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 (fst, -18. faithzekiel) do you want to go to the seaside ?

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Faith Cunningham
Faith Cunningham

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MessageSujet: Re: (fst, -18. faithzekiel) do you want to go to the seaside ?    (fst, -18. faithzekiel) do you want to go to the seaside ?  - Page 2 Icon_minitimeMer 14 Sep 2016 - 17:40



do you want to go to the seaside  




Peut-être, que le temps innocent, qu'il pensait révolu, avait presque autant de crédibilité que venir clamer que Faith était une vierge bonne pour le couvent. La demoiselle ne remettait pas en cause sa faculté à réfléchir, il était le diplômé, l'enfant prodige provenant du bas pour monter vers le haut, tandis qu'elle ne fut que le gamine tombant vers le bas de son plein gré, mais toujours en prenant soin de se maquiller selon les dicta d'un monde dont elle méprisait l'âme. Se contentant de pouffer en haussant les sourcils, ne pouvant répondre alors qu'il venait la saisir d'un geste brusque, lui arrachant ses pieds du sable. Se laisser porter, ne pas cacher sa surprise, mais prétendre que cela était naturel, se taire avec un sourire en coin. Venant saisir la nuque, admirant la chute de Blackwell sur le sable qui vint pourtant également trouver refuge sur la peau humide. La pudeur se brisait, le mensonge de la personnalité et les années à venir trouvées noircir ses désirs pour ne jamais succomber à la culpabilité. Cela était pour cela, après tout, qu'il n'avait été à nouveau amoureux depuis Constance . Encore une hypothèse, une petite foutaise, mais qui continuait d'animer la braise de la curiosité qui venait caresser Faith en imaginant l'ancienne vie de couple de son amant. Promenant ses mains sur le corps de la demoiselle qui profitait allègrement de sa position, immobile dans une parfaite possession de ses capacités. Elle pencha légèrement la tête, déplaçant son regard sur les mains du médecin qui trouvait sans doute le moment agréable, la demoiselle ne le quittait pas du regard, promenant délicatement un doigt sur son cou, venant épouser sa chair, presque avec pudeur, presque comme une réponse tristement ironique à ses avances. Vint alors la terrible accusation à l'encontre de la brune, qui stoppa son doigt avec finesse, venant faire plus pression sur la peau du brun avec l'esquisse d'un sourire pur. La position fut inversée d'un geste brusque, coupant court à toute tentative d'intimidation et de reprise de contrôle plus subtile qu'une position physique. La mutante retira entièrement ses mains, prenant le temps de s'étirer, tirant ses membres, le dos sur la serviette avec le stable venait picorer sa peau. La brune l'écouta alors les accusations avec un air sérieux, pourtant ce fut un sourire qui s'échappa avec un léger rire en réalisant que sa tentative d'humour sortait de l'ordinaire. « Pandore s'est amusé avec les sept pêchés, je suis bien loin de son record... » Après tout, la luxure n'était qu'un péché, et Faith avait déjà retrouvé la boîte, l'espoir nommé Ezekiel. Néanmoins, la demoiselle détourna son regard en prenant soin de se retourner sur sa serviette pour tourner le dos à la mer et venir enfoncer un coude dans le sable.

Faith resta d'un silence mortuaire, pourtant, ce fut rapidement vers le brun que son regard se porta, un sourire moqueur au bord des lèvres. Le gosse sembla bien vite s'envoler dans l'esprit de la demoiselle, préférant se porter vers le veuf – triste veuf d'ailleurs – qui avait une réaction bien plus intéressante que d'ordinaire. Toute sensualité semblait s'envoler, pourtant Faith pouvait se vanter de ne pas en être à 90 % la cause, mais à seulement 60 % ce qui était un record dans cette relation. La brune l'observa avec un sourcil haussé alors qu'il venait faire face à la mer et qu'elle lui passait délicatement une main sur l'épaule, tout en restant allongée sur sa serviette en conservant son petit regard légèrement moqueur. La mutante l'observa grogner avec délicatesse, tandis qu'elle parvenait, à prendre sur elle. « Je sais pas, tu penses que tu serais resté avec moi toute la nuit ? » Soufflant alors, en venant totalement se détacher de son amant  pour se redresser à son tour et s'installer en tailleur en sentant ses cheveux attraper des grains de sable, et cela ne pouvait que l'insupporter, mais la contrariété du médecin ne semblait pas s'envoler. Déposant son regard dans celui de l'humain, elle détacha néanmoins ses prunelles du corps du médecin. Le réconforter . Pour un vulgaire caprice ? Certainement pas. Le principe des « vacances » n'avait pas pour signification d'être propriétaire de tout et d'avoir l'exclusivité. Le médecin opta pour une remarque sur l'intimité. Elle, esquissa un sourire en soupirant. Que pouvait-elle lui dire ? Elle savait que venir balancer que ce n'était pas grave ne ferait que rendre la situation plus délicate qu'elle ne l'était déjà. Faith baissa instinctivement le regard, cherchant des mots pour venir le persuader qu'elle s'en foutait – chose vraie. Ce fut néanmoins une remarque sur la baignade qui fit redresser la tête à Faith de manière beaucoup moins délicate et compatissante qu'elle ne pensait pouvoir le faire, ou même le mimer. « De qui tu parles ? » La demoiselle redressa ses jambes en plongeant son regard vers le groupe d'adolescents qui tous, qu'importait la position, firent un bond de deux mètres pour atterrir plus loin, sur le sable, humide, et loin d'être aussi agréable depuis une certaine hauteur. Affichant un sourire moqueur en venant se saisir de sa serviette ainsi que ses lunettes pour déposer un baiser sur la joue de son médecin. « Ce n'est qu'une plage, ce n'est pas une page avec des souvenirs arrachés. Je m'en fiche, alors, fais pas ton trentenaire. » La demoiselle se redressa alors, lui laissant le temps qu'il voulait pour remballer ses affaires avec un rire qui s'échappa bêtement, un moment d'égarement, à en oublier pourquoi elle se sentait si libre à cet instant.


La brune arriva finalement dans le hall de l’hôtel avec Ezekiel suivant de près alors qu'elle se dirigeait vers la réception. Il fallait bien avouer que se promener dans un 5 étoiles à cette heure-là n'avait rien de conventionnel, même si le personnel avait l'habitude : les clients non. La brune ne tenta pas de se cacher avec une serviette. Se dandinant avec plaisir pour venir récupérer sa propriété, l’hôtesse sembla s’exécuter sans rien, pas de mots, pas de critiques, et la mutante présenta d'elle-même ses excuses pour le sable et qu'elle laisserait un pourboire au personnel pour le dérangement. Le pass fut entre ses mains alors qu'elle continuait à marcher dans le couloir de façon naturelle, ne changeant rien à ses habitudes et avec un grand sourire au bord des lèvres, fière, trop. La mutante s'engouffra en direction de la chambre, s'enfonçant en direction de l'ascenseur en venant saisir le regard de son amant. Faith n'avait aucun complexe – hormis sa cicatrice – et elle ne comptait pas changer son comportement pour quelques bourgeoises qui allaient débourser 500 euros dans un restaurant sous prétexte qu'un tocard était chef. Arrivant finalement devant l'ascenseur, s'y glissant en compagnie du médecin, préférant se taire dans l'attente de l'étage qui faisait office de second. L'ascenseur sembla long, supportant un couple, avec deux gamines et un qui n'avaient rien à envier à ceux de tout à l'heure. Faith ne se donna même pas la peine de détourner le regard, et préféra saisir la main d'Ezekiel alors qu'elle s'extirpait de l'ascenseur en se glissant entre l'adolescent et le mur qui faisait obstacle à la sortie. « Polochon, mon mec est médecin et sexy, il nage pas dans ta catégorie, va faire des bubulles de bave ailleurs.  » Et elle esquissa un grand sourire en se promenant dans le couloir, désert, cette fois-ci – les outrances elle s'en fout. La brune ne relança pas la conversation, glissant la clé dans la chambre, allumant la lumière une fois dedans en prenant soin de jeter sa serviette sur le lit, ses lunettes ainsi que sa carte magnétique. « Yankees dans l'âme, ça change du fleuve de Détroit.  » La brune ne savait même pas si elle parlait dans le vide en se retournant en sentant ses cheveux secs comme de la paille.




© TITANIA
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Ezekiel Blackwell
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MessageSujet: Re: (fst, -18. faithzekiel) do you want to go to the seaside ?    (fst, -18. faithzekiel) do you want to go to the seaside ?  - Page 2 Icon_minitimeMer 14 Sep 2016 - 22:44

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Faith & Zeke

île de corfou, grèce - 18 août 2015. ✻✻✻ Frustré par la pudeur portée par les caresses de Faith, par cette interruption plus que déplaisante à ces avances assumées, le médecin ne s'arracha à ses airs maussades que lorsqu'elle utilisa sa mutation. Strictement immobile, les sourcils haussés dans la stupeur de l'instant, le médecin ne manqua pas de se redresser en tentant de discerner ce qu'il était advenu des gamins en train de courir dans le sable. Éjectés au sol, visiblement, et l'homme tendit l'oreille pour s'assurer qu'aucune plainte trop importante n'émanait de leur position. C'était qu'il n'avait franchement pas envie de devoir passer sa soirée à en remettre un sur pied, pas maintenant qu'il pouvait enfin tirer un trait sur le travail pour quelques jours. Encore interdit par l'initiative de la brune, le médecin leva les yeux vers elle alors qu'elle abandonnait un baiser sur sa joue, le qualifiant de trentenaire en plus de ça. « Le trentenaire n'a pas envie d'aller réparer des chevilles tordues, mademoiselle. » Accentuant le dernier qualificatif pour bien forcer sur le trait de leur différence d'âge, Zeke ne put réprimer un sourire en rassemblant à son tour ses affaires, enfilant sa chemise en manquant les deux premiers boutons, frottant sa peau salée pour en détacher quelques grains de sable.

Suivant Faith qui semblait une fois de plus prendre toutes les initiatives, même lorsqu'il s'agissait de simples paroles de courtoisie à l'égard de l'hôtesse d'accueil, Zeke traîna le pas dans son sillage, les mains dans les poches de son short de bain. Il allait vraiment falloir qu'il mette fin à cette contrariété qui ne délestait pas ses traits, trop ancré dans son insatisfaction du moment, mêlé aux nerfs tendus par la fatigue et l'excès de café. Pénétrant dans l'ascenseur à la suite de la mutante, le médecin reposa ses yeux sur elle alors qu'elle capturait son regard. Là, tout de suite, son visage semblait se détendre, allant jusqu'à secouer la tête d'un air amusé en remarquant l'air plus qu'intéressé du jeune qui se tenait à côté d'eux. Ce n'était pas le genre du Blackwell, de remettre un type en mal de femmes à sa place, laissant ce soin à la destinataire de son attention. Il n'avait jamais été du genre à menacer le premier mec qui venait à regarder avec un peu trop d'insistance, loin de se sentir pousser des ailes au point de s'exprimer à la place de la demoiselle. Et puis, il fallait dire que Faith n'avait pas besoin qu'il la défende - l'inverse en revanche aurait pu être vraie, l'homme se révélant incapable de comprendre les regards appuyés de la gent féminine à son égard. Les doigts entremêlés aux siens, Zeke la suivit à nouveau, non sans réprimer le sourire moqueur qui pointait à ses lèvres alors qu'elle s'attaquait à Polochon. Incorrigible, toujours, mais ça avait le mérite de dérider le-dit médecin. Il fallait dire que ce n'était pas désagréable du tout, d'être ainsi décrit par la plus belle fille qui soit. Pour celui qui se bouchait presque les oreilles face aux compliments, c'était toujours ça de pris pour l'égo. C'était un des effets que Faith semblait avoir sur lui, à lui répéter qu'il était beau là où il ne se posait pas la question, parce que ce n'était pas naturel pour lui de s'apprécier tout court. « Je vais finir par le croire à force de l'entendre. » Reprenant ses mots non sans malice, Zeke prit le soin de refermer la porte derrière eux, avant de déposer ses propres affaires. « Et de la clairière de Radcliff. » Il rebondissait sur ses paroles, même s'il n'y avait rien de commun entre ces trois lieux si ce n'étaient eux deux. « J'avais oublié la sensation du sel et du sable qui grattent. » A se baigner dans l'eau claire et le décor moins paradisiaque qu'offrait le point d'eau de Radcliff, le médecin n'avait cependant plus éprouvé le bonheur d'une peau irritée par la plage. A en juger par l'air qu'arborait Faith en manipulant ses si chers cheveux, elle ne semblait pas apprécier, et Zeke ne put s'empêcher d'esquisser un sourire moqueur. « Ça te va pas mal non plus, la crinière de lionne. » C'était un compliment, sans doute maladroit puisque forçant le trait du volume de sa tignasse asséchée par l'eau de mer, mais le médecin était sincère, tentant de la détourner de cette préoccupation. « T'es toujours magnifique, de toute façon. » Loin d'être un baratineur, l'homme lâchait ses mots comme ils lui passaient par la tête, sans le moindre filtre, sans se préoccuper de ce qualificatif qui risquait de tomber sous peu alors qu'il se montrait légèrement niais. Ses yeux s'accrochèrent quelques secondes à la ligne de son dos, retraçant mentalement la cicatrice qui s'y dessinait, celle qu'il ne pouvait regarder sans que ses tripes ne se nouent et que la colère injecte ses veines, comme un peu plus tôt dans le hall, dans le couloir. Détournant le regard quelques secondes, faisant mine d'arranger ses affaires en serrant les mâchoires, le médecin finit par reporter ses prunelles sur elle, la tension envahissant son corps alors qu'il se remémorait la première fois où il l'avait vue, et toutes les fois suivantes, le laissant haïr un homme qu'il n'avait jamais connu, qu'il ne connaîtrait jamais. Subitement, son coeur battait plus fort, pour elle, uniquement pour elle et pour cette douleur qui contractait chaque parcelle de sa peau en l'imaginant la toucher, la détruire pour mieux tenter de la reconstruire à sa guise. Il se faisait mal rien qu'à la regarder, à laisser son esprit divaguer un peu trop, ramener à la surface ce qu'elle avait pu lui dire à ce sujet, ce qui le rendait malade rien qu'à l'imaginer.

Sans prévenir, il s'était désintéressé de ses affaires, les abandonnant sur le lit avant de s'approcher d'elle, venant se planter dans son dos, dégageant ses épaules et sa nuque d'un geste doux en écartant ses cheveux. « Et je sais que tu le sais, que t'es magnifique, mais laisse moi te le dire quand même. » Le ton était sérieux, de sa voix qui se perdait à son oreille en y agitant les plus fines mèches de ses cheveux dans la chaleur de son souffle, parce qu'il savait à quel point il était aisé pour elle d'affirmer ce physique qu'elle semblait tant aimer, tout en camouflant ce qui ornait sa chair malgré tout. Glissant une main le long de son bras dans une caresse à la tendresse presque insupportable, fiévreuse et indomptable, Zeke rompit la distance en venant couvrir son dos de son torse, ses lèvres se perdant sur la ligne de son cou, l'embrassant pour les ancrer dans ce présent qui semblait perdu hors du temps, à défaut de pouvoir effacer le passé.

✻✻✻
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Faith Cunningham
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MessageSujet: Re: (fst, -18. faithzekiel) do you want to go to the seaside ?    (fst, -18. faithzekiel) do you want to go to the seaside ?  - Page 2 Icon_minitimeMer 14 Sep 2016 - 23:50



do you want to go to the seaside  





Il suffirait de répéter, 100 fois, qu'il est beau parfois, quand il y croit, quand il ne se perd pas dans une baisse d'estime maladive qui semblait accompagner le docteur plus que le patient. Que fallait-il hurler, bordel que fallait-il bugler pour lui faire imprimer que la beauté avec sa propre idée de la réalité. Que mentir c'est fuir, que prédire c'est tricher et que perdre c'est admettre la vérité. C'est un cercle vicieux, à deux, à trois, encore une fois faut y aller, faut oublier et s'envoler, cesser d'exister dans l'enfer pavé dessiné par la société des mœurs, ces rancœurs qui abîment les cœurs et qui se nourrissent des peurs. Si l'enfer est pavé de belles intentions, alors Faith en est la parfaite contemplation, et à juste titre, le paradis est parsemé des pêchés enracinés sous terres. Qu'importait la façon de le dire, elle pourrait même l'écrire, mais rien de tout cela ne vibrait juste dans sa tête, malgré le son d'une voix qui répondait. Parfois elle se demandait si elle s'en lasserait, une fois, puis trois, et une dernière fois pour qu'il respire enfin, qu'il admire le changement, la beauté du moment et l'instant. Il était borné, mais elle ne pourrait jamais s'empêcher d'insister. Si prendre le temps de se rhabiller fut sa priorité, elle préféra s'en moquer, en profiter, accepter les regards de ces connards, ceux qui critiquent dans le noir, encore car ils n'ont rien d'autre que ça pour sortir de la morosité de la réalité. Il en fallait peu pour se faire soulever une armée, il fallait cette idée, cette étincelle, Faith Cunningham l'avait enregistré. Ezekiel finirait par comprendre, et ce jour là, la brune payerait les pots cassés de la vérité, il fallait bien se l'avouer, il était trop tard pour se faire pardonner, et mieux valait encaisser les accusations. La phrase fit sourire la demoiselle, il savait citer, il fallait le reconnaître que cela était une flacheuse habitude chez eux de se remémorer le passé, lointain, la minute d'avant, la vie derrière, la lisière de la mort parfois. Écoutant la porte claquée la demoiselle glissa une main sous la bretelle de son maillot de bain, venant retirer la sensation désagréable d'être possédée par un tissu bleu humide et infesté de sable. Elle détourna le regard dans la direction du médecin lorsqu'il évoqua la clairière, souvenir évident, souvenir apaisant, loin du sanglant du bal, et bien plus éloigné des sanglots entre deux peaux. La remarque sur le sable fit plisser le front à Faith avec un air faussement agressif. « Les souvenirs les plus atypiques forment les bons moments, même quand c'est du sable. » Néanmoins, la demoiselle plissa le regard en accentuant son petit air narquois : non, elle n'aimait pas ses cheveux à la folie - elle avait simplement un amour compulsif pour ces derniers. Alors qu'elle pensait pleinement détourner le regard avec son air moqueur, la seconde réplique du jeune brun coupa la demoiselle dans son élan, tout portant à croire qu'elle se détendait, observant avec un sourire en coin le jeune homme – plus vieux qu'elle – avec tendresse.

La brune se dirigea alors instinctivement vers sa valise, prenant le temps de sortir des affaires pour glisser ces dernières dans la commode qui se trouvait face au lit. La mutante était une habituée des départs rapides, mais il fallait bien avouer qu'elle redécouvrait le plaisir des vacances, comme pour se sentir en sécurité et non plus en train de fuir son passé et le futur qui lui tendait les bras depuis une corde. La demoiselle garda entre ses mains de quoi se changer, puisque ses affaires de bain étaient déjà dans la salle de bain, avant de sentir son amant Ezekiel se glisser dans son dos sans réellement se cacher. Entraînant un frisson, léger. Incapable de réagir, observant face à elle, incapable de réellement sourire, de penser, de rêver à cet instant, comme persuadée de la raison de cette étreinte, presque malsaine. Faith avait conscience de ce qu'elle catégorisait de manière glorieusement hypocrite comme « son unique défaut physique ». Le plus dur, n'était pas la marque, la caresse, mais bel et bien les souvenirs que cette marque portant. Le poids du passé, perdu entre acceptation et fuite, perdu, entre malheurs et redécouverte. Tout cela marquant la fin de la souffrance de Skylar et la naissance de Faith. Elle vivait avec, et cette idée insupportait la brune, comme un fardeau dont elle était la seule coupable et dont la plainte serait la plus grande preuve de moquerie. Ezekiel prononça quelques mots, dans un baiser sensuel, dans une caresse douce-amère, dans un instant de franche mélancolie, d'isolement et d'amour tendrement égaré. Faith s'emporta, fermant les yeux, quelques instants, pour le plaisir de rien, pour le plaisir de se souvenir, et d'arracher le bon du passé dont elle ne prétendait éprouver que mépris, et dont elle fut longtemps éprise. Le paradoxe Cunningham. « Au début, j'ai finis par y croire, pour les mauvaises raisons, à force de l'entendre. » Magnifique chose, Magnifique objet et particulièrement Magnifiquement mutante. Jamais nommée, seulement représentée. La demoiselle coupa brutalement le lien en venant se saisir de la main du médecin en ouvrant ses pupilles azurs. Se dirigeant vers la salle de bain avec un sourire en coin, totalement innocent, totalement pur. Pas de moquerie, pas d'ironie, pas de mensonges, pas de passé. Arrivant face au miroir de la salle de bain, elle plaça Ezekiel face à ce dernier, faisant obstacle entre lui et son reflet, de manière partielle.« Je sais, pourquoi je suis belle. Je pourrais te citer les raisons, et mes défauts, crois-moi Ezekiel je connais déjà tout ça. Je ne suis pas l’héroïne, dans l'Histoire. » Laissant échapper un sourire en coin, elle débouta les boutons de la chemise du médecin – sauf les deux premiers qui l'étaient déjà. Se plaçant à angle droit, en laissant tomber funestement la chemise du médecin à terre, et quelques secondes, elle laissa les respirations se répondre. « Ezekiel, regardes ce que tu es, pas ce que tu fais. Je sais d'où tu viens, tu sais, d'où je viens. Tu t'es battu, pour ce que tu as, au final, ton combat tu l'as connu avant moi. Et crois-moi, tu es quelqu'un de beau, à l'extérieur, oui, faut bien l'avouer je sortirais pas avec un thon asexué. » La demoiselle esquissa un sourire en passant sa main sur le cœur de Zeke, en prenant soin de ne pas se tromper sur sa malformation.  « Tu aurais pu partir perdant, mais tu es quelqu'un. Tu n'es ni un veuf, ni mon mec, ni un frère, ni un ami ou un ennemi. Personnalité et physique se confondent dans l'idée de différence, et tu es différent, comme tout le monde. La beauté n'est pas la perfection, loin de là.  » La demoiselle haussa les sourcils avec un sourire moqueur. « Une jolie fille qui dit ça, forcément, facile à dire. » La mutante plongea à nouveau son regard dans le reflet d'Ezekiel. « Tu es beau dans mes yeux parce que tu es maladivement incapable de voir ce que je vois en toi. » Faith ne lui laissant pas le temps de répondre en venant plaquer ses lèvres contres les siennes.








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Ezekiel Blackwell
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MessageSujet: Re: (fst, -18. faithzekiel) do you want to go to the seaside ?    (fst, -18. faithzekiel) do you want to go to the seaside ?  - Page 2 Icon_minitimeJeu 15 Sep 2016 - 23:08

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île de corfou, grèce - 18 août 2015. ✻✻✻ Les lèvres scellées, se détachant doucement de sa peau salée, le médecin l'écouta alors que le poids de ses mots semblaient s'abattre dans sa poitrine. C'était dur, toujours, sans grand mélodrame, sans pleurs et sans qu'elle n'emprunte réellement les traits d'une victime. Cela sonnait comme une fatalité, celle de ce passé que rien ne pourrait effacer, conté d'un ton souvent léger, un peu trop pour ne pas perturber Ezekiel. C'était un point qu'il n'était encore parvenu à cerner, à se demander si cette aisance l'aidait à prendre de la distance, ou si ce genre de souvenirs ne pouvait plus s'exprimer dans l'indifférence. Sans doute que la première option était celle à laquelle il donnait le plus de chance, sans pourtant en être certain. Loin de vouloir l'analyser, ou même de s'en estimer capable, l'homme se sentait souvent spectateur de ces instants-là, à contempler ces bribes de vie lâchées de manière énigmatique, n'en demeurant pas moins violentes. Le contact se rompit alors qu'il aurait voulu le conserver, un peu plus après ces paroles qui lui restaient en travers de la gorge, lui donnant tout sauf l'envie de la lâcher. Ancrant ses pas dans les siens, de ce pas tranquille, étrangement calme alors que l'effervescence se dispersait encore le long de son corps, Zeke s'arrêta là où elle le souhaitait, sans protestation, sans question. C'était souvent ainsi, lorsqu'elle l'entraînait alors qu'il suivait docilement, attendant patiemment que ses desseins viennent à s'expliquer. Passant une main dans ses cheveux en notant leur désordre dans son reflet, se syeux s'abaissèrent vers elle, l'écoutant sans broncher. Les défauts, les cicatrices, bon nombre recousues de ses propres mains, chair réparée avec application avant même d'en tomber amoureux. Jamais alors l'homme n'avait demandé, se posant les questions après coup, bien après s'être occupé de ces blessures qu'elle ne dévoilait déjà qu'à lui. C'était en les retraçant à bout de doigt, sur sa peau ensommeillée, qu'il s'était interrogé, replaçant des dates à chaque nouvelle ligne irrégulière glissant sous ses mains. Loin d'être devenu une obsession, l'homme faisait assez aisément abstraction de ce qu'elle qualifiait de défaut, s'apparentant à des souvenirs lourds à porter. Celle qui ornait son échine était plus difficile à ignorer que les autres, peut-être parce qu'il s'agissait de la plus douloureuse pour elle, la devenant à ses yeux à lui par la suite. Zeke n'avait que quelques marques sur le corps, la plupart provenant de chirurgies reçues pour fractures, qu'il ne voyait plus depuis longtemps. Rien de comparable, et pourtant l'homme ne s'attardait que rarement sur son physique. La seule partie appréciée de son anatomie se trouvait être ses fesses, admirées plus que de raison devant les miroirs des magasins lors des essayages de pantalon. Le reste ne l'intéressait guère, c'était ce dont il se persuadait, à sourire pourtant des compliments que pouvait prononcer Faith à son égard bien trop souvent. Un sourire en coin et une main se plaquant sur ses paupières alors qu'il inclinait légèrement la tête en arrière, les mains de Faith s'affairant à retirer les boutons de sa chemise, à dévêtir ce torse qu'elle semblait tant affectionner, qu'il n'avait cessé d'entretenir pour elle, à défaut de le faire durant cet entraînement physique que lui imposait sa belle-famille. Ce n'était pas tant que ça le gênait, de la laisser retirer les boutons et le vêtement tout entier, ou l'homme aurait déjà épuisé son quota de malaises depuis des mois. C'était cette manière de s'adresser à lui, de le confronter à ces louanges qui étaient toujours difficiles à entendre, parce que Faith ne complimentait pas comme n'importe qui. Elle lui sondait l'âme, arrachait ce qui se cachait dans les recoins de son être et les lui mettait sous less yeux sans qu'il n'y soit jamais préparé. Comme si ce point de vue externe en cernait bien plus que lui-même à son sujet. Sa main acheva sa course dans ses cheveux, les ébouriffant vaguement pour casser cette coiffure figée par le sel, ses prunelles croisant à nouveau son reflet, s'attardant sur leur reflet à tous les deux. C'était presque le plus étrange, durant une seconde, de se voir à ses côtés. Son instant de réflexion se brisa dans un rire alors qu'il hochait la tête en tâchant de regagner son sérieux. « Merci pour le compliment, Faith, j'apprécie beaucoup de ne pas être un thon asexué. » C'était le plus facile, de rebondir là-dessus. « Je dirais même qu'on fait un beau couple, en fait. » Un geste du menton désignant leur reflet commun, glissant ses mains sur ses hanches alors que celle de Faith venait se déposer à droite de son torse. Qu'elle puisse sentir à quel point son coeur battait de travers depuis quelques minutes, à se mettre à accélérer pour rien au gré de ses mots, bien loin de sa légèreté apparente. Il regagnait déjà son sérieux, Zeke, à la regarder avec intensité, son regard vacillant au mot veuf, ce terme qu'il ne supportait toujours pas, qui finissait toujours par lui nouer la gorge. Cocher la petite case dans les formulaires était déjà pénible, l'entendre l'était un peu plus encore, et ses yeux s'abaissèrent quelques secondes, sans qu'il ne cesse d'écouter pour autant. S'accrocher à ses mots pour éloigner la douleur qui ne manquait jamais de revenir lorsqu'il y repensait un peu trop longtemps, laissant la voix de Faith assourdir ses tympans et envahir son esprit, y chassant les sombres souvenirs. Les termes énoncés représentaient bien l'idée de ce que les gens pouvaient penser de lui, le médecin ne parvenant à se dissocier de cette existence liée à son entourage, à chaque personne qui avait le malheur de l'approcher de trop près et de devenir un nouveau repère dans sa vie. Il avait amarré ces liens à chaque parcelle de son être, à trop s'impliquer avec les autres, à souvent se négliger en contrepartie, parce que c'était souvent plus aisé pour oublier, et que ç'avait parfois été plus que nécessaire de fermer les yeux sur sa vie. Ç'avait commencé avec sa soeur dès l'adoption dans sa famille, et il ne semblait pas capable de dévier de ce schéma tracé depuis les débuts de sa vie, ses huit premières années se trouvant sagement rangées dans un coin sans qu'il n'y repense jamais. « C'est souvent plus facile de l'être, que d'être quelqu'un, moins décevant pour tout le monde. J'serai quelqu'un le jour où tout ça sera derrière moi. En attendant, ça ne veut pas dire grand chose, même si j'apprécie. » Et c'était vrai, qu'il appréciait cet effort, lui donnant l'envie d'en faire un lui aussi, en dessinant une issue à cette période merdique de sa vie. Sans promesse, sans obligation, seulement la possibilité de quitter le groupe un jour ou l'autre, dans un futur encore trop éloigné pour l'apercevoir. Il faudrait s'occuper de Merry, avant toute chose, de couvrir ses arrières, de monter un plan solide, et sûrement que cela se compterait en années. Pourtant l'homme n'était pas fermé à l'idée de s'éloigner des hunters, tâchant simplement de ne pas s'y attarder, sachant bien maigres les chances de voir ce désir se concrétiser. Il l'évoquait simplement pour lui dire que non, il ne comptait pas demeurer sous leur coupe l'entièreté de sa vie, et que oui, sa liberté lui manquait, de plus en plus souvent. Et que de se trouver là, l'esprit plus détendu que depuis des années, ça le confortait à nouveau dans ce besoin de s'en aller. Mais pas maintenant. Pas avant qu'il ne soit prêt, et que sa soeur soit hors de leur portée. Les derniers mots de Faith sonnaient vrais, comme les précédents, marquant son esprit alors qu'il s'arrachait aux pensées parasites qui le ramenaient quelques secondes à Radcliff, près de son portable près à sonner le glas d'une nuit tranquille.

Les lèvres entrouvertes d'une réponse qui ne viendrait pas, ses mains glissèrent jusqu'à son dos, en réponse à ce baiser qui coupa court à la discussion. Se laissant porter par cette passion qui s'éveillait, s'animait dans ses veines, rougissant ses lèvres au contact des siennes, Zeke en oublia les mots, les maux, s'approchant toujours plus, jusqu'à la bloquer contre le lavabo.  Retrouvant son souffle en venant appuyer son front contre le sien, le regard seul sembla communiquer les émois qui le tiraillaient avec ferveur, appel de la chair mêlé à l'évasion du coeur. Ce n'était pas rien, tout ce qu'elle venait de lui dire, suffisant pour hanter ses songes durant plusieurs nuits, et c'était toujours ainsi entre eux, à ne jamais vraiment parler pour ne rien dire. « Tu me connais trop. » Trop. Pas trop bien. Juste trop. C'était tout ce qui sortait de cette bouche qui ne demandait qu'à se perdre contre la sienne. Parce que ce n'était pas trop bien, de connaître chaque zone d'ombre, ce n'était pas beau et ça ne devait rien avoir de plaisant. Yeux dans les yeux, l'affirmation ne sonnait pourtant pas le moins du monde comme un reproche, plus comme cette surprise de le redécouvrir à chaque fois qu'elle avançait de tels propos, et qu'elle ne filait pas pour autant. Ç'avait quelque chose d'étrange, de se dire qu'elle le discernait si bien désormais, quelque chose de rassurant à la fois, aussi, de se dire qu'elle l'aimait en ayant une parfaite conscience de qui il était. L'homme aimait à croire que la réciproque était vraie, malgré ces airs mystérieux qu'elle se donnait parfois, que sans cela il ne se trouverait pas ici, avec elle. A vivre librement pour quelques jours, quelques nuits, sans compter les heures, sans l'absence vorace qui le bouffait à chaque départ. Ses lèvres capturèrent à nouveau les siennes sans s'attarder en davantage de paroles, languoureuses et décidées, l'entêtant alors qu'il approfondissait le baiser. Il l'aimait, il l'aimait à s'en faire mal jusque dans ce coeur fragile qui ne cessait de s'élancer contre ses côtes, à s'embraser pour elle. Les caresses se perdaient dans son dos, sans distinction entre la douceur et cette peau abîmée par cette autre qu'il ne demandait qu'à lui faire oublier, au moins pour cette nuit, et la suivante, et chaque jour où il arriverait à se trouver à ses côtés. Il l'embrassait, Zeke, comme il n'avait jamais embrassé personne, pas même elle avant cette nuit, mélangeant ses sens en n'ayant de cesse de se rapprocher. Le haut de maillot de bain se détacha alors qu'il libérait l'attache, détachant ses lèvres pour baisser les yeux vers elle, remontant ses mains le long de sa taille, caresses lascives et rapidement incontrôlables, trop désireuses de venir capturer la chaleur de sa poitrine, s'y égarer alors que les baisers se nichaient dans son cou, la peau nue de son buste revenant bien vite écraser la sienne. Respirations désordonnées, esprit échauffé, c'était peut-être à cet instant précis qu'il se sentait le plus vivant, à lui déclarer son amour de cette manière sans équivoque, en prenant les devants, en lavant son nom de cette foutue pudeur qui ne lui sciait définitivement pas. Pas avec elle dans ses bras.

✻✻✻
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Faith Cunningham
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MessageSujet: Re: (fst, -18. faithzekiel) do you want to go to the seaside ?    (fst, -18. faithzekiel) do you want to go to the seaside ?  - Page 2 Icon_minitimeVen 16 Sep 2016 - 0:25



do you want to go to the seaside  





Par définition, les mots sont des mensonges. Par logique, le reflet est un mirage. Ce n'était qu'une illusion, un reflet qui pouvait venir se heurter à la vérité, qui ne faisait que donner ce qu'il voulait. Faith pouvait mettre en avant Ezekiel, le déshabiller, le glisser dans un costume en cachemire que le résultat pourrait tout aussi bien mentir. Mettre à nu quelqu'un, était noyer son regard dans l'émotion, venir arracher ses croyances, briser ses complexes et embrasser avec adresse le mensonge pour aspirer la vérité camouflée. Les apparences étaient trompeuses, il fallait l'admettre, mais la demoiselle n'était pas dupe, et elle savait, qu'elle devait passer par la simplicité de deux mensonges : un jugement mêlé à un reflet. Elle savait, qu'elle n'était pas lui et qu'elle ne le serait jamais. Ezekiel pouvait dire qu'elle mentait, qu'il serait toujours le seul à choisir le sens du vrai et du faux. La mutante connaissait cette image, cette capacité atypique de détourner la vérité, de sourire froidement, de rire connement et d'imiter à la perfection le son de la déraison. Se glisser dans les pompes de la bourgeoise, cela fut toute sa vie, toute son enfance, tout le mensonge lorsqu'elle se lança dans le monde des riches et des potiches. Nettoyer des gants, assorties à une robe moulante qui venait mettre en avant ses formes, et venait cacher la bombe qui exploserait sous la pression de son pouce sur le détonateur. Enfiler une veste de cuir, se glisser dans des talons, un joli t-shirt avec quelques mèches blondes rebelles et un air confiant, cette allure de fille chic des rues, cette air victorieux sur son merveilleux visage imbu de sa personne. Ce n'était qu'un mensonge, car chaque rôle avait sa nuance, sa part sombre, sa vérité et nécessairement devenait un poids de plus, qui s'accumulait et devenait supportable en devenant partie intégrante de l'entité humaine. Combien de rôles son âme supporterait-elle avant de sombrer dans la paranoïa ? Une infinité, et elle semblait continuer d'en jouer, sans jamais oublier, ce qu'elle était et défendait. Parfois, elle se demandait, si par un malheureux hasard il venait à la croiser un soir en ville, il parviendrait à deviner si elle jouait où si son âme venait à briller dans ses pupilles. Lorsqu'elle le voyait, lui, elle se disait assez forte pour faire le tri, la part du mensonge. Des espoirs, mirages, idées faussées, mensonges osées et des rêves inavouées. Le connaître, dans son intégralité, cela semblait tellement idiot, tant la demoiselle attachait de l'importance à masquer sa propre vie. Pourtant, dans sa grandiose incompréhension, elle souriait, en l'observant et en pensant sincèrement, qu'elle serait la seule à le saisir de façon totale, comme il le ferait avec elle bien malgré elle. La brune ne pouvait occulter le reste de sa famille, cette famille qui arrachait Ezekiel à sa nouvelle vie, mais qui malgré ce qu'il pourrait dire, avait non seulement un contrôle sur lui, mais sans doute une connaissance de ses faiblesses bien meilleure que celle de Faith. La demoiselle observa son reflet aux côtés de son amant, avec un regard légèrement égaré, à l'entente de ce simple mot : couple. Si la chamade résonnait dans la poitrine de son amant, la brune, elle, ressentait un moment de solitude extrême. Elle ne fut jamais, en couple, en 24 ans de vie sur terre. Elle préféra garder ce mot pour elle, cette idée de couple, cette pensée triste qui venait chatouiller sa mémoire et qui n'avait pas besoin de venir s'évoquer, ce n'était qu'une idée, rien d'important. Ce qui importa la demoiselle, fut le sujet douloureux de l'évidence : il n'existait que pour les autres, et jamais pour lui. Un parcours du combattant, que de réaliser qu'exister était bien plus difficile que de vivre pour les autres. Ezekiel le saurait, en souffrirait, mais il finirait par le découvrir. La réponse du médecin entraîna un sourire triste chez la demoiselle, par nature, parce qu'elle ne pouvait pas réagir autrement, et venir lui mentir sur ce sujet serait une hypocrisie dont il parviendrait toujours à déjouer la fourberie. « être quelqu'un, s'est arrêter de se cacher. Le plus difficile, est de ne pas retomber dans cette peur d'exister, parce le vice dévore le corps jusqu'à la mort. » Parce qu'elle était bien placée, pour venir réciter cette chanson : refouler, balancer, s'enfermer, s'échapper, recommencer, se faire marquer, et finalement se libérer. 16 années, 1  soir, 1 année, 1 nuit, 2 années, 1 minute, et finalement, la dernière étape est toujours en cours d'acquisition.  La morale ? Amorale n'est pas toujours être tombé dans le mal.


Elle ne lui accorda pas de droit de réponse sur sa dernière affirmation, venant voler ses lèvres sans se douter qu'il voulait répondre : il ne le voulait sans doute pas. Faith recherchait de l'attention, et non des affirmations, Ezekiel n'était pas là pour venir flatter son égo, alors, elle préférait vivre avec lui à cet instant plutôt que de continuer à enfoncer la niaiserie au plus profond de cette salle d'eau. Le brun se laissa porter dans cette effusion physique, désirée, inachevée sur la plage, un juste retour à la fausse réalité de cet échappatoire. Faire taire ses pensées, occulter les souvenirs, et venir clore ses prunelles, quelques secondes, et simplement venir dévorer la cupidité. Venant glisser ses mains sur son cou, sa nuque, avec ferveur en sentant l'évier venir faire office de bibliothèque – il ne fallait pas occulter les souvenirs de ce genre. Front à front, œil pour œil, désir sexuel pour désir sexuel. La brune l'écouta alors dans un silence parfait, dévorant cette phrase du regard. Oui, elle le connaissait, mais à bien des degrés : sa vie était une ombre perpétuelle. La demoiselle ne pouvait pas se vanter de sa grande franchise sur ses actes, sur sa survie précaire fut un temps et de l'origine peu glorieuse de son talent pour jouer avec son joli petit physique dans toutes les situations. Il la connaissait, en retour, celle qu'elle était aujourd'hui, mais elle mettait sa main à couper qu'il pourrait venir haïr la fille qu'elle était hier, perdue entre culpabilité et misère. Il pourrait la briser, pour ne rien cacher, il serait sans doute le seul apte à le faire, et à réussir à l'empêcher de se relever. Dangereux ? Pour elle, pour lui, cela semblait plutôt une bonne nouvelle. Son père en fut incapable, de la briser, seul Elijah, avant lui, se vu offrir le titre de bourreau de bonne foi. La demoiselle ne daigna pas offrir une réponse, préférant plonger son regard dans celui de son amant. Plein d'ardeur, égaré dans ses envies, dans ses passions, toutes refoulées. Mal baisé par sa connasse ? Elle avait parfois envie de lui demander, d'essayer d'en rire, mais cela semblait une incapacité prononcer que de venir rire de cette connasse qui avait brisée la vie de son bien aimé. Hargneux dans ses gestes, puissant dans ses fantasmes, la brune se laissa porter, et pour la première fois, elle se sentait pleinement maîtresse, pleinement en couple, dans cette folie qu'était le mariage inavoué entre deux tordus par la vie, hurlant à cette dernière qu'ils allaient revenir, jamais s'barrer, et résister. Comprimer sa peau, inconsciemment, peut-être en venant saisir qu'elle ne vivrait cet instant qu'une fois. Il fut le premier instigateur cette fois, première fois qu'il jouait en parfait maître, qu'il n'était pas spectateur, pas le peintre, qu'il n'était pas le dominé, par une folle débarquant dans son bureau. Il pouvait se vanter d'être sa raison, sa façon, sa propre folie dans le regard, tout cela parce qu'il avait osé détacher un vulgaire morceau de tissu. Respirer la peau de la brune, caresser ses formes, presque impuissante, pour simplement profiter de cette chaleur qui vibrait sous ses paumes, qui vibrait entre ses doigts. Elle y croyait, quand elle le voyait sous ce regard là. Il venait dévorer sa nuque, alors qu'elle, imprégnait ses omoplates. Faith accordait peu d'importance à ce qu'il préférait chez lui, chose dramatique, mais elle était une adepte des torses et du dos – hors virilité masculine naturelle évidemment. Les lèvres, aspiraient sa peau, recouvraient son âme et venaient lui remémorer qu'elle n'était pas prude, et qu'il ne l'avait pas été à bien des reprises. Une main de Faith se glissa instinctivement vers le bouton du short de son amant pour faire tomber ce dernier au sol : égalité, chacun son bas. Attisant le désir en caressant son bas ventre, jouant de l'élastique de son boxer avec son majeur, sans jamais rien laisser espérer, simplement venir briser l'idée qu'il était encore vêtu. Abandonnant bien vite pourtant son petit jeu, pour plonger ses lèvres avec passion sur celles de son amant, attrapant ses deux biceps en le faisant légèrement reculer, suffisamment pour se dégager d'un pas et finalement lentement se détourner, sans jamais rompre l'instant, la chaleur venant étouffer le moment, les tremblements plus présents encore, comme une vocation à ne s'envoler qu'une fois le désir consommé. Traînant son amant sous la douche, abandonnant un bras pour simplement tirer une manivelle et sentir l'eau froide s'extirper du paume de douche en venant heurter les deux corps, inévitablement, certes. La brune laissa échapper un sourire, mais venant plonger son regard dans celui d'Ezekiel, glissant ouvertement une main derrière sa nuque, tandis que l'autre se glisser sous son boxer, sans honte, comme une propriété dont elle jouissait. « Redis-le, qu'on est un couple. » Ce ne fut que quelques mots arrachés, perdu dans un échange langoureux, mais ce fut ce dernier mot, qui sembla hurler à ce besoin criant de respirer son être, d'être son unique besoin, son unique vice, son pêché endiablé. Sans jamais cesser, de s'amouracher entre deux baisers. « Pitié. »



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Ezekiel Blackwell
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MessageSujet: Re: (fst, -18. faithzekiel) do you want to go to the seaside ?    (fst, -18. faithzekiel) do you want to go to the seaside ?  - Page 2 Icon_minitimeLun 3 Oct 2016 - 20:19

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île de corfou, grèce - 18 août 2015. ✻✻✻ Dégageant ses pieds de ce short qu'elle venait de lui ôter, le rejetant d'un vague mouvement avant de revenir se perdre contre ses lèvres, ces dernières retinrent de justesse le grognement sourd attisé par les caresses de la mutante, qui se déplaçaient un peu trop bas, et pas assez cependant pour satisfaire le médecin. Il avait cet air réprobateur dans le regard, celui qu'elle ne connaissait sûrement que trop bien, parce qu'il était trop facile de se laisser prendre au jeu et de retomber dans le piège. Les baisers reprenaient de plus belle, métronomes de son coeur qui en demandaient toujours davantage, à se laisser entraîner dans son sillage. L'eau qui s'abattit sur eux aurait pu lui tirer un marmonnement, s'il n'avait pas été distrait par toute autre chose, au point d'en ignorer la fraîcheur de la douche sur sa peau incandescente. Le voyage en avion, l'hôtel, la plage, le sable sous ses pieds et la morsure du sel sur sa peau, c'était tout ce qui lui revenait en dévorant ses lèvres, ces heures qui n'avaient rien d'anodines, pas pour eux. Pas maintenant qu'il s'éprenait un peu trop de cette liberté, à délaisser ses appréhensions, la peur du retour à la normale. Y'avait rien de banal, à tout ce qui avait pu se passer depuis son départ, rien de commun dans cette légèreté qui s'imprimait dans son esprit. Zeke saisissait chaque instant, ancrait chaque souvenir derrière ses paupières closes, finissant par ouvrir les yeux pour la regarder, juste quelques secondes. Garder ce moment pour plus tard. Loin de savoir à quel point il en aurait besoin, d'ici quelques temps.

Le plaisir rauque s'évadant de ses lèvres ne laissa guère de place à la surprise éveillée par ses mots, cette requête formulée comme un ordre, délicieux chantage guidé par les mains aventureuses de la mutante. Les lèvres se cherchaient alors que l'homme tâchait de contrôler ses ardeurs, cette pulsation brûlante qui se répandait dans son ventre en venant comprimer son abdomen, guidée par la supplication de celle qui le tenait ironiquement au supplice. C'était le tiraillement des sens mêlé aux éclats bruyant du coeur, palpitant effrené résonnant contre ses côtes, tout contre son coeur à elle qu'il sentait battre du bon côté. Une main placarda la paroi de la douche, pour soutenir en vain ce poids qu'il inclinait contre elle, incapable de mesurer cette pression entre leurs peaux humides, ce besoin indécent de la sentir au plus proche, à chercher la fusion sans restriction. La seconde se perdait déjà entre ses reins, avec la fermeté d'une envie possessive, et les lèvres laissaient enfin échapper une réponse, celle qu'elle attendait, cette vérité qu'il énonçait sans pudeur alors que son souffle s'égarait. « On est en couple. » Dévorant sa lèvre inférieure d'un mordillement venant ponctuer ses déclarations, cela ne suffisait visiblement pas au médecin qui ne tarda à s'imposer dans la danse des chairs bouillonnantes. D'un geste, la poigne abandonnait son dos, se glissant en caresses ardentes le long de ses hanches avant de venir s'inviter sous le tissu et prendre possession de leur dû. La douceur était de mise, contraste imposé avec les nœuds qui se formaient le long de ses muscles, la tension l'envahissant tout entier alors qu'il rendait ses faveurs à Faith, à s'improviser maître de patience sous les appels de cette passion résonnant sous ses doigts. « Je suis à toi. » Promesse s'étirant au bord des lippes qui glissaient leur murmure à son oreille, affirmation tant prononcée par la mutante et achevant de prendre son sens sous la langue de l'humain, épousant son cou, longeant sa gorge et venant couvrir sa poitrine de baisers qui ne trahissaient que trop son impatience. Il y avait paradoxalement ce besoin constant de s'attarder, de goûter à l'épiderme qu'il découvrait salé, qui exacerbait son désir par tant de fois éprouvé à la perfection des courbes de Faith. Il suffisait d'un rien pour ranimer cette étincelle pourtant à si peu de reprises consumée, et Zeke ne laissait pas de place à la négligence de cette chance qui leur avait été si peu offerte de réellement se retrouver. Le ruissellement glacé qui dévalait le long de son échine ne parvenait pas à pétrifier ce désir qui grimpait crescendo à chaque nouvelle caresse qui se glissait entre ses cuisses sans n'en avoir jamais assez, le souffle incertain incendiant ses poumons sans parvenir à respirer correctement. Comme si ce poids qui lui écrasait les côtes ne daignait s'apesantir, étouffant ses inspirations enfievrées par chaque nouveau contact, chaque baiser, à en vouloir plus, à se torturer en laissant les minutes s'étirer. S'approprier la chair, imposer le tempo à ses sens, la guider entre ses mains lascives, avec cette familiarité qui ne commençait qu'à s'établir, effaçant doucement l'excitation des choses nouvelles en apprenant à connaître chaque parcelle de son corps, chaque faiblesse à éveiller pour laisser le plaisir l'emporter. C'était un entre-deux dans lequel Zeke déambulait avec une certaine sérénité, à ne pas trop regarder au-dessus de son épaule, à ne pas se projeter non plus, conscient de cette chance qui lui était offerte, de ces heures qui d'ici peu sembleraient bien trop courtes. Le coeur accompagnait les émois du corps, à s'enflammer pour la belle, à la vénérer de ces attentions qu'il dispersait avec ferveur, avec amour. Ses lèvres finirent par remonter la courbe de ses seins, à revenir dévorer son cou, une main plongée dans ses cheveux trempés, à inhaler son odeur qui ne cessait de le griser, d'emporter ce qui lui restait de raison. « Et tu es à moi. » Regard retrouvant le sien, s'y perdant sur ces mots, cette possessivité qui naissait dans la brûlure de l'instant, dans ce coeur aux battements fous qui propulsaient ces mots sans que le doute ne naisse derrière son ton. Parce qu'il n'y avait que lui, qui l'approcherait de la sorte. Que lui, qui l'aimerait avec tant de force et de détermination. C'était en tout cas ce qui se lisait dans ses yeux, dans ces mots qui n'avaient rien d'un ordre, mais tout d'une évidence.
✻✻✻
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Faith Cunningham
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MessageSujet: Re: (fst, -18. faithzekiel) do you want to go to the seaside ?    (fst, -18. faithzekiel) do you want to go to the seaside ?  - Page 2 Icon_minitimeLun 3 Oct 2016 - 22:59



do you want to go to the seaside  





Par l'azur d'un décor, l'émeraude d'un regard et le rubis des veines venant imploser. De folie et de frénésie, guidée par la passion, la chaleur ardente. L'erreur de croire que cela s'en irait, que le vent l'emporterait, que ce bonheur pouvait s'abandonner, simplement, tel une cyclamen déposée sur la pierre. Il sembla venir retirer ce poids, ce masque de mensonge qu'elle abordait, parce qu'elle était capable de bien des choses, mais venir hurler qu'elle était, et qu'elle existait pour quelqu'un plus que par un nom semblait la dépasser. Imploser ces idées, exploser ces passions, imposer cette ferveur salvatrice. Quel goût atrocement étrangement, que de se dire aimer, d'aimer et d'en perdre la douceur fourbe de l'équilibre. Mais quelle idée, de se penser,  haït, au point d'en oublier la sincérité d'une émotion, d'une seule, de celle qui ferait sourire dans le dernier linceul. Envie maladive, besoin physique, chair contre chair, âme contre peine. Que fallait-il endurer pour parvenir à quelques minutes volées ? La liberté avait donc ce prix, celui de l'abandon d'autrui, du renoncement à sa vie. Quelle drôle d'ironie, de venir lâcher son quotidien, malsain, chiant, putain quel ennui de venir se répéter qu'il fallait fuir pour vivre. Nouveau refrain, fuir était la vie, non plus la survie, bravo, peut-être que ses insomnies prendraient en compte cette nouvelle nuance dans la catastrophe de ses pensées tordues et égoïstes.  Laver ses pêchés, pour en consommer un nouveau, encore et en chœur avec un corps. Que d'ironie, face à celle dont le nom avait un sens particulier, dont personne ne s'était jamais inquiété, parce qu'il fut toujours ainsi avant cette sensation de vie : elle était, existait, mais nullement elle n'était substance. Une identité, une femme, une réalité, un visage aimant dans le paysage, une âme à aimer et aimant trop. Tout cela, dans un moment arraché à la vie quotidienne, quelle était belle, cette chanson, ce mensonge de vie.

Une proximité maladive, alors que son corps venait perdre son goût salé, et que le corps du médecin se révélait sous la force d'un seul élément. Il prononça des mots, assimilés dans un esprit torturé. Elle avait peur, de l'abandon, elle le savait, elle le hurlait en silence. Faith Cunningham avait peur de se faire abandonner, celle qui n'avait eu de cesse d'abandonner, se retrouvait dans le rôle de l'être désarmé, endiablé par le vice de chair. Il pourrait la prendre toute entière, lui retirer le plus pur de ses mensonges, le meilleur de ses vices et se nourrir de sa vitalité jusqu'à ce qu'elle rende son dernier souffle, elle le vivrait avec bonheur dans ses bras, lassé d'une société contre laquelle, ce soir, elle ne voulait pas lutter. Notion fictive, un mot, mais déjà, il venait argumenter en venant glisser ses mains plus proche de l'intimité de la demoiselle. Vengeance, que d'endosser le rôle de tenté, elle fut longtemps la tentatrice, une vulgaire usurpatrice, celle qui mentait, qui respirait la vie, et qui l'embrassait, le touchait et vibrait à ses caresses. Ce fut la demoiselle, qui sembla délaisser l'intimité du brun, pour venir palper les courbes de son torse, cette passion maladive qu'elle entretenait avec le torse de Zeke, mais elle préféra la douceur, venant glisser sa paume sur sa peau reluisante. Un diamant brute, un échappé, écorché, qui avait de valeur parce qu'il était inimitable, la richesse dans une main, qui ne serait que poussière à la lisière de la morale et de l'immoralité. Ce murmure n'en fut que la confirmation, tandis qu'elle comprimait sa peau avec un sourire au bord des lèvres, un léger rire presque, perdu entre évidence et plaisir vicieux au contact de son amant. La respiration venait se perdre dans la tentation, incapable de réaliser que tout ce qu'elle attendait lui tombait dans les bras. Il ne faut pas la réprimander, ses rêves de princesses, tous ces putains de cliché dont elle n'osa jamais révéler la force dans sa vie endiablée. Tout cela semblait s'accomplir. Ironique, de venir se réaliser dans l'érotisme, mais elle s'en foutait et bordel qu'elle rêvait d'emmerder le monde et de lui crever les yeux. Cette pression qui dévorait un, venait librement pleinement l'esprit de l'autre à mesure que le médecin semblait se perdre contre le corps de la demoiselle. Elle n'imposait rien, cette danse était celle du médecin, dont elle ne fut que l'objet, jamais l'investigatrice, la dominée et non la dominante – presque. Ce désir de pousser le vice dans ses retranchements, d'épouser pleinement son corps, de se sentir vibrer contre le sien et d'embraser la plus humaine des natures. Sans mensonge, elle se voulait pleinement égale à son amant, dans ses faiblesses, humainement jouissives. Des soupirs s'échappaient de ses lèvres, comprimant sa peau, jouissant des caresses sur ses intimités, dévoilant sa poitrine dans son intégralité sans détours. La confiance dégoulinait du médecin, enveloppant tous ses gestes, venant faire oublier l'eau qui venait faire reluire les corps et ne rendait que la scène plus mélancolique qu'elle ne le serait jamais. Faith ne voulait pas de déclarations, elle voulait sa flamme, sa passion et la luxure qui venait brûler ses envies.

Les lèvres venaient à nouveau vêtir sa poitrine, se glissant éperdument vers son cou avec l'assurance et l’aisance d'un roi. La brune vint plonger à nouveau ses lèvres contre l'épaule de son amant, mordillant sa peau, sentir son amant se libérer, juste un soir, encore un, pour le plaisir de le revoir. Des mots furent jetés, et Faith retrouva le regard d'Ezekiel. Oui, cette phrase elle le connaissait. Ce désir maladif de possession, ce putain de besoin d'avoir entre la poigne de sa main ce minable petit coeur, cette pauvre fille qui se complaisait à se croire tellement belle, mais putain qu'elle était vide. Ces mots, elle en connaissait la raison, elle savait jusqu'à l'origine, le moindre besoin noir de l'être humain d'être au dessus de l'autre. Ce ne fut pourtant, pas du mépris, qui s'extirpait, de cette gamine, mais une envie, un besoin d'y croire, que cette fois-ci : la réciproque était vraie. Lui dire « ils sont morts ceux à qui j'ai appartenu », sembla venir lui caresser l'esprit, mais non, Ezekiel n'était pas eux, et ils ne sauraient jamais, ce qu'il était apte de faire pour elle. « je suis à toi. » Promenant ses phalanges sur la nuque de son amant, glissant sur l'arrière de son crâne. «  le je est mon nous. » Attrapant les lèvres de son amant dans un geste délicat, dévorant cela dans une tendresse traître. Regard moqueur au coin des lèvres qui vint à se dessiner. La brune glissa une main sur le torse de son amant, séparant la poitrine du torse, alors que les lèvres de la brune venaient se nourrir du cou du médecin, promenant sa langue, puis, elle vint à dessiner de ses lèvres ce torse qu'elle admirait sans failles. Suçotant avec malice le téton de son amant, sa main venant prendre soin d'épouser son bas ventre de ses doigts, caressant ses formes avec finesse, caressant le plus fin morceau de chair. Les lèvres de Faith, poursuivaient une chute vers l'intimité du brun, dévorant sur son passage la moindre parcelle de peau qui se trouvait à sa disposition. La mutante abandonna finalement toute finesse. Il était temps, envoler le tissu, retirer le voile, s'amouracher du caché et du désiré. Les mains de la brune continuaient de glisser sur le torse de son amant, mais les lèvres de la femme vinrent dévorer son aine, aspirant sa peau, pour finalement glisser sa langue contre la virilité de son amant, sans venir l'annoncer, simplement venir dévorer d'un geste habile. Les belles façons, les idées à la cons sur l'égalité des sexes, rien à foutre, elle venait simplement dévorer une envie, promener ses lèvres sur la seule chose qu'elle était la seule à pouvoir toucher. Sucer jusqu'à la moindre parcelle de chair qui lui était destinée, dans une passion avouée pour son amant déchiré. Ce besoin maladif de posséder.  



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Ezekiel Blackwell
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MessageSujet: Re: (fst, -18. faithzekiel) do you want to go to the seaside ?    (fst, -18. faithzekiel) do you want to go to the seaside ?  - Page 2 Icon_minitimeMar 18 Oct 2016 - 23:21

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Faith & Zeke

île de corfou, grèce - 18 août 2015. ✻✻✻ Il n'avait jamais cru au destin, Zeke. Jamais cru à une potentielle force supérieure guidant ses pas, le conduisant inévitablement à mener une vie toute tracée, à se réconforter en se disant que cela devait être. Ce n'était pas son genre, peut-être que ç'aurait pu le réconforter un temps, après le décès de sa soeur d'adoption, après ce qui était arrivé à Constance. Se dérober en se disant qu'il ne devait en être autrement. Après que cette existence qui semblait bien carrée aux yeux de ses proches ne s'effondre dans la brutalité. Il y avait ceux qui ne savaient pas, qui s'imaginaient bien qu'il y avait dû y avoir quelques années compliquées pour qu'il se retrouve adopté par les Quinns, ceux qu'il présentait comme sa famille, dont il ne portait pourtant pas le nom. Il y avait ceux qui s'arrêtaient aux nombreuses qualités qui avaient fait de lui cet homme aimé et respecté, cette figure appréciée en ville, au travail irréprochable, qui ne comptait pas ses heures, aussi. Celui que rien ne destinait à de telles tragédies, pour lequel c'était bien malheureux, parce que le sort ne s'acharnait toujours que sur les meilleurs, c'était bien connu. A tel point qu'il avait fini par y croire, lui aussi. A se mettre des oeillères, à ne plus réfléchir aux demandes inconsidérées de Constance, à s'exécuter en oubliant cette partie de sa vie, à sourire de toute sa bienveillance sans que jamais ne transparaissent les travers de son existence. Il n'y avait que Faith qui avait su lui ouvrir les yeux, le forcer à contempler ce qu'il était, ce qu'il faisait, ce qui ne lui ressemblait pas et ce qu'il n'était pas contraint d'accepter. Le poussant à refuser ce qui s'imposait en fatalité, à s'arracher à l'autorité de ceux qui n'étaient finalement rien pour lui. Rien de plus que des boulets enchaînés à ses pieds, le retenant en arrière, tête baissée. Elle qui l'avait arraché au fantôme qui encadrait le moindre de ses gestes, obscurcissait ses moindres pensées, gommant lentement la culpabilité destinée à l'empêcher de faire le deuil de celle qu'il avait cru connaître, avec laquelle il ne se reconnaissait pourtant plus. Cela n'ôtait rien à l'amour qu'il avait pu porter à son épouse durant toutes ces années, à se perdre sans s'en apercevoir, à ne devenir qu'une pâle version de ce qu'il aurait pu être. Il n'y avait pas de belle vie rangée, de mariage heureux, d'enfants animant de leurs rires et de leurs pleurs l'imposante demeure. Il n'y avait eu que le silence, les murs trop hauts se révélant pourtant étouffants. Et Faith. Faith dont il était tombé amoureux sans s'en rendre compte, alors que son coeur n'avait pas encore appris à refonctionner normalement. Elle qui avait bouleversé tout ce qui restait de repères dans son existence, ces faux repères qui le tenaient à genoux. Il était tombé amoureux sans prendre garde, à se laisser happer par des sentiments qui s'étaient profondément ancrés dans sa poitrine, dangereux, douloureux parfois, sans qu'il ne cherche à reculer, à mettre un terme à ce qui s'était créé entre eux au cours de cette dernière année. Et puis, sans s'en rendre compte, il s'était mis à l'aimer, du plus profond de son être, se livrant aux appels passionnés d'un coeur qui n'avait jamais battu avec tant de véhémence, sa vie semblant s'accrocher à la sienne comme une évidence, celle sans laquelle plus rien n'aurait le moindre sens. C'était un peu effrayant, et pourtant jamais l'homme n'avait douté de cette relation, des risques qui valaient inévitablement la peine d'être pris pour pouvoir respirer encore un peu son odeur ou noyer son regard dans le sien.  Elle le rendait fou, complètement, à trouver sa place dans la moindre de ses pensées, à lui nouer le ventre lorsque l'absence se faisait ressentir trop longtemps. Ce n'était pas le destin, ça, ni aucune connerie du genre. Parce que rien ne pouvait les destiner à se trouver, à s'aimer après avoir été tiraillés dans tant de directions différentes. C'était délibéré, avec un arrière-goût d'étrange tant les circonstances ne s'y étaient pas prêtées. Le mystère de son existence, loin de tous les codes dans lesquels il avait pu évoluer, loin de tout ce à quoi l'on avait pu s'attendre pour lui, le sortant des sentiers battus en le ramenant à son libre arbitre. Le laissant décider que ça valait la peine, qu'il n'avait pas envie d'y échapper, de s'éloigner de ce qui consumait ses veines, pas même lorsque c'en était presque trop intense comme à cet instant précis. Qu'à la regarder, à l'embrasser de la sorte, à sentir ses mains à elle se poser sur son torse, imprégner sa peau, la force avec laquelle s'électrisait ses nerfs le tétanisait presque, alors qu'il se laissait perdre pied. C'était une confiance aveugle envers ces sentiments qui le dominaient entièrement, authentiques et implacables alors que la réciproque se glissait sur les lèvres de Faith, ces mots qu'il n'avait pas attendu et qui l'exaltaient un peu plus encore. Savourant ses lèvres contre les siennes, détachant ses mains pour les glisser le long de ses bras, taquiner l'épiderme jusqu'à la ligne de son cou, de sa nuque, alors que la raison s'envolait sous la progression de la mutante. Il n'y avait pas de retenue à ce souffle qui lui échappait alors que la descente s'amorçait le long de son torse, longeant l'abdomen en y contractant les muscles sous les hurlements du bas-ventre. Pas de contrôle, pas même une vague tentative de taire les gémissements qui s'installèrent le long de ses lèvres, à peine eut-elle capturé l'aine, rapproché les caresses, finissant par le tenir à sa merci, supplice délicieux auquel le médecin s'abandonnait entièrement. Allant jusqu'à clore ses paupières, envahi par le plaisir brut qui se propageait en emportant tout sur son passage, le désir qu'il pouvait éprouver à son égard se faisait insoutenable, exacerbé par la diablolique Cunningham, ce talent à le faire défaillir, à reprendre l'ascendant en quelques secondes de temps. Irrésistible, l'envie de la posséder toute entière se révélait infernale, brûlante au fond de son ventre alors que ses muscles se tendaient, qu'une main finissait par l'attirer de nouveau à lui, avec le besoin de la toucher encore, de l'embrasser à nouveau, de rompre toute distance pour laisser ces heures d'attente trouver leur accomplissement. Pressant sa peau contre la sienne, ses lèvres revinrent dévorer les siennes sans prendre le temps de respirer, de calmer ce souffle encore trop rauque des minutes précédentes, de la proximité qui ne cessait d'exciter ses sens. Une main papillonnant le long de sa peau humide, de sa hanche, de sa fesse, vint capturer sa cuisse, sans qu'il ne lâche un mot supplémentaire, seulement ce regard qui continuait à se plonger dans le sien lorsqu'il n'était pas trop occupé à embrasser chaque parcelle de peau qui lui était offerte. Un regard inconditionel qui lui disait son envie d'elle, son besoin d'elle, en venant plaquer sa cuisse contre sa hanche pour mieux y trouver sa place, y retrouver sa place. Un mouvement de bassin et la tension gronda dans sa gorge en retrouvant cette sensation si rare, si savourée, une main s'enfonçant dans sa nuque pour y retrouver sa prise au milieu de ses cheveux ruisselants d'eau. Les lèvres à hauteur des siennes, la soutenant contre lui alors qu'une ou deux secondes se suspendaient le temps qu'il reprenne ses esprits, ses prunelles laissaient entrevoir les résonnances extatiques que lui procuraient leurs corps mêlés, à en oublier la morsure glacée de l'eau qui dévalait encore sa nuque, rendant certaines caresses plus incertaines, plus maladroites. Frôlant sa bouche dans un nouveau coup de rein au tempo langoureux, un sourire laissa frémir le coin de ses lèvres alors que son regard ne quittait pas le sien, à laisser l'écho d'un bonheur trop inhabituel envahir ses iris. Imposant un équilibre à l'étreinte qui se faisait plus prononcée, plus maîtrisée à mesure que l'homme prenait les choses en main de manière habile, le sourire finit par laisser place à l'expression la plus pure des délices qui se répandaient en lui. Pas de pudeur, pas de retenue, et le plaisir s'éparpillait de manière sonore, trouvant son écho entre les parois de la douche, résonnant à ses oreilles sans qu'il ne s'en prive pour autant. Qu'elle entende, qu'elle sache comme il n'avait envie que d'elle, comme il n'était qu'à elle. Comme il se livrait entièrement, comme il ne pourrait jamais en être autrement.
✻✻✻
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Faith Cunningham
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MessageSujet: Re: (fst, -18. faithzekiel) do you want to go to the seaside ?    (fst, -18. faithzekiel) do you want to go to the seaside ?  - Page 2 Icon_minitimeMer 19 Oct 2016 - 21:13



do you want to go to the seaside  





La raison et le tort, l'envie, la folie, tous mordaient, offraient à la vie ce qu'elle méritait, ce qu'elle espérait, enfin. Dorénavant, il était venu le moment, innocent, clamant la chaleur brûlante des blessures soulagées. Fallait-il en arriver à son dernier rêve pour l'admirer se réaliser ? La demoiselle en était venue à l'idée qu'il fallait oublier l'idéal, mais qu'il fallait lutter contre les utopies mensongères et les calvaires qui vantaient les corps contre la terre. Faith avait occulté, trop, de choses pour parvenir à se souvenir ce qui n'était plus qu'un fardeau de moins, ou s'il s'agissait d'une illusion de sa mémoire qui venait la hanter. Elle ne se souvenait pas, de cette prise de culpabilité, de ce besoin de venir supplier de se faire pardonner. Jamais, Faith ne demanda jamais pardon pour ses pêchés. Encore une fois, ce soir, ce n'était que de luxure, d'envie, de gourmandise et d'orgueil qu'elle allait s'abreuver. L'amour, avec cette lettre majuscule, vantait de la rendre meilleure, mieux adaptée à la société, plus proche de la réalité, plus sincère dans sa capacité à avancer. Faith ne parvenait pas à se dire qu'elle était moins pire qu'hier, alors, venir oser prétendre qu'elle serait meilleure la dépassait, outrepassait sa capacité intellectuelle de lycéenne privilégiée tombée dans le mal-être de la basse société selon les principes qui lui étaient inculquées. Ezekiel ne faisait que la rendre plus douce, mais son âme ne serait jamais assez prédominante dans l'esprit de la brune pour venir taire ses habitudes. Cette banalité, était celle de tout faire, quitte à lui déplaire. Elle se demandait, si elle était prête à lui mentir par amour, ou ce désir maladif de faire fuir tous ceux qui la connaissaient était devenu tellement banal qu'elle ne pouvait plus lutter, simplement s'abandonner à sa propre complexité, dans une triste identité. Cela lui venait à l'esprit, qu'il le saurait, tout ce qu'elle faisait. Cela la dévorait la chair, qu'il ne comprendrait pas, pourquoi elle le faisait. Skylar savait, le prix d'une colère, mais jamais, l'idée de supporter des mots durs d'un amour réciproque effleura son esprit. Le prix à payé, pour prétendre, être plus qu'une amie.

La petite amie, jamais, ce rôle ne fut prononcé. Elle savait, que s'il croisait un hunter, Faith mentirait, par instinct de survie. Il devait également se douter, que bien qu'il possédait la totale exclusivité, qu'elle tombera bas pour parvenir à obtenir de quoi obtenir l'assurance de préserver l'innocence de ceux et celles qui avaient à perdre. La Cunningham n'était pas protectrice, pas plus que Blackwell n'était héroïque, ce n'était qu'une idée, une invention pour faire face au monde qui cachait bien des vérités. Tous ces masques, ces idées, ces mensonges, s'envolaient, ruisselaient sur deux corps. Purifier ses pêchés, laver ses vices pour en consumer des nouveaux. Dénouer ses peurs, quelques heures, rien qu'un instant pour succomber à ce doux moment. Jouer avec sa peau, sa chair, caresser tout ce qui était unique, son âme, son être, son anatomie et sa fragilité qui venait à se perdre. Ces moments étaient rares, ne pouvant s'assurer de la folie. Faith fut toujours une adepte de la tendresse, mais il était difficile de prétendre qu'il s'était souvent réveillé avec elle, préférant toujours la fuite matinale par peur d'inonder son quotidien, plus que nécessaire – techniquement une douche n’inondait pas. Faith s'assurait une prise de pouvoir temporaire sur sa vie, comme un accord, un plaisir commun, mais demain matin elle ne pourrait pas prendre la fuite, pas plus qu'elle ne le voudrait. Personne, ne lui volerait cette semaine-là. La brune ne pensait plus, toutes ces idées, semblaient superflues, préférant caresser sa chair de la moindre caresser, d'un simple contact qui paralysait son coeur, l'attachait et s’entichait au-delà de ce qu'il aurait été toléré de le faire, il y a bien des années de cela. Faith n'avait aucune valeur, quand elle était avec lui, prête à tout ce qui lui passait par l'esprit, de la plus délicatesse des tendresses à la plus perverse des allusions. Il ne fallait pas compter les points, dans ces histoires-là, simplement céder, se lâcher, s'abandonner totalement. Les lèvres baladeuses de Faith s'y donnaient à coeur joie, à l'idée de faire craquer, un peu, un peu plus, toujours plus. Cela ne tarda guère, les gémissements de monsieur faisaient pourtant office de confirmation qu'elle pouvait se vanter d'un geste habile. Elle ne s'en vanta pas, pas même le temps d'un sourire aguicheur ou moqueur, l'instant présent se dévorant irrésistiblement, sans concession.

Venant à nouveau dévorer les lèvres de son amant, plus ardant que d'habitude – il l'avait lui même insisté sur le fait qu'elle lui avait manqué après tout. La volonté de résistance de Faith, celle habituelle, celle quotidienne, celle qui faisait d'elle ce qu'elle était, s'enterrait dans les pénombres d'admirer Ezekiel agir. Ridicule, oui, mais pour elle, ce n'était pas une pure relation physique chaleureusement menée par le médecin. Il glissait les mains désireuses sur le corps de mademoiselle perfection, tandis que presque impuissante elle venait s’agripper fermement à sa nuque – bonne nouvelle pour lui : elle se rongeait les ongles. Laissant se cuisse venir épouser la hanche de son amant – le terme se méritait clairement – sans jamais quitter ses lèvres, et venant épouser se torse d'une main à la fois fugace et sensuelle. Faith avait un amour maladif pour les torses, il ne fallait pas lui reprocher cela… elle le motivait pour s'entretenir, encore mieux qu'un régime. Et ce fut cette sensation, qui parviendrait presque à devenir rare tellement elle se voulait unique. Laissant échapper un gémissement à son tour, venant égaler le jeu à bien des égards alors que sa propre prise de main se faisait plus forte sur la nuque du médecin. La jambe de Faith vint à rapidement enlacer l'humain, s'assurant une certaine stabilité malgré l'assurance du brun. Le corps musclé d'Ezekiel, plus oppressant, étouffant de sensualité la brune, abandonnant totalement l'idée de réfléchir. Ce ne fut qu'un geste perdu dans la masse qui sembla réellement rappeler que Faith était consciente, alors que de façon brusque elle venait à couper l'eau. Plus une goutte ne coulait, cessant de venir fracasser les deux corps avec cette fraîcheur inappropriée. Ce fut le seul retour à la réalité, un simple geste, quelques secondes pour venir laisser échapper quelques instants plus tard des gémissements, inappropriés selon les conventions, mais appropriée, selon les passions. Ce plaisir vicieux, de ne profiter que de lui, de ne pas crainte le regard, de se sentir délaissée de ses poids et de sentir cette dose avide de sexualité, d’égoïsme et de profond  désir de possession grandir. Faith le voulait tout entier, et peut-être que pour la première fois, elle l'avait – il fallait donc se promener plus souvent en maillot aux états-unis. Faith se perdait dans des crissements sonores, sons aigüs qui venaient résonner dans cette pièce, abandonnant les lèvres pour venir se nicher dans son cou, mais toujours pour quelques secondes, volées à un moment de désir acharné de s'embraser. Ne pouvant se résoudre à abandonner son regard, ses lèvres, tandis qu'une main de la brune venait rejoindre celle de son amant, s'y accrochant de toutes ses forces, l’incitant à poursuivre sur sa lancée, ne pas l'inciter à arrêter, au contraire, le pousser, toujours plus, le convaincre qu'il pouvait et qu'il devait continuer. Prendre sa vie en main, il en était capable et c'est cela qui arracha un sourire à Faith, en parvint même à sourire, de manière profondément bénéfique, teintée d'une pointe de tristesse, parce qu'elle au fond elle luttait pour cela depuis une année et elle y arrivait. Lui faire comprendre, lui dire qu'il n'avait jamais eu besoin d'elle pour jouir du plaisir de choisir. Elle crevait d'envie de lui dire, de lui souffler, de la bafouiller, et elle en fut incapable : elle avait toujours cru en lui, hier et aujourd'hui, à minuit le conte de fée ne s'était pas achevé. Faith réagissait, elle n'agissait presque pas, se laissant porter, faisant se choix, de se sentir libre de choisir avec qui, elle lâchait prise, sans craindre une manipulation autre que les émotions. Ses muscles saillants, la force de sa poigne, l'ardeur de ses lèvres, tout cela était à elle, oui. Tout cela était à elle, mais avant, il aura fallut qu'il réaliste que tout cela était à lui, et que seulement à ce moment là, Faith l'aimait. Parce qu'elle l'aimait, à s'y perdre dans un jouissement aigu. Encore, plus fort qu'un battement de coeur. La balade des âmes, la chamade de sa virilité venant dévorer la féminité.






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MessageSujet: Re: (fst, -18. faithzekiel) do you want to go to the seaside ?    (fst, -18. faithzekiel) do you want to go to the seaside ?  - Page 2 Icon_minitimeMer 26 Oct 2016 - 16:42

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île de corfou, grèce - 18 août 2015. ✻✻✻ L'eau cessa de s'abattre dans sa nuque, plus aucun son ne venant entraver leurs ébats, seuls les souffles emmêlés venant briser le silence, ricochant contre les murs, échauffant un peu plus encore la chair du médecin. Loin de l'urgence des premières fois, à se cacher, à sentir les secondes s'égréner et le décompte de leur liberté s'envoler, l'impression d'avoir le temps, enfin, se laissait apprécier. Les muscles n'étaient noués par nulle autre tension que le désir bouillonnant sous sa peau, et chaque pensée gravitait autour d'elle, à ne pas s'en détourner une seconde, savourant la sérénité de cette communion que rien ne viendrait troubler. Instants trop rares pour ne pas être notés, le médecin ayant mis quelques minutes encore à oublier les tumultes d'un coeur trop effrayé de voir son bonheur s'envoler, arraché à ses mains possessives qui s'accrochaient à sa nuque, à ses hanches, à ses cuisses. On ne te l'enlèvera pas, qu'il se disait, qu'il tentait de se rappeler lorsqu'il se faisait plus pressant, en proie à de vieilles craintes qui ne daignaient s'éloigner. Elle ne partira pas. Pas de disparition nocturne le laissant cruellement seul au petit matin. Pas de compte à rebours enrobant son esprit en lui rappelant que tout cela n'était que temporaire. Cela le serait sans doute, et ce séjour ne serait pas interminable, pas même si se glisser en elle lui donnait des envies d'infini qui ne rendraient le retour à la réalité que plus lourd encore. Il tâchait de ne pas y penser, finissant par l'oublier, à se faire avoir par le feu qui consumait son bas-ventre et irradiait de chaque parcelle de sa peau. Il n'y aurait pas de fin, c'était impossible, pas quand tout son être n'appelait qu'à vivre ce moment encore et encore, sans relâche, parfaite fusion de leurs âmes éraflées qui semblaient se combler en un tout aux parfaites imperfections.

Les gémissements cristallins tintaient à ses oreilles dans un plaisir vertigineux, lui répondant au centuple dans les grondements de sa gorge, dans ses mains dispersant toujours plus de caresses en venant se poser dans le creux de son dos, la rapprocher un peu plus, accélérer la cadence comme si son corps n'éprouvait plus la moindre limite. Luisant de sueur, Zeke ne s'arrêtait pas, ne semblait jamais destiné à le faire, perdu dans l'atmosphère suffocante qui les enveloppait, à laisser croire que la fin s'annonçait à chaque grognement plus sonore qui s'écrasait contre ses lèvres. S'épuiser à la tâche, celle d'aimer Faith comme un fou, c'était une chose qu'il était prêt à faire chaque heure de chaque jour, frôlant la béatitude en suivant ses requêtes muettes, à puiser dans son regard la force de continuer, à y lire ces choses bien plus profondes encore qui affolaient son coeur. A ce moment précis, il savait, il devinait ce qui se cachait derrière les sourires et les regards appuyés, ce qu'il goûtait dans les baisers en poussant toujours un peu plus dans son bassin. Un an se reconstruire, à se trouver, guidé par cette femme qui n'avait rien d'ordinaire, qui lui avait donné plus de force qu'elle ne pourrait jamais l'imaginer. Il l'aimait, terriblement, pour tout ce qu'elle était, tout ce qu'il était désormais, venant sceller ses sentiments dans un ultime râle balayant son cou, gravant cette nuit qui ne s'effacerait plus jamais. 
✻✻✻
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THE END.
(et la suite va être moche. bisous)
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