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 Lead me astray to dreamer`s hideaway ... | Ivory Weston & Kingsley Moren

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Ailionora Townshend
Ailionora Townshend

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MessageSujet: Lead me astray to dreamer`s hideaway ... | Ivory Weston & Kingsley Moren   Lead me astray to dreamer`s hideaway ... | Ivory Weston & Kingsley Moren Icon_minitimeMer 13 Jan 2016 - 23:08


Ailionora Townshend & Kingsley Moren & Ivory Weston

Lead me astray to dreamer`s hideaway ...

« Aller vieeeens ! Tu verras, c'est bien, c'est cool, les musées, tu vas adorer ! » Des cours supplémentaires, voilà c'que c'était ! Et est ce que j'avais vraiment une gueule à vouloir suivre des cours en plus ? Non. J'aurais préféré être chez moi, pépère, un paquet de chips dans les mains à écouter les dernières aventures rocambolesques de mon paternel. C'est fou ce qui pouvait lui arriver comme tuiles quotidiennement ! Pas plus tard que la veille, cette andouille avait confondu le sirop d'agave et la sauce harissa dans son café... J'avais cru m'étouffer de rire en l'imaginant en train de hurler que ça le brûlait et qu'il allait finir avec l'estomac fondu sous l'effet de la caféine et du piment. J'étais à Radcliff depuis moins d'un mois, et si je commençais à me faire à l'ambiance très étrange de la ville, j'allais de surprise en surprise avec mon père. C'était un peu un grand malade et pourtant, j'avais eu la preuve qu'il prenait son rôle très au sérieux. Lorsque Kaisa m'avait ramenée chez moi, après que nous ayons réussi à nous tirer des griffes d'une saloperie de fou furieux qui voulait notre peau... Et bien il m'avait passé le savon du siècle. Jamais ma mère ne m'avait enguirlandé de cette manière, et pourtant je préférais cent fois l'attitude de mon père. Au moins, je me sentais protégée et en sécurité, et m'en voulais encore de l'avoir à ce point inquiété. Bah oui quoi ? Je venais à peine de rencontrer mon père, ça aurait été vache de ma part de me le mettre à dos d'entrée de jeu ! Surtout que je ne connaissais pas un péquenaud dans cette ville.

Toujours est-il que j'avais accepté d'être une geeeentille fifille obéissante, que je ne rentrais plus du lycée à pas d'heure et que j'avais fais une croix sur les entraînements supplémentaires jusqu'à nouvel ordre. Wow... Cool, le programme... J'écoutais même en cours, si ça c'était pas beau... En temps normal, la prof de dessin j'lui aurais ris au nez. Nan parce que bon... Je n'étais déjà pas du genre à aller en cours en sautillant gaiement, mais alors faire des heures sup', très peu pour moi. Au moins, sa matière avait le mérite de ne pas trop me prendre le chou, et puis je l'aimais bien... C'était comme le prof d'histoire. Quoi que lui me foutais un peu les boules, maintenant que j'y repensais. Enfin bref. J'avais espéré que mon charmant papa un peu surprotecteur et parano aurait refusé qu'Ivory m'embarque en excursion musée le soir, mais c'était à croire qu'elle lui avait fait les yeux doux – ce qui aurait été con, vu qu'il n'y voyait rien – parce qu'il avait accepté sans hésiter. Comme quoi ça me ferait du bien, que c'était pour le lycée, blablabla... Des conneries, tout ça...

J'étais venue en traînant les pieds, et j'attendais maintenant que gentiment que la prof négocie avec le conservateur du musée pour savoir jusqu'à quelle heure nous avions. Après tout, l'endroit venait tout juste de fermer ses portes. Lassée d'attendre, car j'avais la patience d'une blogueuse un premier jour de soldes, je profitais qu'elle soit trop occupée pour commencer la visite toute seule. Et bien évidemment, c'est ce moment que choisi mon téléphone pour vibrer dans ma poche. Bin tiens... Un message du paternel qui m'envoyait... Une blague carambar. Merci, papa. Le temps que je lise le message et mette mon téléphone en silencieux, je me retrouvais face à une immense toile. Tellement grande qu'elle occupait une grande partie du mur où elle était exposée. L'éclairage n'était pas très bon, et avec la nuit tombante, je ne distinguais pas tous les détails de la scène. Tout ce que je savais, c'est que j'avais sous les yeux une scène religieuse. Sinon pourquoi y aurait eu une bande de gugus avec des ailes et une auréole sur la tête, hin ? Pour une raison qui m'échappait, le tableau avait quelque chose d'à la fois fascinant et terrifiant. Deux sentiments contradictoires qui allaient de paire avec les incroyables contrastes de couleurs, de lumière et d'ombre de la toile. Qui avait bien pu peindre un truc aussi grand ? Pour le coup, j'étais bluffé.

Tant et si bien qu'en me tordant le cou pour tout distinguer et avançant pour en voir un peu plus, je heurtais quelqu'un de plein fouet. Légèrement sonnée, je reculais de deux pas, m'étonnant de ne pas me retrouver face à Ivory mais à un parfait inconnu.

"Oh je... Je suis vraiment désolée, je ne vous avais pas vu... C'est mal éclairé et j'étais... Enfin je regardais ce tableau, alors... Heu... Désolée..."

Je me sentais rougir, bête et soudainement de trop. Ne pas paniquer, rester calme, c'était la clé pour éviter le même problème qu'avec Kaisa : A savoir que ma mutation fasse un peu sa vie et décide que bon... Hin... C'était la fête et qu'il n'y avait pas de raison de ne pas l'y inviter.


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MessageSujet: Re: Lead me astray to dreamer`s hideaway ... | Ivory Weston & Kingsley Moren   Lead me astray to dreamer`s hideaway ... | Ivory Weston & Kingsley Moren Icon_minitimeMar 19 Jan 2016 - 17:45

I have no control this time
Ailionora, Kingsley & Ivory
Se rajouter du boulot, c’était pas le genre d’Ivory. Seulement voilà, y avait des élèves qui méritaient qu’elle se penche sur leur cas, pour x ou y raisons. Il ne fallait pas quoi qu’elle avait oublié ce que c’était d’être élève, d’avoir des devoirs, des leçons. Elle n’avait jamais aimé ça au point de filer trop de boulot à ses étudiants. Beaucoup n’était là que parce que l’art c’était pénard et qu’ils pensaient ne rien devoir faire à son cours. Ceux-là, elle ne se mettait pas sur leur dos si elle savait qu’il ne finirait jamais dans la filière. Pour d’autres, elle utilisait son cours pour leur permettre de s’exprimer, de se lâcher sans qu’on leur reproche ou analyse leur travail. Pour les autres, ceux qui avaient du potentiel, elle était un tyran parce qu’elle connaissait le milieu et qu’il était difficile, voire sans merci. Certains professeurs étaient même d’ignobles abrutis, elle pouvait e n témoigner. Son but n’était pas de finir comme eux mais, de préparer ceux qui le voulaient à affronter cette horde de connards désabusés ou pompeux. Dans le cas d’Ailionora, c’était encore autre chose. Elle avait débarqué au milieu de tout ça, de cette ville de cinglés et elle savait à quel point ça pouvait être déroutant. Ivory avait donc assuré à Razen Townshend de son nom, que sa fille rentrerait avant le couvre-feu et qu’elles ne feraient que mettre les pieds dans un musée. Après tout, elle-même faisait très attention à ce qu’elle fichait depuis un moment, juste au cas où. Tout ce qu’elle voulait, c’était permettre à la lycéenne de sortir un peu de ses habitudes, de lui faire voir d’autres choses, un autre univers et pouvoir discuter sans des dizaines d’oreilles à proximité.
L’autorisation ayant été acquise, elle était allée chercher Aili et était en train de discuter avec le conservateur ou plutôt, de négocier le temps qu’elles pourraient rester et ce qu’elles pourraient voir ou non. Le but était de pouvoir traîner un peu partout et de s’arrêter sur ce qui plaisait ou intriguait son élève. Le reste, et bien, ce serait pour plus tard. Elle le connaissait bien pour avoir traîné trop longtemps sur les lieux pendant ses études et les négociations furent plutôt rapides. Plus rapide qu’elle ne l’avait cru. Le bruit de ses talons étouffés par la moquette de la salle, elle s’empressa de rejoindre Aili qui devait attendre depuis un moment à présent. Elle savait que la patience n’était pas son point fort, alors elle se magnait un peu, histoire de la garder un poil attentive pour la suite. Lorsqu’elle arriva cependant, son élève n’était pas seule et l’homme qui se trouvait dans la salle d’exposition où elle venait d’arriver, elle ne l’avait jamais vu de son existence.

Doucement, Ivory posa sa main sur l’épaule d’Ailionora et sourit, la serrant un peu pour la rassurer. Radcliff n’était pas un endroit où on arrivait à garder son calme quand on avait bousculé quelqu’un. Cette ville rendait parano et avait la capacité de faire stresser un maître zen.

- « Excuse-moi, j’ai mis un moment à négocier le temps qu’on avait pour traîner ici. » Elle leva les yeux sur l’homme, se mordillant les lèvres. Sûrement un habitué, tout comme elle où il n’aurait jamais passé la porte à cette heure. « Bonsoir monsieur. Ne craignez rien, notre visite se fera en silence. Je veux juste montrer quelques pièces à mon élève. »

Ce tableau en faisait partie mais, elle ne comptait pas le moins du monde en parler devant quelqu’un dont elle ignorait tout. C’était d’autant plus vrai qu’elle comptait demander à Aili de lui donner ses impressions et son ressenti à son sujet, le tout, en omettant carrément tout ce qu’elle lui avait appris en matière d’analyse. Elle voulait son opinion et lui donnerait la sienne. Pour tout dire, elle haïssait ce tableau et son thème même s’il était grandiose. Les anges, les auréoles et tout le toutim étaient assez représentatifs de l’importance qu’avait eue la religion à une époque et de celle qu’elle pouvait toujours avoir aujourd’hui. C’était un sujet épineux sur lequel elle ne pouvait pas discourir devant un inconnu dont elle ignorait les opinions et dans cette ville, elle commençait à se méfier de tout, y compris de ce que les autres pouvaient penser. Certains sujets étaient sensibles en règle générale, comme la religion et la politique, en plus des mutations dans cette ville de siphonnés. Pas la peine de tenter le Diable et d’entrer dans un débat non désiré sur une opinion non partagée.
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MessageSujet: Re: Lead me astray to dreamer`s hideaway ... | Ivory Weston & Kingsley Moren   Lead me astray to dreamer`s hideaway ... | Ivory Weston & Kingsley Moren Icon_minitimeVen 22 Jan 2016 - 13:01


Ailionora Townshend & Kingsley Moren & Ivory Weston

Lead me astray to dreamer`s hideaway ...



Le musée de Radcliff était loin de rivaliser avec le Guggenheim de Bilbao ou le MoMa de New York et ne mentionnons même pas le Louvre, mais Kingsley Morren appréciait d’y passer un peu de son temps libre. Il en avait peu en réalité, surtout ces dernières semaines, depuis que la lumière divine s’était posée sur son front. En tant que mécène régulier du musée, il jouissait de quelques privilèges réservés à ceux qui investissaient beaucoup d’argent dans les quelques tableaux intéressants de ce lieu de culture modeste, mais qui avait la qualité de trancher avec le fourmillement de la ville. A cette heure ci, le musée était fermé aux visiteurs lambdas, et Kingsley en profitait souvent pour venir voir ses œuvres favorites, du schubert ou du bach dans les oreilles. En tant que peintre lui-même, il avait une certaine sensibilité pour la peinture romantique, les artistes italiens et français. L’endroit ne disposait que de quelques toiles de maitres, mais le chasseur pouvait aisément passer plusieurs heures devant chacune d’entre elles, aussi immobile qu’une statue, absorbée par l’œuvre et la musique classique. D’ailleurs ce jour là, il n’avait même pas remarqué l’arrivée des deux jeunes femmes dans son dos : pas très prudent, pour un chasseur, mais il était censé être seul, après tout.
Il sortit de ses rêveries chevaleresques alors qu’une petite demoiselle lui rentra dedans, lui marchant sur le pied. Il ôta un écouteur de son oreille en baissant les yeux : cette adolescente était un format de poche ! et lui répondit d’un air absent :

- Il s’agirait peut être de faire attention où vous mettez les pieds, jeune fille. Il y a des choses plus fragiles que moi ici.

Il n’y avait pas vraiment d’agressivité dans sa voix, à peine quelque chose d’agacée, comme lorsque l’on réveille quelqu’un involontairement de sa sieste. La conversation aurait pu en rester là, si une seconde jeune femme, bien qu’un peu plus agée, fit son apparition devant la première, pour venir déblatérer un ensemble d’excuses toutes aussi inintéressantes que celles de la lycéenne. Il fallait dire qu’Ivory n’avait pas grande chose pour elle, en matière de bonne impression sur l’avocat : ses cheveux à moitié teint, son air d’éternel adolescente, cette façon de se tenir : ça transpirait l’artiste, mais l’artiste brouillon, celle qui gribouille sans jamais terminer une œuvre décente. Ces pseudo scribouillards qui fument de la drogue en s’imaginant que ça leur donnera de l’inspiration au lieu de travailler sérieuse. Loser.
Il la détailla de haut en bas sans masquer sa contrariété quant à sa présence dans la pièce, comme si elle apportait quelque chose de désagréable dans l’air, avant de lâcher d’une voix sombre :

- Si on vous a autorisé alors… Je suppose que je n’ai pas voix au chapitre.

Lui-même n’avait pas à justifier de sa présence : il était ici comme chez lui, d’ailleurs, il avait même déjà exposé dans la galerie jouxtant celle-ci. Il se détourna des deux espèces de punkettes qui venaient de l’importuner pour revenir à son tableau, une scène de chasse magnifique datant de la Renaissance. Il avait éteint sa musique, conscient que les commentaires de la « professeure » à quelques mètres de lui troubleraient la perfection de l’instant. A défaut, il pourrait se rendre compte par lui-même de si cette dernière s’y connaissait une peu en peinture, ou si elle n’était bonne qu’à faire faire des origamis et de la peinture avec les doigts à des élèves à moitié stones …





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MessageSujet: Re: Lead me astray to dreamer`s hideaway ... | Ivory Weston & Kingsley Moren   Lead me astray to dreamer`s hideaway ... | Ivory Weston & Kingsley Moren Icon_minitimeMar 9 Fév 2016 - 23:30


Ailionora Townshend & Kingsley Moren & Ivory Weston

Lead me astray to dreamer`s hideaway ...

Ce qui m'avait tout d'abord frappée chez ce type, c'était son aura. Un mélange subtil de stoïcisme froid et de présence. Ouais pour faire clair, ce mec avait foutrement classe. Et il me faisait flipper. Mais il ouvrit la bouche... Et la magie s'envola. Pas d'agressivité, juste une insupportable pointe de mépris qui me donna envie de lui répliquer que s'il n'était pas si fragile, il ne verrait pas d'inconvénient à ce que je lui mette mon genou dans les parties. Il aurait pu me traiter de mal élevée, je savais que mon père aurait approuvé ma conduite, aussi je n'y aurais pas du d'inconvénient. Je m'étais excusée, que lui fallait-il de plus ? C'était déstabilisant de me retrouver ainsi face à quelqu'un qui m'inspirait autant confiance qu'un tigre affamé. Fort heureusement, c'est le moment que choisi Ivory pour revenir. Elle m'entraîna un peu plus à l'écart, et j'en profitais pour lui murmurer quelques mots.

"Non mais c'est quoi son problème, à ce type ? Il est constipé ou quoi ?"

Je n'étais déjà pas ravie d'être là, s'il fallait en plus que nous supportions un type à l'amabilité proche du zéro absolu, merci bien ! Je préférais me concentrer sur cette toile qui m'avait impressionnée dès mon entrée. S'il y avait bien une chose qui me fascinait, c'était d'imaginer un artiste capable de tracer avec une telle justesse des corps aussi grands.

"Je me suis toujours demandé comment ils faisaient... Je veux dire, chaque personnage de cette scène fait la taille d'un homme adulte, il doit en falloir, du recul ! Cette toile est de qui ?"

J'avais presque oublié que nous n'étions pas deux mais trois, à présent. Et cette toile avait toujours quelque chose d'inquiétant qui me faisait frissonner. Peut-être était-ce cette abondance d'ombres et de visages terrifiés, ou simplement un ressentit que je ne pouvais véritablement décrire. Il s'en dégageait une atmosphère à la fois lourde et ténébreuse, qui côtoyait la lumière dégagée par le personnage central. Me déplaçant sur le côté, je pus enfin lire le petit écriteau présentant la pièce. La Transfiguration. Eh bèh... En voilà un qui devait être inspiré, tiens !

"Je lui trouve quelque chose de... D'étrange... D'un peu effrayant..."

Et comme pour accompagner mes propos, un cri de stupeur et de terreur mêlée retentit à l'étage supérieur. Un son de vitré brisée, une chute... Puis plus rien. Mon cœur se mit à battre la chamade tandis que je saisissais instinctivement le bras d'Ivory, comme pour me rassurer.

"Merde... C'était quoi, ça ?"

C'était plus que flippant, et je n'avais pas spécialement envie de savoir qui ou quoi était en train de dévaler les escalier dans la pièce d'à côté. Visite sympa au musée, on avait dit ? J'aurais eu mieux fait de rester chez moi. Car s'il y avait un voleur dans ce musée, nul doute qu'il devait être armé... Ou pire.





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MessageSujet: Re: Lead me astray to dreamer`s hideaway ... | Ivory Weston & Kingsley Moren   Lead me astray to dreamer`s hideaway ... | Ivory Weston & Kingsley Moren Icon_minitimeMer 10 Fév 2016 - 13:44

I have no control this time
Ailionora, Kingsley & Ivory
Hum... En venant au musée avec Ailionora, Ivory n’avait pas exactement prévu qu’il y ait quelqu’un d’autre. Elle aurait aimé être en paix pour pouvoir parler librement des œuvres exposées, copies ou pas. Avec quelqu’un dans les parages, elle n’était pas à son aise, car contrairement à pas mal de monde, elle n’hésitait pas à donner son avis hors analyse scolaire sur un tableau. C’était précisément ce qu’elle voulait faire comprendre à son élève ce soir. Il y avait le côté analytique d’une œuvre mais aussi le ressenti qu’on pouvait en avoir, son contexte aussi. Les domaines étaient bien distincts tout en pouvant se confondre.
L’homme étant foncièrement désagréable, elle choisit de l’ignorer puisqu’il semblait se suffire à lui-même et en faire autant qu’elle. Elle détestait particulièrement ce genre d’énergumène. Elle en avait croisé à la pelle des comme ça et heureusement, elle avait les nerfs solides. Ne se préoccupant plus de lui, elle sourit, se forçant à ne pas rire à la remarque de son élève.

- « Y a des gens comme ça, un peu trop si tu veux mon avis. Dans ce genre d’endroit, tu trouveras toujours un tas de pédants bien pensants qui jugeront que tu n’as pas ta place ici. Le meilleur moyen de procéder, c’est de les ignorer. Ils se fatigueront souvent avant toi ou ils feront un ulcère. »

Heureusement pour elle et même si elle n’en savait rien, l’homme était parti à l’étage. Aucun doute que c’était le genre à tirer une tronche de pince sans rire en entendant un truc pareil. Bouche pincée, yeux étrécis, froncement de nez. Dans sa tête, tout y était. Elle soupira et secoua la tête, mieux valait laisser tomber ce genre d’individus. De plus, Aili ayant décidé de se pencher sur une toile, elle en profita. Typiquement le genre de peinture qui lui faisait ouvrir sa gueule de travers et qui lui aurait valu une note effroyable en classe d’histoire de l’art à l’époque.

- « La plupart des artistes de cette époque ne travaillaient pas seul. Ils avaient des apprentis. Le peintre, le maître donc, esquissait la scène et seulement ensuite, il se mettait au travail. Ça prenait un temps fou évidemment et parfois, l’œuvre changeait en cours de route. Souvent parce que le commanditaire n’était pas satisfait. Ce tableau-ci, c’est une copie, tu t’en doutes bien. Cette scène-ci est de Rubens. Des Transfigurations, il y en a eu plusieurs. Raphaël aussi a peint une Transfiguration. Ce type ne savait pas peintre autre chose que des corps d’homme... Regarde les femmes qu’il a peintes et amuse-toi, elles ont presque toutes des corpulences de mecs et des pamplemousses à la place des seins. C’est grotesque. Je déteste cet artiste et on m’a pourtant bassiné avec en école d’art. C’est un grand, un très grand mais bon sang ce que je déteste. »

Elle ne se serait pas fait que des amis si on l’avait entendu dire une chose pareille ailleurs. Critiquer les maîtres, c’était comme insulter personnellement la plupart des historiens de l’art. Une sorte de sacrilège impardonnable et elle ne s’en privait donc plus depuis qu’elle était professeur à son tour.

- « J’ai toujours trouvé effrayantes les scènes comme celle-ci. En toute honnêteté, je trouve ce genre de peinture glauque à souhait. Quelque part, c’était un peu la volonté de l’époque. Une remise en cause de la religion pouvait tuer et il fallait que ça en impose quitte à filer des cauchemars. Faut pas croire, l’Église sait y faire en matière de promo et de marketing. Moins aujourd’hui qu’avant mais ça se défend pas mal. »

Ah ça, si sa famille l’entendait dire un truc pareil, ça se passerait mal. Heureusement, elle avait appris à penser entre temps et même si ça risquait de ne pas plaire, elle n’allait pas se taire. Les religions avaient une dimension ultra-flippante avec ses interdits et ses punitions. Aucune n’échappait à la règle à sa connaissance. Elle ne jugeait personne mais, elle, elle avait préféré ne plus y songer et vivre sa vie comme elle l’entendait, qu’importait ce que l’on pouvait croire d’elle. De toute façon, si elle devait prendre en compte tout ce qu’on lui avait déjà balancé à la figure, elle rôtirait en enfer quoi qu’elle puisse faire pour se racheter.

Instinctivement, en entendant le bruit et quand Ailionora saisit son bras, elle la fit passer derrière elle. Cette ville la rendrait dingue un jour. Ce qu’elle vit la laissa scotchée sur place. Un homme venait de descendre les escaliers et pas sur ses pieds et en haut, le type de tout à l’heure regardait son œuvre. Rien qu’à voir le nombre de portefeuilles au sol, les billets et les téléphones, il n’était pas là pour visiter. Comment avait-il fait pour rentrer celui-là.

- « Un voleur à la main leste apparemment, et qui a... malencontreusement rencontré un obstacle je dirais. Reste zen Aili, tout va bien. »
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MessageSujet: Re: Lead me astray to dreamer`s hideaway ... | Ivory Weston & Kingsley Moren   Lead me astray to dreamer`s hideaway ... | Ivory Weston & Kingsley Moren Icon_minitimeSam 13 Fév 2016 - 14:26


Ailionora Townshend & Kingsley Moren & Ivory Weston

Lead me astray to dreamer`s hideaway ...



Après cette collision désagréable avec la petite adolescente – parce qu’évidemment, ce n’était jamais la descendance féminine de Sofia Loren ou d’Audrey Hepburn qui venait le troubler dans ses contemplations-, Kingsley s’éclipsa à l’étage, se promettant de revenir dans la salle quand les deux énergumènes en seraient sorties : il avait beau avoir ses écouteurs sur les oreilles, il entendait la voix agaçante de la punkette en sourdine, et cela suffisait à gâcher son plaisir. Il était parti se réfugier dans une aile moins intéressante, mais beaucoup plus calme, et cela faisait son bonheur : il contemplait des peintures plus récentes, en peu moins épiques, mais il s’attachait à ce que ses gouts soient les plus diversifiés possibles en matière d’art : d’ailleurs, chez lui, l’art contemporain collait mieux à l’immaculé de ses meubles qu’une toile épique et éclatante de couleurs. Jouant avec sa cigarette électronique –il essayait de diminuer sa consommation de tabac en ce moment- il ne vit pas l’homme qui traversait le couloir à pas nerveux, avalant la distance entre lui et le hunter à grandes enjambées, regardant plus derrière lui que devant. Ce qui devait arriver arriva, et à nouveau , Kingsley sentit l’écouteur s’arracher de son oreille alors qu’une épaule vint rencontrer la sienne. Pas de chance pour le maladroit, Kingsley avait des reflexes, et lui attrapa le poignet en sifflant :

- Vous ne savez donc pas marcher droit ?

A peine avait il empoigné l’homme qu’il remarqua sur le dos de sa main un reflet écailleux, comme si la peau de l’homme venait de changer d’aspect à l’instant. L’homme le dévisagea avec effarement, alors qu’un sourire monstrueux se dessinait sur les lèvres du chasseur : un passe muraille. Il en avait déjà vu auparavant, en Louisiane, un foutu fantôme qui passait par les murs pour effrayer les gens et les cambrioler. Il avait déjà remarqué que lorsqu’ils reprenaient contenance, leur peau se recouvrait temporairement de squames qui disparaissaient rapidement. Pas assez cependant pour échapper à l’œil expert du Moren. Le chasseur attrapa le mutant pour lui asséner un magistral coup de front sur le nez, se délectant du bruit de l’os qui se brise, avant de le tirer jusqu’à la rambarde qui séparait l’étage du rez de chaussée. Une petit chute de cinq, six mètres ne lui ferait pas de mal. Kingsley balança l’homme traumatisé et paralysé de surprise et d’effarement sans la moindre hésitation, songeant que si il était vraiment bon, il se dissoudrait dans le sol pour aller s’écraser dans les égouts, là où était la place d’un déchet de l’humanité comme lui. Finalement, l’homme ne se dissout pas, tombant sur une sorte de table d’observation en verre avant de rebondir sur le sol, ses poches déversant le fruit de son larcin précédent. Kingsley plissa le nez : voleur en plus d’être mutant. C’était du beau ça. Kingsley jeta un coup d’ailleurs à la scène plus bas, remarquant du coin de l’œil les deux hippies qui restaient plantées là comme deux géraniums humains. Kingsley chassa un pli sur sa veste de costume, rangeant son mp3 dans la poche intérieure de sa veste tout en en sortant son portable, dévalant tranquillement la volée de marches qui le séparait de sa victime :

- Lecter, ici Moren. On a un mutant kleptomane au musée d’art. Neutralisation partielle effectuée, je ne peux pas faire plus pour le moment j’ai de la .. .Compagnie. Voilà, envoie quelqu’un des forces de l’ordre, ça ira bien.

Raccrochant prestement, il jeta un regard presque amusé à Ivory et Ailinora qui se tenaient là, à quelques mètres de lui :

- C’est ça de ne pas regarder où l’on va… on bouscule quelqu’un, on trébuche et on se retrouve face contre terre après avoir fait une chute regrettable … La police et le SAMU ne devraient pas trop tarder à arriver …






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MessageSujet: Re: Lead me astray to dreamer`s hideaway ... | Ivory Weston & Kingsley Moren   Lead me astray to dreamer`s hideaway ... | Ivory Weston & Kingsley Moren Icon_minitimeLun 4 Avr 2016 - 1:11


Ailionora Townshend & Kingsley Moren & Ivory Weston

Lead me astray to dreamer`s hideaway ...

Des gens pédants... C'était bien pour ça que je ne mettais jamais les pieds dans un musée. Dès que j'essayais un tant soit peu de m'intéresser à quelque chose, je sentais peser sur moi les regards hautains de quelques habitués un tant soit peu intolérants. Et ça me fatiguait de ne pas pouvoir simplement m'intéresser à l'art en grand néophyte que j'étais... J'voulais pas rentrer dans le cercle de ces gens-là, loin de là ! Je préférais encore rester avec mon ignorance et avoir les pieds sur terre.

Et ce que j'aimais chez Ivory, c'est qu'elle en savait long sur l'art, ça se voyait – et de toute manière comment aurait-elle pu devenir prof sinon – mais elle ne mâchait pas ses mots et n'hésitait pas à dire quand elle trouvait une sculpture disproportionnée ou une toile laide. Au moins, je pouvais parler ouvertement avec elle. Et pour le coup... Je n'étais pas la seule à trouver ce tableau flippant.

"Et c'est toujours comme ça, les transfigurations ? C'est toujours glauque et sombre ? Parce que ça donne pas des masses envie, et si tu m'avais pas dis que c'était une nana, au premier plan, je l'aurais pas deviné... J'ai jamais vu une femme avec des épaules pareilles..."

Pourtant, je n'étais pas la personne la plus observatrice qui soit.

"Mais y a un truc que je ne comprends pas... Pourquoi rendre tout ça terrifiant si c'était pour renforcer la foi des gens ? C'est pas plutôt le contraire qu'on fait, en principe ? Rendre la chose plus attrayante pour attirer du monde ? Là faut pas s'étonner que ça fasse fuir, hin !"

Enfin bon... Moi et la compréhension du passé, ça faisait deux. La plupart de mes profs d'histoire désespéraient de me faire retenir quelque chose, et pour le moment, la seule chose que j'avais retenu de l'histoire américaine, c'était la date de la déclaration d'indépendance, parce qu'elle rimait avec jour férié et grasse mat'. Nous aurions pu rester là un bon moment à éplucher cette toile, si le mystérieux type que nous avions croisé n'avait pas jugé bon d'égayer un peu la soirée.

A peine avait-on entendu un bruit sourd à l'étage du dessus qu'un inconnu décidait de faire le saut de l'ange et retombait lourdement sur la table en verre derrière nous. Je poussais un cri de surprise en sursautant, et levais les yeux vers l'étage supérieur. Apparemment, le voleur inconscient qui était partit sucrer les fraises sous nos pieds n'était pas tombé de là-haut tout seul.

"Hè mais vous êtes un grand malade, vous ! Ça va pas de jeter les gens comme ça ? C'est pas parce qu'il a volé quelque chose qu'il faut le fracasser comme ça !"

Un mutant cleptomane, qu'il venait de dire... Ca, ça ne pouvait signifier qu'une chose. Ce type était un hunter. Et les hunters, en plus d'avoir l'amabilité d'une porte de prison et la tolérance d'un mollusque en fin de parcours, ça chassait les gens comme moi. Et même si ma mutation n'était pas écrite sur mon front, j'avais retenu la première leçon que m'avait enseigné mon père : Quand tu croises un chasseur, tu ne cherches pas à comprendre, tu fuis !
Et étrangement, je n'avais pas envie de jouer les héros, même si je me sentais un peu mal pour ce type que nous allions abandonner à son sort... Alors je tirais sur la manche d'Ivory.

"Faut qu'on se tire d'ici en vitesse... C'est pas cool pour ce type, mais je crois qu'on peut plus rien faire pour lui... J'ai pas très envie de me prendre une balle perdue ou je sais pas quoi, et mon père va m'tuer s'il apprend ça..."

Je la tirais vers la sortie, car si j'arrivais à ne pas trop culpabiliser pour l'inconnu inconscient au sol, je ne me voyais pas laisser Ivory ici. De toute manière, qu'aurions-nous pu faire ? Il ne nous restait qu'à trouver la sortie et à oublier tout ça... Si du moins c'était possible.

"Je crois que les sorties nocturnes on va les oublier pour un bon moment, hin..."


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Lead me astray to dreamer`s hideaway ... | Ivory Weston & Kingsley Moren

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