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Isolde Saddler
Isolde Saddler

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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 16 Icon_minitimeVen 29 Juil 2016 - 22:17

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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 16 Icon_minitimeVen 29 Juil 2016 - 22:28

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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 16 Icon_minitimeVen 29 Juil 2016 - 22:32

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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 16 Icon_minitimeVen 29 Juil 2016 - 22:35

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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 16 Icon_minitimeVen 29 Juil 2016 - 22:41

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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 16 Icon_minitimeSam 30 Juil 2016 - 1:15

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Nissa Moreno
Nissa Moreno

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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 16 Icon_minitimeSam 30 Juil 2016 - 6:02

Citation :
A Paris, il avait touché le rêve du bout des doigts – franchement, qu’y avait-il à dire sur ce qu’ils avaient vécu là-bas, rien que tous les trois ? Des moments qui n’semblaient pas écrire l’histoire, ni déterminer le sort d’une ville toute entière ou de leurs proches ; des moments qui ressemblaient à ceux que tous les autres couples connaissaient dans leur quotidien, presque sans même y penser, sans doute. Comme le simple fait de pouvoir glisser sa main dans les cheveux d’une Isolde lovée contre lui, ses songes à des milliers de kilomètres de quand il devrait arrêter, parce que l’heure tournait, et qu’il fallait qu’il retourne dans le merdier qu’était sa vie. Irrémédiablement, plus les jours s’étaient alignés, plus l’appréhension avait grandie en lui- d’un murmure au départ, à un cri de désespoir, alors que les heures tournaient, et que chaque kilomètre les rapprochait du Kentucky. C’était un sentiment bien familier pour Cesare, puisqu’il l’avait souvent éprouvé lorsqu’il était parti en chasse, profitant d’une trêve loin de sa famille, de l’ambiance oppressante et scrutatrice de sa famille, pour avaler un souffle d’air qui en valait la peine. Une illusion vite exterminée au-dessus d’un énième cadavre qu’il laissait dans son sillage ; quelques gouttes de sang en plus sur sa conscience, tandis qu’il se mettait bien trop tôt en route pour retourner vers Radcliff. Evidemment, pourtant, cette fois-ci, ç’avait été pire encore que tout l’abandon déchu qu’il avait connu dans ses temps solitaires : le dur retour à la réalité avait une façon d’transformer tous les souvenirs en une mer acide baignant l’esprit et les tripes. Et Cesare, comme il n’faisait pas partie d’ces gens totalement capables de maîtriser ces hauts et ces bas, d’faire avec et de positiver, il subissait tout ça avec l’intensité d’un fer rouge, gravant une histoire douloureuse dans ses chairs et dans son esprit. Tous les deux, ils s’étaient apprivoisés et découverts dans un quotidien qu’il n’aurait jamais cru pouvoir connaître. Pas avant des mois, ou des années, dussent-ils remplir toutes ces promesses qu’ils s’étaient faites des mois plus tôt. Et elles avaient semblé si faciles à atteindre, à remplir, à honorer, quelques jours plus tôt, quand leurs seules préoccupations avaient navigué bien loin des devoirs divers qui aujourd’hui, les avaient ramenés ici. Radcliff contre Paris – le parallèle s’était fait inlassablement dans sa tête sur le chemin du retour, alimentant une frustration qui avait mué en culpabilité, dès qu’il avait reçu ces fameuses nouvelles de la part de Gabriela. Et pourtant, hein, comment la blâmer ? Si ç’avait été Clara à place du fils de la jeune femme, il aurait forcé dans le tas au moins mille fois, avant de se résoudre à faire preuve d’un tant soit peu de stratégie. Il n’aurait pas attendu après qui que ce soit, pris dans sa mécanique sacrificielle habituelle, qui lui hurlerait que donner sa vie pour sauver celle de sa fille, ce n’serait jamais quelque chose qui demanderait une quelconque réflexion. C’était Clara- la chair de sa chair, le sang de son sang ; et les instincts qui coulaient dans ses veines vis-à-vis de ce minuscule bébé qu’il avait trop longtemps fui, avaient été si naturels, qu’il n’arrivait pas à comprendre tous ceux qui pouvaient être de mauvais parents. Ca incluait majoritairement ses parents à lui, desquels il n’gardait pour souvenir, aucun geste tendre ou affectueux. Ça incluait également son oncle et sa tante, d’après le bref portrait qu’en avait fait sa cousine quand il l’avait rencontrée la seule fois où ils s’étaient adressé la parole. Ceux-ci, Rafael et Isabela semblaient être au même niveau abyssal d’instinct parental, de capacités à éprouver de l’amour et de le montrer, ou même d’avoir une affection même distraite et discrète pour leurs progénitures. Quel genre de parent, n’avait aucun mal à prendre l’enfant de son fils ou de sa fille, pour le transformer en machine à tuer, d’ici dix ans ? Quel genre de parent, enchainait sa fille dans un sous-sol miteux et humide, pour faire des expériences sur elle, prétendant vouloir la guérir de sa mutation ?

Encore, et encore, et encore, quand il dévisageait son père d’un bout à l’autre de la pièce, cette pensée hargneuse brûlait les lèvres et l’esprit de Cesare, alors que l’instinct primal qui le traversait quotidiennement, c’était l’envie de sauter à la gorge de son père et de l’étrangler pendant une bonne heure, hurlant sa rage et écrasant ses poings dans sa figure, rien que pour Aria. A ce rythme-là, la vengeance pour sa sœur serait éternelle, évidemment ; mais elle n’était pas si difficile à imaginer ou à planifier, dès lors que père et fils se retrouvaient à une distance de moins de dix mètres l’un de l’autre. Avec du recul, pour avoir tenu de longs mois sous la coupe de Rafael, Cesare avait fait preuve d’une patience extraordinaire, probablement galvanisée par ces devoirs bien précis qui avaient toujours rythmé chaque parcelle de sa raison. Protéger Isolde. Protéger Clara. Protéger les derniers bastions d’espoir et de bonheur qu’il avait dans sa vie actuelle, ou pour son avenir. C’était honnêtement un miracle, qu’alors que la petite avait déjà cinq mois bientôt, ni Rafael ni personne chez les DeMaggio n’connaisse quoique ce soit de son existence : comme quoi, peut-être devraient-ils y penser plus souvent, Isolde et Cesare, pour relativiser sur tous les efforts qu’ils avaient faits depuis le début. Ils n’avaient pas été vains : Clara était sauve, et peu à peu, juste sous leurs yeux, elle grandissait pour devenir un rayon de soleil, exempt de tout ce malheur qui voilait si souvent leurs prunelles à eux deux. Ils avaient traversé beaucoup d’choses pour en arriver là : entre eux deux, et dans leurs vies respectives. Parfois, ça ressemblait à un rêve, des illusions parsemées ici et là, alors même qu’il sentait la peau de la blonde bel et bien réelle sous ses doigts, son regard transcendant son âme avec une intensité qu’il n’aurait jamais cru pouvoir observer, sa voix réconfortant son cœur comme aucun autre repère dans le noir. L’évidence était là, indiscutable, douloureuse tout autant que salvatrice : des pieds à la tête, jusqu’au bout de ses doigts, jusqu’à l’intérieur même de son être, Cesare avait besoin d’Isolde dans sa vie. Il voulait d’Isolde dans sa vie. A Radcliff ou n’importe où ailleurs ; encore et encore, ils franchissaient des frontières, des gouffres, des difficultés qu’ils auraient si facilement pu croire insurmontables. C’était compliqué- oui, oui, ils le savaient, pour si souvent se l’répéter ; mais dans ces moments où ils défiaient le monde entier, ces moments où ils n’étaient qu’Isolde, que Cesare, ils étaient infinis. Et simples. Et évidents. Une rêverie trop belle, trop enivrante, cette échappée au monde qui faisait virevolter chaque relent d’humanité qui sommeillait en un DeMaggio, qui avait quand même bien changé depuis qu’il la connaissait. Elle n’pouvait pas dire le contraire, pas prétendre le contraire ; ce serait totalement hypocrite, que d’réduire à néant chacun des efforts qu’il avait fait, chacun des changements qu’ils avaient peu à peu découverts l’un en l’autre, pour en arriver à s’dire que c’était compliqué et que c’n’était que ça. y’avait des fois, des fois où ils étaient l’opposé parfait de compliqué – si faciles, qu’eux deux, c’était la seule chose qui faisait sens partout où il regardait dans les miettes de sa vie aujourd’hui. Le revirement avait été brusque, depuis la France ; bien plus brusque qu’il ne l’aurait cru, ou ne l’aurait voulu. Parce que non, contrairement à ce qu’Isolde semblait penser, et disait déjà de lui, il n’était pas rentré ici, pour poser ses bagages et embarquer ses autres affaires et froidement retourner chez son père. Comme si c’était si facile d’tourner la page, de dire adieu à leurs vacances aussi imprudentes et impétueuses avaient-elles été, pour revenir dans une vie merdique qui ne faisait que les ruiner. Force de l’habitude ; en une poignée d’heures, ils en étaient déjà à se disputer comme ils n’auraient jamais cru qu’ils se disputeraient, à des milliers de kilomètres de là, en profitant d’une plage ou d’un coin paisible. Quelle vague, quelle vague de réalité et d’problèmes venait soudainement d’se déverser sur eux.

Elle l’en laissa pantois, incapable de savoir quoi dire pour répondre à Isolde ; ils parlaient. Ils parlaient, encore et encore. Alors qu’est-ce qu’elle attendait ? L’impuissance grandit en lui comme une bête insatiable, se nourrissant de sa rage, de sa frustration, de son désespoir. Ils parlaient, ils avaient parlé- mais à quoi elle s’attendait, Isolde, hein ? Qu’il soit à l’aise avec le concept, alors que ça n’avait jamais été comme ça dans sa vie ? Qu’ils parlent de trucs comme de la pluie et du beau temps, des oiseaux qui chantaient et d’au combien la vie était belle ? C’n’était pas comme ça qu’il voyait le monde, lui. Le monde, partout autour, il était froid, dangereux, et gris, et insensible et violent- l’évidence, la lumière, le réconfort, c’était elle, et personne d’autre. Et rien d’autre. Il n’trouvait pas son réconfort dans une bonne série télévisée, ou un bon film qu’il aimait regarder, ou un bon livre qu’il aimait lire. Il n’trouvait pas de réconfort dans un lieu spécifique, une boisson quelconque, une compagnie autre que la sienne. C’était probablement pitoyable, désolant, synonyme de la vie misérable qu’il avait toujours menée, jusqu’au moment où il l’avait rencontrée elle. Et Skylar, et Ellie, et d’autres, ils pensaient tous que c’était facile d’faire tendrement comme autrefois, refaire le monde, refaire les années qui avaient filé. Mais ça n’l’était pas. A chaque fois, son réflexe pour parler, c’était elle, Isolde et personne d’autre. C’n’était pas comme s’il avait parlé de Gabriela à qui que ce soit, une quelconque personne en qui il aurait eu plus confiance qu’en elle, Isolde. C’n’était pas vrai, ça n’existait pas. Alors quoi ? Il soupira à nouveau, plaquant une main sur son front, comme s’il se sentait tourner de l’œil, ce qui était probablement le cas, considérant l’allure à laquelle le sang battait à ses tempes. « J’avais pas cette histoire en tête depuis des mois ! Je l’ai vue qu’une fois, quelque chose comme une semaine après la fête foraine, alors que j’étais encore à moitié drogué aux médicaments, parce que j’m’étais ramassé une brûlure à la jambe à cause de cette stupide fête foraine, et que j’étais obnubilé par l’idée de trouver le tueur de ma sœur. Qu’est-c’que tu veux que j’dise ? J’vais le dire-… j’m’en foutais complètement d’son histoire ! J’voulais pas l’aider, et tout c’que j’ai fait, quand j’suis allé chez mes parents, ça n’a jamais été influencé par ça. J’ai pensé à elle, deux trois fois en m’baladant dans la maison de mes parents, parce que-… » parce qu’il ne savait pas. Et puis, plus tard, parce qu’il avait commencé à voir Clara, à la prendre dans ses bras, à l’aimer avec chaque fibre de son corps ; irrémédiablement, un sentiment qu’il avait retranscrit dans la volonté de Gabriela à retrouver son fils. « Ouais, j’étais dix fois plus occupé à tuer des gens comme Moira Kovalainen ou traquer des timbrés comme Kingsley Moren pour venger ma sœur, que d’essayer d’sauver ce bébé que j’avais jamais vu, pour quelqu’un que j’connaissais pas. » et voilà, comme Isolde l’avait dit, si elle avait dû être la connasse qui n’en avait rien à faire des bébés parce qu’elle avait cru qu’il l’imaginerait avoir des pensées de c’genre, qu’est-c’que ça faisait de lui, hein ? Froidement, il la défia du regard, comme s’il attendait de voir passer dans ses yeux tous ces relents de hargne qu’il avait à l’égard de lui-même : peut-être que cette histoire aurait tourné d’manière bien différente, s’il avait fait passer le fils de Gabriela, un bébé innocent, avant le cadavre six pieds sous terre de sa petite sœur. Clairement, il n’était pas un exemple d’altruisme, il l’avait déjà dit et redit ; alors peut-être bien qu’Isolde, elle aurait mieux fait de n’jamais l’écouter vis-à-vis d’Insurgency, et de tout le reste. Il en eut un ricanement amer, juste un souffle, quand elle évoqua l’organisation d’ailleurs – peut-être bien l’avait-il contaminée avec son égoïsme naturel, alors. Mais au moins, peut-être que c’était mieux pour Clara… fallait toujours penser à elle, à un moment donné.

Mais si elle avait encore eu un doute au sujet de l’égoïsme impulsif du chasseur, probablement que ce maigre espoir s’envola dès qu’il commença à parler de cette grossesse ; ça n’avait jamais été un problème, jamais quelque chose dont ils avaient ouvertement parlé. Mais déjà, il savait qu’il l’avait blessée, et qu’il venait de lâcher une rancœur sévère qu’il n’avait jamais envisagé de retenir contre elle, à un moment ou un autre. La question, elle avait largement été plus rhétorique qu’autre chose. Mais la réponse le laissa pantois : pas besoin d’être un expert en socialisation, pour connaître la fin de la phrase qu’elle n’acheva pas. Et dans son poitrail, son cœur manqua un battement, ou explosa, ou s’effondra jusqu’à ses pieds – ou tout à la fois – alors que son incrédulité coulait d’elle-même sur tout son faciès. Ça, c’était encore quelque chose dont ils n’avaient pas parlé. Quelque chose que lui, personnellement, il jugeait bien plus important qu’une histoire de cousine, ou même quoique ce soit concernant l’extérieur de cette maison. C’était Clara, c’était Isolde ; tous ces mois d’errance et de doute qu’elle avait connus sans lui. A cause de lui. Les mots lui manquèrent, tout comme la capacité de faire le tri parmi les mille émotions qui s’étaient déferlées à travers son être à une vitesse ahurissante. Pendant combien de temps resta-t-il muet, incapable même d’avaler un souffle d’air ? Elle avait changé d’avis, oui, heureusement. Mais elle y avait pensé. Et elle y avait pensé parce qu’elle avait été seule. Et avec l’impression d’avoir été trahie. Et pleine de hargne et de rage. Mais elle y avait pensé – à éteindre dans l’œuf la dernière survivance de ce qui les avait liés. Mais elle avait renoncé, après. Mais, mais, et mais encore. Il encaissa bravement la suite, au moins, même si dans sa tête, ses songes étaient déjà partis à mille endroits différents, ses entrailles explosant dans un amalgame de ressentis qui n’avait tout simplement pas de nom. Ni d’identité propre. Ni quoique ce soit à retirer. « J’suis désolé. J’croyais que ça faisait partie du deal quand j’t’en ai parlé. » qu’il ne put que répliquer, dans un ton relativement insensible et distant, à sa diatribe sur au combien elle n’pouvait ni savoir, ni maîtriser ce qui lui arrivait quand il était chez ses parents. Lui non plus, il n’pouvait rien savoir, rien maîtriser quand il était là-bas, et qu’elle, elle était ici. La preuve étant probablement la mort d’Anthea, ou l’enlèvement d’Isolde- il avait fallu des heures entières avant qu’il ne soit contacté par qui que ce soit. Pour l’histoire d’Anthea, elle avait foncé tête baissée défoncer Rafael sans qu’il n’en sache rien, alors même qu’il avait probablement été dans le secteur sur le moment. Que pouvait-il faire ? Il n’avait pas d’allié, pas de personne particulièrement proche de lui ici ou ailleurs – certainement pas au sein de la maison vers laquelle il était retourné – qui pourrait prévenir Isolde. Il était seul et il l’avait toujours été, et si au bout d’presque deux ans à s’connaître c’n’était pas déjà clair, qu’y avait-il d’autre à dire ?! S’il avait dû mourir plus tôt, avant de la connaître, ses parents n’s’en seraient inquiétés qu’après des semaines, probablement, s’faisant très vite à l’idée. C’était comme ça… insensible et froid, et indifférent, et tout pour la cause. Ç’avait été sa vie à lui, pendant vingt-six ans. Difficile de s’faire encore à l’idée, que quelqu’un puisse enfin se préoccuper de lui comme elle disait le faire, elle. Le temps sembla s’envoler en un soupir, alors qu’il n’avait plus rien à dire, fondant dans un silence pantois, oppressant comme l’enclume invisible qui pesait sur ses poumons. C’était difficile, d’plonger dans sa mémoire et avoir des souvenirs aussi récents de moments heureux et évidents, alors que tout semblait déjà si chaotique entre eux à nouveau. Comment c’était possible ? Il était seul, maintenant- une conclusion qu’il n’atteignit probablement que de longues secondes après qu’Isolde ait grimpé les marches vers la chambre. Et qu’était-il censé faire ? Il en arrivait à n’même plus avoir envie de parler, à n’même plus avoir envie de ressasser, ressasser tout ça ; c’était trop dur, trop pesant, trop prescient. Passer cette porte, ce serait irrémédiablement une façon de fuir tout ça, d’passer à autre chose en s’disant que ça ira mieux à un moment donné comme elle l’avait dit. Mais alors qu’il n’arrivait même pas à rassembler ses pensées en un ordre logique, à quoi est-c’qu’il servirait ? Où est-ce qu’il irait ? Il savait bien où il devait aller, mais sa concentration était à des kilomètres, des années-lumière même, de Gabriela et d’toutes ces histoires. Il en plaqua ses deux paumes contre ses paupières closes, soupirant lourdement, courbant l’échine, ses coudes appuyés contre ses genoux alors qu’il était retombé sur le canapé. Etait-ce ce genre de disputes trop oppressantes que les couples interrompaient par l’un d’eux allant dormir sur le canapé ? Parce qu’il en avait bien envie là, de s’endormir ici ; ni d’bouger pour partir, ni d’monter à l’étage. Et pendant combien d’temps exactement, est-ce que le brouhaha dans sa tête dura ? Cesare en perdit le compte, probablement – quelque part au milieu, il avait brusquement enlevé sa veste, l’envoyant à l’autre bout du canapé sans le moindre égard pour celle-ci. Et maintenant quoi ? Après tout un marathon de pensées qui n’avaient aucun sens, le DeMaggio arriva à la fin de la ligne. Lorsqu’il détacha enfin ses paumes de ses yeux, tout autour était flou, entrecoupé de flash qui signifiaient que sans conteste, il était resté un long moment, seul avec lui-même. Il était encore dans cet état de mi-conscience, mi-doute, lorsqu’il grimpa les marches, pour rejoindre la fameuse chambre. La lumière était allumée, et il soupira pinçant les lèvres, incapable d’savoir si c’était une bonne idée, ou la pire qui soit. Et si ça servirait à quelque chose, parce qu’il avait juste l’impression de s’enfoncer. Et les abysses l’attiraient avec de plus en plus de force. Il s’assit quand même sur le bord du lit, juste devant le corps allongé d’Isolde. Tendrement, il déposa une caresse du bout des doigts sur sa joue, tous les mots pour expliquer quoique ce soit, coincés dans sa gorge. Parce qu’il n’savait pas ce qu’il y avait à expliquer, à refaire, à changer, à adapter. Il avait fait une erreur, ils en étaient là ; est-c’que ça voulait dire qu’il n’y avait donc… rien à faire ? Cette simple pensée lui fit avaler une gorgée d’air qui crispa un peu plus sa trachée. « Je t’aime... » et ces mots, parfois, avaient le don de faire un mal de chien, comme ça, une sensation sortie de nulle part, comme si c’était dit dans un contexte trop imprévisible, ou il n’savait quoi. « Et j’suis désolé. Okay ? » combien d’fois allait-il devoir le répéter ? Il était désolé, que la moindre histoire prenne un tournant si drastique, si important entre eux. Il était désolé que les merdes continuent de venir, sorties d’ici ou de là. Il était désolé, pour lui-même, pour eux deux, d’être déjà à Radcliff à nouveau. Et il était désolé aussi, de n’même pas savoir quoi dire d’autre, las, si brutalement épuisé par une dispute qui n’avait pas duré si longtemps, et n’avait certainement pas été plus violente que d’autres. C’était juste la première-… la première depuis si longtemps. Et le début de la longue route de misère qui aurait tôt fait d’effacer tout ce qu’ils avaient vécu de si bon, à l’autre bout du monde. Tout ce qu’il fit donc, c’est se laisser tomber, plonger doucement contre Isolde pour venir s’enlacer contre elle, enfouissant son visage au creux de son cou, pour enfin laisser tomber les derniers masques. Ceux qui gardaient une ultime contenance, laissant tous ses traits se décomposer, fermant les yeux pour ravaler des larmes traitresses d’un épuisement bien plus vieux que juste ce soir, juste cette dispute, juste ici et maintenant.
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Slade Bennett
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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 16 Icon_minitimeSam 30 Juil 2016 - 12:31

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Salomé Callahan
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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 16 Icon_minitimeSam 30 Juil 2016 - 13:11

Citation :
« J'suis allée à la fac, filer les derniers documents pour ma réinscription, c'est toujours très chiant, surtout avec leur efficacité redoutable. »
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Slade Bennett
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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 16 Icon_minitimeSam 30 Juil 2016 - 13:48

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Gene Warner
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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 16 Icon_minitimeSam 30 Juil 2016 - 15:16

Seth Koraha, David Grayman, Lazar O'Callaghan, Alistair Wolstenholme, Theodora Atkins, Altaïr Downer, Gene Warner & James Archer sur The Hunted
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 16 Icon_minitimeSam 30 Juil 2016 - 16:53

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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 16 Icon_minitimeSam 30 Juil 2016 - 17:40

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Slade Bennett
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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 16 Icon_minitimeSam 30 Juil 2016 - 17:47

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Salomé Callahan
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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 16 Icon_minitimeSam 30 Juil 2016 - 18:40

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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 16 Icon_minitime

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