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 all the stories are true (rosa)

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MessageSujet: all the stories are true (rosa)   all the stories are true (rosa) Icon_minitimeMer 10 Juin 2015 - 0:41

Rosalia Velasquez
all mutants must die
NOM : Velasquez. PRÉNOMS : Rosalia, mais tout le monde l'appelle Rosa, prononcé Rossa bien qu'ici personne ne le fasse, elle a commencé à oublier cette prononciation. DATE ET LIEU DE NAISSANCE : 16 décembre 1994 en Colombie. ÂGE : bientôt 20 ans.  ORIGINES : Colombiennes. NATIONALITÉ : Colombienne, avec de faux papiers Américains mais juste, sinon c'est retour illico dans son pauvre village pourri.STATUT CIVIL : Célibataire, vierge, limite amoureuse de son frère qu'elle ne connait pas ( enfin juste en grande admiration :roll: ). Laissez tomber. MÉTIER : Rien de vraiment officiel, magouilles, trafiques, chasses... elle vient d'arriver il lui faut un peu de temps. elle est un peu chasseuse de prime version mutant,  elle débute, vraiment. Elle a besoin d'argent, elle serait prête à presque tout pour en avoir, presque tout je dis pas. Pas se prostituer... mine de rien son vœux de virginité elle y tient. ORIENTATION SEXUELLE : Hétéro TRAITS DE CARACTÈRE : arrogante, impulsive, débrouillarde, bagarreuse, spontanée, intelligente, démarquée, menteuse, manipulatrice, sensible, comédienne, endurance, dynamique, colérique, jalouse, joueuse, provocatrice, indulgente, réfléchie, sûre d'elle, méfiante, mystérieuse, bavarde, altruiste, sociable ( pour mieux tromper ), vengeresse, drôle, maladroite, attachante, protectrice et à protéger. ANCIENNE MUTATION : Ange, Elle devait avoir 15 ans lorsque ses ailes se sont manifestées pour la première fois. Une douleur affreuse, une déchirure dans le dos, puis à force de les sortir la douleur est devenue une habitude. Mais elle ne s'est jamais faite à ce pouvoir, ce don, la mutation comme les humains l'appellent. Elle n'en a parlé à personne, honteuse. Son plus grand désir étant d'être normale. Ce don elle a appris à le haïr ce don et à haïr les autres mutants. Dans sa famille on ne les porte pas tellement dans le coeur. Trop de danger. En partant elle avait bien prévu d'aller se faire vacciner, elle est tombée sur deux chasseurs qui ne lui ont pas demandé le choix, se fut mouvementé mais maintenant elle n'a plus ce don. AVATAR : Kat McNamara. CRÉDITS : tumblr.

 
hope in humanity ou protecting those whose fear them

nothing left to say
001. Elle a un accent assez hispanique lorsqu'elle parle anglais, bien qu'elle se débrouille bien, elle a toujours été fasciné par les Etats-Unis alors les séries en VO, les films ou les chansons aussi. C'est comme ça qu'on apprend le mieux. 002.Très récemment, elle s'est faite tatouée des ailes d'anges sur le poignet en bracelet pour se souvenir de comment elle est née et de ce qu'elle ne veut pas redevenir, jamais. 003. c'est une fille avec beaucoup de valeurs, elle est vierge et compte le rester jusqu'à ce qu'elle trouve un homme à aimer, et elle n'est jamais tombée amoureuse, se l'interdisant à cause de son ancienne mutation. Maintenant elle ne pense pas que l'amour soit réellement sa priorité pour le moment, mais vous savez ce que l'on dit, c'est lorsque l'on ne s'attend pas à aimer que l'amour nous tombe dessus. 004. Elle est légèrement accroc à la cigarette, bien que dans son village les clopes soient à un prix dérisoire, ici ce n'est pas le cas mais elle continue, cela la rend moins nerveuse, surtout après le vaccin, elle en fume plus, bien que si elle peut avoir autre chose que du tabac simple elle ne dira pas non.. 005. Elle jure pas mal en espagnol, lorsqu'elle est énervait, un tic qu'il faut qu'elle arrête, sur sa carte identité américaine c'est marqué qu'elle est née en Californie. D'ailleurs elle s'est d'ailleurs teint les  cheveux pour faire plus "californienne" un blond un peu roux, le changement a été entier lorsqu'elle a mis les pieds ici. Alors elle s'entraîne à être américaine pour éviter de se faire avoir. 006. Elle est croyante, sa famille l'est aussi mais pas au point de passer son temps à l'église et tout ce qui va avec, mais un endroit où elle se sent bien c'est bien une église. Elle aurait pu penser être une envoyée de Dieu mais vu que le vaccin a tout arrêté c'est bien qu'elle était mutante. D'ailleurs elle porte une croix autour du cou et ne la quitte jamais. 007. Elle a une très bonne mémoire, elle retient presque tout ce qu'elle voit ou lit. C'est aussi pour cela qu'elle parle bien anglais. Mais elle, elle n'a pas besoin de pense-bête, vous lui dites un truc et c'est noté. Elle n'a pas une hyper mémoire mais c'est pas loin, elle retient tout. 008.
Elle adore les étoiles, dans son village elle pouvait les regarder indéfiniment,  on les voyait parfaitement, maintenant c'est plus complexe dans les grandes villes américaines avec toutes les lumières. 009. Pour le moment avec l'argent qui lui reste ( pas grand chose ), elle loge dans le motel  de la ville, ce n'est pas terrible mais au moins elle est pas dehors par ce froid, froid dont elle a pas vraiment l'habitude d'ailleurs.   010. Sinon elle est bonne cuisinière, elle cuisinait à la maison en Colombie, elle connait un tas de petits plats. Elle se débrouille très bien et peut-être qu'elle devrait trouver un boulot là dedans au lieu de trafiquer un tas de trucs louches. Mais elle n'y pense pas, elle s'entraîne au combat et cherche son frère, une obsession.
 

 Quel était votre ancien pouvoir ? Possédiez-vous un bon contrôle sur ce don ?
Elle avait des ailes, pas n'importe lesquelles, celles d'un ange, immense, blanches et pures. A croire que sa mutation se moquait bien de son prénom. La première fois qu'elles sont apparues c'était l'été après ses 15 ans, elle travaillait au noir dans des champs. Elle a eu mal au dos toute la journée et pensant que c'était à force de se baisser pour se remonter elle n'y a pas tellement prêté attention. Seulement elle est arrivée chez elle, elle a voulu prendre une douche dans leur petite salle de bain et la douleur est devenue insupportable, elle s'est roulée en boule, elle a senti le sang couler dans l'eau...   lorsqu'elle s'est regardée dans le miroir elle a vu des plumes... des ailes surtout, immenses. Elle a cru qu'elle allait défaillir. Alors que son père prône l'anti mutation, qu'elle sait qu'elle est sur même avis qu'eux elle se retrouve avec ça. Elle a dû mettre une heure pour arriver le moyen de les rentrer... elle ne voulait plus les voir, plus jamais. Elles laissent derrière elles une cicatrice dans le dos. Seulement elles revenaient dès qu'elles sentaient que Rosa en avait besoin, elle maîtrisait ce don à force, elles sortaient quand elle le voulait, elle l'aimait autant qu'elle le détestait, mais dans sa tête elle ne pouvait pas le garder ce n'était pas sains, c'est tout l'inverse, elle est une de ses mutantes et elle ne supporte pas cette idée. D'où l'idée du vaccin 5 ans plus tard.

 Dans quelles circonstances avez-vous été vacciné avec le NH25 ?  
Elle se trouvait dans une station service. Elle voulait faire une pause, elle était gelée d'avoir marché pour trouver la route de Radcliffe et y faire du stop. Deux chasseurs sont entrés. Elle était en train de se changer, juste le haut, son débardeur ne cachait pas vraiment les marques dans son dos. Elle aurait dû leur parler mais elle a eu peur sur le moment qu'ils ne la tuent. Ils l'ont immobilisé et lui ont injecté le vaccin assez violemment, c'était un peu un jeu pour eux, plus ils en vaccinent mieux s'est et si certain ne survivent pas ce n'est pas leur problème.  Elle ne sait pas comment elle aurait terminé si on ne l'avait pas aidé après son agression. Mais au final elle voulait ce vaccin, juste les circonstances ont été un peu brutes, mais elle désirait perte ce fardeau. Elle s'attendait surement à être un peu plus prête mais au moins elle est débarrassée de tout ça.

 Quels sont les effets secondaires dont vous avez été victime ?
D'abord elle s'est sentie bien. C'était agréable, littéralement elle planait. Assise sur ses toilettes elle a attendu un peu avant de sentir un déchirement dans son dos... plus rien, plus d'elle... La tête tournante elle est sortie de son refuge précaire un peu chancelante. Elle a paniqué sur le moment, rien de grave, un jeune homme l'a aidé. Elle était dans les vapes, une nausée, elle s'est retenue pour éviter de lui vomir dessus à ce sauveur venue de nul part. Il l'a emmené chez lui, enfin aussi chez ses parents. Ils l'ont veillé jusqu'à ce qu'elle se réveille. Sur le coup elle a paniqué, vraiment. Une sale crise d'angoisse, le genre de chose qu'elle n'avait jamais fait avant. Elle a eu de la fièvre pendant un ou deux jours, elle ne s'en souvient plus vraiment, elle n'a pas trop compté. Le jeune l'homme l'a veillé relié par ses parents. Mais il avait du mal à la laisser. Surement parce qu'elle avait la marque du vaccin dans le cou, ils n'y sont pas allés molo, elle a un sacré bleu. Et puis les cicatrices dans le dos. Elles sont toujours là, pourtant elle savait parfaitement que les ailes n'étaient plus elles. Le troisième jour alors qu'elle n'était pas totalement remise, surement parce que le froid avait eu raison d'elle lorsqu'elle avait marché une bonne heure dans le froid pas assez couverte, elle a tenté de s'enfuir, pensant qu'il voulait la séquestrer, elle sait qu'il y a des tarés partout. Puis elle a été fatiguée, le stresse retombait et les 5 derniers jours furent pour reprendre des forces. Parce qu'elle devait partir, elle ne pouvait pas rester avec eux, même s'ils étaient géniaux au final.


 Comment gérez vous ce retour à la normale ?
 Elle l'a plutôt bien vécu. Ses ailes ne lui ont pas vraiment manqué. Enfin un peu au  début mais elle se sentait humaine enfin et c'est tout ce qu'elle voulait. Elle a trouvé des gens juste parfaits pour l'aider, des gens compréhensifs. Ils l'ont gardé avec elle le temps qu'elle voulait, sachant qu'il fallait qu'elle retrouve son frère. Elle a quand même eu du mal avec l'agression, mais elle avait ce point en moins, elle n'était plus une mutante, elle était une humaine. Elle n'est pas restée longtemps chez ses hôtes, elle les a remercié avant de les quitter à contre coeur. On l'a déposé à Radcliff où elle devait se rendre, lui a laissé un peu d'argent pour quelques jours. Elle a été émue de voir que des gens croyaient en elle et l'aide ainsi. Elle était déterminé à y arriver. Elle est alors partie à la chasse... à la recherche de son frère. Alejandro.  

ginny - lucie - 22 ans ( bientôt )

PAYS : france. DISPONIBILITÉ : 6/7.VOTRE AVIS SUR TH : i'm in love  all the stories are true (rosa) 937015410  all the stories are true (rosa) 2528048821 . COMMENT AVEZ VOUS CONNU LE FORUM : bazzart. PERSONNAGE : inventé arrangé VOYEZ VOUS DES CHOSES A AMÉLIORER ? : faudrait que je sois sur le header en mode belle gosse Arrow. UN DERNIER MOT ? :  all the stories are true (rosa) 996374593  all the stories are true (rosa) 996374593 .



Dernière édition par Rosa Velasquez le Mer 10 Juin 2015 - 23:31, édité 5 fois
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MessageSujet: Re: all the stories are true (rosa)   all the stories are true (rosa) Icon_minitimeMer 10 Juin 2015 - 0:41

we're all stories in the end
just make it a good one


don't taint this ground with the color of the past


Jour 1. Hope in my brother
C'est le grand jour. Mon portable, digne d'une cabine téléphonique vibre sous mon oreiller. Je suis la dernière des enfants et j'ai de la chance d'avoir ma propre chambre. Je vous jure que cela m'aide pour tout préparer. Il est 4 heures du matin, le soleil se lève à peine sur mon pays, la Colombie. Mon chien  se lève avec moi, il sort sur un tapis au pied de mon vieux lit en hauteur. Je le caresse, enfaîte je crois qu'il sera le seul qui me manquera. Mais il est vieux et je suis presque sûre qu'il oubliera vite mon absence. Je m'avance vers ma vieille imprimante reliée à l'ordinateur qui date lui aussi. Un itinéraire pour rattraper la capitale. Le chemin va être long, même si j'ai l'appuie d'un de mes frères, je serais toute seul rapidement. Je vais devoir abandonner tout ce que je connais. C'est à dire au fond pas grand chose, la misère, les trafiques, la violence. Je ne pense pas qu'un jour j'arriverais à regretter de telles choses. Je vais retrouver une vie, un frère et vivre ce dont j'ai toujours voulu. Ici rien n'est fait pour moi, je l'ai toujours, je n'ai pas ma place ici, je suppose qu'on m'a envoyé ici par erreur ou alors parce que l'on savait que ma volonté serait telle que je partirais dès que l'occasion arriverait. Et bien c'est aujourd'hui. Je range alors le plan que je me suis fixée dans mon sac à dos. Je vérifie que j'ai bien les billets de car et d'avion que j'ai réservé pour partir. Je regarde ce faux passeport aussi vrai qu'il est faux. Je crois que c'est ce qui m'a coûté le plus. Mais c'était indispensable, si je veux atterrir sur le sol Américain, si je veux arriver aux Etats-Unis, j en'ai pas le choix. Je passerais pour une fille d'émigrée mexicain et ça dieu sait qu'ils en sont bourrées en Californie. J'ai mes vrais papiers aussi, au cas où Il ne me croit pas. Sur les faux, il est indiqué que je suis Californie, née à San Diego, si on m'arrête je dirais que j'ai trouvé un boulot ailleurs et que j'ai eu envie de bouger, je prierais accessoirement. Mais je n'en suis pas là. J'attrape la  valise que j'ai rempli des vêtements dont je pourrais avoir besoin. Il fait froid à cette saison au nord, j'ai donc prévu en conséquence. Je n'ai pas l'intention de les réveiller pour leur dire que je ne reviendrais pas. Qu'ils ne me reverront pas. Je prend une feuille blanche et je leur explique juste ce besoin qu'ils connaissent tous au fond. Ils ne pensaient pas capable, parce que quoi ? Au nom de quoi on ne croit pas en moi ? Je suis plus forte que ce que j'en ai l'air. Je ne supporte pas cette idée qu'on doute de moi. Personne ne devrait, ce type au bar qui a fait le malin en voulant m'agresser, il ne fait plus tellement le malin lorsqu'il me croit. Ils seront fières de moi, mais malheureusement pour eux, ils ne le verront jamais. Je veux aussi bien que tous les autres, ce n'est pas parce que je suis la petite dernière pas spécialement désirée que je n'ai pas de potentiel. C'est un peu une vengeance personnelle. Ma lettre écrite posée sur le bureau, je lance un regard à mon chien. On sort tous les deux juste que dans le jardin. Je me faufile dans niche et j'attrape la boîte où j'ai caché tout l'argent que j'ai économisé. Il suffit de creuser un peu sous son vieux tapis dedans. Il rentre dedans une fois que je suis relevée, juste sa tête de vieux labrador noir, avec un peu de gros autour du museau ressort, je crois qu'il n'est pas bête et qu'il comprend qu'il ne me reverra plus. Je lui souris tristement, je m'accroupie à son niveau je le caresse avant s'embrasser sa truffe humide comme je fais depuis mon enfance. " tu me manqueras toi, porte toi bien " Il repose sa tête sur le sol  en poussant un petit couinement triste, je grimace, une dernière caresse et je pars, parce qu'il est largement temps. Je dois marcher jusqu'à la place principale pour prendre le car qui me mènera jusqu'à la Capitale.

Il va me falloir presque une journée de bus en comptant les détours pour prendre le plus de gens possible dans les villes comme la mienne. Je branche mon vieux lecteur mp3 et je ferme les yeux une fois installée. La musique me berce, je m'endors un peu, les arrêts me réveillent toujours, je veille à ne pas louper ma destination. C'est seulement à 17 h que les immeubles de Bogota  m'apparaissent à travers la vitre sale du car. Je n'ai jamais vu de si grande ville et je sais que cela ne sera rien lorsque j'arriverais à Los Angeles.  On m'arrête à L'aéroport. Mon vol n'est que le lendemain et c'est juste le début d'une longue fin de journée. Je vais dormir sur les sièges, je préfère économiser un peu. Je mange dans un fast-food et je me cale avec mes affaires dans un coin, je ne suis pas la seule. C'est le moment de faire un premier bilan. Comment je vais m'y prendre. Je ne sais pas trop encore, ça me démanche dans mon dos, cette mutation en moi me ronge et je ne rêve que d'une chose de couper les ailes qui sortent de mon dos. Je n'ai rien demandé, je voulais être normale. Dans ma famille on n'aime pas beaucoup  les mutants, mes parents pensent qu'ils sont une menace, j'ai appris à être d'accord. Je le suis. Je me sens dangereuse, je me sens différente, mal à l'aise. Ce don m'éloigne des humains et je m'y refuse, ce don risque surtout de m'éloigner de mon but. Je déteste les mutants, je me déteste et j'ai hâte que cela prenne fin. Je n'en peux littéralement plus. Elles ont laissé derrière leur premier passage deux larges cicatrices dans mon dos. Je prie pour que cela disparaisse lorsque je serais vaccinée. Parce que c'est bien l'intention que j'ai.    Tuer la mutation. Revivre. J'en rêve. Et je me vengerais d'avoir été contaminer. Mais il faut que je me repose un peu, la nuit va être longue et demain encore pire.  

  Jour 2. Hope in U.S.A
Je stresse. Je crois que je n'ai jamais transpiré autant du dos. Même lorsque je me suis faite de l'argent dans les cultures aux abords de ma ville. Que j'ai bossé en plein soleil, je n'ai pas dû avoir autant de sueurs. J'avance dans la file pour pouvoir embarquer, la femme va regarder mon passe-port et se demander ce que j'ai bien pu faire ici à Bogota. Elle le prend dans ses mains; l'observe et sourit. Elle tamponne et me le rend. Je souris, tout est normal, à l'intérieur j'explose littéralement. Elle enregistre mon bagage, colle une étiquette dessus et me montre la direction pour la salle d'embarcation. Une fois hors de sa vue j'ouvre mon sac et je vide la moitié de la bouteille d'eau que j'ai re-rempli aux toilettes. Bon sang. Je file aux toilettes pour me passer un peu d'eau sur le visage, je crois avoir l'être au bord du malaise ou du vomissement voir les deux. Il faut que je me reprenne. Mon vol est dans une heure, j'ai un peu de temps à tuer. Je m'enferme dans l'un des toilettes. Des larmes coulent parce que je craque, bientôt je serais sur le sol américain, bientôt ma vie va changer et c'est un tournant qui me bouleverse plus que ce que j'aurais imaginé. Je rabaisse le couvercle de la lunette pour me faire un siège. Je m'installe, je pose ma tête en arrière sur le carrelage froid et je ferme les yeux. On se reprend, il le faut, je n'ai juste pas le choix. Mon dos me démange et je sais que je ne peux rien faire, elles ne peuvent pas sortir dans de pauvres toilettes d'un aéroport. Je frissonne, je sens une espèce de fièvre monter en moi, je ferme plus fort mes yeux, je me concentre. Je résiste, une nausée me force à me lever et ouvrir la lunette des toilettes pour vomir mon pauvre repas d'un pauvre fast-food. Je me dégoûte un peu mais bizarrement ça calme la démangeaison. Et le stresse un peu aussi. Je m'essuie la bouche, je me rince la bouche  au lavabo, je passe de l'eau sur mon  visage, j'attache ma tignasse  châtain foncée  en un gros chignon mal fait parce que je crève de chaud. Je file dans l'une des petites boutiques pour prendre un paquet de chewing gum, mes affaires de toilettes se trouvent dans ma valise. Je reprend de l'eau fraîche et je vais m'asseoir sur un siège. Le temps passe plus vite que ce que j'aurais imaginé les passagers de mon vol sont appelés et je file avec mes billets pour prendre place dans l'avion. Lorsque je suis assise coté hublot je ne réalise toujours pas que tout cela puisse avoir marché.

Le trajet dure pas aussi longtemps que j'aurais imaginé. Je regardé le paysage, le soleil se lever sur les pays que je traverse. L'avion atterrit sur le sol américain, mon stresse revient, on va examiner mon passe-port à nouveau. J'espère qu'il passera deux fois, je prie, si vraiment il y a un Dieu là-haut,  il devrait m'aider, je ne fais que lui rendre justice, je veux retrouver mon frère, devenir comme lui, ne plus être ce qu'il doit considérer comme être un blasphème vivant. Bientôt je serais peut-être sa plus grande servante, les mutants ne doivent pas exister. L'humanité est en danger, si cette mutation continue les humains n'auront plus de place et qu'on ne vienne pas me dire qu'il s'agit d'une amélioration dans cette race parce que c'est juste un problème, l'humain est déjà dangereux pour lui même, si on laisse les mutants s'étendre comme ça, une guerre entre eux ravagerait tout. Pire que si les humains nous refaisaient un bis des première et seconde guerres mondiales. Julian m'a dit que notre frère, celui qui n'a pas attendu ma venue pour fuir notre pays, recherche le même but que moi, alors je le retrouverais et donc, si Dieu existe vraiment, il m'aidera à le retrouver pour sa cause. Je me vois être la derrière à sortir, parce que je réfléchis trop. Je récupère mon sac à dos et j'envoie un léger sourire à l'hôtesse américaine. J'espère qu'on entendra pas trop mon accent anglais. D'ailleurs c'est une chance d'avoir toujours été douée dans cette langue. Je regarde mes séries et mes films en VO, je traduis mes chansons. Bref à force d'entendre j'ai bien assimilé.  Je rejoins l'endroit des vérifications de passe-port et d'autorisation d'entrée sur le territoire, tous les deux faux mais tellement irréprochables. Ils m'ont coûté aussi cher que les billets d'avion. Je ne les regrette pas. L'homme me prend les deux papiers et les vérifie, je tente de paraître naturelle et contente de revenir chez moi. Il me les rend en me souhaitant un bon retour dans notre pays. Encore une fois, je n'ai jamais autant sué. Je file récupérer ma  valise. Maintenant tout va être bien plus compliqué, il va me falloir un motel pour prendre un  train le lendemain qui traversera une bonne partie des USA, je m'arrête le soir à Denver dans le Colorado. Autant dire que je vais en avoir pour un moment. Le Kentucky est loin. Mais c'était plus prudent d'arriver coté ouest, je passe moins pour une immigrée illégale. Enfin c'était les conseils de mon passeur. Je perds seulement trois quatre jours, et je suis sûre, enfin je ne sais pas, ça me rassure. Je sors de l'aéroport et en prenant une navette pour la ville je trouve un motel. Il n'est pas loin de la gare routière, je pourrais m'y rendre à pied, parfait. Je paye ma chambre à l'avance pour déposer mes affaires. J'ai une journée à tuer. Alors autant se promener.  Los Angeles c'est comme dans les séries que je regarde à la télé. La plage fait envie. Je n'avais jamais vu la mer, ma ville est paumée dans les terres et ma famille n'a jamais eu assez de moyens pour qu'on puisse partir sous les cocotiers. Alors lorsque mes pieds se font caresser par l'océan pacifique c'est génial. Ok l'eau est glacée, on est presque en hiver, bien que les température ici soit encore douce. Je marche sur la plage, je me prend à manger, je trouve un coiffeur pour me colorer les cheveux, un roux blonds qui fait plus californien que mes cheveux foncés et latinos puis je flâne comme une vraie touriste. Le soir avec des courses pour manger je rentre dans ma petite chambre. Je me douche, je me sens tellement gracieuse, je suis ravie de me laver les dents. Une fois rassasiée, je m'installe dans le lit et je zappe à la télé. Je crois que je ne tarde pas à m'endormir. Ce qui n'arrange, demain, je me lève tôt, un long trajet m'attend.

  Jour 3. Hope in a new world
Je m'installe dans mon train relativement tôt. Il y a près de 7 heures de trajet, le train s'arrête partout, mais c'est toujours moins long que si j'avais pris un bus. Heureusement que les trains longues distances ne sont pas le moyen de transport préféré des américains, je n'avais pas les moyens de reprendre l'avion, il me fallait compter plus d'un double que le billet de train ici. Le soleil se lève et je quitte la Californie dans la matinée. Le désert disparaît. Je tente de ne pas louper une miette de ce que je vois. C'est différent, cela n'a rien à voir avec ce que je connais. C'est à dire pas grand chose, je n'ai jamais quitté mon pauvre quartier, à la rigueur pour bosser dans les champs de cannabis ou de cocaïne. Ce qui me rapportait le plus. Mais je n'ai pas fait que cela dans ma vie. Je travaille en  plus de l'école depuis que j'ai 13 ans. Mes professeurs m'ont toujours trouvé studieuse, mais si je voulais partir je n'avais pas le choix. L'argent et études obligatoires. J'ai travaillé dans un bar lorsque j'ai eu 16 ans. Un pauvre bar où je dealais au passage avec l'autorisation du patron. Le plus c'était les pourboires. La journée s'avance, à midi je passe au wagon bar pour prendre une salade et une bouteille d'eau. Mon argent part vite, j'ai encore de quoi tenir une bonne semaine, je pense. Il faut que je fasse attention. Je retourne à ma place, mon wagon est presque désert et c'est calme. Peut-être que c'est qui fait que mes yeux se font lourds. Avec le rythme du train, je m'endors doucement pour rêver. Cela faisait longtemps que cela ne m'était pas arrivé.

Il y a du monde dans le bar, je trouve aux clients, parce que le patron aime quand on est dans séduction, ça les fait plus consommer et en plus moi j'ai remarqué qu'on me laissait plus de pourboires. Je porte une tenue qu'une pute aurait pu mettre. Un mini short moulant et un débardeur dans le même style. Mes longs cheveux sombres sont relevés en une haute queue de cheval et je me dois d'être maquillée pour faire plus vieille si la police déboule. Je suis mineure mais on s'arrange toujours comme on peut et je fais très bien mon travail. Le patron fera tout pour me garder. Les hommes aiment me voir monter sur un vieux bar en bois pour leur servir de l'alcool fort ou de la bière. Il est clair que vu comme ça je dois passer pour une fille facile. Seulement relativement bien cachée il y a un chapelet qui montrer ma religion et ma croyance. J'ai 17 ans et j'ai bien l'intention de rester vierge un moment. Je ne coucherais avec aucun de ses porcs même s'ils me donnaient de quoi partir. Je ne suis pas non plus une pute. Je me refuse de le devenir, je ne veux pas avoir honte d'une chose dans ma vie. Enfin ce soir c'est la folie. Les clients se bousculent, des bagarres éclatent et le videur les virent tous. Il fait une chaleur affreuse, j'ai l'impression d'étouffer. On me paye des bières, on a pour consigne de boire avec eux, ma collègue m'a appris une tactique pour éviter d'être ivre tous les soirs. Je fais croire que tu bois mais tu recraches dans une bouteille que tu as vidé avant. Apparemment elle a vu ça dans un film. Mais ce soir c'est différent, je ne me sens pas en sécurité comme d'habitude. Tout le monde semble énervé et rien ne se passe comme prévu. Mon service se termine à 1 heure du matin, il y a encore du monde mais je file par l'arrière bouteille après avoir enfilé une longue chemise appartement auparavant à l'un de mes grands frères. Elle couvre mon nombril à l'air et m'évite d'attirer l'attention. Mais comme je le disais, ce soir c'est différent. Je file, je tente d'être rapide mais l'un des clients me rattrape au bout de la rue. " Minute mademoiselle, je n'ai pas terminé ma soirée moi... " il est ivre, je n'a pas besoin de lui faire subir un test d’alcoolémie pour le savoir. Il titube jusqu'à moi et je continue s'avancer. Malheureusement je le sens m'attraper par la chemise justement. Je pousse un léger cris de peur sur le moment. Dans ce genre de moment mon don me travaille, non pas don cette malédiction dans mon dos. Je suis tellement pétrifiée que rien du tout ne bouge. Il me bloque entre lui et le mur. Son haleine empeste la Tequila. J'en ai la nausée. " Laissez moi tranquille, je ne fais pas ce genre de chose. " Il sourit, c'est un sourire tellement pervers que là je me dis que je vais forcément y passer, il va me souiller. Je prie, je prie tout ce que je peux, ce soir je ne veux pas de ça. Jamais. Mais je sais qu'on ne m'écoutera pas, pas avec ce blasphème qui sort de mon dos. Je me rappelle ce que Julian m'a appris pour me défendre, je peux le faire, je sais que je peux parfaitement le repousser, il est ivre, il tombera. Je sens sa langue sur ma joue, il descend ses baiser immondes. Je tremble de partout, je serre les poings et je me lance. Un coup de genou bien placé, il gémit et je le repousse brusquement. Comme je l'avais prévu, il trébuche. Je vois alors une lumière aveugler et personne n'a le temps de réagir. Une voiture surgit, elle roule surement un peu trop vite, le type titube sur la route et le bruit du choc me passe partout, encore aujourd'hui parfois ça me hante. La voiture freine, pile, le type retomber violemment sur le sol. Je n'avais jamais vu de vrai accident, à la télé ou dans les séries mais en vrai.. Je n'ose plus bouger, je tremble. C'est alors que je vois le conducteur. Mon frère. Je déglutis, j'entend des hommes rirent et arriver par là. Mon coeur accélère, je ne sais pas quoi faire... " Qu'est-ce que tu fais là Rosa ? " sa voix trahit l'inquiétude qu'il a pour moi, surement pour lui, je reconnais dans la pénombre la voiture de mon père, une épave certes mais elle vient de renverser un homme. Les yeux de mon frère oscillent entre moi et l'auto à l'arrêt, il lance aussi un regard sur les types qui rient plus loin. Je sors tous les soirs en douce pour ce boulot. Mon père n'accepterait jamais que je me vende dans un tel endroit. " Je... Je  " mon regard tombe sur l'homme inerte puis remonte vers mon frère qui avance vers l'homme par terre, mon agresseur. Il cherche son pouls. Je prie mais c'est comme si je savais. Il est inerte. Rien. " il est mort Rosie.. " Mon frère s'inquiète sérieusement. " Je.. je voulais rentrer, j'ai fait un extra au bar et ce type m'a.. je crois qu'il m'a prise pour une pute, j'ai voulu le repousser et.. il a ti.. titubé sur la route quand tu arrivais, j'ai .. je n'ai pas voulu ça.. ... " Je panique, je ne veux pas aller en prison, j'ai mon rêve à bout de mains, je ne peux pas. Le regard de mon frère passe du cadavre et les types, eux aussi titubent et sont encore à bonne distance pour ne pas nous voir. Il s'approche pour me prendre dans ses bras. Les marques d'affection entre nous sont rares mais là je crois que j'en avais besoin. Il m'embrasse sur le front, écarte mes cheveux et me regarde. " D'accord, rentre à la maison, je m'occupe de ce type, on en reparle demain, je dirais à papa que la voiture est au garage, on trouvera, t'inquiète pas " bien sûr j'ai menti, je travaille tous les soirs ici.. mais il n'est pas obligé de savoir, il m'empêcherait d'y aller.J'aurais peut-être dû lui dire, il va mentir pour moi.. nous. Je lui fais un signe de tête et je pars en courant. Je traverse cet espèce de bidonville dans lequel nous vivons avec le même dégoût toutes les nuits. Je rentre par ma fenêtre, je passe de l'eau sur mon visage et mon cou, je frotte pour retirer l'odeur de l'haleine de l'homme que j'ai tué puis je me cale dans mon vieux lit avec mon chien tremble de partout. Lorsque je ferme les yeux dans mon rêve, je les rouvre dans la réalité.


La voix du conducteur nous annonce que nous arrivons à Denver. Je regarde dehors, il semble faire froid, des restes de neige sont présents. Je frissonne, je vais connaître le vrai froid. Je sors de mon sac un gros pull volé à l'un de mes frères. Je rassemble vite mes affaires et me voilà à  nouveau dans l'inconnu. Il fait nuit, la nuit tombe si tôt ici... 17 heures à peine. Je dois trouver un nouveau motel. J'ai la nausée, comme si j'avais encore l'odeur des favelas, l'odeur de l'haleine alcoolisé de cet homme que j'ai tué. Mon dos me démange, j'ai mal, elles veulent sortir et ça aussi ça me donne envie de vomir. Je les déteste. Je prend le premier hôtel que je trouve, je suis frigorifiée et je veux rester proche de la gare pour mon prochain train de demain. L'hôtel est un peu mieux qu'un motel, le genre pour les hommes d'affaire pas trop riche. Je peux y prendre une longue douche brûlante et avoir un petit déjeuner le lendemain qui me tiendra toute la journée. J'avoue avoir mis des petits pains dans mon sac et des mini confitures. J'ai même volé des dosettes de lait concentré. Ma bouteille d'eau est rempli, je devrais tenir sans acheté à manger durant cette nouvelle journée.

Jour 4. Hope in humanity
J'ai acheté un magasine pour le trajet. Je regarde, je tente d'en apprendre le plus possible pour être une américaine une vraie. Je souris en voyant la mode. Une mode que je n'ai pas, je dois passer pour une grosse touriste, mes vêtements sont usés, les gens doivent se dire que je reviens de loin. Ma valise n'a même pas de roulette, une vieille en tissu que je dois porter à chaque fois que je marche. Je dois remédier à cela lorsque je serais à Radcliffe. Je ne veux pas que mon frère pense que je suis une minable, je veux l'impressionner lui montrer que même sans lui, je suis aussi bien que lui, que je suis digne d'être sa soeur, c'est important pour moi, je veux qu'il m'initie, je veux être comme lui. Depuis toute petite j'entend parler d'Alejandro et c'est devenu un modèle et une obsession, je suis la seule à ne pas l'avoir vue réellement et je vais remédier à cela. Mon jean était à ma soeur avant moi, idem pour tout ce que je porte et je veux des choses à moi. Je ne parle pas de mes baskets, elles sont ridicules je crois, tellement usée, imitation d'une grande marque mais elles ne valent rien. Je me trouve tellement affreuse lorsque je me regarde dans le miroir, le seule progrès que j'ai fait ici ce sont mes cheveux. Plus clairs et j'aime bien, je me sens moins Colombienne. Je me cache sous ce masque je crois un peu. J'ai peur qu'on découvre ce que je suis, cette mutation qui vit en moi cet horreur que je ne supporte pas. J'ai peur constamment, je me refuse de sortir mes ailes, j'ai tellement peur qu'on me voit et je sais parfaitement que la chasse aux mutants ici est plus active que j'ai nous ou les gens semblent ne pas vraiment s'en rendre compte. Je pose ma tête contre la vitre gelé. Je regarde à nouveau le paysage défilé. Le trajet semble interminable et c'est avec un maux de tête affreux que je sors de là-dedans. Encore une fois il caille à Louiseville. Maintenant je pense faire du stop. Il faut que je trouve la grande route. Je marche dans la nuit. Il fait un froid de loup et avec un pauvre pull pour me protéger et un jean troué c'est compliqué. Je trouve une station service après avoir marché bien une heure. Je prend un café infecte mais il me réchauffe. Je me sens sale et je file dans les toilettes mixtes pour passer de l'eau sur mon visage. La fatigue les nerfs, je sens mes ailes me démanger, elles veulent sortir. Je ferme les yeux, je tente de me dire que tout ira bien mais je sais que ce n'est pas vrai. Je les sens dans mon dos, elles bouge, , ne demandent qu'une chose sortir, comme si elle voulait me protéger de quelque chose. Je tremble, une nausée me prend, je la retiens. Mes jambes flanchent, je me retiens à l'évier. Mon souffle se coupe et j'entend un bruit de fracas. Elles sont là, je n'ose même pas regarder dans ce miroir. Je les déteste tellement, je ne me suis jamais regardée en tant que monstre comme ça. Je me laisse choir sur le sol plutôt grade. J'entend alors du bruit, des bruit de pas, des voix qui s'élèvent en ma direction. Je tente pourtant de les faire rentrer en moi, j'ai chaud, mal à la tête, elles ne bougent pas. C'est là que deux types entrent. Deux gaillards immenses et se regardent à me voyant en débardeur. La première chose à laquelle je pense c'est  oh merde. Parce que je suis vraiment dans la merde. Je me relève. L'un d'eux me regarde, entre dégoût et admiration, que me veut-il ? Je crois savoir, mais je prie pour que ce ne soit pas le cas.  Pourtant lorsque je vois l'un d'eux sortir une sorte d'arme à feu ou je ne sais pas, je comprend que j'ai à faire à des Hunter. Je  fais battre mes ailes enfin je crois qu'elles le font d'instinct, comme une menace, il ne faudrait pas m'approcher. Alors ma mignonne, on tente de s'envoler ?   ok, ils n'ont pas l'air d'avoir inventé l'eau tiède. Je suppose que le propriétaire de la station est de mèche avec eux, donc je ne peux pas appeler à l'aide sans m'attirer que plus d'ennuis. je te l'avais dis que c'était une bonne idée de s'arrêter chez  James, on va gagner on est à 5 mutants vaccinés, le chef sera fière Un jeu ? Vraiment ? C'est immonde de s'amuser à ça.. et pourquoi.. n'est-ce pas ce que je ferais ? Je ne pense plus. Je tente de ne pas entrer dans leur provocation. Ils rodent autour de moi, instinctivement je me rappelle  les cours de défense de Julian. L'un d'eux, celui sans arme tente une attaque et  une de mes ailes l'envoie balader, fracassant les pauvres portes en bois qui séparent les toilettes. De l'eau de propage un peu partout. Je reste assez étonnée de mon attaque, je ne voulais pas lui faire de mal, mais à le voir comme ça, il est assommé ou pire. Je suis tellement absorbée par ce que je veux de faire que je ne vois pas l'autre tirer. Un taser.  Tout mon corps se pétrifie, ça m'électrocute ? Je n'arrive plus à bouger. J'entend un bruit de fracas, je n'ai plus rien contrôlé. Je ne veux pas mourir, je tente de me débattre mais dès que je bouge, je prend un coup d'électricité. Je convulse. Ma vision se trouble et la dernière chose que je sens avant de perdre connaissance c'est la sensation d'une piqûre dans le cou. Le vaccin. Cela pourrait être n'importe quoi, mais je suis presque sûre que c'est ça. je n'aurais pas eu besoin de chercher longtemps il est venu à moi rapidement. Une douleur me fait littéralement perdre connaissance, comme si on m'arrachait mes ailes, qu'elles tombait... puis la sensation change, elle rentre à l'intérieur, elle se consume en moi. Pendant ce temps là, je suis quoi ? Une pauvre fille inconsciente dans une pauvre station service.

Je ne sais pas vraiment combien de temps je reste inconsciente. Une voix me ramène à la réalité alors que je planais sans savoir trop où j'étais. Je sursaute, je me recule, ma tête tape fort. J'ai l'impression d'être à découvert. Seulement je me rend vite compte que mes ailes ne sont pas là. En face de moi un jeune homme tente de me faire reprendre pleinement conscience. " Mademoiselle ? vous allez bien ? Hé ? " je crois que je plane un peu, toujours sonné, je le regarde comme un dieu, la lumière du néon blanc au dessus de lui, lui fait une auréole comme un ange. C'était moi l'ange. " Il ne faut pas rester ici, vous vous sentez capable de marcher ? " je tente de parler, mais je baragouine plus qu'autre chose. " Attendez, je range vos affaires " Il m'assoie contre le mur referme mon sac, passe mon pull sur moi et met même sa veste sur mes épaules. " Allez on y va, j'ai une voiture devant, on va s'occuper de vous " C'est lorsqu'il me soulève que j'ai une forte nausée, je résiste pour ne pas lui vomir dessus et je crois que mon corps repart avec mon esprit dans les méandres d'un enfer personnel.

Jour 5 → 12 Hope in a family
J'entend des voix. Non je vous jure que je ne suis pas folle. Elles chuchotent dans un coin. Tout est vague. Je crois que je me souviens, je crois que je comprend. Je me suis faite vaccinée, bien que j'en avais l'attention je n'étais pas prête à subir cela. J'étais dans les vapes et un garçon est arrivé. Je le vois un peu plus vieux que moi, une aura d'ange... et je crois qu'il a le physique qui va avec, pour le peu que j'ai vu. Il m'a emmené chez lui, avec sa famille. Je l'entend encore passer la porte d'entrer en me tenant dans les bras totalement inconsciente. Il a appelé à l'aide ses parents et ils m'ont allongé dans un bon lit. C'était vague et j'avais toujours cette affreuse envie de vomir, cette douleur dans mon dos, cette impression que tout se consume en moi. J'étais dans une autre dimension. On s'occupait de moi comme personne ne l'avait jamais fait.

Je ne sais pas trop combien de temps j'ai dormi... mais d'un coup j'ai pensé que ses gens là pouvaient être louche, tordus. Pourquoi me garder ? Ils veulent peut-être faire des trucs sur moi, on voit ça dans les films. Je me suis levée d'un coup en hurlant, j'ai tenté de sortir mais ses bras m'ont retenu, je n'ai pas reconnu les bras de mon sauveur, ils étaient plus matures, plus forts. Je sens les larmes couler sur mon visage parce que je ne veux pas qu'on me fasse de mal. Mon coeur bat trop fort, une acouphène raisonne dans ma tête... j'ai envie de vomir et d'ailleurs une personne a juste le temps de mettre une bassine et je vomis. Il semblerait que je n'ai plus grand chose dans l'estomac. J'entend une porte s'ouvrir, ma vue est flou, je vois mal. Comme si j'avais trop dormi et que la moindre lumière m'aveuglait, même la plus douce. Les voix raisonnent à nouveau doucement, je sens de l'inquiétude. Puis je sursaute lorsque je sens une main se poser sur mon front, remettre mes cheveux en arrière. " Elle a encore de la fièvre, quand je l'ai trouvé elle était gelée sur le carrelage, elle a dû attraper un truc, elle a aussi dû être vaccinée vu la marque dans son cou. " La voix semble sûre, elle est masculine et elle ressemble à celle du type qui m'a sorti de cette station service. " Elle a paniqué, elle crise de faire d'autres crises comme ça si elle a vraiment été vaccinée " une autre voix, plus masculine, plus grave. Paternelle presque. " On va la garder le temps qu'elle s'en remette, j'ai trouvé deux passe-ports dans son sac, un Colombien et un Américain, c'est surement une clandestine, une ancienne mutante. les lieux ne sont pas sûrs " une nouvelle voix, une femme, elle semble maternelle celle-ci. Je tente de voir ce qui se passe, je sens une odeur masculine, je tourne la tête pour voir une tête blonde me sourire, sa main toujours sur mon front à tenter de me calmer " ça va aller, on ne te fera pas de mal, tu devrais boire un truc " Il m'aide à redresser mon visage pour me faire boire de l'eau et il essuie ma bouche. Je me sens sale mais je suis incapable de me lever. Je crois que je me rendors.

Je ne sais pas quand est-ce que je me réveille à nouveau. Je sais que c'est violent, que j'hurle en sortant de mes songes. La porte s'ouvre à la volée et un homme pas celui dont je me souviens. Je panique, il va me faire du mal, j'en suis persuadée. Je tente de me lever, j'y arrive, je vise la fenêtre, il semble faire pourtant nuit mais une nouvelle fois ses bras m'attrapent, ils me soulèvent du sol, je ne touche plus la moquette douce. Je hurle, je me débats, je suis pourtant épuisée mais je ne veux pas qu'on me séquestre, je les supplie. L'homme qui me recouche me maintient et appelle quelqu'un. " Adrian, elle recommence " Dans les secondes qui suivent mon sauveur revient et je lui tends la main pour qu'il m'aide. Il s'appelle Adrian. Il l'attrape fermement et s'agenouille aux pieds du lit. Ses caresses sur mon visage m'apaisent, je ne saurais dire pourquoi, son odeur me rassure, je replonge pour quelques heures.

Je crois que le prochain réveil est le bon. Je suis plus calme. Je grimace, la lumière du jour me fait mal aux yeux. La nausée est partie, je me sens faible mais mieux. Je me redresse dans le lit, je n'ai plus mes vêtements, je suis en jogging et débardeur, rien ne m'appartient. Ma tête me lance sévèrement. Je ne me rappelle plus de tout, j'ai l'impression d'avoir pris une cuite. Je devrais peut-être partir... je me redresse et je sors du lit, mes affaires sont posés sur une chaise vers la fenêtre. Je m'y dirige et j'évalue la hauteur, un étage, c'est faisable. Le porte s'ouvre et une femme un peu plus jeune que ma mère entre. Elle a les mêmes cheveux longs qu'Adrian. Un visage d'ange aussi, un sourire chaleureux, pourquoi je m'imagine qu'ils me veulent du mal ? " il me semblait bien avoir entendu quelque chose, comment tu te sens aujourd'hui ? ça va ? tu te rappelles un peu ce qui s'est passé ? "  je fais un oui timide avec ma tête, mon coeur bat vite, je ne suis pas timide mais juste méfiante. " on ne te fera rien, sinon je pense que cela serait déjà fait. "  Elle n'a pas tort. " Mon fils t'a trouvé inconsciente dans les toilettes d'une station service après une altercation. Il t'a ramené ici, tu es à Louiseville, enfin presque " Je mesure ses paroles, je garde une bonne distance d'elle. On entend un bruit en bas et je regarde par la fenêtre et je dois un pick-up arriver, deux hommes en sorte, je les reconnais. " Mon  mari et mon fils rentrent, tu devrais aller prendre une bonne douche, je vais te sortir des vêtements, la salle de bain est juste à droit en sortant de la chambre " Elle sourit et sort de la pièce laissant la porte ouverte. Je rêve d'une douche, de me laver les dents. Je prend ma brosse à dent et j'y fonce. Je retire toute la crasse qui me recouvre, je soupire d'aise, bien que j'ai une sacrée migraine, je me sens mieux. Je me lave les dents je tresse mes cheveux avant de sortir en serviette. Je file à pas de loups dans la chambre et j'y trouve des vêtements comme neufs et pas à moi posés sur le lit. J'hésite puis je les enfile. La taille convient presque, ils sont un peu grands mais je suis aussi plutôt minces. J'hésite, mais comme je les entend en bas, je décide de les retrouver. J'ai pris du retard dans mon projet, je suis encore épuisée et je ne sais pas quand je pourrais repartir, il fait un froid de loup, on dirait qu'il va neiger bientôt. Je n'ai jamais vu tomber la neige, je crois que j'en rêve un peu.

Je descend une marche, deux. Je les entend, on dirait une famille comme dans les séries, ils s'aident à faire à manger, ils rient et je les envie. On est lié dans ma famille mais généralement c'était mes frères et soeurs qui s'occupaient de moi, mes parents se tuaient à la tâche pour avoir de l'argent, je les voyais peu. Quand j'ai grandi et que j'ai commencé à travailler un peu dans le dos de mes parents personne n'a semblait s'en soucier, il a fallut que mon frère tombe sur moi et un cadavre accidenté pour qu'il me protège réellement. La seule chose c'était m'apprendre à me défendre, apprendre à voler. Enfin vous voyez le genre, chez nous on appelle ça de fraternité. Ici le sens du mot famille semble tellement mieux. Je m'assoie sur l'escalier et je les regarde à travers les barreaux, j'ai l'impression de les épier mais enfaîte je les admire. Je ne sais pas vraiment combien de temps je reste, je n'ose pas descendre, j'ai peur de déranger, de faire tâche. Je ne suis pas de leur famille et je me demande même pourquoi je ne m'en vais pas. Il le faudrait, je perds du temps, trop de temps. J'allais retourner dans la chambre lorsqu'on me grille. Le jeune homme.. Adrian vient à ma rencontre mais je le fuis immédiatement et je file dans ma chambre. Il me retrouve rapidement, je suis assise sur le fauteuil près de la fenêtre et je regarde dehors. " tu sais qu'on ne te mangera pas ? " je ne le regarde pas, je ne peux pas m'attacher, je ne l'ai pas fait pendant toute mon adolescence ce n'est pas m'attacher à cette famille qui est plus qu'adorable. " tu parles notre langue ? ma mère a vu que tu n'étais pas vraiment américaine " je ris. Oui c'est vrai que cela aurait pu arriver, que je ne comprenne pas un traite mot de ce qu'ils me disent. " j'en déduis que oui... " je crois les bras sur ma poitrine, je frissonne. Il vient de placer à coté, contre le mur, croisant lui aussi les bras contre son torse. " je m'appelle Adrian, c'est moi qui t'est amené ici, tu te souviens ?  " je ne sais pas pourquoi mais parler à un garçon si mignon me perturbe un peu, j'ai peur de rougir. " je me souviens vaguement, merci " j'espère qu'on t'entend pas trop mon accent. " qu'est-ce qui s'est passé ? " je déglutis. Je ne sais pas si je peux leur en parler. Je sais qu'ils sont sur la voix, je les ai entendu. Je n'ai simplement pas confiance. " tu peux nous le dire, on n'ira pas te dénoncer à l'immigration ou autres. " Je relève la tête et je le regarde dans les yeux. " on m'a vacciné " j'inspire, je me recroqueville sur moi dans ce fauteuil. " j'aurais voulu que cela se passe autrement... " ma voix est fébrile. " tu voulais ce vaccin ? " il semble étonner, généralement ce n'est pas le cas, je le sais mais oui, je le voulais. Comment ne pas passer pour une fille affreusement torturée ? " Oui, ma mutation n'était pas un don, je ne l'ai jamais demandé, je préfère être humaine et être tranquille "  je lui mens un peu. Je pourrais lui dire que je veux plutôt les tuer que les aider, qu'ils sont trop dangereux. Je devrais leur dire aussi que je viens pour devenir une chasseuse auprès de mon frère mais je pense que ce n'est pas le bon argument pour que j'arrive à partir. " Je vois... " il semble vouloir en savoir plus. Il n'ose sans doute pas, moi non plus. " Pourquoi tu m'as aidé ? " parce que oui, j'aimerais vraiment savoir, j'aimerais vraiment savoir ce qui se passe, comprendre. Je ne suis rien pour lui et dans mon pays, on m'aurait laissé mourir je ne lui en aurais pas voulu parce qu'il est pas censé me sauver comme ça. Il l'a fait, c'est un peu le genre de mec héroïque. Est-ce qu'il va me demander un service en échange ? j'en sais rien. Je ne sais pas, je reste totalement perplexe. Je le regarde, c'est comme si j'étais hypnotisée.

Bon là on se reprend, c'est quoi ce comportement de gamine. Je remarque pourtant que durant la minute qu'il met à me répondre qu'il a un léger sourire, presque arrogant, fière de lui, ça me perturbe. A quoi il joue, ce n'est pas du tout marrant. " tu crois que je suis le genre de mec qui quand il voit une personne dans le besoin l'ignore ? " j'arque un sourcil, j'en sais rien, je ne le connais pas. " peut-être, comment je suis censée savoir qui tu es. Tu pourrais très bien m'avoir enlevé pour un tas de chose. " Il rit, je crois que j'ai dis une bêtise. " je ne t'ai pas enlevé, je pense que tu voulais dire amener, et tu es libre de partir quand tu veux, mais je pense que tu devrais te reposer et manger encore un peu. tu as été plutôt malade et ton sommeil était agité, on s'est relayé pour veiller sur toi " je me sens mal. Parce que je tombe sur des gens juste parfaits et que moi, je doute d'eux. Je ne peux pas m'empêcher d'être méfiante, je crois que c'est naturel, la méfiance est en moi. Je ne peux pas me livrer comme ça, c'est peut-être mon sauveur, il n'en reste pas moins un inconnu. " j'espère que tu aimes les pâtes à la carbonara, ma mère le fait super bien " je hoche les épaules, je crois que je ne connais pas. La viande coûte très cher, on n'en mangeait pas tous les jours non plus, je sais que c'est italien, j'en ai vu à la télé, ou dans les magasines, mais je ne me souviens pas y avoir goûté. " je sens que tu vas adorer " je pense aussi, je pense que je vais me régaler, mais pourquoi j'ai l'impression de profiter. Il me tend la main et instinctivement je l'attrape pour le suivre en bas. Je m'installe à coté de lui, en face de ses parents. On me sert et je n'ose pas parler. Je regarde partout autour de moi, tout est moderne, il y a des objets que je n'ai jamais vu en vrai et je me sens comme une pauvre paysanne qui sort de sa campagne c'est dingue. Je n'ai pas toute la technologie, pas de portable, rien. Je ne me sens pas vraiment à ma place, poliment je remercie la mère, j'apprend juste après qu'elle s'appelle Karin et le père Frank. Je goûte aux pâtes et je me régale. Je félicite la cuisinière. " tu sais faire la cuisine ? des plats de chez toi ? " Je souris, j'adore faire la cuisine, c'était souvent à moins de la faire et je faisais avec les moyens du bord bien sûr. " c'est moi qui cuisinait chez moi.. " La discutions tourne vite autour des plats typiques. Celui que je réussis le mieux reste la Patacon, des galette de banane salées et frites. Tout le monde n'aime pas, après je sais faire d'autres plats, notamment le chili con carne. Mais il est hors de question que je cuisine. Je crois que le sujet débloque pas mal de chose. Je me sens épuisée et je ne reste pas trop longtemps autour de la table. Je m'excuse et je remonte dans la chambre que l'on me prête. Je retire le jean et je reste en t-shirt, culotte. Je me glisse dans les bras doux. Je crois que je n'avais jamais eu un si bon lit. Peut-être dans le dernier hôtel à la rigueur. On frappe doucement à la porte et Adrian entre après avoir bu que je ne dormais pas. Il ne me quitte plus décidément. Il s'installe un peu sur le lit. " tout à l'heure tu m'as demandé pourquoi je t'avais aidé, je ne t'ai pas tout dit. " Il semble nerveux. Je l'écoute. Je me mets en tailleur et j'attend ses explications. " J'avais une soeur. Une mutante. Son pouvoir était plus fort qu'elle, une télé kinésiste lié à de la télépathie, elle s'introduisait dans l'esprit des gens, elle les faisait souffrir sans forcément le vouloir, ça l'a rendu folle et bien sûr avec les temps qui courent, cela a vite attiré l'attention d'un groupe de hunter. Mes parents voulaient qu'elle se fasse vacciner. Elle n'a jamais accepté et elle a fugué en laissant une lettre disant qu'elle partait parce qu'on ne respectait pas son choix, elle a fait du mal, on le sait, elle n'était vraiment elle-même. Les mutants comme elle devraient être contrôlés. Elle a été tuée. Son corps a été retrouvé à une centaine de kilomètre d'ici, torturé avec des traces de piqûres, un peu comme toi, on l'a vacciné de force et surement torturé, elle n'a pas survécu. " Je ne comprend pas pourquoi il me dit ça, ça ne me regarde pas. Je me sens affreusement gênée et je ne sais pas quoi faire. Je baisse un instant les yeux, le temps de sa pause. Il reprend. " Quand je t'ai vu dans l'état dans lequel tu étais, et crois moi c'est surement pire que dans son souvenir, j'ai pensé à elle, au fait que je n'ai rien fait pour l'aider, qu'elle me faisait peur et qu'elle est morte toute seule. Je crois que tu ne méritais pas cela. Je n'avais aucun idée de ton pouvoir si le vaccin avait fonctionné, je t'ai emmené avec moi. " Je frissonne. Je me sens désolée pour lui. Je lui lance un léger sourire... je n'ai jamais eu à réconforter une personne. " Je suis désolée... " Il a les yeux brillants, c'est surement encore un peu récent. " J'avais des ailes. D'immenses ailes dignes d'ange. Seulement je ne suis pas un ange, je ne suis qu'une mutation qui devient dangereuse pour l'homme. Je voulais ce vaccin, peut-être pas dans cette circonstance, mais j'aurais fini par le faire. Cela fait presque trois jours que je ne les sens plus et je peux être humaine enfin. Ta soeur était un danger pour les autres autant que pour elle, vous avez eu un bon réflexe, mais vous ne pouviez pas la protéger indéfiniment. " Ma main se pose sur la sienne doucement, hésitante. Il ne bouge pas. " Peut-être que tu as raison. Juste l'idée qu'elle ait été seule me hante. " Il se lève d'un coup, si vite que j'en sursaute. Je retire ma main vexée d'avoir voulu l'aider et qu'il n'y prête pas attention. " Je pense que c'était bien de te le dire " je hoche la tête lentement sans le quitter des yeux. " Je partirais surement après demain matin, je dois retrouver une personne et j'ai assez perdu de temps. " Il semble contrarié mais je m'en fiche. Il a juste eu pitié de moi finalement, peut-être sa famille est le genre parfaite comme dans les séries mais ce que je retiens c'est qu'il a eu pitié et qu'il a voulu soulager sa conscience. Je suis assez déçue, le coté  héro n'est plus. Je me lance un sourire et me souhaite bonne nuit.

Je m'endors assez vite, je suis épuisée et j'ai envie de faire passer ma migraine. Lorsque je me réveille il fait jour encore, enfin on est le lendemain. Je traîne un peu au lit, je n'ai jamais eu l'occasion de le faire et j'avoue que je savoure une peu. Discrètement je file dans la salle de bain. Je me prépare, je descend sans moins d'appréhension. La journée semble normale, j'ai à faire à manger, les deux hommes rentrent, je ne sais pas d'où mais ils sont souvent dehors. Le soir arrive et je n'aime pas m'imposer trop, le lendemain Adrian m'a dit qu'il ferait la route jusqu'à Radcliff.

Jour 12 → today. Hope in my brother
Le trajet semble interminable. Depuis le discours d'avant hier, ni lui ni moi n'osons parler. Je regarde fixement la route. Il n'a pas neigé, j'aurais aimé voir les flocons tomber. J'ai dis chaleureusement au revoir à cette famille. Je ne pourrais pas les oublier. Karin et Frank m'ont donné un peu d'argent et de quoi manger. Des vêtements en meilleur état que ceux que j'ai pris. Ceux de la soeur d'Adrian je suppose. J'ai enfin un manteau, de quoi me protéger du froid qui pique sévèrement. Si je ne regarde pas la route, ce sont mes mains. Je ne sais pas si cela va durer longtemps mais je me sens mal. " tu cherches quoi ici ? Tu as dis que tu devais retrouver une personne, tu n'as pas dis qui c'était " C'est vrai. Je reste toujours sur mes gardes. Pourtant naturellement je lui réponds, j'ai même l'impression que mon accent se sent moins. C'est surement qu'une impression, je ne cesse de parler anglais depuis une semaine presque. " Mon frère. Je ne l'ai jamais connu, il a 15 ans de plus que moi, il a fugué juste avant ma naissance parce que là où je vivais ne devait pas être assez bien et je le comprend, j'ai fait pareil. " je sens son regard osciller entre la route glissante et moi. " tu vivais où ? "je pouffe, je suis sûre qu'il ne connait pas. " un village au milieu de la Colombie, rien de très paradisiaque, ici tout semble sortir d'une autre dimension. " il rit un peu.. c'est vexant, il se moque, pourtant je sens que ce n'est pas méchant. Je ris avec lui. " arrête te moque pas ! " il semble légèrement se calmer, je le trouve parfait quand il rit. " je te jure que je ne me moque pas, mais tu me fais penser à une extra-terrestre qui déboule. j'espère que tu le trouveras ce frère, tu es sûr qu'il est à Radcliff ? " je me mord la lèvre avant de répondre. " certaine, il a des contacts avec un de mes autres frères qui me l'a affirmé. j'aurais préféré qu'il soit dans une région de chez vous plus chaude ! " il rit à nouveau. Je lui donne un léger coup de coude. Je peux le faire, on est dans un pick up, il n'y a qu'un banquette. Il retrouve cependant son sérieux. " si tu ne le retrouve pas, que tu as besoin d'un truc, reviens à la maison. " je perd mon sourire. Je ne suis pas sûre que je le ferais. " Je crois que tu m'oublieras très vite et que je m'en sortirais "

Je l'entend soupirer alors que mon regard est à nouveau sur la route, un panneau annonce que nous ne sommes plus loin de la ville que je veux. " je n'ai pas envie qu'il t'arrive la même chose qu'à ma soeur, tu sais, les médias parlent de cette ville, le maire semble relativement tyrannique, je t'ai sauvé, c'est pour que tu vives " c'est le genre de chose qui vous coupe l'herbe sous le pied, je ne sais plus quoi dire, je reste en suspens. " je ne vais pas mourir " je n'ajoute rien de plus. Il n'y a rien à ajouter. Rien du tout. Il le sent je crois.  A l'entrée de la ville un barrage de police nous attend. On montre nos papiers, moi mes faux et lui ses vrais. Il stresse autant que moi. Mais si j'ai bien compris ce ne sont pas mes origines qui les intéressent, plutôt mon sang, si je suis une monstruosité. Je n'ai jamais été recensés, ils ne trouveront rien mais mon coeur bat plus vite. On fait passer Adrian. Il me laisse devant un petit hôtel qui ne paye pas de mine. Ce soir, je partirais à la recherche de mon frère. La ville n'est pas si grande, je devrais m'en sortir. Avant que je descende Adrian m'attrape le bras, il ouvre la boîte à gant et sort un vieux téléphone portable. il me le tend avec le chargeur. " On en a toujours un au cas où prend le, si tu as un soucis tu appelles.. " il jongle pour attraper un style et écrit un numéro de téléphone sur ma main " tu m'appelles à ce numéro, je viendrais. donne moi des nouvelles " je lui fais un petit sourire, je prend les affaires que je range dans mon sac. " prend soin de toi " je me redresse et je lui fais un bisou sur la joue. " toi aussi " et je sors en claquant la portière. Je regarde la voiture partir. Je fais rechercher en crédit le téléphone, on m'aide un peu pour le faire marcher, je ne suis pas experte. Puis je vais m'enfermer dans une chambre d'hôtel pour réfléchir, comment je vais approcher mon frère, comment ma nouvelle vie va être ? Quel espoir je vais avoir, ou vais-je en avoir ? Tout tourne dans ma tête. Je trouverais.




Dernière édition par Rosa Velasquez le Jeu 11 Juin 2015 - 21:51, édité 9 fois
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MessageSujet: Re: all the stories are true (rosa)   all the stories are true (rosa) Icon_minitimeMer 10 Juin 2015 - 13:12

Re-bienvenue. I love you
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Seth Koraha
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MessageSujet: Re: all the stories are true (rosa)   all the stories are true (rosa) Icon_minitimeMer 10 Juin 2015 - 14:02

Re-rebienvenue c:
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Faith Cunningham
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MessageSujet: Re: all the stories are true (rosa)   all the stories are true (rosa) Icon_minitimeMer 10 Juin 2015 - 14:12

re-bienvenue all the stories are true (rosa) 243543726
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MessageSujet: Re: all the stories are true (rosa)   all the stories are true (rosa) Icon_minitimeMer 10 Juin 2015 - 14:46

Merci :)
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MessageSujet: Re: all the stories are true (rosa)   all the stories are true (rosa) Icon_minitimeMer 10 Juin 2015 - 15:35

Re-bienvenue, bien mignonne cette blonde ! all the stories are true (rosa) 2765873474
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MessageSujet: Re: all the stories are true (rosa)   all the stories are true (rosa) Icon_minitimeMer 10 Juin 2015 - 15:55

Rebienvenuuuue! all the stories are true (rosa) 3770803369
Tu te multiplies. all the stories are true (rosa) 292007208
Jolie cette petite. all the stories are true (rosa) 2765873474
Bonne chance avec cette fichette mon chat. all the stories are true (rosa) 3167136188
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MessageSujet: Re: all the stories are true (rosa)   all the stories are true (rosa) Icon_minitimeMer 10 Juin 2015 - 16:15

Je me soustrais plutôt lol :p je remplace un perso :3
Merci :3
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MessageSujet: Re: all the stories are true (rosa)   all the stories are true (rosa) Icon_minitimeMer 10 Juin 2015 - 16:26

rebienvenue! all the stories are true (rosa) 2765873474
kat est toujours aussi belle all the stories are true (rosa) 2636227509
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MessageSujet: Re: all the stories are true (rosa)   all the stories are true (rosa) Icon_minitimeMer 10 Juin 2015 - 18:17

Elle est super belle cette nana, je connaissais pas mais j'aime all the stories are true (rosa) 2636227509
Re-bienvenue si j'ai bien compris all the stories are true (rosa) 921491218
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MessageSujet: Re: all the stories are true (rosa)   all the stories are true (rosa) Icon_minitimeMer 10 Juin 2015 - 18:22

Elle commence juste à faire parler d'elle :D mais j'avoue elle est belle j'adore aussi ** merci I love you
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MessageSujet: Re: all the stories are true (rosa)   all the stories are true (rosa) Icon_minitimeJeu 11 Juin 2015 - 8:59

Rebienvenue alors ^^
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MessageSujet: Re: all the stories are true (rosa)   all the stories are true (rosa) Icon_minitimeJeu 11 Juin 2015 - 9:00

Merci :3
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MessageSujet: Re: all the stories are true (rosa)   all the stories are true (rosa) Icon_minitimeJeu 11 Juin 2015 - 18:44

re bienvenue all the stories are true (rosa) 3753776951
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MessageSujet: Re: all the stories are true (rosa)   all the stories are true (rosa) Icon_minitime

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