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Isolde Saddler
Isolde Saddler

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SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 2 Icon_minitimeDim 17 Juil 2016 - 14:30

Citation :
Y avait eu mille façons différentes d’imaginer la façon dont ils se retrouveraient, Cesare et elle. Pendant toutes ces semaines, son imagination avait carburée de ce côté-là, pour compenser la réalité, elle avait eu au moins ça, les songes dans lesquelles elle s’était trop souvent plongée pour imaginer comment est-ce que ça pourrait se passer avec Cesare. Elle en avait passé des heures à y songer dans cette même pièce, oubliant parfois tout le reste avant qu’on ne vienne la rappeler à l’ordre parce qu’elle ne faisait plus attention à rien, même pas à ce qu’on pouvait être en train de lui raconter. Fallait quand même admettre que la plupart des images qu’elle avait pu se dresser dans sa tête pendant des heures et des heures, la maintenant parfois éveillée, ressemblait assez à ce qu’ils avaient déjà vécu depuis le début de cette soirée. Ça ne s’était pas forcément passé ici dans son bureau, mais en gros, y avait eu le champagne, Cesare, Clara et tout allait bien dans le meilleur des mondes là. Ils n’avaient pas besoin de grand-chose de toute façon tous les deux pour être bien quand ils étaient ensemble. Une couverture contre le sol, quelques instants plus tôt, ça leur avait largement suffit. Tout comme, ils s’étaient facilement contenté su tapis à un moment quand ils avaient été ensemble chez elle. Sans doute qu’à des moments, elle s’était imaginer des retrouvailles grandioses, qui avaient plus de gueule que là dans son bureau, mais elle n’en avait jamais tant demandé au final. Heureusement, Isolde ce n’était pas une fille franchement capricieuse, ni exigeante, quand bien même elle pouvait lui avoir dit de la traiter comme une princesse ou que quelques instants plus tôt elle lui avait dit qu’elle voudrait bien un bain, un massage et de quoi manger. Elle ne s’était de toute façon pas attendue à ce qu’il se plie à ses volontés.

Peut-être que si elle avait vraiment voulu manger, elle serait elle-même allée chercher quelque chose à se mettre sous la dent et si elle avait voulu prendre son bain, elle serait allée s’en occupée par elle-même. Mais dans l’immédiat, elle n’avait plus envie ni d’un bain, ni de nourriture. Elle ne voulait même plus d’un massage. Maintenant ce qu’elle voulait, c’était ce qu’il venait de dire quelques instants plus tôt, sa langue partout sur elle. C’était lui qu’il l’avait dit ça, pas elle qui l’avait demandé mais maintenant qu’il avait lancé l’idée, elle avait bien le droit d’attendre de lui qu’il aille jusqu’au bout sans que ça ne fasse d’elle une fille particulièrement exigeante après tout. Les baisers qu’il déposait au bas de son ventre étaient de toute façon déjà trop tentateurs pour qu’elle puisse accepter qu’il s’arrête là pourtant, elle n’avait pas résisté à l’envie de voir dégager son t-shirt et sitôt fait, alors qu’il l’embrassait, elle en profita pour passer ses mains contre son torse, y trouvant le contact délicat de sa peau qu’elle aimait tant sentir sous ses mains et ses muscles qu’elle aimait tant chez lui ; ça parmi tant d’autres choses. Dans la liste des nombreuses choses qu’elle aimait tant chez lui, elle pourrait y mettre ses mains, sans hésiter, grandes et fortes ; qu’il savait toujours où placer pour lui arracher quelques frissons. Il n’avait pas fini qu’il disait. Encore heureux d’après elle. « Tant mieux. » Qu’elle se contenta de répondre, sa lèvre inférieure pincée entre ses dents alors qu’elle se remettait sur ses jambes. Maintenant dos à lui, elle pouvait sentir sa peau contre son dos, un contact qui lui faisait penser qu’ils avaient bien fait de se débarrasser de ce t-shirt qu’il avait eu sur lui quelques minutes plus tôt. Ses mains étaient venues se poser sur son bras et les paupières closes, un sourire sur les lèvres elle savourait les baisers qu’il déposait contre son épaule. Elle était bien là, trop bien pour pouvoir regretter quoi que ce soit, son bain, de quoi manger, son massage, ça n’avait vraiment plus d’importance à présent, elle avait tendance à se dire que c’était mieux que tout ce qu’elle aurait pu avoir de toute façon ; quand bien même elle savait déjà que si elle avait dû se retrouver dans un bain avec Cesare, ça aurait été mieux que tout le reste, idem si elle s’était retrouvé avec lui dans le lit ou n’importe où ailleurs, parce que c’était Cesare et que tout était toujours parfait avec lui.
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Gene Warner
Gene Warner

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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 2 Icon_minitimeDim 17 Juil 2016 - 17:11

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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 2 Icon_minitimeDim 17 Juil 2016 - 17:50

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Isolde Saddler
Isolde Saddler

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SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 2 Icon_minitimeDim 17 Juil 2016 - 20:35

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Cesare DeMaggio
Cesare DeMaggio

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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 2 Icon_minitimeDim 17 Juil 2016 - 21:23

Citation :
Il n’y avait pas grand-chose à avoir en tête, à Paris. L’étranger était surprenant, sans être dangereux ou préoccupant. Et irrémédiablement, Isolde et lui se retrouvaient plus souvent à penser à ce qu’ils allaient manger une fois le soir venu, plutôt qu’à quelle menace pourrait leur tomber sur le coin de la gueule au moindre geste suspect. N’était-ce pas ce qu’elle avait voulu, Isolde ? Et pourtant, il comprenait bien, Cesare, l’instinct qui la ramenait à Radcliff – esprit et corps, c’était toute une dévotion qui galvanisait la mutante, un sens du devoir qu’il ne connaissait que trop bien. Ce devoir qui deviendrait un vaste sentiment d’inachevé et de lâcheté, s’ils devaient partir sans se retourner. Il comprenait, et endurait parfois le même cheminement de pensée – de remord en culpabilité – aussi injuste était-il. Vingt ans d’sa vie étaient écrits comme ça. Mais ils n’devaient rien à personne, pourtant. Et Radcliff était plus synonyme pour eux, de lutte, dangers et sacrifices que n’importe où ailleurs dans leur pays natal, ou même à travers le monde. Ces sentiments qui les poussaient à toujours être ensemble sans vraiment l’être. En couple, sans pleinement le vivre, l’assumer ou le dire – se l’dire à eux-mêmes, ou l’avouer à d’autres gens qui seraient potentiellement curieux. Au moins on pourrait dire d’ici peu qu’ils l’avaient cherché, s’ils devaient à nouveau s’plaindre d’un truc qui leur tomberait dessus après leur retour dans le Kentucky : ils n’pourraient s’en prendre qu’à eux-mêmes, pour tout ce qui arriverait une fois qu’ils repartiraient là-bas. Cesare appréhendait, insidieusement, comme c’genre de personne qui prenait une décision en étant trop conscient que ce n’en était pas vraiment une, et qu’elle pouvait s’avérer bien plus facilement dangereuse que libératrice d’une quelconque manière. Ouais, à force de vivre de responsabilité en responsabilité, ils n’vivaient pas beaucoup – insidieusement, même pour cette fois-ci, y’avait jamais eu vraiment de choix à faire.

Leurs échappées seraient aussi rares et sporadiques que celle-ci : après des mois entiers à se détruire l’un l’autre, à se ruiner l’esprit et la santé, à être blessés et attaqués de toute part, ils étaient enfin là, à prendre une trêve. Et y’avait fort à douter que leurs prochaines vacances n’seraient pas de sitôt, dès qu’elle aurait repris sa place à la mairie et qu’il aurait… qu’il aurait, il ne savait quoi. Ça, ça faisait partie d’une des nombreuses questions qui tournaient inlassablement dans la tête du jeune homme, mais qu’il était bien content de n’pas formuler à haute voix : à quoi bon ? Là encore, trop souvent, ça n’semblait même pas être une question de choix à proprement parler. C’était si facile désormais, de s’aimer, des milliers de kilomètres de ces territoires trop familiers où ils avaient déjà trop souvent repoussé leurs bons moments, et ravalé leurs sentiments. Ici, juste dans les yeux d’Isolde, Cesare se sentait toutes les possibilités du monde d’exprimer c’qui lui traversait les entrailles – chaque impression réconfortante, apaisante, vivifiante qui faisait vibrer son être. Comment allaient-ils un jour – dans quinze jours, même, ça semblait si près – pouvoir renoncer à tout ça, pour plonger à nouveau droit dans les abysses d’un Enfer qui ne réclamait que leurs vies ? Ils étaient fous, incontestablement. Voilà qu’au fond, leurs promesses, elles dépendaient subitement de bien plus de choses que ce qu’il y avait autour, des autres ou des ennemis potentiels qu’ils auraient autour d’eux : tous ces vœux qu’ils s’étaient faits l’un à l’autre, pouvaient si facilement être accessibles maintenant qu’ils étaient loin de Radcliff ; là, juste à portée de main – mais pourquoi n’les saisissaient-ils pas ? Comme quoi, peut-être bien qu’il n’y avait pas que lui, qui s’posait en limite claire et précise entre ce qu’ils pouvaient se dire, et ce qui devenait une réalité tangible et indéniable. C’était toujours aussi douloureux, pourtant, d’penser comme ça et d’ressentir les choses comme ça : peu importait l’nombre d’ennemis qu’ils affrontaient, les luttes qu’ils enduraient… ils passaient toujours au second-plan, renvoyés à un après qui, peut-être un beau jour, aurait complètement fini par leur échapper. Il n’voulait pas penser comme ça, pourtant, Cesare ; mais il s’doutait bien que toutes ces impressions, à l’état de murmure ici, gagneraient en puissance une fois qu’ils seraient de retour dans leur misère quotidienne. Et pourtant, il l’aimait, Isolde ; ils s’aimaient tous les deux, aussi évidemment que leurs sens se trouvaient, s’incendiaient, se complétaient les uns les autres. La façon dont son cœur battait quand il était avec elle, il n’avait tout simplement jamais connu ça – pour personne, jamais : alors oui, il savait bien que c’était différent, unique, merveilleux, et que maintenant qu’il s’était pris au jeu, c’était indispensable à sa vie. Quel paradoxe, que toutes ces évidences soient si facilement balayées par une inadéquation qui s’imposait perpétuellement dans sa tête. « Oh, j’dois te le prouver, maintenant ? » ils pouvaient encore en ricaner pour l’heure, Cesare levant les yeux au ciel comme s’il était vexé par la demande de la jeune femme, quand bien même elle avait été aussi anodine qu’explicite, cette fameuse demande. Oh, il savait très bien comment elle voulait qu’il le lui prouve ; ne l’avait-il pas déjà assez fait ? Ne se rendait-elle pas déjà compte, qu’il ne pouvait pas détacher ses lèvres des siennes à elle plus d’un certain temps, comme si l’air perdait de sa saveur et de son importance, quand ils étaient loin l’un de l’autre ? « Et comment tu crois que j’peux te le prouver ? » et malgré le ton mielleux, la voix faussement innocente et le baiser tendre qu’il appliqua sur sa bouche, Cesare n’en attendait pas moins, que de n’avoir à faire que ça. Encore et encore lui prouver à quel point il l’aimait, de toutes les façons possibles et imaginables, au point que même une vie miséreuse à Radcliff, ça lui semblait mieux que n’importe quelle autre existence à des milliers de kilomètres de là-bas, sans elle.
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Isolde Saddler
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SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 2 Icon_minitimeDim 17 Juil 2016 - 21:51

Citation :
Isolde n'avait pas envie de voir Cesare partir. Elle n'avait pas envie de passer plusieurs semaines loin de lui, elle n'avait même pas envie de rester loin de son appartement. Elle aimait son appartement, elle y était bien. Clara y était bien aussi après tout, y avait tout ce dont elles avaient besoin ici et ce serait impossible de tout ramener jusqu'au QG d’insurgency. Tout ce qu'il y avait dans la chambre de Clara elle ne pouvait pas tout prendre et pourtant elle y avait mis du temps à tout bien organisé dans cette chambre. Elle avait tout décoré elle-même, elle avait fait la peinture toute seule alors qu'elle avait été enceinte jusqu'au cou. Elle avait fait en sorte d'avoir à peu près ce dont elle pouvait avoir besoin là-bas au QG parce qu'elle y passait beaucoup de temps depuis qu'elle avait accouché. Elle y avait passé beaucoup de temps aussi avant. Mais au moins elle avait toujours pu rentrer chez elle. Là ce serait différent, elle pourrait pas rentrer ici le soir. Elle se demandait si elle pourrait même revenir si elle oubliait quelque chose. Ce serait difficile de juste passer prendre quelque chose et s'en aller. C'était chez elle après tout. C'était un peu comme se dire qu'elle pourrait peut-être voir Cesare au moins quelques minutes de temps en temps, si elle le voyait elle aurait forcément envie de rester avec lui. Là déjà, elle voulait rester avec lui. Elle ne savait pas combien de temps ils avaient devant eux mais elle aurait eu envie que le temps arrête de s'écouler. Elle voulait qu'il reste là, qu'ils soient ensemble encore longtemps, pour toujours même. Elle voulait qu'ils puissent être tous les deux pour toujours. Mais ce n'était pas possible. Pas encore parce qu'ils avaient encore des tas de choses à régler avant que ça puisse être possible

Elle avait sa campagne, il avait sa vengeance et y avait peut-être tout un tas de gens qui penseraient que ça ne valait pas la peine de mettre entre parenthèse leur histoire pour ce genre de choses, mais ces gens-là, ils ne pouvaient simplement pas comprendre. C’était leur histoire respective qui les avait menés là où ils en étaient aujourd’hui. De base, ils n’avaient pas une vie particulièrement normale, lui parce qu’il était né dans une famille de chasseur, elle parce qu’elle s’était engagé dans un combat à la mort de son père et tout abandonné pour passer à autre chose, ce n’était pas dans leurs cordes. Ils étaient comme ça tous les deux, peu désireux de laisser tomber ce qu’ils avaient commencé et pour le moment, c’était mieux qu’ils s’éloignent l’un de l’autre pour mener à bien leurs objectifs. Ça n’allait pas être facile c’était certain et dire qu’ils n’avaient pas le choix, peut-être que ce serait juste se mentir à eux même, ils l’avaient fait dans le fond le choix, bien avant de se rencontrer. Maintenant, au moins ils pourront toujours se rassurer en se disant qu’ils essayaient au maximum de protéger leur fille, malgré la vie qu’ils pouvaient mener. Clara serait en sécurité dans ce QG et est-ce que dans le fond, ce n’était pas la seule chose qui comptait ? Elle pouvait bien se passer de son confort, de ses habitudes, de son chez elle, du moment que sa fille était en sécurité. Alors, elle y allait y aller dans ce QG, plus tard. Pour le moment, elle était bien incapable de bouger de se canapé, alors que les baisers de Cesare suffisaient à la paralyser sur place. Elle frissonnait et gémissait sous les attentions du jeune homme et y avait clairement rien au monde qui pouvait lui donné envie de bouger de là. Malgré ses muscles crispés, elle trouva le courage de remonter sa jambe, glissant son pied le long du flanc de Cesare pour venir la passer par-dessus son épaule. Les paupières closes, elle avait l’impression que l’oxygène ne passait même plus dans ses poumons, tant son souffle semblait coupé par le plaisir qui se diffusé intensément à travers ses veines. Protéger Clara avait beau être un bon objectif, en cet instant, elle aurait juré que la seule chose qu’elle voulait au monde c’était rester avec Cesare et profiter de ces sensations qu’il faisait naitre dans son corps, tant elle avait l’impression qu’y avait rien de plus agréable au monde que ce qu’elle ressentait dans l’immédiat, une impression qu’elle communiquait à sa façon sans la moindre retenue. Au pire, les voisins n’auraient plus à se plaindre d’elle pendant plusieurs semaines, alors ils pouvaient bien enduré le bruit encore un peu.
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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 2 Icon_minitimeDim 17 Juil 2016 - 22:53

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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 2 Icon_minitimeDim 17 Juil 2016 - 23:02

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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 2 Icon_minitimeDim 17 Juil 2016 - 23:17

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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 2 Icon_minitimeDim 17 Juil 2016 - 23:26

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Cesare DeMaggio
Cesare DeMaggio

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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 2 Icon_minitimeLun 18 Juil 2016 - 0:48

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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 2 Icon_minitimeLun 18 Juil 2016 - 1:06

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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 2 Icon_minitimeLun 18 Juil 2016 - 1:57

Citation :
Les regrets, l’amertume, la réalité tout simplement : Cesare avait su qu’ils retrouveraient tout ça une fois qu’ils seraient à Radcliff à nouveau. Des ressentiments qui les quittaient pourtant si aisément, quand ils étaient seuls, loin de cette ville maudite. Cesare n’aurait jamais cru que les vacances pourraient être aussi reposantes, tranquilles à leur manière – et pourtant. Probablement que c’était parce qu’il n’en avait jamais pris au sens propre, avant : ça n’avait jamais été compatible avec l’existence qu’il avait menée. Ç’aurait été trop bon, au milieu d’un quotidien vide de toute distraction – des moments parasitaires qui auraient fini par amener le jeune homme à voir les choses différemment, bien plus tôt. Bien trop tôt. Les vacances, ç’avait été bon ouais – mais c’était fini maintenant. C’était un peu comme chaque moment qu’il passait en compagnie d’Isolde ; trop rapide, trop bref, un mince filin d’espoir suspendu dans le vide, sur lequel le poids de la réalité revenait s’poser sans aucune pitié, dès la première occasion. Tout est voué à une fin, qu’on disait bien souvent. Le chasseur avait découvert que c’était bien vrai, surtout pour les bonnes choses. La vie merdique propre aux DeMaggio, elle n’s’arrêtait jamais. Et elle avait déjà réclamé de lui plus de volonté, d’endurance, d’ardeur que n’importe quoi d’autre. Ca l’avait affuté, au moins – aiguisé à devenir de ces êtres humains aussi résistants que de l’acier, face à n’importe quelle péripétie s’présentant sur sa voie ; la seule chose positive, était-il prêt à jurer, la plupart du temps. Il avait été fier, malgré tout, à une époque, de l’héritage coulant dans ses veines et tout ce que ça incluait pour son avenir ou l’homme qu’on faisait de lui. Il avait été fier d’être fort, immuable, résistant, précis et organisé, déterminé : parfois, ç’avait été la seule chose qui avait importé au jour le jour. Pourquoi chercher plus loin ? C’avait dû devenir plus un instinct de survie qu’autre chose : rien que pour conserver les derniers grains de conscience qu’il avait dans la tête- au final, il s’était retrouvé à n’que trop rarement se demander pourquoi sa vie était faite ainsi. Pourquoi ses parents pensaient nécessaire de faire de lui quelqu’un qui risquait ses jours quotidiennement, quelqu’un qui sacrifiait toujours plus de sa morale et de son âme à une cause quelconque. Pourquoi on avait cru si aisé de le balancer tout entier, gibier à la mort et aux lois les plus impitoyables du monde, sans lui d’mander son avis, et sans jamais lui laisser entrevoir c’qui pouvait y avoir d’autre. Vingt-sept ans plus tard, il rentrait tout juste de ses premières vacances depuis le début d’son existence. Et il n’savait pas s’il était reposé, ou plutôt épuisé – usé jusqu’à la moelle par tant d’choses qu’il aurait bien voulu balancer dans l’oubli. Cesare aurait bien opté pour le déni, pour le coup ; définitivement, s’il s’était posé la question à de nombreuses reprises, maintenant il le savait : Paris, ç’avait été une fuite dans laquelle il s’était engagé tête la première, sans l’ombre d’un doute ou d’un remord. Il le méritait bien- ils l’avaient bien mérité, Isolde et lui tout à la fois. Et si Radcliff était encore debout, si la ville ne s’était pas effondrée juste parce qu’ils avaient décidé de prendre un peu d’temps pour eux dans l’ignorance la plus totale, les choses ne s’étaient pas amélioré pour autant. Y’avait toujours eu ces événements qui s’étaient alignés, cette réalité à laquelle il fallait s’adapter à nouveau, parce que la vie ici, elle filait à toute allure, si vite que c’en était déstabilisant et déplaisant au possible. Pourquoi cherchait-il encore à prétendre qu’y’avait quoique ce soit dans sa vie, d’autre que ce qui était partout autour de lui ici et maintenant ? Les responsabilités, Radcliff, la chasse et les mutants, des causes plus vastes que l’pauvre type qu’il était. C’n’était même pas un cercle vicieux ; c’était la vie telle qu’elle était- telle qu’elle s’rappelait si vite à lui.

Quoiqu’il en soit, il n’pouvait plus rien y changer, désormais. Il arrivait vingt ans trop tard pour lui-même, avec sa conscience, ses remords, et son envie de faire mieux. Son envie d’avenir meilleur qu’il n’avait que trop peu peaufiné dans sa tête, rien que parce que c’était trop douloureux et trop inatteignable à la fois. Le monde était déjà assez cruel en lui-même pour que Cesare n’s’impose d’autres douleurs, par ambition ou par caprice : fallait toujours que les choses dans sa vie, revêtent ces apparences trompeuses, baignées d’arômes qu’il n’savait pas correctement décrypter. Les vacances, ç’avait été bon ; mais comme prévu, ça rendait le retour à la réalité plus assommant qu’il n’aurait pu l’imaginer un jour. Quand cette vie-là était quotidienne, y’avait un genre d’anesthésie qui se faisait d’elle-même, une lassitude qui prenait le pas sur tout le reste, tant et si bien qu’endurer n’était pas si difficile, au fond. C’était toujours l’espoir d’y échapper un tant soit peu, pour mieux y revenir bien trop tôt, qui était l’plus chiant et le plus destructeur. Ils auraient dû retenir leur leçon, à force. Faire mieux, peut-être que c’était possible au moins pour Clara. Et pour le fils de Gabriela ; il voulait bien croire ça. Maintenant que toute cette histoire le travaillait et l’prenait aux tripes, il n’pouvait plus s’empêcher de la ressasser, dans ses moindres détails. Il s’était dit, aussi, à l’époque, que rejoindre son père, prétendre faire partie de la famille à nouveau, lui permettrait au moins de trouver des indices, quelque chose pour aider Gabriela également. Il n’lui avait rien dû, pourtant ; rien d’autre que d’respecter un minimum la promesse qu’il lui avait faite à demi-mot. Mais Cesare n’avait pas choisi de s’enfoncer dans un genre de déni qui chasserait la jeune femme de sa tête. Maintenant, il n’arrivait pas à croire qu’il avait si volontiers oublié sa cousine, toute cette histoire, fuyant ce devoir tout autant que le reste. Au fond, la trêve, ces simples vacances avaient vivement l’allure d’une course contre tout l’reste. D’Isolde et lui, il était le lâche qui aurait bien voulu n’plus jamais refaire ces pas en arrière vers la ville qu’ils avaient laissé derrière eux. Peut-être avait-il eu de bonnes raisons d’penser comme ça, d’agir de la sorte, de plier bagages et de disparaître comme un fantôme qui n’daignait laisser le moindre signe de vie où que ce soit : quinze jours plus tard, il n’arrivait même pas à se vendre à lui-même le moindre prétexte, pourtant. Tout c’qu’il pouvait faire, c’était observer rageusement le téléphone qui l’avait ramené sur la planète terre, dans c’coin de Kentucky, à Radcliff, la ville ingrate et dénuée de charme où il n’avait que trop longtemps vécu, il en était persuadé désormais. Rien que pour la forme, le DeMaggio aurait bien voulu, pouvoir refaire ses valises, embarquer Clara et Isolde sous son bras pour réinstaller un océan entre eux et leurs responsabilités. Mais c’était trop tard. Le coup de téléphone avait été passé, et toutes ces valeurs dont il avait été si fier fut un temps, imposaient au chasseur de rester cloué sur place- de réfléchir, réfléchir encore et encore à ce qu’il pouvait faire. Ses options étaient limitées, comme toujours ; mais sur le filin de sa propre existence, Cesare venait d’découvrir qu’y’avait plein d’autres gens qui s’accrochaient à ses choix et à ses actes tout autant. Il avait fui, et Gabriela l’avait presque payé au prix fort : qu’est-c’qu’il aurait fait, si ç’avait été le cas ? Trop souvent, c’genre de pensée le ramenait à Aria. Elle aussi, elle avait failli y échapper, à tout ça ; elle avait manqué d’peu de refaire sa vie ailleurs, d’trouver une seconde chance quelque part. Mais finalement, elle avait fini par crever dans les décombres fumantes d’une fête foraine à laquelle ils n’avaient jamais eu le droit d’aller dans leur jeunesse – quelle putain d’ironie. Cesare, subitement, il se sentait capable de lire toute sa destinée à lui : il finirait probablement aussi par crever d’la même manière, ou un truc y ressemblant. Et lui aussi, aurait presque eu une seconde chance, une autre opportunité, sans vraiment la saisir. Non, les vacances, ça n’lui avait pas permis de voir les choses différemment de c’côté-là : au contraire, ç’avait rendu tous les jours plus sévères et impitoyables qu’avant.

Comme quoi, il n’était vraiment pas un habitué des vacances, et de la gifle que celles-ci ramenaient dès lors qu’on en revenait. Ça, c’était en plus sans compter le décalage horaire qui pesait sur ses épaules comme du béton armé : s’il n’avait pas reçu ce coup de téléphone, peut-être bien qu’il se serait simplement endormi, rien qu’pour fuir un peu plus longtemps la réalité. C’était leur truc, après tout, de repousser celle-ci le temps d’une nuit, jusqu’à ce que l’aube ne vienne bien assez tôt avec ses propres conséquences. Il n’s’était pas attendu à ce que la lumière allumée lui brûle les yeux à ce point. Pourtant. Comme quoi, fallait croire qu’il était resté ici, dans son coin avec ses songes, pendant plus longtemps qu’il ne l’avait cru. Mais déjà le ton de la conversation était donné, tandis que la jeune femme ouvrait la bouche : pourquoi est-c’que sa voix semblait si accusatrice, subitement ? Probablement parce qu’il avait sa veste sur le dos, indicatrice qu’il aurait presque volontiers pris la fuite sans rendre de compte à qui que ce soit : l’automne arrivait, certes, mais pas au point qu’il ait besoin de s’emmitoufler à l’intérieur. Allait-il quelque part ? Le silence s’installa pour de longues secondes, alors qu’il cherchait une quelconque réponse digne de ce nom, dévisageant une Isolde qui revenait à lui avec tout le reste du monde. Ça ressemblait un peu à la vie à Radcliff – rien n’était idéal dans ce qu’il avait à dire, ou la conversation qui se profilait à l’horizon. Ouais, s’il avait été du genre lâche, Cesare aurait bien eu envie d’pouvoir éviter ce face à face pour directement se retrouver à l’extérieur de la maison. Indéniablement, après vingt-six ans d’existence seul avec lui-même, c’n’était pas toujours facile, de dire ce qu’il y avait à dire : il n’était pas doué avec les mots. « J’en sais rien. » admit-il donc, dans un haussement d’épaules, honnête malgré les apparences. C’était toujours le même débat, entre ce qu’il avait envie de faire et ce qui s’imposait de lui-même jusqu’à lui ; à croire que s’il en venait à suivre ses envies tout court, le brun serait bien plus lâche. « J’veux dire... » et sans s’en rendre compte – ou presque – le brun se retrouva assis au bord du lit. « ça faisait… un peu partie de l’idée de revenir, non ? » question rhétorique plus qu’autre chose. Combien de fois, quand il avait été avec Isolde, avec Clara, ou avec elles deux à la fois, avait-il songé aux jours où ils reviendraient ici ? Combien de fois s’était-il demandé, maintenant qu’il s’était laissé prendre au jeu, comment il ferait pour reprendre cette vie morne et pleine de responsabilités qu’il avait à Radcliff ? Pour Isolde, c’était indéniablement plus facile que pour lui : ses devoirs n’rimaient pas avec le fait de quitter cette maison, de les laisser tous les deux derrière sans savoir quand est-c’qu’elle aurait le temps, ou la possibilité de les revoir. Ouais, cruellement, Cesare s’retrouvait trop souvent dans ses détours de pensée, à jalouser une Isolde qui n’avait jamais eu les mêmes choix à faire que lui. « On est de retour dans les mêmes histoires. » et peut-être que son soupir laissa transparaître une rancœur qu’il n’avait pas vraiment. Pas contre elle, pas contre le choix qu’elle avait fait. Ils étaient revenus à Radcliff ensemble comme promis, il avait choisi de revenir avec elle – d’accepter, parce que rien d’autre n’comptait s’il n’était pas avec elle. « J’ai pas mal de trucs à régler ici, non ? » il la dévisagea sans pouvoir se retenir, sondant la blonde comme s’il la confrontait : elle avait bien dû savoir quand elle avait décidé de faire ce choix-là, qu’elle le foutrait aux pieds du mur. Alors pourquoi subitement l’accusait-elle ? « Deux semaines à Paris, ça n’a rien fait disparaître, j’suppose. » et peut-être même que ç’avait empiré ses problèmes d’ailleurs. Son père devait avoir plus de soupçons que jamais et le temps lui avait permis d’construire toutes les théories possibles et imaginables : il avait disparu, sans crier gare. Maintenant, il allait bien falloir qu’il fasse quelque chose à ce sujet. « Alors -… j’sais pas vraiment c’que je fais là. J’peux pas rester ici, comme si de rien n’était. Ça vous met toutes les deux en danger… comme- comme d’habitude. » pouvait-elle vraiment le nier ? Pouvait-elle vraiment le blâmer de retomber dans le même trajet de pensée, alors que rien n’était réglé ? Ils avaient su, que ce serait vers ça qu’ils reviendraient, qu’y’aurait pas de miracle. Et peu importait c’qu’elle pouvait penser, c’était plus dur pour lui que ça n’le serait jamais pour elle. Le soupir qu’il eut, laissa probablement sous-entendre des trucs qu’il n’avait pas nécessairement envie de dire à haute voix. Ces mêmes débats, qu’ils avaient eus ensemble, ou qu’il avait eus avec lui-même, depuis des lustres – Isolde devait être habituée, depuis le temps. « Peut-être qu’il est temps que j’rentre… faire c’que j’ai à faire. » et qu’est-c’que ça pouvait bien vouloir dire ? Lui-même ne savait pas, parce que c’était comme ça qu’était sa vie depuis trop longtemps ; des risques plus ou moins mesurés. Il n’savait pas et n’pouvait pas prévoir à quel Rafael il aurait affaire, ni c’qu’il allait lui-même choisir de faire. « On dirait que… pas mal de choses se sont passées quand j’étais pas là. » c’était bien ça, le problème : Radcliff n’avait pas arrêté de tourner. Et à quoi bon en parler ? Combien d’fois est-ce que les circonstances leur avaient prouvé que ça n’servait à rien ? Cesare se souvenait bien de ce qu’il avait dit à la mutante, que ce qu’il s’passerait à Radcliff en son absence n’serait pas de sa faute. Deux semaines plus tard, il avait bien du mal à suivre ses propres conseils : comment penser autrement, alors qu’il savait déjà que sa cousine s’était jetée seule dans la gueule du loup, tout simplement parce qu’il n’avait pas donné signe de vie, et n’avait pas décroché son téléphone lorsqu’elle l’avait appelé ? Alors avant de s’laisser happer par ses remords, Cesare les fuit, se redressant sur ses pieds pour revenir vers la jeune femme. « Tu sais que j’ai des trucs à régler. » qu’il lâcha dans un marmonnement, froid, bien conscient que ce n’serait pas assez- que ce n’serait jamais assez ; tout autant conscient, malgré tout, qu’il n’avait pas envie d’en parler. Que c’était un problème récurrent chez lui – il n’avait pas eu envie d’en parler jusque-là, de la chasse, de ses histoires, de son père, de sa famille : comme si ça n’faisait pas partie de sa vie, pas partie de lui. Et pour la millième fois probablement, ça revenait comme une gifle dans sa gueule.
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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 2 Icon_minitimeLun 18 Juil 2016 - 5:59

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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 2 Icon_minitimeLun 18 Juil 2016 - 11:41

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