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 I feel safe when I am in your arms (dhanentine)

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Harvey Sunderland
Harvey Sunderland

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SUR TH DEPUIS : 01/03/2015
MessageSujet: I feel safe when I am in your arms (dhanentine)   I feel safe when I am in your arms (dhanentine) Icon_minitimeDim 3 Juil 2016 - 10:04

i feel safe when i am in your arms
dhan & clémentine
Tu as les mains qui tremblent, Clémentine, je me dois de te le dire. Les cours ont repris, depuis plus de trois semaines maintenant. Un congrès à New-York t’a tenue éloignée de Radcliff pendant une poignée de jours, tu as retrouvé la ville douloureusement meurtrie par un mutant, l’un de ceux que tu crains, l’un de ceux qui, comme toi, sont incontrôlables. Inarrêtables. Et les mauvaises nouvelles ne se sont même achevées loin de là. Parce que tes mains tremblent, Clémentine. De stupéfaction, d’abord, d’angoisse, ensuite. Et de colère. Oh, oui, surtout de colère. Parce que déjà qu’enseigner n’est pas ta passion, ma petite princesse, mais enseigner à ce genre d’élève… ce n’est vraiment pas ta vocation. Tes enfants, te murmures-tu bêtement à toi-même, tu les élèveras dans le respect de la hiérarchie, dans le respect de leurs aînés, le respect de leurs amis, de leurs camarades, dans le respect des autres tout simplement pour que jamais, ô grand jamais, ils ne s’adressent à l’un de leurs professeurs comme ce petit, là, celui-là, l’insolent, le petit cancre hautain, s’est adressé à toi un peu plus tôt. Mais pour ça, déjà, ma Clémentine, il faudrait que tu acceptes d’avoir des enfants et ça… aux dernières nouvelles, ce n’était clairement pas dans tes intentions. Même si ton désir est là, dans tes pensées, constant, tu persistes à refuser, tu persistes à craindre de devenir comme moi, ou pire, de ne pas être capable d’être quand ton enfant aura besoin de toi, de ne pas exister suffisamment pour qu’il puisse grandir dans ton sein.

Tes hypothétiques enfants, donc, tu les élèveras pour qu’ils ne deviennent jamais comme ce jeune homme qui t’a fixé avec morgue à la fin du cours en te traitant de monstre. Tu ne l’avais encore jamais eu dans ta classe, mais il est évident que ça ne t’aurait pas déplu de ne jamais goûter à cette expérience et au dégoût dans son regard d’adolescent. Monstre. Tu fixes la porte de la salle, tu fixes tes mains qui tremblent et qui tremblent encore de nervosité. Et tu es tétanisée, figée sous l’incertitude, sans même savoir quelle doit être ta réaction devant ce genre d’agression et d’insolence auquel tu n’as jamais dû faire face jusque là. Ta mutation, ce que tu crois être une mutation du moins, n’est pas véritablement un secret. Sans l’afficher devant tous, tu ne sais pas pour autant le masquer pleinement et avec le changement de maire, tu t’es même sentie le droit voire le devoir de t’accepter telle que tu es, telle que tu peines à te revendiquer. Monstre. Il n’a aucun respect pour toi. Pire encore, tu l’as clairement vu dans son regard, il te méprise et te menace par sa petite morgue. Et, bêtement, ma petite puce trouillarde, tu es incapable de savoir si tu dois aller en parler au directeur de l’établissement, porter plainte contre un gosse qui ne fait certainement que répéter ce que lui ont dit ses parents, en discuter avec Dhan ou, et voilà qui est une nouveauté, j’en suis ravie, garder tout cela pour toi et mettre tout de côté. Ce serait une erreur, tu en es bien consciente, je t’entends d’ici le marmonner mais… tu rassembles tes feuilles de cours, effaces le tableau pour te changer les idées et repousser de quelques minutes ta prise de décision.

Que faire ? Lorsque tu sors du lycée, après un bref passage dans la salle des profs pour récupérer un livre oublié la veille, la question s’impose à nouveau. Que vas-tu faire, ma puce ? Tu ne vas pas pouvoir craindre pour ta vie encore plus que d’habitude, c’est ridicule. Tu ne peux même pas rester sans rien faire. Mais en même temps, quelque chose te retient de condamner l’adolescent qui ne doit faire qu’imiter le comportement de tes parents. Et tu es peut être trouillarde, mais il t’est réellement impossible d’aller voir les autorités. Tu sers tes livres contre ta poitrine, son sac à main bat à tes côtés aux rythmes de tes pas et à plusieurs reprises, tu te surprends à regarder autour de toi avec ce que tu sais être un regard craintif. Il ne peut rien t’arriver, Clémentine, tout de même. Tu ne vas pas nous faire une petite crise de panique dans la rue, il n’y a personne, il n’y aurait même pas de spectateurs. Et tu risquerais aussi de terminer au poste de police pour exhibitionnisme. Ce qui ferait bien rire tes collègues, soit dit en passant. Que vas-tu faire ? Déjà, tu te forces à te détendre un peu. Et à souffler. Beaucoup. Fais donc le point sur ta journée, sur tes classes, sur tes petits comptes rendus que tu griffonnes tous les soirs sur chacun de tes élèves pour cibler leurs points forts, leurs points faibles, sur quel plan tu comptes les faire progresser chacun personnellement au cours de ce premier trimestre. Tu n’aimes peut être pas enseigner mais ton perfectionnisme névrosé est tel qu’il t’est impossible de ne pas aller au bout des choses.

Lorsque tu arrives au bas de ton immeuble, lorsque tu arrives au pas de ta porte, lorsque tu cherches tes clés, tes mains ont enfin cessé de trembler. Mais tes pensées s’agitent toujours dans ta petite tête, faisant naître sur ton front le pli soucieux de celle qui cogite sans parvenir à se calmer. Même ton coup d’œil dans ton salon et le sourire que tu offres à ton mari, rentré plus tôt que toi pour une fois, ne te déride pas. Parce que tu ne sais toujours pas quoi faire. « C’est moi ! » Tu vas le voir malgré tout, tu l’embrasses et l’enlaces parce que c’est ainsi que tu te ressources. Surtout qu’entre ton congrès et son travail, cela fait près de six jours que vous vous croisez en coup de vent, que vous n’avez pas eu une soirée posée, pour tous les deux. Et six jours à ce rythme, c’est long, toujours aussi long, malgré l’habitude et tes pas si rares déplacements pour des conférences et colloques qui t’emmènent à New-York. Tes lèvres effleurent les siennes, tu fermes les yeux mais tu n’es pas vraiment là. Tu réfléchis. A ta journée. Aux journées à venir. Au prochain cours avec cet élève, en fin de semaine, qui te turlupine un peu. Beaucoup. Et tu soupires, lorsque tu t’enfuis poser ton sac et tes livres dans votre chambre, sur ton bureau, pour mieux enlever ta veste légère et tes chaussures. Lorsque tu reviens dans le salon avec un verre de jus de fruit en main, directement extrait du frigidaire, tu t’adosses au montant de la porte pour mieux regarder ton mari. « Tu as passé une bonne journée ? »

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MessageSujet: Re: I feel safe when I am in your arms (dhanentine)   I feel safe when I am in your arms (dhanentine) Icon_minitimeMar 5 Juil 2016 - 22:35

i feel safe when i am in your arms
dhan & clémentine
Indubitablement, Dhan avait passé une bien meilleure journée que sa chère et tendre : une journée allégée, puisqu’il avait obtenu la permission de rentrer chez lui un peu plus tôt. Il avait passé la matinée à ranger et classer des dossiers, par date d’abord, et puis par types d’intervention. Ce n’était certainement pas l’activité la plus passionnante, mais de temps en temps, un peu de calme ne faisait certainement pas de mal de temps en temps. Enfin, tant que cela ne durait pas trop : Dhan préférait tout de même être sur le terrain, à sauver des gens et des chatons, à combattre les flammes et à donner un coup de main discret aux mutants en difficulté. Simplement, aujourd’hui n’était pas ce genre de journée. Alors il était rentré tôt, et en avait profité pour faire la lessive, puisque le bac menaçait de déborder, et il avait commandé des courses à se faire livrer directement à l’appartement, puis s’était installé confortablement sur le canapé, son ordinateur sur les genoux. Il savait que Clémentine avait un peu de mal à reprendre le rythme des cours, alors si il pouvait la dispenser des corvées de la maison, il le faisait de bonnes grâces. Et si vraiment, vraiment elle revenait lessivée, il passerait même derrière les fourneaux, enfilerait son tablier pour lui préparer des sushis, ou alors une énorme salade océane avec de la salade verte, des algues, des agrumes et une tonne de crevettes fraiches. D’ailleurs, juste au cas où, il avait commandé du saumon cru ET des crustacés ainsi que des citrons verts et du pamplemousse, juste au cas où les mauvaises journées s’enchainent. C’était qu’elle était souvent à fleur de peau, sa Clémentine, les premiers jours de classe, alors il faisait de son mieux pour qu’elle se détende au maximum une fois rentrée à la maison.
En attendant, il avait encore une petite demi heure devant lui avant qu’elle n’arrive, aussi il alluma son instagram et un de ses jeux en ligne préféré juste à coté. C’était un jeu de stratégie un peu basique, mais terriblement addictif, et ça allait très bien quand on avait un peu de temps à perdre. D’ailleurs, c’est exactement ce qu’il fit jusqu’à ce que la porte de l’entrée claque doucement. Le pompier tend l’oreille, dans l’espoir d’entendre un pas, un soupir qui pourrait lui donner un indice sur l’état d’esprit de sa bien aimée. Malheureusement, rien ne vient avant l’apparition tant attendue de la jeune femme, alors qu’il pose son ordinateur à coté de lui pour se redresser et la réceptionner directement dans ses bras, qu’il referme autour d’elle comme un cocon chaleureux et rassurant. Parce que des fois, il arrive qu’il n’ait aucun argument pour la rassurer, mais que ses étreintes soient tout ce qu’il pouvait faire pour l’aider. Il espérait ne pas en être à ce stade ce soir, mais juste au cas où, elle aurait double ration de calins.

- Evidemment que c’est toi, sinon est ce que je ferais ça ? * il l’embrassa sur le nez* et ça ? * il l’embrasse dans le cou* ou encore ça ?* il deposa un bisou juste du bout des lèvres* Assurément, si ce n était pas toi, il en serait absolument hors de question !

Il la laissa s’enfuir dans la chambre le temps de déposer ses affaires et de se mettre à l’aise, en profitant pour quitter sa partie et éteindre son ordinateur, s’asseyant sur le dossier du canapé pour l’observer revenir : elle semblait tendue, un peu, pas trop, mais tout de même. Elle a pris un verre de jus d’orange, elle n’était donc pas totalement abattue, sinon elle se serait fait un chocolat chaud plutôt. Ils ne s’étaient pas vus depuis presque une semaine ne faisant que se croiser, tout juste, alors il avait besoin de savoir comme elle allait. Si elle était juste fatiguée, ou si ses idées noires lui revenaient dans la figure à mesure que les cours la chargeaient en stress. Il savait comment elle fonctionnait, sa belle, et c’était pour ça qu’il n’aimait pas trop la laisser toute seule trop longtemps. Parce que lorsqu’il n’était pas la pour lui raconter des bêtises et la distraire de ses pitreries, c’était un clown bien plus sombre et sarcastique qui venait ricaner dans ses oreilles.

- En fait, plutôt bien. J’ai passé la matinée à faire du tri dans les dossiers, ce qui était assez cocasse, parce qu’ils répertoriaient toutes nos anciennes interventions, comme celle du grand père, tu sais, celle où il s’était coincé un flageolet dans la narine et qu’il était incapable de l’ôter seul, ou encore la gamine qui avait enfermé son chat dans un placard et qui avait oublié où était la clé … Enfin bref on a pas mal rigolé. Et toi ma coccinelle, comment ça s’est passé aujourd’hui ? Tu as croisé tes collègues ? ils étaient plus bronzés que toi ? tu me diras, c’est pas difficile, hein ?  


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Harvey Sunderland
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MessageSujet: Re: I feel safe when I am in your arms (dhanentine)   I feel safe when I am in your arms (dhanentine) Icon_minitimeSam 9 Juil 2016 - 22:30

i feel safe when i am in your arms
dhan & clémentine
Te souviens-tu, ma princesse, de ce rituel bien huilé mis en place lorsque tu rentrais de l’école, haute comme trois pommes, avec ta nounou ? Lorsqu’une heure après, c’était à mon tour de rentrer à la maison et que tu me sautes dans les bras pour t’y accrocher, comme un petit koala ? Te souviens-tu, Clémentine, de ces habitudes ancrées dans nos comportements, de ce besoin de silence, de ce besoin de contact, de ce besoin de présence que tu avais après tes journées de classe ? De ton babillage incessant pour me raconter tes découvertes, tes aventures et mésaventures ? Te souviens-tu de ton élocution difficile lorsque tu nous regardais avec de grands yeux pour expliquer posément que tu avais appris à multiplier des chiffres, que tu nous expliquais tout cela comme si nous l’ignorions, comme si tu étais la première à l’apprendre. Le soir, à la maison, ta vivacité nous emportait dans un tourbillon et tu t’écroulais d’un coup d’un seul sur ton lit, terrassée par la fatigue et par ta constante vitalité. Les années ont peut être changé de nombreuses choses, à commencer par ton âge et mon absence, mais ton rituel s’obstine à être le même. Dès que tu poses un pied dans votre appartement, tu vas rejoindre ton mari. Ton pas n’a rien de sautillant comme celui de ces journées qui se sont bien passées. Tu ne chantonnes pas non plus, trop occupée à réfléchir et à être préoccupée. Ah… ma puce, ma petite princesse, déjà que d’ordinaire il n’en faut vraiment pas beaucoup pour que tu t’angoisses, mais ce genre d’événements… tu enfouis ta tête dans les bras de Dhan en fermant les yeux. Sans rien dire de plus qu’un c’est moi aussi inutile que lui. Quoi ? Comment ça, Clem, tu t’offusques que je puisse dire de ton mari qu’il est inutile ? Mais ne devrais-tu as en avoir l’habitude maintenant ? - Evidemment que c’est toi, sinon est-ce que je ferais ça ? et ça ? ou encore ça ? Assurément, si ce n était pas toi, il en serait absolument hors de question ! Tu as beau être vraiment préoccupée, vraiment angoissée, vraiment troublée, vraiment tout ce que tu veux, tu ne peux pas t’empêcher de rire doucement aux pitreries de ton mari et de lui offrir un sourire aussi timide qu’éclatant, un art que tu maîtrises à la perfection. « J’espère bien, tiens ! » murmures-tu avec toute la conviction et les mises en garde du monde. Jalouse, ma princesse ? Un peu. Possessive un peu, aussi, vu ta tendance à montrer les crocs dès que j’ose faire une remarque sur ton pompier.

Dans tous les cas, tu finis par t’enfuir pour achever ton rituel de retour. Enlever tes chaussures. Enlever ton manteau. Déposé ton sac et tes dossiers sur ton bureau, les mettre bien droit, bien classés, bien posés pour que rien ne dépasse. Tes livres aussi, tu les déposes et tu prends même le temps de les réintégrer à ta bibliothèque et de sélectionner celui que tu travailleras ce soir, avant de dormir ou juste après le repas. Et, enfin, tu passes te chercher un verre de jus de fruit, totalement en adéquation avec ces pensées qui n’ont pas cessé de tourbillonner dans ta tête. Presque une semaine à se croiser en coup de vent ou à ne totalement pas se voir, voilà qui transforme Dhan en aimant et t’attire vers lui. Tu reviens vers le salon, t’adosses au montant de la porte, lui lance un petit sourire peu convaincu en avalant une gorgée de jus de fruits.

- En fait, plutôt bien. J’ai passé la matinée à faire du tri dans les dossiers, ce qui était assez cocasse, parce qu’ils répertoriaient toutes nos anciennes interventions, comme celle du grand père, tu sais, celle où il s’était coincé un flageolet dans la narine et qu’il était incapable de l’ôter seul, ou encore la gamine qui avait enfermé son chat dans un placard et qui avait oublié où était la clé… Enfin bref on a pas mal rigolé. » Mooh… ma petite princesse, tu fais grise mine. C’est hilarant, pourtant, l’histoire du flageolet. Presque autant que les dix mille premières fois où il y a fait allusion. Tu fais grise mine, parce que tu n’es pas vraiment là, parce que tu as la tête ailleurs. Tu te contentes de sourire, clairement amusée par ce que je considère être une nouvelle preuve du pathétisme de celui que tu as choisi pour mari et que tu aimes chaque jour un peu plus. Que tu aimes chaque jour un peu plus. Pourquoi ? Parce que lui ne te traite pas de monstre ? « Et toi ma coccinelle, comment ça s’est passé aujourd’hui ? Tu as croisé tes collègues ? Ils étaient plus bronzés que toi ? Tu me diras, c’est pas difficile, hein ?   Ma coccinelle. Ce surnom, tu l’as depuis longtemps mais tu ne t’en lasses pas. Tu as bien de la chance, d’ailleurs, parce que si je pouvais me tirer une balle dans le crâne à chaque fois que je l’entends, je coûterais cher en munitions. Toi, donc, tu ne t’en lasses pas et tu penses bien ne jamais t’en lasser. Un petit sourire encore, un petit soupir, aussi. Il va s’inquiéter si tu ne réponds pas, Clémentine, tu le sais, tu le sais même très bien. Mais tu ne veux pas lui mentir non plus, ce qui rend ta réponse encore plus… compliquée. « Je les ai croisés en salle des profs, oui. » Tu choisis de commencer par répondre à ses dernières questions, tout en venant dans le salon, t’asseoir sur le canapé, tes petites mains serrant toujours le verre frais. « Je t’ai dit qu’Henry était allé au Brésil cet été ? Je dois te l’avoir dit… il m’avait demandé des conseils sur les lieux à visiter à Rio et sur ce qu’il appelait la… culture culinaire locale. Et bien je fais pâle figure à côté de lui, niveau bronzage. » Un petit sourire malicieux, tu te changes les idées. « Et ce n’est pas qu’une expression si tu vois ce que je veux dire. Sinon, Daniella s’est encore cassée le poignet en faisant du surf, pour la troisième année consécutive… je ne sais pas comment elle fait. » Tu fais tourner ton verre du bout des doigts. C’est ridicule. Il te connait suffisamment pour savoir que quelque chose te turlupine et pourtant, tu t’obstines à tourner autour du sujet. « J’ai aussi eu les terminales en classe entière pour la première fois… Celeste n’était pas là, tu sais si elle est malade ? D’après Marjory, qui l’a en littérature, elle était pourtant en pleine forme hier… » Tu t’es approchée du sujet, pour mieux t’en éloigner à nouveau. Tu aurais pu, pourtant, enchaîner sur ton élève hunter dès que tu as abordé le sujet des terminales mais… non, tu as choisi la facilité. Encore.

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MessageSujet: Re: I feel safe when I am in your arms (dhanentine)   I feel safe when I am in your arms (dhanentine) Icon_minitimeMer 13 Juil 2016 - 21:40

i feel safe when i am in your arms
dhan & clémentine
Dhan observe Clémentine, il cherche le moindre indice qui pourra lui indiquer son état d’esprit. Souvent quand il la voyait rentrer du boulot, il aimerait avoir les pouvoirs de Malachi pour pouvoir être en mesure de savoir instantanément comment elle se sentait, et pouvoir adapter son humeur à sa douce. Parce que bon globalement, lui-même était plutôt d’humeur égale, à tendance agaçante et joviale, mais surtout jovial, en tout cas il l’espérait quand même. Il fait un effort en ne venant pas la coller alors qu’elle s’installe dans la cuisine, se rongeant le frein pour ne pas venir faire le pot de glue : le contact physique, c’était quelque chose de spécial pour eux, quelque chose dont ils avaient toujours eu viscéralement besoin, même à l’époque où ils n’étaient pas ensemble. Peut être que c’était inhérent au don de Clém, mais ils avaient toujours besoin de se toucher, de sentir que l’autre était toujours là. Que cela soit juste une caresse dans la nuque, un câlin ou juste se tenir la main, les deux amoureux se la jouait souvent fusionnels. En tout cas, il attendait que ce soit elle qui fasse le premier pas, histoire de ne pas l’étouffer ou la braquer. Il ne serait jamais trop prudent là-dessus.

Et prudent, il l’était, plus encore quand il se rendit compte qu’elle n’avait pas esquissé ne serait ce que l’ombre d’un sourire devant l’anecdote du flageolet. Pourtant, elle l’adorait cette anecdote, d’habitude … Ce n’était pas vraiment bon signe, à priori. Il se retourna pour prendre place à coté d’elle sur le canapé, tout à son écoute pour le récit de sa journée de classe. Il hocha vigoureusement la tête quand elle mentionna son collègue Henry : il se souvenait bien, ce grand malin lui avait demandé si la capoeira était un cocktail de fruit, ce qui avait failli lui faire perdre toute contenance à cause d’une sombre histoire de coca qui lui serait passé par le nez. Il ne put s’empêcher d’imaginer le brave homme avec un short à grosses fleurs, une chemise criarde à faire des photos sur les plages les plus touristiques du pays, sans toucher ne serait ce que du bout du doigt ce qu’était vraiment le charme du Brésil. Mais bon, si ça lui avait plus, c’était bien là l’essentiel. Quant à Daniella, il la connaissait un peu mieux, parce qu’elle avait été pompier volontaire, il y avait de ça quelques années : malheureusement, la poisse légendaire de la jeune femme avait tué sa vocation dans l’œuf, alors qu’elle s’était assommée contre la grande échelle du camion. Fallait le faire, quand même.

- La pauvre, elle a quand même pas de bol… Puis bon, le poignet … en surf… C’est quand même pas commun.

Il se fait patient, bien sur, mais il sent bien qu’il y a un petit peu plus que les vacances de ses collègues dans sa petite tête bien encombrée. D’ailleurs, il a remarqué comme son verre s’agite dans ses mains, à mesure que son regard papillonne à droite et à gauche, sans se poser vraiment sur rien. Allez, un petit effort Coccinelle, tu sais que tu peux tout lui dire, hein ?

- Et donc ? Elle est chouette, cette classe de terminale ?

Voici donc le souci, les terminales. Ça avait été l’une des meilleures années de sa vie, probablement parce qu’il sortait tout juste avec Clem, à l’époque, et aussi qu’il avait pris vingt centimètres dans l’année. Mais de toute évidence, la dernière année du lycée n’était pas une bénédiction pour tout le monde. Dhan plissa un peu le nez, se grattant l’arrière du crâne : que Céleste sèche, ça ne l’étonnait pas. Qu’elle sèche les cours de Clémentine en revanche, ce n’était pas très malin : elle savait qu’il lui ferait forcément la réflexion. Il savait à quel point ce genre de comportement pouvait perturber son épouse :

- Je ne sais pas, je t’avouerai que je n’ai pas de nouvelles depuis que l’on s’est vu le week end dernier. En même temps je ne suis pas son père, c’est p’t’être à lui qu’il faudrait en parler non ? Ou le dire à son prof principal, c’est qui ?

Il creusa, gratta délicatement la pellicule de timidité qui envelopper les paroles de sa douce. C’était toujours comme ça, il lui fallait aller au devant, poser des questions pour lui tirer les vers du nez, c’était ça, ou les petits asticots pessimistes venaient lui grignoter le moral, alors … Il se pencha un peu plus vers elle, planta ses grands et doux yeux noirs dans les siens, l’encourageant à la confidence du regard ….



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Harvey Sunderland
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MessageSujet: Re: I feel safe when I am in your arms (dhanentine)   I feel safe when I am in your arms (dhanentine) Icon_minitimeSam 23 Juil 2016 - 18:21

i feel safe when i am in your arms
dhan & clémentine
Honnêtement, petite chose fragile, tu me fais de la peine à te mettre dans tous ces états pour une petite agression verbale, même pas physique, alors que tu devrais clairement être habituée maintenant à cet état de fait : tu es une aberration, ma princesse, et tu es vouée à être détestée, chassée, méprisée, acculée comme la petite proie peureuse que tu es. Tu me fais de la peine, Clementine, à te faire ainsi petite, à t’adosser au mur, un verre de jus de fruit à la main, à t’approcher d’un pas tranquille, ramassée sur toi-même, comme pour mieux disparaître. Petit sourire, petit soupir, tout est minuscule chez toi, présentement. Enfin, tu te décides à parler, à quitter ton exil pour te réfugier sur le canapé et te glisser à côté de lui. Pendant un temps, tu hésites même à poser ta tête sur ton épaule mais… mais non, ma Clémentine, tu préfères te concentrer sur ce verre lorsque d’une petite, encore !, voix, tu réponds à ses questions, cherchant autant à le rassurer qu’à te changer les idées, cherchant aussi une prise à laquelle te raccrocher pour t’élancer dans une confession que tu as besoin de faire. Tes collègues, en voilà un sujet de discussion pa-ssio-nnant, vraiment. Presque autant que le grand benêt qui te laisse parler, qui opine vigoureusement du chef, qui t’écoute esquiver ses questions en y répondant. Henry, Daniella, comptes-tu réellement passer tout le corps enseignant en revue ou penses-tu à un moment donné aborder ce qui a vraiment de l’importance, et pour lui, et pour toi ? - La pauvre, elle a quand même pas de bol… Puis bon, le poignet … en surf… C’est quand même pas commun. Ton petit sourire s’affirme, pâle comme ta peau qui a pourtant grandi au Brésil. A croire que non contente de laisser passer la lumière, ta peau refuse aussi que les UV l’effleurent. Amusant. « C’est ce que je dis, je ne comprends pas comment elle fait, elle a un don dans le domaine, c’est fou… » Tu t’obstines à faire la conversation alors même qu’il est évident que ta voix se meurt et qu’elle s’éteint sans plus tarder.

Un soupir, encore, tu prends sur toi pour reprendre. Allez, du nerf, je t’entends presque te chuchoter des encouragements pour te donner le coup de pied au derrière qu’il te faut. Mais tu n’es pas contorsionniste, petite puce, bien au contraire. - Et donc ? Elle est chouette, cette classe de terminale ? Tu trébuches sur ta volonté inexistante, tu fuis, encore, vers une solution de facilité qui loin d’expliquer ton trouble peut éventuellement apporter à ton mari quelques éléments de réponse. Comme s’il allait se faire avoir. Je n’ai pas beaucoup d’estime pour lui, tu ne le sais que trop bien, mais je dois lui reconnaître une chose : cet homme est l’homme de ta vie. Et ce n’est pas pour rien. A mon grand désarroi. - Je ne sais pas, je t’avouerai que je n’ai pas de nouvelles depuis que l’on s’est vu le week end dernier. En même temps je ne suis pas son père, c’est p’t’être à lui qu’il faudrait en parler non ? Ou le dire à son prof principal, c’est qui ? Cette fois, tu relèves les yeux. Celeste n’est qu’un prétexte et tu as l’intuition que Dhan le sait plus que bien. Sa patience est aussi désolante pour moi qu’elle te rassure, sa présence est aussi infecte à mes yeux qu’elle t’apaise et creuse, petit à petit, derrière tes pensées. Parfois, je me demande s’il ne te voit pas, cet imbécile, pour à ce point chercher à te soustraire à mon babillage incessant. Parfois, je me demande s’il ne lit pas dans tes yeux ta détresse lorsque tu es contrainte de m’entendre, encore et encore, te répéter à quel point tu n’es rien, dans le sens le plus absolu du terme.

Tu plantes ton regard dans ses yeux noirs, avant de prendre ton inspiration. Déjà, commence par répondre aux questions que ta fuite a soulevées, tu seras mignonne. D’autant plus qu’il n’a pas tort, tu le sais : c’est au père de Celeste qu’il faut que tu poses ce genre de questions, pas à Dhan qui se contente de gérer au mieux l’adolescente. « Son père… oui, je vais en toucher deux mots plutôt à Malachi, c’est lui son professeur principal. Entre Ailionora qui est insupportable et Celeste… leur père à chacune sont extrêmement durs à gérer malheureusement… mais… » Mais ?

Ahah ? Nous y sommes enfin ? Pitié, Clementine, laisse monter le suspens, laisse toi le temps de te rétracter et surtout laisse moi le temps d’aller me chercher un peu de pop corn pour mieux apprécier le spectacle de toi fondant en larmes et inarticulant tes mots pour les offrir, prémachés, à un Dhan perplexe. Attends, attends encore un peu, laisse moi le temps de… « Il y a un hunter dans ma classe de terminale. » Tu déglutis, et tu enchaînes, immédiatement. « Et il m’a très clairement fait comprendre qu’il savait qui… ce que j’étais. » Tu inspires à fond, regardant le plafond de votre appartement, repoussant ton verre et, surtout, tout en remontant sur le canapé tes pieds, tu croises les bras sur ta poitrine comme pour mieux te protéger. « Je ne m’y attendais pas du tout. Ca… ça m’a un peu… chamboulée. » Chamboulée ? Si peu. Oh, ma princesse, tu as fait de tels progrès en euphémisme, j’en suis toute émue.

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MessageSujet: Re: I feel safe when I am in your arms (dhanentine)   I feel safe when I am in your arms (dhanentine) Icon_minitimeLun 25 Juil 2016 - 21:44

i feel safe when i am in your arms
dhan & clémentine
A l’entendre parler d’un ton si léger, sa princesse, on aurait pu croire que Clémentine n’était que fatiguée de sa longue journée de travail, et qu’il lui fallait un peu de temps pour relâcher la pression. Seulement, il n’était pas né de la dernière pluie, et encore moins quand il s’agissait de lire entre les lignes des babillements de sa chère et tendre. Elle essayait de noyer le poisson, elle essayait tellement fort qu’elle finissait par le convaincre qu’il y avait forcément anguille sous roche, et peut être même pire encore. D’ailleurs, le sujet des vacances de ses collègues fut rapidement écarté pour aborder celui de sa nouvelle classe de terminale. Dhan savait que chaque classe pouvait être un défi pour Clémentine : elle pouvait avoir des élèves très, très différents des autres, avec des opinions bien différentes aussi. D’ailleurs, c’était bien là tout le risque pour chaque adolescent : à cet âge là, ils avaient tendance à être tout, sauf mesuré concernant leurs avis et opinions sur à peu près tout et n’importe quoi, avec dans le lot, le statut des mutants. Alors il y avait des ados doués, comme elle, d’une mutation fantastique, il y avait ceux qui s’inquiétaient plus des relations entre leurs personnages préférés, et il y avait … les autres. Mais il connaissait Céleste et Ailinora. Elles étaient remuantes, c’était le moins que l’on pouvait dire, mais c’était de bonnes gosses. Elles étaient juste dans cette période de l’adolescence où elles testaient leurs limites et l’autorité, probablement pour mieux dissimuler les incertitudes inhérentes à leur jeune age. Ça finirait par passer, avec juste ce qu’il fallait d’autorité et de douceur, il en était persuadé. Il caressa doucement la nuque de sa femme, lui souriant tendrement :

- Voilà, laisse donc ça à Malachi … C’est lui leur prof principal, et il est surement plus à même d’expliquer la problématique aux deux messieurs … Et puis s’ils comprennent pas, il leur fera le truc là, avec ses yeux, et je suis sur que ça leur apparaitra absolument limpide.

Parce qu’il était flippant, Malachi, quand il le voulait, Dhan le savait. Bon, ils avaient tous de la chance, parce qu’il ne le voulait pas bien souvent, mais il était sur que ce dernier utilisait parfois sa motiopathie sur les parents les plus obtus, et ça devait être bien pratique, des fois. Il allait reprendre, surement avec une blague, alors qu’enfant, elle articule ce qui avait eu temps de mal à sortir. Dhan ouvrit la bouche, avant de la refermer, avec une grimace. Alors ça… C’était vraiment pas de chance. Pas de chance du tout même. Il comprenait déjà bien mieux d’où venait le malaise de son femme : si ce gamin là lui avait dit quelque chose, le moindre truc un peu limite, il se doutait que ça l’avait mis dans tous ses états. Il se décala un peu pour se rapprocher d’elle, un maigre sourire sur les lèvres alors qu’il tenta un trait d’humour, qu’il savait par avance de totalement nul :

- … Si tu veux, tu n’as qu’un mot à dire, et j’demande à Cel’ et Aili de lui casser la gueule pour lui faire passer l’envie de recommencer !

Bon, c’était pas la solution de l’année, mais il était à peu près sur qu’elles en seraient capable, en plus. Il réfléchit un moment à quelque chose de plus intelligent à dire, mais rien de véritablement spirituel ne lui vient. Alors à la place, il la prit doucement dans ses bras, posant ses lèvres sur ses tempes :

- Bon … Qu’est ce qu’il t’a dit précisément, ce gros naze… ? Il ne t’a pas menacé, au moins ?

Parce que si c’était le cas, il faudrait qu’elle aille en parler, peut être d’abord à Malachi, puis au principal. Ce genre de comportement était proprement inadmissible, et il était hors de question qu’ils puissent laisser ça passer sans rien dire. Il irait faire un scandale au lycée, s’il fallait en arriver à là….


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Harvey Sunderland
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MessageSujet: Re: I feel safe when I am in your arms (dhanentine)   I feel safe when I am in your arms (dhanentine) Icon_minitimeDim 31 Juil 2016 - 15:58

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- Voilà, laisse donc ça à Malachi … C’est lui leur prof principal, et il est surement plus à même d’expliquer la problématique aux deux messieurs … Et puis s’ils comprennent pas, il leur fera le truc là, avec ses yeux, et je suis sur que ça leur apparaitra absolument limpide. Ton sourire est désarmant, Clémentine, lorsque tu réponds ainsi à ton mari, tes lèvres restants fermées mais tes yeux éclatants de rire et se répandant en remerciement. Tu n’es peut être pas tout à fait là, ce soir, mais tu l’écoutes, tu le remercies et tu te ressources en lui et en ses réponses, même aux questions que tu ne comptais pas poser, même aux questions qui ne sont pour toi que des solutions de fuite, des solutions maladroites qui plus est. Qu’il est facile, le sujet de Celeste, celui d’Ailionora, que tes élèves à problème et pourtant adorables, pour oublier celui des élèves bien moins… bien moins… ton aveu s’échappe. Finit par s’échapper. Tu l’as laissé filé sans plus avoir la force de le retenir. Ton mais a ouvert le verrou, le silence qui l’en a suivi n’a été qu’une invitation supplémentaire à parler, à prendre la parole et à, enfin, cracher le morceau à ton mari inquiet. Tu aurais d’ailleurs pu le faire durer un peu plus longtemps, son silence, je t’ai trouvée bien chiche là-dessus alors que tu n’hésites pourtant jamais à faire tarder les choses, d’ordinaire. Peut être craignais-tu la réaction de Dhan, peut être crains-tu encore la tienne, peut être ne veux-tu pas accepter ce qu’il s’est passé en l’énonçant à un autre… ou peut être, et ce n’est bien sûr qu’une hypothèse d’un fantôme vivant dans ton esprit et sachant tout de toi, hein, je peux me tromper, éventuellement. Ou te mentir. Ou juste savourer ce doute et cette colère en toi qui parviennent presque à te détourner de la réalité. Et de la réaction de ton mari qui manque de t’échapper. Une grimace. Bien sûr. Il a peut être essayé de sourire, ou d’avoir l’air intelligent, pour que tout cela déforme son visage à ce point. - … Si tu veux, tu n’as qu’un mot à dire, et j’demande à Cel’ et Aili de lui casser la gueule pour lui faire passer l’envie de recommencer ! Ta réaction ne se fait pas attendre, c’est tout bonnement magnifique de voir passer à une telle vitesse la stupeur, l’angoisse et le refus sur tes petits traits de princesse. « Oh non, non, surtout pas, il ne faut pas, ce… » Tu te détends une fois que tes pensées ont rattrapé tes mots. « Oh, c’était de l’humour ? » Tu te recroquevilles davantage sur le canapé, tes genoux contre ta poitrine, tes bras les enlaçant. Il n’y a que ta tête, pour venir se poser tout contre Dhan lorsqu’il te prend dans ses bras. - Bon … Qu’est ce qu’il t’a dit précisément, ce gros naze… ? Il ne t’a pas menacé, au moins ? Tes lèvres se mordent, tu as l’air si fragile, Clémentine, que je pourrais presque, et je dis bien presque, ne t’en fais pas, que je pourrais presque avoir de la peine pour toi. Un courant d’air t’emporterait, un brin d’herbe te couperait, un gravier te briserait. Et nulle existence spectrale est en cause, seul ton corps chétif te rend à ce point vulnérable. Alors, Clémentine, t’a-t-il menacé, ce petit apprenti chasseur ?

« A la fin du cours, il a traîné à ranger ses affaires, comme s’il souhaitait me dire quelque chose. Du coup, je l’ai attendu et là… il m’a dit qu’il savait ce que j’étais, il savait que j’étais un monstre et que… » Tu inspires pour te détendre. Oh non, pas de larmes, tu es trop grande pour pleurer. Mais des nœuds enserrent ta gorge, se bloquent dans ta trachée. « Enfin bref, il m’a traitée de monstre et il a dit que s’il devait m’arriver un accident avant la fin de l’année… et bien, qu’il en serait ravi. » Tu secoues la tête, avant de respirer à fond, comme pour rejeter au loin tout cela, comme pour dédramatiser la situation. Comme si tu ne faisais, au final, que raconter les éclats d’insolence que tu croises si souvent dans l’établissement, qu’ils soient dirigés vers toi ou vers d’autres, et qui déjà d’ordinaire te choquent au plus haut point. « Tu aurais du voir le mépris dans ses yeux, dans sa voix… je ne comprends pas comment des parents peuvent faire ça à leur enfant, l’éduquer dans une telle… haine. Je suis sûre qu’au final, en plus, il ne pense pas vraiment tout ça. Non ? » Tu n’y crois même pas toi-même… tu ne cherches qu’à te rassurer, ma Clémentine. Et bien mal d’ailleurs. « Je… je ne veux pas le renvoyer, ça ne ferait que lui confirmer qu’il… a raison. Ou qu’il m’a fait peur. Mais… qu’est ce que je vais faire, Dhan ? »

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MessageSujet: Re: I feel safe when I am in your arms (dhanentine)   I feel safe when I am in your arms (dhanentine) Icon_minitimeDim 7 Aoû 2016 - 9:32

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Dhan n’avait pas attendu plus de quelques minutes pour venir enserrer la jeune femme entre ses bras, la blottissant fort contre lui dans un élan protecteur. Il fallait dire que c’était son premier réflexe avec son épouse, la planquer contre lui pour la soustraire de la sévérité et de la brutalité du monde. Il était conscient qu’il aurait du la laisser se frotter un peu plus à l’extérieur et à la bétise humaine, mais elle avait déjà reçu tellement de haine, tellement de jugement de la part de sa mère qu’il n’avait pas envie de prendre le risque de l’exposer encore un peu plus et de la voir se briser comme un cristal précieux. Alors il enfouit son nez dans la chevelure douce de Clémentine, respirant le parfum de son shampoing, alors que ses mains venaient frotter ses bras doucement.

- Yup, de l’humour ma coccinelle, même si je suis sur qu’elles seraient ravies de te rendre ce genre de service, n’est ce pas…

Il sourit, plus pour la rassurer que parce qu’il en a vraiment envie, alors qu’elle se décidait enfin à détailler les paroles de ce petit con de chasseur. Oui, petit con, tout à fait, parce que pour Dhan il fallait en tenir une couche bien épaisse pour s’en prendre aux mutants, et encore plus à quelqu’un d’aussi adorable et compréhensif que sa chère et tendre. Les yeux du pompier s’écarquillèrent un peu plus avant que ses sourcils ne se froncent, alors que ses mâchoires ne serrent ostensiblement, et que ses caresses ralentissaient. Il sentait la tension dans tout le corps de Clem alors qu’elle se faisait violence pour tout lui raconter, et il devinait sans peine les sanglots qu’elle gardait courageusement au fond de sa gorge. Oh bien sur elle aurait pu pleurer avec lui, ça ne le dérangeait pas, mais il respectait sa volonté de se montrer forte. Au moins en apparence.

- Je … Tu sais qu’il a un pet’ au casque hein ? Qu’il est juste totalement débile et probablement conditionné par une éducation malsaine et raciste ? Je veux dire, son grand père était surement du genre à cracher sur les noirs et à faire des cris de singe en croisant des métisses à l’université…

Il n’en avait aucune idée en fait, mais il partait du principe que c’était probablement le cas. Il frotta son nez contre l’oreille de sa dulcinée, alors qu’elle continuait de vider son sac. C’était bien qu’elle le fasse, elle en avait surement besoin, et surtout lui pourrait en parler autour de lui plus tard pour avoir quelques conseils. Ce ne serait surement pas du luxe.

- Je ne peux pas te dire qu’il ne le pense pas. Je peux juste te dire que ce n’est pas de ta faute … Peu importe que cela soit toi ou un autre, il aurait surement cherché la guerre au premier mutant qu’il aurait croisé… Dis toi qu’en attirant ses foudres, peut être es tu en train de … De préserver des ados mutants ? Voilà, quand il s’attaque à toi, qui est adultes et raisonnable, au moins il ne s’en prend pas à une ado mal dans sa peau et potentiellement instable … Tu es surement une sorte de bouclier pour tes élèves mutants, mon ange !

Oui, la logique était un peu bancale, et il était tout à fait possible que le trouble fête menace également ses camarades de classe. Mais maintenant qu’il était identifié, il allait pouvoir être surveillé de plus près par les adultes du lycée. Dhan savait que Malachi ne laisserait jamais ce genre de comportement s’installer au lycée, et l’impunité dont semblait jouir le garçon ne durerait plus, une fois que Clèm en aurait parlé.

- Pas besoin de le renvoyer, parles en aux autres profs. Fin à ce à qui tu fais confiance, et je suis sur qu’il sera vite découragé de faire ce genre de discours si il se retrouve avec l’envie d’éclater en sanglots en cours de gym parce que Malou lui aura retourné le cœur. C’est qu’un fichu gosse qui montre les crocs comme un chiot face à des loups. Il peut rien contre vous, encore moins dans le cadre du lycée….

Son ton était assuré, parce qu’il voulait y croire dur comme fer. Son visage dériva dans le cou de sa femme pour l’embrasser doucement, avant de reprendre avec un demi sourire.

- Pis bon, si j’ai réussi à m’en sortir face à une chasseuse adulte, c’est pas un morveux acnéique de 14 ans qui arrivera à te faire des misères, hein ?

Oups, avait il Encore parler trop vite ?



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MessageSujet: Re: I feel safe when I am in your arms (dhanentine)   I feel safe when I am in your arms (dhanentine) Icon_minitimeSam 20 Aoû 2016 - 14:35

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Ainsi blottie dans les bras de Dhan, tu te sens en sécurité, ma princesse, plus que nul part ailleurs. Bien sûr. Il te protège, ton mari, il te protège contre le monde, il te protège de la vérité, il te protège… de moi, non ? C'est ce que tu es en train de te dire, alors que tu te pelotonnes tout contre lui. Pourtant, ça ne va te servir à rien, mon poussin, parce que je reste là, parce que je n'existe pas plus que toi, parce que ce que tu entends dans ta tête, ce n'est rien de moins, rien de plus que ta propre petite folie. De l'humour, oui, ma princesse, ce n'est que de l'humour, et tu ne le comprends qu'un peu tard, lorsque la stupeur, l'angoisse et l'effarement ont déjà déformés tes traits. - Yup, de l’humour ma coccinelle, même si je suis sur qu’elles seraient ravies de te rendre ce genre de service, n’est ce pas… Tu secoues la tête, pour mieux faire voltiger tes mèches échappées, tu secoues la tête, comme pour appuyer le fait que non, il ne faut vraiment pas que Celeste et Ailionora s'en mêlent, surtout pas. Tu ne veux pas avoir après coup à en discuter avec leurs pères, certainement pas. Tout sauf ça, même, si cela s'avère possible.

Mais... mais il faut maintenant que tu te concentres sur le réel sujet de cette discussion. Ou plutôt que tu te concentres pour tout raconter à ton mari, et de manière exhaustive, sans quoi, petit chat, sans quoi il ne pourra pas t'aider. Ou s'affoler, je ne sais pas trop ce que je souhaite le plus. Ses sourcils s'écarquillent, ses yeux se froncent, sa mâchoire se crispe et ses mouvements ralentissent, tout son corps traduit une tension grandissante que tu es incapable d'ignorer. Il faut prendre sur toi, Clementine, pour rester calmer, continuer à parler sans fondre en larmes dans ses bras. Enfin bref, ces mots sont, chez toi, comme une inspiration pour chasser ces sanglots perdus dans ta gorge et dédramatiser la situation que tu rends, justement, dramatique par tes hésitations. Un monstre, voilà ce qu'il a dit, voilà ce qui tourne dans tes pensées, voilà ce qui te trouble, ce qui t'angoisse. Fantôme, esprit, spectre, monstre, tu es à toi toute seule une fête d'Halloween. - Je … Tu sais qu’il a un pet’ au casque hein ? Qu’il est juste totalement débile et probablement conditionné par une éducation malsaine et raciste ? Je veux dire, son grand père était sûrement du genre à cracher sur les noirs et à faire des cris de singe en croisant des métisses à l’université… Un petit sourire trouble tes lèvres, conséquence de ce que doit être la mutation de ton mari : cette capacité à te faire rire en toutes circonstances. Est-ce vrai, fait-il une supposition exacte ? Tu ne sais pas vraiment, mais... mais même si c'est mal de médire de la sorte, cela te fait du bien. Misère, je ne sais que penser de tes propres réserves vis à vis de tels propos : trop bon trop con, ma Clémentine, trop bon trop con, souviens-t'en ! Parce que voilà que tu affirmes, que tu espères, que tu supposes plutôt qu'il ne pense pas un mot de tout cela.. Bon sang petit crapaud ! Cet élève t'a traitée de monstre en te regardant droit dans les yeux, avec un petit sourire glaçant, il n'en est pas à son coup d'essai ! Pourquoi tentes-tu à ce point de lui trouver des excuses ? - Je ne peux pas te dire qu’il ne le pense pas. Là, écoute le, ce grand dadais, il ne dit finalement pas que des conneries. Je peux juste te dire que ce n’est pas de ta faute… Bon, même s'il en dit tout de même une sacrée quantité. Peu importe que cela soit toi ou un autre, il aurait sûrement cherché la guerre au premier mutant qu’il aurait croisé… Dis toi qu’en attirant ses foudres, peut être es tu en train de … De préserver des ados mutants ? Voilà, quand il s’attaque à toi, qui es adulte et raisonnable, au moins il ne s’en prend pas à une ado mal dans sa peau et potentiellement instable … Tu es sûrement une sorte de bouclier pour tes élèves mutants, mon ange ! Sûrement un bouclier ? Tu délies tes membres immédiatement pour t'asseoir de manière un peu plus académique, appuyer tes coudes sur tes genoux, et ton menton sur tes paumes. « Peut être... » murmures-tu sans lui accorder le moindre regard. Toi, il y a quelque chose qui te dérange dans le laîus de ton mari, mais même moi, je n'arrive pas à savoir quoi. Ce qui ne peut signifier qu'une seule chose : toi même, tu ignores ce qui te chiffonne de la sorte. - Pas besoin de le renvoyer, parles en aux autres profs. Tu fronces les sourcils de désapprobation. Fin à ce à qui tu fais confiance, et je suis sur qu’il sera vite découragé de faire ce genre de discours si il se retrouve avec l’envie d’éclater en sanglots en cours de gym parce que Malou lui aura retourné le cœur. Ta grimace ne va certainement pas passée inaperçue. Si tu as autant peur des mutants que des hunters, ce n'est pas sans raison, ça non. Les deux t'effraient parce que les deux ne souffrent d'aucune règle tangible, d'aucune règle palpable, pas plus que toi. D'ailleurs. Machinalement, tu fais tourner ton alliance entre tes doigts. C’est qu’un fichu gosse qui montre les crocs comme un chiot face à des loups. Il peut rien contre vous, encore moins dans le cadre du lycée…. Cette fois, c'est pas tes épaules que tu communiques ton scepticisme. Tes épaules qui se haussent doucement. « Je ne sais pas... je n'aime pas l'idée de mêler des... des mutants à cela, je ne veux pas, justement, que Malachi le... » Le persécute, vraiment ? Tu penses vraiment que ce serait du genre du professeur d'histoire ? « Et puis, tu as raison, je ne risque rien, les gens ne peuvent pas me toucher puisque je... » Allez, dis le, dis le qu'ils en peuvent pas te toucher parce que tu n'existes pas. « du fait de ma... particularité. » Oui, c'est mon soupir que tu entends lorsque tu te redresses pour décoincer tes vertèbres et t'étirer un peu, avant de gigoter lorsqu'il dépose ses lèvres dans ton cou.

- Pis bon, si j’ai réussi à m’en sortir face à une chasseuse adulte, c’est pas un morveux acnéique de 14 ans qui arrivera à te faire des misères, hein ? … Oh oh oh... « Pardon ? » Tu mets une seconde à comprendre. « Quoi ? » Tes sourcils se froncent, tu t'immobilises un temps, avant de te tourner lentement vers Dhan. « Qu'est-ce que tu viens de dire ? » Allez, Clémentine, tu peux faire mieux que ça : passe au niveau supérieur avec un tu te fous de ma gueule qui tombe dans la vulgarité. « Une chasseuse adulte mais... » Fouille, fouille donc dans ta mémoire, ma princesse, mais tu ne trouveras nulle trace de tout cela. Pourquoi ? « Tu comptais m'en parler quand exactement, Dhan ? » Tu te lèves d'un bond pour croiser les bras et lui faire face. C'est beau, cette manie que tu as de t'énerver pour mieux repousser ton gros chagrin d'avant. « Ca date de quand, qu'est ce qu'il s'est passé ? Tu n'as rien ? Qu'est ce qu'elle voulait, comment... où... ? A la caserne ? » Ah ça, on doit bien lui reconnaître un truc, c'est que lorsque tu ne vas pas bien, Dhan sait attendre et t'extirper les aveux dans la douceur et la patience, voire la diplomatie. Mais lorsque les rôles sont inversés... tu attaques, Clémentine, tu attaques, tu braques la lumière sur ses rétines et tu interroges, avec la gentillesse des services d'espionnage russe.

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MessageSujet: Re: I feel safe when I am in your arms (dhanentine)   I feel safe when I am in your arms (dhanentine) Icon_minitimeDim 28 Aoû 2016 - 21:23

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Dhan les maudissait, tous ces idiots qui rappelaient sans le vouloir la mère de Clémentine à son bon souvenir. Parce que si elle ne lui en parlait pas, il était bien conscient que sa belle mère était encore en train de persiffler dans un coin de la jolie petite tête rousse de sa chère et tendre. Quand il en avait parlé aux médecins de l’hopital une fois, au détour d’une conversation – sans mentionner Clem, bien sur-, ces derniers avaient mentionné une histoire de dissociation de la personnalité post traumatique, une sorte de syndrome du fantôme, qui apparaissait souvent chez les rescapés d’accidents mortels. Comme pour s’excuser d’être vivants, ils se projetaient la présence des personnes décédés en esprit, comme des fantômes les hantant et catalysant leur culpabilité. Dhan en avait conclu que le traumatisme combiné à la nature du don de son épouse avec donner plus de force à cette projection que chez la plupart des autres rescapés. Il ne lui en avait pas parlé depuis longtemps, mais il l’avait déjà entendu marmonner ce qui semblait bien être une conversation entre elle et sa mère fantasmée. Il n’avait pas forcément envie de mettre le sujet sur le tapis en ce moment, mais il faudrait qu’il ait le courage de le faire un jour. Pas aujourd’hui, plus tard. Ce soir, elle était trop bouleversée pour ça.

- C’est pas peut être, moi j’en suis sur et certain, à un milliard de pourcent.

Il était conscient qu’un Peut Etre de Clémentine était une façon édulcorée de lui dire qu’elle ne le croyait pas une seule seconde. Bon, au moins il aurait essayé. La suite lui fit un peu froncer un peu les sourcils, alors qu’il sentait Clémentine s’agiter un peu dans ses bras, ouvertement mal à l’aise avec ses propositions concernant l’autre professeur mutant du lycée :

- Oh ça va, je pense pas que Mal’ soit du genre à aller persécuter des étudiants non plus hein… mais si ça te permet de te sentir plus en sécurité au boulot, c’est quand même le minimum tu sais …

Il serra un peu plus Clémentine sur la fin de sa phrase. Oui, sa particularité, ou son don super cool comme lui préférait la définir. Ça ne le désespérait pas que Clém’ ne la voit pas ainsi : ça le chagrinait profondément. Parfois, il avait l’impression que quoi qu’il fasse ou dise, ce serait toujours un point de friction et de tension entre eux, et surtout une souffrance au sein de sa femme, qu’il ne pourrait jamais, jamais apaiser et … Venait il véritablement de parler de Trisha Lecter sans même y penser ? trop tard pour avaler sa langue, alors il la mordit très fort, rentrant la tête entre les épaules. « Pardon ? » Ohlala, il risquait de prendre cher encore …

- Euh, éventuellement dans un contexte apaisé et sécurisant et un peu plus, euh, lointain sur la ligne temporelle de nos existences ?

Le plus tard possible, à défaut, à tendance jamais. Il ne voyait absolument pas l’intérêt d’inquiéter Clémentine plus que de raison sur un épisode qui s’était déroulé en son absence, et qui ne s’était pas fini en drame. Une balle dans la jambe, non vraiment, il avait déjà vu pire. Bon, c’était pas fort agréable, et il avait du passer un temps fou à nettoyer le lino une fois soigné, mais à part ça, il n’en était pas sorti si traumatisé que ça. Chamboulé, tout au plus. Il soupira, posant ses mains sur ses genoux sans se relever. A quoi bon, il pouvait se faire crier dessus sans avoir à se mettre debout, alors qu’il passait ses doigts dans sa crinière sombre et fournie :

- Ça s’est passé quand tu étais à New York en séminaire. Je rentrais du boulot et, euh, la porte était ouverte. J’ai pensé à Celeste, ou à un de nos amis qui aurait su où était rangée la clé, ou alors toi qui serais rentrée plus tôt pour me faire une surprise et euh, il y avait une toute petite, minuscule, innocente petite chasseuse dans notre cuisine et euh, j’ai pas compris qu’elle en était une tout de suite et heu, une chose en entrainant une autre, elle m’a, euh, tiré dessus. Mais-tout-va-bien-hein !! Elsa et Scarlett m’ont retapé en un clin d’œil, fastoche, et Malachi m’a trouvé un mutant qui peut dissimuler les traces des gens, alors du coup, notre appartement est protégé des intrus, enfin normalement, mais j’en suis sur, en fait, elle avait l’air de s’y connaitre ! donc tu vois, vraiment pas de quoi fouetter un chat, vraiment pas !

Il avait parlé vite, très vite, histoire de l’empêcher d’en placer une, une technique qui avait déjà fait ses preuves. Néanmoins il ne se faisait pas d’illusion, il attendait les cris et les hurlements dans 5, 4, 3, 2, 1 …


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MessageSujet: Re: I feel safe when I am in your arms (dhanentine)   I feel safe when I am in your arms (dhanentine) Icon_minitimeMer 31 Aoû 2016 - 7:59

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- Oh ça va, je pense pas que Mal’ soit du genre à aller persécuter des étudiants non plus hein… mais si ça te permet de te sentir plus en sécurité au boulot, c’est quand même le minimum tu sais… Le minimum. Le minimum, ce serait qu’il me laisse te parler et qu’il arrête d’être lui-même, afin que je puisse te réduire en bouillie, ma petite libellule – puisque le terme coccinelle semble être sous copyright. Le minimum, ce serait que cette décontraction qui délie tes membres, ta voix pensive, cette envie que tu as de répondre sans pour autant avoir à te pencher sur le sujet… oui, vraiment, le minimum, ce serait que tu saches ce qu’il se passe dans ta tête, parce que je déteste rester dans le noir. Voilà. Dans tous les cas, ton ton peu convaincu ne l’a pas plus leurré que moi, tout comme ta réaction à la seule idée que Malachi se serve de sa mutation sur des élèves. Tu sais qu’il doit certainement déjà le faire sans ton autorisation, hein ? Tu le sais bien ça, non ? Dis moi, pitié, dis moi que tu n’es pas crédule à ce point…

Ta particularité. Ah… ma princesse, si ce n’était que ça. Si c’était seulement une petite particularité, comme la pigmentation naturellement rousse de tes cheveux, comme ce charmant petit grain de beauté caché à côté de ton nombril, comme ta propension à faire d’une taupinière une montagne pouvant rivaliser avec les sommets les plus hauts… ta particularité… n’en as-tu pas assez de ne parler que par euphémismes ? N’en as-tu pas assez de naviguer sans cesse entre lui et moi, entre sa douceur et mon acidité, entre ses murmures et mon persiflage ? N’en as-tu pas assez de tenter de nous satisfaire tous les deux en trouvant des formulations qui nous conviennent à chacun ? Tu soupires, je soupire, lorsque tu te réinstalles pour dissiper un peu de la tension qui t’habite et que ton mari, sans même e vouloir, parvient de plus en plus à atténuer, inexorablement. Il a sur toi cette influence apaisante que rien n’arrête, que rien ne peut embrayer. Hormis lui-même, bien sûr.

Une chasseuse ? Oh, voilà qui est follement excitant bon sang ! Une chasseuse, face à lui, une chasseuse dont il ne t’a pas parlé... C’est magnifique, laisse moi le temps d’aller chercher un paquet de pop-corn, j’étais loin de me douter, en t’entendant pleurnicher tout à l’heure, que la soirée allait être aussi amusante. Comme toujours. Quand est-ce qu’il comptait t’en parler ? Tu as les bras croisés, ce ton sévère que tu emploies face à des élèves récalcitrants, la colère qui t’aide à faire abstraction de tout ce qui te turlupinait jusque là. - Euh, éventuellement dans un contexte apaisé et sécurisant et un peu plus, euh, lointain sur la ligne temporelle de nos existences ? Tu fronces les sourcils. Allez, ma petite Clementine, admets qu’à défaut de te plaire, cette réponse est bien trouvée, bien tournée, bien formulée et qu’elle a un certain cachet. Il faut que tu la ressortes un jour à l’un de tes élèves. Le temps qu’il comprenne ce que tu viens de dire, tu auras au moins le silence. Un silence que toi, tu n’accords pas à Dhan, petite coquine. « Tu veux dire jamais, là, c’est ça ? » Tu inspires à fond, en te répétant d’être moins agressive, plus patiente, moins incisives dans tes questions mais c’est peine perdu, Clem, véritablement peine perdue. Les questions s’enchaînent, ton angoisse est de l’huile sur le feu, ventilé par ce chasseur en herbe qui t’a menacée toi.

- Ça s’est passé quand tu étais à New  York en séminaire. » Ca commence bien. Toi qui étais si heureuse de pouvoir aller à ce séminaire, gonflant au possible, tu sais déjà que tu refuseras les autres offres. C’est dommage, d’ailleurs, parce que tu sais que j’enrage à te voir aussi sereine lorsque tu prends la parole devant un amphithéâtre de scientifiques. « Je rentrais du boulot et, euh, la porte était ouverte. J’ai pensé à Celeste, ou à un de nos amis qui aurait su où était rangée la clé, ou alors toi qui serais rentrée plus tôt pour me faire une surprise et euh, il y avait une toute petite, minuscule, innocente petite chasseuse dans notre cuisine et euh, j’ai pas compris qu’elle en était une tout de suite et heu, une chose en entrainant une autre, elle m’a, euh, tiré dessus. Mais-tout-va-bien-hein !! Elsa et Scarlett m’ont retapé en un clin d’œil, fastoche, et Malachi m’a trouvé un mutant qui peut dissimuler les traces des gens, alors du coup, notre appartement est protégé des intrus, enfin normalement, mais j’en suis sur, en fait, elle avait l’air de s’y connaitre ! donc tu vois, vraiment pas de quoi fouetter un chat, vraiment pas ! C’est très drôle de voir à quelle vitesse ton visage parvient à se décomposer. Sais-tu qu’un corps plongé dans l’eau devient méconnaissable en deux ou trois jours ? Et bien toi, il te faut deux ou trois secondes pour que tu passes de la colère anxieuse à l’anxiété simple, puis la culpabilité, puis l’affolement et de nouveau la colère lorsque tes yeux parcourent Dhan à la recherche d’une marque, d’une plaie, d’une cicatrice. « Tiré dessus ? Oh… mon chéri, où ça ? Tu vas bien ? » Je ne sais pas ce qui est le plus pâle entre ta voix et ton teint, mais dans les deux cas, ils font concurrence à un cachet d’aspirine. Tu es inquiète pour lui, bien sûr. Ca te pousserait même à oublier ce qu’il a dit après. Ou presque. Parce que je viens de te rappeler qu’il ne va pas s’en sortir aussi facilement. « Je veux dire… Elsa ? », « Scarlett ? »,… « MALACHI ? » Inspire, ma petite puce, inspire sinon tu vas disparaître. « Tu veux dire que tout Uprising est au courant que… qu’une chasseuse s’est infiltrée chez nous et que tu as risqué ta vie ? » Dommage que je ne puisse pas lui parler à lui, sans quoi je lui conseillerais très chaleureusement de te répondre, histoire de parfaire ton explosion. D’un mouvement sec, d’ailleurs, tu attrapes ton verre de jus de fruits pour le porter à tes lèvres, avant de le reposer tout aussi rapidement lorsque tu t’aperçois qu’il est vide. « Et c’est quoi cette histoire de dissimulation de traces ? » Tu fais un tour sur toi-même, inutilement bien sûr, avant d’en venir au principal. « Donc si je récapitule… » Tu comptes sur des doigts. « Je pars de la maison une semaine, une chasseuse a retrouvé ma trace et vient pour… » Pour ? Allez, dis le ! « Elle tombe sur toi, elle t’agresse, tu nettoies et caches tout avec la complicité de Malachi, Elsa et Scarlett et lorsque je reviens, je ne vois rien ? » Ah… j’aime la teneur de ton raisonnement, qui oscille entre la colère, la rancune et surtout la culpabilité de t’être faite… avoir ? « Je… je ne sais pas quoi te dire, Dhan. Je suis sûre que tu ne m’as rien dit pour ne pas m’inquiéter, mais je n’arrive pas à m’empêcher de me dire que je ne suis même pas capable de me rendre compte de… ça ! Alors que tu es la personne la plus importante au monde ! Et… » L’évidence te saute d’un coup aux yeux. « Tu es allé porter plainte, j’espère ? »

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MessageSujet: Re: I feel safe when I am in your arms (dhanentine)   I feel safe when I am in your arms (dhanentine) Icon_minitimeJeu 8 Sep 2016 - 21:23

i feel safe when i am in your arms
dhan & clémentine
Alors en l’occurrence, Dhan aurait peut être préféré les hurlements et les cris plutôt que la mine décomposée et inquiète de sa femme. Il avait pourtant essayé de retranscrire les faits au mieux, sans trop minimiser ni grossir les traits. Bon, il aurait préféré faire passer sa pour un non évènement, mais il avait bien vu la panique passer dans le regard de sa jolie épouse, panique qu’il s’empressa d’éteindre, près à enlevé même son pantalon pour lui prouver qu’il n’avait pas la moindre séquelle, si il le fallait :

- Je vais bien ! elle m’a juste tiré dans la jambe, mais clairement c’était pas fait pour me faire mourir, juste pour me faire un peu peur et m’écorcher ! j’ai pas de cicatrice rien, c’est une des infirmières qui est aussi une mutante guérisseuse qui m’a soigné, et Scarlett a vérifié qu’il n’y avait pas genre de poison ou de morceau qui se baladait, je suis clean, tout réparé, fin jeté même pas cassé quoi, maxi elle a rayé la carrosserie, une broutille !

Ohlala ça ne s’arrangeait pas, il avait l’impression de la voir se déphaser à vue d’œil à cause de l’anxiété. C’était pas bien bon ça, pas bien bon du tout, alors qu’il venait attraper sa main à la seconde même où elle lachait son verre de jus de fruit vide. Une manière de l’ancrer dans la réalité, dans la matière, avec lui.

- Non mais risquer ma vie, c’était pas trop le cas hein… j’lui ai juste proposé un bol de céréales et euh, ben elle a vu que j’étais pas toi quoi … Forcément j’étais plus trop intéressant pour elle, du coup….

Est-ce qu’il était en train de s’enfoncer ou de rattraper le coup ? Il avait bien du mal à le deviner, tant sa Clémentine était pâle et silencieuse pour le moment, alors qu’il serrait ses mains fort, très fort. Définitivement, il aurait préféré qu’elle se fache. C’était vraiment plus facile de se dépétrer de la colère que de la détresse de la femme de sa vie. Il se sentait un milliard de fois plus coupable de la voir si triste et abattue – de sa faute, du coup- que de la voir en train de tempêter dans tout l’appartement, alors qu’elle fait un tour sur elle même comme pour dénicher un quelconque artefact magique ou autre cape d’invisibilité justifiant son explication sur le mutant dissimulateur. C’est vrai qu’il avait pas été clair la dessus.

- Alors en fait, Malachi connait un mutant qui peut protéger des lieux, et empêcher les gens avec de mauvaises intentions d’y pénétrer quoi … C’est assez cool quand on y pense, mais je sais paaaas du tout comment ça fonctionne comme délire, voila … et oui, donc, normal que tu vois rien, elle a rien abimé ici et moi j’étais pas blessé … Y avait aucune raison que tu te doutes de quelque chose, j’avais rodé mon truc tu vois, pour t’en parler euh, au meilleur moment tu vois …

Oui non, elle ne voyait probablement pas. Lui-même, il l’aurait probablement mal pris si Clémentine s’était faite agresser et qu’elle ne l’avait pas prévenu. Mais bon, ça ne s’était pas passé dans ce sens là, et dieu merci. Il secouait négativement la tête lentement, comme pour balayer les doutes et les pensées horrifiées de sa belle, avant de hausser les épaules, l’ai un peu contrit :

- Alors euh, j’ai reçu la visite d’Isolde, et euh, tu te doutes bien, elle m’a passé un super méga gros savon … Mais du coup, elle a dit qu’elle chercherait elle-même qui avait pu faire ça … Enfin, on sait qui c’est, elle m’a dit son nom, mais j’avais pas à proprement parler de Preuve qu’elle était entrée par effraction dans l’appartement, puis il est peut être possible que j’eusse, euh … Oublié de fermer la porte à clé durant la journée, du coup ben , voilà, l’effraction tient plus …. Pis pour l’agression, il aurait fallu que je reste avec ma balle dans la jambe, et j’en avais moyen envie parce que ça fait un peu mal quand meme .

C’était une excellent justification ça, n’est ce pas ? N’est ce pas ?

- Clémouille … Tu m’en veux ?

Il aimerait beaucoup elle lui en veuille, en fait. Il préférait mille fois ça au fait qu’elle s’accable elle-même, en fait, alors qu’il lui servait sa plus belle bouille de chiot battu.


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MessageSujet: Re: I feel safe when I am in your arms (dhanentine)   I feel safe when I am in your arms (dhanentine) Icon_minitimeSam 17 Sep 2016 - 11:05

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dhan & clémentine
- Je vais bien ! elle m’a juste tiré dans la jambe, mais clairement c’était pas fait pour me faire mourir, juste pour me faire un peu peur et m’écorcher ! j’ai pas de cicatrice rien, c’est une des infirmières qui est aussi une mutante guérisseuse qui m’a soigné, et Scarlett a vérifié qu’il n’y avait pas genre de poison ou de morceau qui se baladait, je suis clean, tout réparé, fin jeté même pas cassé quoi, maxi elle a rayé la carrosserie, une broutille !

Une broutille. Et bien, ma Clementine, il ne te faut pas longtemps pour comprendre que tu aurais pu rentrer de New-York et trouver non pas un Dhan souriant prêt à te saisir dans ses bras mais bel et bien un cadavre décomposé. Tu t’imagines ? Ton Dhan, ton mari, l’homme le plus important de ta vie, étalé là, par terre, écroulé au sol, avec une mare de sang l’entourant… imagine, imagine donc ma Clementine, parce qu’à cause de ce que tu es et de ta nullité, de ton inexistence, parce que tu hantes sa vie depuis bien des années, parce que tu le laisses seul alors que tu es chassée, pourchassée, alors que tu es une petite souris que tout le monde peut écraser d’un talon bien placé, parce que tu t’enfuies à New-York, que tu ne sais pas regarder où il faut, comme il faut. C’est peut être pour ça que tu ne hurles pas, ma princesse. Tu te sens mal. Ton visage se décompose. Tes questions s’agglutinent, se superposent, s’imposent mais tu ne hurles pas. Pas cette fois. Parce qu’il n’est pas question de musique trop forte, il n’est pas question de courses pas faites, mal faites, il n’est pas question de retard, il n’est pas question de paire de chaussette mal pliée, il n’est pas question de lumière allumée : il est question de la vie de ton Dhan. Et d’un mensonge. Et d’une cachoterie. Et… et de ce qui te semble n’être qu’un complot autour de toi pour te préserver alors que tout cela n’est qu’à cause de toi. C’est de ta faute, ma Clémentine, et tu le sais. Des prénoms qui s’accumulent. Elsa, Scarlett, Malachi. Malachi, ton collègue, lui aussi est dans la confidence. Oh… il va t’entendre, demain. Il s’étonnera même certainement de t’entendre hausser le ton. Et peut être même qu’il te fera l’obligeance de faire sembler d’être impressionné. Pour te faire plaisir. Ou juste parce qu’il ne verra en toi ni une épouse mortifiée, ni une femme angoissée, mais juste un petit bébé qui a besoin de piquer une colère parce qu’on ne t’a pas tout dit. Tu sers le poing : je crois que mes interventions ne t’aident pas, loin de là. Une chasseuse, chez toi, c’est le pire des scénarios et si tu t’écoutais, tu filerais dans ta chambre faire tes valises pour supplier Dhan de déménager de l’autre côté du pays. - Non mais risquer ma vie, c’était pas trop le cas hein… j’lui ai juste proposé un bol de céréales et euh, ben elle a vu que j’étais pas toi quoi … Forcément j’étais plus trop intéressant pour elle, du coup…. Tu ouvres les yeux. Que j’aimerais l’applaudir pour ce spectacle d’inconséquence. Qu’est ce que tu lui trouves, Clémentine ? Admets le : il ne lui manque que le nez rouge, et il fera un clown parfait. Le nez rouge, et cette fleur qui projette quelques gouttes d’eau. Pschitt, pschitt, je suis certaine qu’équipé de la sorte, il aurait tenté de faire fuir la chasseuse. « Des… céréales… » Tu répètes sans vraiment y croire. Avant de récapituler. Lentement. Tu fais un tour sur toi-même, pour recentrer ton attention sur lui. L’ausculter du regard. Dissimulation de traces. Tu as envie de lui demander d’un ton acerbe si la dissimulation est aussi active sur sa jambe blessée et sur sa connerie mais tu te retiens. Concentre-toi, Clementine, pour ne pas disparaître. Concentre toi, Clementine, pour ne pas quitter cette réalité qui ne t’accepte pas, que tu n’acceptes pas, dans laquelle Dhan est un phare lumineux qui t’aveugle de son importance, de son amour, de sa présence. - Alors en fait, Malachi connait un mutant qui peut protéger des lieux, et empêcher les gens avec de mauvaises intentions d’y pénétrer quoi… » « Malachi… » Oh, mais serait-ce un peu de rancœur que j’entends dans ta voix. C’est assez cool ? Il n’y a aucune raison tu ne te doutes de quoique ce soit ? Tu as beau savoir exactement pourquoi il a fait ça, tu as beau être touché par cette attention, il n’en reste que… « j’avais rodé mon truc tu vois, pour t’en parler euh, au meilleur moment tu vois … Tu croises les bras sur ta poitrine. Au moins, on peut dire quelque chose : ton petit hunter d’élève est bien loin, très loin dans tes priorités à présent. « Et puisque Malachi a réponse à tout, c’est lui qui t’a rodé ton discours aussi ? » C’est bien, ça, ma princesse : fais donc sortir ton amertume, fais donc de ta colère un poison : un peu plus et tu me ressembleras. Un peu plus et tu deviendras une vraie sorcière. « Désolé, c’était mesquin. » Mais non… pourquoi est ce que tu t’arrêtes en si bon chemin ? Tu ne veux pas devenir moi, tu ne veux plus être ma fille, ma petite princesse ?

Tu ne sais pas quoi dire. Tout en toi ne sait vers où se tourner. Colère, culpabilité, vexation… Il secoue la tête, il hausse les épaules. S’il est allé porter plainte ? Penses-tu… - Alors euh, j’ai reçu la visite d’Isolde, et euh, tu te doutes bien, elle m’a passé un super méga gros savon… Mais du coup, elle a dit qu’elle chercherait elle-même qui avait pu faire ça … Enfin, on sait qui c’est, elle m’a dit son nom, mais j’avais pas à proprement parler de Preuve qu’elle était entrée par effraction dans l’appartement, puis il est peut être possible que j’eusse, euh… oublié de fermer la porte à clé durant la journée, du coup ben, voilà, l’effraction tient plus… Pis pour l’agression, il aurait fallu que je reste avec ma balle dans la jambe, et j’en avais moyen envie parce que ça fait un peu mal quand même. J’ai comme l’impression que son humour et ses justifications rocambolesques qui te font tant rire en temps ordinaire te laisse de marbre. Etonnant. Tu le fixes, sans savoir quoi dire. Qu’Isolde, la maire, soit au courant, c’est déjà ça, vraiment. C’est ce que je t’entends te répéter. C’est déjà ça, qu’elle soit au courant, c’est déjà ça, qu’on connaisse le nom de celle qui t’a agressée de la sorte par l’intermédiaire de ton mari. - Clémouille … Tu m’en veux ? Tu soupires. Si tu lui en veux ? « Je ne sais pas… je déteste savoir que… je sais pourquoi tu ne m’as rien dit, je le comprends bien. » Tu t’assois en tailleur sur le tapis devant le canapé, en laissant la table basse entre lui et toi. « C’est juste que… je n’ai jamais envisagé que tu puisses, toi, être blessé à cause de moi, à cause de… » Tu secoues la tête. « Je te regarde, et je me dis que… je me dis que j’aurais pu ne pas te retrouver. Dans quel monde on vit, Dhan ? Dans quel monde grandiront les générations futures ? Tu te fais agresser dans notre appartement, dans notre espace le plus privé, le plus intime. Un élève me menace. Je me sens tellement… » Vulnérable ? Inutile ? « Impuissante. » Tu contemples ta main qui s’échappe à la lumière, disparaît sans perdre de sa substance. Tu contemples ton alliance qui semble léviter. « Qui c’est ? » Il n’aurait peut être pas dû glisser qu’il connaissait l’identité de la personne. « Je ne t’en veux pas, chéri. J’en veux à Malachi qui a osé me regarder dans les yeux sans m’en parler. J’en veux à Isolde qui a laissé ça se produire. Bon d’accord, je t’en veux quand même un peu. Mais j’en veux surtout à celle qui t’a fait ça. » Tu cesses de regarder ta main, qui revient dans la réalité. Tu lèves tes yeux vers ton mari. « Je ne conçois pas un monde dans lequel tu n’es pas. Dhan. Si jamais ça arrive, je préfère plutôt me perdre dans une autre réalité, quitter celle là, perdre la vue, perdre l’ouïe, perdre le toucher et tous mes sens, perdre la mémoire et me perdre dans un déphasage complet. Ne laisse plus jamais ça se produire. S’il te plait. Et la prochaine fois que quelqu’un d’autre que moi entre dans cet appart sans ta permission, ne lui propose pas de bol de céréales. »

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MessageSujet: Re: I feel safe when I am in your arms (dhanentine)   I feel safe when I am in your arms (dhanentine) Icon_minitimeDim 25 Sep 2016 - 18:05

i feel safe when i am in your arms
dhan & clémentine
Il savait qu’il avait foiré, il en était conscient, et il aurait largement préféré qu’elle se fache plutôt qu’elle se mure dans le silence. Ce n’était jamais bon, le silence, chez Clémentine, parce que lorsqu’elle se taisait, c’était souvent pour mieux écouter celle qui murmurait des horreurs dans sa tête et ça, c’était le pire. Il ne pouvait pas laisser le poltergeist s’insinuer dans l’esprit de sa femme encore et encore, par sa faute en plus. Il était conscient que cette histoire était ridicule, risible même, mais avait il vrai exprès ? Certainement pas. Il avait vraiment cru en toute innocence que cette fille était une mutante, et pas une chasseuse sanguinaire. Il avait juste voulu aider, il ne s’était même pas mis en danger volontairement en plus, il avait juste eu à rentrer chez lui , et ça lui été tombé dessus, voilà tout. Il grimaça en l’entendant demander si son collègue d’histoire l’avait aidé à élaborer son petit discours : aouch, ça faisait un peu mal. Mais bon, il l’avait peut être un peu mérité, alors il ne chercha même pas à se défendre, préférant afin une moue désolée et contrite.

Quand elle reprit enfin la paroles, elle s’était installée de l’autre coté de la table, ce qui était encore un assez mauvais signe : cela signifiait qu’elle ne voulait pas qu’ils soient en contact direct, il ne pouvait pas la toucher rien qu’en tendant les doigts… Il fallait donc qu’il garde le contact sans celui de leurs peaux. C’était quand même moins facile, surtout quand il devait garder le silence pour la laisser parler. Il fronçait les sourcils, le nez, secouait la tête, mais ne l’interrompit jamais : si elle avait besoin de s’exprimer, d’aller au fond de sa penser, il ne voulait pas lui couper la parole. Il se défendrait une fois tout ça terminer . Il l’observa jouer avec sa main à travers les rayons soleil, alors que sa peau devenait translucide, légèrement trouble, comme un nuage de chaleur : c’était un spectacle dont il ne se lassait pas, mais à nouveau, pas forcément une bonne chose non plus…

- Clem’ écoute. Ce n’était pas par TA faute qu’on a pu m’agresser. Ce ne sera jamais ta faute. J’ai toujours été pro mutant, je ne le cache pas, alors forcément, ça ne plait pas à tout le monde. Cette fille là était une malade, peu importe son nom, son identité ou n’importe, c’est simplement une personne qui a été entrainée dans une sorte de secte malfaisante. Pour tout te dire, j’ai presque de a peine pour eux. Sauf qu’on ne peut pas s’arrêter de vivre à cause d’une toute toute toute petite minorité de tordus. Les gens ne sont pas comme ça, et il ne faut pas qu’on se mette à voir le monde en noir. L’avenir est aussi radieux pour nous que pour tous les autres, ya pas de raison … et je suis désolé de ne pas t’avoir tout raconter plus tôt, c’était nul de ma part, j’aurai du être plus … Transparent vis-à-vis de toi.

Il sourit malgré lui a sa blague, avant de se décaler en direction de Clémentine, juste à coté d’elle, posant sa tête chevelue sur l’épaule frêle de la jeune femme :

- Tu sais, il n’y a aucun monde existant dans lequel nous ne sommes pas ensemble. Dans tous les univers parallèles possibles, on est forcément tous les deux, c’est une règle implacable de la rectitude d’une réalité. Je serai toujours toujours là pour toi, comme toi tu es là pour moi, je n’en doute pas une seule seconde. Et c’est promis, plus de céréales. D’ailleurs, j’vais me mettre au pain le matin, moins dangereux.

Il lia doucement sa main à celle encore pâle de la jeune femme, se tortillant un peu pour poser un baiser léger dans son cou. Lui non plus ne pourrait pas vivre sans elle. Il était conscient qu’il n’était pas passé loin cette fois ci, et qu’il devrait être plus prudent les prochaines fois. En espérant qu’il n’y ait pas d’autres fois, pour être tout à fait honnête. Se faire tirer dessus n’avait pas été l’expérience la plus agréable de sa vie.



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MessageSujet: Re: I feel safe when I am in your arms (dhanentine)   I feel safe when I am in your arms (dhanentine) Icon_minitimeDim 9 Oct 2016 - 17:53

i feel safe when i am in your arms
dhan & clémentine
Tu sais, ma petite princesse, je suis presque sûre que malgré vos quatre ans, même plus, de mariage, malgré ta voix douce et mélodieuse lorsque tu montes dans les aigus et que tu te disputes avec lui, ton mari entend miraculeusement encore bien. Et je suis presque sûre, aussi, que tu entends plutôt bien toi aussi. Donc répéter ses propos, même des fragments, voilà qui est parfaitement inutile. Sauf si, bien sûr, tu ignores la signification de certains mots comme céréales ou Malachi, mais là… je crains que l’on ne puisse plus faire grand-chose pour toi s’il s’avère que c’est malheureusement le cas. Mais ce n’est pas le cas, n’est ce pas ma princesse ? Regarde toi, mesquine, sarcastique, à l’attaquer alors que le pauvre n’a fait que vouloir bien faire, en te cachant ces multiples détails mais en en parlant à tous ses amis d’Uprising, tu sais, tous ces mutants qui acceptent leur mutation, qui défendent les mutants, tous ces amis qui revendiquent leur appartenance à un groupe de personnes aux gènes difformes, tous ces amis qui ne se réveillent pas en sursaut en rêvant de Hunters et de mutants, toutes ces personnes si biens, si intéressantes, si courageux. Toutes ces personnes qui ne te ressemblent en rien, Clémentine. Peut être que c’est pour ça que tu es aussi en colère, ma princesse. Parce que tu as la conviction que Dhan te lâchera un jour, lorsqu’il se rendra compte qu’il peut facilement, si facilement trouver mieux ailleurs. Que tu n’es qu’un mirage, Clémentine, l’écho d’un rayon de soleil, une luminosité persistante même, depuis qu’un nuage t’a fait disparaître, ma petite lumière. Je t’entends, Clémentine. Tu me dis que non, tu me dis que Dhan t’aime, que ça, c’est une vérité tangible, que ça, c’est quelque chose dont tu refuses de douter un jour. Tu y viendras ma chérie, un jour tu comprendras.

Pour l’heure, déjà, c’est bien : tu mets de la distance entre lui et toi. Tu mets une barrière, tu écoutes son petit discours sans rire une seule seconde, même à ses justifications qui ne dépareilleraient certainement pas dans un kamoulox. Si tu lui en veux ? Bien sûr que non. A mon plus grand désespoir. Juste un peu, mais pas suffisamment pour que je puisse l’exploiter et briser ce si charmant couple que vous formez et qui me donne chaque jour un peu plus d’urticaire. C’est aux autres que tu en veux le plus, bien évidemment. Et c’est à toi, surtout que tu donnes toute la responsabilité des derniers événements. Tu n’es pas le centre du monde, Clémentine, tu sais que tout, qu’un rien peut t’enlever ton mari. Et que ce jour là, tu seras incapable de pleurer parce que ma joie te nécrosera de l’intérieur. Parce que ce jour-là, ce sera la fin, et pour toi, et pour moi, parce que ce jour là… et bien… tu n’auras plus de port d’attache, tu dériveras, tu te déphaseras tant et si bien que tu disparaîtras définitivement. Comme cette main que tu enlèves de la réalité. Elle est toujours là, mais en même temps, elle n’est plus en phase avec la lumière, échappe au spectre du visible. Tu ne conçois pas un monde sans Dhan, ma Clémentine. C’est beau. C’est mièvre. C’est niais. C’est toi, si profondément toi, que je me demande comme j’ai pu t’engendrer. - Clem’ écoute. Tu cherches son regard. Ce n’était pas par TA faute qu’on a pu m’agresser. Ce ne sera jamais ta faute. Si, c’est de ta faute, ma princesse. Je sais que tu penses que j’ai tort, je sais que tu veux le croire, mais écoute donc ton instinct, Clémentine. J’ai toujours été pro mutant, je ne le cache pas, alors forcément, ça ne plait pas à tout le monde. Cette fille là était une malade, peu importe son nom, son identité ou n’importe, c’est simplement une personne qui a été entrainée dans une sorte de secte malfaisante. Pour tout te dire, j’ai presque de la peine pour eux. Et toi, Clémentine ? Es-tu capable d’avoir de la peine pour cette personne qui a voulu te tuer, qui a voulu blesser ton mari ? Tu restes silencieuse, tu n’oses plus le regarder, tu aimerais trouver une solution mais tu n’as aucune idée de ce que vous êtes supposés faire, ou ressentir. Sauf qu’on ne peut pas s’arrêter de vivre à cause d’une toute toute toute petite minorité de tordus. Les gens ne sont pas comme ça, et il ne faut pas qu’on se mette à voir le monde en noir. L’avenir est aussi radieux pour nous que pour tous les autres, ya pas de raison… et je suis désolé de ne pas t’avoir tout raconter plus tôt, c’était nul de ma part, j’aurai du être plus… transparent vis-à-vis de toi. Tu lui lances un regard noir, si noir, ma Clémentine, c’en est triste, si triste. Non mais regarde-toi : à t’obstiner à être en colère alors que tu as un sourire qui lutte pour percer au coin de tes lèvres. Vous vous disputez honteusement souvent, mes poussins, mais tu n’es toujours pas capable de te retenir de sourire au moindre trait d’esprit qu’il t’offre. C’est d’un lamentable… tu te laisses même faire lorsqu’il brise ta distance si précautionneusement installée entre vous deux, tu le laisses poser sa tête sur ton épaule. Par réflexe, même, ta main vient se loger dans ses cheveux pour masser son cuir chevelu, avant de laisser tes propres cheveux se mêler aux siens. - Tu sais, il n’y a aucun monde existant dans lequel nous ne sommes pas ensemble. Dans tous les univers parallèles possibles, on est forcément tous les deux, c’est une règle implacable de la rectitude d’une réalité. Je serai toujours toujours là pour toi, comme toi tu es là pour moi, je n’en doute pas une seule seconde. Et c’est promis, plus de céréales. D’ailleurs, j’vais me mettre au pain le matin, moins dangereux. Cette fois, ton sourire est bel et bien présent. Sa présence te revigore, t’apaise, quand son absence et la menace qui plane sur vos vies t’embrasent. Vos mains s’entrelacent, Ta colère, ta peur, tout s’apaise brutalement, plus efficacement qu’avec le concours de Malachi.

Pendant quelques instants, vous restez là, en silence. Sans avoir besoin de quoique ce soit de plus. Tu n’as besoin de rien de plus que sa présence et que ses mots. Pas besoin de discours rôdé, pas besoin de speach préparé, Dhan n’a qu’à te dire ce qu’il a sur le cœur pour que tu te laisses atteindre. Il a ce pouvoir, sur toi, que je n’ai pas. Et que, misère, je n’aurai jamais. « L’avenir est aussi radieux pour nous que pour tous les autres… j’aime bien cette idée. A deux, on est plus fort, c’est ça ? » A deux, vous êtes plus forts. Cette idée fait son petit bout de chemin dans ton esprit, gagne du terrain sur la menace de ton élève, premier domino à être tombé ce soir pour vous mener à la dispute. « Tu as raison, tu sais. Et je sais que tu as raison, tu sais ? Il ne faut pas qu’on ait de secret l’un pour l’autre, jamais… » Tu te retournes à moitié, pour te lover contre lui, chercher ta place entre ses bras. « Je ne veux pas que nos enfants vivent dans un monde comme celui là. Ni même avoir peur pour eux. » Des enfants, vraiment ? Tu t’es déjà fait cette remarque, Clémentine, mais est-ce le signe que ton envie d’être mère commence à prendre le pas sur cette terreur que tu héberges grâce à moi ? Penses-tu vraiment que des enfants soient envisageables ? Tu es morte, ma princesse, ton existence n’est que l’objet d’une illusion et…

Tu te débrouilles pour te retrouver face à Dhan, à califourchon sur ses jambes. « Harshavardhan Stevens, tu as intérêt à être toujours là pour moi. Sinon, il n’y aura pas de Nirvana pour toi. » Ca non, bien sûr que non. Pas de Nirvana, pas de Walhalla. « Il ne faut pas que je laisse les Hunters et les Mutants me terrifier. » Tu as l’impression d’être courageuse, ma princesse : ne vois-tu pas que tu es simplement ridicule ? « C’est moi qui gère ma vie. Et c’est moi qui gère ma classe. Je ne vais pas laisser un élève m’inquiéter. Non ? » Tu n’es pas une élève qui attend que son professeur lui donne un bon point, ma petite Clémentine… alors pourquoi est ce que tu te comportes comme si ? « Dhan… tu penses que si un jour on a un mini-nous… il sera comme moi ? »

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I feel safe when I am in your arms (dhanentine)

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