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 « birds born in a cage, think flying is an illness. » + lorcan.

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MessageSujet: « birds born in a cage, think flying is an illness. » + lorcan.    « birds born in a cage, think flying is an illness. » + lorcan.  Icon_minitimeDim 18 Mai 2014 - 19:35


birds born in a cage
" just make it a good one "
 « Alecto ? Oui, je voulais te poser une question. Tu n’aurais pas croisé Lorcan, récemment ? » Ma voix est hésitante. Je ne sais pas. Il me manque. C’est viscéral. Mais plus je m’approche, plus il recule. Il a peur. Je le sais, je le sens. Je ne sais pas de quoi. Il ne me dira pas. Je tente toutes les diableries que je connaisse pour me rapprocher assez, mais à chaque fois, je me confronte à un mur. Aleksa, a-t-il dit, j’ai beaucoup de travail. Je suis désolé. Mais on se verra bientôt, je te le promets, qu’il m’a dit. Il m’a promis. Je le crois, fort, fort, fort. Mais il n’est pas là. « Ton frère ? Non, pas à ma connaissance … Pourquoi ? Tu n’es pas censé lui téléphoner tous les soirs ? Possessive comme t’es, ça doit être ton genre. » Elle ricane, mais je ne suis pas d’humeur. Le non est comme un écho, il se répercute contre chaque paroi, me glace le sang et me retourne l’estomac. Il ne croise pas mon entourage. Mais après avoir contacté ses amis, j’ai su qu’il les voit. Des études, des études, des études. C’est ça.  Alecto se calme et respire un bon coup. « Tu t’inquiètes ? Tu devrais l’attendre à la fin de sa journée. Tu lui poseras un ultimatum. Et vu votre relation fusionnelle, il ne pourra rien te refuser. » J’inspire. J’expire. J’acquiesce et lui raccroche presque au nez. Il termine dans exactement deux heures et trente minutes et cinq secondes. Quatre. Trois. Deux. Un. J’inspire encore une fois et m’avance vers mon armoire. Je retire le tee-shirt que je lui ai emprunté et enfile une robe sombre, un peu courte. Le genre de robe que j’enfile n’importe quand, pour n’importe quelle occasion insignifiante. Je me chausse de mes nouveaux escarpins noirs, j’enfile une veste en cuir rosée et j’attrape mes clés. Mes pas sont hésitants. Et s’il refusait de me voir ? Et s’il me cachait quelque chose de très important ? Les questions se bousculent dans ma tête. Et j’ai mal. Une migraine atroce prend part de mon crâne. J’avance plus vite. Une semaine.  Sept jours. C’est long. Sans l’entendre, sans lui parler, c’est cent fois plus long, sans le toucher, sans le voir, sans sentir son odeur, sans le frapper à chaque fois qu’il dit une bêtise, sans me cacher au creux de ses bras, c’est mille fois plus long. Une semaine, sans lui, ça a un certain goût d’éternité. Je me mords l’intérieur de la joue et je prends le volant. Je me mets à rouler peut-être un peu trop vite. Il me manque. Alors je roule encore plus vite. Je vais bientôt l’apercevoir, dans moins d’une heure, je rate un feu rouge. On s’en fiche. Je ne suis plus à ça près. Une semaine sans donner de nouvelle, je vais le tuer. Je sers le volant entre mes mains. J’enfonce mes ongles parfaitement vernis dans le cuir et me gare face au restaurant où il travaille. Calme-toi, Aleksane. Je ne lâche pas le volant. Je laisse une de mes mains venir allumer la musique pour me vider la tête. Ça ne marche pas. Du tout. J’ai des envies de meurtre. Il va m’entendre.  Trop de travail, qu’il m’a dit. Ne suis-je pas censée passer devant tout ça ? Ne suis-je pas la seule personne pour qui il pourrait tout abandonner ? Mes plus grandes certitudes s’effondrent devant le défilé des minutes. Je garde mes mains fermement accrochées au volant, de peur de voir ma vision se brouiller, de peur de m’endormir et de ne pas le voir. De peur de passer à côté d’une soirée avec Lorcan. Je vois des femmes sortir. Des femmes de mon âge qui ont la chance de le voir chaque fois où il travaille. J’ai envie de les étriper une à une parce qu’elles sont à une proximité illégale de Lorcan. Je suis jalouse, totalement, irrémédiablement. Je soupire et lâche finalement le volant. J’ouvre la portière et avance vers la porte, ou il finit par sortir. Il fait froid, mais sa seule vision me réchauffe toute entière. J’ai l’impression d’avoir tenté d’arrêter l’ecstasy, et de replonger la tête la première dans un bain rempli de saveur nouvelle. Je m’approche. Il s’arrête. J’ai l’impression de recevoir un marteau sur la tête. Il n’avance même pas vers moi. Je vais le tuer, je vais le tuer, je vais le… « Aleksa, qu’est-ce que tu fais ici ? » La question lui brûlait les lèvres, j’en suis sûre. Je m’avance et enroule mes bras autour de sa nuque, posant ma tête contre son torse, m’enivrant de son odeur, me rassasiant de sa présence qui se fait rare. « Une semaine, imbécile, que tu essaies de me semer. Tu as intérêt d’avoir une bonne excuse. » Je murmure. A son oreille. Je caresse ses cheveux, toujours collée à lui. Je ne veux pas le lâcher. Il m’a tellement manqué.
Je plaide coupable, je crois que je suis une droguée.
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Lorcan Wolstenholme
Lorcan Wolstenholme

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MessageSujet: Re: « birds born in a cage, think flying is an illness. » + lorcan.    « birds born in a cage, think flying is an illness. » + lorcan.  Icon_minitimeLun 19 Mai 2014 - 20:37

Après le rush de l’heure de pointe, le calme revenait peu à peu dans la cuisine. Il restait encore quelques tables à servir, des desserts pour la plupart, et on sentait que la pression était bien redescendue parmi le personnel du restaurant. Lorcan avait chaud, il sentait la fatigue appuyer sur sa nuque et crisper ses bras, mais il se sentait bien. La soirée avait été instructive et très chargée, deux points que Lorcan recherchait essentiellement quand il venait prendre son service au restaurant. Il voulait apprendre sans cesse de ce métier qu’il trouvait passionnant, mais il voulait également être suffisamment occupé pour ne pas avoir le loisir de penser à quoi que ce soit d’autre pendant les quelques heures où il se trouvait dans la cuisine. En entrant ici, il voulait laisser ses pensées dans la rue, mais cela devenait difficile. Les gestes devenaient plus faciles avec l’expérience, il avait moins besoin de se concentrer pour les réaliser, et il était constamment en train de filer le train à son patron pour qu’il lui donne de nouvelles tâches, qu’il le mette devant de nouvelles difficultés. Mais ce soir, il avait travaillé comme un acharné, et il était à peu près sûr de s’endormir comme une masse en rentrant chez lui. « Allez gamin, tu peux filer, j’ai plus besoin de toi pour ce soir. » Lui lança le patron en même temps qu’il congédiait ses serveuses, leur tirant des rires étouffés et faisant lever les yeux au ciel à Lorcan. Il adorait son patron, mais sa manie de s’adresser à lui comme s’il était son commis à peine sorti du lycée ne le faisait plus rire depuis des mois. Il était le plus jeune du restaurant, certes, et il avait intégré un peu tard cette vocation qui se découvrait généralement bien plus tôt chez les passionnés, mais il n’était plus un gamin, loin de là. Lorcan était le premier à apprécier une blague qui se répétait régulièrement, mais même lui savait reconnaître quand il fallait s’arrêter et passer à autre chose … Il se débarrassa de son tablier, enfila ses vêtements de ville et sortit dans la fraîcheur du soir, pas fâché de sentir la brise sur son visage après le mordant des fours. Il n’avait plus qu’une envie : se dépêcher de rentrer pour trouver un sommeil bien mérité. Mais il s’arrêta net en reconnaissant un visage familier en face de lui. La lumière blafarde du lampadaire n’était pas excellente, et elle était à moitié plongée dans l’ombre, mais Lorcan aurait pu reconnaître sa sœur jumelle même si elle s’était tapie dans le noir. Il en resta interdit une seconde, et sa surprise parla pour lui, lui demandant ce qu’elle faisait là. Il avait la réponse avant même de poser cette question, et il su qu’il allait en prendre pour son grade. Mentalement, il calcula depuis combien de jours l’avait évitée, multiplia par les dommages et intérêts … La note allait être salée. Mais au lieu de recevoir immédiatement la vague de reproches à laquelle il s’attendait – et qu’il méritait amplement – elle vint se blottir contre lui, reprenant cette place qui lui appartenait depuis toujours. Il referma ses bras autour d’elle et inspira son parfum, ce qui fit contracter douloureusement son estomac. Elle lui avait tant manqué que cela devenait une souffrance physique. « Une semaine, imbécile, que tu essaies de me semer. Tu as intérêt d’avoir une bonne excuse. » Il se mit à rire doucement, amusé et touché par cette démonstration presque féroce de sa possessivité. Il l’aimait tellement, quand elle était comme ça. Et il aurait tellement voulu avoir une excuse parfaite pour justifier son absence auprès d’elle, mais il n’avait rien d’autre que des murs de papiers derrière lesquels il se cachait constamment. Il se détacha doucement de son étreinte, et la regarda avec un petit sourire aux lèvres. « Je n’essayais pas de te semer. Si c’était le cas, tu ne m’aurais pas retrouvé … Tu n’as jamais eu aucune chance face à moi ! Mon Petit Poucet avait besoin de ses petits cailloux pour retrouver son chemin dans la forêt. » Se moqua-t-il en lui passant la main dans les cheveux d’un geste taquin, faisant allusion à cette unique fois où elle s’était perdue lors d’une de leurs courses d’orientation dans les bois, et où il avait du revenir sur ses pas pour la chercher. Et bien sûr, le fait qu’elle fasse une bonne dizaine de centimètres de moins que lui jouait beaucoup sur ce petit surnom. Surnom qu’elle haïssait cordialement – pourquoi est-ce qu’il avait toujours besoin de jouer avec le feu dans les moments les plus critiques ? Lui-même n’en avait aucune idée. Il valait mieux ne pas se risquer trop longtemps sur les chemins de la moquerie. « Je bossais, Aleks’, je ne t’évitais pas. Je suis désolé, j’aurais du t’appeler, je voulais le faire mais t’as vu l’heure à laquelle je termine ? D’ailleurs tu devrais être couchée au lieu de venir m’attendre. » Pourtant il était heureux qu’elle soit là. Elle voulait le voir autant qu’il voulait la voir, ce lien qui les reliait était encore intact. Pour l’instant. Et il était assez idiot pour le repousser tant qu’il pouvait encore en profiter …
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MessageSujet: Re: « birds born in a cage, think flying is an illness. » + lorcan.    « birds born in a cage, think flying is an illness. » + lorcan.  Icon_minitimeMer 28 Mai 2014 - 19:21

L’amour est un sentiment étrange. Un jour, il frappe à notre porte, désordonne ce qu’on pensait avoir rangé dans notre vie, et crée un silence assourdissant qui finit par nous briser. On en oublie d’abord l’euphorie d’un premier rendez-vous, la joie du premier rendez-vous, le stress de la première nuit, le bonheur de la première déclaration. On en oublie tout, et finalement, le cadavre de notre vie tombe à nos pieds, comme une cigarette qui s’effrite au vent, sans que personne ne la fume, vidée par les excès, mais dont personne ne profite. L’amour est une chose qu’elle n’a jamais connu, se refusant au bonheur éphémère, capitaine de son propre navire. Elle a décidé qu’elle s’offrirait la joie, qu’elle quémanderait euphorie à ses camarades mais que jamais, ô grand jamais, elle ne dépendrait de quelqu’un. Or, le destin a joué en sa défaveur. Ce garçon, son frère, son jumeau, sa deuxième moitié. Elle dépend de lui. Irrémédiablement. Il s’éloigne, son cœur se serre. Et dans chaque visage, elle voit son regard rieur, son sourire lointain. Elle ne sait pas comment se débarrasser de cette image qui la hante, encore et encore, c’est viscéral, et ça fait horriblement mal. Mais lui il s’éloigne. Imperceptiblement, douloureusement. Pense-t-il que c’est la fin ? Pense-t-il qu’il est temps de couper ce lien qui les unit ? Ce n’est pas une fin. C’est une condamnation à perpétuité, un retour de la douleur, et ce, pour une très longue éternité. Un aller sans retour pour une éternité de tortures immobiles.

Il est là, face à elle. Elle sait, bien mieux que personne, qu’elle devrait lui en vouloir, le frapper doucement comme elle prend toujours plaisir à le faire, lui hurler dessus, encore et encore. Mais la peur qu’il se volatilise encore lui vrille l’estomac, et comme un condamné à l‘échafaud, elle s’avance. Ses bras l’entourent, sa tête vient se poser sur son torse et le temps semble s’arrêter l’espace de quelques secondes. Plus rien ne compte, si ce n’est cette étreinte fraternelle, et bien plus. Elle veut fusionner avec lui, ne faire qu’un, pour qu’il ne l’abandonne plus jamais comme il a eu la décence de le faire. Si elle s’écoute un instant, elle serait déjà en larmes, tellement heureuse de revoir cet imbécile. « Une semaine, imbécile, que tu essaies de me semer. Tu as intérêt d’avoir une bonne excuse. » Les mots tremblent un peu sous le mélange explosif de colère, tristesse, joie et amour. Tellement heureuse de le revoir, tellement triste de se rendre compte qu’une semaine, c’est long, et tellement en colère de savoir que c’est lui qui s’est éloigné, de son plein grès. Il se détache d’elle et lui adresse un petit sourire auquel elle a bien du mal de ne pas résister. Ne pas lui pardonner sans avoir eu des explications et des excuses … mais qu’est-ce que c’est dur ! « Je n’essayais pas de te semer. Si c’était le cas, tu ne m’aurais pas retrouvé … Tu n’as jamais eu aucune chance face à moi ! Mon Petit Poucet avait besoin de ses petits cailloux pour retrouver son chemin dans la forêt. » Son visage heureux se déforme en une légère grimace, puis un peu trop rapidement, en un mine furieuse. Lorcan a toujours eu cette manie de jouer avec la lame d’un rasoir avec sa sœur. Jouer avec le feu. « Le Petit Poucet a bien grandi. Et sache que je peux te mettre en K.O. en moins de deux, alors ne fais pas le malin, Lorcan. Surtout maintenant. » Elle croise ses bras sur sa poitrine, plutôt lunatique quand cela concerne son frère. Impassible face au monde, et tellement bipolaire avec sa moitié, c’estun peu la façon à Aleksane de lui montrer combien il compte pour elle, malgré tout. « Je bossais, Aleks’, je ne t’évitais pas. Je suis désolé, j’aurais du t’appeler, je voulais le faire mais t’as vu l’heure à laquelle je termine ? D’ailleurs tu devrais être couchée au lieu de venir m’attendre. » Elle pose son regard sur lui, comme si elle était capable de lire en lui comme dans un livre ouvert. Elle s’avance d’un pas, levant un doigt furieux contre son torse, avec son air coléreux. « Je te préviens, très cher. Si tu tentes de me faire gober que tu refuses de me croiser pour faire ce truc que tu oses nommer boulot, c’est moi qui te fait démissionner, est-ce bien clair ? Ta parfaite sœur jumelle –moi- passe automatiquement avant tes études et ton boulot, point final. » Elle fronce les sourcils, attrape sa main et se calme presque instantanément. « Et je n’ai plus six ans, j’ai le droit de me coucher tard, maintenant. » Elle esquisse un sourire amusé et commence à avancer vers sa propre voiture. « On va aller boire un verre. » Ce n’est pas une question, mais une affirmation comme Aleksane sait si bien les faire. Sourire en biais, elle déposa un baiser sur sa joue avant de filer vers le côté conducteur. Habituellement, elle est plus réservée. Mais une semaine … Une fichue semaine, ça détruit tout un empire. Les cartes se sont envolées et elle n’est plus sûre de rien. Il s’éloigne, peut-être a-t-il un problème de santé … Elle a sans doute peut pour rien, mais se dire qu’il pourrait disparaître du jour au lendemain, c’est au-dessus de ses forces. Elle s’efforce de lui montrer combien elle tient à lui, pour lui couper toute envie de repartir.
C’est son frère, et personne ne lui reprendra, jamais.
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Lorcan Wolstenholme
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MessageSujet: Re: « birds born in a cage, think flying is an illness. » + lorcan.    « birds born in a cage, think flying is an illness. » + lorcan.  Icon_minitimeDim 1 Juin 2014 - 21:02

Lorcan évitait Aleksane, quoi qu’il puisse en dire. Depuis leur plus tendre enfance, ils n’avaient jamais été séparés bien longtemps, et ils avaient toujours cherché un moyen d’être en contact même quand ils ne pouvaient pas se voir, mais ils ne supportaient jamais d’être éloignés l’un de l’autre plus de quelque jour. Il ne serait jamais venu à l’esprit du garçon d’éviter sciemment sa sœur, c’était tout simplement impensable. Pourquoi donc voudrait-il faire ça, alors qu’elle était plus que sa meilleure amie, sa sœur, sa jumelle ? La raison, il l’avait découverte il y a peu. Il pouvait l’éviter s’il ne voulait pas que la rupture soit plus brutale encore. C’était un réflexe de survie, quelque chose d’irréfléchi qui ne l’amènerait à aucun résultat, mais c’était sa seule option. Plus il passait de temps avec sa sœur, plus il risquait de précipiter la catastrophe. En l’évitant, il savait qu’il creusait un fossé entre eux, et il en souffrait autant qu’elle, mais il voulait tellement lui épargner bien pire encore, qu’il continuait sur ce chemin sans se poser de questions. Il essayait de ne pas y penser. Il essayait d’avancer en se disant qu’Aleksane finirait par se lasser, qu’elle le laisserait d’elle-même … Peut-être que ça arriverait, un jour. Il n’en était pas certain, et c’était la dernière chose au monde qu’il souhaitait, mais mieux valait qu’elle se détache peu à peu de lui, plutôt que de vivre la rupture brutale et ô combien plus douloureuse que serait la révélation de sa mutation. Mais pour l’instant, sa jumelle était bien loin de l’éviter comme il le faisait, et il en était soulagé. Il ne pouvait pas se passer d’elle, malgré tous ses efforts. « Le Petit Poucet a bien grandi. Et sache que je peux te mettre en K.O. en moins de deux, alors ne fais pas le malin, Lorcan. Surtout maintenant. » Aleksane n’était pas prête à prendre ses blagues avec le sourire visiblement, et Lorcan se sentit comme un gamin pris en faute. C’était plus fort que lui, même quand il savait qu’il était en tord et qu’il valait mieux faire profil bas, il ne pouvait s’empêcher de lâcher une ou deux bêtises … Mais ça n’avait absolument pas marché avec sa sœur. Il aurait du le savoir, elle le connaissait trop bien pour se laisser distraire pour une diversion aussi pitoyable. « On va éviter le KO pour l’instant. » Répondit-il avec une grimace d’excuse. Ce n’était pas brillant, mais il n’avait que ces pauvres armes à sa disposition s’il voulait se sortir de ce guêpier sans trop d’embuches.

Son excuse – lamentable elle aussi – du travail tomba tout aussi à plat que le reste, cela sembla même avoir l’effet inverse et redoubla la fureur d’Aleksane. « Je te préviens, très cher. Si tu tentes de me faire gober que tu refuses de me croiser pour faire ce truc que tu oses nommer boulot, c’est moi qui te fait démissionner, est-ce bien clair ? Ta parfaite sœur jumelle –moi- passe automatiquement avant tes études et ton boulot, point final. Et je n’ai plus six ans, j’ai le droit de me coucher tard, maintenant. »  Il n’avait pas cru un instant qu’elle se laisserait amadouer par la charge de travail qu’il pouvait avoir, après tout c’était lui qui avait choisi d’avoir un job à côté de ses études. Personne, surtout pas sa sœur, ne l’avait incité dans cette voie. Mais il ne pouvait pas lui avouer à haute voix qu’il était content d’avoir de longues heures de travail qui l’empêchaient de la voir ? Elle lui aurait arraché la tête. « Je ne refuse pas de te croiser ! Je me suis laissé déborder, les dernières semaines sont passées à une vitesse folle et je n’ai rien vu faire. Je te jure que je n’ai pas voulu t’éviter, Aleks. » Ajouta-t-il de son ton le plus convainquant, en la fixant droit dans les yeux. « Pourquoi est-ce que je voudrais éviter ma parfaite petite sœur jumelle ? » C’était plus facile de l’éviter en se disant qu’il fallait mettre de la distance entre eux, quand il ne la voyait pas. Mais dès qu’il était avec elle, il se sentait le plus misérable des hommes à la laisser ainsi de côté, et il ne souhaitait plus qu’une seule chose : qu’elle le pardonne et qu’ils passent à nouveau du temps ensemble. « On va aller boire un verre. » Ce n’était pas du tout ce qu’il avait prévu de faire pour terminer sa nuit, mais Aleksane avait pris sa main et il ne songea pas un instant à discuter sa décision – il était en bien assez mauvaise posture comme ça. Et mine de rien, il avait très envie de passer du temps avec elle, comme ils le faisaient avant. Juste boire un verre en discutant, tranquillement, simplement. « Bien, chef ! » Lança-t-il en la suivant docilement jusqu’à sa voiture, avant de recevoir un baiser volé sur le coin de la joue. Il la regarda avec un peu d’étonnement, et son cœur se serra davantage, mais il se fit violence pour garder ses lèvres serrées et ne pas faire de commentaire. Il était un véritable monstre de l’abandonner comme il l’avait fait. Une fois assis dans la voiture, il poussa un soupir et ferma les yeux une seconde : il était tard, son boulot l’avait épuisé, mais il se promit de ne pas émettre cette excuse pour écourter ce moment avec Aleksane. « On va chez toi ou … ? Ah, non, visiblement. » Se corrigea-t-il tout seul en voyant qu’elle s’arrêtait devant un des bars de la ville. Pas son favori, d’ailleurs : celui-ci était plutôt le genre où pas mal de hunters traînaient après leurs chasses, et il ne se demanda pas pourquoi sa sœur l’avait choisi. « Okay, je préfèrerais qu’on aille chez toi, quand même. » Râla-t-il pour la forme, mais il descendait déjà de la voiture pour suivre sa jumelle. Un peu plus ou un peu moins de hunters, au point où il en était …
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MessageSujet: Re: « birds born in a cage, think flying is an illness. » + lorcan.    « birds born in a cage, think flying is an illness. » + lorcan.  Icon_minitimeLun 2 Juin 2014 - 21:31

Depuis leur plus tendre enfance, ils ne s’étaient jamais quittés bien longtemps. Lors des rares voyages scolaires, ils se retrouvaient toujours dans la même famille, avec les mêmes personnes, et ce, tout durant leur scolarité. Aleksane ne pouvait se séparer de son frère, car l’imaginer loin était bien plus douloureux qu’une simple égratignure. L’idée même de le voir disparaître lui arrachait le cœur, et le voir aujourd’hui s’éloigner d’elle avec l’air d’être pleinement conscient de son erreur eut le don de l’exaspérer au plus haut point. Ne pouvait-il pas simplement abaisser les armes pour la première fois de sa vie ? Ne pouvait-il pas lui avouer qu’il en avait marre d’avoir sa sœur sur le dos ? Qu’il désirait la liberté et qu’elle était comme le geôlier de ses cauchemars ?  Non, Lorcan en était incapable. Elle le voyait. Ne vous méprenez pas, Aleksa n’était pas stupide. Dans ses yeux, elle voyait les remords de l’éloignement forcés et les regrets d’une chose dont le nom lui échappait. Mais elle savait qu’il cachait quelque chose. Quelque chose qui briserait tout sur son passage. Qui créerait une faille tellement grosse que personne ne pourrait jamais la panser. Et si elle y croyait difficilement, les yeux de son frère jumeau ne mentaient pas. Il était là, profitant de ce petit instant comme si c’était le dernier, les bras ballants et un sourire aux lèvres. S’accrochant aux secondes comme un pendu à sa corde. Il tentait de reprendre son souffle, encore un peu, avant la mort. Sauf qu’elle s’y refusait. Il n’était pas pendu. Le temps ne leur était pas compté. Jamais. Elle lui pardonnerait tout, ou presque. Alors pourquoi avait-il peur ? De qui avait-il peur ? Elle n’en savait rien. Mais l’idée l’effrayait. Cette idée la rongeait depuis une semaine. Une semaine qu’elle se sentait mal de ne pas avoir vu le fruit de ses plus beaux rêves et de ses pires cauchemars. Lorcan. Une semaine avait mis fin à ses résolutions. Ne pas craquer. Le laisser revenir ramper à ses pieds car c’était lui, et seulement lui, qui s’était éloigné. Mais force est de constater qu’il n’avait pas craqué. Peut-être avait-il, de son côté, brisé le lien à l’aide d’une de ces diableries fort étranges. Quoi qu’il en soit, il avait tenu. Elle, non. Au bout de la semaine, l’absence lui avait retiré le goût de la nourriture, des images. Tout semblait morne et sans vie. On nommait ça le manque. Et c’était réellement ça. Comme une impression de déjà-vu. Comme quand sa mère s’en était allée. Oui, cette semaine, comme toutes les autres, chaque jour, à une certaine heure pile, elle était allée devant le combiné et avait sagement attendu un foutu appel qui ne viendrait pas, jamais. La sonnerie criarde de son téléphone manquait cruellement à l’appel. Elle avait fini par attraper le téléphone, chaque soir, et composer son numéro. Et chaque soir, c’est le répondeur qui brisait tout l’espoir amassé depuis le début de la journée. Et puis le silence. Les premiers jours, elle déposait un message, et puis, arrivé le mercredi, elle cessa. Ce n’était plus la peine, il ne répondait pas. Alors, le jeudi, quand elle appela, elle laissa le répondeur parler, elle écouta le bip qui suivit le monologue exécrable de l’objet et attendit, encore et encore. Le message était clair, net, précis. Enfin, surtout vide de paroles. Alors, comme il ne répondit pas, comme il laissa le manque et l’absence la ronger, elle décida de prendre les devants. « Le Petit Poucet a bien grandi. Et sache que je peux te mettre en K.O. en moins de deux, alors ne fais pas le malin, Lorcan. Surtout maintenant. » Elle lui en voulait, vraiment. Parce qu’il n’avait pas le droit de lui jouer le coup du « je ne te connais plus ». Elle était sa sœur, non de dieu ! Elle l’avait épaulé malgré tout, était restée avec lui quand elle aurait pu rejoindre ses amies, elle avait annulé des rendez-vous avec des garçons car Lorcan ne les portait pas dans son cœur, et lui, monsieur ne la remerciait même pas pour tant de sacrifices. Il se permettait de tenter de faire un peu d’humour, ce qui se termina en un parfait échec. Monstrueux échec, si vous voulez son avis. La diversion avait échoué. Elle la connaissait bien cette méthode foireuse. Il aurait dû deviner que ça ne marcherait pas. Pensait-il qu’elle avait oublié ? Pensait-il qu’elle ne savait plus ce qu’il pensait ? Pensait-il réellement tout ça ? « On va éviter le KO pour l’instant. » Elle soupira, vraisemblablement lasse de cette situation. Fuir ne servait à rien, et elle aimerait le lui dire. Mais elle se contenta d’hocher la tête, comprenant ceci comme une très vague excuse. Cela suffisait pour l’instant. Alors, Lorcan commença à baragouiner qu’il avait trop de travail, qu’il avait ses études, qu’il était tard. Ne croyait-il pas qu’elle le savait ? Ne pensait-il pas avoir le même boulot qu’il y a deux semaines ? Lorcan se moquait d’elle, purement et simplement. Elle ne manqua pas de le lui préciser, mais il continua à creuser dans son mensonge pitoyable. Elle l’avait connu plus farouche. Plus courageux, et surtout, plus franc. « Je ne refuse pas de te croiser ! Je me suis laissé déborder, les dernières semaines sont passées à une vitesse folle et je n’ai rien vu faire. Je te jure que je n’ai pas voulu t’éviter, Aleks. » Elle aurait aimé lui dire que deux semaines avant, malgré le travail, elle lui avait fait découvert un objet fabuleux, le téléphone. Mais même ceci, il le lui refusait. Elle aurait aimé enchaîner sur le fait qu’ils ne s’étaient jamais séparés avant, même en période d’examens. Que malgré ses cours de droit, malgré ses entraînements d’hunter, malgré le boulot de Lorcan, malgré ses propres études, ils avaient pu se voir. Pourquoi ne le pouvaient-il plus maintenant ? Elle ne comprenait pas. « Lorcan, deux secondes, arrête-toi. » Elle se racla la gorge, et le fit tourner vers elle, stoppant radicalement sa course vers la voiture. Elle prit une grande inspiration et pencha la tête, ne désirant pas se disputer avec lui. « Je ne te crois pas, c’est un fait. Je te connais comme si je t’avais fait, et je ne pense pas que c’est ton travail qui t’empêche de me voir. Je te laisse cependant le bénéfice du doute, car je n’ai aucune preuve. Mais sache que quel que soit la chose que tu me caches, je l’accepterais. » Elle esquissa un sourire léger et finit par pencher la tête. « Même si c’est une fille. » Aleksane lui fit un clin d’œil, et continua sa marche.  « Pourquoi est-ce que je voudrais éviter ma parfaite petite sœur jumelle ? » Elle fit mine de réfléchir et haussa les épaules, signifiant clairement qu’elle n’en avait aucune idée. Elle attrapa sa main vivement, ayant repris du poil de la bête, et déclara solennellement. « On va aller boire un verre. » Sur ces sages paroles, elle s’avança vers la voiture, empoignant la main de son jumeau qui avançait derrière elle. « Bien, chef ! » Elle eut un petit rire. Rares étaient les fois où il était docile, préférant largement énerver sa pauvre sœur. Bien que la réciproque fut vraie, et ce, à chaque fois. Avant de passer du côté conducteur, elle lui vola un baiser. Ce n’était pas habituel car elle n’était pas très sentimentale. Encore une chose qu’elle devait à la perte de sa mère, mais l’idée de le perdre lui était inconcevable, alors, comme quand ils étaient gamins, elle tenta la pitié pour qu’il évite de s’éloigner. Ce qui, en somme, marchait tellement bien. Elle s’installa dans la voiture et alluma la radio en chantonnant une musique. Elle n’entendit pas le soupir de son frère, et n’eut pas le droit à sa flagrante fatigue. Et l’idée d’écourter cette entrevue car son frère était fatigué ne lui viendrait jamais à l’idée. Une semaine, ce fut vachement long. Tant pis, il dormira demain ! « On va chez toi ou … ? Ah, non, visiblement. » Elle fronça les sourcils, tourna son regard vers lui puis le reposa sur la route en penchant la tête au rythme de la musique. « J’aime bien leur jus d’orange, ici. Tu sais, à une heure du mat, je ne peux pas boire autre chose, sinon, je ne dors pas ! » Bien sûr, qu’il le savait. C’était une de ces anecdotes que seul son jumeau se rappellerait après des années. Ce genre de petites choses auxquelles on s’accroche dès que l’autre s’en va. Elle descendit de la voiture et leva les yeux au ciel en entendant son frère. « Okay, je préfèrerais qu’on aille chez toi, quand même. » Elle se stoppa, attendant le râleur, avant d’empoigner son bras avec douceur pour passer le seuil de la porte. Il n’y avait pas grand monde, à cette heure-ci, mais au moins, ils seraient tranquilles. Elle salua chaleureusement les employés et les habitués qu’elle connaissait et partit s’installer à sa table de prédilection, qu’elle partageait souvent avec Alecto quand elles venaient ici après leur dernier cours le lundi après-midi. Elle n’eut même pas besoin de commander sa boisson –la jolie blonde savait- alors Aleksane se tourna vers son frère, le sourire aux lèvres. « Tu veux boire quoi, Lorcan ? Ne me dis pas rien, t’as l’air crevé … Prends un café... Un chocolat … Une vodka ? » Elle haussa un sourcil interrogateur et tapota la table du bout de ses ongles vernis, un léger sourire flottant sur ses lèvres rouges. Décidément, Lorcan lui avait réellement manqué.
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Lorcan Wolstenholme
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MessageSujet: Re: « birds born in a cage, think flying is an illness. » + lorcan.    « birds born in a cage, think flying is an illness. » + lorcan.  Icon_minitimeDim 8 Juin 2014 - 18:59

« Lorcan, deux secondes, arrête-toi. » Stoppé dans son élan, Lorcan se retourna vers Aleksane avant d’avoir pu atteindre la voiture, et il la regarda d’un air interrogateur. Etait-elle revenue sur sa décision, est-ce qu’elle allait le pourrir sur place au lieu de l’inviter tranquillement à aller boire un verre ? Elle en était bien capable, il l’avait poussée à bout et elle lui en voulait à mort de ne pas lui avoir donné de nouvelles pendant tout ce temps. Même pas un coup de fil ! Il reconnaissait lui-même qu’il avait mal joué, il aurait au moins du répondre une fois à ses appels, au lieu d’écouter et de réécouter les messages qu’elle avait laissé sur son répondeur, sans oser y répondre. Même la fois où elle avait laissé un silence éloquent sur sa boîte vocale, il l’avait écouté jusqu’au bout, mortifié par le chagrin et la honte. Mais pas une fois il n’avait décroché son téléphone, pas une fois il ne lui avait envoyé le moindre petit message pour qu’elle soit au moins un peu rassurée. Il comprendrait si elle avait finalement envie de se mettre à lui hurler dessus …  « Je ne te crois pas, c’est un fait. Je te connais comme si je t’avais fait, et je ne pense pas que c’est ton travail qui t’empêche de me voir. Je te laisse cependant le bénéfice du doute, car je n’ai aucune preuve. Mais sache que quelle que soit la chose que tu me caches, je l’accepterais. » Lorcan regarda sa sœur, le cœur soudain battant plus fort que la normale. Qu’est-ce que ça signifiait ? Est-ce qu’elle se doutait de quelque chose ? Et si c’était le cas, est-ce qu’elle était sincère en disant qu’elle l’accepterait ? Il ne savait pas comment réagir, comment interpréter ses paroles, et surtout il ne voulait pas y croire trop fort, au risque d’être déçu … « Même si c’est une fille. » Le soulagement et la déception se mêlèrent soudain, et Lorcan eut un sourire un peu moqueur à cette dernière petite phrase. Elle croyait qu’il l’évitait à cause d’une fille ! La vie aurait été tellement plus simple si ça n’avait été que ça … Certes, Aleksane était d’une jalousie maladive et il avait beaucoup de mal à lui faire accepter ses petites amies, mais il était fait exactement dans le même moule sur ce sujet, et il était très critique – trop critique – quand elle ramenait un garçon avec elle. Ils étaient sans doute voués à ne jamais accepter complètement la personne qu’ils choisiraient pour finir leur vie, mais ils savaient l’un et l’autre qu’ils ne pourraient jamais s’y opposer non plus. C’était la vie, ils étaient frères et sœurs et ils ne pourraient pas rester collés l’un à l’autre pour l’éternité. Aleksane devait s’être fait violence pour prononcer cette phrase à voix haute, et Lorcan eut un élan d’affection pour elle. Mais ce n’était pas une fille, son problème. « Je n’ai pas trouvé le temps pour les filles non plus, ces dernières semaines … Et ça aussi, je le regrette ! » Fit-il en poussant un soupir bien exagéré, comme si cela lui manquait réellement. « Je t’aurais appelée avant n’importe quelle autre fille, de toute façon. » Ca avait au moins le mérite d’être vrai, cette fois, mais ça ne s’appliquait pas vraiment dans le contexte actuel. Il n’avait pas du tout la tête à se trouver une copine, il préférait sauver sa peau avant de jouer au joli cœur.

Ce point clarifié, ils montèrent en voiture pour aller boire ce fameux verre. Depuis qu’ils avaient chacun pris un appartement, ils avaient passé énormément de soirées à se retrouver ainsi dans un bar de la ville, simplement pour boire un coup et discuter. Ca avait été difficile pour Lorcan d’habiter sans sa sœur jumelle, et il savait que c’était la même chose pour elle. Ils avaient mis du temps à s’y habituer, mais là aussi, c’était une étape obligatoire dans leur vie … Mais cela n’avait pas signifié qu’ils devaient arrêter de se voir, jamais. Ils avaient toujours des choses à se dire, de la plus futile à la plus sérieuse, et Lorcan préférait de loin passer une soirée avec sa sœur plutôt qu’avec ses amis. Ce soir, il pouvait prétendre qu’ils passeraient du temps ensemble comme ils le faisaient avant, juste pour le plaisir d’être en la présence de l’autre. Qu’aucun sujet un peu trop sérieux ne serait évoqué. Il pouvait l’espérer … Mais ils se dirigeaient droit vers un bar de hunters et rien que ce petit détail lui mettait les nerfs à vif. « J’aime bien leur jus d’orange, ici. Tu sais, à une heure du mat, je ne peux pas boire autre chose, sinon, je ne dors pas ! » Il esquissa un sourire. Oui, il le savait très bien, tout comme cette multitude de détails qui faisaient son caractère et ses habitudes et qu’il pouvait citer les yeux fermés. Elle tenait à son jus d’orange, il y avait même eu un moment où c’était lui qui le lui pressait, quand ils habitaient encore chez leur père. Il aimait bien quand ils se retrouvaient tous les deux dans la cuisine, quand leur père n’était pas encore rentré, et qu’elle le regardait faire le jus d’orange qu’elle serait la seule à boire. « Je sais, c’est pour ça que je pensais qu’on irait chez toi. Mais tu as du oublier d’acheter des oranges et je ne pourrais sans doute pas les presser pour toi. » Ajouta-t-il, mi-taquin, mi-affectueux. Elle lui attrapa le bras et il la suivi sans opposer plus de résistance, non sans note avec soulagement qu’il y avait assez peu de clients dans le bar, et pas un seul qu’il connaissait. Il se détendit légèrement, et se força à penser de façon plus positive. Il était avec sa sœur et tout allait très bien se passer ! D’ailleurs, il était très content d’être ici avec elle, elle lui avait énormément manqué et il était content qu’elle le force à passer du temps avec lui, mine de rien. Ils s’assirent à une table, et une serveuse vint immédiatement prendre leur commande. « Tu veux boire quoi, Lorcan ? Ne me dis pas rien, t’as l’air crevé … Prends un café... Un chocolat … Une vodka ? » Il n’en avait pas seulement l’air, il était complètement claqué. « Comme si tu avais besoin de demander. Un café bien serré s’il vous plaît ! » Il se shootait complètement au café, et ce depuis des années. Il ne risquait par contre pas de boire de l’alcool avec elle, parce qu’il ignorait ce que ses pouvoirs pouvaient faire quand sa concentration se laissait diluer dans les boissons fortes. Il attendit que la serveuse ramène un grand verre de jus d’orange pour Aleksane et une toute petite tasse de café pour lui, avant de réaliser qu’il ne savait pas quoi dire à sa sœur. Une semaine passée loin d’elle, et il avait l’impression que c’était un siècle. Qu’avait-elle fait pendant tout ce temps ? Qui avait-elle vu ? Il était comme un vieil ami qu’on n’a pas revu depuis longtemps, un peu mal à l’aise et ne sachant pas comment briser la glace pour retrouver leur ancienne complicité. « Tu sais … Cette semaine, j’ai pas mal réfléchi. Je pense que je vais aller dire à papa que je veux arrêter tout ça. L’entraînement et les hunters. » C’était déjà clair entre eux depuis longtemps, qu’il ne comptait pas devenir hunter, ils en avaient déjà discuté et il avait essayé de la rallier à son point de vue – en vain jusque là. Mais il n’en avait jamais soufflé mot à son père, et bien qu’il soit déterminé, il avait peur de la réaction de son paternel. Il savait qu’Aleksane pourrait comprendre ça. Enfin, il l’espérait.
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« birds born in a cage, think flying is an illness. » + lorcan.

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