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Octavia Lovecraft
Octavia Lovecraft

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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 14 Icon_minitimeMer 27 Juil 2016 - 22:23

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Slade Bennett
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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 14 Icon_minitimeMer 27 Juil 2016 - 22:53

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Cesare DeMaggio
Cesare DeMaggio

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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 14 Icon_minitimeJeu 28 Juil 2016 - 0:50

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Probablement qu’à force de jouer avec le feu, repousser encore et encore les minutes qui passaient dans les moments qu’il partageait avec Isolde, en rentrant avec des suçons dans le cou et aucune intention de raconter ce qui avait bien pu occuper tout son temps toute la nuit, Cesare avait déjà attiré l’attention de ses parents. Leur suspicion à son égard n’était pas prête de s’envoler ; et tout autant que là maintenant, ça le poussait à n’pas tenir compte de l’heure qu’il pouvait bien être, peut-être qu’un brin d’honnêteté lui permettrait de reconnaître que les semaines à venir aideraient pour ça aussi, au moins. Si pour les prochaines semaines, le fils n’devait jouer qu’au bon soldat, discipliné et entièrement disposé à la cause de sa famille, probablement que la méfiance qui planait encore dans son sillage se dissiperait un peu : irrémédiablement, ça finirait par devenir une bonne chose, puisque quand ils s’retrouveraient après tant de séparation, Isolde et lui auraient peut-être bien la possibilité d’passer autant de temps qu’ils voulaient, ensemble, sans que qui que ce soit ne s’en méfie. Après tout, ça allait bel et bien être une des décisions politiques d’Isolde, non, que de lever le couvre-feu et la quarantaine mis en place par Lancaster y’a de ça des mois ? Force de l’habitude, Cesare s’demandait bien ce qu’il pouvait se passer à l’extérieur de la ville, dans d’autres endroits où y’avait sans doute moins d’emmerdes, moins de connards au mètre carré, et moins d’ennemis prêts à fondre sur eux dès qu’ils baisseraient la garde. Ouais, parce que s’il devait ne pas être avec la Saddler pour les prochaines semaines, les plans du chasseur, c’était donc de ne concentrer son énergie que sur ses parents, sur la chasse, sur la préparation de sa vengeance contre Kingsley Moren ; il avait su, irrémédiablement, au moment d’s’engager là-dedans, qu’y’aurait bien une période où il devrait se vouer complètement à ça, rien que pour prouver à Rafael qu’il tenait sa part du deal. Curieusement, encore quelque chose sur quoi le patriarche avait des doutes… mais peut-être que maintenant, c’était comme ça qu’était vouée à être leur relation. Faite d’une distance qui ne laissait plus la place à la moindre confiance ; pourtant, y’avait bel et bien eu une époque, où Rafael avait eu confiance en son fils, indéniablement. Une époque où on n’avait certainement pas douté de la dévotion de Cesare, de sa loyauté pour la cause, et de l’importance de leur famille à ses yeux. Il l’était toujours, loyal et dévoué ; il avait simplement changé de famille, par instinct, par survie, par nécessité – et s’il devait passer des semaines loin d’elles pour assurer leur sécurité, il le ferait. Il avait été prêt à l’faire, aussi, avant qu’Isolde et lui n’se retrouvent dans cette chambre de motel : toujours si prompt à se sacrifier avant d’vraiment y réfléchir, s’ils n’avaient pas eu cette discussion précise à ce moment précis, sûrement que Cesare n’serait pas là, à faire partie de leurs vies d’une façon ou d’une autre.

Et des fois, c’était bien difficile de combattre les instincts qui lui disaient que c’était d’la pure folie, ce qu’ils faisaient ; comment penser autrement quand, en voulant se protéger l’un l’autre et protéger leur fille, ils se vouaient à passer des semaines l’un sans l’autre ? Irrémédiablement, ça voulait bien dire quelque chose. Quelque chose qu’ils n’avaient peut-être pas envie de découvrir, ce soir ; ni jamais. Si le déni avait rarement été l’option que Cesare avait choisie pendant toute sa vie, il s’était découvert plutôt bon à ça – bon à enterrer ses ressentiments et à faire comme s’ils n’étaient pas là, ou comme s’ils pourraient s’envoler du jour au lendemain, parce qu’au bout d’un moment, la mémoire finissait par effacer d’elle-même certaines choses. Mais ces relents de culpabilité, ils lui revenaient bien souvent : était-ce de sa faute à lui, si elle devait aller dans ce QG pour protéger sa vie et la vie de leur fille pendant les prochaines semaines ? Etait-ce de sa faute à elle ? Qu’avaient-ils bien fait pour mériter ça, au juste ? Le sentiment d’impuissance qui avait grandi en lui dès le moment où il avait appris la candidature d’Isolde, n’était au fond, pas seulement rattaché à ce pour quoi ils s’étaient disputés, la veille. Cesare, il n’pouvait pas prétendre comprendre le choix de la mutante – cet engagement qu’elle avait soudainement pris dans la course pour la mairie. C’était totalement fou, et pire encore, ça la raccrochait corps et âme, devoir officieux et officiel tout à la fois, à une ville maudite et misérable. Une vie que lui, il n’aspirait qu’à quitter. Certainement pas sans elle : mais si un jour leurs chemins devaient se présenter ainsi – si prompts à se défaire l’un de l’autre, à aller tous les deux dans des directions opposées. Est-c’qu’ils le feraient ? Tout autant que c’était une évidence écrite dans ses chairs tout autant que dans le palpitant qui pulsait au creux de son poitrail, Cesare n’pouvait pas se dire être sûr à cent pour cent de la réponse. Et il détestait ça ; il détestait, quand les choses n’étaient pas évidentes, organiques, naturelles avec elle. Heureusement qu’il l’avait gardé pour lui, sûrement, ce brin de rancœur injustifiée qui pourrait si facilement le submerger, s’il se mettait à y penser. La soirée n’aurait pas eu la même tournure – elle aurait eu une tournure plus désastreuse encore – s’il avait dû ouvrir sa gueule à ce sujet. Et c’matin, il se serait probablement réveillé dans son lit à lui, plutôt que dans celui d’Isolde, lové contre elle, à au moins pouvoir profiter de sa présence un peu plus longtemps. Il n’voulait pas la quitter ; ni ce matin, ni jamais, même s’il devait y avoir quelque part, un jour où leurs vies étaient censées prendre des directions différentes. Il n’voulait pas. Il n’voulait plus. Et ces mots qu’il n’avait pas le courage de dire, est-ce que ses lèvres les traduisaient le mieux ? Celles qui déposaient ces baisers, gourmands, salvateurs et insatiables tout à la fois, juste au creux de ses cuisses. De sa langue, Cesare entreprit d’électriser chaque recoin sensible des chairs de la jeune femme, ses bras s’enroulant autour des cuisses d’Isolde pour l’attirer un peu plus vers le bord du canapé – ses sens palpitants à elle, soumis à ses attentions à lui. Son sexe, humide et chaud, frissonnant contre sa bouche. Il n’en remarqua qu’à peine qu’elle avait entamé la peau de son épaule, avec quelques-uns de ses ongles, lui arrachant un râle qui s’acheva dans un ricanement ; quelques secondes de trêve avant qu’il ne reprenne la valse de ses lèvres. Pour les prochaines semaines, les voisins d’Isolde n’auraient plus à subir ses émois, ni leurs disputes – et en plus de tout ça, il n’y avait pas Clara dans l’appartement : pas de meilleure occasion pour être vocal au possible, sans tenir compte du reste.
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Octavia Lovecraft
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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 14 Icon_minitimeJeu 28 Juil 2016 - 12:08

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Daisy Moriarty
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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 14 Icon_minitimeJeu 28 Juil 2016 - 12:43

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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 14 Icon_minitimeJeu 28 Juil 2016 - 14:59

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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 14 Icon_minitimeJeu 28 Juil 2016 - 16:20

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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 14 Icon_minitimeJeu 28 Juil 2016 - 17:18

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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 14 Icon_minitimeJeu 28 Juil 2016 - 20:51

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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 14 Icon_minitimeJeu 28 Juil 2016 - 20:56

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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 14 Icon_minitimeJeu 28 Juil 2016 - 22:26

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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 14 Icon_minitimeVen 29 Juil 2016 - 0:25

Citation :
Y avait énormément de choses qu’Isolde détestait, tout un tas de trucs qui avaient le don de l’agacer et ce n’était pas difficile, parce qu’il fallait bien l’admettre, elle était une personne qu’il n’était pas franchement compliqué d’énerver. Elle n’était certainement pas réputée pour sa patience et son calme, bien au contraire. Isolde c’était une fille qui s’énervait ou se vexait pour un oui ou pour un non. Alors ouais, peut-être qu’elle avait tendance à réagir au quart de tour parfois et qu’elle faisait toute une montagne d’un truc que quelqu’un aurait facilement pu trouver pas franchement très grave. Mais elle était comme ça elle n’y pouvait pas grand-chose. Dans la liste des choses qu’elle détestait et qui pouvaient facilement l’agacer, y avait tout un tas de trucs, les hunters occupant probablement la première position dans cette liste, mais au-delà de ça, y avait tout un tas de truc et ce serait mentir que de prétendre que le fait d’entendre quelqu’un lui faire des reproches ne faisait pas partie de cette liste. Pourtant, y en avait plein qui le faisait et ça l’agaçait à chaque fois, mais en principe, elle était capable de prendre sur elle – quand elle estimait que les reproches étaient justifiés – et de ne pas trop s’énerver. C’était ce qu’elle avait fait la dernière fois que Cesare et elle s’étaient retrouvés face à face dans son appartement, ce soir là où il était venu lui reprocher de s’être présentée aux élections municipales sans lui en parler avant. Ce soir-là, elle avait haussé le ton, à un moment où à un autre, mais elle avait plutôt cherché à se faire pardonner et à lui faire comprendre qu’elle ne referait plus jamais ce genre de conneries. Elle s’en était vraiment voulu cette fois-là et depuis elle s’efforçait de faire les choses mieux qu’elle ne les avait faites dans le passé. Elle faisait des efforts parce qu’elle le voulait, parce qu’elle avait conscience qu’il fallait en faire pour qu’une histoire puisse marcher et que la leur elle était tellement compliquée qu’ils avaient plutôt intérêt d’en faire beaucoup des efforts. Dans la plupart des couple, la distance à laquelle ils étaient soumis, ça attirerait la jalousie, des questions du genre ‘il fait quoi et avec qui ?[i]’. Elle ce n’était pas franchement ce qui l’inquiétait le plus dans leur histoire, à la limite, elle préférait encore qu’il la trompe plutôt qu’il se fasse tuer parce que pendant qu’il était loin d’elle, il était dans un endroit où il avait de toute évidence plus de chance de mourir que de la tromper et elle lui faisait confiance, c’était à ceux qui étaient autour de lui qu’elle n’avait pas confiance. C’était tellement compliqué leur histoire que s’ils ne communiquaient pas d’avantage ils en seraient toujours au même point et ce n’était pas facile parfois de communiquer, elle le savait très bien, mais elle faisait des efforts et elle aurait voulu qu’il en fasse de même. Parce qu’elle n’aimait clairement pas quand on venait lui reprocher des choses, mais c’était encore moins supportable quand elle remarquait que finalement, on faisait exactement la même chose que ce qu’on était venu lui reprocher et c’était exactement ce que Cesare faisait.

Elle avait pris des risques sans le tenir au courant en se présentant à la mairie et lui, il en faisait tout autant en choisissant de revenir vers son père dans le but d’aider sa cousine. Il l’avait dit à Paris, il aurait toujours du mal à accepter ce qu’elle faisait, parce qu’elle risquait sa vie pour les autres et qu’elle ne devait rien à personne alors dans le fond, elle avait presque plus de raison de ne rien lui avoir dit que l’inverse. Parce qu’il n’avait pas la même façon de fonctionner et ses volontés à elle, peut-être que Cesare serait à jamais incapable de les comprendre alors qu’elle, elle comprenait parfaitement celle qui le poussait à vouloir aider sa cousine. Jamais elle n’aurait eu l’idée d’essayer de le retenir ou de le pousser à faire autrement. Après tout, quand bien même elle n’aimait pas la position du jeune homme, dans cette famille complètement pourrie, auprès d’un père qui s’en fichait sans doute de la survie de son fils, elle était bien placée pour savoir que ça pouvait servir. Ça l’avait aidé elle à coincer Callahan, ça pouvait aider sa cousine à retrouver son fils, alors à part poussée par une élan d’égoïsme profond, elle n’aurait jamais essayé de le retenir, malgré les risques, malgré le fait qu’elle n’aimait pas le savoir auprès de son père, sauver un gamin, c’était, à ses yeux à elle, plus important que ce qu’elle pouvait ressentir. Elle avait indéniablement plus de mal avec les histoires de vengeance qu’avec le fait d’aller sauver un enfant. La vengeance, ça la dépassait complétement, alors même qu’elle avait été incapable d’aller au bout de la sienne, comme soudainement réveillée par les mêmes paroles que celles qu’elle avait livré à Cesare quelques mois plus tôt, dans sa chambre de motel. La vengeance ça ne changerait rien, ça ne ramenait personne à la vie et elle doutait que ça puisse réellement apaiser une âme. Alors dans le fond, la vengeance, c’était un truc qu’elle ne comprenait pas et pourtant, elle avait laissé Cesare courir après la sienne sans trop broncher. Le plan qu’il avait mis en place pour y parvenir, il le lui avait confié, tout comme il lui avait dit jusqu’où il avait été pour se venger. Alors pourquoi ça, il ne lui en avait pas parlé ? Fallait croire que Cesare lui-même il n’en savait rien, mais ça n’aidait pas franchement à digérer la chose. C’était pas juste dans le fond, que ce soit elle qui se fasse engueuler quand elle ne parlait pas d’un truc et qu’à côté, il fasse pareil et qu’est-ce qu’elle pouvait faire elle ? Gueuler ? Dans le fond, ça ne règlerait rien et même elle, la fille qui gueulait à tout va, elle en avait conscience, alors elle n’avait pas haussé la voix, elle n’avait pas l’intention de le faire. Mais elle était vexée, alors elle estimait qu’elle avait au moins le droit de le montrer, alors y avait eue toute une partie d’elle qui aurait voulu rester sur le canapé, son ordinateur entre les mains, silencieuse, boudeuse, comme une gamine de quatre ans. Au moins pouvait-il s’estimer heureux d’avoir réussi à garder en face de lui une Isolde à peu près mature qui finalement avait décidé de lui parler.

Il était désolé. Elle l’avait été aussi l’autre soir chez elle et elle savait bien que c’était la seule défense qu’on pouvait avoir quand on savait pertinemment qu’on avait commis une erreur. Parce qu’elle n’avait pas su quoi dire d’autre elle, après cette histoire de candidature à la mairie. Elle pouvait comprendre ça et comme les rôles étaient inversés, il devrait aussi comprendre pourquoi elle était vexée. Ça ne menait à rien cette discussion de toute façon, ils n’allaient pas remonter le temps pour faire les choses différemment alors elle avait cette impression que de toute façon, y avait rien qu’elle puisse dire qui serve à quelque chose, comme quoi, l’idée de faire simplement la gueule et de ne rien dire aurait presque été mieux pour le coup. Ça ne faisait que la frustrée, si bien qu’elle laissa échapper un long soupire. « Juste après … Anthea, c’était le pire moment du monde pour parler et pourtant on l’a fait. » C’était lui en plus qui avait commencé à se lancer dans les sujets compliqués, à ce moment-là, quand elle avait eue envie de parler de tout, sauf de trucs compliqués, parce qu’elle venait juste de perdre sa meilleure amie. Les autres fois où ils s’étaient vus, ça allait mieux, elle aurait pu parler de choses importantes ; elle l’avait fait, [i]elle
. Elle lui avait parlé de Callahan, elle lui avait parlé de tout ce qui pouvait la tracasser quand ils avaient été à Paris, elle lui avait parlé de ce qui la poussait à revenir à Radcliff, est-ce que ça aurait pas été le bon moment pour qu’il lui parle de ça ? Non, c’était bien ce qu’elle disait, parler d’elle ouais, mais parler de lui non. « Après ça, toutes les fois où on s’est vu tu aurais pu m’en parler et on s’en fiche que ça sorte de nulle part. Si on part de c’principe, y avait pas non plus de bon moment pour que j’te dise que j’allais m’présenter contre Lancaster. » Bha ouais après tout, si ça marchait dans un sens, ça marchait aussi dans l’autre et elle n’avait pas maintenu Cesare loin de sa décision parce qu’y avait pas eu de bon moment pour en parler. Au pire, c’était lui qui lui avait dit qu’il ne lui avait pas donné son numéro de téléphone pour rien, alors qu’il applique ses propres conseils, ça lui ferait pas de mal. « On peut pas juste se dire ‘c’est pas le bon moment on verra ça plus tard’ on s’en sortira jamais sinon. » Ils se retrouveraient toujours dans cette situation, avec un qui avait omis de dire quelque chose d’important à l’autre et ce n’était pas comme ça qu’un couple devait fonctionner. « Et c’est trop tard pour cette fois, tout comme c’était trop tard quand t’es venu chez moi quand je me suis présentée à la mairie. Mais on peut pas continuer comme ça à attendre le dernier moment pour s’parler. » Elle disait bien on, elle, comme lui. Parce que l’un comme l’autre, ils se cachaient derrière des ‘c’est compliqué’ mais c’était sûr que s’ils ne faisaient rien pour simplifier les choses ça continuerait d’être compliqué. « J’en sais des choses Cesare. Mais on va pas commencer à comparer nos peines, parce que c’est pas le propos et ce serait complètement insensé. » Ouais c’était ce genre de peines qui n’étaient pas comparables de toute façon, il connaissait des trucs qu’elle n’était pas en mesure de connaitre, mais l’inverse était tout aussi vraie. Y avait aussi tout un tas de choses qu’elle ressentait qu’il ne connaitrait jamais alors ils n’allaient quand même pas commencer à essayer de déterminer qui était le plus malheureux des deux, sans quoi ils seraient vraiment tombés très bas, mais qu’il ne vienne pas prétendre qu’elle n’avait pas ses propres douleurs à elle, notamment à chaque fois qu’il passait cette fichue porte. Tout n’était qu’une histoire de point de vu de toute façon ; avait l’impression de la mettre en danger en étant là, elle se sentait plus en sécurité quand il était là, alors ils avaient leurs propres douleurs vis-à-vis de cette histoire. « J’ai jamais dit que t’étais impatient de partir. J’ai dit que j’aurai voulu être au courant de cette histoire avant que tu décides que c’était le moment d’aller t’en occuper. » Quand elle disait avant, elle ne parlait pas du chemin du retour, de quand ils avaient quitté la France pour revenir ici, elle parlait d’avant, n’importe quand depuis qu’il était au courant de tout ça. Qu’il ait eu un plan précis ou pas, ça n’avait pas d’importance, ce qui comptait, c’était qu’il lui parle au lieu de la laisser toujours sur la touche. Elle pouvait être là pour lui, elle pouvait aider, si seulement il lui donnait cette chance. Elle n’avait pas envie qu’il ne parte non plus, ça lui faisait mal à elle aussi, quand bien même à en juger ses propos, c’était lui qui endurait tout. Une réplique qu’elle garda entre ses dents serrées parce qu’elle n’avait pas envie que ça parte en engueulade et qu’elle pensait vraiment que ça n’avait pas de sens à de se mettre à comparer leur peine, mais qu’il tâche quand même de ne pas oublier que ça lui faisait à elle aussi un mal de chien à chaque fois qu’il partait et que ce serait pire pour elle aussi maintenant qu’ils avaient passé quinze jours ensemble. C’était peut-être pour ça aussi qu’elle aurait eu envie qu’il lui parle avant, histoire de savoir qu’elle se voilait complètement la face en restant accrochée au propos qu’ils avaient échangés l’autre fois à l’hôpital. « J’aurai voulu qu’tu m’en parles. » Ça faisait au moins quinze fois qu’elle le disait ça. « J’veux qu’tu m’parles et pas juste quand ça semble être le bon moment, mais quand t’as quelque chose à dire. » Parce qu’à trop attendre le bon moment, fallait croire qu’ils attendraient toujours la dernière minute pour se parler. « Je suis pas en colère. Je suis vexée parce que j’aime pas qu’on vienne me reprocher un truc pour faire la même chose après. Je suis déçue parce que j’ai l’impression d’être tenue à distance d’une partie de ta vie. » Elle haussa légèrement les épaules. « Ça va vite passer. Mais s’il doit y avoir une prochaine fois, là je serais en colère et quand je suis en colère, ça passe pas vite. » D’expérience, il le savait, après tout elle avait déjà été en colère contre lui pendant quasiment dix mois et sans doute qu’elle serait jamais en colère aussi longtemps, s’il devait encore la tenir à l’écart, mais il le sentirait passer si elle finissait vraiment en colère. Elle laissa échapper un soupire. « Tu devrais peut-être y aller du coup. Plus vite tu seras parti, plus vite ce sera réglé et plus vite tu reviendras. » Elle n’avait pas envie qu’il parte, ni maintenant, ni jamais, elle en avait détourné le regard, histoire de pouvoir chasser cette partie d’elle qui voulait s’accrocher à sa jambe pour pas qu’il puisse quitter cette baraque. « Et reviens en vie et en un seul morceau. » C’était pas négociable ça, elle aurait presque pu menacer de le tuer si ce n’était pas le cas, mais ça n’aurait pas vraiment eu de sens de toute évidence. Le fait était qu’elle voulait qu’il revienne vite et en bonne santé et ça semblait presque déjà trop demandé. Elle aurait presque voulu être vraiment énervée histoire de pouvoir lui dire de se casser de là rapidement, sans avoir de problème à le voir partir, jusqu’au moment où la colère serait redescendue et où elle se serait sentie coupable. Mais elle était pas en colère, alors elle avait juste envie de se mettre à pleurer là, d’où la nécessité, de garder les yeux rivés en face d’elle, vers la télé qui semblait presque intéressante là, quand bien même elle était éteinte, clairement, elle non plus, elle n’avait pas envie de passer une nuit de plus sans lui.
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Ezekiel Blackwell
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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 14 Icon_minitimeVen 29 Juil 2016 - 11:01

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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 14 Icon_minitimeVen 29 Juil 2016 - 12:58

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Daisy Moriarty
Daisy Moriarty

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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 14 Icon_minitimeVen 29 Juil 2016 - 13:06

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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 14 Icon_minitime

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