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 somewhere only we know ≈ callahan & wolstenholme twins

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Lorcan Wolstenholme
Lorcan Wolstenholme

ADMIN - master of evolution
MESSAGES : 7339
SUR TH DEPUIS : 25/04/2014
MessageSujet: somewhere only we know ≈ callahan & wolstenholme twins   somewhere only we know ≈ callahan & wolstenholme twins Icon_minitimeVen 12 Déc 2014 - 21:44

This could be the end of everything
So why don't we go
Somewhere only we know?


C’était une soirée merveilleuse. La cuisine de Lorcan était submergée de vaisselle sale, certains plats étaient posés en équilibre précaire les uns sur les autres du au manque de place flagrant de cette cuisine si peu équipée, et il avait sans doute ruiné une casserole hors de prix en tentant de faire un caramel, qui avait laissé dans l’air une subtile odeur de brûlé qui allait imprégner tous les papiers peints. Mais c’était tout de même une soirée merveilleuse. Ca faisait des semaines – ou plutôt des mois – que Lorcan n’avait pas fait cuire le moindre œuf au plat dans son appartement, se contentant de cuisiner au restaurant, dans le strict cadre de son travail. Mais aujourd’hui, il avait mis les petits plats dans les grands, il avait ressorti les casseroles, il avait passé tout son après-midi à cuisiner et malgré quelques déboires, il n’était pas peu fier du résultat. Pour la première fois depuis ce qui lui semblait une éternité, il allait recevoir chez lui les personnes qui lui étaient les plus chères, et il était hors de question de leur servir des pâtes au beurre. Il fallait marquer le coup.

Deux jours plus tôt, il s’était réveillé dans une forme éblouissante. Les maux de tête et les nausées qui le tourmentaient constamment avaient disparu, la pression dans sa cage thoracique s’était évanouie. Il ne s’était pas senti aussi bien depuis des lustres, et il avait très vite réalisé ce que cela signifiait. Il avait eu beau tenter tout ce qu’il voulait, il n’avait pas réussi à provoquer la moindre manifestation de ses pouvoirs, et pendant toute une journée, il avait attendu, rongé par l’anxiété. Mais le lendemain, le miracle s’était confirmé, sa mutation semblait bien avoir disparu, et son premier réflexe avait été d’appeler Aspen. Il avait été odieux avec sa sœur ces derniers temps, les mots qu’il lui avait jetés au visage pour la tenir éloignée de lui le torturaient encore et toujours, et il n’avait qu’une envie : se faire pardonner. Faire oublier à sa jumelle qu’il avait été un monstre sans cœur avec elle, profiter de pouvoir à nouveau rire avec elle sans aucune arrière pensée … Il était si heureux à cette simple idée qu’il avait eu du mal à rédiger le message qu’il voulait lui envoyer. Et puis, il s’était demandé pourquoi s’arrêter en si bon chemin. Il mourrait d’envie de profiter d’Aspen, mais il avait aussi cette nostalgie de leur adolescence, quand ils traînaient avec les jumeaux Callahan et qu’ils passaient du bon temps tous ensemble … Lorcan ignorait combien de temps ce répit lui serait accordé, si ce blocage de ses pouvoirs était temporaire ou définitif, mais il ne voulait surtout pas perdre la moindre chance d’en profiter. S’il devait se réveiller demain et réaliser que tout était redevenu à la normale … C’était maintenant ou jamais qu’il devait jouir de sa liberté. Alors le message, il l’avait envoyé aux trois : Aspen, Salomé et Noeh. Il avait écrit une connerie qui sonnait parfaitement comme du Lorcan avec deux ou trois ans de moins, les sommant de venir dîner chez lui le soir même, exactement le genre de message qu’il aurait pu envoyer avant de découvrir sa mutation, quand tout allait encore parfaitement bien dans leur petit monde. Il l’avait fait sur un coup de tête, sans y réfléchir plus longtemps, et cela valait de toute façon mieux comme ça. S’il s’était arrêté ne serait-ce qu’une seule seconde … Il se serait souvenu qu’Aspen avait toutes les raisons du monde de penser qu’il se fichait d’elle avec son invitation impulsive et qu’elle risquait plutôt de l’insulter plutôt que d’accepter ; il se serait également souvenu qu’il avait si bien évité Noeh que ce dernier ne devait plus le considérer comme un ami mais comme un vague souvenir un peu amer venant du passé. Bref, à la rigueur il n’y avait que Salomé qui pouvait encore trouver son sms à peu près normal. C’était pour ça qu’il valait mieux qu’il ne réfléchisse pas trop à ce genre de détails … Mais à sa grande surprise, Aspen et Noeh avaient accepté. Salomé aussi, bien entendu. Et Lorcan s’était retrouvé, tout excité, à fouiller dans ses placards pour préparer un repas à ses meilleurs amis, tout en veillant soigneusement à ne pas penser au froid qui risquait de régner une fois qu’ils seraient tous réunis chez lui. Un problème à la fois : d’abord il devait cuisiner, ensuite il verrait bien comment il gérerait les réactions de ses invités … Au pire, il avait fait une provision d’alcool. Il se souvenait très bien des méthodes qu’il utilisait pour faire boire Aspen et Noeh, quand ils étaient encore ado.

Il en était là, à vérifier la cuisson de ses plats et à réfléchir à la meilleure façon de rendre soûls les plus récalcitrants de ses invités pour qu’ils finissent tous aussi guillerets que lui, quand la sonnette de sa porte se fit entendre. Il se redressa, le cœur battant, puis fonça pour ouvrir. Les dés étaient jetés … !
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MessageSujet: Re: somewhere only we know ≈ callahan & wolstenholme twins   somewhere only we know ≈ callahan & wolstenholme twins Icon_minitimeLun 15 Déc 2014 - 2:14

This is just the start,
We'll find out who we are.


Il avance, encore et toujours, dans cette noirceur qui l'entoure, qui s’épaissit. Il ne voit rien, il aperçois à peine ses bras se tendant devant lui. Il court, comme pour fuir quelque chose, comme pour échapper à son destin. Sauf que le destin nous rattrape toujours, on ne peut rien y faire. Soudain il s'arrête. On peut lire la terreur sur son visage. Une larme coule, doucement, comme si le temps était en train de se figer. Il voit la fenêtre, il ne veut pas y aller, mais il ne peut rien y faire. Alors il avance, il se jette. Il peut sentir le verre brisé s'enfoncer sous sa peau, le trancher. Puis il tombe, il hurle, et enfin s'écrase.

Il se réveil en hurlant. De la sueur perle sur son front alors qu'il reprend ses esprits. Voilà à quoi ressemblaient ses nuits, depuis l'accident. Depuis qu'il retrouvait la mémoire il devait faire face à ces rêves, à ses peurs. Accroupi dans son lit, il fond en larme. Il n'en peut plus, il veut que tout ça s'arrête. Il voudrait remonter le temps et ne jamais rencontrer Adriel. Ne jamais rencontrer l'homme qui allait bousiller sa vie. Mais il ne peut rien y faire, il doit simplement vivre avec. Alors qu'il essuie ses derniers sanglots, son téléphone sonne. Lorcan. Il n'ose pas regarder. Cela fait des semaines, des mois qu'il n'a pas parler à son meilleur ami. Il lui en veut, de ne pas avoir été là quand il avait le plus besoin de lui, de ne pas avoir prit de ses nouvelles après son séjour à l’hôpital. Il lui en veut terriblement. Mais dans un geste irréfléchi il saisit son téléphone. Un dîner. Il accepte. Le message à peine envoyé, le petit appareil électronique grésille et fume. Dans un geste effrayé il jette le portable à travers la pièce. Prudemment il se dirige vers l'objet gisant sur le sol. Tout à l'air normal, sauf pour le fait qu'aucun réseau n'est disponible. Tant pis.

Alors que les derniers rayons du soleil commencent à disparaître, il ouvre la porte de son placard. Il devait se rendre chez Lorcan dans très peu de temps et il ne savait pas comment s'habiller. Il était nerveux. Nerveux de retrouver ses amis, ou tout du moins ceux qui avaient été ses amis. Il ne savait pas comment cette soirée allait se dérouler. Cela faisait tellement de temps. Aspen sera probablement là elle aussi. Génial. Il enfile une chemise bleu et un pantalon assorti avant de se précipiter dehors. Il sort son portable de sa poche, toujours aucun réseau, étrange. Alors qu'il avance dans les rues de la ville, il ne fait même pas attention où il va. Ses jambes semblent le guider, le conduisant à un endroit qu'il connaissait par coeur, un appartement où il avait passé tellement de temps. On oubli jamais vraiment ses amis, ces personnes qui sont si chères à nos yeux, même si on le veut, même si on est blessé. Il voulait éprouver du ressentiment envers Lorcan, il le voulait vraiment. Mais en cet instant, il était simplement heureux d'aller voir son ami. Comme si pendant quelques minutes rien n'avait changé. Comme si son accident, Adriel, ne s'était jamais produis. Mais alors qu'il se trouve devant la petites porte en bois, la réalité le rattrape. Rien n'était comme avant, ça ne pouvait plus l'être. Trop de personnes étaient blessées. Tout d'un coup il se demande ce qu'il fait là, pourquoi il a accepté. Il regrette, il ne veut plus, mais il est coincé. Alors il appuie sur la petite sonnette et attend, anxieusement. La porte s'ouvre, Lorcan se dresse devant lui. Il n'ose pas le regarder dans les yeux, il ne veut pas. Alors il baisse simplement la tête et fixe le sol. « Salut... » Un blanc, un moment gênant. Il ne savait plus où se foutre. Devait-il faire marche arrière ? Ou simplement entrer dans la pièce ? Il opte pour la seconde option, sans même attendre une réponse de Lorcan. Il relève la tête. Rien n'avait changé. Tout était pareil. En apparence tout du moins, car leur amitié, elle, avait changé radicalement. Il ne savait pas comment se comporter devant cette individu autrefois si familier. Alors il s’assoit et attend, priant de toutes ses forces pour que Salomé soit la prochaine arrivée.


HJ:
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Salomé Callahan
Salomé Callahan

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SUR TH DEPUIS : 29/04/2014
MessageSujet: Re: somewhere only we know ≈ callahan & wolstenholme twins   somewhere only we know ≈ callahan & wolstenholme twins Icon_minitimeSam 20 Déc 2014 - 15:02



And in the spring I shed my skin
And it blows away with the changing wind
This is a gift, it comes with a price
Who is the lamb and who is the knife?



Des gestes décidés, organisés, presque mécaniques. Un vinyle tournait sur sa platine, envoyant des notes puissantes à travers l'appartement, en laissant profiter chaque voisin de son étage et très certainement du niveau inférieur. Des sacs de tri, partout, tandis que la jeune femme empaquetait un à un les cadavres de bouteille qui n'avaient cessé de s'accumuler depuis ces derniers mois. Écrasant une toute dernière cigarette, avant de balancer d'un geste habile le paquet encore à moitié empli pile poil dans l'ouverture de sa poubelle. Se trémoussant sur la musique dont les autres locataires songeaient sans doute s'être débarrassés depuis le mois d'avril. Le mois où un silence de plomb s'était tenacement établi chez la brunette du troisième étage. Apercevant brièvement Gideon par une fenêtre de l'immeuble qui s'élevait face au sien, Salomé lui adressa un petit signe, le voyant visiblement surpris de la trouver à nouveau en train de se déhancher de manière énergique entre les quatre murs de sa résidence. Un rire s'échappa entre les lèvres étirées en sourire de la brunette, son sincère et tintant qui n'avait plus  passé la barrière de sa gorge depuis si longtemps. Poursuivant son ménage tout en poussant la chansonnette - de manière assez fausse, il fallait l'avouer - une vibration s'éleva de son téléphone portable, qu'elle attrapa sans manquer de s'en approcher en pas chassés. Ignorant les coups de manche à balai que son voisin du dessous assénait dans le plafond, lui témoignant son agacement. Un nouveau sourire pointa aux coins de ses lèvres en constatant qu'il s'agissait d'un message de Lorcan, et les mots qui défilèrent sous ses yeux lui arrachèrent un petit pas de danse. Cette invitation ne pouvait signifier qu'une seule chose, sans laquelle Lorcan n'aurait certainement pas osé les réunir tous les quatre dans la même pièce toute une soirée durant. Avec précipitation, la Callahan pianota sa réponse sur la clavier de son portable, totalement ravie par la tournure que prenaient les choses.

Était-ce la fin d'un mauvais rêve, d'une blague de très mauvais goût ? Salomé n'en savait rien. La seule certitude qu'elle avait présentement était que non, elle n'était pas mutante, que tout ceci n'avait dû être qu'un gros malentendu, ou l'oeuvre de dégénérés mal intentionnés les ayant pris pour cibles, en tant que progénitures de chasseurs. Certainement avait-on joué avec leurs esprits, leur attifant des mutations au hasard, le temps de les voir perdre l'esprit, et pourquoi pas de mourir sous les armes de leurs propres familles. Après tout, Noeh avait bien été manipulé par Adriel des mois durant, alors rien ne la surprendrait plus venant de ces pourritures ambulantes. D'un jour à l'autre, tout avait disparu. Les migraines, l'intense asthénie qui gouvernait son corps, mais surtout, ces dizaines de voix résonnant dans sa boîte crânienne. C'est avec le sourire que la brunette avait finalement finalisé son inscription pour cette dernière année de fac, les deux ultimes semestres de ses études de psychologie. Elle qui songeait tout bonnement tout arrêter, sans jamais ne remettre un pied à l'université. La vie retrouvait tout son sens, ses services au bar des derniers jours s'étaient passés admirablement, sans profiter des pensées salaces de l'alcoolique du coin sur chaque postérieur croisant son champ de vision, sans profiter des soucis de toute l'assemblée. La brune n'avait alors pas osé faire part de cette miraculeuse "guérison" à son compère de toujours, inquiète à l'idée de voir Lorcan toujours en proie à sa mutation. Mais son message venait de donner une impulsion à son moral, qui s'élevait en flèche. Elle allait revoir Aspen, son Aspen, sa meilleure amie, sans craindre son regard, sans appréhender chaque minute. Elles avaient tant de temps à rattraper toutes les deux, et à cette pensée la brune souriait de plus belle. Enfin, elle allait pouvoir passer du temps avec Noeh, sans cette boule de nerf coincée dans son estomac à chaque mot échangé. A la pensée de pouvoir entrer dans son esprit, et de l'y trouver bien plus brisé que ce qu'elle ne le pensait. De ne pouvoir endurer l'image de ses pensées torturées, sans que sa télépathie ne soit démasquée par son frère jumeau. Parce qu'elle ne le lui avait pas dit. Parce qu'elle avait envie de gerber à la simple pensée de pouvoir elle aussi pénétrer dans s tête, comme Adriel avant elle. Peur qu'il ne la rejette à jamais. Mais désormais, tout allait pour le mieux.

Coiffant ses cheveux et prenant la peine de s'appliquer du mascara, petits gestes oubliés depuis des semaines, la brune passa rapidement un slim noir avant d'enfouir ses pieds dans ses bottines, arrêtant enfin la musique qui tournait plein pot depuis le petit matin. Aujourd'hui, elle n'était plus cette ombre d'elle même qui cheminait, fantomatique, entre les visages de ses proches. Elle voulait leur renvoyer l'image de la Salomé d'antan, celle que rien ne semblait pouvoir abattre, et qui n'avait rien de la loque cloîtrée chez elle de ces derniers temps. Un haut enfilé surmonté d'une veste légère, et voilà que la brune quittait son appartement, sans jamais cesser de sourire. Elle tenta d'envoyer un message à son frère, puis deux, puis trois, chacun se retrouvant mis en échec par le portable de Noeh. C'était le genre de chose qui l'inquiétait immédiatement, depuis sa sortie de l'hôpital, sans doute inutilement. Il n'avait peut être plus de réseau ? Son pas se pressa, espérant le trouver déjà présent chez Lorcan, sans quoi ferait elle sans doute un détour par son appartement. Son instinct de protection envers sa moitié se révélait terriblement amplifié depuis qu'il circulait à nouveau de son propre chef dans les rues de Radcliff, et il semblait d'ailleurs que même Matthias s'y mette, ces derniers temps.

Gravissant quatre à quatre les marches menant à l'appartement du fils Wolstenholme, des voix masculines résonnaient déjà entre les murs de la cage d'escalier, et le coeur de la jeune femme se mit à battre de manière plus rapide. La porte de l'appartement était encore ouverte lorsque la fille Callahan arriva au bout du couloir, et elle parcourut rapidement les quelques pas qui l'en séparaient. « Bonsoooiiir ! » Sans réfléchir, la brune ébouriffa doucement les cheveux de Noeh qui lui tournait encore le dos, geste familier qui lui échappa, avant de faire glisser sa main jusqu'à son épaule, comme si elle se révélait incapable de rompre le contact, à chaque fois qu'il se trouvait près d'elle. Un sourire éclatant servi à Lorcan, cherchant dans son regard la confirmation de ce qu'elle pensait avoir déjà deviné en recevant son message. La brune serra son frère dans ses bras en guise de bonjour, posant un baiser sur sa joue, avant d'aller déposer deux bises sur celles de leur hôte. Elle ne pourrait définitivement pas aborder le sujet de leurs mutations devant leurs jumeaux respectifs, même si sa bonne humeur tranchait sûrement assez avec son état dépressif pour mettre la puce à l'oreille de Lorcan. « Aspen n'est pas encore là ? » La brune s'était tellement languie de ces moments passés à quatre qu'elle fourmillait d'impatience de les voir enfin réunis.
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