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 (calista), true north

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Calista Wolstenholme
Calista Wolstenholme

ADMIN - master of evolution
MESSAGES : 14639
SUR TH DEPUIS : 26/04/2014
MessageSujet: Re: (calista), true north   (calista), true north - Page 2 Icon_minitimeVen 12 Mai 2017 - 1:48


we’ve lived through the wreck of our hearts.
alec lynch & calista wolstenholme

Elle n'avait pas l'impression de dramatiser les choses calista ou de passer pour une fille beaucoup trop exigeante. Elle n'avait pas demandé grand chose, elle n'avait même pas demandé à ce que ce soit Alec qui pense à elle et à ce qu'elle pouvait ressentir et ainsi prenne lui - même le téléphone pour l'appeler. Non elle avait juste demandé à ce qu'il décroche au moins une fois sur les très nombreuses fois où elle avait appelé. Rien qu'une fois sur tous les appels, c'était pas grand-chose après tout. Ça ne semblait quand même pas trop demander. Elle avait cru en tout cas, après tout ce qu'ils avaient connu alec et elle, s'était bien dit que quand même après les nombreux appels qu'elle avait passés, qu'il se serait dit qu'elle avait besoin de parler de tout ça. Elle ne savait pas ce qu'il avait pu penser du coup à chaque fois qu'il avait constaté que c'était encore elle qui appelait. Elle avait quand même bien du mal à imaginer qu'il se soit juste dit qu'elle était chiante à appeler comme ça à tout bout de champ, ou qu'il ait simplement espéré dans son coin qu'elle finisse par se lasser et par lui foutre la paix. Le problème c'était que ce silence, il avait soulevé tellement d'interrogations dans un coin de la tête de la blonde, qu'à la longue elle ne savait plus du tout quoi en penser. Y avait de nombreuses façons dont elle pouvait l'interpréter, certaines qui attisaient sa colère, plus que d'autres, mais au final, malgré toutes les excuses qu'elle pouvait trouver à Alec, y en avaient pas une seule qui suffisait pour effacer complètement la rancoeur qu'elle avait à son égard. Elle l'avait mal pris, c'était certain. En même temps est-ce qu'il s'attendait vraiment à ce qu'elle le prenne pas mal ou qu'elle s'en foute complètement ? Si ça avait été le cas, elle aurait probablement appelé trois fois avant de laisser tomber. Mais là, non, clairement elle avait essayé, encore et encore jusqu'à vraiment être à bout.

Maintenant, il était là en face d'elle et tout ce qui l'avait poussé à revenir vers elle, c'était le boulot apparemment. Est-ce que c'était censé ne pas être vexant du tout ça aussi ? Elle avait presque l'impression qu'aucune de ses réactions n'étaient vraiment légitimes, à en juger ce qu'Alec pouvait en penser. Peut-être qu'elle avait l'air d'une pauvre folle, bonne à interner du coup. Est-ce qu'y avait pas au moins une petite partie d'Alec qui se disait que peut-être que oui il aurait dû répondre ? Ou qu'il était au moins un peu désolé pour l'avoir laissée comme ça ? Peut-être qu'elle était vraiment trop exigeante pour le coup et qu'elle n'en avait même pas conscience. « Désolée d'avoir eu au moins un peu l'espoir qu'y aurait quelque chose d'autre que le boulot pour te faire frapper à ma porte. » Non, y avait aucune autre bonne raison qui aurait pu pousser Alec à venir la voir, à part cette histoire de boulot, alors pourquoi est-ce qu'elle s'énervait ? C'est vrai que c'était pas comme si elle avait appelé cinquante mille fois. Peut-être qu'il ne les avait pas vus ces appels après tout, puisqu'il semblait qu'il ne l'avait pas ignorée. « T'appelles ça comment alors toi, quand quelqu'un t'appelle plein de fois et que tu réponds pas ? » S'il avait une autre façon d'appeler ça, elle était tout ouïe. Dans tous les cas de toute façon, elle, elle s'était sentie ignorée et est-ce qu'y avait vraiment une autre façon de se sentir dans ces cas-là ? Elle aurait bien aimé pouvoir inverser les rôles, pour voir ce qu'il en penserait. « Je suppose qu'au moins cette fois y a peu de chance pour qu'on fasse n'importe quoi. » C'était clair qu'elle était bien trop énervée pour ça et elle avait retenu la leçon en plus, suite à la dernière fois. En plus elle était enceinte alors il n'était pas question de picoler pour elle, malheureusement. Là, ces derniers jours, elle aurait quand même bien aimé se prendre une bonne cuite histoire d'oublier tout ça. « Est-ce que tu serais venu, si t'avais pas eu ça à régler ? » D'un coup de tête, elle désigna ce qu'elle avait abandonné sur la table, le fameux boulot qui l'avait poussé à frapper à sa porte. Est-ce qu'il serait revenu vers elle, à un moment où à un autre, si y avait pas eu ça ? Elle avait bien du mal à y croire Calista, parce que ses appels ne l'avaient pas poussé à venir, l'absence d'appel, du jour au lendemain, non plus. Alors qu'il lui dise clairement s'il avait eu l'intention de se manifester à un moment où à un autre, au moins comme ça, ça clôturerait toutes les discussions qu'il jugeait si facilement complètement inutiles, peu importaient ce qu'elle, elle pouvait en penser.
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Alec Lynch
Alec Lynch

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SUR TH DEPUIS : 26/04/2015
MessageSujet: Re: (calista), true north   (calista), true north - Page 2 Icon_minitimeVen 12 Mai 2017 - 4:33



it's like nothing else would dare to be
CALISTA WOLSTENHOLME & ALEC LYNCH

Quelque part, de tout c’qu’ils se disaient, il n’semblait pas, au fond, que Calista ait une meilleure idée de la situation que lui. Elle continuait d’être enragée après lui, parce qu’elle avait eu envie qu’il décroche son téléphone, parce qu’elle avait eu envie de parler avec lui. Pour quoi faire, pour quoi dire? C’était tout c’qu’il demandait lui - à quoi bon, pour quoi faire, à quoi ç’aurait pu servir, de quoi auraient-ils pu parler? Et au final, il semblait bien qu’elle n’avait pas de réponse idéale non plus; alors qu’est-ce qui avait bien pu la motiver, pendant des jours, des semaines, à lancer appel sur appel dans sa direction à lui? Qu’est-ce qui avait été si important? Qu’est-ce qui aurait pu être fondamentalement changé, par quelque échange entre eux deux, sur la pluie et le beau temps, après ce qu’ils avaient déjà vécu? Avait-elle eu besoin de savoir s’il était encore vivant? Avait-elle eu besoin de ça pour savoir qu’elle n’était «pas comme les autres filles», puisqu’ils n’avaient pas passé le lendemain matin à s’faire des câlins dans le lit, et expliquer en long, en large et en travers, ce qui avait été si évident? Alec avait été bien content, ouais, d’avoir un prétexte tout trouvé pour prendre la fuite - peut-être était-ce pour ça qu’il était allé à ce mariage, alors, malgré son manque de motivation évident, et sa foi en l’amour, chaque jour un peu plus réduite à néant par ses expériences à lui. Si seulement ç’avait pu être parce que Calista était le problème; parce qu’il n’avait pas envie de la revoir elle, qu’elle était bel et bien comme toutes les filles, et qu’une nuit de sexe avait suffi à briser le mythe pour qu’il passe à autre chose. Si seulement. Au moins, ç’aurait été clair et net dans sa tête depuis un long moment, et il n’en serait pas là, aujourd’hui, à trente-cinq ans, avec la cuisante impression d’porter les échecs comme le plomb sur sa conscience. Partir dans une autre ville, pour le boulot, ç’avait été une bonne échappée - ç’avait aussi été un bon moyen d’reprendre le contrôle sur ce qui était encore là, ce qui était encore sous ses mains à lui, et ce qu’il pouvait encore influencé un tant soit peu: c’n’était pas la chasse, ça n’lui semblait pas être une cause coulant dans ses veines comme la survie, comme la vengeance, comme la justice, mais il était quand même bon à son boulot. Et pour beaucoup de gens autour de lui, c’était tout ce qui importait; Alec Lynch avait été déterminé, efficace et rapide pour ramener l’ordre au milieu du chaos, faire disparaître quelques personnes, en faire condamner d’autres - il n’posait pas beaucoup de questions, en plus de ça, quand bien même il s’était avéré que ç’avait été un vrai défaut, sous la juridiction de Lancaster. Être loin de Calista, quoiqu’elle puisse croire, ça n’avait été qu’un tout petit bonus ajouté aux luttes qu’il traversait jour après jour - il n’aimait pas c’qu’était devenue sa vie, sur tous les points. De hunter, humain, ambitieux et concentré sur un objectif exclusivement, il était désormais devenu un transmutant, travaillant pour un gouvernement en lequel il n’avait pas beaucoup foi, dispersé et littéralement paumé dans tous les aspects d’son existence. Il avait un beau loft, au moins, maintenant, pour sauver les apparences - ça aussi, ç’avait été une bonne distraction à une époque: il avait été terriblement productif aussi sur ça, quand Calista et lui avaient rompu. Et maintenant, ça, c’était fini - il avait littéralement tout fait, tout fini, tout poli à l’excès, dans son «projet de vie», aussi infime et insignifiant lui semblait-il, à la fin.

C’était juste un endroit trop grand pour lui tout seul; c’était juste un endroit trop vide dans lequel il s’exilait - mais là-bas, même les murs n’semblaient pas assez épais, et ses remords et ses erreurs finissaient forcément par le rattraper. Il n’pouvait pas maîtriser les caprices de son coeur; ceux qui l’rendaient malheureux à l’idée d’appréhender un futur infini, en solitaire. Ceux qui, quand il buvait et finissait bourré pour la première fois depuis un an, entrainaient Calista dans sa chute. Il n’pouvait rien faire contre les volontés impétueuses et destructrices de ses entrailles, dès qu’il la voyait, dès qu’ils n’étaient que tous les deux, si vulnérables, si importants l’un à l’autre, si uniques dans la vie l’un de l’autre. Elle était, elle, unique dans sa vie à lui, du moins; des récits qu’elle avait sur ses histoires d’amour passées, il n’pouvait pas prétendre arriver à la cheville de qui que ce soit - c’était bien pour ça, qu’la plupart des décisions difficiles, c’était lui qui les prenait. Qu’elle juge donc que ce soit arbitraire, qu’elle prétende être capable de faire la moitié de c’qu’il faisait pour elle, lui. À l’extérieur, il semblait froid, distant, il semblait être le connard qui n’décrochait pas son téléphone - Calista, elle avait l’rôle facile, qu’il se disait lui. Celle qui pouvait laisser parler son coeur à elle sans modération et sans culpabilité; pourquoi hein? Elle était l’amoureuse éprise qui, comme dans les histoires d’amour belles, décidait de vouer sa vie à un homme immortel, et peut-être même qu’elle trouverait la solution magique pour le sauver, et ils pourraient presque vendre ce scénario bienheureux à un réalisateur, pour qu’il en fasse un film niais à souhait. « Qu’est-c’qu’y aurait dû me ramener d’autre, hein?! » il lâcha alors, par frustration, par agacement, dévisageant Calista dans une nette expression de son incompréhension; « J’tiens à te rappeler que t’as été la première à mélanger-... tout ça, d’l’amour à c’qu’on pouvait avoir. Et même avant ça, c’est pas comme si j’venais chez toi pour boire un verre régulièrement, et ‘parler’ d’on n’sait quoi! » elle n’pouvait pas le blâmer pour ça, franchement - ils n’avaient jamais été comme ça, avant d’être un couple, après qu’ils aient été un couple. Et même pendant, la communication n’avait jamais été leur plus grand talent. « Tout ce à quoi tu penses, toi, c’est c’qu’y’a d’ton côté; qu’t’appelles comme ça, et que j’réponde pas. Ouais, disons qu’les choses marchent comme ça- hein. On va pas parler du fait que j’sois tout l’temps celui qui a l’mauvais rôle, celui qui dois constamment prendre la décision d’s’éloigner, parce que t’es toujours celle qui fais les choix faciles! » peu importait qu’elle n’le croie pas, qu’elle n’s’en rende pas compte - elle n’était pas d’l’autre côté de l’équation. Elle n’était pas l’immortel d’eux deux; et elle n’pouvait pas prétendre avoir fait mieux, dès l’instant où elle avait franchi la frontière du désespoir. « J’avais tort, d’accord, d’penser qu’tu voulais parler d’ça. J’avais tort de-... de t’refuser ça. Okay?! Mais ça change rien au fait que j’aie pas envie d’ressasser tout ça, et qu’c’est ça qui m’a fait ‘t’ignorer’ et pas-... j’sais pas quelle connerie que t’es allée t’mettre dans le crâne! » elle faisait ça souvent, Calista; s’dire qu’elle n’était pas assez bien, s’faire tout un tas de scénarios désastreux dans sa tête. C’n’était pas elle, la responsable; ils avaient déjà décidé ça depuis longtemps - c’était lui, sa faute à lui, ses décisions à lui, son incapacité à vivre avec cette mutation à lui, cette chose dans ses veines à lui. « Alors j’sais pas, si j’serais revenu un jour, si c’était pas une question d’boulot. J’ai pas envie d’être dans ta vie, comme ça. J’ai pas envie d’avoir à prétendre qu’ça peut fonctionner, parce qu’on prétend être... ‘okay’ avec la situation dans laquelle on est, aujourd’hui. » ç’avait été juste du sexe, ouais, alors... du sexe qui avait fait un mal de chien, plus de ravages qu’il n’avait apporté de quelconque réconfort. « On aurait jamais rien dû commencer. Jamais. Et j’en ai marre d’passer tous les jours d’ma vie à m’répéter ça. » peut-être que c’était juste par lâcheté, alors, que la culpabilité semblait se dénouer au moins un peu à ses entrailles, quand il n’avait pas Calista sous les yeux, quand il n’observait pas de prime abord tous les dommages qu’il causait dans sa vie. Évidemment qu’il n’voulait pas lui parler, pas la voir - pas pour voir ça, pas pour assister à ça, pas pour s’mentir comme ça. Pas non plus pour la voir avancer, pendant qu’il faisait du surplace, littéralement et dans son coeur, pour elle. Il n’aurait jamais dû avoir besoin d’elle dans sa vie, tout court. De bien des façons, alors, ça semblait être trop tard, d’juste n’pas répondre au téléphone, de juste fuir - maintenant, il n’pouvait pas faire mieux que ça, pourtant.
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Calista Wolstenholme
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MessageSujet: Re: (calista), true north   (calista), true north - Page 2 Icon_minitimeVen 12 Mai 2017 - 12:36


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alec lynch & calista wolstenholme

Elle ne savait pas à quoi ça rimait leur histoire et Alec et elle ces derniers temps. Ils avaient commis une erreur, c'était d'autant plus vrai depuis qu'elle avait reçu les résultats des examens qu'elle avait passé, quand elle avait commencé à avoir des nausées ou autres symptomes qui l'avait juste fait penser au début qu'elle était malade. Elle savait que ça ne changeait rien à tout ce qui avait pu se dire avant, que cette nuit, c'était une erreur et rien de plus. Mais, tout ce qu'elle avait pu constater ces derniers temps c'est que, quand bien même cette nuit n'avait pas arrangé les choses entre eux, elle ne les avait pas non plus laissé au même point. Tout ce qu'elle avait voulu elle, quand elle avait essayé de le joindre, quand elle avait essayé de lui parler, de ça ou de complètement autre chose, peu importait, ça avait été de sauver les miettes de relation qu'ils avaient encore. C'était débile, peut-être, mais elle avait bien du mal à imaginer sa vie sans qu'Alec en fasse un peu partie. C'était ce qu'elle avait ressenti elle, à chaque fois qu'elle s'était confronté à un énième appel qui n'avait pas abouti. C'était comme s'il avait décidé, sans lui demander son avis, que maintenant c'était complètement fini et qu'il ne voulait plus ou ne pouvait plus se retrouver dans la même pièce qu'elle ou même échanger trois mots avec elle. Il était important dans sa vie et elle ne voulait pas le perdre, elle n'avait pas voulu renoncer à tout ce qu'il avait pu un jour représenter pour elle. Maintenant, il était là en face d'elle et elle n'était plus vraiment sûre de ce qu'elle voulait et la colère, forcément, elle la poussait à tout vouloir abandonner, définitivement.

Ce serait peut-être pas une mauvaise chose, puisqu'ils n'allaient nulle part tous les deux et que la seule chose qui poussait Alec vers elle, c'était le boulot. Alors franchement, qu'est-ce qu'y avait encore à sauver ? Elle ne voulait pas se défaire complètement de lui, elle était persuadée qu'elle n'y arriverait jamais et elle les sentait encore au quotidien dans chaque battement de son coeur et que ça lui semblait impossible qu'ils disparaissent du jour au lendemain. Au moins, la colère, elle se nourissait des douleurs qu'ils entrainaient ces sentiments et plus elle bouillonnait en elle, plus elle semblait rendre tout plus facile, c'était pas pour rien que démolire le téléphone d'Alec avait eu ce côté libérateur. Le problème avec ce genre d'émotion, c'était qu'elle faisait dire ou faire des trucs qu'on finissait bien par regretter au bout d'un moment. « Je suis vraiment désolée d'être tombée amoureuse de toi ! Crois-moi, c'est la plus grosse erreur de toute ma vie ! » Y avait des chances pour qu'elle les regrette, ces paroles. Est-ce qu'elles étaient fausses pour autant ? Y avait rien dans les propos d'Alec qui aurait pu, ici et maintenant lui faire admettre ça. Fallait croire qu'elle était aussi la plus grosse erreur de sa vie, qu'elle la lui rendait si compliquée, alors que la sienne à elle, elle était d'une simplicité à couper le souffle. « Ouais, c'est ça, toutes les décisions que je prends sont vraiment hyper faciles à faire. » Si ça avait été le cas, elle lui aurait balancé en pleine tronche, qu'il l'avait foutue enceinte et qu'il n'avait plus qu'à assumer ça en plus du reste, elle, ça l'aurait forcément soulagée d'un poids. Mais fallait croire que les décisions qu'elle prenaient, elles n'étaient pas si faciles que ça. « Nan, t'as raison. Je suis certaine que c'était hyper compliqué de pas me répondre. Désolée d'avoir encore plus compliqué ta vie pendant que j'me faisais des idées toute seule dans mon coin comme une pauvre folle ! » Il ne l'avait pas ignorée, elle était juste en plein délire à râler pour rien du tout, parce qu'après tout, peut-être qu'il faisait ça avec tout le monde, ne pas répondre au téléphone les cent mille fois que ses autres contacts pouvaient l'appeler. « Tu peux arrêter de répéter ça, c'est fini. Pour de bon cette fois. » C'était peine perdu de toute façon, il le était premier à le dire et elle, elle était juste la pauvre fille, qui lui courait après comme une pauvre désespérée, pendant que lui, il prenait toutes les décisions difficiles. « Tu veux que j'en prenne une de décision difficile ? » Elle s'arrêta tout juste dans ses propos pour attraper un post-it, y noter un nom, une adresse, un numéro de téléphone elle colla le machin sur ce qu'il lui avait ramené, posant ce qu'il restait de son téléphone avec. « Va-t-en et j'ai plus envie de te revoir, jamais. Même pas pour le boulot. Je t'ai laissé les coordonnées d'un type que je connais, t'auras qu'à lui dire que c'est moi qui t'envoie, il t'aidera, il pourra même regarder si y a quelque chose à sauver sur ton téléphone. » Peut-être que c'était ce qu'il avait toujours voulu dans le fond, qu'elle le vire de sa vie une bonne fois pour toute. Au moins, cette fois, il n'avait pas à la prendre la décision, elle le faisait pour lui. C'était certain qu'elle allait le regretter ça, mais c'était probablement mieux comme ça, après tout, si elle n'avait pas l'intention de lui dire qu'elle était enceinte de lui, fallait bien couper les ponts, mieux valait que ce soit maintenant que dans quelques mois sans doute.
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Alec Lynch
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SUR TH DEPUIS : 26/04/2015
MessageSujet: Re: (calista), true north   (calista), true north - Page 2 Icon_minitimeVen 12 Mai 2017 - 14:25



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CALISTA WOLSTENHOLME & ALEC LYNCH

Plus les minutes avançaient, plus Alec avait la conviction qu’il avait eu raison, au fond, d’ignorer les appels de Calista. Est-ce que la conversation tournait mal parce qu’elle était énervée à cause de ça, ou aurait-elle aussi mal tourné, s’ils avaient dû parler, tous les deux, face à face et sans détour, dès le premier jour? Le truc évident, c’était que dès le lendemain, alors qu’il s’était réveillé avec la gueule de bois pour la première fois depuis bien longtemps, et pas «n’importe quelle fille» à ses côtés, il n’aurait certainement rien eu de bien à dire. Ni d’excuse, ni de bonne parole, ni de promesse, ni de justification. C’était ce qui se passait, avec les histoires d’un soir - elles n’étaient que des histoires d’un soir, elles n’étaient pas vouées à être plus compliquées que ça; Alec en connaissait un rayon, de tout ça. Mais quoiqu’il en soit, la seule chose qu’il avait pu reconnaître dans ce merdier, c’était qu’à choisir, il aurait préféré n’jamais partager de nuit comme ça, avec Calista. Parce que ouais, il y avait cru, et il y croyait encore en tout c’qu’il disait, quand il lui faisait comprendre qu’elle n’était pas «comme les autres», pour lui. Que leur histoire n’avait pas commencé, juste parce qu’ils avaient fini dans un même lit la première fois, et qu’il s’était senti le ‘devoir’ de poursuivre quoique ce soit avec elle. Il n’était pas c’genre-là; s’il voulait larguer une femme après avoir couché avec elle, il le faisait, sans détour et sans demi-mesure. Du moins, c’était c’qu’il avait eu l’habitude de faire, plus jeune, avec des filles naïves qui croyaient que toute relation sexuelle entrainait forcément une grande histoire romantique. A trente-cinq ans, il avait aujourd’hui l’aisance de côtoyer des femmes qui savaient de quoi elles parlaient, qui reconnaissaient une histoire d’un soir et n’cherchaient pas plus que lui, dans des moments comme ça. Et à chaque fois que la Wolstenholme et lui s’retrouvaient à un mauvais tournant d’leur relation, tout ce à quoi Alec pouvait penser, c’est au combien ç’aurait été plus simple - beaucoup plus simple - s’ils avaient juste été c’genre de personnes. S’ils avaient juste cherché c’genre de relation, sans se compliquer la vie plus avant: peut-être aurait-il dû être clair depuis le début, décider que même avec Calista, il n’pouvait qu’avoir une relation charnelle, parce que c’était bien tout c’que sa mutation lui autorisait désormais. Des histoires frivoles, dans lesquelles personne ne gratterait la surface pour rendre plus compliquée, une situation qui était déjà ingérable dans sa tête à lui. Plus il parlait avec la blonde, plus il s’demandait vraiment c’qu’elle avait attendu de lui - elle l’avait appelé, encore et encore, juste pour «parler», mais parler d’elle ne savait quoi. Et aujourd’hui, elle était là, en colère contre lui, à le haïr et à le maudire, parce qu’il n’avait pas accouru pour «parler d’elle ne savait quoi» à la première occasion. Qu’y avait-il à dire?! Elle n’avait toujours pas répondu à cette question; peut-être bien parce qu’elle n’voulait pas admettre qu’il n’y avait rien à exprimer de cette nuit-là - rien d’autre que des regrets, rien d’autre que «c’était pas mal» tout au plus, s’ils n’devaient parler que de ça. Ç’avait été du sexe, entre deux personnes bourrées et seules; probablement le sexe le plus triste de l’histoire du sexe. Alors que Calista puisse croire qu’il vive parfaitement avec ces souvenirs, que tout ceci n’ait été que le résultat d’un genre de drague pour s’envoyer en l’air avec une femme, c’était probablement une perspective qu’il trouverait vexante, quoiqu’il advienne.

Peut-être par honte aussi, alors, il n’avait pas forcément eu envie d’aller retrouver Calista, d’s’asseoir en face d’elle et de la regarder dans le blanc des yeux, en sachant parfaitement qu’eux deux, dans leurs coins, ils avaient été occupés à ressasser cette nuit ensemble, avec une gêne qui n’avait jamais existé entre eux deux. A quoi bon, franchement?! De tous les scénarios qu’il essayait de construire dans son crâne, aucun n’aurait été bon, aucun n’aurait fini de façon idéale, avec ces deux idiots qu’ils étaient, en train de faire copains-copains après cette nuit-là. Peut-être qu’il avait décidé pour elle, alors; peut-être que c’était arbitraire, qu’il décide que leur relation fonçait droit dans le mur, et qu’il soit toujours le seul à s’rendre à cette évidence, et à prendre les décisions qui allaient avec ça. Lui, il n’pouvait pas croire que s’ils continuaient à être ensemble, si Calista continuait de repousser ses rêves, ses envies, ses désirs dans la vie, juste pour lui, juste parce qu’il était un transmutant figé dans le temps pour lequel elle devait choisir le déni, elle n’finisse pas par le détester à un moment. Et quand bien même ce n’serait pas le cas, par quelque miracle que ce soit, il s’détesterait bien assez pour deux. Elle voulait des enfants, elle voulait un mariage, et quand bien même elle n’avait jamais formulé ça pour eux deux, parce que c’était «trop tôt», dans leur histoire, c’n’était pas une question de «peut-être un jour» de «quand j’serai prêt». Ce n’serait jamais, tout court, indéniablement et de façon aussi inaltérable et inéchangeable que l’omniprésence de cette mutation monstrueuse dans ses gènes. Une évidence qui lui avait sauté aux yeux bien brutalement, dès le lendemain de leur nuit passée ensemble; peut-être qu’Alec avait lui-même, dans les premières heures après tout ça, sauté à des conclusions trop rapides, peut-être avait-il commencé à s’imaginer qu’ils pourraient, quelque-part, à un moment, encore essayer. Encore une fois. Mais au beau milieu du mariage d’Isolde Saddler, il s’était juste rendu compte que tout ça, c’n’était pas pour lui; qu’tout ça, ce n’serait jamais pour lui. Au-delà de tout c’qu’il blâmait si aisément, ça faisait trop longtemps, trop longtemps que des idées pareilles étaient à des milliers de kilomètres de sa tête; il n’aurait jamais été un bon père pour le bébé qu’ils avaient perdu, il n’aurait jamais été un bon... quoique ce soit qu’on devenait, après plus de quelques mois d’histoire frivole et sans arrière-pensée. Alors tout autant que les mots de Calista mordirent nettement dans ses chairs, pincèrent son coeur avec une sévérité qu’il n’avait pas vu venir, peut-être bien qu’elle avait raison. Ç’avait été la pire erreur de sa vie, et au moins, elle n’y avait pas perdu des années - ni six ans, ni vingt ans, même pas un an. Il aurait presque pu s’en targuer d’avoir eu raison dès l’début, si seulement il ne mit pas plus longtemps qu’il ne l’aurait imaginé, à encaisser les répliques cinglantes de sa vis à vis. Il n’y avait rien à répondre, après tout, s’ils devaient être maintenant sur la même longueur d’ondes. « Tu peux pas faire ça! Dans quelle langue j’dois te l’expliquer, hein?! C’est la milice qui m’envoie, c’est pas moi qui suis venu parce que j’avais besoin qu’tu fasses ça. » alors évidemment qu’il ne prit rien de ce qu’elle lui tendait - « C’est ton boulot, c’est toi qui as décidé d’rejoindre la milice. Ce truc, ça n’peut pas être balancé à ‘n’importe quel type’. Alors soit tu l’fais, soit tu démissionnes, et ça, ça a rien à voir avec moi. » c’était plus facile de répliquer froidement avec ça, qu’à essayer de digérer les paroles qu’elle avait eues, sur lui, sur eux deux. Elle n’voulait plus le voir; ç’avait été comme une gifle, mais il aurait besoin d’temps pour même comprendre c’que ça pouvait vouloir dire. Tant mieux pour elle, probablement; au moins, les rares petits bouts d’histoire entre eux deux qui n’étaient pas complètement dévastés par le regret, pourraient un tant soit peu être préservés. « Pour le reste... comme tu veux. » il dit, alors, les mâchoires serrées - elle pouvait se dire au moins, qu’elle prenait la décision cette fois, et qu’il l’écoutait. Il n’l’avait pas ‘ignorée’, bien au contraire - il l’avait entendue, assez pour faire demi-tour, et partir en direction de la porte sans se faire prier. Elle pouvait garder ses miettes de téléphone, au cas où elle ait encore besoin de se défouler. Elle pouvait garder c’qu’elle voulait, de tout ça; c’était toujours mieux dans leurs souvenirs que dans le présent, de toute façon.
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Calista Wolstenholme
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MessageSujet: Re: (calista), true north   (calista), true north - Page 2 Icon_minitimeVen 12 Mai 2017 - 16:16


we’ve lived through the wreck of our hearts.
alec lynch & calista wolstenholme

C’était probablement pas un truc qu’elle savait bien gérer, Calista, la colère. Fallait dire que c’était une fille plutôt calme d’ordinaire, assez patiente pour que ses nerfs tiennent bon. Ça avait peut-être été un problème à une époque, toutes les fois où elle avait pardonné les erreurs de son père sans rien dire, sans s’énerver quand bien même il aurait mérité qu’elle déverse un peu de sa rage sur lui. Elle ne savait pas comment les choses pourraient se passer si elle se trouvait de nouveau en face de lui prochainement. Elle l’avait bien évité ces derniers mois et franchement, elle ne s’en portait pas plus mal. Dans le fond, éviter, ignorer, fuir quelqu’un, c’était bien, quand on avait pas la motivation d’essayer de sauver ce qu’il pouvait rester d’une relation. C’était ce qu’elle ressentait avec son père, après tout ce qu’il lui avait fait, elle n’avait pas envie de sauver les miettes de leur histoire, qu’importait qu’ils soient liés par le sang ou non. C’était différent avec Alec, si elle était énervée, vexée à cause de tout ce qui avait pu se passer entre eux deux, c’était parce que leur histoire, elle comptait encore. Elle comptait beaucoup trop même, en vue des circonstances. Elle était censée tourner la page, passer à autre chose, elle était même censée rencontrer quelqu’un d’autre, quelqu’un qu’elle mériterait ou quelque chose dans ce gout-là. Mais c’était bien difficile à faire, quand le seul homme qui hantait ses pensées, c’était Alec. Il était encore plus là, omniprésent dans ses pensées, depuis quelques semaines, alors qu’elle essayait, en vain de lui parler. Y avait peut-être pas grand-chose à dire sur cette nuit qu’ils avaient passée ensemble, mais y avait au moins un truc qui avait été important à ses yeux, ça avait été de savoir si au moins, il restait encore quelque chose d’eux deux, malgré la connerie phénoménale qu’ils avaient pu commettre. Elle avait peut-être sauté sur sa conclusion beaucoup trop vite, mais pour elle, le silence, il avait semblé répondre à la question.

Maintenant qu’il était chez elle, elle n’arrivait pas à se dire que c’était pour les bonnes raisons. Le boulot, c’était important et qu’ils le veuillent ou non, ils étaient liés par ça, à cause des choix qu’ils avaient pu faire. Mais c’était encore plus frustrant, après toutes les fois où elle avait essayé de lui parler, qu’il se pointe chez elle, avec du boulot pour elle et rien du tout à côté, comme si ces dernières semaines n’avaient jamais existé. Qu’ils ne parlent pas de leur couple, de ce qu’ils avaient essayé d’être, ça lui allait très bien. Qu’ils ne parlent pas de la nuit qu’ils avaient passé ensemble, ça passait encore, y avait pas grand-chose à dire là-dessus. Mais est-ce qu’il fallait aussi oublier aussi tout le reste ? Toutes les fois où elle avait essayé d’au moins communiquer avec lui, juste pour savoir où ils en étaient ? Ça devait être inutile, de toute évidence, au moins dans l’esprit d’Alec, et puisque c’était lui qui prenait toutes les décisions difficiles, c’était lui qui avait choisi ça aussi. Elle avait surtout l’impression Calista, que s’il prenait toutes les décisions difficiles, c’était surtout parce qu’il imposait les choses et qu’elle, elle se contentait de faire comme si elle était d’accord. Alors, voilà, il pourrait avoir le dernier mot encore une fois, une ultime fois sans doute. Ça ne servait à rien de parler, de rien du tout et s’ils n’avaient vraiment plus rien à se dire, alors peut-être qu’ils feraient mieux de ne plus se voir du tout. Elle dû se faire violence quand même pour ne pas lui balancer son truc à la figure. Non, elle allait s’en occuper alors, elle avait faire son boulot, puisqu’elle n’était bonne qu’à ça. « Très bien, je vais m’en occuper alors ! Mais la prochaine fois qu’on te demande si tu connais quelqu’un qui peut s’en occuper, continue de prétendre que j’existe pas, ça nous arrangera tous les deux ! » Au moins, elle n’aurait pas de boulot supplémentaire pour l’occuper toute une soirée et lui, il n’aurait pas besoin de faire l’effort de lui parler, comme c’était si compliqué à réaliser ça, il devrait sans doute être satisfait de ne plus jamais avoir à lui adresser la parole. « Parfait, au moins pour une fois c’est comme je veux ! » Est-ce que c’était vraiment ce qu’elle voulait ? Pour l’instant, sous l’emprise de toute la rage qu’elle ressentait, elle aurait pu jurer que c’était vraiment tout ce qu’elle voulait, qu’il disparaisse de sa vie et qu’il n’y revienne jamais. Qu’il ne s’avise même pas de garder un œil sur elle pour la protéger ou quelque chose du genre, elle ne voulait même plus de sa protection, tant pis si Rhaena devait revenir s’en prendre à elle. C’était ce qu’elle pensait maintenant, soumise à la colère, mais pour sûr, ça n’allait pas durer assez longtemps pour ne pas qu’elle regrette tout ça à la vitesse de la lumière et qu’elle s’en sente encore plus misérable qu’elle ne l’avait été avant qu’il frappe à sa porte.
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(calista), true north

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