Sujet: home's the two of us (Lorcaspen) Sam 10 Déc 2016 - 23:17
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Aspen & Lorcan
Mi-novembre 2015, Radcliff's Hospital. Lorcan avait du mal à émerger. Et en même temps, il n’était pas sûr de vouloir vraiment émerger. Ca faisait un mal de chien, pendant ses rares moments de lucidité, et il préférait encore replonger tranquillement dans cet état de flottement où ses pensées ne s’imbriquaient pas correctement les unes aux autres. Il fallait juste essayer d’arrêter de penser. Prolonger ça autant que possible, ça lui semblait une bonne idée, et pas seulement pour tenir éloignée la douleur. La peur s’effaçait, elle aussi. C’était exactement comme la douleur : elle restait diffuse et n’avait pas de contours précis, mais quand elle se réveillerait pour de bon, ce serait un cauchemar, pas de doute là-dessus. Lorcan ne voulait pas y faire face, pas du tout, mauvaise idée. Il ne savait pas pourquoi – et il ne voulait pas le savoir. Dans cet environnement blanc, où il gardait les yeux fermés la plupart du temps, il ne savait plus grand-chose. Où, quand, comment, pourquoi, avec quelquefois un petit développement derrière mais la combinaison sujet-verbe-complément était déjà au-dessus de ses capacités. Beaucoup de questions sans réponses, qui venaient et qui repartaient en l’ayant à peine effleuré. Le temps s’échappait sans qu’il n’ait aucune prise dessus, à moins qu’il ne se soit figé et que les secondes lui semblât des siècles. Il était dans le flou, et c’était très bien comme ça. Il y resta un bon moment, parfaitement inconscient du monde autour de lui. Il n’entendait pas quand on lui parlait – ce qui de toute façon arrivait assez peu souvent – et il n’avait pas assez d’énergie pour essayer d’améliorer les choses. Il vit beaucoup de personnes, sans savoir si elles étaient réelles ou non. La plupart n’avaient pas de visage, seulement des yeux. Et d’autres étaient connues : sa mère, souriante et si réconfortante, bien différente de la dernière fois où il l’avait vue dans la maison hantée. Son père aussi, indissociable de sa mère. Et Aspen bien sûr, Calista, Salomé, Noeh, ainsi que tant d’autres qui se mêlaient à ses souvenirs, réels ou non. Inconsciemment, il avait invoqué tous ceux dont il avait farouchement besoin, ceux dont la présence restait le meilleur rempart contre la menace indéfinie mais terrifiante de la réalité.
Des salles d’opérations, Lorcan n’avait rien vu. Toutes celles où il était passé jusque là s’étaient évanouies dans le néant qui avait avalé bien d’autres détails dans son esprit depuis son arrivée à l’hôpital. Et quand il émergea un peu de sa semi-inconscience, il ne parvint pas à mettre d’images sur ce qu’on lui expliqua sommairement. Une infirmière souriante avait la lourde tâche d’éclairer sa lanterne, et elle s’y appliqua comme elle put. Soins intensifs, transfusions, chirurgie … Les mots entraient dans la tête du jeune homme et en ressortaient aussi sec sans que cela ne le fasse réagir moindrement. Il ne se souvenait pas comment il était arrivé ici et il voulait juste qu’on le laisse se reposer tranquille. Alors on le laissa tranquille et l’infirmière cessa de l’embêter avec son jacassage qui le fatiguait. Sans qu’il n’ait eu besoin de prononcer le moindre mot, elle soupira et se mit à papillonner autour de lui – il ne faisait déjà plus attention à elle. Dès qu’elle avait arrêté de parler il l’avait oublié et il avait tâché de se rendormir. Tout allait bien. La morphine lui disait que tout allait bien. Son inconscient lui hurlait que tout allait bien et qu’il était absolument inutile de se faire le moindre souci. Il fallait qu’il y croie, il fallait qu’il s’y raccroche, maintenant qu’il ne parvenait plus à se laisser sombrer dans les limbes aussi facilement. Mais même la morphine ne pouvait lutter indéfiniment contre le réveil progressif de ses souvenirs et de sa conscience. D’abord, il réalisa pour de bon qu’il était dans une chambre d’hôpital, mais sans vraiment oser jeter un coup d’œil plus bas. Il voyait les machines autour, la perfusion, les fils, il sentait son corps qui pesait une tonne, il ne voulait pas plus de détails. Petit à petit, il commença à se souvenir, bien que les images lui semblaient sorties d’un film de mauvaise qualité qu’il aurait regardé des années plus tôt. D’abord Malachi Porter et leur entraînement dans son manoir, puis le retour à travers Radcliff, et cet homme sorti de nulle part qui avait pété un plomb. Les coups. Le sang. Le coup. La douleur. Le sang. Ensuite un blanc indéfini, même avec des efforts de mémoire. Puis l’hôpital. Encore du sang, encore de la douleur. Et le lit où il se trouvait maintenant, envahi d’un malaise grandissant. Il tourna la tête – aïe – pour chercher des yeux l’infirmière, il avait soudain besoin qu’elle lui parle et qu’elle comble le silence assourdissant qui faisait siffler ses oreilles. Mais elle avait du sortir sans qu’il ne s’en rende compte, des heures plus tôt, et il était seul. Seul dans sa tête, seul avec un inconnu au visage terrifiant qui pointait une arme dans sa direction, encore et encore, en le traitant de monstre.
Quand la porte de sa chambre s’ouvrit, ce fut la première fois qu’il fut heureux qu’on vienne le déranger. Même si c’était une infirmière qui venait refaire ses pansements, même si c’était un médecin avec une mauvaise nouvelle, même s’il fallait retourner dans une salle d’opération. A la rigueur la dernière option lui semblait la meilleure : il aurait droit à plus de morphine, non ? Retour à la case engourdissement dans les bras de Morphée. Mais ce n’était rien de tout ça. C’était encore mieux que tout ça. « …pen. » Le croassement érafla douloureusement sa gorge et ne parvint pas à franchir indemne la barrière de ses lèvres. Pas capable de prononcer le nom de sa sœur, ça commençait bien. Mais qu’elle n’en doute pas une seconde, il n’avait jamais été aussi heureux de la voir en chair et en os. Seulement il lui faudrait un moment avant de pouvoir le lui dire.
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Sujet: Re: home's the two of us (Lorcaspen) Jeu 15 Déc 2016 - 19:08
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Aspen & Lorcan
Mi-novembre 2015, Radcliff's Hospital. Aspen avait pleuré, évidemment. Elle avait retenu ses larmes tout le long du trajet qui l’avait mené jusqu’à l’aéroport, elle avait résisté le temps du vol, et puis dans le taxi, également. A chaque fois qu’elle sentait son menton se remettre à trembler, elle s’enfonçait violemment les ongles dans les paumes, et pensait à la transfusion qu’elle pourrait faire, éventuellement, si Lorcan en avait besoin, juste pour être sur. Parce que son frère jumeau, sa moitié sur cette Terre, était à l’hôpital, moins de trois mois après son propre passage. Avant qu’elle n’arrive, elle avait tenu la jambe du médecin au téléphone de longues minutes pour tout savoir de la situation de Lorcan, et bien qu’elle ne maitrisait pas le tiers du vocabulaire scientifique nécessaire, elle avait saisi l’essentiel : état préoccupant, mais stationnaire. Oui, ils lui prélèveraient du sang, au cas où l’hémorragie interne reprenait. Non, il n’avait pas besoin de greffe, à priori, les organes vitaux n’étaient pas trop endommagés. Elle ne s’était autorisée à craquer qu’une fois arrivée au chevet de son frère : elle avait tout naturellement chassé absolument tout le monde de la chambre, infirmière comprise, leur assurant qu’elle hurlerait si elle voyait les compteurs s’affoler. Elle s’était assise à coté du lit d’un Lorcan inconscient, fixant ses pieds sans oser, pendant de longues minutes, observer le visage abimé de son frère. Quelques mois plus tôt, c’était Calista qui s’était retrouvée dans un lit aux draps grisâtres dans une chambre aseptisée. Puis cela avait été son tour à elle d’être clouée pendant des jours, et maintenant … Non, Lorcan, c’était plus dur. C’était Trop dur pour elle, elle avait été forte pour Cali parce que c’était la première, elle avait tenu le choc. Elle avait tenu le coup pour elle-même, parce qu’elle était soulagée ne serait ce que d’être en vie. Mais Lorcan… La boucle était bouclée, cette famille maudite avait été blessée dans sa chair au travers de tous ses membres, sans exception. Alors elle avait attendu, longtemps, sans un bruit, la tête dans les mains, que les larmes coulent jusqu’à lui brûler les yeux. La bruyante, la ronflante cadette des Wolstenholme avait pleuré sans un bruit pendant de longues minutes, pendant des heures même, avant de se redresser et de prendre la main du blessé. Il était inconscient, bien sur, on lui avait dit qu’il ne se réveillerait pas pendant sa visite, que comme elle, il aurait besoin de plusieurs jours de repos avant d’ouvrir les yeux plus de quelques minutes, et encore d’autres pour pouvoir articuler quelques phrases cohérentes. Qu’à cela ne tienne, Aspen s’était montrée patiente, comme il l’avait fait avec lui, peut être même à l’excès : ces derniers jours, elle avait passé presque toutes ses après midis dans la chambre de son frère, un coussin sous les fesses, son ordinateur sur les genoux. Si l’hopital avait le Wifi, autant en profiter pour bosser ici, ses boss n’auraient rien à en redire. Lorcan n’avait pas pu faire le cuistot dans sa chambre, mais elle, elle pouvait faire ses calculs et ses plans n’importe où, tant qu’elle avait son ordinateur, et elle ne comptait pas laisser son frère seul plus que le strict nécessaire. En fait, elle n’était partie que quelques après midis où les clients souhaitaient la voir, et encore, elle y était allée en trainant les pieds.
Après deux heures à s’acharner sur un montage plus complexe qu’à l’ordinaire, marmonnant à voix haute ses calculs et ses pensées pour éviter de laisser les « bips » du moniteur être le seul bruit à emplir la pièce, Aspen avait fini par se décider à se lever, poser son ordinateur et sortir se dégourdir les jambes. Elle s’était trainée sans conviction jusqu’à la machine à « café » - cela ressemblait plus à de l’huile de vidange, mais enfin … - , s’était servie en gobelet puis était partie passer quelques coups de fil dehors. Elle avait appelé son père –quand même-, puis Calista, et enfin Salomé… Elle ne savait pas, pour leur dispute, alors elle répondit aux interrogations de la jolie brune sans la moindre hésitation, l’encourageant même à venir le voir, dès qu’elle le pourrait : elle pourrait même la faire passer pour une cousine, si il le fallait. Elle avait enfin envoyé un message à James, s’excusant encore d’avoir du annuler le week end qu’ils auraient du passer ensemble. Elle aurait adoré, vraiment, mais Lorcan passait avant. Lorcan passerait toujours avant. Quand elle était revenue dans la pièce, elle remarqua presque instantanément que le drap était plus froissé qu’à l’ordinaire. Elle les connaissait par cœur, ses draps, à force de les froisser et de les lisser de ses mains, et elle se précipita sur son frère quand celui-ci souffla quelque chose qui ressembla vaguement à son prénom. Elle tira sa chaise vers lui sans douceur, se saisissant de sa main avec un grand sourire, bien qu’un peu inquiet :
- Hello Dracula… Alors comme ça on est tellement désespéré que je sois loin qu’on fait des bêtises pour attirer mon attention … ? … Comment tu te sens ?
Mal, elle s’en doutait. Elle n’en menait pas large, quand elle était à sa place, mais rien que de voir la couleur de ses iris était un véritable soulagement pour la jumelle.
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Sujet: Re: home's the two of us (Lorcaspen) Dim 18 Déc 2016 - 17:06
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Aspen & Lorcan
Lorcan ne savait pas depuis combien de temps il s’était réveillé : ça semblait être des heures mais ça pouvait aussi bien être une dizaine de minutes. Ce premier moment de véritable lucidité depuis son arrivée ici faisait s’étirer le temps d’une façon démesurée. Il prenait conscience d’un peu trop de détails, au milieu de ce silence oppressant, et l’arrivée d’Aspen tombait à pic. Il n’avait pas envie d’être seul à cet instant, ça faisait trop peur, trop mal. Il allait couler comme une pierre dans les méandres de ses souvenirs et c’était la dernière chose qu’il souhaitait. Mais voir Aspen … Son apparition le sauvait d’un tête à tête désagréable avec lui-même. La solitude s’effaçait d’un coup avec elle, comme toujours. Même s’il était épuisé, il n’avait qu’une seule envie : discuter avec elle. Le fait de n’avoir même pas pu prononcer son prénom correctement présageait d’une discussion assez compliquée, mais peu importe, il allait faire des efforts. Et il pourrait l’écouter parler. Il avait l’impression de ne pas l’avoir vue depuis des années. Peut-être qu’il avait simplement cru ne plus jamais la revoir – cette idée là lui creusa un trou immense dans la poitrine, mais il la repoussa pour ne pas céder à une panique qui n’avait plus lieu d’être – mais elle était là, à présent. Elle vint s’asseoir à côté de lui, et il remarqua alors seulement que ses affaires étaient déjà là, son manteau, son ordinateur portable, un livre. Elle s’était installée à côté de lui bien avant qu’il ne se réveille, mais il n’avait pas le moindre souvenir de sa présence. Il avait bien eu la sensation qu’elle était là, de temps à autres, mais ce n’était jamais réel. Il avait rêvé de beaucoup de choses, et il n’avait pas eu l’impression d’être réellement éveillé. Il n’aimait pas ça, cette sensation de ne plus savoir faire la différence entre ce qu’il avait imaginé et ce qui s’était vraiment passé. Le brouillard dans sa tête ne s’effacerait pas d’aussi tôt, c’était très frustrant. Mais peu importe. Il n’avait pas à s’en faire pour ça, pas maintenant. Plus tard, peut-être …
Aspen lui prit la main et il la serra dans la sienne. Elle avait les doigts chauds, et ce contact était réconfortant. Une présence humaine, enfin. La sienne, la seule qu’il désirait pour l’instant. « Hello Dracula… Alors comme ça on est tellement désespéré que je sois loin qu’on fait des bêtises pour attirer mon attention … ? … Comment tu te sens ? » Lorcan mis un certain temps avant de comprendre pourquoi elle l’appelait Dracula. Est-ce que c’était à cause de son air de déterré ? Il eut l’air perplexe un moment avant qu’une grimace n’étire lentement les coins de sa bouche. Ah ouais, Dracula. Le sang, tout ça. Très drôle. On ne la lui avait jamais faite avant – en même temps ce n’était pas comme si beaucoup de gens en avaient eu l’occasion. « Salut. » Il avait enfin réussi à prononcer un mot entier. Ses lèvres lui obéissaient mieux, et sa gorge finirait par moins le faire souffrir au fur et à mesure qu’il continuerait sur sa lancée. Il avait bien d’autres choses à dire à sa sœur, mais chaque mot mettait un temps infini à parcourir le chemin entre son cerveau et sa bouche. En temps normal, il aurait pété un plomb de sa propre lenteur, mais il ne s’en rendit qu’à peine compte. Il était complètement anesthésié par toutes les substances chimiques qui couraient dans ses veines. Ce qui était normal en des temps plus fastes, devenait un véritable effort aujourd’hui. Mais il émergeait un peu plus de secondes en secondes, et ses pensées commençaient à mieux s’aligner, à devenir plus cohérentes. C’était peut-être la présence d’Aspen qui avait cet effet, ou la terrible et délicieuse odeur de café qu’elle avait amené avec elle. Dans tous les cas, c’était la première fois depuis qu’il était là qu’il était aussi réveillé. « Je me sens … fatigué. Dans les vappes. » Dans l’ensemble, ça allait. Il ne ressentait pas la douleur s’il ne bougeait pas, la morphine faisait bien son effet. L’apparition d’Aspen avait relégué dans un coin sombre ce qui avait commencé à le hanter pendant le court laps de temps où il avait été seul, mais sa question les fit revenir en plein jour. Qu’est-ce qu’il avait fait pour en arriver là ? « C’était pas ma faute. » Exclamation sincère d’un gamin ayant causé un accident contre sa volonté. Il l’avait souvent prononcée cette phrase, quand il s’était retrouvé hospitalisé pour avoir été imprudent à l’escalade, au ski, en moto ou juste en jouant au foot. Il était passé très souvent par les urgences de Radcliff depuis son enfance, mais il n’en était jamais arrivé à ce point. Et puis à chaque fois, ou presque, il savait bien que c’était de sa faute, qu’il avait fait une erreur ou qu’il avait surestimé ses capacités. Mais les accidents arrivaient, c’était comme ça. Son père lui passait un savon, il gardait le bras, la cheville, le genou ou le pied dans le plâtre un moment, et il recommençait. Cette fois c’était différent. Il n’y avait pas eu d’accident. Mais c’était peut-être de sa faute malgré tout. « T’es revenue de New York. »
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Sujet: Re: home's the two of us (Lorcaspen) Mer 21 Déc 2016 - 18:40
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Que Lorcan lui dise qu'il était fatigué était surement un euphémisme de sa part, mais Aspen était tellement soulagée de retrouver son frère dans un état presque conscient qu'elle ne chercha même pas à la contredire, pour une fois, se contentant de se pencher vers lui pour lui coller un baiser sonore sur la joue qu'il avait de gelée, avant de s'asseoir sur le lit, à coté de lui. Tant pis pour l'espace vitale, ils avaient partagé un ventre, il n'allait pas chipoter pour un bout de matelas, si ? Et puis elle avait les mains chaudes, cela ne lui ferait surement pas de mal. Elle le couvait du regard alors que lui semblait lutter à simplement garder les yeux ouverts, caressant ses cheveux sombres alors qu'il lui murmurait que ce n'était pas de sa faute :
Oui, j'imagine que tu ne t'ais pas fait ça en te coupant le pouce au boulot … Mais on en discutera plus tard, parce que je voudrais l'histoire de A à Z.
Et qu'elle aurait besoin de tout son self control pour l'entendre, probablement. Parce que ce qui était terrible, dans la situation de Lorcan, c'était l'infinité des possibles et de ses ennemis potentiels : en tant que Wolstenholme, il pouvait être pris pour cible pour n'importe quel mutant. En tant que Lorcan, il suffisait d'un hunter un peu trop curieux pour que la rencontre dégénère en affrontement. Elle savait que son frère s'entrainait avec d'autres mutants ces derniers temps, mais elle avait refuser d'en savoir plus. Et si un chasseur l'avait vu en compagnie de mutants connus dans le milieu ? Etait il déjà considéré comme un traitre à son sang et à son rang ? Rien que d'y penser, ça lui donnait envie de pleurer, et c'était clairement pas le lieu ni le moment. Alors à la place, elle se contenta de serrer sa main plus fort en souriant toujours, avant de répondre de son ton totalement Aspenien :
Evidemment que je suis rentrée, je ne voulais pas que tu prennes ma place de Wol préféré des infirmières ! Et puis avec Calista qui continue a batifoler, il fallait bien qu'il y ait quelqu'un pour s'assurer que tu ne fasses pas de folie genre, je sais pas, vouloir te lever alors que tu ressembles à un zombie. Et puis entre nous, le wifi est meilleur dans ta chambre que chez moi quand on est trois à pomper du débit, alors ça motive...
Une nouveau sourire, puis elle porta la main froide de Lorcan à ses lèvres doucement, avant de reprendre :
Ils voulaient que je sois pas loin si tu nous faisais une petite hémorragie, ou qu'il faille te faire une greffe quelconque … Et il était hors de question que je sois à moins d'un mètre de toi quand tu te réveillerais. Mission accomplie. Tu as faim ? Soif ? Je peux aller te chercher un truc si tu veux …
Elle était prête à sprinter à travers les couloirs et renverser les brancards pour lui rapporter un paquet de maltesers et un café dégueu de la machine dans le hall, c'était pour dire. Elle sourit à nouveau, avant de murmurer, le regard plus lourd d'émotion à présent, la voix plus lourde et sourde aussi :
Tu nous as fait peur, ptite tête... C'est pas parce que Cali et moi on fait des trucs qu'il faut absolument nous copier, on est plus des gamins … Et comment j'aurais mes superbes photos d'anniversaire si t'as la gueule toute de traviole, je suis sure que tu n'y as pas penser à ça …
Il était réveillé. Elle avait eu peur. Le coma l'avait terrorisé, comme si on avait coupé leur connexion, pendant des jours interminables. Mais ça irait mieux, maintenant. Il pouvait serrer sa petite main dans la sienne, cela voulait dire que tout irait mieux...
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Lorcan Wolstenholme
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Sujet: Re: home's the two of us (Lorcaspen) Mar 27 Déc 2016 - 19:48
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Aspen & Lorcan
Non, Lorcan n’avait pas atterri ici à cause d’un accident au travail, même s’il aurait préféré. Faire face aux railleries de ses collègues parce qu’il ne savait pas utiliser un couteau correctement, c’était toujours plus facile que de rencontrer un hunter. Surtout quand on est mutant. Il y avait des explications à donner là-dessus, des justifications également, sans doute. Aucune que Lorcan n’avait envie de trouver maintenant, et il fut reconnaissant à Aspen de ne pas s’appesantir sur le sujet plus que ça. Ils en parleraient, plus tard. Même s’il n’avait aucune envie de mettre des mots sur ce qui s’était passé, sur le taré qui l’avait agressé sans raison et qui s’était changé en tueur en puissance. Lorcan ne voulait pas en parler, jamais, mais les questions viendraient, que ce soit d’Aspen ou de tous les autres. Et il préférait encore raconter une seule fois, à sa jumelle, et la laisser ensuite expliquer aux autres. Elle ferait ça très bien, il en était sûr. Et ça lui éviterait de devoir trouver une raison pour justifier le fait qu’un hunter ait essayé de le tuer … Repenser à ce qui s’était passé lui fichait la nausée. En fait, s’il laissait ses pensées dériver plus loin qu’Aspen, que ce soit vers le passé ou vers le futur, il avait l’impression de tomber. « Plus tard, ouais. » Acquiesça-t-il simplement, tout à fait désireux de passer à autre chose. Comme le fait qu’Aspen était revenue de New York, alors qu’elle était presque en train d’y faire sa vie. Il avait été de trop mauvaise humeur pour accepter de faire face à cette idée, avant d’avoir son accident, mais il s’en était bien rendu compte malgré tout. Et il se demandait jusqu’à quand elle continuerait de rentrer à Radcliff, jusqu’à quand elle accepterait de faire les allers-retours alors qu’une vie bien plus intéressante l’attendait dans la ville de toutes les merveilles. Elle était revenue pour lui, comme il l’aurait fait pour elle-même s’il avait du traverser la moitié du globe pour ça … Il ne l’avait pas fait exprès pour qu’elle revienne, il n’était pas encore tordu à ce point, mais maintenant qu’elle était là … Il n’avait franchement pas envie qu’elle reparte. « Je serai leur préféré de toute façon. J’suis sûr que la plupart me connaissent déjà … » Rétorqua-t-il avec l’ombre d’un sourire. Tout cumulé, il avait passé plus de temps que ses sœurs dans l’hôpital de Radcliff, c’était certain, même si ça n’avait jamais été bien grave. Et il avait pu discuter avec quelques unes des infirmières quand il veillait Calista et Aspen … Les Wolstenholme allaient pouvoir prendre un abonnement, à ce rythme. « Me lever ? » Il baissa les yeux sur ses jambes et eut une grimace. Bon sang, elle était optimiste. « Tu vas pouvoir profiter du wifi, j’ai pas l’impression que je pourrais me lever avant un moment. » Il n’était pas sûr d’avoir tout saisi de ce que l’infirmière avait dit à ce propos – en avait-elle-même seulement parlé ? – mais il se souvenait du coup de feu qui l’avait touché, et il se doutait bien qu’il allait mettre un certain temps pour se remettre. Mais il ne s’attendait pas à ce qu’Aspen parle d’hémorragie ni de greffe, et ses mots lui firent voir sa situation sous un angle nouveau. Un angle pas rassurant du tout. Il pâli légèrement, prenant conscience qu’il ne savait pas grand-chose de son état actuel. « Mais t’as pas eu besoin de … donner quoi que ce soit, si ? » Une greffe, c’était sérieux ça. Ca faisait pas mal flipper, et il essaya de ne pas y penser. Le sang, c’était déjà bien plus simple – plus familier. « Tu donnerais ton sang à un hémokinésiste dans le besoin ? Ce serait presque drôle, tiens. Tu crois qu’on est compatibles ? » Il essayait d’en rire, mais son ton ne sonnait pas juste. La possibilité qu’ils ne soient mêmes pas compatibles, après avoir passé neuf mois dans le même ventre, ça le déprimait plus qu’autre chose. Mais depuis qu’il était mutant et qu’elle ne l’était pas, il s’était un peu fait à l’idée qu’ils n’étaient plus aussi fusionnels qu’ils avaient pu l’être. La génétique ne les avait pas gâtés.
« Mission accomplie. » Répéta-t-il, cette fois avec un vrai sourire sur les lèvres. Une mission ratée, ça n’existait pas dans le vocabulaire d’Aspen, et s’il fallait qu’elle dorme ici pour être la première à le voir éveillé, elle l’aurait sans doute fait. « Merci. Je préfère me réveiller avec toi. » Il serra sa main un peu plus fort, autant qu’il le pouvait dans son état. Il se sentait un peu mieux déjà, moins comateux même s’il restait encore très faible. Par contre, quand elle lui demanda s’il voulait quoi que ce soit, il fronça le nez. « Nan, ça va. J’ai vraiment pas envie d’avaler quoi que ce soit … C’est triste. » Ca, il espérait que ça lui passerait rapidement, et qu’il aurait à nouveau envie de manger bien avant de pouvoir remarcher ! Elle reprit ensuite la parole et il eut une nouvelle grimace. Les imiter ? C’était pas du tout son style ! « Tu rêves ma vieille, je trace ma propre voie, je marche pas sur celle des autres ! Comme si j’avais envie de … C’est déjà décembre ? » Aspen avait parlé de leur anniversaire, et Lorcan écarquilla les yeux, la panique le submergeant alors qu’il essayait de se souvenir de la date de ce fameux jour où il était tombé sur le hunter … Pas moyen de mettre le doigt sur un jour précis, mais c’était bien loin de décembre, il en était certain. Il y avait eu Halloween, et puis après la dispute avec Salomé, et ensuite … Ensuite c’était toujours début novembre. Pas décembre. Il continua sans laisser à Aspen le temps de répondre : « Je suis resté là combien de temps ? L’infirmière ne m’a rien dit. On est quel jour ? » Il se doutait que le temps était passé, mais pas à ce point. Et ça le terrifiait proprement, de penser qu’il ait pu rester inconscient pendant aussi longtemps.
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Sujet: Re: home's the two of us (Lorcaspen) Lun 2 Jan 2017 - 21:14
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Aspen & Lorcan
Aspen ne pouvait que comprendre que Lorcan n'ait pas envie de parler, pas tout de suite. Elle même n'avait pas pu parler de Rhaena tout de suite, elle avait du rassembler tout son courage, et être bien moins chargée en anti douleur aussi. A en juger du regard encore un peu vitreux de son jumeau, il n'était de toute manière pas en état de lui faire un résumé bien claire, et elle n'avait de toute façon pas envie de le brusquer. Il était probablement bloqué ici pendant des semaines encore, alors elle aurait tout le temps d'investiguer plus tard, surtout qu'elle ne repartirait pas à New York avant janvier, elle avait touuuut le temps de lui tirer les vers du nez. Elle lui pinça la joue, consciente qu'il ne sentait probablement pas grand chose en l'entendant fanfaronner sur les infirmières : le pire, c'était qu'il n'avait pas tout à fait tort. Certaines des infirmières l'avaient reconnus dans le couloir, lui avaient demandé des nouvelles de Calista tout en l'amenant dans la chambre de son frère, qui était -coincidence ? - celle pile en face de la sienne, quelques mois plus tôt.
C'est mort, j'étais et je serais toujours leur préférée, j'étais adorable et je ne me plaignais presque pas.
Un sourire, un peu de travers, pas tout à fait serein, s'étira sur les lèvres d'Aspen alors que son frère fixait ses jambes d'un air circonspect : oui, bon, d'après les radios accrochées sur le mur, Lorcan ne devait pas être trop pressé non plus. Mais en même temps, elle ne savait pas ce qu'il était capable de faire, l'imbécile, avec ses super pouvoirs à la con, alors elle préférait prévenir que guérir. Elle s'étira comme un chat, avant de se mettre à caresser la chevelure une peu humide de transpiration de son frangin. En temps normal, ça l'aurait probablement un peu dégouté et elle l'aurait envoyé illico à la douche, mais là … C'était un peu délicat quoi. Et puis c'était de la faute des médicaments, et du chauffage poussé à fond dans cette chambre, alors elle n'allait pas l'accabler un peu plus.
Ca tombe bien, le Wifi est méga bon ici et le bureau est à deux blocs, du coup, j'ai touuuut ce qu'il me faut pour bosser facile huit ou neuf heures par jour ici. T'inquiète tu t'en rendras pas compte, d'après mon expérience personnelle, tu devrais être conscient que 3 ou 4 heures par jour, pour commencer. Pis tu peux toujours me mettre à la porte quand t'en as marre de moi. Sauf que sur mon ordi, ya des films qui passent sur la télé... enfin, je dis ça, je dis rien.
Elle caressa à nouveau la chevelure courte de son frangin – avait il coupé ses cheveux en son absence?- avant de reprendre en grimaçant, pressée de le rassurer, au moins un peu :
Seigneur non, heureusement, tu n'as eu besoin de rien d'autre que de ma présence réconfortante. Je t'ai donné de mon temps p'tite tête, c'est déjà pas mal non ?
C'était une bien maigre tentative de le faire sourire, mais elle se doutait bien qu'il n'était pas plus avancé, ni même foncièrement rassuré : si i était arrivé inconscient à l'hôpital, peut être n'était il pas encore conscient de l'étendu des dégats qu'il avait subi. Elle n'était pas sure d'être la plus à même de lui en parler, d'ailleurs. Un médecin ferait surement ça mieux qu'elle. Sans aucun doute, même :
On est du même groupe sanguin. Apparemment, peu importe tes …. autres particularités, je reste quand même ta sœur jumelle, je suis quand même l'être qui, hum, biologiquement, est la plus proche et compatible avec toi. D'après le docteur qui m'a fait mon check up de santé quand je suis arrivée, au cas où. Et je te donnerai mon sang à toi, sans la moindre hésitation, oui. J'crois pas que t'hésiterais bien longtemps non plus dans l'autre sens, pas vrai ?
Non, elle ne donnerait pas son sang « à un hémokinesiste », elle le donnerait à Lorcan, parce qu'il était Lui et qu'elle l'aimait au delà de l'entendement. Ce que ce que cela ferait sur son propre corps, ou dans celui de son frère, elle voulait pas en entendre parler. Elle ne voulait pas savoir. Elle haussa un sourcil quand Lorcan lui demanda si on était déjà au moins de décembre : ah ouais, forcément, si il n'avait pas encore arrêté de planer, il était normal qu'il n'ait pas encore tilté en voyant la date sur les chaines d'information, ou tout simplement sur l'écran de son téléphone portable :
On se détend chouchou, on est que le 17 novembre, mais vu ta tête, je suis pas sure que tu sois à nouveau présentable le mois prochain, sans vouloir t'offenser...
Un silence, le temps de le laisser digérer la date. Elle aurait simplement pu lui dire qu'on était mardi, mais elle se doutait bien que ce n'était pas ça qu'il s'attendait à entendre. Alors elle n'avait pas fait l'imbécile. Avec précaution, elle posa son front contre le cou de son frère, inspirant son odeur, mâtiné de celle de l'hopital et des médicaments, avant de souffler, à peine audible.
J'suis là depuis quatre jours, toi cinq plus ou moins, du coup. D'où le flip, tu comprends ? Cinq jours, c'était long, terriblement long. Surtout pour ceux qui attendaient, et voyaient les jours passés, et les questions restées là où on les avait laissé...
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J'ai mis 10 jours mais j'étais pas sure du coup, n'hésite pas à éditer mon message pour rectifier
Lorcan Wolstenholme
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Sujet: Re: home's the two of us (Lorcaspen) Dim 22 Jan 2017 - 21:38
Home's the two of us
Aspen & Lorcan
Après Calista, après Aspen, c’était au tour de Lorcan de faire un séjour aux soins intensifs de l’hôpital de Radcliff, et il s’en serait bien passé. Les détails de ce qui s’était passé pour qu’il arrive ici ne cessaient de ressurgir sous son crâne comme les images d’un film un peu traumatisant qu’il n’arrivait pas à oublier. Il n’oublierait pas de si tôt, malheureusement. Les Wolstenholme avaient une fâcheuse tendance à attirer les situations merdiques les plus incongrues, visiblement. Lorcan n’aurait jamais pu imaginer que s’il devait tomber sur un hunter voulant en découdre, ce serait au hasard d’une rue, sans aucun signe avant-coureur … Sans même que le type ne sache qu’il était mutant à première vue. Comme Aspen n’aurait pas pu imaginer que sa colocataire veuille la tuer, ou Calista que ce soit leur père lui-même qui manque de la tuer en voulant la vacciner. Qu’est-ce qui pouvait encore bien leur tomber sur la tête, dans cette ville où même le plus improbable se réalisait sans mal ? Mais Aspen parvenait à en rire, et Lorcan devait faire l’effort de l’imiter, pour exorciser le mal et ne pas s’y focaliser. Il ne s’en sortirait pas, s’il commençait à ruminer. « Presque pas. » Se moqua-t-il. Des deux, c’était lui qui se plaignait le plus, mais elle n’était pas une novice non plus quand elle s’y mettait. « Je suis bien plus adorable que toi, même quand je me plains. Mais je ne me plains jamais, alors ça résout la question. Tu demanderas aux infirmières, elles ont pas entendu ma voix depuis que je suis arrivé. » Ce qui n’était pas bien difficile, étant donné qu’il venait juste de se réveiller, mais qui avait besoin d’un détail aussi trivial ? Il essayait de plaisanter et de se vanter, comme il avait toujours si bien su le faire, juste pour éviter de penser au pire. A cette jambe immobilisée, brisée, inutilisable. L’horreur à l’état brut pour quelqu’un comme Lorcan, qui n’aimait rien de moins que courir et tester tous les sports qui lui tombaient sous la main. L’inactivité, ce n’était pas pour lui, et il préférait ne pas songer au temps qu’il lui faudrait avant de pouvoir remarcher. Sans parler de courir, de faire du VTT ou du ski … Il allait squatter cette chambre un sacré bout de temps, semblait-il, et c’était déprimant. Aspen semblait l’avoir compris, avec ces petits gestes tendres qu’elle avait envers lui, et sa façon de meubler les silences avec la promesse qu’elle resterait ici aussi longtemps qu’il le faudrait. Lorcan haussa les sourcils en l’entendant parler de huit ou neuf heures par jour : ils n’avaient plus passé autant de temps ensemble depuis … depuis l’école primaire, sans doute. « Tu vas devenir dingue à rester ici juste avec moi. » Commença-t-il avec un petit rire en imaginant Aspen sagement assise à son chevet pendant si longtemps. « Surtout si je dors. Je sais que je suis adorable et que tu ne peux pas te passer de moi, mais tu vas péter un plomb. Mais si je te mets à la porte, tu me laisseras ton ordi et tes films ? Ce sera pour ton bien tu sais, pour que tu ailles respirer l’air frais … » Bien sûr qu’il préférait qu’elle reste avec lui plutôt que de se retrouver seul entre ces quatre murs trop blancs, mais elle avait une vie qui ne se résumait pas à son frère, aussi pitoyable soit-il au fond de son lit. « Ton copain est pas venu avec toi ? » La question lui était venue naturellement et il était encore trop abruti de morphine pour se retenir de la poser. Il avait cru comprendre qu’elle avait un mec à New York, peut-être l’avait-il suivi jusqu’ici et qu’elle pourrait le voir au lieu de rester enfermée ici. Lorcan ne ressentait même pas de curiosité envers ce type, il était trop mal pour ça. Mais ça viendrait.
Le sujet dériva soudain sur une question bien plus grave, et Lorcan s’assombrit à l’idée des transfusions, greffes et autres qu’Aspen avait évoquées, mais il eut un petit soupir soulagé quand elle le rassura. « Ouais, ça me va, j’en demande pas plus … » Il préférait largement qu’elle n’ait eu à lui donner que de son temps, et rien d’autre. Il ne savait pas s’il avait eu besoin de sang, et il ne savait même pas s’il aurait pu accepter celui de sa sœur. Sa mutation faisait des choses tellement étranges qu’il ne serait pas vraiment surpris d’apprendre qu’elle refusait le sang de sa propre jumelle – bien qu’une telle nouvelle l’aurait franchement contrarié. Mais elle le rassura aussi sur ce point, et Lorcan fut soulagé d’apprendre qu’ils restaient quand même jumeaux malgré tout. Il avait quelquefois l’impression que sa dégénérescence les séparait toujours, malgré leur réconciliation et les efforts louables d’Aspen pour accepter ce qu’il était. Apprendre que quoi qu’il arrive, elle pourrait lui donner son sang et vice-versa, c’était une bonne chose. Un petit pas de plus vers une normalité qu’ils ne connaissaient plus depuis longtemps. Mais sa dernière question le troubla, et il fronça les sourcils. « Non je … J’imagine … J’espère que t’auras jamais besoin que je te donne mon sang. » La réponse n’était pas franche, mais il ne pouvait pas lui dire que ça ne le dérangerait pas de lui donner son sang. Pour tout dire, il trouvait ça gerbant d’imaginer que sa sœur ait son sang de dégénéré dans les veines. Il savait que ça ne la rendrait pas mutante pour autant, mais il était révolté par cette idée. Avoir rencontré un hunter extrémiste avait détruit tout ce que Malachi avait pu construire avec lui : il était revenu en arrière et considérait à nouveau sa mutation avec un dégoût qu’il avait réussi à repousser ces derniers mois.
La panique l’avait saisi en comprenant mal les propos d’Aspen et en imaginant qu’ils étaient déjà en décembre. Cela voulait dire qu’il était resté inconscient pendant des semaines, et donc que son état avait été bien plus grave qu’il ne croyait. Mais à nouveau, Aspen s’empressa de le rassurer. « Le 17 novembre ? » Il n’arrivait pas à calculer le temps qu’il avait passé ici, mais c’était bien moins long qu’il ne l’avait cru, finalement. « J’ai le temps avant notre anni ! Y’a intérêt que je sois en forme d’ici là, si je dois passer Noël ici, je vais me tirer une balle. » Il leva un bras précautionneux quand elle se lova contre lui, qu’il passa maladroitement autour de son épaule. C’était le premier véritable geste qu’il faisait depuis son réveil, et cela réveilla une douleur sourde à travers ses muscles, mais il n’y prêta pas attention. Il ferma les yeux un instant, laissant de côté les piques, les fanfaronnades et tout le reste. Elle était là, avec lui. Elle s’était inquiétée, mais ça irait mieux, maintenant. « Ouais, je comprends. » Souffla-t-il finalement, après un long silence. « Comme quand c’était toi qui étais là, et que j’ai cru que je pourrais plus jamais te reparler. C’était horrible. » Il avait froid soudain, dans cette chambre surchauffée, et il la serra un peu plus contre lui. A nouveau, le silence s’installa, jusqu’à ce qu’il reprenne la parole à mi-voix : « J’ai cru qu’il allait me tuer. Et j’ai cru … encore … que je ne te reverrais plus. » Il avait pensé à deux personnes, à ce moment là. A elle, et à Salomé.
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Sujet: Re: home's the two of us (Lorcaspen) Lun 30 Jan 2017 - 18:53
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Aspen & Lorcan
A la plaisanterie maladroite de son frère, Aspen ne préféra pas réagir, la gorge sèche. Evidemment qu'il n'avait pas pu ouvert la bouche, dans l'état où il avait pu être précédemment, c'était déjà un exploit qu'il puisse s'exprimer de manière aussi intelligible aujourd'hui. A cette pensée, elle sentit les larmes lui remonter aux yeux, son menton se remettre à trembler, mais elle se fit violence pour repousser toutes ses envies de craquer bien au fond de son petit corps : elle allait probablement somatiser à bloc après ça, faire des plaques d'eczéma peu ragoutantes, des crises d'angoisse et autres joyeusetés, Kaisa allait sûrement l'engueuler de retenir tout comme ça à l'intérieur, lui dire qu'elle ne s'aidait pas à tout garder pour elle, mais elle assumait son choix, un peu masochiste : elle préférait ça à rajouter de l'inquiétude et de la culpabilité à Lorcan. Il souffrait suffisamment comme ça.
-Orf, ça m'a pas gêné, t'es plutôt facile à vivre quand t'es dans le coma, tu m'écoutes, tu me contredis pas, le frangin parfait !
Qu'elle retorque avec un demi sourire. Oui, parfait ou presque. Il avait bien intérêt à ne plus jamais recommencer. Et puis elle le lui avait dit, elle avait bossé, squatté le wifi de l'hôpital, guetter son pouls et le moindre mouvement sur son visage apaisé par les sédatifs. Elle ne s'était pas du tout ennuyée. Elle l'aurait attendu des mois, si il avait fallu, mais on ne l'aurait pas séparer de lui.
-Désolée, c'est mon ordi de boulot, tu trouveras rien de bien funky la dedans, à part si il te suffit d'excel blindés de chiffres pour être heureux… Mais t'inquiète, Cali est déjà en train de te préparer un disque dur rempli à raz bord de films et de série, et je te ramène une tablette dès que t'es en état de lever l'index. Pour te motiver.
Elle fit une pause, avant de secouer sa coiffe rousse :
- Non, il n'est pas là. Il travaille dans la finance, alors c'est… Compliqué pour lui de s'absenter longtemps. Et puis c'est pas… Vraiment mon copain.
James s'était excusé un million de fois de ne pas pouvoir l'accompagner à Radcliff. Il l'avait amené à l'aéroport, lui avait fait promettre de lui donner des nouvelles au maximum, et il l'appelait tous les soirs pour la réconforter, malgré son travail prenant et ses obligations sociales. Il était adorable, ce garçon, plein de bonne volonté et d'attention, mais… Elle avait encore un peu de mal à envisager qu'il soit son petit copain, officiellement. Certes, ils passaient de longues soirées ensemble, des week end même, se tenaient la main dans la rue, s'appelaient souvent…. Mais ils n'avaient jamais mis de mots sur leur relation. Il ne lui avait pas demandé, elle s'était bien abstenue de le faire aussi. C'était peut être un peu lâche, mais c'était ce qui la satisfaisait le plus, pour l'instant. Elle pinça le bras de Lorcan avec un faux air sévère, alors qu'il marmonnait qu'il espérait ne pas avoir à lui donner de sang sans un jour :
- tututut, si je suis à l'article de la mort, t'es gentil mais tu passes à la caisse pour me remplir d'hémoglobine, dégout ou pas, tu feras l'effort hein, non mais.
Elle lui sourit doucement alors qu'il cherchait à se rassurer sur son état de santé pour le jour de leur anniversaire. Elle avait envie d'y croire elle aussi, très fort, et en un sens, elle espérait presque que sa mutation favoriserait son rétablissement. Quitte à ce que cette chose squatte son adn, elle espérait au moins que cette dernière aurait au moins un effet bénéfique là dessus. En attendant, elle lui passa la main dans les cheveux, tendrement :
- Pour ça, il faut que tu sois bien obéissant et que tu écoutes les docteurs quand ils te disent de te tenir tranquille. Je suis pas encore persuadée que tu tiendras, mais faudra faire un effort, hein ? Sinon je t'assomme dès que tu remues un peu.
Un sourire, un peu pauvre, mais elle faisait de son mieux pour ne pas craquer, encore une fois. C'était pire encore, à sa dernière révélation. Le tuer.... Quel monstre pouvait vouloir faire ça ? Quel taré serait prêt, et surtout capable de lui ôter son frère, la chair de sa chair, le sang de son sang ? Il y avait un mélange d'incompréhension, de rage et de douleur, cocktail dangereux si il en était chez la jeune femme, et si elle avait l'identité de celui qui lui avait fait ça... Il n'en survivrait pas. Elle ferait déferler tous les démons de l'enfer sur cette personne, elle lancerait tous les hunters, tous les mutants de son entourage pour l'attraper à la gorge, selon le parti pris, et l'exterminerait elle même. Mais pour l'heure, la vengeance n'était pas d'actualité. L'important, c'était Lorcan :
- Sauf qu'il n'a pas réussi, tu es encore là et bien là. Il s'est méga loupé, en beauté. Et quand tu seras prêt... Quand tu seras près, on en reparlera. De qui est ce type. Et on le retrouvera. On lui fera la peau. A la Wolstenholme.
Quand elle disait ça, elle le fixait avec une détermination froide. Implacable, digne d'Alistair. Personne ne s'en prenait à Lorcan impunément, hunter, mutant, humain, c'était kif kif. Ce taré devrait payer.
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Lorcan Wolstenholme
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Sujet: Re: home's the two of us (Lorcaspen) Lun 20 Fév 2017 - 14:51
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Aspen & Lorcan
Lorcan n’était pas dupe, malgré les tentatives de blagues de sa sœur, il voyait à quel point elle s’était inquiétée pour lui. Mais même s’il avait été complètement aveugle, il n’aurait pas eu besoin de ses yeux pour savoir par quoi elle était passée. Il avait vécu la même chose, à peine quelques mois plus tôt. Il était resté à son chevet sans desserrer les dents jusqu’à ce qu’elle ouvre les yeux, certain qu’il n’arriverait pas à avoir d’existence à lui tant qu’elle serait inconsciente sur son lit. A peu de chose près, elle avait du vivre la même chose pour lui. Ils n’avaient pas besoin de le dire à haute voix pour le savoir parfaitement, tout comme il savait qu’elle allait bien mieux dormir à partir de ce soir, maintenant qu’il était réveillé pour de bon. « J’suis bien plus parfait quand je peux répondre, tu t’ennuies si je ne te contredis pas. » Qu’elle ne vienne pas dire le contraire, elle adorait tout autant que lui quand ils se chamaillaient. C’est pour ça qu’ils avaient été mis dans des classes différentes dès la primaire, parce qu’ils ne savaient jamais s’arrêter quand ils commençaient à se répondre, et cela faisait tourner leurs professeurs en bourriques. Lorcan avait été malheureux comme les pierres de ne plus être dans sa classe, les premiers temps. On ne les avait jamais séparés comme ça, aussi longtemps, et il avait eu du mal à s’y habituer. Ca s’était amélioré avec le temps, bien évidemment, mais il restait toujours une part de lui qui avait besoin de la voir, de lui parler régulièrement. Les mois qu’il avait passés à l’éviter, avant de lui parler de sa mutation, avaient été une véritable torture. Elle était bien plus que sa sœur, elle était essentielle à son existence. Le fait qu’elle soit la première personne qu’il voie à son réveil, c’était presque normal. Il ne voulait voir personne d’autre, il ne voulait parler à personne d’autre. Il était épuisé rien que d’y penser, mais c’était différent avec elle. S’il s’endormait là, il savait qu’il la retrouverait au réveil et qu’elle ne lui ferait aucun reproche. Elle ne le forcerait pas à parler, elle ne lui poserait pas de questions s’il n’avait pas envie qu’elle en pose, elle serait juste là. Mais pour l’instant, il était encore assez éveillé pour parler, et il ne voulait pas que ça s’arrête. La vie reprenait ses droits peu à peu, en grande partie grâce à elle. « Ca ira, je me passerais de tes tableaux excel. La tablette je veux bien par contre. » Il bougea les doigts, juste pour prouver qu’il en était encore capable, eut un sourire incertain, puis capitula. « Ouais, bon … Je peux lever l’index, mais j’arriverais sans doute pas à suivre un film en entier, ça servira à rien. Ca attendra demain. » Demain, il irait déjà bien mieux, il en était certain. Il serait sorti de cette torpeur écrasante qui abrutissait tous ses sens et il aurait besoin de films pour passer le temps. Il ne comptait pas rester dans cet état plus d’une journée, après avoir dormi il irait mieux. Mais là, il avait du mal à se concentrer, il avait mal partout et ses pensées fuyaient dans tous les sens. « Ouais, comme Salomé et moi quoi. » Lâcha-t-il sans réfléchir quand Aspen évoqua son copain qui n’en était pas vraiment un. Lui non plus n’avait pas été avec Salomé, ça avait juste été un plan cul. Qui s’était très très mal terminé. Il fronça les sourcils à ce souvenir, l’amertume et la colère se soulevant à nouveau en lui, et il soupira. « Comment il s’appelle ? » Pas vraiment son copain ou vraiment son copain, Lorcan n’était pas en état de juger ce qu’Aspen faisait avec lui, tant qu’elle avait l’intelligence de faire terminer ça mieux qu’il ne l’avait fait avec Sam.
Quand le sujet dériva sur les transfusions et sa mutation, Lorcan aurait préféré qu’ils s’en abstiennent. En temps normal, il n’avait déjà pas envie de réfléchir à ce qu’il ferait s’il fallait qu’il donne son sang à sa jumelle, mais alors aujourd’hui, encore moins. Mais la façon dont Aspen le remis en place, et l’expression qu’elle avait utilisée pour ce faire, lui tira un sourire. Vu comme ça, il ne pouvait pas vraiment refuser, même s’ils savaient très bien l’un et l’autre que le problème ne venait pas de là. « Okay, okay … Je ferais un effort, mais c’est bien parce que c’est toi. » Maugréa-t-il, en se promettant d’y réfléchir plus tard – et d’allumer un cierge pour qu’elle n’ait jamais besoin de son sang pour survivre. La série noire des Wolstenholme était peut-être finie cette fois, non ? Allaient-ils enfin pouvoir se détendre pendant quelques mois sans craindre que l’un d’entre eux ne se fasse descendre par un taré quelconque ? Et profiter de Noël et de leur anniversaire, tant qu’à faire. Mieux qu’ils ne l’avaient fait l’année dernière, quand tout s’était terminé en une catastrophe monumentale. Mais visiblement, c’était mal barré pour cette année aussi, s’il ne pouvait pas marcher d’ici là … Lorcan eut une grimace, l’abattement renouant ses bras glacés autour de lui en imaginant ce qui l’attendait. Il n’était pas patient, pas du tout, et il n’imaginait pas rester cloué dans ce lit pendant plus de quelques jours. Alors des semaines … ?!? « Je crois que j’aurais besoin que tu m’assommes ouais, souvent. » L’avait-elle déjà vu se tenir tranquille ? Non, c’était impossible. « Putain, je voulais aller skier cet hiver … » Gémit-il en fixant avec hargne sa jambe, sous le drap qui la recouvrait. « Fais chier … » Lorcan n’avait pas fini de répéter cette phrase. Sa blessure était handicapante, et il y tournait toute sa hargne, autant que son état léthargique le lui permettait. Mais il y avait quelque chose de bien pire derrière, la vision du responsable de cette blessure, et la terreur que son souvenir faisait naître au fond de lui. Il hocha vaguement la tête aux mots d’Aspen : oui, le hunter s’était loupé, mais de peu. Et Lorcan devrait vivre avec ce souvenir paralysant. « Je sais pas qui c’est. » Souffla-t-il. Le retrouver … Il n’était pas sûr de le vouloir, à cet instant précis. Ni même qu’Aspen s’approche de lui. « Laisse tomber. »
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Sujet: Re: home's the two of us (Lorcaspen) Lun 27 Fév 2017 - 20:52
Home's the two of us
Aspen & Lorcan
Aspen nota de ramener rapidement une Tablette à son frère, pour les prochains jours. Elle dirait à Cali de faire sa liste de films, elle saurait bien mieux que quiconque ce qui pourrait distraire un Lorcan Surcodéiné. Elle allait lui faire la remarque quand une autre phrase faiblement marmonnée par le jeune homme lui froncer les sourcils : Comme lui et Sam ? Bizarrement, elle avait l'impression que tous les deux, ils étaient quand même plus que … enfin moins … Elle avait surement du louper un ou deux épisodes. Ou cinq. En même temps, Lorcan lui avait plus ou moins intimé de ne pas s'en mêler et, pour une fois, elle avait obéi. Elle avait largement de quoi s'occuper l'esprit autrement, de toute façon.
- Hum ? Oh, il s'appelle James. Beckett, avec un B comme Bond, on y était presque hein. Qui sait, peut être que j'aurai l'occasion de vous l'emmener pendant les fêtes... Enfin, je sais pas trop où on en sera à ce moment là, donc … On s'en fout un peu.
L'envie de lui demander pourquoi Sam et lui ce n'était pas « plus » lui brulait la langue, mais elle se doutait bien qu'elle n'aurait pas de réponse, encore moins aujourd'hui. Elle devrait se ronger le frein pour avoir ce genre de confidence, plus tard. De toute façon, l'horloge qui trônait au dessus de la porte de la chambre lui rappelait à chaque tic-tac que le temps ensemble leur était compté. Le jour déclinait progressivement, et bientôt une infirmière viendrait lui dire de revenir le lendemain matin. Alors elle préférait profiter des dernières minutes pour caresser le visage abimé de son frangin du regard, alors qu'elle continuait de toucher sa main de la sienne, avant de reprendre doucement.
- Ok, ok, je comprends … On pourra en reparler plus tard, quand tu seras un peu plus en forme... Mais si tu le sais, je te fais confiance pour que tu nous le dises... Moi je vous l'ai dit, pour Rhaena, alors si tu as la moindre idée de son identité … Il faudra nous le dire. Qu'on puisse faire quelque chose...
Lui faire manger ses dents, par exemple. Aspen allait rajouter quelque chose, mais comme elle l'avait prévu, une infirmière vint toquer doucement à la porte, lui faisant un simple signe de la main sur son poignet, tapotant une montre invisible : il était l'heure de laisser Lorcan dormir. La rouquine soupira, portant la main de son frère à ses lèvres avant de lui caresser les cheveux.
- Je serais bien restée dormir avec toi, mais ils ne me l'ont permis que la première nuit, vu l'état dans lequel j'étais... Mais je reviens demain, sans faute, avec la tablette et de la vraie nourriture, aussi. D'ici là, essaye de te reposer, Lo', plus tu dormiras, plus vite tu t'en remettras, je sais de quoi je parle...
Elle se redressa à regret, attrapant ordinateur et sacoche, son autre main toujours agrippée à celle de son frère.
- Bon... J'ai pas envie de partir... Mais ya pas trop le choix... je reviens vite, je te promets... Fais de beaux rêves, frérot...
L'embrassant doucement sur le front, elle se décida d'enfin laisser Lorcan seule, la gorge serrée. Une fois dehors, elle poussa un soupir profond, se passa la main dans sa chevelure emmêlée avant de presser le pas : rentrer chez elle, appeler James, prendre un bain, manger un bout. Dans cet ordre, ou dans un autre, d'ailleurs... Pour ce que cela changeait.