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Beatrix Lecter
Beatrix Lecter

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MESSAGES : 819
SUR TH DEPUIS : 10/05/2014
MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 12 Icon_minitimeLun 28 Mar 2016 - 4:37

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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 12 Icon_minitimeLun 28 Mar 2016 - 6:18

Citation :
200025
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Isolde Saddler
Isolde Saddler

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MESSAGES : 46349
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 12 Icon_minitimeLun 28 Mar 2016 - 12:58

Citation :
Isolde c’était un peu le genre de filles qui se faisait difficilement du souci pour elle-même. Si elle n’avait pas appelé Cesare l’autre soir et qu’il ne s’était pas pointé à la vitesse de la lumière, elle aurait probablement fait une catastrophe avec cette blessure, tout comme elle l’avait fait la veille avec les morceaux de verre dans sa main. Elle n’avait pas beaucoup pris soin d’elle pendant sa grossesse, à tel point qu’elle avait réussi à se faire tirer dans la jambe. Il lui avait probablement fallut trop de temps pour accepter de rester sur la touche, mais Clara allait bien, alors elle n’avait – d’après elle – rien à se reprocher. C’était peut-être l’avantage d’ailleurs, d’être restée toute seule pendant sa grossesse, y avait eu personne pour juger son comportement. Enfin, personne en droit légitime de lui dire de se calmer. Parce qu’y avait bien eu Absalon, Anthea quand elle était revenue à la vie, Léda et Aldrich pour lui dire de faire un peu plus attention à elle, mais elle avait toujours estimé qu’ils n’avaient rien à lui dire. Absalon, il l’avait mise sur la touche au commissariat et à Insurgency, au bout d’un moment, elle avait passé plus de temps à courir dans les couloirs après Anthea qui n’avait eu de cesse de lui voler ses dossiers pour la pousser à se reposer. Mais au moins, l’avantage de ne pas être restée aux côtés de Cesare pendant sa grossesse, s’il fallait en trouver un, c’était celui-là, le fait d’avoir pu faire ce qu’elle voulait, sans avoir un mec sur son dos pour lui dire quoi faire et ne pas faire. S’inquiéter pour un oui et pour un non. Peut-être qu’il l’avait fait dans son coin, mais bon, à l’époque s’il avait ne serait-ce que fait une réflexion à ce propos, il se serait pris une claque dans la tronche.

Elle, elle s’inquiétait plus facilement pour les autres que pour elle-même. Alors elle avait moins de mal à se faire du souci pour Cesare qui allait rentrer chez lui et essayer d’occuper son père pour qu’il ne fasse plus attention à elle, au moins pour le reste de la journée. Elle n’aimait pas l’idée, pas plus que Cesare n’avait l’air d’apprécier le fait qu’elle lui disait de se concentrer sur son petit-déjeuner plutôt que sur les blessures qui marquaient son corps. Elle avait l’impression de pouvoir très bien les gérer celle-là, qu’y avait pas de soucis à se faire, mais sans doute que si les rôles avaient été inversés elle aurait eu la même réaction que Cesare. « Okay. Finis ton petit-déj et tu pourras regarder c’que tu veux. » Hors contexte, on aurait pu penser à une mère qui parlait à son gamin, qui préférait aller regarder la télévision plutôt que d’avaler son petit-déjeuner, fallait croire qu’elle était déjà préparée à affronter les crises d’une Clara un peu plus grande. Plus qu’elle ne l’était à gérer celle d’en ce moment d’ailleurs. Elle attrapa elle-même sa fourchette pour commencer à manger les œufs préparés par Cesare et ouais, ça avait déjà commencé à refroidir, quand bien même ils étaient eu mois de juillet et qu’il faisait déjà chaud. La température ambiante restait moins haute que celle dans la poêle, encore heureux. « Il fait quand même pas encore assez chaud pour pas que ça refroidisse. » Elle aurait pu ne rien dire, parce que là c’était juste histoire de le contredire, mais bon, qu’il mange ses œufs et ils verraient après pour les blessures. Elle les avait depuis la veille et elle n’était pas morte alors bon, ça pouvait bien attendre encore cinq à dix minutes.
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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 12 Icon_minitimeLun 28 Mar 2016 - 15:13

Citation :
200230
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Isolde Saddler
Isolde Saddler

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SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 12 Icon_minitimeLun 28 Mar 2016 - 15:21

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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 12 Icon_minitimeLun 28 Mar 2016 - 16:04

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Isolde Saddler
Isolde Saddler

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MESSAGES : 46349
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 12 Icon_minitimeLun 28 Mar 2016 - 16:37

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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 12 Icon_minitimeLun 28 Mar 2016 - 16:53

Spoiler:
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Isolde Saddler
Isolde Saddler

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SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 12 Icon_minitimeLun 28 Mar 2016 - 17:33

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Cesare DeMaggio
Cesare DeMaggio

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MESSAGES : 45269
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 12 Icon_minitimeLun 28 Mar 2016 - 20:29

Citation :
Le téléphone qui avait sonné, comme ça, pour mettre fin au silence, ça n’avait pas été une surprise. Et il n’savait pas s’il en était soulagé d’une quelconque façon – la tension gênante entre la Saddler et lui, ç’avait été quelque chose qu’il n’avait pas vraiment été préparé à affronter ; il n’était pas désespéré, pourtant, au point d’être bien content de recevoir un message de l’autre bout de la ville pour lui indiquer que le monde réel attendait qu’il redescende sur terre. Alors ouais, même avec une Isolde distante, imprévisible et hantée par le deuil, il aurait préféré n’pas avoir à y penser, n’pas avoir à dévisager ce message apparu sur son écran comme si c’était la frontière entre le réel et l’illusion qui se fissurait un peu plus. Il l’avait su, pourtant, dès le premier instant où il avait ouvert les yeux, que désormais chaque minute qui défilait été une minute de moins dans le temps qu’il gagnait avant d’avoir à retrouver les siens. Et peut-être que toute cette appréhension qui planait dans l’air, c’était à cause de lui ; parce qu’il n’avait eu de cesse de parler d’au combien sa vie avait toujours été compliquée, dégueulasse et pleine de mauvais souvenirs auprès de ses parents. C’était la vérité, bien évidemment, mais sans doute pas celle que la transmutante avait besoin de se répéter là maintenant. Combien de temps resta-t-il donc à fixer le texto sur son téléphone ? Il n’avait pas pris la peine d’y répondre, au moment où il renfonça l’objet dans sa poche, comme si ça pouvait lui permettre de l’oublier. Il n’avait pas fini son petit-déjeuner, d’toute manière, et pas avalé son café jusqu’au bout- définitivement, on pouvait au moins lui laisser ça. L’inquiétude, la tension d’Isolde, il les saisit pourtant, rien que dans sa voix- et il était bien incapable de savoir quoi répondre à ça. Tout allait bien oui, c’n’était certainement pas un problème de cet ordre-là qui le ramenait au monde de Radcliff, des hunters et des DeMaggio- si seulement il avait pu allumer son téléphone pour découvrir que son père avait fait un AVC à cause d’un choc provoqué par Isolde lors de leur combat, il s’en serait mieux porté. Mais ça n’avait pas été le cas- il soupira donc, serrant les mâchoires faute de pouvoir trouver de réplique idéale à balancer à Isolde pour maintenir les illusions.

Y’avait plus vraiment d’illusion à maintenir, de toute manière. Isolde allait devoir commencer à se préparer mentalement à être toute seule- et lui, lui, il allait devoir faire avec l’idée de n’pas pouvoir voir sa fille avant de partir. Et de laisser la Saddler derrière, seule, tout en sachant pertinemment que ça n’irait pas bien – pas aujourd’hui en tout cas. Peu importait c’qu’elle disait. « Ouais, j’ai… peut-être encore quelques minutes. » marmonna-t-il, se raclant la gorge faute de mieux. Qu’est-ce qu’il pouvait faire de ces dernières minutes ? En fin de compte, les œufs et le café ne l’intéressaient plus tant que ça, avec le temps qu’il lui restait. Alors il fut le premier à abdiquer, écartant un peu sa chaise pour venir prendre la main d’Isolde- doucement, il la tira, l’entraina à se lever pour qu’elle vienne vers lui, et s’asseye sur ses genoux. Pas juste parce qu’il s’inquiétait, pas juste parce qu’elle en avait besoin- parce qu’il en avait besoin tout autant ; une demande silencieuse, un commun-accord qui plana probablement dans l’air, sans qu’ils n’aient rien à dire, alors qu’il l’enlaçait doucement dans ses bras. Là, sur le moment, ça lui semblait encore plus dur de penser à partir ; mais il savait que peu à peu, ça commencerait à faire du bien, à apaiser quelques-uns de leurs maux, ces blessures encore vives qui les meurtrissaient tout autant l’un que l’autre. Peu importait, que les œufs finissent froids et que le café n’le réveille pas à la fin de tout ça, y’avait rien de mieux qu’Isolde, aucun meilleur remède qu’elle, sa présence, son odeur- du café, des œufs, il en avait aussi chez lui, ou ailleurs à Radcliff. Y’avait qu’une Isolde, et là maintenant, il n’savait pas quand il la reverrait.
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Fiona Munroe
Fiona Munroe

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MESSAGES : 485
SUR TH DEPUIS : 26/03/2016
MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 12 Icon_minitimeLun 28 Mar 2016 - 21:58

Citation :
Tu essayes de chasser les images qui te reviennent en tête. De chasser les fous rires. Chasser ses nuits sous les draps. Les confidences. Les petits mots. Les non-dits entre vous. Tant de choses duquel tu n'es pas en mesure de te détacher, pas comme tu le voudrais. Parce qu'elle a un pouvoir sur toi, tu l'as laissé prendre une telle ampleur dans ta vie et tu te surprends à être incapable de te débarrasser d'elle, du moins du fantôme d'elle. Car la femme qui se trouve devant toi, elle n'a rien de la Beatrix que tu as connu. Celle qui te fait face, elle est froide. Elle est dure. C'est le même visage, mais ce n'est plus le même regard. Ça devrait te faciliter la tâche, et pourtant. Vous êtes là toutes les deux à vous faire face, armées jusqu'au dents de peur d'avoir mal, ou d'avoir encore plus mal. Tu t'en veux tellement d'être intervenue dans la situation, ça aurait été tellement plus facile de simplement fermé les yeux sur le tout, de continuer ton chemin, de finir ta course. De rentrer chez toi sans être confrontée une fois de plus par son existence qui te déchire de l'intérieur. Tu ne sais pas pourquoi tu te tortures toi-même à revenir sur ce qui s'est passé. Tu ne sais pas à quoi tu t'attendais, mais franchement, t'aurais dû le savoir que ce qui allait sortir de la bouche de la brune ne serait pas des mots réconfortants. Ce ne serait jamais des excuses. Probablement parce que la jeune Lecter n'est pas en moyen de ressentir des remords, ou du ressentiment. Tu en viens même à te demander la question si au fond d'elle-même, si sous cette enveloppe d'arrogance et de haine, elle est en mesure de ressentir quoique ce soit. T'as peut-être été qu'un jeu pour elle. Une pièce pour en apprendre plus, pour avancer dans une quête que tu ne comprends toujours pas aujourd'hui. Au fond, t'as probablement jamais rien compris de cette fille. Tu veux plus rien comprendre, tu veux fermer cette porte. Cette porte qui te ramène toujours à elle. Et tu vas la fermer au plus vite. « Boo-hoo. » Tu roules des yeux. Tu voudrais lui arracher la tête, ne serait-ce que pour taire toute cette arrogance. « Je suis censée me sentir désolée pour toi, c'est ça? Va falloir faire la queue maintenant, sweetheart. T'es plus la seule à vouloir m'envoyer six pieds sous terre. » Tu ricanes. Toute cette situation, elle se passe entre l'hilarité et l'indifférence. Laquelle se retrouvera au dessus de l'autre. Celle qui s'en foutra le plus. Celle qui s'en foutra le mieux. « Et toi, tu en es fière. T'es encore plus cinglée que je pensais Lecter. » Souris. Sois plus forte Holgersen, peut-être qu'après tout, une de vous en sortira gagnante. Une vainqueur, une bonne fois pour toute.

Et peut-être que ce sera elle. La grande gagnante. Parce qu'à ce moment précis, t'es prête à la laisser gagner. T'as plus envie de te battre. T'en vois même plus l'intérêt. Ta chaîne se sert dans ton cou après chaque mot que tu prononces, tu t'en fiches complètement. Le mal que tu ressens, cette douleur qui te traverse le corps en entier, c'est un peu la preuve que c'est bientôt la fin. La fin de toi, de ce que tu as été, de ce que tu aurais dû être, de ce que tu aurais pu être. Personne pour te pleurer, personne pour te faire une eulogie à la fin de cette vie qui se veut de plus en plus misérable. T'es pas suicidaire, du moins, pas consciemment. Mais tu en es venue a accepté que si c'est maintenant le moment parfait pour tirer ton dernier souffle, then so be it. Quand elle te soulève du sol, tu n'arrives plus à déglutir et tu ne peux empêcher ta respiration de se faire entendre alors que tu cherches ton souffle. Ton regard ne quitte jamais le sien. Tu te dis que y'a pire comme mort. Tu te dis qu'au moins, lorsque la vie quittera ton corps, la dernière chose que tu auras vu, c'est le visage de celle qui aura illuminé et détruit ta vie. Tu sens ton corps se faiblir, la circulation se faisant de plus en plus difficile. Et au moment où tu sens que tu vas perdre connaissance, tu sens le vent te frapper et ton corps tombe sur le sol bruyamment. Tu tousses, tellement fort alors que l'air recommence à se promener, tu lui en veux presque de ne pas avoir été en mesure de ne pas avoir été au bout de ces actions. Ton corps est douloureux, tu ne sais même pas par où commencer pour décrire l'étendu de la douleur. Mais tu te relèves, et tu l'aperçois, à quelques mètres de toi, immobile. Elle te fait dos, mais tu entends tout de même clairement les mots qui sortent de sa bouche. « Va te faire foutre Lykke. » Un pas. Et puis deux. Elle ne te regarde toujours pas, mais tu t'en fiches. Tu ne penses plus clairement. Tu sais pas ce que tu cherches. Mais tu vas foutre la merde, encore un peu plus Holgersen. Car c'est ce que tu fais, c'est ce que tu es. « T'es qu'une lâche Beatrix. » La distance diminue, encore et encore. Ton pas est de plus en plus rapide. Ta voix est rauque, tes cordes vocales enflées, mais tu t'en fiches. « C'est quoi, t'as eu des remords avant de terminer ta tâche? C'est pourtant pas ton genre de ne pas aller au bout de quelque chose. » Tu veux qu'elle se retourne, tu veux qu'elle te regarde directement dans les yeux et qu'elle t'explique exactement pourquoi tu respires encore. Pourquoi tu peux t'approcher d'elle, la voir, sentir son odeur. « Allez Bea, dis-moi ce qui t'empêche de tuer une petite dégénérée comme moi. C'est pas ta première fois pourtant. »
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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 12 Icon_minitimeLun 28 Mar 2016 - 22:12

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Cesare DeMaggio
Cesare DeMaggio

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MESSAGES : 45269
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 12 Icon_minitimeLun 28 Mar 2016 - 23:34

Citation :
Le moment de partir, ils avaient toujours l’impression que ça n’arriverait pas aussi vite- mais lorsqu’il était enfin là et qu’ils n’pouvaient rien faire d’autre que se retourner sur les heures qu’ils avaient partagées, ils s’rendaient compte que c’était passé à une vitesse ahurissante. Cesare avait arrêté de quantifier ou de qualifier- il n’avait particulièrement rien calculé, de son arrivée à ce matin ; s’il avait dû écouter sa raison, il aurait particulièrement évité d’aller voir Isolde la veille. Parce que son père était probablement sur le qui-vive, encore enragé par la visite de la Saddler et l’esprit plein de doute : ceux-là même que Cesare connaissait déjà par cœur – il avait suffi qu’il apprenne pour Anthea pour qu’en découle tout ce qu’il imaginait sur la méfiance que son père lui vouait. Et comment faire pour redorer son blason vis-à-vis de Rafael ? Leur deal, après tout, c’était qu’il devait faire c’que son père lui demandait, sans poser de question et sans ciller ; il le faisait, précautionneux et calculateur, un brin manipulateur quand bien même il n’savait que trop bien que c’n’était pas son domaine de prédilection. Rafael, pourtant, était bien trop aveuglé par l’arrogance et l’impression de pouvoir pour remarquer quoique ce soit – certes, c’était dangereux, certes, la situation pouvait devenue bien compliquée d’une seconde à l’autre, au moindre faux pas, mais Cesare savait déjà qu’il n’finirait pas assassiné dans son sommeil pour empoisonné avec sa bouffe ; au contraire, il pouvait au moins être sûr de ça. Ses parents étaient trop fiers, trop combatifs et ambitieux pour s’en prendre à lui de la sorte – ils étaient plus du genre à soigneusement peser leur jeu, compter leurs cartes et évaluer chacun de leurs mouvements : c’était pour ça qu’il craignait encore et encore, pour ça qu’il partait dès le lever du couvre-feu le matin de chez Isolde- parce que c’était si on les découvrait ensemble, si on découvrait l’existence de Clara et leur filiation, que les choses pouvaient devenir vraiment dangereuses. Lui, au fond, sa vie n’valait pas grand-chose en soit – et s’il devait argumenter d’une façon plus positive, il restait malgré tout un chasseur avec vingt ans d’entrainement dans les pattes, et une transmutation pour bonus ; il pouvait s’en sortir, clairement.

Ce message sur son téléphone, le laissait donc beaucoup plus las qu’appréhensif – il avait su dès qu’il s’était laissé aller à entrer chez Isolde, qu’y’aurait un moment où il devrait repartir ; mais se faire rappeler ce simple fait par un message de la part de ses géniteurs, c’était comme si Artur Kovalainen frappait à cette porte pour lui rappeler que sa sœur était morte. Son ultime rempart contre tout ça, c’était Isolde, l’Isolde qu’il enlaça sans retenue aucune, son menton venant s’échouer sur son épaule avec douceur – il n’était même pas question de juste la réconforter elle : le fait de se séparer, ça le blessait lui tout autant qu’elle. Ici et maintenant, ils étaient clairement sur un pied d’égalité face à la misère – et l’un comme l’autre, tout ce à quoi ils pouvaient se raccrocher, c’était leurs promesses, leurs espoirs, leurs volontés. Le fait qu’y’aurait un autre jour, où ils se reverraient peut-être ; ou peut-être bien que cette fois ils écouteraient la raison, les arguments qu’ils s’étaient venus près d’un mois plus tôt, sur le fait qu’ils devraient être prudents, et n’plus se voir. Il n’voulait pas ça, tout autant qu’il n’voulait pas partir ce matin ; au moins c’était une évidence, qui flottait dans leur voix, dans leurs gestes, dans la tendresse ultime qu’ils s’échangeaient – peu importait la petite tension qui avait menacé de tendre l’air une minute plus tôt, elle était oubliée maintenant. Lorsque la transmutante ouvrit la bouche pour parler de Clara, le cœur du DeMaggio manqua un battement, sans qu’il n’puisse rien maîtriser aux sentiments électriques qui le traversèrent de part en part – dans combien de temps reverrait-il sa fille ? Quel putain de cercle vicieux, il venait tout juste de la ‘rencontrer’ et voilà qu’il se prenait à évaluer à quoi elle ressemblerait la prochaine fois qu’il la verrait. « Ouais, j’ferai ça. » parce qu’il n’pouvait clairement pas fuir les sentiments qui bouillonnaient en lui désormais vis-à-vis de sa fille. Mais il ne bougea pas encore, et n’en émit même pas l’idée, au moment de laisser un soupir passer ses lèvres, et glisser sur l’épaule de la jeune femme, avant qu’il n’y dépose un baiser du bout de ses lippes. « Mais pour le moment, j’suis avec toi. » et ils n’étaient pas obligés de parler, pas obligés de compter, d’appréhender ou de faire quoique ce soit – il voulait juste être là ; c’était fou, la façon dont les plus petites choses devenaient subitement importantes, dans les ultimes minutes qui les rassemblaient.
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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 12 Icon_minitimeMar 29 Mar 2016 - 5:09

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Isolde Saddler
Isolde Saddler

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MESSAGES : 46349
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 12 Icon_minitimeMar 29 Mar 2016 - 13:08

Citation :
200817
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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 12 Icon_minitime

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