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 (alec, fst) • my heart is safe with you.

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Calista Wolstenholme
Calista Wolstenholme

ADMIN - master of evolution
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SUR TH DEPUIS : 26/04/2014
MessageSujet: (alec, fst) • my heart is safe with you.   (alec, fst) • my heart is safe with you. Icon_minitimeLun 22 Aoû 2016 - 10:05

alec lynch & calista wolstenholme
it's gone The darkness I once knew.
•••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••
I waited so long For something sweet like this. It's where I belong Beside you in blinding bliss. I'm living in a daydream Nothing that could faze me now. I'm caught up in a daydream. Nothing that could wake me now What more could a girl want. What more could a girl want.  it's gone The darkness I once knew. What could go wrong ? My heart is safe with you. — daydream.

Des ‘nouvelles’ jambes, un nouveau boulot, ces derniers temps il semblait à Calista qu’elle était en train de remonter la pente. Elle avait passé plusieurs mois à s’enfoncer dans une dépression alors que sa vie avait pris ce genre de tournant dont elle se serait bien passée. Calista, elle n’avait jamais attendu beaucoup de la vie, elle avait toujours été une fille simple qui rêvait de choses simples. Pourtant, elle n’était pas née dans la famille la plus simple du monde. Chez les Wolstenholme, les choses étaient loin d’être simples et faciles. Il s’agissait d’une famille de hunters et dans les familles de hunters, on était entrainé à devenir des tueurs dès le plus jeune âge. Les familles de hunters, elles étaient pleines de problèmes, plus que d’autres, qu’elle avait tendance à penser Calista quand elle faisait le bilan sur sa famille. Sa mère s’était suicidée quand elle, son frère et sa sœur étaient encore des enfants. Elle s’était ôté la vie parce qu’elle était une transmutante, une tare qui n’était pas acceptable chez les Wolstenholme. A tel point que son père l’avait vaccinée au NH25, quand elle avait eu son pouvoir sorti de nulle part. Le vaccin avait manqué de peu de la tuée, l’avait paralysée pendant quatre mois et lui avait fait perdre son bébé. Pour les même raison, ce même père avait failli tuer Lorcan. Y avait de sérieux problèmes dans cette famille de toute évidence. Aspen aussi avait manqué de peu de mourir récemment. Ça faisait beaucoup de problèmes en peu de temps chez les Wolstenholme, mais depuis quelques jours, Calista avait l’impression que ça allait mieux, dans sa vie en tout cas, alors qu’elle s’était engagée dans sa propre entreprise, c’était difficile de dire que ça allait marcher alors que ce n’était que le début, mais elle avait bon espoir. Elle retrouvait son optimisme à présent et ça ne lui faisait pas de mal, au contraire.

Pourtant, y avait toujours des mauvaises nouvelles qui tombaient, çà croire qu’elles n’étaient pas vouées à s’arrêter celles-là. Aspen venait de sortir de l’hôpital, alors elles avaient eu l’occasion de parler toutes les deux et ce qui était ressorti de la conversation, n’était pas très rassurant pour elle. Elle était retourné travaillé après sa conversation avec Aspen, bien que se concentrer sur son boulot avait été compliqué. Elle avait pensé à ce qu’Aspen lui avait dit pendant un long moment. N’importe qui en ferait de même sans doute, en apprenant que quelqu’un avait l’intention de le tuer. Elle n’avait pas franchement envie de mourir Calista hein, pas tuée par une tarée pour elle ne savait pas quelle raison. Y avait quand même plein de monde dans cette ville qui aurait mérité qu’on essaie de les tuer, mais elle franchement ? Ouais, elle avait aidé les hunters, elle avait  piraté des dossiers de dépistages, elle avait protégé des hunters, mais bon, elle n’était pas la pire personne à Radcliff. Au final, incapable de se concentrer sur son boulot, elle était rentrée plus tôt que prévu. Il fallait qu’elle parle de tout ça avec Alec. Si quelqu’un avait l’intention de la tuer, fallait bien le mettre au courant. Calista, elle n’était pas douée pour se défendre toute seule, mais elle savait qu’elle pouvait compter sur Alec. Y avait des problèmes qu’il fallait bien qu’elle essaie de gérer toute seule, il le lui avait dit quelques semaines plus tôt quand elle s’était laissée abattre par ses ennuis, elle le faisait, gérer ses problèmes, elle se reprenait en main, elle avait décidé de lancer sa propre entreprise, ce qui était complètement fou, mais elle faisait de son mieux pour gérer sa vie d’une meilleure façon en arrêtant de se dire qu’elle n’arriverait jamais à rien parce que trop souvent, son père lui avait fait comprendre qu’elle était bonne à rien. Elle pouvait s’en sortir, mais dès qu’il était question d’ennemis dangereux, c’était quand même pas trop dans ses cordes. Si Aspen n’avait pas su se défendre contre Rhaena, Calista ne risquait pas de s’en sortir mieux qu’elle. Là, elle avait vraiment besoin de l’aide d’Alec et elle savait que parmi toutes les personnes de ce monde, il était celui le plus à même de l’aider. Elle lui faisait confiance sans souci et elle était prête à mettre sa vie entre ses mains sans sourciller. Rentrée, elle abandonna ses affaires à l’entrée, sans beaucoup d’égard pour celles-là, récupérant une arme planquée dans le meuble de l’entrée, parce que merde, fallait être prudent. Elle se posa dans le canapé, son ordi pour seul compagnon, entamant des recherches plus poussées sur cette fille. Elle lui avait déjà piraté son compte en banque, alors elle pouvait toujours trouver d’autres trucs. Quand la porte d’entrée s’ouvrit elle sursauta se relevant d’un bond, pour voir Alec et laisser échapper un soupire soulagée. Suffisait de lui dire que quelqu’un l’avait dans le collimateur pour la rendre complètement paranoïaque. « Hey. Ça va ? T’as passé une bonne journée ? » Ça semblait mieux que ‘faut qu’on parle comme introduction, même si Alec pourrait facilement se douter qu’y avait un truc qui n’allait pas, ce n’était pas comme si elle était douée pour garder quoi que ce soit pour elle de toute façon.


Dernière édition par Calista Wolstenholme le Sam 27 Aoû 2016 - 22:56, édité 1 fois
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Alec Lynch
Alec Lynch

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SUR TH DEPUIS : 26/04/2015
MessageSujet: Re: (alec, fst) • my heart is safe with you.   (alec, fst) • my heart is safe with you. Icon_minitimeVen 26 Aoû 2016 - 4:34


I WOULD STILL LOVE YOU
if i find out you weren't made for me
if these years were nothing but a lesson
if we were just a bad dream
☆☆☆

Est-ce que les jours qui passaient désormais, avaient une nouvelle allure, maintenant que Calista avait retrouvé l’usage de ses jambes ? Il avait bien du mal à savoir, Alec, alors qu’il avait l’impression d’naviguer dans une eau trouble qui le portait dans des zones imprévisibles. Et pas nécessairement dans le bon sens du terme. Ni dans le mauvais, forcément. C’était bien ça qui était agaçant, frustrant, irritant – le Lynch n’savait pas quoi faire des impressions et des sentiments qui venaient, partaient, tournaient et retournaient dans ses tripes, à longueur de journée. Quand il s’réveillait le matin, quand il sortait pour courir pendant près de deux heures sans ressentir la moindre fatigue. Quand il rentrait. Quand il trouvait une excuse pour repartir. Ou quand il essayait d’faire preuve d’assez de bonne volonté pour rester dans les parages. Peut-être était-ce parce qu’il était trop impitoyable vis-à-vis de la jeune femme ; comme si, à force d’avoir érigé toute cette frustration en lui-même, force d’impuissance pendant les trois mois où elle avait plongé dans sa dépression, il relâchait désormais ses ressentiments sur une Calista qui n’demandait qu’à sortir la tête de sous l’eau. Et il le savait. Alors bien souvent, Alec préférait n’pas matérialiser en de véritables paroles, tous les états d’âme qui se faisaient bataille en lui ; mais tôt ou tard, ceux-ci se manifestaient en une attitude particulière, un instinct impulsif qui continuait de creuser l’insidieux fossé de silence qui s’était créé dans leur relation. Les relations sociales n’avaient jamais été son truc, au Lynch ; et il n’avait pas eu pour habitude de côtoyer des gens avec la personnalité de Calista. Non, y’avait toujours eu… que Calista. Pourtant, y’avait des choses qu’il n’pouvait pas discuter quant à la vie que la jeune femme avait menée et endurée – à cause de sa famille et de tous les gens à qui elle avait tenu, à un moment ou un autre de sa vie. Sûrement attendait-elle de lui qu’il soit différent, et Alec continuait d’échouer au quotidien. Etait-il assez patient ? Faisait-il preuve d’assez de bonne volonté ? Le Lynch n’avait pas pour habitude de questionner sa relation avec les autres ou la façon dont il fonctionnait en société. Certainement pas avec elle, d’ailleurs ; ç’avait toujours été ce qu’il avait aimé, entre la blonde et lui – l’aisance avec laquelle tous ses sentiments et la façon de les exprimer lui étaient venus. De la rage, à l’amour. Du désarroi, à la joie. Ç’avait été Calista et comme pour le reste, ce simple nom avait été une évidence, tout autant qu’une énigme impossible à décrire plus avant.

Au moins, la jeune femme s’était désormais laissée tenter par la possibilité de suivre ses envies – et même ses rêves – vis-à-vis de son avenir professionnel. Alors à vrai dire, Alec finissait par se dire qu’il y avait quand même certaines choses qu’il avait bien faites. Ou avait-ce été par peur, plus que par réelle envie, que la Wolstenholme s’était lancée dans son projet d’entreprise ? Elle y passait beaucoup de temps, y déversait pas mal de son énergie – et Alec n’doutait absolument pas du fait qu’elle ait tout un tas de potentiel en réserve. Peu importait ce qu’elle avait pu croire, ou ce qu’elle pouvait croire aujourd’hui au milieu de l’ambiance morose de leur couple, il n’avait jamais douté d’elle. Peut-être était-ce alors plus de lui, d’l’utilité et d’l’inutilité de sa présence dans leur couple, qu’il doutait. Clairement. Puisqu’au fond, il n’avait pas été là pour la soigner à temps, pour l’aider, à l’extérieur comme à l’intérieur : pendant trois mois elle avait subi sa paralysie, parce que de nulle part, son sang n’avait pas marché sur elle. Et pendant ces mêmes trois mois, elle avait enduré des chagrins et des épreuves, une dépression tortueuse, parce qu’elle n’s’était pas confiée à lui. N’avait pas senti le besoin, ou l’envie de le faire. Lui en voulait-il plus à elle pour ça, ou s’en voulait-il à lui-même ? Les jours avaient beau passer, Alec continuait d’ressasser ça, et le petit éclat de doute était devenu un véritable nœud entachant chaque journée qui se profilait à l’horizon, désormais. Il avait donc passé une journée merdique, ramassant des journaux pour chercher un job – avant de subitement s’rappeler que de toute manière, il était immortel. Et milliardaire grâce à la mort de ses parents. Et qu’au pire, il pourrait toujours vendre son sang miraculeux, capable de tout soigner, sur internet. C’était bien la seule utilité qu’on pouvait lui trouver. Une injection miraculeuse, soi-disant censée régler tous les problèmes ; c’était mieux que d’essayer d’avoir une conversation avec lui, en gros. Voilà. Voilà où il en était, la façon dont ses pensées tournaient en cercle, pour le rappeler à sa condition, cette solitude glacée qui continuait de l’entourer alors qu’il faisait son chemin. Il n’avait plus de contact avec Felix depuis des lustres, et même plus d’volonté pour chercher quelque indice que ce soit pour se débarrasser de la mutation qui gangrénait ses gènes. Au rythme où son histoire de couple allait, il n’avait pas à craindre de vieillir avec Calista et de la voir mourir à cause de l’âge – ils battaient déjà de l’aile, au bout de quelques mois à peine, alors même qu’ils ne vivaient ensemble que par nécessité et s’côtoyaient à peine. Comme quoi, tout ça n’faisait que prouver les premières impressions qu’il avait toujours eues sur les couples : pourtant, penser comme ça le minait encore plus. Il aurait voulu croire que Calista et lui, ils auraient pu être plus. C’était probablement pour ça qu’il revenait à l’appartement tous les soirs, comme si ça pouvait changer drastiquement les choses ; c’était pour ça, qu’il revenait encore ce soir, trouvant ses clés. Et à peine la porte passée, il se retrouva à dévisager la Wolstenholme comme si elle était une étrangère. Elle le regardait d’une manière bien similaire, elle, après tout. Et tout ça pour lui demander s’il avait passé une bonne journée et s’il allait bien ? Y’avait eu une division invisible qui s’était créée entre eux, mais pas à c’point, quand même ; le Lynch savait déjà qu’y’avait bien quelque chose qui clochait : elle n’avait jamais vraiment été du genre subtile. « Qu’est-c’qu’y’a ? » son regard quitta enfin Calista pour naviguer à droite et à gauche. « Y’a quelque chose qui s’est passé ? » et il faisait un effort surnaturel pour ne pas paraître plus inquiet qu’une légère intonation dans sa voix. « Est-c’que ça va ? » il avait déjà refermé la porte derrière lui, comme s’il s’préparait à voir une menace sortir d’un coin de son champ de vision. Au pire, les trucs du genre, les ennemis physiques qui voulaient le tuer, il savait bien gérer ça. Il n’semblait être bon qu’à ça.
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Calista Wolstenholme
Calista Wolstenholme

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SUR TH DEPUIS : 26/04/2014
MessageSujet: Re: (alec, fst) • my heart is safe with you.   (alec, fst) • my heart is safe with you. Icon_minitimeDim 28 Aoû 2016 - 0:23

alec lynch & calista wolstenholme
it's gone The darkness I once knew.
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Si y avait des choses qui allaient mieux dans sa vie en ce moment, y en avaient d’autres que Calista ne savait pas trop comment gérer. Elle avait fini par se dire qu’il fallait mieux s’occuper de chaque chose en son temps. Peut-être que ça pouvait avoir l’air un peu égoïste, mais la première chose dont elle avait voulu s’occuper, ça avait été elle-même. Elle avait passé trois mois à s’enfoncer chaque jour un peu plus, dans ce genre de dépression qui l’avait poussée à se murer dans le silence et se désintéresser d’à peu près tout ce qui avait fait sa vie auparavant. Puis, elle avait récupéré ses jambes. Ça n’avait pas tout réglé d’un coup, mais ça avait été le premier pas vers quelque chose de mieux dans sa vie, vers le retour à une stabilité rassurante qui l’avait quittée alors qu’elle s’était retrouvée paralysée. Y avait eu cette histoire avec Aspen et la preuve qu’à Radcliff, la vie était faite d’épreuves toujours compliquées. Calista, elle avait beaucoup réfléchi du coup, pour finalement arriver à la conclusion que si y avait toujours des trucs merdiques qui devaient se précipiter dans sa vie parce que c’était comme ça, même pas de sa faute à elle, rendant les choses complètement incontrôlable, elle pouvait au moins essayer de compenser en se donnant les moyens d’avoir aussi des choses cools dans sa vie. Peut-être bien que version Calista, les trucs cools, ça ressemblait à des places pour l’avant-première du prochain star wars qui sortait en fin d’années, qu’elle avait obtenues et tenues comme s’il s’agissait du bien le plus précieux qu’elle puisse posséder dans ce monde. C’était pas seulement ça sans doute – même si elle pourrait facilement jurer que ces places, étaient les plus belles choses de sa vie – elle avait aussi décidé de faire ce qu’elle voulait de sa vie, ou au moins d’essayer, parce que ça valait toujours la peine de tenter le coup, plutôt que de partir défaitiste.

C’était la leçon importante qu’elle avait retenue de tout ça. Calista, elle avait toujours été optimiste, dynamique, du genre à croire en l’impossible et une blessure, une trahison, trois loin mois de difficulté et elle avait perdu tout ça. Au bout du compte, alors qu’elle avait guéri d’une blessure impossible à soigner, parce qu’Alec lui, il n’avait pas baissé les bras, alors, il semblait bien maintenant que croire en l’impossible n’était pas si idiot que ça. Si elle avait compris ça plus tôt, au moins, elle se serait éviter des problèmes de couple, parce que depuis ce jour-là, y avait des trucs qui n’allaient pas avec Alec, des problèmes qu’elle avait jugé bon de s’occuper après. D’abord elle-même et le reste on verrait après, pas que ce soit plus important, pas qu’elle soit définitivement égoïste et peu soucieuse de ce que pouvait ressentir Alec, mais parce que parfois, y avait bien besoin d’un peu de temps pour faire le tri, mettre de l’ordre pour mieux pouvoir repartir. Elle en avait eu besoin elle, alors, elle avait jugé qu’Alec aussi, il pouvait en avoir besoin. Elle était pas franchement le genre de petite amie lourde qui voulait pousser son conjoint aux longues confidences, elle n’était pas psy non plus, mais elle avait tendance à penser que de toute façon, fallait que ça vienne naturellement plutôt que parce qu’y aurait quelqu’un derrière pour pousser les choses. Il était toujours là et elle avait bien du mal à penser que c’était juste parce qu’il avait besoin d’un toit. Si ça avait été trop compliqué, il serait parti. Peut-être que le temps, il agrandissait aussi le fossé au passage, elle ne savait pas trop Calista, mais de ce côté-là aussi, elle restait optimiste et elle espérait quand même que, quoi qu’il puisse y avoir dans la tête d’Alec, il savait qu’il pouvait lui parler, même si c’était compliqué, même si elle n’avait pas été au top ces derniers temps. Elle, elle savait qu’elle pouvait le faire, parler de ses problèmes, elle l’avait toujours su, même si elle ne l’avait pas toujours fait. Maintenant, elle le faisait en tout cas, avant qu’il ne soit trop tard, parce qu’elle aurait été idiote de commettre deux fois la même erreur et qu’elle n’avait jamais douté d’Alec, même au fond du désespoir, le problème, ça avait toujours été elle. « Oui, oui ça va. Je vais bien. Tout va bien. » Son entrée en matière avait été vraiment nulle, mais vraiment ça allait. Pour le moment en tout cas, au moins, ce n’était pas la peine de tourner autour du pot, Alec avait compris que malgré tout y avait quelque chose qui clochait. « C’est juste que j’ai parlé à Aspen, à propos de ce qui lui était arrivé. » Elle tournait toujours autour du pot, en même temps ‘je crois qu’une folle veut me tuer, aide moi’ c’était un peu moyen comme entrée en matière. « Et elle m’a dit que cette fille était genre une tueuse de hunters tu vois … » C’était pas nouveau ça, elle l’avait dit à l’hôpital quand elle s’était réveillée et elle, forcément elle l’avait répété à Alec en rentrant. « Et apparemment elle avait des trucs sur moi, alors, j’veux pas être complètement parano, mais je suis pas très rassurée. » Elle n’était pas réduite à se planquée de nouveau dans son appartement, les volets baissés comme elle avait déjà pu le faire, parce que merde, tant qu’elle était encore en vie autant vivre ; c’était devenu sa nouvelle philosophie ces derniers temps, mais, c’était pas franchement rassurant non plus, parce que franchement, mourir ne faisait pas partie de ses plans.
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Alec Lynch
Alec Lynch

ADMIN - master of evolution
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SUR TH DEPUIS : 26/04/2015
MessageSujet: Re: (alec, fst) • my heart is safe with you.   (alec, fst) • my heart is safe with you. Icon_minitimeMer 31 Aoû 2016 - 5:24


I WOULD STILL LOVE YOU
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☆☆☆

Il avait déjà eu des problèmes dans sa vie, Alec ; des préoccupations qui avaient tourné en boucle dans son crâne, le poussant à s’isoler, s’enfoncer dans le silence, ou même s’emporter de façon totalement impulsive. Il n’avait jamais prétendu être la personne la plus commode qui soit, ou le type le plus à même de mettre des mots clairs et définitifs sur tout ce qui remuait dans ses tripes. Fallait être complètement délusionnel ou n’pas le connaître du tout, que d’croire et d’agir comme s’il était du genre à, comme ça, s’mettre à étaler ses sentiments. Il avait plus facilement le réflexe d’avoir l’allure d’un bougon qui n’papotait pas et se plongeait dans ses propres songes plus qu’il n’affrontait la réalité : était-ce remuer le couteau dans la plaie ? Alec n’savait plus à la fin, ce qui pouvait aggraver les choses ou les apaiser ; il n’essayait même plus de creuser : ça ressemblait juste à faire avec parce que c’était toujours mieux que d’tout foutre en l’air. Peut-être. Il naviguait si souvent au bord d’un doute violent vis-à-vis de tout ça, que des fois, il n’savait plus quel choix était le meilleur. C’était Calista, hein – mais en même temps, à quoi ça rimait c’qu’ils avaient, là ? Ca oscillait, et peut-être bien que c’était comme ça dans toutes les relations. Enfin, toutes les relations n’avaient pas si vite traversé c’qu’ils avaient affronté en trois mois à peine. Et depuis le temps, les problèmes n’s’étaient pas miraculeusement envolés, juste parce que la blonde avait récupéré ses jambes. Bref. Toujours la même chose, et pas vraiment de circonstances idéales pour que quoique ce soit aille mieux. Le truc, c’était que loin de la chasse, à tourner en rond, c’qui pouvait être minuscule à Radcliff, devenait un nœud sur son estomac. Etait-ce minuscule que d’tous les jours envisager un chemin qu’ils auraient pu prendre différemment, où Calista aurait été enceinte, où ils auraient eu quelque chose de bien plus concret, bien plus évident que leur relation aujourd’hui. Peut-être qu’il s’était mis à s’construire des images qui n’auraient jamais existé, lui aussi ; auraient-ils eu vraiment quelque chose de stable si elle avait été enceinte, comme ça, du jour au lendemain, si tôt dans leur relation ? Quelque part, ç’aurait été quelque chose de bien plus positif qu’eux deux, s’écartant l’un de l’autre, parce que Calista s’enfonçait dans une dépression dans laquelle il n’avait pas sa place : ni celle d’une oreille à laquelle elle voulait se confier, ni celle de quelqu’un dont les mots ou la présence importaient. Ni celle de quelqu’un en qui elle avait assez foi pour y croire ; ou, comme elle l’avait si bien dit, soi-disant qu’en fait, tout ça était dû au fait qu’elle y avait trop cru pour s’adapter. Et ainsi de suite. A quoi ça ressemblait, le temps qu’ils prenaient pour eux, s’ils étaient comme ça, silencieux, l’un sur l’autre, à parfois vainement tenter de traverser la distance qui les séparait ? Il savait, dans un coin d’sa raison, que plus le temps passerait, moins ça n’aurait de sens. Alors peut-être qu’au fond, ils étaient juste en train de laisser la plaie grandir, s’infecter, et qu’au bout d’un moment, ce serait juste… incurable.

Et pourtant, la façon dont il se préoccupait d’elle, la façon dont son cœur bondissait dans sa poitrine quand elle semblait inquiète, ça n’avait pas changé. Alors quoi ? A chaque fois, ses pensées s’arrêtaient là, parce qu’au fond, c’n’était pas à lui de répondre à tout ça tout seul. Mais ils n’parlaient pas, alors à quoi ça rimait ? Heureusement – peut-être – Radcliff avait toujours cette façon d’ramener assez de péripéties entre eux pour que les jours passent vite ; qu’y’ait quelque chose d’autre à faire pour repousser les conversations douloureuses, les disputes qui s’envenimaient, les confrontations. Contrairement à c’qu’elle avait dit, ils n’avaient pas parlé, une fois qu’elle était revenue de l’hôpital. Elle avait parlé, elle, d’Aspen, d’sa famille, son frère, le fait que son père ait été là. Et il avait écouté, concerné par à-pic, avant de s’rappeler qu’y’avait quelque part, eu un moment où ils avaient été censés parler, eux aussi. D’eux. Aujourd’hui encore, y’avait un putain d’élément perturbateur qui tombait bien : et au moins, le reste du monde semblait savoir ce qui leur allait. A chaque fois qu’ils avaient d’quoi s’inquiéter, ensemble ou chacun de leur côté, le reste semblait si désuet, qu’ils en paraissaient presque unis à nouveau. Presque. « De quoi ? » il lâcha incrédule, assez incrédule au moins pour que le plomb qui l’avait assommé pour toute la journée, ne ressemble qu’à un murmure baigné dans tout un tas d’autres idées qui tournaient dans sa tête. Quelqu’un qui tuait les hunters ? C’n’était pas comme si c’était une nouveauté. Mais quelqu’un qui en avait après Calista ? Ca semblait terriblement redondant, et peut-être que c’était tant mieux qu’ils n’soient pas encore sortis du trou ; ça leur éviterait d’y retomber dès qu’ils en sortiraient, autant qu’ils stagnent dans le chaos. Peut-être même qu’ils finiraient par réussir à creuser pour tomber encore plus bas. « Quelle fille ? Quels trucs sur toi ? » et peut-être qu’au détour d’un moment de leur relation, y’aurait eu un Alec qui aurait bondi pour faire fondre la distance les séparant, pour la rassurer, la prendre par les épaules, la toucher, savoir qu’elle était là. Mais il n’l’avait pas fait, là, toujours campé vers la porte plus qu’autre chose. « Plein d’gens veulent tuer les hunters, de toute façon. » c’n’était pas comme si Aspen était une blanche colombe qui n’avait pas de sang sur les mains ; peut-être était-ce comme ça que Calista aimait voir sa cadette – et voir toute sa famille. Mais ne pas reconnaître les crimes de son père, ou sa dangerosité, était ce qui leur avait tant coûté. Ou lui avant tant coûté à elle, selon sa façon de voir les choses.
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Calista Wolstenholme
Calista Wolstenholme

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SUR TH DEPUIS : 26/04/2014
MessageSujet: Re: (alec, fst) • my heart is safe with you.   (alec, fst) • my heart is safe with you. Icon_minitimeJeu 1 Sep 2016 - 13:11

alec lynch & calista wolstenholme
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I waited so long For something sweet like this. It's where I belong Beside you in blinding bliss. I'm living in a daydream Nothing that could faze me now. I'm caught up in a daydream. Nothing that could wake me now What more could a girl want. What more could a girl want.  it's gone The darkness I once knew. What could go wrong ? My heart is safe with you. — daydream.

Elle avait déjà connu des histoires d’amour Calista, celle qu’elle avait eu avec son ex avant qu’il ne se fasse tuer par les transmutants, elle avait été solide stable et durable. Elle était avec Alec depuis moins longtemps qu’elle n’avait été avec son ex. Mais c’était différent avec Alec, parce que les choses s’étaient précipitées, les complications s’étaient enchainées et ils n’avaient pas eu le temps d’installer correctement les bases de leur histoire avant d’être obligé de sauter vers l’étape suivante parce que les circonstances l’exigeait. Peut-être que c’était mieux du coup, que le bébé qu’elle avait porté n’ait jamais été voué à voir le jour. Ça aurait été une étape de plus dans laquelle ils se seraient précipités beaucoup trop vite. Ça devenait presque facile de penser comme ça ces derniers temps, plutôt que de continuer à regretter amèrement tout ce que ce bébé aurait pu représenter dans leurs vies. Des complications dans celle d’Alec, du bonheur dans celle de Calista. Peut-être que ça les aurait encore plus séparés qu’ils ne l’étaient aujourd’hui. Au moins, fallait se dire, que ça faisait un problème de moins à gérer. Maintenant qu’elle reprenait peu à peu sa vie là où elle l’avait arrêtée trois mois plus tôt, ça devenait plus simple de se détacher du souvenir de cette grossesse qui de toute façon n’avait jamais vraiment existé. Elle y pensait encore, elle avait encore de nombreux regrets là-dessus, mais elle en était arrivée à un point où elle arrivait à se dire que dans le fond, c’était peut-être pas plus mal comme ça. Pour Alec, pour elle, pour ce bébé qui aurait vu le jour dans une atmosphère compliquée. Si le bébé avait été encore là, elle en serait à trois ou quatre mois, ce qui leur laisserait quand même cinq ou six mois pour réussir à se parler convenablement et elle osait espérer qu’ils y arriveraient.

Parler, c’était pourtant quelque chose qu’elle savait faire Calista. Elle parlait beaucoup, mais pas forcément des choses qui importaient le plus. Elle ne savait pas comment s’y prendre pour parler des choses plus compliquées et elle n’avait pas envie de passer pour la fille qui voulait ramener les sujets compliqués, qui le pousserait à dire ce qu’il avait sur le cœur, peut-être bien qu’elle il aurait fallu qu’on la pousse, des mois plus tôt à parler plutôt qu’à se renfermer sur elle-même et peut-être qu’il aurait fallu qu’elle fasse ça avec Alec, ou qu’elle commence à parler d’elle, mais dans le fond, elle allait mieux, elle allait bien, alors qu’est-ce qu’y avait à dire ? Que quelques semaines plus tôt elle avait été au fond du trou, incapable de savoir comment elle allait s’en sortir, parce qu’au bout d’un moment, tout lui avait semblé trop dur ? Il le savait déjà ça et c’était fini maintenant. C’était pas juste ses jambes qu’elle avait retrouvées ce jour-là, parce que la conversation qu’ils avaient eu, même si elle n’avait jamais été close, elle l’avait poussée à revoir bien des choses, sur elle-même, sur son père et la façon dont il lui avait pourri la vie et en faisant le tri dans tout ça, elle avait pris des décisions qui faisaient qu’aujourd’hui, elle allait mieux. Son père, elle l’avait croisé à l’hôpital récemment et elle ne s’était pas laissée abattre pour autant, elle aurait pu, ne serait-ce que parce que le comportement qu’il avait avec Aspen était différent de celui qu’il avait avec lui et c’était blessant. Mais, non, elle en était arrivée à un point où elle s’en fichait, tant pis pour lui. Elle avait aussi décidé de se lancer dans cette entreprise, ça pouvait paraitre complètement fou, mais elle se sentait le courage de faire ça et ça lui plaisait. Du coup, de son côté, tout ce qu’elle avait à dire, c’était que tout allait bien maintenant. A part le fait qu’une nana ait probablement envie de la tuer. Si fallait commencer à s’exprimer sur ce qui n’allait pas chacun de leur côté, au moins, elle venait de lancer le truc. « Ouais, mais quand ils ont des photos de quelqu’un en particulier, c’est assez mauvais signe quand même. » C’était certainement pas parce qu’elle avait un soudain crush sur elle qu’elle avait des photos d’elle après tout. Et puis si Aspen lui avait dit qu’elle pensait que cette fille pourrait s’en prendre à elle, Aspen avait probablement raison. « C’est l’ancienne colocataire d’Aspen. Rhaena Dryden, elle bossait avec moi à la mairie avant. » Elle avait travaillé pour Lancaster, c’était comme ça sans doute qu’elle avait eu des informations sur de nombreux hunters, sur elle peut-être, parce qu’elle avait été avec les hunters et quand bien même elle avait cessé depuis longtemps de prendre les armes, elle avait quand même beaucoup aidé les hunters à mettre la main sur leurs cibles, elle les avait protégé aussi alors, elle ne valait probablement pas mieux que les autres hunters dans le fond.
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Alec Lynch
Alec Lynch

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MessageSujet: Re: (alec, fst) • my heart is safe with you.   (alec, fst) • my heart is safe with you. Icon_minitimeSam 3 Sep 2016 - 17:43


I WOULD STILL LOVE YOU
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☆☆☆

Etre dans l’action, n’jamais vraiment s’arrêter de tourner ou de bouger pour se mettre à cogiter sur quoique ce soit, Alec n’aurait jamais cru que c’genre de vie avait été infiniment plus facile que celle qui consistait à toujours être suspendu à un fil de pensées incessantes. Et pourtant. Il détestait réfléchir en boucle, tourner et retourner dans un coin de son crâne les mêmes idées sans qu’elle n’ait jamais la moindre réponse, la moindre solution, le moindre arôme différent. Non, tout était toujours pareil pour lui – il avait l’impression maintenant, que ça faisait une éternité qu’il s’réveillait chaque matin, ouvrait les yeux, pour s’demander à quoi la plupart des choses qu’il accomplissait en une journée, pouvaient servir. Des doutes qu’il n’avait jamais éprouvés quand il avait été un hunter : certes, qu’on lui dise qu’il avait été un tueur, qu’il avait amassé les cadavres d’innocents sans aucun égard pour la vie humaine – c’n’était certainement pas comme ça qu’il avait vu les choses, et des mois plus tard, la chasse avait laissé un vide abyssal dans ses entrailles, que rien n’pouvait combler. Certainement pas son histoire avec Calista, qui en fin d’compte, avait été infiniment plus simple quand ils n’avaient été rien l’un pour l’autre – peut-être tout juste des amis, qui se soutenaient tant bien que mal. Alec, il n’était pas doué pour les histoires d’amour, et peut-être que c’était ce savoir qui l’avait poussé à n’jamais vraiment essayer, auparavant. Il aurait bien eu envie de s’planter avec n’importe qui d’autre que Calista, parce qu’au bout du tunnel, il n’savait franchement pas où quoique ce soit entre eux allait les mener. Certainement pas à une bonne destination – ça faisait déjà des lustres, probablement, que le Lynch avait abandonné les espoirs de c’genre, ceux cultivés inutilement et qui ne leur avaient fait que perdre du temps. Ils s’en étaient faites, des belles promesses, d’tenir bon quoiqu’il arrive, de n’pas perdre la face, d’être là l’un pour l’autre ; mais quand il s’était agi de concrétiser tout ça, ils n’étaient devenus que des miettes d’existence, dispersées l’une de l’autre par tout un tas d’trucs qu’ils n’arrivaient même plus à effacer. Et Alec n’savait même pas s’il en avait l’envie, la volonté, la foi. En tournant et retournant ses songes, le chasseur avait déjà l’impression d’en avoir fait plus que de mesure, des efforts, alors même qu’il n’avait jamais été fait pour vivre comme ça, avec quelqu’un d’autre, en attendant tant de quelqu’un d’autre. Irrémédiablement, c’était c’genre d’espoir, de volonté, qui semaient la déception ; et voilà où il en était, lui, quand il tournait et tournait dans ses propres pensées. Il était déçu ; terriblement déçu, peut-être par lui-même, peut-être par Calista. Peut-être par eux deux, cette équation qu’ils n’avaient jamais été, malgré la foi qu’ils avaient pu bêtement avoir. C’n’était jamais bon, de s’laisser aller à être trop gourmand, trop impétueux dans c’qu’on voulait : sûrement qu’après plus d’une décennie à être un tueur, y’avait des luxes de vie auxquels le Lynch ne pouvait plus correspondre d’une quelconque manière. Et encore, déjà avant ça, les couples, l’amour, le romantisme, vivre pour quelqu’un d’autre, vivre avec quelqu’un d’autre, ça n’avait jamais été son truc. Il n’aurait tout simplement jamais dû essayer avec Calista ; ça leur aurait évité de s’retrouver dans cette situation.

Trop attachés l’un à l’autre pour pouvoir choisir quoi faire ensuite : tout lâcher ? Et qu’est-ce qu’ils se passeraient alors ? Etaient-ils censés poursuivre leurs vies chacun de leur côté, sans plus jamais se parler, se croiser, faire partie de la vie de l’autre ? Il en avait laissés des tas, des gens derrière lui – mais il pouvait aisément dire, Alec, que c’était différent avec Calista. Que ça le serait forcément. Et c’était bien cette peur déplacée, cette peur qu’il haïssait, qui l’avait parfois poussé à s’tourner vers la croyance, quand elle lui avait dit qu’il n’avait pas besoin de s’isoler, qu’ils trouveraient une solution contre sa mutation à lui. C’était probablement aussi, ce qui le maintenait toujours ici. Plus qu’une bonne raison, en tout cas. Parce qu’y’avait aucune bonne raison pour justifier la façon dont ils étaient l’un avec l’autre, maintenant ; cette distance glacée et indélicate qui les clouait d’un bout à l’autre de la pièce. Y’avait aucune bonne raison pour justifier que le Lynch n’ait même pas la foi, même pas l’envie, même pas le réflexe de rassurer la blonde, alors même que parfois, selon les jours, juste la regarder s’avérait plus insoutenable que n’importe lequel des remords qui remontaient jusqu’à lui. C’était Calista, après tout ; une valeur immuable et importante à tout ce qu’il avait été, jusque-là – et comment pouvait-il continuer de porter la moindre affection au trajet qu’ils avaient eu, aux sentiments qu’ils avaient éprouvés, et les avait finalement conduits de deux côtés opposés d’un fossé infranchissable ? Au moins arrivaient-ils encore à dialoguer quand c’était une question de vie ou de mort, ou de danger imminent, d’un truc du genre. Peut-être était-ce dont ils avaient besoin ; d’être toujours sur la sellette – ou qu’elle le soit elle, puisque c’était le centre de gravité de chacun de leurs songes, la seule valeur qui avait de l’importance. Calista, et sa famille : tout n’était qu’une histoire de famille, comme elle l’avait si bien dit ce jour-là à l’hôpital. Forcément, elle avait été le centre de gravité de tout ce qui s’était passé, de cette vaccination et de ses conséquences – parce que ç’avait été elle, son père, son bébé, son frère qui avait été attaqué. Alors autant faire avec, le temps que peut-être, ils atteignent le point de non-retour qui le motiverait enfin à cracher tous ces mots qui se bloquaient si souvent dans sa gorge. Sa sœur qui s’était retrouvée dans le coma. Son visage à elle, placardé partout par une tueuse furieuse qui voulait sa peau, ou quelque chose de c’genre. Le trajet impétueux des pensées du jeune homme s’arrêtèrent dès que le nom de Rhaena tomba comme la foudre au milieu de la conversation ; Alec aurait pu, bondir bien assez vite pour soutenir que Rhaena Dryden n’avait aucune colocataire, et certainement pas la petite sœur de Calista elle-même, sinon y’aurait eu de fortes chances qu’ils se soient croisés, quand il avait été chez la jeune femme. « Ouais, je sais qui est Rhaena Dryden. » se contenta-t-il de dire, alors que tous les rouages dans son crâne se mettaient en route ; il n’pouvait pas nier qu’il avait toujours éprouvé une certaine méfiance à l’égard de la brune. Elle lui avait toujours paru être totalement oscillante, presque au point d’en être imprévisible. Tout à fait capable de péter le poignet de quelqu’un qui passait dans son dos, et de faire les yeux doux juste après. Est-ce qu’elle s’était rapprochée de lui, la première fois, dans cette ruelle derrière le bar en plein centre-ville, juste pour atteindre Calista ? A cette époque-là, il avait plutôt fonctionné en solo, maintenant une distance maximale entre la Wolstenholme et lui, alors quel aurait été l’intérêt ? Et pourquoi est-c’que quelqu’un en voudrait concrètement à juste Calista, la pauvre nana qui n’avait fait que faire ce qu’on lui disait de faire, depuis derrière un ordinateur ? C’n’était pas comme si, la plupart du temps, elle avait agi autrement que sous les ordres de quelqu’un : alors pourquoi est-ce que Rhaena ne s’était pas attaquée à tous ceux qui avaient donné des directives à la blonde ? Certes, être en prison rendait Lancaster relativement intouchable aujourd’hui, mais quel était l’intérêt de s’en prendre à Calista, du coup ? Il soupira, enfin, se reconnectant à la réalité ; au fond, y’avait pas de meilleur moyen d’avoir toutes ces réponses que de demander à la source même. « J’m’occuperai de ça. » il marmonna simplement, non pas pour complètement balayer le sujet ; mais c’était bien pour ça, et uniquement pour ça, pour qu’il bondisse jusque chez Rhaena pour avoir des réponses, que Calista lui en avait parlé, non ? Sinon, ce serait toujours resté une histoire de famille ou coincé dans sa tête, non ? Il commençait à connaître la chanson, à force.
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Calista Wolstenholme
Calista Wolstenholme

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MessageSujet: Re: (alec, fst) • my heart is safe with you.   (alec, fst) • my heart is safe with you. Icon_minitimeSam 3 Sep 2016 - 19:28

alec lynch & calista wolstenholme
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Pendant les trois derniers mois, Calista avait été complètement paumée et elle s’était peu à peu laisser sombrer dans une sorte de dépression que rien ni personne n’aurait pu éviter vu les circonstances. Peut-être qu’elle aurait pu prévoir et écouter les conseils qu’on avait pu lui donner à l’hôpital. Peut-être qu’elle aurait dû accepter de voir un psy, au lieu de penser que ça irait toujours parfaitement bien dans sa tête, qu’importait ce qui pourrait arriver à ses jambes. Elle avait eu tort de toute évidence. Elle avait pourtant vraiment cru qu’elle pourrait s’en sortir toute seule ça n’avait pas été le cas. Tout ce qui avait pu lui passer par la tête ces derniers mois, ce n’était de la faute de personne, certainement pas de celle d’Alec, il l’avait beaucoup aidée, plus qu’il ne le pensait sans doute. Peut-être que ça avait pris trois mois que ça avait semblait incroyablement long et qu’au bout de ces trois mois elle avait été complètement à bout à tel point qu’elle avait juste voulut tout abandonner. Peut-être que si le sang d’Alec n’avait pas marché ce jour-là, elle aurait quand même été plus en forme, elle avait beaucoup oscillé entre différents états d’esprit pendant ces trois mois, alors y avait des chances pour que cette même discussion, un autre jour, même très proche de celui sur lequel c’était tombé, ce soit passée de façon totalement différente. Y avait des jours comme ça où rien n’allait de toute façon et ils avaient peut-être été plus nombreux quand elle avait eu des problèmes, elle n’en savait rien. Ce qu’elle savait, c’était qu’aujourd’hui ça allait mieux et ce n’était pas juste grâce au sang d’Alec, mais aussi à tout ce qu’il avait pu dire ce jour-là et les jours d’avant. Il l’avait beaucoup aidée et peut-être qu’il n’en avait pas conscience, parce qu’il semblait qu’il avait surtout retenu lorsqu’elle avait été à l’hôpital, ça n’avait pas marché, alors c’était forcément suspect que ça marche trois mois après et que ça l’avait poussé à retourner bien vite chercher des réponses auprès du généticien qui l’avait aidé.

Ce qu’elle faisait aujourd’hui, elle ne le faisait pas juste pour lui faire plaisir, elle le faisait parce qu’elle en avait envie et qu’elle avait retrouvé assez de croyance en elle-même pour croire que ça pouvait marcher cette entreprise. Elle le faisait parce qu’elle en avait l’envie, les capacités et qu’elle se fichait bien que son père puisse penser que ce n’était rien du tout, qu’elle salissait le nom Wolstenholme ou d’autres conneries dans ce genre-là. C’était peut-être ridicule, mais la réaction qu’il avait eu l’autre fois à l’hôpital quand elle avait perdu le bébé, ça lui avait donné l’impression d’avoir réussi à se défaire de l’influence qu’il avait toujours eu sur elle, comme si elle avait eu besoin qu’il sage tout ça, comme si le fait qu’il ait été déstabilisé lui avait apporté à elle une certaine satisfaction qui lui avait permis de tourner une page dans sa vie. Maintenant, ce qu’Alistair Wolstenholme pouvait penser d’elle n’avait plus la moindre importance et Alec avait toujours eu raison de dire qu’elle valait mieux que ce que disait son père d’elle et pour réaliser ça, il l’avait beaucoup aidée. Ces trois mois ils avaient été compliqués et elle n’avait pas assuré, c’était un fait qu’elle ne pouvait pas nier. Mais ça allait mieux maintenant et elle aurait voulu trouver un moyen de se rattraper, de lui faire comprendre qu’il l’avait aidée bien plus qu’il ne pouvait l’imaginer, qu’elle l’aimait et qu’elle ne voulait pas que ce fossé continue encore et encore de se creuser entre eux et au lieu de ça, tout ce qu’elle lui annonçait, c’était qu’y avait une folle qui voulait probablement la tuer. Elle n’avait pas envie de lui demander comment est-ce qu’il connaissait cette Rhaena, de toute façon, de la même façon qu’elle s’était servie d’Aspen, la jeune femme avait bien pu se servir d’Alec. Etre proche des hunters, pour mieux les abattre, ça marchait bien sans doute. « Okay, merci. » Ils auraient pu en arrêter là, et puis quoi ? Vaquer chacun de leur côté à leurs occupations comme si de rien était ? C’était le genre d’informations avec laquelle ils pouvaient vivre tous les deux, parce qu’ils étaient des hunters à l’origine et que des menaces, Calista elle en avait déjà essuyées, qu’importait qu’elle soit la fille devant son ordinateur ou quelqu’un qui tuait des hunters à tour de bras. Elle laissa finalement échapper un léger soupire. « J’te raconte pas ça pour que tu ailles la retrouver et que tu t’occupe de ça. » Parce que s’occuper de ça, ça voulait dire ce que ça voulait dire et elle n’attendait pas de lui qu’il aille tuer cette fille et on en parlait plus. C’était son petit ami après tout, pas un tueur à gage. « J’te demanderai jamais d’aller tuer quelqu’un pour moi. » Ni Rhaena, ni son père, qu’importait tout ce qu’il avait pu lui faire. Elle avait beaucoup trop de respect pour Alec pour le voir juste comme un tueur et s’il avait été là pour faire taire les fausses croyances qu’elle avait sur elle-même peut-être qu’elle devait lui renvoyer l’ascenseur, parce qu’il avait un peu trop tendance à croire qu’il n’était bon qu’à ça, tuer des gens. « Je te l’ai dit parce que je me sens en sécurité avec toi et que je te fais confiance et que si jamais elle ou n’importe qui d’autre veut s’en prendre à moi, je sais que je peux compter sur toi. » Y avait eu quelques raté jusqu’à présent, parce qu’il ne pouvait pas être partout à la fois et qu’elle avait un talent pour se mettre dans la merde, mais bon, la balle dans le ventre, c’était de sa faute à elle, elle avait été stupide ; la vaccination, elle était venue d’un danger que ni lui ni elle n’avait vu venir, là, ils savaient, ils pouvaient anticiper et pas nécessairement en allant tuer quelqu’un. « J’t’en parle aussi parce qu’importe c’qui s’est passé pendant trois mois ou c’qui passe encore là entre nous, j’ai le sentiment que j’ai besoin de t’en parler, que c’est important et qu’il faut que tu le saches et pas parce que j’veux que tu ailles la tuer. » Peut-être que c’était de sa faute tout ce qui avait pu se passer y a trois mois et qui se passait encore là, ce putain de silence qu’elle trouvait de plus en plus insupportable et qu’elle avait peut-être provoqué au final. Elle ne savait pas, tout ce qu’elle voulait c’était parler maintenant, alors qu’il lui réponde, qu’il lui dise ce qu’il voulait, qu’il lui crie dessus même, qu’importait, à un moment fallait bien le faire.
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Alec Lynch
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MessageSujet: Re: (alec, fst) • my heart is safe with you.   (alec, fst) • my heart is safe with you. Icon_minitimeMer 14 Sep 2016 - 19:14


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Quatorze ans plus tard, il n’savait plus quel genre de personne il était, Alec. Quel être humain avaient laissé les épreuves, les meurtres, la vengeance, l’impulsivité, la violence, les choix difficiles. Qu’est-ce qu’il restait de l’Alec Lynch qui avait grandi en s’comportant comme un jeune con, impétueux et amoureux de la vie volage ; qu’est-ce qu’il restait de l’Alec que ses parents avaient plus ou moins bien élevé, éduqué – celui qu’ils avaient connu, et aimé, à leur façon. Celui qui avait plié ses bagages, tout abandonné à Elizabethtown pour chercher une vengeance qu’il avait mis sept longues années à décrocher de la gorge du tueur de ses parents. Il n’savait plus jusqu’où s’étendaient les limites de l’homme qu’il était devenu ; si c’était une bonne chose qu’il ait tant changé, ou si c’était une mauvaise chose. Et malheureusement, avoir raccroché son arc depuis trop longtemps, le poussait à s’poser c’genre de questions qui n’avaient jamais eu le temps de le rattraper auparavant : désormais, il se savait avoir toute l’éternité pour cogiter sur ça. Il n’était promis qu’à ça, tourner et tourner encore sur ce qui serait irrémédiablement son passé un jour, alors qu’il demeurait être un présent immuable et inchangé : comment est-c’que qui que ce soit pouvait vouloir une vie comme ça ? Il se souvenait avoir été ambitieux, ouais, et y’aurait eu un Alec Lynch, sanguinaire et revanchard, qui aurait aimé savoir qu’il avait désormais tout le temps du monde pour retrouver l’homme qui lui avait pris ses parents, sans que ni la maladie, la vieillesse, les blessures ou la mort ne le ralentissent, ou risquent de couper court à sa quête. Mais les miracles de la nature étaient arrivés bien trop tard : tout comme il aurait pu sauver ses parents avec ce pouvoir, sans doute, il aurait pu y avoir un jour où il l’aurait trouvé normal ; une époque où il aurait eu tout l’temps d’s’y faire, tout l’temps d’y acclimater. Mais à Radcliff, toutes les choses se précipitaient trop vite, avant de laisser un trou béant et des carnages par dizaine derrière elles : voilà où il marchait aujourd’hui, Alec. En plein carnages, des débris de vie laissés par les bombes qui avaient détruit des bâtiments ici ou là, la manifestation de sa mutation, son histoire avec Felix, son enlèvement par Insurgency, les plaies que Calista avait essuyées. La trahison, l’abandon, la séparation – et encore et encore les mêmes éléments désastreux qui se répétaient en boucle. Alec, il en aurait presque envie d’jeter l’éponge, de tout abandonner, tout lâcher sans s’retourner : mais pour aller où, pour faire quoi ? Pourquoi pas poursuivre l’illusion d’un jour pouvoir se défaire de cette chose inscrite dans ses gènes. Mais dans toute la connaissance du monde qu’il s’croyait avoir, le Lynch savait que c’n’était que ça : une illusion. Il avait déjà atteint le fond depuis belle lurette avec cette histoire : maintenant, tout c’qui se passait, c’était juste quelqu’un qui rajoutait une quantité de merde par-dessus sa tronche pour l’enterrer profondément dans sa misère. Il était bien loin, du hunter plein d’assurance et de convictions fermes et définitives qu’il avait été, quelque chose comme un peu plus d’un an plus tôt : c’était fou, comme la vie pouvait aller vite quand elle se décousait pour tomber en lambeaux.

Alors inévitablement, était-il censé être surpris, qu’en plus de Lancaster, Felix, Carlisle Lecter, Calista, les hunters, Rhaena Dryden s’avère être celle qu’il n’pensait pas être ? Heureusement pour lui, il n’avait jamais fié sa confiance à la brune autant qu’à tous les autres, fut un temps. Mais ça, c’était une autre histoire, sans doute. Une histoire qui n’regardait que Rhaena et lui ; et probablement que la Wolstenholme savait déjà en quoi pouvait consister la relation qui avait fait passer Rhaena de l’océan des visages indicibles à quelqu’un qu’il connaissait, juste de nom comme ça ; une identité qui tombait dans la conversation et éveillait déjà les songes du hunter. Il s’en occuperait, ouais : qu’était-il censé dire d’autre ? Etait-il censé argumenter sur au combien ça pouvait être stupide, qu’une fille visiblement assez entrainée pour mettre Aspen Wolstenholme à l’hôpital, fasse des rondes-jambes auprès de tous les hunters de la ville pour s’en prendre à quelqu’un qui passait sa vie derrière son ordinateur plus qu’à manier des armes comme Calista ? D’un point de vue prédateur, Alec savait déjà clairement que s’il avait choisi d’avoir quelqu’un comme la blonde pour cible, il aurait choisi une attaque frontale et directe, impétueuse et impitoyable, plutôt que de prendre son temps et d’lui laisser mille fois l’occasion d’elle-même faire les maths, et d’agir en conséquence. N’était-ce pas, après tout, ce qu’Alistair Wolstenholme avait décidé de faire, dès le moment où il avait saisi le moindre petit signe suspect quant à la nature de sa fille ? Il n’avait pas réfléchi ; et voilà où ils en étaient aujourd’hui. Indéniablement, il n’avait suffi que d’ça pour que la vie toute entière de Calista soit réécrite. Il s’en occuperait, donc ; et si la réplique de Calista était censée avoir quoique ce soit de rassurant, réconfortant, ou bien-pensant, Alec fut incapable de l’interpréter comme ça. De son côté de la pièce, il s’retrouva à lever les yeux au ciel, se détournant dans un volte-face de toutes les répliques que la jeune femme à quelques pas de là put avoir. Quelque part, ce petit discours avait des allures de celui qu’elle lui avait donné dans son lit d’hôpital : elle lui f’sait confiance, avait besoin de lui pour d’autres choses. Et pour quoi, au juste ? Manifestement pas pour parler, pas pour s’confier, pas pour reposer sur lui dès qu’elle faiblissait. Elle n’comptait pas sur lui, n’voulait pas de son aide, n’voulait pas qu’il écoute, entende, supporte avec elle tout c’qu’elle avait à éprouver. Alors quoi ?! Peut-être aurait-il dû lâcher tout ça en des répliques cinglantes ; mais c’n’était pas son genre à lui. Il n’faisait pas bien dans les confrontations de sentiments et d’impétuosité. Il n’savait pas où s’arrêtait la frontière entre c’qu’il voulait si fermement cracher à la gueule des autres, et ce qui pourrait facilement se transformer en un coup de poing brusquement envoyé dans la mâchoire de quelqu’un d’autre : clairement, c’était plus facile pour lui, d’envisager des circonstances où il irait sauter à la gorge d’Alistair Wolstenholme et Rhaena Dryden, plutôt qu’à s’lancer dans une longue discussion, attendre que ça passe, parce que ça irait mieux à un moment ou un autre. Et avait-il tort ? Curieusement, ces trois derniers mois et les carnages oppressants autour de lui, lui prouvaient le contraire. « Okay. » c’est tout c’qu’il dit, donc, même si ses mâchoires explicitement serrées l’une contre l’autre prouvaient qu’il retenait tout un flot de-… d’il ne savait quoi. « Peu importe. On va faire comme tu dis. » même s’il n’savait pas était sa place là-dedans : probablement avait-elle déjà envoyé son père sur les traces de Rhaena Dryden, parce que c’était une histoire de famille et blablabla. Probablement que-… qu’il ne savait pas. C’était inutile, d’essayer. Il le savait, maintenant. « T’auras qu’à m’faire signe quand j’servirai à quelque chose. » comme quoi. Parfois, quand les mots brûlaient dans la trachée, enserraient les voies respiratoires et faisaient bouillonner tout un tas d’incompréhension dans un espace aussi restreint qu’un crâne humain, fallait bien que ça sorte. Parce qu’elle n’pouvait pas dire qu’elle avait besoin de lui, qu’elle se sentait sauve avec lui, si elle n’lui parlait pas, n’le laissait pas faire partie de sa vie et n’cherchait pas son soutien quand elle en avait besoin. Alors qu’elle fasse les choses à sa façon, lui, il était épuisé, et fallait bien qu’il économise son énergie, puisqu’il était promis à vivre éternellement, maintenant.
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Calista Wolstenholme
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MessageSujet: Re: (alec, fst) • my heart is safe with you.   (alec, fst) • my heart is safe with you. Icon_minitimeMer 14 Sep 2016 - 21:25

alec lynch & calista wolstenholme
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Calista était née Wolstenholme, elle était dans une famille de chasseur, ses deux parents étaient des chasseurs, elle avait été élevée comme une chasseuse et peut-être que ça avait moins bien marché que pour Lorcan et Aspen, mais elle était quand même née dans cette famille et elle n’était peut-être pas la plus dangereuse des hunters de la ville, mais est-ce qu’elle devait vraiment être surprise qu’à un moment on puisse lui vouloir du mal ? Elle avait du sang sur les mains et si elle devait penser comme on lui avait appris à le faire, comme une chasseuse, elle pouvait se dire qu’elle était une proie facile. Elle ne savait pas très bien se battre, elle était assez gentille pour faire confiance à tout le monde et n’importe qui, alors si quelqu’un l’avait sur sa liste noire, cette personne ne faisait sans doute pas d’elle une priorité. Aspen, elle était plus dangereuse, alors si cette fille avait une dent contre les Wolstenholme, il paraissait plus logique qu’elle s’en prenne d’abord à Aspen, c’était plus simple de l’atteindre elle, se mettre en colocation avec elle tout ça, c’était un très bon moyen de la coincer de toute évidence. Elle n’aurait pas pu en faire de même avec Alistair et Lorcan, il était un peu comme Calista, sur la touche niveau chasse, alors stratégiquement, pour éliminer les Wolstenholme, s’attaquer à Aspen en premier, ça semblait être le meilleur plan. Ça lui aurait au moins permis de briser le seul lien qu’Alistair avait encore avec ses enfants parce que Lorcan et elle, plus ils étaient loin de leur paternel, mieux ils se portaient, alors si Alistair avait bien une alliée dans cette famille, c’était Aspen. Elle ne savait pas si y avait autre chose qu’une simple envie de buter le plus de hunters possible, qui motivait la dite Rhaena, mais dans tous les cas, faire tomber les grandes familles de la ville, sans distinction de qui en a eu raz-le-cul et s’est fait la malle, ça semblait correspondre aux objectifs de quelqu’un comme cette fille et franchement, elle ne devait pas être la seule à vouloir d’elle et du reste de sa famille.

Pas besoin d’être un chasseur impitoyable pour se faire des ennemis, suffisait d’avoir un nom connu en ville, de toute évidence. Avec du recul, maintenant qu’elle avait laissé la chasse derrière elle, Calista, elle pouvait bien comprendre ce qui pouvait motiver ce genre de comportement. C’était probablement le même mécanisme de pensée qui avait formé la plupart des hunters. La haine, la vengeance, la peur, et on se retrouvait avec des hunters voulant tuer des transmutants et des gens voulant tuer des hunters. Et tout autant que les hunters étaient du genre à tuer les transmutants sans distinction de pouvoirs, on pouvait bien tuer les hunters sans se préoccuper de savoir qu’elle, elle n’était que la fille qui était restée devant son ordinateur à filer des coups de mains aux autres, à pirater des dossiers de dépistage pour les balancer à ses collègues. Elle n’avait pas beaucoup de mal à comprendre et peut-être qu’elle s’était trop longtemps apitoyer sur son sort pour recommencer à présent. Alors ouais, elle n’avait pas envie de se faire tuer, mais elle n’avait pas non plus envie de se laisser abattre encore une fois et de se dire que le sort avait décidé de s’abattre sur elle. Y avait du mieux après tout, dans sa façon de penser depuis quelques temps. Ça ne voulait pas dire qu’elle s’en foutait de cette affaire, mais elle n’allait pas juste demander à Alec d’aller tuer cette fille comme s’il ne valait pas mieux qu’un chien de garde. Est-ce que c’était ça qu’il attendait d’elle lui ? Qu’elle lui dise d’aller tuer telle ou telle personne dès qu’elle avait un problème ? Son père pour ce qu’il lui avait fait, Rhaena parce qu’elle voulait la tuer ? La personne qui lui avait tiré dessus aussi ? Elle laissa échapper un soupire, peut-être qu’il avait juste passé trop de temps de sa vie à tuer du monde en se disant qu’il servait un service au commun des mortels. Putain de philosophie qui germait trop facilement dans la tête des hunters. « Est-ce que tu crois vraiment que tu sers à rien parce que j’te demande pas d’aller tuer quelqu’un pour moi ? » Il était son petit ami, aux dernières nouvelles en tout cas, ça semblait un peu compliqué ces derniers temps. Y avait au moins un truc dont elle était sûre : dans toute la liste des choses qu’il était à ses yeux, y avait pas tueur à gage personnel. « J’ai pas assuré ces derniers temps et je suis vraiment, sincèrement désolée si tu t’es senti inutile. » Elle était pas stupide au point de croire que les propos d’Alec, ils ne concerneraient que cette histoire avec Rhaena. « J’étais pas bien et c’était pas de ta faute. C’était peut-être même pas d’la mienne, j’ai jamais eu envie de me taper une dépression pourrie. Dans toutes les choses qui auraient pu m’aider à ce moment-là, crois-moi, t’occuper de mon père, ça n’aurait rien changé. » S’il avait voulu se venger de son père, franchement, ça l’aurait pas aidée, à part un bon psy et des antidépresseurs, y avait peut-être rien pour l’aider. « T’as qu’à faire c’que tu veux. T’venger sur lui, sur le type qui m’a tiré dessus ou aller tuer cette fille, mais va pas croire que tu le fais pour moi, parce que c’est ni c’que je demande, ni ce dont je peux avoir besoin. » Elle haussa les épaules, elle était calme, après tout, elle était patiente comme fille Calista, peut-être du genre à déprimer facilement, à se laisser sombrer quand ça n’allait pas, mais au moins, elle ne s’énervait pas facilement. Qu’il s’énerve lui, si ça pouvait l’aider, qu’il lui crie dessus s’il le voulait, mais qu’il lui balance ce qu’il avait sur le cœur une bonne fois pour toute, fallait bien le faire au bout d’un moment après tout.  
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Alec Lynch
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MessageSujet: Re: (alec, fst) • my heart is safe with you.   (alec, fst) • my heart is safe with you. Icon_minitimeMer 14 Sep 2016 - 23:35


I WOULD STILL LOVE YOU
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Empiler des ressentiments avait toujours été source de motivation pour le Lynch ; l’énergie qu’il avait accumulée pendant les sept ans durant lesquels il avait traqué Lewis Duncan, avait été son moteur à chaque début de journée. Ç’avait été cette énergie vengeresse qui lui avait fait endurer chaque jour, chaque épreuve, chaque déception. C’était la haine des transmutants, la haine de c’qu’il était devenu, la haine d’un inconnu qui s’étendait sur une période aussi longue que l’éternité, qui le faisaient perdurer à la surface d’un océan houleux, plutôt que d’se noyer dans les méandres d’une dépression que lui aussi il aurait bien le droit de goûter. Rien qu’pour lâcher prise, rien qu’pour s’dire qu’y’avait rien d’mieux à faire, rien qu’pour rester cloué au fond d’un canapé sans penser à aucune réalité, ni à qui que ce soit autour. Il n’savait pas, au fond, ce qu’il reprochait le plus à Calista dans les trois derniers mois où il n’avait été qu’un spectateur de leur vie commune : c’était un tout, indéniablement. Le fait qu’elle n’ait été qu’une hypocrite dans ses paroles pleines d’espoirs à elle – celles qu’elle lui avait vendues, en venant le voir dans son exil, pour le pousser à croire en les choses. Le fait qu’elle l’ait repoussé de sa vie, d’ses pensées, de tout ce qui pouvait un tant soit peu le concerner dans le brusque tournant qu’avait pris leur si récent couple dès le moment où elle était devenue une handicapée. Peut-être avait-ce juste été parce qu’il avait été incapable d’parler, incapable d’trouver les mots – parce qu’il était Alec, et non pas un psychiatre si à l’aise avec ses propres sentiments et sa propre vie, qu’il pouvait aisément donner des coups de pouce aux autres ! Etait-ce pour ça qu’il était si en colère, parce qu’elle avait compté sur lui pour qu’il endosse des rôles qu’il était incapable d’endosser ? C’n’était pas parce qu’il vivait éternellement, avait été volage et n’avait jamais parlé d’envisager avoir des enfants, c’n’était pas parce que les médecins ne le lui avaient pas annoncé directement, que la nouvelle n’avait pas été aussi impitoyable et douloureuse pour lui que pour elle ! Mais le prenait-elle seulement en considération ? Trois mois plus tard, encore, il n’savait vraiment pas c’que Calista avait attendu de lui : ni qu’il trouve une solution, ni qu’il l’aide à sortir de sa torpeur, ni qu’il écoute, ni qu’il parle, ni qu’il serve au moins à quelque chose dans ce qu’il était bon à faire. Dans l’cas présent, ouais, c’était tuer des gens qu’il savait faire de mieux – une déformation professionnelle d’une vie qui s’était imposée à lui tout autant qu’il l’avait choisie ; parce qu’après tout, il n’était pas allé toquer à la porte de Lewis Duncan pour qu’il tue ses parents et change sa vie du tout au tout.

Tout ça, ç’avait été une mauvaise idée, alors. Sans doute. Ils avaient eu une mauvaise idée, d’croire qu’ils pourraient en sortir. Ils avaient eu une mauvaise idée, d’croire qu’une fille trop rattachée à l’avis de son papa et un hunter fuyant sa misère depuis plus d’une décennie, puissent changer quoique ce soit à leurs démons ; juste parce qu’ils s’aimaient. Avaient-ils vraiment l’air de s’aimer, là ?! Il semblait presque que Calista ne l’connaissait même pas ; rien d’autre du moins, que l’allure de l’Alec Lynch que des gens comme Lancaster ou chaque membre du Gunpowder Squad avaient appris à connaître. « T’en fais pas, j’m’en suis pas occupé d’ton précieux père ! » qu’il n’put s’empêcher de lâcher, dans la tornade des mots qui ne cessaient, cessaient d’venir jusqu’à lui. « Et tu m’connais bien mal, si tu crois que – peu importe c’qu’y peut arriver, peu importe c’qu’il peut faire, j’serais capable de t’faire ça ! De t’prendre ton dernier parent juste parce que j’passe une mauvaise journée ! » elle savait très bien pourquoi il avait commencé sa croisade à lui, l’événement noir et désastreux qui continuait d’hanter ses entrailles et alimenter la haine qu’il vouait à tous les transmutants – même lui-même. « Tu penses franchement que j’aurais quitté cette chambre d’hôpital pour tuer ton père ?! » y’avait quand même une frontière infiniment large, entre le meurtre de sang-froid et l’fait d’envoyer un poing bien mérité dans la gueule d’un connard qui avait ruiné la vie de Calista depuis aussi loin qu’elle s’en souvenait. « Mais évidemment, tout c’que j’avais à faire, c’était encaisser les mêmes mauvaises nouvelles, tous les trucs merdiques comme toi et faire comme si de rien n’était. Parce que c’était ta famille et ton bébé que t’as perdu ! Parce que t'étais si occupée à penser que c'était toi l'problème que t'as même pas remarquer le con qui s'accrochait. Le fait que c'était mon sang qui t'avait pas guérie. Le fait que je suis parti pendant- pendant quoi, une heure?! - pour que ça ait suffi à c'que tout tourne comme ça ! » l'ironie voulant qu'il était allé voir Rhaena à ce moment-là, en plus de tout le reste. Peut-être bien qu’elle s’pensait plus facilement atteignable par les choses que lui, parce qu’elle était la nulle pauvre petite gentille Calista qui avait été trop humaine aux yeux de son père pour devenir une chasseuse. Alors irrémédiablement, tous les hunters qui passaient sous son nez n’étaient voués qu’à être des tueurs sanguinaires qui assassinaient la première personne qui les doublait à un feu rouge, et résolvaient tout par la mort et rien qu’la mort. « J’vais pas tuer Rhaena non plus. » s’il devait être honnête, il n’savait même pas s’il en serait capable ; y’avait une différence, entre une menace lointaine, intangible et encore difficile à imaginer, et quelqu’un qui s’pointait directement pour le menacer lui ou menacer Calista. Et il avait tant d’questions qui bouillonnaient dans son cerveau qu’il serait bien incapable d’juste lui tirer une flèche dans la tête pour passer à autre chose. Toutes les informations qu’il avait, là-… elles n’avaient aucun sens, et Rhaena Dryden semblait bien être la seule à avoir les éléments pour mettre tout ça dans un ordre logique. « Tu sais quoi-… tu m’connais pas. Visiblement t’es persuadée d’savoir des trucs sur moi qui n’doivent pas peindre une image très flatteuse dans ta tête. Tu m’parles pas. Tu m’écartes de ta vie. Tu t’occupes de tes histoires de famille. Tu m’répètes pendant trois mois que t’as perdu ton bébé. Que t’es toute seule ; tu préfères t’enfermer dans ta propre misère plutôt que d’penser au fait qu’on puisse faire les trucs ensemble. J’parie qu’en fait, tu t’dis juste, dans ta tête, que tu m’connais si bien que j’suis comme ton père et que tu peux pas m’parler ou que j’m’en fous. Parce que j’suis un hunter. » qu’il en soit ainsi ; « Alors tout ça, c’était une mauvaise idée. T’as qu’à déterminer quelle est ma place dans ta vie, si j’en ai une. Et on en reparlera. » il s’écarta plus avant, filant droit vers la chambre : et cette fois-ci, s’il rassemblait ses affaires, c’était parce qu’il avait envie de partir. « J’suis pas ta bonne cause, le mutant fugitif et désespéré qu’tu veux aider et aimer parce que tu joues les hypocrites, Calista. Alors-… » alors il n’savait pas ; il n’savait plus. Parce que peut-être bien qu’il connaissait Calista aussi peu qu’elle le connaissait lui.
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Calista Wolstenholme
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MessageSujet: Re: (alec, fst) • my heart is safe with you.   (alec, fst) • my heart is safe with you. Icon_minitimeJeu 15 Sep 2016 - 1:39

alec lynch & calista wolstenholme
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Ça allait mieux. C’était quelque chose que Calista se répétait bien souvent depuis quelques temps et c’était vrai. Y avait plein de trucs qui allaient mieux. Physiquement, ça allait mieux, elle pouvait marcher de nouveau et c’était un véritable soulagement. Moralement aussi ça allait mieux, elle avait sorti la tête de l’eau, elle s’était donné un bon coup de pied au cul et maintenant, ça allait mieux. Y avait toujours des trucs un peu difficile, notamment avec cette histoire de bébé, mais elle faisait de son mieux et elle s’efforçait d’avancer, après être restée trop longtemps bloquée dans ses peines et dans ses déceptions. Professionnellement aussi, ça c’était arrangé et ce qu’elle faisait maintenant, ce n’était que le début d’une aventure qu’elle voulait grande et longue et ça lui plaisait déjà des millions de fois plus que ce qu’elle avait fait jusqu’à présent et au milieu de tout ça, y avait son couple qui lui en revanche était parti sur une pente bien raide. Elle ne savait pas comment faire pour remonter tout ça Calista, elle n’était pas une experte des relations amoureuses, elle en avait connu quelques-unes, mais rien qui ait été vraiment assez solide pour que ça dure toute la vie, sans quoi elle serait peut-être déjà mariée, avec plein d’enfants. Au lieu de ça, elle était juste là, avec un type qu’elle aimait mais avec qui y avait plus la moindre discussion et peut-être que c’était de sa faute, parce que pendant trois mois, elle n’avait pas été très ouverte, parce qu’elle avait été mal en point et que ça avait été compliqué, mais maintenant que tout ça s’était passé, elle avait l’impression que dès qu’elle ouvrait la bouge, il lui répondait genre trois mots avant de partir. Est-ce que ça n’aurait pas été exactement ce qui se serait passé là aujourd’hui après qu’elle ait parlé, si elle avait décidé de continuer à le laisser dans son coin ? Alors peut-être qu’elle n’était pas non plus la seule et unique responsable de leurs problèmes.

Ces trois mois, ils étaient gravés dans la roche à présent, elle n’avait aucun moyen de changer ce qui avait pu se passer pendant ces trois mois, elle n’avait aucun moyen de vraiment comprendre ce qui s’était passé dans sa tête à elle et pourtant elle en aurait vraiment eu envie, parce qu’elle savait trop bien qu’elle avait merdé pendant tout ce temps. « J’en sais rien. Moi, j’avais envie qu’il soit mort. » Combien de fois est-ce qu’elle l’avait souhaité elle, au plus profond de ses tripes que son père crève pour tout ce qu’il lui avait fait ? Trop de fois sûrement, avant de réaliser que ça ne changerait rien au problème. « Moi c’est tout ce qu’on m’a toujours montré comme façon de régler un problème. » Il devait bien savoir lui qui avait rejoint les hunter de s’occuper d’un problème ça se résumait souvent à ça, tuer quelqu’un. C’était comme ça, que sa mère avait réglé le problème de sa mutation, c’était comme ça qu’Alec avait voulu gérer la sienne en débarquant chez elle. « J’ai pas voulu qu’ça se passe comme ça pendant ces trois derniers mois. J’ai pas voulu t’écarter de ma vie et rester toute seule. J’ai pas réussi à gérer. Mais y a rien dans c’que t’as pu dire pendant ces trois derniers mois que je me suis contenté d’ignorer pour rester dans ma misère. » Sinon elle n’en serait pas là de toute évidence. Il l’avait aidée bien plus qu’il ne pouvait l’imaginer de toute évidence et si elle avait pensé qu’il était comme son père, jamais elle ne se serait attachée à lui comme elle l’avait fait. « T’en a pas plus parlé que moi de ce bébé. » Alors c’était bien beau de lui dire qu’elle ne lui parlait pas, mais y avait des sujets qu’il n’avait peut-être pas voulu aborder lui non plus. Mais peut-être que c’était de sa faute aussi qu’il n’en avait pas parlé, parce qu’elle avait été trop renfermée sur elle-même pour l’écouter. Bha peut-être qu’au bout d’un moment, elle aurait préféré parler de ce qu’il ressentait lui, plutôt que d’elle-même. Mais il n’avait pas été franchement plus ouvert qu’elle. Elle lui avait quand même emboité le pas jusque dans la chambre. « Alors quoi ? Tu vas juste partir ? » Pourquoi est-ce qu’il était toujours revenu jusqu’à présent, si c’était pour se barrer à la première occasion ? Il aurait pu le faire plus tôt, au lieu d’attendre les premières étincelles. « Je t’aime Alec. Et je suis tombée amoureuse d’un hunter, un type que j’ai aidé plus d’une fois à aller tuer des gens. » C’était ce qu’ils avaient fait tous les deux pendant un moment après tout, traquer les transmutants pour les éliminer, c’était comme ça qu’ils s’étaient rencontrés, vive l’histoire romantique. « Alors peu importe la façon dont je peux imaginer qu’toi ou n’importe qui d’autre, va aller s’occuper d’un problème, ça veut pas dire que j’ai une image de toi négative ou que j’te prends pour un psychopathe. » Sinon elle était aussi une psychopathe, comme à peu près tout le monde qu’elle connaissait. « Moi, c’que je sais de toi, c’est que t’es un type loyal, déterminé, impulsif, distant, pas forcément très enclin à l’engagement, et assez facile à énerver. Mais t’es le genre d’homme qui fait c’qu’il peut pour venir en aide aux autres. Quelqu’un qu’abandonne pas dès que les choses deviennent compliquées. Le gars qui est rentré dans un bâtiment en feu pour m’sauver la vie et qui l’aurait fait, avec ou sans mutation. Un gars qui a su voir c’que je valais, mieux que n’importe qui d’autre. Parce que t’es capable de voir le meilleur dans l’peu de gens à qui tu fais confiance, mais pas en toi-même. » Dans ses yeux à lui, elle s’était toujours sentie être quelqu’un de mieux que c’qu’on avait pu lui faire croire et le fait été qu’il avait cru en elle au point de vouloir la pousser à retourner sur le terrain à l’époque où elle avait tout laissé tomber, puis qui avait accepté la solution qu’elle avait choisie sans chercher à la dénigrer. « Et ouais, je crois que t’es le genre de type qui serait capable de tuer pour sauver ou venger quelqu’un que tu aimes et j’crois que tu l’aurais tué, mon père, si ça avait été la seule solution pour nous sauver, moi et notre bébé. Tu ferais n’importe quoi pour sauver ceux à qui tu tiens. » Et si ça avait pu être une solution, elle ne lui en aurait pas voulu, elle ne lui en aurait même pas voulu si là maintenant il sortait de cet appartement pour le tuer, c’était même pas ça le problème, même pas ce qu’elle reprochait, pour ce qu’elle en avait à faire maintenant de son père. « Si je suis complètement à côté de la plaque, alors peut-être que tu ferais mieux de partir, parce qu'on fonce droit dans le mur. Mais si j'ai raison, peut-être qu'on devrait au moins essayer d'rattraper les choses, parce que j'peux pas imaginer qu'ce soit trop tard.» Parce que si vraiment elle ne le connaissait pas, alors à quoi ça servait de continuer ? Elle avait l’impression d’assez bien le connaitre et de ne pas simplement l’idéaliser en lui disait qu’il était parfait et sexy comme elle avait pu souvent le faire. Non, parce qu’il était plus que ça, qu’il avait des défauts des qualités et qu’elle l’aimait pour ça, alors si tout ce qu’elle avait dit était complètement, alors sans doute qu’elle n’aimait que l’image qu’elle avait de lui et que leur histoire n’était qu’une illusion.
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Alec Lynch
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MessageSujet: Re: (alec, fst) • my heart is safe with you.   (alec, fst) • my heart is safe with you. Icon_minitimeDim 18 Sep 2016 - 5:16


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C’était compliqué, les couples. Combien de fois s’était-il dit ça, au cours de sa vie ? Indéniablement, ce serait beaucoup plus facile aujourd’hui pour lui, de continuer à penser comme ça. De rester un peu le type qu’il avait été à vingt ans et même après, malgré ses années de chasse, volage et incapable de s’engager dans quoique ce soit. Au moins, ça lui éviterait bien des préoccupations, et bien des emmerdes : il n’aurait pas besoin de s’poser dix mille questions la minute, à chaque fois qu’il pensait engagement avec la personne qu’il aimait. Au moins, il n’y aurait pas des disputes qui voileraient chaque moment qu’il passerait avec une femme. Il s’assécherait moins la gorge, se ruinerait bien moins l’esprit et les tripes. Il économiserait d’l’argent, aussi, puisque c’était bien connu, faire plaisir à une femme au-delà d’une nuit, forcément, ça coûtait de l’argent. Et alors même qu’il était à peine capable de garder le nord avec lui-même, avec toutes les mauvaises nouvelles qui lui tombaient sur le coin de la tronche – rien que vis-à-vis de sa condition à lui, de transmutant nouvellement immortel – il n’aurait pas eu besoin d’en plus garder le nord pour une autre personne. C’était facile, de s’effriter, d’s’effondrer : au fond, ça n’avait rien de surprenant, qu’une personne comme Calista réagisse comme ça aux épreuves. Elle était humaine, sensible, à vif, elle aimait avec le cœur sur la main et faisait trop longtemps confiance aux gens – au mauvaises personnes. Comme lui, par exemple : pourquoi avait-elle commencé à s’attacher à Alec Lynch, après tout ? Il était plutôt connu dans le domaine des chasseurs pour être froid, distant, impétueux – sexy, certes, mais assez con pour qu’il oublie facilement son sex appeal et se concentre sur son caractère imbuvable, aux yeux de certains gens. Dans leur entourage, la simple idée qu’Alec Lynch et Calista Wolstenholme puissent former un couple en surprendrait plus d’un, si seulement il n’était pas à moitié un fugitif, et elle trop en dépression pour en profiter d’une quelconque façon, l’annoncer aux gens autour d’elle, ou essayer de glaner les avis ici ou là. Ils s’étaient souvent dits, après tout, que les avis des autres n’auraient pas d’importance : mais fallait quand même avouer que d’aussi loin que remontait l’histoire de leur couple, ils n’avaient jamais fait grand-chose que les autres couples avaient fait. Ils n’avaient même pas eu le temps de l’apprécier un tant soit peu, qu’ils avaient été rattrapés par les épreuves, la discordance, les belles paroles qui n’menaient à rien de concret. L’amertume et les difficultés qui semblaient aujourd’hui insurmontables. N’étaient-ce pas les couples solides, qui connaissaient ça ? A la fin de la ligne, ouais, Alec s’demandait pourquoi ; pourquoi toute cette histoire avait commencé, pourquoi ils s’étaient accrochés, pourquoi ils avaient eu la foi. Et même pourquoi ils avaient commencé à éprouver ces sentiments en premier lieu : il en était là, lui, à force de plonger, plonger, il avait perdu ce qui était bon, reposant et évident dans sa relation avec Calista. Il avait perdu sa foi en eux, c’qu’ils se promettaient. Il avait perdu sa foi en elle. Et il avait totalement, vastement, et depuis longtemps déjà, perdu foi en sa capacité de s’battre pour eux deux.

Alors ouais, même si c’était dit et fait sur le ton d’une dispute battant son plein, Alec, il s’disait que plier bagages, laisser la distance s’immiscer physiquement entre eux, en plus du reste, ce n’serait pas une mauvaise chose. Ce n’serait certainement pas la mauvaise chose, qui mettrait fin à leur couple : leur couple, il semblait fini depuis belle lurette. Ils n’avaient juste pas eu la détermination de faire ce pas final. Il ne l’avait pas fait, puisque c’était l’appartement de Calista, et qu’il était uniquement le réfugier qui s’était échoué ici parce qu’il n’avait plus d’appartement à lui, et que hunters comme transmutants, tout le monde le cherchait. Une situation qui avait changé, maintenant ; alors peut-être était-ce le moment idéal pour changer les choses. Elle n’était plus à moitié dépendante de lui, après tout ; et pour cette fois, c’n’était pas une question de c’qu’elle disait, mais de ce qui était évident, et visible – elle était sur ses deux jambes, on ne peut plus capable de s’occuper d’elle-même par elle-même. « Peut-être que tu devrais savoir c’que tu veux, alors. Aux dernières nouvelles, la première chose que t’as fait, c’est faire tes propres conclusions sur c’que j’allais faire et me faucher l’herbe sous le pied en m’disant que c’était pas mes affaires. » qu’elle se souvienne bien de c’qu’elle disait, c’qu’elle faisait, Calista. Dans ce même hôpital, juste après lui avoir annoncé qu’ils avaient perdu un enfant, mais que c’était ses histoires de famille à elle. Et qu’il n’y avait aucune place. Alors quelle était sa place dans cet appartement ? Dans la vie de Calista ? Dans c’qu’elle pensait, c’qu’elle faisait, ce pour quoi elle se battait et se levait chaque matin ? Pendant trois mois, la réponse avait été criante d’évidence : il était , mais ça n’avait pas eu d’importance. C’était bien beau d’lancer des beaux discours plein d’entrain, maintenant qu’elle était sur ses deux jambes parce que le sang magique du dégénéré qu’il était l’avait soignée. Mais quelques minutes avant ça, elle n’avait fait que balayer tout c’qu’il avait dit, et réduire à néant toutes leurs chances à quelque-chose. Il avait essayé, et bien au-delà de la simple promesse d’aller lui buter son père si elle le voulait. « T’as raison, t’as pas ignoré mes paroles. T’as fait au moins l’effort de saper tout c’que j’disais avant d’essayer ! T’as fait l’effort d’écouter c’que j’avais à dire, et puis de décider que ça n’en valait pas la peine. Ni nous, ni c’que tu pouvais faire de ta vie. Ni la moindre chance de t’relever, parce qu’y’avait encore quelque-chose qui pouvait en valoir l’effort. » peut-être qu’il parlait d’lui, de leur couple, des trucs qu’ils auraient pu accomplir tous les deux, qu’elle soit dans un fauteuil roulant ou non. Qu’il soit un putain de dégénéré, pour l’heure promis à la voir mourir de vieillesse sans prendre une seule ride lui-même, ou non. Mais ça n’allait que dans un sens, les bonnes volontés. Peut-être qu’il était temps que la mauvaise volonté aille dans les deux sens, qu’elle ait l’expérience de c’qu’il avait enduré, lui, pendant trois interminables mois, à vivre tous les jours avec elle : l’impression de n’pas être assez, de n’pas dire assez, de n’pas faire assez, de n’pas atteindre la personne qu’il aimait pour pouvoir l’aider à s’trouver la moindre valeur pour sortir de la torpeur. Alors quoi, ouais ?! Qu’est-ce qu’il lui restait à faire d’autre, que d’juste partir, franchement ?! « T’as plus besoin de moi. » plus besoin qu’il parle dans le vent, qu’il soit juste là pour faire joli ou au moins faire du bruit dans l’appartement. Elle n’avait plus besoin qu’il la regarde se décrépir dans son fauteuil roulant, ou son canapé, ou son lit, ou juste son pyjama. « T’as qu’à essayer de tomber amoureuse d’un type normal. Comme ça, quand il voudra t’aider, t’y verras autre chose que quelqu’un qui t’propose d’aller tuer tous les noms de ta hit-list. » parce que franchement, était-il censé croire qu’elle n’voyait pas qu’un tueur en lui, quand elle parlait comme ça ?! Et ouais, c’était bien tiens, que Calista prenne enfin en considération ce qu’il lui avait répété pendant des années, et ces trois mois compris, maintenant que tout allait mieux. Juste parce que son sang avait marché. Juste parce qu’elle avait retrouvé l’usage de ses jambes. Parce qu’il savait, il y croyait, lui, que ces paroles elles auraient été tout aussi inutiles que les précédentes, si elle avait dû rester encore dans ce fauteuil roulant si problématique. C’était facile d’y croire, facile d’prétendre avoir tout vu et tout comprendre mieux que personne, une fois que les choses s’étaient miraculeusement résolues d’elles-mêmes. Ouais, les trois mois qui étaient passés, ils étaient inscrits dans le marbre, désormais, et c’était c’marbre-là, pas ce qui suivait, pas ce qui précédait, qui avait écrasé et ruiné tout c’qu’ils avaient eu, et c’qu’ils auraient pu avoir. Alors ça semblait trop tard. C’était trop tard. Alors Alec, s’il avait suspendu pour quelques secondes l’emballage de ses affaires dans le sac des rares trucs qu’il avait pu récupérer de son appartement avant que le tout ne soit saisi par les autorités de la ville, il reprit de plus belle celui-ci, alors que le silence retombait entre Calista et lui. « Qu’est-c’qu’y te fait dire que c’est pas trop tard, franchement ? Qu’est-c’que tu vois de c’qu’on a, qui t’fait dire que ça en vaut encore la peine ? » et y’avait un indéniable désarroi dans la voix du Lynch ; parce que lui, il n’voyait pas. Il n’voyait plus. Il avait vu, encore et encore, pendant ces trois mois-là. Il s’était accroché avec l’énergie d’un seul homme rattrapé par ses propres problèmes, qui les laissait encore et encore de côté pour porter tout un couple qui s’était avéré plus lourd que léger au quotidien. Plus oppressant que libérateur. Plus d’épreuves qu’un bonheur qu’on promettait à tous les amoureux. Alors franchement, que quelqu’un ici – Calista – lui dise c’qu’ils avaient de bon ; lui, il n’voyait plus.
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Calista Wolstenholme
Calista Wolstenholme

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MessageSujet: Re: (alec, fst) • my heart is safe with you.   (alec, fst) • my heart is safe with you. Icon_minitimeDim 18 Sep 2016 - 16:27

alec lynch & calista wolstenholme
it's gone The darkness I once knew.
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I waited so long For something sweet like this. It's where I belong Beside you in blinding bliss. I'm living in a daydream Nothing that could faze me now. I'm caught up in a daydream. Nothing that could wake me now What more could a girl want. What more could a girl want.  it's gone The darkness I once knew. What could go wrong ? My heart is safe with you. — daydream.

Elle avait déjà connu des histoires Calista, elle avait connu les meilleurs moments et les plus compliqués, ceux qui annonçaient la fin d’une histoire. Elle avait déjà essuyé des ruptures avec cette impression que son cœur était à jamais brisé et puis, elle avait connu les fameuse pauses, qui revenaient peut-être qu’à se donner un peu de temps avant d’admettre que c’était vraiment fini, parce que d’expérience, les pauses qu’elle avait eue dans ses couples elles ne s’étaient jamais arrêtées pour que son couple puisse repartir comme si de rien était. Elle avait même connu la fin brutale d’une histoire, parce que son petit ami avait été tué. Elle savait bien Calista ce que ça pouvait faire de se trimballer avec un cœur longtemps et une promesse que ça irait mieux et jusqu’à présent, elle avait eu de la chance, ça avait vraiment fini par aller mieux, elle avait été jeune, avec toute la vie devant elle et l’occasion de se reconstruire au bout du chemin. Mais les expériences, ça ne changeait rien aux douleurs qui pouvaient venir se glisser dans son cœur quand il semblait que ça n’allait plus. Ça faisait un moment que c’était compliqué avec Alec. Mais qu’est-ce que ça voulait dire ça que c’était compliqué ? C’était le bon moyen d’aller changer son statut amoureux sur Facebook en attendant que tous ses amis rappliquent en voyant le changement de statut pour apporter un pseudo soutien à travers une page internet. Mais au-delà de ça, est-ce que ça voulait juste dire qu’y avait pas moyen de rendre de nouveau les choses plus faciles ? Est-ce que c’est compliqué ça voulait juste dire ‘c’est fini mais on a besoin de temps pour l’admettre’ elle avait pas envie que ce soit juste ça Calista. Elle avait pas envie que ce soit fini et que tout ce qu’elle ait pu faire aujourd’hui, c’était enclenché le processus pour qu’ils arrivent enfin à l’admettre.

Elle l’aimait Alec et elle le ressentait dans chaque pulsation de son cœur, elle le ressentait parce qu’elle savait qu’elle se sentait mieux quand il était là, qu’elle savait qu’elle était en sécurité et le problème, c’était peut-être que tout leur était tombé sur le coin du nez trop tôt, avant qu’ils aient vraiment pris le temps de mettre en place les bases de leur couple. Le fait était que la discussion qu’elle avait voulu avoir avec lui après la première nuit qu’ils avaient passé ensemble, ils ne l’avaient jamais eue, parce qu’il avait été capturé, qu’elle s’était faite tirée dessus, qu’il était revenu trop peu de temps avant que son père la vaccine et que là, ils auraient dû savoir qu’avec la perte d’un bébé et la paralysie qu’elle avait essuyé, même les couples les plus solides, ils ne tenaient que trop rarement la route. Mais c’était pas juste, parce qu’eux, on leur avait jamais laissé la chance de faire les choses autrement. C’était le reste du monde qui était venu s’imposer entre eux pour foutre la merde et les priver du temps dont ils auraient dû avoir besoin pour mieux se connaitre, mieux s’apprivoiser et si maintenant ça devait vraiment être trop tard, c’était aussi complètement injuste. « Je suis désolée, ma famille, ça a toujours été compliqué. T’es un transmutant, ma famille c’est quasiment tous des hunters et mon père, il a déjà détruit tellement le truc que je pensais que ce serait mieux si vous restiez loin l’un de l’autre. J’ai eu tort, c’était débile, c’était pas juste, je suis vraiment désolée. » Elle pourrait le répéter en boucle, admettre qu’elle avait eu tort, dans le fond, elle ne savait pas si ça pouvait changer grand-chose, mais elle savait qu’elle avait commis plein d’erreur et elle ne cherchait pas à le nier, elle aurait juste voulu que ce soit possible pour lui de la pardonner et de lui laisser une chance de faire les choses mieux que ça. « C’est pas ce qui s’est passé Alec. J’ai rien décidé du tout. J’ai vraiment essayé de m’accrocher et de tenir le coup. Mais des fois ça allait pas du tout et d’autres fois, ça allait et ça aurait fini par aller mieux, mais trois mois, c’était trop court pour que je puisse juste tout accepter. Mais ça veut pas dire que j’voyais pas l’intérêt de me relever. » Tout ce qu’elle avait connu pendant ces trois mois, ça avait été une alternance entre des moments où ça allait et des moments où elle était en fond du trou, où elle avait juste envie de baisser les bras parce que c’était trop dur et ce qu’elle avait dit à Alec ce jour-là, sans doute que trois jours plus tard ça aurait complètement changé et qu’elle aurait rechuté quelques jours plus tard jusqu’au moment où elle aurait trouvé la stabilité dont elle avait besoin pour tenir le coup, mais trois mois pour accepter une paralysie, la perte d’un enfant, de sa capacité à en avoir un autre un jour, la trahison de son père, qui s’était étendue à tel point qu’il avait essayé de tuer son père, c’était vraiment très court pour se relever de tout ça, mais ça ne voulait pas dire que les efforts d’Alec avaient été complètement inutiles. « Je sais que ça a pas été facile pour toi non plus et j’en suis vraiment désolée, mais j’te jure que t’as pas été inutile, même si j’ai pas su le montrer à ce moment-là. » Elle aurait réussi au bout d’un moment, parce qu’il était là et elle savait qu’elle aurait fini par la trouver, la force de se reprendre, même si son sang ne l’avait pas guéri, parce qu’il avait été à ses côtés et que ça l’avait aidée bien plus qu’elle ne l’avait montré. « J’te vois pas comme un tueur qui règle tout en allant buter des gens. » C’était pas lui qui l’avait laissée sous-entendre que c’était le seul moyen de régler tout ça. C’était son père, dans la façon dont il l’avait éduquée, sa mère parce qu’elle avait décidé de se suicider pour régler un problème, tout ceux qui n’avaient pas compris qu’après la mort de son ex-petit ami elle n’ait pas une vie débordante d’aller se venger en tuant elle-même les responsables. C’était parce qu’on lui avait tiré dessus, qu’on avant enlevé Alec, que son père l’avait presque tuée, qu’il avait essayé de tuer Lorcan aussi. Mais aussi parce que quelqu’un avait fait exploser la mairie une première fois en faisant de nombreux blessés, ou parce que ce type avait fait exploser la moitié de la fête foraine et que la dernière fois que la mairie avait sauté, y avait eu une soixantaine de morts. C’était le monde, c’était Radcliff qui l’avait toujours poussée à voir les choses comme ça. « Y a que je t’aime et que si t’as continué de revenir ici jour après jour, c’est qu’il doit bien y avoir une raison. Y a que c’est pas juste, que tout ce qu’on ait eu l’occasion d’expérimenter en tant que couple c’est des complications, encore et encore et que je crois que ça vaut la peine d’essayer dans d’autres circonstances. J’sais que c’est toujours compliqué et que des épreuves y en aura d’autres. Mais peut-être qu’on devrait se donner une chance, encore une, je sais pas, s’éloigner un peu de tout ça et de tout ce qui peut craindre et tous ceux qui ont passé ces derniers mois à s’acharner sur nous, pour voir si on y arrive … » Parce qu’elle avait pas envie de laisser tomber comme ça et qu’il avait dit, quelques temps plus tôt qu’il n’abandonnait pas, ni eux, ni le reste mais qu’il pouvait pas tout régler pour elle. Elle s’était reprise en mains maintenant. Elle l’avait écouté et si elle en était là où elle en était, c’était grâce à lui et pas parce qu’il l’avait soigné avec son sang, mais parce qu’il était resté avec elle. Juste avant qu’elle aille mieux, il avait dit qu’il n’abandonnait pas, alors pourquoi est-ce qu’il voulait tout lâcher maintenant qu’elle allait mieux ? « Je t’aime Alec et si y avait quelque chose à faire pour te prouver à quel point je suis désolée pour absolument tout ce qui a pu se passer ces derniers mois, crois-moi, je le ferais. Tout c’que je peux faire c’est te demander de me donner rien qu’une autre chance, si toi, tu m’aimes encore. » Parce que ça valait pas le coup de le retenir s’il ne l’aimait plus de toute façon, s’il était trop déçu par ce qu’elle avait pu dire et faire ces derniers mois et que ça avait réduit à néant les sentiments qu’il avait pour elle, alors elle n’avait aucun moyen de le retenir, mais s’il l’aimait encore, il devait bien y avoir encore quelque chose à faire.
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Alec Lynch
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MessageSujet: Re: (alec, fst) • my heart is safe with you.   (alec, fst) • my heart is safe with you. Icon_minitimeJeu 22 Sep 2016 - 3:06


I WOULD STILL LOVE YOU
if i find out you weren't made for me
if these years were nothing but a lesson
if we were just a bad dream
☆☆☆

Sur le moment, comme ça, il fallait bien l’admettre ; Alec n’avait pas vraiment su quoi dire, quoi faire, comment agir pour que les choses changent, entre Calista et lui. Il le savait, hein, qu’il était responsable au moins en quelque-chose, sur la façon dont les choses avaient tourné entre eux : il avait essayé, mais peut-être n’avait-il pas assez essayé. Ou peut-être n’avait-il pas bien essayé : et qu’est-ce que ça voulait dire, sur la façon dont ils se connaissaient, ou étaient capables de fonctionner ensemble, s’il n’était même pas capable de consoler, d’aider la femme qu’il aimait, dans les moments sombres qu’elle était finalement obligée de traverser seule ? C’était cette idée, ouais, qui le rendait plus énervé qu’autre chose ; l’assurance que peut-être, quelqu’un d’autre aurait fait mieux que lui. Quelqu’un d’autre, aurait été plus disposé, plus patient, plus présent, plus empathique – plus… il ne savait quoi, justement. Un tout petit truc, il semblait, un rien pas grand-chose qui aurait peut-être aidé la blonde à ne pas se fondre dans une torpeur dévastatrice qui avait manqué de complètement l’emporter. Calista et ses espoirs, sa joie de vivre, son naturel spontané et plein d’espoir : tout ça, avait manqué d’peu de disparaître, juste sous son nez, alors même qu’il avait été censé être un acteur dans leur vie de couple. Mais Alec savait, avec du recul, qu’il avait surtout été un spectateur : difficile d’revenir à la charge quand on avait l’impression de n’servir à rien, et quand on luttait soi-même avec tout un tas d’pensées parasitaires. Et pourtant, s’il avait pu avoir une pensée naissant de tout ce qu’il avait traversé ces derniers mois, ç’aurait plus sûrement été quelque-chose comme les choses finissent toujours par s’arranger… au moins un tout petit peu, pas nécessairement dans les endroits qu’on pouvait attendre. Mais ça aidait toujours. Ouais, une philosophie toute nouvelle si longue que ça, alors que son ‘partenariat’ avec Isolde Saddler était encore tout récent. Il fallait croire qu’eux deux, ils avaient beau se détester avec toute leur hargne – ou s’être détestés à une époque, les choses semblaient s’être calmées désormais – y’avait une personne dans cette ville, qu’ils détestaient plus encore. Lancaster, évidemment. Si les façons d’faire de la blonde pour dénoncer l’ancien maire avaient été on n’peut plus discutables – et il serait toujours le premier à le faire, parce qu’il avait dû lui-même sortir Calista du bâtiment qui s’était quasiment effondré sur elle à cause de la bombe de la mutante – l’affaire Hodgins amenée sur le devant de la scène par la jeune femme avait été un bon point d’ancrage, pour leur permettre de commencer quelque-chose. Lancaster était en prison aujourd’hui : et l’objectif commun qui liait désormais Isolde à Alec, c’était la volonté pure et dure qu’il y reste. Qu’aucune magouille, aucun petit trafic, aucun mensonge, aucun faux dossier amassé par la défense ne puisse le sortir de sa minuscule cage froide et bétonnée. Forcément, les accords tacites qui s’étaient créés entre elle et lui, venaient d’octroyer à Alec une liberté que Calista et lui n’avaient même pas pris le temps de célébrer : enfin, après des mois et des mois, il pouvait recommencer à vivre – il ne savait pas encore dans quel sens – mais cette bonne nouvelle était juste noyée dans le cambouis vaseux et étouffant né des trois mois desquels ils n’étaient qu’à peine rescapés. Clairement, Alistair Wolstenholme avait eu son effet détonnant sur la vie de sa fille : quelque part, il devait jubiler dans son coin, sans pour autant éprouver la moindre tendresse pour la jeune femme qu’il avait tant brisée. Quel paradoxe.

Et alors, même si son beau-père revenait bien souvent s’foutre dans les conversations qu’il avait avec Calista, Alec n’arrivait pas à n’pas être physiquement, organiquement agacé par tout ce qui faisait plus ou moins référence à c’type. Et pourtant, hormis pendant les réunions du Gunpowder Squad et de tous les larbins asservis à Lancaster que les hunters avaient été pendant des mois à Radcliff, il n’avait jamais vraiment côtoyé c’type, ni appris à le connaître. Il n’en avait pas eu envie ; tout simplement parce que le Wolstenholme, il avait porté partout autour d’lui, c’genre d’aura glacée qui semblait si similaire à celle qui entourait Lancaster, ou des types comme le meurtrier de ses parents, duquel il conservait un souvenir indélébile. Maintenant, Alistair Wolstenholme avait rejoint la liste de ces rares privilégiés, dont les noms s’alignaient dans la liste des connards sans foi ni loi, qu’Alec Lynch haïssait avec chaque travers de ses entrailles. Et sur les trois types ; un était mort, un était en taule. Le troisième, avait eu un putain d’contrôle étouffant et insidieux sur sa vie pour les trois derniers mois. A travers Calista. A travers leur histoire, qui aurait dû être cette évidence apaisante et immuable, malgré l’océan houleux d’mauvaises nouvelles et d’imprévus qui tournait, tournait autour d’eux. Ils n’avaient clairement pas été ça l’un pour l’autre. Et peut-être que trois mois, c’était l’maximum qu’il pouvait faire, lui. La réplique de Calista, d’ailleurs, ne fit que confirmer ces impressions, et lui faire lever les yeux au ciel dans un soupir sans équivoque : « J’suis pas un transmutant. J’ai été un chasseur pendant plus longtemps qu’toi. Et j’peux pas mourir, jusqu’à preuve du contraire. » alors franchement, le prétexte de vouloir le protéger ou il n’savait quoi, ça paraissait un peu décousu. Et même un type comme Alistair Wolstenholme, puissant, vieux et monté comme un mythe par ses gosses, n’pourrait pas trouver une solution à sa mutation : pas alors que des scientifiques, des transmutants eux-mêmes, des chasseurs, des généticiens, s’étaient tous penchés sur la question sans trouver la moindre réponse convaincante. Ces chasseurs d’la trempe du patriarche Wolstenholme dont Calista avait voulu qu’il se tienne loiiin pour le protéger, il les avait côtoyés quotidiennement, à une époque. Alors ouais, en plus d’être pas juste, ç’avait clairement été un prétexte débile : après tout, lui, il n’s’était pas privé pour s’inviter à l’appartement de la blonde pour la poignarder dans le dos. Quand il avait été question d’aider Calista à garder la tête froide, à n’pas perdre le nord : sa chère famille n’s’était clairement pas bousculée au portillon. Il n’savait plus, maintenant, Alec, où s’arrêtait la hargne qu’il ressentait pour le nom Wolstenholme, l’idée même d’la chose, l’élément duquel il avait été si vivement écarté : le bébé qu’elle avait eu dans ses entrailles, aussi minuscule et hypothétique avait-il été, il avait été un Lynch tout autant qu’un Wolstenholme. C’était ça, être en couple ; et fallait croire que même s’il avait été un connard volage pendant toute sa vie, Alec en avait eu bien plus conscience que Calista elle-même. « Ouais, t’as raison, t’as rien décidé, ça s’est fait tout seul. Comme le fait que j’alimentais ton manque de volonté, parce que tu t’adaptais pas à ce qui se passait, parce que je t’avais promis d’trouver une solution, et que t’avais tant foi en moi, que tout c’que t’avais à faire, c’était attendre. » il n’savait même pas comment il avait été censé interpréter ces paroles, ou comment il était censé faire avec. Dans tous les coins, il semblait s’fustiger lui-même, ou s’faire fustiger par les circonstances : parce qu’il donnait trop d’espoirs à la jeune femme, ou parce qu’il n’lui en avait pas donné assez. Est-c’que c’était censé le motiver, tout ça ? Est-c’que ce ne serait pas la même chose, à la prochaine épreuve qu’ils connaitraient ? Est-c’qu’en fait, cette difficulté, aussi injuste et trop vive avait-elle été, n’était pas tombée sur leur tronche pour prouver avant l’heure, que ce serait toujours comme ça qu’ils tourneraient, et que ça n’en valait donc pas la peine ? Avec son sac à moitié rempli, Alec s’était pourtant malgré tout stoppé dans ses gestes, réceptif évidemment, aux paroles de Calista ; et pourtant, tout ce qu’il en retira, c’est un soupir : « On peut pas faire ça, s’éloigner, puisqu’on dirait que maintenant y’a quelqu’un qui veut te tuer. » pour changer. L’énième épreuve était juste au détour du chemin ; et très honnêtement, ils n’étaient pas de taille à endurer. Et puis c’était quoi l’histoire ? Elle allait couper les ponts avec sa famille ? Ouais, ça semblait aussi peu probable que de la neige aux Caraïbes. Pour l’heure, aux yeux du Lynch, il semblait plus probable qu’Alistair Wolstenholme frappe à nouveau à cette porte, et que Calista retombe dans le même panneau, plutôt que les choses ne s’arrangent entre eux deux. Et irrémédiablement, ce n’serait pas ses affaires, de toute manière, même s’ils devaient réparer leur couple, et qu’elle devait retomber dans la même mécanique de pensée et de vie. Parce qu’il n’avait rien à dire sur sa famille. Quel beau cercle-vicieux, qui s’annonçait, là. Elle aurait dû le savoir, quand même, qu’y’avait aucun pire sentiment à faire naître en Alec Lynch, que l’impression d’être inutile et impuissant face à une situation ; surtout, quand ça lui en tordait les tripes et le cœur. Il avait toujours – toujours – tout fait pour ses proches ; pour elle. Et tout ça pour ça ? A vrai dire, il n’savait pas, ce qui était irréparable, ce qui ne l’était pas. « Tu sais très bien que tout c’qu’y s’est passé, tout c’qu’y s’passe, là, c’est pas parce que j’t’aime plus, ou que j’l’ai jamais fait. » qu’elle n’dise pas ça, et qu’elle n’se mette surtout pas à tourner les choses de cette manière. C’était l’inverse total, à vrai dire ; une énième preuve que l’amour, c’était juste pour les cons. C’était toujours les types comme Alistair Wolstenholme qui s’en sortaient le mieux : au moins, lui, tout c’qu’il disait, Calista elle y croyait, et elle l’enregistrait et s’le repassait en boucle comme moteur quotidien, pendant des années et des années, sans jamais perdre foi.
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Calista Wolstenholme
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MessageSujet: Re: (alec, fst) • my heart is safe with you.   (alec, fst) • my heart is safe with you. Icon_minitimeJeu 6 Oct 2016 - 16:39

alec lynch & calista wolstenholme
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Wolstenholme, c’était un nom qui pesait sur sa vie depuis le jour où elle était née. Elle en avait été fière pourtant de ce nom Calista. Elle l’avait portée avec honneur pendant les premières années de sa vie, parce qu’il lui avait bien semblé que les Wolstenholme était des gens bien. Ils faisaient partie de ces grands noms de la ville de Radcliff, qui étaient implanté ici depuis des années et qui avaient pour but de protéger l’humanité de l’horreur que représentaient les transmutants. Ça lui avait semblé noble comme cause à Calista, pendant tellement d’années. Sa famille était composée d’hommes et de femmes qui risquaient leur vie au quotidien pour protéger les autres d’une menace encore trop ignorée par le reste de la société. Maintenant, elle savait la blonde, que c’était juste une belle connerie. Mais pendant des années et des années, elle avait été fière de porter le nom de Wolstenholme et elle avait essayé, elle avait vraiment essayé d’être à la hauteur, sans jamais vraiment y parvenir. Les histoires de famille, au fil des années, elle avait fini par relégué ça dans la case ‘c’est compliqué, en ayant ainsi l’espoir que ça resterait loin d’elle, loin de sa vie et qu’elle pourrait continuer à avancer sans trop se préoccuper de sa famille. Ou de son père, plus exactement, parce qu’Aspen et Lorcan, ils ne faisaient pas partie de ce qui pouvait être compliqué, mais bien de ce qui avait toujours été évident à ses yeux. Alors, son problème à Calista, c’était son père, encore et encore et ce, qu’importait la distance qu’elle essayait de mettre entre elle et lui. Il revenait toujours à la charge, qu’il soit en face d’elle ou non, il semblait qu’il avait toujours été la raison de ses échecs, de ses problèmes parce qu’elle lui accordait beaucoup trop d’importance. Plus qu’il n’en méritait sans doute, quand bien même, il s’agissait de son père.

Y avait une dynamique compliquée qui s’était formée entre elle et lui, un truc que peut-être qu’Alec ne pourrait jamais comprendre, parce qu’il pouvait bien prétendre être hunter depuis plus longtemps qu’elle, c’était faux. Elle avait abandonné les armes depuis plusieurs années, mais elle, elle était là-dedans depuis le jour de sa naissance. La chasse, ça avait défini la plupart des étapes de sa vie et y avait ce genre de trucs dans les familles de hunters qui rendait la figure paternelle toujours trop importante aux yeux de leurs enfants. Calista elle avait bien l’impression que c’était pareil chez les autres. Même chez ceux qui avaient encore une mère pour compenser. Tout ce qu’elle pouvait dire sur son schéma familial, sur ce qu’elle pensait de son père, sur le lien qui l’unissait à ce dernier, c’était que c’était compliqué. Y avait pas d’autres mots et c’était sans doute parce qu’elle venait d’une famille de hunters et qu’y avait quelque chose de différent dans ce genre de famille. « T’es un transmutant Alec et mon père, il est complètement cinglé, je sais même pas jusqu’où il est capable d’aller. » Y avait bien une époque où il avait monté un genre de centre, avec des mutants captifs qui devaient s’entretuer, alors bon, elle avait toutes les raisons du monde de craindre, ce que son père aurait pu faire en apprenant qu’Alec était un transmutant et que ce transmutant en particulier fréquentait sa fille. Après ce qu’il avait fait, c’était facile de se méfier, facile de penser qu’Alec et elle, ils étaient mieux loin de ce type. Aller lui casser la gueule pour ce qu’il avait fait, ça aurait pu être un soulagement tout autant qu’une mauvaise idée. Il le méritait, pour ce qu’il lui avait fait, pour ces long mois difficiles. Mais peut-être que c’était juste pas la bonne solution d’aller se décharger sur lui. Elle ne savait pas Calista, elle ne savait plus et peut-être que dans le fond, aujourd’hui, elle s’en fichait bien plus que trois mois plus tôt, alors qu’elle avait fini par se rendre à l’évidence, son père, c’était mieux de l’oublier, de le considérer comme un inconnu dans sa vie, alors maintenant, qu’il se fasse plaisir Alec, qu’il aille lui exploser la figure si ça pouvait l’aider, elle, c’était le cadet de ses problèmes à présent. « C’était compliqué, je peux même pas t’expliquer pourquoi j’ai dit des trucs pareils à un moment parce que j’en sais rien. C’était n’importe quoi dans ma tête, j’étais même pas moi-même. » Elle avait eu cette impression d’être complètement en dehors de sa propre tête ces derniers temps et elle ne pouvait même pas expliquer le sens de ses propos tellement elle avait été à la ramasse totale, complètement déboussolée et à part le temps dans le fond, y avait pas grand-chose qui l’aurait aidée à retrouver pied. « Pourquoi pas hein ? J’vois pas pourquoi j’aurai pas le droit de me casser à l’autre bout du monde parce qu’une connasse veut me tuer. » Justement hein, peut-être qu’elle finirait par laisser tomber en voyant qu’elle était plus dans les parages, c’était peut-être le meilleur moment pour partir, mais fallait bien croire que tout ce qu’il voulait Alec, c’était se casser de cet appartement en particulier. « Alors quoi ? Tu m’aimes, mais tu laisses tomber juste comme ça ? » Parce qu’il avait dit plus ou moins clairement que ça n’en valait plus la peine hein, alors c’était pas logique de penser comme ça s’il l’aimait, c’était facile de la blâmer elle pour ses pertes d’espoir et ses décisions illogiques des derniers mois alors qu’il n’était pas mieux, là maintenant.
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