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Auteur | Message |
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Cesare DeMaggio ADMIN - master of evolution MESSAGES : 45269
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. Lun 18 Juil 2016 - 16:36 | |
| - Citation :
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- Nombre aléatoire (0,2000) :
- 1250
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| | | Isolde Saddler ADMIN - master of evolution MESSAGES : 46349
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. Lun 18 Juil 2016 - 17:52 | |
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| | | Cesare DeMaggio ADMIN - master of evolution MESSAGES : 45269
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. Lun 18 Juil 2016 - 18:19 | |
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| | | Alexander Callahan ADMIN - master of evolution MESSAGES : 1273
SUR TH DEPUIS : 06/09/2015
| Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. Lun 18 Juil 2016 - 19:26 | |
| - Citation :
- Crescentia avait passé les dernières semaines à blâmer son frère pour son absence. Parce qu’il avait disparu de la circulation peu de temps après la mort de leur mère et qu’elle s’était souvent dit qu’elle avait besoin de lui. Elle lui en avait voulu parce qu’il ne donnait pas de nouvelles alors qu’elle s’inquiétait pour lui. Elle lui en avait voulu parce qu’on l’avait agressée pour le retrouver lui, alors même qu’elle n’avait eu aucune idée d’où il pouvait bien être. Elle lui en avait voulu, parce qu’il n’était jamais venu à l’hôpital pour prendre de ses nouvelles, ou pour voir son neveu. Selwyn avait toujours été l’une des personnes les plus importantes dans la vie de Crescentia et du jour au lendemain, il avait complètement disparu sans laisser de traces. Elle avait eu cette impression peut-être idiote qu’il la laissait complètement tomber alors même qu’après la mort de leur mère, elle aurait eu besoin que son frère soit à ses côtés. Ils étaient une famille, est-ce que ça ne voulait pas dire qu’ils étaient censés se soutenir dans les moments difficiles ? C’était ce qu’elle avait cru elle Crescentia et elle aurait été là pour Selwyn, pour l’aider et l’épauler, si jamais il avait bien daigné se montrer. Mais il ne l’avait pas fait, alors pendant tout ce temps, la jeune femme s’était contentée de lui en vouloir, pour un oui ou pour un non, si bien qu’il avait presque fini par devenir la cible de tous ses mécontentement. C’était facile de lui en vouloir à lui, alors qu’il était absent. Il fallait bien qu’elle blâme quelqu’un pour tous les malheurs de sa vie, et c’était tombé sur Selwyn. Pourtant, ils avaient été proches tous les deux. Les deux gamins Spiegelman, ils s’entendaient à merveille ils avaient toujours été là l’un pour l’autre et finalement, complètement séparé à la fin. La fin, Crescentia n’avait jamais cru qu’elle serait un jour amené à un tel tournant de sa relation avec son frère. Elle n’avait jamais connu la vie sans son frère, elle n’avait jamais vécu sans lui, puisque c’était lui l’ainé, il faisait partie intégrante de son monde et sans lui, son monde, il semblait s’effondrer complètement.
Elle avait l’impression que la terre était en train de se dérober sous ses pieds. Qu’elle allait chuter, tomber dans un trou dont elle ne saurait comment s’en sortir. Elle ne pouvait pas y croire, elle ne voulait pas accepter l’idée que son frère puisse être mort. Elle sentait son cœur qui battait douloureusement contre sa poitrine, trop rapidement, beaucoup trop rapidement à croire qu’il allait finir par lâcher prise et chaque battement faisait un mal de chien. Selwyn ne pouvait pas être mort. Y avait cette petite voix qui continuait de lui répéter ces quelques mots au fond de son crâne et pourtant, elle venait de perdre sa mère, elle avait cette impression que c’était si vite arriver ce genre de choses ces derniers temps. Soren, malgré tout ce qu’il s’était passé entre eux deux, il ne lui mentirait pas là-dessus, elle le savait très bien. Alors, pourquoi il fallait que cette voix au fond de son esprit continue de lui murmurer ces quelques mots ? Ils étaient tout aussi douloureux que ceux que Soren avait prononcés. Parce qu’ils étaient faux et elle le savait au fond d’elle. D’abord sa mère, maintenant son frère, elle n’en pouvait plus c’était trop pour elle. Bon dieu, qu’est-ce qu’elle se sentait idiote d’avoir un jour voulu en finir avec sa vie. Est-ce qu’elle n’avait pas eue l’intelligence de penser un peu à ce que ses proches ressentiraient si elle était morte ? Maintenant elle savait que la douleur était horrible, qu’elle semblait insurmontable même. Là, alors que les paroles de Soren continuait de résonner dans son esprit, elle avait cette impression que la douleur était en train de la tuer à petit feu, comme une longue torture qu’elle ne savait pas comment arrêter. Crescentia, elle n’avait jamais été bien forte comme fille, plutôt l’inverse, de ceux qui baissent les bras au moindre problème. Mais elle ne pouvait plus tout simplement abandonner. Elle avait Samuel à présent et malgré toutes les faiblesses qu’elle portait en elle, son fils, il représentait une bonne raison de se battre. Peut-être la seule qu’il lui restait alors que peu à peu, ses proches tombaient autour d’elle et qu’un jour ou l’autre, elle allait finir par se retrouver toute seule.
C’était peut-être déjà le cas maintenant qu’il n’y avait plus Selwyn. C’était ce qu’elle ressentait là, alors qu’elle avait une impression de vide en elle. Elle avait l’impression qu’elle allait tomber et Soren semblait être arrivé jusqu’à temps pour la rattraper. Elle sentait les larmes qui coulaient contre ses joues et les sanglots qui se coinçaient dans sa gorge. Elle lui en avait tellement voulu à Selwyn ces derniers temps et maintenant il était mort. Elle ne le reverrait plus jamais, tout comme elle ne reverrait plus sa mère et pourtant, elle aussi elle lui en avait voulu avant qu’elle ne se fasse tuer. Pour tous les jugements qu’elle avait eus la concernant. Sa mère, elle ne s’était jamais retenue de lui dit haut et fort ce qu’elle pensait de sa tentative de suicide ou du fait qu’elle se soit retrouvée enceinte du premier venu. Elle avait été tranchante, méchante même parfois. Toujours franche et sèche, mais c’était sa façon à elle de dire qu’elle s’inquiétait, qu’elle espérait le mieux pour ses enfants. Elle l’avait compris trop tard ça, Crescentia et c’était pareil avec Selwyn, peut-être qu’il avait juste cru qu’il la protégerait en agissant comme il l’avait fait, qu’il n’avait pas pensé que quelqu’un s’en prendrait à elle pour l’atteindre lui. Elle se sentait désolée de lui en avoir tant voulu, mais jamais elle ne pourrait le lui dire. Elle s’était agrippée avec force aux épaules de Soren et pourtant, elle se sentie lâcher prise suite à ses paroles. Les larmes s’étaient soudainement calmées, quand bien même la peine était encore là au fond de son cœur. Elle passa l’une de ses mains contre ses joues, avant de fixer Soren, les sourcils froncés. « Qu’est-ce que tu faisais avec les hunters ? » La dernière fois qu’ils s’étaient vus, il lui avait assuré qu’il n’avait rien à voir avec eux, alors qu’est-ce qu’il faisait avec eux ? Et celui qu’il avait arrêté, est-ce qu’il l’avait tué ? Elle ne défendait pas les hunters, elle avait juste penser que les tuer c’était pas une bonne chose, elle le savait, elle en avait tué un elle aussi. « Est-ce que tu as tué ce hunter ? » Et des transmutants ? Est-ce qu’il avait plus de sang sur les mains qu’elle ne voulait bien le croire ? Est-ce qu’il était avec eux ? Elle détestait cette idée et pourtant, cette fois, elle avait du mal à penser autrement, si bien qu’elle recula d’un bas, voulant de détacher de son étreinte. Elle voulait qu’il réponde à ses questions et avec honnêteté cette fois. |
| | | Cesare DeMaggio ADMIN - master of evolution MESSAGES : 45269
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. Lun 18 Juil 2016 - 19:42 | |
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| | | Benjamin Moreno ADMIN - master of evolution MESSAGES : 671
SUR TH DEPUIS : 29/10/2015
| Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. Lun 18 Juil 2016 - 20:15 | |
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| | | Cesare DeMaggio ADMIN - master of evolution MESSAGES : 45269
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. Lun 18 Juil 2016 - 20:50 | |
| - Citation :
- Ellie, ouais – comment oublier Ellie ; Cesare se souvenait d’elle, presque comme si c’était hier parfois. C’était étrange, comme sept longues années pouvaient passer vite, une fois qu’elles étaient condensées en une période infime chargée de souvenirs et de distance. Souvent, quand il s’était retrouvé avec Isolde, le DeMaggio avait pensé à Ellie : sa dernière grande histoire qui avait tourné d’une quelconque façon à cause de lui. Quelque part, alors même qu’il n’avait jamais cherché à combattre la vie et la distance qui s’installait peu à peu entre la Freak et lui, il avait eu une peur viscérale, à l’idée que c’phénomène ne se répète avec Isolde. Peut-être était-ce une histoire de maturité, une histoire d’inflexion du cœur, de circonstances, mais pour cette fois, Cesare n’avait pas eu envie d’voir l’histoire se répéter. Il n’était pourtant pas très doué pour faire mieux, comme le disaient chacune des circonstances qui l’avaient amené à se retrouver ici : célibataire, et plus encore incapable de se livrer à qui que ce soit, concernant l’abîme de sentiments au bord duquel il se baladait, prêt à y plonger tête la première, d’un souffle vers le suivant. Fallait croire qu’il n’était pas bien doué pour survivre, en fait, Cesare ; qu’il n’était pas doué pour l’faire dans la vie de tous les jours, face aux menaces invisibles et blessantes d’un quotidien qui, par certains aspects, pourrait ressembler à celui de n’importe qui. Quand il n’était pas sur le terrain, ouais, le chasseur n’savait pas quoi gérer dans les ressentiments qui venaient piquer aux abords de son esprit et de son palpitant ; il préférait subitement qu’il découvrait l’champ de bataille, et que l’évidence de celui-ci lui manquait tant qu’il était obligé de l’amener avec lui, partout où il allait. C’était un réflexe, une impulsion de chaque parcelle de son être ; celle-là même qui était affreusement habituée à avoir du sang sur les mains, des âmes sur les épaules, les jointures endolories et l’esprit encore bourdonnant d’adrénaline. Ici et maintenant, dans une Radcliff plus désespérée que jamais, c’était sans aucun doute l’seul truc qui lui restait : ça, sa capacité à être celui qu’il était avec la force de ses poings, l’acharnement de ses convictions – chacune des cicatrices qui témoignaient des épreuves qu’il avait surmontées, bien plus que celles qui l’avait dévoré de l’intérieur. Celles qui le faisaient encore aujourd’hui, juste sous la nuit noire, face à une apparition qui était plus tortionnaire que rassurante : Ellie, elle avait l’arôme d’un passé plein d’évidences, elle avait l’apparence du choix si évident qu’il avait fait à l’époque. Oh, Ellie, elle avait côtoyé un Cesare bien différent de celui qu’il était aujourd’hui : elle, elle avait eu affaire à un jeune homme qui ne doutait que rarement. Même si les choses s’étaient terminées telles qu’elles s’étaient terminées entre eux, il espérait quand même avoir apporté certaines choses à la jeune femme, à l’époque ; une stabilité indéniable, alors même qu’il avait été si profondément ancré dans ses croyances – même si elle avait tout ignoré d’sa vie (ou presque), elle avait quand même dû voir ça, au moins, de lui. Et sept années plus tard, il semblait bien que la Freak s’en était mieux sortie que lui ; comme quoi, sept ans, ça pouvait paraître court comme ça, mais c’était également assez long pour que les tendances semblent s’inverser avec une aisance déconcertante. Il n’était pas habitué à ça, Cesare ; il n’était même pas habitué au fait d’devoir affronter des visages trop anciens dans sa mémoire, des faciès qui le confrontaient à un jadis qui n’était plus qu’un tas de cendres duquel il n’y avait plus rien à tirer.
Skylar, Ellie, qui se serait, la prochaine fois ? Il n’pouvait pas se plaindre, indéniablement – pas alors qu’il n’avait plus rien, plus personne dans le présent ; comme quoi, peut-être que les rencontres fortuites avaient du bon. Du bon, comme un ancrage au beau milieu des ténèbres : toutes les deux, c’était des visages qu’il n’aurait jamais cru revoir, une fois qu’il les avait laissés derrière lui. Skylar, elle, elle était censée être morte : il avait été à son enterrement, et il avait visité sa tombe, encore et encore pendant des années après ça, seul, comme si ç’avait été le secret le mieux gardé de son existence, que l’omniprésence de son amie de toujours dans ses souvenirs. Et Ellie, peut-être que c’était un peu pareil ; il n’avait pas tourné la page – simplement parce qu’il n’y avait jamais eu de page à tourner. Leur histoire s’était terminée comme il s’était dit qu’elle se terminerait : et ç’avait été mieux que ça se passe selon ses termes à elle que ses termes à lui. Tout DeMaggio qu’il était, il n’lui aurait offert qu’un avenir fait de misère, rattaché à un nom imbibé de sang, le cœur accroché à un meurtrier qui entassait les cadavres aussi aisément qu’il alignait les tendresses et l’attention vis-à-vis d’elle. Ellie, elle avait toujours mérité mieux que ça. Comme Aria. Comme Isolde, sans doute. C’n’était pas une façon de s’auto-flageller, d’se condamner à la solitude comme un idiot ; si seulement il pouvait simplement s’défaire de tout ça, et accepter l’amour, la tendresse, ces sensations si douces que les femmes comme Ellie, comme Isolde, avaient su raviver et diffuser en lui. Elles faisaient au moins, peut-être partie des chanceuses ; ces trop rares personnes qui attardaient les prunelles du chasseur, accrochaient son attention et éveillaient des côtés de lui que d’autres ne verraient jamais. Non, y’avait pas eu d’point final à leur histoire ; Ellie avait avancé, elle- et il avait avancé lui aussi, mais l’affection, la compassion, l’empathie incontrôlable qu’il avait eues pour elle, ça, c’n’était pas mort. Tout comme c’n’était pas mort avec Isolde non plus, avec Skylar c’était revenu si naturellement. Il était comme ça, si prompt à s’condamner à des martyrs un peu plus pesants que le reste encore ; ce serait bien plus facile, au fond, qu’il passe une vie volage à écumer les lits sans retenir les noms ou les visages de ses conquêtes. Avancer serait alors un tel réflexe quotidien, que ce serait facile ; qu’il n’aurait pas alors l’impression de brûler de l’intérieur, ravagé par le passé si familier ramené par l’apparition d’une Ellie qui n’avait pas beaucoup changé. Et pourtant, il aurait bien eu envie, quelque part, de n’même pas la croiser à nouveau – rien que pour laisser une chance à son imagination, d’la dessiner sauve, bien loin de Radcliff, avec son fameux meilleur ami ou n’importe qui d’autre. Quelqu’un d’bien, quelqu’un d’bien mieux que c’qu’il n’aurait jamais été pour elle. Et un jour, peut-être qu’il arriverait à avoir c’tel cheminement de pensée pour la Saddler – parce que d’toute manière, il avait beau creuser, creuser encore et encore dans les sentiments qui subsistaient en lui depuis la mort d’Aria, il n’y avait rien d’bon. Rien d’bon pour lui-même, pour Isolde, ou pour n’importe quelle apparition de jadis, qui espérait sans doute plus de lui que c’qu’il serait capable de donner. « Ne... Ne t'inquiètes pas pour moi. Je, je compte pas te laisser dans cet état. » il était ailleurs, Cesare ; ailleurs au point de n’pas avoir remarqué qu’elle avait relâché ses mains, et qu’elle les reprenait tout juste dans un effort quelconque d’elle-même nettoyer le sang qui s’y trouvait. Quelle erreur, quel gâchis – rien que par instinct de conservation, ou mû par les mêmes devoirs que sept ans plus tôt, quand il l’avait laissée partir, le brun aurait eu envie de s’détacher d’elle, et de recommencer à s’en occuper lui-même. Il était un grand garçon, après tout, et là, il avait l’allure d’un assisté qui était trop focalisé sur le brouhaha de son esprit pour s’rendre compte de quoique ce soit d’autre. Mais, coupablement, dans le désert glacé de solitude qui l’englobait au quotidien, il n’arrivait pas à volontairement fuir des attentions si douces, qu’il n’aurait jamais plus cru connaître. De qui que ce soit.
Il sourit, imperceptiblement – ou du moins, il essaya de sourire, espéra avoir lâché un quelconque signe à l’égard de la brune, malgré la nuit qui les avalait, et le silence qui était tombé. « Ça risque de t'paraître bizarre mais... est-ce que... » et avant qu’il n’ait pu suivre le trajet de parole de la jeune femme, elle se rétracta, juste sous ses yeux – peut-être bien qu’elle oubliait qu’il la connaissait aussi. Au moins un peu, même s’il n’prétendait pas tout savoir d’elle, alors même qu’il avait loupé sept ans de son existence. « Ah non, laisse tomber, ce n'est pas important. » était-il censé insister ? Au fond, quelle que soit la question, le jeune homme se savait incapable de l’affronter. Il n’pouvait pas parler de sa vie aujourd’hui, certainement pas d’ses histoires d’amour, ni de c’qu’il faisait ici, ni de sa famille, ni de n’importe quoi. Elle devait être habituée depuis l’temps, Ellie ; c’était cette même retenue, ces mêmes secrets, qui les avaient séparés, non ? « Je suis heureuse de te revoir. » et c’était comme avec Skylar – idiot qu’il était, il n’arrivait pas à détacher ses prunelles d’elle, comme s’il avait peur qu’elle n’soit qu’un mirage, qu’une illusion créée par l’alcool peut-être, ou par n’importe quel autre jeu de l’alentour. Radcliff était sadique comme ça, il le savait bien. Et pourtant, c’était un songe plutôt égoïste, il le savait ; comment pouvait-il vouloir qu’elle reste là, avec lui, à glaner des secondes et des minutes de retrouvailles, alors même que tout l’monde autour de lui finissait blessé, ou encore pire ? Si Skylar, elle, elle avait son caractère endurci, si elle subissait déjà ses propres épreuves, c’n’était probablement pas le cas d’Ellie. Ellie, elle était encore plus humainement lambda qu’Isolde, au moment où il était entré dans sa vie : Ellie, il l’espérait, elle était neutre, juste cette fille qui vivait sa vie, mais avait l’malheur de le faire dans l’un des endroits les plus minables de cette planète. Ce n’est que lorsqu’il cilla enfin, détournant vaguement ses iris sombres, que Cesare s’rendit compte qu’il n’était pas très bavard, et presque flasque entre les mains attentives de la jeune femme ; elle avait fait un travail décent avec ses mains, même si l’odeur ferreuse était encore là, le rouge teintant encore son épiderme. Au moins, c’n’était plus poisseux et omniprésent, tortionnaire aux derniers relents de conscience qu’il avait encore en lui. « Tu devrais pas être là... » c’est tout ce qu’il trouva à marmonner, franc, presque brutal, malgré le geste presque réflexe qu’il eut : celui qui guida son pouce à venir s’enrouler au-dessus des doigts d’Ellie, pour enserrer doucement ceux-ci dans une étreinte préoccupée. « J’veux dire-... » à croire qu’il était trop habitué à l’Isolde pleine de caractère, il s’attendait presque à se prendre une réplique cinglante en pleine tronche rien que pour avoir dit ça. « Cette ville craint. J’aurais-… voulu que tu sois ailleurs. » il l’avait espéré, à l’époque, quand ils s’étaient séparés et qu’elle avait eu tout un avenir devant elle ; qui pourrait vouloir rester à Radcliff ? C’était toujours quelque chose qui lui échappait, à lui. Radcliff, c’était l’endroit qui avait pris la vie de Skylar. C’était l’endroit qui avait bouffé sa vie à lui, la vie d’Isolde. La vie d’Aria, jusqu’au bout. Personne de décemment constitué n’pouvait vouloir rester ici, vivre ici, construire quoique ce soit ici. « J’suis content de t’voir aussi. Quand même. » et peut-être que dans la façon dont son sourire mourut bien assez vite, tout juste à la commissure de ses lèvres, traduisait aussi de cette gêne que devaient avoir tous les ex, quand ils s’retrouvaient après tant de temps. Au moins, avec Isolde, ils étaient tellement occupés à s’engueuler comme des chiffonniers, que de tels moments n’existaient pas. Pour cette fois, il semblait aussi que la quantité d’alcool qui battait dans ses veines n’aidait pas ; « Tu l’connaissais, ce type ?... Est-c’qu’il t’a blessée ? » se retrouva-t-il donc à insister, comme pour changer le sujet, ou avoir une bonne raison de se reprendre, s’redressant un peu sur lui-même : ce fut à son tour d’attraper les deux mains d’Ellie dans les siennes- elles étaient propres, et dénuées de toute trace, contrairement aux siennes à lui désormais, significatives du chaos qui régnait en lui. |
| | | Calista Wolstenholme ADMIN - master of evolution MESSAGES : 14639
SUR TH DEPUIS : 26/04/2014
| Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. Lun 18 Juil 2016 - 20:56 | |
| - Code:
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| | | Nissa Moreno MEMBER - join the evolution. MESSAGES : 1655
SUR TH DEPUIS : 29/10/2015
| Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. Lun 18 Juil 2016 - 20:57 | |
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| | | Calista Wolstenholme ADMIN - master of evolution MESSAGES : 14639
SUR TH DEPUIS : 26/04/2014
| Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. Lun 18 Juil 2016 - 21:01 | |
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| | | Alec Lynch ADMIN - master of evolution MESSAGES : 15132
SUR TH DEPUIS : 26/04/2015
| Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. Lun 18 Juil 2016 - 21:03 | |
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| | | Calista Wolstenholme ADMIN - master of evolution MESSAGES : 14639
SUR TH DEPUIS : 26/04/2014
| Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. Lun 18 Juil 2016 - 21:07 | |
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| | | Alec Lynch ADMIN - master of evolution MESSAGES : 15132
SUR TH DEPUIS : 26/04/2015
| Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. Lun 18 Juil 2016 - 21:11 | |
| - Code:
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| | | Calista Wolstenholme ADMIN - master of evolution MESSAGES : 14639
SUR TH DEPUIS : 26/04/2014
| Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. Lun 18 Juil 2016 - 21:12 | |
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| | | Alec Lynch ADMIN - master of evolution MESSAGES : 15132
SUR TH DEPUIS : 26/04/2015
| Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. Lun 18 Juil 2016 - 21:13 | |
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| | | | Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. | |
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