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| (felix) you'll be to blame, for playing this game - terminé | |
| Auteur | Message |
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| Sujet: (felix) you'll be to blame, for playing this game - terminé Sam 24 Mai 2014 - 17:48 | |
| you'll be to blame for playing this game " felix & maiken " La journée était magnifique. En ce début de dimanche après-midi, le soleil brillait et réchauffait agréablement l’atmosphère, et tout Radcliff semblait s’être donné le mot pour en profiter au maximum. Le parc était bondé de familles, et des enfants couraient dans tous les sens, se chamaillant les toboggans et tourniquets, jusqu’à ce que des pleurs retentissent et que les parents soient obligés d’intervenir. Même les oiseaux du parc animalier situé non loin ne parvenaient pas à chanter plus haut que les cris des enfants qui jouaient, et un beau vacarme ressortait de toute cette scène. C’était une journée idéale pour sortir, et Maiken avait fait comme tout le monde : elle avait habillé sa fille avec une petite salopette verte, lui avait fait des couettes en souriant distraitement à ses cris d’impatience, puis elle l’avait accompagnée jusqu’au parc. Elle s’était assise sur un banc et l’avait regardée filer à toute vitesse vers son jeu préféré, et depuis, elle ne la quittait pas des yeux. En temps normal, elle se serait détendue, aurait sorti un livre ou se serait mise à discuter avec les autres mamans pour passer le temps. Mais cet après-midi, elle n’y parvenait pas. La bonne humeur générale qui flottait autour d’elle ne la touchait pas, et ses nerfs étaient tendus à l’extrême. Si cela n’avait tenu qu’à elle, elle serait restée enfermée chez elle toute la journée, ou elle serait plutôt allée marcher avec Sigrid dans les bois, là où elle était à peu près sûre de ne croiser personne. Mais depuis quelques temps, Maiken pouvait désirer ce qu’elle voulait, ses actes n’étaient plus dictés par sa propre volonté. On lui disait d’aller au parc, elle y allait, c’était aussi simple que ça. Aussi terrifiant que ça. Elle était ici sous la contrainte, mais elle n’avait pas l’intention de se laisser prendre à un quelconque piège. C’était elle qui avait demandé le parc, plutôt que son laboratoire ou même son appartement. La foule autour d’elle était une menace, mais c’était également sa plus grande sécurité. Depuis qu’elle savait que sa fille était une mutante, et que des hunters auraient payé cher pour pouvoir l’enfermer et l’étudier, Maiken n’était plus tranquille nulle part, et encore moins dans les endroits fréquentés. Elle craignait à chaque seconde qu’une bande armée se jette sur son enfant et l’emporte loin d’elle – ce ne serait pas la première fois qu’une chose pareille arriverait. Mais elle voulait continuer de croire qu’ils n’oseraient pas agir en plein jour, au milieu de tant de familles … Elle n’en était jamais certaine, et c’est pourquoi elle ne quittait pas Sigrid des yeux, tressaillant à chaque fois qu’elle disparaissait de son champ de vision.
Maiken avait rendez-vous avec un hunter. Lequel ? Elle n’en savait rien. Elle se fichait un peu de son identité. Elle espérait juste qu’il viendrait rapidement et qu’elle serait débarrassée de cette corvée en vitesse. Elle détestait ça. Cette attente était le pire : elle savait qu’elle allait faire quelque chose d’horrible, elle imaginait que pire encore pouvait arriver, mais elle se trouvait dans ce moment où rien ne se passait encore, où elle devait juste ronger son frein et s’armer de patience. Elle n’était pas patiente, et surtout pas pour ça. Elle regarda sa montre une énième fois, sonda rapidement la foule du regard puis reposa ses yeux sur Sigrid qui escaladait un mur de cordes avec d’autres enfants. Sa fille avait du mal à grimper, et elle abandonna rapidement l’épreuve sans être arrivée en haut. A la place, elle tourna la tête vers sa mère et, comme prise d’une inspiration soudaine, elle se mit à courir dans sa direction. « Maman ! Je peux avoir une glace ? » Maiken fit semblant d’hésiter pendant quelques secondes, un temps qui parut déjà infini à sa fille. « S’il te plaît ! » Supplia-t-elle en tirant sur sa jupe de ses petites mains, non sans lorgner sur les autres enfants qui passaient à côté d’elles en léchant avidement leurs cornets glacés. « Bon, d’accord … » « Ouaiiis ! Merci maman chérie, je t’aime ! » Riant de ces compliments – Sigrid avait développé depuis peu un sens de la flatterie exacerbé – Maiken emmena sa fille jusqu’au marchand de glace, à quelques mètres de là. Elle la prit dans ses bras pour lui montrer tous les parfums, et dut lui répéter au moins deux fois la liste avant qu’elle ne fasse enfin un choix. Elle semblait en proie à la décision la plus difficile qu’on lui ait donné de prendre, et Maiken s’en amusa beaucoup. « Je vais prendre … Je vais prendre … Je vais prendre fraise … Non, noix de coco ! » « Tu es sûre ? » Sigrid regarda sa mère avec un peu d’effroi, avant de regarder à nouveau toutes les glaces et leurs couleurs si attirantes. « Ouiii … » Répondit-elle enfin avec une grimace digne des plus grandes tragédiennes, mais cela pouvait bien lui fendre le cœur de ne choisir qu’un seul parfum, Maiken ne lui en accorda pas un second. Elle lui tendit son cornet, que la petite fille se mit à suçoter avidement, et elles retournèrent vers un banc libre, où Maiken la fit s’asseoir. Elle la regardait manger sa glace, un sourire attendri sur les lèvres, quand elle vit du coin de l’œil un homme s’approcher d’elle. Il était seul, et Maiken en perdit immédiatement le sourire. Ce petit intermède avec Sigrid lui avait sorti de la tête la véritable raison de leur présence ici, mais voir cet homme lui avait fait l’effet d’une douche froide. Elle le regarda en espérant qu’il ne s’arrête pas devant elle, mais peine perdue. Elle retint un soupir et se leva. « Tu peux aller jouer, chérie. Essaye de ne pas te mettre de la glace partout. » Sigrid ne se le fit pas répéter deux fois et s’élança vers le terrain de jeux, toute contente de pouvoir y aller avec sa glace, mais la priorité de sa mère n’était plus du tout aux taches qu’elle allait se faire en jouant avec une glace. Elle ne voulait pas que Sigrid entende ce qui allait être dit. « Vous êtes ? » Demanda-t-elle froidement à l’homme qui s’était arrêté devant elle.
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| | | | Sujet: Re: (felix) you'll be to blame, for playing this game - terminé Dim 1 Juin 2014 - 21:35 | |
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you'll be to blame for playing this game felix & maiken
Felix avait l’impression de cuire dans un four. Étendu sur son grand lit telle une carcasse de bateau échoué sur la plage, il toisait le plafond couleur coquille d’oeuf de yeux vagues. Il faisait chaud dans cet appartement, très chaud, beaucoup trop chaud. Toutes les fenêtres étaient grande ouvertes, le petit ventilateur tournait à vive allure sur la table de chevet, son mécanisme rouillé émettant un petit couinement plus qu’agaçant, et Felix avait même essayé de poser une petite serviette détrempée d’eau glaciale sur son front. Mais c’était inutile. L’appartement était trop petit, l’air n’y circulait pas, et lors de journées aussi magnifiques, rester entre ces quelques murs relevait de l’impossible. Il devait se lever et faire quelque chose de sa peau, c’était l’unique solution. Mais ses membres refusaient de lui obéir. La simple idée d’aller faire du jogging le rendait malade. Il se sentait las, comme un insecte cuisant dans une canicule. Soupirant à fendre l’âme, Felix se redressa sur son lit, contempla l’idée de s’acheter une petite piscine gonflable pour mettre sur la balcon, et regarda l’heure. Il lui restait à peine quarante minutes avant son rendez-vous. Il était plus que temps pour lui de prendre une douche et de se mettre en action. Il gambada jusqu’au petit cubicule de verre, attrapant un t-shirt, des sous-vêtements et des pantalons au passage. L’eau fraîche lui fit du bien, et déjà Felix se sentit mieux. Il enfila ses vêtements en quatrième vitesse et jeta de nouveau un coup d’oeil à sa montre. Vingt minutes. C’était parfait, exactement le temps qu’il lui fallait pour se rendre au petit parc du coin. Il prit donc ses clés et sortit à l’extérieur, soupirant à la sensation des rayons de soleil percutant sa peau. Il marcha d’un pas léger jusqu’au lieu de rendez-vous, s’arrêtant à quelques mètres pour observer l’environnement. Le petit module pour enfants était plein à craquer de bambins énervés et criards qui courraient, criaient, riaient, avec pour spectateurs des parents attentifs, l’oeil structateur ne quittant pas leur progéniture des yeux. Il y avait un marchand de glace, et Felix eut un sourire en voyant quelques enfants avec le visage barbouillé de glace. S’il y avait bien une chose que le brun adorait dans cette vie, c’était les enfants. Il aimait leur joie de vivre et leur innocence et leurs sourires et leurs innombrables questions, il aimait leurs yeux avides de connaissance et d’expérience, il aimait leurs petites mains s’aggripant aux siennes pour montrer une nouvelle invention, que ce soit un château de sable ou un dessin fébrile. Il aimait leur compagnie, tout simplement. Il serait peut-être temps qu’il en ait à lui, se disait-il parfois. Il venait de souffler ses trente-quatre bougies, après tout, et il ne rajeunirait pas. Mais son esprit nonchalant lui disait que ça viendrait bien en temps et lieux. Il n’allait certainement pas commencer à se tracasser à ce sujet. De toute manière, les enfants des autres étaient toujours plus adorables.
Il se concentra alors à trouver celle qu’il devait rencontrer. Bea lui avait fait une description rapide, et il avait vu une petite photo – des cheveux bruns vaguant sur les épaules, une peau pâle avec de légères tâches de rousseur, des yeux-bruns verts – une femme charmante, Felix l’avait bien dit à sa soeur, qui avait levé les yeux au ciel. Il ne fallut pas une éternité pour le brun repère la dénommée Maiken, assise sur un banc près du module, un sourire maternel posé sur ses lèvres pleines, les yeux fixés sur la petite bambine qui léchait une glace avec avidité. Le spectacle attendri même Felix, qui se surprit à sourire lui-même. Il y avait une connexion, ici, et Felix ne pouvait que comprendre pourquoi la jeune scientifique avait accepté leur marché. Il approcha donc, un sourire tranquille éclairant son visage. La dénommée Maiken leva les yeux à son approche, et il vit immédiatement une ombre passer à l’intérieur de ces derniers. Évidemment, elle n’allait pas être ravie de le voir, contrairement à Felix qui était plus qu’heureux d’enfin rencontrer la scientifique. Elle donna des indications à sa petite fille, qui s’en alla en gambadant. Felix la toisa quelques secondes. Il ne regrettait pas son choix. Jamais il n’aurait supporter que Bea transforme un enfant comme cette dernière en rat de laboratoire. La simple idée lui donnait la migraine. “Vous êtes ?” demanda soudainement Maiken, et Felix se tourna vers elle. Sa voix était froide, presque fâchée. Évidemment, ça n’allait pas partir du bon pied. Après tout, aux yeux de Maiken, Felix n’était qu’un hunter sans coeur qui la faisait chanter pour des informations. Si seulement elle savait qu’il n’avait proposé tout cela à Bea que pour protéger sa fille – mais ça, il n’allait pas lui balançer à la figure. Il prit donc place aux côtés de Maiken, le sourire aux lèvres, observant son beau visage. Elle était magnifique, malgré son air mécontent. “Miss Holst, je présume ? C’est un véritable plaisir pour moi aussi” dit-il de sa voix pleine de confiance, laissant échapper un petit rire. “Felix Lecter” ajouta-t'il tout simplement en la gratifiant de son sourire le plus charmant. Il voulait la mettre le plus à l’aise possible – après tout, elle n’avait aucune raison de le craindre. Il pointa la petite fille, qui jouait à présent dans le module avec les autres enfants. “Elle est adorable. Quel est son nom ?” Il le connaissait déjà, l’ayant lu dans les dossiers de Bea, mais il voulait sympathiser un peu, montrer à Maiken qu’il n’était pas un hunter sans coeur qui ne parlait que boulot.
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encore sorry pour le délai, et pouff c'est pas mon meilleur mais je me reprendrai
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| | | | Sujet: Re: (felix) you'll be to blame, for playing this game - terminé Ven 6 Juin 2014 - 23:35 | |
| you'll be to blame for playing this game " felix & maiken " Maiken avait tendance à soupçonner un peu tout le monde de vouloir du mal à sa fille, et l’homme qui s’était arrêté devant elle ne fit pas exception à la règle. Il y avait deux possibilités à ce qu’un homme seul s’approche d’elle et veuille lui adresser la parole : soit il était intéressé par elle, soit c’était le hunter qui avait été mandaté pour récupérer les informations qu’elle avait sur elle. Maiken aurait largement préféré la première option, mais quelque chose lui disait qu’elle n’aurait pas cette chance … Il était plutôt bel homme, son regard d’un bleu métallique était particulièrement remarquable, mais elle eut à peine le temps de noter ce détail – frivole – dans un coin de sa tête qu’elle le surprit en train de suivre Sigrid des yeux. Son apparence physique fut immédiatement reléguée au dernier plan, et Maiken ressentit une rage froide envers lui, qui se permettait de regarder sa fille ainsi. Il n’y avait pas à douter que le léger sourire qui flottait sur ses lèvres cachait des pensées vicieuses, et elle ne voulait même pas savoir quelles horreurs il pouvait planifier derrière cet air angélique. Des horreurs qu’il ferait à sa fille si elle ne l’en empêchait pas. Autant dire qu’elle se méfiait hautement de ce parfait inconnu, qui aurait pu se rapprocher d’elle uniquement pour flirter mais qui était malheureusement un tueur envoyé ici pour pourrir sa vie et celle de sa fille. Elle l’interpella d’un ton qui ne laissait pas beaucoup de place à l’imagination, et elle s’attendit à recevoir exactement ce qu’il était censé donner : autant de froideur qu’elle, voire même de l’agressivité. Elle n’avait pas côtoyé beaucoup de hunters dans sa vie, mais elle les considérait tous comme de dangereux terroristes violents et incontrôlables. Mais au lieu de la réaction qu’elle aurait été en droit d’attendre, l’homme s’assit à côté d’elle, tout sourire. « Miss Holst, je présume ? C’est un véritable plaisir pour moi aussi » Elle haussa un sourcil dubitatif, indiquant clairement qu’elle ne se laisserait pas avoir par une phrase d’accroche aussi banale. Elle ne ressentait aucun plaisir à le voir ici, ni à le rencontrer, et elle se doutait que cela devait être la même chose pour lui. A moins qu’il ne soit particulièrement tordu et qu’il prenne plaisir à torturer ses victimes, elle ne devait être qu’une formalité, un travail comme un autre, et son sourire ne la tromperait pas une seconde. « Felix Lecter » Son nom de famille fut un électrochoc pour Maiken, qui revit soudain le visage – tout aussi angélique – de Beatrix Lecter, la première à avoir mis sur la table l’horrible chantage qu’elle subissait depuis. Ils étaient donc apparentés, ou mariés. Un frisson de dégoût la traversa, à moins que ce ne soit juste de la peur. Beatrix la terrifiait, avec ses airs innocents et ses menaces voilées, et son nom était devenu synonyme de crainte permanente. « Lecter. J’aurais du m’en douter. » Lâcha Maiken comme si elle proférait une insulte. Combien de Lecter y avait-il en ville, et combien seraient là pour la surveiller, lui mettre la pression, jusqu’à ce qu’elle craque ?
Maiken ne quittait pas Felix du regard, mais elle détourna les yeux une seconde pour suivre son geste quand il désigna l’aire de jeux … Sa fille. Elle se raidit encore un peu, bien qu’elle ait déjà l’impression que tous ses muscles étaient tendus à leur maximum, mais elle se força à ne pas avoir l’air trop agressive ou trop à cran. Elle ne savait pas de quoi il était capable si elle se montrait trop peu coopérative, et elle ne voulait pas qu’il arrive quoi que ce soit à Sigrid, surtout pas. « Elle est adorable. Quel est son nom ? » Maiken manqua s’étouffer en l’entendant, et elle le regarda avec un peu d’incrédulité, tentant de déceler la moindre moquerie dans ses paroles, le moindre sous-entendu. Que cherchait-il à faire ? A la déstabiliser ? Il avait réussi, dans ce cas. « Adorable ? » Répéta-t-elle entre ses dents serrées. « Ce n’est pas ainsi que vous êtes censé la décrire. J’ai tout entendu sur elle venant des gens comme vous, et ce n’est sûrement pas adorable qui est venu en premier. » On l’avait traitée de monstre, de dégénérée, d’erreur de la nature. Son propre père, Anders, l’avait repoussée en la traitant comme un objet dégoûtant quand il avait su ce qu’elle était. Sigrid avait été rejetée par son père et il y avait une société entière qui était prête à la dénigrer plus encore si Maiken leur en laissait l’occasion. Mais cela n’arriverait pas, elle ferait tout pour ça. « Elle s’appelle Sigrid. Ce n’est pas très professionnel de votre part de venir en l’ignorant, monsieur Lecter. »[/color] Ajouta-t-elle d’un ton ironique, tout en se doutant qu’il devait forcément le savoir, à moins qu’il n’ait vraiment rien à faire de sa mission. Mais dans ce cas, elle ne voyait pas du tout pourquoi il perdait son temps à discuter avec elle, il n’avait qu’à récupérer le dossier et ils seraient tous les deux délivrés de leur tâche, au moins pour aujourd’hui. « Vous ne vous êtes pas déplacé pour me dire que ma fille était adorable, alors venez-en au fait s’il vous plaît. » Maiken avait très peu de patience quand elle se sentait acculé, et Felix pouvait bien lui faire tous les sourires qu’il voulait, elle ne pouvait pas ignorer le fait qu’il était le chasseur, et qu’elle était la biche tentant de faire rempart de son corps pour l’empêcher de tirer sur son petit. Chances de survies ? Pas bien grandes. Mais jusque là elle s’en était sortie, alors il n’y avait pas de raison que cela ne continue pas ainsi.
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| | | | Sujet: Re: (felix) you'll be to blame, for playing this game - terminé Sam 14 Juin 2014 - 17:28 | |
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you'll be to blame for playing this game felix & maiken
“Lecter. J’aurais du m’en douter.” Felix décida de ne pas réagir à ces mots. Oui, son patronyme n’avait jamais vraiment été synonyme de réconfort, bien au contraire. C’était un petit mot, deux petits syllabes, qui rimait avec peur, qui rimait avec brutalité, qui rimait avec violence. Pour Felix, toutefois, il rimait avec puissance, il rimait avec fierté. Il aimait sa famille, il la chérissait, son patronyme était une possession dont il prenait bien soin, et qu’il comptait bien redorer. La chute de son père n’était qu’un ultime test pour Felix. C’était l’univers qui lui lançait un défi. Mais il comprenait qu’aux yeux extérieurs, le nom de Lecter ne pouvait rien inspirer de bon, surtout pas à ceux d’une scientifique menacée par la fratrie elle-même. Felix se doutait bien que Bea n’avait pas du être douce avec cette miss Holst. Bea était Bea, après tout. Felix savait qu’il aurait du tout faire lui-même : ça lui aurait même fait grand plaisir de faire affaire avec cette magnifique scientifique bien avant. Elle était belle, tout simplement, réalisa-t’il en observant son doux visage, ignorant ses yeux pleins de colère et ses traits tirés par la haine. Il ne pouvait perdre son sourire. Il aimait déjà Maiken. Elle était fougueuse – il le voyait dans ses pupilles. Felix aimait bien les défis. Elle en était déjà un, après seulement quelques paroles échangées. Après qu’il lui ait demandé le nom de sa fille, qu’il connaissait déjà bien sûr, elle lui lança un regard éberlué. “Adorable ?” répéta-t’elle. “Ce n’est pas ainsi que vous êtes censé la décrire. J’ai tout entendu sur elle venant des gens comme vous, et ce n’est sûrement pas adorable qui est venu en premier.” Felix lui jeta un regard curieux. Ce n’était pas la réaction à laquelle il s’attendait. Bien sûr, c’était un peu prévisible. Il arqua un sourcil, passant une main lâche dans sa chevelure, appréciant la sensation du soleil lui brûlant la peau. Que pouvait-il répondre à cela ? Il n’allait pas prendre la défense des siens – oui, ils savaient être brutaux, et la plupart avait un certain don pour insulter les gens, particulièrement les mutants, mais ils étaient les siens. Felix était un hunter pur et dur. Les enfants étaient son point faible, mais il n’allait pas l’avouer comme ça, simplement, à une totale inconnue, aussi charmante soit-elle. “Elle s’appelle Sigrid. Ce n’est pas très professionnel de votre part de venir en l’ignorant, monsieur Lecter.” À ça, cependant, Felix ne peut retenir un petit rire. Son sourire s’agrandit naturellement, le rire s’échappant de ses lèvres à la remarque et au ton ironique de la jeune scientifique. “En effet, mais je suis loin d’être aussi assidu dans mes études que ma soeur, je préfère de loin discuter en personne par une belle journée ensoleillée” répondit-il avec sa voix débordant de confiance, toujours amusée par les paroles de sa nouvelle rencontre. La jeune scientifique ne semblait vraiment pas encline à faire la conversation, cependant. Felix avait cependant envie de lui parler un peu, apprendre à la connaître. Elle lui semblait intéressante, fascinante, captivante. Il voyait un feu dans ses yeux, une fervente détermination à obtenir la paix et la sécurité pour sa fille. Après tout, elle avait accepté ce marché, qui était, disons-le… risqué. Pour accepter de telles conditions, il fallait être désespérée autant que motivée. Felix admirait cela chez elle, déjà, après si peu de temps. “Vous ne vous êtes pas déplacé pour me dire que ma fille était adorable, alors venez-en au fait s’il vous plaît.”
Felix arqua un sourcil, laissant son corps s’évacher un peu sur le banc. Il faisait chaud, très chaud. Peut-être irait-il s’acheter une glace avant de partir, lui aussi. Ça avait l’air plutôt bon. “J’essayais simplement de faire la conversation, mais très bien. Venons-en au fait, miss Holst” dit-il en relâchant un énième sourire amusé à sa nouvelle compagne. “Ma soeur m’a dit que vous auriez quelque chose pour moi” dit-il simplement, son ton détaché, déjà ennuyé par les formalités. Il n’avait aucune envie de parler boulot – aucune, et encore moins en observant de plus en plus le beau visage de la scientifique. Son but avait été devenir ici, de prendre le dossier et de repartir, mais la journée était trop belle pour laisser passer une occasion de sympathiser un peu. Et il connaissait l'histoire de la scientifique - elle ne savait pas ce qu'il avait fait pour elle, pour sa petite fille. Il ne lui dirait pas, du moins pas maintenant, il ne savait pas comment elle pourrait réagir. Après tout, elle semblait un peu imprévisible - elle n'était pas ce qu'elle paraissait être. Elle était forte. C'était une battante, Felix le sentait. Il avait voulu l'aider - non, il avait voulu aider cet enfant, qui courrait nonchalamment dans le parc d'amusement. Il ne regrettait pas son choix - jamais il ne pourrait le regretter. Maiken le haïrait sans doute pour toujours, mais Felix savait, qu'au fond, il lui avait rendu service. Du moins, il en était convaincu. Il laissa donc passer un instant, et se tourna vers la jeune scientifique, son regard curieux, se mâchouillant la lèvre inférieur comme un enfant, se rappelant vaguement de sa lecture rapide des dossiers. Il voulait en apprendre plus sur elle, d'où elle venait, pourquoi elle en était arrivée là. Il se doutait que ce ne serait pas facile, mais Felix était un homme qui aimait les défis. “Sigrid. Et vous – Maiken. C’est très joli – et danois, à mon souvenir ? Vous allez souvent au Danemark ?”
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| | | | Sujet: Re: (felix) you'll be to blame, for playing this game - terminé Jeu 26 Juin 2014 - 19:29 | |
| you'll be to blame for playing this game " felix & maiken " Rien ne semblait perturber le jeune homme en face d’elle, qu’elle se montre mordante ou presque insultante. Et Maiken trouvait ça hautement perturbant. Il se contentait de rire à ses remarques et elle avait presque envie de le secouer pour qu’il cesse de se moquer d’elle – ce qu’il devait forcément être en train de faire, parce qu’elle ne comprenait pas pourquoi il voudrait bien rire avec elle. Il était hunter et elle était sa proie, les choses étaient très simples pour elle, mais il secouait ses préjugés avec force et son sourire la déstabilisait. Elle ne pouvait cesser de se demander à quelle sauce elle serait mangée, parce qu’il était clair qu’il continuerait de rire même quand il la mettrait plus bas que terre. Ca devait être sa façon de faire. Quel pervers. « En effet, mais je suis loin d’être aussi assidu dans mes études que ma sœur, je préfère de loin discuter en personne par une belle journée ensoleillée » Dans un coin de sa tête, Maiken nota que Beatrix était donc sa sœur, et non pas sa femme. L’information n’était pas utile à l’instant présent, mais c’était toujours bon à savoir. Par contre, elle plissa les yeux, suspicieuse, en l’entendant évoquer aussi nonchalamment leur petite entrevue. Il en parlait comme si ce n’était qu’une formalité, une discussion tout à fait cordiale entre deux personnes qui se portaient de l’affection. Ce n’était pas le cas, était-il idiot de ne pas s’en rendre compte ou faisait-il bien semblant ? « De votre façon de faire ou de celle de votre sœur, je ne sais pas laquelle je préfère. » Marmonna-t-elle, de mauvaise humeur. Beatrix avait l’avantage d’aller droit au but, tandis que Felix semblait cacher son jeu et Maiken ne parvenait pas à lire derrière ses sourires affables. Mais elle n’avait pas l’intention de discuter éternellement avec lui, et elle le rappela à l’ordre en le ramenant à ce qu’ils étaient censés faire ensemble. Le simple fait qu’il s’appelle Lecter lui fichait des frissons, alors elle n’avait pas l’intention d’éterniser leur tête-à-tête ! Elle voulait juste qu’il s’en aille, avec ses sourires charmeurs et ses expressions amicales …
Loin de s’offusquer qu’elle refuse de faire la conversation avec lui, il sembla s’en amuser, et elle le prendre ses aises sur le banc, ce qui la mis davantage mal à l’aise. « J’essayais simplement de faire la conversation, mais très bien. Venons-en au fait, miss Holst. Ma soeur m’a dit que vous auriez quelque chose pour moi » Quel était ce ton qu’elle décelait dans sa voix ? Il ne semblait absolument pas intéressé par le sujet qui les réunissait ici, et c’était une nouvelle surprise pour Maiken. Elle était en train de vendre d’innocentes personnes qu’il pourrait aller traquer et torturer à souhait, et ça ne semblait pas l’emballer plus que ça. Elle aurait tout aussi bien pu lui expliquer la migration des cigognes qu’il n’aurait pas montré plus d’excitation … Elle le regarda pendant une seconde, perplexe, avant de se détourner pour chercher le dossier dans son sac. Ce n’était que quelques papiers, qu’elle avait pliés dans un vieux livre défraichi pour que personne ne se doute de rien, mais ces papiers portaient des noms, des adresses, des numéros de téléphones, et des résultats d’analyse. Des informations hautement confidentielles mais qu’elle donnait de son plein gré – ou presque. Mais elle fut stoppée dans son mouvement quand Felix reprit la parole, et elle relâcha son sac pour le regarder. « Sigrid. Et vous – Maiken. C’est très joli – et danois, à mon souvenir ? Vous allez souvent au Danemark ? » Elle hocha prudemment la tête. Et quoi, il voulait la réexpédier dans son pays, maintenant ? « Vous avez quand même révisé votre sujet avant de venir, visiblement. » Ses mains tripotèrent nerveusement la sangle de son sac, et elle se força à répondre à sa question. Elle devait garder en tête que trop d’impolitesse finirait par lui attirer des ennuis. « Je ne retourne plus au Danemark depuis des années, toute ma famille est ici à présent, je n’ai plus rien là-bas. Sigrid et moi sommes aussi américaines que vous à présent. » Ajouta-t-elle avec une petite pointe de défi. Comme tous les immigrés ayant obtenu la nationalité du pays d’accueil, elle défendait âprement cette nouvelle appartenance. Désireuse de couper cette conversation – à nouveau – elle reprit son sac pour revenir au sujet principal. Elle sentit son cœur se serrer et sa culpabilité revenir au galop quand elle sortit le livre de son sac pour le tendre à Felix, mais elle se souvint également que la liste était bien courte, qu’elle avait fait de son mieux pour évincer un maximum de noms et n’en garder que quelques-uns. Ca l’avait pris sur un coup de tête, la veille au laboratoire, quand elle s’était dit qu’elle voulait résister à sa façon à la terrible Lecter … Et ne pas lui dévoiler trop d’informations d’un coup. Mais elle sentit une sueur froide couler dans son dos en pensant que Felix pouvait très bien vérifier la liste, estimer qu’elle était trop courte … Et prendre les mesures nécessaires. Maiken jeta un coup d’œil nerveux vers Sigrid qui jouait encore innocemment dans les balançoires, mais la panique l’avait envahie et elle regrettait son audace insensée. La gorge sèche, elle essaya de ne pas montrer sa peur, mais elle n’était pas sûre d’y parvenir. « C’est tout ce que j’ai. Pour l’instant. » Elle se maudit de sa faiblesse qui lui avait fait ajouter ces quelques mots qui sonnaient comme une excuse, ou pire, une supplique. Il allait bien voir qu’elle avait essayé de les flouer, et elle pouvait parier que son sourire allait changer de nature radicalement.
- Spoiler:
Cette fois c'est moi qui m'excuse pour le retard !
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| | | | Sujet: Re: (felix) you'll be to blame, for playing this game - terminé Jeu 17 Juil 2014 - 3:58 | |
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you'll be to blame for playing this game felix & maiken
“Vous avez quand même révisé votre sujet avant de venir, visiblement.” Felix aurait une nouvelle fois sourit, si seulement il n’avait pas perçu la nervosité dans la voix de sa nouvelle rencontre. Oui, un oeil inattentif ne l’aurait sans doute pas remarqué, mais l’aîné Lecter avait grandi en apprenant à repérer les signes. Depuis qu’il était jeune, on avait aiguisé son regard, pour le rendre agile, analyste. Il savait plus que tout voir les signaux de peur chez les gens, peut-être étant du au fait que la plupart du temps, il chassait ses proies en vue de soit les tuer, soit les emmener à sa soeur. La peur, Felix la connaissait sur les bouts des doigts, il l’avait vue sous toutes ses formes. Mais Maiken, cette magnifique scientifique, dont les yeux rayonnaient face au soleil de l’après-midi, ce n’était pas de la peur qu’elle ressentait. Une certaine crainte, certainement, mais plutôt de la nervosité, de l’appréhension. Elle ne savait pas si Felix allait simplement discuter avec elle ou lui sauter au cou pour l’étrangler. Des craintes qui étaient, aux yeux du jeune hunter, maintenant qu’il y passait, relativement compréhensibles. Après tout, ses comparses n’avaient rien de très doux parfois. Il vit la nervosité dans les yeux de la scientifique, ses doigts s’accrochant à son sac, il comprit. Oui, il était détendu, même heureux de faire sa connaissance. Il n’avait pas réalisé de son côté, elle était peut-être terrifiée face à l’inconnu qu’il était. Et soudainement il sentit son sourire perdre de son ardeur. Ce n’était pas ce qu’il voulait. Face à quelqu’un d’autre, il s’en serait fichu. Mais pas face à Maiken, pour une raison qu’il ne comprenait pas tout à fait. Il voulait qu’elle se sente en sécurité. Et ses sourires et ses blagues à deux sous – bien qu’il les trouvait personnellement plutôt amusantes – ne semblaient pas calmer la scientifique. Peut-être devrait-il prendre une autre approche. Mais d’un autre côté, hors de question de paraître faible. Cet accord, entre elle et lui, entre elle et Bea, ce n’était pas une chose qu’il devait prendre à la légère. Il ne voulait pas décevoir sa soeur, certainement pas. Il ferait tout pour elle. Mais cette scientifique faisait bouger quelque chose en lui. Faisait naître des sentiments avec lesquels il n’était guère familier. Légèrement perdu, Felix eut un long soupir. “Je ne retourne plus au Danemark depuis des années, toute ma famille est ici à présent, je n’ai plus rien là-bas. Sigrid et moi sommes aussi américaines que vous à présent.” Felix crut sentir une pointe d’un je-ne-sais-quoi dans le ton de Maiken, comme si elle lui lançait de défi d’affirmer le contraire. Lui, qui était purement américain, n’avait jamais saisi l’importance des citoyennetés et de ce genre de choses. Il avait voyagé, mais très peu, considérant ce que faisait certaines personnes. Il hocha donc la tête, souriant à la scientifique, toutefois sans grande conviction. Il se sentit pris d’une emprise de tout savoir sur elle. La curiosité contaminait son cerveau en entier – qui était elle ? quelle était son histoire ? Bien sûr, il avait son fichier, mais il n’y avait rien de personnel. Pas d’histoire. Pas d’anecdote. Il en avait envie de lui en demander des dizaines devant un café – ou une glace, dans ce cas-ci. Mais quelque chose lui disait que Maiken ne serait pas très encline à faire une telle chose.
Puis, la scientifique sortit un livre de son sac, le tendant à Felix qui le prit délicatement d’entre ses mains. Il toisa l’objet quelques instants, comprenant qu’il devait sans doute contenir la liste et les informations sur les transmutants, tel que demandé par Bea. Il avait presque envie de rire face à la lourdeur d’un tel geste. Il n’était même pas capable d’accepter à quel point cet objet était important. Maiken venait de lui confier la vie de ces gens. De ces mutants. Car ils étaient des gens. Peut-être. Il ne savait plus trop. Il observa la scientifique, qui avait un air tout aussi grave que le sien, bien qu’il tentait toujours de paraître insouciant. Elle ne pouvait savoir l’effet que ça lui faisait. Que lui aussi, ça lui rongeait les entrailles de faire de telles choses à ces transmutants. Ils méritaient au moins une mort rapide. Une certaine dignité. Ce n’était pas humain. Mais c’était Bea. Il ferait tout pour Bea. Il se dépêcha de ramener le livre contre lui. “C’est tout ce que j’ai. Pour l’instant.” À ses paroles, il arqua un sourcil et ouvrit la couverture, parcourant la liste de yeux lourds. Elle était courte. Était-elle sensée l’être ? Sans doute pas. Il jeta un regard rapide vers Maiken, qui paraissait bien plus nerveuse que quelques instants auparavant. Avait-elle fait exprès ? Avait-elle réduit la liste ? Il n’était pas en mesure de l’accuser, mais il s’en doutait bien. Elle paraissait avoir des valeurs morales très profondes, le genre de personne qui ne se trahit que dans des urgences. Protéger son enfant, par exemple. Oui, Felix comprit immédiatement Maiken, il comprit qu’elle avait réduit la liste, juste pour gagner une petite bataille, juste pour leur montrer qu’elle n’était pas dupe. Bea lui aurait certainement recraché au visage, si elle avait été là. Mais Felix n’en avait pas envie. Non pas qu’il n’avait pas le courage. Il n’en avait pas envie, voilà tout. Il observa tranquillement Maiken, pour voir si elle pouvait comprendre qu’il savait. Qu’il savait et qu’il ne ferait rien. Ses lèvres se brisèrent en un énième sourire, et il referma le livre. “Tout me semble en ordre” dit-il de sa voix désinvolte. Il souriait toujours, il l’observait toujours. Ses taches de rousseur étaient adorables. Non, il ne voulait pas lui causer trop d’ennuis. Après tout, il l’avait déjà aidé en proposant ce marché. Il n’arrêterait pas là. Cette situation, tout cela, c’était inhumain, menaçer un enfant, menaçer sa mère, Felix n’aimait rien de tout cela, alors il ferait ce qu’il pouvait pour protéger Maiken. Sans qu’elle ne le sache, comme cela elle ne pourrait rien dire à Bea. Ça serait son petit secret. “Je vais apporter cela à Beatrix, et s’il y a un quelconque problème, je suis sûre qu’elle vous contactera.” Il fronça un sourcil, laissa échapper un petit ricanement. “Non, en fait – s’il y a quelque chose, je vais vous contacter. Je pense que ça sera mieux comme ça. Après tout, je suis le plus sociable” ajouta-t’il avec son sourire le plus charmant. Puis il déposa nonchalamment le livre sur ses genoux, laissant son dos se reposer sur le banc, regardant le soleil, et les enfants. Il pointa le marchand de glaces. “Je vous offre une glace ? En guise de remerciement, en quelque sorte.” Il ne voulait pas être arrogant, c’était des plus sincères. Il s’intéressait à Maiken, et il voulait qu’elle lui fasse confiance. Autant que c’était possible, du moins.
- Spoiler:
je n'ai pas d'excuse pour le retard, pardonne moi
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| | | | Sujet: Re: (felix) you'll be to blame, for playing this game - terminé Jeu 24 Juil 2014 - 19:18 | |
| you'll be to blame for playing this game " felix & maiken " En tendant le livre à Felix, Maiken se rendait coupable de haute trahison, envers son pays, envers ses compatriotes, envers sa conscience tout simplement. Un simple petit geste qui signait l’arrêt de mort à plus ou moins long terme de tous les gens dont le nom était inscrit à l’intérieur. La culpabilité pesait lourdement sur les épaules de la jeune femme, qui savait déjà qu’elle n’en dormirait sans doute pas cette nuit, ni la suivante. Elle essayait de ne pas penser aux vies qu’elle brisait par ce bel après-midi ensoleillé, juste parce qu’elle avait accès à ces données et qu’elle préférait sauver sa propre fille plutôt que les enfants de parfaits inconnus. Elle était méprisable, elle le savait, mais en cet instant, sa culpabilité pesait bien moins lourd que sa peur. Cette terreur brute que Felix ouvre le livre, regarde la liste et considère qu’elle n’avait pas suffisamment rempli sa part de marché … Elle avait maladroitement tenté de sauver quelques âmes en les soustrayant de la liste, mais à quel prix ? Et elle s’était vendue si grossièrement, en lui disant que c’était tout ce qu’elle avait ! Il avait semblé prêt à empocher le livre sans rien vérifier, mais elle constata avec effarement que ses paroles éveillèrent ses soupçons et il ouvrit le petit livre pour regarder sa liste. Les yeux fixés sur lui, Maiken sentit sa panique enfler quand il haussa un sourcil, et elle jeta un nouveau regard vers Sigrid, évaluant ses chances de se mettre en travers du chemin de l’homme s’il décidait de l’emporter avec lui dès maintenant. Il y avait peu de risques qu’il attaque dans un lieu aussi peuplé, mais Maiken n’y songeait pas, sa peur la rendait complètement irrationnelle. Quand il releva les yeux vers elle, elle le fixa avec un air de défi, mais à nouveau il la surprit par son expression bien plus douce que ce qu’elle avait imaginé. « Tout me semble en ordre » La jeune femme dut faire un effort surhumain pour cacher sa stupéfaction face à cet air si … si compréhensif qu’il arborait. Comme si, réellement, il saisissait le dilemme qu’elle avait vécu, et qu’il l’acceptait. Mais sans doute se trompait-elle … En tout cas, ses paroles le confirmaient, et elle n’en revenait pas vraiment. Une part d’elle voulait croire qu’il était si sincère, mais une autre part continuait de se méfier. Tant de gentillesse – car cela ne pouvait définitivement pas porter un autre nom – cachait forcément quelque chose. Il était hunter, elle ne devait pas l’oublier. « Je vais apporter cela à Beatrix, et s’il y a un quelconque problème, je suis sûre qu’elle vous contactera. » Maiken sentit son sang se glacer à cette évocation, qu’elle ne pouvait prendre autrement que comme une menace à peine voilée. « Non, en fait – s’il y a quelque chose, je vais vous contacter. Je pense que ça sera mieux comme ça. Après tout, je suis le plus sociable » Un sourire soulagé s’étala sur les lèvres de Maiken, un réflexe trop rapide pour qu’elle puisse l’empêche, mais elle était réellement contente qu’il lui fasse cette proposition. Elle ne le connaissait pas, et il restait un Lecter, mais il était effectivement plus facile de discuter avec lui – de se plier au chantage avec lui – plutôt qu’avec Beatrix. Sa sœur était bien plus terrifiante que lui ! Maiken savait de toute façon qu’elle aurait à redire sur cette liste, mais si c’était Felix qui revenait … Ca semblait une épreuve plus facile à supporter. Elle baissa les yeux, un peu gênée d’avoir laissé exprimer aussi clairement ses émotions, et elle hocha la tête sans rien dire.
Et puis soudain, Felix lui fit la proposition la plus étonnante qu’elle puisse entendre. « Je vous offre une glace ? En guise de remerciement, en quelque sorte. » Manger une glace ? C’était si étonnant et hors de propos que Maiken ne songea pas à refuser. Elle ne voyait pas de quoi il la remerciait : elle était forcée de faire tout ça, elle ne le faisait pas par bonté d’âme. Mais il ne semblait pas prêt à la lâcher et elle lui devait bien ça, pour ne pas avoir fait de commentaire sur la petite taille de sa liste de noms, pour se proposer de faire le lien entre Beatrix et elle. « Si vous y tenez vraiment. » Ses paroles ne sonnèrent pas aussi sèchement qu’elles auraient pu l’être, et Maiken eut un petit sourire pour Felix en se levant de son banc, avant de se diriger vers le marchand de glace. C’était tellement étrange de penser qu’elle allait manger une glace avec un hunter, celui-là même qui était le responsable de ses malheurs ! Elle ne pouvait s’empêcher d’être tendue, d’attendre avec angoisse le moment où il laisserait tomber le masque amical pour celui du hunter violent, mais ce moment semblait constamment repoussé et elle abaissait peu à peu sa garde … Très mauvaise idée, elle en était bien consciente, mais c’était difficile de faire autrement face à ses sourires désarmants. « Moi aussi je veux une glace !! » Surprise, Maiken se tourna vers Sigrid qui arrivait en courant vers eux, un très grand sourire aux lèvres. Elle devait les avoir vus se diriger vers le marchand, et elle n’avait pas attendu une seconde supplémentaire pour s’immiscer entre les deux adultes avec le sans-gêne propre aux enfants, de façon toute à fait naturelle. « Tu en as déjà eu une, chérie ! Tu ne crois pas que c’est suffisant ? » Immédiatement, la déception s’afficha sur le visage rond de la petite fille, mais elle ne se laissa pas abattre très longtemps, et elle se tourna vers Felix. Maiken, estomaquée, put alors la voir se composer sa plus belle expression suppliante pour la présenter au hunter. « Mais je n’ai eu qu’une seule boule et je l’ai déjà toute mangée, et c’est allé tellement vite que j’ai presque rien senti … » « Sigrid ! » S’exclama Maiken, stupéfaite de l’audace de sa fille. Sigrid avait beau ne pas savoir à qui elle s’adressait, la jeune femme n’en revenait pas. « Ne l’écoutez pas, elle n’a pas besoin d’avoir une autre glace. D’ailleurs … D’ailleurs, oubliez cette histoire de glace, je n’ai pas faim, et Sigrid non plus. » Cette dernière phrase claqua avec force tandis qu’elle attrapait la main de Sigrid pour l’éloigner de Felix. Elle n’aimait pas du tout les voir si proches l’un de l’autre, cela la mettait terriblement mal à l’aise. Mais la petite fille ne l’entendait pas de cette oreille, et elle retira sa main en geignant. « Mais maman ! Juste une boule ! S’il te plaît !! J’ai très faim … » A la grande horreur de Maiken, la petite fille avait adressé la dernière phrase à Felix, comme si elle essayait de l’apitoyer en même temps que sa mère. |
| | | | Sujet: Re: (felix) you'll be to blame, for playing this game - terminé Jeu 31 Juil 2014 - 17:32 | |
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you'll be to blame for playing this game felix & maiken
Ce n’était pas un secret, Felix était un homme impulsif. Il n’était pas comme sa soeur, il ne réfléchissait pas à ce qu’il faisait, il le faisait et endurait les conséquences. La plupart du temps, il parvenait à s’en sortir plutôt bien, sauf peut-être concernant quelques demoiselles qui ont pris son impulsivité pour de l’arrogance et lui ont servis quelques gifles au visage. Mais ça, ce n’était pas grave, Felix les prenait et s’en allait sur son chemin, et ça se terminait là. La plupart de ces femmes ne valaient rien pour lui, émotionnellement. Certes, il les appréciait toutes – il n’était pas un salaud au coeur de pierre qui passaient les femmes comme des trophées de chasse. Non, il avait du respect pour chacune d’elle, et pendant un instant, très bref ou un peu plus long, elles avaient toutes été des possibles madame Felix Lecter. Mais aucune n’avait fait sa grande impression sur lui, pas encore. Aucune n’avait attiré son attention comme le faisait Maiken à cet instant-là. Il ne la connaissait que depuis le moment où il s’était assis sur ce banc de parc. Elle était la scientifique qui trafiquait des informations sur des mutants à lui et sa soeur. Ils la faisait chanter. C’était stupide, de croire qu’elle pourrait accepter une invitation ridicule comme d’aller manger une glace, Felix s’en doutait dès que les mots avaient franchis ses lèvres. Il avait vu le regard dans ses yeux, la peur mélangée au défi, avec une once de dégoût. Oui, il était hunter, ça pouvait faire reculer quelque peu. Mais Felix n’avait jamais laissé une seule de ses caractéristiques le définir, son job officieux encore moins. Il aurait voulu la secouer, lui dire qu’il n’était pas comme les autres, mais ça, ça aurait été le comble du stupide. Il se mordilla la lèvre, à la place, attendant le refus catégorique de la belle scientifique. “Si vous y tenez vraiment.” Le brun haussa un sourcil à cette réponse. Non seulement était-ce une réponse positive, mais quelque chose dans la voix de Maiken avait changé, la froideur et le dégoût avaient disparus, elle avait parlé d’une voix plutôt douce même, une voix que Felix adora immédiatement, qu’il avait envie d’entendre tout le temps. Puis, elle lui sourit. Le comble. Felix lui sourit en retour, la suivant jusqu’au marchand de glace. Elle était encore plus jolie quand elle souriait, ses taches de rousseur se soulevant vers ses yeux pétillants. Elle était vraiment magnifique, et Felix oublia pendant un instant la grave transaction qui venait d’avoir lieu, le livre qu’il avait rangé dans ses poches, les menaces de sa soeur. “Moi aussi je veux une glace !” Felix arqua un sourcil, se tournant en direction de la voix enfantine qui venait de percer le silence.
Une petite fille arriva en courant, un sourire immense lui déchirant le visage, venant se placer entre lui et Maiken, les yeux grand comme des soucoupes. Felix la trouva immédiatement adorable, son sourire s’agrandissant à la vue de celui de la petite fille. “Tu en as déjà eu une, chérie ! Tu ne crois pas que c’est suffisant ?” Felix admirait le spectacle avec une certaine nostalgie. Il n’avait pas d’enfant, mais rien ne lui ferait plus plaisir. Il les adorait, tous autant qu’ils étaient. Ils étaient son point faible, son talon d’achille. Les enfants réusissaient toujours à le faire sourire, même lors de leurs crises et de leurs pleurs. Il y avait une innocence, un bonheur chez eux qu’il trouvait contagieux. Voir Maiken s’occuper de la petite Sigrid ne pouvait que faire sourire Felix. Et si… ? Il fut tiré de ses rêveries quand la petite se tourna vers lui. Il haussa des sourcils, surpris. “Mais je n’ai eu qu’une seule boule et je l’ai déjà tout mangée, et c’est allé tellement vite que j’ai presque rien senti…” “Sigrid !” Mais Felix était déjà en train de rire, fortement amusé par les paroles de l’enfant, qui semblait considérer cette potentielle glace comme le trésor du siècle. “Ne l’écoutez pas, elle n’a pas besoin d’avoir une autre glace. D’ailleurs… D’ailleurs, oubliez cette histoire de glace, je n’ai pas faim, et Sigrid non plus.” Felix perdit immédiatement son sourire. La froideur dans la voix de la scientifique était revenue, la brève atmosphère de légereté qui avait régné entre eux disparue. Le malaise, la tension, tout cela était revenue en un clin d’oeil, et Maiken avait même attrapé sa fille par la main pour l’éloigner de lui. Felix l’observa doucement. Avait-elle si peur qu’il lui fasse du mal ? N’avait-il pas montré qu’il ne voulait pas de mal à personne, sinon l’aider du mieux qu’il le pouvait ? Il comprenait certes, qu’elle devait être effrayée à la perspective de perdre sa fille, mais il ne pouvait s’empêcher d’être légèrement offusqué qu’elle ne lui fasse pas confiance à ce point-là. Il ne ferait jamais de mal à un gosse, jamais. Mais ça, Maiken ne le savait pas. La petite fille continuait de geindre. “Mais maman ! Juste une boule ! S’li te plaît ! J’ai très faim…” Elle s’était adressé à lui. Comme s’il avait un quelconque pouvoir de faire en sorte que sa mère change d’avis.
Felix eut un bref sourire, et s’agenouilla pour être à la hauteur de Sigrid. “Tu sais, Sigrid, j’ai une proposition pour toi. Aujourd’hui, plus de glace, comme ta mère te l’a dit. C'est bientôt l'heure du dîner, tu ne voudrais quand même pas gâcher ton repas, n'est-ce pas ? Mais écoute, si tu es gentille avec ta mère - je te promets que la prochaine fois qu’on se verra, je t’en achèterai une avec trois boules, pour compenser pour aujourd’hui. Si tu me promets d’en partager un peu avec moi et ta mère bien sûr, d’accord ?” Les yeux de la petite fille s’illuminèrent, et elle acquiesça frénétiquement, ses cheveux volant autour de sa tête au gré de son mouvement. “C’est promis !” Felix sourit à nouveau, lui tendant la main pour qu'elle la serre. Elle le fit avec un grand sourire. Il savait bien qu’il ne la reverrait probablement pas – Maiken s’en assurerait sûrement. Il se releva, tapotant gentiment les cheveux de la petite fille, qui retourna jouer d’un pas dansant, replongeant son regard dans celui de la scientifique. Il avait envie de rester, qu’elle lui raconte tout sur sa vie, mais il se doutait qu’elle ne devait plus être d’humeur. Il jeta un regard rapide à sa montre. “Très bien, je crois que je vais y aller. Je dois aller porter tout ça à Bea.” Il fit une petite pause, prenant une inspiration. Il ne savait pas pourquoi, mais il ressentait le besoin de rassurer Maiken. Elle ne le croirait probablement même pas. “Si jamais… enfin, si jamais vous avez besoin de quoi que ce soit, n’hésitez pas à me contacter. Si vous vous sentez en danger, ou… Vous comprenez. Je ne suis pas là pour vous faire du mal. Alors, n’hésitez pas.” Felix ajouta à ses paroles un petit sourire rassurant, espérant que Maiken l’accepte sans histoire. Il voulait lui faire comprendre que c’était vraiment le cas, mais sa méfiance allait être difficile à percer. “Prenez soin de vous, et de Sigrid. Je vous appelerai pour notre prochaine rencontre."
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| | | | Sujet: Re: (felix) you'll be to blame, for playing this game - terminé Ven 15 Aoû 2014 - 18:02 | |
| you'll be to blame for playing this game " felix & maiken " Maiken était estomaquée que sa fille s’adresse ainsi à Felix, pourtant il n’y avait rien de bien extraordinaire là-dedans. Sigrid avait sans doute vu les deux adultes discuter et elle en avait déduit qu’ils se connaissaient. Pour une enfant, il n’en fallait pas plus pour les considérer comme des amis, et n’ayant jamais été très timide, il était naturel qu’elle s’adresse à lui avec autant de sans-gêne. Pourtant, Felix représentait l’ennemi, il était loin d’être l’ami de Maiken, sa façade amicale n’existait que parce qu’il était vital qu’elle donne le change et que personne ne se doute de rien. Plus que jamais, Maiken voulait faire un rempart entre le hunter et sa fille, elle était malade de cette proximité entre eux. Oubliée, la réflexion qu’elle s’était faite juste avant sur le côté amical du jeune homme ! Oubliée, cette envie incongrue de manger une glace avec lui ! Tous ses sourires et ses paroles aimables ne pesaient rien face à l’angoisse d’une mère qui souhaitait protéger son enfant par-dessus tout. Elle était capable de vendre de parfaits inconnus pour garder Sigrid en vie, alors il était hors de question qu’elle laisse un hunter, aussi beau-parleur soit-il, s’approcher d’elle trop longtemps. Et Sigrid pouvait bien se lamenter autant qu’elle le pouvait, ça n’y changerait rien ! Si Maiken avait tendance à se laisser amadouer par sa fille un peu trop souvent, sur ce sujet, elle ne risquait pas de céder … Et Felix semblait bien l’avoir compris. Très bonne chose ! Maiken avait craint, pendant une seconde, qu’il ne passe outre l’autorité maternelle et ne cède au caprice de la petite fille. Vu comme il la regardait, il semblait bien prêt de le faire … La jeune femme n’aimait d’ailleurs pas du tout la façon dont il souriait à Sigrid. Comme s’il était attendri … Il n’avait pas le droit d’avoir cette expression ! L’hypocrisie, chez cet homme, atteignait des sommets, et cela renforçait la méfiance et l’agacement de Maiken. « Tu sais, Sigrid, j’ai une proposition pour toi. Aujourd’hui, plus de glace, comme ta mère te l’a dit. C'est bientôt l'heure du dîner, tu ne voudrais quand même pas gâcher ton repas, n'est-ce pas ? Mais écoute, si tu es gentille avec ta mère - je te promets que la prochaine fois qu’on se verra, je t’en achèterai une avec trois boules, pour compenser pour aujourd’hui. Si tu me promets d’en partager un peu avec moi et ta mère bien sûr, d’accord ? » Si son petit discours avait plutôt bien commencé, Maiken fut scandalisée par la fin. La prochaine fois qu’il la verrait ? Mais il n’y aurait pas de prochaine fois ! Elle n’avait pas l’intention de le laisser approcher à nouveau de sa fille, pas question ! Elle fulmina en silence, tentant de ne pas trop laisser paraître son indignation, tandis que Felix faisait ami-ami avec Sigrid et que la petite tombait complètement dans le panneau. Il lui serra la main, lui tapota la tête – mais pour qui se prenait-il ?? – et Sigrid repartit de son côté, toute contente. « Vous n’avez pas à faire ça. » Maiken n’avait pas voulu lui dire clairement qu’il n’y aurait pas de prochaine fois, car elle craignait qu’il ne prenne ça pour un défi et qu’il ne la force à le revoir avec Sigrid, mais son ton était sans appel, et s’il ne comprenait pas qu’elle était furieuse envers lui, c’était qu’il était complètement bouché.
« Très bien, je crois que je vais y aller. Je dois aller porter tout ça à Bea. » Maiken n’aurait pas cru qu’il puisse abandonner aussi rapidement, lui qui semblait vouloir s’éterniser ici, et qui avait cherché des excuses pour prolonger sa présence quand elle n’était plus nécessaire. Avait-il enfin compris qu’elle ne désirait pas passer du temps avec lui ? Il avait gagné des points en se montrant conciliant quand elle avait présenté une liste trop courte, et il avait presque réussi à la détendre en lui proposant une glace, mais il avait perdu toute cette belle avance en se mettant au contact de Sigrid. A présent, Maiken était revenue au point de départ, tendue et sur les nerfs, et elle n’attendait plus que son départ. Elle hocha donc la tête sans faire mine de le retenir, mais il ne la quitta pas immédiatement. Qu’y avait-il encore ? « Si jamais… enfin, si jamais vous avez besoin de quoi que ce soit, n’hésitez pas à me contacter. Si vous vous sentez en danger, ou… Vous comprenez. Je ne suis pas là pour vous faire du mal. Alors, n’hésitez pas. » Décidemment, il ne cessait pas de la surprendre ! Elle le fixa avec un peu de méfiance, mais comme toujours il semblait parfaitement sincère – ou faisait parfaitement semblant. Elle ne savait pas pourquoi il s’était senti obligé d’ajouter ça, ces paroles détonaient tellement face à ce qu’il était, ce qu’il faisait ! Elle ne pouvait imaginer un hunter en train de lui proposer une aide, et elle ne saisissait pas bien dans quelles circonstances elle aurait pu vouloir le contacter. C’était lui la source de ses problèmes ! Lui et sa sœur, mais il était très attaché à elle visiblement, alors ce n’était pas à lui que Maiken irait se plaindre de Beatrix … Pourtant, elle ne put s’empêcher, tout au fond d’elle, d’apprécier cette proposition, tout en sachant qu’elle ne le contacterait jamais, sous aucune circonstance. Elle hocha à nouveau la tête, ne sachant trop quoi répondre. « J’y songerai. » Même lui n’y croirait pas une seconde, mais ce n’était que par politesse qu’elle avait répondu ainsi. « Prenez soin de vous, et de Sigrid. Je vous appellerai pour notre prochaine rencontre. » Maiken se raidit légèrement, l’angoisse de cette future rencontre grandissant soudain en elle. Pourquoi ne pouvaient-ils pas la laisser tranquille, maintenant qu’elle avait donné les informations qu’ils souhaitaient ! Mais elle savait bien qu’ils n’étaient pas prêts d’abandonner un tel filon … Cette fois, il n’y avait absolument plus rien d’amical en Maiken envers cet homme qui la harcelait, quels que soient ses sourires et ses tentatives pour se montrer aimable avec elle. « C’est ça. Mais faites de votre mieux pour m’oublier, si possible. » Rétorqua-t-elle sèchement, avant de tourner les talons pour retrouver Sigrid. Elle voulait quitter ce parc, et tout de suite. Ce lieu la rendait malade, à présent qu’il avait été le théâtre de cet échange monstrueux. |
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