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| (calista/-18), the shipwreck that stranded me here | |
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Auteur | Message |
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Calista Wolstenholme ADMIN - master of evolution MESSAGES : 14639
SUR TH DEPUIS : 26/04/2014
| Sujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here Mar 29 Nov 2016 - 12:08 | |
| I wanna hold you high and steal your pain. •••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• I don't feel like I am strong enough 'Cause I'm broken when I'm lonesome And I don't feel right when you're gone away. The worst is over now and we can breathe again. I wanna hold you high, you steal my pain away. There's so much left to learn, and no one left to fight. I wanna hold you high and steal your pain alec lynch et calista wolstenholme Elle s’était sentie bien hypocrite souvent Calista au cours de ces trois mois qu’elle avait passé au fond du désespoir. Alec n’était pas la première personne au monde à qui elle s’était un jour donné le droit de donner des conseils, sur le fait de garder espoir, de continuer quoi qu’il arrive et tout un tas de trucs qu’elle n’avait pas su appliquer. Il le lui avait bien dit aussi, Alec, qu’elle l’avait été hypocrite et peut-être que ça justifiait sa réaction plus tôt, parce qu’il se disait qu’il n’avait pas de conseil à recevoir d’une fille qui n’écoutait même pas ce qu’elle disait. Quoi que, elle n’avait pas voulu donner le moindre conseil, ni lui dire comment gérer sa vie, plus tôt parce qu’elle-même, elle savait bien aujourd’hui qu’elle était la dernière personne à avoir le droit de se le permettre. Elle s’était bien rendu compte que c’était plus facile de servir de beaux discours que de les mettre en application, cela dit, elle espérait qu’il n’était pas encore trop tard pour y parvenir, parce que forcément, dans tous les trucs qu’elle avait pu raconter un jour sur l’espoir et tout ce qui allait avec, y avait un tas de trucs qu’elle aurait voulu être capable d’appliquer pendant ces trois mois, elle ne savait pas pourquoi ça avait été si compliqué que ça, malgré la présence d’Alec qui avait bien été la seule chose à laquelle elle avait eu envie de s’accrocher. Ce qu’elle savait aujourd’hui, c’était niveau espoir, elle avait au moins celui de ne plus jamais se laisser tomber dans un état pareil à celui dans lequel elle avait été pendant ces trois mois tout autant qu’elle avait – évidemment – celui qui lui disait que jamais elle n’aurait besoin de voir si finalement elle en était capable, parce que jamais, sa vie ne se compliquerait de nouveau à ce point. Au moins, elle avait arrêté de penser trop négativement, c’était bien la preuve qu’elle en était capable, de garder espoir.
Ça lui permettait aussi de se dire que ça pourrait aller mieux avec Alec, que malgré leurs erreurs, malgré les problèmes qu’ils avaient pu rencontrer pendant le temps qu’avait duré leur histoire et la façon dont ils avaient géré tout ça, y avait moyen de reconstruire quelque chose. Elle le voulait vraiment, si bien qu’elle était prête à en faire, des efforts pour lui montrer que la Calista à laquelle il avait été confronté pendant trois mois, il n’aurait plus jamais à la croiser. Parce qu’elle-même, de toute évidence, elle n’avait pas envie de redevenir cette fille, elle n’avait pas envie d’être déprimée de nouveau comme elle l’avait été à cette époque, au point de mettre foutre en l’air ce qui avait été bien dans sa vie. Elle avait repris sa vie en mains, elle était satisfaite du résultat et elle espérait qu’il s’en rendrait compte Alec, que c’était grâce à lui tout ça, que même s’il n’avait pas été à ses côtés pendant les trois derniers mois, ses derniers victoires, Calista, elle les lui devait en grande partie – un peu à elle-même aussi quand même, fallait bien se le dire, ça faisait du bien mine de rien. Elle savait qu’elle aurait été bien incapable de se lancer dans cette entreprise, sans qu’Alec le lui suggère, elle aurait été incapable même, de croire en elle, sans l’aide d’Alec, trop enfoncée dans les discours de son père et même le détachement qu’elle avait réussi à prendre vis-à-vis de ce dernier, Alec n’y était pas pour rien. Il avait fait beaucoup pour elle, beaucoup plus qu’il ne l’imaginait sans doute. Elle aurait probablement l’occasion de lui dire tout ça, parce qu’après tout dans tout ce dont ils devaient encore parler, y avait pas de raison que ce soit que les trucs douloureux, difficiles, négatifs qui avaient pu les détruire qui ressortent. Y avait eu assez de positif de toute évidence pour que leurs sentiments ne meurent pas avec tout le reste et ce n’était pas rien, bien au contraire. Les sentiments, c’était ce qui rendait tout parfaitement évident entre eux, si bien que là maintenant, y avait plus de question à se poser, c’était naturel de se retrouver ensemble comme ça, malgré les problèmes, malgré le silence des trois derniers mois. Ils s’aimaient et y avait pas qu’avec les mots, qu’avec les discours et les trucs qu’il fallait qu’ils disent, qu’ils pouvaient se le prouver. Chaque battement ce son cœur, chaque souffle qu’elle perdait bien facilement, c’était aussi des preuves d’un amour qui avait résisté à tout. Elle avait glissé ses doigts jusqu’à sa joue, le regard perdu dans le sien un long moment, avant qu’ils ne s’embrassent à nouveau, des baisers qu’elle aurait voulu longs et infinis mais qu’elle était incapable de faire durer bien longtemps, les gémissements refusant de rester coincés dans sa gorge plus que quelques secondes, ça ne l’empêchait pas de revenir l’embrasser, entre chaque souffle qu’elle lâchait contre ses lèvres, parce que leurs baisers c’était comme une obsession dont elle ne pouvait plus se passer à présent. Plus maintenant qu’elle était là, tout contre lui, plus jamais, parce que c’était d’Alec lui-même, dont elle ne pouvait plus se passer. |
| | | Alec Lynch ADMIN - master of evolution MESSAGES : 15132
SUR TH DEPUIS : 26/04/2015
| Sujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here Mar 29 Nov 2016 - 23:42 | |
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YOU'RE THE LIGHT THAT IS BLINDING ME let the days be dark, let me hate my work cause you cut through all the noise bring me some hope by wandering into my mind something to hold on to, day or night calista & alec
Alec, il n’avait jamais voulu précipiter les choses avec Calista, en premier lieu. S’il avait pu prendre son temps pendant des lustres, à n’pas trop se poser des questions et à pouvoir activement chercher une solution contre sa mutation encore, il aurait choisi cette option, sans l’ombre d’un doute. Il n’avait pas eu envie de s’imposer chez la Wolstenholme, comme un naufragé ayant besoin d’aide et qui, irrémédiablement, avait été voué à s’transformer en une présence de trop dans l’appartement. Fallait bien admettre, ouais, qu’il s’était senti être de trop, d’la façon la plus dégueulasse qui soit ; un peu sur l’côté tantôt, le plus souvent de la vie de famille de Calista, tout ce qui encerclait les siens, et à quoi il n’avait jamais trop pris part. Et puis, progressivement, ç’avait été le reste : il s’était senti à l’écart de la vie de Calista, d’ses pensées, d’ses sentiments, d’son quotidien, de ses espoirs. Elle n’avait pas essayé d’espérer pour lui, grâce à lui, ou parce qu’il était là, plus particulièrement. Elle n’avait pas été plus réceptive à ses paroles parce que c’était lui. Elle n’avait pas eu envie d’vivre correctement, de tenter de l’faire au moins, parce que ç’aurait pu leur promettre des moments paisibles et heureux, envers et contre tout. Est-c’que la frustration du Lynch face à tout ça, aurait pu le mener où que ce soit d’autre qu’au moment de leur rupture, lui, passant la porte sans se retourner ? C’était presque comme si le décor de cet appartement avait été le décor de tout ce qui avait tourné mal entre eux ; ç’avait été l’endroit où ils s’étaient retrouvés, prématurément empilés l’un sur l’autre, sans vraiment l’vouloir malgré les sentiments qu’ils s’étaient avoués tous les deux. Ç’avait été, encore un endroit, même à l’extérieur, aux apparences offertes à tous ceux qui pourraient y venir, où il n’avait pas eu sa place. Normal, peut-être, puisqu’il n’avait été qu’un invité logeant chez Calista à cause de circonstances atténuantes ; non pas quelqu’un qui vivait avec elle d’une quelconque façon. Avait-il été injuste, pourtant, d’croire que quoiqu’il arrive, ça viendrait naturellement malgré tout ? Finalement, il était progressivement passé d’invité à intrus ; sans doute pas c’qu’elle avait eu envie qu’il ressente, et pourtant la réalité qu’il n’pouvait pas nier, ni trois mois plus tard, ni jamais. Pour toutes les raisons du monde, aussi légitimes et compréhensibles pouvaient-elles être, Calista n’avait pas été celle qui l’avait fait se sentir désiré, apprécié, indispensable, présent – quoiqu’il en soit, quand les choses s’ressentaient comme ça, le naufrage était inévitable.
Et fallait quand même admettre, alors, que ces trois mois qui étaient passés, n’avaient pas fait regretter à Alec leur rupture : elle lui avait manqué, Calista, d’une certaine façon aussi simple et loin du réel que leurs sentiments à eux tout seuls. Elle lui avait manqué pour ça ; mais leur quotidien, l’univers dans lequel ils avaient gravité, ça, ça n’lui manquerait jamais. Peut-être qu’à la fin, le temps dont il avait dit avoir besoin, avait été la période nécessaire pour lui permettre de séparer c’qu’il ressentait vis-à-vis de leur situation, et ce qu’il avait toujours ressenti vis-à-vis de Calista : c’était deux choses différentes, presque diamétralement opposées, qui n’s’étaient que trop longtemps déchirées. C’était pour Calista qu’il avait continué d’essayer, d’s’accrocher – pas pour leur vie ensemble. Pas pour c’qu’ils avaient eu à ce moment-donné. Et ç’avait été cette même vie quotidienne dans laquelle ils avaient fini par s’noyer, plus que la blonde elle-même, qui l’avait fait partir. Une évidence claire maintenant, alors que ses chairs brûlantes s’exprimaient bien mieux que les mots qu’il avait pu prononcer, ou ceux qu’il avait pu s’répéter dans un coin d’la tête. Tout son corps, tout son être, chaque parcelle de ses chairs, des fibres de sa peau – chaque palpitation de son cœur aimaient Calista : il semblait que tout autant qu’elle, quand elle s’était perdue dans sa propre dépression à cause du monde autour d’eux, il avait perdu ça d’vue. Ils s’étaient perdus de vue l’un l’autre, bien avant qu’il ne plie ses bagages et disparaisse pendant trois mois. Ce soir avait l’allure de retrouvailles comme ils n’en avaient pas eues depuis longtemps – ils n’étaient pas dans l’appartement de la Wolstenholme, pas même à Radcliff, déconnectés de tout ce qui pouvait les lier à c’qu’ils avaient été, là-bas, en cette période-là. Il n’y avait qu’eux, qui avaient touché l’fond, et essayaient de remonter la pente : séparément, ensemble – il voulait bien croire, le chasseur, que l’fait qu’ils n’aient pas eu besoin, ni même envie, de l’faire avec qui que ce soit d’autre, exprimait là l’inaltérable de leurs sentiments. Y’avait toujours des parts de la Calista dont il était tombé amoureux, là, derrière toutes ces couches de mélancolie qu’il avait subies pendant tant de temps. Et y’avait bien toujours de l’Alec qu’elle avait connu, après la rancœur et la hargne qu’il ressentait à l’égard du reste du monde. Des parts d’eux-mêmes qu’ils avaient toujours si aisément exprimés l’un à l’autre. Des parts d’eux-mêmes qu’ils exprimaient facilement l’un à l’autre à nouveau ; dans chaque baiser, chaque toucher, leurs regards s’embrassant avec la même tendresse brûlante que leurs corps. Ils fonctionnaient en harmonie, en synchronisation, tous les deux, dans les moments où ils chassaient les spectres de leurs passés – ensemble et chacun de leur côté – pour n’être que ce que l’autre voyait. Que c’qu’ils étaient l’un pour l’autre. Alec, il n’arrivait plus maintenant, à porter ses attentions autre part que sur les lèvres de Calista ; aux arômes qui glissaient entre eux à chaque baiser, comme une électricité qui passait par chaque pore de leurs peaux et de leurs êtres, une énergie suintante, délicieusement enivrante. Alors que la passion gonflait dans leurs corps, pourtant, il était de plus en plus difficile de retenir chaque émoi, chaque souffle erratique, chaque frisson aussi tonitruant qu’un coup de foudre dans la nuit. Ces émotions-là, avec Calista, grâce à Calista, il avait eu si peur depuis trop longtemps, d’les avoir perdues ; elles faisaient toutes leur retour triomphant, là, intenses, comme si le barrage de toutes leurs difficultés passées, s’effondrait soudainement. |
| | | Calista Wolstenholme ADMIN - master of evolution MESSAGES : 14639
SUR TH DEPUIS : 26/04/2014
| Sujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here Mer 30 Nov 2016 - 13:20 | |
| I wanna hold you high and steal your pain. •••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• I don't feel like I am strong enough 'Cause I'm broken when I'm lonesome And I don't feel right when you're gone away. The worst is over now and we can breathe again. I wanna hold you high, you steal my pain away. There's so much left to learn, and no one left to fight. I wanna hold you high and steal your pain alec lynch et calista wolstenholme Elle avait souvent essayé d’imaginer, Calista, comment aurait pu se passer les choses entre elle et Alec, si les complications n’étaient pas venue s’ajouter à leur histoire, s’il n’avait pas été un transmutant, s’il n’avait pas disparu pendant plusieurs mois, s’ils n’avaient pas sauté des étapes dans leur histoire à cause des ennemis, partout autour qui pourraient s’en prendre à Alec. Si seulement, elle n’avait pas été victime de ce vaccin, détruite par tout ce qui lui était arrivée. Elle s’était dit alors, que les choses auraient été meilleure, dans toutes les images de cette vie qu’elle s’était souvent imaginé, y avait pas eu tous les trucs qui étaient venu terni le tableau de leur histoire. C’était facile, d’imaginer tout ce qu’ils auraient pu être, si les choses s’étaient passées autrement. Ça avait quelque chose de rassurant, parce qu’elle en arrivait à se dire que le problème, il avait été bien plus grand qu’eux deux en tant que personne. Mais, c’était aussi déprimant, parce que ça lui rappelait tous leurs échecs, les siens, tout particulièrement, tous les trucs qui les avaient poussés à la perte pendant ces quelques temps qu’ils avaient passé ensemble. Elle se l’était refaite un certain nombre de fois, leur histoire, dans un coin de sa tête, pendant ces quelques mois qui venaient de s’écouler sans qu’ils ne se voient. Elle avait vraiment été incapable de voir l’avenir ou d’avancer, alors même qu’elle continuait de repenser au passé, encore et encore, plus qu’elle ne l’aurait voulu sans doute. Maintenant qu’elle était là avec Alec, l’avenir, il semblait déjà plus facile à imaginer. Y avait toujours des trucs compliqué, y avait sa mutation, qui évidemment suffisait à rendre l’avenir bien flou, mais elle était décidé à y croire Calista, maintenant, sans doute que ce serait quand même plus facile de lâcher un peu le passé pour imaginer un peu plus l’avenir.
Pour l’heure, y avait peut-être que le présent qui comptait, le seul truc sur lequel elle était capable de se concentrer là, Calista. L’avenir, ce serait quelque chose à envisager plus tard, ce serait un truc dont ils devraient parler au bout d’un moment, tout autant qu’ils avaient très certainement des trucs à se dire encore sur leur passé commun, ou sur les trois mois qui venaient de s’écouler et pendant lesquels ils n’avaient pas été aux côtés l’un de l’autre. Pourtant pour l’instant, le monde il semblait s’arrêter à ce lit dans lequel ils étaient et y avait ni passé, ni avenir qui pouvait venir s’imposer à la jeune femme, y avait plus rien d’autre qu’Alec, la chaleur de leurs corps, les plaisirs qu’ils dégustaient ensemble, unis de la façon la plus intime qui soit. Ils retrouvaient ce lien, qu’ils avaient cru perdu, à un moment alors que tout s’était compliqué entre eux et qu’au final, les choses avaient finies par s’effondrer trop vite sans qu’ils soient capables de réparer les dégâts. Elle avait pensé, Calista, qu’elle pourrait arranger les choses avant qu’il ne soit trop tard et pourtant, elle ne l’avait pas fait, elle n’avait même pas vraiment essayé, en se contentant de se dire qu’elle allait le faire, tôt ou tard. Peut-être qu’au moment où elle avait envisagé tout ça, ça avait été déjà trop tard de toute façon. Au moins, ça s’arrangeait maintenant et c’était difficile de voir les choses autrement, alors que toute la tension, tous les problèmes, tous les petits trucs qui avaient pu l’embêter, la déprimer, la perturber, ils avaient complètement disparus là. Elle se sentait bien, vraiment bien, nageant dans le plaisir qui grondait en elle et s’exprimait dans chacun des frissons qui venaient secouer sa peau et dans les souffles qu’elle laissait échapper, dans les gémissements qui passaient ses lèvres. Elle aimait Alec, elle aimait être là avec lui et de pouvoir se dire que c’était le début de la nouvelle chance qu’ils se donnaient. Elle était heureuse d’être là avec lui et tout irait bien à l’avenir. Elle en était certaine là, maintenant. Elle ne pouvait plus le lâcher Alec, et à nouveau, ses doigts posés contre ses épaules s’enverraient en laissant ses ongles passer sous sa peau. Elle voulait s’y accrocher à Alec, ici et maintenant et encore plus tard, plus qu’elle ne l’avait fait pendant les derniers mois, alors qu’elle s’était laissé sombrer, malgré tout ce qu’Alec avait essayé pour elle. Une erreur qu’elle ne commettait plus, maintenant c’était certain, elle ne pouvait plus le perdre Alec, plus jamais. |
| | | Alec Lynch ADMIN - master of evolution MESSAGES : 15132
SUR TH DEPUIS : 26/04/2015
| Sujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here Jeu 1 Déc 2016 - 0:10 | |
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Ce qu’il avait appris à la dure, Alec, pour les quatorze dernières années de sa vie, ç’avait été que l’existence, elle se faisait comme ça, d’une certaine façon, sans demander son avis à qui que ce soit. Et jamais il n’y avait aucun moyen d’revenir en arrière, pour changer les choses, modifier le cours de l’histoire pour que le quotidien soit moins lourd et moins oppressant. S’il avait eu le choix, au moment d’enterrer ses parents, entre la possibilité de devenir un hunter, et celle de retourner quelques jours plus tôt pour éviter ce qui leur était arrivé, qu’est-c’qu’il aurait choisi ? Le fait était que la seule main tendue qu’il avait eue à cette époque-là, ç’avait été celle de Felix. On lui avait présenté beaucoup de condoléances, surtout pour souligner combien ses parents avaient été des personnes appréciées, plus que pour lui apporter à lui un quelconque soutien. Parce que si ses géniteurs avaient eu leur réputation, Alec avait eu la sienne à lui – bien moins reluisante et appréciée des autres. Et de tous les potes de soirée avec qui il avait fini par faire des conneries avant d’se retrouver en cellule de dégrisement, toutes ses conquêtes d’un soir, tous ceux qui avaient été amusés par Alec le fêtard, personne n’lui avait proposé de vraie aide. Personne, à part son meilleur ami, le frère qu’il n’avait jamais génétiquement eu, mais qui l’était de façons bien plus évidentes que ça encore. Au final, si fuir Elizabethtown en laissant tout derrière avait été un crime quel qu’il soit, le Lynch s’demandait bien à l’égard de qui : qui est-ce qui avait pu attendre de lui qu’il reste ici, et essaye de continuer tant bien que mal, au beau milieu de ces endroits qui lui rappelaient trop ce qu’il avait perdu ? Il n’avait eu personne à l’époque, personne à part le Lecter, qui n’avait jamais quitté son côté depuis ce moment-là. Irrémédiablement, la culpabilité brûlante que le chasseur ressentait à l’égard de ce qu’il était devenu et du temps qu’il avait laissé passer depuis son départ, elle était à l’égard de ses parents – d’leur fameuse mémoire, du ‘s’ils pouvaient le voir’ d’où ils étaient, où qu’ils soient. Il n’avait jamais dû grand-chose au reste du monde, et le monde n’lui avait jamais rien dû : l’univers avait continué d’fonctionner normalement quoiqu’il devienne, quoiqu’il fasse de ses dix doigts. Et ç’avait été le cas encore quelques mois plus tôt : ils l’auraient méritée, pourtant, leur pause tous les deux. Mais la planète et les autres n’avaient pas attendu Calista, les circonstances et chaque jour succédant au précédent n’avait pas poiroté le temps qu’elle se relève, et qu’elle retrouve sens à sa vie, d’quoi faire avec ce qu’elle avait. C’était cette nécessité qui avait poussé Alec à repartir si vite après la mort de ses parents ; et il n’savait pas vraiment pourquoi il en avait attendu autant de Calista. Après tout, si l’histoire devait lui prouver quelque-chose désormais, c’était qu’il avait eu bien tort de s’engager chez les chasseurs comme ça, sans vraiment peser le pour et le contre.
Qu’aurait-il dû attendre de la Wolstenholme, si elle avait suivi cette mentalité-là ? Qu’elle veuille se venger de son père ? Non, irrémédiablement, ça n’lui ressemblait pas, à Calista. Il avait juste cru qu’elle pourrait au moins s’dire qu’à la limite, si elle devait faire avec c’qu’elle avait, au moins, elle l’avait lui. Elle avait son soutien à lui, tout comme Alec avait eu le soutien de Felix après la mort de ses parents, ou son soutien à elle après la découverte de sa mutation. Progressivement, malgré tout, il avait peu à peu arrêté d’attendre quoique ce soit d’elle : peut-être avait-ce été parce qu’il avait eu trop d’attentes, trop d’exigences au départ. Mais l’agonie lente de ses espoirs avait accompagné la mort douloureuse de tout ce qu’ils avaient été, à l’extérieur – c’qu’ils essayaient si difficilement d’être dans le monde aujourd’hui. Après tout, si elle s’était retrouvée handicapée, il s’était retrouvé transmutant à la place de hunter, ennemi de ses alliés, et défait de tout ce qui avait fait sa vie jusque-là : son job, son appartement, ses croyances. N’auraient-ils pas pu franchement, faire tout ça ensemble, y croire ensemble ? Il avait essayé. Elle non. Et c’était probablement l’ironie la plus disgracieuse qui soit : à l’extérieur comme ça, on aurait pu croire qu’il était celui qui n’assurait pas vraiment de c’côté-là. Alors peut-être était-ce parce qu’il n’avait pas du tout attendu ça d’elle, que la chute avait été si brutale et impitoyable – peut-être était-ce pour ça qu’il gardait encore tant de ressentiments et de rancœurs en lui. Calista et ses bonnes paroles emplies d’espoir, en fait, ça n’avait été que du chiqué, s’était-il dit. Avait-elle seulement cru en ce qu’elle disait, pour eux deux, pour lui ? S’était-il ensuite demandé. Le doute était un procédé qu’il semblait impossible de stopper une fois commencé. Peut-être que cette réalité-là, dans sa tête à lui, construite sur de mauvaises bases, devrait bien passer la frontière de ses lèvres à un moment. Elle devrait savoir, c’qu’elle avait semé en lui, c’qu’elle avait semé entre eux deux : des questions légitimes, tout autant que douloureuses sans doute à encaisser pour le destinataire de celles-ci. Il savait, au fond, que Calista elle était juste humaine, qu’elle avait juste failli, et qu’elle aurait pu avoir droit à plus de temps pour s’remettre. Mais fallait bien qu’elle reconnaisse de l’autre côté qu’il avait essayé, encore et encore, pour toujours ne se confronter qu’à un mur chaque jour de plus en plus épais. Et pas à cause de ses tentatives à lui, mais de ses rejets à elle. Il avait fait des erreurs aussi, et le mur entre eux deux n’avait eu de cesse de grandir, devenant une frontière bien armée – l’affection, au moins, semblait faire fondre celle-ci. Les surfaces les plus glacées, au moins, comme si s’retrouver de la sorte était un prélude, et une fin en soi tout à la fois. Il fallait bien admettre, que dans les tournants les plus sombres de leur histoire si courte, Alec aurait pu jurer que même ça, même les rapports les plus organiques et intimes de leur relation, ils les avaient perdus - de la même manière que l’intensité de leur vie ensemble, de l’atmosphère autour d’eux, s’était peu à peu éteinte. S’il voulait encore espérer avoir tort sur quelque-chose, c’était ça : parfois, il avait l’impression que sa vraie relation, naturelle et sans détour avec Calista avait commencé la toute première fois qu’il l’avait regardée – vraiment regardée, au-delà des apparences auxquelles plein de gens se fiaient. Auxquelles il s’était fié pendant des lustres. Parfois, il s’disait qu’ils étaient passés de partenaires à amis, à mesure que les gestes entre eux avaient semblé moins maladroits, plus évidents, plus humains. Chaleureux. Et puis en retraçant l’autrefois, il s’disait que cette affection était devenue plus précieuse, proche de l’amour, depuis que ces mêmes gestes l’avaient fait frissonner, une énergie électrique glissant dans tout son corps pour le réveiller, corps et âme. Ils semblaient être repassés par tous ces stades au cours d’une seule soirée : quelques heures de route, une mission de terrain, quelques paroles égarées, quelques regards francs. Et puis maintenant, alors qu’ils étaient nus l’un contre l’autre, nus l’un avec l’autre. Même ce soir, s’il fallait comparer, l’amour avec Calista n’avait rien à voir avec le sexe de consommation qu’il avait expérimenté avec les autres – là, s’il était entre ces draps avec elle, son souffle pressé dansant avec le sien, ses chairs roulant avec les siennes, c’était pour répondre à des souhaits bien plus intimes et infinis que la simple attraction des corps. En connaissance de cause, il décidait d’essayer tout ça avec Calista à nouveau ; de ranimer ces flammes de passion, d’amour douloureuses avec elle, parce qu’il croyait qu’ils le pouvaient, et que chaque étreinte de leurs êtres, faisant bouillonner son sang, se tendre ses muscles, et fondre son cœur, lui laissaient entendre qu’il avait raison. Que peut-être, ça en valait la peine. |
| | | Calista Wolstenholme ADMIN - master of evolution MESSAGES : 14639
SUR TH DEPUIS : 26/04/2014
| Sujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here Jeu 1 Déc 2016 - 1:05 | |
| I wanna hold you high and steal your pain. •••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• I don't feel like I am strong enough 'Cause I'm broken when I'm lonesome And I don't feel right when you're gone away. The worst is over now and we can breathe again. I wanna hold you high, you steal my pain away. There's so much left to learn, and no one left to fight. I wanna hold you high and steal your pain alec lynch et calista wolstenholme Elle ne savait pas pourquoi, Calista, il lui avait été si facile de se laisser sombrer comme elle l’avait fait, malgré tous les trucs en lesquels elle avait pu croire avant tout ça. Y avait des moments où elle se disait juste qu’elle avait été trop faible, pas assez brave pour réussir à combattre tout ça. C’était après tout ce genre de trucs que son père lui avait répétés encore et encore pendant une très grande partie de sa vie. Elle n’était ni forte, ni courageuse, tout juste bonne à prendre la fuite et à ses cacher derrière son écran d’ordinateur. C’était le genre de discours qu’elle avait si souvent entendu au cours de sa vie, que parfois, dans les difficultés, ça devenait plus simple de se dire que, puisqu’elle était comme ça, autant baissé les bras rapidement, si elle était vouée à toujours échouer pourquoi se fatiguer à essayer de se battre ? Ça avait peut-être été ça, son problème pendant ces trois mois comme à de nombreuses étapes de sa vie, l’assurance qu’elle allait rater, alors essayer était complètement inutile. Pourtant, elle se disait bien souvent qu’elle avait essayé, qu’elle s’était donné la peine d’y croire, pas longtemps certes, pas avec assez de conviction sans doute, mais elle avait essayé. Elle n’avait pas réussi et c’était de sa faute à elle, pas de celle d’Alec qui avait été là pour la soutenir, pour essayer de la retenir à chaque fois qu’elle chutait. Elle ne comprenait pas vraiment, le pourquoi du comment, à un moment donné, elle avait juste fini par baisser les bras. Elle savait que ça avait été une erreur, elle savait que si elle s’en était donné la peine elle aurait pu réussir, elle se disait que peut-être que c’était le temps qui lui avait manqué, elle ne savait pas, dans le fond ce qui avait pu se passer en elle à cette époque, ce qu’elle savait c’était qu’y avait beaucoup de choses qu’elle regrettait.
Toutes les excuses qu’elle avait déjà présentées à Alec, elle avait l’impression qu’elle pourrait encore les multiplier, les répéter à nouveau, parce qu’elle était vraiment désolée pour tout ce qui s’était passé entre eux, pour tout ce qu’il avait pu ressentir à cause d’elle pendant ces trois mois. Elle l’avait été déjà ce jour-là quand il était parti, elle l’était encore aujourd’hui et peut-être qu’elle le serait encore un moment. Mais elle savait bien qu’être désolée, ça ne résolvait pas tout. Ça aidait en tout cas. Elle l’attendait encore, le moment où son père lui, il viendrait lui présenter des excuses pour ce qu’il lui avait fait. Ça ne voulait pas dire que ce serait oublié pour autant, bien entendu. Mais dire qu’on était désolé, au moins, ça voulait dire qu’on reconnaissait le poids de ses erreurs, ce n’était pas grand-chose, mais c’était un point de départ, le genre de truc que son père lui, il ne réaliserait jamais ; sans doute parce qu’il ne s’en voulait pas une seule seconde pour tout ce qu’il avait fait. Elle, elle le ressentait le poids de la culpabilité, quand elle pensait à Alec. Peut-être qu’il s’envolait là maintenant, alors qu’elle était avec lui, dans ses bras et qu’elle se sentait déjà plus paisible, avec l’idée en tête qu’il lui en voulait sûrement pour tout ça, mais pas autant qu’elle aurait pu le penser, sinon elle ne serait sans doute pas dans son lit avec lui, sinon, il ne serait pas venu la chercher. Pour l’instant, elle n’en ressentait pas une miette de culpabilité, parce qu’elle était enivrée d’un plaisir à nulle pareil. Ce qu’il lui reviendrait plus tard, au moins, ça ne concernait jamais ce qui était en train de se passer entre eux. Elle ne regretterait jamais ça, cette façon dont ils avaient de se retrouver, parce que c’était loin d’être une erreur. Des erreurs, elle espérait en faire beaucoup moins à l’avenir, elles étaient peut-être inévitable, mais elle n’en voulait plus des aussi grosses, plus des à même de les détruire. Elle se plaisait à croire que tout serait plus simple à présent. C’était difficile de penser autrement de toute façon, alors que l’amour faisait battre son cœur avec plus de force que ces derniers mois, comme s’il revenait à la vie, sous les baiser d’Alec, sous ses caresses, sur cette union qu’ils partageaient. Elle aurait voulu être capable de trouver ça, déjà avec lui, quand plus rien n’allait pour elle, mais ça n’avait pas vraiment marché pendant ces trois derniers mois et ce n’était pas revenu quand elle avait été seule. Pendant tout ce temps, ça avait été comme si elle avait perdu toute une partie elle, qu’elle retrouvait là, maintenant en compagnie d’Alec, parce qu’y avait bien que lui dans ce monde, pour lui permettre de ressentir tout ça. |
| | | Alec Lynch ADMIN - master of evolution MESSAGES : 15132
SUR TH DEPUIS : 26/04/2015
| Sujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here Jeu 1 Déc 2016 - 2:43 | |
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YOU'RE THE LIGHT THAT IS BLINDING ME let the days be dark, let me hate my work cause you cut through all the noise bring me some hope by wandering into my mind something to hold on to, day or night calista & alec
Il n’savait pas dans quelles circonstances ils allaient parler, maintenant, tous les deux. Est-ce que leurs étreintes, allaient permettre de dissiper un malaise latent, la mélancolie trainante et emplie de rancune qu’ils avaient éprouvée, vis-à-vis de leur histoire, depuis qu’ils s’étaient revus ? Ils n’pouvaient pas s’voiler la face, après tout. Même s’ils ne l’avaient pas explicitement dit pendant les heures qui avaient composé leur voyage jusqu’à Elizabethtown, ni au cours de leur séparation, ni même pendant les trois mois qui avaient constitué leur période d’exil, chacun de leur côté ; les sentiments, ils avaient toujours été là, au bord de leurs lèvres, brûlants tantôt, glacés d’effroi à d’autres moments. Calista, elle avait continué d’occuper l’esprit du Lynch, d’faire tourner son esprit en bourrique vers des préoccupations binaires, pendant toutes ces semaines : y’avait eu elle, et y’avait eu sa mutation majoritairement. Et puis, dans c’qu’il éprouvait en se remémorant leurs moments, s’partageait entre de la nostalgie, et c’genre de colère, pas particulièrement agressive mais douloureuse aux tripes. Il lui avait dit, un peu plus tôt pourtant, Alec, que c’n’était pas elle qu’il blâmait – que c’n’était pas elle qu’il continuait d’blâmer. Dans une situation comme la leur, alors qu’ils avaient été retranchés l’un avec l’autre pour la plupart de leurs journées pendant trop longtemps, il était malgré tout facile d’voir les choses comme ça : d’oublier le reste, et de se concentrer sur ce qui était là, visible et atteignable. Alors si lui il avait essayé d’faire des choses, c’était que tout logiquement, c’était d’sa faute à elle que rien n’ait marché. Et peut-être que dans l’esprit de Calista, quelque part, il y avait des songes qui consistaient à dire que si elle n’avait pas été réceptive à tout ça, c’était probablement parce qu’il n’avait pas assez fait, pas assez parlé. Et quand bien même aujourd’hui, ils agissaient avec cette démarche coupable, à faire leur mea culpa sur cette situation, ces mots-là, ils avaient passé leurs lèvres : Alec il lui avait dit, qu’elle aurait pu, qu’elle aurait dû faire mieux. Qu’elle n’avait pas voulu essayer d’faire mieux. Et Calista, d’autres façons, elle avait dit qu’il n’avait pas fait assez. Qu’il n’avait pas assez ouvert la bouche, ou exprimé ses sentiments : sur leur bébé perdu, sur leur situation, sur sa famille à elle. Ils pouvaient facilement blâmer ça sur le feu de la dispute, l’embrasement de la hargne : mais était-ce la vérité pour autant ? Y’avait sûrement toujours un fond de vrai, dans la spontanéité. C’qu’Alec il voulait croire, en tout cas, c’était que quoiqu’il arrive, leur dispute si passionnelle, rien qu’entre eux deux, était le synonyme d’une vérité qu’ils n’avaient pas vue au moment de se déchirer. Le truc, c’était que quoiqu’il arrive, quoiqu’il s’passe dans leurs vies, qui qu’en soient les responsables, si le problème avait dû résider dans les fondements de sa relation avec Calista – dans sa confiance en lui, dans leur façon de vivre leur intimité, dans leur façon d’être ensemble – la chute aurait toujours été bien pire, que si ç’avait été à cause des autres ou à cause du monde qui les entourait. Il n’voulait pas être celui qui faisait défaut à Calista ; une réalité trop âpre qu’il avait affrontée au moment de passer la porte de l’appartement de la jeune femme – et elle n’l’avait pas retenu après tout, alors était-il censé penser le contraire ? Il s’était dit ça, dans le couloir sombre qui l’avait accueilli après qu’il ait quitté Calista, au moment précis d’hésiter entre faire demi-tour, et disparaître.
Il avait fait son choix. Ils avaient tous les deux fait leurs choix. Et ceux-ci les avaient séparés pendant trois mois. Le plus surprenant, sans doute, ç’avait été qu’Alec soit celui à reprendre contact le premier : si la Wolstenholme pourrait facilement blâmer ça sur l’fait qu’elle n’avait eu aucun moyen de le trouver, il aurait arqué un sourcil perplexe, si elle avait dû sortir une telle réplique. Rhaena Dryden l’avait trouvé, et avec toutes les ressources dont la blonde disposait, toutes ses connaissances et toutes ses capacités, sans aucun doute qu’elle aussi, elle aurait réussi à lui mettre la main dessus, si besoin est. Et puis, sans doute que des fois, à certains détours de rue, en pleine journée, il lui aurait parfois suffi d’lever les yeux au ciel quelque part pour remarquer qu’il n’était jamais bien loin. Mais ils avaient eu besoin de temps, et maintenant le temps était passé : l’exemple le plus évident d’tout ça, c’était la façon dont le feu à leurs tripes, quand ils étaient ensemble, n’était devenu qu’un paquet de braises encore chaudes. Il avait suffi d’un petit vent, créé par quelques répliques ici ou là, pour que les flammes menacent de repartir : dans la colère d’son côté à lui, dans la tristesse du côté de Calista. Et même s’ils retournaient à Radcliff dans des circonstances idéales, en se débarrassant de Rhaena en un clin d’œil, en ayant toutes les réponses dans les dossiers récupérés lors de leur mission – même si plus aucune menace, et plus aucune difficulté, ne s’mettraient plus jamais sur leur route, ils auraient quand même bien du boulot à faire. Des débris d’histoire à retaper, reconstituer, recoller les uns aux autres. Les drames, ça faisait nécessairement partie de la vie de couple, après tout : c’était exactement les trucs de c’genre, qu’Alec avait essayé d’éviter, quand il n’avait été qu’un collectionneur d’aventures d’un soir. Et c’que le temps lui prouvait, ce que son palpitant au creux du poitrail lui prouvait, c’était qu’il devait bien y avoir quelque-chose, qui faisait qu’y’avait une personne, là-dehors dans le vaste univers, pour laquelle on était prêt à s’y risquer. Pour lui, c’était Calista. Ça l’avait été quand il l’avait laissée entrer dans son intimité, devenir son amie alors même qu’il n’s’entourait que de peu de gens. Ça l’avait été quand il était venu lui annoncer qu’il était un mutant, et qu’il voulait mourir. Et encore plus tard, quand il était réapparu à la surface de la terre pour venir lui sauver la vie ; à elle, et à personne d’autre. Plus tard encore, quand il avait décidé de s’lancer malgré tout. Ouais, c’était facile de parler des speeches remplis de motivation et d’espoir de Calista, de balancer toute la responsabilité de ses décisions à lui, là-dessus : pourtant, c’était plus compliqué que ça. Ou plus simple. A la fin, les choix, c’était lui qui les avait faits – c’était lui qui avait décidé d’écouter, d’être réceptif, d’vouloir tout ça avec Calista. Et les hauts et les bas se succédant, ils n’semblaient prouver qu’une chose : dans l’ardeur et la facilité tout autant, il ramenait toujours sa vie vers Calista. Pour avoir abdiqué une nouvelle fois, quelques heures plus tôt, il le savait bien tout ça, quelque part dans un coin de sa tête, qu’il réduisait volontiers au silence pour l’instant. Il n’avait jamais été à l’aise pour parler, elle devait bien le savoir. Alec voulait bien croire alors, que pour le coup, les preuves d’amour de son corps, étaient bien plus éloquentes ; la chaleur de ses mains caressant ses cuisses, s’accrochant à la chair de celles-ci avec force. L’ardeur de sa langue dansant avec celle de la blonde, dans une harmonie lascive. La folie démesurée de son souffle, qu’il retenait si mal dans ses poumons, et qui chargeait, chargeait l’air d’une électricité qui frôlait l’explosion. Il aimait l’évidence avec laquelle les corps, les êtres mis à nu ne mentaient pas ; parfois, ç’avait été son réconfort, à Alec – c’qu’il continuait de ressentir en embrassant Calista, en prenant sa main, en cherchant son regard. Ç’avait été un poison amer, pourtant, lorsque ça s’était retourné contre eux, pour leur prouver qu’ils s’perdaient : ils semblaient renaître, tout naturellement, là. Alec le vit, le chercha, dans les yeux de Calista, son visage tout près du sien, ses râles tournant, tournant avec ses émois à elle juste entre eux. Perdu dans les azurs de la jeune femme, il passa ses mains entre le matelas et le dos brûlant de son amante, virevoltant avec elle pour se retrouver lui, contre des draps qui lui semblaient presque froids, tant la fièvre l’habitait. Et tout autant qu’il avait toujours aimé le sexe, l’appétit des chairs, il adorait la patience doucereuse qui pouvait couler dans ses veines quand c’était avec elle ; celle qui lui faisait chercher son regard, trouver une de ses mains, caresser le long de son dos, le tracé de sa colonne vertébrale. Admirer chaque détail de sa silhouette, perchée sur lui. Contre lui, alors qu’il ne résistait pas bien longtemps à venir l’embrasser à nouveau. Alec, il eut l’impression pourtant d’faire tout ça en une fraction de seconde, perdant le compte des battements de son cœur et du temps qui passait. Il n’y avait que Calista, là – les délices de leurs corps en transe, dansant tendrement en harmonie d’un rythme soigneux, leurs reins entrant en collision avec amour, leurs bouches se nourrissant l’une l’autre. |
| | | Calista Wolstenholme ADMIN - master of evolution MESSAGES : 14639
SUR TH DEPUIS : 26/04/2014
| Sujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here Jeu 1 Déc 2016 - 13:32 | |
| I wanna hold you high and steal your pain. •••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• I don't feel like I am strong enough 'Cause I'm broken when I'm lonesome And I don't feel right when you're gone away. The worst is over now and we can breathe again. I wanna hold you high, you steal my pain away. There's so much left to learn, and no one left to fight. I wanna hold you high and steal your pain alec lynch et calista wolstenholme Les problèmes qui s’étaient installés entre Alec et Calista, quelque chose comme six mois plus tôt, ils n’allaient certainement pas disparaitre comme par magie, du jour au lendemain. Ils n’allaient pas disparaitre non plus parce qu’ils se retrouvaient tous les deux dans le même lit, précipitamment, alors qu’ils s’étaient bien trop manqués l’un l’autre pour pouvoir résister à l’attraction qui avait subsistée entre eux deux. C’était compliqué de savoir avec précision ce qui leur faudrait pour régler tous les trucs qui a un moment les avait séparés. Mais ils avaient encore besoin de temps, c’était certain. Pas du temps comme ces trois derniers mois, pendant lesquels ils ne s’étaient pas vus, ça, elle savait qu’elle ne pourrait plus s’y résoudre Calista. Mais ils auraient besoin de prendre leur temps ensemble, pas comme la dernière fois, alors que les épreuves s’étaient enchainées trop vites et qu’ils n’avaient pas eu le temps de souffler plus d’une seconde avant de devoir de nouveau affronter tout un tas de problème. Alec, il avait bien dit à un moment, qu’y aurait toujours un truc qui viendrait s’ajouter à la liste des emmerdes qu’ils connaissaient déjà. C’était peut-être vrai, alors qu’à peine ses jambes de nouveau fonctionnelles, Calista avait été obligée de filer à l’hôpital parce que sa sœur avait été blessée, dans le coma et que l’histoire Rhaena Dryden était venue s’ajouter à tout ce qu’ils avaient déjà à gérer. Peut-être que maintenant, c’était à eux de le prendre, le temps de souffler, au lieu de se laisser emporter par toutes les histoires, partout autour d’eux. Calista, elle avait décidé d’affronter les choses différemment en tout cas et si Rhaena était vraiment décidée à la tuer, elle en avait probablement eu mille fois l’occasion ces trois derniers mois, alors qu’elle n’avait pas forcément été plus prudente que d’habitude. Elle avait juste décidé de faire sa vie de la façon dont elle l’entendait sans laisser chacun de ses choix être défini par les problèmes qui venaient s’imposer à elle.
C’était peut-être la première fois en vingt-huit ans d’existence qu’elle le faisait et elle pouvait au moins admettre que ça faisait du bien. Elle se sentait nettement plus libre qu’auparavant. Ça aurait été mieux, si elle avait été capable de penser et de réagir comme ça, quand elle avait été paralysée, mais ça n’avait pas été le cas. Ça n’avait pas été le cas non plus quand elle s’était fait tirer dessus ou quand elle avait perdu son ex-petit-ami. Ça n’avait jamais été le cas avant récemment. Mieux valait tard que jamais de toute évidence. Au moins, tout ça, ça lui permettait de croire que les choses pourraient être différentes avec Alec. Ils en avaient tous les deux l’envie, la motivation alors y avait pas de raison pour que ça marche pas. Elle aurait juré, quelques mois plus tôt, quand elle avait été chez lui, à lui dire ce qu’elle ressentait pour ça, qu’y aurait aucune raison pour que ça ne marche pas et finalement, ils avaient fini par rompre. Mais ce serait différent cette fois. Ils verraient plus tard, les détails de tout ce qu’ils voulaient faire différemment. Ils parleraient, ce soir ou plus tard de tout ce qu’il y avait à dire, mais pas maintenant. Ça faisait un moment de toute façon, qu’ils n’étaient plus en mesure de vraiment communiquer, avec des mots et des phrases complètes, mais le langage du corps, ça marchait très bien aussi de toute évidence. Ils pouvaient bien facilement exprimer l’amour, le manque, la passion, le désir, le plaisir, là dans les bras l’un de l’autre. Il faisait si chaud, que son dos quittant les couvertures pour rejoindre l’air, ça lui arracha un frisson de plus, même si la chaleur se réinstalla bien vite contre sa peau humide. Elle passa ses mains le long de son torse avant que leurs lèvres ne se retrouvent à nouveau et que ses doigts ne rejoignent son visage, sa deuxième main serrant les doigts d’Alec entre les siens. Elle l’aimait Alec et tout en elle semblait le crier là, alors qu’elle se sentait grimper de plus en plus haut, le plaisir grondant de plus en plus fort dans ses veines au fil des secondes qui passaient. Ce moment avec Alec, il était parfait, unique et pourtant, ça pouvait si bien la raccrocher aux souvenirs de tous ces trucs qu’elle avait cru avoir perdu ces derniers mois, tous ces trucs qu’elle était vraiment heureuse de pouvoir retrouver, là, maintenant, avec lui. |
| | | Alec Lynch ADMIN - master of evolution MESSAGES : 15132
SUR TH DEPUIS : 26/04/2015
| Sujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here Jeu 1 Déc 2016 - 14:46 | |
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En tout et pour tout, Alec avait sûrement plus tourné en rond sur sa rancœur, sa colère, sa culpabilité et sa mélancolie, pendant les trois mois qui avaient composé son histoire mourante avec Calista, qu’après. Ç’avait été aussi pour ça, qu’il avait eu besoin d’temps – peut-être pouvait-on dire que ç’avait été pour se recentrer, s’connecter à nouveau avec tout ce qui faisait le reste de sa vie, le reste de ses songes. Fallait quand même admettre qu’il avait mis pas mal de choses de côté, alors que la Wolstenholme endurait un quotidien oppressant dans son fauteuil roulant : face à elle en des paroles et des actes, ou même loin d’elle, à travers ses tentatives, ses accords avec les uns et les autres, le Lynch avait réellement essayé d’faire une différence pour Calista. Il avait expressément demandé à Andreas Kovalainen d’laisser de côté la recherche pour un vaccin contre sa mutation, et de concentrer son énergie sur ce qui pouvait être fait pour la jeune femme. Il avait arrêté de chercher des mutants à même de pouvoir l’aider, des scientifiques qui s’y connaissaient assez en génétique, ou quelque autre piste que ce soit, pour faire ces mêmes recherches, dans une toute autre direction : à la poursuite de transmutants qui pourraient, d’un claquement de doigts peut-être, faire ce que son sang à lui n’avait mystérieusement pas fait. Indéniablement, dans tous les sens du terme possible et imaginable, le chasseur avait essayé de faire les choses bien, il avait essayé d’aider Calista, avec toute l’étendue de ses ressources et de son énergie : indéniablement, voir que tout ça ne portait pas ses fruits, ni avec la mentalité de la blonde, ni avec les événements, ç’avait été l’impression la plus frustrante de ces trois derniers mois. Tout c’qu’il avait pu faire à la fin, à son échelle à lui, à son niveau de contrôle à lui, ç’avait été d’observer tout autour de lui, et d’voir la distance se creuser entre Calista et lui. Le silence s’installer, devenant peu à peu froideur ; la froideur devenir lourdeur. Et ainsi de suite. Sa vie avait gravité autour de Calista pour bien des raisons – légitimes pour la plupart – pendant tout c’temps qu’ils avaient été en couple : il avait repoussé tellement de choses le concernant lui, concernant ses objectifs à lui – comment aurait-il été censé continuer de s’concentrer sur l’envie de faire disparaître jusqu’à la dernière goutte de sang régénérateur dans ses veines, alors même que c’était peut-être, la solution idéale pour répondre au mal de Calista ? C’avait été un des principaux arguments qu’il s’était vendus, quand il avait été question de s’poser la question, d’hésiter, d’osciller, de faiblir dans ses volontés : il n’avait pas lâché, et à la fin, tout c’qu’ils avaient récolté de tout ça, n’avait pas semblé en valoir la peine. Qu’avaient-ils gagné ? Quelques secondes tout au plus, de trêve dérisoire, qui était vite tombée en lambeaux alors qu’ils n’avaient même pas eu l’occasion de parler franchement avant que la prochaine péripétie de leurs vies ne s’invite à la fête.
Ç’aurait été abuser alors, sans conteste, de la part de n’importe lequel d’entre eux deux, de rejeter la faute de tous leurs malheurs sur l’un ou l’autre uniquement, ou même sur le simple fait qu’ils étaient devenus un couple. Sûrement que Calista se serait malgré tout faite attaquer par son père, même s’ils n’avaient pas été en couple – elle se serait peut-être même réveillée toute seule dans ce lit d’hôpital : irrémédiablement, elle n’aurait pas ouvert les yeux pour apprendre qu’elle venait de perdre un bébé duquel ils n’avaient même pas eu le temps d’apprendre l’existence. Mais elle aurait été stérile malgré tout, probablement. Et lui, il se serait fait prendre par Insurgency également, il aurait aussi été un transmutant, quand bien même ils n’auraient pas fini ensemble, à ouvertement s’aimer, la Wolstenholme et lui. Au fond, qu’est-ce qui aurait pu changer ? Ils auraient juste été plus seuls encore, chacun de leur côté, chacun dans leur vie – peut-être que ç’aurait été mieux comme ça, ç’aurait été moins douloureux. Parce que pour l’coup, Alec, il avait été juste là, une aide parfaitement accessible pour Calista, et n’pas se tourner vers lui avait alors plus eu l’apparence d’un choix plus qu’autre chose. Bien sûr, pourtant, que c’était sûrement plus compliqué que ça. C’était un choix qu’ils faisaient, là ce soir, de s’retrouver comme ça ; d’avoir peu à peu laisser fondre les frontières qui les avaient séparés pendant tant de temps. Celles de leurs ressentiments, celles de leurs peines respectives, de leurs culpabilités, du temps qui avait couru. Maintenant, là, entre ces draps – et il voudrait espérer encore après – c’était comme si ça n’avait pas existé. Mais pas dans l’sens déni, ou fuite. Dans le sens où dans les prunelles de Calista, dans l’énergie qui flottait entre leurs êtres, il semblait que tout ça, n’ressemblait plus à des obstacles infranchissables. Tous les couples, probablement, avaient leur histoire de c’genre. L’amour tendre qu’il vouait aux chairs de Calista, et l’enivrait de sa présence à chaque fois qu’il laissait glisser ses mains, ses yeux, ses lèvres, il n’mentait pas, ne prétendait pas, ne s’cachait pas derrière des mots hésitants, des détours de conversation comme ils n’en avaient que trop faits jusque-là. Il voulait bien admettre alors, le chasseur, qu’entre ces draps brûlants, son corps enlaçant et embrasant si volontiers celui de la jeune femme, il était le plus honnête qu’il n’l’avait été depuis des lustres – au moins depuis que Calista et lui avaient embarqué dans sa voiture, direction Elizabethtown. Il avait essayé de se la jouer professionnellement, de garder le nord, de n’pas perdre la tête ; mais Calista, elle lui faisait perdre la tête, de la façon la plus évidente et délicieuse qui soit ; il n’pouvait pas le cacher. Et il n’voulait plus croire, maintenant, que cet engagement auprès d’elle n’soit que douleur, culpabilité et regrets – il y avait aussi tout c’qu’ils avaient toujours eu, avant la chute, tout ce qu’ils retrouvaient à mesure qu’ils s’ôtaient du poids de leurs fantômes et démons. Mis à nu, progressivement par les étreintes de leurs corps, les baisers brûlants de leurs lippes, bien plus que par n’importe quoi d’autre. |
| | | Calista Wolstenholme ADMIN - master of evolution MESSAGES : 14639
SUR TH DEPUIS : 26/04/2014
| Sujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here Jeu 1 Déc 2016 - 17:15 | |
| I wanna hold you high and steal your pain. •••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• I don't feel like I am strong enough 'Cause I'm broken when I'm lonesome And I don't feel right when you're gone away. The worst is over now and we can breathe again. I wanna hold you high, you steal my pain away. There's so much left to learn, and no one left to fight. I wanna hold you high and steal your pain alec lynch et calista wolstenholme Son histoire avec Alec, elle avait tout pour être compliquée et c’était dommage, c’était pas juste et ça l’avait frustrée, à chaque fois qu’elle y avait repensé pendant ces trois derniers mois, parce qu’elle avait été certaine, Calista qu’ils auraient eu de bien meilleures chances de fonctionner ensemble, si jamais le sort ne s’était pas acharné sur eux de la sorte. Elle connaissait bien sa part de responsabilité dans l’échec de leur couple, mais elle pouvait quand même dire que si jamais y avait pas eu cette histoire de vaccin et de tous ces trucs que son père s’était permis de lui arracher sans jamais penser aux conséquences, tout aurait été beaucoup plus simple entre Alec et elle. Calista, elle avait beau avoir ses habitudes bien ancrée dans son quotidien, elle estimait qu’en temps normaux elle n’était pas si difficile que ça à vivre. Elle n’était pas bien méchante comme fille, au contraire et elle avait toujours tout fait habituellement pour que ses relations marchent. Elle était prête à bien des sacrifices, pour trouver un équilibre convenable avec ceux qui partageaient sa vie. Mais là elle avait été complètement figée, dans sa vie, dans ses habitudes, dans cette déprime qui s’était peu à peu installée en elle. Elle n’avait juste pas réussi à atteindre la surface et sans doute que ça avait fait d’elle une fille bien difficile à supporter et Alec au bout du compte, il avait fait preuve d’une très grande patience avec elle. Elle aurait voulu lui offrir plus que ça, plus que tout ce à quoi elle l’avait condamné pendant tout ce temps. Elle l’avait déjà dit, elle aurait voulu qu’il soit heureux avec elle et pouvoir lui prouver qu’elle était heureuse avec lui et au lieu de ça, elle avait juste baissé les bras, comme la plus faible des personnes, dès que les choses avaient été trop compliquées à gérer.
Ce n’était peut-être pas trop tard maintenant pour tout. Les trois derniers mois, y avait eu des moments pendant lesquels elle s’était dit que c’était fini, qu’elle avait raté sa chance et qu’elle le méritait bien de se retrouver toute seule à présent. Y en avait eu d’autres au contraires, ces moments auxquels elle s’était accrochée, pour garder espoir, cette fois, plutôt que de juste laisser tomber, où elle s’était dit qu’Alec, il reviendrait vers elle quand il serait prêt, quand il aurait eu le temps dont il avait besoin et qu’à ce moment-là, ils pourraient essayer de sauver ce qu’il y avait encore à sauver. Elle avait eu raison de voir les choses comme ça, quand bien même y avait des moments où elle s’était sentie impatiente, d’être là, à simplement attendre qu’il revienne, alors qu’elle avait les moyens de le retrouver elle. Enfin, ça aurait été quand même mal venu, pas très poli et intrusif, sans doute, si elle avait dû le traquer à travers la ville avec les moyens qu’elle connaissait si bien elle. Mais, il était revenu et peut-être qu’au départ ça avait eu l’air d’une nécessité, parce qu’il avait besoin d’elle en tant qu’informaticienne, pour en venir à bout de cette mission et que ça concernait Rhaena, alors elle était concernée aussi. Mais maintenant, elle ne pouvait plus douter du fait que c’était plus que ça, qui l’avait poussé à venir frapper à sa porte. Maintenant, ils étaient là, dans ce lit tous les deux, à se retrouver comme jamais, à profiter d’un moment bien intime qui n’avait plus rien de purement professionnel et c’était bien le début d’une nouvelle histoire et cette fois, elle ferait tout ce qui était en son pouvoir pour lui montrer qu’être en couple c’était pas juste tous les trucs négatifs qu’elle lui avait si bien montré ces derniers mois. Au moins, le sexe, ça n’avait jamais été à mettre dans la case des trucs négatifs. Non, ça, ça avait toujours été parfait avec Alec. Ça l’était encore maintenant, ça le serait toujours, avec lui plus qu’avec n’importe qui d’autre qu’elle avait pu fréquenter dans sa vie. Y avait probablement rien de plus agréable au monde, que toutes ces sensations qui se répandaient en elle, la régalant d’un plaisir incomparable. Le sexe c’était une constante au moins entre eux, un truc qui avait toujours été parfait et cette fois, le reste, ça le serait aussi, alors c’était bien dans le fond, de commencer par ce truc qui ne pouvait pas faire peur, qui ne pouvait pas faire douter, parce que de ce côté-là, ensemble, ils n’avaient jamais connu le moindre échec. Le reste, ça avait été plus compliqué, mais si y avait bien un truc qu’elle avait appris dans la vie Calista, c’était que les erreurs, elles servaient aussi d’apprentissage, ils ne les recommenceraient pas. Ils auraient leur chance d’être heureux ensemble et d’affronter le monde, comme ils ne l’avaient pas assez bien fait quelques mois plus tôt.
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| | | Alec Lynch ADMIN - master of evolution MESSAGES : 15132
SUR TH DEPUIS : 26/04/2015
| Sujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here Ven 2 Déc 2016 - 3:23 | |
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S’il n’avait jamais trop été capable de voir le côté positif des choses depuis la mort de ses parents, Alec avait bien eu envie d’y croire, avec Calista. Elle avait toujours eu une façon toute naturelle d’amener le bonheur dans sa vie, un genre de légèreté dont il manquait désespérément, dès qu’ils passaient du temps loin l’un de l’autre : ils s’complétaient bien, personnellement et sur le terrain tout à la fois, il n’y avait franchement pas trop d’questions à se poser quant à savoir pourquoi ils avaient toujours fait une équipe si effective. Avec Calista, le Lynch s’était laissé aller à songer aux bonnes choses, un peu plus légères qu’une simple existence qui se limitait à la chasse, et juste à la chasse : s’ils n’étaient jamais sortis comme deux amis qui voulaient apprendre à faire connaissance, y’avait quelques petites choses dans la vie d’Alec, qui avaient graduellement changé, grâce à la présence de la Wolstenholme. Rien que par fierté, il avait essayé d’faire en sorte de comprendre quelque-chose à l’informatique, histoire de n’pas avoir l’air largué à chaque fois qu’elle ouvrait la bouche – ou stupide, à chaque fois qu’il lui demandait de l’aide, et qu’elle avait eu cette tête remplie de perplexité, avant de lui dire qu’avant de vouloir démarrer un ordinateur, il fallait peut-être brancher celui-ci. L’espoir, ç’avait été un des sentiments qu’Alec n’s’était plus autorisé depuis trop longtemps, quand Calista était entrée dans sa vie : on aurait pu jurer même, que le désespoir avait été son moteur, une fade réalité qui avait pointé droit dans la direction de ses objectifs. Toujours plus de transmutants à tuer. Toujours plus d’actes sanglants à accomplir, pour réclamer son dû à cette vie qui avait si brutalement basculé sous ses pieds. Sûrement avait-il été encore loin d’avoir eu l’allure d’un type tout à fait lambda, avec lequel on pouvait construire un quotidien facile et logique, quand tout s’était précipité entre Calista et lui. Y’avait des handicaps dans la vie, qui n’pouvaient pas être complètement effacés rien que par les volontés de l’âme et du cœur : tous les deux, ils en étaient la preuve, d’une certaine façon. Si ça n’avait été qu’une question d’foi l’un en l’autre, d’aisance comme celle qui se lisait dans leurs cœurs, dès qu’ils écartaient tout le reste. Mais non seulement Alec Lynch n’avait pas connu beaucoup d’histoires d’amour dans sa vie, mais il avait aussi décidé d’laisser toutes ces préoccupations parasitaires de côté, quand il était devenu un hunter. Irrémédiablement, ça les avait conduits, Calista et lui, à même griller des étapes quand ils s’étaient embrassés la première fois, quand ils s’étaient retrouvés dans un même lit, pour la première fois : la meilleure solution aurait été de rembobiner, de réécrire des débuts d’histoire en partant dans la logique d’aller vers quelque-chose, qui ressemblerait progressivement aux désirs communs de deux personnes voulant devenir un couple. Ils n’avaient eu l’temps de rien faire de tout ça, d’rien envisager, même, avant qu’il ne disparaisse. Et s’il avait fui cette discussion un peu bizarre qu’il aurait dû avoir avec la blonde une fois leur nuit ensemble passée, en pourrissant dans les cachots d’Insurgency, Alec avait bien assez tôt regretté de n’pas avoir pris les choses en main quand il en avait eu l’opportunité.
Et pourtant, qu’est-ce qu’il se serait passé, s’il l’avait fait ? Il aurait quand même disparu, et Calista l’aurait cherché de manière relativement similaire. Et elle aurait fini cette nuit-là au commissariat, sans doute, et l’histoire se serait répétée de la même façon. C’n’était pas eux le problème, c’n’était pas un faux pas de leur part qui avait amené Alistair Wolstenholme à porter son attention sur sa fille, à frapper à sa porte. Ça n’avait pas été ses sentiments pour Alec, qui avaient poussé la jeune femme à laisser entrer son bourreau dans son appartement. Quelque part, tout c’qu’il pouvait encore se dire dans tout ça, à force de s’passer et s’repasser dans le crâne des images de tous ces événements, c’était que ça leur aurait permis d’être plus stables, d’une certaine façon. Peut-être. Alec n’avait pas lésiné sur les moyens, pendant les trois mois de leur histoire, à s’demander pourquoi, comment, quand ; qu’est-ce qui aurait dû être différent, qu’est-ce qui aurait mieux marché. Inévitablement, il s’était construit ses songes à lui, tout aussi destructeurs que la réalité ; mais encore une fois, fallait croire que le problème, il n’venait pas que de lui. S’il devait être honnête, même aujourd’hui, le chasseur n’comprenait pas dans quel univers, Aspen Wolstenholme vivait-elle, pour être encore tiraillée entre son père et sa sœur, au point d’imposer à Calista la présence de leur paternel dans une chambre d’hôpital exiguë. Une chambre d’hôpital similaire à celle dans laquelle la blonde s’était elle-même retrouvée, quand elle avait perdu leur bébé, toute capacité d’en avoir à nouveau, l’usage de ses jambes, ses croyances et ses espoirs, en un clin d’œil. Il avait mieux valu qu’il n’soit pas dans les parages pour assister à toute cette mascarade ; et pourtant, rien qu’à l’échelle de Calista et lui, il aurait voulu être là pour elle. Il aurait voulu qu’elle ait besoin de lui. Quel sens pourrait avoir leur relation, s’ils pouvaient finalement si facilement s’passer l’un de l’autre ? Qu’étaient-ils voués à devenir, s’ils s’écartaient à chaque épreuve, bien avant de s’rapprocher d’une quelconque façon ? Encore aujourd’hui, six mois plus tard, une éternité après, Alec voulait croire que ces songes disaient au moins c’que les mots n’sauraient exprimer, sur l’honnêteté de ses sentiments : bien plus qu’une Calista triste, dépendante de lui, accrochée à ses bras, cherchant à appartenir avec lui à défaut de trouver sa place avec les autres, il aurait voulu pouvoir se sentir comme ça. Il aurait voulu au moins avoir un rôle à jouer, tout naturellement, sans qu’ils n’s’en posent la question, sans que ce n’soit toute une problématique, où les silences s’amoncelaient, pour être trop. Dans un couple, ça devait être une évidence, d’avoir une part dans la vie de l’autre ; pas un genre de frontière, qui s’élevait brutalement du sol, pour tout bloquer et suspendre les sentiments dans le vide. Qu’avait-il été censé faire de différent, Alec ? Il s’posait la question, quand même ; ouais, plus que de mesure, plus qu’il n’pourrait le dire, il avait remis sa légitimité à lui en question, avant quoique ce soit d’autre. Peut-être aurait-elle plus parlé s’il avait été un autre genre de type. Peut-être que des hommes comme ceux qu’elle avait aimés avant lui, ces fameux hommes comme son ex-fiancé auraient trouvé d’quoi répondre à ses doutes, ses peines – et elle l’aurait su, sans l’ombre d’un doute, au point d’ouvrir la bouche sur tous ses ressentiments, sans s’interroger, sans s’retenir. Avait-elle vraiment eu besoin d’un novice en romances, connu et reconnu pour être volage, impulsif et déloyal avec ses conquêtes d’un soir ? Et pourtant, trois mois après que ces doutes aient été trop, trois mois après que les questionnements aient enfin fait sauter les barrages de leurs rancœurs, aucun des deux n’avait vraiment tourné la page. Et c’n’était pas parce qu’ils n’avaient pas proprement réglé leurs affaires – c’était parce qu’ils ne l’voulaient pas, comme le prouvaient leurs vies restées sur pause ; leurs regards, aussi. Ceux qui s’accrochaient trop longtemps aux prunelles de l’autre. Leurs touchers, qui semblaient brûler leurs peaux, et la soigner tout à la fois. Aimer Calista, d’une façon toujours aussi évidente et indiscutable, avait été le plus douloureux quand tout le reste avait été des doutes : et si c’n’était finalement qu’un amour à sens unique ? C’avait probablement été la question derrière tous les doutes, l’ultime sentence qui n’avait pas franchi les lèvres du chasseur, mais avait été là – juste là. A force de n’pas poser la question à haute voix, il s’était juste fait ses propres réponses : est-c’que quoique ce soit qu’elle aurait pu dire, aurait pu lui faire changer d’avis, à Alec ? Le truc, c’était que ç’avait été trop tard, ce soir-là, quand il avait abandonné sa clé et embarqué son sac d’affaires. Les doutes avaient été là, légitimes, persistants, alimentés par d’autres ressentiments ; il n’pouvait pas le nier, il n’voulait pas le nier. Après tout, là maintenant, c’était peut-être mieux de s’dire qu’ils avaient surpassé tout ça, plutôt que d’ignorer le chemin qu’ils avaient fait, et faire comme si de rien n’était. Ils s’étaient retrouvés, après avoir manqué de s’perdre une bonne fois pour toutes : avec tout ce qui s’était précipité dans leurs vies, c’était une victoire non-négligeable. Une victoire de laquelle ils méritaient de déguster chaque petit moment ; un rictus accroché au coin de ses lippes, Alec murmura quelque part le nom de Calista, entre leurs baisers, la valse fiévreuse de leurs langues, et la caresse râpeuse des râles qui remontaient le long de sa gorge. Ç’avait juste été un souffle, le miel d’un mot d’amour, perdu dans l’oxygène chargé d’électricité – pour une fraction de seconde, il eut envie de dire tout un tas d’choses encore. Mais rien ne vint, et tout disparut, alors que la seule déclaration qu’il trouvait, était celle d’un nouveau baiser – chaud et soigneux, lascif et fiévreux. Ses mains glissant au creux des reins de la blonde, guidant leurs étreintes jusqu’à lui arracher ces gémissements délicieux, Alec avait déjà largement perdu tous ses moyens. Il s’perdait, s’perdait sans détour en Calista – et il savait que tous les deux, ils pouvaient nager, naviguer dans ces eaux aussi claires que les azurs de la Wolstenholme. Ils avaient eu trop peur de la noyade, jusque-là. |
| | | Calista Wolstenholme ADMIN - master of evolution MESSAGES : 14639
SUR TH DEPUIS : 26/04/2014
| Sujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here Ven 2 Déc 2016 - 13:08 | |
| I wanna hold you high and steal your pain. •••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• I don't feel like I am strong enough 'Cause I'm broken when I'm lonesome And I don't feel right when you're gone away. The worst is over now and we can breathe again. I wanna hold you high, you steal my pain away. There's so much left to learn, and no one left to fight. I wanna hold you high and steal your pain alec lynch et calista wolstenholme Calista, elle n’avait jamais beaucoup pris le temps de réfléchir à sa vie. Elle était née dans cette famille où tout semblé tracé d’avance, parce qu’y avait tout un héritage, chez les Wolstenholme, auquel elle avait été liée dès le jour de sa naissance. Y avait tellement de trucs dans sa vie qui avaient été écrits d’avance, qu’elle n’avait que trop peu souvent pris le temps d’y réfléchir. C’était récent, les doutes qu’elle avait vis-à-vis de la chasse. Même à une époque où elle avait voulu s’éloigner de ça, ça n’avait jamais été parce qu’elle remettait en cause les croyances ou les motivations de sa famille. Ça avait été parce qu’elle avait été persuadée qu’elle n’était pas à la hauteur de cet héritage qui avait été le sien. Elle avait essayé pourtant Calista, dans une volonté de faire honneur à sa famille, de rendre ses parents fiers d’elle et parce qu’elle avait cru dur comme fer en tout ce que ses parents pouvaient raconter, sur les hunters et sur les transmutants. Elle s’était bien souvent contentée de penser que sa vie, c’était ça et qu’y avait aucune raison d’aller voir plus rien, aucune raison de se poser mille et une question sur ce qu’elle faisait. Elle avait appris avec le temps à séparer sa famille des autres parts de sa vie et quand la scission avait été trop grande, ça avait toujours été vers sa famille qu’elle était retournée, comme une évidence dont elle n’avait jamais douté, pas avant quelque chose comme vingt-huit ans. Fallait croire qu’y avait des habitudes qui avaient la vie dure, parce que c’était bien cet attachement à sa famille qui avait fini par détruire tout le reste de sa vie, tout ce qu’elle pouvait essayer de construire à côté. Elle avait laissé rentrer son cœur chez elle, parce qu’encore, quelques mois plus tôt, elle avait été à la recherche de sa fierté, de ce quelque chose qui devait se trouver dans le regard d’un père. Tout ce qu’elle avait trouvé, ça avait été une trahison de plus, la trahison de trop sans doute.
Alors maintenant, elle y réfléchissait beaucoup à sa vie. Aux choix qu’elle avait pu faire et ce qu’elle n’avait pas fait en se contentant de suivre aveuglément sa famille et tous les objectifs que ses parents avaient eus pour elle. Il lui semblait bien aujourd’hui qu’elle avait fait fausse route pendant vingt-huit ans et évidemment, la chute était longue et douloureuse. Tellement qu’elle avait pas tenu le choc pendant un moment, elle avait été là, à regarder toute une partie de sa vie s’effriter et au lieu de sauver ce qui pouvait lui rester, elle n’avait juste pas bouger. Alors, elle avait fini par perdre Alec, quand bien même à un moment, elle aurait pu jurer qu’il avait été tout ce qu’elle avait de bien dans sa vie. Ça avait le cas, pendant ces trois mois qu’elle avait passé paralysée. Alec avait été tout ce qu’elle avait eu de bien dans sa vie et pourtant, elle n’avait pas su s’y accrocher. Au moins, maintenant, elle pouvait encore se dire que tout ça, tout ce qui s’était passé récemment – y compris sa rupture avec Alec – ça l’avait poussée à revoir bien des choses dans sa vie, à vraiment y réfléchir et ça ne pouvait pas être une mauvaise chose ça. Évidemment, qu’elle avait une tonne de regrets, bien des choses qu’elle aurait voulu faire différemment et que les mois qui s’étaient écoulés sans Alec avaient été difficiles. Mais s’il fallait qu’elle ressorte quelque chose de positif de tout ça, ce serait bien le fait qu’au moins, elle avait réussi à reprendre sa vie en mains. Trop tard peut-être, pas comme elle aurait dû le faire, sans doute, mais elle l’avait fait. Maintenant, elle pouvait presque commencer à vraiment y croire à ce proverbe qui disait que ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort. Peut-être qu’elle l’était à présent plus forte. Elle le voulait en tout cas, parce qu’il faudrait bien ça maintenant pour réparer ses erreurs et réussir à reconstruire ce qu’elle avait envie de reconstruire, avec Alec. Elle en avait l’envie, la motivation et le besoin aussi. Peut-être que le perdre Alec, ça l’avait aussi aidé à réaliser à quel point elle pouvait avoir besoin de lui dans sa vie, alors même qu’elle l’avait plus repoussé qu’autre chose pendant un moment. Comme une idiote. Maintenant, il était là, avec elle et bien entendu qu’elle ne le repoussait pas, bien au contraire. Elle était là, contre lui, dans ses bras, dans cette étreinte brûlante et sensuelle, tellement plaisante qu’elle en avait perdu la raison depuis longtemps. Elle cherchait ses lèvres, entre deux gémissements incontrôlés, son souffle tellement court que ça devenait difficile de respirer, mais il semblait presque aussi que cette action devenait secondaire. Tant bien que mal pourtant, elle avait réussi à les lâcher ses lèvres, pour l’embrasser, le long de sa mâchoire avant de rejoindre son cou, comme affamée par la saveur de sa peau. Affamée de lui tout entier, de tout ce qu’il représentait, des sensations si délectables qu’il faisait naître en lui. Elle avait besoin d’Alec comme elle n’avait jamais eu besoin de personne dans sa vie et c’était presque dommage de s’en apercevoir si tardivement, mais au moins, ce n’était pas trop tard, ce moment qu’ils passaient ensemble semblait bien en être la preuve. |
| | | Alec Lynch ADMIN - master of evolution MESSAGES : 15132
SUR TH DEPUIS : 26/04/2015
| Sujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here Ven 2 Déc 2016 - 15:16 | |
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YOU'RE THE LIGHT THAT IS BLINDING ME let the days be dark, let me hate my work cause you cut through all the noise bring me some hope by wandering into my mind something to hold on to, day or night calista & alec
Calista, elle avait toujours été un baume dans la vie de chasseur qu’Alec avait menée. Probablement était-ce pour ça, à cause du naturel toujours optimiste, jovial, spontané de la jeune femme, qu’il avait eu bien du mal à la croire chasseuse. Comment pouvait-on vivre et évoluer dans cet univers-là, tout en gardant une part aussi brillante d’humanité ? C’était encore une énigme pour Alec, tout autant qu’une part de la jeune femme qu’il voulait protéger, préserver. A Radcliff plus que n’importe où dans l’monde, il semblait que c’était trop rare d’être comme ça : le simple fait qu’elle ait continué à l’être après tout ce qui était arrivé dans sa vie, avait déjà été un miracle. En survivant aux deuils, à la peur, à une bombe à la mairie, à des coups de feu, bien des désillusions, Calista, elle avait presque semblé être aussi forte que n’importe quel hunter : mais que pouvait-il juger, lui ? Fallait bien admettre qu’il avait laissé tomber toute une part de celui qu’il avait été, dès lors qu’il avait subi la mort de ses parents. Quand Calista avait persisté, tenu bon, il avait relâché une bonne quantité de son humanité trop faible et trop vulnérable pour un caractère plus méfiant, plus froid, plus distant. Il n’avait alors aucune leçon à donner, sur l’espoir, le fait de rester qui on était, malgré les obstacles – il n’avait rien à dire à qui que ce soit à ce niveau-là, et encore moins à la Wolstenholme. C’était bien pour ça qu’il n’s’était jamais permis de le faire, qu’il avait bien semblé que ses paroles étaient inutiles, quand il avait essayé, tant bien que mal, plus forcé par les circonstances, que réellement sûr de pouvoir aider. Il n’savait pas aider les autres comme ça : pourtant, il aurait bien eu envie d’avoir un talent fou pour ça, parce que ç’avait été Calista qui avait eu besoin de lui. Ou besoin de quelqu’un, au moins. A son échelle à lui, alors, le Lynch se targuait d’avoir essayé, d’avoir fait l’effort comme il n’l’avait jamais fait avec qui que ce soit auparavant, quelles que soient les circonstances : mais évidemment que pour quelqu’un d’aussi facilement humain que la blonde, ça n’avait pas dû être assez. De là, étaient nés plus de doutes que ce que le chasseur était prêt à admettre, l’ouverture lente d’un profond abysse qui avait peu à peu avalé chacune de ses tentatives, chacun de ses efforts, et puis ses volontés d’essayer. Il avait fini par s’dire, presque pour se déculpabiliser, qu’elle le connaissait, Calista, et qu’elle devait savoir qu’elle n’pouvait pas attendre des miracles de lui. Elle savait qui il était, après tout, l’Alec qui s’était fermé à tout ça, à toutes ces conneries d’espoir et d’humanité, au premier coup-bas de la vie.
C’était surtout l’Alec qui avait vécu et évolué dans ce grand manoir partout autour d’eux, qu’elle n’connaissait pas. Pour bien des parts de ses souvenirs, il aurait eu envie de dire tant mieux, Alec. Mais c’était plus compliqué que ça ; y’avait aussi eu des bons côtés dans l’homme qu’il avait été à cette époque. Quelqu’un capable d’aimer la vie, d’en déguster chaque moment à sa hauteur. Cet Alec-là, il aurait embarqué Calista sur son épaule un matin, pour la faire sortir tant bien que mal, aller faire un truc fou et imprudent qu’elle n’avait jamais osé faire, rien qu’pour lui faire comprendre qu’y’avait encore des choses qui en valaient la peine. Difficile, quand même, d’faire comprendre ça à quelqu’un d’autre, quand lui-même il était empli de doutes à ce niveau-là. Est-ce que les petits moments heureux qu’ils avaient eus, comme ça, sporadiquement tous les deux, avaient valu la peine de tout c’qu’ils avaient enduré ? Pas seulement quand elle s’était retrouvée en fauteuil roulant, mais encore avant : les doutes, la concrétisation de leurs sentiments, coupée-court par des mutants qui avaient fini par l’enlever, et l’auraient tué s’il n’avait pas eu un pouvoir régénérateur. Encore quelqu’un que Calista aurait perdu. Mais ce qu’ils avaient eu en échange, grâce à sa mutation n’avait pas été beaucoup mieux : encore de trop courtes retrouvailles, un trop court havre de paix, avant qu’on n’vienne à nouveau tout ébranler. Encore des menaces sorties de nulle part, encore des attaques de plein-fouet, qu’ils n’auraient jamais pu voir venir. Est-c’qu’il en serait de même ce soir ? Le Lynch semblait s’faire prendre au jeu à chaque fois ; il n’y pensait même pas, là, alors que son corps embrassait celui de Calista, emporté par le désir brûlant de se fondre avec elle. A l’époque où il avait craint les chasseurs surtout, ç’avait été les transmutants qui l’avaient retrouvé, et avaient tout ruiné, pendant des semaines. A l’époque où il avait craint les mutants, ç’avait été un hunter, le père de Calista, qui avait tout fait foirer. Qu’est-ce qui pourrait s’pointer maintenant, là, pour leur faire une nouvelle fois comprendre que ce n’serait pas si facile, pas si plaisant, pas si idéal ? Ils n’étaient pas à Radcliff, après tout, est-c’que cela pouvait leur permettre de rêver, d’espérer ? Si tel devait être le cas, peut-être bien qu’Alec opterait pour l’option qu’ils restent là pendant des jours, des semaines – déjà, ça leur permettrait de profiter d’un bonheur simple et relaxant, comme ils n’en avaient jamais eu auparavant. Le paradoxe, c’était qu’ils avaient pourtant été un couple, se réveillant l’un à côté de l’autre tous les matins, vivant l’un avec l’autre, partageant leurs repas ensemble, pendant trois longs mois. Mais ‘paisible’ ne serait jamais le mot qu’il associera à cette période de sa vie. Et pourtant, ce serait le mot qui décrirait l’plus logiquement, tout ce qu’il ressentait en lui, quand il était avec elle – l’humaine Calista ; elle lui avait donné envie de renouer avec le monde, avec l’espoir, avec l’envie. Elle avait amené la brillance des sentiments, dans un univers où tout c’qu’il avait vu, ç’avait été les ténèbres, pendant de trop longues années. Malgré les trois mois qu’ils avaient vécus, si chaotiques et compliqués, il se sentait paisible là aussi, la blonde contre lui comme elle n’l’avait plus été depuis si longtemps – ces sensations si délicieuses, presque mortes dans sa mémoire. Rien n’était plus vivifiant que de retrouver ça ; une évidence, pourtant enfuie à lui pour des mois. Il se prit alors à déguster les baisers de Calista, à frissonner sous la caresse suave de ses lèvres, s’abandonnant, dos contre le matelas, l’entrainant avec lui ; sa peau vibra contre le velours des cheveux de Calista, dégringolant de ses épaules pour se parsemer partout contre lui. Ils avaient dit qu’ils prendraient leur temps ; alors, quand bien même la passion grimpait, grimpait progressivement dans les veines du chasseur à chaque étreinte de leurs reins, il se forçait à la ravaler – patient, soigneux. Il n’suffirait de pas grand-chose, quelques caresses délicieusement bien placées, pour précipiter les choses, propulser Calista dans les bras de la jouissance, suivant de près. Mais ses paumes ravalant un tremblement, revinrent monter le long du dos de la blonde, plutôt qu’où que ce soit d’autre. L’une se perdit dans ses cheveux d’or, adorant la sensation de ceux-ci, l’autre flatta les contours de ses courbes – la danse si patiente et soigneuse de leurs reins. Si ça n’pouvait jamais s’arrêter, tout ça, si la réalité pouvait ne jamais les retrouver ici, et les rattraper de plein-fouet, Alec, paisiblement, naïvement, presque, il voudrait que ces instants juste entre eux, n’s’arrêtent jamais. |
| | | Calista Wolstenholme ADMIN - master of evolution MESSAGES : 14639
SUR TH DEPUIS : 26/04/2014
| Sujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here Ven 2 Déc 2016 - 21:44 | |
| I wanna hold you high and steal your pain. •••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• I don't feel like I am strong enough 'Cause I'm broken when I'm lonesome And I don't feel right when you're gone away. The worst is over now and we can breathe again. I wanna hold you high, you steal my pain away. There's so much left to learn, and no one left to fight. I wanna hold you high and steal your pain alec lynch et calista wolstenholme Radcliff, ça avait beau être une petite ville perdue au milieu du Kentucky, il semblait aussi que c’était une ville compliquée, une ville pleine de problèmes qui n’avaient rien de vraiment logiques. Y avait quand même un tas de trucs illégaux qui avaient été en faits en ville sans que rien ni personne n’intervienne pour arrêter ça. Le gouvernement semblait avoir lâché la ville de Radcliff depuis longtemps. Ça avait permis à des types comme Thaddeus Lancaster de faire tout ce que bon lui semblait sans s’occuper de quoi que ce soit. Est-ce que c’était pareil dans le reste du monde ? Calista, elle voyait bien un tas d’article, un tas de reportage sur le reste du monde, sur de endroits où les problèmes avec les transmutants et les hunters semblaient de plus en plus compliqués. Radcliff n’était sans doute qu’une ville parmi tant d’autre, une ville qui avait été oubliée parce que ça avait été le bordel dans tout le pays. Elle ne savait pas si le problème, il venait de la ville en elle-même ou du monde et de ce qu’il était en train de devenir. Mais le simple fait d’avoir quitté les frontières de Radcliff, ça avait semblé libérateur. Ils n’étaient pas bien loin de la petite ville, là à Elizabethtown et si ça avait été pour souffler et laisser un peu de côté son quotidien, Calista, elle aurait sans aucun doute choisi un endroit un peu plus exotique, loin du Kentucky, peut-être même loin des frontières des Etats-Unis. Mais il n’avait pas été question de prendre des vacances ou du bon temps, Elizabethtown, ça avait été une mission, une quête à accomplir et des réponses à aller chercher. Pour Alec, c’était peut-être compliqué, avec tous les souvenirs liés à cette ville qui devait revenir, mais pour elle, c’était agréable d’être loin de Radcliff, loin de son histoire à elle, pour un court instant peut-être, mais au moins un moment pendant lequel elle avait l’impression de se défaire un peu des problèmes de son quotidien.
C’était à Radcliff pour elle que tous les malheurs étaient venus frapper sa vie. Parce qu’elle était née là-bas et qu’à part pendant les temps de ses études, elle y avait toujours vécu. Ces derniers temps, les malheurs s’étaient tant enchainés que sa vie s’était vraiment compliquée, trop compliquée même. Elle savait bien qu’elle aurait dû quitter Radcliff bien plus tôt, toutes les fois où Alec le lui avait proposé et qu’elle, elle s’était bornée à rester sans même savoir pourquoi. Elle savait bien que ça l’aurait aidée de prendre l’air, alors qu’elle avait eu l’impression d’avoir été en train d’étouffer pendant trop longtemps. Y avait tout un tas de choses, évidentes, qu’elle savait aujourd’hui et qui pourtant à l’époque n’avaient pas fait partie des choses auxquelles elle avait pensées. C’était presque comme si chacun de ses songes pendant ces trois mois passés en fauteuil roulant, avait été empêtré dans un épais brouillard qui s’était finalement plus ou moins volatilisé au cours des derniers mois. Quitter Radcliff, quelques heures plus tôt, il semblait bien que ça avait eu cet effet là aussi, que quelques zones embrumées de son esprit et peut-être que c’était pour ça que ça avait été facile de parler avec Alec sur le canapé un peu plus tôt, parce que c’était plus clair dans sa tête aujourd’hui que ça ne l’avait été trois mois plus tôt. Maintenant qu’elle avait de nouveau Alec avec elle, elle pouvait se dire que retourner à Radcliff, ce ne serait pas si compliqué que ça. Elle ne savait pas comment ils géreraient les choses là-bas, elle ne savait même pas comment ils géreraient les choses d’ici quelques heures, mais ce n’était pas important, pas maintenant. Elle ne pouvait pas réfléchir à grand-chose de toute façon pour le moment, alors que chacun de ses songes était dirigé en direction d’Alec et du plaisir qui naissait de leur union. Son cerveau, tout ce qu’il était encore capable de diriger, c’était ses gestes, ceux qui la poussait à venir l’embrasser, dans le cou, partout où elle pouvait, ses doigts agrippés à ses épaules. Les caresses d’Alec, elles la faisait frissonner avec trop d’intensité pour laisser son cerveau se reconnecter sur autre chose que sur tout ce qui était en train de se passer ici, dans ce lit entre eux deux. Tant mieux, parce qu’elle ne voulait penser plus qu’à ça, elle voulait pouvoir en savourer chaque miette, à chaque seconde qui passait parce que c’était agréable, si bon, si plaisant qu’elle aurait bien eu envie que ça puisse durer pour toujours, pourtant elle savait bien, qu’à un moment, elle redescendrait de ces sommets qu’elle était en train d’attendre, mais là dans l’immédiat, ça semblait complètement inconcevable. |
| | | Alec Lynch ADMIN - master of evolution MESSAGES : 15132
SUR TH DEPUIS : 26/04/2015
| Sujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here Sam 3 Déc 2016 - 2:38 | |
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De ces trois mois d’histoire avec Calista, Alec il avait eu l’impression d’n’emporter que des expériences dont il n’avait pas eu besoin : l’assurance que quoiqu’il fasse, quoiqu’il essaye, la vie n’serait jamais plus facile pour lui, ou plus généreuse pour quelque raison que ce soit. Il avait aussi eu l’sentiment d’apprendre à la dure, qu’ouvrir son cœur n’était pas la chose la plus sage à faire : ça n’amenait que des blessures supplémentaires, à cause des autres, à cause de l’être aimé qui souffrait, à cause des obstacles qui semblaient être deux fois plus grands, deux fois plus insurmontables. C’était la Wolstenholme, qui lui avait fait comprendre que la vie en solitaire, elle n’en valait pas vraiment la peine – qu’il pouvait avoir besoin de son aide, que c’n’était pas interdit, et qu’elle serait là pour lui. S’il était sorti de son exil après la découverte de sa mutation, acceptant l’affection de la jeune femme, lui rendant ses baisers et ses espoirs, c’n’était pas pour s’prendre un mur, de la sorte. Y’avait quelque-chose de cruellement ironique, quand même, dans le fait que ç’ait été Calista elle-même, leur relation ensemble, qui lui faisait voir c’qu’il y avait de bon dans l’fait de vivre à deux, d’vivre pour et avec quelqu’un d’autre. Et c’qu’il y avait de mauvais là-dedans, tout autant. Oui, au moment de laisser sa hargne s’exprimer, au moment de claquer la porte de l’appartement de la jeune femme au beau milieu de leur dispute, Alec, il aurait pu jurer qu’il n’voyait que le mauvais dans tout ça – que des péripéties et des débats entre sa raison et son cœur, desquels il se serait bien passé. Il avait déjà assez à faire avec sa vie, aurait-il dit volontiers : et sa rage n’se serait pas exprimée pour les bonnes raisons, ni dans les meilleures circonstances qui soient, ni parce que c’était la bonne façon de réagir. Bien au contraire ; le chasseur avait beau avoir toujours eu ce côté impulsif régnant en maître dans ses tripes, Alec avait peu à peu laissé la raison s’faire un chemin salvateur dans son crâne. C’était compréhensible, que Calista se soit ébranlée de la sorte. Et certaines des choses qui leur étaient arrivées, avaient été indépendantes de leurs volontés. Et s’il devait être honnête lui-même, le Lynch n’pouvait pas prétendre avoir encaissé certaines réalités mieux qu’elle : l’existence perdue de leur bébé, par exemple. C’n’était pas parce qu’il n’en avait jamais parlé à haute voix, que ç’avait été une succession d’idées qu’il avait su gérer : apprendre qu’y’avait eu un temps, infiniment court, où il avait frôlé l’fait de devenir père – quelques semaines, tout au plus. Et si la paternité en elle-même aurait été une véritable problématique pour lui, s’était ajouté le fait que non en fait – peu importait c’qu’il ressentait vis-à-vis de toute cette histoire : elle était déjà écrite et finie quoiqu’il en soit. Ils ne l’auraient jamais ce bébé, ils ne le verraient jamais, ne l’connaîtraient jamais, n’goûteraient jamais à ce quelque-chose d’imprévu et effrayant qui s’était si brusquement pointé dans leurs vies. Alors qu’aurait-il dû faire avec ça ? S’contenter d’être soulagé, parce qu’à un moment dans le trajet de la grossesse de Calista, si celle-ci avait dû durer neuf mois, et avait dû amener à un bébé, il n’aurait pas bien accepté la nouvelle, et aurait peut-être souhaité, pour un temps, que cet enfant ne s’pointe pas dans leurs vies déjà bien chaotiques ? Ou être triste et énervé, enragé, rancunier, ruiné par l’fait que dans les entrailles de la blonde, quoiqu’il en soit, ç’avait été leur bébé, quelque-chose qu’ils auraient pu avoir tous les deux, l’expérience d’une vie, le fait de concrétiser des sentiments qui avaient toujours été là, bel et bien réels entre eux deux ?
Il avait senti tout ça se précipiter en lui, des sentiments particuliers et forts, et leur opposé tout à la fois. Une expérience qu’aujourd’hui encore, seule Calista était capable de comprendre. Et rien qu’avec ça, ils auraient déjà eu du pain sur la planche, pour savoir quoi faire comme il faut, pour apprendre à gérer ces flots d’impressions et d’idées d’une manière un tant soit peu saine. Rien que pour ça, sans doute, auraient-ils eu tous les deux besoin d’un bon rendez-vous chez un psy. Mais encore plus que la Wolstenholme elle-même, Alec, il n’faisait pas dans c’genre de chose – il n’y avait même pas pensé ; rien qu’entre eux deux, Calista avait toujours semblé être la plus spontanée, la plus en phase avec c’qu’elle ressentait. Lui, il gérait mieux en enterrant, distillant en lui-même ces sentiments-là – il s’était senti fort, à une époque, à faire comme ça. Désormais, il semblait surtout que ces mal-être finissaient par devenir part intégrante de lui : la hargne qu’il ressentait par rapport à la mort de ses parents, l’appréhension viscérale qu’il éprouvait vis-à-vis de cette maison en particulier, par exemple. C’était le même genre de sentiment profondément incrusté en lui, qui lui avait fait attaquer Alistair Wolstenholme dès qu’il l’avait reconnu, dans les couloirs du manoir de Lancaster. C’était aussi c’qui faisait de lui quelqu’un d’aussi passionné ; un amoureux qui n’savait pas vraiment comment dire les mots, mais n’manquait généralement pas de gestes et d’attentions pour manifester ses affections. Comme quand il passait des heures à veiller sur Calista, alors qu’ils n’étaient plus censés être ensemble et tout ça, en prétextant que c’était pour la protéger de Rhaena Dryden. S’il avait vraiment voulu la protéger de Rhaena, peut-être aurait-il été plus efficace de traquer la brune directement, plutôt que de faire le pied de grue comme un idiot. Mais non, ses pas, ses attentions, ses songes l’avaient toujours ramené à Calista avant n’importe qui d’autre. Et tout autant qu’il mentirait en disant qu’il était venu retrouver la jeune femme quelques heures plus tôt pour qu’elle l’accompagne et l’aide grâce à ses connaissances en informatique, il s’cacherait derrière des prétextes stupides, s’il devait encore affirmer maintenant, que toutes ces fois où il n’avait jamais été loin de la Wolstenholme, ç’avait juste été par prudence. L’un comme l’autre, ces prétextes avaient surtout été ‘au cas où’ – un moyen d’se protéger, si jamais tous ces sentiments encore en lui, n’avaient pas été réciproques. Il n’était pas non plus un expert en premier pas, celui qui ouvrait la bouche sur c’que son cœur pouvait hurler au fond de son poitrail, en brûlant si fort : ils seraient encore devant leurs sushis comme des idiots, ou à s’faire la gueule l’un l’autre chacun à un bout du grand domaine si Calista n’avait pas ouvert la bouche. Maintenant pourtant, Alec avait déjà oublié les autres scénarios potentiels : dans ces moments-là avec Calista, il semblait même que le temps n’existait plus. Le présent, le passé, l’avenir – la peur qu’ils auraient dû avoir vis-à-vis des menaces de Rhaena, la curiosité qu’ils étaient censés éprouver pour les données qu’ils avaient ramenées avec eux. Les rancœurs, les peines récurrentes à leur histoire d’autrefois. Quand il n’y avait plus rien qui survivait, à part eux deux, c’était comme si Alec pouvait sentir son cœur se soigner, lentement mais sûrement, sous chaque toucher de Calista. Il n’y aurait jamais pu y avoir une autre personne qu’elle, pour réparer les dommages, panser son âme et – presque – donner un sens à toutes les péripéties qu’ils avaient traversées. Il se savait, lui, n’pas être du genre à apprendre des difficultés de son autrefois, des douloureuses remises en questions imposées par la vie – mais Calista et lui, d’aussi loin qu’il s’en souvienne, envers et contre tout, ils avaient toujours réussi à être un genre d’équilibre. A apprendre l’un de l’autre, à vouloir l’un avec l’autre. Combien de fois avaient-ils frôlé l’explosion, sans jamais l’atteindre ? Toujours, il y avait eu des détails qui avaient changé, des attentions nées dans leurs sentiments, à même d’apaiser leurs doutes, et réparer les fissures dans l’évidence de leur histoire. Ils y arriveraient, encore cette fois ; ce soir, alors qu’ils étaient tous les deux entre ces draps, et que le moindre doute s’était envolé de leurs étreintes, Alec n’pouvait que croire qu’ils y arriveraient, comme toujours. Ils le voulaient. Ils y croyaient. Malgré les autres épreuves, quoiqu’il se passe, le Lynch, il avait envie d’avoir toujours une part de sa vie réservée à Calista – à eux deux. Désormais, il se retrouvait à vouloir de ces moments paisibles et tendres ; d’un genre de normalité, au milieu d’une Radcliff instable et impitoyable. Pour avoir goûté à l’espoir, pour en avoir rêvé, pour l’avoir effleuré tout juste, pour avoir manqué de l’perdre, il le voulait, avec nulle autre que Calista. Sûrement était-ce pour ça alors, qu’il était juste retombé en lambeaux, dans son coin tout seul, concentré sur le travail et le réel, dans son entrepôt froid et impersonnel : pourquoi essayer quoique ce soit d’autre, sans la Wolstenholme avec qui en profiter ? Et si elle n’avait pas voulu de lui en retour ? Il n’voulait plus penser à des trucs comme ça, maintenant, Alec ; les doutes n’avaient plus lieu d’être – aucun d’eux n’avait tourné la page, aucun d’eux n’semblait l’avoir voulu, ou l’envisager encore maintenant. Ils étaient comme deux condamnés, bien contents de l’être – c’qu’il ressentait pour Calista, ça n’semblait n’appartenir qu’à elle. C’était bien ce qui lui faisait si peur, quand il s’imaginait un futur où il aurait deux cents ans, et le deuil de la jeune femme encore inscrit dans ses veines ; encore quelque-chose qu’il n’arrivait pas à exprimer clairement. Calista, elle devait l’savoir, quand même ; pourtant, sûrement que les attentions de son corps, la tendresse chaleureuse de ses baisers, ça n’devait pas être assez, pour mettre en exergue tout ce qu’il ressentait. Dans ses chairs, pourtant, il aurait pu jurer, Alec, que son sang bouillonnait littéralement, la passion dans chaque pore de sa peau, tout au bout de ses lèvres, d’où s’échappaient des râles écorchant le creux du cou de la blonde. Si seulement cette nuit, leurs étreintes pouvaient durer une éternité… c’n’était pas la fuite qui galvanisait cette pensée-là, pas la fuite non plus qui les avait conduits jusque-là ; par amour, par désir, parce qu’elle lui avait manqué pendant trop longtemps, le chasseur se retrouvait à déguster, à apprécier. A vouloir, encore et encore, vouer chaque part de son énergie, de sa peau et de son corps, à prouver à Calista, au combien elle était encore gravée en lui, comme la plus délicieuse des mélopées : celle de leurs souffles mélangés l’un à l’autre, de leurs corps s’embrassant, brûlant les tissus et l’air autour d’eux. Sa bouche traçant la courbe de la nuque de la jeune femme, en réponse à ses baisers à elle, le jeune homme emporta Calista à retrouver les draps du lit, leurs corps ensemble froissant ceux-ci, défaisant le lit resté vide depuis si longtemps, sans qu’ils n’y adressent la moindre attention. Par-dessus elle, lovant son être tout contre le sien à elle, Alec revint l’embrasser ; elle pouvait parsemer les attentions les plus délicieuses qui soient, le long de son cou, leurs baisers lui manquaient bien trop vite. Ils n’arrivaient qu’à peine à sustenter sa soif d’elle, maintenant – ses reins, rencontrant lascivement ceux de la blonde, leurs chairs humides et doucement salées, roulant ensemble, tout cela étaient des sensations qu’il dégustait comme un naufragé, qui redécouvrait la saveur du met le plus exquis, après un trop long exil. Il se sentait naufragé, complètement coupé du monde ouais, quand du jour au lendemain, Calista n’était plus dans sa vie, comme s’il pouvait se passer d’elle comme d’un rien. Depuis tout l’temps qu’ils se connaissaient, depuis les années qu’ils avaient passées ensemble, c’était impossible. Physiquement impossible, aurait-il dit, même. C’était Calista après tout, et tant pis si ces mots n’avaient de sens que pour lui. Reposant son avant-bras juste à côté du visage de Calista, l’enroulant de ses attentions, Alec se fit bataille pour lâcher ses lèvres, rouvrant les yeux comme si l’univers s’était subitement arrêté, le temps d’une embrassade uniquement palpable avec leurs prunelles ; leurs lippes étaient encore si près les unes des autres, qu’elles se caressaient comme du satin chaud et fin. C’en était fini, de toute la contenance d’Alec, depuis bien longtemps maintenant ; avec Calista, toutes ses défenses fondaient, de la façon la plus aisée qui soit. L’amour, il semblait presque que c’n’était qu’un moyen de mieux se le prouver, alors que dès qu’il fondit à nouveau sur les lèvres de la jeune femme, il était déjà revigoré d’un appétit carnassier, incandescent comme jamais. Ses doigts enserrant les tissus des draps, son cœur tambourinant d’une nouvelle énergie contre son poitrail, Alec sentit ses émois remonter le long de sa gorge avec plus de vigueur, perdant ceux-ci contre la bouche et la langue de Calista, au milieu de leurs baisers langoureux. La chasse à la jouissance, avec elle pourtant, ça n’avait pas l’allure triviale de toutes ses autres fois, avec d’autres conquêtes dont les visages et les noms n’avaient plus la moindre importance maintenant. Avec Calista, il aurait pu jurer que c’était rendre les armes, abdiquer, et exister avec elle comme jamais tout à la fois ; c’était leurs âmes s’épousant l’une l’autre, s’exprimant sans détour. |
| | | Calista Wolstenholme ADMIN - master of evolution MESSAGES : 14639
SUR TH DEPUIS : 26/04/2014
| Sujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here Sam 3 Déc 2016 - 14:26 | |
| I wanna hold you high and steal your pain. •••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• I don't feel like I am strong enough 'Cause I'm broken when I'm lonesome And I don't feel right when you're gone away. The worst is over now and we can breathe again. I wanna hold you high, you steal my pain away. There's so much left to learn, and no one left to fight. I wanna hold you high and steal your pain alec lynch et calista wolstenholme Retrouver Alec, y avait eu un moment dans sa vie où elle avait cru Calista que ça n’appartiendrait qu’à ses songes. Elle avait bien pensé qu’à un moment, elle aurait été incapable de tenir et qu’elle aurait été obligée de partir à sa recherche avec les moyens qu’elle avait sous la main. C’était certain qu’à un moment, l’absence d’Alec aurait été tellement insupportable dans son quotidien, qu’elle aurait franchi ces barrières qu’elle s’était imposé, jour après jour et qu’elle aurait traqué le jeune homme comme elle savait si bien le faire. Mais des retrouvailles comme ils connaissaient là, elle n’avait pas forcément pensé que ça sortirait de ses rêves. Parce que tout avait été bien compliqué avec Alec et qu’elle n’aurait certainement pas parié sur les premières heures de leurs retrouvailles pour qu’ils fassent les choses comme ça. Non, si elle avait dû penser comme ça, elle serait venue avec la tête pleine d’idées qui n’avaient pas leur place alors qu’à l’origine quand même, il avait été question d’aller récupérer des données dans un bâtiment avec plein de mecs armés jusqu’aux dents. En se retrouvant en face d’Alec pourtant, elle avait ressenti tous les sentiments se faire plus vifs dans son cœur, toutes ses envies lui torturer les tripes. Heureusement sans doute, elle avait quand même réussi à faire taire ça un long moment, pour qu’ils puissent mener à bien leur mission, sans qu’elle ne fasse tout foirer pour une raison ou pour une autre. Ça avait été plus difficile de garder tout ça pour elle quand ils s’étaient retrouvés tous les deux dans cette immense baraque, si bien qu’elle avait lâché quelques phrases débiles et que finalement, au bout du compte, les sentiments qu’elle avait pour Alec, ils avaient gagné et elle avait été obligée de lui dire qu’elle l’aimait, parce que ça avait été cette phrase qu’elle gardait en elle depuis bien trop longtemps maintenant. Elle avait eu besoin de le dire, tout comme elle avait eu besoin de parler de ce bébé, qu’ils avaient perdu, plusieurs mois plus tôt.
Son amour pour Alec, il était resté intact, malgré les épreuves, les difficultés, son comportement quand elle avait été paralysée ou les mots qu’elle avait pu dire quand ils s’étaient disputés, ses phrases aussi à lui, qui auraient vexées quelqu’un de plus rancunier qu’elle. De leur dispute, elle préférait retenir une leçon, une liste de tout ce qu’elle avait pu foirer et qu’il avait pointé du doigt ce jour-là, plutôt qu’une rancune et une colère qui de toute façon, n’étaient pas des trucs qu’elle était capable de garder en elle bien longtemps. Ce n’était pas pour rien que jusqu’à présent, elle avait trop souvent voulu pardonner ses erreurs à son père, tourner la page et essayer de sauver de qu’il y avait encore à sauver dans cette relation père-fille. Elle était comme ça Calista, elle avait du mal à en vouloir bien longtemps à qui que ce soit, encore moins à Alec, alors que lui – contrairement à son père – ses paroles pouvaient facilement se justifier. Elle avait beau être patiente, tolérante, son père lui, il avait clairement utilisé toutes les chances qu’elle avait pu lui donner. C’était la première fois de sa vie qu’elle la ressentait à ce point envers quelqu’un la rancune, la colère, la déception. Maintenant, elle n’avait plus envie de se battre pour sauver quoi que ce soit avec son père. Son énergie, elle préférait largement la dépensait pour quelque chose qui avait une chance de marcher, de la rendre heureuse et de la mener ailleurs qu’au plus profond de la déception. Alec, ça semblait une meilleure raison de se battre. Ce qu’elle avait eu avec Alec, c’était à présent la seule chose qu’elle avait envie de sauver. Ça en valait la peine, elle le savait, elle n’en avait jamais douté, pas même quand il avait passé la porte de son appartement ce soir-là. Elle avait eu envie, à ce moment-là de lui courir après, quand bien même elle n’aurait pas franchement su quoi dire une fois en face de lui, à part quelques supplications, dignes d’une désespérée pour lui demander de ne pas la laisser tomber. Fallait croire que pour une fois dans sa vie, elle avait au moins eu assez d’orgueil pour lutter contre cette envie ridicule. La bouteille de vin avait bien aidé au moins, à l’empêcher de passer cette porte pour le retrouver. Si tous les choix, toutes les décisions qu’elle avait pu prendre depuis qu’il avait passé la porte étaient la raison pour laquelle ils étaient là aujourd’hui, ensemble, alors elle ne regrettait rien, pas même la douleur que ça avait pu représenter, d’être loin d’Alec. Ça avait l’allure d’un mal pour un bien la maintenant, alors qu’y avait plus de place pour la douleur, mais juste pour le plaisir, si bon, qui glissait dans ses veines et la comblait de bonheur. Son dos avait retrouvé les draps du lit et rapidement, ses lèvres avaient retrouvé celle d’Alec. Elle aurait pu continuer à l’embrasser dans le cou ou n’importe où ailleurs, s’il l’avait laissé faire ; mais ses lèvres, elles avaient cette saveur si délicieuse, que, dès qu’elle les touchait, elle se demandait si elle pourrait les lâcher un jour. Elle finissait toujours par les lâcher pourtant, pendant quelques secondes, le temps de ces regards qu’ils échangeaient, si profond qu’elle avait l’impression d’être complètement hypnotisée par ses yeux. Sa main était venue caresser sa joue, avant de retomber contre son épaule dès que leurs lèvres se rencontraient de nouveau dans des baisers, encore trop souvent coupés par les gémissements qu’elle ne pouvait décemment plus retenir, alors qu’elle savourait ouvertement les délices de cette union avec Alec, celle-là même qui l’avait faite montée au septième ciel, ou plus haut encore, elle n’en savait rien, tout ce qu’elle savait maintenant, c’était qu’elle avait l’impression que l’extase dans ses veines menaçait de la faire exploser et c’était loin d’être une mauvaise chose, bien au contraire, elle s’en réjouissait de toutes ces sensations en elle, amplifiée par l’amour qui avait emporté son cœur depuis longtemps déjà. |
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