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 (fst, james) all the the roads that lead back here

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MessageSujet: (fst, james) all the the roads that lead back here   (fst, james) all the the roads that lead back here Icon_minitimeDim 1 Mai 2016 - 3:55


-- james et ellie --
But I wonder where were you ? When I was at my worst, Down on my knees And you said you had my back. So I wonder where were you ? When all the roads you took came back to me.

Sa petite famille était décimée. Les explosions lui avaient arrachées son oncle et sa tante. Maintenant il ne lui restait que ses cousins. Elle avait l'impression que tous ses proches finissaient par mourir. Cependant, tout cela n'allait pas l'empêcher d'avancer. De remonter la pente. Elle se remettait lentement de ses brûlures. Elle avait bien failli mourir elle aussi. On disait que son coeur avait arrêté de battre sur la table d'opération. Mais ils l'avaient ramenée. Apparemment, elle avait encore quelque chose pour lequel vivre. Il y avait encore des gens qu'elle ne voulait pas quitter. Plus les semaines passaient et plus les choses revenaient à la normale. Elle avait même pu recommencer à travailler. Elle faisait quelques croquis, avait pu faire quelques ébauches pour un nouveau projet. Mais elle avait besoin d’en savoir plus sur les dinosaures. Un sujet qu’elle ne connaissait pas trop et qu’elle voulait approfondir avant de faire ses dessins. Et comme toujours, elle savait qu’à la bibliothèque elle allait trouver tout ce qu’elle avait besoin. Sa table de travail était couverte de paperasses et de gros bouquins. Son crayon planté entre les dents, elle parcourait avidement les pages. Dans son carnet, elle prenait quelques proportions en notes. Elle adorait étudier, apprendre. Elle se retrouvait souvent à la bibliothèque. Si bien qu’elle connaissait la bibliothécaire très bien. Elle levait parfois le nez pour la saluer, lui sourire. Parfois, elle faisait aussi des pauses pour discuter à voix basse avec elle. Ça devait bien faire une heure qu’elle était penchée sur ses papiers quand un inconnu se présenta au comptoir, entamant une basse discussion avec la bibliothécaire. Quelques paroles échangées qu’elle ne capta pas vraiment jusqu’à ce qu’une phrase en particulier n’attire son attention… « J’ai une commande pour James Archer, c’est bien vous ? » La jeune mutante leva la tête d’un seul coup, comme si on venait de la faire sursauter. James Archer. Un prénom qu’elle avait apprit à détester depuis toujours. Son… son père ? Ce que son oncle et sa tante lui avait dit de cet homme, c’était son nom et qu’il l’avait abandonné. Ellie était figée, observant l’homme de loin, n’arrivant pas à croire ce qu’elle venait d’entendre. C’était impossible… Que fichait-il à Radcliff ? Sans qu’elle ne puisse se poser plus de questions, l’homme quitta la bibliothèque avec quelques livres sous le bras et la Freak laissa toutes ses affaires sur la table pour partir à sa suite. Une fois dehors, elle l’interpella. « Hé ! Hé ! Attendez ! » Elle marcha rapidement jusqu’à ce fameux James Archer qui s’était arrêté. Elle se planta devant lui et planta son regard dans le sien. « Est-ce que j’ai bien entendu ? Elle vous a appelé James Archer ??? » Faites que son imagination l’avait trompé. Ça faisait tellement d’années qu’elle rêvait de croiser son père biologique pour lui dire tout ce qu’elle pensait de lui qu’elle ne voulait pas croire que ça y était. Lui donner une gifle en pleine gueule, lui hurler à la gueule. Qui abandonnait jeune fille enceinte et le bébé au juste ? Un ingrat, ouais. Son père c’était un ingrat, elle essayait de se le convaincre. Détaillant l’homme, elle ne nier la certaine ressemblance entre eux, et surtout, elle voyait bien l’air surpris qu’il affichait alors qu’elle-même était clairement remontée.
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James Archer
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MessageSujet: Re: (fst, james) all the the roads that lead back here   (fst, james) all the the roads that lead back here Icon_minitimeDim 1 Mai 2016 - 5:07



– all the roads that lead back here –
ELLIE ET JIMMY / I must have traveled down a thousand roads. Been so many places, seen so many faces, always on my way to somethin' new. Ohhh, but it doesn't matter, 'cause no matter where I go, every road leads back to you


Aujourd’hui, c’était mercredi, et tous les mercredis, Jimmy s’accordait la journée pour se pencher sur les affaires qu’il avait à la Nouvelle-Orléans – ou qui, du moins, se dirigeaient de là-bas. Il avait beau ne pas être particulièrement impliqué dans la gestion de ses entreprises, il avait pourtant décidé de ne pas non plus être pris pour un imbécile par les merveilleux cols blancs trop heureux de penser qu’ils pourraient faire n’importe quoi en son absence, aussi s’était-il décidé à se tenir informé du cours des choses et de se trouver un semblant de stratégie. Il n’aimait pas ça, mais il n’avait pas non plus envie que ce qui lui revenait de droit ne s’effondre à cause de l’orgueil de quelques bureaucrates qui auraient oublié que celui qui décidait, au final, c’était toujours lui.
Oui mais voilà : tout cultivé qu’il était, il avait toujours quelque chose à apprendre, et aujourd’hui, il s’était retrouvé à la bibliothèque pour récupérer le livre qu’il y avait réservé. Il faisait beau, la chaleur n’était pas suffocante et la journée n’était pas encore très avancée : il aurait de quoi en profiter largement une fois qu’il aurait terminé ce foutu dossier. Grimpant vivement les quelques marches menant jusqu’à l’entrée du bâtiment, le mutant retira ses lunettes de soleil et se dirigea directement vers la réception. Pas de temps à perdre : plus vite il serait sorti, plus vite il pourrait retourner travailler et plus vite il aurait fini de travailler. S’approchant de la quarantenaire derrière son guichet, il lui sourit, aimable comme à son habitude, et s’adressa à elle d’une voix basse pour ne pas déranger les lectures.

- Bonjour, je vous ai téléphoné il y a deux jours pour réserver un livre.

Il s’y était pris à l’avance, même s’il doutait que ce volume précis intéresse beaucoup de monde dans une petite ville comme Radcliff. Mais dans le doute, il avait préféré être prudent. Il vit la réceptionniste pianoter sur son clavier et regarder son écran d’ordinateur.

- J’ai une commande pour James Archer, c’est bien vous ?
- Exactement.

Le grand homme lui montra son permis de conduire en guise de pièce d’identité, récupéra l’ouvrage qu’elle lui tendit, puis lui souhaita la bonne journée et s’éloigna tranquillement. Attrapant ses lunettes de soleil, il les remit sur son nez et commença à descendre les escaliers lorsqu’une voix l’interpella. Haussant les sourcils, étonné, il se retourna à moitié, suffisamment pour détailler la jeune femme qui venait de l’apostropher en plein vol. Il n’avait descendu qu’une seule marche, aussi était-il quasiment à la bonne hauteur pour la regarder droit dans les yeux.

- Est-ce que j’ai bien entendu ? Elle vous a appelé James Archer ?

Haussant un sourcil, perplexe et assez intrigué, Jimmy se demanda bien ce qui pouvait tant choquer la demoiselle – et surtout, pourquoi son patronyme semblait déclencher chez elle une telle colère.

- Il paraît que c’est plus pratique d’appeler les gens par leur nom.

Ses yeux bruns cachés derrière ses verres vitrés, il fixait la demoiselle, cherchant à savoir s’il l’avait déjà vue quelque part ou si elle avait pu le croiser. Parce qu’il n’avait absolument aucun souvenir d’avoir déjà rencontré quelqu’un qui lui ressemblait.

- J’peux savoir pourquoi ça a l’air de tellement vous mettre sur les dents ?

Il avait demandé ça le plus naturellement du monde, un léger sourire aux lèvres. Quitte à devoir subir la fureur de cette drôle de demoiselle, autant le faire en étant de bonne humeur.
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MessageSujet: Re: (fst, james) all the the roads that lead back here   (fst, james) all the the roads that lead back here Icon_minitimeMar 10 Mai 2016 - 1:38

Face à face des plus inattendus, la jeune mutante se préparait à le confronter. Déjà, toute son attitude montrait l'hostilité qu'elle nourrissait à son égard. Pourtant, il n'avait aucune idée d'qui elle était. Ils ne s'étaient jamais croisés auparavant. À moment qu'il soit en ville pour venir la voir - elle - l'expression de surprise sur ses traits était totalement légitimes et pourtant, ça agaçait grandement la Freak... Comme si elle s'attendait à ce qu'il sache tout de suite qui elle était alors qu'une telle attente était complètement surdimensionnée. « Il paraît que c’est plus pratique d’appeler les gens par leur nom. » Alors c'était bien lui... Quelles étaient les chances qu'il y ait plus qu'un James Archer qui lui ressemblait en plus comme deux gouttes d'eau. Son oncle et sa tante lui avaient répétés qu'elle avait hérité des traits de son père bien plus que de sa mère. Après tout, celle-ci était blonde, d'une chevelure de blé alors qu'Ellie était châtaine virant au brun. Sans parler de ses yeux noisettes alors que ceux de sa mère étaient bleus. Sur toutes les photos qu'Ellie avait vu d'elle, toujours elle s'était demandé à quoi pouvait ressembler son père. Et maintenant, elle l'avait devant elle et ne pouvait nier qu'ils avaient eu raison. Elle était son portrait tout craché. Elle avait même hérité de son gène mutant mais ça, elle l'ignorait encore. Tout ce qu'elle savait c'était que c'était bien lui. Son père. « J’peux savoir pourquoi ça a l’air de tellement vous mettre sur les dents ? » Il affichait un nonchalance certaine à lui sourire de façon moqueuse ainsi. Comme si la situation n'avait rien d'étouffante. Pourtant, Ellie peinait à respirer tellement son coeur s'était emballé depuis qu'elle avait entendu son nom. James Archer. L'patronyme qu'elle détestait le plus au monde. Y'avait vraiment pas de quoi rire et elle avait envie de lui en claquer une à la figure pour qu'il arrête de lui sourire comme ça. Cependant, elle se retint, la Freak savait être civilisée quand même... bien plus que ce mec qui l'avait abandonné avant même qu'elle soit née. Elle se pinça l'intérieur de la joue pour ne pas éclater d'un seul coup et inspira à fond avant de se lâcher d'une voix secouée, frustrée. « Ça me met sur les dents parce que ma mère, c'est Hannah Freak. Ça sonne une cloche ? Moi c'est Ellie Freak, j'ai 24 ans, si tu fais le calcul, ça fait d'moi ta fille, et ouais. Puis, fais pas cette mine, mon oncle et ma tante m'ont parlé de toi, m'ont dit que tu nous as abandonné. Tu devrais avoir honte. » Fini la politesse, fini le vouvoiement. Elle croisa les bras sur sa poitrine comme si elle était en train de lui faire la morale. La jeune mutante ne savait pas trop ce qu'elle attendait de ce type qui était censé être son père. Il ne l'avait pas élevé, il ne partageait que son sang. Mais au moins, elle était satisfaite qu'il sache que ce qu'il avait fait était une erreur. Qu'elle lui en voulait énormément aussi. Bien sûr, Ellie avait adoré son oncle et sa tante mais ils étaient bien plus vieux pratiquement l'âge de grand-parents, sans parler de ses cousins dix ans plus âgés qu'elle. Ils l'avaient toujours aimée et chérie mais il y avait un "mais". Toute sa vie, elle avait eu l'impression d'être l'intruse. Un sentiment que même l'amour profond de sa famille pour elle n'avait pas réussi à effacer. Pas une seconde elle ne s'imaginait qu'ils lui avaient menti pour la garder, pour ne pas qu'elle soit élevée par ce jeune père dont ils n'approuvaient pas la fréquentation avec Hannah. Pas une seconde, elle ne s'était dit qu'elle n'avait probablement pas tous les faits.


Dernière édition par Ellie Freak le Ven 20 Mai 2016 - 15:37, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: (fst, james) all the the roads that lead back here   (fst, james) all the the roads that lead back here Icon_minitimeLun 16 Mai 2016 - 17:35



– all the roads that lead back here –
ELLIE ET JIMMY / I must have traveled down a thousand roads. Been so many places, seen so many faces, always on my way to somethin' new. Ohhh, but it doesn't matter, 'cause no matter where I go, every road leads back to you


Jimmy était un habitué des surprises. Après tout, avec la vie qu’il menait, il n’y avait rien d’étonnant à ça. A dire vrai, c’était même plutôt surprenant que de surprises, il n’y en ait pas eu plus que ça de mauvaises. C’était un homme chanceux, il le savait, mais il avait aussi appris à ne pas dépendre du destin et à le prendre en main, sachant parfaitement se sortir des ennuis lorsqu’il se retrouvait dedans. Il n’aimait pas être en situation de faiblesse – ce n’était pas pour lui, ce n’était pas son genre, et il détestait être en position d’infériorité. Il savait bien qu’il n’était pas le meilleur dans un certain nombre de domaines, mais il était hors de question qu’il se laisse marcher sur les pieds et qu’il se laisse balloter par la vie sans jamais répondre. Et du répondant, il en avait, et il faisait toujours attention à ne pas laisser au hasard trop d’armes à utiliser contre lui.
Et pourtant, jamais, ô grand jamais il n’aurait pu s’attendre à se retrouver face à ce petit bout de femme plantée devant lui, l’air furieuse, ses yeux rivés dans les siens et l’air de vouloir lui mettre le nez dans une énorme bêtise qu’il avait faite. Peut-être qu’il aurait mieux fait de passer sa route en fin de compte vu ce qu’elle lui balança ensuite.

- Ça me met sur les dents parce que ma mère, c'est Hannah Freak. Ça sonne une cloche ? Moi c'est Ellie Freak, j'ai 24 ans, si tu fais le calcul, ça fait d'moi ta fille, et ouais.

Ses sourcils se haussèrent sous la surprise et il lui sembla que le reste du monde arrêta d’exister, qu’il ne restait plus que lui et cette jeune femme – cette Ellie Freak – qui venait de lui lâcher qu’elle était sa fille. Freak … ça lui disait quelque chose. Mais il ne pouvait pas réfléchir correctement avec la gamine qui s’énervait toute seule. Le mutant leva sa main libre et lui fit signe de se calmer.

- Attend, deux secondes … Hannah Freak ? Ca me dit ri-

Il s’interrompit et cligna des yeux. Hannah Freak ? Bien sûr que ça lui disait quelque chose. Quelque chose qui était un souvenir depuis plus de vingt ans, une ancienne copine de jeunesse, quelqu’un qu’il n’avait plus vue depuis très longtemps.

- Merde, Hannah ! C’était à Los Angeles, j’me souviens.

Il dévisagea la jeune femme, l’air soudain hésitant et perplexe. Sa fille ? Voyons, c’était impossible. Il ne pouvait décemment pas être père. On l’aurait mis au courant sinon. La mère lui en aurait au moins parlé, qu’ils se soient séparés en bons termes ou non, ce n’était généralement pas le genre d’information qu’on cachait, surtout si on comptait garder le bébé par la suite.

- Elle m’aurait prévenue si t’étais ma fille, non ? Ca me paraît un minimum. Parce que sincèrement, là, tu pourrais parfaitement être la gamine d’un type qu’elle a connu après moi.

Il haussa les épaules, ne voulant pas penser à ce que pourrait être sa réaction s’il s’avérait que si, la jeune demoiselle devant lui était bien la chair de sa chair.
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MessageSujet: Re: (fst, james) all the the roads that lead back here   (fst, james) all the the roads that lead back here Icon_minitimeVen 20 Mai 2016 - 16:44

C'était tellement étrange de rencontrer son père. Son oncle et sa tante étaient catégoriques. C'était bien James Archer. Elle avait son nom indiqué sur ses dossiers médicaux au cas où elle en aurait besoin un jour. Une information qu'ils n'avaient pas passé sous silence et la jeune femme leur en était reconnaissante. Elle aurait détesté ne pas savoir qui était son père et nager dans le noir. Savoir son nom lui avait été suffisant pour avancer bien que parfois, elle avait eu envie de le retrouver pour lui faire connaître sa façon de penser. Si elle n'avait pas su qui il était, elle aurait passé sa jeune vie à se demander qui pouvait bien être cet homme qui les avaient abandonné. Le marchand du coin ? Un de ses chanteurs célèbres d'Hollywood ? Ça aurait pu être n'importe qui. Ce n'était pas le cas, et son père, elle l'avait sous les yeux présentement. « Attend, deux secondes … Hannah Freak ? Ca me dit ri- » S'il avait terminé sa phrase, la jeune femme aurait pêté un câble. S'il avait oublié sa mère aussi facilement, ça faisait de lui le pire enfoiré. Pourtant, il finit par ajouter rapidement. « Merde, Hannah ! C’était à Los Angeles, j’me souviens. Elle m’aurait prévenue si t’étais ma fille, non ? Ca me paraît un minimum. Parce que sincèrement, là, tu pourrais parfaitement être la gamine d’un type qu’elle a connu après moi. » La mutante ne pouvait pas vraiment l'éclairer sur ce point. Tout ce qu'elle savait de ce qui s'était passé c'était qu'un certain James Archer fréquentait sa mère, qu'elle était tombée enceinte et qu'il était parti. Fin de l'histoire. Sa famille n'avait jamais expliqué plus en détails les circonstances de sa naissance. Elle fronça donc les sourcils, les paroles de James ne faisant pas de sens aux oreilles de la Freak. Ne savait-il pas qu'Hannah était morte ? Le prévenir ? De quoi parlait-il au juste ? « Les morts ne peuvent pas prévenir grand monde. » Elle se tut. Ellie n'avait jamais connu sa mère. Elle était morte en lui donnant naissance. Tout ce qu'elle savait, c'était le récit de sa vie, de ses fréquentations. Son caractère aussi. Tout ce que son oncle et sa tante avait bien voulu lui raconter. Seulement... le Archer avait véritablement l'air surpris, comme s'il ne savait pas qu'il avait une fille. Quelque chose clochait. « Elle est morte en me donnant naissance. Mais tu savais pas que t'avais une fille ? Ça fait pas de sens... Mon oncle et ma tante m'ont clairement dit que tu nous a abandonné. » Ce pouvait-il qu'ils lui aient menti ? Mais.. mais pourquoi ? Un peu perturbée, Ellie passa sa main dans ses cheveux pour repousser les mèches qui commençaient à voiler son visage. Elle n'y comprenait plus rien. Et malheureusement, elle ne pouvait pas leur demander, ils venaient de mourir quelques semaines plus tôt dans les explosions de la mairie. « C'est pour ça que j'étais si remontée... je pensais que tu savais... Que t'étais qu'une ordure. » Soudain, elle était clairement embarrassée. La jolie Freak ne savait plus quoi penser. Cependant, elle restait méfiante, le regard dur posé sur l'homme. On lui avait menti auparavant. On avait joué avec sa tête et ses sentiments avant. Merci à Artur, elle ne faisait plus aussi confiance facilement. Alors elle analysait le comportement de ce père qu'elle découvrait aujourd'hui à la recherche d'un signe qui pourrait trahir un quelconque mensonge. Pourtant, elle ne voyait rien, que la même confusion qu'elle devinait qui devait se lire dans ses yeux noisettes.
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MessageSujet: Re: (fst, james) all the the roads that lead back here   (fst, james) all the the roads that lead back here Icon_minitimeDim 29 Mai 2016 - 20:46



– all the roads that lead back here –
ELLIE ET JIMMY / I must have traveled down a thousand roads. Been so many places, seen so many faces, always on my way to somethin' new. Ohhh, but it doesn't matter, 'cause no matter where I go, every road leads back to you


Jimmy était un habitué des surprises. S’il était plus enclin à les donner qu’à en recevoir, il savait très bien que rien n’était gravé dans le marbre et qu’il fallait toujours se préparer au meilleur comme au pire en toutes circonstances. Sa mutation avait été une surprise, l’accident de voiture de ses parents également, et il avait su composer avec les deux, dans le bon comme dans le mauvais. Son existence, comme celle de tout un chacun, avait été émaillée d’imprévus, de contretemps et d’une bonne dose d’inattendu. Les seuls moments où il ne laissait rien au hasard étaient lorsqu’il partait chasser des hunters ou lorsqu’il allait chercher des mutants au bord du gouffre ou traités comme des animaux. Il ne voulait pas prendre le risque de mourir aux mains de sous-hommes ou bien de mettre d’autres mutants en danger, aussi calculait-il ses opérations avec soin. Pourtant, une fois encore, il savait là aussi qu’on ne pouvait pas totalement éliminer l’inattendu. Néanmoins, jamais, jamais il n’avait eu de surprise plus grande que cette jeune femme, cette Ellie Freak qui s’était plantée devant lui en clamant être sa fille. Et la surprise ne fit que continuer lorsqu’elle lui annonça ce qu’il était advenu de sa mère.

- Oh merde, Hannah est morte ?

La demoiselle Freak avait beau être une lointaine ex petite amie, ça lui faisait quand même un peu drôle de se dire qu’elle avait disparu de la surface du monde il y avait longtemps. Il ne sut pas trop quoi dire de plus à cette nouvelle. Les condoléances étaient peut-être un peu trop tardives et seraient probablement déplacées, et il ne se mettrait certainement pas à sangloter sur un amour perdu qui n’existait pas. Aussi se contenta-t-il d’écouter Ellie, pensif.

- Elle est morte en me donnant naissance. Mais tu savais pas que t'avais une fille ? Ça fait pas de sens... Mon oncle et ma tante m'ont clairement dit que tu nous as abandonné. C'est pour ça que j'étais si remontée... je pensais que tu savais... Que t'étais qu'une ordure.

Le grand mutant haussa un sourcil et fouilla dans ses souvenirs chercher ceux en lien avec Hannah. Il se rappelait que sa famille n’avait pas spécialement approuvé leur relation – on pouvait même dire qu’ils l’avaient totalement reniée et avaient tenté par tous les moyens de l’éloigner de lui. Ca n’aurait rien eu d’étonnant qu’ils mentent à la jeune femme.

- Ils s’appelaient Jack et Lucia Avery, nan ? Ils pouvaient pas me voir. A mon avis, on t’a pas mal menti à mon sujet.

Il se demandait bien quelles horreurs elle avait pu entendre sur ce père absent. Qu’il les avait abandonné, qu’il n’était qu’un affreux personnage, qu’il était méchant, qu’il ne méritait pas qu’elle se demande qui il était et où il était. En soupirant, le grand homme passa la main dans ses cheveux, ébouriffant ses mèches brunes avant de soutenir le regard de la demoiselle.

- Ecoute, je sais pas trop comment réagir. Pour ma défense, tu viens de m’annoncer que j’ai une fille de vingt-quatre ans, c’est un peu dur à assimiler en trois minutes.

Un sourire en coin vint étirer ses lèvres, mais en réalité, il était assez perturbé. Comment ne pas l’être ? Lui qui avait toujours été libre, toujours sans aucune attache, il venait de se découvrir père.

- Et pour la défense de ta famille, à dix-huit ans j’étais un sale con, donc à la limite, c’est pas plus mal que tu me trouves que maintenant.

S’il s’était retrouvé face à un double de lui tout juste adulte, il lui aurait sans aucun doute collé quelques paires de claques bien senties. Heureusement, il s’était un peu arrangé avec l’âge. Il était loin d’être le plus aimable des personnages, mais il n’avait plus rien du jeune adolescent grande gueule et impertinent qu’il avait été. Il était toujours grande gueule, certes, mais il avait suffisamment mûri pour pouvoir gérer à peu près correctement des nouvelles comme celle qu’Ellie venait de lui apporter. Heureusement pour la jeune femme, et heureusement pour lui, même s’il était assez sûr qu’il allait mettre un sacré bout de temps avant d’accepter la chose – ou bien de la rejeter en bloc.
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