Sujet: a dangerous game (parrish&maiken) Ven 23 Sep 2016 - 22:03
A Dangerous Game
Parrish & Maiken
It's in your eyes, what's on your mind. I fear your smile and the promise inside. It's in your eyes, what's on your mind. I fear your presence, I'm frozen inside.
Les dernières semaines avaient été rudes pour Maiken. Il y avait déjà eu la vaccination de Sigrid, son coma et son très long séjour à l’hôpital, dont la petite fille venait juste de sortir. Elle en gardait de lourdes séquelles, autant physiques que psychologiques, et les difficultés qu’elle rencontrait dans la vie de tous les jours semblaient de plus en plus insurmontables à Maiken. Il était impossible de la scolariser dans ces conditions, mais cela semblait tellement injuste à Maiken que sa fille ne puisse pas aller à l’école … C’était uniquement grâce au soutien de Felix qu’elle avait réussi à trouver des solutions pour sa fille, en la confiant aux soins d’une éducatrice spécialisée qui s’occupait uniquement d’elle. Les progrès de Sigrid se faisaient rares, et toujours trop infimes aux yeux de la jeune femme qui ne désirait rien de plus que de retrouver sa fille, aussi enjouée et pleine de vie qu’elle avait pu l’être avant que Joren ne décide de la vacciner. L’enfant terrifiée et qui se coupait du monde dès qu’elle le pouvait, ce n’était pas sa fille, c’était juste un petit fantôme qui ne savait plus faire face à la vie … Et si ce n’était pas déjà assez difficile à surmonter, Felix était parti. Du jour au lendemain, il avait disparu, laissant un vide immense qu’elle ne savait pas comment combler. Elle savait pourquoi il était parti, et elle savait que c’était la seule option qu’il avait dans une ville comme Radcliff. Sa couverture était tombée, au moins un hunter savait qu’il avait trahi la cause … Mais un hunter, c’était déjà trop. Il était parti avant que les choses ne dégénèrent, laissant Maiken seule avec bien trop de problèmes à gérer. Il n’y avait qu’avec lui qu’elle avait l’impression de pouvoir faire face. Depuis qu’il était entré dans sa vie, elle se sentait plus forte. Et elle ne pouvait pas le nier, c’était en grande partie parce qu’il l’avait protégée des hunters qui la harcelaient alors. Mais cette protection, elle avait cru qu’elle pourrait toujours en bénéficier. Elle avait cru qu’il ne cesserait jamais de la serrer dans ses bras en lui murmurant des promesses d’éternité. Elle y avait cru, tout en s’efforçant d’oublier qu’il était un hunter et qu’ils vivaient à Radcliff, mais la réalité les avait rattrapés. Dans cette ville, comme dans beaucoup d’autres de ce fichu pays, être un hunter repenti signifiait rarement un avenir heureux. Voire même un avenir, tout court … Il avait fui pour sauver sa vie et pour épargner la sienne, et elle serait partie avec lui sans hésiter une seule seconde s’il n’y avait pas eu Sigrid et sa santé si fragile. Hors de question de bouger avec elle, elle avait besoin d’un environnement stable et de soins attentifs … Pas d’une fuite sans fin sur les routes du continent.
« Encore une crise ? Et comment va-t-elle maintenant ? » Le téléphone coincé à son oreille par une épaule, Maiken tentait vaguement de remettre de l’ordre dans la maison tout en écoutant avec une angoisse grandissante l’éducatrice de Sigrid. La petite fille avait eu une nouvelle crise d’épilepsie un peu plus tôt, et Maiken en avait soudain oublié les draps qu’elle pliait pour se raccrocher au téléphone, le cœur battant. « Vous ne pensez pas qu’on devrait la … Non, je sais, mais … » A chaque fois, Maiken voulait emmener la petite à l’hôpital, ou au moins chez son médecin, mais la jeune femme qui s’occupait d’elle essayait constamment de la rassurer. Elle était formée pour réagir à ce genre de problème et elle ne laisserait rien arriver à Sigrid ; si réellement la crise devenait trop forte, elle l’emmènerait aux urgences. « Bien. Bien. Je … Rappelez moi en fin d’après-midi, d’accord ? J’ai une réunion à quinze heures, mais si quoi que ce soit arrive, appelez-moi immédiatement. » Maiken se sentait d’autant plus coupable de laisser sa fille loin de chez elle, alors qu’elle ne travaillait même pas. Elle avait menti à l’éducatrice : à 15h, ce n’était pas une réunion qu’elle avait, mais un rendez-vous avec une famille de mutants dans le cadre d’une mission avec Uprising. Elle essayait tant bien que mal de continuer à proposer ses services au groupe rebelle, mais elle y parvenait de moins en moins, rongée par l’angoisse constante de l’état de Sigrid, et ne voulant pas sacrifier ses heures avec elle, pas même pour Uprising. Quand elle raccrocha, elle avait les mains tremblantes et le cœur au bord des lèvres. Elle se laissa tomber sur le lit défait, sans plus aucune envie de bouger, la tentation d’appeler Uprising pour annuler toutes ses obligations grandissant en elle à chaque seconde. Elle en avait assez, tellement assez … Quand le téléphone se remit à sonner dans sa main, elle eut un petit sursaut, mais son visage s’éclaira en reconnaissant le numéro qui s’afficha. Si elle ne se trompait pas, c’était le dernier numéro que Felix avait pris – il en changeait tous les deux jours et elle s’efforçait de les retenir, avec beaucoup de mal. « Fé' ! Tu ne peux pas savoir comme je suis heureuse de t’entendre. » Comme souvent, il semblait avoir un sixième sens pour deviner quand elle avait le plus besoin de lui, et elle sentit son cœur s’alléger en entendant sa voix chaude à l’autre bout de la ligne. Il avait beau être à des milliers de kilomètres de là – elle ignorait où précisément – il suffisait qu’il dise un mot pour qu’elle aille déjà mieux. Elle ravala ses larmes pour discuter avec lui, se refusant à l’inquiéter en éclatant en sanglot en lui parlant. Et ce fut à contrecœur qu’elle dut raccrocher, plusieurs minutes plus tard, en entendant quelqu’un sonner à sa porte d’entrée. L’esprit encore plein de son inquiétude pour Sigrid, et du manque de Felix qui semblait ne jamais vouloir diminuer, Maiken ouvrit la porte sans même vérifier l’identité de la personne qui avait sonné. Elle découvrit un parfait inconnu au visage buriné, mais elle ne songea pas à s’en inquiéter. « Bonjour. Vous désirez ? » C’était sans doute une erreur, elle n’attendait personne et ne désirait surtout parler à personne, mais la politesse prévalait encore quelques instants avant qu’elle ne referme la porte.
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Sujet: Re: a dangerous game (parrish&maiken) Sam 15 Oct 2016 - 9:23
Knock, knock. Who’s there? Harry. Harry who? Harry up, it’s cold out here!
Alors qu’il toquait à la porte de la maison de ce quartier huppé, Parrish essayait de deviner quel genre de personnes pouvait vivre entre ces murs. C’était une jolie, très jolie maison, avec un mignon petit jardin, typiquement ce qu’il faut pour une petite famille du bonheur. Tout ce qu’il ne connaissait pas, qu’il n’avait pas. Qu’il n’aurait peut-être jamais. Toujours était-il qu’il souffla un bon coup après avoir frappé, presque nerveux de la tâche qu’il devait accomplir : d’ordinaire ce genre de missions, on les confiait à des types habitués à l’exercice comme Roman. Lui, il était plutôt fait pour les tâches un peu sales, qui nécessitaient de la force, de la poigne et de la détermination. Aujourd’hui, ce qu’on lui demandait nécessitait des qualités plus … retorses. On lui demandait d’être fin, menaçant sans l’être trop, impressionnant sans avoir l’air sur le point d’arracher des têtes non plus, bref, on lui demandait de la finesse, et rien que ça, Parrish, ça le gavait déjà. Enfin, s’il voulait être un membre de la Squad, un membre efficace et important, il devait prouver qu’il était polyvalent, capable de prendre toutes les responsabilités nécessaires.
Aujourd’hui, c’était un peu l’épreuve du feu pour lui aussi. Les hunters de la ville, depuis l’élection de Saddler, marchaient sur des œufs. Certains membres des groupes pro mutants étaient sur les dents, avides de venger ceux qui avaient subi la suprématie temporaire des chasseurs durant l’ère Thaddéus, et les chasseurs n’avaient d’autres choix que de se serrer les coudes, d’être discrets, mais de frapper toujours plus fort, mais surtout plus intelligemment, et c’était exactement ce qu’il se devait de faire aujourd’hui. D’ailleurs, il n’eut pas le temps de cogiter plus de quelques secondes, car la poignée de porte s’abaissait pour faire apparaitre en face de lui une jeune femme. La petite trentenaire et petite tout court, au teint pâle et aux grands yeux étonnés de le trouver sur le pas de sa porte. En même temps, il était du genre impressionnant le chasseur, même habillé en civil, avec son sourire un peu de travers sur le visage. Il essayait d’avoir l’air, à défaut de totalement inoffensifs, en tout cas pas trop effrayant. Il savait qu’avec sa tronche en biais et ses cicatrices nombreuses sur tout son visage, ça n’allait pas forcément de soi.
- B’jour Madame, excusez moi d’vous déranger à une heure aussi incongrue, euh … J’étais, je suis un bon camarade de Félix et euh … en fait on bossait ensemble, et ça fait un bail qu’on a pas de nouvelles…
Il se gratta la nuque, manifestement gêné, cherchant un peu ses mots. En même temps au moins, il était dans le rôle. Le Lecter, il ne le connaissait que part une ou deux rencontres informelles et ce qui lui avait été dit par les membres de la Squad. Un chasseur de qualité… en apparence. De moins en moins présent, Félix avait fini par disparaitre des radars, sans donner la moindre nouvelle à ses proches, à sa famille, à son clan. Et ça, cela ressemblait fortement à une désertion, et peut être pire encore. Une trahison. Alors pour être sur de ce qu’ils avançaient, les chasseurs avaient besoin de plus d’informations. Informations qu’ils trouveraient peut être auprès de Maiken, d’après ce le dossier qu’ils avaient donné à l’ancien soldat : cette dernière avait laissé trainer quelques affaires chez le Lecter, et on avait retrouvé des photos d’eux, ensemble, dans l’appartement de ce dernier. Ce n’était pas grand-chose, mais en tout cas assez pour envisager que la jeune femme en savait plus sur la disparition du chasseur qu’eux. Et c’était à Parrish qu’on avait demandé d’intervenir pour parler à la scientifique. Ils n’avaient peur de rien, quand même. Heureusement, la météo était de son coté, et il avait quelque chose d’un peu pathétique, Parrish, avec la pluie qui lui dégoulinait sur la figure et qui trempait son manteau un peu usé. Peut être que cela éveillerait un peu de compassion chez la jeune femme. Il l’espérait, en tout cas :
- Vous le connaissez, hein ? j’veux dire, il me parlait tout l’temps de vous, alors j’ai cherché votre nom sur internet pour voir si je trouvais votre adresse … Vous savez que vous avez un homonyme en Caroline du Sud ? Mais j’me suis dit que vous habitiez pas en Caroline et donc .. Bref… Vous croyez que j’peux rentrer ? J’ai pas de parapluie …
Il préférait attaquer par la méthode douce, dans l’espoir que la jeune femme soit suffisamment confiante pour lui faire passer le pas de la porte. Il savait que Roman avait des méthodes plus … expéditives, mais lui rechignait un peu à violenter les dames. Encore moins les dames humaines. Alors lui défoncer sa porte d’entrée et lui coller un flingue sur la tempe… non vraiment, pour le moment, ça le branchait moyen.
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Sujet: Re: a dangerous game (parrish&maiken) Lun 31 Oct 2016 - 18:14
A Dangerous Game
Parrish & Maiken
It's in your eyes, what's on your mind. I fear your smile and the promise inside. It's in your eyes, what's on your mind. I fear your presence, I'm frozen inside.
Maiken n’avait envie de parler à personne, mais la politesse prévalait toujours et ce fut bien la seule raison qui l’empêcha de refermer la porte après avoir vu qu’elle ne connaissait pas l’homme qui lui faisait face. Elle était bien éduquée, Maiken, peut-être un peu trop, mais elle se disait toujours que c’était peut-être important, et même les témoins de Jéhovah avaient le droit de prononcer quelques mots à sa porte avant qu’elle ne les congédie sèchement. Alors encore une fois, elle se dit que ce géant au visage peu avenant devait avoir une bonne raison de se trouver devant sa porte par un temps pareil, qu’il ne vendait peut-être pas des aspirateurs, et qu’elle devait quand même écouter ce qu’il avait à dire, même si sa seule envie était d’aller se rouler en boule sous sa couette en rappelant Felix. C’était ce qu’elle faisait un peu trop souvent ces derniers temps. Peut-être qu’il fallait qu’elle recommence à se conduire comme une personne normale … Et ça commençait par accueillir les étrangers avec le sourire – un sourire pâlichon et pas très déterminé, mais un sourire quand même. Un sourire qui vacilla quand l’homme prit la parole et exposa la raison de sa présence devant son porche. « B’jour Madame, excusez moi d’vous déranger à une heure aussi incongrue, euh … J’étais, je suis un bon camarade de Félix et euh … en fait on bossait ensemble, et ça fait un bail qu’on a pas de nouvelles… » La peur s’insinua en elle comme une dague glacée qui fouillait dans ses entrailles, mais Maiken se força à n’en rien montrer. Elle essaya de se souvenir des leçons d’Octavia : cette petite avait un cran du tonnerre et elle avait tenté de lui inculquer quelques bases, c’était le moment pour les mettre en pratique. Et puis, peut-être qu’elle n’avait même pas de raison d’avoir peur. Tous les anciens collègues de Felix n’étaient pas des hunters et tous ne voulaient pas sa peau. Peut-être que cet homme là, aussi grand et patibulaire soit-il, était simplement un ami qui s’inquiétait. Le problème, c’était qu’elle n’était jamais entrée suffisamment dans la vie de Felix pour connaître ses amis, et elle le regretta soudain amèrement. « Vous le connaissez, hein ? j’veux dire, il me parlait tout l’temps de vous, alors j’ai cherché votre nom sur internet pour voir si je trouvais votre adresse … Vous savez que vous avez un homonyme en Caroline du Sud ? Mais j’me suis dit que vous habitiez pas en Caroline et donc .. Bref… Vous croyez que j’peux rentrer ? J’ai pas de parapluie … » Felix parlait tout le temps d’elle ? Voilà quelque chose que Maiken ne s’attendait pas à entendre. Felix était censé ne pas parler d’elle, justement pour la protéger, parce que leur rencontre avait été sous le signe des hunters et qu’il ne voulait pas que d’autres chasseurs s’intéressent à elle. Donc s’il avait réellement parlé à cet homme, songea-t-elle avec un peu d’espoir, c’était qu’ils étaient réellement proches et qu’il n’était pas hunter … A moins que ce soit un bon gros bobard, et dans ce cas il avait appris son existence ainsi que sa relation avec Felix d’une autre façon, bien moins charitable.
« Oui, je le connais ... » Commença-t-elle d’un ton hésitant, la main toujours sur la porte sans faire mine de s’écarter pour le laisser entrer. Maiken ne savait que croire, Felix l’avait longuement mise en garde contre les hunters, mais il lui avait également conseillé de se conduire naturellement pour ne pas éveiller les soupçons. Elle n’avait aucune raison valable de refuser d’ouvrir sa porte à cet inconnu, maintenant qu’il s’était présenté comme un ami de Felix. Elle était certaine qu’Octavia aurait trouvé un très bon mensonge pour ne pas le laisser entrer, mais elle n’était pas là … Et Maiken était encore une novice dans les mensonges. Elle était trop honnête, et cet homme était vraiment en train de se faire tremper. Même si elle n’avait pas du tout envie de l’inviter chez elle, elle n’avait pas vraiment d’autre option si elle voulait rester naturelle. Elle s’écarta donc et laissa pénétrer dans son vestibule ce parfait inconnu, en espérant qu’il ne soit que ce qu’il prétendait être, un ami de Felix inquiet de ne pas le voir réapparaitre. Elle referma la porte derrière lui mais elle ne fit pas mine de l’accompagner jusque dans le salon. Elle ne savait encore rien de lui et la politesse s’arrêtait ici. « Je ne sais pas où il est, mais il y a souvent des périodes où il ne me donne pas de nouvelles, avec son travail il est très pris et j’imagine qu’il doit rester discret lors de certaines affaires. » C’était l’excuse que Felix lui-même lui avait donnée, pour le cas où quelqu’un remonterait jusqu’à elle et la questionnerait. Elle ne savait rien, il ne lui avait rien dit. Et soudain, elle était inquiète que ses collègues eux-mêmes le recherchent. « Mais vous … Vous m’avez bien dit que vous travaillez avec lui, non ? » Son front se plissa d’une barre anxieuse, qu’elle n’eut aucun mal à faire naître sans même avoir à feindre quoi que ce soit. C’était bien plus facile que de paraître heureuse et sans soucis. « Vous ne savez pas non plus où il est ? Vous pensez qu’il lui est arrivé quelque chose ? » Elle détestait faire ça, parce que son ton soudain affolé lui donnait envie de pleurer pour de bon, et de s’effondrer à nouveau, mais elle ne devait pas. Elle devait rester forte et prétendre, juste prétendre. Tout allait bien. Presque.
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Sujet: Re: a dangerous game (parrish&maiken) Lun 14 Nov 2016 - 22:13
Knock, knock. Who’s there? Harry. Harry who? Harry up, it’s cold out here!
Planté là devant la porte, Parrish se demandait en voyant la petite dame devant lui ce qui était passé par la tête des autres chasseurs pour lui confier une telle intervention : ils le savaient, pourtant, que les demoiselles étaient son point faible. Ne vous y trompez pas, il éliminait les femmes mutantes d’une main aussi fermes que leurs homologues masculins, mais pour le reste… Il avait un peu de mal à bousculer le beau sexe quand celui-ci était humain, très humain. Cette Maiken Holst en face de lui ressemblait en tout point à un talon d’Achille : une petite personne au visage délicat, aux longs cils épais et au physique gracile. Douce, innocente. Fragile, entre ses grosses mains calleuses, comme avait pu l’être Bianca, fut un temps. Peut être était ce pour cela qu’on l’avait envoyé au lieu d’un autre : son trouble serait réel, son air gauche aussi, et probablement ne se permettrait il pas de bousculer Holst plus que de raison, comme seraient surement tentés d’autres. C’était qu’il n’y avait pas que des gentlemen parmi les hunters. Et puis il y avait ses homologues féminines, aussi, qui étaient rarement les plus tendres.
Heureusement pour lui, et pour elle surement, Maiken s’effaça pour lui laisser passer le pas de la porte. C’était une première étape, aussi modeste soit elle, et surtout, surtout, elle aurait à présent bien du mal à le foutre dehors avant qu’il ait eu les réponses à toutes ses questions. Il la remercia d’un marmonnement contrit, avant de se poser contre le mur de l’entrée, les mains dans les poches sa veste, se tassant presque pour ne pas avoir l’air du bœuf qu’il était vraiment, alors que la jeune femme répondait à ses premières interrogations, les sourcils froncés. Elle n’avait pas l’air totalement à l’aise, il ne pouvait pas lui en vouloir là-dessus, incapable de le fixer dans les yeux, alors qu’elle se touchait le visage, les cheveux, un peu comme un geste réflexe, assez courant chez les gens dans une situation délicate. Il ne cherchait pas nécessairement à l’acculer, mais il ne pouvait pas pour autant lui laisser une seconde de répit. A l’intérieur de son cerveau, cela carburait à tout allure pour réussir à maintenir l’illusion, à tout prix, le plus longtemps possible.
- Je vois … C’est vrai que c’est l’genre à disparaitre deux ou trois jours, mais bon, d’ordinaire il rev’nait vite, ou alors il envoyait au moins un texto pour pas qu’on s’inquiète… Oui oui, on bosse ensemble, on est pas dans le même pôle, mais on est sur pas mal de dossiers ensemble, de manière complémentaire …
Il plissa le nez alors que la jeune femme lui posait à son tour des questions : lui-même ne le connaissait pas vraiment, ce chasseur renégat, contrairement à elle, qui si leurs estimations s’avéraient justifiées, en savait bien, bien plus sur ce dernier. Il se devait d’être prudent, sans quoi elle se méfierait irrémédiablement. Non, ce qu’il devait faire, d’une manière ou d’une autre, c’était attirer son attention, sa curiosité, pour qu’elle soit celle qui réclame l’échange, plutôt que de le subir. Aussi, Parrish se frotta le menton d’un air pensif, comme s’il cherchait à rassurer la jeune femme sans savoir vraiment comment :
- Lui arrivé quelque chose, j’sais pas, parce que bon, j’suppose que l’hôpital ou autre aurait appelé sa famille, ses proches, nan ? Ou alors ses parents habitent pas dans l’coin ? Fin moi j’sais que si je me fais percuter par une caisse, ya la carte de visite de ma copine dans ma veste, toujours pour qu’on l’appelle elle en premier, c’est Félix qu’m’avait passé l’astuce justement, mais il avait pas de raison d’craindre pour sa vie, fin j’crois… C’était pas le genre d’gars à se créer des histoires…
Il haussa les épaules, interrogeant Maiken du regard d’un air un peu gêné par trop mal feint. Ce n’était pas vraiment facile, ce genre de mascarade, pour un type qui joue plutôt des poings d’ordinaire, au lieu de faire de jolies phrases. Enfin, jolies… Il faisait de son mieux, en tout cas. Il renfonça un peu ses mains dans les poches, se balançant d’un pied un autre en laissant son regard dériver sur les meubles de la pièce. Il devait trouver un truc, vite, avant qu’elle ne finisse par le mettre gentiment à la porte :
- Bon, si vous avez pas trop d’idées où il peut être, c’est dommage … j’suppose que je vais essayer de contacter d’aut’gens qui pourraient avoir des nouvelles, parce que j’aimerai pas qu’il ait des soucis avec le boss, alors que si ça se trouve tout va bien… J’ai trouvé le numéro d’un certain Joren sur son bloc note, avec une date, vous savez si c’est quelqu’un que j’peux contacter ?
Ah, enfin. Là il l’avait, cette étincelle si particulière dans les yeux de la jeune femme. De la curiosité. Un air surpris. Il avait fini par ferrer quelque chose, temps mieux …
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Sujet: Re: a dangerous game (parrish&maiken) Dim 27 Nov 2016 - 20:32
A Dangerous Game
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Maiken essayait de rentrer dans son rôle d’amie inquiète qui n’en savait pas beaucoup, mais elle avait été prise par surprise par les questions du géant, et elle n’était pas certaine de pouvoir donner le changer efficacement. Pourtant, Felix l’avait mise en garde. Pourtant, elle avait essayé de se préparer à ce qui arriverait fatalement. Pourtant, elle avait pris de l’assurance au sein d’Uprising et elle n’était plus un agneau terrifié comme elle l’avait été les premiers temps, quand elle subissait encore l’odieux chantage de Beatrix Lecter et qu’elle devait fournir des noms de mutants aux hunters pour sauver la vie de sa fille. De l’eau avait coulé sous les ponts depuis cette époque, Maiken avait appris beaucoup de choses, elle avait également vécu beaucoup de choses. Elle aimait à croire qu’elle était plus forte … Ou du moins, qu’elle l’avait été à un moment, mais la vaccination de Sigrid et le départ de Felix avaient détruit ces progrès et l’avaient laissée plus vide, plus seule, plus fragile. Malgré tout, elle essayait de faire face à cet homme, qui ne lui voulait sans doute rien d’autre que quelques infos pour retrouver un collègue. « Je vois … C’est vrai que c’est l’genre à disparaitre deux ou trois jours, mais bon, d’ordinaire il rev’nait vite, ou alors il envoyait au moins un texto pour pas qu’on s’inquiète… Oui oui, on bosse ensemble, on est pas dans le même pôle, mais on est sur pas mal de dossiers ensemble, de manière complémentaire … » Maiken respira un peu mieux en entendant la réponse de l’homme. Après tout, il n’avait pas l’air agressif, et ses questions n’étaient pas intrusives. Peut-être était-il réellement ce qu’il disait être. Elle resta sur ses gardes, bien entendu, mais un peu plus d’espoir ne faisait pas de mal. « Lui arriver quelque chose, j’sais pas, parce que bon, j’suppose que l’hôpital ou autre aurait appelé sa famille, ses proches, nan ? Ou alors ses parents habitent pas dans l’coin ? Fin moi j’sais que si je me fais percuter par une caisse, ya la carte de visite de ma copine dans ma veste, toujours pour qu’on l’appelle elle en premier, c’est Félix qu’m’avait passé l’astuce justement, mais il avait pas de raison d’craindre pour sa vie, fin j’crois… C’était pas le genre d’gars à se créer des histoires… » Maiken hocha distraitement la tête, un peu étourdie par le bavardage de l’homme. Il n’avait pas l’air très à l’aise, au milieu de son couloir, et elle avait l’impression qu’il remplissait les vides avec ses mots. « Je crois que sa famille est à Radcliff, alors ils seront sans doute plus au courant que moi, vous savez. Je ne le connais pas depuis très longtemps, et il n’y a aucune raison pour que ce soit moi qu’ils contactent en premier … Il ne garde pas mon numéro sur son cœur comme vous le faites avec celui de votre compagne. » Ajouta-t-elle avec un petit rire nerveux. Felix lui avait bien conseillé de ne pas trop broder et d’énoncer surtout des vérités pour ne pas être prise à ses propres mensonges si elle se faisait interroger un peu trop brutalement. Alors elle obéissait : elle n’avait pas vraiment menti. Elle ne connaissait pas Felix depuis bien longtemps, et on contacterait sa doute ses parents en premier s’il devait lui arriver quelque chose. Pour la protéger elle, bien sûr.
« Bon, si vous avez pas trop d’idées où il peut être, c’est dommage … j’suppose que je vais essayer de contacter d’aut’gens qui pourraient avoir des nouvelles, parce que j’aimerai pas qu’il ait des soucis avec le boss, alors que si ça se trouve tout va bien… J’ai trouvé le numéro d’un certain Joren sur son bloc note, avec une date, vous savez si c’est quelqu’un que j’peux contacter ? » Tout se passait très bien, Maiken avait presque retrouvé une contenance, et l’homme était sur le point de s’en aller. Mais il venait de prononcer un nom qui fit comme un électrochoc à Maiken et elle sursauta, ses yeux s’écarquillant sous l’effet de la stupéfaction. « Joren ? » Répéta-t-elle, comme hébétée, avant de continuer sur sa lancée, presque avec agressivité : « Il ne connaît pas de Joren ! Quelle date ? Dites-moi quelle date ! » Elle ne comprenait pas ce que Joren venait faire ici, mais ce qu’elle voyait cependant, c’était qu’il s’immisçait à nouveau dans sa vie pour détruire les quelques miettes qu’il lui avait laissées. Non content d’avoir failli tuer leur fille, il voulait maintenant traquer Felix pour le tuer. Puisqu’il était hunter, c’était la seule explication que voyait Maiken à ce que l’homme prononce son nom. « C’est … C’est lui qui vous a envoyé ! C’est Joren qui joue à ce petit jeu ? Qu’est-ce qu’il cherche ? » Elle tremblait de tous ses membres à présent, mais ce n’était plus de peur, c’était d’indignation, de colère, de dégoût. Elle ne voulait plus jamais entendre le nom de son ex-mari, cet être ignoble qu’elle avait tant aimé et qui le lui avait rendu en détruisant tout sur son passage. Et qui continuait, encore et encore. « Sortez de chez moi ! » S’écria-t-elle à l’intention du géant, sa colère l’empêchant de voir l’incongruité d’un tel ordre quand elle n’avait aucun moyen de le forcer à s’exécuter. Elle ne songeait pas non plus à ce qu’il pouvait être réellement, à moins qu’elle ne l’ait compris et qu’elle ait décidé de ne pas en tenir compte. Hunter ou pas, il allait sortir, elle ne voulait plus le voir chez elle. Les amis de Joren n’avaient rien à faire ici, et elle comptait bien le lui faire comprendre. « Dehors ! » Insista-t-elle en pointant la porte d’un doigt frémissant.
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Spoiler:
J'espère que tu auras assez pour répondre, sinon dis-le moi
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Sujet: Re: a dangerous game (parrish&maiken) Ven 9 Déc 2016 - 20:12
Knock, knock. Who’s there? Harry. Harry who? Harry up, it’s cold out here!
A mesure que la conversation avançait, Parrish voyait deux situations se profiler, deux finalités à cet échange :soit Holst ne savait vraiment rien de Lecter, ou en tout cas rien de pertinent pour le retrouver, et il devrait encore rentrer les mains vides, ce qui lui déplaisait prodigieusement, soit elle savait des choses et le cachait très, très, très bien, et il devait trouver le moyen de la coincer dans ses contradictions. Par exemple, elle venait de lui assurer qu’elle et Félix ne connaissaient pas depuis longtemps : il savait que c’était faux, il en était sur, on le lui avait assuré, et ce genre de mensonge l’attirait autant que le sang taquinait les squales. Maintenant il fallait qu’il trouve le moyen de la pousser dans ses retranchements, un truc qui la fasse suffisamment flipper ou qui la mette suffisamment hors d’elle pour la rendre moins… prudente. C’était son objectif, et c’était bien plus facile pour lui que de paraitre doux et inoffensif. Surprenant, n’est ce pas…
A priori, il avait mieux visé que prévu. Il suffisait de voir le visage de la jeune femme se décomposer comme un masque de cire que l’on fait fondre, et il savait qu’il avait appuyé sur quelque chose de fort, de très fort. Il n’avait foutrement aucune idée du lien qui liait l’Holgersen à la jeune femme, mais maintenant qu’il avait une prise, une accroche, il n’allait pas la lacher de si tôt, jusqu’à ce qu’elle crache tout ce qu’elle savait. Il ne la laisserait plus respirer, et à cette pensée, un petit sourire inquiétant s’étira sur les lèvres du chasseur :
- L’heure, j’ai du mal à m’en souvenir, mais a priori, vous connaissez cette personne .. avec un peu de chance, lui aussi ..
Ainsi donc, elle connaissait Joren. C’était plutôt ironique, parce qu’elle niait une relation pour se dévoiler sur une autre connaissance, sur laquelle il pourrait peut être s’appuyer. On ne pouvait pas dire que lui et Joren étaient de bons amis. Il était même à peu près sur que ce dernier voulait sa peau, mais cela ne le chagrinait pas plus que cela. Si il pouvait être un levier, il l’utiliserait sans vergogne :
- Je ne sais pas si il joue à quoi que ce soit, mais ce n’est pas lui qui m’envoie. Je cherche Félix, il a disparu, et il me tient à cœur de savoir où il se trouve, madame Holst. D’où mes questions.
Il s’accota au mur tranquillement, faisant mine de ne pas entendre les cris de la jeune femme, ne bougeant pas d’un pouce en direction de la sortie :
- Je suis vraiment désolé, Madame, mais si ce … Joren… à quelque chose à voir avec Félix, avec notre Ami, commun, j’ai besoin de le savoir. J’ai cru comprendre que ce monsieur n’est… pas quelqu’un de fréquentable, et si il veut du mal à Félix…
Il laissa sa phrase en suspens, sans savoir ce qui pouvait en découler. Si elle tenait à ce Félix et qu’elle craignait Joren, alors il y avait quelque chose à tirer de tout cela, si elle pouvait en plus lui en dire un peu plus sur sa relation avec l’Holgersen, ce serait parfait. En attendant, son regard continuait de se balader sur les photos accrochés sur les murs de l’entrée de la jeune femme : des visages qui lui étaient totalement inconnus, de la famille, sans doute, puis les deux billes noirs qui lui servaient d’iris ralentirent jusqu’à s’arrêter sur le portrait d’une petite fille. Elle, il la connaissait. Mais il ne savait pas ce que foutait un portrait de la gamine dégénérée d’Holgersen dans la maison de l’hypothétique petite amie du chasseur traitre à sa cause. Ouuuuh, ça commençait à devenir compliqué, tout ça …
Spoiler:
C'est pas tres tres long mais j'espère que ca ira
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Sujet: Re: a dangerous game (parrish&maiken) Sam 17 Déc 2016 - 23:15
A Dangerous Game
Parrish & Maiken
It's in your eyes, what's on your mind. I fear your smile and the promise inside. It's in your eyes, what's on your mind. I fear your presence, I'm frozen inside.
Joren. Felix. Un homme qu’elle avait aimé mais qu’elle avait du oublier, un homme qu’elle aimait et qu’elle prétendait ne pas connaître. Ces deux là, elle était certaine qu’ils ne se connaissaient pas. Elle avait parlé de Joren à Felix, bien sûr, mais ça s’était arrêté là. Ils étaient deux mondes différents qu’elle ne voulait pas voir se mêler, même si elle n’aurait pas détesté de voir Felix envoyer son poing dans la figure de Joren, juste une fois, pour le plaisir du geste … Elle en avait rêvé plusieurs fois et ça ne se produirait jamais. Celui qu’elle aimait avait du fuir la ville pour se protéger, et celui qu’elle haïssait était resté là, beaucoup trop proche, se baladant impunément à Radcliff comme s’il n’avait pas le sang de centaines d’innocents sur les mains. Maiken aurait voulu que Joren paye pour tout ce qu’il avait fait, mais surtout, surtout, qu’il paye pour avoir vacciné Sigrid. Sa petite princesse qui souffrait et qui souffrirait encore longtemps des effets de ce produit toxique qu’il lui avait injecté … Lui, son propre père ! Il avait juré qu’il l’aimait et qu’il voulait renouer avec elle, mais il l’avait vaccinée sans une hésitation. Et voilà que maintenant il revenait à la charge, par l’intermédiaire de cet inconnu, pour nuire à Felix. Mais Maiken ne le laisserait plus jamais approcher ceux qu’elle aimait. Elle s’en était fait la promesse et même si elle n’était ni une hunter, ni une guerrière, ni quoi que ce soit avec des griffes suffisamment acérées … Elle trouverait les moyens. Joren ne ferait plus de mal. Alors il était hors de question de répondre à cet homme une seconde de plus. Elle voulait qu’il sorte de chez elle : s’il était réellement un flic inquiet pour Felix, et pas un hunter décidé à avoir sa peau, il comprendrait et il la laisserait tranquille. Mais il ne bougea pas d’un pouce, et il eut même le culot de sourire face à la colère de la jeune femme. Un sourire qui n’avait rien de très agréable, et qui fit froid dans le dos à Maiken. « L’heure, j’ai du mal à m’en souvenir, mais a priori, vous connaissez cette personne .. avec un peu de chance, lui aussi .. » A priori ! Ils avaient été mariés pendant des années et elle le connaissait presque depuis qu’il était né. Alors oui, bien sûr qu’elle connaissait Joren, et c’était bien la raison pour laquelle elle ne faisait d’un coup plus du tout confiance à cet inconnu. « Je ne sais pas si il joue à quoi que ce soit, mais ce n’est pas lui qui m’envoie. Je cherche Félix, il a disparu, et il me tient à cœur de savoir où il se trouve, madame Holst. D’où mes questions. » Maiken croisa les bras sur sa poitrine et planta ses yeux dans ceux du géant. S’il voulait jouer à ce jeu là, elle pouvait le faire également. Il avait l’air de trouver ça très drôle de s’installer chez elle sans faire mine de partir, mais elle n’aimait pas ça du tout. Et il avait beau dire que ce n’était pas Joren qui l’avait envoyé, ils avaient forcément un lien. Il n’aurait jamais du sortir son nom si ce n’avait pas été le cas. Joren n’avait pas de relation avec Felix, elle en était persuadée ! « Je suis vraiment désolé, Madame, mais si ce … Joren… à quelque chose à voir avec Félix, avec notre Ami, commun, j’ai besoin de le savoir. J’ai cru comprendre que ce monsieur n’est… pas quelqu’un de fréquentable, et si il veut du mal à Félix… » Maiken secoua la tête, refusant de se laisser embobiner par les sous-entendus de l’homme. Mais elle ne put s’empêcher d’envisager les choses du même angle que lui, et un frisson lui remonta le long du dos. « Je vous répète que non, Joren n’a rien à voir avec Felix. Et je ne vois pas pourquoi il lui voudrait du mal. Qu’est-ce que c’est que cette idée ? Joren est un abruti fini, c’est tout. Pourquoi est-ce que vous pensez qu’il lui ferait quoi que ce soit ? » Elle n’avait pas pu s’empêcher de poser la question d’un ton nerveux. Il savait peut-être des choses qu’elle ignorait, et même si elle n’était pas certaine qu’il parle – même plutôt certaine qu’il se tairait – elle devait essayer. Par contre, elle se rembrunit en voyant son regard errer sur ses photos de famille, et s’arrêter plus particulièrement sur un portrait de Sigrid. « Arrêtez de fixer ma fille. Vous n’êtes pas chez vous, ici. » Elle n’aimait pas qu’il détaille ses photos : elles représentaient sa vie, et même si les scènes étaient communes, elle avait l’impression qu’il violait son intimité. Et la façon dont il fixait la photo de Sigrid la mettait d’autant plus mal à l’aise. « Je ne sais pas où est Felix, il ne m’a rien dit avant de partir. Vous allez partir, maintenant ? Je ne peux pas vous aider. »
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Sujet: Re: a dangerous game (parrish&maiken) Jeu 29 Déc 2016 - 19:20
Knock, knock. Who’s there? Harry. Harry who? Harry up, it’s cold out here!
Lentement, le puzzle prenait forme dans l'esprit un peu retors de Parrish, qui découvrait une situation bien plus complexe qu'il ne l'avait envisagé à première vue : Est ce que ceux qui l'avaient envoyé ici savait qu'elle était liée à Holgersen et à Lecter ? Parce que c'était tout sauf anodin, aux yeux du hunter, qui fixait toujours la jeune femme qui commençait à s'agiter en face de lui, haussant la voix comme elle aurait pu le faire, et bien, avec n'importe quel importun. Sauf que voilà, Parrish n'était pas n'importe qui, et il lui serait bien compliqué de le faire tourner les talons avant qu'il le veuille bien. Et surtout, surtout, il était content d'avoir amené Maiken sur un terrain glissant, où la nervosité et le malaise, la colère aussi, commençaient à lui délier la langue aussi sûrement que les menaces ou une bonne bouteille de gin. Les gens étaient tous les mêmes, peu ou proue : quelques émotions fortes, un peu de tension, et ils pouvaient vendre leur mère sans même s'en rendre compte. Parrish se frottait l'aile du nez, l'air pensif, avant de sourire à demi. Pas vraiment le genre de rictus que l'on aimait observer sur un tel visage :
Ainsi donc vous êtes la maman de la jeune Sigrid Holgersen... Ou Sigrid Holst, du coup ? Elle a vos yeux, je trouve. Quelle tragédie, ce qui lui ait arrivé, ça s'est su, dans les milieux... Spécialisés. Vous avez du terriblement en vouloir à Joren de vous avoir mis dans une telle situation, avoir mis votre fille en danger … Va t'elle mieux, d'ailleurs ? Pas étonnant alors que Félix soit probablement en rogne contre cet homme, il n'aimait pas tant que l'on s'en prenne aux plus petits que soi...
Il se souvenait de l'air épouvanté de Joren, quand il l'avait menacé de trancher la gorge de sa fille si il ne la vaccinait pas lui même. Il lui avait donné une semaine pour s'organiser, mettre en ordre ses affaires, se fournir en NH25 et planter l'aiguille dans la chair si tendre de l'enfant. Parrish n'était pas un sadique, il n'avait pas tiré un plaisir particulier à mettre en péril la vie d'une enfant, et il espérait sincèrement qu'elle aurait à présent accès à une vie normale, loin des monstruosités de la transmutance. En revanche, mettre en joue un type comme Holgersen, si sur de lui et de son impunité... ça, oui, ça lui collait la trique. Monsieur se prenait pour Dieu, Monsieur s'imaginait pouvoir s'en sortir plus facilement que les autres ? Dieu lui même avait mit son fils sur la croix. Joren n'avait pas réussi à faire exception, et c'était bien fait pour sa gueule.
C'est regrettable, Madame Holst, vraiment regrettable.... J'aurais aimé pouvoir retrouver mon ami, ou au moins avoir un petit indice m'indiquant qu'il est quelque part en bonne santé... Enfin, je vais demander aux quelques membres de sa famille dont j'ai le numéro... Et puis j'irai voir Holgersen, juste au cas où … Avec un peu d'optimisme, peut être que ma … Détermination portera ses fruits.
Enfonçant ses poings énormes dans ses poches, il glissa un dernier regard sombre en direction du mur de photographies, avant de secouer la tête, et de reculer d'un pas. Si Maiken n'avait pas compris qu'il n'était pas de bon aloi de lui mentir, qu'il savait bien plus de chose qu'il le disait, c'était qu'elle était bien naïve...
je ne manquerai pas de vous contacter si je trouve quelque chose... Qui sait, peut être que cela vous rafraichira la mémoire … Passez une bonne soirée, Madame Holst... Profitez bien de votre petite famille...
Le souhait avait été soufflé, presque murmurer, comme une menace couvant sous une cendre de politesse. Ça, Maiken allait entendre parler de lui, à nouveau... qu'il retrouve ce foutu Félix ou non … En tout cas, il avait une nouvelle piste. Holgersen. Ce dernier allait lui aussi avoir le droit à sa petite visite de courtoisie ...
Spoiler:
hophophop, c'est bon pour moi, mais n'hésite pas à rajouter la réaction de Maiken si tu veux
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Sujet: Re: a dangerous game (parrish&maiken) Lun 20 Fév 2017 - 18:20
A Dangerous Game
Parrish & Maiken
It's in your eyes, what's on your mind. I fear your smile and the promise inside. It's in your eyes, what's on your mind. I fear your presence, I'm frozen inside.
Maiken vit avec une horreur croissante le visage de l’homme s’éclairer quand elle parla de sa fille. C’était un sujet extrêmement sensible pour elle, et ce depuis qu’elle avait découvert qu’elle était mutante. Elle avait tout fait pour protéger son secret et pour la garder en sécurité, bien trop consciente des horreurs que les hunters étaient capables de lui faire … Mais elle n’avait pas réussi à la protéger du danger le plus immédiat : son propre père. Même si elle était vaccinée, et que les hunters n’avaient donc plus aucune raison de s’intéresser à elle, Maiken n’en était pas plus rassurée pour autant. Et le sourire de l’homme en face d’elle la conforta dans ses pires craintes. « Ainsi donc vous êtes la maman de la jeune Sigrid Holgersen... Ou Sigrid Holst, du coup ? Elle a vos yeux, je trouve. Quelle tragédie, ce qui lui ait arrivé, ça s'est su, dans les milieux... Spécialisés. Vous avez du terriblement en vouloir à Joren de vous avoir mis dans une telle situation, avoir mis votre fille en danger … Va t'elle mieux, d'ailleurs ? Pas étonnant alors que Félix soit probablement en rogne contre cet homme, il n'aimait pas tant que l'on s'en prenne aux plus petits que soi... » Maiken eut l’impression que le sol se dérobait sous ses pieds, et elle dut s’agripper au buffet pour ne pas tomber. Cet homme savait que Joren avait vacciné leur fille. C’était un hunter, elle en était certaine à présent, et il savait. Que savait-il d’autre ? Qu’est-ce que Joren avait bien pu raconter d’autre à ses collègues tueurs ? Elle eut envie de vomir en l’imaginant raconter la vaccination de Sigrid, en se vantant de ce qu’il avait fait à cette petite qui n’avait jamais fait de mal à personne – et qui était bien incapable d’en faire, même avec sa mutation. Elle ne put même pas répondre, les mots bloqués au fond de sa gorge par une émotion qu’elle luttait pour ne pas laisser s’échapper en sanglots irrépressibles. Elle devait tenir bon, au moins pour Felix. Si elle disait quoi que ce soit, cet homme irait le tuer, elle n’en doutait plus. « C'est regrettable, Madame Holst, vraiment regrettable.... J'aurais aimé pouvoir retrouver mon ami, ou au moins avoir un petit indice m'indiquant qu'il est quelque part en bonne santé... Enfin, je vais demander aux quelques membres de sa famille dont j'ai le numéro... Et puis j'irai voir Holgersen, juste au cas où … Avec un peu d'optimisme, peut être que ma … Détermination portera ses fruits. » Maiken serra les poings devant les sous-entendus de l’homme, mais sa colère était amenuisée par la peur qu’elle ressentait. Il allait retourner voir Joren. Ensemble, elle ne savait pas de quoi ils étaient capables, mais ce serait forcément très mauvais pour Felix. « Je ne manquerai pas de vous contacter si je trouve quelque chose... Qui sait, peut être que cela vous rafraichira la mémoire … Passez une bonne soirée, Madame Holst... Profitez bien de votre petite famille... » Elle avait l’impression d’avoir perdu sa langue, trop abasourdie et effondrée pour avoir la force de dire quoi que ce soit, mais elle parvint tout de même à articuler un « C’est ça. Allez-vous en, et ne revenez pas. » Elle essayait de montrer un visage combatif pour qu’il croie n’avoir pas réussi à l’impressionner, mais elle était presque certaine qu’il ne s’y tromperait pas. Il devait avoir l’habitude de venir terroriser ses victimes de cette façon, il devait bien avoir lu la terreur et l’abattement dans ses yeux. Elle claqua la porte derrière lui et se laissa tomber sur le sol, les épaules secouées par des sanglots nerveux qu’elle avait tant bien que mal réussi à retenir jusque là. Elle du se faire violence pour ne pas appeler Felix immédiatement, craignant trop que l’homme soit encore derrière la porte à l’écouter. Elle allait devoir faire très attention, mais elle ne savait plus quoi faire. Cet homme devait savoir qu’elle avait menti, et il allait redoubler d’efforts pour retrouver Felix. Il ne reculerait devant rien … Et il allait revenir. Il le lui avait dit. Elle avait déjà subi ce genre d’assaut de la part de Beatrix Lecter auparavant, et elle s’en était sortie, mais elle ne se sentait pas de taille à affronter cet homme là. Pourtant, il le fallait. Elle se leva finalement et se rendit dans la salle de bain, où elle se passa de l’eau sur le visage. Elle ne se laisserait pas abattre par cet homme et ses menaces voilées. Elle serait plus forte que ça. Et il ne trouverait jamais Felix, elle se le jurait …