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Cesare DeMaggio
Cesare DeMaggio

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SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 3 Icon_minitimeLun 7 Mar 2016 - 19:30

Citation :
Oui, en vingt-six ans de vie, Cesare n’avait jamais expérimenté la vie en couple- pas la vie en couple dans le sens habituel du terme ; pendant ces dernières années, il avait si souvent été sur les routes que la maison familiale où il avait grandi n’avait toujours été qu’un point d’ancrage, là où la plupart du temps, il s’livrait à une existence nomade et solitaire. Alors le chasseur n’avait jamais pensé à quand il se poserait dans un appartement, en compagnie de quelqu’un, pour commencer à y faire sa vie- son quotidien n’avait jamais été construit comme ça, et n’aurait jamais été promis à s’construire comme ça. Somme toute, ça devait être grâce à sa mère principalement, qu’il n’était pas encore fiancé ou marié à une fille d’bonne famille choisie par ses géniteurs- ou peut-être était-ce parce qu’il n’y avait pas de fille de bonne famille bonne à marier dans les alentours. Ses parents, eux, ils s’étaient retrouvés coincés dans leur vie de couple alors qu’ils avaient à peine vingt-et-un ans tout au plus, et le DeMaggio n’pouvait s’empêcher de bénir cette autorité supérieure, invisible et inconnue, qui lui avait permis d’échapper à ça. Alors oui, il n’savait pas vraiment comment se faisaient les soirées des amoureux qui se retrouvaient sur un canapé, avec des heures et des heures devant eux ; que faisaient les couples, ensemble, dans leur appartement en règle générale ? Y’avait les réponses évidentes, évidemment – même pour Cesare – et y’avait le petit quotidien qui demeurait encore être un vaste champ d’inconnus pour le chasseur qu’il avait toujours été. Naturellement, ils n’allaient pas se mettre à parler de nouveau de choses qui fâchaient, quand bien même Cesare pouvait au moins se targuer de ne pas avoir de secret aussi lourd que Moira Kovalainen à partager avec Isolde ce soir. Il faisait des efforts- ils faisaient des efforts- et d’toute manière, il s’doutait que coincer Kingsley Moren était un travail de longue haleine. Mais ce soir, il oubliait Kingsley Moren, ou Rafael, ou l’extérieur- ce soir, il profitait encore des sales circonstances qui les avait amenés ensemble, pour en faire quelque chose de beau et délicat. Beau et délicat, comme eux deux, enlacés l’un avec l’autre, leurs mains se triturant dans des caresses veloutées.

« Et donc tu vas faire quoi, hein ? Une nuit blanche ? » car bon, elle devait en faire souvent ; il suffisait que Clara ait un petit problème pour que la nuit toute entière de la Saddler soit remise en question. Lui, il était clairement plus nocturne que diurne, force de l’habitude à nouveau, mais ça n’empêchait qu’il était prêt à laisser la jeune femme se reposer quelques temps, si c’était ce dont elle avait besoin. « Oh- alors tu fais partie du groupe de femmes qui trouveraient ça flippant-… non parce que bon, y’en a qui trouveraient ça mignon ou romantique ou je sais pas quoi. » et au fond, il savait qu’il aurait pu passer – au moins – plusieurs minutes à la regarder dormir sans se lasser de cette inactivité évidente. Probablement pas des heures, parce qu’il savait bien que le temps avait un certain talent pour ne pas du tout avancer lorsque l’ennui et l’inaction dominaient l’instant. Comme ici, et maintenant- fallait croire qu’Isolde avait cru que les minutes avançaient trois fois plus vite qu’elles ne le faisaient en réalité. « J’ai vécu dans un motel- pendant des mois. Et faut croire qu’y’avait pas de room service-… » et combien de fois avait-il lancé un regard circonspect à Aria alors qu’elle ramenait de la bouffe bizarre et dégueulasse dans leur chambre en guise de repas ? Certes, il n’était pas un pro de la cuisine, mais sa nature méfiante l’avait toujours poussé à dédaigner le moindre plat un tant soit peu curieux. Aria, elle, elle n’avait jamais eu ce problème, et il avait bien fallu qu’il se nourrisse. « J’suis juste-… pas un grand fan des nouveaux trucs. » oui, les lasagnes de supermarché ç’avait été un nouveau truc- et Isolde avait eu la même méfiance que lui à l’égard du plat, alors bon : « Maiiis- si tu me proposes quelque chose en m’disant que c’est le meilleur truc que t’aies mangé, et blablabla, j’pourrais te croire. Et te suivre aveuglément. » quand bien même il espérait que le meilleur truc qu’elle ait jamais mangé ne soit pas un plat livré par un parfait inconnu au beau milieu d’une ville en état de siège. Il avait bien réussi à se fier au jugement d’Aria, non sans certaines réticences au début certes, mais il pouvait bien le faire pour Isolde aussi, indéniablement.
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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 3 Icon_minitimeMar 8 Mar 2016 - 1:07


12:00
PRENOM NOM

It is impossible to suffer without making someone pay for it; every complaint already contains revenge!  

       


13:13
Mon, January, 19th
PRENOM NOM
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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 3 Icon_minitimeMar 8 Mar 2016 - 2:05

Citation :
La vie était faite d’une bien piètre façon, et sur bien des thèmes : l’idée même que Clara puisse être née dans le même petit bout de ville qu’où vivait Rafael DeMaggio - probablement l’homme le plus toxique qui pouvait se situer dans sa ligne généalogique- était répugnante à souhait, tandis que la petite n’aurait jamais la moindre chance de connaître son autre grand-père. Celui dont Isolde parlait sans cesse- elle en parlerait aussi à sa vie, y’avait pas à en douter ; mais dans l’équilibre de la vie et de la mort, il y avait toujours une putain d’inégalité. Jamais le père d’Isolde n’avait vu sa fille grandir pour devenir la femme qu’elle était- et jamais il ne connaîtrait sa petite-fille, quand bien même ç’aurait été un de ses désirs les plus chers. Ce n’serait jamais, un des désirs les plus chers du père de Cesare- et quand bien même ça devait l’être, c’n’était pas prêt d’arriver quoiqu’il en soit. On disait bien, que c’était surtout les cons qui vivaient le plus longtemps, et fallait croire que Rafael était la parfaite matérialisation de ce fait, aussi injuste était-il. Combien de vies son père avait-il prises sans en ressentir le moindre remord ? Il avait torturé Anthea, il l’avait faite souffrir pendant des heures dans le seul but de blesser Isolde- peut-être que Cesare avait eu tort ce jour-là, il n’était pas encore un tueur pire que son père, et c’était tant mieux. Mais tandis que son propre patriarche n’s’était jamais la peine de chercher une quelconque salvation ou la moindre sortie de secours, Cesare, lui, il s’accrochait fermement à Isolde, trop conscient que tout reposait sur elle. S’il fallait qu’il la perde, aujourd’hui ou demain, il serait bien incapable de tenir cette promesse qu’elle lui avait demandé de faire, y’a quelques jours déjà- il n’irait pas seulement tuer la personne qui lui aurait pris la femme qu’il aimait, mais il n’aurait aucun mal à laisser couler une hargne nécessaire à lui permettre de réduire à néant chaque petit élément joyeux de la vie de cette personne. Les êtres chers qui gravitaient dans sa vie, ou Radcliff toute entière sans qu’il n’soit confronté à la moindre retenue ; il en deviendrait fou, vraiment fou s’il devait subir avec Isolde, ce qu’il avait subi avec Aria- encore aujourd’hui, le cauchemar de la découverte du cadavre de sa sœur demeurait cette image qui ne cessait de le hanter à travers les ténèbres. Ici et maintenant, il lui était impossible d’être rattrapé par ça, ces songes si noirs et si complexes- mais le reste du temps, ils étaient récurrents, polissant sa volonté, et faisant grandir le gouffre de froideur qui sommeillait en lui. Il n’pouvait pas continuer comme ça, il le savait, et il n’voulait pas perdre Isolde- à cause d’la mort ou à cause de quoique ce soit d’autre- dans le procédé ; alors il combattait, encore et encore sans jamais baisser les armes. Il n’lâcherait pas.

Alors il espérait bien, un jour être à la hauteur de la légende qu’était le père d’Isolde- et pas parce que la Saddler était amoureuse de lui au point d’en être aveugle à toutes ses fautes. Mais parce qu’il aurait changé, pour le meilleur évidemment. Il l’espérait, il le voulait, et plus que jamais lorsque sa patience et sa bonne volonté lui permettaient d’arracher quelques petits bons moments, suaves et doucereux, avec Isolde. Peu importait, au fond, qu’ils soient parfaitement délinquants et qu’on les brimerait, les tuerait pour ça- il s’en foutait, il n’comptait pas, et il aurait bien voulu y rester des jours entiers. « Ouais, désolé- cette phrase avait vraiment une allure pas recommandable. » et c’n’était clairement pas son genre, ou dans ses habitudes, comme le prouvait ici et maintenant le fait qu’il soit comme un parfait imbécile, l’exemple même des lourdingues niveau drague ou séance de charme. « J’vais passer toutes ces semaines à faire des lasagnes, alors-… j’pense que mes parents les mangeront jamais, au cas où y’a du cyanure dedans, mais peu importe. » s’il devait s’en débarrasser par le meurtre, ce ne serait certainement pas de cette façon-là : il le ferait frontalement, en leur laissant savoir que c’était leur propre fils qui leur tirerait une balle dans la tête pour seul gage de justice. Celle-là même qu’ils avaient apportée à tous ceux qu’ils s’étaient crus en droit de juger, eux aussi. Et la fausse petite gifle eut tôt fait de le faire rire, il l’avait sûrement cherchée- mais il ne s’en fourvoya pas, observant Isolde avant d’arquer un sourcil- « Ca, je sais que c’est pas vraiment ton habitude d’être une princesse- d’ailleurs c’est au moins un truc positif avec cette campagne… » et juste sur ses lèvres, pour se racheter, il vint déposer un baiser- certes, il n’allait pas être de ces types qui lui diraient à longueur de journée ‘tu pourrais faire plus attention à toi oué, histoire que j’sois content’ – mais il pouvait malgré tout apprécier l’effort, la bizarrerie de la chose ; Isolde, qui se présentait si bien, ç’avait comme des allures d’une autre vie, loin des blessures et des moments échevelés à fuir des ennemis. Et il ne manqua plus que la photo de Clara, sur l’écran d’ordinateur, pour ajouter à la douceur du moment. « J’te laisse choisir par contre, j’crois que les seules fois où j’ai mangé du chinois, c’était ma sœur qui choisissait d’toute manière. » et ç’avait été dans cette chambre de motel, l’atmosphère parfois tendue, ou d’autres fois trop hors du monde pour qu’il ne daigne critiquer quoique ce soit- une chose était sure, les bons plats de sa mère, c’était probablement la seule chose qu’il était content de retrouver chez ses parents.
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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 3 Icon_minitimeMar 8 Mar 2016 - 3:16

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Alec Lynch
Alec Lynch

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SUR TH DEPUIS : 26/04/2015
MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 3 Icon_minitimeMar 8 Mar 2016 - 3:28

Citation :
La vie était faite d’une bien piètre façon, et sur bien des thèmes : l’idée même que Clara puisse être née dans le même petit bout de ville qu’où vivait Rafael DeMaggio - probablement l’homme le plus toxique qui pouvait se situer dans sa ligne généalogique- était répugnante à souhait, tandis que la petite n’aurait jamais la moindre chance de connaître son autre grand-père. Celui dont Isolde parlait sans cesse- elle en parlerait aussi à sa vie, y’avait pas à en douter ; mais dans l’équilibre de la vie et de la mort, il y avait toujours une putain d’inégalité. Jamais le père d’Isolde n’avait vu sa fille grandir pour devenir la femme qu’elle était- et jamais il ne connaîtrait sa petite-fille, quand bien même ç’aurait été un de ses désirs les plus chers. Ce n’serait jamais, un des désirs les plus chers du père de Cesare- et quand bien même ça devait l’être, c’n’était pas prêt d’arriver quoiqu’il en soit. On disait bien, que c’était surtout les cons qui vivaient le plus longtemps, et fallait croire que Rafael était la parfaite matérialisation de ce fait, aussi injuste était-il. Combien de vies son père avait-il prises sans en ressentir le moindre remord ? Il avait torturé Anthea, il l’avait faite souffrir pendant des heures dans le seul but de blesser Isolde- peut-être que Cesare avait eu tort ce jour-là, il n’était pas encore un tueur pire que son père, et c’était tant mieux. Mais tandis que son propre patriarche n’s’était jamais la peine de chercher une quelconque salvation ou la moindre sortie de secours, Cesare, lui, il s’accrochait fermement à Isolde, trop conscient que tout reposait sur elle. S’il fallait qu’il la perde, aujourd’hui ou demain, il serait bien incapable de tenir cette promesse qu’elle lui avait demandé de faire, y’a quelques jours déjà- il n’irait pas seulement tuer la personne qui lui aurait pris la femme qu’il aimait, mais il n’aurait aucun mal à laisser couler une hargne nécessaire à lui permettre de réduire à néant chaque petit élément joyeux de la vie de cette personne. Les êtres chers qui gravitaient dans sa vie, ou Radcliff toute entière sans qu’il n’soit confronté à la moindre retenue ; il en deviendrait fou, vraiment fou s’il devait subir avec Isolde, ce qu’il avait subi avec Aria- encore aujourd’hui, le cauchemar de la découverte du cadavre de sa sœur demeurait cette image qui ne cessait de le hanter à travers les ténèbres. Ici et maintenant, il lui était impossible d’être rattrapé par ça, ces songes si noirs et si complexes- mais le reste du temps, ils étaient récurrents, polissant sa volonté, et faisant grandir le gouffre de froideur qui sommeillait en lui. Il n’pouvait pas continuer comme ça, il le savait, et il n’voulait pas perdre Isolde- à cause d’la mort ou à cause de quoique ce soit d’autre- dans le procédé ; alors il combattait, encore et encore sans jamais baisser les armes. Il n’lâcherait pas.

Alors il espérait bien, un jour être à la hauteur de la légende qu’était le père d’Isolde- et pas parce que la Saddler était amoureuse de lui au point d’en être aveugle à toutes ses fautes. Mais parce qu’il aurait changé, pour le meilleur évidemment. Il l’espérait, il le voulait, et plus que jamais lorsque sa patience et sa bonne volonté lui permettaient d’arracher quelques petits bons moments, suaves et doucereux, avec Isolde. Peu importait, au fond, qu’ils soient parfaitement délinquants et qu’on les brimerait, les tuerait pour ça- il s’en foutait, il n’comptait pas, et il aurait bien voulu y rester des jours entiers. « Ouais, désolé- cette phrase avait vraiment une allure pas recommandable. » et c’n’était clairement pas son genre, ou dans ses habitudes, comme le prouvait ici et maintenant le fait qu’il soit comme un parfait imbécile, l’exemple même des lourdingues niveau drague ou séance de charme. « J’vais passer toutes ces semaines à faire des lasagnes, alors-… j’pense que mes parents les mangeront jamais, au cas où y’a du cyanure dedans, mais peu importe. » s’il devait s’en débarrasser par le meurtre, ce ne serait certainement pas de cette façon-là : il le ferait frontalement, en leur laissant savoir que c’était leur propre fils qui leur tirerait une balle dans la tête pour seul gage de justice. Celle-là même qu’ils avaient apportée à tous ceux qu’ils s’étaient crus en droit de juger, eux aussi. Et la fausse petite gifle eut tôt fait de le faire rire, il l’avait sûrement cherchée- mais il ne s’en fourvoya pas, observant Isolde avant d’arquer un sourcil- « Ca, je sais que c’est pas vraiment ton habitude d’être une princesse- d’ailleurs c’est au moins un truc positif avec cette campagne… » et juste sur ses lèvres, pour se racheter, il vint déposer un baiser- certes, il n’allait pas être de ces types qui lui diraient à longueur de journée ‘tu pourrais faire plus attention à toi oué, histoire que j’sois content’ – mais il pouvait malgré tout apprécier l’effort, la bizarrerie de la chose ; Isolde, qui se présentait si bien, ç’avait comme des allures d’une autre vie, loin des blessures et des moments échevelés à fuir des ennemis. Et il ne manqua plus que la photo de Clara, sur l’écran d’ordinateur, pour ajouter à la douceur du moment. « J’te laisse choisir par contre, j’crois que les seules fois où j’ai mangé du chinois, c’était ma sœur qui choisissait d’toute manière. » et ç’avait été dans cette chambre de motel, l’atmosphère parfois tendue, ou d’autres fois trop hors du monde pour qu’il ne daigne critiquer quoique ce soit- une chose était sure, les bons plats de sa mère, c’était probablement la seule chose qu’il était content de retrouver chez ses parents.
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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 3 Icon_minitimeMar 8 Mar 2016 - 12:19

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Nissa Moreno
Nissa Moreno

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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 3 Icon_minitimeMer 9 Mar 2016 - 1:30

Citation :
Dans les moments d’insouciance, le monde revêtait un tout autre visage- moins grave, moins lourd, moins sombre. Et eux aussi. C’était presque bizarre de se voir comme ça, après tout le chemin parcouru ; bizarre de se voir traverser des moments de quiétude où ils ne parlaient de rien d’autre que de plats à emporter, de jupe et de choses et d’autres. Pourtant, la dispute n’était pas bien loin, elle était encore fraiche dans leurs mémoires et à la gorge du DeMaggio- la façon dont il avait senti le stress l’enserrer comme un étau, l’impuissance qui avait battu à ses veines, très vite rattrapée par une hargne qu’il avait de plus en plus de mal à contrôler. Il avait fait bonne figure pourtant, face à son père et tous les hunters qui passaient pour parler de cette histoire d’Isolde Saddler. La plupart du temps, quand son nom sortait dans les discussions, Cesare adoptait ce faciès indéchiffrable, froid et silencieux tout à la fois- il écoutait, ne rajoutant que rarement son grain de sel à la conversation ; et son père, la plupart du temps, était totalement satisfait de cette attitude. Parce que peu importait les vociférations des uns et des autres, les plans de Lancaster ou la mairie de Radcliff, les DeMaggio et Isolde Saddler avaient des affaires à régler bien plus vieilles et bien plus importantes que cette histoire de petit pouvoir sur une petite ville du Kentucky. Cesare le savait, l’ambition de Rafael dépassait largement ce que Lancaster voulait bien lui laisser en quelques circonstances ; et si le maire de Radcliff devait être celui qui se dresserait entre son père et sa vengeance, alors Lancaster disparaîtrait, d’une façon ou d’une autre. Les hunters avaient existé bien avant Thaddeus Lancaster, et ça, les DeMaggio et leur orgueil ne l’avaient jamais oublié. Alors pour Rafael, le petit accord tacite qu’ils avaient passé Cesare et lui, perdurait toujours, malgré les jours qui passaient et malgré les décisions impulsives et imprudentes d’Isolde- au contraire, son père devait déjà repenser tout le plan, au combien tout ceci était devenu facile, grâce à l’arrogance de la transmutante. Même sur ça, lorsque d’autres s’étaient scandalisés du fait qu’elle ne soit qu’humaine- ni le père ni le fils n’avaient pipé mot sur l’existence des pouvoirs de la blonde, et la possibilité qu’elle se soit vaccinée. Mais derrière les prunelles sombres de son patriarche, Cesare avait vu les rouages de ses idées se mettre en branle.

Alors évidemment, avec toute cette pression pesant sur ses épaules, les jours sans cesse plus insupportables les uns que les autres, les trop rares moments avec Isolde et les efforts qu’il tentait lui-même de faire alors même qu’il se retrouvait en terrain ennemi- ç’avait amené un Cesare furibond sur le pas de la porte de la jeune femme. Mais comme toujours avec elle, le réel, les regrets et la hargne, le trop-plein de sentiments, tout ça s’était envolé pour ne laisser place qu’aux délicates heures qu’ils volaient au reste du monde. C’était dangereux, délinquant, imprudent, et peut-être que s’ils n’devaient pas arriver à atteindre leurs rêves, alors ce genre de moments serait de ceux qui causeraient leur perte. Mais peu importait, la simple idée de même n’rien faire d’autre que parler de tout et de rien avec elle, suffisait à lui redonner de la volonté pour de nouveaux jours. Ou des semaines toutes entières, fallait croire. Alors oui, définitivement, les hommes comme son père – son père lui-même – et tous les sbires de Lancaster, tous avaient le don pour les faire chier, et Cesare ne put qu’approuver la remarque de la jeune femme, d’un fin sourire accompagné d’une œillade entendue. Sa propre famille à lui, fallait croire que c’était leur chemin de croix, l’épreuve ultime qu’ils allaient devoir franchir pour obtenir ce qu’ils voulaient : et pourtant, construire sa vie à lui sur le cadavre de ses parents, est-c’que c’était vraiment ce qu’il voulait ? A l’heure actuelle, ça semblait être la seule solution, mais si les choses changeaient vraiment ? N’était-ce pas le but de l’opération ? Ne serait-ce pas à ça que la mort de Moira Kovalainen pourrait servir, chez lui ? Certes, ce s’rait encore une de ces injustices dégueulasses, que de sauver une enflure comme Rafael pour l’envoyer en prison alors même que Moira – une innocente – avait fini six pieds sous terre. Mais… mais. Heureusement, ces préoccupations s’envolèrent à nouveau, dans ce manège, cette danse des sens qui l’enivra, au baiser qu’Isolde perdit sur ses lèvres. Il avait déjà commencé à dangereusement faire glisser sa main sur sa taille et ses hanches, lorsqu’il lui offrit le même rictus enjôleur. « On va faire un deal alors- quand t’auras besoin de l’enlever, tu me diras et je t’aiderai. » et non, évidemment que non Isolde n’était pas une assistée, et les quelques baisers doucereux, lents et caressants qu’il perdit sur ses lèvres, et au coin de sa bouche, ne firent que confirmer ça. S’ils continuaient, ils n’allaient pas avoir besoin de manger, et n’daigneraient même pas ouvrir au livreur- « Faut qu’on arrête les phrases tendancieuses, sinon on va pas aller bien loin. » qu’il ironisa d’ailleurs, alors qu’Isolde les relançait sur l’histoire de la dette- là maintenant, à se perdre en quelques baisers et quelques caresses, il commençait à avoir des idées pas du tout recommandables comme exemples de dettes à réclamer en réparation. « J’vais devoir- me relancer dans un couplet de théorie médicale ou chimique, c’est un bon tue l’amour ça. » et puisque ça lui faisait penser à son père-… Mais Cesare avait déjà remarqué, la façon dont Isolde réagissait quand il se mettait à blablater pendant de trop longues secondes sur des choses qui n’semblaient avoir de l’importance que pour lui- définitivement, il savait que c’était un bon tue l’amour avec elle.
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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 3 Icon_minitimeMer 9 Mar 2016 - 1:48

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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 3 Icon_minitimeMer 9 Mar 2016 - 2:25

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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 3 Icon_minitimeMer 9 Mar 2016 - 2:46

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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 3 Icon_minitimeMer 9 Mar 2016 - 2:47

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Seth Koraha
Seth Koraha

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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 3 Icon_minitimeMer 9 Mar 2016 - 4:10

- Oh misère, vous êtes… votre chambre… vous êtes en couple ? Je suis désolée, je suis vraiment confuse. Je vous assure que ce n’était pas volontaire.

Au mot « couple », elle faillit éclater de rire, manquant s’étouffer dans son thé. Elle parvint à se reprendre avant, fort heureusement, se mordant la lèvre pour ne pas céder. Cette phrase-là, ils l’avaient entendu beaucoup de fois, avec Eddie, et ils s’en amusaient toujours autant. A leur heure de gloire, ils s’amusaient à semer le trouble dans l’esprit de leurs clients pour mieux les mener en bateau. Maintenant, ils aimaient simplement traumatiser le reste du monde avec leur relation si particulière. Elle baissa sa tasse, ravie de ne pas en avoir renversé la moindre goutte en tentant de contenir son hilarité.

- Navrée. Je crois que ça m’amusera toujours autant.
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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 3 Icon_minitimeMer 9 Mar 2016 - 4:37

Chris Pine✤ Clyde Sutherland
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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 3 Icon_minitimeMer 9 Mar 2016 - 18:07

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Cesare DeMaggio
Cesare DeMaggio

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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 3 Icon_minitimeMer 9 Mar 2016 - 18:48

Citation :
Bien entendu qu’Isolde avait un passé, une vie, des expériences qui avaient forgé son caractère- combien de fois avait-elle parlé de son père, de la mort de celui-ci, de l’influence d’Anthea sur sa vie ? Cesare n’pouvait pas se prétendre surpris, de savoir qu’Isolde, elle, avait eu l’opportunité de se dire amoureuse avant lui- d’y croire dur comme fer et de fier sa confiance toute entière à une autre personne, comme elle le faisait avec lui, parfois même sans l’expliquer. Après tout, n’était-ce pas ce qu’elle était en train de dire ? S’il s’agissait bien de Bonnie, alors celle-ci était responsable uniquement de la mort du père de la transmutante, et quand bien même ç’avait été une personne chère à son cœur, le seul membre de sa famille et ainsi de suite, ç’avait toujours été moins de gens que tous ceux que Cesare avait sacrifiés pour sauver sa sœur, et la sauver elle. Alors finalement, n’était-ce tout qu’une histoire de quantité ? Qu’une histoire de raisons et de motivations ? Tout le long du récit d’Isolde, alors même qu’elle parlait du fameux entrepôt et de ce qu’il avait lui-même fait, Cesare n’avait pu s’empêcher de lâcher un soupir, une main nerveuse s’accrochant à sa nuque, tandis qu’il gardait le silence tant bien que mal. Et si Bonnie avait une bonne explication, elle aussi, pour justifier ce qu’elle avait fait ? Eux deux, ils n’avaient jamais eu la moindre anicroche ; la transmutante avait toujours fait preuve du plus profond dédain à son égard, sans même qu’il ne comprenne pourquoi – avec le temps, il s’y était acclimaté, et s’était contenté de l’ignorer, d’faire avec, et de passer à autre chose. Alors il n’savait rien de Bonnie, il n’connaissait pas grand-chose d’elle, et il n’avait jamais cherché à gratter la surface de la garce impétueuse qu’elle avait toujours été : pourtant, eux deux avaient trop de points communs, ceux-là même que soulignait la Saddler dans ses propos, presque sans même s’en rendre compte. Et dans la pénombre qui planait dans tout l’appartement, Cesare se laissa prendre par le silence, l’hésitation et la tornade de ses songes. Certes, Isolde avait un passé, mais le savoir si omniprésent et si complexe n’était pas la chose la plus facile à encaisser. Peut-être que c’n’était rien d’autre qu’égoïste, une attitude qu’Isolde ne méritait pas, quand bien même il n’pouvait retenir les picotements disgracieux de parcourir ses chairs juste sous la surface de sa peau. Alors à sa question, il ne put s’empêcher de souffler à nouveau, pour répondre un « J’en sais rien, Isolde. » à mi-chemin entre l’agacement et l’indécision.

Et c’était la vérité, la vérité de laquelle il prenait de plus en plus conscience ces derniers temps : peu importait sa place d’héritier ou la fierté passée de son père, y’avait eu tout un tas de choses que le fils avait ignorées au sujet de son patriarche. Il n’voulait pas trouver d’excuse à Bonnie, il n’voulait pas trouver d’excuse à son père et il n’voulait certainement pas qu’Isolde leur en trouve. Et pourtant, c’était bien ce qu’elle avait fait avec lui, ce qui leur avait permis de se rassembler encore et encore, malgré tout ce qu’il se passait. C’était même ce phénomène-là, qui lui permettait de se trouver encore ici, dans cette pièce, après la bombe qu’il avait lâchée sur elle un peu plus tôt. Alors il se reprit, chassa sa jalousie, chassa sa hargne à l’égard de Bonnie, il chassa ses désirs égoïstes pour reprendre, ses deux mains jointes à nouveau. « J’en sais rien... parce que j’sais pas grand-chose d’elle. » et il avait fini par s’en foutre littéralement- son père l’avait si souvent maltraitée, que Cesare s’était contenté d’ignorer la chose ; pourtant, les signes étaient là. « Tout c’que je sais, c’est que dès le moment où j’l’ai rencontrée, elle m’a détesté comme si elle connaissait tout d’moi. » et il se souvenait aussi d’Aria, qui avait profondément haï Bonnie elle-même : au fond, son camp avait été vite choisi, et ç’avait été une des rares choses sur lesquelles Aria et Rayen avaient pu être d’accord. « Mais c’est une transmutante- une transmutante qui peut repérer les autres transmutants. Si j’me fie à c’que je connais de mon père, ça veut pas nécessairement dire que toute cette histoire soit aussi facile à appréhender que tu l’crois-… » y’avait bien eu ce qu’ils avaient fait à Aria, persuadés de la sauver ou d’essayer, ou de l’éduquer ou peu importe quoi d’autre, dès qu’ils avaient découvert qu’elle était une transmutante : s’faire tuer parce qu’on était un transmutant, c’était définitivement la destinée clémente qu’offrait Rafael DeMaggio à ses adversaires. Le reste-… le reste c’était plus compliqué ; et c’était dégueulasse et c’était horrifiant, et ça n’ferait que retomber un peu plus Cesare dans l’estime d’Isolde, alors peu importait.
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