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 do you ever feel so paper thin (elspeth)

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Celeste Trager
Celeste Trager

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SUR TH DEPUIS : 13/09/2015
MessageSujet: do you ever feel so paper thin (elspeth)   do you ever feel so paper thin (elspeth) Icon_minitimeJeu 14 Avr 2016 - 0:02

Mais barrez-vous en pause, allez, cassez-vous de là...”, que ronchonne Celeste dans sa barbe inexistante. Elle râle, depuis environ une bonne dizaine de minutes, parce qu'il est déjà 13h16 (heure officielle de son portable le complice) et que les garagistes de l'établissement qu'elle observe depuis  une heure devrait déjà être partis en pause. Mais non. Ils restent là, à côté de leurs petites voitures, à s'amuser avec leurs outils, pendant qu'elle trépigne dans son coin. Ça a pas besoin de manger, des spécimens comme ça ? Ils sont immenses, de ce qu'elle a pu en voir, alors il y a forcément un moment où leurs ventres vont commencer à crier famine. Le sien hurle à la mort alors qu'elle est minuscule en comparaison. Alors c'est l'heure d'aller manger. “Bougez, bougez, mais bougez... oui, oui, oui, c'est ça, bein c'est pas trop tôt”, qu'elle commente, levant les yeux au ciel quand les propriétaires des lieux (pour ce qu'elle en a compris en les observant ces derniers jours)  s'éloignent du garage au loin. Dénouant ses épaules de petits gestes circulaires, Celeste penche la tête d'un côté puis de l'autre sans perdre les géants de vue. De son point de vue de petit gabarie, oui, ce sont des géants. Et si ces trois immenses bonhommes lui tombent dessus, elle est mal. Très mal. Malheureusement, cette possibilité, Celeste ne l'envisage même pas. Son plan est infaillible : elle a une quarantaine de minutes pour faire son coup, pas une de plus. Elle va s'avancer, capuche noire sur la tête, pénétrer à l'intérieur du garage, trouver une clé à molette et repartir ni vue ni connue – comme on dit. Si elle suit ces instructions sur le bout des doigts, elle réussira et personne ne s'apercevra de sa petite visite. L'adolescente omet volontairement le fait qu'il puisse y avoir des caméras de surveillance, elle n'est pas une as de l'informatique non plus, voire du tout, et à part publier ses photos depuis son téléphone, déconnecter toute la surveillance d'un endroit comme dans les séries ou les films... c'est inenvisageable. Alors elle n'a plus qu'à compter sur sa capuche et ses épais cheveux d'ébène pour faire tout le boulot. Un air déterminé sur les traits, Celeste saisit sa fameuse capuche à deux mains et en recouvre le haut de son crâne. Elle est fin prête. Jetant un dernier coup d'oeil en direction de l'angle par lequel sont partis les garagistes plus loin, la petite brune file à pas de velours vers le garage.

Se planquant derrière une première voiture, la lycéenne laisse son dos longer la carrosserie avant de pouvoir observer l'intérieur du garage à travers les vitres. Une fois cela fait, et après avoir constaté que l'établissement est bien vide de toute présence compromettante, Celeste se tasse pour ne plus marcher que les genoux pliés jusqu'à la première trousse à outils qui attirera son attention. Le souffle court, elle sent l'adrénaline commencer à picoter son échine, affluer au niveau de son cerveau qui s'emballe de mille et une idées pour nuire au chasseur qui lui a arraché sa mutation avec ce qu'elle va bien pouvoir trouver de suffisamment puissant pour lui faire mal. Arrivée près de l'objet de sa convoitise, la concentration de Celeste est à son maximum. Enfin, si l'on considère simplement la trousse à outils. Pour tout le reste – s'assurer qu'elle n'est pas repérée, sa sécurité, sa discrétion, bref, tout le reste – il n'est plus question de compter sur la moindre prudence de sa part. A l'affût de l'arme fatale, l'adolescente est plus absorbée par ce qui se trouve sous son regard curieux que les bruits de pas rapides qui se font soudain entendre dans le garage. Laissant échapper un petit souffle enthousiaste lorsqu'elle trouve enfin ce pour quoi elle a pris tous ces risques, Celeste se saisit de la clé à molette (bien plus lourde qu'elle ne l'imaginait, ce qui la fait pencher une seconde en avant une fois qu'elle l'a en main) avant de se redresser brusquement. Ce qui la fait tomber nez à nez avec une jeune femme blonde qu'elle n'avait pas entendu arriver. Surprise, la petite brune exerce un pas en arrière, ce qui manque la faire trébucher à cause de tous les outils qui se trouvent au sol. Ces garagistes sont nuls, même pas fichus de ranger avant de partir bouffer. La honte. Enfin, là, tout de suite, celle qui se tape le plus la honte, c'est la mini-Trager, mais elle préfère faire celle qui ne s'en rend pas vraiment compte. “Je...”, qu'elle débute sans avoir la suite de la justification de sa présence qui suit. Embêtée, l'adolescente détourne bien vite le regard. Serrant avec détermination la clé à molette de ses petites mains légèrement tremblantes (de nervosité ? De rage à l'idée que son plan soit foutu ?), Celeste se reprend au bout d'une nouvelle seconde de silence. “Je m'en allais.” Acquiesçant à sa propre annonce, elle jette un dernier regard plus sombre à l'inconnue avant de faire un premier pas sur le côté. Faites qu'elle ne la retienne pas ou ne lui enlève son arme des mains, faites qu'elle passe à autre chose, qu'elle fasse comme si elle ne l'avait pas vue...
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MessageSujet: Re: do you ever feel so paper thin (elspeth)   do you ever feel so paper thin (elspeth) Icon_minitimeMar 19 Avr 2016 - 9:45

-celeste & elspeth-
do you ever feel so paper thin
Le boulot avec une jambe dans le plâtre, c’était loin d’être évident. Elspeth devait s’en tenir irrémédiablement à des tâches administratives et qui ne demandait pas de rester debout trop longtemps. Bref, des trucs chiants. Elle ne pouvait pas travailler sous les voitures avec Elias, pas question de faire les tâches de maintenance... Elle s’emmerdait, prodigieusement même quand elle avait le nez dans les stocks puisqu’elle ne pouvait toucher à rien de lourd. Voir les gars galérer et ne toujours pas prendre leur pause ne faisait qu’en rajouter à son agacement. Si elle pouvait aider, ils pourraient au moins peut-être prendre leur pause à l’heure, non pas qu’elle était d’une grande aide puisqu’elle faisait plus ou moins les mêmes tâches mais quand même. Un peu rageuse, elle termina une des factures sur lesquelles elle s’acharnait depuis un moment maintenant, une histoire de papiers manquants de la part du client. Cela dit, même si le boss faisait son taf, avant qu’il ne l’engage, les papiers, c’était un vrai carnage. Quand ils se décidèrent à arrêter de s’acharner, elle déclina tout simplement l’invitation pour se joindre à eux. Aller manger avec Altaïr, Elias et Jim, c’était facile quand elle n’avait pas une jambe dans le plâtre. Impossible de monter à moto avec le boss et trop de réglages dans la voiture pour caser sa guibole, mauvais plan en somme, surtout si elle se retrouvait près de Jim qui allait forcément faire le con. Elle l’adorait mais il avait ses grands moments. Ils lui ramèneraient un truc, même si elle ne voulait pas et qu’elle avait déjà mangé. Les connaissant, ils mangeraient tout avant la fin de la journée mais, ça l’amusait plus qu’autre chose autre final et ils trouveraient le moyen de se faire pardonner à leur façon. C’était habituel, une routine pas si vieille mais, qui avait déjà fait ses preuves. Tranquillement, elle rejoint son propre repas dans le frigo de la salle de repos.
Quelques secondes plus tard, minutes, Els n’en savait trop rien, elle entendit un bruit, Jim aurait-il oublié son portefeuille ? C’est le genre. Ils ont tous leur satané défaut, elle autant que les autres mais, généralement, Jim était quand même rapide à prendre sa pause quand il le pouvait. Surprise, elle le fut sans aucun doute de voir quelqu’un dans le garage une clef à molette à la main. C’était quoi ce bordel ?

- « Mais encore... Tu ? »

La voyant reculer pour s’en aller, Els leva sa béquille en guise de barrière. Oui, elle se créerait des problèmes avec sa convalescence pour empêcher qui que ce soit de toucher à son gagne pain. Ça n’était pas l’idée du siècle mais, elle n’allait certainement pas la laisser partir avec un outils qui, en prime, était à Alta. Mauvaise idée. Non seulement, ça foutrait probablement son patron en colère mais en plus, même si c’était pas le genre, elle avait aucune envie de risquer une saisie sur salaire. Elle était confiante mais, fallait pas abuser. Elle ne se berçait pas d’illusion même si tout se passait bien. Elle avait déjà donner tout un tas de raisons à Alta de la virer mais, être viré pour un truc comme ça, ça la ferait clairement chier.

- « T’allais nulle part à moins que tu reposes la clef à molette que t’as dans les mains. Si j’étais toi, j’éviterai de piquer du matos à un type comme celui à qui appartient le dit matos. Qu’est-ce que tu fous ici, qu’est-ce que tu comptes foutre avec une clef à molette ? Si c’est pour mettre le bordel, j’te déconseille d’essayer, ça va mal se passer, la patron est loin d’être un comique quand on touche à son garage et les deux autres mécanos sont pas des rigolos non plus. »

Soyons franc, Elias chercherait sans doute la discussion mais, elle n’allait pas alléger son argument. Bien sûr, avec des béquilles, ce serait compliqué de l’empêcher de faire n’importe quoi mais, encore une fois, ça ne l’empêcherait pas d’arrêter sa voleuse d’outils. Depuis, elle avait appris à s’en servir de ses guiboles de secours et pas que pour marcher.
Celle-là, on lui avait encore jamais faite. C’était une grande première, même Alta n’avait jamais dû avoir droit à ça. Pendant ses contrats, elle avait eu droit à un peu de tout sauf que jusqu’à maintenant, elle n’en avait rien à cirer puisque les boulots ne lui importaient pas. Ici, elle se sentait à la maison alors qu’elle ne l’avait jamais été ailleurs et pourtant, c’était son boulot, pas son lieu de vie. Quoi que...
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Celeste Trager
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MessageSujet: Re: do you ever feel so paper thin (elspeth)   do you ever feel so paper thin (elspeth) Icon_minitimeVen 22 Avr 2016 - 13:30

Un peu plus, et Celeste laisse échapper un juron à voix haute. Face à une inconnue. Mais l'attitude de cette dernière est si agaçante qu'elle a manqué se laisser aller. Serrant les dents, les lèvres pincées, l'adolescente jette un coup d'oeil à la béquille qui vient de s'ériger entre elle et la sortie du garage. C'est déloyal. Complètement surréaliste. Et surtout pas prévu au programme. Comment n'a-t-elle pas pu songer au fait que cette jeune femme était forcément au garage aujourd'hui ? Elle l'a aperçue, les autres jours, lors de ses heures d'espionnage. A chaque fois planquée derrière le même mur protecteur, de l'autre côté de la rue du garage, l'adolescent a pourtant noté dans un coin de sa mémoire ce détail sans pour autant songer à prendre en compte ce dernier aujourd'hui. Alors que c'était tout ce qu'elle avait à faire. La vengeance contre ce chasseur va être plus compliquée que prévue. Si Celeste n'était même pas capable de faire plus attention maintenant, elle ne donnait pas cher de sa peau une fois en face du véritable méchant de l'histoire. Depuis toujours, elle a tendance à se laisser distraire. Son père lui répète tout le temps qu'il n'a aucune d'idée d'où peut lui venir ce côté tête en l'air, car ni lui ni sa mère n'ont jamais démontré une telle capacité à omettre des éléments aussi importants. Et pourtant, elle divague. Parfois même sans s'en rendre compte. Celeste rêve toujours dans les plus mauvais moments. Et là, avoir l'impression d'être si proche du but a dû lui faire pousser de façon bien trop précoce des ailes qu'elle n'a pas su gérer. Continuant à serre la clé au creux de ses mains, l'adolescente fait un pas en arrière. Elle ne lui prendra pas. Jamais. Il faudra lui passer sur le corps. Bon, elle n'aura peut-être pas trop de mal à l'effrayer avec sa béquille ou une ou deux menaces en plus, mais Celeste est bel et bien déterminée à ne pas se laisser faire. Elle en a besoin de cet outil. Elle doit se venger. Elle doit faire autant de mal à cet homme si elle le recroise un jour qu'elle ne souffre depuis qu'il lui a arraché sa mutation. Il avait pas le droit de faire ça. Alors pourquoi elle n'aurait pas le droit, elle, de se venger en retour ? Celeste n'est plus qu'une adolescente inutile, sans sa mutation. Elle n'est plus rien. Et sa mère est partie. Elle s'est envolée au moment même où le vaccin a fait son effet. Ce souvenir fait enfin réagir la lycéenne. Elle doit se défendre. Elle doit tout faire pour repartir avec cette clé à molette et pas bredouille. A l'ordre de la blonde, elle se met à secouer la tête de gauche à droite. La négation n'est pas flagrante, mais elle est bien présente.

Les questions s'enchaînent, et Celeste reste sur ses gardes. Elle est prête à bondir à la moindre tentative de l'inconnue de s'emparer de sa trouvaille. Le souffle court, elle recommence à nier, cette fois-ci les accusations qui lui sont portées. Après quelques secondes à se demander s'il est bien nécessaire de se mettre à discuter pour s'en sortir, la jeune Trager devine qu'elle n'a pas le choix. Si elle ne répond pas de ses actes, elle ne pourra pas quitter ce garage. Ou alors elle pourra partir, mais sans la clé. “Un truc...”, qu'elle annonce, d'une petite voix qui ne colle pas avec le ton direct qu'elle tente d'employer. Il faut qu'elle soit crédible. Elle doit paraître déterminée, plus que la blonde à garder le bien de son patron dans la caisse à outils. “... qui te regarde pas.” Et l'insolence reprend le dessus. Inévitablement. Celeste a toujours dans le sang ce mélange de rébellion et de naïveté, qui la font à la fois passer pour une adolescente imprudente et une petite créature apeurée. Exactement comme maintenant. Il n'est pas difficile de deviner qu'à l'intérieur, la lycéenne commence à intégrer l'idée que ce qu'elle a fait est complètement fou. Tout ça pour s'en prendre à une personne qu'elle ne connaît pas et qu'elle n'est pas prête de retrouver pour le moment. Tout ça pour satisfaire une folie passagère qui l'aura peut-être quittée une fois qu'elle se trouvera le plus loin possible de ce garage. Tout ça parce qu'elle est d'une inconscience qui frise le ridicule. Son père va la tuer s'il l'apprend.  “J'veux pas mettre le bordel.” Sur le coup, sa voix se veut plus assurée. Elle dit la vérité. Elle n'en a rien à faire de ce garage. Ça pue l'huile, l'essence, le mécano épuisé, elle n'a pas du tout dans l'idée de rester plus longtemps dans les parages. Et pour ça, il faut juste la laisser s'en aller... “J'allais la ramener. Et même pas cassée en plus”, qu'elle précise de sa petite voix éraillée. Elle est même prêtre à le promettre. Elle cassera pas cette clé à molette, pas du tout, mais elle fera du mal à ce chasseur qui s'en est pris à elle. C'est tout ce qu'elle va faire. Elle est même pas méchante en vrai, Celeste, elle ne sait juste pas gérer toute cette colère qui pulse sous ses vaines, elle ne sait pas comment canaliser le manque de sa mutation. Ni les effets secondaires qui commencent à apparaître ces derniers temps. Le regard brillant, la jeune Trager s'acharne à garder la clé dans les mains. Elle fixe son interlocutrice d'un air à la fois défiant et suppliant, pour tenter sa dernière carte : l’apitoiement. “Faut juste... faire comme si tu m'avais pas vue ?”, qu'elle propose dans un dernier espoir. Il ne sera pas vain, celui-là, elle le sait. La blonde va la laisser partir. Elle sent pas son petit cœur devenir aussi tendre qu'un bonbon face à la bouille d'ange qu'elle lui sert ? Ça ne peut que marcher ! Histoire de tout faire pour que ça marche, Celeste serre entre la clé, ses phalanges transparaissant presque sous sa peau halée. “Tu peux pas me faire grand chose vu ce que t'as à la jambe de toute façon, alors c'est peut-être mieux...” Elle insiste. Peut-être trop vite, peut-être trop tôt, mais elle sait qu'elle a raison : elle ne pourra pas la poursuivre avec sa jambe blessée, alors autant suivre son modeste conseil et faire comme si elles ne s'étaient jamais croisées ?
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MessageSujet: Re: do you ever feel so paper thin (elspeth)   do you ever feel so paper thin (elspeth) Icon_minitimeLun 25 Avr 2016 - 1:09


-celeste & elspeth-
do you ever feel so paper thin
Elspeth connaissait bien l’adolescence, trop bien. Sauf qu’elle n’a pas eu le loisir de découvrir les merveilles de la crise d’ado, elle. Non seulement elle avait eu un père paumé à gérer mais, elle avait eu une vie sur le point de s’écrouler et qu’elle s’était acharnée à maintenir sur les rails, tant bien que mal. Ça n’avait pas très bien fonctionner et maintenant, elle ne savait même pas comment gérer. Elle vivait juste sa vie, essayant de construire quelque chose d’à peine plus solide qu’un château de carte. À cause d’une vieille colère sous-jacente qu’elle préférait nier, elle menaçait elle-même les fondements de ce qu’elle tentait de bâtir. Elle n’était pas assez stupide pour croire qu’Altaïr ne la virerait pas si elle allait trop loin. Le risque de tout perdre était réel et pas plus aujourd’hui qu’hier, elle n’avait quelqu’un pour la rattraper. Alors non, elle n’allait pas laisser filer une adolescente avec une clef à molette appartenant au patron. De quoi elle aurait l’air ? Béquilles ou pas, plâtre ou pas, elle comptait bien gérer la situation, que ça plaise à la cleptomane de passage ou non. Les responsabilités, c’était une chose qu’Elspeth comprenait un peu trop bien pour avoir eu un père incapable d’y faire face.

Un truc... C’était d’une précision redoutable. Quant à ce qui complétait ledit truc, c’était encore plus équivoque. Une réponse donnée alors que la brunette ne savait probablement pas comment se justifier. La belle affaire. Elle leva les yeux au ciel, sans pour autant la lâcher du regard. Hors de question qu’elle la laisse filer comme ça.

- « Figure-toi que ça me regarde à partir du moment où tu comptais filer avec le matos de mon boss. Quelque soit ce truc, c’est certainement pas avec ça que tu le feras. »

Elle ignorait à quoi pourrait bien servir cette clef mais, ça n’était vraiment pas le sujet. Elle ne laisserait pas cette ado filer avec un outil qui ne lui appartenait pas pour faire un truc, quel qu’il soit. Quoi qu’elle ait eu en tête, elle allait devoir revoir ses projets parce que ça ne se ferait pas comme ça. Elle pouvait bien prétendre ne pas vouloir mettre le bordel... Els, même si elle y croyait, ne laisserait pas les choses se passer.

- « Tu veux peut-être pas mettre le bordel mais, j’te laisserai pas filer avec cette clef, un point c’est tout. Hors de question que j’ai une retenue sur salaire parce qu’une ado en mal de sensation forte s’est prise pour une clepto de haut vol. Que tu veuilles la ramener ou pas, ça change rien. Cet outil ne sortira pas de ce garage, un point c’est tout. »

Intransigeante sur la question, Elspeth l’était. Ça n’était même pas discutable et en entendant les propos de la demoiselle, c’était encore plus vrai. Elle ne pensait pas qu’elle était méchante mais, y avait cet air qu’elle avait sur le visage qui l’obligeait à se méfier. C’était tout simplement peut-être le genre à ne même pas se rendre compte des conneries qu’elle faisait. Ce serait pas la première fois. Elle en avait faites quelques unes qu’elle avait largement eu le temps de regretter toute seule, même sans autorité au-dessus de sa tête.

- « J’peux peut-être le faire ça. Faire comme si. Si tu reposes ça. Sinon, on va avoir un problème toi et moi. » À la menace qui n’en était pas tout à fait une, Els haussa un sourcil. Bah voyons. Il fallait tout entendre dans la vie. « Parce que tu crois vraiment qu’une jambe cassée va m’empêcher de te poursuivre et de te retenir dans ce garage jusqu’à ce que j’appelle les flics ou que mon boss revienne ? Tu crois que tu vis dans quel monde ? » Elle plissa les yeux et la regarda bien en face. « Ouvre bien tes oreilles et apprends au moins cette leçon faute d’être à l’école en ce moment. Je sais à quoi tu ressembles et je suis pleine de ressources. Si tu te barres d’ici avec ça et que j’me blesse un peu plus dans la manœuvre, non seulement t’auras volé quelque chose mais en prime, tu seras responsable de ce qui m’arrive. Rien m’empêchera de te retrouver, parce que c’est certainement pas un ado du patelin d’à côté qui va venir piquer quelque chose dans un garage de Radcliff. Ça finira inévitablement par te retomber sur le coin de la figure. Tu trouves pas que ça fait beaucoup d’emmerdes pour une clef à molette ? Parce que te leurres pas, j’hésiterai pas. J’compte bien garder mon taf et si ça te met du plomb dans le crâne au passage, ça peut pas être mal. » Elle lui laissa le temps de digérer ça. « Alors, t’en penses quoi ? T’y tiens tant que ça à cette clef ? »
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Celeste Trager
Celeste Trager

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MessageSujet: Re: do you ever feel so paper thin (elspeth)   do you ever feel so paper thin (elspeth) Icon_minitimeDim 8 Mai 2016 - 20:16

Le regard de Celeste sonde celui de la jeune femme qui refuse de la laisser partir. Elle cherche les bons mots pour se défendre, mais les seules choses qui parviennent à passer ses lèvres ne sont en aucun cas prêtes à faire pâlir les plus grands avocats. Elle est vraiment naze, en fait, quand elle y réfléchit. “Mais j'm'en fous des sensations fortes !”, qu'elle geint d'une voix qui tente d'être dure... mais qui fait passer son intervention pour une maigre supplique. C'est pas juste. Prise la main dans le sac, elle sait plus mentir. D'habitude, ça vient tout seul, les idées pour détourner l'attention des autres et faire ce qu'elle a envie. Mais là, Celeste est peut-être juste tombée sur plus fort qu'elle. Et peut-être même que tout le monde est plus fort qu'elle. Elle veut pas s'en rendre compte, alors elle continue ses bêtises, mais tout le monde est au-dessus. Elle, elle a plus de mutation. Elle, elle a plus sa mère sur qui compter. Elle, elle ment même à son père. Face à n'importe qui, elle fait pas le poids. Depuis janvier, tout ce qu'elle entreprend tombe à l'eau. Toutes les petites machinations qu'elle met en place pour faire du mal et surtout retrouver ce chasseur qui lui a arraché une partie de son être, elles s'écroulent les unes après les autres. Exactement comme aujourd'hui, exactement comme maintenant. D'où ses mains qui se resserrent une dernière fois autour de l'outil avant de relâcher lentement la tension. Elle l'aura jamais. Cet homme va continuer à semer la terreur dans la vie des gens et, même si elle n'a aucune idée de qui il est, de sa simple identité jusqu'à certains traits de son visage, qu'elle oublie sans le vouloir au fil du temps, elle ne pourra rien faire. Et personne ne l'aide à changer la donne. Même pas cette fille qui s'érige contre elle alors qu'elle aurait pu faire un effort. C'était quand même pas la mort, si ? “Je...” La voix de Celeste est soudain plus terne, moins revancharde. Elle n'a plus le ton de l'affront mais elle incarne à merveille l'expression du doute. Et ce sentiment d'incompétence, à nouveau, qui s'en dégage est un échec de plus pour l'adolescente. Plus les mots de la jeune femme en face d'elle lui parviennent, plus ses épaules s'affaissent. Elle n'a toujours pas lâché la clé, mais elle s'est mise à la regarder avec plus d'attention. A se reposer l'exacte question prononcée par l'inconnue à l'instant. “Mais...”, qu'elle murmure, plus pour elle que pour la blonde. Celeste n'est pas face à son père. Elle n'est pas non plus face à Wade ou à Daria. Ni face à Dhan. Elle n'a aucun point d'appui pour faire flancher l'adversaire, aucun moyen de pression comme un regard suppliant et tirant sur le larmoyant ou sa toute petite voix d'enfant déçue. Elle ne connaît pas cette fille alors toutes les cartes qu'elle joue comme dernière chance dans une telle situation en temps normal, il est impossible pour elle de les lui balancer au visage à ce moment précis pour s'en sortir. Merde, c'est super nul. Et frustrant.

Non.” Cette fois, sa réponse est plus directe. Celeste retrouve de sa vigueur, de ce visage provocateur et distant, avant de relever son regard sombre de la clé à molette pour le planter dans celui de la blonde. Elle la toise un instant, car toujours habitée de ce besoin de prouver qu'elle ne va pas se laisser abattre comme ça, pour ça, et qu'elle va rebondir, trouver un autre moyen de s'en prendre au voleur de mutation qui lui a arraché le cœur et que si elle peut pas compter sur la compréhension de personne comme cette fille, et bien elle fera sans. Ce n'est pas bien grave ; pas du tout même. C'est juste hyper bête, de pas vouloir aider une ado. Si elle avait été à la place de cette fille, bein Celeste aurait détourné le regard. Elle aurait pas cherché à savoir pourquoi cette petite brune est venue prendre cette clé et elle aurait regardé ailleurs sans s'approcher pour lui demander de rendre son butin. Malheureusement, la jeune Trager n'est pas à sa place. Elle est coincée dans le rôle de la voleuse de service alors qu'elle ne le mérite pas. Tournant les talons, elle jette un regard noir à la blonde avant de s'avancer vers la caisse à outil. “J'y tiens pas tant que ça”, qu'elle répète en ronchonnant un peu, tandis qu'elle ne tient plus l'outil que dans une seule main. Elle la soupèse une dernière fois, histoire de se souvenir qu'elle aurait vraiment pu faire mal au chasseur l'ayant vaccinée si elle y avait mis assez de force, avant de la redisposer à sa place initiale. Le cœur serré, presque lourd, elle reste un instant stoïque, à fixer sa chance de se venger s'envoler le temps de se relever du sol, avant de pousser un soupir las. Pas agacé, juste déçu d'avoir échoué, alors qu'elle s'était préparée pour ce jour et cette victoire depuis un bon moment. Tant pis. Peut-être qu'elle retenterait le coup – ici ou ailleurs – ou peut-être pas. Dans tous les cas, elle assumera son acte jusqu'au bout : ce qu'elle vient de faire, elle devait le faire. Même si ça ne plaît pas à tout le monde, elle devait essayer de faire sa propre justice car elle n'a personne pour la faire à sa place. Alors, du haut de ses 16 ans bien entamé, Celeste se rabâche qu'elle n'abandonnera pas la partie si facilement. “Si j'avais fait plus attention, j'aurais réussi à l'emprunter sans que tu sois sur mon chemin. Pfff.” Elle balance ça une fois retournée vers la blonde. Les bras croisés, elle replonge un regard moins aventureux dans le sien. Oui, car Celeste refuse encore de considérer qu'elle a tenté de commettre un vol. Son idée était d'emprunter l'objet, pas de le dérober pour ne plus jamais le ramener. Un peu comme un livre à la bibliothèque du lycée. Bon, sans doute que l'erreur vient d'elle, elle emprunte jamais rien là-bas. Elle sait comment le système fonctionne – vaguement – mais elle s'est jamais plus penchée sur la question. D'où son léger souci à saisir que tout ce qu'elle a sous la main n'est pas forcément à elle... “Tu vas me signaler quand même, pas vrai ?”, qu'elle ose quémander à la briseuse de rêves. Histoire qu'elle se mette à inventer une histoire bidon pour que son père pense que tout ceci n'était qu'une erreur – une grossière erreur.
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MessageSujet: Re: do you ever feel so paper thin (elspeth)   do you ever feel so paper thin (elspeth) Icon_minitimeDim 19 Juin 2016 - 12:34

-celeste & elspeth-
do you ever feel so paper thin
Elle s’en fichait des sensations fortes ? Mais que faisait-elle ici enfin ? Il n’y avait que deux garages à Radcliff, et pour cause, un troisième, c’aurait été de trop. La seule raison pour laquelle les deux présents ne se marchaient pas déjà dessus, c’était la clientèle. Non mais sérieusement, il y avait plus logique comme démarche. Elspeth ne comprenait vraiment pas ce que venait faire la demoiselle dans les parages. Franchement, ça lui faisait bizarre de faire la morale à quelqu’un concernant l’école. Enfin… la situation avait été différente et il fallait l’avouer, si elle avait pu avoir un minimum de stabilité, elle y serait sans aucun doute restée en cours, elle. Sa défense est piètre et elle en aurait même de la peine au fond, sauf qu’Alta n’aimerait pas du tout apprendre qu’un de ses outils a disparu parce qu’une ado lui avait fait pitié. À quoi aurait bien pu lui servir cette clef à molette ? Si elle voulait un objet lourd, un marteau aurait été tout aussi bien. Plus maniable même et passe-partout en plus.
En attendant, son discours avait fait mouche et ça, elle le voyait bien. Ça non, Els n’était pas sympa sur ce coup-là, mais tant pis. Els la regarda donc reposer la clef, elle aurait croisé les bras si elle avait pu. Evidemment qu’elle y tenait pas tant que ça à cette clef. C’était qu’un outil. Devant son air revêche, elle ne put s’empêcher de sourire, y avait du potentiel derrière la râlerie presque enfantine.

- « Mais t’as pas fait gaffe et tu t’es fait chopé. Qu’est-ce qu’elle a de particulier cette clef ? Si tu cherches un objet lourd, y a d’autres trucs tu sais… et que tu peux acheter au magasin de bricolage le plus proche pour pas grand-chose. »

Face à la question, Els hausse les épaules vaguement, pas vraiment aidée par ses béquilles. Elle a autre chose à faire qu’appeler les flics et puis ici, personne n’est vraiment prêt à les voir débarquer. Les histoires sont compliquées au garage et les passés bien enfouis. Personne ne parle mais tout le monde se doute que l’autre à un truc à cacher. Ce garage, c’était un vrai nid à secrets. D’ici à ce que quelqu’un parle, faudra vraiment qu’il ait pas eu le choix. Entre les accidents bidons d’Alta, les esquives d’Elias et les conneries de Jim, fallait pas être Einstein pour comprendre que tout le monde cachait des trucs, elle comprit.

- « Non. J’ai autre chose à faire de plus urgent que de m’occuper des tentatives de vol avortées. Evite de recommencer, la prochaine fois, ce sera peut-être pas moi qui te tomberais dessus et si c’est mon boss, tu vas comprendre ta douleur. »

Seulement, il fallait qu’elle s’assure qu’elle n’allait pas recommencer une connerie du genre à la première occasion. Els ne connaissait pas l’histoire de la jeune femme, mais, elle pouvait l’écouter. C’était ce qui lui avait manqué à elle. Personne ne l’avait jamais écouté et maintenant, elle ne parlait plus. C’était aussi simple que ça. C’était pas faute de le vouloir mais elle n’y arrivait juste pas.

- « J’vais pas te signaler à une condition. Que tu me dises ce que t’avais en tête. On se pointe pas dans un garage pour piquer une clef à molette sans raison. Donc, j’veux savoir. À toi de voir. »

C’était du chantage, en quelque sorte. Il y avait d’autres moyens d’obtenir la vérité sauf qu’elle n’avait pas le temps ni les connaissances pour faire dans la dentelle. Elle n’avait pas appris à être diplomate et ne l’apprendrait sans doute jamais vraiment avec les gens présents dans son environnement immédiat. Elle appréciait beaucoup les gens de son entourage, mais, ils n’avaient rien de modèle de conduite, sauf peut-être Aspen. Prendre exemple sur eux, c’était s’offrir un ticket gagnant garanti pour les emmerdes à un moment ou un autre et on ne pouvait pas dire qu’elle était elle aussi un modèle vu la vie qu’elle avait mené jusqu’à maintenant. Son but dans cette histoire, c’était pas d’en devenir un, c’était d’éviter à la demoiselle des emmerdes inutiles même si elle devait lui donner des conseils scabreux pour éviter les emmerdes. Agir intelligemment même si c’était pas agir sagement.


HRP : Vraiment désolée pour le retard et la taille du rp, j'ai un peu de mal à m'y remettre. do you ever feel so paper thin (elspeth) 2448454997
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Celeste Trager
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MessageSujet: Re: do you ever feel so paper thin (elspeth)   do you ever feel so paper thin (elspeth) Icon_minitimeSam 25 Juin 2016 - 0:31

Le soulagement se diffuse du cœur de Celeste dans tout son corps, dès que la réponse de la blonde lui parvient. Elle cherche un instant à ne pas le laisser deviner au creux de ses deux billes noires qui n'arrêtent pas de la fixer, mais échoue. Tant pis, elle est contente d'entendre que les flics ne vont pas venir la chercher aujourd'hui. Ça change de toutes les autres fois où elle a raté son coup ou au contraire bien trop réussi. Peut-être que cette journée n'est pas entièrement fichue au final. Les bras toujours croisés, l'adolescente a juste un peu de mal à avaler de façon correcte sa salive quand elle entend la menace d'un patron pas très sympa balancée par son interlocutrice. Elle avoue avoir appréhendé un long moment de voir le plus grand des trois gars partis plus tôt revenir sans prévenir et la trouver ici, sans se doute que ce n'est même pas lui le patron de l'endroit. Dans tous les cas, si Celeste a attendu que tout le monde – ou presque, pour le coup – soit parti, ça n'est pas pour rien. Ils sont flippants les trois garagistes qui bossent ici ; la lycéenne se demande même comment la blondinette a pu se faire une place parmi eux... Puis l'évidence lui saute aux yeux. Elle a dû user du même franc-parler qu'elle emploie en ce moment même avec elle. Lui dire ce qu'elle avait en tête ? Okay, Celeste est mal. Croisant un peu plus les bras, la jeune Trager serre les lèvres, méditant sur la façon dont elle va pouvoir présenter les choses. C'est la première fois qu'on lui demande de parler aussi franchement de ce qu'il lui est arrivé, puisque pour expliquer son geste du jour, elle ne peut y déroger. La jeune femme ne s'imagine même pas qu'elle puisse avoir à faire à une nouvelle chasseuse, naïve adolescente qu'elle est et qui n'arrive pas aisément à voir le mal autour d'elle.

Alors, lentement, la petite brune décroise les bras et déleste son bras droit de sa veste noire. Cette dernière part pendre dans son dos, alors que de son autre main Celeste découvre le haut de son épaule masquée par un de ses innombrables t-shirts à manches courtes – elle ne met plus que ça depuis janvier, pour éviter que son père ne s'aperçoive de quoi que ce soit. “Je voulais faire du mal à celui qui m'a fait ça.” Du bout du doigt, elle désigne la petite cicatrice qui refuse de dérougir malgré le temps qui passe. Elle est même encore un peu boursouflée, en relief, à l'image de la piqûre indélicate et brutale qu'a osé lui faire ce chasseur. “Je sais même pas qui c'est, ni comment le retrouver mais je...” Ses doigts relâchent le t-shirt pour venir remettre en place sa veste par-dessus le reste. Avant de relever le regard en direction de la blonde, Celeste hausse les épaules. Plus elle en parle, plus elle se rend compte que son idée était complètement nulle. Mais jusqu'à présent, elle lui semblait être le meilleur plan qu'elle ait jamais mis en place pour tenter d'inverser la tendance, de rectifier le passé. “Je me disais que si je m'en prenais à lui avec une clef comme ça, il comprendrait ce que je ressens.” Celeste ne sait pas si celle à qui elle est en train de parler de tout ça peut comprendre. Elle ne la connaît pas et est incapable de définir au visage d'une personne si elle a en face d'elle une chasseuse, une mutante ou une vaccinée – qui le pourrait ? - alors elle préfère ne pas trop se poser de questions, seulement répondre à celles qui lui sont posées. Même si ça rend toute cette situation stupide et puérile ; à son image, comme certaines lui diraient.

Se remettant à croiser les bras, dans un désir de se protéger du reste du monde après cette nouvelle bêtise au compteur, l'adolescente offre son regard le plus désolé à la briseuse de rêve. “C'est bête, je sais.” Au final, peut-être qu'elle mériterait que cette fille appelle les flics. En plus, elle vient de le dire elle-même : elle le connaît pas le type qui a fait ça, elle se souvient même à peine de son visage à cause du début de pénombre qui régnait quand c'est arrivé. Elle-même se sermonne : avant de penser à la façon dont elle pourrait lui faire passer le message que ce qu'il a fait est une chose affreuse, retrouver la personne au préalable lui semble soudain être une idée des plus brillantes. Malheureusement, Celeste semble toujours penser ou réfléchir à tout ça après la guerre, ou bien au beau milieu de cette dernière. En somme, la lycéenne ne change pas. Elle reste l'éternelle innocente face à tout ce qui lui arrive, réfléchissant aux conséquences une fois qu'elle y est confrontée, sans moyen de s'en détourner. Et il est vrai qu'elle aurait pu en acheter une clef dans un magasin mais qui l'aurait laissé partir avec ça ? Personne. Vu sa petite taille et son visage d'enfant qui refuse de la laisser vivre sa vie, la jeune Trager est certaine qu'on l'aurait empêchée d'aller jusqu'au bout. Comme maintenant, au pied du mur. “Mais mon père veut pas que je me serve des outils à la maison, il dit que je vais me faire mal, puis il est pas au courant pour ma vaccination alors je... J'ai essayé de me débrouiller toute seule.” Elle n'aurait pas fait pareil, elle ? Elle n'est pas du genre à vouloir se dépatouiller de situations sans l'aide de personne ? Celeste, si. Surtout quand cela concerne cette partie d'elle qui est partie en fumée en l'espace d'à peine quelques secondes, il y a plusieurs mois de ça. Guidée par une tristesse et une colère qui semblent infinies, l'adolescente commet des erreurs. Comme tout le monde.
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MessageSujet: Re: do you ever feel so paper thin (elspeth)   do you ever feel so paper thin (elspeth) Icon_minitimeJeu 7 Juil 2016 - 22:42

-celeste & elspeth-
do you ever feel so paper thin
Elspeth ne pouvait pas prétendre n’avoir jamais volé. En toute franchise, elle aurait plutôt apprécié à l’époque que son père la pince, la remarque, elle aurait eu un peu moins d’emmerdes, il fallait le reconnaître. Il n’avait jamais rien vu, mais elle n’avait pas oublié et n’était pas prête de le faire. C’était pas le genre de chose qu’on oubliait et c’était aussi pour ça qu’elle avait toujours préféré en chier plutôt que de chercher un moyen plus simple d’avoir de l’argent. Là, en l’occurrence, Els voulait être l’oreille attentive qu’elle aurait aimé avoir eu. Si ça pouvait empêcher la demoiselle de retenter un truc du genre, ce serait plutôt pas mal. Visiblement, il y avait bien une origine à tout ce merdier, restait à savoir si elle allait se mettre à parler ou l’envoyer chier. Elle savait qu’elle, elle aurait envoyé chier proprement la personne qui lui aurait posé la question. La preuve, elle avait envoyé sur les roses la maire actuelle alors qu’elle était en pleine campagne. Els n’avait honte de rien, ou plutôt… peur de rien. Ce qui était un peu le problème d’origine malgré ses hantises personnelles.

Le regard planté sur son vis-à-vis, attendant un élément de réponse ou une insulte, elle suivit sa main, la bordure de son t-shirt pour voir la cicatrice. Els restait éloignée de tout ça, prenant un soin infini à ne pas se mêler de ce merdier sans fin, mais elle savait à quoi était due cette marque. Evidemment…

- « Je vois. » Heureusement que ça n’était pas quelqu’un d’autre qui l’avait trouvée dans le garage. Elle n’était pas sûre de ce que foutait Alta de son temps, mais elle avait des doutes. Elle était donc ravie qu’il ne soit pas là vu qu’elle ne pouvait confirmer ou infirmer la chose. « Et ça t’es pas venu à l’esprit qu’il pouvait y avoir des chasseurs dans ce garage alors qu’on ne sait pas qui est qui en ville ? T’es suicidaire ? »

Ce n’était pas contre elle, mais c’était risqué. Elspeth se fichait pas mal du conflit, ou en tout cas, refusait d’y prendre part ou de donner son avis à ce sujet. Elle ne le ferait pas plus ici et cette fois que d’habitude, mais la demoiselle devait comprendre que ça, ce qu’elle venait de faire, c’était réellement stupide. Même avec une femme comme Isolde à la mairie, les mutants et les anciens mutants n’étaient pas en sécurité. Croire le contraire était idiot de leur part. De nature méfiante et peu confiante en l’espèce humaine, Els ne comprenait pas le soulagement général.

- « Ou alors, le gars te tirerait une balle dans le front pour finir le travail… Avoir un objet solide en main ne veut pas dire avoir le dessus. Si tu veux vraiment te venger, tu vas devoir revoir ta copie, c’est pas comme ça que tu y arriveras. Va falloir être plus rusée que ça et te préparer mieux que ça. »

Elle n’aurait peut-être pas dû l’encourager à poursuivre son plan et être un peu moins franche. En attendant, cette façon de faire était réellement stupide et suicidaire, comme elle le lui avait signifié. S’il y avait une chose qu’Elspeth savait à propos de tout ce merdier, c’était que les mutants aussi bien que les chasseurs hésitaient rarement à en venir à des moyens extrêmes pour résoudre leur problème et elle imaginait assez aisément que celui qui avait vacciné cette fille n’hésiterait peut-être pas plus que ça à abattre une adolescente qui aurait été fichue de lui filer un coup sur le crâne avec une clef à molette et de le lui fendre au passage. N’empêche qu’elle n’était pas là pour la dissuader de poursuivre sa traque, elle n’était pas sa mère, sa sœur, ni même une amie. Elle n’était qu’une inconnue croisée dans un garage.

- « Ce serait peut-être pas une mauvaise idée d’annoncer à ton père ce qui t’es arrivé. C’est pas sans conséquence, même moi j’le sais et j’en ai rien à cirer de tout ce bordel pourtant. Et pour le coup, t’aurais vraiment pu te faire mal ou pire. »

Haussant les épaules, appuyée sur sa béquille, Els soupira et observa un moment la voleuse d’opérette. Elle n’appellerait pas les flics, n’en parlerait pas à Alta, ni à Jim, ni à Elias. Ce qui venait d’arriver n’avait jamais eu lieu. Pas la peine qu’ils apprennent ça. Elle les appréciait tous, les aimait beaucoup, les voyait presque comme une espèce de petite famille sans en être une et en laquelle elle ne croyait pas encore, et pour cette raison, précisément, ils ne sauraient rien.

- « J’vais pas appeler les flics, j’vais pas en parler à mon boss ni aux collègues, mais tu recommences jamais ça et tu parles à ton père. J’peux pas être sûre que tu le feras et je m’en fous, c’est toi que ça regarde. T’avises pas de faire ça dans l’autre garage de la ville non plus. Sans avoir le même accueil, tu repartiras bredouille aussi. » Son père trouverait sans doute le moyen de se mêler de ce qui ne le regardait pas. « Allez, tire-toi et réfléchis à ce que j’t’ai dit. »
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