Maïwenn m’avait ramené d’excellents points cette semaine en classe, alors je décidais de la récompenser. Nous partions donc aujourd’hui au parc zoologique de la ville d’à coté. Ses cris de joie enfantins m’avaient rendus tout chamallow et je me félicitais de cette visiblement très bonne idée. La veille au soir, nous avions préparer notre excursion en faisant toute une liste de ce que nous devions prendre, puis une liste pour le trajet. La tablette que m’avait offert mes parents était bien pratique, ça m’évitait de perdre des papiers.

Ce matin, mon réveil sonna donc à 8h. Il me fallut un moment pour me souvenir pourquoi je m’étais mis un réveil si tôt un samedi matin. Heureusement, Maïwenn s’empressa de me le rappeler en entrant comme une tornade dans ma chambre et en sautant sur mon lit.

- Papa ! Papa ! Debout ! On va voir les oiseaux ! Lève toiiiii !

Ah oui ! Le parc ! Je me redressais et la chatouillais pour la calmer un peu. Je pris ensuite ma tablette et suivis ma check-list à la lettre: s’habiller, prendre le petit déjeuner, préparer le picnic, les mettre dans les sacs à dos, prendre de l’eau, vérifier le sac avec la check-list adéquat, etc…

Ma vie était composée entièrement de check-list. Quand les gens l’apprenaient, je voyais bien la pitié dans leur regard, mais moi j’y étais habitué. Du moment que Maïwenn était heureuse, je gardais le sourire.

Enfin prêt à 9h, nous nous félicitions de respecter aussi bien le programme et partions. Mon petit ange était adorable avec sa robe bleue, son manteau noir, son écharpe bleue et son sac Nemo. Moi j’étais habillé plus simplement d’un trench coat, d’un jean et d’un sac à dos de sport. Nous prenions le but de 9h30 qui nous déposa dans la ville d’à coté à 10h. Il nous fallut ensuite encore 30min de marche avant d’atteindre notre objectif. Maïwenn était sage, me tenant la main en chantonnant.

Nous prenions nos billets et là, ma furie miniature ne se sentit plus et m’entraina dans tout les sens. Elle voulait tout voir en même temps et je n’avais pas le coeur à la reprendre. Je sais que je suis parfois trop laxiste avec elle, mais vivre avec un Papa qui oublie tout n’est pas évident pour elle.

Vers 13h, nous nous arrêtions pour pique-niquer devant l’enclos où se trouvaient les rapaces. Un soigneur était justement en train de s’occuper d’eux et nous l’observions travailler avec curiosité. Maïwenn se rapprocha avec son sandwich, pour mieux admirer ces majestueux oiseaux.

Mon regard fut plutôt captivé par le soigneur. Il était vraiment bel homme, il devait avoir mon âge. L’amour qu’il portait aux oiseaux dont il prenait soin se lisait clairement dans ses yeux. Nos regards se croisèrent un instant et je rougis en détournant le mien. Oups ! Je ne m’étais pas rendu compte que je le fixais depuis un moment !


roller coaster