Sujet: Re: His neck will break and your dirty heart as well (Faith, Zeke & Diana) Mar 17 Jan 2017 - 8:29
"The end of this game is for to night"
Diana & Joachim & Faith & Ezeckiel
Il suffit parfois d’une seule rencontre, d’un seul événement, pour remettre toute sa vie et sa personnalité en cause. Tout du moins, c’était mon cas aujourd’hui. La notion de confiance avait toujours été profondément ancrée dans mes veines. Le fait qu’il ne fallait pas que les gens sachent pour mon don nécessitait forcément de devoir faire confiance à un groupe très restreint de personnes. On avance rarement seul et serein dans la vie quand on a personne avec qui la partager. Le revers de la médaille c’est que, le fait que l’on soit parfaitement sincère ou non, que l’autre le soit ou non, il peut toujours y avoir un grain de sable dans les rouages de la machine. Le mien mesurait dans les un mètre quatre-vingt, il était loin d’être si petit que ça… Joachim avait été la seule et unique personne à savoir pour ma demi-sœur. La seule personne. Un soir, après plus de deux ans à fréquenter cet homme pour découvrir… Ce que j’avais découvert. Toujours une main bien fixée sur le volant, je grimaçais en effleurant mon visage. Je m’étais coupée la joue. Quand ? Dans la fuite ? Avant en me battant ? Avec Joachim encore avant ?... Ou je n’étais tout simplement plus si maître de mes émotions et l’électricité me jouait-elle des tours ? Bon, la logique de la coupe voudrait que je me sois blessée contre l’un des hommes de Joachim, mais cela n’avait plus d’importance. Ce n’était pas cela qui m’affectait, bien sûr que non. Je m’étais promis de défendre une seule et unique personne. Une seule. Certes, elle devait avoir pas mal de problèmes. Mais ce n’est pas cela qui m’avait fait échouer, c’était moi-même. J’étais trop souvent guidée par mes émotions, ne cherchant pas assez l’essentiel. Quand mon chemin avait recroisé celui de Joachim, je ne me souvenais même plus que notre première rencontre avait eu lieu à Détroit. Maintenant, tout me revenait, comme une sorte de boomerang qui avait décidé de faire un long chemin avant de revenir à moi. Sans doute que le plus gros problème de ma vie, c’est que je voulais être l’unique dans les yeux de quelqu’un. Tout en pouvant tout laisser derrière moi quand l’envie m’en prend… Paradoxe. Mais l’unique dans les yeux de Joachim, c’était Faith. J’aurais dû le voir, j’aurais dû le sentir, me méfier. J’avais plongé en enfer la seule personne que je m’étais promis de protéger… Si j’étais respectueuse et logique, après ce soir, je devrais prendre mes distances pour protéger Faith. Mais je savais que mille raisonnements autre que celui-ci allait me venir avant la fin de cette soirée. Entendre ma sœur dire merci au nom du médecin avait un goût amer dans ma bouche, parce que s’il avait été là, c’était par ma faute. Ce n’est pas parce que je ne portais pas les coups moi-même que je n’étais pas responsable de ce qui était arrivé. « Il ferait mieux de porter plainte contre moi quand il pourra de nouveau tenir debout… »
Me pinçant les lèvres, j’essayais de comprendre la vraie psychologie de Joachim, mais il était tellement fou par certains égards qu’il était vraiment proche de l’indiscernable. « Le plus surprenant c’est cette armée qu’il s’est construite… Je ne comprends même pas quel est le rapport avec tout le reste. Je ne sais pas ce qu’il recherche exactement. Concernant Ezekiel, c’était purement gratuit. Je pense que Joachim cherche des trophées. Je ne suis pas sûre qu’il sache vraiment aimer ou haïr. Il accroche juste des objectifs sur un tableau et s’il gagne il sourit deux secondes avant de passer à la nouvelle tâche. Je pense qu’il cherche des défis à sa hauteur et que pour lui… Sa sœur est sa plus grande nemesis. S’il te haïssait… Il t’aurait tué. Enfin, tout jeu malsain à une fin, lui, il veut que tu restes en vie. Il veut aussi qu’Ezekiel reste en vie… A la façon d’un môme qui veut pouvoir mettre ses poupées dans le feu, mais aussi pouvoir les récupérer pour refaire un scénario avec. Si j’ai raison, il recommencera sans doute à m’approcher en premier s’il en a l’occasion. » Prenant les nouvelles directives de Faith comme un ordre, comme un bon petit soldat, je m’exécutais concernant la voiture et roulait aussi doucement que je le pouvais tout en continuant d’avancer, bien sûr. Je tiquais toujours concernant la responsabilité de Faith dans cette affaire, mais il n’était inutile d’approfondir sur ce sujet. « Soyons honnête… Si tu penses que me tuer l’affectera, fais-le. Mais j’en doute, dans sa folie Joachim ne sait pas ce que signifie les véritables sentiments. Il serait même capable de kidnapper une brune et de l’appeler Diana si je lui manque… » Le but du jeu depuis quelques temps était de la protéger elle, peu importe le coup. Ce n’était pas comme si quelqu’un m’attendait à la maison. Ce n’était pas non plus comme si aucun danger n’était autour de moi ou que même traverser la rue pourrait m’opter la vie. Même si maintenant je commençais à avoir un autre objectif que celui de protéger ma sœur. J’allais pourrir au maximum la vie des chasseurs… « Faith… Je t’ai forcé la main, depuis notre première rencontre. J’avais l’impression d’être honnête en te disant qui j’étais. Je pensais que c’était une bonne chose de savoir. Mais finalement parfois la vérité est plus mauvaise que l’ignorance… J’aurai dû m’arrêter là. Je ne l’ai pas fait, j’ai insisté. Je te présente mes excuses, ce n’était pas respectueux et ce n’était pas digne de l’affection que j'assurais te porter. Alors ne souhaite rien de positif à mon égard, parce que j’ai énormément de choses à me faire rattraper auprès de toi… Le libre arbitre est la seule chose qui soit véritablement importante et j’ai bafoué la tienne en essayant de m’imposer. C’était mal et finalement, je ne vaux pas mieux que l’autre enfermé dans sa maison en flammes. » Inspirant profondément quant à la conclusion de ma sœur, je jetais un rapide coup d’œil au rétroviseur. « Je le sais. Ne me promet rien, ce n’est qu’une formule mais… Promet-moi de ne te pas t’éloigner des personnes qui comptent vraiment. On se perd quand on s’éloigne. Ils se perdent aussi quand tu n’es plus là… Partir n’est pas ce qui le sauvera. Et moi ? Je vais occuper Joachim, l’éloigner de toi… A ma façon. Rejoindre un groupe n’est pas mon délire, j’aime être maître de mes opinions et de mes actions, mais je pense que je vais rentrer dans cette guerre en essayant de rester intelligente vis-à-vis des camps déjà formés, mutants, anti-mutants, etc. .. Comment il va Faith ? » Je ne me retournais pas, pour rester concentrée dans la pénombre qui me faisait face.
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Sujet: Re: His neck will break and your dirty heart as well (Faith, Zeke & Diana) Jeu 19 Jan 2017 - 21:39
War
Il ne pourrait peut-être pas, tenir debout. Le pire ? Difficile à dire. L'imaginer mourir par sa faute, puis le suivre de façon fort peu glorieuse. L'observer vivre, être heureux et s'en aller, l'abandonner à son quotidien. L'observer, entre la vie et la mort, perdre la vue ou ses jambes et devoir comettre l'impensable : l'achever. Faith devait pour la première fois de sa vie vivre dans l'hypothèse. Depuis, des années elle vivait dans les certitudes : il fallait s'éloigner pour survivre. Il ne fallait pas se lier pour survivre. Un jour, ils viendraient et elle connaîtrait un sort pire que toutes les morts rapides dont elle fut la prophète. Tout cela était ancré en elle comme un futur qu'il fallait, et qu'elle allait, vivre. Cela ne semblait pas évident, mais cela l'était dans sa mémoire. L'hypothèse, était Ezekiel. Le problème, était Ezekiel. La solution, était ironiquement Ezekiel. La blonde se demandait, égoïstement, ce qui allait se passer après pour « eux ». La mutante préféra finalement occulter cela de son esprit en se concentrer droit devant-elle, incapable de supporter son regard, cette vitalité qui semblait s'évader toutes les secondes. La remarque de Diana, ne tomba alors pas dans l'oreille d'une sourde. Sentant ses propres douleurs raviver des mots de tête, la mutante ne se donna pas la peine de répondre. Elle devait réfléchir à une solution, qui protégeait tout le monde. Diana, continua alors à mener la conversation tandis que la blonde était perdue entre ses propres douleurs qui s'animaient, ses hallucinations qui ne tarderaient pas à revenir et le médecin qu'elle devait sauver, parce qu'il l'avait trop souvent fait pour elle. La mutante écouta alors cette personne, cette demi-sœur qui s'était imposée à elle. La mutante laissa couler les idées sur sa peau. Venir dire que ce qu'il avait procuré à Ezekiel n'était qu'une chose « gratuite » fit légèrement soupirer la demoiselle : Faith, n'avait pas ce sadisme profond. Elle n'était sadique, meurtrière certes, mais elle n'avait pas de plaisir à tuer les gens. Elle pouvait être créative, mais toujours lorsqu'il était question de ses idéaux et non pas d'un caprice digne d'un gosse de 10 ans. Puis vint le sujet de la haine, soit disant qu'elle était sa plus grande Némésis : pas faux, mais cela ne marchait que dans un sens malheureusement.
« Il construit une armée sur les valeurs de l'argent, il est seul et il le sait. Il ne sait pas ce que veut dire, rassembler des gens autour d'une idée, d'une vocation, d'une cause. Moi j'le sais, et rien que pour ça : il aurait dû me tuer. Je vais me foutre une balle dans la tête, et rien que pour voir sa tête de salopard de perdant, j'serais plutôt contente. » Soupirant alors en venant attraper ses cheveux et détacher ces derniers pour à nouveau se faire un chignon digne d'une mauvaise photo de vacances. Tachées de sang, ses mains, sa blondeur et son visage n'avaient rien de beau à regarder ce soir, et cela ne sera pas la dernière fois. « Pour ne rien te cacher, la psychanalyse c'est pas trop pour moi ce soir. Te faire la morale sur ce qu'il est, n'est pas nécessaire, mais sache que sa sœur est morte, que mon frère est mort et que tu es libre de faire ce que tu veux. Je ne suis pas revenue pour t'imposer un choix Diana. S'il revient vers toi, et que tu l'écoutes, tu auras sa version de l'histoire, et ce jour-là, je n'aurais pas envie de la connaître. Ma version me suffit. » Il reviendrait vers elle, cela était presque certain. De plus, elle ne raconterait pas sa version de l'histoire. Joachim avait besoin de jouer, et il devait continuer à croire qu'elle était celle à l'origine du feu du manoir Cunningham et non pas simplement l'impuissante spectatrice de la scène. Il y avait toujours deux versions, et Skylar emporterait la sienne dans la tombe. Laissant échapper un rire moqueur face à la remarque de la chauffeuse. « Ma liste des gens qui doivent mourir est surbookée, tu m'excuseras. » Oui : la liste était désormais longue et il y avait du ménage à faire.
Ce fut alors, le moment que Faith redoutait : les confessions, les promesses et toutes ces conneries dont elle méprisait la nature. Les promesses étaient foireuses, la dernière en date était celle avec Ezekiel et elle ne fut en aucun cas une aide pour la relation entre les deux individus. La blonde ne voyait donc pas l’intérêt de faire une promesse en l'air. Faith l'écouta jusqu'au bout, en silence en plongeant à nouveau son regard sur l'humain quelques secondes. Le regard vide, autant que lui, et le corps en totale opposition au sien tellement elle sentait la vie s'échapper de ses veines quand son coeur à lui semblait à peine de faire entendre. « Tout le monde, mutants, humains, nous voulons tous un libre arbitre. Au fond, personne n'en veut réellement, parce que choisir est difficile et que la difficulté effraie le monde. Le paradoxe de la liberté, est qu'une fois acquise, elle ne peut que se perdre puisque les gens pensent qu'elle est immédiate exclusivement. Inutile de t'excuser, mon libre arbitre fut le jouet de trop de gens pour que je m'en lasse. » Redressant la tête en sentant ces mains habituelles se glisser sur ses épaules et glisser le long de ses bras – hallucinations. Des longs bras, déguisés dans un costume prada, venir l'encercler en venant couvrir le visage de l'humain. « J'ai gagné ma survie, en quittant la vie que l'on m'offrait. S'il s'en sort, il aura besoin de ses proches, pas de moi, je n'entre pas dans cette catégorie Diana. Il respire toujours, difficilement, mais ça va pour l'instant rien de pire que tout à l'heure. » Faith redressa la tête dans la vitre qui lui faisait face en observant son reflet qui révélait le visage de son mentor dans son dos, cette obsession maladive pour lui qui venait à la bouffer. « Ne force pas ton chemin Diana, on tombe vite accro à la mise à mort. Je vais perdre cette bataille, mais lui, il va y survivre. Je vais la perdre, parce qu'importe mon choix, il sera en contradiction avec mes valeurs. Ce soir n'était qu'une bataille, j'ai perdu, mais demain c'est la guerre. » Redressant le regard, alors que ses yeux venaient à se perdre dans une couleur or totale, une violente onde télékinésike vient à traverser la forêt, entrainant comme le vent tout ce qui occupait le sol. « Ma Guerre. »
Sujet: Re: His neck will break and your dirty heart as well (Faith, Zeke & Diana) Mar 31 Jan 2017 - 11:25
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Entendre que ma sœur projetait éventuellement de se tirer une balle dans la tête pour faire perdre Joachim avait un goût amer dans ma bouche. Jamais je n’avais voulu que Faith en arrive à une telle extrémité et… Même si ça me faisait mal de me l’avouer, je n’avais pas le droit de lui dire quoi faire, même si sa mort n’était évidemment pas une bonne chose à mes yeux. Je n’avais pas à dicter sa conduite, ni même à la conseiller, parce que je n’avais pas grandi avec elle. Je n’avais pas eu la place qui aurait peut-être pu me permettre d’émettre un avis tout en étant bien placé. Je restais muette sur le moment, sans trouver vraiment les mots qu’il fallait sans paraitre, une fois de plus, intrusive dans sa vie. Mais ne rien dire n’était pas forcément une solution. Alors grinçant légèrement des dents, j’ouvrai encore une énième fois ma bouche.
« Fais-le en ultime recours si tu penses que l’échappatoire n’est plus permis. Mais je pense que vivre le fera plus souffrir que mourir. Fais seulement en sorte qu’il ne puisse pas jouer avec toi. Je me tirerai aussi une balle dans la tête, mais seulement pour éviter de rentrer dans un jeu malsain où les règles ne m’appartiennent pas. Je préfère mourir que de le laisser me diriger pour faire des choses qui ne sont pas dans mes codes moraux. S’il faut vivre sans liberté, aucune, alors autant se tuer… Mais avant ce serait dommage… »
Les questions de versions étaient intéressantes pour savoir pourquoi deux personnes étaient en froids ou pourquoi l’un ne veut plus sortir avec l’autre. Mais ici, cela n’avait strictement aucune importance à mes yeux. Les enjeux avaient pris trop d’ampleurs, ça mettait bien égal de savoir qui avait commencé à casser le jouet de l’autre.
« Rien n’excuse ses gestes, Faith. Sa version, ta version, ma version reconstruite… Aucune d’entre elles n’a d’importance. Joachim n’est pas venu te mettre une balle dans la tête parce que tu as tué son père. Il a manipulé sa demi-sœur et enfermé trois personnes dans un bunker. Depuis combien de temps il préparait son plan de sociopathe ? Peu importe, ces faits ne sont pas justifiables… Même si tu lui as volé le dernier biscuit quand tu n’avais que six ans et que votre mère l’a grondé. Si tu veux me raconter ta version, je l’écouterais. S’il veut raconter sa version, qu’il le fasse, mais ça m’est complètement égal à ce degré de perfidie… Ceci dit, merci d’être revenue… » Entrouvrant la bouche, j’hésitais un instant, mais il fallait que les choses soient claires aussi de mon côté. « J’aimerais prétendre parfois que je n'ai pas vraiment hérité des gênes de notre père, surtout en manière de psychopathie. Mais j’avais l’intention de le tuer. Le feu m’a seulement devancé… Mais au moins cela m’a appris une chose. Je n’en ai tiré aucune satisfaction. Je ne sais pas si le tuer de mes mains auraient changé quelque chose, on m’a seulement retiré le but que je m’étais fixée. Mais jamais je ne serais allée aussi loin que Joachim, moi, je voulais vraiment lui coller une balle entre les deux yeux. Un mort pour un mort, cela me semblait équitable… »
La question du libre arbitre était intéressante, mais je n’étais pas entièrement d’accord avec l’analyse de ma sœur. Oui, elle avait raison, dans l’ensemble… Mais heureusement ce n’était en rien une généralité. Sinon autant donner raison tout de suite au traité du Prince écrit par Machiavel. C’était là-dessus que les doctrines s’appuyaient, sur le fait que le peuple ne voulait pas choisir par lui-même parce qu’il ne savait pas quoi faire. « Le choix est dur, mais au moins il nous appartient. Je préfère continuer à vivre avec mes idées qu’appliquer celles d’autrui. Au moins si je tombe, je ne peux m’en prendre qu’à moi-même. Mais oui… Choisir est quelque chose que peu de personnes veulent assumer ou même tout simplement faire… Sauf que moi, justement, je ne me cache pas derrière les autres. J’ai mal agis, j’en ai conscience et j’en assume pleinement la faute et si d’autres crétins ont fait la même chose, c’est qu’ils feraient mieux aussi de se poser certaines questions. Un geste n’est pas excusable parce que d’autres l’ont fait, il en est d’autant plus affligeant. »
Concernant les propos tenus par rapport à Ezeckiel, la réponse était toute faite, mais honnête et sincère. « Laisse le choisir qui fait partie de ses proches et qui n’en font pas parti. Tu es libre de tes choix, mais je te le conseille ayant fait la même erreur avec toi… » Surveillant le niveau d’essence du coin de l’œil, je demandais à la suite : « Où souhaite-tu qu’on l’emmène pour se faire soigner ? S’il le faut j’électrocuterais ceux qui pourraient nuire à sa survie… »
Je laissais finir ma sœur, dans son explication, dans sa bataille, mais un soupir profond m’échappa. « Faith… Je t’écoute et je tenterais de ne pas en arriver à des extrémités que je pourrais regretter, mais… Si tes choix ne sont pas en accord avec tes codes, fais-en d’autres. Ne le laisse pas gagner et ne part jamais perdante. Joachim est perdant. Il aurait pu se contenter de moi, de mon ignorance, d’avoir un bonheur fugace. Il est perdant parce qu’il se combat lui-même. Il a besoin d’être malheureux et torturé pour vivre… Choisi une autre voie que la sienne… » Me permettant un regard droit dans le rétro pour voir les yeux de Faith, je demandais alors : « Et maintenant ? »
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Sujet: Re: His neck will break and your dirty heart as well (Faith, Zeke & Diana) Lun 13 Fév 2017 - 22:01
War
« Mon échappatoire ne compte pas, si ça peut sauver Ezekiel, je m'en fous du reste. » Elle aurait dit la même chose, pour Elijah. Cela semblait idiot, toujours cette même histoire putain que des fois elle avait envie de se foutre des claques. La mutante, venait encore à mettre sa vie au service de quelqu'un. La putain de dominatrice, la salope de féministe, le grande femme, la déesse celle qui n'avait peur de rien et qui préservait toujours ses valeurs. Faith envoyait valser ses valeurs dès lors que quelqu'un qu'elle aimait risquait de tomber. Elle avait le force de caractère pour venir le sauver, mais pas pour survivre. C'était médiocre, à pleurer, bordel que cette histoire sonnait brutalement comme un triste écho de son passé. Skylar fut l'objet, Faith avait simplement été la manipulatrice. Elle était devenue le monstre qu'elle fuyait. Posséder sa vie, s'accorder à vouloir lui offrir dont il ne voulait pas. Il existait un schéma cyclique, l'idée que l'histoire venait à se répéter et que la liberté en serait la fin. Quel principe de merde dans le fond. Il fallait bien l'avouer que la demoiselle allait devoir remettre en cause ses idées, ses méthodes, si elle voulait parvenir à remettre en cause ses jugements et peut-être finalement à saisir les nuances humaines lorsqu'elles étaient douces et non violentes. Qu'importait, la blonde se perdait à écouter Diana dans un élan de silence dont elle était la reine. La reine des salopes en personne, celle qui faisait tomber, qui vibrait, mais qui jamais ne venait fondre face à la chaleur de l'humanité. La blonde écouta donc celle qui avait le même sang avec attention avant de redresser la tête en direction du rétro. Venant pencher la tête sur le côté avec un sourire moqueur en coin, et un mépris dans le creux du regard. « Une vie humaine ne devrait pas être un nombre. En tuer un, pour en sauver milles. » La blonde vint alors à se perdre, sentant sur ses épaules glisser les mains de son ancien mentor. Cette phrase, ce dicton, il le répétait. La symphonie rayée. Le disque en boucle. Bordel qu'il l'avait inculqué cette idée totalement artificielle qu'il fallait parfois en tuer pour en sauver. Elijah avait mentit : en tuer milles, pour en sauver un. Le sauver lui, l'idée et non pas les membres. La demoiselle déplaça son regard vers la vitre en sentant des phalanges se glisser contre sa joue. Rien de tout ceci n'était réel, cela n'était qu'une illusion et cela renforça la poigne de la demoiselle sur son amant.
Puis, la conversation vint à se poursuivre. Elles ne partageaient rien, si ce n'est un vécu et un mépris pour un frère. La demoiselle prononça ses dernières mots, alors que la main du médecin se fit plus pressante sur la sienne durant quelques brèves secondes. Plongeant son regard sur celui du médecin pour venir se porter à ses lèvres, tremblantes qui vinrent seulement exprimer quelques mots. Écoutant ses murmures, venant à supporter cette voix faible dont elle était la seule et l'unique coupable. Quelques phrases, un nom, une réaction à un lieu. La blonde vint à l'observer avec incompréhension, hochant négativement de la tête en laissant transparaître un refus, qui ne serait que bref. La mutante vint alors à détourner son regard vers le rétro tandis que son aînée venait à poser une question. Les visages se croisèrent alors que les pupilles de la mutante venaient à continuer de briller. La lèvre tremblante, tandis qu'elle venait à contracter la main de son amant, pour quelques brèves minutes encore. Se furent des larmes, silencieuses qui vinrent à venir nourrir le visage fragilisé de la demoiselle. « Maintenant, nous nous séparons. » La mutante vint alors à brutalement arrêter le véhicule, créant un mouvement de recul contradictoire au sens de circulation pour créer un mouvement d'immobilisation. Le visage fermé, froid, atrophié et pourtant parfaitement assuré. « Je sais où on est, il sait, où on est. Je vais continuer à pied sans toi. » Venant à soupirer alors en récupérant sa veste pour la mettre sur son dos en quittant Diana des yeux. « Diana, il y a un motel de merde en ville. Tu vas garer la voiture sur le parking du motel, je prendrais en charge le véhicule, j'irais récupérer mes armes plus tard. Toi tu vas conduire jusqu'au motel et repartir chez toi. C'est pas une question, y a pas de débat, car c'est pas moi qui décide cette fois. » Plongeant son regard vers Ezekiel. Il était temps de dire au-revoir à Diana. « Je te donnerais rendez-vous à détroit par sms, une date, un lieu et une heure. Tout va bien se passer, et repose toi. »
Sujet: Re: His neck will break and your dirty heart as well (Faith, Zeke & Diana) Mer 22 Fév 2017 - 10:48
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Ma vie semblait avoir perdu de son sens. Bien qu’au fond j’ignorais s’il y avait déjà eu un sens à cette dernière… Cependant, toute chose à une fin, je ne faisais que finir mon propre voyage. J’avais perdu, parce que j’avais pris les mauvaises cartes en main. Joachim avait été la carte qui m’avait fait tomber. J’aurai pu l’entendre comme cela, mais c’était bien moi la fautive, moi qui avait joué cette carte. Mes choix ne faisaient que provoquer mon avenir et en ce jour, j’arrivais à la fin. Je ne voyais plus ce qui me restait à faire. Réparer avec Faith n’était pas une solution, mais des ennuis de plus pour ma sœur. Je n’avais plus qu’à respecter ce qu’elle voulait depuis notre première rencontre, ne pas exister dans sa vie. Je lui avais nuis alors que j’avais juré de pouvoir la protéger. Elle était venue me sauver, alors que je mettais promis de donner ma vie pour elle s’il le fallait. J’avais échoué et j’avais même amené la mort à lui offrir un baiser si elle le souhaitait. Ma vie m’appartenait, mais dans les faits, je ne savais plus trop quoi en faire. Je n’avais qu’accumuler les erreurs alors c’était à moi d’attendre, à moi de voir plus tard à quoi je pourrais servir. Pour le moment obéir et me taire seraient peut-être les meilleures actions que je pourrais faire. « Sauf que si tu ne veilles plus, qui le fera ? » On peut se sacrifier pour une personne que l’on aime, mais rien ne nous dis pas que la balle qui nous tue n’en cachait pas une autre. Ma question était peut-être froide, je m’en rendais pas compte, cela ne faisait partie que de mon bon sens. Si, personnellement, je respectais aujourd’hui la voix de Faith de ne pas faire partie de sa vie, c’est parce que j’étais devenu un danger pour elle. Mais je ne risquerais pas de me jeter dans la fosse aux lions avec le risque que ces derniers, dévorés par la haine, dévorent mes proches même après ma mort. Certains sont plus tenaces que d’autres…
Un soupir m’échappa à l’évocation du chiffre que je venais de donner et auquel ma sœur avait un avis. Pour certains cas uniquement, j’étais du genre à être beaucoup plus froide. Cela me permettait de mettre une distance avec ce qui se passait. Mon père m’avait volé ma vie, il était normal pour moi de lui retourner l’appareil. Sur certains points, je pouvais être très vindicative. « Qui devrait juger de qui est important ou non ? Une vie vaut une autre vie et la morale n’avait pas sa place entre moi et notre géniteur. Ni avant, ni maintenant. Ma morale est discutable, je le sais, mais j’évite de pleurer sur les ordures dans son genre… » Toutes les formulations étaient bonnes si cela le conduisait à un sort funeste. Cela m’était bien égal que les colonnes de chiffres ne doivent pas représenter l’humanité. Après tout, tout le monde utilise des données chiffrées tous les jours pour représenter les vies qui se promenaient sur cette planète. Je n’étais pas la première, j’étais loin d’être la dernière et la considération que je pouvais y apporter ne valait pas grand-chose puisque je voyais toujours une personne avant un chiffre, sauf quand il était question de vengeance. Personne n’est parfait et en aucun cas je ne m’approchais d’une quelconque perfection de toute façon.
Mais alors que le temps passait, quand ma demi-sœur reprit la parole, je croisais son regard dans le rétroviseur et je ne pouvais m’empêcher de remarquer que l’expression de son visage me préoccupait. Sans réelle surprise de ma part, le véhicule s’arrêta et je fini pas éteindre le moteur. Je l’écoutais attentivement tout en étant pensive. Ce n’était pas l’attitude d’une grande sœur de laisser la petite dans cet état, seule, avec son ami qui frôlait la mort. Ce n’était pas responsable, ce n’était pas ce que je voulais depuis que j’avais fait sa rencontre et pourtant… J’allais l’écouter. L’enfer est parsemé de bonnes intentions et je ne pouvais pas deviner si rester ne ferait pas encore plus de dégâts. « D’accord. » Je respectais sa volonté, je ne voulais pas enfoncer le clou vis-à-vis de ce qui brillait sur son visage à la faible lumière de la voiture. Dire que tout allait aller bien était vraiment idiot, parce que rien n’allait bien dans cette ville et encore moins depuis le coup de Joachim… Je n’avais pas non plus l’intention de revenir chez moi. Partir loin, dans une autre ville, était quelque chose qui m’effleurait l’esprit, mais cette nuit tout du moins, je resterais en ville. « Au moindre souci… » Ma phrase resta en suspens, inutile d’enfoncer encore une porte ouverte. Si elle avait besoin, elle me sonnait, point. D’un léger mouvement du poignet sur la clef, je faisais vrombir le moteur, attendant simplement que mes passagers prennent leur route. Peut-être valait-il mieux que je ne sache rien de leur destination, j’avais fait assez de mal comme ça.
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Sujet: Re: His neck will break and your dirty heart as well (Faith, Zeke & Diana) Dim 26 Fév 2017 - 16:18
War
« Personne n'est irremplaçable. Mon problème, est que je ne veux pas, le remplacer. Lui, n'aurait pas le choix. » Pour lui sauver, elle irait loin. Trop, peut-être. Quelle funeste idée, quel destin tragique de de se penser au-delà du pathétique, de préserver de l'infamie de la vie. Faith s'offrait des droits, comme toujours. Elle avait peut-être un cœur prétendue lourd, mais son comportement était celui d'un individu sourd. La blonde pouvait, s'écrouler, qu'elle reviendrait toujours vers une fierté mal placée. Injustifiée ? Faux. Faith avait ce caractère pour résister, encaisser, supporter et diviser toujours plus son âme pour éloigner la bienséance et toute forme de morale anecdotique et néfaste pour son combat intérieur et extérieur. La mutante encaissait, toujours, et pour le meilleur du pire. Diana le faisait, Joachim l'avait fait et Faith emboîtait le pas. Elle était la cadette, la petite, l'autre, la gosse, la gamine, la putain de saloperie pourtant impossible à voir s'éteindre une fois le brasier lancé. Cette famille était tombée, dans la disgrâce, dans la honte, et aucun des trois, ne pourrait venir à redorer le blason de cette famille décadente qui finirait par mourir sous les balles de la gamine, de la pute de dégénérée qui aurait mieux fait de se faire buter. Étrangement, dans cette sensation aveuglante de haine de Diana, Faith ne su quoi répondre. La question vint alors à son esprit : qui, était le plus monstrueux des trois ? Celui, prêt à assassiner sa sœur ? Celle, prête à tuer son père ? Celle, qui fut un objet, pour assassiner sa famille ? Peut-être que le diable n'avait pas l'allure que le ciel souhaitait lui donner. La blonde vint à se souvenir de ces doux moments, rares et donc d'autant plus précieux avec son cher père. Son cœur venant à se briser, un peu plus ce soir. Elle était l'assassin volontaire, aux yeux de tous, et devaient le rester. La haine devait se focaliser, si l'objet de la haine venait à disparaître : elle se dissipait. « Sa morale l'était également, la mienne, celle de joachim. » Parce qu'elle n'en pouvait plus, de parler, sans raison, sans fondement, sans passion.
La demande fut donc formulée, Diana s’exécuta sans venir à s'imposer – cela aurait été une très mauvaise idée étant donné la situation. La mutante se glissa à nouveau dans sa veste avec des douleurs, courbatures et blessures du temps enfermé et de la nuit de la dégénérescence. Se décalant pour ouvrir la poignée en haussant les épaules. « J'prends une arme en cas de soucis. » La mutante venant à se saisir d'un uzis traînant alors qu'elle laissait flotter Ezekiel sortie. Son corps presque endormie, couvert par les douleurs causés par le frère, par la galère et par la sœur qui ne connaissait que la misère de ses ancêtres. Récupérant une lampe torche, claquant la porte, le regard fixant la voiture s'en aller dans le vide. Faith avait encore du boulot tandis qu'elle se tenait droite, maladroite, observant le presque mort lévité. Incapable de poursuivre, le regardant en venant brutalement sentir les larmes couler. La mutante vint à s'écrouler sur le chemin de terre, la main sur sa poitrine, la lampe tombant à terre tandis qu'elle venait caresser le haut de son crâne pour calmer les maux de tête. Elle sentait cette présence, sur elle, dans son dos, sur sa nuque et entre ses cuisses, cette main posée, ce souffle de mort dans son corps. Le regard vidé, observant son amant désarmé, au bord de la mort. Ce fut le bal, qui revint à la mémoire de Faith, comme un souvenir atroce, alors qu'elle vint à tout simplement cracher du sang et quelques secondes plus tard, se faisant vomir en glissant deux doigts au fond de sa gorge pour évacuer toute la nourriture avalée de force pour tenir le coup le long de cette soirée. L'acide venant se déposer sur des doigts, la respiration difficile et les larmes qui continuaient d'affluer sans qu'elle ne parvienne à céder. « J'ai peur. » La mutante se redressant péniblement alors, le regard désabusé et désespéré. « Mais toi, tu ne devrais pas. » Venant finalement à ranger son arme, portant la lampe torche vers la forêt en agrippant sa seconde main venant comprimer celle du médecin alors qu'elle calmait ses sanglots pathétiques. « Tu comprimes ma main lorsque je m'arrête. J'sais où tu veux aller. » Parce que Dany, ne fut pas le seul individu, trouvé dans son répertoire. Shame on you.