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Ezekiel Blackwell
Ezekiel Blackwell

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MESSAGES : 2296
SUR TH DEPUIS : 23/05/2014
MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 2 Icon_minitimeDim 6 Mar 2016 - 0:12

« Et j'peux pas prétendre que je le vois pas, comme tu peux pas prétendre que tu vois pas qui je suis. »
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Seth Koraha
Seth Koraha

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MESSAGES : 4656
SUR TH DEPUIS : 01/11/2014
MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 2 Icon_minitimeDim 6 Mar 2016 - 0:28

Shaun s'étant vacciné au NH25 alors qu'il était simple humain, il a récolté de migraines à fendre une pierre en deux qui lui pourrissaient la vie. Il avait trouvé en la personne de Seth un revendeur efficace de médicaments trop puissants pour être mis sur le marché sans ordonnance, ainsi qu'un bon moyen de garder un oeil sur sa fille. Sauf que voilà, la nuit du 24 Juin, il ne s'attendait pas à trouver un Seth rendu complètement psychotique par une dose de NH24. Le mutant s'est moqué du chasseur, et a fini par lui tirer une balle dans l'estomac quand celui-ci a commencé à se montrer agressif. Dommage pour Shaun, il réalisa ses erreurs au moment où le trafiquant lui collait une balle dans la tête, mettant fin à la vie du père de sa meilleure amie.
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Cesare DeMaggio
Cesare DeMaggio

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MESSAGES : 45269
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 2 Icon_minitimeDim 6 Mar 2016 - 0:43

Citation :
Les circonstances aidaient. Les circonstances faisaient que Cesare avait peu de temps pour penser à Moira Kovalainen, ou à son frère : encore et encore, il s’concentrait sur Kingsley Moren, l’objectif qui était devenu une véritable obsession. C’était le seul moyen qu’il avait pour garder la tête hors de l’eau : mais dans ses cauchemars, ses songes éveillés hantés par des fantômes, la voix de la rousse s’était mêlée au brouhaha causé par tous les autres. Y’avait des moments de trêve, des détails dans la ville, le passage éclair d’une chevelure rousse- tant de choses qui lui rappelaient ce qu’il avait fait. Ironique, compte-tenu du fait que ça n’avait pas été la première fois, que ça n’avait pas été la seule innocente, victime collatérale de son passage ; mais ç’avait été la dernière, et c’était celle qui s’était imprimée sur son âme tout juste vivante. Par quelle magie, pourquoi ? Il n’savait pas ; Cesare aurait largement préféré pouvoir fuir ces démons hideux et n’jamais plus les affronter- il aurait bien voulu, être comme le Cesare d’autrefois, et s’en contre-foutre, envoyer ça sur le dos de son père et passer à autre chose. Mais maintenant y’avait Clara, y’avait Isolde qui avait enfin arrêté de lui hurler dessus et de le haïr, y’avait plus d’Aria. Tant de choses avaient changé, tant de choses avaient été bouleversées. Il n’savait que trop bien, que ces paroles-là représentaient un tournant décisif dans leur relation : pouvaient-ils vraiment tout surmonter ? Ouais, peut-être qu’Anthea ça n’avait pas été lui ce soir ; mais ç’avait été lui l’autre soir. Et le meurtre de Moira Kovalainen faisait tristement écho aux péchés qu’il avait déjà commis juste sous le nez de la Saddler. Sa vie était faite de cercles vicieux, d’instincts qui le possédaient de toute part, en un torrent d’émotions qu’il venait tôt ou tard à regretter. Il avait regretté aussi, en une parcelle de son être, ce qu’il avait dû faire à tous ces gens, rien que pour sauver Aria et Isolde. Mais jamais- jamais il n’aurait pu être l’altruiste qui opterait pour sauver des dizaines de vies, aussi innocentes étaient-elles, en sacrifiant les deux seules personnes qui avaient tenu pour lui. C’était comme ça, et c’était probablement la vision du monde la plus répugnante qui soit : les héros, eux, ils étaient toujours ceux qui essayaient d’faire le bien en toutes circonstances, ceux qui évaluaient les et si et trouvaient un autre moyen. Il n’était clairement pas un héros : et son père le savait, sa mère le savait. Isolde venait de l’apprendre un peu plus, les brisures de leurs cœurs respectifs, concrétisées par le bri de verre qui lui fit relever la tête.

Et les réflexes de Cesare l’auraient poussé à se lever prestement, pour attirer l’attention d’Isolde et l’aider- mais il resta là, paralysé dans sa chaise, le regard s’accrochant à la main de la jeune femme, le verre brisé, des détails qui lui permettaient d’échapper à la sévérité de son regard, ou l’électricité qui pesait soudainement dans l’air. Après tant de silence, c’était comme ça que la transmutante daignait afficher sa réponse. Cesare encaissa, il ne dit mot, ne bougea pas, et n’essaya certainement pas de se soustraire à ce qui pouvait potentiellement venir : qu’elle le frappe, qu’elle lui hurle dessus, qu’elle le haïsse, qu’elle- qu’elle… qu’elle lui inflige enfin c’qu’il méritait. Sa vie de merde, il la méritait. Ses difficultés, ses peines, sa solitude, il méritait tout ça, tout autant. Et Isolde se leva enfin, réalisant ce qui lui était arrivé, manifestement ; encore une fois, lui il n’bougea pas- pas parce qu’il n’en avait pas envie, pas parce qu’il n’avait pas l’inquiétude pulsant à travers ses veines ; peut-être était-ce juste égoïste, afin qu’elle ne le repousse pas. Ou peut-être était-ce parce qu’il n’avait que trop bien conscience qu’elle pouvait vouloir qu’il n’la touche pas, plus jamais. Et n’l’aide pas. Plus jamais. Qu’est-c’qu’il devait faire, alors hein ? Il avait l’impression qu’il pourrait rester cloué à cette chaise pour le restant de ses jours, aussi longs pouvaient-ils être. Il aurait pu, inutilement, essayer de ramasser les morceaux de verre qui jonchaient la table et représentaient bien le moment : la façon dont il avait brisé une idylle qui avait flotté dans l’air en une odeur doucereuse, y’a quelques instants plus tôt. La façon dont il avait dû briser le cœur d’Isolde, ses croyances en lui, ses croyances en eux. Ses espoirs, sa foi, peu importait c’qu’elle avait pu placer en lui, c’était envolé maintenant. Le silence fut à nouveau lourd et assourdissant, mais la jeune femme le brisa à nouveau ; et dans l’eau qui coulait à grands flots, le bruit de celle-ci à travers toute la pièce, Cesare s’autorisa à garder le silence. Le temps d’chercher une réponse évidente, le temps de creuser, creuser à travers toutes les couches de ressentis qui le faisaient pourrir de l’intérieur. Il n’avait pas regretté, sur le moment, emporté par l’adrénaline, emporté par la rage, son énergie matérialisée par l’éclair blanc qui l’avait frappé. Il n’avait pas pu regretter, au moment d’penser à Aria, au moment de dévisager son meurtrier et de lire cette détresse qu’il connaissait si bien sur son visage à lui. Savoir qu’il avait rabaissé plus bas que terre, le type qui avait lentement mais sûrement tué sa propre sœur quelques mois plus tôt : y avait-il un sentiment qui puisse exister, pour lui faire regretter ça ? C’avait été Aria, et Artur Kovalainen aurait dû mieux savoir- il aurait dû savoir que le frère aurait préféré crever de la plus pitoyable, lente et douloureuse façon, plutôt que d’accepter d’perdre sa sœur. Il aurait dû savoir. Mais Aria était toujours six pieds sous terre, et Aria n’reviendrait jamais. Et Aria était morte en le haïssant, trahie jusqu’au bout. Et Aria n’était même pas vengée. Et lui, lui, il avait pactisé avec cette part encore plus sombre de lui, embrassé ses démons ; il avait plongé dans le vide. Il était devenu un vide, qui absorbait les circonstances qui s’jouaient partout autour de lui. Et n’s’éclairait, que quand il y avait Isolde dans les parages. Et Moira Kovalainen était morte, et même si Cesare n’la connaissait pas au point d’dire que le monde était infiniment moins beau à cause de son absence, ça n’changeait rien aux faits. Ça n’changeait rien au fait que la vie, avait une valeur que les morts n’avaient plus, probablement. « Non. » c’est tout ce qu’il put admettre, un étau autour de tout son poitrail, ses poumons vidés d’air ; Cesare essuya à nouveau ses dernières traces de larmes du plat de ses mains, avant de se tourner vers Isolde. « Maintenant-… t’es blessée… » à cause de lui, et probablement plus encore que juste sa main- blessée dans son intérieur, son cœur et son âme, d’ces plaies qui ne se refermeraient pas comme ça, raccommodées par des bons sentiments. « E-… est-c’que j’peux t’aider ? » et s’il avait écouté ses instincts, ceux-là, toujours les mêmes, Cesare l’aurait supplié d’au moins ça, le laisser aider, le laisser faire quelque chose. Mais c’était à elle de choisir, pas à lui d’essayer de passer des frontières à son cœur auxquelles il n’avait pas droit là maintenant.

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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 2 Icon_minitimeDim 6 Mar 2016 - 2:17

La foule continuait à partir en hurlant, les gens courant à en perdre haleine, fuyant pour leur vie, laissant les morts derrière eux. Il serait temps de les pleurer plus tard, quand le monde ne risquerait plus de s’écrouler autour des vivants qui s’échappaient de la place de la mairie aussi vite que possible. Une initiative qui amènerait son lot de complications, Grayman n’en doutait pas un instant. Heureusement, sa haute taille et sa carrure le gardaient à l’abri d’être piétiné par des passants qui l’auraient bousculé et se seraient royalement moqué de ramasser quelqu’un tombé à terre. L’humanité était ainsi faite que toute la compassion du monde avait tendance à disparaître dès lors que l’on mettait sa propre existence en jeu. C’était une question d’instinct de survie, il ne pouvait pas vraiment les blâmer. Lui ne devait pas en avoir tant que ça puisqu’il s’était alourdi d’un fardeau supplémentaire en portant secours à cette jeune femme blessée qui avait eu la chance de se trouver sur son chemin. Il était assez fort pour la soulever sans difficulté tout en continuant sa route. Il restait sur le côté cependant, quitte à devoir jouer des coudes pour filer. Mais il parvint tant bien que mal à se faufiler le long de l’une des grandes avenues qui menait au reste de la ville, si bien qu’ils ne mettraient pas trop de temps à s’éloigner du chaos général. Il baissa ses yeux ambrés vers la demoiselle et l’écouta. Ce ne fut qu’à ce moment-là qu’il s’intéressa à ses blessures à lui. Il aurait probablement une belle bosse à l’arrière de son crâne, mais rien de plus grave.

- Ca ira.

Il l’écouta se présenter, retenant son prénom et son nom. S’il lui arrivait quelque chose tant qu’elle était avec lui, il pourrait toujours lui chercher de la famille ou des amis quelque part qui pourraient venir la chercher à l’hôpital – parce que c’était là qu’il l’emmenait. Il ne savait pas exactement à quel point ses plaies étaient profondes ou graves, mais il n’avait clairement pas les compétences nécessaires pour les soigner. Les urgences seraient sûrement bondées, mais au moins, on prendrait soin d’elle.

- Grayman. Je vous dépose à l’hôpital.

C’était de bonne guerre de lui donner son patronyme alors qu’elle lui avait révélé le sien. La gardant toujours dans ses bras, infatigable, il se mit à avancer à grandes enjambées dès qu’il en eut l’occasion, se dirigeant vers sa destination, indifférent aux cris et à la terreur qui faisaient rage autour d’eux. Une bombe, encore une. Décidément, c’était une coutume locale, il ne voyait pas ce que ça pouvait être d’autre pour que ce genre d’évènement arrive de façon si répétitive.

- Quelqu’un sait-il que vous étiez ici ?

Mieux valait qu’elle prévienne une personne de son état, n’importe laquelle. Il ne savait que trop bien ce que ça faisait de rester sans nouvelles d’un proche après un attentat de ce type.
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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 2 Icon_minitimeDim 6 Mar 2016 - 4:06

Citation :
"I am certain that Clarke will in no way rush into another love interest. Lexa truly has her heart and that is something I believe is permanent."
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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 2 Icon_minitimeDim 6 Mar 2016 - 5:23

7698
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Cesare DeMaggio
Cesare DeMaggio

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MESSAGES : 45269
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 2 Icon_minitimeDim 6 Mar 2016 - 13:52

Citation :
Fuir n’avait jamais été une option pour un DeMaggio- pour un chasseur, tout court. Cesare avait rarement passé sa vie à fuir, à éviter les problèmes ou à faire marche-arrière au beau milieu d’une difficulté. Encore maintenant, c’n’était pas mû par le désir de fuir cette conversation, qu’il avait émis l’idée de quitter cet appartement : Isolde avait manifestement besoin d’temps, d’espace, de silence- et lui… lui il en avait besoin tout autant. Peut-être était-ce un truc de couple aussi, le fait que des fois, peu importait l’amour, les deux partis avaient besoin de s’éloigner l’un de l’autre pour mieux se retrouver. Pourraient-ils se retrouver, cependant, après tout ça ? La question était juste au bord de ses lèvres, la supplication baignant dans sa voix comme s’il avait été un gamin pris en train de faire une bêtise ; mais c’était comme le reste. Il n’pouvait pas demander à Isolde de trier ses sentiments, de balayer ce qu’elle ressentait rien que pour le soulager lui. Et même si elle n’daignait pas faire ça, il n’avait certainement pas la capacité d’affronter les réponses honnêtes qu’elle lui donnerait, et qu’il ne devinait que trop bien dans la distance invisible qui s’était creusée entre eux. Et la main de la mutante s’écrasant sur la table, peu importait la force qu’elle y mit, ne le fit pas tressauter : il connaissait bien les sursauts sanguins de ce genre, pour les avoir maintes fois subis dans sa vie- et pour s’être fait totalement prendre par ceux-ci au moment de rencontrer Artur Kovalainen. La hargne pourtant, n’excusait rien ; pas même le souvenir d’Aria ne pouvait excuser quoique ce soit : Aria était morte, et pousser Moira Kovalainen dans une tombe prématurée n’avait en rien soulagé ce fait, ou rendu son charme à une réalité qui se mourait. Elle voulait qu’il reste, alors il ne protesta pas, et se contenta d’attendre alors qu’elle avait disparu dans l’appartement ; combien de temps attendit-il, au juste ? Cesare ne sut quantifier le temps qui passa- tout ce qu’il sut, c’est que ça lui sembla être une éternité, pendant laquelle son cœur se tapa un véritable sprint contre son poitrail. Et l’arôme doux-amer du vin et des moments délicats, s’était transformé en une acide bile qui lui brûlait la gorge, avec les regrets, et la hargne, et la détresse, et l’amertume.

Et Isolde revint, bien trop tôt ou bien trop tard, il fut incapable de le dire encore une fois ; le silence avait été le repère de ses hésitations, la noirceur avait vu ses masques tomber et maintenant il se retrouvait à nouveau à faire face à celle dont le jugement importait plus que tous ceux de cette misérable ville. Mais elle ne savait pas quoi dire, et lui non plus : tout ce qu’il savait en son for intérieur, c’était qu’il n’avait pas pu le lui cacher plus longtemps- qu’il n’avait pas pu encaisser ses paroles pleines d’espoir alors même qu’il n’en avait que trop rarement pour lui. Il ne l’méritait pas, il n’mériterait pas la vie délicate et belle qu’ils n’avaient de cesse de se promettre. Il n’avait pas mérité non plus, c’moment de douceur et de bonheur avec Clara. Y’avait certainement pas besoin d’Isolde pour qu’il le sache, qu’il se le répète déjà à l’infini : ses fantômes, ses doutes, ça faisait partie de l’humanité que la transmutante avait éveillée en lui, quand tout avait commencé. Etait-ce juste le résultat de la fin de son lavage de cerveau ? Ou juste l’amour ? Ou juste lui ? Tout ce qu’il savait, c’était qu’il était persécuté par des visages, des voix d’autrefois- et que ça, il le méritait. Alors depuis des mois, seul, il encaissait, il engrangeait, il faisait avec. Et il avait cru que ce serait suffisant, il avait cru que le châtiment était celui que le bon dieu lui imposait pour tout ce qu’il avait fait : mais Aria était morte, peu avaient importé ses efforts, Aria était morte sans qu’il n’ait pu y faire quoique ce soit. A sa question, la relance de la partie, Cesare ne put que soupirer, détournant son regard du carnage qu’elle était en train de faire à sa main- si elle continuait, elle allait se blesser encore plus sérieusement, et ça l’inquiétait plus que son cas à lui. Mais il fallait qu’ils continuent, il fallait qu’ils poursuivent cette marche disgracieuse vers une vérité trop difficile à encaisser : « Y’a-… y’a jamais eu d’autre Moira Kovalainen. » c’était l’évidence qui la rendait si différente de tous les autres fantômes, si palpable, si proche de sa mémoire ; il avait un été un hunter, oui, mais il avait toujours chassé – tué – en étant persuadé d’faire les choses bien. Moira-… Moira ç’avait été une tuerie juste pour tuer, et ça, peu importait son passé, peu importait d’où il venait ou quelles enflures avaient été ses parents, il n’l’avait jamais fait. « C’était-… c’était pas c’que j’voulais faire, c’était pas mon plan. » il n’cherchait même pas à consoler Isolde ou à remonter dans son estime, c’était pour lui, pour lui qu’il remettait toutes les pièces du puzzle dans l’ordre. « Mais-… mais quand j’l’ai vu, j’ai-... » il avait complètement pété les plombs, et il avait suffi qu’Artur Kovalainen ouvre la bouche pour que tout déraille, pour qu’il n’contrôle plus rien, dominé par ses souvenirs, dominé par une hargne qui remontait à si loin. C’avait été la même qui l’avait animé jusqu’au bout lorsqu’il avait affronté son père- la même qui avait demandé à c’que sa propre mère lui tire une balle dans le dos pour qu’il s’arrête et ne tue pas Rafael. « Tout c’que j’sais-… c’est qu’j’étais pas là, quand ces deux types ont pris l’temps de martyriser ma sœur-... » et tout c’qu’il revoyait d’Aria, c’n’était ni son sourire, ni des bons souvenirs, ni même leurs disputes- c’était son cadavre, un fantôme qui s’ajoutait à tous les autres, peu avait importé sa dévotion, sa foi, sa volonté. « et que rien de c’que j’ferai pourra la ramener-… et tout c’que je-je… ressens c’est du vide, qui est dev’nu un genre de rage dès que j’ai vu ce connard-… » et à mesure que les réminiscences étaient venues voiler ses paupières, Cesare l’avait sentie surgir à nouveau, cette hargne qui jeta un frisson électrique tout le long de son corps. Certes, ça n’excusait rien, ça n’expliquerait jamais pourquoi ç’avait été Moira et pas Artur. « Et ça fait des mois, et des mois que j’vis avec ça sans pouvoir l’contrôler-… et tout c’que ça m’a prouvé, c’t’histoire, c’est que même face aux responsables d’tout ça, j’suis incapable de faire les choses bien. » parce que tuer Moira, tuer Artur, ç’aurait été différent dans certains aspects- ça n’lui aurait certainement pas fait plus de bien de tuer le frère, parce qu’il savait déjà trop bien ce que tuer prenait comme parcelle d’âme- mais ça lui aurait certainement fait moins de mal que la meurtrissure qui s’était emparée de lui, dès que la réalité avait repris sa place.
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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 2 Icon_minitimeDim 6 Mar 2016 - 18:33

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Alec Lynch
Alec Lynch

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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 2 Icon_minitimeDim 6 Mar 2016 - 21:40

Citation :
Il semblait trop souvent qu’ils l’oubliaient, à chaque fois qu’ils se retrouvaient, à chaque fois qu’ils s’perdaient dans le regard de l’autre ; mais ils avaient perdu le droit d’être totalement égoïstes lorsque Clara était née. Peut-être bien que les couples normaux dans leur vie normale n’aspiraient qu’à ça, des moments de liberté où ils n’pouvaient penser qu’à eux et déguster des moments loin des gosses. Un phénomène on n’peut plus normal, dans un monde on n’peut plus normal. Mais Isolde et lui, ils tendaient à être égoïstes lorsqu’il était question d’vie ou de mort, de sécurité ou de danger- tant de décisions qui pouvaient influer sur la vie de Clara plus qu’ils n’étaient prêts à le reconnaître : Clara, leur fille, Clara qui aurait toujours besoin d’eux- qu’ils le veuillent ou non, qu’ils soient prêts à l’admettre ou non, que ça serve leurs ambitions ou leurs causes ou non. Un jour, sûrement, c’était ce à quoi ils aspireraient, ils mèneraient cette vie tous les trois où ce bébé serait leur priorité ultime, cette petite chose qui focaliserait leur attention pour des heures durant sans que ça ne les lasse jamais : Isolde était celle qui vivait au jour le jour avec elle, alors peut-être avait-elle déjà eu plus le temps d’ingérer et de digérer toutes les responsabilités qu’être parent incluaient. Pas lui. Si souvent, il pensait à Clara, avant de se rappeler lui-même à l’ordre, à croire que ses parents pouvaient être capables d’entendre ses pensées ou de saisir une fluctuation sur son visage. Il tenait, tant bien que mal- parce qu’il n’doutait pas d’Isolde, parce qu’il savait que Clara était en sécurité avec elle, et que la Saddler ferait tout pour empêcher qu’il arrive le moindre malheur à leur fille. Pourtant, ç’avait été aussi ce que Gabriela aurait été prête à faire, probablement- y’avait quand même eu des gens pour lui prendre son fils à elle. Ca arrivait, d’plus en plus souvent, que Cesare pense à elle et laisse ses yeux s’évader alentours à la recherche du moindre indice : et pourtant, il avait beau avoir passé des jours déjà dans la maison familiale, il n’avait pas vu le moindre bébé, ni même son oncle et sa tante. Et sa famille redoublait définitivement d’imagination lorsqu’il était question de briser des vies : n’l’avaient-ils pas déjà assez appris ? Y’avait bien un credo dans c’monde qui disait, qu’il valait mieux prévenir que guérir- et eux-mêmes, s’étaient promis d’écouter leur raison, avant leurs instincts aussi impulsifs, incandescents et destructeurs étaient-ils. Qu’ils écoutent donc cette petite voix, ce petit murmure qu’ils auraient volontiers oublié.

Et il savait qu’il n’lui forçait pas la main : parce que si la transmutante avait cru bon de parler du QG d’Insurgency et de se réfugier là-bas le temps de la campagne, c’était qu’elle y avait elle-même déjà pensé avant qu’il ne débarque chez elle à cause de son imprudence. Alors Isolde savait, tout autant que lui, ce qui était bon de faire. Pour eux deux. Pour leurs promesses et leurs espoirs. Pour Clara. Et peut-être bien qu’un jour, ces longues semaines passées loin l’un de l’autre paraitraient dans leur mémoire, totalement insignifiantes- un mal pour un bien. Il ne put pourtant s’empêcher de l’enserrer de son bras libre, lorsqu’Isolde vint se blottir contre lui ; celui-ci, d’abord placé autour de sa taille, remonta doucement jusqu’au creux de sa nuque pour y fourrager ses cheveux, dans l’effort de se faire rassurant, apaisant – tendre, après tant de minutes perdues. « On a encore le reste de la nuit. » qu’il lui dit, ses lèvres retrouvant le chemin jusqu’au sommet de son front, où il déposa un autre baiser. Et il s’en fichait éperdument, si elle optait juste pour passer toutes ces ultimes heures enlacée contre ça contre lui. Qu’ils le fassent donc. Tentait-il de se réconforter lui tout autant qu’elle ? Probablement ; peu importait si chacune de ces rencontres des derniers jours avaient été délinquante à souhait, Cesare avait presque pris l’habitude. L’habitude de venir jusqu’ici- l’habitude d’Isolde contre lui, de son parfum, de sa voix, de sa présence gracieuse après une journée trop longue ou trop insoutenable. Il n’savait pas de quoi demain serait fait, sans ce petit crochet hasardeux possible- ses parents seraient encore plus durs à supporter, ses instincts encore plus durs à contrôler, ses volontés encore plus froides que jamais- mais il tiendrait bon. Ils tiendraient bon tous les deux, pour eux deux.
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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 2 Icon_minitimeDim 6 Mar 2016 - 22:32


all i want is nothing more To hear you knocking at my door.
- 'Cause if I could see your face once more, I could die a happy man I'm sure. When you said your last goodbye I died a little bit inside. I lay in tears in bed all night, Alone without you by my side. But if you loved me, Why'd you leave me? Take my body. So you brought out the best of me, A part of me I've never seen. You took my soul and wiped it clean. Our love was made for movie screens. / VEERA ET JAIME BUCHANAN ★
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Cesare DeMaggio
Cesare DeMaggio

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MESSAGES : 45269
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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 2 Icon_minitimeDim 6 Mar 2016 - 22:33

Citation :
189658
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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 2 Icon_minitimeLun 7 Mar 2016 - 3:10

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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 2 Icon_minitimeLun 7 Mar 2016 - 4:55

Citation :
189932
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Seth Koraha
Seth Koraha

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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 2 Icon_minitimeLun 7 Mar 2016 - 16:37


12:00
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Isolde Saddler
Isolde Saddler

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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 2 Icon_minitimeLun 7 Mar 2016 - 18:40

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