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 (fst) family above all ≈ wolstenholme. (not you, dad)

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Lorcan Wolstenholme
Lorcan Wolstenholme

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MessageSujet: Re: (fst) family above all ≈ wolstenholme. (not you, dad)   (fst) family above all ≈ wolstenholme. (not you, dad) - Page 2 Icon_minitimeDim 17 Juil 2016 - 19:50

Lorcan hocha vigoureusement la tête pour confirmer qu’il avait bien cité Gandalf, et que oui, il avait quand même un minimum de culture ciné. Il n’en était pas au niveau de Calista, mais il n’était pas totalement inculte non plus ! Quand les choses seraient plus calmes dans leurs vies à tous les trois, ils devraient songer à passer un peu plus de soirées tranquilles à regarder des films … Il cuisinerait, Calista amènerait les DVD, et ils se retrouveraient dans l’appartement d’Aspen ? Une fois qu’elle en aurait un nouveau plus sécurisé, bien entendu. Ca faisait un bon programme. Il n’était pas sûr de survivre très longtemps si Calista se mettait en tête de leur faire regarder les intégrales du Seigneur des Anneaux ou de Star Wars – rester plus de deux heures sur un canapé c’était une véritable torture à ses yeux – mais il ferait un petit effort, au moins au début. De toute façon, ce genre de réjouissance n’était pas encore au goût du jour : Aspen semblait de plus en plus faible à mesure que les minutes passaient. Cela rappela au jeune homme qu’elle venait juste de sortir du coma, et qu’ils avaient déjà eu de la chance de pouvoir lui parler autant … Ils n’auraient d’ailleurs jamais du évoquer dès maintenant Rhaena et ce qu’ils comptaient mettre en œuvre pour l’attraper. Calista et lui faisaient déjà des plans, mais pour Aspen, il valait mieux arrêter d’en parler. Lorcan n’avait pas du tout envie de partir, pas déjà, mais en voyant la tête de sa sœur dodeliner et ses yeux se fermer, il comprit que les retrouvailles allaient être écourtées. Pourtant, Aspen retrouva encore un peu d’énergie pour lancer un nouveau sujet … Et pas le meilleur. Lorcan plissa les lèvres puis regarda Calista. Il n’avait pas pensé à Alistair une seule seconde en recevant le coup de fil de l’hôpital ce matin, et il doutait que sa sœur aînée y ait songé aussi. Elle avait des griefs contre leur père qui allaient encore plus loin que les siens. « Il est au courant que t’es là, il est venu te voir … On s’est croisés une fois ou deux. » Et Lorcan l’avait soigneusement évité. Pas un mot n’avait été échangé entre les deux hommes, ce qui était très bien comme ça. « Je l’ai pas prévenu que t’étais réveillée, l’hôpital a bien du l’appeler lui aussi. Mais il doit avoir trop de boulot pour être venu te voir directement. » Ajouta-t-il d’un ton un peu amer. Ils savaient tous les trois très bien que le travail de leur père était très souvent passé avant eux, mais Aspen était différente, et c’était sans doute la seule pour qui Alistair pouvait tout lâcher et accourir. Visiblement, un coma n’était pas une excuse suffisante, à moins qu’il ne soit vraiment pas au courant de son réveil. « Tu veux que je lui envoie un message ? » Demanda-t-il à contrecœur. Pas question de l’appeler, mais si vraiment Aspen voulait s’assurer qu’il était au courant, il pouvait bien faire l’effort de lui envoyer un sms.
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Calista Wolstenholme
Calista Wolstenholme

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MessageSujet: Re: (fst) family above all ≈ wolstenholme. (not you, dad)   (fst) family above all ≈ wolstenholme. (not you, dad) - Page 2 Icon_minitimeMar 19 Juil 2016 - 17:32


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Calista n’était pas une championne du combat, elle n’avait jamais été vraiment douée en tant que hunter, à une époque, elle avait fait de son mieux, mais clairement malgré son nom et ses origines, fallait croire qu’elle n’avait pas ça dans le sang. La notion de vengeance restait un truc assez floue pour elle, quand bien même y avait eu des moments ces derniers mois, où elle avait eu envie de voir son père souffrir pour ce qu’il lui avait fait et elle avait su qu’Alec ce serait fait un plaisir de lui apporter ça, mais elle avait toujours pensé qu’en le retenant, elle lui permettait au moins de se comporter mieux que son père ne le faisait. Ce n’est pas qu’elle aurait regretté que son père se prenne quelques coups de poings dans la tronche, il l’aurait mérité, il le méritait encore. Mais elle voulait qu’ils vaillent mieux que ça. Heureusement, y avait d’autres choses pour lesquelles elle était beaucoup plus douée et qui au moins ne se terminait pas avec des coups dans la tronche et du sang à ne plus savoir quoi en faire. Alors, elle pourrait au moins venger sa sœur à sa façon, avec ses talents d’informaticienne et en mettant des chasseurs plus expérimentés qu’elle sur la piste de son ancienne colocataire. Il lui semblait bien qu’elle pouvait au moins faire ça pour sa sœur cadette. Dans la liste de ses talents, y avait aussi sa connaissance presque sans limite de certains films et savoir que son frère avait un peu de culture de ce côté-là, ça dessina un large sourire sur ses lèvres.

Le genre de sourire qui disparut bien vite à l’évocation de leur père. Elle se portait mieux quand elle était loin de lui et qu’elle ne parlait pas de lui. Il s’était trop souvent présenté comme un problème dans sa vie, jusqu’à manquer de la tuer. Il l’avait clouée à un fauteuil pendant trois mois, il lui avait fait perdre l’enfant qu’elle portait, le genre de détail qu’elle n’avait probablement parlé qu’avec Alec. Et mine de rien, il s’était tellement de fois glissé dans les discussions qu’elle pouvait avoir avec Alec qu’elle s’était demandé si, indirectement, il n’allait pas finir par les séparer. Et il s’était aussi attaqué à Lorcan, alors, de là où elle se tenait, Alistair Wolstenholme pouvait bien aller se faire foutre elle n’avait absolument pas envie de lui adresser la parole. Alors, non, elle n’avait pas pris le temps de le prévenir qu’Aspen était réveillée, elle ne lui avait pas dit non plus qu’elle allait mieux, alors même qu’elle avait prévenu Lorcan et Aspen, quand bien même cette dernière n’avait de toute évidence, jamais eu le temps de consulter le message qu’elle lui avait envoyé à ce propos, avant de se retrouver agressée par sa colocataire. « Je lui ai rien dit non plus. Il se pourrait que j’ai, complétement par accident, bien entendu, supprimé son numéro de mon répertoire. » Et bien entendu, ça n’avait rien eu d’un accident, elle l’avait supprimé volontairement et le ton dans sa voix en était la preuve. « Ou on peut demander à l’infirmière de lui téléphoner. » Juste parce qu’elle n’avait pas non plus envie que Lorcan s’embête à envoyer un message à l’abrutit qui leur servait de père. « Quoi qu’il répondra sûrement pas. Trop occupé à ruiner la vie de quelqu’un d’autre. » Parce que c’était ce qu’il faisait de mieux dans la vie de toute évidence, elle était bien placée pour le savoir et y avait rien à faire, dès que le sujet Alistair tombait, toute sa rancœur remontait à la surface sans qu’elle ne puisse rien retenir ; de toute façon, il le méritait.
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MessageSujet: Re: (fst) family above all ≈ wolstenholme. (not you, dad)   (fst) family above all ≈ wolstenholme. (not you, dad) - Page 2 Icon_minitimeMar 19 Juil 2016 - 20:27


WE WERE HERE
WOLSTENHOLME FAMILY


Alistair Wolstenholme n’était pas réputé pour être démonstratif de l’amour qu’il portait à sa famille. On pouvait même dire qu’il paraissait froid, sévère et dur avec ses enfants, et que ces traits s’étaient renforcés après la mort de son épouse. S’il ne pouvait pas contredire ces rumeurs qui n’en étaient pas, en revanche, il n’appréciait pas particulièrement qu’on l’accuse de vouloir causer du tort à sa progéniture. Fier et prospère entrepreneur, il avait toujours été très exigeant avec lui-même et n’avait pas attendu moins de Lorcan, Aspen et Calista. Il refusait qu’ils se reposent sur leurs lauriers, qu’ils se laissent aller à la paresse, qu’ils prennent pour acquis des choses qui pouvaient leur filer entre les doigts en un instant d’égarement. Il refusait qu’ils prennent leur existence et leur confort pour immuables alors qu’il suffisait d’un accident, d’un simple coup du sort pour que tout parte en fumée, d’un bête moment d’inattention pour qu’une vie soit balayée d’un revers de main. Il avait fait de son mieux pour donner toutes les armes possibles à sa descendance pour qu’ils puissent affronter le monde avec les meilleurs atouts en main et continuent de monter toujours plus haut, là où il savait qu’était leur place.
Sauf que depuis quelques temps, le grand patriarche Wolstenholme n’était plus très sûr de ses convictions. Il ne doutait pas de la justesse de sa cause, ça non, mais ce qu’elle l’avait poussé à faire à Calista puis à Lorcan avait fortement ébranlé beaucoup de ces choses en lesquelles il croyait pourtant dur comme fer. Il n’abandonnerait pas la lutte contre les mutants pour autant bien sûr, seulement … seulement, il réfléchissait. Il réfléchissait plus qu’il ne l’avait fait depuis cinquante-cinq ans d’existence, plus que sur ses cas jugés désespérés au travail, plus que lors de chasses qui auraient très bien pu lui coûter la vie s’il n’avait pas réussi à faire marcher son intellect, plus qu’après le suicide de Maebhe. Et plus il réfléchissait, moins il aimait les conclusions qui se dessinaient peu à peu.
Mais aujourd’hui n’était pas jour à réfléchir. Aujourd’hui, sa fille était réveillée, et il comptait bien aller la voir maintenant qu’elle était consciente. Il avait compartimenté sa colère et la garderait pour lui tant qu’elle ne serait pas remise, ne lui laissant pas voir l’ire prodigieuse qui grondait en son cœur depuis qu’il avait su qu’on avait tenté de tuer Aspen. Il aurait été dans le même état si on s’en était pris d’une telle façon à son jumeau ou son aînée, mais Aspen, il fallait bien l’admettre, c’était différent. Elle était la prunelle de ses yeux, malgré leur dernière discussion houleuse, et rien ne pourrait le changer – pas même les secrets qu’elle avait gardé si longtemps.
Il avait sauté dans sa voiture dès qu’il l’avait pu et avait filé à l’hôpital, avant de monter directement dans l’aile qui l’intéressait. Ses pas le portèrent jusqu’à la chambre d’Aspen, mais il s’arrêta net à l’entrée, juste hors de vue derrière le mur, attentif aux voix qu’il entendait en provenance de la pièce. Des voix qu’il connaissait parfaitement et qu’il ne pensait plus pouvoir entendre un jour en même temps – pas en sa présence en tout cas, tout dissimulé soit-il. Immobile, le vieux chasseur écouta, silencieux, l’échange entre ses enfants, ayant pendant une brève seconde l’impression d’être de trop. Néanmoins, il ne tourna pas les talons, récupérant le nom de l’imbécile qui avait cru bon de s’attaquer à la cadette des Wolstenholme. Une fois qu’il jugea avoir assez d’informations nécessaires, il été presque prêt à repartir comme il était venu, se promettant de revenir un peu plus tard dans la journée jusqu’à ce que ce soit lui qu’on cite cette-fois. Haussant un sourcil, les bras croisés dans le dos, il n’eut soudainement plus du tout envie de partir. Peut-être était-ce un peu trop théâtral, peut-être était-ce seulement une question de timing adéquat ; toujours est-il qu’il attendit que Calista ait terminé de parler de lui en hauts termes avant d’entrer dans la chambre, l’air parfaitement calme.

- « Il » a fini de ruiner la vie d’autrui pour la journée.

Son regard d’acier se promena sur le trio. Calista était debout … ça, ça n’avait sûrement rien d’un miracle. Le réveil d’Aspen y ressemblait déjà plus étant donné l’état dans lequel elle était arrivée. Et Lorcan … il avait l’air guéri des blessures qu’il avait reçu lors de l’attentat à la mairie. Tant mieux.

- Je vois que vous avez l’air en forme. Tous les trois.


(c) elephant song.

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MessageSujet: Re: (fst) family above all ≈ wolstenholme. (not you, dad)   (fst) family above all ≈ wolstenholme. (not you, dad) - Page 2 Icon_minitimeSam 23 Juil 2016 - 19:46


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Malheureusement, la réaction de Calista et Lorcan fut assez prévisible pour leur sœur : elle était on ne peut plus au courant de ce qu’étaient les relations entre son père et les deux autres, et cela ne l’étonna pas outre mesure qu’ils ne l’aient pas contacté pour le prévenir. En général, c’était elle qui servait de lien entre Alistair et les deux autres, distillant les informations au compte goutte, précautionneusement et avec parcimonie. Juste assez pour que son père ne cherche pas à fouiner par lui-même, en fait. Mais si elle n’avait pas pu le contacter elle-même, il n’y avait plus qu’Isobel et le corps médical pour le mettre au courant, dommage. La dernière remarque de son frère lui tira un minuscule sourire, celle de sa sœur une petite grimace : Ils avaient la dent dure, mais pouvait elle vraiment leur en vouloir ? Qui plus est, ils avaient de qui tenir, largement. Elle allait tenter d’émettre une réponse compréhensible quand elle vit la porte s’ouvrir derrière eux, l’intriguant suffisamment pour déclencher un petit shot d’adrénaline pour la tenir éveillée. De toute évidence, Lorcan et Calin ne l’avaient pas entendu entrer, alors qu’elle plissait les yeux pour deviner l’identité de ce nouveau visiteur malgré le voile qui recouvrait sa vue : cette silhouette haute et ce manteau, ce ne serait pas… ? Quand on parle du loup …

- Coucou Papa.

Elle avait l’impression d’avoir plus couiné ces deux mots que de les avoir vraiment prononcés, alors qu’elle avait déjà abandonné l’idée d’essayer de se redresser pour le voir un peu mieux. Elle savait qu’il était là, et ça la réconfortait un peu, malgré tout. Elle avait serré faiblement la main de son frère, alors que son pouce remuait faiblement sur le dos de sa main : ça allait aller, il n’avait rien à craindre, Alistair avait suffisamment de décence et de dignité pour ne pas l’attaquer près du lit d’hopital de sa propre fille. Elle espérait simplement que Lorcan ne dirait rien … D’inconsidéré. Calista non plus d’ailleurs, mais elle doutait plus de la dangerosité de son père vis-à-vis de son ainée. Elle aurait aimé dire à son père de se rapprocher, de venir la prendre dans ses bras et de la serrer fort, mais le moindre muscle de son corps l’en empêchait, et elle avait lancé ses dernières forces dans la bataille de l’articulation de ses deux derniers mots. Et en y pensant bien, elle avait tellement mal de partout qu’une étreinte la ferait probablement plus souffrir qu’autre chose. Alors elle se contentait de déplacer son regard un peu vitreux d’un visage à l’autre, en se demandant à partir de quel moment elle allait finir par sombrer, abrutie par les anti douleurs et par la fatigue …



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Lorcan Wolstenholme
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MessageSujet: Re: (fst) family above all ≈ wolstenholme. (not you, dad)   (fst) family above all ≈ wolstenholme. (not you, dad) - Page 2 Icon_minitimeDim 31 Juil 2016 - 23:32

Ca aurait pu être drôle, la façon dont Calista se hérissait dès qu’on parlait d’Alistair. Et comme elle prétendit avoir malencontreusement effacé son numéro. Oui, ça aurait pu devenir une blague, même si Aspen aurait préféré qu’ils s’abstiennent d’en rire. Mais Lorcan sentit tout son être se glacer en voyant la porte s’ouvrir sur son père, et il n’eut plus envie de prendre quoi que ce soit à la blague. Le timing était parfait, un peu trop peut-être, mais Alistair avait toujours eu un sens du spectacle développé, surgissant quand on l’attendait le moins. Quand ils étaient plus jeunes, ils avaient toujours l’inquiétude qu’il ne les surprenne dans leurs bêtises, lui qui semblait avoir un sixième sens pour les débusquer, mais ils en riaient alors, un peu nerveusement sans doute mais sans réelle crainte. Pourtant ce qui faisait frémir Lorcan aujourd’hui, c’était une peur tout à fait réelle qui n’avait rien de comparable avec l’influence que son père avait eu sur lui par le passé. Il avait appris à craindre son père pour de bon dès le moment où il avait compris qu’il était mutant, mais c’était bien pire depuis l’attentat de la mairie, où Alistair avait découvert la vérité. S’il n’avait pas eu la main d’Aspen dans la sienne, et cette petite pression qu’elle appliqua de ses doigts frêles pour lui envoyer un message on ne peut plus clair, il se serait levé et aurait reculé dans le coin opposé à son père. Son instinct lui criait de mettre le plus de distance possible avec lui, pour éviter de réitérer la scène de la mairie. Mais il y avait Aspen. Aspen qui avait réclamé leur père quelques instants auparavant, tout en sachant ce que Lorcan et Calista en pensaient. Aspen qui n’avaient jamais coupé les ponts, elle. Qui restait la bienvenue dans la demeure familiale, qui recevait toujours l’amour et la considération de son géniteur. Aspen qui espérait encore et toujours que les choses puissent s’améliorer pour Calista et Lorcan avec leur père. Elle était bien la seule à se leurrer ! Il avait failli tuer l’une, et n’avait laissé la vie sauve à l’autre que dans un sursaut de conscience, tout en promettant de ne pas le manquer la fois suivante … La fois suivante, c’était aujourd’hui. Et bien que Lorcan sache qu’Alistair ne ferait rien dans cet hôpital, surtout pas devant la prunelle de ses yeux, la peur restait là, bien présente. Il posa sa seconde main sur celle d’Aspen, comme pour se donner du courage.

Lorcan évita le regard d’Alistair quand il se posa sur lui, incapable de croiser ses yeux d’acier. Par contre il tiqua quand il remarqua qu’ils étaient en forme. Il serra les dents mais ne répondit rien, laissant sans doute le plaisir à Calista de répandre sa colère sur lui à sa place. Lorcan ne voulait pas adresser la parole à son père, ni le regarder, ni l’entendre. Il ne voulait pas se trouver dans la même pièce que lui, cette proximité le mettant vraiment mal à l’aise. Alors il se borna à fixer Aspen, les épaules légèrement voutées et une de ses jambes battant nerveusement une mesure imaginaire. Il ne manqua donc pas un seul détail de la physionomie de sa jumelle, qui sembla si heureuse de savoir leur père enfin arrivé … Mais qui pourtant sembla happée dans le même temps par une vague d’épuisement. Ce fut ce détail uniquement qui le décida à ouvrir la bouche pour s’adresser à son père. « T’aurais du arriver plus tôt, elle est fatiguée et il faut qu’elle dorme, maintenant. » Lâcha-t-il finalement d’une voix sourde, toujours en fixant Aspen. Cela résumait parfaitement la façon dont Alistair s’était toujours occupé d’eux : il s’inquiétait pour ses enfants, oui. Mais il ne faisait jamais correctement, et jamais pour leur bien.
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Calista Wolstenholme
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MessageSujet: Re: (fst) family above all ≈ wolstenholme. (not you, dad)   (fst) family above all ≈ wolstenholme. (not you, dad) - Page 2 Icon_minitimeLun 1 Aoû 2016 - 18:15


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Alistair Wolstenholme avait une allure de malédiction dans la vie de Calista. Depuis son plus jeune âge, il avait su la rabaisser plus bas que terre et lui faire perdre sa confiance en elle, parce qu’elle ne faisait pas les choses comme il l’aurait voulu et qu’elle ne suivait pas la voie qu’il aurait souhaitait. Il avait eu soi-disant l’impression qu’elle n’utilisait pas à bon escient le potentiel qu’elle pouvait avoir. Elle avait plus l’impression que c’était juste qu’il était absolument incapable de comprendre ce dont elle était capable qu’il voyait les choses comme ça. Après tout, il avait toujours voulu que ses enfants soient les meilleurs dans leur domaine et bha elle n’avait pas de difficulté à se considérer comme la meilleure quand elle était devant son ordinateur et Lorcan, il était vraiment un excellent cuisinier, alors si on lui laissait sa chance de ce côté-là, il pouvait largement être le meilleur. Quant à Aspen, ça n’avait jamais posé problème qu’elle se tourne vers l’architecture, à croire que c’était mieux que tout le reste. Ou bien c’était juste parce qu’Aspen, elle rentrait si bien dans les rangs qu’elle aurait pu vouloir faire n’importe quoi de sa vie, ça n’aurait jamais été un problème. Y avait du favoritisme dans cette famille, ça crevait les yeux ; ouais, Calista avait parfois jalousé sa cadette pour ça. Autrefois en tout cas, aujourd’hui, elle était plutôt d’avis qu’elle n’avait plus envie de faire plaisir à son père, même plus envie de lire la fierté dans son regard, elle avait couru après pendant vingt-sept ans, maintenant qu’elle débutait tout juste sa vingt-huitième année – avec la quasi-certitude que son père n’avait pas la moindre idée de sa date d’anniversaire d’ailleurs – elle le faisait sans se soucier des jugements de son père. Ça avait été un long processus pour prendre cette décision, mais maintenant que c’était fait et qu’elle s’y tenait, elle ne s’en portait que mieux.

Elle aurait quand même préféré ne pas le voir, ni même entendre le son de sa voix. Maintenant qu’il était en face d’elle dans cette chambre d’hôpital, elle avait beau être debout et bien en forme, elle se souvenait trop bien du moment où c’était elle qui s’était retrouvée dans un lit d’hôpital, à cause de lui et elle se souvenait trop bien de ce qu’elle avait perdu, au-delà de ses jambes qu’elle avait récupéré entre temps. Il allait bien lui apparemment, trop bien et à voir sa tronche, elle se demandait pourquoi est-ce qu’elle avait demandé à Alec de se calmer et de ne pas venir lui refaire le portrait. Si elle s’écoutait ce serait elle qui lui sauterait à la gorge, ici et maintenant ; mais y avait pas à douter que son intervention serait moins efficace que celle d’Alec. Ça ne voulait pas dire qu’elle ne pouvait pas se défendre à sa façon. «Il’ n’a pas assez d’enfants pour avoir plus de vies à ruiner. La seule qu’il lui reste sort du juste du coma, faudrait pas non plus pousser le vice trop loin. » C’était un type bien après tout, si gentil qu’il n’avait pas l’intention de s’en prendre à sa cadette qui sortait du coma. Quand elle avait appris que quelque chose était arrivé à Aspen, la première question que Calista avait posé avait dû être ‘est-ce que c’est papa ?’ c’était dire à quel point elle n’avait plus foi en ce type. « Ouaip et c’est pas grâce à toi. » Une réplique qu’elle ne put retenir, il ne méritait pas qu’elle fasse des efforts de toute façon. « Soit pas si exigeant que ça Lorcan, tu sais bien qu’il fait tout ce qu’il peut pour s’assurer que ses enfants aillent bien. » L’ironie dans sa voix était flagrante et parfaitement justifiée, encore et toujours. Il avait manqué de la tué, techniquement, il avait quand même tué son petit-fils, ou sa petite-fille, ils ne sauraient jamais, grâce à lui. Il avait voulu en faire de même avec Lorcan, alors y avait rien ni personne qui pourrait l’obligée à se montrer un minimum respectueuse envers lui. Il la méritait sa rancœur après tout.
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MessageSujet: Re: (fst) family above all ≈ wolstenholme. (not you, dad)   (fst) family above all ≈ wolstenholme. (not you, dad) - Page 2 Icon_minitimeVen 12 Aoû 2016 - 20:40


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Si l’atmosphère avait l’air plutôt détendue avant qu’il n’entre, depuis qu’il avait mis les pieds dans la chambre d’Aspen, elle s’était considérablement alourdie, comme si toute la bonne humeur qui avait été présente s’était envolée en un claquement de doigts. A croire que la présence d’Alistair avait le don de chasser tout ce qu’il y avait de joyeux entre ses enfants. Enfants qui n’avaient pas l’air ravis du tout de le voir, à l’exception de sa plus jeune fille qui parvint à lui dire bonjour malgré la fatigue qui l’accablait. Elle revenait de loin, d’un côté, et il ne resterait pas longtemps pour pouvoir la laisser se reposer. Il reviendrait plus tard, lorsque les choses se seraient calmées et qu’il pourrait passer un peu de temps avec elle sans avoir à subir la haine farouche que lui portait le reste de la fratrie. Que Lorcan le craigne, ça, c’était tout à fait normal : après tout, il lui avait tiré dessus, et même maintenant il devait compartimenter ses instincts de chasseur très loin dans son esprit pour s’assurer qu’ils ne prennent pas le dessus ; que Calista le déteste profondément, après ce que le vaccin lui avait fait, ça n’avait rien d’étonnant non plus. Et s’il avait su qu’elle souffrirait ainsi … il ne savait pas ce qu’il aurait fait. Se résoudre à la tuer ? Il n’aurait pas pu. Il ne l’avait pas pu avec son fils, mais il lui aurait sans doute réservé le même sort : un exil de sa vie et de la ville en espérant ne plus jamais croiser son chemin et ne plus entendre parler d’elle, espérant qu’elle échappe aux autres hunters et qu’elle puisse se construire une nouvelle identité ailleurs.
Mais là, il n’y avait aucune façon d’éviter l’affrontement, et il accusa le coup sans broncher lorsque ses enfants parlèrent contre lui. Lorcan ne serait sans doute pas très loquace, mais son aînée le serait pour deux ; si elle continuait à être si acide, elle finirait par se brûler la bouche, et les paroles qui s’échappaient de sa bouche étaient incroyablement acides, plus acides que tout ce qu’il avait jamais entendu venant d’elle. Comme quoi, la colère réveillait bien des mauvais côtés chez les gens. Plantant son regard d’acier sur elle, le quinquagénaire répondit calmement, pas du tout impressionné ni touché par la verve de sa fille aînée.

- Figure-toi que votre santé à tous les trois a toujours été l’une de mes priorités.

Il s’y était mal pris, très mal pris même, mais il était sincère : ses enfants restaient ses enfants. Il n’y avait qu’à voir l’échappatoire qu’il avait offert à Lorcan lorsqu’il avait appris pour sa mutation alors qu’il aurait abattu n’importe quel autre mutant sans plus y réfléchir. Il se tourna d’ailleurs vers son fils.

- Et j’ai encore le droit de venir voir ma fille sans avoir à demander l’aval de mes autres enfants. Je serais bien venu plus tôt, mais l’hôpital m’a appelé un peu tard : ils pensaient que ma famille s’était occupé de me prévenir et ne m’ont contacté que pour s’assurer que j’avais bien eu l’information. Ils avaient l’air surpris lorsque je leur ai dit non.


Que Lorcan et Calista ne veuillent plus le voir, c’était une chose et il le comprenait malgré tout. Mais qu’ils cherchent à l’empêcher de voir Aspen – car à ses yeux c’était exactement ce qui venait de se passer – ça, c’était inacceptable.
Faisant quelques pas à l’intérieur de la pièce, se rapprochant du lit de la jeune rousse, il conserva un calme et une droiture qui le rendaient bien plus froid qu’il ne l’était réellement. Intérieurement, il bouillonnait de rage de voir l’état dans lequel se trouvait sa fille et de se dire qu’il avait failli la perdre, mais extérieurement il était glacial comme une tombe.


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MessageSujet: Re: (fst) family above all ≈ wolstenholme. (not you, dad)   (fst) family above all ≈ wolstenholme. (not you, dad) - Page 2 Icon_minitimeLun 15 Aoû 2016 - 10:34


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Elle n’avait pas envie qu’ils se disputent. Ce n’était pas le moment, parce qu’elle n’aurait pas la force de les en empêcher, et elle serait obligée de les entendre faire en craignant l’escalade. Et Dieu savait que cela pouvait arriver vite, très vite. Laissant tomber sa tête en direction de son père, elle le fixait d’un regard qu’elle espérait intense, mais qui était en réalité voilé par les drogues et la fatigue, comme si ses iris avaient été passés à la machine à laver. Elle aurait aimé se redresser et lui tendre les bras, lui faire ces yeux de petite fille qui finissaient toujours par adoucir le bourru patriarche, et tout cas quand ils étaient que tous les deux, sauf que voilà, elle n’arrivait pas à bouger un orteil, alors à part lui faire pitié, elle ne pourrait pas faire grand-chose. D’ailleurs, elle avait l’impression d’entendre les répliques de Lorcan et Calista comme si elle était sous l’eau, dans le lointain. Elle battait des cils de plus en plus lentement, comme si chacun d’entre eux rendait plus difficile la tâche de garder les yeux ouverts. La seule chose qui lui permettait de rester encore avec eux, c’était la chaleur qui irradiait de la main de Lorcan, toujours pressée contre la sienne. Alors elle fixait toujours son père sans rien dire, avec un ersatz de sourire sur les lèvres qui ne tromperait personne. De toute façon, elle était déjà loin, et elle se sentait progressivement partir. Elle pressa faiblement la main de son frère, puis appela son père du regard, persuadée qu’il comprendrait son appel muet, avant de lui murmurer, dans un murmure tout juste audible :

- Fatiguée… Pardon… Reviens… Demain… Te plait….

Il y avait surement d’autres mots dans cette phrase, mais ils avaient agonisé dans le fond de la gorge sèche de la jeune femme qui ferma définitivement les yeux pour aujourd’hui, terrassée par la fatigue et les anti douleurs. Rideau, elle ne se réveillerait pas avant le lendemain, c’était ce que les médecins lui avaient dit. Ce n’était pas si grave en réalité : son sommeil artificiel se ferait sans rêve, sans tourment ni cauchemars. Elle ne penserait à rien, n’aurait plus la capacité de s’inquiéter ou de cogiter à tout ce qui lui était arrivé. Sa conscience lui reviendrait plus tard, bien plus tard, quand ils diminueraient les doses et raviveraient ses muscles et ses souvenirs. Mais pour l’instant il n’y avait que l’inconscience, bienvenue, salvatrice, qui l’enveloppait comme un cocon opaque et protecteur, dans lequel elle se plongea enfin, sans lacher la main de son frère. Pas tout de suite…
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Lorcan Wolstenholme
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MessageSujet: Re: (fst) family above all ≈ wolstenholme. (not you, dad)   (fst) family above all ≈ wolstenholme. (not you, dad) - Page 2 Icon_minitimeVen 19 Aoû 2016 - 17:33

Calista était très virulente, mais elle exprimait tout haut ce que Lorcan pensait en son for intérieur – et qu’il n’était pas capable de prononcer. Contrairement à elle, il ne haïssait pas son père. Il lui en voulait pour beaucoup de choses, à commencer par la vaccination de Cali qui avait failli lui coûter la vie jusqu’à cette réaction qu’il avait eu en apprenant qu’il était mutant, mais il gardait pour lui une admiration et un amour qu’il ne parviendrait sans doute jamais complètement à étouffer. C’était son père, c’était son héros d’enfance, c’était l’homme qu’il avait toujours voulu impressionner malgré sa froideur et son manque de compassion, il ne pouvait pas l’oublier même s’il essayait tous les jours. Calista avait toujours eu plus de difficultés que lui pour communiquer avec Alistair, et ils n’avaient jamais été vraiment proches. Lorcan avait quand même passé de bons moments avec son père, des moments rien qu’à eux … La rupture brutale causée par sa mutation, il l’imputait autant à l’incapacité d’Alistair à changer sa vision des choses, qu’à lui-même et ses gènes mutés. Alors il était assez content que Calista soit là pour attaquer Alistair de front sans qu’il n’ait à dire grand-chose. Elle ne mâchait pas ses mots, mais leur père ne semblait pas le moins du monde affecté par sa rancœur. Néanmoins, quand il argua qu’il se souciait de leur santé à tous, et pas juste de celle d’Aspen, Lorcan leva la tête et planta ses yeux sur lui, furieux. « T’es sérieux, là ? » S’exclama-t-il vivement. « Mais c’est quoi alors la santé pour toi ? Vas-y explique-moi parce que je crois que j’ai pas trop compris. » Alistair ne pouvait pas s’inquiéter de la santé de ses enfants et en même temps vacciner Calista en manquant de la tuer sur le coup. Et il ne pouvait pas s’inquiéter de sa santé à lui en se demandant s’il ne serait pas mieux six pieds sous terre qu’avec une mutation, qui soit dit en passant ne lui causait aucun dommage de santé. Plus maintenant en tout cas. Lorcan secoua la tête quand Alistair leur reprocha ensuite de ne pas l’avoir prévenu du réveil d’Aspen. « Et tu leur a expliqué à l’hosto, que tes deux seuls enfants valides étaient ceux que tu n’aimais plus ? » Demanda-t-il avec un rictus qui ne cachait rien de la douleur qu’une telle phrase remuait en lui. « Faut savoir ce que tu veux en même temps … Moi je fais plus partie de la famille, pourquoi est-ce que je t’aurais appelé ? » Lui lança-t-il, acide, n’ayant toujours pas accepté l’amertume ressentie face à la décision de son père. Il l’avait banni de sa vie, alors qu’est-ce qu’il était censé faire ? L’appeler pour se réconcilier ? Il connaissait trop bien Alistair pour se douter qu’il ne pouvait pas venir frapper avec des croissants pour améliorer les choses – et il n’en avait pas franchement envie de toute façon. Il s’en voudrait bien assez vite d’avoir dit tout ça à son père, mais pour l’instant, il avait réussi à être assez énervé pour ne rien regretter.

Pendant tous leurs échanges, Lorcan n’avait cessé de veiller soigneusement sur Aspen. Qu’elle s’endorme était une très bonne chose finalement : ils allaient devoir partir et écourter leur dispute, et en bonus elle ne se souviendrait sans doute pas des amabilités qu’ils venaient de s’envoyer. Elle détestait ça, quand elle était la seule encore du côté de leur père … Et d’une manière générale, elle détestait quand ils ne faisaient aucun effort pour se réconcilier. Lorcan voulait bien se taire jusqu’à un certain point pour ne pas blesser sa jumelle, mais il ne pouvait pas garder sa langue éternellement, et surtout, il ne pouvait pas espérer de réconciliation. C’était  Alistair de s’occuper de ça, pas à lui. Voyant qu’Aspen piquait du nez et que ses yeux se fermaient, il attendit d’être à peu près sûr qu’elle s’était endormie pour lui lâcher la main et la reposer doucement sur le drap. Il l’embrassa sur le front avant de se lever et de s’écarter d’elle à contrecœur, se promettant de revenir le lendemain à la première heure. Il alla ensuite ouvrir la porte à Alistair. « T’en fais pas, elle, elle veut encore te voir. Quand elle sera réveillée tu seras le premier qu’elle réclamera. » Fit-il en désignant d’un signe de tête Aspen endormie, puis en lui montrant la sortie.
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MessageSujet: Re: (fst) family above all ≈ wolstenholme. (not you, dad)   (fst) family above all ≈ wolstenholme. (not you, dad) - Page 2 Icon_minitimeVen 19 Aoû 2016 - 20:05


Against all odds, we're still here.
— wolstenholme family —

••••••••••••••••••••••••••••••••••••

Pendant des mois et des mois Calista avait été physiquement paralysée à cause de ce que son père lui avait fait. Mais la paralysie avait été au-delà des jambes qu’elle avait été incapable de bouger. C’était devenu un état d’esprit, elle avait été complètement vidée de son énergie, de son enthousiasme et de son optimisme, tout ça parce que son père avait encore une fois détruit tout ce qu’elle avait. Elle le détestait son père et elle avait pris le temps, pendant les trois derniers mois de le maudire encore plus, le tenant responsable de chacun des problèmes qui venaient s’imposer à elle. Alec, il n’avait jamais apprécié qu’elle lui demande de ne rien faire contre son père, prétextant que c’était sa famille et que c’était mieux s’il ne s’en mêlait pas. Mais, ça avait été une vraie lutte de sa part de se tenir à sa requête, parce que dans les moments où elle s’était sentie le plus énervée, elle aurait voulu qu’Alec aille le retrouver son père et lui fasse comprendre à quel point elle pouvait lui en vouloir. Alec contre Alistair, irrémédiablement, le combat ne serait pas très équitable. Le patriarche Wolstenholme était un excellent hunter, malgré son âge, il avait encore une forme qu’on pourrait facilement lui envier, mais il avait une faiblesse non négligeable qu’Alec ne possédait pas. Il était mortel. Alistair n’aurait pas pu faire grand-chose contre Alec, une balle dans la tête n’aurait pas suffi à l’arrêter. Alors, il pouvait s’estimer heureux Alistair, que sa fille aînée ne soit pas tombée assez bas pour demander à son petit ami d’aller la venger, de venger leur enfant au passage ; malgré toute la haine qu’elle pouvait ressentir à l’égard de son père. Tant qu’elle ne se retrouvait pas en face de lui, c’était presque facile de se dire que ça n’en valait pas la peine, qu’Alec n’avait pas à se rabaisser au niveau d’Alistair, parce qu’il valait mieux que ça. Revoir sa tronche en revanche, ça compliquait les choses et elle se faisait violence pour ne pas aller elle-même lui emmancher son poing dans la tronche, au moins pourrait-elle se vanter d’avoir quelques restes des entrainements qu’il lui avait fait subir quand elle avait été plus jeune.

Chaque réplique qui sortait de sa bouche avait tendance à l’énerver un peu plus. Aspen était en mauvais état, elle était épuisée, ce n’était pas le moment de s’énerver contre leur père. Mais Aspen, elle avait eu la chance sans doute de ne pas faire les frais de la connerie de leur père. Il ne l’avait jamais regardée avec autant de déception qu’il avait pu la regarder elle, la chasseuse ratée ; il n’avait jamais considéré qu’elle serait mieux morte qu’avec un des gènes qu’elle portait dans chacune de ses cellules. Alors dans le fond, Aspen, elle ne pouvait pas comprendre ce que Calista et Lorcan pouvaient ressentir face à un père soi-disant inquiet pour la santé de ses enfants. Et la réplique de leur père lui arracha un rire amer à la blonde. Fallait que ce soit une blague, ou qu’il souffre d’un sacré problème pour être sérieux en prononçant de telles répliques. La question de Lorcan résuma assez bien ce qu’elle avait en tête. Santé ne devait pas avoir la même signification chez lui que chez eux. Qu’il ne vienne pas en plus leur reprocher de ne pas l’avoir prévenu qu’Aspen était réveillée, c’était carrément mal venu de sa part. « Tu peux pas attendre de deux personnes que tu as manqué de tuer qu’elles aient ne serait-ce qu’envie de te parler. » Dans quel monde il vivait sérieusement ce pauvre type ? Qu’il assume un peu les conséquences de ses actes au lieu de se plaindre sans raison. « Dis pas ça Lorcan. Je suis sûre qu’il nous aime très fort. Après tout, il a juste essayé de nous tuer. » Ils étaient encore vivants, peut-être que c’était ce qu’Alistair se disait pour se rassurer après tout. C’était moins grave que s’ils les avaient vraiment tués. « Si jamais l’fait qu’on soit encore en vie tous les deux s’fait sentir comme un échec dans ton chemin de super hunter, tu peux au moins de dire que t’as quand même réussi à tuer ton petit-fils ou ta petite-fille. » Son bébé à elle, il avait eu moins de chance qu’elle ou Lorcan, mais il aurait peut-être été un transmutant alors c’était pas bien grave sans doute sans la logique de penser d’un type pareil. Cette grossesse qui n’avait duré qu’une poignée de jour, elle n’en avait parlé qu’à Alec jusqu’à présent, c’était le plus concerné après tout. « Tu devrais vraiment partir et réfléchir à la façon du tu gères tes priorités. » Si ça tenait qu’à elle, elle aurait vraiment passé la porte en première pour se casser de là, mais merde, c’était à lui de dégager le planché après tout ce qu’il leur avait fait et s’il voulait faire attention à la santé d’Aspen, au lieu qu’il se casse maintenant avant que les choses n’explosent que qu’Aspen soit réveillée par une dispute.
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MessageSujet: Re: (fst) family above all ≈ wolstenholme. (not you, dad)   (fst) family above all ≈ wolstenholme. (not you, dad) - Page 2 Icon_minitimeJeu 25 Aoû 2016 - 5:08


WE WERE HERE
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Qu’on traite Alistair de père indigne, ça, c’était une chose qu’il n’avait jamais supportée. Il était sévère, ça il le savait, trop dur parfois même s’il avait souvent réfuté ce point, il poussait ses enfants à l’excellence dussent-ils le détester pour les entraînements qu’il leur faisait subir et les études qu’il leur avait imposées, mais il n’aurait pas supporté de les voir autrepart qu’au sommet, là où ils avaient leur place. Qu’on le dise intraitable, intransigeant, perfectionniste, obsessionnel de la réussite même, ça lui passait au-dessus de la tête ; mais qu’on laisse entendre qu’il était un mauvais géniteur, ça, ça ne passait pas du tout.
Pourtant, il devait bien reconnaître qu’il n’avait pas été la meilleure figure paternelle qui soit ces derniers temps, et il avait beau tenter d’étouffer les doutes qui l’avaient assailli depuis quelques semaines, il devait se rendre à l’évidence : il avait fait des erreurs. Il ne savait pas encore vraiment lesquelles, trop aveuglé par son orgueil et le déni dans lequel, pour une fois, il avait bien envie de rester, mais il en avait commises, ça c’était certain. Et maintenant qu’il était confronté aux regards plein de colère de sa fille aînée et de son fils, il allait bien falloir qu’il l’accepte. Il ne savait pas s’il restait quelque chose à sauver de la relation qu’il entretenait avec eux, mais s’il y avait quoi que ce soit qu’il puisse sauver, alors il le ferait, peu importe le prix ; ça, c’était la théorie du moins. En pratique, ça serait certainement beaucoup plus compliqué, trop coincé qu’il était dans un mode de pensée et des certitudes qu’on lui avait asséné toute sa vie durant et desquelles il aurait bien du mal à se défaire s’il voulait faire cet effort un jour. En attendant, il avait d’autres choses à gérer – comme l’hostilité qui l’avait accueilli lorsqu’il était venu voir Aspen et qu’il avait trouvé le reste de la fratrie dans sa chambre. Et sa petite déclaration sur leur santé à tous les trois déclencha une réaction unanime de la part de Calista et Lorcan. De l’agressivité, encore et toujours – justifiée dans son entièreté. Ils avaient raison : il avait essayé de les tuer, tous les deux. Il n’était pas passé loin de le faire pour Lorcan, et pour Calista, ça avait été un regrettable accident : s’il avait su que le vaccin ferait subir à son corps de tels dommages, il n’aurait pas osé lui planter la seringue dans la peau. Probablement pas. Il ne savait pas, n’en était pas sûr, mais ce dont il était certain, c’était qu’il ne se laisserait pas faire ainsi par sa propre progéniture. Pourtant, toute velléité de réplique fut tuée dans l’œuf, et il sentit tout le sang refluer de son visage lorsque Calista prit la parole une nouvelle fois. Avait-il vraiment bien compris ce qu’elle venait de dire ? L’avait-il vraiment vaccinée alors qu’elle était enceinte ? Avait-il réellement tué l’enfant de sa propre fille ?

- … Quoi ?

Pour la première fois depuis longtemps, Alistair Wolstenholme vacillait. Physiquement, il restait figé, raide comme un poteau de bois, mais on pouvait lire sur son visage le trouble qui venait de s’emparer de lui. L’incompréhension, le doute, le remord : trop de choses se bousculaient dans son esprit en ce moment précis, se noyant dans une culpabilité qui s’éveillait du fond de ses entrailles. Son instinct de chasseur tentait de prendre le dessus : et si le bébé avait été mutant ? S’il avait hérité de cet affreux gène qu’il pourchassait avec ardeur depuis tant d’années maintenant ? La réponse semblait évidente : personne n’aurait levé la main sur cet enfant, pas tant qu’il aurait eu un souffle de vie pour le défendre. Pas tant qu’il y aurait eu quelque chose ou quelqu’un pour le faire douter du bien-fondé de ses idéaux. Mais il n’en saurait jamais rien, coupable d’un crime aussi affreux que l’infanticide.

- Je … n’en savais rien …

Ce fut tout ce qu’il parvint à dire, trop conscient qu’aucune excuse ne ramènerait cet enfant à la vie, même s’il n’en était qu’à un stade précoce de développement, même s’il n’était qu’un amas de cellules par encore réellement vivantes et absolument pas conscientes. Il comprenait mieux maintenant pourquoi la haine de Calista à son égard était si virulente, et il lui sembla presque évident que jamais plus elle ne s’éteindrait.
Se mettant à faire tourner son alliance autour de son doigt, le vieux chasseur posa son regard d’acier sur Aspen. Il avait pensé que la regarder arriverait à calmer son trouble, mais ce fut tout l’inverse qui se produisit. Mais tant qu’il avait les yeux tournés vers elle, il n’aurait pas à affronter son aînée. Pour la première fois depuis toujours, il ne savait pas où se mettre et manquait de mots. Rien n’aurait pu exprimer la guerre monstrueuse qui venait de se lancer en plein cœur de son formidable cerveau.
Se raclant la gorge, il fit mine de reprendre contenance, et si son ton était moins dur qu’à l’arrivée, il essayait malgré tout de maintenir le volume de sa voix.

- Qui l’a attaquée ? Est-ce qu’elle vous a donné un nom ?

Sa cadette devait bien avoir discuté avec son frère et sa sœur, et il était à peu près sûr qu’elle leur avait donné le nom ou la description de son assaillant. Que ferait-il de cette information ? Il ne le savait pas encore. Mais il fallait qu’il se recentre, qu’il concentre ses pensées sur Aspen. Il aurait tout le temps de penser à la fausse-couche de Calista plus tard.


(c) elephant song.



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Lorcan Wolstenholme
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MessageSujet: Re: (fst) family above all ≈ wolstenholme. (not you, dad)   (fst) family above all ≈ wolstenholme. (not you, dad) - Page 2 Icon_minitimeLun 5 Sep 2016 - 19:09

Alistair avait juste essayé de les tuer. Lorcan aimait bien la nuance ironique que Calista infiltra dans ses paroles, mais ça ne faisait qu’alourdir un peu plus le poids qui lui pesait sur le cœur. Oui, Alistair avait essayé … Il l’avait sciemment manqué et il lui avait laissé une chance de s’en aller, mais Lorcan entendait encore le coup de feu résonner à ses oreilles. Il ne l’oublierait sans doute jamais, mais tout comme il n’oublierait pas qu’il était toujours sur ses deux jambes, bien vivant. Pour l’instant, Alistair avait décidé de le laisser en vie. Et c’était ce sursis qui faisait le plus peur à Lorcan, parce qu’un jour viendrait où Alistair prendrait une décision plus radicale. Et quelle qu’elle soit, Lorcan n’aimerait pas ça. Son père n’était pas du genre à tergiverser trop longtemps, il ne laissait jamais les choses en suspens. A ses yeux, il devait être une erreur qu’il devait encore réparer, et s’il n’avait pas encore décidé comment, ce n’était qu’une question de temps. Le travail serait terminé un jour ou l’autre … Calista semblait avoir le même avis que lui, quand elle sous-entendit qu’ils devaient ressembler à des échecs, et ses mots tirèrent un rictus à Lorcan. Rictus qui s’effaça soudainement quand elle poursuivit, dévoilant quelque chose qu’elle ne lui avait jamais dit auparavant. Elle avait été enceinte, et elle avait perdu le bébé. A cause d’Alistair. La haine qu’elle avait pour leur père prenait soudain une dimension nouvelle, encore plus imposante, et Lorcan sentit un élan de compassion envers elle l’étreindre. Calista était de celles qui semblaient faites pour être mères, elle l’avait déjà prouvé à maintes reprises quand ils étaient plus jeunes et qu’elle s’occupait de ses cadets. Et elle avait perdu son bébé … Il reporta ses yeux sur son père, lui lançant un regard noir, accusateur. Celui-ci semblait abasourdi par la nouvelle, son stoïcisme habituel était entaché d’une émotion à laquelle il n’était pas habitué. Mais il n’avait même pas le bon ton de paraître désolé. Surpris oui, mais rien de plus, et Lorcan se sentit bouillir de colère envers cet homme qui n’était même pas capable de ressentir des émotions humaines quand il le fallait. Ah ça, pour Aspen il pouvait jouer au père inquiet, mais avec Calista, il n’était même pas capable de faire semblant … Furieux, Lorcan secoua la tête devant la réaction lamentable de son père. Il aurait voulu l’agonir d’injures, lui mettre ses actes dans les dents une nouvelle fois, mais il se tut, laissant ce plaisir à Calista, si elle le désirait. Ce n’était pas à lui de dire quoi que ce soit, surtout pas là-dessus. Mais il était profondément désolé pour sa sœur, autant pour le bébé que pour la réaction d’Alistair. Elle méritait mieux que ça … « T’es pitoyable. » Lança-t-il quand même entre ses dents, quand il fut certain que leur père n’avait pas l’intention de balbutier quoi que ce soit de plus que l’assurance qu’il n’en savait rien. Comment pouvait-il le savoir ? Calista ne l’avait pas crié sur tous les toits, et ce n’était pas Alistair qui risquait de s’enquérir de sa santé, de toute façon.

Et comme prévu, le patriarche Wolstenholme s’empressa de détourner la conversation sans plus s’y attarder, comme si le fait que Calista ait perdu un enfant à cause de lui n’était au final qu’un détail. La santé d’Aspen était plus importante … Lorcan fut tenté de laisser son père dans le flou et de ne pas lui donner l’information qu’il demandait. Mais il devait bien avouer que si Alistair connaissait l’identité de la responsable, elle serait châtiée bien plus rapidement. Et c’était tout ce qui comptait. « Rhaena Dryden, sa colocataire. Une chasseuse de hunters, apparemment. » L’information était lâchée à contrecœur, d’un ton sec qui signifiait bien tout ce que Lorcan ne disait pas tout haut. Sa rancune envers son père avait été démultipliée, il ne songeait plus à ce qu’il lui avait fait à lui, juste à Calista. « T’as intérêt de la retrouver, celle-là. C’est la seule chose qu’il te reste à faire de toute façon. » Calista et lui n’attendaient plus rien d’Alistair, si ce n’est peut-être qu’il réussisse à venger leur sœur.
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Calista Wolstenholme
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MessageSujet: Re: (fst) family above all ≈ wolstenholme. (not you, dad)   (fst) family above all ≈ wolstenholme. (not you, dad) - Page 2 Icon_minitimeMer 14 Sep 2016 - 22:45


Against all odds, we're still here.
— wolstenholme family —

••••••••••••••••••••••••••••••••••••

La rancœur que Calista ressentait envers son père, elle n’était pas prête de disparaitre. Ça faisait des années qu’elle était là lovée en elle, coincée dans son cœur sans qu’elle n’arrive à s’en débarrasser. Elle aurait voulu en être capable, pas lui pardonner ce qu’il lui avait fait subir pendant des années, mais au moins apprendre à vraiment s’en foutre. Mais y avait que quelque part une part d’elle qui aurait voulu que son père soit, au moins un peu, fier d’elle. Tout ce qu’elle avait toujours vu dans le regard de son père, ça avait été la déception. Calista, elle n’était pas une hunter à la hauteur, elle n’avait pas suivi le chemin que son père aurait voulu pour elle mais, au lieu de l’encourager à faire ce qu’elle voulait, comme aurait dû le faire un père dans l’imagination de Calista, il avait passé sa vie à lui faire des reproches. Elle n’était pas assez bien selon les exigences de son père et pourtant, elle avait essayé de le rendre fier d’elle, elle avait vraiment essayé et ça avait toujours été un échec. Alors elle lui en voulait à son père, de l’avoir toujours rabaissée, de ne jamais avoir remarqué tous les efforts qu’elle pouvait pourtant s’acharner à faire. Elle en avait souffert de tout ça et son père, il n’en avait jamais rien eu à faire, ou bien, il n’avait juste jamais remarqué. Mais maintenant, c’était trop pour elle, cette histoire de vaccination, ça avait été la goutte d’eau faisant déborder le vase. Maintenant, sa rancœur, elle était là, bien ancrée en elle, elle ne voulait plus qu’il soit fier d’elle à présent, elle voulait juste qu’il disparaisse de sa vie parce qu’il avait définitivement causé trop de dégât dans celle-ci. Il lui avait pris son bébé et ça clairement, elle ne lui pardonnerait jamais.

Sans doute que la réplique de Lorcan résumait à merveille ce qu’elle ressentait. Son père était pitoyable et y avait peut-être bien que lui pour pas le voir. Et Aspen. Elle l’adorait elle. Elle l’admirait. Mais, pour Lorcan et pour Calista, c’était fini tout ça, leur père, il les avait beaucoup trop déçu. « Non, tu savais pas. » Elle laissa échapper un long soupire. Il savait pas parce que la seule fois où il s’était intéressé un peu à elle, il lui avait enfoncé un putain de vaccin dans les veines. Il ne savait pas, parce qu’il ne lui avait même pas laissé la chance à elle de le savoir, elle l’avait appris dans un ‘désolé pour le bébé, on a rien pu faire’ plutôt que dans un ‘félicitations vous êtes enceinte’. Evidemment qu’Alistair ne savait pas de toute façon, il ne s’intéressait plus à sa vie depuis tellement d’années. Trop vite, il avait changé de sujet, poussant la blonde à lever les yeux au ciel alors que Lorcan répondait à la question qu’il avait posé. « T’en a rien à foutre hein ? » Elle avait vraiment envie de lui coller une baffe dans la tronche, elle ne savait même pas pourquoi elle se retenait en fait, elle ne savait même pas ce qu’elle foutait encore dans la même pièce que lui. Elle avait bien envie d’aller attendre Lorcan dans le couloir. « Les gens qui en ont quelque chose à foutre prenne au moins le temps de dire ‘J’suis désolé’ ils changent pas de sujet à la vitesse de l’éclair. » Fallait vraiment qu’elle arrête d’attendre quoi que ce soit venant de son père, parce qu’il trouvait toujours un moyen de lui prouver qu’il était un connard. « Essaie au moins de pas décevoir Aspen. » Comme Lorcan venait de dire, c’était bien la seule chose qui lui restait à faire, Aspen, c’était la seule qui n’avait pas encore perdu. « J’vais t’attendre dans le couloir Lorcan, si ça t’ennuie pas de me ramener. » Elle pouvait bien rentrer à pied au pire, ce qu’elle ne pouvait pas faire, c’était rester dans la même pièce que son père, alors, rapidement, elle quitta la chambre pour rejoindre le couloir, s’installant sur une chaise qui se trouvait là.

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MessageSujet: Re: (fst) family above all ≈ wolstenholme. (not you, dad)   (fst) family above all ≈ wolstenholme. (not you, dad) - Page 2 Icon_minitimeSam 8 Oct 2016 - 18:45


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De toute sa vie de chasseur, jamais Alistair n’aurait pensé être un jour capable de faire du mal à son propre sang, à sa propre famille. Il avait toujours été persuadé que l’affliction du gène X ne toucherait personne dont il serait proche. Son frère et sa sœur n’étaient pas mutants, leurs parents ne l’étaient pas, alors il n’y avait aucune raison que sa descendance souffre de cette anomalie. Pourtant, lorsque la télépathie de feue son épouse s’était éveillée, il avait été tiraillé entre l’amour qu’il lui portait et son devoir de chasseur, celui qu’elle lui demandait d’exécuter puisqu’elle n’était plus capable de supporter ces voix envahissant sa tête en permanence. Mais il avait failli à sa tâche : incapable de la considérer comme l’un de ces êtres qu’ils avaient pourchassé toute leur vie, incapable de la voir comme un monstre, il n’avait pas pu la délivrer du mal qui la rongeait. Au final, c’était elle qui avait pris la décision pour eux en se tirant une balle dans la tête, réglant le problème comme elle l’avait toujours fait : avec simplicité et efficacité. Une efficacité qui l’avait rendu veuf et lui avait fait jurer que jamais il ne faiblirait à nouveau et qu’il se chargerait de ses enfants lui-même s’ils devaient, eux aussi, se révéler mutants. Sauf qu’il avait failli, encore : incapable de tirer sur Lorcan, incapable d’abattre Calista, il avait laissé partir sa progéniture, mais à quel prix ? Son fils avait peur de lui, et maintenant il le détestait tout autant que son aînée – son aînée à qui leur père avait arraché son enfant. Si seulement il avait su qu’elle était enceinte, il n’aurait pas utilisé ce vaccin sur elle. Il ne lui aurait pas imposé la douleur d’une fausse couche. Il lui aurait probablement intimé de fuir loin de la ville, de partir avec ses affaires, son histoire et sa mutation, et de ne revenir que lorsqu’elle serait humaine à nouveau. Mais à la place, c’était un fils ou une fille dont il l’avait privée. C’était son petit-fils ou sa petite-fille qu’il ne connaitrait jamais. L’horreur de la situation le laissait complètement abasourdi, et comme un lâche, il s’était dépêché de changer de sujet. Comme un lâche, il n’arrivait pas à affronter la vérité en face, une vérité tellement colossale qu’elle le hanterait probablement un long, très long moment.
S’il eut une discrète moue fâchée, le vieux chasseur ne leva pas la voix face à ses enfants. Il ne put même pas regarder Calista lorsqu’elle lui adressa la parole pour ce qui serait peut-être la dernière fois. Il avait beaucoup de critiques à faire à la jeune femme, beaucoup de reproches, mais malgré tout ce qu’il trouvait à redire sur son mode de vie, tout ce qu’il aurait aimé voir changer chez elle, jamais il ne lui aurait souhaité un mal pareil. Les yeux posés sur la silhouette d’Aspen allongée dans son lit, il se mit à jouer avec son alliance, totalement inconsciemment. Peut-être que Maebhe aurait su quoi faire, elle ; mais pour la première fois depuis très longtemps, lui était totalement démuni face à la situation. Il fit de son mieux pour garder la face néanmoins, refusant de montrer l’étendue de son trouble devant Lorcan – de toute façon, ça n’aurait rien changé. Et puisqu’il avait vraisemblablement endossé le costume de la parfaite ordure, autant le garder encore un peu.

- Dryden … Je vois.

Le nom de la jeune femme s’imprima en lettres de feu dans son esprit et il commencerait ses recherches dès qu’il serait sorti de cette chambre.
Silencieux, pensif, Alistair réalisa qu’il venait probablement de perdre deux de ses enfants, et que la seule avec laquelle il conservait encore un semblant de lien, c’était Aspen. Aspen qui avait failli mourir, malgré ses entraînements, malgré sa maîtrise de la chasse. La seule, il est vrai, qu’il n’avait pas tenté de tuer.
Ses pensées bourdonnaient à l’intérieur de sa tête, un brouillard qui lui donna l’impression de se détacher du monde extérieur – phénomène étrange qu’il n’avait pas vécu depuis bien des années.

- Prends soin de tes sœurs.

Cet ordre, il l’avait marmonné sans trop le réaliser, à l’adresse de Lorcan. Après tout, s’il y en a un qui pouvait veiller sur elles, c’était bien lui, et puisque Calista ne le laisserait plus jamais approcher, mieux valait que quelqu’un la surveille et veille à ce qu’elle ne se fasse pas rattraper par son passé ni par ses choix.
Tournant les talons, Alistair finit par quitter la pièce à son tour. Il aurait tout le temps de revenir voir sa plus jeune fille plus tard, lorsqu’elle serait réveillée et qu’il aurait mis de l’ordre dans le brouillard qui lui obscurcissait l’esprit. Il n’aimait pas être comme ça, à la merci de son propre cerveau. Et tant qu’il n’aurait pas réglé certaines affaires, il savait très bien qu’il ne parviendrait pas à redevenir lui-même pour de bon, au grand dam de bien des gens.
Sans aucun doute à celui de ses enfants.



(c) blue wakrus.



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