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 (calista/-18), the shipwreck that stranded me here

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Alec Lynch
Alec Lynch

ADMIN - master of evolution
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SUR TH DEPUIS : 26/04/2015
MessageSujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here   (calista/-18), the shipwreck that stranded me here - Page 13 Icon_minitimeDim 4 Déc 2016 - 5:03


YOU'RE THE LIGHT THAT IS BLINDING ME
let the days be dark, let me hate my work
cause you cut through all the noise
bring me some hope by wandering into my mind
something to hold on to, day or night
calista & alec

Si quelque-chose comme deux ans plus tôt, Alec avait dû deviner son futur, il aurait eu faux sur toute la ligne. Jamais il n’se serait imaginé perdre foi comme ça en la chasse, en Lancaster, en les Lecter. Jamais il n’aurait imaginé que ceux-ci seraient affiliés au meurtre de sang-froid d’une famille d’humains qui n’avaient rien demandé, et jamais il n’aurait imaginé voir son meilleur ami, choisir de s’aligner à leurs croyances, plutôt que d’opter pour la meilleure décision morale qui soit. Jamais il n’se serait imaginé sentir une déception aussi cuisante dans les entrailles, rééquilibrant ses pensées, après qu’il se soit découvert être un transmutant : comme ça, ouais, juste en presque un an, Alec était passé de simple humain jouant avec la mort comme s’il l’attendait et l’espérait, à un dégénéré immortel. Il n’aurait jamais imaginé non plus, que son histoire avec Calista dépasse la chasse, leur partenariat, l’équipe qu’ils formaient tous les deux : ils avaient beau avoir parfaitement bien marché, le Lynch aurait toujours choisi de faire passer leur ‘mission’ avant quoique ce soit d’autre. Alors peut-être bien que l’fait d’être ensemble, d’avoir essayé au moins, ils le devaient à tout ce qui était arrivé : à chacune de leurs assurances passées qui s’étaient ébranlées juste sous leurs pieds, pour les laisser plus isolés que jamais. Isolés – pas vraiment évidemment, puisqu’à chaque tournant de doute, chaque bas dans sa vie, le chasseur avait pu compter sur Calista : où est-c’qu’il en serait, aujourd’hui, si elle n’avait pas été là à certains moments ? Et il n’parlait pas des moments où elle lui avait sauvé la vie, une petite voix dans son oreille quand il avait été sur le terrain, et qu’elle avait été celle veillant sur lui grâce à ses ordinateurs et ses gadgets. Il parlait de quand elle avait été , moralement, doucereusement, affectueusement ; cette présence que personne d’autre, aucun hunter ni même Felix, n’avait pu combler avant elle. Son cœur, à Alec, il avait été fermé à toute affection de c’genre, à tout attachement aussi fort, depuis le jour de la mort de ses parents, sans doute ; depuis le moment où il avait choisi de devenir un hunter, et d’faire de la vengeance, sa quête d’existence. Pourtant, c’était comme s’il n’avait rien vu venir avec Calista : les choses s’étaient faites d’elles-mêmes – sa tête, son âme, ses tripes, son palpitant, tout s’était progressivement mis à fonctionner dans une harmonie baignée d’affection, dès que ç’avait été entre elle et lui. Et au fond, s’il fallait l’admettre, contre toute attente, l’amour avec Calista, c’était bien le seul imprévu qu’il pouvait juger de bénéfique et bon à sa vie – et ce, malgré les mauvais moments, malgré les déceptions, malgré leur séparation. A côté de ça, sa vie toute entière n’avait été qu’un chaos ; c’était ce désarroi, qui l’avait laissé plus démuni que jamais, plus mis à nu et vulnérable sous les prunelles de la blonde, qui l’avait poussé dans les bras de celle-ci. Elle avait été son ultime repos, la dernière foi qu’il plaçait en l’existence dans laquelle il était forcé de rester, à cause de sa mutation : c’était en désaccord total avec c’qu’il disait, quand il parlait d’au combien il craignait l’avenir, dans dix, vingt, cinquante ans, s’ils vivaient ensemble, et que les années faisaient vieillir la Wolstenholme sans qu’il ne change, lui. Il la connaissait, cette ironie, en savourait l’existence avec peine : tout autant qu’il avait besoin et envie de Calista dans son présent et son futur, c’était également c’qu’il craignait le plus. Peut-être était-ce ça, l’amour, mais même chez eux, il y avait des paramètres qu’ils devaient prendre en compte, mais qui n’relevaient de rien d’autre que d’l’injustice.

Y’avait personne d’autre, dans les couples lambda, les histoires d’amour habituelles, qui devait craindre l’avenir comme quelque-chose qui les séparerait irrémédiablement : lui, Alec Lynch, toujours âgé de trente-trois ans à l’extérieur, avec la santé d’un jeune homme – et Calista, pour qui les années passeraient de plus en plus lourdement, comme un couperet qui peu à peu, assénerait un peu plus de culpabilité et de gravité dans leur histoire. Oui, s’il devait faire sa vie avec elle, s’il voulait s’y mettre dedans à cent pour cent, il devait trouver une solution contre cette mutation traitre dans ses veines : il s’en foutait complètement, que ce soit cette même fameuse mutation qui lui ait sauvé la vie chez Insurgency, ou face à Rhaena Dryden quand elle avait essayé de l’empoisonner. Irrémédiablement, les avantages de cette chose lovée dans ses chairs, n’étaient en rien comparables avec la perspective de perdre Calista, d’devoir mettre fin à tout ça, par devoir, par amour, dans quelques années. Il n’pourrait pas, demander à Calista d’juste accepter une vie comme ça ; il n’pourrait pas, priver la jeune femme des rêves qu’elle avait eus bien avant de le rencontrer. Il n’pourrait pas, d’toute manière, se faire à l’idée d’vivre avec elle, de l’aimer pour aussi longtemps qu’il le voudrait, et d’la voir mourir, et vivre avec ce deuil pendant… pendant quoi ? Cent ans ? Deux cents ans ? Plus encore ? Sa chance à une vie comme ça, ses désirs d’être heureux, ils n’existaient qu’avec Calista – après tout c’qu’ils avaient traversé, et la façon dont leurs sentiments étaient restés immuables, il n’y avait plus la moindre place pour le doute. Rien : aucune épreuve, aucune longue période, aucune distance qui n’pourrait lui prouver le contraire ; alors il trouverait, Alec, un moyen de s’débarrasser de sa mutation. Et de Rhaena Dryden. Et de n’importe qui d’autre, n’importe quel abruti ou n’importe quel autre miracle ou désastre de la nature qui essayerait de s’foutre sur leur chemin. Ils y étaient toujours arrivés jusque-là ; et quand il embrassait Calista, Alec avait l’impression que l’temps n’était pas passé, que les épreuves n’avaient pas existé. Leurs baisers n’avaient pas le goût du regret ou de la mélancolie ; ils avaient l’arôme d’l’amour rien qu’à eux, cet effet qui faisait pulser son cœur contre ses côtes, danser son sang dans ses veines. Tourner, tourner ses sens comme s’il était gagné d’une ivresse délicieuse. Chaque ardeur entre eux, avait été un supplice… et pas à cause de la déception ou de la colère ; surtout, parce que ç’avait été du temps perdu, de la distance s’foutant entre eux, des parasites entre leurs étreintes. Alec, il n’voulait pas être rancunier avec Calista ; il voulait être avec elle, plus intensément, plus évidemment que jamais : dans chaque frisson courant de l’un à l’autre, dans chacun de leurs émois, s’mélangeant les uns aux autres comme une vraie mélopée faisant grimper la chaleur, jusqu’à la fournaise. Et les frissons, traversant de part en part le chasseur depuis de longues minutes maintenant, devinrent peu à peu des tremblements – une électricité crispant ses muscles, baignant d’ardeur ses baisers insatiables. Sa main alors, flattant la peau blanche de Calista – partout et nulle part à la fois, vint se lover au creux de ses cuisses, en des caresses veloutées, ajoutant leur propre danse hypnotique à celle de leurs corps brûlants, déjà. Et déjà, les réactions que ça éveillait en Calista, les plaisirs possédant toutes ses chairs, chaque manifestation physique crispant sa peau et ses muscles, s’emparèrent d’Alec tout autant. De ses reins, de ses lèvres, de ses mains, de ses souffles, le Lynch se fondit dans sa passion ; la passion pour Calista, pour eux deux uniquement, pour l’instant. A la recherche désespérée d’un souffle, sa bouche relâcha celle de la blonde, venant se réfugier juste au creux du cou de son amante, contre son pouls furieux. Il avait voulu la rendre folle, Calista, la faire trembler de la tête aux pieds, d’un plaisir tonitruant – il semblait bien pourtant, qu’il s’était fait prendre à son propre jeu ; et il était déjà parti trop loin, perdu trop profondément en Calista, pour que la raison quelle qu’elle soit, ne puisse le rattraper.
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Calista Wolstenholme
Calista Wolstenholme

ADMIN - master of evolution
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SUR TH DEPUIS : 26/04/2014
MessageSujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here   (calista/-18), the shipwreck that stranded me here - Page 13 Icon_minitimeDim 4 Déc 2016 - 21:55

I wanna hold you high and steal your pain.
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I don't feel like I am strong enough 'Cause I'm broken when I'm lonesome And I don't feel right when you're gone away. The worst is over now and we can breathe again. I wanna hold you high, you steal my pain away. There's so much left to learn, and no one left to fight. I wanna hold you high and steal your pain
alec lynch et calista wolstenholme


Elle ne se souvenait plus vraiment du moment précis où elle était tombée amoureuse d’Alec, Calista. Après tout, ça n’avait pas été un genre de coup de foudre, arrivant la première fois qu’ils s’étaient croisés. Ça avait été une longue histoire, un truc qui s’était tissé avec le temps, un lien qui s’était construit au fil des jours et de tout ce qu’ils avaient pu partager ensemble. Quand elle avait perdu son ancien petit ami Calista, elle aurait pourtant pu jurer qu’elle ne tomberait plus amoureuse avant un certain temps, parce que l’amour, ça finissait toujours par faire trop mal. Elle n’avait pas eu envie de rester là, comme une pauvre fille qui n’arrivait pas à tourner la page, elle s’était juste dit qu’elle pouvait continuer sa vie sans personne dedans sans que ce soit un problème. Pourtant, y avait eu Alec dans sa vie et petit à petit, elle avait eu besoin de lui à ses côtés, elle avait eu envie de le voir et tout naturellement, y avait eu un beau matin où elle s’était rendu compte qu’Alec, il avait pris cette place au fond de son cœur, qu’elle aurait voulu garder libre, rien que pour éviter de souffrir à nouveau, après avoir essuyé le deuil de son ex-petit-ami. Finalement, le laisser là, à cette place privilégier au fond de son cœur, ça avait permis de refermer les blessures. Aimer Alec, ça l’avait aidé à aller mieux, se remettre des anciennes épreuves. Trop vite y en avait eu d’autres pour venir s’enchainer et là, ça avait été le moment où tout s’était compliqué. Calista, elle n’avait pas été très résistante face aux dernières épreuves de sa vie, comme si elles avaient été la goutte d’eau faisant déborder un vase déjà bien plein et ce depuis des années. Elle avait peut-être accepté trop de choses dans sa vie et là, ça avait été comme un coup de grâce contre lequel elle n’avait pas su comment lutter.

Et Alec, dans tout ça, ça n’avait pas été une question qu’il ait fait assez ou pas, qu’il ait été suffisant ou non, ou que l’amour n’ait pas été assez fort pour effacer tout le reste. Y avait peut-être un moment dans une vie où quand c’était trop, c’était trop et malheureusement, Calista, elle avait atteint ses limites à ce moment-là et ça venait d’elle, de tout ce qu’elle avait pu connaitre et traverser jusqu’à présent. Aujourd’hui, elle ne savait plus trop où elle en était, mais elle se disait parfois qu’elle reprenait à zéro et que maintenant, elle pourrait se débrouiller pour évacuer les difficultés avant que le vase soit plein, plutôt que de les accepter et de faire comme si de rien n’était. Ça faisait partie de ses bonnes résolutions à Calista, parce qu’elle ne pouvait pas commettre de nouveau les mêmes erreurs. Pour son couple avec Alec, bien entendu, mais aussi pour elle-même, parce que tout ça avait été bien trop douloureux et qu’elle voulait faire en sorte de ne plus jamais connaitre ça. Le mieux, ce serait sans doute qu’on lui foute la paix une bonne fois pour toute ; qu’on leur foute la paix à tous les deux, pour qu’ils puissent se concentrer sur la mutation d’Alec, y trouver une solution et pouvoir vivre ensemble sans avoir à se préoccuper de ça. C’était comme ça qu’elle voulait voir l’avenir Calista à présent. Avec des solutions aux problèmes et pas juste des problèmes qui viendraient s’enchainer, encore et encore. Ils avaient bien le droit d’y croire, après tout ce qu’ils avaient déjà eu à traverser tous les deux. Ils avaient le droit d’être heureux ensemble et pour plus longtemps qu’une simple nuit passée ensemble. Pour l’instant en tout cas, Calista elle aurait volontiers souhaité que la nuit, elle ne s’arrête jamais. Elle se noyait en plein plaisir là, elle frissonnait, elle gémissait déjà, avant que les doigts d’Alec viennent se glisser entre ses cuisses, lui arrachant un tremblement et ses muscles se contractant, elle en pinça légèrement la lèvre d’Alec entre ses dents, un court instant avant de devoir lâcher alors qu’un nouvel émoi venait passer ses lèvres. Leurs lèvres se lâchant, ça n’en devenait pas plus facile de respirer, alors que son souffle était de plus en plus rapide, pressé par les gémissement qu’elle lâchait, ici et là, qui prenaient parfois l’allure du prénom d’Alec, le seul mot qu’elle pouvait encore articuler alors qu’elle semblait avoir perdu la tête là, ici avec lui. Elle s’en sentait atteindre l’orgasme, cette vague de plaisir, si forte, si agréable, qu’elle aurait voulu pouvoir la ressentir plus longtemps, mais y avait vraiment des moments où la biologie humaine n’était pas si bien foutue que ça. Elle aurait pu jurer qu’y avait qu’avec Alec, qu’elle pouvait ressentir un truc pareil, de toute façon, ça faisait un moment qu’elle ne voulait plus que lui dans sa vie, comme dans son lit et ces trois mois passés sans lui n’avaient fait que renforcer un peu plus cette idée. Alec, il était celui qu’elle aimait, le seul et elle ne pouvait tout simplement plus envisager sa vie sans qu’il n’en fasse partie.
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Alec Lynch
Alec Lynch

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SUR TH DEPUIS : 26/04/2015
MessageSujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here   (calista/-18), the shipwreck that stranded me here - Page 13 Icon_minitimeLun 5 Déc 2016 - 4:24


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calista & alec

Calista, il n’savait pas comment la décrire, Alec. Comment proprement expliquer pourquoi c’était elle, qui dans sa tête, dans ses tripes, éveillait sa dévotion, ses volontés, ses désirs, son attachement. Il avait déjà eu des relations avec des femmes somptueuses, aux jambes effilées et parfaitement galbées, goûtant aux plaisirs du sexe sans conséquence avec des femmes qui s’avéraient bien moins compliquées, bien moins encombrantes qu’une histoire sur le long terme. Ç’avait été l’aisance à l’état pur, cette façon de graviter au beau milieu du reste du monde, sans trop s’attacher aux responsabilités, à devoir rendre des comptes à qui que ce soit, à devoir imaginer son futur en s’voyant fidèle à une seule et unique femme. Est-ce que les gens qui avaient un jour eu l’espoir d’imaginer Alec rangé et responsable, s’étaient construit dans la tête, une peinture de la femme idéale qui le pousserait à être si sage ? Est-c’qu’ils avaient imaginé Calista, ou quelqu’un qui lui ressemblerait un tant soit peu ? Leur rencontre, ç’avait été comme le soleil et la lune s’entrechoquant, un événement qui n’arrivait que tous les cent ans ou plus encore, et qui n’créait pas forcément la meilleure alchimie qui soit. Au début, d’ailleurs, alors que les préjugés avaient facilement prédominé, on aurait pu les voir condamnés à n’pas pouvoir se saquer, d’ailleurs : le chasseur aurait pu toujours la sous-estimer, Calista, toujours réduire à de l’artificiel c’qu’elle faisait pour les hunters – ç’aurait été facile, compte-tenu du fait que la plupart du temps, ses actions se limitaient à taper sur un clavier, et à accomplir des miracles qu’il n’comprendrait jamais, avec ses minuscules connaissances en informatique. Avait-ce été grâce à ses capacités, que le Lynch avait appris à valoriser Calista, ou avait-ce été grâce à Calista, qu’il avait appris à valoriser ses capacités ? Encore aujourd’hui, il serait bien incapable de répondre à cette question, Alec : à revenir sur leur histoire, il gardait tout un tas de souvenirs d’eux deux, de leur histoire, de leur progression – mais il était bien incapable de dire comment ou quand, les choses étaient passées du professionnel à l’intime, sous quelque forme que ce soit. Lui, il n’s’était jamais imaginé posé dans une vie paisible et ordinaire : à vingt ans seulement, il avait juste eu envie de s’amuser, et de telles ambitions avaient été celles sur lesquelles il avait tracé un trait d’office, dès lors qu’il était devenu un hunter. Et pourtant, six, sept, huit mois plus tard – près d’un an après, c’était toujours Calista, qui gouvernait sa tête, son cœur, ses envies, son affection. Tout logiquement alors, il avait pensé à elle avant n’importe qui d’autre, avant n’importe quelle échappée lâche et désespérée, quand il avait été question de revenir là ; il avait pensé à comment revenir vers elle, que faire, qu’essayer, que décider. A la fin, tout c’qu’il avait réussi à s’dire, c’était qu’il voulait qu’elle soit heureuse.

Peut-être alors, que si elle s’était contenté de l’envoyer promener, choisissant l’opportunité d’une vie sans lui dedans, il aurait été bien obligé d’accepter : s’il n’était pas un expert en couple, Alec, il n’était pas non plus un grand amateur de la reconquête d’une femme, la redécouverte d’un amour auquel il tenait encore. Toutes ces histoires, ça lui foutait la trouille, ça le déstabilisait, bien plus que la chasse ou les transmutants ; ç’aurait été mille fois plus facile alors, que ses entrailles et son cœur soient capables de suivre les ambitions qu’il avait pu avoir, dix, quinze ans plus tôt. Mais c’était ça, l’truc avec Calista ; c’n’était pas une question de logique, pas même une histoire de destinée que tout le monde aurait pu venir, pas même une évidence écrite sur leurs tronches dès qu’ils s’étaient vus – c’était juste arrivé. Et Alec, il savait que si ses parents avaient dû rencontrer Calista un jour, ils auraient été surpris, d’voir leur fils se poser avec une femme comme ça, aux allures simples, spontanées, joviales mais loin d’être aussi clinquantes que d’autres de ses conquêtes qu’ils avaient vu défiler dans les couloirs de cette maison. Elle n’avait pas besoin d’avoir des longues jambes effilées, Calista, ou d’être une fille facile – il avait eu cette patience soigneuse avec elle, et l’envie dans ses tripes, d’faire les choses comme ça, avec une délicatesse qu’il n’aurait jamais eue avec personne d’autre. Et pourtant, ils avaient grillé les étapes – mais pas avec un je m’en-foutisme comme ce dont il avait pu faire preuve avant dans sa vie amoureuse et sexuelle. Et tout autant que ç’avait été ce quelque-chose qui avait rendu leur relation si importante et exceptionnelle, ç’avait été aussi ces mêmes sentiments qui avaient rendu la chute plus difficile ; ces sentiments qui faisaient que leurs corps pulsant à toute allure - à l’unisson, alors que leurs corps dansaient fiévreusement l’un avec l’autre – étaient encore habités de fractures douloureuses, de peines lancinantes que seule l’affection de l’autre pouvait réparer. Il se sentait, peu à peu, Alec, guérir – bien au-delà des miracles contre-nature de sa mutation ; c’était la lourdeur au creux de son ventre qui se dénouait, fondait dans le néant, à chaque caresse des mains de Calista, perdues sans conscience tout le long de sa peau. Si intimement contre elle, ils n’pouvaient pas mentir, ils n’pouvaient pas faire dans la demi-mesure : il n’y avait pas de meilleure opportunité pour que l’un comme l’autre, ils livrent sans détour tout ce qui les habitait encore. L’évidence de leur soif l’un pour l’autre, la faiblesse de leurs palpitants amoureux, le miel dans leurs regards, l’ardeur brûlante de leurs frissons. Alec, il était habité de tout ça, offrant sans honte chacun de ses émois à la jeune femme, se délectant de ceux qu’elle relâchait ; hypnotisé par son nom au bord de ses lèvres, ses gémissements chantant à son oreille. Tout autant qu’il avait été un habitué des histoires d’une nuit, avec Calista, Alec restait persuadé qu’il n’pouvait pas y avoir de jouissance, d’appétit désireux sans amour – c’était leurs cœurs qui parlaient, leurs cœurs qui dictaient chaque baiser, chaque étreinte, chaque rencontre fracassante ou suave de leurs reins. Alors ils s’aimaient, tous les deux, il en était sûr ; dans leurs chairs et leurs âmes, tandis que les vagues de chaleur du plaisir de la blonde remontaient jusqu’à lui, se perdant le long de son épiderme moite, roulant sous ses muscles. Alec en perdit de longs frissons, des souffles affamés, se faisant bataille avec lui-même pour grappiller quelques secondes, encore quelques secondes ; les émois secouant l’être de Calista étaient pourtant si délicieux, communicatifs dans chaque fibre de ses chairs. Contre son crâne, le cerveau du Lynch pulsait comme un cœur sauvage, celui-là même qui se fracassait contre ses côtes, avec l’énergie du désespoir. Enfouissant son visage au creux du cou de la jeune femme, respirant son parfum comme l’oxygène dont il avait tant besoin, Alec s’enivra de chaque sensation – leurs corps dansant avec ferveur, leurs chairs si chaudes étroitement collées ; il perdit pieds dans un râle, un grognement désespéré, s’échouant, mordant le pouls encore fou de Calista juste sous la peau de sa gorge. Rien – rien de la superficialité du passé, avec d’autres, n’égalait le réel grandiose et palpable comme un cœur battant à toute allure, duquel il devenait ivre, littéralement fou avec Calista. Et trois mois plus tard, six mois plus tard, des décennies plus tard ; il n’perdrait jamais cette assurance-là, si précieuse à son être, si imprévue à sa vie. Elle était celle qui donnait tout un sens à son existence ; ses désirs, son humanité tout à la fois – celle qui capturait tout de lui, pour la meilleure des raisons qui soit. C’était l’étreinte de Calista, qu’il n’voulait jamais quitter, peau contre peau, âme avec âme, persuadé qu’il n’aurait jamais froid contre elle ; il n’eut pas la force, pour cette fois, de se relever tout juste pour capturer son regard, préférant laisser ses lèvres égarer un chemin hasardeux contre sa peau – juste la caresse de celles-ci, l’impression de quelques baisers, le velours de son souffle écorchant la peau de Calista. Alors qu’il n’semblait pas pouvoir se reconnecter avec la réalité, c’était déjà un miracle qu’il ait été assez bienveillant pour ne pas littéralement s’effondrer contre elle, les muscles tétanisés, les chairs ivres ; se contentant d’être amoureusement lové dans ses bras. Chaque brin d’affection, survivance de l’instant, alors que maintenant, Alec n’avait certainement pas envie d’laisser à quelque réel que ce soit, l’opportunité de les rattraper.
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Calista Wolstenholme
Calista Wolstenholme

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MessageSujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here   (calista/-18), the shipwreck that stranded me here - Page 13 Icon_minitimeLun 5 Déc 2016 - 16:31

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alec lynch et calista wolstenholme


Des histoires d’amour, elle en avait déjà connu quelques-unes Calista, avant de rencontrer Alec. Elle avait déjà connu l’amour, toutes les sensations merveilleuses que ça pouvait créer, la joie qui allait avec, les palpitations de son cœur s’accélérant grâce à quelqu’un d’autre. Elle connaissait tout ça Calista, tout autant qu’elle connaissait la peine, la douleur, la déception qui était cet autre versant à l’amour, quand ce dernier décidait de foutre le camp pour une raison ou pour une autre. Mais avec Alec, elle n’avait pas connu le même genre de peine, de douleur qu’elle avait pu connaitre dans ses histoires d’avant. Quand Alec était parti, elle n’avait pas eu juste l’impression que c’était fini et que son cœur n’avait même plus la volonté de battre pour lui. Elle n’avait pas non plus ressenti la cruelle certitude que c’était fini, parce qu’y avait rien au monde qui pourrait le ramener vers elle ; comme ce qu’elle avait pu ressentir quand son ex avait été tué. Non, ça avait été quelque chose d’autre qui lui avait déchiré les tripes, quelque chose de beaucoup plus difficile à accepter. Parce que c’était presque facile de décider de tourner la page quand l’amour disparaissait un beau matin et ça lui avait semblé inévitable d’avancer, quand Aidan était mort. Mais avec Alec, l’amour, il avait toujours été là, bien présent dans son cœur et y avait rien qui pouvait rendre le fait d’avancer inéluctable. Elle avait juste eu l’impression d’être coincée dans la douleur d’une histoire, mais qu’elle préférait ressentir cette peine plutôt d’envisager d’aller de l’avant, parce qu’elle aimait Alec et elle avait voulu s’y accrocher, à l’idée qu’y avait forcément quelque chose à sauver entre eux deux, même si les choses étaient devenues difficiles, même s’ils avaient vu leur histoire s’effriter de jour en jour, sans réussir à faire quoi que ce soit pour recoller les morceaux. Elle était restée certaine Calista que contrairement à ses anciennes ruptures, cette histoire-là, elle n’était pas finie.

Pourquoi Alec plus qu’un autre hein ? Elle n’en savait rien Calista, c’était difficile de quantifier ses sentiments en se disant que lui, elle l’aimait plus que les anciens, est-ce que c’était pas le truc qu’on pouvait dire à chaque histoire ? Parce que la personne aimée, évinçait tous les autres sans la moindre difficulté ? Est-ce que c’était uns histoire d’âme sœur, comme si y avait qu’une seule personne au monde avec qui on était vraiment compatible et que cette personne pour Calista, c’était Alec ? Ou bien peut-être que c’était une question de maturité, alors qu’elle approchait de la trentaine maintenant, qu’elle avait de l’expérience et qu’elle avait une vision différente de l’amour ? Elle n’en savait rien, peut-être qu’y avait personne au monde qui pouvait expliquer ça, parce que l’amour, ce n’était pas une science, ce n’était pas ce truc qu’on pouvait expérimenter pour un jour avoir des réponses, c’était un sentiment puissant, mystérieux et qu’il fallait vivre sans se poser mille et une question. Calista elle aimait Alec, elle voulait qu’il soit le bon, le seul l’unique, son âme sœur, ou n’importe quelle autre appellation qu’on pourrait attribuer à une histoire d’amour ; elle voulait ça avec lui, c’était tout ce qu’elle savait et c’était tout ce qui comptait. Les sentiments au fond de son cœur ceux-là qu’elle partageait avec Alec, il semblait bien que c’était ce qui rendait ce moment ensemble aussi unique, aussi beau aussi plaisant. C’était parce que c’était lui, parce qu’elle l’aimait et qu’il l’aimait en retour, que l’extase était si agréable, si facile à atteindre et si difficile à relâcher une fois qu’on y était. Ça redescendait toujours, malheureusement, mais même après, même le souffle court, les muscles épuisés, elle se sentait bien Calista. Ses jambes avaient relâché leur prise autour de son bassin, mais elle n’avait pas pour autant envie de s’éloigner d’Alec, elle voulait rester dans ses bras, tout près de lui, à savourer les baiser qu’il déposait encore contre son cou. De ses doigts, elle caressait lentement, délicatement son dos. Elle avait envie de rester avec lui pour toujours là, à ne penser à rien d’autre qu’à lui, laissant encore de côté le reste du monde, elle ne voulait pas que tout ça puisse se faire de nouveau un chemin jusqu’à ses songes. Elle voulait juste être avec lui, pour toujours.
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Alec Lynch
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MessageSujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here   (calista/-18), the shipwreck that stranded me here - Page 13 Icon_minitimeMar 6 Déc 2016 - 3:00


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Avec assez d’honnêteté dans la balance, il n’était pas bien compliqué de dresser tout un bilan de la vie d’Alec : depuis quelques temps, celle-ci ressemblait à une succession d’échecs, de petites chutes et de désillusions. Dans le manège infernal des mésaventures qui l’avaient baladé, celle accrochée à son esprit quand il pensait à Calista, n’était qu’une toute petite fraction de toute la frustration qui l’habitait. Il aurait bien envie, pour le coup aussi, d’aller coller son poing dans la gueule de Lancaster, ou d’exprimer aux Lecter combien il se sentait avoir perdu quatorze longues années de sa vie, à suivre finalement une famille qu’il n’avait fondamentalement pas connue. Et il semblait bien qu’il n’en avait certainement pas fini non plus, avec ses règlements de compte avec Felix. Ça, c’était sans compter que les transmutants qui avaient attaqué Calista lorsqu’elle avait été à sa recherche, la poussant dans un lit d’hôpital, et mettant en route la lente descente aux enfers de la vie de la jeune femme : encore aujourd’hui, il n’avait aucune idée de qui était le responsable de tout ça – il n’doutait pas du fait que ç’ait été un dégénéré, capable de manipuler l’esprit de la blonde, afin de lui faire croire toutes les conneries les plus grosses, comme le fait qu’elle se serait tirée une balle dans les tripes pour se suicider, parce qu’elle s’était découverte transmutante. Pour sûr, le jour où il mettrait la main sur la personne qui avait ainsi mélanger les esprits de la Wolstenholme, la poussant au bord du gouffre et la révélant à l’attention d’Alistair Wolstenholme qui avait alors cru bon de la vacciner, les instincts haineux de chasseurs reprendraient bien vite le pas, sur l’Alec qui essayait tant bien que mal de se reconstruire, malgré tout ce qui était arrivé. Il y avait des transmutants qui n’méritaient rien d’autre que la mort : et celui qui avait blessé Calista en était la preuve la plus évidente – c’n’était pas une question de sentiments, de vision brouillée par l’attachement qu’il avait pour la jeune femme, l’inquiétude qu’il avait ressentie en la retrouvant, terrée dans son appartement, ou à son chevet à l’hôpital. Mais au fond, si les hunters étaient de tels monstres pour volontairement blesser d’autres gens, qu’en était-il des dégénérés qui faisaient pareils, et usaient ensuite de leur monstruosité pour se défaire de toute culpabilité ? Aucun système judiciaire ne pourrait jamais condamner le coupable, puisque la victime et principale témoin, n’avait aucun souvenir de tout ça : il n’restait alors que la justice qu’Alec avait lui-même délivré pendant quatorze ans. Lewis Duncan, lui aussi, pendant sept longues années, il avait cru avoir échappé aux conséquences de ses actes – et si cette fois, ça devait prendre à Alec tout autant de temps pour retrouver chacune des personnes qui avaient participé à blesser Calista alors qu’il n’avait pas été dans les parages pour l’aider, profitant de la vulnérabilité de la jeune femme, il ne lâcherait rien. Y’avait bien que pour la Wolstenholme elle-même, qu’il pouvait se sentir la volonté d’essayer de passer l’éponge : et encore, entre eux, c’n’était qu’une histoire de cœur meurtris, d’attentes déçues, de silences trop pesants.

C’était Calista, après tout, il n’pouvait pas envisager construire une vie sans qu’elle ne soit dedans, comme ça, se détachant si aisément d’elle : quand tout était parti en vrilles dans sa vie, il n’y avait bien eu qu’elle pour faire sens. Un fait encore plus évident désormais, alors que rien, rien du tout n’avait repris sa place normale dans ce qui avait été autrefois, le monde d’Alec Lynch. Il n’était plus un chasseur, et très honnêtement, il n’savait pas s’il avait encore la volonté de l’être, alors que chaque route vers laquelle il s’était dirigée, chaque cause à laquelle il s’était dévoué, semblait n’être désormais qu’une grosse arnaque, dans laquelle il s’était juste fait rouler. Probablement que pour les quatorze dernières années de sa vie, le jeune homme n’avait été qu’un pion, savamment utilisé par les Lecter. Et Felix. Surtout Felix. Il pourrait totalement s’noyer dans ces songes-là, la répétition de la trahison, en boucle dans sa tête ; ajoutant à cela, la cuisante impression battant dans ses veines, à chaque fois qu’il se rappelait qu’il était un dégénéré, qu’il était contre-nature, et qu’il n’avait aucun moyen d’y échapper, à cette monstruosité lovée dans ses veines. Sûrement, alors, était-ce le désarroi né de tout ça, qui avait poussé Alec à tant croire en l’idée d’un couple avec Calista ; ce qui avait fait, même, qu’il avait préféré gérer les problèmes de sa vie à elle, se réfugier dans la hargne vis-à-vis de ce qui lui était arrivé à elle, plutôt que sur tout ce qui était désormais inchangeable dans sa vie. Elles étaient perdues, ces quatorze années vouées à rien. Il était parti, Felix, sorti de sa vie sans regret une fois qu’il n’avait plus rien eu à utiliser dans le trop crédule, trop aveuglé par la hargne, chasseur qu’il avait été. Et elle s’éloignait chaque jour un peu plus, l’espérance de se reconnecter un jour avec ce qui avait toujours fait de lui quelqu’un d’humain ; la mortalité, les cicatrices sur son corps, la douleur lancinante d’un rappel au monde, salvateur et reposant, en quelque sorte. La seule évidence qui lui restait de cette époque-là, maintenant, c’était Calista ; il avait besoin d’elle dans sa vie, envie d’elle dans sa vie. Il aimait encore aujourd’hui, la place qu’elle avait ici, dans son paysage : pas uniquement celle reliée à leur partenariat en chasse, ni seulement celle d’un mauvais souvenir pour son cœur. Au moins, il avait toujours su que chaque effort qu’il déversait dans leur histoire à tous les deux, était récompensé d’une quelconque façon – tous les deux, intimement, dans ces filaments d’affection qui les rattachaient l’un à l’autre, ils étaient égaux, tout autant vulnérables l’un que l’autre, tout autant dépendants l’un à l’autre. Et c’était bien là, la seule valeur qui faisait encore sens dans son existence décharnée. Se perdre dans les bras de Calista, alors, à ressentir chaque fibre de son être conduite par l’amour jusqu’à elle, c’étaient là des impressions vivifiantes et logiques tout à la fois. Le souffle encore court, tout contre elle, Alec en oubliait le temps qui courait, encore, la nuit qui s’était épaissie dehors, les pulsations furieuses de son cœur, qui se calmaient peu à peu. Tout c’qu’il savait, c’était qu’il n’avait pas envie d’ouvrir la bouche ; pas alors que tout ce qui pourrait lui venir à l’esprit, serait stupide ou inutile. Tout c’qu’il savait aussi, c’était combien il voulait l’embrasser à nouveau, Calista ; se redressant légèrement, alors, toujours lové contre elle, il retrouva l’arôme doucement salé de ses lippes, d’un baiser tendre comme la pulpe de ses doigts, caressant sa peau. Ils allaient avoir froid, bien assez tôt, logiquement, après que la fièvre soit montée si haut – c’était le cadet des soucis d’Alec, alors que même cette part de monde n’existait pas, quand il était contre la bouche de la blonde, son corps emmêlé au sien, sa peau roulant avec la sienne. Il la protégerait du froid, au pire, avec ses muscles encore bouillants, ses attentions délicieuses. Pour l’heure, il était juste dévoué à Calista, corps, âme, cœur et esprit, sans concession, sans vouloir s’reconnecter à quelque réalité – une douce trêve, durant à chaque seconde un peu plus longtemps ; ils auraient bien assez à faire, plus tard, quand l’univers sera redevenu froid et palpable autour d’eux.
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Calista Wolstenholme
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MessageSujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here   (calista/-18), the shipwreck that stranded me here - Page 13 Icon_minitimeMar 6 Déc 2016 - 14:11

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Retrouver Alec, c’était un véritable soulagement pour Calista et bien au-delà du plaisir sexuel que leur union pouvait procurer, être avec lui, après avoir passé tout ce temps loin de lui, ça faisait un bien fou. Il lui avait manqué pendant ces trois derniers mois, si bien qu’y avait eu des moments pendant lesquels elle avait cru que son absence allait la rendre complètement folle. Elle aimait Alec et y avait rien qui aurait pu faire disparaitre ces sentiments si solidement attachés à son cœur. Elle voulait être avec lui, pour un temps bien plus long que l’espace d’une nuit, ici à Elizabethtown. Même si ici, loin de Radcliff et de ce qui faisait leur quotidien depuis un moment maintenant, il lui semblait bien – à elle en tout cas – que les choses étaient beaucoup plus faciles. Après, peut-être que ça ne tenait qu’à eux, de faire en sorte que même là-bas, à Radcliff, les choses soient simples et évidentes entre eux. Ils avaient connu le pire tous les deux, maintenant, ils devaient bien avoir le droit au meilleur. Elle voulait vraiment y croire Calista, plus qu’elle n’avait cru en n’importe quoi d’autre pendant les vingt-huit années de sa vie. Cette fois, elle pouvait promettre qu’y aurait rien qui viendrait gâcher ce qu’ils pouvaient essayer de construire et si les attaques venaient encore une fois de l’extérieur, elle voulait être assez forte cette fois, pour être capable de les combattre. Parce qu’y avait bien qu’aux côtés d’Alec qu’elle pouvait prétendre se sentir aussi bien. Y avait qu’avec lui qu’elle avait envie d’être, qu’avec lui qu’elle avait envie d’affronter la vie et les épreuves qui pourraient encore se dresser sur leur chemin. Peut-être bien que maintenant elle savait à quel point la vie pouvait être compliquée parfois, elle ne s’en était pas vraiment rendu compte avant de se retrouvée en proie à tout un tas de trucs difficile et douloureux ; maintenant elle savait et quand bien même elle n’en voulait plus de trucs compliqués à gérer, elle avait bon espoir d’être prête à gérer tout ça bien mieux qu’elle ne l’avait fait auparavant.

Les erreurs du passé de toute façon, s’il fallait qu’elle serve à autre chose qu’à pousser à la déprime, aux regrets et à la culpabilité, autant qu’elles servent aussi de leçon. De toute façon, c’était pas possible de juste remonter le temps et de décider de faire les choses autrement. Ce serait facile, mais d’un point de vue de fan de science-fiction, ce serait aussi le moyen de créer tout un tas de paradoxe qu’il fallait mieux éviter ; y avait aussi des moments Calista où elle pensait comme ça, alors que ça n’avait de sens que pour elle sans doute. Le passé était ce qu’il était et fallait vivre avec, au moins, y avait toujours une chance de faire mieux à l’avenir et cette chance, elle était bien décidé à la saisir. C’était une évidence, là avec Alec, qu’il était définitivement tout ce qu’elle voulait dans sa vie, si bien qu’elle n’avait pas envie de s’éloigner de lui. Si seulement ça avait été possible elle aurait bien voulu rester dans ce lit avec lui pour le restant de ses jours. Mais le restant de ses jours à elle, ils seraient forcément plus courts que les siens à lui, si jamais ils restaient vraiment plantés dans ce lit. C’était sans doute pas cette nuit de toute façon, qu’ils trouveraient un moyen de défaire Alec de sa mutation et ce serait peut-être même pas cette nuit qu’ils trouveraient quelque chose d’utile pour arrêter Rhaena, alors autant en profiter encore pour rester là, l’un contre l’autre. Elle était si bien dans ses bras, la chaleur de son corps contre le sien l’empêchait d’avoir froid, de ses doigts contre son dos, elle avait l’impression de caresser la matière la plus douce et agréable à toucher qui puisse exister sur terre. Elle n’aurait vraiment pas pu se remettre au boulot là maintenant, elle était trop bien ici et leurs lèvres qui se rencontraient encore dans des baisers toujours si agréables, leur permettaient même de ne pas devoir trouver quelque chose à dire pour venir briser le silence. Quoi qu’elle aurait pu dire de toute façon, ça aurait été maladroit, trop spontané, parce qu’elle n’avait pas envie de réfléchir, alors elle aurait encore était ridicule, comme bien souvent. Elle préférait largement l’embrasser, c’était mieux comme ça. Aux caresses qu’elle continuait dans son dos, elle ajouta, du bout du pied, des caresses contre sa jambe. Ils étaient trop bien là tous les deux, pour avoir envie de se concentrer de nouveau sur le reste, sur tout ce qui avait pu les amenés ici, à Elizabethtown.
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Alec Lynch
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MessageSujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here   (calista/-18), the shipwreck that stranded me here - Page 13 Icon_minitimeMer 7 Déc 2016 - 4:09


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De façon générale, il semblait bien que le sexe était le meilleur des remèdes, contre le moindre tracas. La réponse idéale qui vidait la tête, embrumait l’esprit, emportait le cœur en des battements précipités, vers d’autres ressentis. Quand il était dans les bras de Calista, comme ça, c’était pour Alec comme s’il était dans un autre univers, où les secondes n’avançaient plus, et où le bout de ses doigts, la pulpe de ses lèvres, son âme toute entière vibraient d’impressions enivrantes comme jamais : de ses caresses, il était presque sûr de pouvoir sentir chaque grain de la peau de la jeune femme, et de deviner chaque frisson qui la tendait, à chaque fois qu’il déposait quelques baisers sur son épiderme. Dans les moments les plus défaitistes de ces derniers mois, le chasseur n’s’était pas cru pouvoir goûter à tout ça à nouveau avec elle : non seulement parce qu’ils s’étaient séparés, mais aussi parce que, alors que la distance s’était peu à peu creusée entre eux, il aurait juré que certaines parts d’incompréhension, étaient désormais inhérente à leur histoire. Il n’avait jamais aimé les doutes, pourtant, Alec ; et plus que jamais quand il s’était lancé, à vouer son cœur à Calista, son attachement et toute sa raison à la jeune femme, il aurait eu envie que ce soit toujours aussi évident et facile. Radcliff pouvait bien continuer de partir en ruines à cause de la guerre qui opposait les mutants et les chasseurs, la seule évidence dans tout ça pour Alec, ç’avait toujours d’être avec Calista, de bondir pour la sauver, de la rejoindre, de la chercher, de la trouver. Pour le coup, il n’avait là maintenant, pas le moindre problème avec l’idée de rester indéfiniment à Elizabethtown, dans cette maison même, ou dans cette pièce, terriblement familière et étrangère à la fois. S’il avait dû être tout seul ici, il aurait été assailli par les souvenirs, harcelé par la culpabilité, la peine, les réminiscences des quatorze dernières années, et l’assurance qu’aucun de ses parents, n’approuverait quoique ce soit de ce qu’il avait fait de sa vie. Et tout autant qu’il y avait cru, qu’il s’était senti en avoir l’intime besoin, Alec, il n’aurait jamais pu s’imaginer que Calista puisse être l’âme à même d’être là avec lui, pour chasser tous ses démons. Elle avait pourtant toujours effacé bien de ses doutes, avec quelques mots ou juste en étant à ses côtés, un repère de ce qu’il y avait à faire ou de pourquoi ça servait, d’continuer à tenir bon. Il en était de même maintenant, alors que son cœur continuait de tambouriner comme un dératé contre ses côtes, et que le temps s’effritait, que la froideur revenait caresser les chairs de son dos : c’était la sensation d’avoir la Wolstenholme tout contre lui, de la sentir bel et bien là entre ses bras, qui le raccrochaient à la réalité.

Ils n’étaient pourtant pas venus jusqu’ici pour se réconcilier, pour s’évader, ou pour quelque raison personnelle propre à eux deux uniquement : normalement, ils auraient dû se concentrer sur Rhaena, sur leur repas tout au plus, sur la bonne bouteille de vin qu’ils avaient trouvé pour faire illusion. Mais non, ils étaient là, et tout ce qui appartenait à leurs responsabilités quelles qu’elles soient était étranger à l’esprit du chasseur. Pourtant, Alec, ça faisait bien quatorze ans qu’il chassait le moindre aspect personnel de son existence, tous les sentiments qu’il pouvait éprouver, pour se concentrer sur les transmutants, la traque et le meurtre de ceux-ci – ce qu’il avait jugé si important, ce qui lui avait permis de rester en contrôle de son existence. Maintenant, il aurait pu jurer qu’il n’y avait bien que Calista, pour lui continuer d’faire croire en quoique ce soit dans ce monde : sûrement était-ce pour ça qu’il craignait tant la chute, l’idée que les sentiments s’envolent – que lui resterait-il, si la blonde ne devait plus faire partie de sa vie, elle aussi ? « J’ai besoin d’une douche. » il rit entre leurs baisers, se pressant un peu plus contre elle au moment où il ne put pas résister au désir de reprendre ses lèvres, encore une fois. Sûrement qu’il aurait même dû en prendre une, de douche, un peu plus tôt, quand il avait eu cette plaie bien ouverte – maintenant, le sang avait séché, et les dernières traces de celui-ci, étaient resté collées à sa peau. Ça n’avait pas semblé être un problème, jusque-là. « Est-c’que t’as besoin d’une douche, toi ? » et le nouveau ricanement, caressant avidement la bouche de Calista, il ne le retint pas, Alec, arquant un sourcil d’un air charmeur – ils étaient encore à Elizabethtown, quand bien même il aurait juré avoir perdu pieds et toute conscience de la réalité un peu plus tôt : ils avaient alors bien le droit de continuer d’en profiter. Et puis, pour avoir transpirer l’un autant que l’autre, ils avaient encore le corps bien chaud, l’épiderme couvert d’une sueur doucement salée – laquelle il avait doucereusement goûtée au creux de la gorge de la jeune femme, en y égarant ses baisers. Bien assez tôt, un genre de sagesse bien désagréable devrait se rappeler à eux : même si ça semblait totalement inconcevable, là, tout de suite.
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Calista Wolstenholme
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MessageSujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here   (calista/-18), the shipwreck that stranded me here - Page 13 Icon_minitimeMer 7 Déc 2016 - 17:07

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Maintenant qu’elle était là, dans les bras d’Alec, Calista n’avait aucune difficulté à oublier ce pourquoi elle était venue avec lui jusqu’à Elizabethtown. Evidemment, ça n’avait pas été avec tout un tas d’arrière-pensées et l’espoir de finir dans un lit avec lui, quand bien même ça faisait partie de ces trucs qui venaient hanter ses nuits quelques fois, pour lui faire faire le genre de rêves érotiques qu’elle avait pu évoquer un peu plus tôt. Elle n’avait pas prévu que les choses prennent cette allure-là, elle, tout ce qu’elle avait voulu, vis-à-vis de leur relation, en venant ici avec lui, c’était de sauver ce qu’il y avait à sauver, que ce soit un partenariat plutôt efficace sur le terrain ou une vraie relation amicale. Elle ne s’était pas autorisée à voir plus loin que ça, pas pour le moment. Pas alors que c’était la première fois qu’ils se retrouvaient en face à face, après plusieurs moins à ne même pas s’adresser la parole. Mais, elle n’allait pas s’en plaindre Calista, alors qu’elle avait l’impression là, que ce qu’ils venaient de partager ensemble, ça représentait les minutes les plus agréables de sa vie depuis longtemps déjà. Dans les bras d’Alec de toute façon, le monde devenait tellement plus beau, tellement plus appréciable que lorsqu’il n’était pas là que ce n’était pas compliqué de voir les choses comme ça. Alec il était cet élément essentiel à sa vie pour qu’elle puisse se sentir vraiment heureuse. Peut-être que ça n’avait pas été flagrant pendant les trois mois de leur relation alors qu’elle avait été plongée en pleine dépression et que forcément, dans une situation pareille, elle n’avait pas franchement respiré la joie de vivre ; mais les moments heureux qu’elle avait eu pendant ces quelques mois, aussi rares qu’ils aient pu être, ils avaient existé uniquement grâce à Alec. Il la rendait heureuse, y avait pas de doute à avoir là-dessus.

Alors elle aurait bien voulu rester ici un moment, aussi longtemps possible, sans que la vie ne vienne jamais les rattraper. Si seulement ils avaient pu être dans une petite bulle rien que tous les deux où aucun problème ne viendrait plus jamais les atteindre, ça aurait été vraiment bien. Mais tôt ou tard, ça reviendrait, c’était inévitable. Après tout, ils n’étaient pas venus à Elizabethtown avec pour seul objectif celui de sauver leur couple. Ni elle, ni lui n’était venu avec cette idée là en tête de toute évidence. Les imprévus avaient du bon parfois et puisqu’il leur avait été si facile de prendre un peu de temps pour eux, pour parler, au moins un peu et pour se retrouver complètement, ils pouvaient bien continuer encore un peu comme ça. Qui est-ce qui pourrait les en empêcher de toute façon ? Y avait quand même peu de chance pour que quelqu’un sorte de nulle part et vienne frapper à la porte de cette baraque. Personne ne savait qu’elle était ici, à Elizabethtown, et elle était prête à parier qu’y avait personne d’autre qu’elle, qui savait qu’Alec était ici. Alors, en toute logique, y avait personne pour venir les emmerder. Tant mieux. Même si son téléphone devait sonner, elle se ferait un plaisir de prétendre ne pas l’entendre. Sans doute qu’elle ne l’entendrait vraiment pas, puisqu’il était en bas, dans la cuisine et qu’elle était trop concentrer sur Alec pour penser au reste du monde. Sa réplique étira les lèvres de la jeune femme. Evidemment, qu’elle avait besoin d’une douche. Elle n’allait quand même le laisser s’éloigner d’elle comme ça, c’était hors de question. « Si tu as besoin d’une douche, j’ai vraiment besoin d’une douche aussi. » Elle avait vraiment envie d’une douche si c’était avec lui, sinon, elle aurait pu attendre un peu, parce qu’elle n’aurait jamais eu l’idée de quitter ce lit tant qu’il était avec elle. Mais une douche hein, ce n’était pas de refus, ça faisait toujours du bien après le sport et après tout ce qu’ils avaient dû effectuer sur le terrain. Alors ouais, elle avait besoin d’une douche, avec Alec. Elle l’embrassa encore une fois, la main contre sa joue, faudrait bien qu’il se lève en premier, pour qu’ils y aillent sous cette douche, parce qu’elle, elle ne pouvait pas bouger là, encore coincée en dessous d’Alec. Avec un peu de bonne volonté, elle aurait pu se lever quand même sans doute, c’était pas comme s’il la retenait avec force ; mais elle ne l’avait pas la bonne volonté, pas tant que le corps d’Alec était encore si près du sien.
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Alec Lynch
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MessageSujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here   (calista/-18), the shipwreck that stranded me here - Page 13 Icon_minitimeVen 9 Déc 2016 - 3:49


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S’il devait être honnête, Alec – avec lui-même ou auprès des autres, n’importe qui qui en aurait quelque-chose à faire – ça faisait un moment maintenant, qu’il enchainait les échecs : entre sa mutation, son statut de fugitif, sa façon de gérer son passé, ses secrets. Son couple avec Calista, il n’avait été qu’une petite brique dans le mur de frustration et de sentiments ardents, qui avaient mis sa patience à mal, quelques trois mois plus tôt. Généralement, dans ces moments-là, l’isolation était la réponse idéale que le chasseur trouvait ; c’était comme ça qu’il avait géré Lewis Duncan, repoussant Felix de sa quête vengeresse pour faire tout tout seul. Il s’était alors, ouais, beaucoup réfugié dans ses propres pensées, Alec, alors que les catastrophes s’alignaient, dans sa vie à lui, ou dans celle qui le liait encore à la Wolstenholme, quand ils avaient vécu l’un sur l’autre dans le petit appartement de la jeune femme. S’il n’était pas très loquace en règle générale, c’n’était rien encore, comparé à la façon dont il pouvait complètement nier l’existence d’un sujet, à haute voix, aux oreilles de tous, pendant que son cerveau, lui, tournait, vingt-quatre heures sur vingt-quatre, en boucle sur les mêmes obsessions. Même s’il avait fait tout un tas de promesses à la jeune femme, s’il avait dû être celui d’eux deux à lâcher des discours chargés en espoir et en volonté, au-delà des apparences, ç’avait toujours été tout autre : dans l’esprit du Lynch, avait demeuré un total chaos. Entre incertitudes, sentiments d’insécurité, craintes incontrôlables : il n’avait jamais eu à gérer, ça, la déplaisante impression de n’pas savoir protéger quelqu’un, de n’pas être à la hauteur et de, quoiqu’il arrive, n’jamais se trouver au bon endroit, au bon moment. Alistair Wolstenholme n’avait eu qu’un champ de manœuvre extrêmement limité : mais en si peu de temps, le chasseur avait réussi à complètement ruiner la vie de Calista, et à retourner de A à Z les circonstances dans lesquelles ils s’étaient retrouvés, tous les deux. Au bonheur trop empressé de s’retrouver, après qu’il ait été captif des mutants pendant de longues semaines, avait tout de suite succédé une brutale chute dans des abysses d’incompréhension : sur bien des points, quoiqu’il en soit, quelles qu’aient été les apparences ou les bonnes paroles de l’un ou de l’autre, ils s’étaient tous les deux retrouvés sur un pied d’égalité au niveau de la misère. Certes, Alec, il n’avait pas été celui qui avait dû vivre coincé dans un fauteuil roulant : lui, il avait été coincé dans un autre genre d’impuissance, plus insidieuse et discrète, dont Calista elle-même avait été la victime, pour en rajouter une couche. Il n’avait plus trop peur d’souffrir, maintenant : il avait supporté la torture, les blessures imposées par des années et des années de chasse aux mutants, il avait supporté la peine du deuil. Rien n’était comparable à la lente descente aux Enfers, que ç’avait été de voir Calista dépérir, sans pouvoir faire quoique ce soit.

Ni avec ses mots, ni avec son sang, ni avec ses actes, ni avec sa volonté. Peut-être était-ce en partie parce qu’il n’avait pas été assez démonstratif ou assez déterminé. Peut-être avait-ce été en partie parce qu’elle n’avait pas été assez réceptive. Peut-être aussi, que ç’avait été à cause du reste. Ou tout à la fois : une bonne grosse combinaison de mauvaises circonstances, de petits faux pas insidieux, de moments insignifiants où ils s’étaient repoussés l’un l’autre, et où l’incompréhension n’avait que fait les séparer un peu plus. Alec, c’qu’il savait, c’était qu’il n’avait jamais pu s’faire à l’idée de ressentir la moindre incompréhension quand il était avec Calista : si l’amour, le vrai amour naturel, spontané, et exigeant de lui toute sa hargne, avait été un sentiment tout nouveau, celui de n’pas pouvoir comprendre Calista, de n’pas savoir qui il avait en face de lui, avait aussi été une nouveauté. Mais une surprise à laquelle il n’aurait jamais pu s’faire : s’il devait être honnête, alors, aussi sur ça, le Lynch devrait bien admettre qu’il l’avait détestée cette Calista si étrangère à lui, cette personne qui avait remis en question tant d’assurances qu’il avait cru avoir ; sur elle, sur eux deux. Maintenant, il n’savait pas si c’était le temps, les guérisons miraculeuses, ou le deuil, la distance trop lourde au quotidien, qui faisaient qu’ils s’retrouvaient comme ça. Après tout, en voyant Calista pour la première fois après ses trois mois, ça n’avait pas été sa première envie, à Alec, de lui sauter dessus, pour prématurément finir dans un lit, en un genre de réconciliation sur l’oreiller. Tout autant qu’il aurait voulu avoir toutes les cartes en mains pour sainement réparer leur relation, réécrire chaque petit bout d’indécision, avec tout un tas d’idées fermes et définitives, il avait surtout été celui qui s’protégeait. Les barrières étaient tombées maintenant : à vrai dire, Alec était désormais défait de toutes les frontières qu’il avait un jour eu l’idée d’poser entre lui et qui que ce soit. Ici, il y avait son passé, son histoire, c’qu’il n’disait pas. Il y avait des réminiscences de l’Alec qu’il avait été plus jeune – celui qui avait perdu ses parents. Et il y avait aussi l’Alec qui s’était épris de Calista, et qui l’aimait encore, quoiqu’il se passe, quoiqu’ils deviennent. Et jamais, jamais il n’aurait amené personne d’autre que Calista Wolstenholme, pour découvrir tout ça de lui : peut-être aurait-il dû faire ça trois mois plus tôt, ou même des années auparavant, rien qu’pour finir son trajet jusqu’à l’acceptation du deuil de ses géniteurs, l’existence de cet autrefois-là, et son aspect inchangeable. Tout ce sur quoi Alec était capable de se concentrer là, pourtant, c’était la façon dont les choses s’étaient faites avec une certaine logique – leur naturel bien à eux, revenu au galop, et continuant de palpiter dans ses veines, au rythme effréné de son cœur, alors même qu’ils se regardaient droit dans les yeux. « Ouais. J’ai vraiment, vraiment besoin d’une douche. » ne put-il s’empêcher de sourire, un air mutin remontant jusqu’à son visage, alors qu’il se mordillait doucement le coin de la lèvre, pour mieux se relever du lit. De ses mains, empoignant celles de Calista, il l’entraina dans le mouvement avec lui ; même après trois mois, même après tout ce qui s’était passé, c’était toujours facile et naturel d’être physiquement nu devant elle. Ici, ça allait plus loin que ça, d’toute manière, alors que chaque pas qu’elle faisait dans cette maison, était une foulée privilégiée pour la blonde, dans un univers que personne à Radcliff n’connaissait. Et il n’avait pas la trouille, lui, d’l’entrainer elle sur ce chemin-là. Direction la porte un peu plus loin, les ramenant à la salle de bain où ils avaient échoué à leur arrivée : « Espérons qu’y’ait toujours de l’eau chaude. » releva-t-il quand même, haussant les sourcils d’un air amusé : pourtant, il n’pouvait pas vraiment assurer que c’était juste une blague, cette réplique.
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Calista Wolstenholme
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MessageSujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here   (calista/-18), the shipwreck that stranded me here - Page 13 Icon_minitimeVen 9 Déc 2016 - 18:46

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alec lynch et calista wolstenholme


Elle était bien là Calista, avec Alec, di loin de tous les problèmes qu’elle pouvait facilement voir partout dès qu’elle était à Radcliff.  Là, il lui semblait bien qu’elle n’avait pas à s’inquiéter, ni de son père ni du reste du monde. Y avait probablement personne qui pourrait les trouver au fin fond de cette maison et c’était très bien comme ça. Ils avaient eu de la chance que personne ne les suive depuis le bâtiment dans lequel ils s’étaient infiltrés. Peut-être qu’y aurait un moment où tout ce qui s’était passé là-dedans finirait par se retourner contre eux et que du coup, il aurait été logique d’aller s’occuper de ces données qu’ils venaient de trouver, histoire d’avoir un coup d’avance sur Rhaena et sa bande. Le temps qu’ils prenaient là pour eux deux, c’était peut-être du temps qu’ils offraient à la brune pour venir riposter ou pour au moins commencer à réfléchir à un plan de contre-attaque. Ça aurait pu être inquiétant, ça aurait pu faire des données sur cette clé USB une priorité à régler avant tout le reste et pourtant, là, Calista, elle était bien incapable de voir les choses comme ça. Elle s’en fichait de ce qu’il y avait sur cette clé. Elle s’en fichait de Rhaena et elle se fichait bien de tout le reste du monde. Elle avait bien le droit à un moment comme ça, tranquillement en compagnie d’Alec à le retrouver après avoir été séparée de lui pendant trois mois et plus encore alors que les événements qui s’étaient enchainés dans leurs vies n’avaient eu de cesse de les séparer. Pour une fois, ils avaient bien le droit de se foutre du reste et de se concentrer sur eux deux, sur ce qu’ils venaient de retrouver, sur ce qu’ils avaient envie de construire ensemble. La réalité, elle reviendrait à eux bien assez tôt, mais pas maintenant, pas encore.

Tant qu’elle était encore dans ce lit avec Alec, tant qu’elle pouvait sentir son corps contre le sien, Calista elle avait bien l’impression qu’y aurait jamais rien ni personne pour venir les séparer de nouveau. Pas d’éléments perturbateur de plus dans leur histoire, parce qu’ils avaient déjà traversé bien trop de choses et du coup maintenant, ils avaient bien le droit de prendre du temps pour eux, de prendre le temps de bien faire les choses. C’était tout ce qu’elle voulait Calista. Ils s’en donneraient les moyens, de mieux faire les choses et peut-être que justement, ça devait commencer par  emmerder le reste du monde, encore plus longtemps qu’ils ne l’avaient déjà fait depuis qu’ils s’étaient embrassés dans cette cuisine. En plus, prendre une douche, c’était un truc essentiel, alors y avait pas de raison de s’en priver. Ça ne dépendait bien que d’eux deux, là maintenant de décider de ne pas laisser la réalité venir de nouveau s’imposer à eux, se glisser entre eux deux pour les ramener aux responsabilités qui les avaient conduits jusque dans la ville d’Elizabethtown. « Alors ce serait vraiment bête de s’en priver. » Elle aussi, pour bien des raisons, elle avait vraiment, vraiment besoin d’une douche. La principale étant, qu’elle voulait rester auprès d’Alec, alors que ça aurait peut-être dû être pour se laver, puisque c’était à ça que ça servait les douches quand même à l’origine. Mais même ça, la maintenant, ça semblait quand même pas mal secondaire ; sans quoi elle serait peut-être redescendue au rez-de-chaussée pour récupérer ses affaires parce qu’y avait dedans toute une trousse de beauté, avec du shampoing et tout ce qui pouvait aller avec, elle avait été plus prévoyante sur le fait de passer la nuit à Elizabethtown, que sur le fait de se retrouver dans le même lit d’Alec de toute évidence. Enfin, elle n’était pas redescendue pour ça, elle l’avait suivie directement dans la salle de bain et rapidement, la fraicheur du mois de novembre s’était imposée alors qu’ils n’avaient pas pris le temps de se rhabiller, à quoi bon, si c’était pour retirer leurs vêtements à nouveau une fois dans la salle de bain ? « J’espère qu’y a de l’eau chaude. » Qu’elle répliqua bien vite suite aux propos d’Alec. « J’prends pas de douche froide moi, après je vais attraper la grippe et crois-moi, t’as pas envie de me voir avec la grippe. » Avec le froid, de l’hiver approchant, c’était déjà le moment idéal pour les virus en tout genre, autant ne pas les provoquer avec une douche froide et vraiment, elle était pas belle à voir, avec une bonne grippe pour la clouer au lit.
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Alec Lynch
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MessageSujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here   (calista/-18), the shipwreck that stranded me here - Page 13 Icon_minitimeLun 12 Déc 2016 - 20:37


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Dans tous les scénarios qu’il avait plus ou moins consciemment construits depuis qu’ils étaient tous les deux, Calista et lui, Alec n’avait certainement pas imaginé que les choses puissent virer de cette manière, entre eux. Peut-être par défaitisme, peut-être par réalisme ; certainement pas par rancœur du moins, malgré ce que les apparences auraient pu laisser entendre dans les premières minutes, alors qu’il passait tout juste la porte de l’appartement de la jeune femme, l’entrainant à le suivre sans vraiment lui adresser de véritables paroles sympathiques. Mais s’il n’avait pas communiqué avec la blonde pour les trois derniers mois, ça n’avait pas été à cause de la colère, de la rancune, ou d’l’orgueil – pas même à cause d’une quelconque tristesse. Pour lui, malgré tout, avoir besoin de temps, ç’avait quelque part inclus cette idée ; avoir besoin de temps pour n’pas continuer d’avancer, essayer de faire quelque-chose de manière désespérée en des efforts irrémédiablement inutiles. Il avait eu besoin d’temps pour faire le tri, entre c’qu’il voulait, et les impressions vivaces laissées par les derniers mois de leur histoire. Il avait eu besoin d’temps pour savoir s’il pouvait se lancer dans un futur avec Calista, avec les bagages qui leur restaient dans leur présent, ou leur passé : sa mutation à lui, l’idée que leur bébé pourrait toujours exister, qu’ils le veuillent ou non – les stigmates laissées par les épreuves qu’ils avaient essuyées ensemble, à en attendre trop, et à n’pas avoir assez. Quoique, peut-être que ça n’avait été que lui, ça, s’était-il dit souvent : il lui avait semblé à de nombreuses reprises, être le seul de leur couple à attendre quelque-chose de l’autre, à vouloir des choses de leur couple. Parfois, y’avait eu des jours où Alec, tout c’qu’il avait pu sentir flotter dans l’air, c’était que Calista elle s’en fichait – qu’il rentre ou qu’il n’rentre pas, qu’il lui parle ou qu’il l’ignore, qu’il soit en colère ou que la page de leurs sentiments s’tourne d’elles-mêmes, sans qu’ils n’s’en rendent compte, et sans qu’ils n’fassent quoique ce soit pour l’arrêter. Des impressions qui avaient été mises à sac quand il avait plié ses bagages, et qu’il avait annoncé qu’il partait – ç’avait presque semblé être un réveil trop cruel pour la blonde, qui s’était retrouvée confrontée à trop de vérités, trop de rancœurs qu’il avait gardées et ressassées, rien que pour lui. Il aurait été incapable alors, Alec, de dire aussi de son côté, si Calista lui en avait voulu, quand ils s’étaient séparés : si elle avait fini par avoir envie qu’il reprenne contact avec elle. Irrémédiablement, et quand bien même ça n’avait pas semblé être le cas à l’instant t – ils avaient passé le moment de vérité, quelques heures plus tôt, quand le Lynch avait frappé à la porte de chez la jeune femme.

Et dans leurs regards, leurs intentions, leurs paroles, leurs affections, les sentiments étaient toujours là, inaltérables malgré ce qui s’était passé – malgré les bonnes raisons qu’ils pourraient avoir d’vouloir les piétiner et passer à autre-chose. Fallait croire que c’était plus compliqué que ça ; qu’il n’suffisait pas de quelques mauvaises expériences, de quelques cris balancés en guise de désespoir ultime, pour que les choses soient évidentes et perdues à jamais. Il en était bien content, Alec, contre toute attente, contrairement à ce que tout leur pessimisme aurait pu les pousser à imaginer – parce qu’il voulait bien croire qu’avec n’importe quelle autre femme, il aurait essayé quelque-chose, envisagé de transformer cette mission en un genre d’escapade sexy, comme il savait si bien le faire, avec son charme, son aisance à draguer presque sans honte. Il n’y avait bien que Calista, qui le poussait au soin patient, à vouloir faire les choses bien : indubitablement, ç’avait été une ironie cruelle, qu’ils aient tant de fois précipité les choses, bon gré mal gré, à cause des événements qui s’étaient joués partout autour d’eux. Alors ce serait vraiment bête de s’en priver, ouais ; d’une douche comme de tout ce qu’ils avaient déjà expérimenté ce soir. Après tout, n’auraient-ils pas poursuivi le cercle vicieux de leur échec, s’ils avaient dû se laisser malmener par les circonstances ce soir, faisant comme si de rien n’était ? Alec, il avait l’impression d’avoir trop souvent fait comme si de rien n’était, quand il avait été question de Calista, de ses souffrances : combien de fois avait-il hésité, entre essayer de lui parler, et laisser couler, se disant qu’elle avait besoin d’temps, besoin d’un genre d’introversion qu’il ne ferait que complètement ruiner, sans pour autant être capable de trouver les bons mots pour l’aider ? Ce soir, et probablement pour un certain temps encore, ils auraient tout un tas d’choses à se dire, tout un tas de sujets de conversation à appréhender, pour réécrire peu à peu leur histoire passée, ajoutant leur grain de sel à ce que l’autre s’était fait comme idée : et il n’fuirait pas, Alec, il n’ferait pas comme si de rien n’était. Là, maintenant, il n’voulait pas croire de toute manière, que les minutes qu’ils prenaient juste pour eux, pour apprécier la présence de l’autre, le contact de l’autre, soient du ressort de la fuite, de la feinte : il aimait chaque instant passé à retrouver Calista, comme ça, sans penser à rien d’autre qu’elle et eux deux. « J’pourrais presque penser que tu commences déjà à avoir des exigences. » il ricana pour répondre aux plaintes de la jeune femme – il n’pouvait pas dire si oui non il la supporterait ayant la grippe ; « De toute manière, si tu dois avoir la grippe, y doit pas y avoir une période d’incubation de x jours avant que tu sois malade ? » Alec haussa les épaules, dans un genre de rictus faussement désolé - « Promis j’t’amènerai de la soupe, si t’es malade. » il pouvait bien faire ça, surtout si elle tombait malade à cause de l’absence d’eau chaude chez lui. Quoique, alors qu’il allumait la douche, mettant sa main sous le jet, il semblait bien que l’eau chaude était là – encore une fois, presque comme si le monde n’avait pas arrêté de tourner ici, comme si sa fuite de fils déchu, n’avait jamais eu lieu.
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Calista Wolstenholme
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MessageSujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here   (calista/-18), the shipwreck that stranded me here - Page 13 Icon_minitimeMar 13 Déc 2016 - 14:19

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Quitter Radcliff pour venir jusqu’à Elizabethtown avec Alec, ça s’était fait de façon précipitée sans doute. Il avait frappé à sa porte pour lui demander de l’accompagner, sans franchement beaucoup expliquer la situation et elle, elle avait accepté sans vraiment prendre le temps de réfléchir. Elle n’en avait pas besoin de toute façon, de temps pour réfléchir, quand il s’agissait d’accompagner Alec quelque part. Il aurait très bien pu lui demander de l’accompagner à l’autre bout du monde que ça aurait été la même chose pour Calista. Quelques heures plus tôt, quand elle avait ouvert la porte de son appartement pour y apercevoir Alec, elle avait su qu’y avait pas d’hésitation à avoir, qu’y avait pas d’autre endroit où elle préférait être que près de lui et ce même s’ils avaient rompu et qu’ils ne s’étaient pas vus depuis trois long mois. Il avait été hors de question pour Calista qu’elle le laisse partir tout seul Alec, pas qu’elle ait pu douter du fait qu’il s’en sortirait pas sans elle – quoi que, Alec face à un ordinateur c’était pas la meilleur combinaison possible – mais parce qu’elle avait eu envie d’être à ses côtés et cette envie-là, elle avait largement été plus forte, plus importante que celle qui aurait pu la pousser à Elizabethtown pour en savoir plus sur Rhaena, dans une volonté de se protéger d’une potentielle attaque de la part de la brune ou de venger sa sœur cadette. Non, Alec, il était plus important que tout ça dans le cœur de Calista. Elle savait qu’y avait rien qui la pousserait à regretter la décision qu’elle avait prise en embarquant quelques affaires au fond d’un sac pour suivre le jeune homme jusque dans sa ville natale. Maintenant, vu la tournure des choses, évidemment qu’y avait encore moins de regrets à avoir, alors qu’ils semblaient bien partis pour essayer de réparer leur histoire qui s’était envolée en éclats quelques mois plus tôt.

Ce n’était sans doute pas ici, ce soir qu’ils arriveraient à tout réparer, parce que leur histoire elle avait été difficile, compliquée et marquée de choses bien douloureuses et de silences beaucoup trop pesant. Mais ils étaient quand même déjà bien partis. Peut-être que certains leur diraient qu’ils auraient mieux fait de rester dans cette cuisine au rez-de-chaussée pour manger leurs sushis et discuter calmement de tout ce qui avait pu se passer entre eux deux ces derniers mois. Mais elle n’était pas sûre Calista que la façon dont les choses aient tournées là maintenant, c’était la preuve qu’ils faisaient encore tout dans le désordre. Ils avaient déjà parlé un peu et peut-être que c’était mieux de prendre son temps aussi de ce côté-là, plutôt que de passer des heures d’un coup à ressasser le passé. Au moins, ils avaient commencé, ils avaient lancé la machine et maintenant, ça se ferait plus naturellement que jamais. Elle l’espérait Calista. Ce qu’elle savait, c’était que finir dans ce lit avec Alec, c’était indéniablement un truc qu’elle pouvait ajouter à la liste des trucs qu’elle ne regretterait jamais, parce qu’au fond, ils en avaient sans doute eu autant besoin que les mots qu’ils avaient déjà échangés. Ils avaient besoin de se retrouver, ils avaient besoin de s’éloigner des responsabilités d’un monde qui leur pesait depuis trop longtemps maintenant et c’était ce qu’ils faisaient là, ils oubliaient tout le reste pour ne penser qu’à eux deux et franchement, elle ne pouvait pas nier le fait que ça faisait vraiment du bien ; même au-delà des bienfaits du sexe. Même si elle espérait bien que tout ça ne serait pas contrebalancé plus tard pour les effets eux bien négatifs d’une grippe. « Je suis désolée, mais aux Etats-Unis, dans le monde moderne et en vue de ma situation sociale, une douche chaude, n’est pas une exigence. » Après tout, elle avait la chance de faire partie de ceux qui avaient accès à l’eau courante, l’électricité et qui avait un niveau de vie plutôt acceptable, remontant peu à peu la pente après avoir eu des problèmes financiers assez conséquent récemment, quand elle s’était retrouvée au chômage et avec des factures d’hospitalisation à peine prise en compte par les assurances. « Si, du coup, si j’ai la grippe d’ici quelques jours, tu le seras le premier au courant. » Et il le regretterait peut-être, parce qu’elle avait tendance à râler deux fois plus quand elle était malade, comme si elle était à l’agonie. « C’est vraiment trop aimable de ta part. » Mais elle préférait quand même ne pas tomber malade, même pour une soupe apportée par Alec. Enfin, alors qu’il allumait l’eau, il semblait bien qu’elle était loin d’être froide, alors y avait pas de risque pour que cette douche soit à l’origine d’une potentielle grippe qu’elle pourrait attraper ; tant mieux, comme ça, ils pouvaient en profiter sans s’inquiéter de rien.
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Alec Lynch
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MessageSujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here   (calista/-18), the shipwreck that stranded me here - Page 13 Icon_minitimeJeu 15 Déc 2016 - 5:11


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Alec, il avait eu pour habitude de s’laisser complètement submerger par ses problèmes, les préoccupations tenaces qui pouvaient le rattacher au monde de la chasse, ou du danger. Techniquement, Rhaena avait tout pour appartenir à cette catégorie : elle était imprévisible, une ombre au tableau de laquelle il n’connaissait pas encore tous les contours et les détails, elle était aussi introuvable qu’un spectre, et elle en savait beaucoup trop sur lui. Pendant trop longtemps, Rhaena s’était jouée de lui. Pendant trop longtemps, elle avait été juste sous son nez, une menace latente qui contrôlait parfaitement la situation, menant le jeu comme elle l’entendait, bernant tout le monde. Lui en premier. Indubitablement, la Dryden aurait dû être la première préoccupation à l’esprit du Lynch : elle avait été sa motivation glacée, lovée dans ses tripes lorsqu’il avait été voir Calista à Radcliff, pour essayer de la convaincre de l’accompagner. Le fait était, qu’il n’aurait pas eu beaucoup d’autres arguments à offrir, autre le fait qu’ils avaient un ennemi commun : à lui tout seul, il n’aurait pas eu grand-chose d’autre à offrir ou à garantir. Ça n’avait pas été pour parler d’eux, pour prendre du temps pour leur couple, pour s’donner une seconde chance qu’il avait frappé à la porte de l’appartement de la jeune femme après trois mois de silence. Ç’avait été pour un sujet totalement différent ; quelque-chose même dont ils ne savaient pas encore grand-chose, d’ailleurs. Il était vrai, au fond, qu’Alec n’aurait pas eu à cœur de faire un genre de chantage affectif à Calista, si elle avait dû refuser de l’accompagner : il aurait trouvé un moyen d’faire les choses par lui-même, et au fond, il n’aurait pas été spécialement surpris qu’elle refuse d’être avec lui, pendant des heures de voiture, d’autres heures à des centaines de kilomètres de Radcliff, alors qu’il avait tant semblé qu’ils n’se comprenaient plus, à la fin de leur histoire. Lui, il n’savait pas vraiment, si ç’avait été une histoire de pas s’comprendre, ou de volonté, ou juste une question de circonstances, tombant lourdement entre eux deux. Rien que par fierté, Alec n’avait pas eu la force de venir jusqu’à la porte de l’appartement de la blonde en rampant, essayant de recoller les morceaux de leur histoire, qui n’avaient pu que faiblir de plus en plus à mesure qu’il avait laissé les jours, les semaines, et même les mois passer depuis qu’il avait quitté l’appartement de Calista. Ouais, d’une façon bien pragmatique, s’il devait être honnête, Alec, il dirait que ç’avait été la fierté qui l’avait poussé à agir si brutalement avec la jeune femme, se présentant chez elle en attendant tout un tas de bonne volonté de sa part à elle, sans pour autant lui garantir d’en faire preuve lui aussi. C’était compliqué. Et Alec, il avait toujours plus aisément été un type froid, orgueilleux, que quelqu’un qui prenait l’temps de parler des choses.

La tournure des événements ce soir alors, elle avait des allures de miracle – probablement de ceux causés par Calista exclusivement. Elle avait été celle qui avait eu ces phrases spontanément stupides, pendant que lui, il s’était plus facilement muré dans son silence : ç’avait toujours été comme ça qu’ils avaient fonctionné. C’était probablement pour ça d’ailleurs, qu’Alec n’avait pas spécialement compris que la jeune femme lui reproche de n’pas avoir parlé, de n’pas s’être exprimé de son côté non plus. N’savait-elle pas, après tout, que ça n’lui venait pas si naturellement, à lui ? Indéniablement, Alec il préférait les phrases de Calista, aussi maladroites et gênantes pouvaient-elles être sur le moment : au moins, elles avaient un genre d’impact positif sur eux deux, contrairement au surplace constant qu’il faisait dans sa vie. Avec la Wolstenholme, à son contact, en l’écoutant, en ouvrant sa tête à c’qu’elle pouvait lui dire, Alec s’était découvert capable de changements qu’il n’aurait jamais envisagés avant : rien que le fait d’embrasser un tant soit peu l’idée de vivre en couple avec une femme. Et ça, c’n’était que l’à-pic de l’iceberg, là où au-delà, il y avait aussi ces histoires dont ils étaient bien les seuls, tous les deux, à avoir pleinement connaissance : vis-à-vis de son passé, de c’qui l’avait poussé à devenir un chasseur, vis-à-vis de ses doutes, de sa mutation, ou des Hodgins et des changements qui s’étaient si brutalement mis en branle dans leur tête. Maintenant, il n’y avait qu’avec Calista qu’il se sentait bien, Alec ; qu’avec Calista qu’il se voyait passer des bons moments, et qu’à Calista, qu’il pouvait s’voir livrer ses démons. Elle aurait pu ne pas le suivre jusque-là, elle, mais il aurait préféré crever d’une hémorragie dans sa bagnole en location, plutôt que d’emmener qui que ce soit d’autre qu’elle entre les murs de cette maison précisément. Aussi miraculeuse alors, leur réconciliation semblait-elle ce soir, aussi inattendue semblait être la tournure des choses entre eux, pour Alec, c’n’était pas si surprenant ou inattendu que ça : parce que c’était Calista, et qu’il était plutôt habitué à être déstabilisé avec elle. Dans le bon sens du terme, plus souvent que l’inverse, évidemment. « Oh-… en vue de ta situation sociale ? » il eut une moue, faussement impressionnée, avant qu’un ricanement ne le déride comme il n’aurait jamais cru que ce serait capable, à force d’avoir passé trois mois à tourner en rond avec lui-même : « Est-c’que la douche c’est assez bien pour toi ? Sinon y’a la baignoire, hein, et j’parie qu’on peut toujours trouver un genre d’esclave pour te masser les pieds. » parce qu’évidemment, lui, il ne l’ferait pas hein. Après tout, elle avait monté des escaliers Calista, hein, elle avait couru aussi, et ils avaient partagé quelques aventures à même d’accélérer les battements de leur cœur – et ce, avant même de finir dans le même lit, à partager des étreintes assez passionnées pour aussi, faire pulser, pulser leur cœur à mille à l’heure. « Remarque, j’suis probablement le meilleur compagnon qui soit, quand t’es malade ou autre. Au moins, t’as pas besoin de te d’mander si tu vas me le refiler, et si j’vais pas t’emmerder après pour ça. » il dut bien reconnaître, même s’il n’avait pas forcément envie de s’occuper d’une Calista alitée : il le ferait, forcément, par réflexe, pour prendre soin d’elle, tendrement comme il ne le ferait qu’avec elle – mais fallait quand même admettre que s’il devait venir rendre visite à la jeune femme, il préférerait que ce soit parce qu’elle était en pleine santé. « C’est bête quand même. Y’a de l’eau chaude. Alors si t’attrapes la grippe, ce sera pas de ma faute. » releva-t-il quand même, haussant vaguement les épaules d’une désolation feinte, avant de venir déposer un baiser sur les lèvres de Calista, pour mieux l’entrainer vers la douche.
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Calista Wolstenholme
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MessageSujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here   (calista/-18), the shipwreck that stranded me here - Page 13 Icon_minitimeJeu 15 Déc 2016 - 12:58

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Bien souvent, pendant les trois derniers mois qui s’étaient écoulés, Calista, elle avait pensé à Alec, à leur histoire. Elle avait passé un temps fou à repasser en boucle leur dispute dans sa tête et tous ces moments où rien ne s’était passé comme ça aurait dû, parce qu’on leur avait mis des bâtons dans les roues. Toute cette histoire elle avait occupé une très grande partie de ses pensées pendant ces derniers mois, parce qu’il avait fallu qu’elle cherche des explications quelque chose pour justifier tout ce qui avait pu se passer entre Alec et elle. Il avait fallu qu’elle se trouve des preuves que c’était juste une mauvaise passe et que tôt ou tard, les choses s’arrangeraient avec Alec. Il avait dit qu’il avait besoin de temps après tout et aussi que tout ça c’était pas juste qu’il ne l’aimait plus. Alors, Calista pendant ces trois mois, elle s’était accrochée à ça en se disant que si c’était vraiment terminé, il l’aurait dit clairement. Elle ne doutait pas de la franchise d’Alec après tout. Elle l’avait toujours connu plutôt honnête après tout. Alors elle avait su que s’il n’avait juste plus jamais envie de la voir, il le lui aurait dit clairement, au moins quand ils avaient discuté calmement, après la tempête de la dispute partie. Elle savait qu’au moment de s’engueuler, y avait un tas de choses qu’elle avait dites sans les penser, à commencer par le fait qu’elle irait voir son père pour lui demander de l’aide. Elle se demandait quand même s’il y avait cru à ça Alec au moment de frapper son père. Est-ce qu’il se posait encore la question maintenant ? Elle l’espérait pas, parce qu’il la connaissait quand même assez bien pour savoir qu’il faudrait qu’elle faudrait que ce soit son ultime solution, pour qu’elle demande de l’aide à son père. Ça avait été vrai avant qu’il ne la vaccine, ça l’était encore plus aujourd’hui.

Non, elle ne lui avait pas parlé depuis des lustres à son père, elle n’avait même pas cherché à prendre des nouvelles après qu’Alec lui ait refait le portrait, il avait dit qu’il l’avait sauvé de toute façon. Son père il avait dû être assez parano pour aller voir un médecin, faire analyser son sang après, histoire d’être sûr qu’il ne reste rien du gène transmutant dans son sang après ça. Qu’importait, Calista, elle ne s’en était pas souciée. Il ne le méritait pas de toute façon et manquerait plus qu’il vienne un jour le lui reprocher. Son père, les problèmes qu’il avait déjà causés dans sa vie, elle se plaisait à dire qu’aujourd’hui, c’était une histoire qui appartenait au passé. Maintenant, elle avait envie d’avancer Calista, sur tous les plans. Avec Alec aussi. Pas sans lui en refaisant sa vie avec l’envie de rencontrer quelqu’un d’autre, ça, ça n’avait jamais été en option, elle voulait avancer avec lui, à ses côtés et qu’ils trouvent enfin un bon moyen de fonctionner ensemble. Ils pouvaient le faire, elle en était certaine et à première vue, ça commençait assez bien. Il lui avait fait assez confiance pour la ramener dans cette maison et elle, elle avait su parler un peu de ce qu’elle ressentait et balancer des phrases de façon bien spontanée, pleine de sous-entendus, qui les avaient conduits vers le lit. Maintenant qu’ils continuaient avec la douche franchement, elle se sentait bien sereine vis-à-vis de ce qu’ils étaient et de ce qu’ils pourraient essayer de devenir à l’avenir maintenant qu’ils s’étaient complètement retrouvés l’un l’autre. Elle leva les yeux au ciel dans un ricanement suite aux propos du jeune homme. « Ça va, j’ai pas dit non plus que j’étais une princesse hein. » Elle avait juste dit que logiquement, elle avait les moyens de l’avoir sa douche chaude, c’était pas non plus le truc de luxe que seuls les plus riches pouvaient s’octroyer, c’était juste d’une douche dont il était question après tout. « C’est vrai qu’au moins tu risques pas de rechopper ma potentielle grippes. Mais c’est dommage aussi, parce que je peux être une superbe infirmière. » Elle l’avait prouvée quelques heures plus tôt non ? Enfin cela dit, y avait plus de sous-entendus salaces dans sa phrase que de sérieux comme ça avait pu l’être quand elle s’était retrouvée à recoudre sa mystérieuse plaie, un peu plus tôt. « Si je pouvais juste ne pas attraper la grippe t’façon, ça m’arrangerai. » C’était pas qu’elle avait un souci avec l’idée de restée chez elle avachie sur le canapé à ne rien faire de très productif, mais à la moindre poussée de fièvre elle avait l’impression d’être en train de mourir alors bon, ne pas être malade, ça lui irait très bien. Enfin, maintenant qu’elle était là, sous cette douche chaude, ses lèvres collées à celles d’Alec, ses mains entourant sa nuque, elle ne s’inquiétait plus du tout de pouvoir tomber malade
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Alec Lynch
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MessageSujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here   (calista/-18), the shipwreck that stranded me here - Page 13 Icon_minitimeMar 20 Déc 2016 - 2:17


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calista & alec

Cette maison, Calista à ses côtés, les discussions qu’ils avaient eues jusque-là, c’était comme un voyage initiatique, juste dans le passé : celui qu’Alec avait toujours rapidement laissé derrière lui, pliant bagages pour quitter l’appartement de la jeune femme aussi vite qu’il avait fait son sac pour partir d’Elizabethtown. Il savait qu’il avait eu raison, qu’ils avaient eu besoin de temps chacun de leur côté, pour s’acclimater à ce qu’était devenue leur vie, ou la vitesse ahurissante à laquelle leur histoire était passée, comme ça, fleurissant et mourant entre leurs mains sans qu’ils ne puissent y faire quoique ce soit. Les moments qu’ils passaient ensemble là, semblaient lui prouver raison : ça faisait bien longtemps qu’ils n’avaient pas été capables de s’retrouver à tête reposée, à sourire l’un avec l’autre comme si c’était la chose la plus aisée qui soit. Trois mois plus tôt, le Lynch aurait été prêt à jurer qu’il n’y avait rien du tout d’aisé entre eux deux : que c’était trop tard, que le naturel s’était envolé, au profit de peines lancinantes qu’ils n’arrivaient pas à saisir ou comprendre l’un chez l’autre. Sur la longue durée, il était bien content d’avoir eu tort sur ça au moins, et d’avoir eu ce courage, cette impulsion ou ce besoin d’aller vers Calista aujourd’hui, pour leur mission. Peut-être que rien que pour ça, ils allaient encore devoir parler, pour une bonne partie de la soirée et de la nuit, ou peut-être même que ça prendrait plus de temps que ça : pour n’pas brusquer les circonstances, accélérer le temps là où il semblait qu’ils avaient déjà fait bien des choses trop vite. Cette maison, cette atmosphère encore familière qui planait ici, ramenaient le Lynch à un temps où il avait été beaucoup plus patient, beaucoup trop distant vis-à-vis des histoires compliquées, pour s’y plonger comme il l’avait fait avec Calista : quelque part, c’était ça le plus difficile à gérer, l’fait que ce qui avait été l’évidence de leurs sentiments l’un pour l’autre, avait aussi été ce qui les avait poussés à si aveuglément faire confiance en leurs choix trop rapides. Quand il était devenu un fugitif aux yeux des hunters et pour les transmutants auxquels il avait échappés, Alec avait eu pour seule assurance qu’il n’y aurait que Calista pour lui offrir une aide et un refuge synonyme de sécurité : c’était cruel d’la part des circonstances, au fond, d’les avoir amenés à penser que même ça, c’était trop demandé. A la toute fin, leur confiance l’un en l’autre, leur foi l’un en l’autre, avaient été ce qui les avait poussés au bord du précipice : ce qui avait instillé la déception en Alec, à chaque fois qu’il échouait à avoir un réel impact dans les volontés flétrissantes de la jeune femme.

Au moins, depuis un certain temps, il avait arrêté de se fustiger pour ça, ou de la blâmer comme si ç’avait été un choix : indéniablement, le chasseur n’pouvait s’empêcher de penser que ç’avait été la distance et seulement la distance, qui lui avait permis de prendre assez de recul pour voir l’évidence. Maintenant, penser à son passé avec Calista, lui permettait aussi d’voir les bonnes choses – d’même vouloir chercher les bribes de sourire ou de regards qui les rendaient complices : les peines qu’ils avaient tous les deux, et qui les rendaient alliés face à l’adversité, comme ils n’l’avaient jamais été auparavant. Il avait même déjà réussi à faire ça vis-à-vis d’cette maison vide, contre toute attente, alors qu’à la cave avaient ressurgi des souvenirs qui n’étaient pas si désagréables que ça, et n’étaient pas rendus rances par l’amertume qu’il avait cru avoir toujours eue en lui, depuis quatorze longues années. Sa maison, alors, elle avait toujours eu de l’eau chaude, un genre d’ambiance synonyme de famille, de recoin où il avait toujours été accueilli par ses parents, et excusé pour ses comportements, aussi extravagants et imprudents étaient-ils. Il y avait eu des disputes, dans ces mêmes couloirs aussi ; rien qui n’avait brisé sa famille pour autant – rien qui n’avait marqué son passé comme les tensions et la déception continuaient encore de déteindre sur l’existence de Calista, quand elle pensait à ses parents à elle. Au final, le seul spectre d’horreur qui restait ici, c’était tout ce qui avait trait à la mort de ses parents, à un intrus, pénétrant dans la grande maison pour réduire à néant trois vies d’un coup. Il s’retrouvait à rire ici pourtant, Alec – quatorze ans plus tard, mais d’une façon bien plus naturelle que ce qu’il aurait pu s’imaginer dans ses rêves ou cauchemars les plus fous. Revenir ici avait eu trait aux cauchemars – connaître de bons moments avec Calista, avait toujours été un rêve, qu’il n’avait senti que trop s’éloigner de lui, avec le temps qu’ils avaient passé ensemble, en couple. Les deux amenés l’un à l’autre, semblaient juste être l’équilibre dont il avait besoin : s’il n’devait pas y avoir Calista, pour sûr que cette maison serait juste hostile, froide, et qu’il l’aurait fuie, même s’il avait dû en payer de sa vie. Ce soir, il n’avait pas particulièrement envie de s’y attarder, il n’avait pas particulièrement envie de s’mettre à faire faire le tour du propriétaire à la blonde – mais se concentrer sur elle, sur eux deux, pour n’qu’à peine voir le reste, n’était pas une si mauvaise chose. Et puis… quelque part, se révéler comme ça, sous les yeux de la jeune femme, n’avait pas grand-chose de déplaisant, contrairement à ce qu’il aurait été prêt à jurer, une poignée d’heures plus tôt. « Je sais pas, c’est toi qui as tenu à ajouter ‘en vue de ma situation sociale’… le reste aurait totalement pu suffire. » releva-t-il, Alec, dans un rictus défiant, comme s’il s’demandait bien ce qu’elle pouvait entendre par ‘en vue de ma situation sociale’. Voulait-elle qu’il se plie à ses exigences, quoiqu’il arrive, grâce à sa situation sociale ? Après tout, c’n’était pas celle de Calista qui comptait là, mais celle des Lynch, chez qui elle était : et ouais, clairement, si elle avait dû se retrouver dans cette même salle de bain quinze ans plus tôt, sans l’ombre d’un doute, elle aurait eu l’eau à la température idéale. Maintenant, c’était une autre histoire. Et encore. Il fallait croire qu’y’avait toujours une part doucereuse et rassurante de la maison qui survivait, malgré le temps et l’immobilisme. « J’me poserais beaucoup de questions sur ton système immunitaire si tu devais chopper une grippe juste à cause d’une douche tiède. » il rétorqua – elle y tenait à son histoire de grippe, malgré les efforts qu’il faisait : « J’te promets… plus aucune température trop extrême, alors. On sait jamais. » et malgré le sourire mielleux accroché aux lèvres du chasseur entre leur baiser et le suivant, qu’il déposa tendrement sur sa bouche, qu’elle ne s’y méprenne pas : ça voulait dire ce que ça voulait dire. Ouais. Alors rien que pour prouver sa bonne foi, Alec s’écarta, roulant des yeux pour mieux profiter du jet d’eau.
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(calista/-18), the shipwreck that stranded me here

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