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 (salomé & lorcan) this is a portrait of a tortured you and I

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Salomé Callahan
Salomé Callahan

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MessageSujet: Re: (salomé & lorcan) this is a portrait of a tortured you and I   (salomé & lorcan) this is a portrait of a tortured you and I - Page 2 Icon_minitimeMar 21 Oct 2014 - 14:52


this is a portrait of a tortured you and I
" Lorcan & Salomé "
« Ah ouais ? Je ne m’en serais pas douté. » Bon. Elle aurait pu être plus délicate, c’était certain. Elle connaissait assez Lorcan pour reconnaître son air pincé, visiblement vexé. Décidément, elle persistait dans l’aggravation de son cas. Cependant bien loin de se douter désormais des pensées qui pouvaient traverser l’esprit de son ami à ce moment-là, impliquant notamment la dangerosité de son don. Bien qu’elle n’ait pas réellement besoin d’être dans sa tête pour imaginer ce qui devait s’y passer en ce moment même. Ce qui la conduisait inéluctablement à garder un œil sur lui, trop effrayée à l’idée que les rôles puissent s’inverser, pour des raisons bien plus sombres qu’auparavant. Après tout, avant de lui reprocher d’être mutant, Salomé lui avait surtout reproché de lui mentir délibérément, et désormais la culpabilité d’avoir eu cet air menaçant envers lui la mettait réellement mal à l’aise. Que pensait-il réellement d'elle, à présent ? Leur éducation théorique en ce qui concernait les dégénérés avaient du être à peu près similaires, et il avait certainement un avis aussi tranché qu'elle en ce qui concernait la télépathie. La voilà donc qui maladroitement tentait de regagner un semblant de conversation sans laisser la tension prendre le dessus. Et à Lorcan de lui rétorquer d’un air surpris « Ca marche aussi facilement que ça ? » . Triste négation de la tête. « On peut utiliser tous les adjectifs qu’on veut pour décrire ça, mais facile n’en fera jamais partie. » Petit raclement de gorge tout en se frottant machinalement l’avant-bras de la main, plus pour couper court à la discussion que par réelle frilosité. « Je suppose que dans notre situation, n’importe quel genre de mutation serait emmerdant de toute façon. » La brune reporta un regard pensif sur lui, acquiesçant à ses paroles, finissant par laisser un sourire monter tout seul au coin de sa bouche. « Tu te rappelles quand on était gosses, toutes ces fois où l’on disait qu’on avait la poisse, pour des broutilles. » Salomé se rappelait notamment d’une journée d’entraînement athlétique où elle et lui avaient écopé des parcours les plus vicieux, se retrouvant à plat ventre sur le sol après de nombreux dérapages dans la boue, tandis qu’à côté d’eux Aspen galopait comme une gazelle et que Noeh se foutait ouvertement de leur gueule. Chacun avait eu sa dose d’anecdotes malchanceuses à raconter. Ils s’étaient de nombreuses fois charrié à ce sujet, rassurés lorsque finalement la malchance les abandonnait au grand dam de l’un des quatre autres. Comme si elle circulait au sein du quatuor, par périodes. Une ombre passa dans son regard. « On sait finalement qui des quatre remporte le concours de la poisse haut la main. » Elle soupira nerveusement, reprenant une gorgée du breuvage qui commençait à embrouiller sa vue et à emmêler ses idées. Tout ça, c'était terminé. Une époque révolue, et qui sait s'ils retrouveraient jamais ces petits bonheurs qui peuplaient leur quotidien ? Elle en voulait encore et encore, des journées à se vautrer dans la boue, juste pour entendre le rire de Noeh et regarder Aspen sans appréhension aucune. Pour finir par rire à son tour, une fois sa fierté mise de côté, et se relever en refusant l'aide de quiconque. Aujourd'hui, elle était incapable de se relever.

Et les mots de Lorcan ne l'aidèrent pas à retrouver un peu plus d'optimisme, semblant ouvrir sous ses pieds à gouffre sans fond, lorsqu'enfin sa toux se calma. « Elle … Elle n’est pas au courant. » La brune hocha à nouveau la tête, les doigts crispés sur la bouteille, sans le quitter des yeux. Elle ressentait dans son comportement l'effort que lui coûtaient ces quelques paroles, ne comprenant que trop bien sa situation. De toute sa vie, jamais encore elle ne l'avait vu dans un tel état. Aspen était son point faible, et Sallie le savait pertinemment. Elle était consciente d'avoir appuyé là où cela faisait le plus mal, en prononçant le prénom de la rouquine. Mais tout comme elle avait eu besoin d'ouvrir les vannes par rapport à Noeh, Lorcan devait certainement éprouver la même chose, dans la prison de cette situation oppressante. « Elle est tellement contente qu’on soit des humains tous les deux, elle n’attend plus qu’une seule chose, que je la rejoigne et qu’on devienne hunters tous les deux pour … Pour tuer des dégénérés ensemble. » Mordant sa lèvre inférieur pour se contenir, la brune rejoignit son ami, prenant place à ses côtés avant de poser une main maladroite sur son épaule. Un simple contact pour lui témoigner son soutien, incapable de lui dire des mots rassurants là où tous deux savaient pertinemment que rien ne serait plus jamais simple pour eux. « Elle les hait tellement qu’elle … Elle ne comprendrait pas. J’essaye de … de la tenir éloignée pour qu’elle ne le sache pas. C’est pas très subtil, mais je ne sais pas quoi faire d’autre.» Elle sentait le sang froid du jeune homme qui lui filait entre les doigts, à mesure qu'il prononçaient des mots à fendre le cœur. Sa douleur en était presque palpable, et elle sentait les muscles de son épaule furieusement tendus sous la paume de sa main. Par réflexe, elle resserra légèrement ses doigts, comme si elle avait pu absorber un peu de sa panique, regrettant presque de ne pas en être capable. Et puis, ses pensées allaient à Aspen, cette amie plus proche qu'aucune autre, qu'elle aussi tenait à distance. Son coeur se serra, c'était injuste pour elle aussi, de devoir subir l'éloignement soudain des personnes qu'elle aimait. Mais Salomé ne pouvait s'empêcher de se dire qu'ils la préservaient elle aussi. Car connaître la vérité, ... là se trouvait la véritable souffrance. Lorcan avait relevé le regard vers elle, et un instant elle garda le silence, se contentant de conserver un regard qui se voulait déterminé, là où dans le fond elle se sentait totalement perdue. « Tu as bien fait Lorcan. Tu ne dois pas t'en vouloir. Tu n'étais pas préparé à ça, tu n'aurais pas pu réagir autrement. Elle te connaît trop bien, même si elle n'avait pas compris elle aurait tout de même bien vu que tu lui cachais quelque chose. Et puis, on connaît Aspen. Quand elle veut savoir quelque chose, ça en deviendrait presque du harcèlement. » Salomé esquissa un sourire tout en secouant légèrement Lorcan avant de finalement relâcher l'étreinte que sa main exerçait toujours sur son épaule, faisant tout son possible pour se montrer forte pour lui, à défaut de parvenir à l'être pour elle même. « Il va juste falloir trouver une excellente excuse pour échapper au savon monumental qu'elle risque de te passer si tu t'éloignes d'elle. Tu sais qu'à côté, j'aurais l'air douce comme un agneau avec mon couteau. » Décidément, voilà que l'alcool la poussait presque dans l'auto-dérision. Elle jeta un oeil suspicieux à la bouteille qu'elle tenait toujours d'une main, elle même surprise des effets que cela pouvait avoir sur elle ce soir. « On va prendre les choses une par une, sinon on ne s'en sortira jamais, et je ne nous donne pas deux semaines avant que l'on ne devienne complètement fous. » Une nouvelle gorgée, ne retenant visiblement pas la leçon, et elle posa la bouteille sur la table avant de poser ses mains sur ses genoux, le regard un instant songeur avant de le reporter sur Lorcan. « Ton... truc, à toi, c'est quoi, et ça fait combien de temps ? » Truc lui semblait moins péjoratif que vice, même si ce deuxième terme lui semblait plus adéquat pour évoquer une mutation. « Et surtout, est-ce que tu le contrôles ? » Son regard plongé dans le sien, Sallie avait regagné tout son sérieux - tout du moins, autant que son esprit alcoolisé le lui permettait - et se préparait à entendre sa réponse. Espérant de tout coeur qu'il ne soit pas l'un de ces dégénérés capables de tout calciner sur leur passage.
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Lorcan Wolstenholme
Lorcan Wolstenholme

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MessageSujet: Re: (salomé & lorcan) this is a portrait of a tortured you and I   (salomé & lorcan) this is a portrait of a tortured you and I - Page 2 Icon_minitimeDim 2 Nov 2014 - 14:31


A thousand times we played this game
"salomé & lorcan"
« On peut utiliser tous les adjectifs qu’on veut pour décrire ça, mais facile n’en fera jamais partie. » Le contraire eut été surprenant, mais Lorcan avait espéré … Si Salomé avait pu contrôler ses pouvoirs si facilement, il aurait pu en faire de même. Mais bien sûr que ce n’était pas le cas. Il se rendait malade régulièrement à cause de cette énergie qui se tordait en lui et qu’il ne savait ni canaliser, ni exprimer, ça n’avait rien de facile ou d’agréable. Et il y avait fort à parier que c’était la même chose pour Salomé, qui devait tout faire pour le cacher à ses proches, pour étouffer les voix dans sa tête … Elle devait être aussi habituée aux mal de tête qu’il l’était depuis qu’il avait découvert ses pouvoirs. C’était terrifiant de penser qu’elle pouvait s’immiscer dans ses pensées, mais elle était sans doute aussi démunie que lui. Et tout aussi dégoûtée, sinon plus. Alors il n’insista pas, ne posa pas toutes les questions qui lui brûlaient les lèvres. « Tu te rappelles quand on était gosses, toutes ces fois où l’on disait qu’on avait la poisse, pour des broutilles. » Lorcan leva les yeux vers Salomé. Oh oui, il s’en souvenait. Il y avait eu tant de fois où ils avaient pesté contre le sort ! Chacun leur tour, chacun pour des raisons différentes, ils avaient eu le loisir de gémir sur leur situation. Quand ils pensaient que leurs paternels étaient trop sévères avec l’un d’entre eux particulièrement, ou parce qu’ils ne parvenaient pas à réussir un exercice que les autres bouclaient avec aisance … Oui, la plupart du temps, ça avait été pour des broutilles. Un souvenir particulièrement lui revenait en tête : ils s’étaient introduits une fois dans le bureau du père de Lorcan parce qu’Aspen était persuadée qu’il y cachait des trophées de chasse – de chasse aux dégénérés, bien sûr. Elle avait réussi à tous les embarquer dans sa petite lubie et ils avaient monté tout un plan pour pénétrer dans le bureau qui était, évidemment, interdit d’accès aux quatre ados. Ils étaient jeunes et insouciants à cette époque … C’était Noeh qui avait conçu le plan sous les instructions d’Aspen, mais c’était Salomé et Lorcan qui s’était fait prendre la main dans le sac. La punition avait été monumentale et était restée en travers de la gorge de Lorcan pendant très longtemps, et Aspen avait mis un temps fou avant de parvenir à se faire pardonner. C’était carrément ridicule maintenant qu’il y repensait. « Ouais … D’une manière générale, Aspen et Noeh s’en sortaient toujours mieux que nous, quand même ! » Fit-il avec un petit sourire. Ca restait de bons souvenirs, toutes ces fois où ils avaient regardé leur jumeau respectif avec morosité. De toute façon, s’il avait fallut le leur demander, Aspen et Noeh aurait sans doute trouvé que c’étaient eux, qui avaient le moins de chance. Question de point de vue ! « Je serais prêt à revivre toutes ces fois en boucle rien que pour qu’on soit débarrassés de ce truc. » Soupira-t-il. Se faire pincer à la place de sa jumelle, faire des tours de stade en plus, subir les foudres de son père, il le ferait avec joie et jusqu’à la fin de sa vie. Juste pour ne plus être mutant. « On sait finalement qui des quatre remporte le concours de la poisse haut la main. » Son sourire s’élargit légèrement, tout en restant vacillant. Ca n’avait rien de drôle, mais il ne pouvait pas pleurer là-dessus toute sa vie. « Ouais. Vive les vainqueurs ! » Ils allaient mourir jeunes. Quelle chance.

Mais dans ce jeu, il ne se sentait jamais pire perdant que quand il pensait à Aspen. Chaque jour il tombait un peu plus profondément dans un gouffre qui n’avait pas de fin, parce qu’il tenait sa sœur à distance et qu’il n’avait jamais fait ça auparavant. Même quand il lui faisait la tête parce qu’elle s’était sortie d’un mauvais pas et pas lui, ce n’était jamais de ce niveau. Ils restaient ensemble, soudés, impossibles à séparer. Et bien, à présent il avait l’impression de tester les limites de ce lien, de tirer dessus un plus fortement chaque jour en attendant de voir à quel moment il allait casser définitivement. Et le fil était tendu, et cette tension faisait mal, horriblement mal. Mais il réalisa que ça lui faisait du bien d’en parler quand Salomé posa sa main sur son épaule. Il avait gardé tout ça pour lui sans s’ouvrir à qui que ce soit, et ce depuis bien trop longtemps. Personne ne se doutait de ce qu’il vivait chaque jour, quand il débarquait à la fac avec le sourire ou qu’il faisait des blagues de potache à ses collègues au restaurant. Mais Salomé pouvait comprendre. Elle était la première personne qui pouvait réellement partager sa douleur. « Tu as bien fait Lorcan. Tu ne dois pas t'en vouloir. Tu n'étais pas préparé à ça, tu n'aurais pas pu réagir autrement. Elle te connaît trop bien, même si elle n'avait pas compris elle aurait tout de même bien vu que tu lui cachais quelque chose. Et puis, on connaît Aspen. Quand elle veut savoir quelque chose, ça en deviendrait presque du harcèlement. » Il posa maladroitement sa main sur la sienne, tirant un certain réconfort dans ce petit contact. Elle avait raison, bien sûr. C’était le genre d’argument qu’il se répétait en boucle depuis longtemps, mais l’entendre de la bouche de quelqu’un d’autre était un peu plus rassurant. « Il va juste falloir trouver une excellente excuse pour échapper au savon monumental qu'elle risque de te passer si tu t'éloignes d'elle. Tu sais qu'à côté, j'aurais l'air douce comme un agneau avec mon couteau. » Elle le lâcha finalement et Lorcan regretta presque qu’elle s’éloigne de lui. Il esquissa un sourire de guingois, pas très assuré. C’était ce qui le terrifiait le plus : qu’Aspen sorte les crocs et le prenne entre quatre yeux jusqu’à ce qu’il avoue. Il n’en menait déjà pas bien large quand il s’agissait de Salomé, alors il n’osait même pas imaginer la scène avec sa sœur. « Mes excuses sont minables, pour l’instant. Mais elle y croit encore ... Ou elle fait semblant d’y croire. » Il haussa les épaules, faisant tourner la bouteille d’alcool entre ses doigts comme s’il hésitait à en boire encore une gorgée. « Tu viens d’assister à la démonstration de mes mensonges quand je suis au pied du mur, tu n’y as pas cru bien longtemps. Et même sans … » Il fit un geste vague vers sa tempe pour illustrer sa télépathie. « … ça, tu ne te serais pas fait abuser. Alors imagine Aspen ? J’évite de la croiser au maximum pour ne pas avoir à lui mentir. C’est pire encore, j’imagine. Elle va me détester. » Il soupira et secoua la tête comme pour repousser cette idée loin de lui. Il l’aimait trop, sa sœur, même quand elle était en mode hunter au sang froid. Même quand elle se mettrait à le chasser, lui. « On va prendre les choses une par une, sinon on ne s'en sortira jamais, et je ne nous donne pas deux semaines avant que l'on ne devienne complètement fous. » Lorcan adressa un rictus ironique à Salomé tandis qu’elle prenait une nouvelle gorgée à sa bouteille. « Fous ou alcooliques. Ou les deux. De véritables loques humaines. Mais … Ouais, je suppose que t’as raison. Au moins … Au moins, on est deux maintenant. » Ajouta-t-il à voix basse, les yeux fixés sur sa bouteille. Ce serait plus facile d’y faire face s’ils savaient qu’ils pouvaient se soutenir l’un et l’autre. Ca ne supprimerait pas le problème, mais peut-être que ça pourrait les aider un peu quand même.

« Ton... truc, à toi, c'est quoi, et ça fait combien de temps ? » Lorcan releva un regard surpris et un peu inquiet vers Salomé. Il avait beau avoir eu la preuve qu’elle était comme lui – dans la même merde que lui – lui parler de ce qu’il pouvait faire, c’était une autre paire de manche. Il détestait parler de ça. Il détester penser à ça. Et il ne voulait pas qu’elle ait cet air dégoûté que lui-même avait quand il se regardait dans une glace après avoir utilisé cette chose qui courait dans ses veines … « Et surtout, est-ce que tu le contrôles ? » Et encore une question piège ! Il se racla la gorge, mal à l’aise, puis se passa la main dans les cheveux. Des signes de nervosité qu’elle devait bien connaître chez lui mais qu’il ne chercha même pas à cacher. Il fallait bien y passer. « J’ai découvert ça un peu avant la campagne de dépistage. Ca fait … Bientôt un an maintenant, mais à l’époque c’était diffus et je ne savais pas trop ce qui se passait. » Beaucoup de blabla pour ne rien dire, pour éviter d’en arriver au sujet déplaisant en lui-même. Il releva les yeux vers Salomé et se jeta à l’eau, scrutant sa réaction. « Je peux … manipuler le sang. Mais je ne le contrôle pas vraiment et la plupart du temps, c’est juste sur moi que ça fonctionne. » Voilà, c’était dit. Il était une saleté de monstre avec un pouvoir monstrueux. « Et toi, ça fait combien de temps ? » Lâcha-t-il pour changer de sujet.
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Salomé Callahan
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MessageSujet: Re: (salomé & lorcan) this is a portrait of a tortured you and I   (salomé & lorcan) this is a portrait of a tortured you and I - Page 2 Icon_minitimeVen 28 Nov 2014 - 18:27


this is a portrait of a tortured you and I
" Lorcan & Salomé "
« Mes excuses sont minables, pour l’instant. Mais elle y croit encore ... Ou elle fait semblant d’y croire. » Un faible sourire vint élever la commissure de ses lèvres, tristement. Les mots qu'il prononçait ne lui rappelait que trop son propre ressenti par rapport à son père. « Tu viens d’assister à la démonstration de mes mensonges quand je suis au pied du mur, tu n’y as pas cru bien longtemps. Et même sans ... ça, tu ne te serais pas fait abuser. Alors imagine Aspen ? J’évite de la croiser au maximum pour ne pas avoir à lui mentir. C’est pire encore, j’imagine. Elle va me détester. » C'était exactement le comportement que la jeune femme s'évertuait à conserver envers sa propre famille. Tout du moins, presque toute sa famille. Noeh à l'hôpital, conscient sans l'être, lui épargnait la peine d'avoir à lui mentir. Elle n'osait même pas imaginer la douleur qui devait être celle de Lorcan, à devoir s'évertuer à éviter sa soeur jumelle, eux si fusionnels. Les mots se bloquèrent au fond de sa gorge à ses pensées. Aspen était loin d'être Noeh. Aspen était destinée à devenir une hunter, et avait embrassé son destin avec passion, à l'image de Salomé. Sa réaction en apprenant la véritable nature de son frère était tellement imprévisible, que ça faisait presque froid dans le dos. « Fous ou alcooliques. Ou les deux. De véritables loques humaines. Mais … Ouais, je suppose que t’as raison. Au moins … Au moins, on est deux maintenant. » Cette fois, Salomé lui sourit franchement, jetant un oeil aux niveaux d'alcool qui descendaient dangereusement au sein de chaque bouteille. De belles images des parfaites familles Wolstenholmes et Callahans. Ou comment détruire en quelques heures ce que leurs parents s'étaient efforcés à leur inculquer au fil de ces deux dernières décennies.

« J’ai découvert ça un peu avant la campagne de dépistage. Ca fait … Bientôt un an maintenant, mais à l’époque c’était diffus et je ne savais pas trop ce qui se passait. » « Un an. » Salomé avait répété ces deux mots pour bien les intégrer. Un an à vivre en gardant ce lourd secret, à devoir affronter le regard de sa famille tout en évitant d'éveiller les soupçons ? Même Sallie n'aurait jamais imaginé pouvoir justifier l'éloignement du brun de la sorte. C'était certainement une idée qui ne lui serait jamais venue en tête. « J'suis pas certaine de tenir un an. » De nouveau, des mots lâchés dans un souffle, comme pour elle même. Le mode de vie qu'elle menait depuis la découverte de sa mutation ne lui permettrait en effet sans doute pas de tenir sur la durée, peu enclin à la garder assez endurante pour les mois qui s'annonçaient. Ses migraines qui s'exprimaient à chaque télépathie semblaient la vider petit à petit de son essence vitale, ne laissant d'elle qu'une enveloppe vide incapable de se nourrir correctement, ni de fermer l'oeil de la nuit. Ne lui laissant que quelques jours de répit, le temps de remonter légèrement la pente, qui se révélait de plus en plus raide. Les crises se rapprochaient indéniablement, et perdre l'esprit devenait petit à petit la plus grande crainte de la brune. Cette dernière effectua un vague geste de la main, comme pour effacer ses dernières paroles, l'alcool ayant délié sa langue un peu plus qu'elle ne l'aurait souhaité. Aborder réellement ses faiblesses n'était pas son fort, et y faire face elle même ne la tentait guère. Salomé reporta donc son entière intention sur ce que Lorcan avait à lui apprendre sur sa propre mutation, oubliant un instant la sienne.

« Je peux … manipuler le sang. Mais je ne le contrôle pas vraiment et la plupart du temps, c’est juste sur moi que ça fonctionne. » A l'évocation de sa capacité à contrôler le sang, la brune sentit les muscles de son dos se contracter, tentant de ne pas trop se raidir cependant pour ne pas vexer Lorcan. Cependant, malgré chaque effort pour tenter de dissimuler l'effroi qui s'était emparé d'elle à ses mots, le jeune homme ne serait sans doute pas dupe. Tout comme il lui avait été impossible de ne pas frémir en comprenant la capacité de télépathe de son  amie, ce qu'elle n'avait pas manqué de noter une dizaine de minutes plus tôt. Même si la jeune femme ne tenait pas à ce que sa réaction blesse Lorcan, déjà certainement assez mal à l'aise quant à toutes ses révélations, elle n'en restait pas hunter malgré tout. Les leçons qui avaient encore et encore modelé son esprit, formatant ses pensées tout en faisant d'elle une arme de destruction anti-mutants, lui revenaient soudainement à l'esprit. Des réflexes qu'elle mettrait du temps à désapprendre, tant à l'égard de Lorcan qu'en se regardant elle même dans le miroir. Reflet qu'elle évitait avec soin, sans supporter l'image qu'il lui renvoyait. Rien n'avait changé pourtant, en apparence. Peut être des cernes un peu marquées sous ses paupières, des traits un peu creusés par ses nuits d'insomnie. Et pourtant, c'était comme si l'on avait pris le soin d'écrire dégénérée au marqueur sur son front. La maintenant captive au sein d'une furieuse paranoïa. Se tordant nerveusement les mains, Salomé reporta son regard sur Lorcan, cessant de mordiller sa lèvre inférieure dans la gêne que cette situation apportait pour reprendre la parole, d'une manière incertaine. « Tu contrôles le sang ? C'est à dire que là, tout de suite, tu pourrais faire imploser tous les vaisseaux de mon corps ? » Le tact, Salomé, le tact. La brune s'était tue brusquement, comprenant l'indélicatesse de sa formulation. Cependant, la mutante ne parvenait guère à réellement visualiser en quoi consistait le don du fils Wolstenholme, si ce n'était à provoquer d'impressionnantes hémorragies chez autrui. Ce n'était pas quelque chose qu'elle avait étudié avec Matthias, ni même avec son père. En entendant parler quelques fois, sans que jamais sa famille ne sembla en avoir réellement rencontré au cours de leur carrière de hunter. Posant ses deux paumes bien à plat sur le jean qui couvrait ses cuisses, elle tenta de contrôler la crispation qui s'était établie dans son corps.

« Et toi, ça fait combien de temps ? » Et puis, la question de Lorcan, qui la piqua en plein coeur. Parce que tout avait été tellement confus, qu'elle n'était pas certaine d'en tenir réellement la réponse. Repoussant une ondulation brune qu'elle glissa derrière son oreille, voilà qu'elle se tendait de plus belle, attrapant machinalement la bouteille qu'elle avait reposé pour en boire une gorgée, avant de lâcher un léger rire nerveux. Il n'y avait pourtant rien de drôle, si ce n'était cette tension nerveuse qu'elle semblait s'évertuer en vain à vouloir dissimuler. « Quand je suis allée ramasser Noeh, au pied de l'immeuble, cette nuit là. » L'alcool semblait avoir asséché chaque larme disponible dans son canal lacrymal, ce qui n'était sans doute pas plus mal, la brune étant en temps normal incapable d'évoquer cet événement sans sentir ses yeux s'embuer. C'est donc dans un sérieux surprenant qu'elle poursuivit de répondre à Lorcan. « J'étais tellement paniquée, que sur le moment je n'ai pas vraiment compris. Tout a commencé par une migraine, et c'est là que tout est rentré dans ma tête. » La brune observait le visage de son ami, appréhendant chaque réaction qu'il pourrait lui offrir sur ses traits. « Mais avec le recul... Je crois que ça a toujours plus ou moins été là... » Désormais que l'étape du déni était définitivement derrière elle, certains éléments de sa vie lui revenaient en pleine face, toutes ces fois où, prise d'énervement après Matthias, la douleur s'emparait de sa boîte crânienne tout en grésillant d'un bruit de fond désagréable. Toutes ces fois où, dans la frustration d'un entraînement inachevé, ces épisodes de migraines se répétaient, emplissant ses oreilles de ce qu'elle croyait être de simples acouphènes. Ses pensées l'emportèrent un instant, la laissant interdite.« J'ai... j'ai entendu Adriel, avant de le tuer. » Là se trouvait certainement le souvenir le plus désagréable de ces derniers mois à pénétrer dans les esprits malgré elle. Honteuse, comme une enfant que l'on viendrait de réprimander et devant avouer une bêtise, Salomé replongea son regard dans celui du brun. « Il m'a dit que j'étais comme lui. Il m'a appelée dégénérée. » Il n'y avait rien de plus à dire. Clair, net et concis. Ces pensées là, elle les avait entendues tourner en boucle dans son esprit, chaque jour, chaque heure. « Et j'ai l'impression de n'être plus que ça. Une dégénérée. Comme si rien d'autre n'avait d'importance. Comme si tout ce que j'ai pu être avant a disparu. » Le poids des mots qu'elle s'autorisait enfin à formuler à voix haute se révélait difficile à prononcer. Il s'agissait là d'une appréhension viscérale, qui semblait rythmer la cadence de chaque journée, sans ne jamais lui laisser un instant de répit.  
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Lorcan Wolstenholme
Lorcan Wolstenholme

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MessageSujet: Re: (salomé & lorcan) this is a portrait of a tortured you and I   (salomé & lorcan) this is a portrait of a tortured you and I - Page 2 Icon_minitimeDim 14 Déc 2014 - 22:19


A thousand times we played this game
"salomé & lorcan"
« Un an. » Lorcan hocha la tête sans rien dire. Un an oui, l’année la plus longue de sa vie sans doute. Son monde s’était complètement écroulé en un an, et il ne faisait plus que survivre depuis. Les premiers mois à se demander si c’était bien réel, si c’était juste dans sa tête ou s’il était atteint d’une maladie étrange, et puis ensuite, la vérité qui était tombée avec le dépistage comme la lame d’une guillotine sur son cou. Un coup sec et il était mort. Enfin, pas encore mort. Il avait réussi à survivre jusque là, il s’accrochait encore. « J'suis pas certaine de tenir un an. » Lorcan fronça les sourcils. C’était sans doute nouveau pour Salomé, et il était bien placé pour savoir à quel point la vie devenait un enfer avec la mutation, mais elle ne pouvait pas déjà baisser les bras. Sa phrase résonnait en lui désagréablement, ravivant une peur qu’il avait essayé de tenir loin de lui. Sa mère avait du avoir le même genre de réaction quand elle avait découvert sa mutation. La certitude de ne pas réussir à continuer de vivre … « Bien sûr que si. Tu peux tenir un an, et plus encore. On est deux, maintenant. On va très bien s’en sortir. » Martela-t-il d’une voix forte, aussi assurée que possible. Il n’était pas question qu’elle se colle un flingue sur la tempe elle aussi, il n’allait pas l’accepter sans rien faire. Si elle voulait de l’aide, il était prêt à lui en donner. Si elle voulait s’entraîner sur quelqu’un pour apprendre à contrôler sa télépathie, il lui offrirait sa tête, si c’était tout ce qu’il pouvait faire pour elle. Mais il ne la verrait pas se suicider comme sa mère. Ca, non.

Mais la discussion n’en était pas encore à là, Salomé lui avait bien signifié qu’elle n’aimait pas parlé de ça et il pouvait parfaitement le comprendre. Et c’était à lui, maintenant, de dévoiler ce que la mutation avait faire de lui … A l’instant où les mots franchirent ses lèvres, il planta ses yeux sur la jeune femme en face de lui, et ne rata pas une miette de sa réaction. A sa décharge, il devait avouer qu’elle avait fait un effort louable pour cacher sa répulsion, mais il s’attendait trop à la voir réagir négativement et il vit clairement ses muscles se tendre, son visage se crisper l’espace d’un instant. Il baissa alors les yeux, sans pouvoir s’empêcher de ressentir un petit pincement de déception. Mais à quoi s’était-il attendu ? Elle avait eu la même éducation que lui et jusqu’à très récemment elle vivait encore pleinement pour les hunters. La monstruosité qu’il venait de lui avouer ne pouvait pas la laisser de glace. Même le plus ouvert d’esprit des humains ne pouvait prendre sa mutation à la légère. « Tu contrôles le sang ? C'est à dire que là, tout de suite, tu pourrais faire imploser tous les vaisseaux de mon corps ? » A ses mots, il releva brusquement la tête et la regarda, une lueur de panique dans le regard, s’attendant presque à la voir reprendre le couteau là où il l’avait posé. « Non ! » S’exclama-t-il. « Pas là, non … Je veux dire, je ne suis pas capable de maîtriser les choses à ce point, si je voulais te faire quelque chose je ne pense pas que ce serait aussi spécifique … » Son explication rendait les choses pires encore que s’il s’était tu. Mais comment faire comprendre à Salomé qu’il n’était pas un danger ? Il n’en était pas certain lui-même. Les accidents qu’il avait causé jusque là avait été sans réelle gravité, heureusement, mais il ne pouvait pas garantir que ce serait toujours le cas. « En théorie, je pourrais faire ça, sans doute. Mais je n’ai pas vraiment eu le loisir de vraiment m’entraîner pour voir jusqu’où allait ce pouvoir, tu vois ? Je suis mon propre cobaye et j’ai perdu assez de sang ces douze derniers mois pour ne pas avoir envie de pousser le vice jusqu’à mourir d’une hémorragie généralisée. » Il eut un rire un peu nerveux, se passa la main dans les cheveux. Toujours pas sûr que ses explications allaient rassurer Salomé en quoi que ce soit ! « Pour l’instant, j’arrive à … repousser ou attirer des gens vers moi, mais là encore, je peux pas dire que je me sois vraiment entraîné. Et je peux faire de jolies volutes de sang dans l’air, des dessins et tout ça, là par contre je suis devenu un véritable maître en la matière. » Il secoua soudain la tête et leva les mains en l’air, une expression coupable sur le visage. Il s’était peut-être un peu trop emballé pour le coup. « Okay, je m’arrête de parler maintenant, tu ne voulais pas autant de détails, je suis désolé. » C’était la première fois qu’il se sentait aussi libre de parler de sa mutation, et comme d’habitude, il avait laissé sa langue dépasser sa pensée. Si Salomé ne lui mettait pas un fusil sous le nez en le sommant de déguerpir, il aurait beaucoup de chance !

Par chance, la discussion avait dévié, et c’était à présent à Salomé de raconter ses pouvoirs, laissant à Lorcan tout le loisir de se taire et de tourner sa langue une bonne dizaine de fois dans sa bouche en se maudissant de ses bavardages. Mais il allait écouter à présent. Il était curieux de savoir comment Salomé avait découvert qu’elle était une dégénérée elle aussi, et quand cela s’était passé. Visiblement, le sujet était sensible, vu la rasade qu’elle but au goulot de la bouteille. Et effectivement. « Quand je suis allée ramasser Noeh, au pied de l'immeuble, cette nuit là. » Lorcan sentit un frisson désagréable remonter le long de son dos. La scène était bien trop claire dans sa tête, et il trouvait que Salomé avait un sang-froid exceptionnel pour en parler avec tant de calme. « J'étais tellement paniquée, que sur le moment je n'ai pas vraiment compris. Tout a commencé par une migraine, et c'est là que tout est rentré dans ma tête. » Ce n’était pas difficile d’imaginer que le choc ait été assez puissant pour déclencher le réveil de sa mutation, effectivement. Lorcan avait toujours entendu dire que pour la plupart des gens, il fallait une secousse émotionnelle pour basculer. Salomé avait eu droit à la pire secousse imaginable, sans doute. « Mais avec le recul... Je crois que ça a toujours plus ou moins été là... » Etait-ce possible ? Peut-être, peut-être pas, il n’en savait fichtre rien. Elle avait un pouvoir puissant qui touchait à l’esprit, dieu seul savait ce dont elle était réellement capable. Mais elle était née avec ça, alors peut-être que ça n’avait pas toujours été dormant. « J'ai... j'ai entendu Adriel, avant de le tuer. » Lorcan grimaça. Il n’aurait pas voulu être à sa place. Ce monstre – Lorcan ne le voyait pas comme un de ses semblables, mais comme un mutant d’une autre catégorie, celle des vrais dégénérés à abattre – avait mérité sa mort, mais entendre ses pensées à ce moment là …  « Il m'a dit que j'étais comme lui. Il m'a appelée dégénérée. » Pour une hunter, c’était la pire chose à entendre. Par télépathie, en plus. Comme si de voir Noeh sur le sol, dans cet état, n’était pas suffisant … « Et j'ai l'impression de n'être plus que ça. Une dégénérée. Comme si rien d'autre n'avait d'importance. Comme si tout ce que j'ai pu être avant a disparu. » Lorcan baissa les yeux une seconde. Oui, il connaissait cette sensation … Il s’approcha de Salomé et posa ses mains sur ses bras, dans un geste qui se voulait aussi réconfortant qu’assuré. A son tour d’essayer de lui remonter un peu le moral. Elle n’était plus seule, et elle ne devait surtout pas se laisser emporter dans le désespoir. Certes, ils étaient dans une situation qui semblait impossible, mais il refusait qu’elle se laisse abattre. « Je sais. Mais c’est faux. Tu … on n’est pas que des dégénérés. On est plus que ça. On n’a pas choisi de devenir comme ça, et on ne va surtout pas accepter la fatalité. » Il avait l’impression que ses paroles sonnaient creux. Il n’y avait pas cru lui-même quand il les avait répété en son for intérieur, et il espérait avoir le moindre effet sur Salomé ? « Ecoute, je peux essayer de t’aider. Si tu as du mal à te contrôler. » A nouveau, il eut un rire nerveux. « Enfin, je peux essayer, j’y connais pas grand-chose non plus, mais c’est mieux que rien. Et tu sais aussi bien que moi qu’il y en a, dehors, qui contrôlent tout ça à la perfection. Alors pourquoi pas nous ? On a appris à être des chasseurs, on peut aussi apprendre à être des mutants. » Il posa une main un peu hésitante sur la joue de Salomé, l’effleurant à peine, n’osant pas la toucher vraiment. « Ne baisse pas les bras, d’accord ? »
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Salomé Callahan
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MessageSujet: Re: (salomé & lorcan) this is a portrait of a tortured you and I   (salomé & lorcan) this is a portrait of a tortured you and I - Page 2 Icon_minitimeJeu 5 Fév 2015 - 23:29


this is a portrait of a tortured you and I
" Lorcan & Salomé "
« Bien sûr que si. Tu peux tenir un an, et plus encore. On est deux, maintenant. On va très bien s’en sortir. » Si les mots de la télépathe avaient passé le seuil de ses lèvres bien plus rapidement qu'escompté, elle ne s'était guère attendue à ce que Lorcan réagisse aussi vivement. Relevant les yeux dans un battement de cils dans sa direction, surprise, la brune le contempla un instant. Et un mince sourire éleva les commissures de sa bouche, sincèrement, comme si la force insufflée dans les mots de son ami coulait lentement vers elle pour qu'elle puisse y puiser à son tour. Elle aurait voulu le remercier, lui dire qu'elle aimerait le croire, vraiment. Mais l'amertume demeurait bien présente au fond de sa gorge, la laissant bien incapable d'exprimer un optimisme à l'image du sien. Alors, elle se contenta de lui adresser un petit hochement de tête en guise d'acquiescement. Parce que tout, tout semblait lui hurler que le jour où elle perdrait définitivement pied ne cessait d'approcher. Elle se souvenait parfaitement de cette soirée où, après un entraînement négligé suite à l'un de ses rares caprices de pré-adolescente, sa mère lui avait posé une question en passant lui souhaiter une bonne nuit. Comment envisages-tu ta mort, Salomé ? La voix de la chasseresse avait résonné à ses oreilles dans d'insubmersibles échos que même les années n'avaient suffit à élimer dans son esprit. La gamine n'avait guère compris quel ressentiment se camouflait derrière cette interrogation aux allures sadiques, sa mère ayant toujours couvé sa fille d'une manière peu commune, enfonçant davantage ses serres dans sa chair de jour en jour, s'attirant son mépris sans perdre en sévérité. Un moyen de la voir rebondir, de déclencher chez elle le déclic qu'un amour passé n'avait été capable d'activer à temps, périssant à la chasse. La question avait hanté Salomé des semaines durant, lui revenant après tant d'années vécues dans une confiance presque indécente en ses capacités de survie. Comment envisageait-elle sa mort, puisqu'il lui était désormais impossible de vivre sans que cette perspective n'émaille chaque pas en avant ? Serait-elle abattue comme un chien, par un hunter inconnu, ou bien par son aîné ? Ou accomplirait-elle cette besogne elle même, en ne souffrant plus sa propre image ? La jeune femme détourna les yeux, de peur peut être que ses noires pensées ne transparaissent dans son regard qu'elle voulait montrer plus confiant face à Lorcan.

Et puis, cela avait été au tour du jeune homme de reprendre la parole, comme si l'un et l'autre ne cessaient de se renvoyer une grenade à deux doigts de l'explosion, profitant des brefs instants de répit que leur offraient leurs secondes de silence. Tout en espérant ne pas voir l'autre exploser sous le poids que leur imposait ces révélations de plus en plus pénibles. La serveuse mordit l'intérieur de sa joue en voyant Lorcan baisser les yeux face à elle, devinant que sa réaction avait dû passer la barrière de son visage malgré ses efforts pour la contenir. Elle se sentait subitement très conne. Avec l'envie de lui dire qu'elle ne voulait pas l'offenser. Mais immédiatement lui revenait l'expression "contrôler le sang" et son échine se raidissait un peu plus encore. La réponse dénuée de finesse qu'elle lui avait adressé en le questionnant de manière suspicieuse fit réagir le brun au quart de tour, et elle replanta son regard tout droit dans le sien lorsqu'il releva la tête. Non, décidément, plus il parlait, et plus elle avait le sentiment d'avoir une barre de fer greffée aux vertèbres, son dos dessinant désormais une ligne si droite et tendue qu'elle en aurait fait rougir de jalousie les porteuses de corset d'antan. Sa bouche s'entrouvrit légèrement sans qu'aucun son n'en sorte, trop perturbée pour répondre quoi que ce soit. « En théorie, je pourrais faire ça, sans doute. Mais je n’ai pas vraiment eu le loisir de vraiment m’entraîner pour voir jusqu’où allait ce pouvoir, tu vois ? Je suis mon propre cobaye et j’ai perdu assez de sang ces douze derniers mois pour ne pas avoir envie de pousser le vice jusqu’à mourir d’une hémorragie généralisée. » Le pauvre avait l'air de se perdre dans ses explications, et Salomé arbora tout d'abord un regard légèrement effrayé. Non, elle n'avait définitivement pas envie que cette théorie se vérifie, et certainement pas ce soir, s'il vous plaît. Au terme d'hémorragie généralisée, un frisson dévala sa nuque en la glaçant sur place, et elle imita machinalement Lorcan en se passant nerveusement une main dans les cheveux, incapable cependant de répondre à son rire nerveux qui dans sa bouche aurait sans doute sonné aussi détendu qu'un vieux grincement de porte. Mais loin d'être au bout de ses surprises, le meilleur restait encore à venir. « Pour l’instant, j’arrive à … repousser ou attirer des gens vers moi, mais là encore, je peux pas dire que je me sois vraiment entraîné. Et je peux faire de jolies volutes de sang dans l’air, des dessins et tout ça, là par contre je suis devenu un véritable maître en la matière. » Là, Salomé resta carrément interdite durant une dizaine de secondes, son visage figé dans une expression de détresse totale, incapable de réagir. Que devait-elle faire ? Le féliciter pour ses prouesses ? Était-ce être malpoli que de le dévisager et devait elle hocher la tête d'un air impressionné ? La situation était tellement absurde qu'elle se détendit presque légèrement, paradoxalement. « Okay, je m’arrête de parler maintenant, tu ne voulais pas autant de détails, je suis désolé. » « Ne t'excuse pas, c'est moi qui te les ai demandé. » Elle ferma les yeux un instant, le temps d'essayer d'avaler tout ce qu'elle venait d'entendre, assimilant petit à petit chaque phrase en essayant de paraître le plus neutre possible. Sans grand succès. Alors, pour tenter de détendre l'atmosphère - et accessoirement dénouer ses muscles crispés à l'extrême - la brune laissa ses paupières se soulever sur ses iris pour le regarder à nouveau. « Je ne sais déjà pas manier un crayon de papier pour dessiner un chat, alors dessiner avec du sang... Peut être que tu aurais pu devenir célèbre, dans d'autres circonstances. Lorcan Wolstenholme, peintre futuriste et ses toiles ensanglantées ! C'est ça, dans le fond, le véritable problème ! Personne ne connaîtra jamais l'étendue de ton talent. Ou bien, post-mortem, car évidemment ça ne passerait pas inaperçu. Le fléau des grands artistes. » Décidément, il était grand temps qu'elle repose cette bouteille. Riant légèrement de l'idiotie qu'elle venait de prononcer, même si elle regrettait déjà le post-mortem - à nouveau, le tact, merde - mieux valait-il tourner le tout en dérision si elle ne voulait pas partir se poster à l'autre bout de la pièce dans un accès de panique.

Finalement, l'instant de flottement qui l'avait légèrement détendue était destiné à ne durer que quelques instants. Déjà, c'était au tour de la brune de reprendre la main sur les révélations, expliquant à son tour de quelle manière elle avait découvert l'abomination. A la fin de son récit suivi avec attention par Lorcan, la mutante se sentit lessivée, vidée de toute énergie. Les mains du jeune homme se posèrent sur ses bras et elle l'observa en cherchant à peine à conserver une contenance. Elle n'avait plus de retenue, à cette heure tardive, le cerveau abîmé par les secousses successives de la soirée. Ne prêtant plus réellement d'importance à l'apparence qu'elle pouvait avoir, pas après s'être autant livrée à travers ces mots jusqu'alors imprononçables. Le contact de Lorcan l'aida à relever la tête, à lui rappeler que non, elle n'était pas seule. Plus maintenant. « Je sais. Mais c’est faux. Tu … on n’est pas que des dégénérés. On est plus que ça. On n’a pas choisi de devenir comme ça, et on ne va surtout pas accepter la fatalité. » Contrairement à son ami, la belle n'avait jamais envisagé les événements sous cette angle. S'enfermant dans une sphère infernale sans qu'aucun point d'accroche ne se présente à elle. L'affreuse vérité lui était apparue à travers les pensées d'un être ô combien haï, et l'image d'Adriel s'associait immédiatement à son propre statut de mutant dès lors qu'elle y pensait un peu trop. Les mots de Lorcan firent leur chemin dans son esprit alcoolisé, et elle hocha de nouveau la tête pour lui signifier sa reconnaissance. Non seulement appréciait-elle l'effort, venant finalement d'une personne aussi démunie qu'elle, mais elle avait l'impression de pouvoir se raccrocher enfin à une vision de force. Celle ci pouvait être feinte par le jeune homme, dans le but de la rassurer autant que de se rassurer lui même, mais la brune n'en avait que faire. Cela restait mieux que rien. « Ecoute, je peux essayer de t’aider. Si tu as du mal à te contrôler. » La brune arqua un sourcil d'un air interrogateur. « Enfin, je peux essayer, j’y connais pas grand-chose non plus, mais c’est mieux que rien. Et tu sais aussi bien que moi qu’il y en a, dehors, qui contrôlent tout ça à la perfection. Alors pourquoi pas nous ? On a appris à être des chasseurs, on peut aussi apprendre à être des mutants. » Toute une bouffée de reconnaissance mêlée à un certain soulagement s'empara de Salomé, qui au fil de ses paroles sentit sa nuque et ses épaules se détendre tandis qu'enfin son coeur retrouvait un semblant de cadence régulière. « Alors, j'espère que tu n'as rien de honteux à cacher, mon cher Lorcan. Secrets de gosse, fantasmes inavouables ou ce que tu as fait l'été dernier... Ou encore ce fameux entraînement, où tu avais mystérieusement réussi le parcours impossible en dix minutes de moins que nous trois réunis. Plus de mystères. Pas une pensée ne me résiste. » Une étincelle malicieuse embrasa fugacement ses prunelles, faisant mine de se targuer à son tour des mérites de cette mutation détestée sur le ton d'une publicitaire professionnelle.

Et puis, une main du jeune homme se détacha de son bras pour se mouvoir jusqu'à sa joue, s'y posant à peine. Après une brève hésitation, la brune inclina sa tête pour rompre les quelques millimètres l'en séparant, laissant sa joue venir trouver la paume de Lorcan sans détacher son regard de ses prunelles noisettes. « Ne baisse pas les bras, d’accord ? » Lui adressant sa plus belle figure d'innocence, la brune finit par esquisser un sourire. « Tu as bien fait de venir, ce soir. C'est la meilleure chose qui soit arrivée depuis longtemps. » Elle éludait légèrement la question du jeune homme, sans l'oublier pour autant. Le temps le leur dirait. Incapable sur l'instant de formuler une telle réponse, ne pouvant guère s'en faire la promesse elle même. Venant couvrir la main de Lorcan de ses doigts fins, elle détailla les traits de son visage. Malgré tout ce qui avait pu être dit ou fait depuis son arrivée, il n'en restait pas moins le même, et son regard sur lui n'avait pas tant changé. Peut être bien qu'elle en éprouvait encore un peu plus d'affection à son égard, mêlée à la gratitude et à ce sentiment de compréhension ressentie au cours de la conversation. Alors, pour la seconde fois de la soirée, la brune se montrait tactile à son égard, sans se rendre compte du côté peu commun de la chose dans leur relation de toujours. S'approchant légèrement pour finalement passer ses bras autour de son cou en l’attirant vers elle pour l'étreindre le plus naturellement du monde. Lâchant un léger soupir, tant de fatigue que de soulagement, la télépathe se laissa aller à fermer les yeux en posant son menton sur son épaule. Il n'y avait simplement plus de mots.  Après quelques minutes à demeurer silencieuse tout en s'accrochant à lui comme à une bouée de sauvetage, elle s'écarta légèrement pour pouvoir le regarder à nouveau, posant maladroitement ses mains de part et d'autre de son visage. « Merci pour tout, Monsieur le peintre. » Et enfin, un sourire amusé illuminant légèrement ses traits.
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Lorcan Wolstenholme
Lorcan Wolstenholme

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MessageSujet: Re: (salomé & lorcan) this is a portrait of a tortured you and I   (salomé & lorcan) this is a portrait of a tortured you and I - Page 2 Icon_minitimeDim 8 Fév 2015 - 22:41


A thousand times we played this game
"salomé & lorcan"
Lorcan parlait, c’état plus fort que lui. Il avait toujours eu du mal à garder sa langue, en n’importe quelle circonstance, et il savait que c’était un défaut sur lequel il devait travailler. Mais s’étendre en long et en large sur la façon dont il savait utiliser – ou pas – ses pouvoirs, voilà qui était le pire moyen de montrer son absence de retenue. A mesure que les mots franchissaient ses lèvres il les regrettait, et il aurait voulu les attraper au vol pour les remettre dans sa bouche, bien en sécurité loin des oreilles de Salomé. Ce qu’il ne pouvait pas faire. Par contre il pouvait observer la réaction de son amie qui se raidissait un peu plus chaque seconde, au point qu’il se demanda si elle n’allait pas finir par tomber sur le plancher. Elle était effarée, dégoutée, épouvantée. Il pouvait trouver des tas d’adjectifs pour décrire ce qu’il imaginait qu’elle ressentait à mesure qu’il parlait. Et il ne pouvait pas lui en vouloir, c’était sa propre faute s’il s’enfonçait ainsi, mais elle n’aurait pas accepté son pouvoir, quoi qu’il dise. C’était une monstruosité, il ne s’attendait pas à ce qu’elle l’accueille avec le sourire. Après, bien sûr, il aurait pu éviter les détails qui envenimaient le tableau en le rendant plus vivace … Mais comme il était trop tard pour ça, il termina en parlant des volutes de sang, en espérant que ça, au moins, ça la dériderait un minimum. « Ne t'excuse pas, c'est moi qui te les ai demandé. » Perdu. Elle n’avait pas ri – en même temps, la possibilité qu’elle le fasse sur un tel sujet était si infime qu’il n’aurait même pas du l’envisager. L’alcool était-il déjà en train de lui griller des neurones ? C’était un peu plus rassurant de se dire que c’était uniquement la faute de l’alcool s’il disait de telles choses … « Je ne sais déjà pas manier un crayon de papier pour dessiner un chat, alors dessiner avec du sang... Peut être que tu aurais pu devenir célèbre, dans d'autres circonstances. Lorcan Wolstenholme, peintre futuriste et ses toiles ensanglantées ! C'est ça, dans le fond, le véritable problème ! Personne ne connaîtra jamais l'étendue de ton talent. Ou bien, post-mortem, car évidemment ça ne passerait pas inaperçu. Le fléau des grands artistes. » A son tour d’en rester bouche bée. Lorcan ne s’attendait définitivement pas à ce que Salomé dise ce genre de chose, et même lui fut choqué par l’invraisemblance de ses paroles. Mais il se mit soudain à rire, l’effet de surprise passé, et il secoua la tête, ses épaules agitées par une hilarité incontrôlable. « L’étendue de mon talent … » Répéta-t-il tandis que son rire se calmait légèrement. « Je t’en dessinerais des chats, tu verras ! Tu les achèteras mes toiles, j’attendrais pas le post-mortem pour faire ma fortune. » Il frisait le sujet tabou, il n’avait absolument aucune conscience de ce qu’il disait, mais cette fois il n’en avait rien à faire. Il préférait quand Salomé riait avec lui, même si c’était sur un sujet aussi grave que celui-ci. Ils avaient trop peu d’occasions d’en rire, il fallait en profiter.

Mais déjà, l’occasion s’était enfuie, et la gravité avait repris ses droits entre eux. Salomé s’était assombrie, l’idée d’être une dégénérée lui effaçant toute envie de rire. Mais Lorcan n’était pas disposé à la laisser sombrer dans cet enfer où lui-même avait mis les pieds un an plus tôt. Il savait ce qu’elle vivait, et il était hors de question qu’elle subisse tout ça seule. Il aurait voulu avoir quelqu’un avec lui, quand il avait découvert ses pouvoirs. La solitude et le secret avaient bien failli lui faire perdre la tête durant les mois écoulés. C’était ça, le pire : savoir que personne ne pourrait l’aider. Et penser que tous ses proches souhaiteraient le tuer quand ils apprendraient la vérité … Il imaginait sans mal que Salomé devait avoir exactement les mêmes idées. Mais il voulait l’aider, peu importe la façon. « Alors, j'espère que tu n'as rien de honteux à cacher, mon cher Lorcan. Secrets de gosse, fantasmes inavouables ou ce que tu as fait l'été dernier... Ou encore ce fameux entraînement, où tu avais mystérieusement réussi le parcours impossible en dix minutes de moins que nous trois réunis. Plus de mystères. Pas une pensée ne me résiste. » Ce n’était pas une proposition très encourageante, personne n’avait envie qu’on fouille à l’intérieur de sa tête, et Lorcan n’était pas le dernier quand il s’agissait de cacher des choses. Mais Salomé eut la bonne idée d‘ajouter une petite référence à cet entraînement, des années plus tôt, et le jeune homme se détendit un peu, son sourire crispé devenant plus naturel, presque vantard. « Ah ! Je savais que tu n’avais pas digéré ce coup, je le savais ! Mais tu peux bien fouiller dans ma tête, ce secret là resteras bien caché. Tu n’as qu’à accepter que je sois plus doué que vous, c’est tout. » Et voilà, à nouveau ils plaisantaient sur fond de mutation haïe, c’était un vrai comble ! Mais c’était si plaisant. Lorcan se détendait enfin, il était à nouveau naturel, plus qu’il ne l’avait été depuis de très longs mois. Ca avait été un calvaire d’éviter Salomé et de lui mentir, c’était presque un soulagement de partager la mutation avec elle. Presque. Ca aurait été un soulagement encore plus grand si aucun des deux n’avait été un dégénéré, mais il ne pouvait pas tout avoir …

Oui, ils étaient tous les deux plus détendus, ça ne faisait aucun doute. Et c’est sans doute pour cela que Lorcan s’autorisa un geste envers elle, sa main posée sur sa joue … Attendant une réaction de sa part pour savoir si elle l’y autorisait ou non. Les contacts entre eux s’étaient surtout résumés, jusque là, à ceux qu’ils avaient pendant leurs entraînements de lutte au corps à corps, et ça n’avait rien de comparable. Mais Salomé ne fit aucun geste pour le repousser. Sa joue vint se poser au creux de sa main, et son sourire fit écho au sien. « Tu as bien fait de venir, ce soir. C'est la meilleure chose qui soit arrivée depuis longtemps. » Elle n’avait pas accepté de ne pas baisser les bras, mais il décida de ne pas en tenir compte. Ses mots étaient bien plus importants, et Lorcan sentit une chaleur réconfortante l’envahir. De tout ce qu’il avait fait depuis si longtemps, venir ici avait été sa première bonne idée. Il était heureux qu’elle partage ce sentiment avec lui. Il n’osa pas bouger quand elle posa sa main sur la sienne, se contentant de profiter de cet instant où la mutation était bien loin. Il avait retrouvé sa meilleure amie, et leurs liens n’en avaient été que resserrés malgré l’angoisse qu’il avait pu avoir à l’idée de la revoir. Et puis soudain, elle le lâcha, ses mains se glissèrent dans son cou et l’attirèrent auprès d’elle, dans une étreinte à laquelle il répondit sans hésiter un instant. Il passa ses mains autour de sa taille et ferma les yeux. Le parfum de ses cheveux emplit ses narines, mêlé à l’odeur un peu entêtante de l’alcool, et durant ces quelques secondes, la tête de Lorcan se vida complètement, le laissant flotter dans un état de bonheur tout simple. Et finalement, Salomé rompit leur étreinte, mais alors qu’il pensait qu’elle allait s’éloigner pour de bon, elle posa ses deux mains sur son visage. « Merci pour tout, Monsieur le peintre. » Un petit rire franchit ses lèvres. « Tout le plaisir était pour moi, Mademoiselle la curieuse. Vraiment. » Il était redevenu sérieux en prononçant le dernier mot, ses yeux plantés dans ceux de Salomé, pour qu’elle comprenne qu’il n’avait jamais été aussi heureux de lui rendre service. Et qu’elle pouvait compter sur lui, à présent. Il ne voulait plus la laisser tomber, et surtout, il ne voulait plus qu’ils restent éloignés comme lors de ces derniers mois. Ce rapprochement était la meilleure chose qui puisse leur arriver. Ou lui arriver, rien qu’à lui. Il détourna soudain les yeux et se recula, pour attraper la première bouteille qui lui tomba sous la main. « Je crois qu’on a bien mérité de boire un coup. Enfin surtout moi, parce qu’il faut que j’oublie tous les trucs honteux que je ne voudrais pas que tu voies dans ma tête. Dis adieu à ta réserve de whisky, Callahan. » Toujours sans la regarder dans les yeux, il leva la bouteille au-dessus de sa tête, comme pour porter un toast, puis la porta à ses lèvres pour en prendre une longue rasade. Ce soir, il rentrerait chez lui à pied.
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(salomé & lorcan) this is a portrait of a tortured you and I

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