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 (calista/-18), the shipwreck that stranded me here

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Alec Lynch
Alec Lynch

ADMIN - master of evolution
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SUR TH DEPUIS : 26/04/2015
MessageSujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here   (calista/-18), the shipwreck that stranded me here - Page 11 Icon_minitimeJeu 24 Nov 2016 - 23:14


YOU'RE THE LIGHT THAT IS BLINDING ME
let the days be dark, let me hate my work
cause you cut through all the noise
bring me some hope by wandering into my mind
something to hold on to, day or night
calista & alec

Pendant les trois mois qu’avaient duré leur histoire, tout ce qu’il avait pu avoir en tête, Alec, dans un premier temps, ç’avait été un mix de peur, d’appréhension, et d’une évidence qu’il n’avait fait que fuir. Alors même que tout partait si volontiers à vau-l’eau dans sa vie, il n’avait pas voulu perdre Calista ; il n’avait pas voulu perdre ce qu’ils avaient, quand bien même au premier abord, ça n’avait pas été parfait, idéal. Il avait cru que ça pourrait toujours s’réparer, qu’ils pourraient retrouver c’qu’il y avait à retrouver, qu’ils pourraient se guérir les blessures l’un à l’autre, qu’il suffisait juste d’être patient. Mais être patient, ça n’avait jamais été son truc à lui ; et fallait admettre que la patience n’était pas le sentiment le plus facile à trouver, quand tout ce à quoi il avait assisté à chacune de ses tentatives de faire mieux ç’avait été le spectacle de la Wolstenholme, s’enfonçant de plus en plus volontiers dans sa torpeur, sa dépression et son désarroi. Qu’aurait-il pu faire de plus, alors, de lui-même ? Y’avait probablement eu quelques secondes, quelques songes dans sa décision de partir, qui avaient été réservés à l’espoir que ça réveillerait Calista, pour lui faire atteindre la surface à nouveau. Qu’elle voie enfin tout ce qu’il y avait autour d’elle ; tout c’qu’elle pouvait perdre encore, si elle continuait de s’enfoncer – lui en premier lieu, si tant est que ça ait été encore quelque-chose qui lui tenait à cœur. Et pendant les trois mois qu’ils avaient passés loin l’un de l’autre, Alec s’était souvent laissé aller à s’imaginer ce qu’ils seraient devenus, s’il avait dû continuer de s’accrocher, à tirer sur la corde de sa bienveillance ; à chaque fois, les scénarii qu’il se construisait dans un coin d’la tête, lui prouvaient surtout qu’il avait eu raison de partir. Qu’y avait là, il semblait, plus à sauver maintenant que s’ils avaient continué à essayer d’être quelque-chose avec les miettes des carnages qui avaient sévi partout autour d’eux. Est-ce que trois mois, une absence plus ou moins prononcée, un genre de silence radio, synonyme d’une distance presque immuable désormais, suffisaient à arranger tout le reste ? Le chasseur, il voulait y croire, lui, et il espérait que le temps lui prouverait qu’il avait raison, au moins dans certains registres – probablement que d’ici-là, en plus de leurs cœurs meurtris, du temps qu’ils avaient perdu, ils devraient aussi partir à la recherche des survivances de leur confiance l’un dans l’autre. Pas ce qui les liait sur le terrain, quand ils bossaient – pas cette confiance-là, qui liait deux chasseurs sur un même terrain ; celle qui les avait poussés à s’ouvrir l’un à l’autre, sans détour, comme ils ne l’avaient jamais fait avec qui que ce soit d’autre.

Tout ça, ç’avait presque l’allure d’un boulot titanesque, dont la charge était droit devant eux ; il n’manquait plus qu’ils y déversent leur temps et leur énergie, pour faire les choses mieux, de toutes les façons possibles et imaginables qu’ils jugeraient utiles. De ce qu’il avait gardé comme souvenir, lui, ils en avaient tout un tas, des choses à essayer de faire différemment – mieux, de préférence. Etait-ce par lâcheté, alors, que déjà, ils laissaient tout ça de côté, pour se sauter l’un sur l’autre, pour laisser parler la part la plus aisée de leur relation ? Les désirs avaient cette façon de n’pas pouvoir mentir, de n’pas pouvoir trahir, de n’pas pouvoir faire semblant – bien sûr, alors, qu’ils étaient toujours là, même trois mois plus tard, même alors qu’ils avaient fait et dit des choses qu’ils regrettaient aujourd’hui. Probablement que n’importe dans n’importe quel couple, les deux protagonistes se désiraient avant de s’aimer : parce que c’était indéniablement celle-ci, la part la plus compliquée d’une relation de couple – celle-là même dont Alec s’était si volontiers passé pendant tant de temps. Ils s’accordaient sur la fuite en avant, au moins, c’était toujours plus que c’qu’ils avaient eu, quand ils avaient été en couple : bien souvent selon les jours qui passaient, le chasseur avait fini par se dire ‘à quoi bon ? quand il avait pensé que les choses pourraient s’arranger, peut-être, s’ils s’en donnaient la peine. Il voulait qu’ils s’en donnent la peine, maintenant, même s’il semblait déjà plus aisé de s’parler avec le langage non-dit de leurs lèvres, leurs envies, leurs corps, qu’avec tout le reste. Il aimait les sensations que ça faisait glisser en lui, de toute manière, le simple fait d’être là, avec Calista, sans penser à rien d’autre ; il savait qu’il aurait aimé ça aussi, s’ils avaient pris la décision de s’donner une chance comme ça plusieurs mois plus tôt. Ç’avait toujours été elle qui avait refusé, hein, ramenant le lourd poids des circonstances pour étouffer la moindre flammèche de volonté qu’il essayait de rallumer. Ça n’semblait pas être les songes dans sa tête, là, à Calista, enivrée par les tremblements, les émois, les gémissements qui remontaient tout le long de son être. Chaque son qu’elle relâchait d’entre ses lippes, Alec avait l’impression de les sentir glisser sous sa peau, s’incruster dans sa chair de la façon la plus infinie qui soit. Rien que ça, il voulait y croire, donnait tout un sens à ce qu’ils avaient traversé – la dure traversée du désert qui avait suivi le désespoir, l’absence, les choix qu’ils n’avaient jamais pu faire d’eux-mêmes ; il devait bien y avoir quelque-chose à retirer de tout ça. Alec, lui, pour le coup, et c’était bien la première fois d’sa vie qu’il s’laissait aller à penser comme ça, il espérait que ça les ramènerait tous les deux, ensemble, plus forts et les plus proches l’un de l’autre ; ça semblait encore trop tôt pour garantir cela. Mais peut-être que ce soir pourrait déjà être un indice, qu’ils étaient dans la bonne voie.
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Calista Wolstenholme
Calista Wolstenholme

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SUR TH DEPUIS : 26/04/2014
MessageSujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here   (calista/-18), the shipwreck that stranded me here - Page 11 Icon_minitimeVen 25 Nov 2016 - 1:11

I wanna hold you high and steal your pain.
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I don't feel like I am strong enough 'Cause I'm broken when I'm lonesome And I don't feel right when you're gone away. The worst is over now and we can breathe again. I wanna hold you high, you steal my pain away. There's so much left to learn, and no one left to fight. I wanna hold you high and steal your pain
alec lynch et calista wolstenholme


Ça avait été difficile pendant les trois mois de son handicap de garder espoir. Elle avait vu le monde en noir, parce que ce qui lui était arrivé n’avait rien de franchement bien juste. Fallait bien qu’elle soit maudite, après tout, pour se retrouver comme ça avec un pouvoir, sans raison apparente, alors même qu’elle avait été dépistée négative. Il fallait qu’elle soit encore plus maudite, pour que les effets du NH25, qui auraient pu être tout et n’importe quoi, y en avait qui se tapaient des effets secondaires presque insipides après tout, mais non, elle il avait fallu que ce soit ce elle ne savait trop quoi qui l’avait perforée de l’intérieur, peut-être que c’était parce que c’était son pouvoir, qui avait refermé la blessure par balle que l’effet secondaire ça avait été ça, parce que ça avait bien ressemblé à cette fichue blessure, en plus profond de toute évidence. Le fait était, qu’elle avait eu l’impression de se manger l’un des pires effets secondaires possibles et ce n’était pas juste. Ce n’était pas juste non plus que son propre père ait choisi de lui imposer ça. Pas juste que ce soit arrivé dans ce moment où pendant l’espace de quelques secondes, elle avait cru qu’il s’inquiétait vraiment pour elle. Ce n’était pas juste qu’elle soit paralysée, pas juste qu’elle ait perdu ce bébé. Pas juste que sa vie soit devenue si compliquée du jour au lendemain. Avec tout ça en tête, l’espoir, ça avait quand même été bien difficile à trouver. Y avait toujours des trucs aujourd’hui, qu’elle trouvait pas juste et tout ce qui était arrivé entre Alec et elle, ça en faisait partie, mais au moins, avec toutes les améliorations qu’elle appliquait à son quotidien, elle avait au moins l’impression qu’espérer que les choses puissent s’améliorer, ce n’était pas si compliqué que ça. Elle aurait voulu voir ça plus tôt c’était certain, mais comme on le disait si bien, mieux valait tard que jamais.

Alors, Calista, elle avait bien l’intention d’y croire, qu’avec Alec, comme avec tout le reste de sa vie, elle allait pouvoir faire les choses mieux. Elle la voulait sa deuxième chance avec Alec et clairement, elle savait qu’elle n’allait pas la laisser tomber bêtement, même s’il fallait encore traverser tout un tas d’épreuves compliquées, elle tiendrait le coup. C’était peut-être facile de dire ça, bien avant qu’il n’arrive quoi que ce soit d’encore compliqué dans sa vie, mais y avait quand même du mieux dans sa façon de penser. Même avant de se retrouver dans ce fauteuil roulant, elle l’avait souvent dit qu’elle était faible, pas faite pour surmonter bien des épreuves, elle avait souvent répété les mots de son père avec soin. Mais aujourd’hui c’était différent et peut-être que c’était grâce aux trois mois qu’elle avait passé seule à réfléchir à tout un tas de trucs, mais elle s’en sentait libérée, de l’influence de son père et ses réussites, elles lui prouvaient qu’elle était bien capable de quelque chose, qu’elle n’était pas juste nulle, comme elle l’avait trop souvent cru. Elle n’aurait peut-être jamais eu ce déclic, sans Alec dans sa vie. Elle lui devait beaucoup à Alec et elle ne l’avait, de toute évidence jamais assez prouvé. Elle le ferait beaucoup mieux à l’avenir. Elle ferait tout beaucoup mieux. Dans un avenir plus ou moins proche. Parce que pour l’instant, tout ce qu’elle voulait, c’était rester là, dans ce lit avec lui à se régaler des plaisirs qu’il lui faisait gouter. Sous les contractions de ses muscles, elle en remonta l’un de ses genoux, pliant sa jambe et laissant ses doigts de pieds s’enfoncer dans le matelas, un geste simple et anodin qui pour elle pouvait facilement lui rappeler ce qu’elle était contente d’avoir finalement retrouvé. Y avait eu des moments, quand elle avait été paralysée, où elle avait été trop frustrée de ne pas pouvoir bouger les jambes, ou agacée qu’une caresse contre sa cuisse n’ait eu aucun effet, que le sexe, ça ne lui avait même pas fait envie. C’était bien différent là, elle ressentait tout, dans chaque parcelle de son corps, elle pouvait les sentir se contracter ses muscles, chacun d’entre eux, secoués par le plaisir et c’était agréable comme sensation. Tout l’était en ce moment, depuis ses muscles, jusqu’à son souffle court et les battements affolés de son corps. Les frissons aussi. Chaque geste, chaque attention d’Alec contre son corps était tellement délicieuse, qu’elle en avait perdu la tête Calista, à présent juste soumise au plaisir en elle, cette explosion de bien être qu’elle exprimait de vive voix ; heureusement ici, ils n’avaient pas à s’inquiéter des voisins. Elle n’avait pas souvenir de s’en être déjà préoccupée un jour, de toute façon.  
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Alec Lynch
Alec Lynch

ADMIN - master of evolution
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SUR TH DEPUIS : 26/04/2015
MessageSujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here   (calista/-18), the shipwreck that stranded me here - Page 11 Icon_minitimeVen 25 Nov 2016 - 2:10


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calista & alec

Bien sûr que dans la situation de Calista, Alec n’avait jamais pu prétendre pouvoir se reconnaître, ou connaitre quoique ce soit des épreuves qu’elle avait affrontées. Il s’était déjà fait tirer dessus, ouais, il avait déjà eu des os cassés aussi – même si son corps aujourd’hui n’portait plus aucune stigmate de ses quatorze dernières années de chasse, le Lynch avait malgré tout encaissé de nombreuses blessures. Jamais quoique ce soit qui l’ait foutu dans un fauteuil roulant, quoiqu’il en soit ; non, lui, quand toute cette histoire était tombée, il avait été le type au sang magique, qui avait chacune de ses plaies qui se refermait, était immortel, inatteignable par la maladie, le temps, ou quelque attaque que ce soit. Le type qui, qui plus est, avait semblé être le secours idéal de la blonde : une injection de sang, et tous les problèmes de la jeune femme auraient pu s’envoler comme s’ils n’avaient jamais existé. Mais sans qu’ils n’aient jamais pu expliquer pourquoi ou comment, cette injection de sang, n’avait pas marché. Alors ç’aurait été ironique, cruel même sans doute, que le chasseur prétendre pouvoir s’mettre à la place de Calista ; et il n’avait jamais prétendu pouvoir le faire – du moins, il espérait que cette impression n’ait jamais fait son chemin jusqu’à elle. Il n’avait pas voulu la juger, ni trop en attendre, sembler s’impatienter, ou trop lui en demander : au contraire, trois mois, certains pouvaient dire que ç’avait été un crédit accordé bien plus longtemps pour elle que pour certains autres. D’autres – probablement des psy, des spécialistes, des médecins – diraient volontiers que ça n’avait pas été assez. Mais quels qu’aient été les détails de la tournure des choses, y’avait quand même certains aspects de la situation qu’Alec, il pouvait comprendre ; des choses qu’elle avait vécues, ressenties, et pour lesquelles elle aurait pu trouver un écho avec lui. Lui aussi, un beau jour, alors qu’il avait été sûr d’avoir sa vie toute tracée, il s’était réveillé avec une mutation qui l’avait surpris, détruit, et l’avait poussé à questionner bien des choses. Lui aussi, il était prisonnier d’une situation sans fin – un autre genre de paralysie, non pas dans un fauteuil roulant, mais dans le temps et la vie mêmes. Lui aussi, il avait trop souvent porté l’impression d’tourner en rond ; d’espérer pour rien, d’toucher le fond, frôler le désespoir, avoir tout perdu et plus personne vers qui se tourner. Lui aussi, il avait surtout galéré avec l’espoir et l’envie d’continuer. Mais à la fin, y’avait eu Calista. Et le truc qu’il n’arrivait pas à savoir aujourd’hui, lui, c’était d’savoir si c’était lui ou elle qui avait fait défaut dans cette nouvelle situation : n’avait-il pas su trouver les mots justes pour lui donner envie de continuer, quand Calista, elle, avait été capable de les trouver comme un rien, quand elle était venue le voir lui ? Ou était-ce parce qu’il avait eu en lui, une volonté qu’elle, elle n’avait pas eue ? Avait-ce été un peu des deux, comme pour le reste, un équilibre/déséquilibre des forces, selon les circonstances, le trop-plein, la douleur, la trahison ? C’n’était pas pour rien, sans doute, que chercher sur qui rejeter la faute n’avait aucun intérêt : ils avaient essayé, en toute connaissance de cause, avec l’énergie qu’ils avaient eue.

Et cette pensée avait conduit Alec au défaitisme trois mois plus tôt : ils avaient essayé, et à c’moment-là, tout ce qu’il avait pu voir en lui, c’était qu’il était épuisé. Epuisé d’avoir l’impression d’être si seul ; avec ses problèmes à lui, la culpabilité, la hargne, la rancœur, l’impuissance. Ses propres sentiments à lui, vis-à-vis de sa dégénérescence, multipliés par deux, à cause de la situation de Calista. Et la vive impression que toute cette rage qu’il avait en lui, était juste un nœud inutile lui bouffant la vie, parce que quelle que soit l’opportunité vers laquelle il choisissait de s’tourner, ça se finissait toujours dans une impasse, où il s’découvrait plus esseulé et défait que jamais. C’était ça, l’ironie, Alec et Calista, à la fin, la plupart des fois où ils s’étaient sentis seuls, ils avaient été là, juste l’un à côté de l’autre, sans vraiment s’voir, sans saisir l’opportunité, sans ouvrir la bouche pour se parler clairement. Définitivement, cette connerie-là était l’image la plus à même de décrire le couple qu’ils avaient été, à cette époque-là de leurs vies : deux êtres décharnés, qui avaient cru trouver l’espoir avec l’autre, mais n’avaient finalement pas concrétisé grand-chose, au-delà des songes. Alors vraiment, quand il avait claqué la porte sur sa relation avec Calista, il n’avait pas eu envie de faire demi-tour sur ça, Alec ; il n’avait pas eu envie d’risquer d’revenir vers tout ça. Et sûrement que trois mois d’silence, c’était trop et injuste, presque cruel, comme une revanche qu’il n’avait pas songé à prendre – il avait juste laissé les jours filer, sachant juste qu’il continuait d’avancer plus profondément dans le déni, sans pour autant calculer ou quantifier depuis combien d’temps il l’avait laissée seule avec elle-même. Pourrait-il mettre tout ça en mots, Alec, le moment venu ? Il s’était encore posé la question, sur ce canapé, à côté de Calista, quand la soirée avait oscillé entre de bien différentes tournures : c’était à ce moment-là, sans doute, ou au-dessus de leurs sushis, qu’ils auraient pu décider d’parler pour toute la nuit, d’refaire les six mois qui venaient de passer, ou d’autres destinations variées. Ils avaient frôlé la catastrophe, à cause de lui, quand il s’était emporté presque sans raison. Mais non, maintenant ils étaient là, entre des draps rendus brûlants par leurs corps nus ; peut-être bien qu’c’était une nouvelle fuite, comme les trois derniers mois pour lui. Mais ce n’serait pas un crime, s’ils n’faisaient pas comme si de rien n’était, une fois tout ça fini : au contraire, le chasseur voulait croire que ça pourrait être utile. Il n’était pas un expert, lui, après tout, et il avait fait graviter bien de ses relations avec des femmes autour du sexe, mais là, ce soir, embrasser Calista semblait être comme embrasser ce qu’ils avaient été, ce qu’ils étaient, ce qu’ils seraient. Le pas de géant, le pas primordial, il l’avait peut-être fait à Radcliff déjà, en arrivant devant sa porte pour lui demander son aide. C’qu’ils faisaient du temps qui leur était imparti, n’était pas du ressort d’une assurance inchangeable ; il voulait que ça dépende de leurs envies, Alec – il n’voulait pas fuir, mais il n’voulait pas forcer les choses, non plus. Et dans leurs baisers, dans leurs caresses, dans la façon dont leurs corps se collaient, se frottaient, l’un à l’autre, il n’y avait définitivement rien d’forcé – surtout une harmonie, des évidences débordant par chaque pores de leur peau. La jouissance de Calista, débordant par ses lèvres, à travers tout son corps, ses tremblements, sa chaleur, n’était pas feinte ou forcée non plus ; bien au contraire. Un rictus mutin, fier, vint arquer le coin des lèvres du chasseur, alors qu’il les égara encore le long des cuisses de la jeune femme, sur son aine, sur la peau de ses hanches, trouvant son regard au moment où il embrassa sa bouche à nouveau, comme si elle lui avait terriblement manqué, en si peu d’temps : « J’t’ai vraiment manqué, dis donc… » il ne put s’empêcher de minauder d’un air moqueur, entre leurs baisers, enroulant son bras autour du creux du dos de la blonde pour la serrer contre lui. Elle lui avait manquée aussi, indéniablement, indiscutablement, mais Alec, il prendrait presque goût de ces émois détonants et passionnels qu’il arrivait à lui arracher si furieusement, ce soir.
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Calista Wolstenholme
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MessageSujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here   (calista/-18), the shipwreck that stranded me here - Page 11 Icon_minitimeVen 25 Nov 2016 - 13:44

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alec lynch et calista wolstenholme


Elle avait quand même l’impression Calista, que trois mois passé dans un fauteuil roulant, ce n’était pas assez long pour vraiment s’habituer à la chose. Bien-sûr, elle pouvait aussi se dire qu’elle n’avait sans doute pas fait les efforts nécessaire pour s’habituer à sa situation, parce qu’elle n’en avait pas eu l’envie. Mais au final en trois mois, est-ce qu’elle était la seule fille de la planète à avoir si peu accepté les choses ? Trois mois, c’était rien, comparé aux choses qu’elle avait pu perdre. Ses jambes, le bébé qu’elle portait et tout espoir d’en avoir un autre un jour. Ça avait fait beaucoup d’un coup, trop sans doute et trois mois pour se faire à la situation, c’était bien peu au final. C’était les rêves de toute une vie qui semblaient avoir été détruit en même temps que ce bébé. Quand bien même elle avait pu penser qu’Alec, il allait trouver une solution pour ses jambes, elle avait toujours su qu’y avait rien, absolument rien à faire pour ramener ce bébé qu’ils venaient de perdre. Quant à cette histoire de stérilité, elle devait admettre qu’encore aujourd’hui, elle ne s’était pas vraiment posé la question à savoir si tout était parfaitement rentré dans l’ordre à ce niveau-là. Peut-être qu’elle devrait prendre le temps d’aller consulter pour avoir des réponses de ce côté-là. Un jour, peut-être, parce que c’était de toute évidence le genre de rendez-vous qu’elle n’avait aucun problème à repousser, encore et encore, même à l’époque où tout allait bien, alors maintenant qu’elle avait encore des doutes. Elle se demandait parfois, si en plus de trois mois, elle aurait fini par se faire une raison et que tout ça aurait été plus simple à accepter. C’était une question à laquelle elle n’avait pas de réponse et dans le fond, aujourd’hui, elle pouvait bien dire qu’elle n’avait pas envie de la connaitre la réponse, si pour ça fallait qu’elle se retrouve dans la même situation que quelques mois plus tôt.

De toute façon, tout ce qui avait pu se passer ces trois derniers mois, c’était fait et les hypothèses de comment ça aurait pu se passer [i]si[i], les choses avaient été différentes. Y avait sans doute encore des choses à dire à propos de ce qui s’était passé, des choses dont ils avaient besoin de parler pour pouvoir recommencer, mais trouver tout ce qui aurait pu rendre la situation différente en faisant des tonnes d’hypothèses, ça n’allait sans doute pas aider. Ce qui était fait était fait de toute évidence. Heureusement, ils avaient maintenant l’opportunité de recommencer, de faire autrement, de faire mieux. C’était forcément possible, elle en était certaine Calista, pour tout un tas de raisons qu’elle avait réussi à voir plus clairement pendant ces trois derniers mois. Y avait des choses qui allaient mieux pour elle aujourd’hui, bien au-delà de ses jambes qui pouvaient la porter de nouveau. Elle voulait que les choses se passent mieux ; ils le voulaient tous les deux, alors ça semblait déjà être un bon point de départ. Ils avaient conscience d’à peu près tout ce qui avait poussé leur histoire à tomber en ruine, alors ils pouvaient faire en sorte que ça ne recommence pas comme ça. Calista, elle y croyait. Les doutes ils n’avaient pas leur place dans ce qu’ils voulaient construire de toute façon et puis là maintenant, dans ce lit avec Alec, elle ne doutait plus de rien Calista. Un couple, fallait bien que ça fonctionne bien d’un point de vu physique aussi, même si évidemment, y avait pas que ça qui comptait, ça avait quand même son importance aussi et à ce niveau-là, elle aurait été prête à jurer Calista, qu’y avait personne d’autre au monde avec qui ça aurait pu être aussi évident, aussi parfait, aussi magique qu’avec Alec. Et ce n’était pas juste parce qu’il lui avait manqué qu’elle ressentait tout ça ; peut-être que ça jouait un petit peu, parce qu’il lui avait vraiment manqué. Mais c’était plus que ça, c’était parce qu’elle l’aimait, qu’il l’aimait, que les choses pouvaient être comme ça. Elle se sentait encore tremblante, le souffle court, alors qu’il était venu embrasser de nouveau ses lèvres. Ses doigts au moins avaient pu lâcher prises autour des draps pour venir se plaquer dans son dos. « T’as pas idée. » Qu’elle répondit dans un léger rire, juste entre deux baisers. Il lui avait vraiment manqué, c’était certain, il lui avait manqué à la seconde où il avait passé la porte de son appartement trois mois plus tôt. Alors là maintenant, elle avait bien envie de le serrer avec force contre elle, parce qu’elle ne pourrait pas supporter qu’il la laisse encore ; surtout pas là, maintenant, alors que la chaleur était à son comble et que les désirs au fond de ses tripes, bien loin d’être complètement comblés.  
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Alec Lynch
Alec Lynch

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MessageSujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here   (calista/-18), the shipwreck that stranded me here - Page 11 Icon_minitimeVen 25 Nov 2016 - 23:56


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calista & alec

Pour Alec, souvent, le fait d’écumer les bars, de déguster les caprices d’une soirée, jusqu’à rencontrer une jeune femme intéressée et intéressante, avait été un bon moyen d’oublier le reste. Comme s’il revenait à certaines bases de sa vie par ce biais-là ; tous ces côtés immatures de sa personnalité, qu’il avait eu le droit de pleinement embrasser quand le monde ne lui avait pas encore paru être une zone hostile, remplie d’ennemis potentiels. Le sexe, ç’avait tantôt été un amusement, tantôt une fuite en avant, un oubli, des pointillés dans la vie où l’esprit ne gravitait qu’autour une seule personne, quelques poignées d’heures, des sensations délicieuses qui faisaient apprécier la vie. Avec Calista, pendant les derniers temps de leur histoire, le Lynch s’était demandé si c’n’était pas devenu ça aussi ; un moyen d’s’abandonner, de ne pas se préoccuper du reste, mais de se concentrer sur ce qui était toujours là entre eux, immuable et inchangé – l’attraction de leurs corps, les frissons de leurs êtres quand ils étaient ensemble. Mais finalement, ce qu’il avait été sûr d’être inchangeable entre eux deux maintenant qu’ils avaient pleinement laissé libre-cours à l’expression de leurs sentiments l’un pour l’autre, avait évolué – comme si l’aspect morne de leurs jours sans communiquer et de leurs privilèges perdus avaient fini par déteindre que les impressions les plus infimes de leurs âmes. Parce qu’avec elle, dès la première fois, ça n’avait pas été du sexe pour la conquête, coucher avec elle pour répondre à un désir instantané, une envie qu’il savait sans lendemain, sans construction concrète. Elle n’avait jamais été juste la créature sexy s’asseyant à côté de lui dans un bar pour faire la causette, ou la fille à qui il n’avait jamais adressé la parole, juste des regards d’un bout à l’autre d’une pièce ou du poste de police – comme il l’avait déjà dit, si ç’avait juste été ça, si ç’avait pu être aussi simple, ce serait arrivé bien plus tôt, et il aurait toujours eu un comportement bien différent à l’égard de la Wolstenholme. Mais aussi miraculeux et inexplicable que ça pouvait paraître, venant d’un homme comme lui, c’était comme si Calista avait éveillé sa curiosité avant ses désirs, comme si elle avait piqué son esprit et le cœur au creux de son poitrail, avant c’qu’y avait entre ses cuisses, et avait toujours limité ses relations avec les femmes. Et sûrement que s’il n’avait eu que ça à se préoccuper, ça lui aurait toujours foutu la trouille, d’ressentir c’qu’il avait ressenti pour Calista à mesure que le temps avait avancé – ç’avait quelque-chose d’intime, de simple et de dangereux à la fois, la façon dont cette blonde qui n’payait pas de mine s’était fait tout un chemin dans son être, dans son esprit, dans ses habitudes, dans sa vie.

Limiter tout ça au travail avait été, pendant un long moment, la réponse idéale qu’il avait trouvée ; ils avaient été amis, d’un certain genre ; partenaires, qui parfois laissaient leurs regards s’accrocher trop longuement sur l’autre, ou glissaient des paroles trop ambiguës. Jusqu’au jour où Alec avait tout ruiné, avec cette histoire de faux rendez-vous, de chasse, de choix débiles qui avaient manqué d’peu de les séparer pour de bon : pour beaucoup, il avait agi comme un connard, mais quelqu’un à même d’lire les esprits, serait probablement capable de dire qu’il avait trouvé l’idée la plus palpable et la plus stupide, pour faire passer le job, avant quoique ce soit entre eux. Comme en faisant tourner ses préoccupations pour Calista, autour de la chasseuse qu’elle était, plus qu’autour de la personne qu’elle était. Il en avait fait plein, des erreurs, et pourtant, bien peu en ce qui concernait des filles ou des histoires de couples ; il n’s’en était que trop rarement laissé l’opportunité. Mais y’avait bien eu la Wolstenholme pour marquer les esprits : et peut-être même que le simple fait qu’elle lui ait pardonné pour tout ça, résidait autour du fait qu’elle l’avait pris en pitié, finalement, quand il était venu frapper à sa porte, plus désespéré que jamais. Ils n’en avaient jamais parlé, de ça, et avec du recul, c’était comme si ce moment-là de leur histoire était maintenant devenu un tout petit grain de sable, dans une dunes de préoccupations, d’emmerdes, d’erreurs, ou d’choses dont ils devraient parler tôt ou tard. Peut-être que s’ils en avaient la patience ou le temps, ils devraient s’livrer à un travail de fourmi pour refaire chaque étape de leur relation, et parler comme ils l’avaient dit, sans vraiment calculer le pourquoi du comment. Alec, il n’avait jamais été très patient ; plutôt impulsif, passionnel dans cette façon d’se laisser guider par ses tripes : et là maintenant, il n’pouvait pas le regretter, alors que ses lèvres n’pouvaient se lasser de l’arôme de celles de Calista. Là maintenant, le sexe n’avait pas l’allure d’une fuite, d’un déni, d’une prétention quelle qu’elle soit – au contraire, ça ressemblait à une façon d’retrouver Calista. Peut-être la façon la plus superficielle et extérieure qui soit, avec des caresses, des baisers, leurs corps se mêlant l’un à l’autre – mais c’était déjà plus que c’qu’ils avaient réussi à faire, après la guérison de la jeune femme. « T’as pas idée non plus… » il lâcha sans vraiment y penser, dans un rire contre la bouche de Calista ; la chaleur n’semblait plus vouloir quitter les fibres logées juste sous sa peau – elle était omniprésente, presque suffocante, mais de la façon la plus délicieuse qui soit. Elle lui avait manqué, Calista, de toutes les façons possibles et imaginables ; son corps, sa peau, ses baisers, ses regards amoureux – et le reste aussi, tout ce dont ils avaient encore besoin de parler. Quelque part, pour ces aspects-là, il pouvait même dire qu’elle lui manquait toujours parce qu’ils faisaient les choses dans un ordre bien à eux. Il doutait pourtant qu’embrasser Calista, laisser ses larges paumes vagabonder sur son corps, coller ses chairs contre elle avait passion et faim, puissent avoir un quelconque autre arôme, plus absolu, plus achevé, s’ils avaient parlé pendant des heures avant ça. Elle lui avait manqué d’façon viscérale, organique, dans les fibres de son corps et au bout de ses doigts gelés ; cette présence, salvatrice et chaude pour combler la solitude, l’incertitude, le désarroi. Mis à nu comme ça, y’avait pas de meilleur moyen pour se sentir pleinement retrouver ça au moins, il n’en doutait pas.
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Calista Wolstenholme
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MessageSujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here   (calista/-18), the shipwreck that stranded me here - Page 11 Icon_minitimeSam 26 Nov 2016 - 1:32

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Il s’en était passé des choses dans leurs vies à Calista et Alec ces derniers temps, ça faisait plus d’un an maintenant, depuis le jour où il s’était pointé chez elle, pour lui demander de le tuer à cause de sa nature de transmutant. Chose qu’elle avait bien entendu refusé de faire, déjà qu’elle ne tuait pas – ou plus – de transmutant comme elle était censé le faire, parce que c’était ce qu’on lui avait appris pendant des années et des années. Mais tuer un transmutant qui en plus était Alec ? Jamais de la vie. Elle ne savait même pas comment il avait pu croire qu’elle ferait un truc pareil. Ouais encore à l’époque, elle aurait pu penser que ça ressemblait à un genre de service qu’elle lui rendrait. Parce que dans le monde des chasseurs, se rendre compte d’une mutation, c’était bien évidemment la pire chose du monde. C’était pour ça que sa mère s’était suicidée, parce qu’elle avait voulu échapper à cette malédiction. Alors, évidemment, pendant un moment, elle avait compris Alec, elle avait compris sa demande, ça avait été comme un écho de ce qui était arrivé à sa mère, bien des années plus tôt, alors ça lui avait semblé évident, qu’il fasse son choix. Mais c’était Alec, elle ne pouvait pas faire ça. Elle n’en avait pas l’envie et quand il était reparti de chez elle ce soir-là, elle avait été convaincue qu’il le ferait lui-même. Alors peut-être qu’elle était passée pour l’égoïste de l’histoire, qui n’avait pas voulu lui rendre ce service, mais peu importait. Y avait quand même des moments où elle avait était contente que sa mutation l’empêche de mourir, parce que sans ça, elle était quasi-certaine qu’elle n’aurait jamais revu Alec après ce soir-là. C’était peut-être encore une pensée égoïste, mais elle ne pouvait pas s’empêcher de s’estimer heureuse qu’Alec soit encore en vie aujourd’hui.

Cette année qui s’était écoulée depuis ce soir-là, elle avait été riche en émotion, en problèmes, en doutes, en tout un tas de choses que Calista aurait largement préféré éviter ; d’autres qu’elle ne regrettait pas au contraire. Parce qu’elle était encore capable de tirer des bons moments qu’elle avait passé avec Alec, au milieu de tous les mauvais et de tout ce qui avait pu les séparer, de façon bien réelle pendant des mois ou de façon insidieuse alors même qu’ils avaient été dans le même appartement. Elle ne regrettait pas les baisers qu’ils avaient échangés et cette première nuit qu’ils avaient passé ensemble pour devenir un couple. Les choses entre eux, elles s’étaient faites d’une certaine façon, pas la façon la plus commune, mais qu’importait, elle ne regrettait pas ça. Elle ne regretterait pas cette nuit, quand bien même y en aurait qui diraient sans doute que c’était trop tôt et que de se retrouver dans le même lit avant d’avoir résolu tous les trucs laissés en suspens c’était juste un nouveau moyen de griller les étapes, comme ils n’avaient déjà fait, trop souvent. Calista, elle ne voyait pas les choses comme ça. C’était un point de départ qui semblait bien leur convenir à tous les deux. C’était des retrouvailles qui marchaient plutôt bien. Y avait pas d’ordre clairement établit dans une relation après tout, heureusement, elle était loin l’époque où le sexe avant le mariage était interdit. Ils pouvaient encore faire les choses comme ils l’entendaient et ils ne seraient pas tous les deux ce lit s’ils n’en avaient pas eu l’envie débordant dans chacun de leurs sens. Elle laissa échapper un léger ricanement à la suite de ses propos, ils s’étaient manqué l’un l’autre au final, pendant trois long mois, alors ce moment de bonheur évident au fond de son lit ils le méritaient. De ses deux mains plaquées contre son torse elle le repoussa, pour qu’il se retrouve sur le dos et qu’elle puisse venir se mettre à califourchon sur lui, le genre de mouvement qu’elle n’aurait clairement jamais vu faire quelques mois plus tôt, quand elle avait été paralysée. « Qu’est-ce qui t’as manqué le plus ? » Un sourcil arqué, et le sourire accroché aux lèvres, elle attendait probablement plus de réponses salaces que romantiques ; les mots aussi, ça pouvait faire augmenter la température, quand bien elle était déjà bien haute dans la pièce. Elle ne tarda pas à se pencher sur lui pour venir l’embrasser dans le cou, pour descendre progressivement vers son torse. Elle avait dit plus tard pour venir restaurer la justice des choses et plus tard ça pouvait être dans trois heures, dans quinze jours, mais aussi maintenant qu’elle était un tout petit peu plus à même de se concentrer sur ce qu’elle faisait.
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Alec Lynch
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MessageSujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here   (calista/-18), the shipwreck that stranded me here - Page 11 Icon_minitimeSam 26 Nov 2016 - 16:24


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A mesure que les secondes avançaient, que chaque atome dans l’air s’échaudait, Alec n’avait plus envie de penser à comment les choses auraient pu tourner, selon les scénarios. S’ils avaient été plus sages et s’étaient contentés de continuer d’parler, sur ce canapé, comme ç’avait semblé si facile pour eux, pendant quelques instants. Ils y seraient encore, sans doute, parce qu’ils avaient non seulement tout un tas d’états-d’âme à livrer, mais aussi parce que trois mois étaient passés depuis. Trois mois qu’ils allaient bien devoir combler, d’une façon ou d’une autre. Le Lynch n’ayant pas perdu Calista de vue malgré tout ce temps et malgré leur séparation plutôt compliquée, il n’avait pas vraiment besoin de refaire cette période avec elle, pour savoir c’qu’elle était devenue. Mais sûrement avait-elle tout un tas d’réclamations sur le cœur à lui livrer ; après tout, la dernière fois qu’il avait disparu comme ça, ç’avait été à cause d’Insurgency, et ils n’avaient pas non plus pris le temps de réparer les dommages de ces mois-là. Avant ça, il y avait aussi eu quand il s’était isolé, exilé à cause de sa mutation, dansant au bord du gouffre d’un désespoir étouffant. Là encore, ils n’en avaient jamais vraiment parlé : mais la Fête des Fondateurs avait été la preuve de quelque-chose – il n’avait jamais été loin pour Calista, toujours ayant un œil sur elle, dans les moments compliqués et dangereux. Il n’savait pas vraiment ce qu’il aurait fait, s’il avait dû garder un œil sur elle pour voir qu’elle tournait lentement mais sûrement la page : sûrement l’aurait-il mérité, à partir si longtemps, comme ça, sans crier gare. Parce qu’il voulait bien l’admettre, aujourd’hui, qu’au niveau de leur séparation, il était passé d’un extrême à l’autre sans vrai signe avant-coureur : tout ça parce qu’il n’avait pas parlé, parce qu’il avait ravalé ses propres sentiments encore et encore. Et quand ç’avait été possible de parler, ils n’avaient pas eu beaucoup d’temps avant que la réalité impitoyable ne les rattrape. Comme elle l’avait dit elle-même, pourtant, il aurait dû ouvrir sa gueule aux bons moments, et sur tous les sujets qui l’avaient bouffé de l’intérieur ; mais ça n’avait jamais été dans sa nature, ça. Il n’avait jamais proprement parlé de la mort de ses parents, s’contentant de prendre action d’une manière bien drastique en devenant un hunter, un tueur, un revanchard. Il n’avait pas essayé d’parler de sa mutation, d’la comprendre, de l’expliquer, de l’accepter : il s’était tout de suite collé le canon d’une arme contre la tempe, persuadé qu’y’avait aucun moyen de vivre avec une telle chose. L’ironie, c’était que maintenant quoiqu’il fasse, il devrait toujours vivre avec – et pour l’heure, il semblait bien que c’était pour une longue, longue durée, encore indéterminée. Après tout, c’était le vaccin qui avait stoppé l’éternité d’Aloys de Miribel, c’était les effets secondaires qui suivaient désormais, qui faisaient défiler sa vie au compte-goutte, trop vite sans doute, après tout l’temps qu’il avait passé, figé dans sa vie.

Et ce soir encore, alors que l’opportunité de la discussion avait été passée, Alec était passé d’un état à un autre, en quelques phrases interprétées de travers. Il n’savait pas c’que ça voulait dire – si c’était le signe évident d’la présence de nombreuses plaies encore, celles liées à Calista, celles liées à cet endroit, cette vie-là qu’il avait laissée derrière lui sans vraiment y réfléchir, quatorze ans plus tôt. Et pourtant, il aurait irrémédiablement perdu Felix s’il n’l’avait pas suivi dans l’univers de la chasse – qu’est-ce que ça pouvait changer ? Il semblait que c’était l’cas maintenant, de toute manière. Mais s’il n’avait jamais été à Radcliff, il n’aurait jamais rencontré Calista, non plus. Dans ses songes, il n’avait jamais eu le désir ou la volonté d’se projeter vers ce qui aurait pu être s’il était resté à Elizabethtown, ou s’il avait fui d’un autre côté du pays plutôt que de suivre son meilleur ami. Ça n’avait jamais valu la peine de s’interroger sur ça, des songes parasitaires qui n’avaient aucun intérêt, autre que celui de le distraire d’une bien sadique façon. Le fait était qu’il était là maintenant, et que ce fait était plus facile à accepter quand il y avait Calista à ses côtés : honnêtement, s’il avait dû se retrouver seul dans ce manoir, avec la certitude que Rhaena Dryden en avait après lui à cause d’un passé qu’ils avaient en commun, et qui était connecté à sa ville natale en particulier, il aurait pété un câble. Et il le savait, il l’avait su avant-même de quitter Radcliff ; parfois, il s’était même dit qu’il n’aurait pas les tripes de retourner à Radcliff, pour affronter les miettes d’existence qui lui restaient là-bas. C’était bien pour ça qu’il avait emmené Calista ; pas pour ses talents d’informaticienne en particulier, pas parce qu’ils avaient chassé ensemble pendant des années, et qu’il fonctionnait mieux avec elle sur le terrain qu’avec n’importe qui. C’était parce qu’il fonctionnait bien avec Calista aussi au-delà, dans ces parts de lui-même qu’il n’offrait à la vue que de très peu de gens. Elle exclusivement, il semblait, maintenant que Felix n’était plus là. Alors évidemment qu’elle lui avait manqué : plus qu’il n’pouvait le dire, et plus qu’il n’était vraiment capable de le comprendre. Il savait bien que ces instants-là, entre des draps brûlants avec elle, ne combleraient pas tout ce qu’ils avaient à rattraper, pour s’être autant manqués l’un à l’autre. Mais c’était déjà quelque-chose, quelque-chose qui le touchait dans son corps, dans son âme, dans l’air qu’il avalait, ou le cœur qui battait si furieusement au creux de son poitrail. Retrouver Calista d’un point de vue professionnel n’aurait jamais rien eu avoir avec le fait de la retrouver comme là, maintenant. En toute intimité, rien qu’entre eux deux. En retrouvant le matelas, alors, étendant son dos contre les couvertures, Alec eut un râle, qui se transforma en ricanement lorsqu’il entendit les mots de la blonde : s’attendait-elle vraiment à ce qu’il soit capable de réfléchir à quoique ce soit, alors qu’elle égarait déjà ses lippes partout sur lui ? « Je crois que t’es bien partie pour m’faire réaliser tout ce qui m’a vraiment manqué. » rit-il de plus belle, faisant malgré tout l’effort de hisser une main, pour la loger dans la nuque de Calista, et lui faire relever le visage vers lui. Lorsqu’il laissa glisser la pulpe de son pouce le long du tracé de sa mâchoire, ce fut pour trouver ses lèvres, caressant la chair de celles-ci ; « Ces lèvres, elles m’ont vraiment manqué. » l’air mutin, il l’observa un long moment, laissant sa main redescendre vers le cou de la blonde, avant de venir l’embrasser. Il dut se faire bataille, alors, dans la valse de leurs lèvres et de leurs langues, pour ne pas retourner la situation à nouveau, précipiter les choses et lui faire l’amour avec assez de passion pour démontrer au combien elle lui avait manqué. Ils avaient tout leur temps, et ils avaient dit… plus tard, peut-être qu’elle, elle avait encore en elle un p’tit peu plus de patience que lui.
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Calista Wolstenholme
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MessageSujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here   (calista/-18), the shipwreck that stranded me here - Page 11 Icon_minitimeSam 26 Nov 2016 - 18:40

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Alec, il lui avait manqué, pendant ces trois derniers mois, elle ne pouvait pas le nier ça. Dès le moment où il était parti et qu’elle s’était retrouvée toute seule dans son appartement, elle avait été submergée d’un sentiment de solitude qu’elle n’avait pas ressenti depuis longtemps, parce que même malgré la distance qui s’était creusée entre eux deux et la froideur que ça pouvait avoir entrainé, elle n’avait jamais eu l’impression d’être complètement seule. Les jours s’étaient écoulés sans même qu’elle n’ait la moindre nouvelle du jeune homme et ça avait fini par renforcer cette impression. Ce n’était pas juste parce qu’elle n’avait plus la possibilité de venir se glisser dans ses bras la nuit, ou plus personne à venir embrasser en rentrant du boulot, plus personne pour vraiment écouter les récits de ses journées – elle tentait bien le coup avec son chat, mais il lui semblait bien qu’il n’écoutait pas grand-chose. Ça allait bien au-delà de ça, après tout, elle avait été habituée à vivre seule depuis plus longtemps qu’elle n’avait vécu avec lui et si elle avait été habituée à vivre avec lui, sans doute que dans cet appartement, bien des choses seraient différentes à présent. C’était dans son quotidien, dans son cœur, qu’elle s’était sentie seule, parce qu’Alec n’était pas là et même quand elle avait été auprès de sa famille, de ses amis, y avait toujours eu cette impression dans un coin de ses entrailles, c’était parce qu’Alec lui manquait, encore et encore. Y avait rien, pendant ces trois mois, qui avaient pu la combler son absence. Il avait trop souvent été dans un coin de son esprit, et elle n’avait même pas eu la volonté d’essayer de l’en chasser. Elle s’était dit, qu’elle finirait bien pas le revoir de toute façon, parce que ce n’était pas la première fois, qu’il disparaissait de sa vie comme ça, pour finalement revenir et puis, il avait dit qu’il avait besoin de temps, pas qu’il ne voulait plus jamais la voir, alors elle avait espéré et elle avait attendu, jusqu’à ce qu’il vienne frapper à sa porte.

Elle s’en sentait rassurée, depuis quelques heures, alors qu’elle était avec lui. Elle n’avait pas su comment les choses allaient tourner quand il était venu la chercher, mais ça n’avait pas eu d’importance, tout ce qui avait compté à ce moment-là, c’était qu’il était revenu vers elle. Que c’était à elle qu’il avait demandé de l’aide et maintenant, c’était elle, qui était avec lui dans cette vieille maison qui devait sans doute lui rappeler des souvenirs dont il se serait bien passé, elle n’allait pas considérer ça comme une ‘chance’ tout ça, mais plus comme l’assurance que ça voulait bien dire quelque chose sur le lien qui résidait encore entre eux. Maintenant qu’ils s’étaient dit qu’ils s’aimaient, qu’ils s’étaient embrassés et qu’ils étaient là dans ce lit, le lien, il semblait être d’autant plus fort, plus solide que tout ce qu’elle avait cru pouvoir avoir le droit d’espérer. Elle en était plus que rassurée maintenant, elle en était comblée d’un bonheur qui n’était pas juste là parce qu’elle sentait le plaisir et le désir brûler sous sa peau. Elle était tout simplement contente, d’être avec Alec et elle aurait été contente aussi, s’ils étaient juste restés en bas, à manger leurs sushis et à discuter. Maintenant, il était clair qu’elle n’avait plus envie d’y retourner en bas. Pas pour le moment. La réflexion d’Alec, elle lui arracha un léger rire, courte interlude avant qu’elle ne reprenne ses baisers, avant de relever la tête vers lui. « Heureusement que ces lèvres, elles sont tout à toi, alors. » Pendant ces trois mois, y avait personne qui ne les avait embrassé ces lèvres, et elle ne voulait pas que quelqu’un d’autre qu’Alec, ne les embrasse un jour. Il en profita sans doute, alors qu’il ne tarda pas à venir l’embrasser à nouveau. Elle avait bien envie de continuer à l’embrasser comme ça, elle avait envie d’aller embrasser tout son corps, elle avait envie de tout un tas de choses, là maintenant ; mais ça pouvait facilement se résumer en une seule et unique chose : elle avait envie de lui. Elle les quitta difficilement ses lèvres, pour relever légèrement la tête, juste assez pour pouvoir croiser son regard, elle accrocha ses deux mains contre ses joues, avant de se mordre légèrement la lèvre, dans un sourire. « On était supposés prendre notre temps j’crois bien. » C’était lui qui l’avait dit, pas elle, après tout. Alors, elle déposa un nouveau baiser contre ses lèvres, bien rapide, avant de retourner dans son cou, contre son torse, sa langue glissant contre la sculpture parfaite de ses muscles. Pour finalement arriver à l’endroit qui l’intéressait le plus, juste entre ses cuisses, le voilà, le plus tard, dont elle avait parlé plus tôt ; après tout, elle s’était plaint que ce n’était pas juste, alors fallait bien maintenant qu’elle la rétablisse la justice, elle s’en serait voulu de pas le faire tout. Qu’il ressente tout qu’elle avait pu ressentir un peu plus tôt, maintenant que c’était sa langue à elle, sa bouche à elle, contre son entrejambe à lui. Chacun son tour et voilà qu’y avait plus aucun problème d’injustice.  
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Alec Lynch
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MessageSujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here   (calista/-18), the shipwreck that stranded me here - Page 11 Icon_minitimeSam 26 Nov 2016 - 22:00


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Alec, il n’avait pas trop pris le temps de réfléchir plus avant des sentiments qui s’étaient joués en lui, et qu’il avait essayé de ravaler pendant trois mois. Ils n’avaient été qu’un ajout, par-dessus tout ce qu’il n’avait jamais vraiment bien géré, mais tout ce qui avait fait partie intégrante de sa vie, depuis le temps. Pouvait-on dire qu’il avait fait le deuil de ses parents, aujourd’hui, alors que tout c’qu’il avait fait pour ça, c’était poursuivre le tueur de ceux-ci, et devenir un meurtrier lui-même dans le procédé ? Pouvait-on dire qu’il avait accepté de vivre avec sa mutation, quand il avait dit quelques poignées de minutes plus tôt, à Calista, qu’il n’savait pas comment il aurait pu faire, en devenant père alors qu’il était encore immortel ? On pouvait facilement juger que c’n’était pas facile de gérer l’une des situations comme l’autre, et donc compatir avec lui, en s’disant qu’Alec, il faisait d’son mieux avec ce qu’il avait. Calista aussi sûrement, avait-elle fait de son mieux avec la situation qu’elle avait eue, les mauvaises nouvelles qui étaient tombées sur sa tronche, et les états-d’âme nés de tout ça. Comme il n’avait pas exploré grand-chose de tout c’qu’il avait ressenti à cette période-là, comme encore aujourd’hui il tournait en rond dans un mix de sentiments différents, il n’savait pas vraiment c’qu’il reprochait le plus à la situation. Pas le fait qu’elle ait déprimé, après tout ce qui était arrivé – non ; c’n’était pas ça, du moins, il espérait que ça n’ait pas été ça. Il avait déprimé lui aussi, pendant des mois également après la découverte de sa mutation : il avait été coincé lui aussi, dans cette chose-là. Un mal plus insidieux et moins visible qu’un fauteuil roulant, la paralysie des jambes, ou un séjour à l’hôpital. Encore quelque-chose qui bouffait ses songes à longueur de journée, cela dit. Mais il voulait bien croire, Alec, que c’était normal – humain – de s’laisser prendre par la mélancolie quand les choses tournaient mal. Il s’disait que c’était comme pour elle, une addition de petites choses qui avaient fini par être trop : le fait qu’il soit impuissant, face à ce qui était arrivé à Calista, et ce qui continuait de lui arriver juste sous ses yeux. La frustration alors qu’il se torturait l’esprit, à s’demander pourquoi son sang n’avait pas marché, à l’hôpital, tout de suite, comme un miracle qui aurait réparé tous leurs maux bien plus tôt. La colère à l’égard d’Alistair Wolstenholme, des abrutis qui avaient fait ce vaccin sans penser aux mutants comme lui, ou même sans essayer d’aider ces gens, juste pour mieux leur pourrir la vie. La hargne qu’il avait ressentie à l’égard des membres d’Insurgency, qui l’avaient laissé croupir dans sa cellule pendant des semaines et des semaines, laissant Calista vulnérable au point qu’elle ait été blessée, encore et encore, par trop de gens. La tristesse incompréhensible, d’avoir perdu un bébé duquel ils n’avaient même pas eu idée de l’existence. Ils avaient tous les deux enduré ça, mais au moment d’pouvoir affronter les obstacles ensemble, ils s’étaient désolidarisés : sûrement parce qu’il n’avait pas l’habitude d’partager les charges comme ça, et sûrement parce que ça faisait partie d’la dépression, d’être seul et d’s’enfermer dans cette mentalité-là.

Avec tout ça, tous ces sentiments bouillonnants en lui, bons à le conduire au bord du gouffre comme ç’avait été le cas, ce soir-là, contre Alistair Wolstenholme, Alec avait préféré prendre une retraite vis-à-vis de ça aussi. Et même si c’était une tâche qui n’semblait pas bien facile aux yeux de beaucoup, d’fermer son cœur et d’se concentrer sur la réalité pure et dure, le Lynch, lui, il excellait dans ce domaine : jusqu’au moment où elle avait ouvert la porte de son appartement, quelques heures plus tôt alors, Alec n’avait pas pensé à combien la présence de Calista dans sa vie lui avait manqué. Combien ses choix à lui, l’avaient isolé, et combien la clarté rassurante et douce de la jeune femme avait déserté sa vie. Il avait eu besoin d’temps, ouais, d’temps pour trier ses songes et ses sentiments, d’temps pour ranger les souvenirs et les hantises. Mais peut-être bien qu’choisir de faire tout ça loin de Calista, ç’avait été… dur. Il n’pouvait pas encore dire si ç’avait été nécessaire : tout ce qu’il pouvait affirmer aujourd’hui, c’était que puisqu’ils avaient été si seuls l’un à côté de l’autre au moment d’exploser, faire ce trajet d’pensée tout seul n’avait pas été si compliqué. Mais les choix qu’il avait fait, les actes qu’il avait commis, la façon dont il avait décidé de vivre depuis qu’il était parti de l’appartement de la blonde, tout ça, devait bien exprimer c’qu’il n’savait dire en des mots clairs : elle lui avait manqué, ouais, parce qu’il avait bien du mal à imaginer sa vie dévier de Calista au point qu’il puisse envisager quoique ce soit avec qui que ce soit d’autre. Ou complètement seul également. Et à vrai dire, ça, c’était relativement nouveau pour lui – presque effrayant, pourtant dans le sens excitant du terme – il avait toujours eu l’instinct de consommer, de goûter, de connaître, de passer à autre chose bien assez vite. Mais Calista, il semblait bien que des semaines de captivité plus tard, des mois d’exil plus tard, ou une séparation après, y’avait toujours quelque-chose qui le ramenait à elle. Quelque-chose, qui hurlait dans ses tripes que c’était ça qu’il avait attendu. « J’aime aussi ce corps – tout contre le mien… cela dit... » il ne put s’empêcher d’ajouter, maintenant qu’il avait commencé à dire ce qui lui avait manqué chez Calista ; y’avait quand même une différence brutale, entre l’assurance aisée de pouvoir se réveiller le matin pour sentir quelqu’un à côté, et la réalité impitoyable de sa solitude de ces trois derniers mois. La peau chaude de la blonde contre lui, là, il n’l’avait comblée par personne d’autre ; il n’en avait pas eu l’envie, pas le désir, pas même l’idée, lui, pourtant connu pour être si volage. « Est-c’que ça veut dire que ton corps m’appartient aussi ? » parvint-il à plaisanter encore, retenant les émois d’aise qui couraient peu à peu le long de ses chairs, remontant du creux de ses reins jusqu’au sommet de sa colonne vertébrale, dans sa gorge, à mesure que le chemin des lèvres de Calista descendait, descendait. Des pensées taquines qu’il oublia bien vite, lorsqu’un juron passa sa bouche, dans un grognement, tandis que la jeune femme avait trouvé le lieu idéal pour lui faire perdre la tête. Complètement. Et les frissons naviguant juste sous sa peau ou profondément dans ses chairs, se firent plus traitres encore, tout comme sa respiration s’accélérant progressivement. D’une de ses mains, presque sans s’en rendre compte, l’esprit embrumé par les effluves des délices des lèvres et de la langue de Calista, il fourragea les cheveux blonds de la jeune femme, ancrant ses doigts là, comme s’il avait besoin de ça pour n’pas se sentir complètement chavirer. C’était sans doute un fait, bien plus qu’il n’était prêt à l’admettre ; et pourtant, c’n’était que justice, il lui avait fait perdre la tête, lui aussi, il le savait, hein – il espérait bien, d’ailleurs, Alec, que les plaisirs qu’il lui prodiguait lui en de telles circonstances, étaient de loin aussi délicieux que ceux-là.
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Calista Wolstenholme
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MessageSujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here   (calista/-18), the shipwreck that stranded me here - Page 11 Icon_minitimeSam 26 Nov 2016 - 23:38

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Elle avait pris le temps de réfléchir à pas mal de trucs au cours des trois derniers mois Calista. Parce qu'elle avait eu besoin de réponse, elle avait eu besoin de faire le tri dans sa vie, après tout ce qui n'avait eu de cesse d'être chamboulé pendant plusieurs longs mois. Elle avait encore un tas de questions sans réponses et de nombreuses résolutions qu'elle essayait de suivre du mieux qu'elle le pouvait. Au moins, ça lui permettait de se dire que ces trois mois de sa vie, contrairement aux trois qui avait précédés elle ne les avait pas complètement perdus en se laissant happer par son chagrin. Elle aurait pu pourtant alors que sans Alec tout avait semblé plus compliqué et qu'elle s'était sentie bien triste si souvent en réalisant son absence à ses côtés. Elle avait été terriblement triste, à de nombreuses reprises, mais elle s’était promis de tenir le coup, et ça faisait partie de ces fameuses ‘bonnes résolutions’ de ne plus se laisser abattre par le chagrin. Alors elle avait fait de son mieux pendant ces derniers mois et peut-être qu’au bout du compte, ça lui avait prouvé que son mieux, c’était déjà beaucoup plus que ce qu’elle s’était donné la peine de faire quand elle avait été paralysée. Elle avait eu beaucoup de circonstances atténuantes à cette époque-là, mais quand même, elle avait envie d’y croire à présent Calista, qu’elle valait mieux que cette fille qui s’était complètement laissée abattre pendant trois mois. Elle voulait croire, par la même occasion, qu’elle valait mieux que tout ce que son père avait bien voulu dire d’elle, pendant des années et des années, parce qu’elle n’avait pas été aussi douée en tant que chasseuse. Mais c’était fini, maintenant, elle valait mieux que tout ça et ça faisait du bien d’y croire. Elle n’y serait sans doute jamais arrivée à tout ça, si Alec ne lui avait pas montré la voie, en le lui répétant, encore et encore.

Elle devait beaucoup de chose à Alec, elle espérait qu’il le savait malgré tout et qu’il n’était pas juste convaincu d’avoir été complètement inutile dans sa vie parce qu’il n’avait pas réussi à la faire sortir de cet état dans lequel elle s’était plongée. Il n’y état pour rien, Alec, si elle était restée complètement bloquée dans ses peines. Il avait essayé, il avait fait ce qu’il pouvait, c’était elle, qui n’avait pas réussi à tenir le coup. Alec, il avait été un élément essentiel de sa vie, depuis un long moment maintenant, pas seulement depuis le moment où ils avaient commencé à être un couple. Il avait été le seul, dans le monde dans lequel ils évoluaient, à remarquer qu’elle pouvait être utile, il avait été le seul à lui faire complètement confiance ; parce que forcément, dans le monde des chasseurs, elle n’avait pas l’air d’être la fille qui pouvait assurer les arrière de quelqu’un, surtout pas derrière un ordinateur ; avec ses talons haut et ses robes, elle n’avait pas l’air de la fille qui pouvait servir à grand-chose. Mais Alec lui, il n’avait jamais douté d’elle à partir du moment où il avait appris à la connaitre. Alec, il lui faisait confiance et elle lui faisait confiance. Elle avait besoin de lui dans sa vie et elle ne voulait que lui à ses côtés. Elle aurait facilement pu le lui dire alors, qu’elle lui appartenait, qu’il n’avait aucun souci à se faire, chaque parcelle de son corps, de son cœur, de son âme, elle n’appartenait qu’à lui, qu’importait qu’ils ne se soient pas vus pendant trois mois et qu’ils se soient quittés sur des complications. Elle était tout à lui. Une remarque qu’elle lui ferait, plus tard. Quand elle serait moins occupée, parce que là, il était hors de question qu’elle lâche ses attentions pour le moment. Elle était bien là où elle était, elle aimait ressentir les frissons d’Alec, qui venaient se communiquer jusqu’à elle, elle aimait sentir ces doigts dans ces cheveux. Elle aimait la chaleur qui augmentait contre sa peau et tous les désirs qui se faisaient de plus en plus vifs. Mais, il fallait savoir être patient, c’était ce qui avait été convenu et il méritait bien qu’elle s’occupe de lui de la même façon qu’il s’était occupée d’elle. Alors, elle avait envie de le prendre son temps, elle avait envie de s’appliquer à la tâche pour qu’il puisse savourer chacune des sensations que ça pouvait lui procurer, comme elle l’avait fait elle, quelques minutes plus tôt. Prendre son temps, parfois c’était pas plus mal après tout, d’autant plus qu’ils en avaient encore, du temps devant eux, avant que leurs obligations viennent s’imposer à eux.
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Alec Lynch
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MessageSujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here   (calista/-18), the shipwreck that stranded me here - Page 11 Icon_minitimeDim 27 Nov 2016 - 4:08


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Ils avaient eu des bons souvenirs, Calista et lui, quand même. Si ça n’avait pas été l’cas, il n’aurait pas claqué la porte en s’contentant d’un ‘j’ai besoin de temps presque difficile à prononcer. Ç’aurait été un ‘à jamais’, la promesse d’aucun retour en arrière possible, parce qu’ils n’avaient rien eu en mémoire qui en aurait valu la peine. Il avait toujours su, de toute manière, Alec, que l’expérience d’un couple avec Calista en vaudrait le coup, que ce serait un moyen de faire fondre les barrières de glace qu’il avait dressées depuis bien longtemps, entre lui et le monde. A vrai dire, peut-être que si on étudiait les choses dans sa vie depuis le début, on pourrait dire que tout ça, ça datait d’avant encore ; et presque sans explication, sans signe avant-coureur, sans réelle raison. Alec, il n’avait jamais été un individu laissant tout un tas d’personnes entrer dans sa vie. Bien sûr, il avait aimé être populaire, il s’était plu à attirer le regard, la convoitise, l’intérêt, les envies ; parfois avec les femmes, il avait aimé alimenter le mystère, d’ailleurs – mais les gens qui pouvaient prétendre le connaître intimement, ils s’étaient sûrement comptés sur les doigts d’une main. Et si ç’avait juste été un moyen de frimer, ici à Elizabethtown, un mode de vie qui relevait presque de l’amusement, parmi les chasseurs, il avait toujours su que ç’avait été un instinct de survie indispensable : il n’savait pas lui-même de qui il était entouré. Et maintenant, la cruelle leçon que les circonstances lui imposaient, c’était que même l’type à qui il aurait confié sa vie, tous ses secrets, chaque part de son être – Felix – n’avait en vérité jamais été vraiment l’homme qu’il avait soupçonné. Que les Lecter, ils avaient laissé brûler les Hodgins, et aujourd’hui abritaient parmi leur propre famille, un des acteurs de ce qui s’était passé cette nuit-là. Et les choses n’s’étaient pas arrangé comme elles auraient pu le faire ; maintenant, Felix était parti, Alec n’avait aucun moyen de l’retrouver ou d’communiquer avec lui. Et même s’il le pouvait, il n’savait pas s’il en aurait l’envie. En tout et pour tout, aujourd’hui à Radcliff, il n’lui restait bien plus que Calista, à Alec. Des autres, il y avait surtout eu ceux qui avaient fait un marché avec lui, comme Moira Kovalainen ou son père. Des gens qu’il avait menacés et intimidés, comme Seth Koraha. Des gens qu’il avait tabassés, comme Alistair Wolstenholme. D’ceux qui avaient autrefois été ses alliés, mais qui aujourd’hui, l’condamneraient volontiers, parce qu’il était devenu un transmutant.

Mais c’n’était pas par défaut, qu’il n’avait pas voulu perdre Calista ; c’n’était pas parce qu’il avait été seul sans elle, qu’Alec avait senti quelque-chose insidieusement lui manquer, quand la Wolstenholme n’avait pas été dans les parages. C’était parce que c’était Calista – au fond, s’il devait maintenant n’y avoir plus qu’une personne à qui il confierait sa confiance, ses secrets, et ses blessures, ce serait elle, sans conteste, sans l’ombre d’un doute. C’n’était alors pas par orgueil, qu’il n’avait pas parlé à Calista à une époque – c’était une habitude, une façon d’gérer les choses qui lui tombaient sur la gueule. Comme elle, elle avait d’autres façons de faire. Il avait fait l’erreur d’essayer d’la forcer à changer, alors la jeune femme devait bien comprendre que l’inverse était aussi stupide et destructeur. Ils avaient déjà parlé, ce soir, pourtant, et ça semblait être déjà plus que c’qu’ils avaient réussi à faire, pendant les trois mois de leur histoire mourante. Il n’avait jamais particulièrement aimé ressasser le passé : en était la preuve tout ce qui était là, sous les yeux de Calista – une immense maison, des photos de famille, des traces d’sa vie qui avait bel et bien existé et qu’il avait déserté comme si ç’avait été la chose la plus facile à faire. Parfois, il avait appris brutalement que tout c’qu’il pouvait contrôler, c’était le présent ; que l’passé alors, n’était qu’une plaie béante qu’aucun mot, aucune action concrète n’pourraient refermer. Parce que c’était comme ça. Ni devenir un chasseur, ni tuer Lewis Duncan n’avaient fait disparaître la douleur créée par la mort de ses parents. Ni prendre son temps, ni s’isoler n’avait rendu ses pensées vis-à-vis de Calista et lui plus aisées. Il n’avait pourtant pas d’réponse idéale, pas d’moyen de s’dire que ça irait mieux – parce que toujours, c’était bien rarement allé mieux. Y’avait toujours eu quelque-chose. Maintenant, c’était Rhaena. Plus tard, ce serait autre chose : la Dryden n’avait pas encore créé tous les dommages qu’elle était capable de créer, après tout. Ils avaient encore du pain sur la planche, bien des inquiétudes à avoir. Ces instants, entre les draps alors, ressemblaient bien à une trêve savamment méritée ; un repos qu’ils s’accordaient, comme ils n’s’en étaient plus accordés depuis bien longtemps. Indéniablement, les efforts du corps quels qu’ils soient, pouvaient toujours s’avérer moins épuisants que ceux d’l’esprit ; d’la conscience et d’l’inconscience. Là maintenant, de toute manière, Alec se sentait fondre comme neige au soleil ; en des impressions délicieuses et vivifiantes, reposantes tout à la fois, qu’il n’avait plus éprouver depuis bien longtemps. A ses tempes, juste contre ses tympans, au creux de son cou, contre ses côtes, chaque battement frénétique de son cœur, galvanisé par les attentions de Calista, semblait se diffuser partout en lui. Il en grogna sûrement, lâchant de longs râles, des émois incontrôlables et presque inaudibles pour lui, alors que seule la passion, seul le désir, seule la dégustation infinie n’pouvaient se faire un chemin jusqu’à lui. Quelque part en lui ; ni dans son cœur, ni dans sa tête. Nulle part et partout à la fois. D’ces impressions qui faisaient frissonner des pieds à la tête, tendant ses muscles aux passages de langue, à l’embrassade de ses lèvres, la chaleur du creux de ses lippes – la tendresse brûlante d’une attention si intime. Alec en resserra la prise de ses doigts dans les mèches blondes de Calista, sans faire mal, sans tirer, mais sans chercher à maîtriser pourtant, la pression qui gonflait ses veines, crispait ses doigts et tous ses muscles roulant sous sa peau. Il aimait, aimait l’fait de qu’ils prennent leur temps, cœur pulsant, le dos incandescent contre les couvertures, l’air brûlant dans les poumons ; mais bientôt, bientôt, ça allait être trop, il allait en perdre la tête, pour sûr.
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Calista Wolstenholme
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MessageSujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here   (calista/-18), the shipwreck that stranded me here - Page 11 Icon_minitimeDim 27 Nov 2016 - 14:33

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Calista, elle ne pouvait pas prétendre s’y connaitre très bien en couple. Elle avait eu des histoires, de l’expérience peut-être qui était née de tout ça quand bien même, si elle avait des ex-petits-amis, c’était bien qu’elle n’avait jamais trouvé le truc pour faire durer une histoire pour toujours. Quoi qu’elle avait rarement vu les choses comme ça Calista. Il lui avait semblé, bien souvent que si les choses avaient dû se terminer avec ses anciens conjoints, ça avait été parce qu’ils n’avaient pas été les bons pour elle et qu’elle n’avait pas été la bonne pour eux. Son expérience elle n’était de toute façon pas phénoménale, elle avait largement assez de ses dix doigts pour les compter ses ex, depuis le premier au lycée, jusqu’à Alec, y avait quand même pas un nombre d’histoires si impressionnant que ça. Mais elle avait au moins appris que dans les relations amoureuses, le sexe était tout aussi important que le reste. Le moment où ça devenait compliqué, où le désir était de moins en moins évident, c’était mauvais signe. Elle était au moins certaine de ne jamais avoir perdu ça avec Alec. Y avait eu un moment où les choses avaient été trop compliquées, pour qu’ils se contentent de coucher ensemble comme si y avait plus que ça qui marchait, mais elle était certaine que son désir, son attirance pour Alec n’avaient jamais diminuées. Son amour pour lui non plus, même au-delà des trucs simplement physique, les sentiments, ils étaient restés intacts pendant tout ce temps. Ça faisait partie de ces trucs qui l’avait le plus frustrée quand il était parti Alec, ou quand les choses avaient commencées à se dégrader, parce que ce n’était pas une histoire de sentiments ou d’attirance qui s’amoindrissait, c’était tout le reste, tout autour qui n’avait pas tenu la route et c’était certainement plus facile d’accepter une rupture quand on savait que les sentiments n’étaient plus ce qu’ils étaient, que lorsqu’ils étaient toujours aussi forts.

Ça avait été évident que rien n’avait changé peut-être, avec toutes ces répliques qu’elle avait laissé échapper un peu plus tôt dans la salle de bain, avec maladresse et sans réfléchir à ce qu’elle disait. Dès le moment où il s’était retrouvé torse nu devant elle en même temps, ça avait été compliqué de ne pas le ressentir, ce désir qu’elle avait bien été obligée de faire taire pendant les derniers mois. Blessure sanguinolente ou pas, ça n’avait pas changé grand-chose sur le coup. Heureusement, elle avait tant bien que mal réussi à se concentrer sur la blessure et non pas sur les muscles d’Alec, exhibés comme ça juste sous ses yeux. Evidemment, qu’y avait pas que ça qu’elle aimait chez elle, physiquement, elle aimait tout, sans exception, mais y avait forcément des parties du corps auxquelles il était plus difficile de résister. Succomber aux charmes d’Alec, c’était toujours aussi difficile pour Calista, alors elle ne pouvait pas regretter de s’y retrouver dans ce lit. Ça prouvait bien des choses sur ce qu’il y avait encore entre eux deux, ces trucs qu’il aurait été si facile de croire complètement perdus pendant trois mois de silence total. Y avait rien qui ne s’était perdu dans le fond, ni tout le côté physique de leur lien, ni les sentiments, ni la confiance, ni la volonté d’arriver à faire quelque chose entre eux. Ils s’étaient un peu plantés la première fois, mais ça ne voulait pas dire que tout était fini, heureusement. Toutes les choses qu’ils allaient devoir reconstruire, ça allait prendre du temps, parce que c’était mieux comme ça après tout, prendre son temps plutôt que tout précipité par nécessité. Dans la vie comme dans le lit, apparemment prendre son temps était l’idée au gout du jour, parce qu’ils y allaient lentement là, malgré tous les désirs qui continuaient de brûler en eux, comme dans l’air partout autour d’eux. Tant mieux, parce que malgré ses pseudo-plaintes, Calista, elle avait aimé qu’il prenne son temps avec elle, elle avait apprécié chacune de ses attentions, elle s’en était régalé et elle espérait bien qu’Alec, il allait ressentir la même chose, maintenant que les rôles étaient inversés. Alors elle continuait ses gestes, lentement, puis plus rapidement, toujours avec beaucoup de précisions, malgré son cerveau qui commencé à surchauffer là, au milieu de la chaleur ambiante qui ne cessait de croître et d’augmenter tous les désirs qui grondaient encore en elle. Qu’il perde la tête comme elle l’avait perdu elle quelques minutes plus tôt et s’il ne tenait plus de toute façon, il n’aurait pas de mal – physiquement en tout cas – à retourner la situation à sa guise.
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Alec Lynch
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MessageSujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here   (calista/-18), the shipwreck that stranded me here - Page 11 Icon_minitimeLun 28 Nov 2016 - 3:04


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calista & alec

Auraient-ils pu se retrouver de la sorte, tous les deux, si Alec avait fait l’effort plus tôt, de revenir auprès de Calista ? Ces derniers temps dans sa tête, alors que tout ce qui était parti en vrilles dans sa vie, avait été bien trop connecté à Radcliff. Le Lynch avait alors eu bien du mal à imaginer quoique ce soit de positif pour lui, dans cet endroit, cette même situation, cet abysse d’existence. Entre sa mutation, Rhaena Dryden, les hunters du Gunpowder Squad, il n’pouvait pas vraiment se projeter vers le positif. Y’avait eu Calista, mais qu’ils le veuillent ou non, les choses avaient mal tourné. A cause des autres, à cause des circonstances, à cause d’eux-mêmes ou à cause des trois à la fois, mélangés savamment au gré des jours ; là n’était pas la question, sans doute. Mais tout autant qu’il avait semblé avoir complètement perdu espoir en eux deux à l’époque, maintenant, y’avait pas de réticence ou de rancœur pour le retenir. Y’avait les plaies du passé, les douleurs de cette époque-là, dont les ondes de choc semblaient continuer d’courir en eux, parfois, quand ils s’laissaient aller à baisser les armes pour en parler. Rien pourtant, qui n’semblait peser sur le présent ou sur l’avenir – rien pour justifier l’épais silence qu’il avait fait durer, entre eux, pendant trois mois. Il était chanceux, au fond, qu’elle ne le déteste pas pour ça – qu’elle ait accepté de l’aider, et de l’accompagner, sans poser de question. Ça aurait été compliqué, au-delà des raisons logiques qu’il lui avait déjà données un bon paquet d’fois, d’expliquer pourquoi il avait tant besoin d’elle. Invoquer Rhaena pour tout justifier, jouer sur la loyauté de Calista à l’égard de sa sœur cadette et de sa famille, ç’avait indéniablement été le moyen le plus sûr pour le chasseur, de se garantir l’aide et la coopération de Calista. Mais toute cette histoire, elle allait bien au-delà de ça, des apparences de leur partenariat, les événements là maintenant, le prouvaient bien. En tant que juste collègues, ils n’s’étaient jamais permis de franchir ce pas, entre le compliqué de l’intime, et la simplicité d’une dernière retenue : non, ce qui les guidait là maintenant, à s’enlacer si tendrement dans un lit, c’était leurs cœurs, plus que n’importe quel désir rattaché à l’appétit du corps, ou la luxure quelle qu’elle soit. Et pourtant, Alec avait toujours eu la réputation d’être un expert dans ce domaine-là, plutôt joueur, volage, volontiers distrait par les charmes d’une femme ; avec Calista ce soir, c’était aussi important que ça l’aurait été, de s’abstenir, s’ils n’avaient pas été prêts, l’un en accord avec l’autre, en phase, d’une certaine façon, avec ce qui s’était passé, mais ce qui subsistait entre eux malgré tout. Cette nuit-là, avec Calista, il n’savait pas comment ils l’appréhenderaient sur le trajet du retour, s’ils en parleraient, s’ils devraient faire comme si de rien n’était, s’ils devraient s’fixer un genre de rendez-vous pour concrétiser leurs envies de recommencer à zéro, en prenant leur temps. Il n’voulait pas y penser là maintenant, mais pour sûr, le Lynch voulait surtout qu’il y ait une suite à cette histoire – que ce soir et maintenant, n’soient que le prologue de nouvelles tentatives, dans lesquelles ils s’jetteraient sans hésitation, sans rancune. Plus tard.

Ce serait inhumain, que là, il soit capable de construire quelque pensée concrète, alors que les attentions de Calista étaient si délicates et délicieuses. Vraiment délicieuses ; de celles qui arrachaient tant de trahisons à travers tout son corps – son âme aurait-il prêt à jurer – en des frissons, des émois incontrôlables, courant dans chaque fibre de ses muscles. De ses pieds, au creux de son cou, sa gorge tendue par l’envie grandissante, ses désirs galvanisés avec frénésie. Dans ces moments-là, et Calista devait encore avoir tout ça bien frais à son esprit, il semblait presque que toute raison ou tout cerveau n’existaient plus ; il n’était que sens en éveil, effervescence de l’être, et tout, tout en lui menaçait d’exploser, entre plaisir et passion, grâce aux traitements salvateurs de la langue et des lèvres de la blonde. Ils avaient dit qu’ils prendraient leur temps, pourtant ; et s’il devait vraiment s’laisser aller à la jouissance, tout serait allé beaucoup trop vite. Infiniment trop vite. Dans le brouhaha du sang qui grondait contre ses tympans, son cœur palpitant à toute allure à chaque passage des lippes de la blonde, Alec eut malgré tout – il ne sut comment – la clairvoyance de laisser glisser sa main aventureuse jusque dans la nuque de Calista. L’autre, sans même qu’il ne s’en rende compte, était venue s’agripper aux couvertures, là où même les doigts de la Wolstenholme un peu plus tôt auraient pu laisser une empreinte de feu. L’air comme un incendie dans ses poumons, Alec oublia toute contenance, le moindre mot, une quelconque capacité à faire une phrase, au moment de se redresser sur lui-même ; un peu au moins, assez pour venir encercler le visage de Calista avec ses deux mains, amenant ses lèvres si délicieuses à venir embrasser les siennes à lui. Quand elles lui délivraient tant de plaisir, ces lippes, il se découvrait plus que jamais affamé de celles-ci – en réalité, il brûlait d’un appétit insatiable pour Calista toute entière maintenant, un râle échappant entre la valse de leurs langues alors qu’elle venait enfin contre lui – peau contre peau, chairs avec chairs. Porté par leurs baisers fiévreux, Alec revint agripper les cheveux d’or, doucement humides de la jeune femme, alors que de son autre main, il dessina la courbe de son dos, jusqu’entre ses omoplates, où il vint la serrer contre lui avec plus de force. Les pointes délaissées de sa poitrine contre son torse, les abysses entre ses cuisses aussi brûlantes que les siennes à lui ; il en dégusta les sensations, un tremblement courant à la surface de son épiderme. Tout juste avant qu’il ne la retourne sans crier gare, dans une roulade parfaitement ordonnée de leurs corps emmêlés, Alec se retrouvant par-dessus elle, ses reins lovés contre elle – impatients, douloureusement impatients. Il ne tint pas bien longtemps, alors, vaguement distrait par leurs baisers qui n’étaient pas assez pour étancher sa soif, pourtant, avant d’agripper le creux d’un de ses genoux, hissant sa cuisse haut contre son flanc, la laissant enrouler sa jambe autour de son dos musculeux. Puisqu’elle avait retrouvé l’usage de ses jambes, autant en profiter, pourrait-il dire d’un air moqueur, presque, s’il s’donnait la peine d’articuler quoique ce soit d’autre que les émois qu’elle saisissait si bien, et auxquels elle répondait avec la même envie grandiose. Il n’y eut aucun baiser pour distraction, aucun élément parasitaire autre que leurs regards, se croisant et s’embrassant, alors qu’il se fondait volontiers avec elle, contre elle, en elle, l’impression retrouvée de l’amour avec Calista, rendant son souffle plus erratique encore, chaud et lourd, frissonnant et fuyard tout à la fois. Toutes ces sensations, ressenties avec Calista, pour Calista, à travers Calista ; définitivement, il n’avait jamais eu la bêtise de croire, Alec, que ç’avait quoique ce soit de similaire avec ce qu’il avait déjà connu, dans ses multiples conquêtes de chaleur humaine.
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Calista Wolstenholme
Calista Wolstenholme

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MessageSujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here   (calista/-18), the shipwreck that stranded me here - Page 11 Icon_minitimeLun 28 Nov 2016 - 10:50

I wanna hold you high and steal your pain.
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I don't feel like I am strong enough 'Cause I'm broken when I'm lonesome And I don't feel right when you're gone away. The worst is over now and we can breathe again. I wanna hold you high, you steal my pain away. There's so much left to learn, and no one left to fight. I wanna hold you high and steal your pain
alec lynch et calista wolstenholme


Dans toutes les histoires d’amour, sans doute qu’il y avait des hauts et des bas et peut-être que les couples qui ne résistaient pas aux moments trop bas et qui finissaient par rompre c’était qu’ils n’étaient pas vraiment faits l’un pour l’autre. Calista elle n’avait pas été capable de penser comme ça pendant ces trois derniers mois, parce que cette rupture, ils avaient beau avoir répété plusieurs fois que c’était peut-être mieux comme ça, elle n’avait jamais été capable de l’accepter. Elle n’avait pas non plus couru derrière Alec, quand il avait quitté l’appartement, pour le supplier de rester, elle n’avait pas non plus passé les trois derniers mois à le harceler pour lui demander de revenir ; parce que tout autant qu’elle n’en voulait pas de cette rupture, elle avait respecté les choix d’Alec et elle avait écouté les conseils qu’il avait pu lui donner, certains d’entre eux en tout cas. Elle avait pris du temps pour elle, elle s’était concentrée sur ce qu’elle avait envie de faire en se fichant de ce que son père pourrait bien avoir à redire là-dessus ; elle ne lui avait même pas parlé à celui-là, depuis cette fois où elle l’avait croisé à l’hôpital quand Aspen était sortie du coma. Mais, tout ce qu’il avait pu dire, sur le fait qu’il voulait qu’elle trouve quelqu’un qui puisse l’aider mieux que lui, ou qu’elle soit heureuse, avec quelqu’un d’autre, ce genre de truc là, elle avait effacé ça de sa mémoire bien rapidement, parce qu’à ses yeux à elle, tout ça ce n’était pas une option. Il l’avait dit encore plus tôt aujourd’hui, que peut-être elle pourrait trouver quelqu’un en qui elle aurait complètement confiance. Mais, Calista, trois mois plus tôt comme maintenant, elle était certaine de vouloir donner cette place si particulière dans sa vie et dans son cœur qu’à Alec. Ils avaient connus des moments difficiles qui les avaient poussés à la rupture, mais elle n’avait jamais voulu qu’ils s’en arrêtent là et que tout soit définitivement fini.

Elle avait bien fait de s’y accrocher à cette idée sans doute, même si parfois, elle avait pu être douloureuse, parce qu’il n’était pas à ses côtés, qu’elle ne savait pas où il était, qu’il lui manquait et elle ne pouvait pas s’empêcher de penser à lui. Mais depuis qu’il avait frappé à sa porte, la douleur s’était envolée. Histoire de ne pas trop se faire de faux espoirs, elle avait bien essayé de s’en convaincre à un moment, qu’il avait fait appel à elle parce qu’elle était la seule informaticienne qu’il connaissait. Mais franchement trouver quelqu’un capable de dénicher quelques fichiers pour les copier/coller sur une clé USB, c’était pas non plus si compliqué que ça. C’était le reste qui serait plus dur sans doute. Mais au final, peut-être que s’il l’avait vraiment voulu, il aurait pu trouver quelqu’un d’autre, alors, s’il l’avait choisie elle, c’était bien que c’était parce qu’il voulait que ce soit elle et personne d’autre. Une idée qui lui plaisait plutôt, elle n’allait pas s’en mentir et même s’ils n’avaient pas fini dans ce lit ; que ce soit elle parmi tout un tas de monde, ça lui aurait plu. Dans les draps évidemment, qu’elle pouvait d’autant plus s’en réjouir que ce soit elle. Elle n’avait jamais vraiment été capable de lui dire elle, qu’elle espérait qu’il puisse être heureux avec une autre ; parce que ça aurait été mentir et Calista, elle ne mentait pas. C’était égoïste sans doute, mais elle n’avait pas voulu qu’il soit avec une autre, sans doute, parce qu’elle n’avait pas voulu que cette rupture soit définitive et forcément, s’il avait été une autre, ça aurait été le signe que c’était vraiment complètement fini entre eux. Alors elle s’estimait chanceuse, bien contente même, d’être là avec lui, d’être celle chez qui il avait éveillé tant de plaisir et de pouvoir le lui rendre en échange, dans chacune de ses attentions. Un sourire se dessina sur ses lèvres pourtant quand Alec la poussa à arrêter ce qu’elle faisait pour venir l’embrasser, fallait croire qu’elle l’avait vraiment poussé à bout, une victoire dont elle était plutôt fière, mais pas le temps de vraiment penser à ça. Pas alors qu’ils s’embrassaient comme ça et qu’elle se sentait frissonnante sous ses mains, ses bras enroulés autour de sa nuque, comme pour venir se serrer encore plus fort contre son corps. Elle sentit rapidement la chaleur des draps contre son dos, venir s’ajouter à celle qui l’entourait déjà. Sa cuisse qu’il avait remontée contre son flanc, elle ne tarda pas à la serrer contre son bassin, sa deuxième jambe venant rapidement la rejoindre. De ses doigts, elle caressait sa nuque, avant de redescendre contre ses épaules, son regard plongé dans le sien. Son souffle se coupa rapidement, emporté par les sensations naissant de cette union avec Alec. Ces sensations presque déjà trop lointaines à sa mémoire alors qu’ils ne s’étaient pas vu depuis si longtemps, qu’ils s’étaient perdus pendant trop de temps ; là elle avait bien envie de jurer sur tout ce qu’elle avait, que ça ne recommencerait plus jamais, parce que ce passer d’Alec, c’était une véritable torture.
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Alec Lynch
Alec Lynch

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MessageSujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here   (calista/-18), the shipwreck that stranded me here - Page 11 Icon_minitimeMar 29 Nov 2016 - 4:46


YOU'RE THE LIGHT THAT IS BLINDING ME
let the days be dark, let me hate my work
cause you cut through all the noise
bring me some hope by wandering into my mind
something to hold on to, day or night
calista & alec

En trois mois de séparation, Alec n’avait toujours pas été capable d’savoir si ç’avait été la rancœur, un genre d’altruisme ou le désarroi, qui avait motivé sa décision finale de partir. Il avait fini par s’dire que c’était un mélange des trois, un savant cocktail détonant qui aurait peut-être pu détruire n’importe qui. Il l’avait dit, s’ils devaient en finir parce qu’il n’était pas la personne avec qui Calista pouvait et voulait partager ses fardeaux, parler, s’ouvrir, il espérait qu’elle trouverait cette bonne personne. Pour lui-même, dans les désirs égoïstes de son cœur, ceux qu’il avait tant écoutés dans sa jeunesse, Alec aurait voulu qu’les choses s’passent de manière idéale, sans l’ombre d’un doute – sans que jamais l’idée de quelqu’un de mieux ne soit formée à haute voix. Mais tout c’qu’il avait voulu, à la fin, à force de l’avoir vue entre les hauts et les bas, à force d’avoir vécu avec la Calista pleine de joie et de naturel pendant tant d’années, ç’avait été qu’elle puisse être cette personne à nouveau. Quelqu’un qu’elle n’avait pas été avec lui, quels que soient ses efforts, peu importaient ses tentatives à faire bien, ou mieux. Comment avait-il été censé interpréter, l’fait de voir la Wolstenholme dépérir envers et contre tout, maintenant qu’ils étaient ensemble, qu’ils avaient tout l’temps devant eux, pas de kidnapping organisé par les transmutants, pas de véritable menace tangible des hunters ou du reste de la ville ? La situation n’avait pas été idéale, ouais, mais elle ne l’avait été pour aucun d’eux deux. Un fait que le chasseur n’avait pas manqué de rappeler à Calista, au moment de plier les bagages. Alors irrémédiablement, y’avait eu de la rancœur ; ouais, il aurait voulu que ça s’passe mieux, il aurait voulu qu’ils s’en sortent mieux – et peut-être même qu’au sommet de la hargne, Alec avait fini par s’dire que ça n’avait pas valu la peine qu’elle vienne le repêcher lui, des méandres de ses hantises quelques mois plus tôt, pour qu’ils finissent là, comme ça. Ça n’avait pas valu la peine qu’il essaye, puisque les autres, eux, ils n’essayaient pas vraiment : ni elle, ni Felix qui s’laissait prendre au jeu dangereux qui liait les Lecter à Lancaster depuis des lustres. A la fin, c’était sa situation à lui qui, trois, six mois, un an plus tard, était toujours la même – toujours aussi désespérée, et immuable. Et même avec ces trois mois de rupture, à être seul avec lui-même, à tourner et retourner les problématiques dans son crâne ; Alec, il n’arrivait pas à s’dire qu’il avait eu tort, d’ressentir c’qu’il avait ressenti. D’s’être laissé prendre, finalement, par le courant qui les avait progressivement séparés l’un de l’autre. Il n’pouvait pas lutter pour deux, il n’pouvait pas faire le job pour eux deux. Encore moins quand lui-même, il n’était déjà plus que la moitié d’l’homme qu’il avait été, pendant tant d’années.

Et ces sentiments, quoi qu’ils disent, quoiqu’ils fassent, ils étaient toujours là, en lui. Le temps les avait vieillis, polis, comme si maintenant il serait capable de les exprimer plus calmement, plus posément. Mais y’avait toujours cette passion, nouant ses tripes, bonne à exploser comme un liquide chimique en suspension : à une époque, il avait semblé que ces moyens extrêmes avaient été les seules solutions pour qu’ils s’parlent clairement. Ou se parlent tout court. Mais ces sentiments, la rancœur et le désarroi, Alec n’était pas vraiment sûr d’savoir comment s’en servir d’manière positive : était-ce même possible ? Il voulait bien essayer pour Calista, avec Calista. Parce qu’irrémédiablement, malgré les sentiments à raison, les bonnes décisions qu’ils avaient pu prendre à certains détours de cette séparation, les mots sympathiques et altruistes, elle lui avait manqué, Calista. Plus qu’il n’pourrait l’exprimer avec des mots, parce qu’il n’était pas très talentueux avec les verbes comme ça. Elle, elle avait tiré un discours motivant de son esprit comme ça, et ç’avait marché pour le motiver lui, à sortir de son exil et à essayer d’trouver une solution contre sa mutation. Mais lui, quelles que soient ses tentatives, il avait toujours échoué. Etait-ce un fait qu’il était censé accepter ? Le Lynch n’savait pas vraiment s’il en serait capable ; après tout, comment vivre avec quelqu’un en sachant qu’on n’pouvait pas l’aider, pas compléter cette personne d’façon équitable ? Y paraissait qu’il l’avait fait. Qu’il avait aidé. Ça n’avait juste… pas été visible sur le moment. L’était-ce maintenant ? C’était bien ça l’histoire, seul le temps le dirait, seule la patience de prendre leur temps, de faire les choses progressivement. C’qu’ils n’faisaient pas du tout, là ; mais sauter les étapes de la sorte était moins difficile à envisager pour Alec, là maintenant, que parler concrètement et correctement, de tout ça. C’était bien ces parts infimes de leurs êtres, bien étrangères aux mots, aux déclarations ou à tout ce qui pouvait être perçu de l’extérieur, qui avaient fait qu’ils s’étaient manqués. C’était cette part d’eux qui était encore aussi évidente – c’qui l’avait conduit jusqu’à elle, quand il avait dû prévoir ce voyage jusqu’à sa ville natale. Ce qui l’avait poussée à accepter sans poser de questions. Et c’était comme ça, que ce qui aurait pu être de l’ordre du physique, juste du physique, de l’attraction, du désir, devenait l’expression de vrais sentiments. Ceux qui les faisaient frissonner, des pieds à la tête, alors que leurs corps s’enlaçaient, s’embrassaient, s’embrasaient l’un l’autre. Alec s’était découvert incapable de décrocher ses prunelles des yeux clairs de Calista, durant de longues, longues secondes d’infini, où ses battements de cœur furent suspendus au vide, ou peut-être à ceux, frénétiques, du palpitant de la jeune femme, qu’il semblait sentir juste au bout de ses doigts. Etait-ce précisément parce qu’ils s’étaient manqués, parce que trois longs mois étaient passés, ou parce qu’ils avaient commencé à parler, à ôter peu à peu toutes les couches de parasites qui leur avaient obstrué la vue pendant leur histoire, qu’ils se sentaient si bien, l’un avec l’autre, maintenant ? Alec était bien incapable de penser à quoique ce soit, de théoriser quoique ce soit là tout de suite, ses reins dansant suavement, lascivement, lentement mais sûrement avec ceux de la blonde tout contre lui, sa bouche ne résistant pas à repartir à la conquête des lèvres rosées de Calista. Il en grogna, en souffla un air chaud tout contre les lippes de son amante, avant que leurs langues ne se mêlent à la danse, la passion, pure et dure, gonflant dans leurs tripes, progressivement à chaque seconde. C’était ça, ce sentiment, cette harmonie des âmes, qu’il n’avait connue qu’avec Calista, et qu’il n’aurait jamais qu’avec Calista, quoiqu’il dise, quoiqu’il se passe entre eux.
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MessageSujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here   (calista/-18), the shipwreck that stranded me here - Page 11 Icon_minitime

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(calista/-18), the shipwreck that stranded me here

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