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| (alec, fst) • my heart is safe with you. | |
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Auteur | Message |
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Alec Lynch ADMIN - master of evolution MESSAGES : 15132
SUR TH DEPUIS : 26/04/2015
| Sujet: Re: (alec, fst) • my heart is safe with you. Dim 9 Oct 2016 - 4:41 | |
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I WOULD STILL LOVE YOU if i find out you weren't made for me if these years were nothing but a lesson if we were just a bad dream ☆☆☆
Peut-être bien que si on grattait la surface, alignait les idées, Alec n’savait même pas lui-même ce qui avait attendu, ou espéré de ces trois derniers mois. Il savait bien, qu’on n’pouvait pas subir ce que Calista avait enduré, et s’en sortir comme si de rien n’était. Mais c’était autre chose que l’fait qu’elle se soit sentie faiblir, qui avait semé ce silence glaçant entre eux deux. Ç’avait été le fait qu’il y ait ce silence entre eux. Qu’il ait l’opportunité d’exister, alors même que depuis des années, ils avaient appris à s’connaître, à tenir l’un à l’autre, à dépendre l’un de l’autre plus que d’n’importe qui. Et à cause de qui ? Y’avait pas qu’un seul coupable dans l’histoire, et il semblait bien alors que ç’avait été eux deux le problème. Ce que l’eux deux représentait, du moins. Leur couple, alors, enfin mis sur les rails, mais qui ne s’était pas révélé assez fort pour surmonter ça. pas même pour qu’ils puissent se parler, clairement – s’écouter, s’entendre, se supporter, se soutenir l’un l’autre. Il n’avait pas ouvert la bouche lui-même pour livrer toutes ces vérités douloureuses et blessantes à Calista. Et si souvent, elle n’s’était pas encombrée de l’effort d’écouter, d’entendre, de saisir. Ou même d’s’en préoccuper. Alors quoi ? Il n’pouvait certainement pas dire que c’était de sa faute à elle, sa volonté à elle, son fait à elle. Comment n’pas dire alors, que c’était l’eux deux tant attendu, qui n’s’était pas avéré être à la hauteur de la vie et de tout c’qu’elle pouvait exigé, alors ? L’amour, rattaché à une déception cuisante, une chute douloureuse, et impossible à maîtriser, subie au quotidien par les infranchissables difficultés qui les avaient séparés, alors même qu’ils avaient vécu sous le même toit, partagé les mêmes repas et les mêmes draps. Comment est-c’que c’était possible ? Alec n’arrivait pas à y croire, même aujourd’hui, face aux dommages et face aux ruines : peut-être était-ce ce qui l’avait fait revenir jour après jour – le déni ; mais tous les signes étaient là. On ne peut plus évidents, à chaque fois qu’ils n’parlaient pas de ces choses qui crevaient les yeux : quand ils n’avaient pas fini leur discussion, et n’l’avaient pas non plus repris une fois que la blonde était rentrée de l’hôpital, avec toute une autre dose de problèmes à ajouter au lot, sans qu’ils ne se soient donnés la peine, ou le courage, de résoudre les premiers. Alors même s’ils s’en sortaient maintenant, par quelque miracle innommable que ce soit, pendant combien d’temps, les choses allaient-elles pouvoir aller bien, avant la prochaine épreuve qui les ruinerait ? Parce que, fallait avouer, alors qu’ils avaient chuté si abruptement, comment était-il possible qu’ils aient en eux de faire mieux face à d’autres, potentiels et trop réels, obstacles ? Comment croire à leur futur, quand leur présent déjà, était cette étendue chaotique de choses non-dites, de problèmes non-adressés ?
Et pourtant, il n’pouvait pas prétendre, le Lynch, être un expert en histoires d’amour, lui qui n’avait jamais laissé celles-ci écrire sa vie. Il en avait été fier, à une époque, d’être indépendant d’cette façon-là. Mais celle avec Calista, aussi courte avait-elle semblé être jusqu’à ce moment décisif, elle l’avait fait, pendant trois mois. Et déjà, elle l’avait lessivé. C’n’était malgré tout pas une question de sentiments en désaccord, d’un attachement qui avait changé et s’était fané. C’n’était même pas le fait qu’ils ne veuillent pas les mêmes choses pour leur avenir, qui les amenait à être si distinctement, chacun d’un côté d’une vaste frontière. C’était… juste la vie. Juste les choses. Juste tout ce qu’il aurait pu jurer qu’ils seraient capables de surmonter, plus forts que jamais. Ils se l’étaient promis, dans cette chambre d’hôpital, et même dans les jours qui avaient suivi encore après : ils s’l’étaient dits, qu’ils étaient plus forts que ça, et qu’ils n’laisseraient pas Alistair Wolstenholme ou qui que ce soit d’autre, écrire d’ardeur et de douleur le chemin rien qu’à eux de leur amour. Et pourtant ; c’n’était pas parce c’qu’il n’aimait plus Calista, parce qu’il l’avait trompée et qu’elle le foutait à la porte, qu’il mettait chacune de ses affaires dans son sac. Il le faisait… parce que ça semblait être la suite logique de tout ce qui les avait éloignés l’un de l’autre. Il le faisait, parce qu’il en avait besoin, d’une certaine manière, sans pouvoir expliquer pourquoi, comment, ou pour combien de temps. « C’est écrit sur mon front, que j’suis un transmutant, peut-être ? » le désarroi palpable dans la voix du Lynch dépassait largement le simple stade de l’agacement face à c’qu’elle disait, et qui ne faisait clairement pas sens dans sa tête. « Et qu’est-c’que t’aurais fait, hein ? Au prochain Noël tu m’aurais caché dans un placard pour que ton père sache pas que tu sors avec un transmutant, soi-disant pour m’protéger, moi ?! » il n’avait peut-être pas grandi dans une famille de hunters, il n’avait peut-être pas été élevé, cultivé à ces croyances et ce devoir familial, mais il avait plus souvent dû sauver sa peau que Calista. Alors franchement, croyait-elle vraiment que l’truc du ‘c’était pour te protéger’ avait un quelconque sens, quand pendant des années, ensemble, en tant que partenaires, ils avaient traqué et affronté des dizaines de transmutants ? « J’m’en fous de jusqu’où il est capable d’aller. T'avais pas l'droit de me dire de rien faire. » asséna-t-il finalement, réalisant enfin la chose. Elle n'avait pas eu le droit, tout simplement : il n'avait pas été question d'son père, pas question d'elle - il avait été question de leur enfant, leur futur, leurs vies. De toute manière, ça n’avait plus la moindre importance : jamais il n’était allé casser la gueule d’Alistair Wolstenholme – jamais il n’l’avait approché. Et pourtant, Alec était quand même un putain de fugitif pour tous les hunters de la ville : alors où était l’ironie, hein ? Il n’avait jamais eu l’opportunité de vraiment faire quelque-chose pour Calista ou pour leur bébé, mais au moins ç’avait évité des complicatiooons qui étaient quand même là, omniprésentes dans leur histoire, parce que d’autres choses avaient fait de lui une cible à abattre pour les chasseurs. Ça voulait tout dire, sans doute. « Compliqué, on dirait que c’est l’mot qui est censé tout expliquer. » alors que le paradoxe même du mot, c’était que justement, il n’expliquait rien. Rien d’la façon pernicieuse dont Calista avait elle-même, consciemment ou non, retourné chaque volonté, chaque bonne action, chaque tentative du Lynch contre lui. Qu’il ait essayé de rendre sa vie plus facile, qu’il l’ait laissée vivre avec ce qui était sa nouvelle condition – peu importait c’qu’il aurait tenté, ç’avait nécessairement alimenté le fossé qui s’était creusé entre eux. Et tout ça pour quoi ? Des types comme Alistair Wolstenholme ? « J’comprends pas Calista. T’as pas l’air très réticente à l’idée que j’me mêle de ta vie quand c’est Rhaena, maintenant. Mais quand c’est ton père, ou ta famille, c’est compliqué. » il ne put s’empêcher de relever, comme une évidence, haussant les sourcils alors même qu’elle n’pouvait pas voir son visage : elle devait quand même sentir l’acidité dans ses mots. « J’m’en vais pas, moi. J’m’occuperai de Rhaena. T’as qu’à partir, toi. Maintenant que t’as de nouveau tes jambes, c’est forcément plus envisageable. » y’avait bien eu un moment où ils avaient parlé de partir si ça n’marchait pas. Mais ils ne l’avaient pas fait, parce qu’elle n’en avait pas eu envie. Et puis, maintenant, ça n’avait plus aucun sens d’essayer, alors même que c’était eux qui ne marchaient plus. Eux pour qui c’était compliqué. Parce que malheureusement, pour le coup, la réponse à la question de Calista était logique, et trop évidente. Il en serra les mâchoires, le temps de se retourner vers la blonde, son sac rempli : « J’ai besoin d’temps. » il dit enfin, simplement ; comme quoi, y’avait pas besoin d’utiliser des termes qui voulaient tout dire et n’rien dire à la fois, comme c’est compliqué. « Comme j’ai dit... peut-être que t’en as besoin aussi. Pour savoir où j’me trouve, dans tout c’qui est compliqué dans ta vie. » parce qu’il n’avait pas l’intention de garder cette place-là ; celle du type qu’on balayait d’un revers de la main quand c’était trop compliqué, mais avait volontiers une place qui devrait être toute trouvée dès qu’on aspirait à la normalité à nouveau. Il avait ses propres problèmes ; il avait eu ses propres dilemmes que Calista elle-même l'avait poussé à résoudre. Et, il avait toujours su, hein, que la famille de Calista, c’était tout un casse-tête ; il n’avait juste jamais cru qu’il n’y aurait ni sa place, ni son mot à dire. |
| | | Calista Wolstenholme ADMIN - master of evolution MESSAGES : 14639
SUR TH DEPUIS : 26/04/2014
| Sujet: Re: (alec, fst) • my heart is safe with you. Dim 9 Oct 2016 - 14:44 | |
| alec lynch & calista wolstenholme it's gone The darkness I once knew. ••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• I waited so long For something sweet like this. It's where I belong Beside you in blinding bliss. I'm living in a daydream Nothing that could faze me now. I'm caught up in a daydream. Nothing that could wake me now What more could a girl want. What more could a girl want. it's gone The darkness I once knew. What could go wrong ? My heart is safe with you. — daydream. Ces derniers temps, fallait croire que la vie avait décidé de s’acharner sur eux. Ce n’était même pas parce que c’était eux, comme si y avait un destin quelque part ou une entité supérieure qui avait décidé de venir foutre la merde dans leurs vies, c’était juste parce que depuis quelques temps à Radcliff, les choses s’étaient compliquées au point que plus personne n’était vraiment épargner par tout ce qui se passait autour d’eux. Cette ville avait connu des jours meilleurs quand même et au fur et à mesure que les choses avaient commencées à devenir tout et n’importe quoi dans cette ville, Calista, elle avait eu l’impression que les choses tendaient également à se compliquer dans son existence à tel point qu’aujourd’hui, alors qu’elle essayait de se relever, qu’elle reprenait sa vie en ignorant du mieux qu’elle le pouvait les éléments désastreux qui se passaient autour d’elle, y avait tout un tas de choses qui semblaient être déjà trop tard. Des choses qu’elle ne regretterait pas, comme cette relation avec son père sur laquelle elle avait définitivement tracé un trait, persuadée de toute façon, qu’ils avaient atteint un point de non-retour et qu’elle lui avait déjà accordé bien plus de chances qu’il n’en méritait. Mais peut-être que c’était aussi trop tard pour sa relation avec Alec et pourtant celle-là, elle savait qu’elle ne voulait pas que ce soit fini, juste comme ça, parce que les événements récents avaient été trop durs à gérer et qu’elle n’avait pas tenu le coup. Elle avait fait les choses n’importe comment en croyant pourtant faire bien et de toute évidence, y avait rien qu’elle puisse faire pour remonter le temps et changer le déroulement des choses et si y avait rien non plus qu’elle puisse dire pour réparer les dégâts, alors peut-être que pour le coup, la meilleure chose à faire, c’était de baisser les bras. Elle avait cru pourtant que tout ce qui venait de se passer, c’était la preuve qu’abandonner c’était la pire chose à faire, mais peut-être qu’elle se plantait là-dessus aussi.
Peut-être qu’elle était juste bonne à ça, faire des erreurs, encore et encore et finir par en payer les conséquences, alors sans doute qu’elle ferait mieux de ne plus essayer de rien sauver, ni son père, ni sa relation avec Alec, parce que ça ne servait à rien et qu’à un moment donné, ça finirait toujours par lui retomber sur le coin du nez. Qu’elle se mêle de ses affaires et laisse les autres se démerder et puis tant pis pour les conséquences. Peut-être qu’elle ne pouvait pas protéger Alec, pas plus qu’elle ne pouvait protéger Lorcan et Aspen, qu’elle reste dans son coin plutôt que d’essayer d’aider qui que ce soit, parce que de toute évidence, elle le faisait mal. « Non, puis c’est sûr que ça aurait sauté aux yeux de personne dans un combat. » Idiote qu’elle avait été hein, de se dire que son père il aurait bien vite remarqué qu’il avait à faire à un transmutant, c’était vrai après tout, Alistair Wolstenholme avait tout du type de cinquante balais complètement affaibli par l’âge. « C’est pas comme si j’avais eu l’intention de passer noël avec mon père de toute façon. » Comme si ça pouvait être une option de toute façon, mais le plus important dans l’histoire, c’était quand même que Noël, y aurait eu peu de chance pour que ça se termine mal. Peut-être qu’elle exagérait en disant qu’elle craignait qu’Alec ait envie de tuer son père, mais est-ce qu’il aurait vraiment été voir Alistair, pour simplement parler ? Peut-être bien après tout, puisqu’il semblait qu’elle imaginait vraiment n’importe quoi et que de toute façon, elle n’avait pas le droit d’empêcher deux types de se taper sur la gueule, comme si ça pouvait régler quoi que ce soit. « Ouais, j’avais pas le droit de dire quoi que ce soit. Alors vas-y, va donc faire c’que tu veux, puisque j’ai pas le droit de dire c’que j’en pense. » C’était pas comme si elle l’avait retenu au-delà de quelques mots, elle n’avait fait que donner son avis, ses volontés à elle, mais au-delà de ça, il avait eu tout le loisir de faire ce qu’il voulait. « Toi, t’as le droit de respecter ou non mon avis après tout, alors je vois pas ce qui a pu te retenir, si tu penses que j’avais pas le droit de te dire ça. » Le fait était que si elle estimait qu’elle n’était pas dans son droit en parlant comme elle l’avait fait, logiquement, il avait pu faire ce que bon lui semblait. Physiquement, elle n’aurait de toute façon pas été en mesure de l’arrêter. Qu’il fasse ce qu’il veule hein, elle n’avait pas envie d’être en dehors de ses droits après tout. « C’est différent. J’m’en fiche de Rhaena et surtout, je m’en fiche des personnes qui peuvent en avoir quelque chose à faire d’elle. » Alors que concernant ceux qui pouvaient encore s’inquiéter pour Alistair, elle n’en avait pas rien à faire. C’est Lorcan et Aspen, peut-être plus Aspen que Lorcan aujourd’hui, mais peu importait, peut-être que tout était très simple au final hein, tout ce qu’elle voyait elle, c’était qu’Alec voulait d’une façon ou d’une autre se venger pour ce qu’Alistair avait fait et qu’est-ce qui se passerait si Aspen par exemple, elle choisissait de se venger de ce qu’Alec pourrait bien faire ? Est-ce qu’y aurait pas un moment où y aurait juste trop de conflit dans cette putain de famille et où elle, elle sera obligée de choisir entre Alec et le reste de sa famille ? Alistair, c’était plus un problème, mais y aurait toujours Aspen et Lorcan et elle ne voulait juste pas laisser une chance aux conflits d’atteindre cette partie-là de la famille aussi. Mais bon, peut-être qu’elle n’avait pas le droit de penser comme ça non plus, comme si elle aurait tort de penser que quelque part, la vengeance finirait toujours par entrainer la vengeance. « Ouais, clairement, c’est plus envisageable. » Elle le pensait, elle n’allait pas s’en cacher et s’il était pas content, tant pis, elle pouvait bien partir, quelque part au soleil, au moins, avec ses jambes, elle pourrait aller nager et faire du tourisme serait plus simple et peut-être qu’il pourrait en avoir conscience, si ça avait été lui dans ce fauteuil roulant. « Et peut-être que si ça pose un problème que soit disant, je t’écarte de ma vie quand c’est ma famille, mais pas quand c’est Rhaena, alors tu devrais juste laisser tomber cette histoire. » Elle l’avait tenu des histoires avec son père, pas avec sa famille, Lorcan et Aspen, ils étaient venus la voir plusieurs fois pendant ces trois mois, elle n’avait pas dit à Alec de disparaitre pendant ces moments-là et elle ne lui avait jamais interdit de venir avec elle à l’hôpital quand Aspen était dans le coma. Sa famille, c’était pas juste Alistair, ce n’était même plus Alistair à présent, alors peut-être que le seul qui s’était tenu à l’écart de sa famille, c’était juste lui. « T’as raison, t’as qu’à prendre ton temps et je prendrais le mien. » Elle laissa échapper un soupire avant de quitter la chambre, après tout, c’était lui qui voulait partir et elle avait bien compris qu’y avait rien qu’elle puisse dire qui le retienne, elle avait tout foiré de A à Z apparemment, alors elle s’épuisait pour rien, mais au moins dans tout ça, elle n’était pas obligée de le regarder faire ses affaires et elle pouvait encore économiser sa salive, puisque la décision d’Alec était prise. |
| | | Alec Lynch ADMIN - master of evolution MESSAGES : 15132
SUR TH DEPUIS : 26/04/2015
| Sujet: Re: (alec, fst) • my heart is safe with you. Dim 9 Oct 2016 - 15:44 | |
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I WOULD STILL LOVE YOU if i find out you weren't made for me if these years were nothing but a lesson if we were just a bad dream ☆☆☆
Les histoires de couple, avant même d’y goûter un tant soit peu, Alec avait toujours su que c’était c’genre de casse-tête interminable ; pire que les conflits d’inimitié, pire même que le cercle-vicieux de la vengeance. Est-ce qu’un problème dans un couple, disparaissait vraiment, sous prétexte qu’ils en parlaient, qu’ils échangeaient vivement leurs points de vue au cours d’une dispute ? Au bout d’un moment, le Lynch avait fini par se persuader lui-même, par facilité, qu’il valait mieux qu’il n’partage sa vie avec personne : c’était moins chiant, et au moins, lui-même il emmerderait moins d’monde avec sa façon de vivre. Parce que dans les différents aspects de son existence, d’ses choix, de ses ambitions d’avenir, Lewis Duncan et la chasse seraient toujours passés avant n’importe quoi d’autre. Et peut-être bien qu’aujourd’hui, ça devait être pareil aussi : peut-être bien qu’aujourd’hui, il devrait choisir de faire passer sa mutation et le devoir de s’en débarrasser, avant n’importe quoi d’autre. Surtout l’illusion d’pouvoir vivre normalement ; et sûrement, que le fait qu’ils échouent tous les deux, Calista et lui, même en essayant avec toute la volonté qu’ils pouvaient posséder en des temps bien difficiles, était synonyme de réponses qu’ils n’avaient juste pas réussi à accepter pour les trois derniers mois. Et encore et encore, à force de déni, ils avaient plongé plus profondément dans les tréfonds des dommages et des ruines causées dans leur relation, par tout ce qui s’était passé partout autour d’eux. Ils n’avaient pas eu l’opportunité de connaître autre chose que des épreuves, ouais ; mais probablement que ça voulait dire que même dans l’aisance d’une relation évidente, ça n’aurait jamais été ça non plus. Il n’était pas un type fait pour ça ; taillé pour l’amour dans tous ses travers les plus douloureux et les plus volontaires à la fois. Et aujourd’hui, en l’état actuel d’sa vie, il n’pouvait pas se permettre de vouer son temps à quelqu’un d’autre : aussi infini semblait son avenir, tout ce qu’Alec était capable de voir, c’était au combien il était limité. Parce qu’il n’pouvait certainement pas se permettre de rester ça, un transmutant, condamné à une indicible solitude, qu’aucun attachement, aucun engagement, aucune volonté n’pourrait alléger. C’était mieux comme ça, alors ; et cette assurance, pulsant dans l’esprit du chasseur avec le sang dans ses veines, l’aidait au moins à n’pas faillir dans chacun des gestes qu’il faisait pour prendre la fuite de cet appartement. Prendre la fuite ; ouais, d’une certaine façon, c’était bien ce qu’il faisait, non ? Prendre la fuite, après s’être accroché pendant trois mois. Irrémédiablement y’avait matière à se demander pourquoi il n’l’avait pas fait plus tôt : aurait-il été censé abandonner Calista dans son fauteuil roulant, avec cette tristesse latente ? Peut-être qu’il n’en serait pas aussi amer et cruel dans ses paroles ; mais il se serait avéré être un type bien moins honorable et loyal qu’il ne l’aurait cru. Mais c’était triste, au fond, que ce soient ces devoirs là, plutôt que l’évidence de ses sentiments pour la jeune femme, qui l’aient retenu.
Que pouvait-il dire de plus ? Que pouvait-il prétendre de plus, encore pour quelques temps, en l’attente que ça aille mieux ? Ca faisait trois mois déjà, à quelques semaines près, qu’il s’accrochait en attendant que les choses s’arrangent. Et elles ne s’étaient pas arrangées. Qu’est-c’que ça voulait dire, si tout devait redevenir si logique entre eux, juste parce qu’elle avait retrouvé l’usage de ses jambes ? Non, dans l’adversité, ça n’avait pas juste été la surface d’eux deux qui avait été remise en question ; ç’avait été leur lien à part entière, leur connexion si évidente, ébranlée par l’incompréhension et les mots qui n’avaient pas été dits. Et encore une fois, le Lynch s’en retrouva à lever les yeux au ciel à la réplique de la blonde, l’observant rageusement : « Encore une fois, tu pars du principe qu’y’aurait eu un combat. » il n’pouvait certainement pas prétendre qu’il n’aurait pas envoyé valser son poing dans la gueule d’Alistair Wolstenholme dès qu’il l’aurait vu ; y’avait pourtant une vaste différence entre des entailles, des attaques concrètes et mortelles, et l’impulsion brûlante d’un coup envoyé en pleine mâchoire. Alec, il voulait bien croire quand même, qu’après quatorze ans de meurtre sans différence aucune, il était encore au moins capable de lui, faire la différence. Même dans des cas si personnels et si concrets. Peut-être. « Parce que c’était un avis, maintenant ?! Quand tu m’as dit que c’était ta famille et tes histoires, c’était un avis ?! » ça ressemblait presque aux avis que Lancaster avait pu avoir, quand il avait assis sa toute autorité sur la ville. Peut-être bien, finalement, que Calista elle avait quelques choses relatives à sa famille : une certaine façon de transformer les faits pour se dédouaner des culpabilités qui pouvaient reposer de son côté à elle. « J’étais censé faire quoi ?! Aller contre ton ‘avis’ ?! Qu’est-c’qui se serait passé, hein ?! Viens pas m’dire que tu te serais dit que finalement, c’était pas si grave ! J’voulais pas t’faire ça en plus de tout l’reste ! Parce que figure-toi, qu’y’a des gens dans ton entourage qui s’préoccupent ou non, d’te trahir quand tu veux quelque chose ! » peut-être pas le père à qui elle tenait tant. Mais lui, il avait essayé. Il était revenu chaque soir pour n’pas faillir, pour n’pas lui rajouter ça ; et finalement, il s’l’était rajouté à lui-même, ce poids étouffant de quelque-chose qui n’allait pas et était trop douloureux à supporter. Un geste bien altruiste, venant de quelqu’un qui ne l’était pas, en règle générale. « Ouais, t’en as rien à foutre de Rhaena. Mais pas d’ton père. Alors à choisir, t’en as eu rien à faire de c’que j’pouvais penser ou ressentir. T’as juste fait tes conclusions toi-même ce jour-là, et pendant trois mois! Et j’ai eu à faire avec. » il avait même essayé d’être à la hauteur de ses attentes, d’être mieux que c’qu’il était en pratique. Maintenant, c’était fini : il n’avait pas été à la hauteur, et il n’avait pas envie de l’être. Pas quand à la fin d’l’histoire, son avis ou c’qu’il avait lui-même enduré pendant ces trois mois avaient si peu compté. Alors il n’comprenait pas, c’qu’elle disait, quand elle lui assurait qu’elle ne l’pensait pas que comme un tueur à gages : clairement, elle n’avait vu de lui en lui annonçant son handicap et sa fausse-couche, qu’il allait traverser la ville et tuer le coupable tout désigné. Et pour le reste, c’était comme s’il avait été censé ne rien ressentir, n’pas avoir lui aussi, le contrecoup de toutes ces mauvaises nouvelles qui s’étaient acharnées sur eux. « J’étais pas censé être juste là pour être un problème potentiel entre ta famille et toi. J’étais censé avoir mon mot à dire dans c’qui se passait dans notre vie ensemble… quand quelqu’un s’en prenait à notre enfant. Mais peut-être que t’as même pas besoin d’réfléchir-… tu l’as fait ton choix, j’fais que te faciliter la tâche. » et puis finalement, toutes les semaines elle était revenue dessus, à dire qu’elle préférait que son père soit mort. La même chose qu’elle lui avait dit là et maintenant, quelques semaines après l’avoir jugé coupable d’avoir pour une poignée de secondes, de telles pensées. « T’as raison. T’auras qu’à demander à ton père d’s’en occuper. » il signifia simplement, sans la regarder, au sujet de Rhaena. Et peut-être que ça lui faciliterait la tâche à lui aussi : parce que hein, pourquoi devait-il se retrouver au milieu de cette histoire, pour quelqu’un qui n’voulait pas qu’il soit au milieu de ses histoires ? Après tout, la Dryden s’était attaquée à Aspen avant tout le reste : clairement, c’était une histoire de famille avant quelque-chose qui ne le concernait lui, d’une quelconque façon. Alors après avoir fermé son sac, il quitta la chambre sur les talons de la Wolstenholme ; non pas pour la retenir, ou pour dire quoique ce soit d’autre – il semblait qu’ils avaient assez épuisé de leur énergie, à la fois pendant trois mois à s’rien dire, et en cette poignée de minutes à trop s’en dire. Il atteignit la porte, en quelques foulées ; probablement qu’il laissait derrière lui encore plein de ses affaires – rien qui n’était pas remplaçable. |
| | | Calista Wolstenholme ADMIN - master of evolution MESSAGES : 14639
SUR TH DEPUIS : 26/04/2014
| Sujet: Re: (alec, fst) • my heart is safe with you. Dim 9 Oct 2016 - 17:19 | |
| alec lynch & calista wolstenholme it's gone The darkness I once knew. ••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• I waited so long For something sweet like this. It's where I belong Beside you in blinding bliss. I'm living in a daydream Nothing that could faze me now. I'm caught up in a daydream. Nothing that could wake me now What more could a girl want. What more could a girl want. it's gone The darkness I once knew. What could go wrong ? My heart is safe with you. — daydream. Sa famille, peut-être bien que ce serait toujours un sujet compliqué pour elle. Parce que dans son esprit, elle était clairement scindée en deux. Entre un père qu’elle détestait probablement plus que tout au monde, après avoir passé des années et des années à rechercher sa fierté sans jamais y parvenir, pour que ça se termine par le pire coup de couteau dans le dos qu’elle aurait pu imaginer. De l’autre côté, y avait Aspen et Lorcan, sa sœur et son frère, qu’elle aimait de tout son cœur et pour quoi elle était prête à tout, peut-être même à laisser couler, ce que leur père lui avait fait à elle, pour ne pas envenimer la situation familiale plus qu’elle ne l’était. S’il arrivait quelque chose à leur père, Calista, elle savait déjà qu’elle ne serait pas triste pour ce qui lui serait arrivé, elle serait triste pour ce que pourraient ressentir son frère et sa sœur. Ce serait encore plus évident maintenant que des années plus tôt quand leur mère était morte, là, elle s’était forcée à ravaler sa peine pour s’occuper de ses cadets, elle avait été vraiment triste de perdre sa mère. Son père lui, maintenant, il ne laissait plus qu’une indifférence totale dans son cœur et elle ne savait même pas si c’était une bonne chose ou non, si ça faisait d’elle une fille qui avait compris la leçon ou juste une mauvaise personne. C’était une question qu’elle se posait des fois et peut-être que ça venait ajouter un truc supplémentaire dans la liste des choses qui rendait sa relation avec sa famille compliquée. C’était le genre de problèmes qu’elle ne savait même pas comment résoudre et dans le fond, avec ou sans Alec dans sa vie, ce serait la même chose. Parce qu’elle aurait dû se pencher sur la question des années plus tôt, repoussé son père au lieu de chercher sa fierté, au moins, peut-être que comme ça, il n’aurait jamais eu l’occasion de lui enfoncer une seringue de NH25 dans le bras.
Y avait peut-être une partie d’elle qui avait vraiment voulu tenir Alec et sa famille comme deux trucs bien distinct, comme si ça avait été plus simple comme ça, elle ne savait pas trop et là de toute façon, elle ne réfléchissait plus franchement à la situation, ni même à ce qu’elle pouvait dire alors qu’elle avait juste l’impression que ça servait à rien et que la colère montante, n’était jamais très bonne pour la réflexion. « Ouais, je suis certaine que tu avais juste envie d’une superbe conversation avec lui, autour d’un thé. » Franchement hein, elle voulait bien le croire quand il disait qu’il n’aurait pas sauté à la gorge de son père pour l’égorger, mais est-ce qu’il pouvait vraiment lui assurer qu’il était sûr à cent pour cent qu’il n’aurait pas eu envie de le frapper un bon coup pour passer ses nerfs sur lui, ou parce qu’il le méritait ? Ou même qu’Alistair lui-même, il aurait pas commencé à utiliser les poings face à un Alec venu lui faire part de sa colère ? Est-ce qu’y avait vraiment une infime petite chance pour qu’une rencontre entre Alec et Alistair ne finisse pas en combat ? Même aujourd’hui, s’ils devaient se croiser dans la rue, elle avait du mal à y croire, alors cette fois-là à l’hôpital, ça lui avait semblé impossible. Elle ne savait même plus ce qu’elle avait pu dire à l’hôpital, elle avait été assommée par trois tonnes de morphine à ce moment-là. « J’en sais rien, après tout, si tu avais juste l’intention de lui causer, ça allait pas contre tout c’que moi je pouvais avoir en tête ! » Après tout, elle n’aurait pas eu l’intention qu’il trahissait quoi que ce soit s’il était allé lui parler, elle, elle n’avait pas envie qu’ils se battent, son père et lui, mais bon, apparemment, elle avait eu tort de penser que c’était la seule option possible, alors il avait craint de trahir quoi ? « C’est vrai que le simple fait que ce soit mon père, ça rend pas les choses bien différentes de quand il s’agit d’une fille que je connais à peine ! » Y avait plein de conflits qui allaient avec le fait que ce soit son père. « T’as eu l’occasion d’en parler de cet enfant Alec, t’as eu mille fois l’occasion de te confier à moi vis-à-vis de ça. Tu l’as jamais fait. Je t’ai jamais empêché d’le faire parce que j’t’ai demandé de laisser mon père tranquille. Viens pas dire que j’t’ai complètement effacé, tu l’as fait toi-même. » Il n’était jamais venu une seule fois lui parler de ce bébé, alors pendant trois mois, c’était elle qui s’était renfermée sur elle-même, qui avait gardé ce qu’elle ressentait pour elle-même, mais il n’avait pas fait mieux qu’elle. « Peut-être qu’au final t’as passé plus de temps à te concentrer sur c’que je pouvais ressentir pour éviter de penser à ce que toi tu pouvais ressentir et maintenant tu réagis comme si je t’avais éjecté de cette histoire aussi. » C’était pas juste, de tout lui reprocher non plus, il avait raison, elle avait tiré ses conclusions trop vite concernant ce qu’il se passerait entre son père et lui et elle ne lui avait pas laissé la chance de lui prouver qu’elle se trompait et ouais, elle voulait bien admettre qu’elle avait encore du mal à joindre la vie qu’ils avaient ensemble à la vie qu’elle avait avec sa famille, mais la seule et unique personne qui avait décidé qu’il n’avait pas son mot à dire sur ce bébé, c’était lui, pas elle. « Ouais, peut-être bien que jvais aller lui demander de l’aide. » Elle ne le ferait pas, bien entendu, mais peu importait, maintenant, elle n’avait plus ni l’envie, ni la force de se battre avec Alec, alors qu’ils prennent leur temps tous les deux de leur côté et ils verraient bien ce que ça donnerait, pour l’instant, elle s’était éloignée jusque dans la cuisine, soudainement décidée à s’occuper du lave-vaisselle, parce que ça avait beau être le genre d’activité qui la gavait au quotidien, là, c’était mieux que tout le reste et bien vite, dès que la colère serait redescendue, elle savait qu'elle regrettait les trois quarts de ses propos, qu'elle aurait envie de retrouver Alec pour le supplier de la pardonner, mais pour l'heure, elle n'avait même pas envie de continuer à lui parler. |
| | | Alec Lynch ADMIN - master of evolution MESSAGES : 15132
SUR TH DEPUIS : 26/04/2015
| Sujet: Re: (alec, fst) • my heart is safe with you. Dim 9 Oct 2016 - 18:28 | |
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I WOULD STILL LOVE YOU if i find out you weren't made for me if these years were nothing but a lesson if we were just a bad dream ☆☆☆
Depuis bien plus de trois mois maintenant, il était fatigué Alec ; épuisé, d’une façon pernicieuse : lessivé d’sentir la moindre de ses croyances s’effriter pour ne devenir que des miettes d’un passé qu’il n’arrivait pas à reconstituer. Mais au fond, peut-être que c’était le meilleur moyen d’faire les choses : un genre de table-rase de tout ce qui avait fait sa vie avant sa mutation, alors même que les circonstances de celle-ci le forçaient déjà à envisager une vie plus longue que c’que la nature lui aurait prodigué en temps normal. Et maintenant, la quarantaine autour de la ville ne l’empêchait plus de partir : peut-être bien que ce serait aussi la réponse adaptée à toutes les emmerdes qui pouvaient voiler son esprit de ténèbres – il n’aurait plus à s’préoccuper d’Alistair Wolstenholme, plus à se préoccuper du Gunpowder Squad et de tous les chasseurs qui pourraient avoir envie de s’retourner contre lui. Après tout, mieux valait prévenir que guérir – et il semblait bien que sa vie toute entière prenait ce tournant logique qui avait l’allure d’un tremplin : l’aisance de pouvoir tracer un trait sur tout l’autrefois pour laisser Radcliff derrière lui. Combien de fois avait-il eu envie de quitter cette ville, à l’époque où l’autorité de Lancaster l’en avait empêché ? Dès qu’il avait découvert sa mutation, à une époque, la fuite avait été la seconde option, juste après le suicide, qui n’avait lui-même pas fonctionné. Mais avec les frontières autour de la ville, la fuite n’avait pas été possible. Et puis après, il n’l’avait pas envisagée. Et maintenant ? Maintenant, il y pensait fortement, une idée martelée, martelée dans son crâne avec le sang battant dans ses tempes. Et la possibilité, à quelques kilomètres de là. Lancaster était en prison, et y’avait bien d’autres meurtriers à vouloir envoyer en taule dans d’autres villes du pays ou du monde : ce serait aisé, d’ailleurs, d’vouloir juste faire ça pour le restant de ses jours. Peut-être même que ça lui permettrait d’s’y faire, à la violence comme à la solitude, comme ç’avait été le cas de ses années de chasse. Et comme ça, il n’avait ni parent, ni amour, ni enfant à voir mourir lentement mais sûrement au fil des années qui n’l’atteindraient même pas. Aucune attache, aucune ancre pesant lourdement sur sa quête à la normalité, pour rendre chaque échec encore plus cuisant. Comment n’pas se dire que ce serait mieux, comme ça ? Il en revenait, Alec, à ces pensées qui avaient fait son exil dans les semaines qui avaient suivi la découverte de sa mutation : il n’aurait jamais dû en sortir. Parce que contrairement à ce qu’avait dit Calista, contrairement à ce qu’il avait cru avec elle, ça n’en avait pas valu la peine.
Et maintenant, c’était sûrement l’amertume qui faisait aller les choses trop loin, les poussant à confondre avec la vérité – c’n’était qu’un bref soulagement qui s’emparait d’eux à mesure que le ton montait, tandis qu’insidieusement, gagnait déjà le venin du regret. Il savait, pourtant, Alec, qu’il avait besoin d’temps – mais besoin d’temps pour quoi ? Pour aller où ? Pour remettre quelles pendules à l’heure ? Après avoir mis tant d’temps à cultiver ces sentiments pour Calista, à les cerner, à les comprendre, à les apprécier, il n’pouvait pas croire que c’était fini comme ça. Il n’pouvait pas croire qu’il n’aurait plus besoin d’elle. Qu’ils n’pourraient plus se comprendre. Et pourtant, c’était toutes ces impressions qui le guidaient vers la porte, avec l’atroce arôme au creux des lèvres, que c’était plus compliqué que d’avoir besoin d’temps. C’était plus compliqué que, ce sont les épreuves qui nous ont ébranlés ; le simple fait qu’ils aient été ébranlé, voulait déjà dire quelque-chose. « Et quoi, Calista ?! QUOI, hein ?! Qu’est-c’que ça peut t’foutre, si j’l’avais fait, si j’étais allé voir ton père et que j’lui aurais collé mon poing dans la gueule ?! Tous les hunters savent déjà qui j’suis, pourquoi j’ai fui ! Tous les dégénérés d’cette ville sont après moi, parce que j’ai fait la une des journaux quand j’en ai tué un sur la place publique ! Quand, quand est-c’que ton père aurait fait la moindre différence me concernant ?! » et trois mois plus tard, à la fin, il découvrait non sans une once de regrets, que c’genre de hargne n’pouvait être mâtée et disparaître comme si de rien n’était. Elle était toujours là, en lui ; eh ouais, à force de l’avoir tournée et retournée, d’l’avoir sentie le détruire de l’intérieur, il pouvait difficilement croire qu’aujourd’hui, il croiserait Alistair Wolstenholme sans avoir la furieuse envie de passer tous ses nerfs sur lui. « Juste-… admets-le. C’était jamais pour moi qu’tu m’as dit de pas l’faire. » et il n’avait pas su la protéger, ni protéger leur enfant. Ni les venger. Ni leur faire justice d’une quelconque façon. Ni même aider après. « Et ouais, j’l’aurais jamais fait une fois qu’tu m’as dit de pas l’faire. Parce que tu m’as dit que si j’t’aidais, si j’restais avec toi, ce serait assez. Tu m’as dit que t’avais besoin que j’reste avec toi, plutôt que j’aille courir dans la ville à la recherche de ton père. » il avait essayé ; essayé d’aller à contre-courant de tout ce qui faisait ses instincts, ses pensées, ses façon de réagir et d’écrire son histoire. Et à la fin, ça n’l’avait juste que rendu inutile. Et peut-être que c’n’était pas de sa faute qu’à elle, peut-être qu’il aurait dû mieux savoir d’quoi il avait besoin. Mais et quoi ? Il l’aurait irrémédiablement perdue, si, malgré c’qu’elle avait dit, il était allé écraser son poing contre la tronche d’Alistair Wolstenholme. Et malgré sa consilience, malgré sa bonne volonté, malgré ses essais, il l’avait perdue quand même. Ou il s’était perdu lui-même, à la fin, il n’savait même plus qui était la frontière qui les séparait. Elle et ses actions. Lui et son inaction. Eux deux ? Tout c’qu’il savait, c’était qu’ils plongeaient droit dans la mauvaise foi, celle qui les poursuivit jusqu’à ce qu’il lâche un ricanement jaune à ses paroles : « Tu veux dire, ‘en parler’ comme quand on avait commencé à en parler, juste avant qu’tu te casses ? » oui, parce que sa famille avait eu besoin d’elle ; elle avait enfilé sa veste et pris ses affaires plus vite que la musique, ce jour-là. Légitimement ; sa sœur s’était retrouvée à l’hôpital – oui. Mais qu’elle n’vienne pas prétendre lui avoir laissé à lui la moindre porte ouverte pour avoir son mot à dire : ils n’avaient même pas fini leur conversation ce jour-là, et ils n’l’avaient jamais reprise. « T’avais tes jambes, et t’en as profité pour partir dès que t’en as eu l’occasion. Et quand t’es revenue, t’avais ta nouvelle foule d’histoires, amenée par ta famille. Et t’avais juste tourné la page sur l’reste. » et oui, Rhaena Dryden était une histoire préoccupante, oui, Aspen à l’hôpital, c’était légitime que Calista y consacre du temps, de l’énergie, de la dévotion. Mais peut-être bien que s’il n’y avait que d’la place pour ça, il n’était que normal qu’il n’ait compris comme message qu’il n’y avait pas d’place pour eux. Et tout c’qu’il pouvait être, à la sortie de tout ça, c’était épuisé ; épuisé, et désolé de n’pas avoir été assez. « T’as qu’à faire ça. » il signifia alors, la main sur la poignée, aux paroles de la blonde ; l’idée déplaisante et amère qu’elle s’tourne vers son père, insuffla assez de hargne en lui pour rendre l’acte facile – ouvrir la porte, pour la franchir. Le truc, c’était qu’il n’pouvait pas prétendre n’pas comprendre, n’pas accepter ; c’était normal que Calista aime sa famille – elle avait bien d’la chance d’en avoir encore une, et personne n’était plus conscient de ça qu’Alec lui-même. Mais c’n’était pas pour autant qu’il pouvait juste accepter l’fait de n’avoir qu’une moitié d’vie, une moitié d’existence dans toute cette histoire – il avait déjà si peu d’choses à décider quant à son avenir tout court, tel qu’il était tracé pour l’heure. |
| | | Calista Wolstenholme ADMIN - master of evolution MESSAGES : 14639
SUR TH DEPUIS : 26/04/2014
| Sujet: Re: (alec, fst) • my heart is safe with you. Dim 9 Oct 2016 - 20:40 | |
| alec lynch & calista wolstenholme it's gone The darkness I once knew. ••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• I waited so long For something sweet like this. It's where I belong Beside you in blinding bliss. I'm living in a daydream Nothing that could faze me now. I'm caught up in a daydream. Nothing that could wake me now What more could a girl want. What more could a girl want. it's gone The darkness I once knew. What could go wrong ? My heart is safe with you. — daydream. Elle ne savait pas où ça allait les mener cette histoire, si seulement ça allait les mener à être encore quelque chose, ensemble. C’était jamais bon signe dans un couple, de toute façon, quand y en avait un des deux qui commençaient à faire ses affaires pour s’en aller. Y avait des disputes de couple qui permettait d’avancer, des propos qui aidaient à se construire et à régler des détails qui venaient pas dans le calme. Y en avait d’autres qui semblaient fatales, le genre de disputes qui pointaient des doigts de problèmes ancrés et complétement irréversibles. Elle avait déjà connu les deux genres de disputes Calista, aussi bien celles qui aidaient à avancer que celles dont on ne se remettait pas. Elle avait connu des réconciliations comme des ruptures dans ses anciennes relations et c’était dur de savoir dans quel genre de situation elle se trouvait là. Y avait des moments où c’était facile, quand la dispute était une explosion trop significative d’un agacement commun, c’était le signe que ça ne valait pas la peine de continuer, elle en avait connu des moments comme ça Calista où elle avait juste envie que sa relation se termine parce que c’était mieux pour tout le monde. Mais ce n’était pas ce qu’elle ressentait là avec Alec. Elle ne voulait pas que ça s’arrête avec Alec. Elle avait l’impression de sentir son cœur se faire douloureux dans sa poitrine, chaque battement était insupportable et son palpitant s’affolait au fur des secondes qui passaient. Il battait vite, trop vite peut-être complètement emporté par ses émotions. Qu’est-ce qu’elle ressentait exactement ? De la colère sans doute, de la frustration aussi, tout autant que de la peine et de l’impuissance et le combo faisait un mal de chien. Mais elle n’arrivait juste pas à ravaler tout ça pour se taire et aller voir plus loin si elle y était. A quoi ça servirait de toute façon ? Pas à grand-chose sans doute, ça semblait peine perdue cette histoire et pourtant, elle ne voulait pas que ça s’arrête, juste comme ça.
C’était pas juste cette histoire, parce que leur histoire, elle avait été faite de tellement de moments difficiles que c’était normal peut-être que ça finisse par exploser, mais ils n’avaient rien fait pour les mériter toutes ces complications et le problème avec les complications c’était que ça pouvait briser n’importe qui, ce n’était pas une question de sentiments, parce qu’elle l’aimait et qu’il disait qu’il l’aimait, elle ne savait pas ce que c’était, mais peut-être qu’avait rien qui puisse changer les choses, malheureusement et se taire encore une fois en ravalant le reste, ce serait pas plus efficace que de continuer comme ça. Mais elle savait qu’y aurait forcément des mots qu’elle regretterait à un moment où à un autre. « Raison de plus pour pas aller voir, j’ai pas que lui en particulier il essaie de te tuer ! Et que tu sois immortel, n’y change rien. » Les autres non plus, elle n’avait pas envie qu’il se prenne une balle dans la tête, qu’il s’en relève après ou non, mais ce serait pire si c’était son père et c’était peut-être pas logique pour lui, parce qu’il savait trop bien qu’il pourrait se relever, mais elle, elle n’aimait pas ça. « Ouais, c’est ça ! Comme tu veux, si t’as pas envie de me croire, j’peux plus rien y faire. » Elle n’allait pas y passer la nuit de toute façon, à répéter encore et encore la même chose, s’il avait décidé de ne pas accepter ou de croire ses propos, ça n’en valait pas la peine. « J’avais besoin de toi, j’l’ai pas assez montré, je le sais, mais j’avais besoin de toi. » Son état aurait été encore plus déplorable si Alec n’avait pas été là, c’était certain. Il l’avait aidé plus qu’il n’y croyait, sans aucun doute. Elle avait toujours besoin de lui et pas parce qu’une malade avait décidé de s’en prendre à elle. Mais bon, ça non plus il n’y croirait pas de toute façon. « Je suis désolée, j’vais appeler ma sœur pour lui dire que la prochaine fois qu’elle a l’intention de tomber dans le coma, elle le fasse à un autre moment ! » Comme si elle avait choisi de partir pile à ce moment-là Calista, sa sœur avait frôlé la mort, c’était pas comme si elle avait été hospitalisée pour une crise d’appendicite, ouais là, elle serait allée à l’hôpital plus tard. « Ouais c’est ça, j’étais vraiment contente de pouvoir me casser à l’hôpital à ce moment-là ! Et je suppose que dans la logique des choses, c’est moi et moi seule qui aurait dû recommencer à en parler ! » Elle avait peut-être eu l’esprit ailleurs quand elle était revenue de l’hôpital, mais il aurait pu en parler, y avait pas de raison pour que ce soit elle et uniquement elle qui relance le truc. Elle leva les yeux au ciel depuis la cuisine suite à sa réplique, là par contre, il voulait bien la croire quand elle disait qu’elle allait en parler à son père, évidemment, il croyait en ses propos quand ça l’arrangeait de toute évidence. Elle laissa échapper un soupire en entendant la porte se refermer. Il était parti maintenant. Merde, merde, merde, elle n’avait jamais eu envie qu’il parte et trop rapidement dans le silence qui était revenu prendre sa place dans cet appartement, elle sentait les regrets l’envahir. |
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