir en obtenir sans avoir à fournir trop d’efforts, ou essuyer de dangereuses conséquences pour leur imprudence. Bien souvent, ça semblait trop demandé, mais ce soir, ils étaient tous les deux, avec Clara, pour fêter son anniversaire à lui, et aucune catastrophe n’semblait se diriger à toute vitesse vers eux. Aux dernières nouvelles, Rafael ne savait pas qu’Isolde avait déménagé, alors ils étaient même tranquilles de ce point de vue-là. C’était pourtant ironique, que ce soient eux, qui soient obligés de se cacher comme s’ils étaient des criminels de la pire espèce, bons à être condamnés pour ce qu’ils partageaient, et ce qu’ils vivaient. Entre la passion et l’amour affectueux, le moindre de leur moment passé ensemble pouvait à tout moment être annonciateur d’une nouvelle épreuve ; quand ça lui pesait, Cesare sentait son cœur se serrer – pas pour lui, mais plus pour Isolde, qui en plus de tout ce qu’elle avait connu, n’méritait pas vraiment de s’accrocher à une romance qui s’avérait plus tortueuse qu’aisée. Il espérait au moins que les moments passés ensemble, ses tendresses, leurs paroles enjôleuses ou pleines de bons sentiments, suffisaient à un peu alléger le fardeau qu’elle devait porter bien souvent sur ses épaules, en plus des responsabilités qui incombaient à avoir Clara quotidiennement avec elle ; « J’hésiterai pas à te d’mander ton aide, alors. » avait-il répondu, dans un sourire enjôleur, à l’adresse de la mutante- s’ils devaient partir sur des paroles séductrices, il le ferait sans hésiter et sans se poser de question, ni même sans culpabiliser. Ils avaient toujours si peu de temps ensemble, que personne n’aurait jamais l’droit de les juger sur ce qu’ils choisissaient d’en faire lorsqu’ils se retrouvaient enfin. C’qu’ils avaient traversé, enduré, les raisons pour lesquelles ils s’étaient perdus, puis retrouvés, peu de gens pouvaient prétendre connaître tout ça dans le cours d’une vie – alors peu de gens avaient d’leçons à leur donner. Et Isolde, ouais, elle avait donné, enduré pas mal de choses en solitaire pendant sa grossesse – elle avait même mis un certain temps à la lui avouer, probablement avait-elle attendu le dernier moment avant que ça n’se montre trop, et que ça lui saute aux yeux de manière évidente à leur prochain face à face. Il n’pouvait même pas commencer à imaginer tout ce qui avait traversé l’esprit de la jeune femme en ces temps troubles, compliqués et tortionnaires ; et bien souvent, dès qu’il s’laissait aller à le faire un peu trop, Cesare arrêtait bien assez vite. C’était trop douloureux, parce qu’il devinait tout autant la solitude de la mutante, que toutes les pensées remplies de rancœur, de haine et du reste qu’elle avait pu avoir pour lui. Vraiment, ç’avait été une période pourrie pour eux deux. Maintenant au moins, ils pouvaient profiter du miel de leurs moments ensemble, Cesare avec sa fille dans ses bras, comme il n’aurait jamais cru être assez à l’aise pour la tenir- il avait beau s’en être bien sorti avec l’histoire du pyjama, la plupart du temps, c’était trop compliqué, trop effrayant pour lui, et ç’avait été ces sentiments bien particuliers qui l’avaient poussé à fuir ces responsabilités pendant un temps.

S’il avait pu prendre son courage à deux mains, il aurait peut-être essayé de réparer les choses avec Isolde plus tôt, dès lors qu’il avait appris pour sa grossesse. Mais cette annonce avait été une raison de plus, au premier abord, pour maintenir le plus de distance et d’incompréhension entre eux – pour la protéger, les protéger elle et leur bébé, c’était ce qu’il avait fini par s’dire. Et s’il avait pris son courage à deux mains, aussi, il aurait insisté pour accompagner Isolde dans la salle d’accouchement, même s’il aurait été le type sorti de nulle part pour venir la supporter à ce moment-là ; il lui aurait bien dû ça, et peut-être, peut-être que ç’aurait fait tourner les choses différemment là aussi. Alors les paroles de la Saddler l’alarmèrent, il leva un regard circonspect vers elle, oscillant entre l’envie d’insister pour qu’elle l’accompagne, et le fait que peut-être que ça pouvait être une bonne chose. « J’espère qu’tu seras encore dans cette robe, quand j’redescenderai... » qu’il releva donc, alors qu’elle s’écartait tout juste du baiser qu’elle était venue déposer sur sa joue à lui ; il tenta un sourire enjôleur, trouvant sa hanche de sa main pour y égarer une caresse. « Celle-là, j’ai envie de l’enlever, moi. » acheva-t-il, en haussant les sourcils, avec ce même sourire mielleux à la commissure de ses lèvres – peut-être bien qu’ils feraient autre chose que se sauter dessus dès que Clara se serait endormie, bien évidemment, mais la dernière robe sexy d’Isolde, elle avait été balayée de l’équation sans égard, une erreur qu’il ne reproduirait pas une deuxième fois. Il prit au moins le temps d’enlever ses chaussures, juste comme ça, rapidement, toujours avec Clara dans ses bras, avant de partir vers la chambre, sans oublier de jeter un dernier regard en direction d’Isolde. Il n’savait pas si, en entendant Clara hurler trop fort pendant trop longtemps, elle daignerait le rejoindre pour l’aider d’une quelconque façon ; il l’espérait, au moins. Parce qu’en rejoignant la chambre, il eut quelques secondes de flottement, à la recherche de ce qu’il y avait à faire : est-ce qu’il devait lui changer sa couche, en prévision, pour les heures à venir ? Est-ce qu’il devait la coucher dans une position particulière ? L’habituel débat des positions dans lesquelles coucher les bébés… il en fut presque complètement dépité, mais préféra opter pour ses instincts. Et sans s’en rendre compte, probablement, Cesare marmonnait dans sa barbe chaque geste qu’il faisait, trouvant la table à langer pour changer la couche de la petite, incapable de savoir si la précédente était sale ou non – il allait pas foutre son nez dedans, après tout. Tant pis, au moins, il n’eut aucun mal à trouver les lingettes qui étaient là, et la couche suivante qui n’était pas bien loin – pourtant, ça dura probablement plus longtemps que d’habitude avec Isolde, et Clara ne manqua pas de s’impatienter. Et elle avait bien commencé à s’impatienter, gesticulant et geignant, lorsqu’il acheva son opération, la reprenant dans ses bras pour la bercer, histoire de la calmer. Et Clara était aussi têtue qu’Isolde, alors il eut même besoin d’avoir recours à la berceuse espagnole pour qu’elle se calme un tant soit peu, réceptive, curieuse, et même assez conciliante pour boire un peu d’eau. Elle abandonna bien vite, pour recommencer à chouiner face à l’insistance de son père, et ce n’est que quand il lâcha l’affaire, troquant le biberon pour la tétine, qu’elle se laissa aller à se calmer un peu. Et en enroulant ses longs doigts autour de son index, Clara s’était peu à peu apaisée, toujours aussi réceptive à la berceuse qui était devenu le refuge favori du chasseur – Isolde l’avait habituée à s’endormir comme ça, visiblement, ou du moins, à abandonner ses petites crises de colère pour se concentrer sur ce qu’elle pouvait entendre. Irrémédiablement, ça aidait, et ça la calmait ; peut-être deviendrait-elle mélomane, avec l’âge. Pour l’heure, il semblait que la chanson avait le même effet sur Clara que sur Isolde, et le malaise et l’inquiétude du DeMaggio s’amenuisaient peu à peu.
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life.   (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. - Page 2 Icon_minitimeDim 1 Mai 2016 - 12:08

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Isolde n’était pas vraiment sûre de bien s’y prendre dans l’organisation de cet anniversaire. Elle savait déjà qu’il y avait pas mal de trucs qui n’allaient pas, en commençant par le bordel chez elle, créé par tous les cartons qu’elle n’avait pas eu le courage de déballer pour le moment. On avait pas idée sans doute d’inviter quelqu’un dans une maison dans un état pareil, mais bon, elle était encore en plein déménagement et elle prétendait ne pas pouvoir y faire grand-chose pour le moment. Elle avait l’impression de ne pas avoir de cadeau vraiment adapté à l’événement, certaine qu’elle aurait dû trouver un vrai cadeau à lui faire plutôt que de quasiment se contenter d’enfiler une robe sexy pour lui faire plaisir. Mais au moins, y avait une chose dont elle était sûre c’était que malgré l’imperfection de l’organisation de cette soirée ils trouveraient le moyen de la rendre parfaite à leur façon. Comme ils l’avaient fait quelques temps plus tôt quand ils s’étaient retrouvés dans le château d’Insurgency. Ils n’avaient aucune difficultés à rendre les moments passés ensemble complètement parfaits et ce même les moments qu’ils passaient en gardant leurs vêtements sur le dos. Quand bien même ce soir c’était mal partis pour qu’ils les gardent. De toute façon, à l’image de celle qu’elle avait pu enfiler l’autre fois, sa robe sexy, elle n’avait pas eu l’intention de la garder bien longtemps sur son dos. Alors, qu’il n’hésite pas à lui demander son aide pour retirer ses vêtements à lui, elle serait toujours d’attaque pour ça. Il pouvait en être certain. C’était son anniversaire après tout, il pouvait demander ce qu’il voulait, elle le lui avait déjà dit. Ce qu’il voulait, tant qu’il ne s’agissait pas d’un poney de toute évidence, parce que dans le fond, elle ne savait pas où est-ce qu’elle aurait pu trouver un poney, surtout en soirée.

Pour l’instant, mettre Clara au lit semblait être une bonne idée, elle avait déjà veillé plus tard que d’habitude, fallait espérer maintenant qu’elle soit assez fatiguée pour dormir longtemps sans se mettre à pleurer pour une raison ou pour une autre. Mais avec la chaleur de l’été, elle en doutait fortement. Elle réclamerait un biberon bien assez tôt, ou elle réclamerait un peu de fraicheur à un moment ou à un autre. Comme d’habitude, Isolde serait là pour essayer de répondre au mieux aux besoins de sa fille, mais pour le moment, elle laissait Cesare faire. Il n’avait pas besoin qu’elle soit toujours un mètre derrière à vérifier qu’il faisait tout correctement, alors même qu’il lui avait déjà prouvé à plusieurs reprises qu’il s’en sortait très bien. Elle lui adressa encore un sourire avant de vraiment s’éloigner. Elle aussi dans le fond, elle avait envie qu’il la lui retire cette robe. « Prie pour qu’elle s’endorme vite. Si j’ai trop chaud j’irais demander de l’aide au voisin. » Elle vivait dans un trou paumé à présent, alors les voisins ils étaient quand même assez loin et elle ne les connaissait même pas, elle venait d’arriver après tout. Mais, elle ne faisait que le taquiner. Cette robe serait encore sur elle quand il reviendrait, il n’avait pas de souci à se faire. Il le laissa partir vers la chambre de Clara, lui adressa un dernier sourire alors qu’il se retournait vers elle. Elle viendrait, si jamais ça n’allait vraiment pas. Mais elle savait qu’il s’en sortirait. Elle avait le babyphone pour entendre tout ce qui se passait dans cette chambre et elle ne s’en priva pas, un moment en tout cas. Assez longtemps pour entendre Cesare chanter à travers l’objet. Un large sourire sur les lèvres, elle se décida à éteindre l’objet pour vraiment les laisser rien que tous les deux. Elle le rallumerait quand il serait revenu, histoire de quand même pouvoir entendre Clara si elle pleurait, et ce où qu’elle soit dans la maison. C’était quand même plus grand que son appartement, là-bas dans, dans n’importe quelle pièce, on l’entendait très bien quand elle se mettait à pleurer, c’était différent ici, dans une maison, avec la chambre de Clara à l’étage. L’objet en mains, elle quitta la cuisine pour aller jeter un coup d’œil aux deux chiens qui dormaient tranquillement dehors au soleil, résistant difficilement à l’envie d’aller attraper le chiot, parce qu’il était vraiment trop mignon et contrairement à son chien, elle pouvait facilement le prendre dans ses bras. Elle pouvait le soulever son chien, elle en avait la force, mais bon, il était immense comparé au petit bout de chiot qu’elle avait ramené du refuge. Elle retourna dans le salon, déposant le babyphone, toujours éteint, sur la table basse avant de ramasser les jouets de Clara qui trainaient sur le canapé pour les ranger, au moins ce serait un peu de bordel en moins, puis elle se posa sur le canapé, attrapant son portable sur la table basse, pour s’occuper le temps de voir Cesare débarquer de nouveau, l’oreille attentive au cas où il se passerait quelque chose là-haut.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life.   (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. - Page 2 Icon_minitimeDim 1 Mai 2016 - 19:18


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Devoir endormir Clara, ça n’faisait pas partie des choses qu’il avait prévues de faire. Encore moins tout seul. C’n’était pas une mauvaise chose, bien évidemment, mais il semblait bien que, quand bien même les minutes s’allongeaient, Isolde n’avait pas l’intention de monter pour voir comment il s’en sortait, ni même pour l’aider ; il n’savait pas vraiment quelle idée était passée par la tête de la jeune femme, pour le laisser faire les choses comme ça alors que tout c’qu’il avait toujours fait avec sa fille, ç’avait été passer des moments durant lesquels elle avait toujours été dans les parages. Certes, elle n’était pas si loin que ça, et s’il devait se passer une catastrophe, elle entendrait bien évidemment la chose pour se précipiter : mais la catastrophe serait déjà arrivée, et Cesare était bien incapable de jurer que ça n’arriverait pas. Comment pouvait-il savoir qu’il faisait bien les choses ? Au fond, ça devait être un sentiment qu’Isolde avait connu pendant des semaines et des semaines, après la naissance de Clara, sans qu’il n’soit quelque part à proximité pour la soutenir d’une quelconque manière, ou apaiser ses doutes sur quoique ce soit. Alors c’n’était qu’un juste retour des choses, qu’il ait un peu un avant-goût de tout ce qu’elle avait eu à endurer toute seule : parce que ouais, même si Clara était la chose la plus merveilleuse qui leur soit arrivée ces derniers mois – et plus encore – ça n’en restait pas moins un bébé, la parentalité pour eux deux, et un puits glacé de doutes et d’appréhensions qui n’disparaitraient jamais vraiment. Même lorsqu’elle aurait quinze ans, ils affronteraient de nouvelles choses, imprévisibles et imprévues, qu’ils n’sauraient certainement pas gérer : heureusement pour eux, comme ils avaient déjà dit plus tôt, quinze ans, c’était encore loin. Et au-delà de tout son stress, le DeMaggio voulait assurer, il voulait pouvoir s’occuper de ce bébé, non pas parce qu’il se plaisait à faire douter Isolde quand elle, elle endurait tous les moments difficiles avec leur fille – mais parce que ce serait probablement une victoire personnelle, des moments délicats passés en la compagnie de Clara, où peu à peu le nœud étroit à ses tripes se dénouerait tranquillement. Ses gestes étaient déjà moins fébriles que lorsqu’il avait été question d’inspecter la couche, encore et encore, pour être sûr de la mettre dans le bon sens, parce qu’on n’était jamais trop prudent. Et au moins, le truc de l’avoir dans les bras, de la bercer tranquillement pour qu’elle s’endorme peu à peu, il l’avait déjà fait ; et maintenant, au moment de serrer la petite dans ses bras, pour voir peu à peu ses grands yeux se fermer sous la prescience de la fatigue, Cesare n’avait plus envie qu’Isolde monte. Qu’elle n’s’inquiète pas, qu’elle ne se déplace pas, pas à cause de l’inquiétude en tout cas, mue par une obligation qu’elle n’avait pas besoin d’avoir : peut-être bien qu’elle pouvait prendre ce temps pour souffler, alors qu’il semblait plutôt évident qu’elle n’avait pas arrêté depuis le moment où elle avait quitté son boulot. Tout ça pour lui organiser un anniversaire, quitte à y mettre plus d’efforts que n’importe qui n’en avait mis pour fêter ses anniversaires dans sa vie : alors pour le coup, le chasseur espérait qu’Isolde était assise sur son canapé, les pieds en éventail, en train d’apprécier les quelques minutes de tranquillité qu’il lui offrait.

Lui aussi il était tranquille, après tout. Et Clara également. Il en resta probablement plus longtemps que nécessaire, avec la petite dans ses bras, à peu à peu abandonner la litanie de sa berceuse, pour laisser glisser quelques mots tendres à l’adresse d’une trop petite fille qui n’comprenait rien à ce qu’il disait. Elle somnolait enfin, paisible, lorsqu’il la hissa doucement dans ses bras pour venir déposer un baiser sur son front, enivré par l’arôme d’innocence qu’elle dégageait ; il espérait qu’elle n’perdrait jamais ça. Certainement pas pour vivre une vie comme il l’avait connue lui. Ou comme celle qu’Isolde avait connue. Il fallait qu’ils la protègent, qu’ils fassent tout ce qu’il y avait à faire pour la maintenir en sécurité ; une assurance qui était née en Cesare depuis longtemps déjà, plus longtemps qu’Isolde n’pouvait le savoir, sans doute, alors qu’il s’était toujours montré si froid, si indifférent à la grossesse qu’elle lui avait annoncé. C’avait été compliqué, pour lui, pour elle, pour tout ce qu’ils avaient eu à traverser. Maintenant, ils pouvaient au moins s’accorder sur ça ; la façon dont leur cœur se serrait à l’idée que Clara vivait dans un monde rempli de danger, d’ennemis assez fous pour s’en prendre à elle. Ce soir, au moins, elle pouvait s’endormir pour rêver de choses qui n’avaient rien à voir avec les hantises qui le poursuivaient lui si souvent – et toujours, s’il le faudrait, il supporterait le fardeau de ces responsabilités pour qu’elles ne viennent jamais enlaidir sa vie à elle. Alors enfin, Cesare la coucha dans son lit, l’observant quelques secondes, au cas où elle se mette à pleurer ; mais fallait croire que la fatigue avait enfin raison d’elle. Il quitta donc la chambre, redescendant en se faisant le plus discret possible, et en prenant son temps tout à la fois, comme s’il s’attendait à ce qu’elle se mette à pleurer à un moment ou un autre, en sortant de sa phase de mi-sommeil pour réaliser qu’elle avait été abandonnée dans son lit. Rien ne vint, et Cesare rejoignit le salon dans un soupir ; « T’es pas allée chez le voisin, alors ? » qu’il remarqua, en trouvant Isolde toujours là, haussant des sourcils amusés : il savait qu’elle devait en faire, du chemin, avant de trouver des voisins où que ce soit – plus encore des voisins à qui elle voudrait bien demander d’enlever sa robe, sans doute. Ce serait quand même quelque chose de bien peu sympathique à lui faire le jour de son anniversaire. Ou n’importe quand, parce qu’il savait très bien enlever les robes quand il le fallait. « J’suppose que, où qu’il soit, il aurait été content. » fallait croire qu’il pouvait se montrer un peu rancunier dans sa moquerie, au moment de venir se laisser tomber dans le canapé juste à côté d’elle.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life.   (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. - Page 2 Icon_minitimeDim 1 Mai 2016 - 21:46

Come lay your head upon my heart.
— cesare demaggio & isolde saddler —
My love I see in front of me, The hero and the falling man But he is the one I want. Oh, can we forget yesterday. He has passed out on the bed With tears in his eyes. He was lost but I have found. He's deeper than the ocean Higher than the rain Let me walk beside you now, oh I will never leave you in so much pain. A lover and a fighter He was the best I ever had He is the one I want. — the one i want.

S’occuper d’un bébé c’était loin d’être une chose évidente. Isolde l’avait rapidement compris, avant même que Clara ne vienne au monde. Elle avait été enceinte, toute seule et complètement perdue. Gérer sa grossesse sa avait été vraiment compliqué, et y avait eu de nombreuses fois où elle avait cru qu’elle n’y arriverait jamais. Y avait même eu des moments où elle avait cru que la meilleure chose à faire, ce serait abandonner. Avorter, ou laisser le bébé à quelqu’un d’autre, parce qu’elle, elle serait incapable de s’en occuper convenablement. Y avait plein de couples qui étaient prêts à avoir des enfants, qui étaient unis, amoureux et qui pourtant n’arrivaient pas à avoir d’enfants. Elle, elle n’avait rien demandé, elle n’avait pas voulu d’un bébé pour venir lui compliqué la vie et quand bien tout ce serait bien passé entre Cesare et elle, ils n’étaient pas prêt à avoir un enfant. Laisser sa fille à quelqu’un qui en aurait eu vraiment envie, quelqu’un qui aurait su en prendre soin de la meilleure des façons possible, quelqu’un qui aurait su la protéger peut-être mieux qu’elle ne le ferait jamais. Elle y avait pensé un certain nombre de fois et finalement elle l’avait gardée et elle était loin de regretter son choix, même si c’était vraiment compliqué. Ça l’avait été quand elle avait été enceinte, ça l’était encore maintenant. Mais c’était aussi formidable. Elle l’aimait sa fille, plus que tout au monde et y avait des moments, quand elles n’étaient que toutes les deux où elle avait l’impression d’être dans une bulle de perfection que rien ni personne ne pouvait briser. Des moments magiques pendant lesquels le monde dehors ne comptait plus. Ce n’était pas pour montrer à Cesare à quel point c’était compliqué qu’elle voulait le laisser tout seul avec Clara, ce n’était pas une punition pour son absence, pour l’avoir laissée galérer toute seule, parce qu’elle avait enterrée cette rancœur depuis un moment maintenant. Elle voulait qu’il puisse la connaitre aussi, cette magie qui pouvait naitre dans les moments passés avec Clara.

Elle pouvait bien attendre en bas aussi longtemps que ça pouvait être nécessaire pour qu’il puisse connaitre un moment de ce genre. C’était son anniversaire, alors il y avait bien le droit. Elle était curieuse pourtant, envieuse d’aller espionner, discrètement à la porte ou en rallumant le babyphone qu’elle avait éteint quelques minutes auparavant. La tentation était forte, mais elle se força à résister, restant assise dans le canapé pour ce qui lui sembla un temps indéfiniment long, jusqu’à ce que Cesare réapparaisse. Elle relâcha son téléphone sur la table pour adresser un sourire au jeune homme. « Non, j’ai pas eu assez chaud pour avoir besoin de retirer ma robe. » Et quand bien même il faisait chaud, elle était encore en mesure de garder sur elle et surtout de pas marcher pendant de longues minutes, avec les chaussures à talons qu’elle avait aux pieds, tout ça pour demander à un inconnu de l’aider à retirer sa robe. Techniquement, elle pouvait très bien la retirer toute seule cette robe et quand bien même ce ne serait pas le cas, elle n’avait pas envie de sentir les mains baladeuses de n’importe qui contre son corps. Y avait que Cesare qui avait le doit de l’aider à la retirer cette robe. Y avait que Cesare qui avait le droit de la toucher. « Ça dépend, est-ce qu’y aurait pas eu des risques qu’il se prenne un coup de poing dans le nez ? » Ils pouvaient facilement revenir sur une discussion qu’ils avaient déjà eue à propos de la jalousie et de ce qui pourrait bien se passer si quelqu’un aventurait ses mains sur elle. Dans le fond, y avait de fortes chances pour qu’elle frappe le premier type qui la toucherait, avant même que Cesare puisse le faire, par reflexe. Elle se pencha de nouveau sur le babyphone pour le rallumer, avant de s’enfoncer de nouveau dans le canapé. « Alors, comment ça s’est passé là-haut ? » Elle en avait écouté une partie, mais pas assez pour tout savoir et puis elle avait envie de savoir ce que Cesare lui il avait pu ressentir tout seul là-haut avec sa fille entre les bras. C’était toujours plus intéressant d’après elle que de parler d’un énième type qui n’existait même pas, pour rendre Cesare jaloux. C’était son anniversaire après tout, elle pouvait bien éviter de le taquiner trop longtemps avec ça. De toute façon, il n’avait pas de raison d’être jaloux, elle n’aimait que lui, elle ne voulait que lui à ses côtés et ça, elle espérait bien qu’il l’avait retenu, depuis le temps qu’elle le répétait.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life.   (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. - Page 2 Icon_minitimeDim 1 Mai 2016 - 22:47


AND I WANNA BE YOUR EVERYTHING AND MORE
the moment we can have
you catch me in your eyes
that beauty on my pillow
that holds me in the night
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S’il avait écouté une partie de lui, Cesare serait probablement resté toute la nuit dans cette chambre, à attendre qu’elle se réveille, ou qu’elle bouge d’un millimètre à peine pour inspecter ce qui pouvait bien lui arriver. Déchiré entre les soucis, et juste l’admiration du moment, c’en était presque contradictoire, et il comprenait bien, tout d’un coup, ces parents qui posaient problématique dans la société moderne parce qu’ils dormaient avec leurs enfants dans leur lit – d’un point de vue pragmatique, Clara était mieux dans son lit à elle, à dormir au frais, au calme, tranquillement ; et pourtant, s’il s’écoutait, il voudrait ne plus jamais la quitter du regard. C’était probablement le cercle vicieux que subissaient tous les parents, dès lors qu’ils se retrouvaient avec un enfant – tous les parents, à l’exception peut-être des siens à lui ; et plus le temps passait, moins le DeMaggio n’parvenait à comprendre tout ce qui avait pu motiver ses géniteurs quand ils s’étaient occupés de sa sœur et lui. Qu’est-ce qui pouvait pousser quelqu’un, à sacrifier son propre enfant au nom d’une cause quelle qu’elle soit ? Il espérait bien qu’y’avait un jour où Isolde s’arrêterait, parce que ce serait sans aucun doute possible un sujet de débat houleux qui les opposerait. Sa vie, ou la vie qu’elle avait eue elle, il n’voulait certainement pas que Clara en fasse l’expérience – et s’il devait combattre tous les adversaires de cette planète pour y parvenir, il le ferait sans hésiter un instant. Lui, quelque part, sa vie, son être, ils étaient déjà ruinés par tout ce qu’il avait vécu et tout ce qu’il avait eu à faire ; mais Clara, elle, elle avait tout son futur devant elle, et il voulait qu’au fond de ses yeux, brille toujours cette innocence qu’il avait vu s’éteindre dans toutes les autres prunelles des gens qu’il avait un jour aimés. Il avait au moins pu se résoudre à quitter la chambre, après avoir prolongé l’instant au-delà du simple fait de la mettre au lit sans qu’elle ne pleure à pleins poumons ; et la petite était sans doute déjà bien endormie, lorsqu’il rejoignit le salon. Il n’savait même pas combien de temps il avait fait attendre Isolde, ni même pourquoi elle n’était pas montée, ou ce qu’elle avait bien pu faire alors qu’il avait si aisément laissé les minutes s’envoler presque sans se préoccuper de tout ça. Avec Clara, avec Isolde, elles avaient toutes les deux le même effet, la même façon de lui faire oublier le monde.

Il en zappait qu’il avait vingt-sept ans aujourd’hui, que c’était censé être un jour spécial, comme ça l’était pour n’importe qui sauf lui. Au moins, ses songes se reportèrent automatiquement sur la blonde, qui l’attendait en bas, dès lors qu’il laissa Clara presque à contrecœur ; les bébés, ça devait dormir après tout. Et puis, il n’pouvait clairement pas se plaindre : après toutes les phrases enjôleuses qu’ils s’étaient envoyées, Isolde et lui, ils n’auraient clairement pas de quoi s’ennuyer le temps que Clara dorme- c’était son anniversaire après tout, et il fallait bien que les parents soufflent de temps en temps. La Saddler, plus que lui, puisque si lui il avait avidement profité des moments passés en compagnie de sa fille là-haut, il espérait au moins qu’elle, elle en ait profité pour respirer et laisser un peu tomber les responsabilités. Au pire, il avait encore des heures et des heures, pour lui faire oublier tout du monde, à elle aussi. « J’espère que t’as pas froid, quand même. » ironisa-t-il à la réponse de la jeune femme, toujours ses sourcils haussés, ce rictus à la commissure de ses lèvres – ils avaient bien parlé, par message, du fait qu’au pire, si elle avait froid, il pourrait toujours trouver des moyens de la réchauffer. Comme quoi, ils avaient vraiment parlé de tout et n’importe quoi, tout c’qui était fou et beaucoup trop érotique pour devoir attendre des heures encore, pendant cet échange de sms. « Ouais, pour être honnête, il s’en prendrait totalement un dans le nez, de poing. » au moins il l’admettait ; fallait croire qu’il pouvait être jaloux. Et pas seulement pour les robes, hein – plus il s’laissait prendre au jeu des soirées comme ça, plus il enviait tous ceux qui avaient le temps de passer des heures avec elle, sans que ça n’représente un danger, un obstacle, ou une préoccupation quelconque. Il enviait tous ces gens, qui avaient passé plus de temps avec Clara que lui n’l’avait fait, déjà. C’était trop compliqué comme situation, et il n’savait franchement pas où il serait dans un an ; pas coincé dans cette situation encore et toujours, osait-il espérer. Et la mutante devait partager ses sentiments, ou du moins, les comprendre, alors que sa question le faisait sourire, tendrement, un signe évident que si elle avait été avec lui, ils auraient passé la nuit à observer le berceau de Clara, parce qu’il n’aurait rien voulu faire d’autre. « J’crois que j’suis encore cette voix inconnue qu’elle est trop curieuse d’écouter pour pleurer… » qu’il remarqua, tentant de ravaler l’amertume qui venait avec cette conclusion. Cette fameuse magie qu’Isolde lui enviait tant, ça devait être ça, plus que quelque talent que ce soit avec les bébés : ça faisait vingt ans, qu’il n’avait pas pris de bébé dans ses bras, et ç’avait été sa sœur qu’il avait cajolée, sans vraiment parvenir à grand-chose la plupart du temps. « Merci. » à mi-voix, il venait un peu de comprendre les intentions d’Isolde, et il vint aventurer une main dans sa direction, pour venir l’entrainer contre lui, la blottissant dans ses bras comme le faisaient les couples qui, eux, avaient tout leur temps pour le faire. « Des fois, j’crois que j’viendrai plus souvent, et peut-être pas que parce que j’ai besoin de me vider la tête… » comme ils s’l’étaient dits la dernière fois, pour se prévoir des petits rancards vite fait pour profiter l’un de l’autre ; il pouvait venir aussi pour Clara, après tout, même si la quitter elle devait être aussi difficile que quitter Isolde. « et peut-être bien qu’un jour, si jamais t’as besoin d’une baby-sitter, tu m’demanderas à moi. » l’idée le fit ricaner, parce que s’il était déjà inquiet alors qu’elle était juste un étage au-dessous, se retrouver avec Clara, seul, définitivement seul, et pour plusieurs heures d’affilée, c’était une perspective pour un avenir encore très hypothétique et très lointain.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life.   (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. - Page 2 Icon_minitimeLun 2 Mai 2016 - 12:07

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Depuis qu’elle avait Clara dans sa vie, Isolde avait passé de nombreux moments à juste l’observer pendant de longues, minutes, des heures même, sans jamais s’en lasser. Les premiers jours quand elle était rentrée chez elle, c’était à peine si elle avait ou envisager de quitter la chambre. Il avait fallu qu’elle loupe une fois le couvre-feu et une  nuit passée en compagnie de Cesare, pour qu’elle commence à réaliser que même si elle n’était pas à ses côtés, Clara n’allait pas disparaitre.  Ça lui avait au moins permis de la faire garder un peu plus souvent pour parfois prendre un peu plus de temps pour elle ou pour travailler, comme c’était le cas en ce moment, bien que des fois, elle emmenait sa fille avec elle dans son bureau, et si quelqu’un n’était pas content, elle pouvait encore lui dire d’aller se faire foutre. Elle aimait sa fille et elle aimait être avec elle, même si elle trouvait toujours un moyen de se plaindre, parce que ce n’était pas tous les jours facile et il fallait bien admettre qu’être réveillée à intervalles réguliers en plein milieu de la nuit, c’était vraiment agaçant parfois d’autant plus qu’y avait personne pour lui dire de rester couchée et pour aller s’en occuper à sa place. Mais, malgré les moments les plus difficiles, y en avait aussi qui étaient agréables, magiques et dont elle ne pouvait déjà plus se passer. Ces petits moments avec Clara ou elle pouvait tout oublier juste pour s’occuper d’elle, lui chanter des berceuses, la bercer dans ses bras ou jouer avec elle en s’extasiant devant le moindre geste qu’elle pouvait faire, comme si ça faisait d’elle le bébé le plus doué du monde. Des moments comme ça, elle en avait plein elle, mais c’était loin d’être le cas de Cesare, pourtant, il était son père alors, il y avait le droit, tout autant qu’elle.

Elle aurait sans doute pu attendre plusieurs heures avant qu’il ne redescende si jamais il avait eu envie de passer encore plus de temps avec Clara. Peut-être bien qu’au bout d’un moment, elle se serait impatientée et elle aurait fini par gravir les marches pour les rejoindre, mais elle savait qu’elle aurait pu tenir un long moment sans s’y sentir obligée. Après tout, elle avait plein de truc pour s’occuper, au-delà du téléphone portable dont elle s’était saisie pour passer le temps. Elle avait une tonne de boulot, des cartons à déballer, un chiot à pouponner. Alors, elle aurait forcément trouvé de quoi faire passer un peu le temps si Cesare avait voulu rester encore avec sa fille. Mais elle n’allait pas se plaindre de le voir redescendre, au contraire. « Non, ça va. » Qu’elle répondit sur le ton de l’évidence. Heureusement qu’elle n’avait pas froid, sinon ce serait mauvais signe pour sa santé et elle n’avait clairement pas envie d’être malade aujourd’hui, ni les prochains jours d’ailleurs. « J’aime ça, j’ai l’impression d’être complètement protégée de tous les pervers du coin. » Et pas que des pervers du coin. Quand elle était avec Cesare, elle avait l’impression d’être complètement intouchables, que ce soit par les mecs aux mains baladeuses ou par les malades mentales qui voudraient la tuer. Radcliff était une ville stressante dans laquelle tout pouvait arriver et pourtant quand Cesare était dans les parages, elle se sentait complètement en sécurité. Et si elle était en sécurité avec lui, Clara l’était aussi. De toute évidence, même si elle l’avait laissé complètement seul avec lui, elle allait bien. Il ne l’avait pas laissée tomber sur le sol, il ne l’avait pas laissée sans surveillance, il l’avait lui avait chanté une berceuse, il l’avait endormie et tout allait bien dans le meilleur des mondes pour la petite Clara. « T’inquiètes pas, elle sait qui est son père. Je lui parle de toi tous les jours. » Il fallait bien qu’elle en entende parler de son père et qu’elle se mette le mot papa dans le crane, parce qu’elle finirait par le prononcer, quand bien même le premier mot qui sortirait de sa bouche serait maman, ce n’était absolument pas négociable ça. Et ses remerciements elle y répondit par un grand sourire. Il n’avait même pas besoin de la remercier pour ça, c’était normal de le laisser avec sa fille. Elle ne se fit pas prier pour venir se blottir dans ses bras. « Te gêne pas pour faire ça. Tu peux venir quand tu veux. » Et même si ça devait être pour ne voir que Clara, quand bien même ce serait compliqué, parce que dans la logique des choses, s’il venait voir Clara, il devrait aussi voir Isolde, puisqu’elle était toujours dans les parages, bien que capable de rester dans son coin pour les laisser rien que tous les deux. « Je retiens cette idée. Je suis sûre que tu seras une super baby-sitter. » Il serait toujours plus qu’une baby-sitter étant donné qu’il était son père et peut-être bien qu’en vérité lui, ça pouvait le faire flipper, mais elle, elle était certaine qu’il s’en sortirait très bien quelques heures tout seul avec Clara.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life.   (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. - Page 2 Icon_minitimeMar 3 Mai 2016 - 3:39


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Cette année passée, elle filait parfois le vertige, dès qu’il y pensait un peu trop : les hauts, les bas, les très bas, les profondeurs abyssales – les hauts très hauts, Cesare avait bien souvent oscillé entre de nombreux sentiments tout à fait contradictoires. Mais y’avait plein de choses qui s’étaient passées cette année, qu’il n’pourrait jamais effacer de son existence : il aurait voulu pouvoir enterrer la mort d’Aria dans un coin de sa tête, comme elle, elle l’avait été, dans un coin de cimetière, quelque part, il n’savait même pas où. Mais il n’pourrait probablement jamais correctement le faire, jamais correctement oublier. Et puis, y’avait des parts qu’il ne voulait pas oublier. La naissance de Clara – au fond, ç’avait été une nuit horrible, techniquement ; Isolde et lui auraient continué de se hurler dessus comme des chiffonniers, il aurait continué à lui balancer sa paperasse à la tête, rien que pour mieux la repousser, si Clara n’avait pas pointé son nez. Peut-être que d’où elle avait été, elle les avait si souvent entendus de disputer, qu’elle avait décidé de couper court à une énième bataille qui n’irait nulle part. Ils avaient pu au moins s’rendre compte que malgré tout ça, malgré leurs différends, les épreuves qui les avaient lavés, usés, y’avait toujours en eux ce qui était le plus précieux. Leur amour, leur façon d’se préoccuper l’un de l’autre ; Isolde n’était pas venue jusqu’à lui, cette nuit-là, pour lui offrir les preuves de l’innocence de ses camarades mutants – elle était venue pour aider, quelque part, dans une certaine mesure. Et Cesare, à chaque tournant d’sa vie, chaque décision maladroite et débile qu’il avait prise, ç’avait toujours été avec elle dans un coin d’sa tête, et partout dans son cœur. Y’avait plus qu’elle, maintenant – elle et Clara, eux trois, contre le reste du monde : est-c’que ce serait comme ça pour sa vingt-septième année aussi ? Au fond, si Clara était un accident, il n’se voyait pas envisager d’avoir un autre enfant avec Isolde de sitôt. Radcliff restait ce trou à rats rempli de problèmes, et grignoté par les pourris qui ruinaient peu à peu les rares choses qui pouvaient être bonnes ici. Et maintenant qu’elle était maire de la ville, d’toute manière, la Saddler avait probablement d’autres projets à long terme qui n’incluaient pas le fait de se retrouver à nouveau enceinte, à devoir subir tout ce qu’elle avait subi – quand bien même, elle n’serait pas seule, cette fois-ci, il y croyait. Pour sûr, pour l’année à venir, ce serait toujours au moins eux trois, et maintenant qu’il avait pu regarder Clara, la voir peu à peu s’endormir dans ses bras, remarquer sur son petit visage, dans ses attitudes, dans ses prunelles si sombres, au combien elle avait changé, il avait hâte de voir de quoi serait faite cette année. C’était bien la première fois d’puis toujours, qu’il était pris d’un tel sentiment, d’un tel espoir, d’une telle envie si simple et si merveilleuse à la fois. Il avait envie de voir Clara grandir, Clara évoluer ; elle allait bientôt pouvoir apprendre à tenir assise, puis elle allait apprendre à ramper. Et puis, peu à peu, vers ses un an, elle allait apprendre à marcher. Et ça en filait le vertige, la nausée, la façon dont, résumée comme ça, cette année pouvait paraître être cette petite chose dans un océan de vie. Et pourtant, sa vingt-sixième année lui avait semblé être la plus longue et la plus remplie qui soit.

Il avait aussi envie d’voir de quoi ils seraient faits, Isolde et lui ; s’ils continueraient de débattre sur les appareils photos, et les gadgets modernes. Si elle continuerait de lui envoyer des sms pour lui poser des questions débiles pour des tests de compatibilité qui, il l’espérait, ne dicteraient jamais leurs vies. Si elle allait vraiment changer les choses, en devenant maire et en continuant ce qu’elle avait peu à peu commencé : peu à peu, le DeMaggio s’acclimatait à l’idée, pour l’heure, tout ça, c’était surtout de la paperasse ennuyante qui poursuivait la jeune femme jusque dans ses soirées, et tard dans la nuit. Elle devait en connaître, des journées, des soirées et des nuits difficiles et le chasseur était, de plus en plus régulièrement, obligé de lutter contre ses envies d’aller la rejoindre. De juste la voir. Juste la serrer dans ses bras. Juste délicatement masser ses épaules pour la détendre un peu. Ou juste se coucher à côté d’elle dans le lit, pour chasser tous ses démons, et toutes ses inquiétudes. Alors ce soir, même si c’était son anniversaire à lui, il n’voulait pas compter ses efforts, ses attentions, ses répliques enjôleuses ou niaises, sa tendresse ou tout ce qu’elle pouvait vouloir ; c’était aussi une soirée à eux, et y’avait rien au monde qu’il pourrait vouloir plus que ça. « Bah, tu es complètement protégée de tous les pervers du coin. » et plus encore. Il aurait voulu dire que c’était le cas, qu’il soit là ou non, mais c’était une promesse peut-être trop ambitieuse : tout chasseur et mutant qu’il était, il n’pouvait pas prétendre savoir à tout moment ce qu’elle faisait, quand bien même c’n’était pas l’envie qui lui manquait. Parce qu’au-delà de l’inquiétude, les jours filaient plus vite qu’il n’les voyait passer – ça se lisait si souvent si le visage de Clara, dans la façon dont elle grandissait plutôt vite. Les bébés, ça grandissait vite en très peu de temps, et Cesare avait toutes les occasions du monde d’observer le phénomène. Elle avait toujours plus de cheveux, ou ses yeux étaient plus réactifs, plus attentifs ; elle serrait plus facilement les objets dans ses doigts, et parvenait peu à peu à mieux diriger ses gestes. Isolde, elle, elle n’devait pas s’en rendre compte, de tout ça, parce que c’était son quotidien. Et fallait croire que même à petite touche, il avait une place dans cette vie-là. Il sourit à l’idée, aux confessions de la Saddler, de ces sourires francs, nostalgiques, offerts avec la plus évidente des sincérités du monde. Alors Cesare incita la mutante à s’écarter, non pas pour s’éloigner d’elle – tout juste pour soutenir son regard, franchement, directement, quand bien même de ses attentions, il la maintenait bien près de lui, caressant affectueusement son bras pour venir égarer ses doigts sur sa joue. « Est-c’que tu sais à quel point je t’aime ? » la phrase était sortie comme ces déclarations qui pouvaient parfois s’avérer maladroite, tant elles étaient lâchées avec l’honnêteté la plus évidente du monde. Dans son regard, ses doigts, qui vinrent placer les mèches blondes de ses cheveux derrière son oreille, tout transpirait la réalité, la vérité. « J’suis désolé-… » qu’il admit, enfin, après des mois et des mois, partagé entre la honte, les complications, et l’idée qu’elle s’y était faite, peut-être. Ç’avait été égoïste, pour elle et pour Clara. « J’peux pas… vraiment savoir c’que ça a pu être, de vivre tout ça toute seule. » au fond, quelles avaient été les statistiques pour qu’elle tombe enceinte, comme ça ? « J’ai juste-… tu dois l’entendre. J’suis désolé. J’sais pas si… t’aurais voulu que j’fasse quoique ce soit, mais j’aurais dû au moins essayer. » essayer, plutôt que de vivre dans le déni, la fuite, la crainte ; peut-être était-ce un des sentiments qui traversaient ses parents aussi, le fait de penser qu’on protégeait l’autre, en n’lui accordant que de vagues attentions parsemées d’indifférence. « J’peux pas… remonter le temps pour refaire toutes ces fois. Ou vivre tout c’que j’ai manqué- » parce qu’au fond, y’avait dû y avoir des beaux moments, aussi, qu’Isolde avait connus seule ; découvrir le sexe du bébé, le sentir bouger pour la première fois, savoir qu’elle était en bonne santé. Tout ça, ç’aurait pu être des beaux moments, dans un autre monde, une autre vie. « mais j’te promets, qu’tu seras plus jamais toute seule. » alors s’il devait jouer les baby sitters, il le ferait. Même si elle était assez folle pour lui confier Clara pour une nuit, à cause de la paperasse, ou quelque chose comme ça. Même si elle voulait le faire venir jusqu’ici, rien que pour qu’il se lève à longueur de nuit à sa place. Même si ça devait être pour peindre la chambre, ou construire un stupide meuble vendu en pièces détachées. Y’avait manifestement, plein de choses qui avaient marqué Isolde, traumatisé Isolde, comme elle l’avait dit, lorsqu’ils en avaient parlé à l’époque- peut-être avait-elle exagéré, pour l’humour, pour le dramatique, mais il n’voulait plus jamais qu’elle se sente comme ça.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life.   (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. - Page 2 Icon_minitimeMar 3 Mai 2016 - 15:02

Come lay your head upon my heart.
— cesare demaggio & isolde saddler —
My love I see in front of me, The hero and the falling man But he is the one I want. Oh, can we forget yesterday. He has passed out on the bed With tears in his eyes. He was lost but I have found. He's deeper than the ocean Higher than the rain Let me walk beside you now, oh I will never leave you in so much pain. A lover and a fighter He was the best I ever had He is the one I want. — the one i want.

Pendant toute sa grossesse, Isolde avait connu beaucoup de difficultés, parce qu’elle n’avait eue aucune idée de ce qu’elle faisait. Les premiers mois, elle n’avait même pas voulu aller jusqu’au bout de cette affaires, elle n’avait pas envie d’avoir un bébé, c’était quelque chose dont elle avait été sûre depuis des années, ça ne faisait pas du tout partie de ses plans. Elle n’avait pas imaginé sa vie avec un bébé et encore moins avec celui de Cesare. Ça avait été le pire dans le fond au début de sa grossesse de savoir que cet enfant, c’était celui de l’homme qui l’avait trahie, tué ses amis et brisé son cœur au passage. Elle avait eu envie de lui foutre une bonne claque à chaque fois qu’elle s’était retrouvée au-dessus des toilettes à cause des nausées matinales. Elle avait souvent eu envie de lui en coller d’autres, alors qu’elle avait l’impression de grossir à vue d’œil et quand bien même elle n’était pas forcément du genre à faire hyper attention à son corps, ça n’avait pas forcément été agréable de prendre des kilos à la pelle, et puis y avait eue toutes les douleurs, toutes les angoisses, les craintes et les millions de choses à préparer. Toutes ces choses qu’elle avait dû gérer toute seule et qui lui avait donné vraiment donné envie de frapper Cesare, quand bien même ça n’aurait pas changé grand-chose. Mais oui, forcément elle aurait préféré ne pas être seule pendant ces neuf mois, tout comme maintenant, alors qu’y avait des nuits pendant lesquelles elle ne dormait quasiment pas à cause de Clara. Et puis y avait toutes les angoisses, peut-être débiles comme cette chaleur étouffante, qui l’inquiétait au quotidien. Forcément ce serait plus facile à gérer avec quelqu’un d’autre à ses côtés, la preuve étant qu’il avait fallu d’un geste simple de la part de Cesare pour qu’elle se sente un peu moins stressée.

Malgré tout, elle essayait de se dire, qu’elle gérait quand même pas trop mal, pour l’instant en tout cas. Pour ce qui était de l’avenir, elle avait encore plein trucs qui l’angoissait, plein de choses qu’il allait falloir qu’elle gère sans avoir la moindre idée de comment elle allait s’en occuper. Les dents qui allaient pousser et qui lui ferait mal et la ferait pleurer à tout va et quand elle marcherait, qu’est-ce qui se passerait si elle tombait et qu’elle devait se faire mal ? Et si elle tombait malade ? Trop de questions compliquées, des trucs qui arriveraient un jour, c’était certain et qui l’inquiétait déjà. Au moins elle avait du monde pour l’aider, Léda, Aldrich qui avaient déjà de l’expérience avec les enfants et puis Cesare, qui s’en sortait mieux que ce qu’il l’imaginait sans doute. Parce qu’elle avait su elle, qu’elle pouvait le laisser tout seul avec Clara sans que ça ne pose de problème et elle aurait pu quitter cette maison en les laissait rien que tous les deux, qu’elle n’aurait pas été plus inquiète que quand elle la laissait à Aldrich, Léda. Elle aurait pu aller chez le voisin sans s’inquiéter, c’était certain, quand bien même elle n’en avait pas eu l’envie, bien évidemment. « C’est rassurant ça. » Elle lui adressa un sourire. Elle aimait l’idée d’être protégée des pervers du coin. Elle aimait la tranquillité qu’elle ressentait quand elle était avec Cesare, cette impression qu’il ne pourrait jamais rien lui arriver, parce qu’avec lui, elle était plus en sécurité que nulle part ailleurs. Légèrement écarté de lui, elle plongea son regard dans le sien et sa réplique lui arracha un sourire, mais ses excuses lui firent légèrement arquer un sourcil. Y avait pas de raison de s’excuser d’après elle. Mais elle le laissa aller jusqu’au bout sans le couper avant de prendre sa main entre les siennes. « T’as pas à t’excuser, c’était compliqué et j’y ai pas mis du mien non plus … » Elle lui avait juste balancé qu’elle était enceinte à l’arrache, après au moins trois mois de grossesse. Elle aurait eu l’occasion de le lui dire plus tôt, de venir vers lui pour le lui dire ou même de lui en parler quand ils avaient quitté cette base militaire, mais elle avait attendu. Elle aurait peut-être pu ne jamais le dire, dans le fond. Elle avait mis du temps avant de se demander si elle voulait vraiment impliqué Cesare dans la vie de sa fille et ça c’était souvent résumé à la simple question du nom qu’elle donnerait à sa fille. Ça avait été compliqué. Ça résumait pas mal la situation. « Tu sais que tu peux vraiment venir jusqu’ici juste pour la voir ou même réclamer que je te la laisse un peu. Parce que c’est ta fille et que tu as autant de droit sur elle que moi. Maintenant que c’est moins compliqué, on peut faire ça ensemble. » Et elle voulait qu’ils fassent ça ensemble, tout ce qui allait suivre dans la vie de leur fille, elle voulait qu’ils soient ensemble pour gérer alors il pouvait venir la voir quand il voulait et si jamais elle avait besoin, elle pourrait l’appeler et dans tous les moments où y aurait besoin de prendre des décisions, elle ne le ferait pas sans lui. Parce qu’ils étaient ensemble maintenant, et qu’elle avait bien retenu la leçon, être un couple c’était tout partager.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life.   (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. - Page 2 Icon_minitimeMer 4 Mai 2016 - 0:34


AND I WANNA BE YOUR EVERYTHING AND MORE
the moment we can have
you catch me in your eyes
that beauty on my pillow
that holds me in the night
☆☆☆


C’était compliqué, pour eux, d’parler du passé, de tous ces mois trop compliqués, encore emplis de plaies trop fraiches. Y’avait beaucoup de choses qu’ils regrettaient, d’actes et de paroles qu’ils n’avaient jamais eu l’intention de rendre blessants, qui avaient manqué de dévaster leurs cœurs séparés. Même maintenant qu’ils étaient ensemble, et qu’ils prenaient de plus en plus de temps pour se retrouver, Isolde et lui n’se plaisaient pas à ressasser un jadis qui leur paraissait à la fois si lointain, et à la fois trop près. Il l’était, trop près, pour la simple et bonne raison qu’il leur causait encore des souffrances qui trahissaient leurs regards, parfois, quand ils s’accrochaient l’un à l’autre pour trop longtemps. Et au-delà des apparences, parfois, leurs nerfs avaient lâché, et des vérités étaient sorties ; Cesare se souvenait bien de celles que la mutante lui avait confiées, au moment où les douleurs la ravageaient de l’intérieur, et la peur transformait ses larmes en une panique incontrôlable. Il avait été là, pour lui tenir les mains, la rassurer, espérer avec elle que les peines des contractions disparaitraient, et que ce n’serait qu’une fausse alerte. Que leur fille n’allait pas voir le jour comme ça ; aussi tôt, et au beau milieu de leur dispute, dans une chambre de motel miteuse et transformée en véritable champ de guerre. Mais il n’avait pas été là à d’autres occasions, et n’avait même pas, ne serait-ce qu’une fois, manifesté l’envie d’être là, ou l’intérêt d’être là : est-c’qu’elle en aurait eu envie, est-c’qu’elle en avait eu besoin ? Si souvent, Isolde lui avait plus donné l’impression de vouloir tout gérer toute seule, exhibant un ventre qui annonçait un futur duquel il ne ferait pas partie – parce qu’elle n’voulait pas de lui, et parce que c’n’était pas le monde auquel il appartenait. De combien de choses différentes s’était-il persuadé, à mesure que les semaines étaient passées ? Sûrement avait-il plus lu dans l’attitude d’Isolde qu’elle n’avait voulu laisser passer – comme elle, elle l’avait fait avec les siennes à lui ; comme quoi, parfois, le manque de communication dans un couple pouvait être quelque chose qui amenait plus de complications que de simplicité. Alors peut-être que pour ce soir, à tête reposée, loin des conflits, loin de l’atmosphère bouillante abandonnée parfois par les mois qui avaient passé, c’était le moment d’en parler. De parler au moins de ça. De Clara, comment Isolde avait vécu ça, toute seule, comme lui il avait vécu ça – la Saddler lui avait balancé qu’elle était enceinte en hurlant à pleins poumons, avant de claquer la porte de son appartement entre eux deux. Fallait dire, ça n’avait pas été une situation idéale là non plus, et la pauvre Clara, prisonnière dans le ventre d’Isolde, elle avait dû en entendre, des conneries et des choses horribles qu’ils s’étaient dites – heureusement pour elle, elle n’avait été qu’un bébé, et la science voulait qu’aucun enfant, jamais, n’se souvienne du temps qu’il avait pu passer avant sa naissance. Heureusement. Parce que sur bien des points, y’aurait quelque part des parents idéaux, qui auraient tout pour les juger eux deux, comme des parents loin d’être recommandables.

La preuve en était là, dans ces moments : si cette situation devait durer plus longtemps, comment est-c’que Clara la vivrait ? Comment grandirait-elle, avec ses parents qui n’vivaient pas ensemble, son père qui disparaissait, parfois pour des jours, parfois pour des semaines, avant de réapparaître comme si de rien n’était ? Il n’avait certainement pas envie de mêler sa fille, de près ou de loin, à une existence teintée par les ténèbres de la chasse : alors d’ici-là, il aurait mille fois l’occasion d’se dégonfler. Parce qu’il préférait n’pas faire partie de la vie de Clara, que d’l’entrainer avec lui dans l’abysse d’une famille de hunters, où le meurtre débordait insidieusement sur l’innocence. Il avait dit à Isolde, pourtant, qu’il n’ferait plus de promesses qu’il n’avait pas l’intention de tenir ; alors Cesare n’promettait plus grand-chose, et il n’promettait pas de faire partie de la vie de Clara pour toujours, parce qu’aujourd’hui, ça semblait chaotique, compliqué, un avenir si loin et si hypothétique que ça rendait chaque respiration douloureuse. Il venait, appréciait les moments faciles, et repartait ; sans jamais vraiment appartenir, sans jamais vraiment poser ses marques de manière définitive. Et de tout son cœur, d’toute son âme, il n’avait pas envie qu’cette situation dure, il n’avait pas envie d’continuer à vivre comme ça : mais cette décision n’lui appartenait pas qu’à lui seul, et l’problème avec sa vie de chasseur, c’était qu’il n’pouvait pas s’en détourner au gré de ses caprices, sans avoir à en subir des conséquences désastreuses. Son père était un putain de rancunier, après tout. Alors il devait bien s’excuser, pour le passé et ses épreuves d’autrefois – pour le futur incertain, dangereux, principalement à cause de sa famille à lui. Il lui offrit un sourire, malgré tout, errant la caresse de ses doigts le long de sa joue, l’observant comme s’il la bénissait silencieusement ; c’était sans doute le cas, parce qu’à chaque fois qu’ils se retrouvaient, il n’pouvait s’empêcher de s’penser comme le type le plus chanceux qui soit. « Si j’dois me déplacer jusqu’ici, t’en fais pas, j’te chasserai pas-… ma soirée idéale, que j’viendrai chercher, ce sera avec elle. Et avec toi. » il était venu délicatement déposer un baiser sur ses lèvres ; franchement, est-c’qu’elle pouvait imaginer un scénario où il viendrait ici, frapperait à la porte en disant qu’il voulait juste être seul avec Clara ? Ça serait mauvais signe pour eux deux, probablement. Ce serait compliqué à nouveau. « J’dis juste… si jamais t’as quelque chose à faire, même juste de la paperasse ici. Et que… j’sais pas, les autres ont mieux à faire aussi. » il ricana vaguement, avec quand même l’espoir de passer avant les autres s’il avait le temps et la possibilité de se libérer. « J’te laisserai plus toute seule, avec elle, avec ça à gérer. » ça- ça incluait Clara, dans son ensemble, ce bébé qui pouvait s’avérer imprévisible, mais aussi l’idée de la parentalité qui les liait maintenant, pour toute leur vie – c’n’était pas juste une affaire de deux mois, cinq ans, c’était pour toujours, maintenant, tout le temps de leur vivant, qu’ils étaient liés à travers Clara. S’ils devaient s’inquiéter ensemble de ses pleurs quand elle ferait ses dents, ils le feraient. S’ils devaient péter un câble ensemble quand elle aurait quinze ans, autour de ses crises d’adolescence, ils le feraient. S’il devait s’éloigner de la vie de Clara, pour la protéger – il le ferait, avec elle, en lui en parlant, en soupesant le pour et le contre. Et si, par quelque folie qui soit, il fallait qu’elle se retrouve de nouveau enceinte de lui, il ferait les choses différemment – mieux, et elle n’aurait plus à s’inquiéter de choisir le prénom toute seule, ou de peindre la chambre à huit mois de grossesse, ou au sujet de cette histoire de poussette. Ils s’en sortaient pas trop mal, au fond, tous les deux.
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