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 His neck will break and your dirty heart as well (Faith, Zeke & Diana)

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MessageSujet: His neck will break and your dirty heart as well (Faith, Zeke & Diana)   His neck will break and your dirty heart as well (Faith, Zeke & Diana) Icon_minitimeJeu 21 Juil 2016 - 6:52


His neck will break and your dirty heart as well
Faith & Joachim & Ezekiel


Ces dernières semaines avaient été… très instructives, bien que quelques peu frustrantes, parfois, mais je ne m’attendais pas à moins venant de ma sœur, elle était une Cunningham, indigne, certes, mais elle restait donc purement et profondément une chieuse de première classe. Dans la famille, nous n’avions pas la réputation de baisser les bras aussi facilement, alors sa réaction ne m’avait pas tant étonné. Si j’avais été en colère lorsqu’elle c’était échappé ? Légèrement, mais ça aussi, c’était prévisible, je n’aurais jamais pu la garder éternellement enfermée sous terre, et de toute façon je commençais à m’ennuyer, à manquer d’idées. La chasse était donc à nouveau lancée et il n’y avait rien de plus intéressant comme gibier qu’un mutant, et malheureusement pour elle j’avais bien décidé de faire de Skylar l’immortel d'entre-eux, puisque je n’avais pas l’intention de la tuée, non, pas elle en particulier, juste… tout le monde qui l’entourait et qui l’avait un jour aidé. Je souris, affalé contre un fauteuil placé devant les portes qui donnaient au balcon d’en avant, un verre presque vide pendant à ma main gauche. La nuit était tombée depuis plus de deux heures et j’attendais bien entendu la venue de ma sœur. Si elle voulait ce pauvre petit Blackwell? Ou même peut-être Diana qui pourtant avait déjà été déplacé? Je n’en savais rien, elle cachait bien son jeu et même les cris du chasseur qui lui, avait été plus facile qu’une huître à craquer, ne l'avait que très discrètement fait cillé, et si je ne l’avais pas encore tué c’était bien parce que j’avais opté pour une toute nouvelle technique qui j’espérais, cette fois, me montrerais si celle-ci tenait réellement à lui, ou non, si peut-elle seulement s’enticher de quelqu’un. Je commençais sérieusement à douter de l’existence d’un cœur sous cette peau de bâtarde, mais j’en arrivais toujours à la même conclusion ; si il m’était donné de pouvoir aimé, la sœur le pouvait très certainement. Je m’apprêtais à finir mon verre lorsqu’une notification de mon téléphone portable ne m’arrête dans mon élan. Mon sourire s’élargit alors que je l’ouvre et qu’une photo embrouillé m'apparaît, montrant clairement une forme humaine prêt des murets qui entoure la maison. Sans aucun doute, il s’agissait de Skylar et c’est pourquoi je me lève finalement de mon siège, calant finalement l’alcool avant déposé le verre vide d’un geste brusque contre la petite table à sa gauche. Je traverse la pièce à grandes enjambés, parcours le couloir aux hauts murs et m’arrête contre le garde-corps, y posant mes mains. « Frankenstein ! Apporte le petit Blackwell, il est l’heure. » L’homme à la carrure imposante qui paraissait presque ridiculement disproportionné lève les yeux vers moi, et sans un mot il obéit en bon petit soldat qu’il était alors que je retourne au salon précédemment quitté. Il portait bien son nom, en tout cas, physiquement, puisque dans le fond il n’avait rien de bien méchant, même qu’il était l’une des personnes les plus douces que je n’avais jamais connu, mais lui qui ne disait aucun mot et qui faisait trembler la terre en se déplaçant, lui qui ne pouvait entrer où bon lui semblai puisque souvent trop grand, faisait fuir les gens, tout le monde finalement, alors personne ne le savait.

Mon plan n’était pas tellement compliqué, il n’avait pas besoin de l’être, et j’avais pour seul objectif d’enfin comprendre ce que le chasseur pouvait bien représenter pour elle. J’avais premièrement cru qu’il était son amant, mais j’en doutais maintenant, enfin, du côté de ma sœur, puisque les sentiments du petit Blackwell n’était pas aussi dur à déceler, heureusement, puisque ma patience avait ces limites. Alors tout dépendait d’elle maintenant, mais pour lui j’espérais qu’elle ne ressente rien du tout à son égard, que son supplice ne s’arrête en vain, puisque je devais avouer qu’il était tout de même triste et dépriment, comme victime. Pour moi, par contre, j’espérais tout le contraire, j’espérais avoir mis la main sur quelqu’un d’important avec qui je pourrais jouer aussi longtemps que je le souhaiterais. Je ferais alors vivre la peur de le perdre pendant des mois, pendant tellement longtemps qu’elle finira par ne plus y croire, par ne plus avoir peur, et ce n’est qu’à ce moment que je donnais finalement le coup fatal, comptant bien lui laissé un tableau des plus spectaculaires…

Cependant, bien que le futur me semblait alléchant, je me devais de vivre dans le présent, puisque cette soirée l’était tout autant. L’arrivé de Frankenstein, Blackwell vulgairement lancé sur l’épaule, met en marche mon plan. Je pousse alors contre un levier sur le mur, ouvrant les grosses lumières qui entouraient le manoir, annonçant à ma sœur que j’étais au courant de sa présence, ou peut-être aussi un peu parce que j’aimais les entrées spectaculaires. Je fais signe à mon homme de main d’attendre et celui-ci décide de poser le brun par terre, le retenant lui qui tenait à peine sur ses pieds, alors que je sors sur le balcon, tout souriant. « Bonsoir, Skylar » commence-je, parlant fort pour être sûr que celle-ci m’entende où qu’elle soit sur la pelouse, mais vu comment ma demeure était éloignée et le silence qui régnait dehors, elle n’aurait pas de mal à le faire. « Tu aurais oublié ta camisole de force, peut-être? » plaisante-je ensuite alors que mon sourire devient terriblement mauvais. C’est à ce moment que je fais finalement s’avancer le chasseur en piteux état, l’attrapant par le col et le plaçant devant moi. « Où est-ce jolie cœur que tu cherches si désespérément? » Maintenant il ne restait plus qu'à attendre qu'elle riposte, qu'elle réponde, qu'elle réagisse et qu'elle se montre, que j'ai enfin des réponses. J'avais le reste de ma si palpitante vie pour la voir souffrir mais je n'étais pas patient, je voulais tout avoir et tout de suite, comme d'habitude, et pourtant bien que j'avais les nerfs faciles, je savais attendre, peut-être que je ne restais pas assis zenement et qu'il m'arrivait de cassé quelques trucs et d'en balancer d'autres à la tête de quelques uns de mes sbires, mais comment je le gérais ce n'était l'affaire de personne de toute manière.


Dernière édition par Joachim Cunningham le Mar 14 Fév 2017 - 4:10, édité 2 fois
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Faith Cunningham
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MessageSujet: Re: His neck will break and your dirty heart as well (Faith, Zeke & Diana)   His neck will break and your dirty heart as well (Faith, Zeke & Diana) Icon_minitimeSam 23 Juil 2016 - 16:49



When the light hits your eyes  




« Ton frère est quoi ? Tu veux un plan d'un manoir de ton bled paumé ? » La corps épuisé, elle vint à monter les marches de son appartement avec douleur, les cheveux gras, le regard baigné dans la colère, la main portée sur son ventre qui semblait hurler de douleur alors que ses chaussures dévalaient les escaliers dans le sens inverse. La mutante se retrouva alors dans le couloir de la pièce centrale, s'écroulant à terre alors qu'elle tenait encore difficilement le téléphone dans sa main, tout en se redressant mollement pour se détourner vers le bureau. « Mon frère est vivant, et je veux un plan d'un manoir dans moins de deux heures, c'est clair ? » La demoiselle fronça légèrement les sourcils alors que la porte de son bureau vint à s'ouvrir d'un geste brusque, entraînant rapidement un craquement de nuque alors qu'elle trouvait refuge contre la porte, observant son bureau avec le souffle rapide et écoutant avec attention la voix à l'autre bout du fil. Le silence s'installa, alors que l'appareil laissait paraître la respiration du destinataire. « Tu ne vas pas m'aider. » Un soupir à l'autre bout du fil. « Tu devrais t'enfuir, plutôt que de chercher la confrontation, tu vas mourir Faith, ou Skylar, je m'en fous de c'est quoi le prénom que tu utilises. » Venant mordre ses lèvres quelques secondes, alors qu'une larme vint couler sur sa joue, imaginant les conséquences de ses actes, la noirceur du dessein qui attendait Ezekiel, si elle, ne revenait pas. Diana, elle, s'en sortirait, et cela au plus grand plaisir de la blonde. « On m'a prédit morte trop souvent, ça commence à devenir lassant de prouver que vous êtes cons. » la mutante pouffa en se laissant glisser sur le sol en passant une main dans ses cheveux, le corps lassé, le coeur délaissé. « C'est du suicide, et je refuse de t'aider cette fois. » la mutante perdit alors son air triste, fixant le vide du bureau et en serrant le téléphone entre ses doigts. « alors je vais me rendre au suicide toute seule, bonne soirée, j'espère qu'il fait beau à Detroit. Merci, en tout cas. » Raccrochant le téléphone d'un geste brusque pour le projeter dans la pièce en venant plonger son visage dans un élan de douleur, frappant l'arrière de sa tête contre le mur. Répéter ce geste, encore est en boucle, pour réaliser que ce soir, elle allait devoir reprendre un rôle qu'elle avait abandonné : celle qui tuerait sa famille sans état d'âme. La mutante se redressa douloureusement pour se diriger cette fois-ci vers sa salle de bain, ouvrir le placard, renverser tous les médicaments qui se trouvaient à sa portée, sortant des antidouleurs qu'elle avala d'une traite avec difficulté, sa gorge brûlante acceptant les pilules sans grand plaisir. Profitant du moment pour préparer une trousse de secours assez légère, mais nécessaire. La demoiselle décida de recouvrir ses blessures avec quelques bandages, attachant ses cheveux pour en faire un fouillis synonyme de chignon tenant avec une vulgaire pince. Elle entreprit à nouveau la direction de son bureau, faisant flotter d'un simple geste de la main pour pouvoir librement retirer le tapis qui recouvrait une grande partie de la pièce, en dessous occupait une trappe dans laquelle se glissa une clé, arrachant le verrou pour le jeter au fond de la pièce. Dedans, se trouvaient des grands sacs noirs, avec le lourd passé de la demoiselle. Extirpant le sac, elle ouvrit ce dernier et récupéra quelques armes : pas moins de six bombes fumigènes, un masque à gaz pour contrer ce dernier, cinq explosifs à distance, deux grenades et deux cocktails Molotov. La mutante vint saisir un second sac, qui lui renfermait des armes, mais des vraies. Venant se saisir du nuzi avec quelques chargeurs qu'elle laissa tomber sur le parquet, venant se saisir d'un fusil d'assaut nommé le « XM8 », arme du type prototype qui fut abandonnée pour des raisons diverses, mais que les Allemands vendaient à prix d'or sur le marché noir une fois corrigé. La demoiselle balaya à nouveau le sac pour y trouver des munitions ainsi qu'une ceinture pour porter le tout. La mutante balança à nouveau les sacs dans la trappe, ne prenant pas le temps de replacer le tapis. Se dirigeant vers un grand placard, ouvrant dans un pincement de douleur le placard. Sky' tira un placard pour récupérer un couteau ainsi qu'une matraque et sur un porte-manteau traînait une veste. La mutante vint saisir sa veste avec délicatesse cette dernière, cette veste qu'elle portait le jour de sa fuite de la cause, cette veste, qu'elle cachait depuis des années de peur de tomber à nouveau dans la dérive. Récupérant les deux silencieux ainsi qu'une visée laser qui pouvait se tenir à la main. La mutante balança le tout par terre tout en venant saisir un sac à dos qui traînait. La mutante s'abaissa alors, récupérant la ceinture, la glissant autour de sa taille pour fermement la serrer et pour y accrocher quelques armes. La mutante enfonça finalement la veste, glissant les munitions et armes de secours dans sa veste en prenant soin d'armer les silencieux. Skylar enfila le sac sur son dos en quittant le bureau dans un silence funèbre, mais alors qu'elle perdit son regard au loin face à sa chambre, la gamine se dirigea vers cette dernière, arrivant face à son lit, d'un geste de la main une boîte métallique vint à se faire sentir contre ses pieds, et alors qu'elle la fit léviter jusque sur son lit, la mutante passa son doigt sur le clapet et avec un sourire enjôleur, observa le contenu : un arc et quelques flèches : incendiaires, explosives et classiques. « J'étais tellement douée avec ce truc, on va voir si j'ai encore de la ressource. » Et brutalement elle fit à nouveau claquer la boîte, attrapant la poignée et s'en allant récupérer un véhicule – celui volé pour rentrer. Une fois dedans, la demoiselle observa son téléphone quelques instants, en passant sur quelques photos, pour finalement glisser jusqu'à son répertoire, laissant porter à son esprit qu'il serait possible de demander de l'aide à une seule personne : Cesare. Elle se ravisa, et démarra en trombe.

La mutante roula pendant plusieurs minutes, se garant dans un coin sombre d'une rue qui menait aux beaux quartiers. La blonde gara sa voiture en venant laisser planer un silence, alors que toutes ses armes donnaient la sensation qu'elle allait doucement retrouver les victimes de ses actes. La mutante attrapa néanmoins son téléphone en tremblant, incapable de respirer calmement pendant plusieurs secondes, laissant échapper un rire nerveusement, et ce fut le numéro du domicile du médecin. Il n'était pas chez lui, et elle le savait. Le bip vint finalement à sonner, invitant la demoiselle à laisser un message, mais ce ne fut que sa respiration qui s'échappa, pas un son durant quelques secondes. « Ce qui compte, n'est pas le cadeau, mais ce que l'on en fait. Et je sais quoi faire du tiens, et si tu es en mesure d'écouter ce message, et que je respire encore, alors toi et moi savons.  » Et elle raccrocha, laissant échapper son téléphone des mains, venant hurler au sein de son véhicule, priant le ciel durant plusieurs minutes, implorant le monde de venir lui rendre son malheur et de reprendre cette culpabilité qui venait dévorer sa poitrine. Cela la dévora durant pas moins de dix minutes, pour finalement composer un message automatique en direction de la police, qui dans dix minutes, viendrait annoncer une tentative de meurtre à la d'adresse où Faith se rendait, comptant bien entraîner un massacre. La mutante quitta son véhicule, récupérant sa ceinture armée, enfilant sa veste pour ensuite mettre son sac à dos en place avec le masque à gaz attaché à un mousqueton pour placer par la suite son fusil d'assaut, glissant le couteau à sa ceinture, la matraque contre sa jambe et dans un geste délicat, la mutante vint à ouvrir la boîte métallique, et en 5 minutes, elle vint à monter son sac qu'elle serra d'une poigne le carquois attaché à sa ceinture en compagnie de son Uzi. Elle ressemblait à une terroriste, et clairement, elle l'assumait. Enfin, elle claqua la portière et quitta son véhicule, alors que déjà sur cette putain de colline, se dessinait le manoir. Empruntant le chemin avec des douleurs, mais son regard était fixe, alors que sur son arc se trouvait déjà une flèche, prête à partir, prête à buter le crâne de cet enfoiré. La demoiselle vint bien vite à se retrouver face au mur de la demeure, alors qu'elle s’apprêtait à faire le tour du manoir en longeant le mur, les lumières se firent remarquer, venant retirer à la demoiselle son délicat effet de surprise. La mutante vint à se coller contre le mur, pointant son arc, le rythme cardiaque gagnant en vitesse, alors qu'elle visait les projecteurs par instinct de survie. La demoiselle repéra bien rapidement la voix de son aîné qui venait se faire remarquer. La blonde observa la scène depuis l'angle de la demeure, alors que son frère se lançait dans un discours. La mutante ne sembla même pas lui porter attention, alors qu'elle relâchait son arc, venant glisser sa main dans son dos, et glisser ses doigts dans la poche entrouverte pour venir se saisir d'un explosif. Venant placer le premier explosif à l'angle de la maison, alors qu'elle tenait fermement le détonateur entre les doigts. Alors qu'elle comptait s'enfoncer derrière la maison, le regard se la mutante croisa celui du médecin du haut du balcon. La mutante vint à observer la scène avec dédain, discernant le visage amoché d'Ezekiel. Le cœur de la mutante ne fit qu'un tour. Venant se saisir d'un second détonateur, longeant le mur avec la porte principale sans lever le regard, sans se détourner, collant l'explosif contre la porte principale d'un geste habile en continuant son chemin pour finalement se retrouver avec un détonateur dans la main droite autant que celle de gauche. Dans un hurlement de rage, son ventre venant brûler ses artères, exploser ses veines alors que sa rage semblait se révéler dans le son glorieux du fanatisme. « Pour LA Cause. » Le regard noir, la tête penchée en arrière pour épier son frère, sans cacher son visage, sans se masquer ni même voiler le quart de son identité. La mutante venant finalement appuyer sur les deux détonateurs, faisant exploser de manière symphonique une partie du mur de gauche ainsi que la porte principale. Ezekiel connaissait la Cause, Joachim était sans doute assez malin pour le deviner, mais cette entité terroriste, n'était rien à côté de ce que la demoiselle était, lorsqu'elle se battait en ce nom. Dans la peau de la mort, sans remords, dansant sur les cadavres. Et alors qu'elle lâchait les deux détonateurs en longeant le mur en direction de l'arrière du manoir, ce fut un masque à gaz qui vint orner le visage de la favorite alors qu'un arc, venait se glisser dans ses mains. Faith Cunningham était morte, pour une vie, elle abandonnait l'élan d'humanité qui demanda 8 années. Mourir en paix, Messie de guerre.





© TITANIA
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Ezekiel Blackwell
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MessageSujet: Re: His neck will break and your dirty heart as well (Faith, Zeke & Diana)   His neck will break and your dirty heart as well (Faith, Zeke & Diana) Icon_minitimeLun 25 Juil 2016 - 20:07

the end of everything that stands.
Joachim, Faith, Ezekiel.

No safety or surprise, the end, i'll never look into your eyes, again. ✻✻✻ Au bout d'un moment, y'avait plus eu de hurlement. Plus de plainte, plus de larmes, plus que ce souffle qui s'arrêtait quand un os se brisait en l'alignant un peu plus sur cette chaise de torture, à imprégner de sa douleur chaque parcelle de cette pièce qu'il ne quittait plus depuis ces jours et ces nuits à crever ici. C'était toujours au moment le plus inattendu, soigneusement calculé pour le tirer des limbes d'une inconscience à laquelle il s'était mis à rêver depuis la veille, qu'il refaisait irruption dans la pièce. Lui qui s'était interdit de fermer les yeux, de laisser ce poids dans sa poitrine alourdir ses inspirations qu'il mesurait avec précaution, cela devenait tentant. Presque prêt à suivre tous ces sales conseils que lui murmuraient sa conscience éreintée. Il n'avait pas cessé de calculer depuis la première fois qu'il avait ouvert la boîte. Fait miroiter à la lumière ce qu'il appelait ses instruments. De la moindre plaie, dès la première seconde, Zeke s'était attaché à calculer les risques, se focalisant sur des valeurs sûres, des chiffres qu'il maniait en silence. De la moindre fêlure glissant sur ses côtes, s'établissaient de nouvelles probabilités d'y laisser son souffle prématurément. Listant mentalement chaque traumatisme, de manière quasiment obsessionnelle, alignant les symptômes en tâchant de se détacher de son corps, de l'analyser pour mieux songer à ce foutu compte à rebours dont la cadence des aiguilles n'avait de cesse de s'accélérer. Il en oubliait tout ce qui l'entourait, replongeant dans ses vieux traumatismes, ces gestes méticuleux de la mère pour casser son corps en petit morceau avant de laisser les médecins le reconstituer, pour mieux recommencer, encore et encore. Y'avait une brèche qui s'était ouverte dans sa psyché à cette époque là, dans laquelle il avait jamais replongé jusqu'alors, jusqu'à ce que les os se retrouvent brisés à nouveau, la chair ouverte en laissant s'évader les vieux démons qui n'avaient cessé d'y couver silencieusement. Il en était arrivé au point de non retour. Il voulait que ça s'arrête. Se surprenant à rêver d'une claque dans le dos à Darian et Viktor, d'un dernier sourire à Scarlett et à Celeste en leur disant que tout irait bien. D'une minute de plus avec Addie et Noeh, à essayer de les réparer un peu encore, d'un clin d'œil à Aspen en la hélant de faire attention à elle, d'une accolade à Dan en lui disant clairement qu'il s'en foutait bien, de son génome pas comme les autres, que c'était son frère et que ça changerait pas. Et d'adieux à Merry. Merry. Le point d'ancrage qui persistait un peu plus que les autres alors que son corps achevait de s'éparpiller sur le sol du bunker. Il la revoyait gamine, il la revoyait grandir, il savait que même après que tout se soit cassé la gueule et que tout ait seulement commencé à se reconstruire, il serait jamais capable de l'abandonner. Et il n'y avait qu'une personne à laquelle il s'efforçait ne pas penser, Ezekiel. Il l'avait compris dès qu'il s'était réveillé pieds et mains liés à la ferraille, dès que ce type qu'il avait cru connaître parmi les hunters avait débarqué, à lancer son nom comme s'il lui brûlait la langue, à la recherche de réponses. Zeke s'était tu, dès que la raison de toute cette mise en scène s'était éclaircie, dès qu'il avait été suffisamment malmené pour comprendre que jamais, jamais il ne devrait laisser échapper son prénom à elle. C'était sans doute trop tard. Sans doute inutile. L'autre lui faisait miroiter le pire, et le médecin la fermait, ne l'ouvrant que lorsque la douleur n'avait plus assez de ses muscles tendus à l'extrême pour s'extérioriser, claquant contre les murs, sans qu'il ne reconnaisse sa propre voix. Jusqu'au silence. Le silence, et les ténèbres.

La porte s'était ouverte et le médecin n'était pas parvenu à ouvrir les yeux. Les perceptions de son corps s'éraillaient tant et si bien qu'il sentit vaguement les attaches se faire plus lâches, son dos quitter le dossier. Seules les brûlures de ses blessures lui permettaient de se localiser, prenant vaguement conscience de la faible lumière qui passait ses paupières closes, de l'air étouffant de la pièce qui s'allégeait d'une brise lui indiquant qu'on le transportait sans doute ailleurs. Il aurait voulu se débattre à cette pensée, si les nerfs avaient daigné s'éveiller plus rapidement, anesthésiés par la douleur, par ce foutu instinct de survie qui ne l'avait pas lâché malgré tout. Sentant le sol sous son corps, y resserrant ses phalanges dans un grognement contrarié, ses yeux achevèrent de s'ouvrir en peinant quelques minutes à s'accoutumer à la faible lumière. Skylar. Un nouvel effort alors que sa nuque pivotait de manière incertaine pour tenter de distinguer une troisième personne, hormis l'homme de main, et le définitivement psychopathe. Les yeux plissés, un battement résonna plus fort dans son thorax meurtri, réveillant la douleur de la savoir ici, plus que toute autre chose. Relevé de force, sans le moindre équilibre, Zeke sentit sa vision osciller sans que le moindre effort ne fut fourni pour avancer, laissant l'autre le traîner comme un poids mort, peu enclin à lui faciliter la tâche d'une quelconque manière.

Il l'entendit avant même de la voir. Voix familière s'élevant de manière pourtant si étrangère, que le médecin peina à s'y raccrocher. La cause. Si c'était là les dernières paroles qu'il devait entendre d'elle, peut-être eut-il mieux valu qu'il rende son dernier soupir quelques secondes plus tôt. Elle ne pouvait pas clamer venir rendre justice pour la cause. Pas telle qu'il avait appris à connaître cette cause dont elle semblait soudainement si fière. Ou bien, ne la connaissait-il plus ? Ne la connaissait-il pas. L'esprit vacillant entrevit de nouveau le visage de Dan, ces mots échangés avant son départ pour l'université. Dan qui était mutant, et qui le savait hunter. Qui l'avait appris hunter, par la vérité de Faith. Par ses mots à elle. A son insu. Première craquelure du myocarde ayant peiné à se remettre à pulser, contraint d'accepter cette colère qu'il n'avait plus ressentie à son égard depuis bien longtemps. Il n'y avait pas eu de discussion, d'explications. Le médecin l'avait appris, l'avait cherchée, allant droit au conflit, s'en fichant bien. Il ne l'avait pas trouvée. Nulle part. Il avait gagné la maison près du lac, presque terrorisé à l'idée de l'y trouver, d'apprendre que ça y était, les choses avaient mal tourné. Appréhendant plus encore de la savoir en danger, que de devoir la confronter à ce sale coup qu'elle venait de lui faire, en se permettant de parler à son frère. Mais elle n'était pas près du lac, elle n'était nulle part. Disparue. Envolée. Il n'avait pas arrêté de la chercher. A en oublier ces griefs qui ne valaient plus grand chose, face à son absence. Et il avait disparu à son tour. Et plus rien n'avait eu de sens. Le sol trembla sous ses pieds, le secouant alors que les échos de l'explosion déchiraient ses tympans, manquant de le briser vers l'inconscience. Peut-être ne la connaissait-il pas. Et de toutes les pensées, toutes les hypothèses et toutes les craintes ayant animé ses jours depuis son emprisonnement, celle-ci était sans nul doute la pire.
✻✻✻
CODES © LITTLE WOLF.
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MessageSujet: Re: His neck will break and your dirty heart as well (Faith, Zeke & Diana)   His neck will break and your dirty heart as well (Faith, Zeke & Diana) Icon_minitimeMer 17 Aoû 2016 - 21:09


His neck will break and your dirty heart as well
Faith & Joachim & Ezekiel


J’attendais une réaction de sa part, oui puisque la raison de ce petit manège était simple ; comprendre ce que le chasseur représentait pour elle, et si j’avais eu raison sur toute la ligne depuis le début… Je pourrais alors mettre en place mon prochain plan rapidement. Au bout d’un moment, il fallait changer de jeu sinon ça devenait ennuyant et redondant. Une partie s’achevait ce soir mais une prochaine serait lancée prochainement, et je me réjouissais d’avance à cette idée, d’ailleurs. Jusqu’à maintenant, elle s’était fait discrète, ayant surement opté pour l’effet de surprise mais c’était raté, ou pas. Je ne me doutais pas de ce qui m’attendait, après tout j’apprenais tout juste à la connaître à nouveau, tout ce que je savais c’est qu’elle avait du caractère comme dans le temps, qu’elle n’abandonnerait pas facilement, et si j’arrivais un jour à l’atteindre, à la mettre en pièces, elle ferait tout pour ne pas le montrer ; ça serait trop facile de me satisfaire en me confirmant que je lui faisais du mal, tout ce que je désirais depuis l’incendie, et celle-ci l’avait certainement deviné durant ces semaines enfermé dans cette pièce blanche et uniforme. Alors qu’un sourire s’étirait sur mon visage à cette image, ma sœur m’apparaît finalement et je baisse les yeux dans sa direction. Elle était armée de la tête au pied et au vu de son regard glaciale et débordant de colère, je l’avais mise en rogne. Si ce premier plan l’avait autant perturbée, elle ne s’imaginait pas la suite ; je n’avais pas l’intention d’abandonner moi non plus même si elle était une adversaire coriace, puisque je m’étais fait une promesse, la promesse de faire de sa vie un Enfer jusqu’à la fin de mes propres jours, je respirais pour cette cause, alors qu’elle respirait pour une autre, le criant d'ailleurs et le confirmant haut et fort avant d'appuyer sur deux détonateurs. Instinctivement lorsque le son me parvient aux oreilles et que la terre tremble, je fléchis les genoux et un de mes bras vint protéger mon visage, prêt à devenir béton si cela s'avisait nécessaire, mais rien ne m’avait atteint en vint, c’est un inoffensif nuage de poussière qui s’élève au ciel seulement, confirmant qu’elle venait d’abîmer le manoir. Normalement, cela aurait pu m’énervé, mais comme je ne tenais pas à cette maison comme je tenais à celle que je possédais à Détroit, je ne fais que sourire un peu plus, tournant la tête vers Blackwell qui semblait n’avoir qu’à peine remarquer l’explosion tellement il était déjà sonné, rien de plus pour me réjouir. J’espérais d’ailleurs que cette magnifique vue avait fait réagir un peu la bâtarde qui constituait, tristement, ma seule famille directe et cela était bel et bien de sa faute, en plus de tout. « Ça risque d’être amusant » lui dis-je alors d’un ton joyeux, le tirant à l’intérieur et le poussant contre mon homme de main le plus robuste, déjà fatigué d’avoir le brun au bras. Je n’ai pas besoin de lui indiquer quoi que ce soit de plus que celui-ci le remet sur son épaule et me suit, il travaillait pour moi depuis assez longtemps maintenant pour me comprendre facilement, ce qui était très agréable d’ailleurs.

Je sors de la pièce dans laquelle je l’avais attendu, marche le long du corridor et fait signe à Frankenstein de rester hors de vue pour l’instant. J’avais déjà retrouver ma colère, il était rare que celle-ci ne me quitte plus longtemps qu’une dizaine de minute et même... J’étais sanguin tout comme mon défunt père et ce n’était pas un secret, il ne fallait passer que très peu de temps en ma présence pour comprendre que c’est ce qui m’animait réellement, d’un point de vue psychologique, puisqu’on marche tous au sang que notre cœur pompe dans nos veines, mais il y avait bien deux façons d’être en vie. Biologiquement, tous ceux qui respiraient encore était en vie, psychologiquement, c’était tout autre chose… Alors que je m’appuie contre le garde-corps qui m’empêchait de rejoindre mes hommes de mains à l’étage inférieur, je m’exaspère un peu plus en voyant qu’ils ne faisaient rien du tout. Ma chère sœur n’était pas idiote, même armée comme elle l’était, nous étions en surnombres et elle le savait, mais je n’avais rien préparé en particulier pour ce soir sauf que ça elle l’ignorait, j’adorais jouer au gré de mes humeurs et de la situation qui se présentait devant moi dans l’instant présent, bien que les pièges sanglants étaient une spécialité bien à moi. « Qu’est que vous attendez ? Donnez-lui ce qu’elle veut ! Et Dieu du ciel, tenté de rester en vie ! » Ils se mettent enfin en marche et sorte par le trou béant qu’était désormais la porte principale de ma seconde demeure, signé cadette Cunningham. Même s’ils se faisaient tué cela ne me dérangerait pas plus que ça, bien que c'est épuisant de les remplacer, de les formés et de tous leurs expliqué encore une fois. Il y en avait seulement deux que je tenais à garder à mes côtés, Krissy celle à qui je faisais le plus confiance mais qui était à Détroit en ce moment et donc inatteignable, et Frankenstein, mutant à la force décuplée qui obéit toujours à la seconde même, et le fait qu’il ne puisse communiquer par la parole est très... apaisant. Les autres sont souvent bruyants et m’empêchent de réfléchir en paix, comme beaucoup de chose cela avait le don de m’énerver. C’est donc en silence que j’attends le retour de ma sœur par la porte principale, sachant que celle-ci n’avait pas fini d’assoiffer sa vengeance, tout comme moi d’ailleurs, elle commençait tout juste et j’étais prêt à encaisser pour alors mieux recommencer…


Dernière édition par Joachim Cunningham le Mar 14 Fév 2017 - 4:11, édité 1 fois
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Faith Cunningham
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MessageSujet: Re: His neck will break and your dirty heart as well (Faith, Zeke & Diana)   His neck will break and your dirty heart as well (Faith, Zeke & Diana) Icon_minitimeMer 17 Aoû 2016 - 23:45



When the light hits your eyes  




Respirer, le regard masqué, l'âme cachée sous le masque à gaz, les prunelles de la haine, bordel qu'elle était belle lorsqu'elle écoutait cette ribambelle, ce son d'une implosion, cette poussière qui ferait bientôt de la cadette la pire des héritières. La mutante avait ce sale caractère, cette pression dans la veine, cette obsession dans le regard et cette rage qui venait briser les nuques entre ses ongles rongés par la cupidité et la culpabilité – assonance, allitération, au choix, cela ne change rien de toute façon. La princesse de l'orgueil venait réclamer un titre plus grand ce soir, elle embrassait pleinement sa nature de catin, mais ce soir, elle revendiquerait le titre de Reine, ni bâtarde ni soumise, celle qui dépasserait le vice et deviendrait un délice baigné d'amertume pour les êtres dont les coutumes seraient contraires à celles de la blonde. La blonde longea le mur, tendant son arc pour faire exploser un projecteur, alors qu'elle détournait le premier angle. Face à une fenêtre, la mutante donnant un coup d'épaule vif, en vain : connard. Ce n'était pas l'envie qui manquait à Faith de faire exploser le manoir au complet, mais la présence du médecin était confirmée, et celle de Diana était également probable : non. La mutante respira alors sous son masque quelques instants avec en plissant son regard noir acre dans le vide du terrain, reprenant sa course en direction de l'angle pour se positionner de manière couverte. Le mouvement se faisait entendre, et elle savait, qu'il fallait agir vite. Positionnant le troisième explosif à l'angle pour finalement répartir dans le sens inverse, le détonateur dans la main qui tenait son arc, alors qu'une nouvelle flèche venait à se tendre, prête à décocher dans une tête. La mutante respira paisiblement, venant à se positionner à l'angle arrière gauche tandis que l'explosif était positionné sur l'arrière droite, la mutante s'installa en coin, surveillant et alors que deux ombres venaient à se dessiner sur le sol, la demoiselle patienta calmement la venue des deux individus au plus proche. En silence, et avec une patience de fer, elle rangea son arc pour venir se saisir de son uzis d'une main tandis que l'autre venait fermement se cramponner au détonateur. Et lorsque les deux hommes furent près, la demoiselle enclencha l'explosif, créant un mouvement de panique de l'autre côté du manoir et entraîna deux hurlements distincts. Panique dans le regard de ceux qui étaient à quelques mètres de la demoiselle, entraînait une accélération, et une fois l'angle franchi : exploser le crâne du premier d'un geste froid, venant plomber son crâne avec la passion d'un dromadaire dans le désert. L'autre homme fut plus réactif, venant pousser la jeune femme, saisir sa gorge et la plaquer contre le mur en la soulevant. La blonde ne tenta même pas de se débattre, préférant saisir une flèche de son carquois pour la planter dans la joue de son assaillant, la laissant tomber à terre, récupérer son arme et faire pleuvoir le plomb dans ses poumons. « Deux. » Reprenant ses esprits en venant courir en direction de l'explosion et admirant les deux cadavres agonisants, déversant des balles dans les hommes pour achever ces derniers en retirant le chargeur vide pour en enfiler un autre, ranger l'arme à sa ceinture et venir à nouveau se saisir de son arc. « Cinq » ce n'était qu'un jeu de plus.


La blonde se retrouva désormais à l'angle qui donnait sur l'accès principal. Plaçant une flèche explosive sur son arc, et s'extirpa des ténèbres pour quelques secondes et visé les deux gardes qui étaient restés faire office de garde pour cacher le trou béant qui faisait office de porte d'entrée désormais. La flèche s'envola, sifflant dans l'air, ne faisant qu’agrandir le trou et exploser des membres, tacher les murs d'un sang minable, de ceux qui étaient payés pour tuer et qui avaient pour seule conviction la mort. Faith fut mitraillée en retour, entraînant un mouvement de recul de sa personne. « Sept… » Dans un soupir de douleur, la demoiselle vint à déposer une main sur sa hanche traversée par une balle. Crispant ses doigts en venant se mordre les lèvres, la blonde glissa son arc sur son épaule, venant saisir dans son sac à dos deux fumigènes, projetant le premier d'un geste aveugle, et profitant de la diversion pour projeter le second avec plus de précision. Venant se saisir de son uzis et d'un couteau, la terroriste s'enfonça dans la brume. Tirant sur sa droite en entendant les cris de douleur, venant planter le couteau d'un geste vif dans l'abdomen d'un inconnu pour nourrir son crâne avec un chargeur complet. Temps de recharger trop long, venir déposer l'arme sur sa ceinture et sprinter vers le troisième homme proche, asséner un coup de pied retourné, se faire saisir le crâne par-derrière, sentir un coude venir étouffer sous le masque, sa chair perdant du sang, redresser ses jambes d'un mouvement violent, inverser les positions et projeter l'homme à terre et laisser tomber le couteau dans son cœur, faire remonter ce dernier à l'aide de la télékinésie. L'autre homme venant à frapper le visage de la blonde, se heurter au masque ce qui rendit l'action ridicule, alors que la mutante observait la brume s'évaporer, préférant projeter le dixième contre la fontaine, se cognant contre cette dernière alors que Faith venait à s'approcher pour massacrer le crâne avec rage contre le rebord de la fontaine, laissant le cadavre couler pour que l'eau devienne sang – catastrophe biblique, rien que ça. La fumée sembla se dissiper et ce fut face à cinq hommes en perdition qu'elle sembla faire son office. « Dix » S'armer de l'arc, déposer une flèche, la décocher et viser juste. Se jeter à terre, coulisser sur l'herbe humide et en décocher une seconde qui ne dérogea pas à la règle de la mutante de toujours viser juste. S'approcher d'un troisième individu et frapper violemment son menton avec la pointe métallique de son arme d'enfance, traverser le menton, retirer le métal et observer le sang couler, crachant du sang et perdant ses moyens. Se retournant, face à deux hommes qui pointaient deux fusils d'assaut dans sa direction. La blonde lâcha son arme et leva les mains de façon innocente. « Treize. » ce fut à ce chiffre que le premier paniqua, laissant voltiger des balles en direction de la blonde, qui, fièrement immobile, observa les balles rebrousser chemin, d'un revers de main, les balles vinrent trouver refuge dans le torse du tireur. « Quatorze » et alors d'un pas décidé, la mutante s'engagea vers le dernier divertissement du soir. L'amuse gueule, attrapant une flèche pour la planter dans le crâne de l'individu de façon froide alors que lui, venait taillader la jambe gauche de la blonde d'un geste vif avec un simple couteau qui entraîna un cri de douleur alors qu'elle retirait la flèche pour admirer le cadavre chuté. Ce fut à ce moment que la mutante, pensait s'écrouler, tomber sur la noirceur de son incapacité à regretter, mais il n'en fut rien. Ne se lançant dans un tour rapide de la maison, mais aucun signe de vie. Venant se saisir de son arme à feu, la rechargeant vivement et se retournant : tous morts. Récupérant son arc une fois de retour devant la maison, et lâchant dans un crissement indélicat. « Seulement quinze. »

La blonde ne retira pas son masque à gaz, s'approchant du trou béant pour y balancer une bombe fumigène. La mutante se glissa avec lenteur dans le hall, profitant du nuage de fumée pour lever le regard vers le corridor. La blonde afficha un sourire qui ne pouvait se voir, mais avec une fausse pudeur, elle vint se saisir des deux seules grenades qui traînaient dans son sac, les deux, flottaient entre ses deux mains, comme des cadeaux, comme des jouets, dont la demoiselle ne connaissait que trop bien la valeur. « ce soir, je repars avec Diana et Ezekiel. Où sont-ils ? » la blonde dégoupilla les jouets, pour jeter ces derniers dans deux couloirs différents, qui ne feraient que rendre plus faibles les fondations, et alors seulement la blonde vint à disparaître de la cachette de poussière, tandis qu'elle ne prenait pas peur, ne pointant pas celui qui se fièrement haut sous une lumière étrange qui mélangeait des tons pétillants, triste ironie pour un mec aussi morbide. La blonde retira son masque à gaz, le déposant sur le sol, affichant la lèvre détériorée et son regard assuré, cet air méprisant envers la société et son aîné. L'explosion se fit entendre, endommageant deux couloirs. D'un autre geste, elle vint à se saisir d'un cocktail molotov, venant enflammer le torchon avec un sourire narquois qui pouvait clairement se distinguer une fois la fumée totalement disparue. « Si tu empales l'un ou l'autre, alors, j'embrase ton être. Si je m'asphyxie dans les flammes, tu succomberas avec moi. Je méprise le « si », mais je te méprise bien plus que, et si je dois brûler, alors, tu bruleras avec moi. » Et elle laissa tomber à seulement deux mètres de ses pieds l'objet, embrasant le tapis, mais ne prenant pas le risque de mettre le feu à la maison : elle voyant plus grand pour cela. Baiser brûlé.



© TITANIA


Dernière édition par Faith Cunningham le Dim 21 Aoû 2016 - 22:27, édité 1 fois
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Diana Peterson
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MessageSujet: Re: His neck will break and your dirty heart as well (Faith, Zeke & Diana)   His neck will break and your dirty heart as well (Faith, Zeke & Diana) Icon_minitimeDim 21 Aoû 2016 - 17:12




"The end of this game is for to night"

Diana & Joachim & Faith & Ezeckiel



Personne ne doit savoir Diana, est-ce que tu comprends ? Ton don est un secret et tu dois être la seule à le connaître et à le maîtriser. Ces mots résonnaient encore dans ma tête et prenait finalement tous leurs sens. Enfant, j’avais cru pendant longtemps que s’il fallait cacher mon don, c’était pour ne pas effrayer les autres. Lorsque ma mère perdit la vie, je pensais qu’il fallait le cacher pour ne pas être une cible. Aujourd’hui, je comprenais réellement le sens de cette demande. Je ne devais pas devenir une arme, d’où cette insistance quant au fait de m’inculquer des valeurs. Tuer n’était pas une option. Assise sur le bord d’un lit qui n’était qu’un élément de plus dans ma nouvelle prison, je serrais le matelas avec mes doigts, comme si j’espérais que mes os finiraient par casser sous la pression que je leur demandais de mener sur cette couche. Plusieurs hommes avaient été des avertissements dans ma vie. Je n’avais pas su les cerner, les discerner. Je ne me plaisais qu’à me tourner vers les hommes mauvais et seul un homme avait échappé à cette règle, alors je l’avais tout simplement abandonné avec ses rêves de stabilités et la possibilité naissante de fonder une famille. Parfois, il faut se méfier de ce que l’on souhaite. J’ai souhaité retrouvé ma sœur, fonder une famille qui aurait dû être construite depuis sa propre naissance. J’ai souhaité une solidarité familiale et pouvoir fournir protection et foyer à cette sœur dont je ne connaissais rien. J’avais souhaité finalement revenir à mon ancienne équation et peut-être espérer fonder quelque chose avec un autre homme, tout en gardant en tête celle pour qui seul mon cœur et mon esprit se tournait jour et nuit. Parce qu’elle était la dernière qui me restait, la dernière pour qui je pensais pouvoir être utile. J’avais misé tant d’espoirs et j’avais voulu à tout prix me construire. Il n’était pas étonnant que je tombe sur des malades en retour. Je me méfiais de tout le monde, mais j’ouvrais volontiers mon lit à celui qui saurait me faire oublier que j’avais échoué dans mes ambitions. Je fais partie des personnes qui pensent que la plupart des choses qui leur arrivent est de leur faute et je n’aurai pas pu mieux tomber ces dernières semaines. Tu ne dois pas être une arme Diana. Trop tard, j’étais devenue un radar. Non seulement je n’avais pas pu protéger ma sœur, mais pire encore, j’avais attiré un monstre jusqu’à sa tanière. Un cadavre qui avait su très bien se conserver, attendant seulement le moment le plus propice pour offrir son baiser de l’au-delà. J’avais plongé ma sœur dans un trépas encore plus sombre que celui qui consistait à rendre son dernier souffle. Et ce monstre s’était arrangé par son geste, sans forcément le calculer à l’avance, que plus jamais je ne pourrai espérer la revoir en tant que sœur. Comment pourrais-je la blâmer ?...

Ce monstre anciennement attitré à Skylar était devenu celui de Faith, mais aussi le mien. Je m’étais laissé bercer d’illusions, d’espoirs, de rêves et je lui avais ouvert mon cœur et la possibilité qu’il me fasse sienne. Sans doute aurais-je dû être plus égoïste envers lui, et cette erreur, je n’étais pas prête de la recommencer. Avant le déluge, une petite voix m’avait rappelé que la prudence était mère de sûreté. Je ne l’avais pas écouté, juste pleurniché, comme quoi, moi aussi j’avais le droit d’accéder au bonheur, peu importe mes erreurs. Quelle idiote et quelle cruche j’avais toujours été. J’avais couché avec un homme qui partageait en parti le même ADN que moi… J’avais plongé dans ses yeux sans réaliser que mon père, d’outre-tombe, parvenait une nouvelle fois à briser ma vie et toute mon existence. Il était comme lui, sauf qu’il avait réussi à m’avoir avant et que je n’avais pas la force ni la conviction de le tuer. Par contre, lui faire du mal ne me dérangerait aucunement présentement. J’avais été déplacé et une seule prière se répétait sans cesse dans ma tête : pourvu qu’elle ne soit plus là, pourvu qu’elle soit partie et qu’il panique. Éloigne-toi Faith, je t’en supplie. Coincée dans cette chambre à ne rien faire, mes forces m’avaient abandonnées mais revenait avec ce nouvel espoir. Mais il fallait que je sauve quelqu’un d’autre. Qu’il soit important ou non pour Faith, il l’était maintenant devenu pour moi… Joachim, tous ces actes, c’étaient les miens à présent et j’avais un monstre à arrêter. Je me sentais entièrement responsable de tout ce qu’il faisait et je ne le laisserai pas tuer ce médecin, même si ce dernier connaissait ma situation. Heureusement, mon avantage sur le monstre qui nous avait enfermés était qu’il ignorait complètement ma mutation. Sinon, j’aurai connu la même chute que ma sœur et les os brisés, sans doute n’aurais-je pas eu la force de trouver un moyen de riposter.

Le signal de départ pour enfin faire ce choix de devenir ou non une arme me désarçonna. Mon regard se plongea sur la porte fermée de ma nouvelle chambre. Faith…. NON. Je me relevais brutalement, me plongeant sur la porte, comme si j’allais détecter avec un sonar imaginaire où cette dernière pouvait se trouver. Une nouvelle fois, j’étais plus lente qu’elle, mais il était hors de question qu’elle prenne le risque de mourir. Sans doute que la personne derrière ma porte n’avait pas le droit de me laisser mourir. Ce n’était qu’une question de logique et heureusement pour moi, ma mutation me permettait de simuler facilement des convulsions. « Au secours… » Essayais-je de crier d’une voix étouffée et au bord de l’agonie avant de m’effondrer sur le sol. Heureusement, le bouquant de ma chute le fit ouvrir la porte et je commençais à convulsionner devant ses yeux. Au moment même où il posa une main sur moi, je lui attrapais le bras et le jetais à terre à son tour. Mes deux mains se posèrent sur sa poitrine et je lui donnais un coup de jus à la façon d’un défibrillateur. « Si jamais tu te réveilles vieux, tu sauras pourquoi on ne fait pas subir ce genre de choses à un cœur qui se porte bien… » Finalement je choisissais l’option de prendre les armes et d’en être une et toujours pour la même et unique personne : Faith. Mais Joachim avait joué son rôle, j’avais décidé de ne plus être inactive dans cette guerre et il allait devoir me retrouver en face. Fouillant l'homme à terre, je me saisissais de son arme, vérifiant qu’elle soit bien chargée et je l’enjambais pour pouvoir trouver le moyen de retrouver soit ma sœur, soit Ezeckiel ou mettre en bonus une balle dans l’épaule de Joachim. C’était quand même dingue de vivre à plusieurs, ça devait être la fête des chasseurs à la maison, quelle épouvante. Passant dans un couloir, je croissais un autre homme de main qui tourna son regard vers moi. Les lumières s’éteignirent soudainement et une balle siffla, avant qu’une personne tombe à terre dans un cri. Les lumières grésillèrent un moment mais finirent par illuminer correctement le couloir avant que je ne m’approche de ma seconde victime. « La balle doit être logée juste un peu au-dessus de votre cœur… Si vous avez la force d’appeler les secours, faites-le. » Je continuais mon chemin avant de me raviser, me disant que cette personne était peut-être la clef qui pourrait m’ouvrir certaines portes. « Où se trouve Joachim en ce moment ? » Demandais-je de façon impétueuse avant d’écraser mon pied là où était logée la balle. Mais une explosion dans le couloir voisin me fit perdre pied, ainsi que l’usage de mes oreilles. Me relevant, je m’appuyais sur un mur pour continuer à avancer, ne regardant pas si la personne avec qui je discutais tranquillement était encore en vie ou non.

Finalement, j’aperçus enfin la silhouette de Joachim et pointait mon arme dans son dos. Ce n’était pas très classe, mais il n’avait pas été classe lui non plus dans ses gestes ces derniers temps. La seule chose que j’oubliais, c’était qu’entre l’entrainement et le véritable terrain, c’était deux mondes bien distincts. Un chasseur parvint à me faire lâcher mon arme, tout en me retenant les bras dans le dos. Ce n’était décidemment pas un combat dans les règles de l’art. J’aurai pu l’électrocuter et le regarder s’étrangler avec sa propre bave, mais j’étais bien trop furieuse maintenant pour me maîtriser. Et j’aurai tenu au courant Joachim du fait que j’étais mutante. De plus, Ezeckiel se trouvait là et je ne prendrais aucun risque concernant le médecin. J’osais à peine tourner mes prunelles vers ce dernier alors que toute ma haine était maintenant concentrée sur Joachim. « Je te jure Joachim que si tu touches à un cheveu de ma sœur, je t’arrache les yeux et si jamais Ezeckiel meurt, je te jure que je t’arrache autre chose et je ne serai pas le moins du monde délicate… » Œil pour œil et dent pour dent, il était prévenu et faire des menaces en l’air n’était pas vraiment mon truc. « Comment tu peux prétendre être seul et fort alors que tu te caches derrière plusieurs toutous à ta solde ? Tu me donnes envie de vomir… Si tu ne les laisse pas rentrer chez eux, je te jure que je trouve un moyen de me tuer pour donner une chance à Faith d’avoir une ouverture. Sans doute lui serais-je plus utile morte que vivante… » Là encore, ce n’était pas une menace en l’air, Ezeckiel était dans un tel état que trouver un chemin avec un happy end semblait impossible. Faith avait déjà dû penser à cette solution bien avant moi, mais au cas où, cela lui faisait une carte de plus à jouer. J’étais responsable, c’était à moi de payer pour les pots casser, sauf si j’arrivais à me libérer. D’ailleurs, sans Ezeckiel à l’étage, j’aurai déjà pris la décision d’électrocuter tout l’étage. Par contre, si Faith se débrouillait aussi dans le noir, je pouvais toujours simuler un court-circuit et nous plonger tous dans le noir…




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MessageSujet: Re: His neck will break and your dirty heart as well (Faith, Zeke & Diana)   His neck will break and your dirty heart as well (Faith, Zeke & Diana) Icon_minitimeSam 17 Sep 2016 - 18:22


His neck will break and your dirty heart as well
Faith & Diana & Ezekiel


Ce sont les mains reposant férocement contre le garde-corps de l’étage que j’attends le retour de ma sœur, semblant plutôt patient mais bouillant d’appréhension à l’intérieur, puisque bien entendu elle ferrait de mes hommes de la pâtée pour chat ; je n’étais pas débile au point de sous-estimer les capacités de Skylar, mais ça ne serait pas amusant si je ne lui mettais pas des bâtons dans les roues, bien que je savais que cela n’avait pas la moindre chance de l’arrêter dans sa poursuite vers la vengeance. Était-elle seulement aussi têtue que moi sur ce point, elle avait eu la preuve que je ne laissais pas facilement tomber pour ma part, si ce n’est pas pour dire que je ne baissais jamais les bras, durant ces longues semaines où elle fut confinée par ces murs d’un blanc immaculé. Même si je savais que ce soir j’allais surement perdre gros, je me tenais droit et fier, comme je le faisais toujours, et j’avais bien l’intention d’ensuite frappé un peu plus fort encore. Tout ça ne faisais que commencer, après-tout, je n’avais pas l’intention de la laissé respirer en paix une minute de plus, ces dernières années avaient été un cadeau qui avait duré beaucoup trop longtemps à mon goût et il était plus que temps d’y mettre fin une bonne fois pour toute. C’est un nuage de fumé et deux nouvelles explosions qui m’annonça finalement le retour de ma sœur, mes tympans me criaient encore un peu dans les oreilles alors qu’elle émergea, retirant son masque à gaz et me souriant, sourire que je lui rendis avec d’autant plus d’ardeur, il ne masquait d'ailleurs point un sentiment beaucoup moins glorieux, cette situation m’amusait réellement plus qu’elle ne le devrait, mais si elle n’avait pas encore comprit qu’il n’y avait aucune logique à tirer de mon sadisme profond je ne pouvais plus rien pour elle. « Ah bon ? » me permet-je de la narguer lorsqu’elle confirma son intention, bien évidente, de repartir avec mes prisonniers ce soir. Mes doigts se détendent alors que je relâche la rampe et lève un peu mes bras de chaque côté de mon corps, paumes vers le ciel. « Plats chauds, ou froids ? » Mon sourire s’élargit et mes mains se croisent entre elles, sachant qu’elle comprendrait bien où je voulais en venir, mais je parlais bien entendu que de son chasseur à peine éveillé en ce moment même, trop peu pour réagir ou se débattre, en tout cas. Je n’avais pas l’intention de blesser Diana et même si j’en avais le désir je savais que ça ne ferrait point d’effet, ou alors beaucoup moins, sur la blonde. J’ai cru comprendre durant notre petite réunion familiale sous terre, qu’elles partageaient une relation à sens unique, quelle tristesse, ou alors elle cachait plutôt bien son jeu. Je ne me pose pas la question plus longtemps puisqu'elle se décide à me provoquer à l’aide d’un cocktail molotov, mais je ne réagis surement pas comme elle l’aurait souhaité. Les flammes ne font qu’augmenter sensiblement mon amusement devant cette scène brûlante. « Du feu? Je te croyais beaucoup plus original que ça, je suis déçu… » Après tout, je me savais pertinemment capable de résister à cette menace, je l’avais fait dans le passé, ne s'en rappelait-elle déjà plus? « Tu n’as pas appris de tes erreurs passés? Je n’ai pas peur des flammes, Skylar, et elles ne te seront jamais soumisses. La seule qui risque de brûler ici, c’est toi » lance-je, ma voix crachant toujours plus de dégoût et de mépris pour sa personne.

Et Diana, conclus-je ensuite dans ma tête. Je me retourne lorsque sa voix tonne derrière-moi, soufflant d’exaspération, ne savaient-ils rien faire correctement ? Ils n’avaient même pas réussi à retenir une jeune femme d’à peine cinquante kilos quelques heures… Aussi bien faire les choses moi-même. D’ailleurs, la brune tente de m’atteindre en retournant mes méthodes contre moi, mais c’était tout aussi raté que les menaces que me jetait la sœur d’en bas. Bien que sa présence n’était pas prévu et que la situation se compliquait, ce qui me fatiguait plus que tout, je lui sers un sourire toujours plus mesquin, lui montrant qu’elle pouvait crier et se débattre autant qu’elle le voulait, j’allais tout simplement la laisser s’épuiser. J’étais convaincu qu’elle avait beaucoup de volonté, mais très peu de moyens, j’ignorais encore qu’elle aussi possédait un don qui ne pourrait être ignoré à l’avenir et qui la rendait beaucoup plus redoutable que je ne l’aurais cru, avec la mutation qui me caractérisait il était facile de la croire fragile, elle qui avait une écharpe au bras il y a peine quelques semaines de cela. « Il y a une grande différence entre se cacher derrière d’autres et se procurer des mains, des têtes et des vies en plus » rétorque-je, confiant. Je me savais très loin des lâches, après tout je me tenais ici, sans personne pour frapper à ma place, j’avais attendu Skylar sagement dans mon manoir sachant qu’elle reviendrait certainement, alors qu’il aurait été facile de fuir, mais ce n’était pas du tout dans mes habitudes de prendre mes jambes à mon cou ; elle avait apprit beaucoup plus de choses à mon sujet mais elle ne savait pas tout, apparemment, et je n’avais pas l’intention de lui en apprendre plus que ça, ce n’était pas prudent de laisser quelqu’un te connaître un peu trop, au point d’être capable de prédire chacun de tes gestes avec précision. Je lève ensuite les mains devant moi, comme si je m’inclinais et acceptais leurs demandes, bien que j’avais beaucoup plus croustillant en tête, évidemment. Ça sonnait surement faux à leurs oreilles que j’abandonne aussi facilement, c'était du jamais vu après tout, même après les coups les plus durs je me relevais, puisque je refusais de perdre quoi que ce soit. « Très bien, si vous insistez… » dis-je en souriant à nouveau, effaçant bien rapidement l’expression qui laissait croire que je me sentais emprisonné et dépassé vu la tournure des événements. Je fais quelques pas vers la gauche et attrape à nouveau le col d’Ezekiel violemment, l’apportant près du garde-corps, posant à nouveau mes yeux sur ma cadette, déterminé. « Tu sais voler, n’est-ce-pas ? » chuchote-je doucement à l’intention du brun qui, j’en étais convaincu, entendait toujours. Sans plus attendre, je le pousse en bas, juste au-dessus des flammes qui embrasaient toujours le tapis auquel avait mis feu la blonde quelques minutes plus tôt, attendant avec jubilation une démonstration du don de ma sœur, l’expression de son visage qu’elle ne pourrait très certainement pas contrôler face à sa chute brusque qui me confirmerait si elle tenait bien à lui comme je le pensais, ou alors finirait-il en torche humaine au sol, si il ne se tuait pas tout simplement en tombant, dans tous les cas vu son état sa mort serait rapide mais non sans douleur.


Dernière édition par Joachim Cunningham le Mar 14 Fév 2017 - 4:12, édité 1 fois
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Faith Cunningham
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MessageSujet: Re: His neck will break and your dirty heart as well (Faith, Zeke & Diana)   His neck will break and your dirty heart as well (Faith, Zeke & Diana) Icon_minitimeDim 18 Sep 2016 - 17:05



When the light hits your eyes  





L'arène touchait à sa fin, la perversion, la domination, la peur, la rancœur et toutes ces émotions, ces douleurs devenus des leurres. Sur les champs de batailles, les morts portaient l'honneur, devenants les morts d'une cause, la grandeur d'une nation. Lorsqu'il était question de vengeance, de vendetta, alors, cela devenait un crime. Odieux moment de réalité, que personne n'avait le mérite d'être sauvé dans cette maison, que tous, condamnés par leurs pêchés, finiraient par succomber à la réalité du vice et de la cruauté du monde extérieur. Ce soir, sur les cadavres des souvenirs, la mutante marcherait, massacrant à nouveau le passé, le déterrant pour en extirper la pourriture qui l'entourait et peut-être enfin offrir une sépulture supportable à sa mémoire. Non pas pour elle, mais pour les autres, et perdurer ce mensonge qu'était devenu la vie de la jeune blonde. Ce simulacre de vie que fut son enfance, cette idée, qu'elle était la traître, la salope, la conne, la pourrie et de nombreux autres adjectifs dont elle imaginait vaguement l'étendu. Ce soir, n'était qu'une bataille de plus, perdante éternelle, elle le restera, au fond. La demoiselle voyait sa vie comme une infime branche, d'une immense chaîne. La guerre n'était pas dans ce manoir, la guerre, n'était pas dans les caprices d'un frère idiot, ni dans l'amour obsolète d'une demi-sœur, et encore moins dans le cœur d'un hunter épris d'amour pour une coquille vide.  Cette même coquille vide, qui venait secourir les deux idiots, qui éprouvaient un sincère attachement à sa petite personne – en dehors de Cesare. La demoiselle se retrouvant alors, en bas, place naturelle selon son frère, en train de réclamer la liberté tandis qu'elle venait risquer la sienne. Cela fut donc avec un sourire narquois de l’aîné sembla répondre à la cadette, semblant prendre la situation avec un certain humour. Sa position de force basculerait, la vie était une balance, il était un dangereux funambule venant peser son cœur entre justice et vengeance. Se donnant des grands airs, une fierté dont il devrait se méfier tant cette dernière viendrait lui bouffer ses derniers lambeaux de chair lorsqu'il sera mort d'une putain de balle dans sa boite crânienne à la con. « Garde tes questions à la con putain. » Ce n'était pas un film, la demoiselle n'allait pas entrer dans un conflit philosophique et lui faire avouer son plan diabolique. Ce fut pourtant par la suite, que la demoiselle sembla prendre le dessus, à sa façon, et les flammes n'étaient en aucun cas là pour ce qu'il pensait. Joachim avait mené le jeu, mais désormais, il avait un train de retard, et rien de plus. Il prenait la demoiselle, pour ce qu'elle n'était pas. Joachim se trompait, sur bien des sujets, mais cette fois-ci : il se surpassait dans la connerie. La mutante se contenta d'esquisser un immense lorsqu'il évoqua l'idée de la brûler. Il ne se doutait pas, qu'elle portait déjà une cicatrice qui lui rappelait un douloureux souvenir porté par des flammes. « Fort heureusement, j'ai beaucoup moins peur de mourir que toi. » Et pour elle, mourir serait une libération, pour lui, un échec cuisant dans sa misérable petite vie.


Ce fut une voix familière, qui sembla tirer la demoiselle dans des pensées autres : Diana. La mutante, détourna le regard de son frère quelques instants, pour déplacer ses pupilles sur le manoir, et finalement, qui vint se perdre dans les flammes. Cet instant à entendre la voix de sa demi-sœur, puis de son frère, sembla faire émerger des brides, des fragments et autres moments volés de ce qu'elle prétendait avoir enterré. Ce fut pourtant cette éternelle silhouette qui sembla se dessiner, celle de son mentor qui venait étouffer s'échapper des flammes. Une main tendue vers les enfers, une porte vers la terrible destinée qui ne pouvait que guetter la demoiselle, rien de plus, rien de moins. Moment égaré, hallucination funèbre qui venait se nourrir des vices, et qui venait définitivement retirer le droit de culpabilité de la mutante : elle en était incapable. D'éprouver des remords, de se sentir dotée du droit de regretter, comme une émotion interdite qui ne saurait jamais lui accorder le statut minable d'humaine. Occultant ce monde, cette temporalité, pour venir sentir se glisser contre son épaule l'ombre d'une main, fictive, un moment de pur folie, un simple mensonge sur sa sérénité qui venait se métamorphoser, et éclater contre sa déraison. La blonde redressa néanmoins son regard en direction de son frère lorsqu'il sembla s'adresser à la sœur comme à la demi, sans réellement prétendre qu'il allait venir faire une saloperie comme à son habitude malsaine. Ce fut alors avec un regard d'abord neutre, qu'elle observa Joachim, qui semblait finalement jouer de la situation plus que de craindre cette dernière. Comme quoi, le sale caractère était réellement la définition même de cette putain de famille… où du moins ce qu'il restait de cette dernière. Et d'un mouvement de sadisme profondément stupide, Ezekiel sembla sombrer dans le vide, vers la chute immense, qui viendrait lui arracher le peu de vitalité qu'il lui restait. Dans un geste de panique, la mutante dressa sa main pour stopper l'inévitable avec la peur dans le regard, quelques secondes seulement, un reflex dû à la surprise, et rien de plus. Son souffle s'accéléra, mais retrouva son rythme en admirant le corps du médecin flotter dans les airs alors qu'il s'approchait d'elle tandis que le bras de la mutante venait à nouveau rejoindre le long de son corps. Le brun venait finalement se porter jusqu'à la droite de Faith, flottant paisiblement dans les airs alors qu'elle ne dégageait pas son regard de son frère. Ce ne fut qu'une fois le corps de l'humain à ses côtés qu'elle daigna le regarder, quelques brèves secondes. Portant une main à son pouls pour vérifier qu'il était toujours bel et bien vivant et elle fut incapable d'esquisser un sourire triste, ni même de sourire, gardant ce même regard hautain. « Hi doc'. » Portant à nouveau son regard vers son frère avec un immense sourire, moqueur, et exacerbé par la situation qui venait lui offrir des envies particulières sordides. La mutante inspira alors, sentant ses blessures venir fragiliser son corps, et ne faisant que faire grandir son désir de se laisser mourir une fois Ezekiel et Diana loin de cette enflure. Récupérant un ton haut, alors qu'elle déposait une main sur sa hanche tandis qu'elle secouait négativement la tête. « Je ne partirais pas sans Diana vivante, je veux que les deux sortent en sécurité. Ma patience est mise à rude épreuve, tu en as déjà assez joué.  » Faith haussa les sourcils avec un air inquisiteur tandis que son regard se plongeait quelques secondes sur le médecin, en venant presque à se réjouir, qu'il soit incapable d'assister au spectacle qui risquait d'éclater si Joachim ne jouait pas son unique carte : se taire, et rester sur sa minable petite victoire.





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MessageSujet: Re: His neck will break and your dirty heart as well (Faith, Zeke & Diana)   His neck will break and your dirty heart as well (Faith, Zeke & Diana) Icon_minitimeLun 24 Oct 2016 - 17:14




"The end of this game is for to night"

Diana & Joachim & Faith & Ezeckiel



Pourri par le sang, j’avais beau ne pas vraiment faire partie de cette famille, nous avions chacun une cage. Joachim se prenait maintenant pour Alice, se cachant derrière différents visages et prétendant qu’il avait toujours le contrôle. Je fuyais toujours les engagements à long termes, comme si je craignais un jour pouvoir être heureuse. Faith avait depuis longtemps franchi la frontière entre le bien et le mal et l’avait refait à son image. L’une s’interdisait de vivre en tant que personne, l’autre quittait tout ce qui pouvait lui donner bonheur et joie, quant au dernier… « Vivre dans l’ombre d’un fantôme, Joachim, s’est déjà se cacher dans un trou de souris. » Étonnamment, j’étais restée très calme dans mes propos. Je n’en pensais pas moins pour autant. Joachim n’était pas Joachim lorsqu’il prenait la voie de son père, de notre père. « Déjà de son vivant, c’était une ordure, c’est vraiment ça ton rêve de gosse ? Je suis d’accord, le monde est un échiquier géant, mais tu oublies tout sens moral… Les personnes qui cèdent leur vie ce soir pour une bataille qui n’est pas la leur, ne vont pas la récupérer à la prochaine partie. Tu penses que la mutation est le problème ? Comme quoi ce que l’on dit est vrai… On ne peut pas avoir la beauté et l’intelligence en même temps. » Lançais-je d’un sourire narquois. Lui rappeler comment toute notre relation avait commencé, comme si j’espérais pouvoir atteindre un cœur qui semblait éteint. Cette version était pourtant fausse de mon côté. Si Joachim m’avait plu, ce n’était pas pour son physique, mais pour la générosité et l’abnégation qu’il faisait preuve quand il était près de moi. J’avais toujours pensé qu’il était irréel, j’ignorais seulement à quel point avant d’être emprisonnée ici.

Il faut faire partie de la solution, non du problème. Mon esprit malade voulait redonner à Faith le droit d’avoir une vie normale et paisible. Mais aussi faire comprendre à Joachim qu’un autre chemin était possible. Peut-être que pour vivre heureux, nous aurions dû tous les trois prendre des routes différentes… J’étais prête à me sacrifier s’ils pouvaient retrouver un repos, vivre quelques années en tant qu’homme et femme et non comme pions malsains d’abord formaté par un père obsessionnel et dangereux. Mourir, c’était la seule façon d’ouvrir ma cage depuis que ma mère avait quitté ce monde. J’étais morte en même temps qu’elle. Si j’étais restée sur Terre, c’était seulement pour accomplir des actions qui auraient terminés en regrets. William ne pouvait plus être un regret. C’était lui qui était là pour moi, mais je ne voulais pas être soutenue. Je voulais pouvoir soutenir. Ma famille tordue avait besoin d’aide, même si chacun d’eux ne voudraient pas de moi. La fierté mal placée faisait peut-être aussi parti de notre ADN. Fronçant les sourcils, toujours en alerte, je me méfiais des mots qui sortaient de la bouche de l’aîné… A raison, puisque je vis Ezeckiel faire un saut de l’ange et à part hurler, je ne pouvais rien faire pour arrêter cette action. Un soupir de soulagement sortie de ma bouche quand je vis Faith le récupérer. Mon cœur battait la chamade. La bataille était gagnée pour Faith. Bien qu’elle semble vouloir le nier, j’étais persuadée que Ezeckiel était sa planche de salut. Il fallait qu’elle parte avec lui, peu importe ce qui resterait de ces cendres, de ce mauvais souvenir. Seulement, la fonction abandonner était aussi un concept totalement étranger à la famille alors que Faith demande à ce que je parte à mon tour. « Non ! Ça suffit ! Va-t’en ! Pars maintenant ! Je me fiche pas mal de ce qui peut m’arriver et toi aussi. Tu as gagné Faith ! Joachim est un gros con qui ne fait que répéter en boucle un cercle infernal, un cercle que vo… » Le mot notre était compliqué à sortir, surtout en pensant à la relation de deux ans que j’avais connu avec Joachim, cela me donnait le tournis. « Votre père a créé de toutes pièces. Et moi je fais la même chose en voulant à tout prix reformer une famille ! Tu peux être libre de tout ça dès ce soir ! Ça m’est bien égal de mourir, je ne voulais vivre que pour te protéger et j’ai échoué. Sauve-toi, toi et sauve-le lui… Il n’est qu’un innocent qui n’aurait jamais dû croiser ni mon chemin ni celui de Joachim. » Je n’aurai jamais dû naître, je n’étais qu’une erreur, un parcours inattendu de la part d’un père de famille qui trompait sa femme, lui rajoutant un vice de plus dans sa liste.

Alors que le crépitement des flammes se faisait plus sensible, je profitais de l’inattention de mon nouveau geôlier pour lui donner un coup de pied dans les parties. Sa prise sur moi ne fit que se desserrer, me permettant de lui donner un violent coup de coude dans les gencives. Cela faisait déjà deux ans que je m’entrainais intensément au corps à corps, au revolver, juste au cas où… Mais le terrain était toujours plus compliqué que la simple pratique dans une salle de sport. J’accompagnais l’individu que je venais de malmener vers le sol puisqu’il avait empoigné mes cheveux, m’obligeant à me mettre à genoux. J’aurai pu me débarrasser de lui et des autres et l’idée me traversait de plus en plus l’esprit. Dès que Faith s’en irait, je mettrais fin à ce jeu sordide et emprisonnée par les flammes montantes, je finirais dans une sorte de combustion à la fois lente et douloureuse. Finalement, les deux membres de la famille les moins sauvables restaient moi et Joachim. Tous deux pour des raisons bien différentes, mais l’obsession nous condamnait de toutes les manières. « Casse toi avant que l’orage finisse par tomber Faith… » Je pourrais très bien parler réellement du temps ou faire une simple métaphore sur le fait que l’aîné allait sans doute répliquer une nouvelle fois sur sa sœur blonde. Mais le message était beaucoup plus clair pour celle qui n’ignorait pas mes quelques qualités en matière d’électricité. Tuer ne faisait pas parti de ma nature, c’était peut-être le seul vice que l’on m’avait épargné jusqu’ici par rapport à cette famille. Mais dans la mesure où je comptais chuter dans le même temps, était-ce si important ? Ce n’était pas de ma faute si ces crétins acceptaient de travailler pour Joachim et acceptaient de faire des besognes sans queue ni tête.





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MessageSujet: Re: His neck will break and your dirty heart as well (Faith, Zeke & Diana)   His neck will break and your dirty heart as well (Faith, Zeke & Diana) Icon_minitimeSam 19 Nov 2016 - 19:45


His neck will break and your dirty heart as well
Faith & Diana & Ezekiel


C’était une mince victoire, mais s’en était quand même une. Si je ne pensais pas ainsi je ne serais jamais arrivé où je suis aujourd’hui, et je n’arriverais d'ailleurs jamais à mes fins. L’impatience était un vice. On ne décidait pas quels étaient nos failles, mais c’était bien nous qui décidions si ils allaient nous nuire ou, au contraire, nous être très utile. Je préférais prendre tout du bon côté, modeler chaque chose à mon image afin qu’elle me soit bénéfique dans tous les cas. Alors bien que j’étais impatient, je savais quand l’être n’était rien de dramatique et quand il fallait mieux que je puise au plus profond de mon être les fins restes de patience qu’il me restait. Alors que la peur tire les traits du visage de ma cadette l’espace d’un court instant, je ne manque pas de le remarquer, de me souvenir de chaque petits détails et de son regard alarmé. J'imprime cette image dans mon crâne. Elle tend le bras devant elle et le corps du chasseur s’arrête brusquement dans sa chute, juste au-dessus des flammes qui se seraient fait un plaisir de le réduire en cendre, autrement. Il s’avance ensuite doucement vers Skylar et tombe à ces côtés, en sécurité, comme une mère aurait posé son poupon dans son berceau ; avec délicatesse. Tout au contraire de la triste destiné que je lui avais promis en le poussant du balcon. Qu’il soit en vie ne me dérangeait pas, au contraire, ça faisait partie de mes plans. Pour l’instant, tout se déroulait comme je le souhaitais. Je me redresse après avoir réalisé que je m’étais légèrement penché vers l’avant alors que ma sœur me montrait ce dont elle était capable. Je retrouve mon sourire satisfait et l’espace d’un instant je me sens franchement comblé. Il faut dire qu’être l’ombre vengeresse de ma cadette était souvent frustrant, j’avais rapidement compris qu’elle n’était plus la même, pas que je m’attendais à retrouver ma petite sœur, celle que je trimbalais dans les rues de Détroit, je n'étais pas stupide à ce point. Cela dit, la façon dont elle était presque devenue qu'une coquille vide était impressionnante, mais j’avais ce soir la preuve que ce n’était pas totalement le cas, qu’il restait encore quelques fils sur lesquelles je pouvais tirer.

Le froid glace à nouveau mes membres qui se font rigides, tout comme les traits de mon visage, alors que la voix de Skylar me ramène à la réalité. Diana, je l’avais presque oublié. Celle-ci répond tout de suite à la blonde qui en bas réclamait que je la lui rende, elle aussi. Voilà ce qui rendait la soirée moins amusante et moins satisfaisante. Son cas était différent. Notre relation se dégradait et bien que j’avais envie de la garder enfermé pour cette raison je savais que ce n’était pas la bonne façon de faire, avec elle. Tout semblait perdu, mais je ne laissais jamais rien tombé, je n’abandonnais pas. La meilleure chose à faire, maintenant, c’était de la laissé partir et de souffler un peu. Je détestais l’idée que Skylar puisse la pervertir avec ces idées stupides de liberté, de soulèvement et de guerre, mais pour l’instant je ne pouvais pas changer grand-chose à cela. De plus que leur relation ne m’avait pas paru très amicale et encore moins familiale, mais je n’en savais pas plus que ça et ce n’étais pas encore une certitude. Je les savais beaucoup plus rusé que cela et je savais également qu’elles étaient de ma famille et que rien n’était aussi simple que cela, chez les Cunningham. Je me retourne une nouvelle fois vers Diana et je m’avance de quelques pas dans sa direction, les mains jointes dans mon dos. Ces mots ne m’étais pas égales mais je fais comme si et jouer la comédie n’avait jamais été très difficile depuis ma sortie du centre de désintoxication. Je ne vivais pas dans l’ombre de mon père et je ne prenais pas sa place. J’étais Joachim, le fils, le fidèle. Je suivais ces traces et ce qu’il m’avait enseigné, c'est tout. « Comme elle est mignonne.. » dis-je en souriant en coin. « Des mots. C’est tout ce qu’ils sont » conclu-je ensuite, sans répondre à sa pique qui je le savais avait pour but de m’atteindre, mais j’avais une estime de moi en béton et je savais qu’elle ne cherchait qu’à me déstabiliser, ce que je ne laissais pas faire. Je souris de plus en plus alors qu’elle s’emporte, mais je fronce les sourcils lorsque mon homme en fait de même, la mettant à genoux et lui tirant les cheveux. Je lui fais rapidement signe de la remettre sur pied et de la tenir d’une façon plus douce. J’avais bien spécifié qu’on ne touchait pas à Diana, il me semble que c’était simple et clair comme directive. « Mourir ? Il n’a jamais été question de tuer qui que ce soit ce soir, à part peut-être ce chasseur... » répondis-je alors, semblant confus, mais ça n’avait rien de naturel, c’était du théâtre et on le voyait. Je pense un moment, l’observant, me demandant ce que je devais faire d’elle maintenant. Je savais la réponse mais le penser et agir étaient deux choses bien différentes et faire signe à mon homme de lâcher prise me semblait bien difficile, comme si mon bras ne voulait plus répondre aux ordres que lui envoyait ma tête. C’était bien rare, que mes sentiments se mettaient dans mon chemin, et c’est d’ailleurs cette pensée qui m’agaça et qui me fait enfin lever le bras. Il relâcha sa prise sur elle et recula d’un pas comme je le lui avais indiqué. Je n’étais pas faible et penser avec son cœur c’était être faible. Je fais ensuite signe à Diana de descendre les escaliers rejoindre sa sœur, avant que le feu ne s’étende un peu trop et qu’il ne soit plus possible d’atteindre le rez-de-chaussée. « Tu n’es plus prisonnière. Va t'en, si tu le souhaites. » C’était une évidence, mais comme c’était certainement la dernière chose qu’elle s’attendait que je fasse, peut-être que le dire à voix haute clarifierait ces doutes et sa confusion. De mon côté, je ne m'attendais pas à ce qu'elle réponde qu'elle ne le souhaitait pas, mais entendre ces mots étaient tout de même ce que je désirais. Alors j’avais presque eu tout ce que je voulais pour cette nuit. Rien n’était fini, cela dit, et elles l’apprendraient bientôt à leurs dépens.


Dernière édition par Joachim Cunningham le Mar 14 Fév 2017 - 4:12, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: His neck will break and your dirty heart as well (Faith, Zeke & Diana)   His neck will break and your dirty heart as well (Faith, Zeke & Diana) Icon_minitimeSam 19 Nov 2016 - 22:34



When the light hits your eyes  





Il n'était pas question de liberté, ni de sacrifice, mais de combat. Ce soir, elle était là pour se battre, et ce soir, elle endossait à nouveau le rôle de la tueuse, ce rôle, qui ne l'avait jamais quitté plus de 24 heures tant son sommeil s'était acharné à lui rappeler ses actes. Le combat, était pourtant motivé par un sauvetage. Ce fut chose faite : elle tenait Ezekiel. Cela ne suffisait pourtant pas. Cela n'était pas par sympathie, ni même par amour et encore moins par humanité. Elle était là, parce que cela fut plus fort qu'elle. Il n'était pas question de jouer les sauveuses, mais bel et bien de s'embarquer dans une galère, face à la merde qu'était devenue sa vie qui ne demandait à s'envoler, elle ne demandait qu'à mourir en survivante désabusée. Sauver Diana, n'était donc pas une option et la demoiselle aimerait éviter d'en venir aux mains, parce que cela serait tellement plus simple. La blonde resta donc debout, comptant les secondes, imaginant le tablier de la vie du médecin s'envoler. Ce fut donc avec une désagréable surprise, que la brune décida de jouer les héroïnes dans une histoire qui n'était composée que d'antagonistes et non pas de preux chevaliers. Il était trop tard, pour se la jouer âme généreuse, Faith n'avait pas la patience pour cela, pas ce soir et elle ne jouerait pas la vie d'un innocent pour cela. Elle sembla s'accabler, ce qui sonnait comme beau, mais la blonde n'avait pas la patience pour les victimisations qui semblaient venir lui accabler la tête. « Il n'est pas question de gagner Diana, il n'existe pas de gagnant à ces jeux-là. » Chose dite. La demoiselle sentait que la conversation n'était plus là pour elle, et que sa demi-sœur était accaparée par monsieur connard en chef. La phrase qui concernait potentiellement le don de sa demi-sœur ne fit pas partir Faith, loin  de là. Elle observait en silence, cette scène entre son frère et elle. Elle n'intervint pas, brave cadette qui fermait sa gueule face à cette image qui la répugnait. Le signe de tête de Joachim suffit à Faith, pour interpréter les dernières paroles de son frère, et cela suffit à la blonde, à intervenir. Se baissant, attrapant son arc y plaçant une flèche, et décochant cette dernière qui fila dans l'air dans un son vif, mais elle ne vint pas à s'enfoncer dans le mur. La flèche cessa son chemin, venant tournoyer sur elle-même entre son frère et sa demi-sœur tandis que la blonde laissait paraître un sourire narquois. « Je pars dans 5 minutes en voiture Diana, libre à toi, mais je n'attendrais pas plus. » Cela fut à son attention, avec un regard fade, presque faux, mais qui n'était absolument mauvais. Ce fut avec une sincérité plus abjecte qu'elle observa son frère avec cet air qui la caractérisait tant.  « Détroit est toujours aussi morbide ? J'espère. » Laissant paraître un sourire, ne cachant même pas son intention, ou peut-être, simplement de brouiller les pistes. Parce que Faith, n'était pas linéaire, et que le traquer, n'était peut-être pas, son projet.  La demoiselle déposa son regard sur sa sœur en quittant la pièce pour se diriger vers son véhicule en maintenant Ezekiel en l'air pour l'y transporter.

Le placer sur la banquette arrière en mettant l'arc dans le coffre. Vérifier sa respiration. Retirer les vêtements pour faire un garrot au besoin. La mutante vint à elle-même retirer sa veste, couverte de sang, pour placer dette dernière sous la tête du médecin pour rehausser cette dernière. « Tu as survécu à tellement de choses Zek', continue encore un peu. » Elle parlait presque dans le vide, le délaissant quelques secondes pour glisser d'une main tremblotante les clés dans le contact et le démarrer. Le temps s'écoulait et Diana allait devoir choisir, et elle ferait mieux de délaisser sa cadette. La blonde se retourna à nouveau vers Ezekiel, l'observant, oubliant ses propres blessures, son sang et étant captivée par ce médecin en détresse. Son absence de compassion était totale alors qu'elle sortait la trousse médicale qui traînait. Son visage resta même de marbre, quand elle réalisa, qu'une fois de plus, l'ombre de son mentor planait de l'autre côté de la vitre. « Je ne suis pas à toi, pas ce soir, pas encore. » Et elle se rabaissa instinctivement vers le médecin en l'observant toujours avec ce regard totalement dénué d'amour, de regrets ou de peur. Tic, tac, le temps s'écoulait autant qu'il tuait.





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MessageSujet: Re: His neck will break and your dirty heart as well (Faith, Zeke & Diana)   His neck will break and your dirty heart as well (Faith, Zeke & Diana) Icon_minitimeMer 7 Déc 2016 - 0:03




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Diana & Joachim & Faith & Ezeckiel



Le plus bel ange de Dieu s’est révélé être le diable en personne. La beauté personnifiée est peut-être la plus dangereuse qui soit. J’étais peut-être dans l’erreur depuis le départ. Malgré le fait que j’ai toujours voulu penser que j’étais quelqu’un d’autre, que j’étais mûre et réfléchis, j’ai toujours d’abord contemplé un livre à sa couverture. Mais qui pourrait me blâmer ? Qui choisit réellement son ou sa partenaire par autre chose que son apparence en premier lieu ? On le fait tous et nous savons tous que nous avons tords. Ceux qui échappent à cette règle sont des surhommes ou des personnes qui ont commis bien trop de fois cette erreur. Alors que je contemplais encore le regard du diable sur lequel je m’étais tant de fois penché, dans mon lit ou dans le sien, je le savais. Je ne ferai plus jamais cette erreur. J’étais envoutée, j’étais prise dans une toile d’araignée trop bien tissée. Mais ce serait le prix à payer pour mon erreur. Une vie de célibataire qui se refuserait à l’amour, parce que l’amour je l’ai connu. Mais cet homme que j’aime désespérément est fou allié. Je me suis faite une promesse, celle de protéger ma sœur, même si cela devait me coûter la vie. Je n’avais jamais imaginé que cela me coûterait l’homme de ma vie. Je le haïssais, tellement, tellement fort. Pourtant, mon cœur témoignait d’une rancœur bien plus profonde. Je détestais cet homme, un autre, pas celui que j’avais en face de moi. Non, pas mon aimé, notre géniteur. J’aurai sans doute préféré qu’il ne fasse jamais l’erreur de fricoter avec ma mère. Découvrir que la seule personne que mon cœur souhaitait était mon demi-frère me rendait le haut-le-cœur. Comme une gamine stupide, je me surprenais dans quelques secondes qui semblaient interminables à penser que j’étais seule, seulement parce que je devais rayer de la liste cet homme fou qui s’en prenait à la même sœur que je chérissais. Nous allions tous nous en sortir, tous. Mais personne ne serait intact. Personne. Ma sœur ne voudra plus jamais entendre parler de moi. De mon côté je prétendrais haïr cet homme et je m’opposerais toujours à lui. Quant au médecin, simple pion supplémentaire dans ce jeu tordu, je prie pour que ma sœur ne le laisse pas en pensant que ce serait mieux pour lui… J’ai vu à quel point l’amour pouvait tuer quand on était loin de lui, je refuse que ma sœur prenne le pas de cette décision comme je viens de le prendre, comme ma mère l’avait pris avant moi. J’étais peut-être fleur bleue, mais je savais de quoi je parlais…

Cette douceur dans cette violence montrait que Joachim était encore bien plus fou que dangereux. Et ce prénom dans ma tête semblait me foudroyer de toute part, moi, la fille électrique qui normalement à l’habitude de ce domaine était totalement dépassée. Ses mots dans sa bouche sonnait aussi faux que moi et le silence finissait par me gagner, comme si je n’étais plus que spectatrice alors que Joachim et Faith s’adressait directement à moi. Il faut se méfier de ce que l’on souhaite… J’avais tout gagné en souhaitant une famille… Alors qu’on me libère, mon cœur se resserre. Cette flèche qui est maintenant à nos pieds symbolise la coupure, ce déchirement que plus rien ne saurait réparer. « Tu as montré ton véritable visage, félicitations. » Affirmais-je platement, comme si je n’étais pas touchée. Je marchais sur la flèche qui semblait nous séparer, le regardant de longues secondes avant de lui coller une gifle, comme si j’en avais le temps… « Je n’ai pas besoin d’hommes de main pour régler mes comptes, cher frère. » J’appuyais sur les deux derniers mots, comme si je souhaitais en mon fort intérieur qu’il soit emparé du même malaise qui s’était emparé de moi depuis cette effroyable révélation. Parce que dans sa folie, j’arrivais malgré tout à apercevoir, quelque part, un amour sincère. Ce n’en fut que plus triste. Dévalant les escaliers, j’espérais au fond que Faith ne soit pas encore parti, quoi que… Me retrouver toute seule me ferait les pieds et ce serait que plus mérité. Une action en entraîne une autre. J’aurai dû le voir venir, j’aurai dû voir venir que ce sourire, son regard, sa main posée sur mon visage… Toute bonne chose à une fin.

« Faith ! » Il fallait malgré tout que je contrôle mes émotions parce que mon don avait tendance à s’emballer dans ce genre de moments. Je reprenais rapidement ma respiration. « Tu as besoin d’un conducteur ou d’une infirmière ? » Oui, la question se posait sur le rôle qu’elle préférait jouer pour sauver son médecin. Ou le médecin, puisque la connaissant un minimum, qu’elle tienne à lui ou non, elle ne me le montrerait pas. « Et où dois-je aller si je prends le volant ? » Instinctivement, je commençais à aller vers la place conductrice vu qu’elle administrait déjà les premiers soins. Les excuses seraient pour plus tard. La vie humaine était bien plus importante à mes yeux. J’aurai pu tenter de parler à Joachim, mais un fou pris d’une crise de folie ne vous écoutera jamais. Quant à ma sœur, je pense que pour la première fois, nous étions d’accord sur une chose : la priorité était Ezeckiel est rien d’autre. Elle me passerait à tabac plus tard…



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MessageSujet: Re: His neck will break and your dirty heart as well (Faith, Zeke & Diana)   His neck will break and your dirty heart as well (Faith, Zeke & Diana) Icon_minitimeMer 7 Déc 2016 - 21:52



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Il en fallait, toujours plus, toujours trop. Faith, fut de ceux, qui voulaient toujours plus. Plus d'amour, plus de haine, et plus de paradoxes que son corps ne pouvait en supporter. Tomber aussi bas, était une première. Des morts, par sa faute, cela n'était pas nouveau, certes. En revanche, l'idée même, de torturer pour l'atteindre venait se glisser dans la liste des nombreuses choses dont sa conscience était « coupable ». Pourtant, la culpabilité avait violemment, rebroussée chemin. La sécurité même d'observer son cadavre respirer ?  Non, mais de l'espoir. Ce fut toujours cela, qui retint Faith, ce qui l'empêcha de sombrer dans les remords acides et dans la vision funeste de la vie. Sur ces 5 minutes, qui s'écoulaient : elle prenait le risque de tuer Ezekiel, pour une fille dont elle ne connaissait presque rien. Faith savait, qu'elle ne commettait pas d'erreur. Elle préférait avoir un coupable sous la main si Ezekiel venait à rendre l'âme. Si le médecin mourrait, Diana serait le premier domino, qui entraînerait la mort douloureuse et lente de Joachim pour se poursuivre par le suicide de la demoiselle avec un poison divers, qu'importait dans le fond. La colère stagnait, comme incapable de totalement la saisir, mais se faisait ressentir comme une épée de Damoclès qui portait le triste nom d'impulsivité. Cet état lamentable, était la faute de Faith autant que celle d'Ezekiel. Faith était coupable, parce qu'il était toujours vivant. Le médecin l'était, parce qu'il était resté et qu'il n'avait pas écouté les mises en garde sur les souffrances qu'elle causerait contre son âme et son corps. Comment lui reprocher cela ? Après tout, ce fut elle, qui durant les derniers mois sembla se perdre dans une histoire d'amour ridiculement heureuse. Il n'avait fait que croire une menteuse qui ne parvenait même plus à distinguer lorsqu'elle était sincère avec les autres. Vraie avec elle-même, à
son grand regret : elle l'était.

Diana pointa finalement le bout de son nez. Cela n’entraîna pas réellement d'expression chez Faith, qui était totalement accaparée avec le médecin. La blonde détourna néanmoins le regard vers sa sœur, comme pour l'observer. Elle était la mieux conservée des trois. Ezekiel, avait des blessures physiques, graves. Faith, avait mal, mais cela valait mieux pour elle de souffrir en fermant sa petite gueule de pétasse en talons que de venir se plaindre de quelques troubles psychologiques et une ou deux blessures face à des hommes de main. La question ne toucha même pas Faith, qui détournait le regards vers Ezekiel, gardant toujours une main sous son cou pour l'écouter respirer – si possible. La laissant s'installer en écoutant la seconde question avec une intention plus intense. Le regard de la blonde sembla tomber. Se décollant de Zeke pour se pencher à l'avant du véhicule et récupérer son téléphone qui traînait : le message à la police avait été envoyé.  « Merde. Okay, démarre, maintenant. » Jetant le téléphone sur le fauteuil arrière pour revenir prendre place à côté du médecin.   « Okay, la police devrait débarquer dans 7 minutes. Tu vas continuer sur la route principale pour sortir de la forêt, mais dans moins d'un kilomètre tu auras un chemin à ta droite, on va prendre un chemin de traverse dans les bois. » La mutante observa le médecin quelques secondes.  « moi ? J'ai besoin de rien sauf d'un miracle. » La mutante soupira alors tristement, sentant sa propre blessure venir lui marteler la tête. « Lui, il a besoin d'un médecin, d'aide, d'un mutant guérisseur, et crois moi qu'il a aussi besoin de me foutre une claque ou deux. » La mutante esquissa un sourire bête. « Sauf que lui, il serait incapable de lever la main sur quelqu'un d'innocent. Et sur moi, puisque je n'entre pas dans la première catégorie.  » La mutante déplaça son regard contre la vitre en voyant son ancien mentor, comme une ombre de passage qui laissa de marbre. « Accélère. Si Ezekiel meurt, on va tous le suivre. » Il respirait, mais il était inconscient. La peur de ne jamais l'entendre lui dire « t'es une connasse », lui faisait presque peur.





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Diana Peterson
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MessageSujet: Re: His neck will break and your dirty heart as well (Faith, Zeke & Diana)   His neck will break and your dirty heart as well (Faith, Zeke & Diana) Icon_minitimeJeu 5 Jan 2017 - 21:53




"The end of this game is for to night"

Diana & Joachim & Faith & Ezeckiel



Être sous-estimée à ce point en permanence était totalement insupportable. La peur de décevoir, la peur de changer, la peur de devenir quelqu’un d’autre. La peur d’être un moi qui ne plaît pas à l’ancien. Pourtant, ce changement de comportement, je l’avais envisagé il y a longtemps déjà. Depuis le soir où ma mère est tombée raide morte sur le sol à cause de mon taré de père. Je pense qu’au fond j’avais aussi envie de prouver quelque chose. Le mal n’est pas une question de génétique. A moins que je voulais me prouver à moi-même qu’une autre voie était possible. Quoi qu’il en soit, je resterais toujours l’agneau de la famille à côté des deux autres. Mais mon fusil allait changer d’épaule. J’en avais ma claque de me contenir alors que j’avais fait tout cet entrainement afin d’être cet autre que je cachais enfoui. Il était temps de sortir les armes, mais de façon intelligente sans pour autant tuer. J’allais prendre la voie que Joachim voulait tant, sauf que j’allais prendre le contre-pied et devenir son ennemi par rapport à nos camps respectifs. Le mal n’est pas inné, il est acquis. C’était à moi de faire attention à la ligne à ne jamais franchir. La ligne qui nous renvoie inéluctablement sur la voie du mal et dont pratiquement personne ne sort. Il était temps d’arrêter d’avoir peur d’être qui l’ont est. Comment quelqu’un peut vous apprécier si vous ne vous assumez pas pleinement ? Mon pouvoir était clairement offensif, à moi de ne faire qu’un avec au lieu de le rejeter. Mais j’étais capable d’être offensive tout en restant « quelqu’un de bien ». Joachim avait su me montrer une chose, même si on fait tout pour qu’une personne ne soit pas déçue de nous, cette dernière peut nous décevoir. On peut agir sur soi, mais certainement pas sur le comportement des autres. Il faut accepter chacun comme il est ou prendre une autre voie. J’avais accepté depuis longtemps que Faith ne soit pas à penser à la famille de la même façon que moi. Mais en voyant notre frère, j’estimais qu’elle avait, en plus, des circonstances atténuantes. J’acceptais ma sœur telle qu’elle était tout simplement parce que je l’aimais. Même si cela signifiait la voir une fois tous les trente-six du mois pour se manger une claque avant qu’elle disparaisse de nouveau.

Une devinette s’imposait. A votre avis, alors que j’ai appris à maitriser une arme, à me battre au corps à corps et que ma mutation est, en réalité, ce qui me cause le plus de douleurs à cause de l’électricité qui me parcours le corps… Qu’aie-je voulu maitriser d’autre ? Réponse : la conduite. Alors, non, deux ou trois stages dans des conditions difficiles ne fait pas de vous une cascadeuse, mais j’avais au moins effacé ma peur de rouler au-delà des limites de vitesse. Il fallait que je le fasse suffisamment pour éviter la police avant de prendre une conduite normale pour deux raisons : ne pas se faire arrêter, éviter un accident qui coûterait définitivement la vie du médecin. « … Dans les bois ? Je te fais confiance. » Ce n’était pas comme si on avait le temps de négocier un autre itinéraire et contrairement à Faith, je n’étais jamais vraiment confrontée à ce genre de situation de fuite. Je prenais alors la route, tout en faisant attention à ce qui se trouvait sur le siège arrière, tout en redressant le rétroviseur. « Je pense que l’autre est un fou dangereux, mais que le plus dramatique dans l’histoire, c’est qu’il est intelligent. Donc, d’autant plus dangereux. Je pense que l’on arrivera à sauver Ezeckiel… Joachim pense que le tuer l’amènerait à sa propre mort. En tout cas, je n’aurais pas pris le risque à sa place… » Penser à la place des salops manipulateurs étaient devenus un exercice que je tentais de pratiquer. Mais là, ce n’était que mon expérience avec lui qui parlait. « Si tu as besoin par contre que l’on relance son cœur, je le ferais sans difficulté… Je l’ai déjà fait. » Bon, on allait éviter le chapitre sur le fait que la crise cardiaque de la personne que j’avais ranimé était de ma faute… Jetant un regard dans le rétro pour voir le visage de ma sœur et jeter un œil sur le médecin, je me concentrais une nouvelle fois sur la route. Personne n’était innocent. Personne. « Faith. Personne ne choisit sa famille et tu es malheureusement très mal tombée, et ce n’est pas peu dire. Tu es en rien responsable dans cette histoire. Mais je suis sûre que même si j’essayais de défendre mon point de vue, tu resteras sur tes positions alors… » Prenant un virage serré tout en obéissant docilement à ma sœur, j’accélérais. Une fois arrivé dans les bois, là où je pensais qu’elle voulait que l’on soit, je demandais rapidement : « Et maintenant ? »




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Faith Cunningham
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MessageSujet: Re: His neck will break and your dirty heart as well (Faith, Zeke & Diana)   His neck will break and your dirty heart as well (Faith, Zeke & Diana) Icon_minitimeVen 6 Jan 2017 - 15:08



When the light hits your eyes





Avait-elle vraiment le choix ? Lui faire confiance, n'était pas la question du jour. S'il était question de confiance, elles ne seraient pas là. Faith ne serait pas là, parce que baissant sa garde, elle se serait liée à Diana et tôt ou tard elle aurait fait acte de réalisme, en découvrant la terrible vérité. La confiance était une chose fragile, qui se gagnait lentement et qui se perdait d'un simple claquement de doigts. Le médecin avait dû lutter pour parvenir à obtenir celle de Faith alors qu'elle s'y refusait catégoriquement. La blonde n'avait pas grand-chose pour elle, mais elle pouvait se vanter d'être jolie et d'avoir un cœur assez sincère pour pousser les gens vers la sortie. Les gens pouvaient dire bien des choses, mais elle n'était jamais assez égoïste pour tenter de garder les gens avec eux contre vents et marrés. Cela rattrapait-il pour autant sa personnalité profondément dégueulasse ? Non, mais elle s'aimait assez pour se supporter. S'aimer était une notion totalement fourbe qui prétendait qu'il fallait accepter ses pires défauts pour en faire une force. Faith fut longtemps dans l'optique d'occulter ce qui était bon, et non pas de faire grandir ce qui était mauvais. Ce fut pourtant le cas, au fil des années. La mutante, ne le regrettait pas, bien au connaître : elle était encore vivante, et cela s'expliquait par ses choix parfois profondément cons. La mutante ne tenta pas de répondre à sa demi-sœur, préférant garder un contrôle sur Ezekiel. La blonde glissa ses mains ses mains sur les épaules de son médecin, prenant pleinement conscience de l'objet lambda qui se trouvait face à sa mutation. Délicatement, elle redressa les mains, créant un léger écart entre son corps et sa paume en le faisait légèrement léviter pour le maintenir dans une seule et même position en cas de conflit sur la route. Une forme de boule télékinésique – métaphore nulle bonsoir - autours de sa personne, écartant objet qui s'approcheraient trop. Faith pouvait jouer avec les objets, il fallait juste comprendre et abuser de cette mutation de façon créative. La demoiselle sentait ses propres blessures saigner encore, tachant ce véhicule qui finirait au feu de toute façon. Joachim, ce sujet douloureux dont elle ne pouvait pas esquiver l'importance. Faith laissa néanmoins échapper un petit rire sincère en haussant les sourcils face à la remarque de la brune sur celui qui avait tenté de rendre fou sa sœur et de briser un humain pour mieux réussir sa première tentative sur sa cadette. Prendre ce risque, était en effet un mauvais calcul, et ce n'était que le début d'une guerre qui emporterait l'un ou l'autre dans la tombe – dans le meilleur des cas pour le perdant. La blonde détourna néanmoins le regard quand Diana évoqua l'idée de relancer son coeur s'il venait à s'arrêter. Observant le rétroviseur quelques secondes. « Il te serait reconnaissant de ce que tu fais, alors merci Diana. » Elle reconnaissante ? Non Faith ne l'était pas particulièrement, parce que selon elle le seul innocent était Ezekiel. Faith méritait la potence, Diana méritait la chaise électrique et Joachim méritait l'injection l'étale : tous dans le même bateau.


Continuant de fixer le rétroviseur avec un air livide, elle fixait le vide et non pas sa demi-sœur. « Joachim est un joueur, mais lorsqu'on joue avec quelqu'un qui connaît les règles, on ne peut pas gagner. Il est intelligent, mais pas assez pour comprendre qu'il fallait me tuer quand il le pouvait. Ezekiel était une idée intéressante, torturer un humain pour me faire craquer, mais il y était trop sûr de lui, et il aurait dû me tuer plutôt que de se prendre pour Dieu. Ezekiel, mort ou pas, le résultat sera le même : j'ai des choses à perdre, mais je préfère mourir que de laisser un maniaque dehors. » La générosité de Faith se révélait d'une façon que beaucoup désapprouverais, mais cela correspondait à sa philosophie : en tuer un, pour en sauver dix. Cette fois-ci, cela serait mourir, pour en sauver dix. Diana décida de reprendre la parole en venant tenter de retirer la responsabilité de Faith sur cette affaire. Non, elle ne s'en voulait pas, pas encore du moins. La blonde était simplement réaliste sur son rôle dans ce drame et elle ne comptait pas se défiler, et préférait assumer sa participation malsaine à cette histoire familiale franchement déroutante. Se retrouvant coller au siège d'un geste brusque face au visage serré, Ezekiel lui ne bougea pas d'un centimètre, comme une plume qui ne connaîtrait pas la douleur des collisions du moment. « maintenant, tu vas éteindre tes phares et allumer tes veilleuses ça sera plus discret et tu roules lentement, la route est droite. » La mutante savait ce qu'elle faisait, mais elle ne s'attendait pas à une intervention qui ne saurait tarder. « En effet, je vais rester sur mes positions. Je connais ma responsabilité dans cette histoire, comme tu connais la tienne et certainement que Joachim sait exactement ce qu'il vient de faire. Personne ne choisit sa famille, mais la mienne est morte parce que je le voulais. » Elle n'allait pas passer par quatre chemins, elle restait sur cette identité : celle qui était responsable de l'incendie, cette semi-vérité qui menait la vie de Faith à la chute. « Toi tu voulais de l'amour, moi pas. J'aurai voulu que tu sois heureuse, que tu trouves ce que tu cherches, et on peut dire ce qu'on veut : Joachim est plus affectueux que moi. » Laissant échapper un rire moqueur en plongeant son visage sur Ezekiel d'un air enjoué et triste. « Je vais renouer quelques contacts à Détroit pour le traquer, tu le sais Diana ? J'aimerais savoir ce que toi tu comptes faire vis à vis de cette histoire. »





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