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 Before I suffocate (charlivory)

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MessageSujet: Before I suffocate (charlivory)   Before I suffocate (charlivory) Icon_minitimeVen 1 Avr 2016 - 23:10

-charlie & ivory-
Before I suffocate
Ivory était confrontée à un léger petit problème... la contrariété et l’irritabilité. Elle avait récupérer sa mutation, s’était mise à l’abri. Elle était même en train de chercher un autre job. Pas que ça lui servirait à grand-chose mais, au moins, ça épargnait ses élèves et ses collègues. Mieux valait se méfier de ce dont était capable Roman, témoins ou pas. Le problème, le vrai problème à ses yeux, c’était l’absence de nouvelles de Charlie. Pas de réponse après l’explosion à l’hôtel de ville, pas de messages, d’appels, de visites impromptues. Bon, ce serait compliqué vu qu’elle n’était pas chez elle mais, Charlie savait où elle travaillait.
Les coudes posés sur le plan de travail de la cuisine de Malachi et le menton dans les mains, elle soupira. Juste à côté d’elle, Peter s’amusa à l’imiter. Elle devait voir Charlie, elle devait lui parler et tant pis si elle tombait sur Roman au passage, elle ne pouvait juste pas rester éloignée comme ça, que ce soit voulu ou non. Elle n’était pas suicidaire et n’allait donc pas se pointer à l’appartement de Charlie mais, elle pouvait l’attendre dans les endroits où elle savait que son amie allait souvent. Plusieurs fois, elle était passée à la morgue, attendant dans un endroit discret pendant quelques minutes avant de filer. C’était pas sain, c’était même vachement flippant de sa part comme attitude mais, il fallait qu’elle la voit et qu’elle lui parle. Si elle se faisait pas arrêter avant pour... pour elle ne savait pas quelle charge mais ça devait pas être vraiment légal de chercher à retrouver quelqu’un comme ça. Genre obsession ou un truc comme ça.
Elle ébouriffa les cheveux de Peter et déposa un baiser sur son front lui demandant de prévenir Malachi qu’elle était sortie, histoire qu’il ne s’inquiète pas. Elle zigzagua entre Jumbo et Mendel en sortant de la cuisine, gratouillant au passage les deux chiens. Elle achèterait deux gros os en rentrant, si elle rentrait. Comme un peu trop souvent depuis quelques jours, elle se dirigea directement à l’hôpital, vers la morgue et elle attendit.

Plusieurs minutes passèrent, quelques heures où elle joua à cache-cache avec le personnel et surtout Ava qui allait finir par se demander ce qu’elle foutait à traîner là sans aller la voir. Parfois, elle lui faisait juste un coucou rapide en passant histoire de déculpabiliser. Elle était ridicule, elle le savait bien, ça frôlait le cas désespéré mais voilà, elle ne lâcherait pas l’affaire. Finalement, elle finit par voir la tête de Charlie arriver. Ses cheveux étaient de nouveau blancs et elle eut un pincement au cœur maintenant qu’elle savait plus ou moins ce qu’elle faisait. Elle laissa Charlie aller voir Ava au cas où elle l’attendait et quand elle sortit enfin de la morgue, elle se planta dans le couloir un peu plus loin de la morgue, bien décidée à parler.

- « Charlie. J’aimerai bien qu’on discute s’il te plait. Tu... tu veux bien ? »

Elle se sentait ridicule, encore plus que d’habitude. Si ça se trouvait, Charlie l’enverrait juste chier ou alors elle lui en voulait pour elle ne savait quelle raison -Roman sans doute- et elle la planterait là en lui gueulant dessous ou sans un mot. Sa requête n’était pas assurée du tout et même si elle voulait discuter, elle avait peur de se faire rejeter au point d’en avoir l’estomac noué. Plus le temps passait, plus il devenait évident que ce crush n’en était pas un mais, Ivory refusait de voir la vérité, encore moins maintenant qu’avant. Elle ne savait pas du tout comment ça allait se passer si elles discutaient vraiment. Le problème, c’était qu’elle était autant en colère que chagrinée et apeurée par tout ça et elle ne savait absolument pas comment gérer un tel cocktail.

- « J’ai vraiment besoin de te parler. Vraiment. »

Promettre de ne plus la déranger ensuite, elle ne pouvait même pas le faire parce qu’elle savait qu’elle ne le ferait pas. Roman lui foutait la trouille et Charlie ne voudrait ou voulait peut-être plus la voir, lui parler et en entendre parler mais, comme elle l’avait dit à ce psychopathe, ça n’était pas parce que quelqu’un disait qu’il n’avait pas besoin d’aide ou de quelqu’un que c’était forcément vrai et Ivory restait persuadée que Charlie avait besoin de quelqu’un. Peut-être pas d’elle mais, c’était mieux que rien puisqu’on ne pouvait pas dire du tout que Roman était bon pour son amie. Alors, faute de grives, bah Charlie mangerait du merle comme on disait.
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MessageSujet: Re: Before I suffocate (charlivory)   Before I suffocate (charlivory) Icon_minitimeMer 6 Avr 2016 - 23:01


-charlie & ivory-
Before I suffocate
Pour une fois, Charlie était passée à la morgue en coup de vent. Elle savait que ça ferait de la peine à Ava qu’elle ne reste pas plus d’une petite dizaine de minutes, mais elle était pressée. On l’avait convoqué à la morgue pour faire disparaitre certaines preuves un peu gênantes de l’assassinat en bonne et due forme d’un mutant plutôt connu et apprécié dans la région, aussi il fallait absolument faire passer son meurtre pour un accident. Un incendie, pour être plus précis. Alors Charlie avait du faire cuire, littéralement, le corps en le chauffant par impulsion d’énergie. Ce n’était pas dur en soit, mais c’était longuet, et surtout elle n’avait pas que ça a faire. Mais bon, on avait demandé ses services à Roman, et elle ne pouvait pas décemment décliner comme ça sans bonne excuse. Aussi elle avait conseillé à Ava de tourner la tête pour ne pas la voir faire, puis de lui donner son avis d’experte sur la crédibilité de la démarche, reprenant le processus jusqu’à ce que le corps soit parfaitement carbonisé. Au final, elle avait promis à Ava de revenir le jeudi suivant, et qu’elles reprendraient leur routine, promis, juré.
Sa basse besogne faite, Charlie était remontée de l’antre de la jeune métisse, la tête déjà ailleurs : elle était sur la piste d’un mutant, un localisateur capable de retrouver les gens uniquement grace au contact de sa peau avec un objet leur appartenant. Ce type, c’était un graal pour elle et Roman : si elle pouvait lui mettre la main dessus, elle pourrait le contraindre à retrouver Seth et ses petits camarades, et elle n’aurait plus qu’à les servir à son mentor sur un plateau d’argent. Ça lui paraissait être un excellent plan, et elle avait hate de le mettre à exécution. Elle était déjà plongée dans ses considérations vengeresses et glauques quand apparut devant elle la longiligne silhouette de celle qu’elle évitait soigneusement depuis une bonne dizaine de jour : Ivory. Ivory dont elle avait ignoré les appels, ne répondant à ses messages que pour lui dire qu’elle était occupée et qu’elle la recontacterait plus tard, quand son agenda serait plus light. Mensonge. Elle savait bien que sa recherche de Seth ne faisait que commencer, et que même après, elle ne serait plus aussi libre que ces derniers mois. Elle allait se retrouver au cœur des affrontements entre mutants et hunters, et ça n’allait surement pas être très joli, alors autant laisser Ivo en dehors de tout ça, dans son monde de poneys ailés et de licornes, ça ne serait pas plus mal. Elle releva à peine les yeux vers la jeune femme, marmonnant en l’évitant soigneusement du regard :

- Je suis désolée Ivo mais là j’ai vraiment pas le temps, on m’attend, ailleurs … On peut pas se voir plus tard ? J’ai vraiment, euh, des trucs urgents à faire…

Quelle piètre menteuse elle faisait quand même, quand elle ne faisait pas d’effort. Elle fourra ses mains dans ses poches, à la manière d’une petite fille, refusant de croiser le regard de son amie. C’était plus facile de l’éviter quand elle était pas là, clairement. Parce que quand elle l’avait en face d’elle, elle avait envie de s’excuser, de lui dire que c’était pas de sa faute, qu’elle faisait pas ça de gaieté de cœur mais que c’était sa façon à elle de la protéger, d’une certaine manière. Sauf que lui expliquer, c’était prendre le risque qu’elle lui pardonne, comme Seth, et qu’elle se retrouve au milieu de toutes ses histoires. Or, si Seth était du genre tenace, Ivory était comme un gros bonbon, sucrée et malléable. Jamais elle ne survivrait dans le monde de Charlie, son vrai monde, pas le cocon qui lui servait d’appartement. Aussi, elle lui adressa un bref sourire, puis força le passage doucement, s’engouffrant dans un autre couloir pour s’éloigner au plus vite d’elle. Elle se doutait qu’Ivory ne la laisserait pas comme ça, mais pour une fois, elle espérait vraiment que la grande brune lacherait l’affaire sans trop rechigner …
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MessageSujet: Re: Before I suffocate (charlivory)   Before I suffocate (charlivory) Icon_minitimeMar 12 Avr 2016 - 9:45

-charlie & ivory-
Before I suffocate
Ce qu’Ivory était en train de faire, c’était franchement glauque, creepy même. Elle avait carrément dû aller jusqu’à guetter Charlie pour lui parler. Qui faisait ça ? Sérieusement ? Elle s’était demandé s’il n’y avait pas quelque chose qui clochait chez elle, pourquoi elle avait fait ça, tout ça, juste pour en arriver à une conversation qui ne lui plairait sans doute pas. En fait, Ivo ne savait pas dans quoi elle mettait les pieds. Elle avait une foi infinie en Charlie mais, elle n’avait absolument aucune idée de la réaction qu’elle pourrait avoir alors qu’elle tentait clairement de la fuir en ne répondant à aucun message, aucun appel et qu’elle ne donnait pas de nouvelles.
Depuis sa rencontre avec le fameux Roman, ce psychopathe de service, penser à tout ça, à Charlie, c’était devenu compliqué, surtout si elle voulait rester sereine. Il lui avait vaguement balancé ce qu’il avait fait subir à son amie et ça ne cessait de la mettre en rogne, en colère et ça, c’était tout neuf pour elle. La question qu’elle se posait surtout, c’était à propos des trous dans les récits, des non-dits, de tout ce qu’elle ne savait pas. Ce qu’elle savait -de toute façon- devait tenir dans une boîte en carton genre rame de papiers. Bref, c’était pas terrible comme constat et pourtant, son crush ne diminuait pas. C’était d’un ridicule monstrueux. Tomber amoureuse, c’était vraiment pas au calendrier, surtout en ce moment. Alors, quand elle avait vu Charlie dans le couloir, rien que ça, ça l’avait perdue. Elle se sentait pitoyable. Y avait vraiment qu’à elle que ce genre de choses pouvaient arriver. C’était pas comme si elle était assez forte pour encaisser tout ça. En revanche, quand elle entendit l’excuse bidon, elle resta quelques secondes sans réactions. Ça aurait pu être assez pour laisser Charlie partir mais, c’était pas encore assez.

- « Ouais. Des trucs à faire. Et plus tard comme t’as pas envie de décrocher ton téléphone ou juste me dire que tu vas bien après deux explosions à l’hôtel de ville. Non, pas plus tard, maintenant. J’ai besoin de te parler maintenant. »

Elle soupira en regardant son amie se dandiner sur ses pieds, incertaine. Aux moins, elles étaient deux mal à l’aise. Elle ne pouvait pas croire qu’elle jouait la comédie, que Roman puisse avoir raison. Il ne pouvait juste pas avoir totalement gagné la partie. Elle refusait d’y croire. C’était mignon, stupide, pathétique mais tant pis.

- « Je t’en veux, pour le vaccin. Quoi que non. Même pas en fait... »

Elle l’attrapa par le bras et l’entraîna avec elle une fois qu’elles eurent tourné dans le couloir suivant. Comme si elle allait laisser Charlie filer comme ça... Même pas en rêve. Elle voulait des explications et elle les aurait. Si elle arrivait à organiser sa pensée en tout cas. Elle entraîna la blonde avec elle, dans un placard.

- « Je sais que tu voulais me protéger. De qui, j’commence à avoir une petite idée. Sauf que surprise, ça marche pas trop. J’ai eu du bol le jour de l’élection, j’avais pas ma mutation et j’aurais pu crever mais, j’ai eu de la chance. J’en ai eu vachement moins avant, genre en tombant sur le gars qui veille sur toi par exemple. Le plus grand taré psychopathe que j’ai jamais vu de ma vie et pourtant mes parents en tiennent une couche ! J’ai appris des choses, j’ai entendu des choses et si ça c’est un protecteur, j’suis Jane d’Arc putain et je tarderai pas à cramer sur un bûcher. Cela dit, ce serait bien le genre de Roman non ? Te demander de me buter... »

Bon, d’accord, elle s’était peut-être un peu emballée et tout ça n’avait rien de très cohérent chronologiquement et même syntaxiquement parlant. On avait vu plus clair comme explication, comme engueulade. D’ailleurs, Ivory engueulait-elle vraiment Charlie. Peu probable. Elle n’était même pas en train de lui faire des reproches, elle ne criait pas, elle était même relativement calme quoi que nerveuse et angoissée mais, qui ne le serait pas après avoir croisé Roman ?

- « J’veux pas de ta protection, de ta pitié, j’veux juste la vérité même si elle fait mal. J’veux ta vérité à toi, la façon dont tu vois les choses. J’veux te parler, j’veux des réponses. S’il te plait... »

Elle avait besoin de lui parler, de savoir même si elle ne la voyait plus jamais de la même manière quoi qu’elle en doutait. Au cas où Charlie ne l’avait pas remarqué, ce qui avait constitué l’univers d’Ivo avant, ne constituait plus du tout son univers maintenant.
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MessageSujet: Re: Before I suffocate (charlivory)   Before I suffocate (charlivory) Icon_minitimeJeu 14 Avr 2016 - 22:30


-charlie & ivory-
Before I suffocate
La réponse de Charlie était totalement insuffisante, et elle en était totalement consciente. Simplement, ce n’était pas le moment. Pas le moment de discuter avec elle, de s’adoucir, de se ramollir comme à chaque fois qu’elles étaient ensemble. C’était bien le seul grief qu’elle pouvait faire porter à Ivory : en sa compagnie, elle était plus humaine, plus patiente, plus … Gentille. Douce, oui, voilà, douce. Or, elle n’était pas faite pour ça, ce n’était pas sa nature, son essence profonde. Elle était une arme, une machine, un moyen pour que d’autres atteignent leur fin. Or quand Ivory était dans les parages, elle perdait ses objectifs de vue, et c’était dangereux. Pour elle, pour Ivo, pour tout le monde, elle ne pouvait pas permettre que cela arrive. Alors elle fuyait, ce qui n’arrivait jamais devant un ennemi. Mais Ivo n’était pas une ennemie, et c’était bien ça le problème.

- Oui mais la j’ai vraiment pas le temps …

Qu’elle proteste mollement, le regard fuyant, bien moins flamboyante qu’à son habitude. Elle résista un peu, pour la forme, quand la grande brune l’empoigna par le bras pour la tirer un peu à l’écart, dans un placard à balai particulièrement exigu, ce qui rendait la situation encore moins confortable. Alors forcément, elle était obligée d’écouter les réflexions de son amie, sans pouvoir se boucher les oreilles et crier très fort pour ne rien entendre. Alors elle croisa les bras, le visage sombre, fermé, alors que les mots d’Ivory martelaient ses tympans sans qu’elle ne puisse rien y faire. Elle se refusait à réagir, ni par la surprise, ni par la colère, alors qu’elle apprenait coup sur coup qu’elle avait rencontré Roman, que cette rencontre s’était mal passée, et qu’elle savait à présent, peu ou prou, ce qu’était Charlie. Un chien en laisse, laissé sans muselière, tous crocs devant. Charlie serra les dents fixant Ivory sans vraiment la voir, tachant de ne pas s’énerver avant la fin du plaidoyer de la jeune femme.

- C’bon, t’as fini ?

Le ton était sec, tranchant, presque autant que le regard sombre de la jeune femme :

- T’es qui pour critiquer l’homme qui m’a sauvé là vie ? On t’a demandé d’être pote avec ? Non ? Bah voilà. Roman, c’est Roman, et je ne tolèrerai pas, de Personne, qu’on puisse le critiquer devant moi. Même toi.

La dernière personne à avoir critiqué le russe devant la petite blonde, c’était Seth. Depuis, elle refusait de lui répondre. Depuis, elle le traquait comme une bête sauvage, pour servir sa tête crêteuse sur un plateau d’argent , juste à coté d’une boite de caviar. Il avait été nombreux, ceux qui avaient essayé de dénouer les liens qui enchainaient la mutante à son mentor. Parfois par la douceur, parfois par la terreur, parfois par le chantage. Aucun d’entre eux n’avait réussi à faire entendre raison à Charlie, tout simplement parce que la raison prenait une autre dimension dans sa psyché endommagée. Ils ne comprenaient pas, ils ne savaient pas tout ce qui s’était passé entre eux, tout ce qu’ils avaient vécu, ensemble, pour en arriver là. Oui, Roman était violent, mais ne l’était elle pas aussi ? Roman était dangereux, mais ne l’était elle pas au moins autant, si ce n’était plus ? Elle était capable de tuer des gens en un claquement de doigts, sans remords ni préméditation. Elle était un flingue chargé, une bombe dégoupillée. Roman lui donnait un but, une cible, qui l’empêchait de se faire sauter dans la foule. Elle finit par secouer la tête, regardant l’heure sur son portable avant de lâcher :

- Pose les tes questions, qu’on en finisse. On verra bien si je peux répondre ou pas.

Ça lui faisait bizarre de parler aussi sèchement à Ivory, parce qu’elle n’avait jamais eu de raison de s’adresser à elle ainsi. C’était une qualité précieuse de leur pseudo amitié, qu’elle ne lui pose jamais de questions. Mais maintenant qu’elle les posait, Charlie se sentait acculée, et elle n’aimait pas ça. Elle n’aimait pas être contrainte de dire toute la vérité à Ivo, s’attendre à voir l’horreur et la déception dans ses jolis yeux. Elle aimait bien la façon dont Ivo la regardait, aussi biaisée et illusoire était elle, et avec ses interrogations, elle allait tout gacher …

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MessageSujet: Re: Before I suffocate (charlivory)   Before I suffocate (charlivory) Icon_minitimeSam 16 Avr 2016 - 16:56

-charlie & ivory-
Before I suffocate
Charlie n’avait pas le temps ? Et bien Ivory, pour une fois, n’était pas dupe. Pour la première fois depuis longtemps, elle mit en sourdine sa volonté de ne pas déranger les autres, de ne pas être un poids. Avec la blondinette qui ne l’était plus tellement, les règles changeaient, tout changeait. C’était à la fois effrayant, fascinant et exaltant. Elle ignorait ce qui pouvait bien se tramer dans la tête de son amie mais, elle en avait assez d’attendre et d’espérer un coup de fil qui ne viendrait pas et elle s’en sentait plutôt mal et démunie. Quand, exactement, avait-elle commencé à avoir besoin de la présence de Charlie ? Elle n’aimait pas ça du tout mais, il semblait bien trop tard pour y remédier à moins d’un tuile magistrale. Tout ce que voulait Ivo, c’était au moins savoir que Charlie allait bien et avec Roman dans son entourage proche, elle doutait que ce soit le cas même si elle semblait franchement ne pas aller mal. Si elle excluait en tout cas cette façon d’agir qui ne semblait pas naturelle, du moins envers elle. À moins que Roman dise vrai et que Charlie ne faisait que lui mentir, ce qu’elle ne voulait même pas envisager, bien entendu.
La preuve qu’elle n’était pas si pressée puisqu’elle se laissa entraîner dans le placard. C’était le summum du cliché. Comme quoi, la discussion qu’elle avait eu avec Pietra était on ne peut plus véridique. Leur vie était un fichu cliché. Qui s’expliquait dans un placard de maintenance, sérieusement ? Elles, visiblement. Alors elle lui expliqua tout, s’étendant dans le désordre sur ce qui était arrivé sans entrer dans les détails. Qu’aurait-elle dit ? Que Seth avait tué son père ? Que c’était une amie qui le lui avait annoncé et qui l’avait enterré pour ne pas attirer d’emmerde à leur meilleur ami ? Qu’elle ne savait pas quoi faire pour s’en tirer, pour essayer de comprendre les sentiments pas si jolis que ça envers la mort de Shaun et ceux encore pires qu’elle ressentait quand il s’agissait de Roman ? Lui dire qu’elle faisait toujours autant de cauchemar parce qu’elle se sentait prise au piège ? Non... Elle ne pouvait pas, elle pouvait juste lui dire ce qui les concernait elle, c’est à dire Roman et le vaccin. Et encore, de sa vaccination, au final, elle se fichait totalement même si ça déconnait sévère niveau mutation depuis. Que Roman ait sauvé la vie de Charlie, Ivory avait de sérieux doute vu ce qui lui avait balancé mais, quelque chose lui disait qu’il était inutile de parler de ça de suite, elle le défendait avec force et ça suffisait à la dissuader de parler de ça pour le moment.

- « J’suis personne, j’ai bien saisi ! » Et dire ça à voix haute lui faisait plus de mal que n’importe quoi d’autre. « Sauf que tu vois, ce mec, qui est censé avoir sauvé la femme que j’aime, me fout une trouille monstre et que je déraille dès que j’entends son nom parce que j’ai vu le résultat sur Seth et sur toi aussi ! Alors j’ai peut-être pas le droit de le critiquer mais j’ai le droit de m’inquiéter pour toi et j’vais pas m’en priver ! »

Pas pour sa vie à elle mais pour celle de Charlie. Elle finirait bien par trouver le moyen de se protéger et jusqu’à preuve du contraire, même si elle n’était pas par balle sous toutes ses mutations, elle était capable au moins de se défendre un peu quand elle se sentait menacée. Loeven le lui avait bien fait comprendre. Elle n’était pas sans ressources, il fallait juste qu’elle se décide à les utiliser correctement et qu’elle creuse un peu plus loin.
En attendant, ce qu’Ivory voulait savoir, c’était surtout concernant ce que lui avait dit ce psychopathe de Roman. S’il avait dit la vérité, si elle l’utilisait pour une raison ou une autre. Elle n’y croyait pas mais, elle devait poser la question.

- « Tu chasses avec lui, des gens comme nous, j’ai bien saisi l’idée... et je sais que j’suis probablement sur sa liste maintenant et qu’il se fera sûrement un plaisir de te mettre en face de moi. C’est pas ce qui m’importe. J’m’en fiche, ça change rien au fait que j’tienne à toi et que si ça doit arriver ben tant pis. J’veux juste savoir si tu me mentais, si tu m’utilisais... J’suis sûre que non, comme il l’a gentiment dit, j’suis inutile mais j’dois demander. »

Elle n’avait aucune foi dans les mots de Roman mais, quelque part, elle se demandait si elle n’essayait pas d’offrir une échappatoire à Charlie. Tout ce qui importait véritablement à Ivory, c’était la sincérité. Il était clair qu’elle ne voyait et ne verrait jamais Charlie comme un monstre ou quoi que ce soit. Son regard n’avait pas changé, son attitude non plus. La seule chose qui changeait finalement, c’était qu’elle était peut-être un peu plus triste qu’elle ne voulait bien le laisser voir parce que le silence de Charlie lui faisait plus mal qu’autre chose. Elle était définitivement foutue, amoureuse de quelqu’un pour qui elle ne comptait sans doute pas.
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MessageSujet: Re: Before I suffocate (charlivory)   Before I suffocate (charlivory) Icon_minitimeDim 17 Avr 2016 - 19:12


-charlie & ivory-
Before I suffocate
Elle aurait préféré faire peur à Ivo. Elle faisait peur à tout le monde, alors pourquoi pas à elle ? D’habitude, il suffisait qu’elle prenne sa voix un peu grave et métallique, qu’elle fasse grésiller les lumières autour et que ses iris s’obscurcissent, et les gens prenaient leurs jambes à leur cou en hurlant. Si ça ne suffisait pas, un bon poing dans la gueule, laser inclus ou non, et rares étaient ceux qui demandaient leur reste ensuite. Sauf que là, ce n’était pas ses petits tours de magie qui allaient effrayer l’autre mutante. Pire encore, il lui était proprement impossible d’imaginer frapper Ivo, et encore moins au visage. Alors elle lui avait parlé sèchement, durement, espérant que la jeune femme prenne la mouche et sorte du placard en claquant la porte. Elle ne s’attendait pas à ce qu’elle sorte du placard plus métaphoriquement.

- … Quoi ?

Elle avait écarquillé des yeux ronds comme des billes, pas sure d’avoir compris ce que la grande brune voulait bien dire : Elle s’inquiétait pour … Pour sa copine ? Mais elle avait une copine, Ivo ? Parce que si c’était le cas, elle était pas au courant, puis ça devait pas dater d’il y a bien longtemps, vu qu’il y avait eu l’épisode de la salle de bain … et Ivo ne se serait pas laissée à ce genre de familiarité si elle était déjà engagée dans une autre relation. En tout cas, elle le supposait quoi. Charlie essayait de remonter dans le plus loin de sa mémoire pour se souvenir d’une femme qu’aurait pu sauver Roman, qui vivrait actuellement à Radcliff… Parce que Roman, aussi exceptionnel qu’il soit, il était plus du genre à tuer les gens qu’à les sauver … Enfin, il sauvait l’humanité, mais pas les gens nominativement quoi … Elle fronça les sourcils, un pli circonspect barrant son front lisse :  C’était quoi le rapport entre son amoureuse surprise et le fait qu’elle s’inquiète pour elle ?

- Ce que tu dis n’a absolument aucun sens Ivo’, tu racontes n’importe quoi … Pis d’abord il a rien fait à Seth… Fin rien récemment…

Oui parce que techniquement, les dernières blessures graves de Seth, c’était elle qui lui avait infligé après avoir perdu le contrôle, la dernière fois. Et le vaccin, désolé, mais Roman n’y était pour rien d’abord ! alors prendre Seth comme justificatif, c’était vraiment nul et mesquin, elle aimait pas trop ça. Et puis le Koraha, il avait sa part de responsabilité dans tout ça, alors bon, il était pas obligé de ramener sa fraise dans la conversation. Un nouveau mouvement de tête, et déjà Ivory passait d’un sujet à l’autre, alors que Charlie songeait que, quand même, elle était sacrée bavarde, la brune, quand elle le voulait. Elle avait plus l’habitude, revenue à la normalité des silences prolongés de Roman et à son caractère taiseux. Ça faisait beaucoup de bruits, beaucoup d’informations d’un coup, tout ça ….

- Bon… déjà j’crois que tu mélanges tout…

Ou alors c’était elle qui n’avait pas vraiment la tête à tout ça.  Pourquoi Roman aurait Ivo dans le viseur plus qu’un autre mutant ? Enfin, tous les mutants de la terre étaient sur la liste de Roman, mais Ivo n’était pas la plus dangereuse, il ne serait pas spécialement pressé de l’occire, à moins qu’elle ait eu la bêtise de …. Non …

- Tu … Tu lui as dit quoi, à Roman, précisément ? Parce que c’est pas le bon moment de l’énerver tu sais, non non non …

Elle plissa son nez dans une moue entre l’effroi et la consternation : depuis l’inoculation du  sérum, Roman était encore plus enragé, plus virulent contre les mutants de la ville, Seth en particulier, tous les autres en général. L’imaginer en face d’une Ivo qui ouvre sa grande bouche … Elle n’osait même pas, ça lui donnait des sueurs froides. Rien que le fait qu’elle soit encore en un seul morceau pour se tenir devant elle tenait du miracle pour la petite blonde. La fin du monologue lui serra le cœur, réaction involontaire on ne peut plus inhabituelle pour la jeune chasseuse.

- Je … J’savais même pas que  t’étais amie avec Seth … Je sais même pas grand-chose de toi Ivo, à quoi t’aurais bien pu me servir ? J’veux dire, non, c’est pas méchant, mais … Enfin, moi les mutants, je les tue d’habitude, je les invite pas à regarder des films … Pis si j’avais voulu quelque chose de toi, j’aurais peut être essayé d’être plus persuasive, fin j’sais pas …

Oui, parce que coucher avec ses proies pour mieux les attacher à la tête de lit, elle l’avait déjà fait, et plutôt deux fois qu’une, Seth en avait surement encore un souvenir cuisant. Mais avec Ivo, c’était pas pareil, elle ne lui voulait pas le moindre mal et elle se serait probablement interposée entre elle et n’importe qui d’autre, dans d’autres circonstances… Mais Entre Roman et Ivory ? Elle ne voulait pas que ça se produise, jamais. Quitte à menacer Seth (une fois de plus, tiens) ou n’importe quel autre mutant d’ailleurs,  de lui couper la tête dans la seconde si il ne mettait pas Ivory dans un avion pour le Pérou de force, sans billet retour. Parce que choisir entre Ivo et Roman, c’était trop dur, et inconcevable aussi. Elle ne s’en était jamais vraiment rendue compte, avant de s’apercevoir de l’imminence de la situation. Il faudrait trouver une solution, et vite, sinon tout cela risquait de très mal finir …


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MessageSujet: Re: Before I suffocate (charlivory)   Before I suffocate (charlivory) Icon_minitimeDim 17 Avr 2016 - 21:25

-charlie & ivory-
Before I suffocate
Si Charlie voulait vraiment se débarrasser de la conversation, et bien elle s’y prenait mal. Ivory avait envie de tout sauf d’y mettre fin. Elle avait besoin de lui parler et ça allait bien au-delà du simple papotage gentillet, elle avait besoin de comprendre. Alors peut-être bien que son amie faisait fuir plein de gens et faisait peur mais, ça ne marchait pas sur Ivo. Fuir devant Charlie, c’était non et trois fois non et devant son air surpris, elle en eut pourtant bien envie après s’être rendu compte qu’elle avait dit l’aimer. Sauf que voilà, sa blondie préférée ne semblait pas avoir compris. Elle déglutit péniblement mais n’y revint pas, pas tout de suite en tout cas. Elle voulait des réponses honnêtes et elle avait peur de ne pas les obtenir si elle lui balançait tout-à-trac qu’elle était amoureuse d’elle. Elle en aurait bien rentré la tête dans les épaules et tenter de disparaître complètement mais, son truc, c’était de muter, pas de disparaître. Seulement, en la voyant ouvrir de grands yeux et puis surtout s’interroger et ne rien comprendre, elle se mordit la lèvre, oublia carrément de respirer avant de se rendre compte que c’était quand même fort utile pour vivre.

- « Si ça a du sens ! C’est toi qui comprends rien. La fille que j’aime, c’est toi, espèce andouille ! Je m’inquiète pour toi ! » Elle lui toucha le front de l’index et poussa un peu avant de réaliser qu’elle l’avait quand dit, bien au, de façon très claire. « Et merde. » Voilà pourquoi elle aurait peut-être mieux faire de cesser de respirer. « Et n’empêche que c’est pas comme s’il allait foutre la paix à Seth. C’est le genre de type, quand il a un os à ronger, il lache rien. »

Pas flatteur de comparer Roman à un chien ? Tant pis, elle n’en avait rien à foutre, c’était une analogie vachement frappante et plus qu’authentique. Il avait tout du pitbull agressif et pas grand-chose de l’être humain à son sens et encore, elle trouvait ça relativement méchant pour les pitbulls. Alors oui, peut-être que Seth n’avait pas été blessé par Roman récemment mais ça ne changerait rien au fait qu’il essaierait sûrement. Des anecdotes sur lui, elle en avait entendu un paquet déjà et ça ne lui disait rien qui vaille dans un futur proche. D’ailleurs, manquait plus qu’il apprenne que Seth et elle étaient amis et ce serait le bouquet.

- « Que c’était un psychopathe dégénéré, une immondice et un sociopathe de merde. Je crois, j’sais plus, c’est assez flou. Mais il avait dit des choses qui me plaisaient pas à ton sujet, des trucs vraiment immondes genre qu’il t’avait dressée... J’ai vu rouge et j’manquais de sommeil à cause des effets secondaires du vaccin et puis j’savais pas qui c’était à ce moment-là. J’me serai peut-être retenue sinon. » À tous les coups en fait, pas peut-être. Elle en avait peur avant de le connaître et maintenant qu’elle le connaissait un petit peu, elle n’avait pas du tout changé d’avis, c’était pire. « Ah... et j’l’ai giflé aussi... »

Et elle n’était pas fière de tout ça mais, elle n’avait jamais haï personne à ce point. Encore maintenant, elle le haïssait même si elle en avait une trouille bleue, c’était dire à quel point il avait retourné sa façon de voir les choses et ça n’était que le début. Mais, en attendant, ça n’était pas Roman qui l’intéressait, c’était Charlie. Charlie et ce qu’elle pensait d’elle, Charlie et ce qu’elle voulait vraiment d’elle. Alors elle écouta. Dans le genre pas clair, elle se posait là aussi Charlie. Ce qu’elle disait n’aurait d’ailleurs pas dû la réjouir du tout... et pourtant. Entendre ça, c’était entendre qu’elles avaient passé de vrais moments ensembles, dénués de toutes manipulations. Mange-toi ça Roman ! Ivo avait eu raison. Charlie ne l’utilisait pas.

- « Tu sais pas grand-chose de moi... alors attends. On va régler les révélations majeures toute de suite. » Si elle allait parler d’elle et se confier à Charlie dans un placard de maintenance de l’hôpital ? Oui, tout à fait. « Bon, je t’aime mais ça, tu le sais déjà. Enfin, tu savais pas mais maintenant tu sais. Seth a tué mon père quand il avait grillé la boîte à fusibles. Mon père était hunter, il est même venu me faire un petit coucou quelques jours après que j’sois venue te voir et il aurait préféré que j’sois morte plutôt que mutante, manque de bol, il est mort avant et tu sais quoi, ça me fait rien et j’m’en veux à mort. J’ai dû éclater le joli monde de ma sœur concernant nos parents aussi. Ma mère et sa sœur ont tout fait pour que je perde l’enfant que mon petit copain d’il y a dix ans m’a fait le soir où on a couché ensemble la première fois et qu’il a appris ce que j’étais pour me tabasser ensuite. J’ai une famille géniale mais j’me vois mal me plaindre vu ce que d’autres vives. La fille que j’aime -toi donc- m’a vaccinée et j’ai fait des cauchemars plus vrais que nature, j’en fais encore d’ailleurs, c’est super cool. Je déconne. Ah et je vis plus chez moi de peur que Roman débarque, j’me cherche même d’autre boulot pour pas trop lui faciliter la tâche même si ça doit pas être bien dur de me trouver en ville. J’crois qu’en matière de révélations majeures, j’ai fait le tour. »

Elle inspira un grand coup, ferma les yeux quelques secondes et les rouvrit, reprenant un rythme de respiration normale. Ça faisait vraiment beaucoup d’un coup mais tant pis. Elle recommencerait chacune des histoires depuis le début si Charlie le voulait un jour.

- « J’essaie d’apprendre à gérer ma mutation aussi. Histoire d’emmerder ton patron un peu. J’vais pas me laisser tuer facilement non plus, faut pas déconner. Des questions ? »
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MessageSujet: Re: Before I suffocate (charlivory)   Before I suffocate (charlivory) Icon_minitimeDim 24 Avr 2016 - 22:49


-charlie & ivory-
Before I suffocate
Charlie mit un bon moment à comprendre ce qu’Ivory venait de dire pourtant de la manière la plus claire possible, tout simplement parce que ça lui paraissait juste … totalement improbable. Impossible même, carrément. Elle mit main devant la bouche pour étouffer un gloussement nerveux, écarquillant les yeux comme une enfant qui vient d’entendre un gros mot qu’elle n’a pas le droit de prononcer :

- … Waaaaah … Mais t’es sacrément atteinte en fait …

Ce n’était pas dit méchamment, c’était juste … Elle n’y comprenait rien. Ivory ne pouvait pas l’aimer, c’était impossible, tout simplement parce qu’on ne pouvait pas aimer les monstres comme elle. Elle était une abomination, un être désincarné, sans âme ni sentiments, et c’était parfois à peine si elle arrivait à adapter son comportement à ce qui était socialement acceptable. Elle pouvait comprendre qu’on soit attiré physiquement par elle, qu’on veuille coucher avec elle, parce qu’elle rentrait sans trop de difficulté dans les critères de beauté occidentaux classiques, mais l’amour … L’amour, c’était quelque chose de bien trop pur et important pour qu’on puisse le lui dédier à elle, qui n’était rien d’autre qu’un flingue réincarnée en demoiselle d’un mètre soixante. Elle sourit avec quelque chose qui ressemblait à de la compassion, ou de l’attendrissement, avant de lui répondre le plus naturellement du monde :

- Mais enfin Ivo, tu ne peux pas m « Aimer » voyons, on n’aime pas les gens comme moi ! Je suis une dégénérée, une tueuse, une traitresse à ma race par-dessus le marché, je n’ai absolument rien « d’aimable », je t’assure… C’est pas parce qu’il m’arrive de réussir à me comporter comme quelqu’un de normal que c’est ça, ma vraie nature … Cette dernière ne te plairait pas tu sais, peut être même que tu aurais peur et je ne m’en émouvrai pas, j’t’assure…

Malgré tout, Ivory continuait de parler, parler, parler, sans qu’elle ne puisse en placer une. Peut être qu’elle aurait du lui dire qu’elle aussi elle cherchait Seth pour lui tordre le cou, peut être que ça l’aurait suffisamment choqué pour lui couper le sifflet, mais elle n’en eut pas le courage. Alors elle l’écouta raconter sa rencontre avec Roman, et rapidement, elle perdit le sourire, et le peu de couleur sur son visage. Ivory s’était mise dans un sacré pétrin sans le savoir, et elle avait une chance incroyable d’être encore en un seul morceau. D’ailleurs, si n’importe qui d’autre s’était présenté à elle en lui répétant ces mêmes horreurs sur Roman, Charlie lui aurait probablement ôté la vie comme ça, juste pas principe. On n’insulte pas le Chef comme ça, juste, ça ne se fait pas, c’est totalement inopportun.

- Tu l’as… giflé … J’espère que t’as pris tes dispositions avec un potentiel héritage, une assurance vie ou un truc …

Le pire, c’était qu’elle ne plaisantait même pas, fixant toujours Ivo de son regard totalement inexpressif. Parce qu’elle ne pouvait pas en placer une, elle était obligée de se prendre une rafale d’informations toutes plus étranges et hors contexte les unes que les autres, et elle ne savait foutrement pas tout ce qu’elle allait bien pouvoir faire de tout ça. Elle ne s’intéressait pas aux gens Charlie, d’ordinaire. Au mieux elle les utilisait, au pire elle les tuait. S’attacher, c’était devenir faible, Roman le lui avait déjà répété plus d’une fois. Comment faisait on pour faire plier le plus droit des hommes ? En kidnappant sa femme, son gamin, sa mère, son meilleur ami, parfois les quatre pour être sur. Charlie n’avait pas de famille, pas d’attache, et c’était ce qui en faisait un agent redoutable. La seule personne a qui elle tenait vraiment, c’était Roman. Mais celui qui arriverait à mettre le russe en difficulté n’était pas encore né, alors elle n’avait pas vraiment à s’inquiéter de cette éventualité, alors qu’elle lachait un plat :

- Désolée pour ton père.

Il parait que c’est de circonstances quand un proche meurt. Elle, elle savait pas, son père elle l’avait tué quand elle était petite. Et le reste de sa famille, elle ne l’avait jamais connu, alors à quoi bon. Pour le reste, l’histoire avec sa sœur, sa mère ou dieu savait qui, elle ne releva pas, cherchant la pertinence de ce propos, en vain. Pour ce qui était de la vaccination, de Roman … Charlie pensait sincèrement avoir fait au mieux, alors à quoi bon épiloguer ? Elle n’était pas désolée, elle n’allait pas s’excuser pour la forme. Et pour Roman … Elle allait changer la serrure de chez elle, histoire qu’ils ne puissent plus jamais se retrouver nez à nez dans son salon en son absence. C’était le max qu’elle pouvait faire présentement. Elle laissa Ivory reprendre sa respiration, alors qu’elle-même serrait très fort l’arrête de son nez entre ses doigts. Des questions, si elle en avait ? Peut être que oui, peut être que non …

- Ahem … T’as prévu un plan B au cas ou juste contrôler ta mutation ne suffit pas ? Le burkina faso ? la colombie ? le Bouthan ?

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MessageSujet: Re: Before I suffocate (charlivory)   Before I suffocate (charlivory) Icon_minitimeLun 25 Avr 2016 - 1:55

-charlie & ivory-
Before I suffocate
Sacrément atteinte... Génial ! Même son crush lui balançait à la figure qu’elle tournait pas rond. Si ça ça n’était pas une preuve, Ivory n’y comprenait plus rien. Oui, elle était atteinte et complètement conne ça, ça lui paraissait désormais évident. Elle aurait mieux fait de se taire et jouer les amoureuses transies en silence. Le rôle de l’imbécile, ça lui allait pourtant comme un gant, elle aurait dû le savoir depuis le temps. Si elle le prenait mal ? Mais totalement ! Non pas qu’elle s’attendait à une réciproque, loin de là mais, elle s’attendait au moins à un peu de tact, même venant de Charlie. Un râteau amorti quoi. Là, elle venait de se le payer dans la figure à mach un. Au moins. Elle savait pas quelle vitesse représentait mach un mais, c’était pas le sujet.

- « On peut pas dire que tu soignes tes râteaux en tout cas. »

Si ça c’était pas une réaction à chaud. Blessée, elle l’était, un peu trop d’ailleurs et ça ne lui plaisait pas. Ça voulait dire qu’elle avait espéré, qu’elle s’était laissé aller à vraiment commencer à l’aimer et ça, c’était la chose la plus imbécile du monde. Pourtant, il y avait quelque chose dans le sourire de Charlie qui lui disait que y avait un truc qu’elle n’avait pas compris. Et elle avait vu juste. C’était ça alors... c’était pas un râteau qu’elle avait pris, c’était un mur. Non pas que ça soit plus réjouissant mais, elle gérait un mieux la chose. Tout ça n’était qu’une vaste incompréhension de Charlie. Manquait plus que ça. Elle, semée comme pas permis en matière de cœur à devoir expliquer que si, c’était parfaitement possible de tomber amoureux de quelqu’un de pas stable. Il ne lui restait plus qu’à se jeter dans le vide sans filet, c’était parti !

- « Ah si, si si. Je peux t’assurer qu’on peut t’aimer. Pas que ça m’enchante d’être tombée amoureuse, c’est un peu le genre de truc que je fuyais comme la peste tu vois. » Pas trop vite Ivo, on respire. « Tu m’suis toujours ? Bien. J’ai pas fini. » Elle allait la perdre si elle ne reprenait pas clairement. « J’te dis pas comment buter les gens, on est d’accord ? Alors tu m’dis pas comment j’dois réagir parce que t’en butes. J’dis pas que j’adore l’idée mais, c’est pas à toi de gérer ça, c’est un peu à moi et moi-même d’assimiler le truc. »

Ça regardait aussi Charlie, c’était sûr, sauf que pour le moment, Ivory cherchait surtout à éclaircir ce champ de mines. Fallait faire sauter les bonnes avec des petits cailloux pour dégager le terrain. Elle n’avait d’ailleurs pas encore tout à fait fini.

- « Puis, au cas où t’aurais pas remarqué, socialement parlant, j’suis pas forcément la meuf la plus adaptée non plus. J’ai quelques petits soucis en matière de sociabilisation, t’as dû remarquer ça une fois ou deux. »

Il fallait croire qu’être mise sur la touche par ses parents en pleine adolescence, c’était pas la chose la plus salutaire du monde dans le développement personnel. Ce dont elle ne se souciait pas franchement puisqu’elle vivait sa bizarrerie très bien. Enfin, aussi bien que possible si elle omettait le fait d’être tombée amoureuse de Charlie dont Roman était persuadé être le propriétaire. À part ça, ça allait plutôt pas mal.
Que la blondinette blanchie à l’énergie lui demande si elle avait songé à un héritage ou une assurance vie, ça, ça la fit rire. Elle ne savait juste pas très bien elle-même si ça la faisait rire jaune ou bien si ça l’amusait véritablement.

- « C’est vrai que je suis vachement du genre à prendre des dispositions, à réfléchir avant d’agir. Si j’faisais vraiment ça, j’aurais sûrement pas giflé Freddy Krueger sans même savoir qui c’était... TU me surestimes un petit peu là. »

Note à elle-même, éviter de nommer son cauchemar en chef comme le meilleur méchant d’horreur du cinéma. Ça ne rendait pas vraiment justice au personnage. C’était pourtant plus fort qu’elle, ça dédramatisait pas mal les choses à ses yeux, autant que possible en tout cas. Roman, c’était sa préoccupation du moment et probablement des semaines à venir si elle survivait jusque là. Alors, forcément, que Charlie s’excuse pour Shaun, c’était loin d’être dans le ton de la conversation. En plus, elle avait précisé que ça la laissait pas mal indifférente et que fatalement, elle la vivait plutôt mal, cette indifférence.

- « J’ai dit que je m’en fichais. Il est mort, fin de l’histoire. Essaie de suivre, on parlait de toi et moi là. Enfin, je parle trop mais c’est parce que j’suis un peu stressée là tu vois. »

Enoncé les évidences, c’était tout un art pour Ivory, elle avait des années de pratiques. Quand bien même, entre les évidences et tout ce qu’elle avait balancé à Charlie de manière totalement décousue, il n’y avait pas vraiment de vraie conversation mais, elle avait besoin de cette absence de vraie conversation qui pourtant en devenait une. C’était compliqué.

- « J’ai pas de plan B ou C ou de n’importe quelle lettre de l’alphabet et j’suis juste capable de situer la Colombie sur une carte, la géo, c’était pas mon truc à l’école. Là, on parle de toi, Charlie, tu sais ? Parce que j’aimerai vraiment savoir la façon dont tu le vois Roman. Comprendre, j’pourrais sans doute pas mais j’veux savoir. Parce que visiblement, t’y es attachée et qu’un jour, tu pourrais bien me tuer parce qu’il te le demande. Au moins, j’me poserai pas de question sur le pourquoi du comment. »

Oui, c’était important pour elle de savoir ça. Parce que Roman était important pour Charlie, parce qu’ils avaient une histoire qu’elle ne pouvait pas comprendre, parce qu’elle était en plein milieu. Elle aurait pu demander un million de choses à Charlie... Par exemple, si elle éprouvait quelque chose pour elle sauf qu’Ivo ne voulait pas savoir parce qu’elle était convaincue que cette fois, le râteau, elle n’y couperait pas. Maintenant, elle n’avait plus qu’à enterrer profondément ses sentiments et les laisser mourir, c’était plus simple.
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MessageSujet: Re: Before I suffocate (charlivory)   Before I suffocate (charlivory) Icon_minitimeVen 29 Avr 2016 - 23:58


-charlie & ivory-
Before I suffocate
S’il y avait bien un problème que Charlie n’avait jamais eu dans sa vie, c’était bien celui de la gestion de sa vie amoureuse. La vacuité de cette dernière était somme toute logique : elle n’avait jamais vécu assez de temps au même endroit pour s’attacher à qui que ce soit. Elle aurait pu s’enticher d’un de ses camarades de chasse, à l’occasion, mais elle était consciente que la plupart d’entre eux voyait plus en elle une arme ou un monstre de foire qu’une jeune femme dans la fleur de l’âge. Quand à Roman… Ils n’avaient jamais entretenu de telles relations, et ça ne lui viendrait même pas à l’esprit. Ça aurait été …. Incestueux, oui, voilà, incestueux. Alors du coup, la petite mutante avait grand peine à comprendre les réactions d’Ivory : elles défiaient toute logique, en tout cas sa logique, et c’était bien la seule qu’elle arrivait à saisir. Bon, elle savait qu’elle n’était pas très délicate dans ses réactions, en général, mais elle n’était pas bien méchante non plus en lui disant qu’elle était atteinte. Alors pourquoi elle en faisait tout un plat ? Elle observa la grande brune s’agiter dans tous les sens, autant que la promiscuité du petit placard lui autorisait à bouger, alors qu’elle tachait de lui expliquer l’incompréhensible. Elle cala une mèche de cheveux derrière ses oreilles, manifestement mal à l’aise, avant de souffler d’une voix grave, l’air concerné par la santé mentale de son amie. Amie ?

- Mais Ivo … je TUE des gens, je tue même des MUTANTS, plein, à la pelle, comme si c’était des lapins ou des vaches ! Je n’ai aucune aversion à faire ça, ça ne me gêne pas, il y a même des moments où ça m’éclate ! tu peux pas aimer quelqu’un que ça éclate de tuer des gens !

Si elle utilisait des termes aussi crus, c’était pour que l’évidence percute Ivory comme un camion : elle avait probablement tué des gens qui auraient pu être ses amis, ses proches, des parents même, et sur le moment, elle n’en avait pas eu grand-chose à foutre. Elle avait l’impression d’assister à un dialogue de sourdes, aucune d’entre elles ne réussissant à entrevoir le point de vue de l’autre. C’était fatigant, un peu. Elle haussa les épaules quand Ivo mentionna ses propres problèmes de sociabilisation. Ça va, elle était peut être excentrique, mais elle avait pas vécu 15 ans dans un kolkhoze, elle était clairement moins ravagée qu’elle, il n’y avait même pas à comparer. Charlie posa la tête contre le mur en soupirant : tout ça devenait bien, bien trop compliqué pour elle, et elle n’aimait pas ça du tout :

- Ivo, si il t’attrape, il va te buter. Non, il va d’abord s’informer sur toi, et il va buter tous tes potes sous tes yeux, et ensuite il va te buter. Peut être même que rien que pour t’emmerder, il va me demander à moi, de buter tes potes. Et c’est pas cool.

Et le pire, c’était qu’elle n’exagérait même pas, c’était exactement ce qui allait se passer, si la mutante ne se barrait pas très vite. Qu’elle ait fait tout ça ou pas en connaissance de cause n’importait que peu. Ce qui était fait était fait, et maintenant il fallait en assumer les conséquences.

- Ouais bon, ça va, j’essaye de suivre, ça veut pas dire que je comprends tout …
Pas qu’elle était limitée la Charlie, mais c’était Ivo qui allait quand même un peu plus vite que la musique, dans son genre. Elle ne comprenait absolument pas où Ivory voulait en venir, ni ce qu’elle attendait d’elle. Alors tout ce qu’elle pouvait faire, c’était lui répondre le plus honnêtement possible, sans trop savoir où cette honnêteté la mènerait :

- Je … Roman est ce qui se rapproche le plus d’une famille pour moi. Il m’a appris tout ce que je devais savoir pour devenir un être humain fonctionnel et presque normal, là où le reste du monde ne m’avait jamais traité autrement que comme un cobaye bon à disséquer… Alors ouais, p’t’être que notre relation est pas normal aux yeux des gens, parce que je lui obéis sans me poser de question et parce qu’il est le chef et que ça se discute pas. Mais il m’a sauvé la vie Ivo, d’une manière qui est même pas imaginable par le commun des mortels, et je sais que jamais rien ne changera ça… Ni personne.

En tout cas, personne n’avait jamais compris, et c’était pas si grave, puisqu’ils s’avaient l’un l’autre. Charlie lança un regard désolé à la grande brune, consciente que son aveu sonnait probablement le glas de leur amitié toute particulière…


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MessageSujet: Re: Before I suffocate (charlivory)   Before I suffocate (charlivory) Icon_minitimeLun 9 Mai 2016 - 17:27

-charlie & ivory-
Before I suffocate
Quand Ivory avait décidé de parler avec Charlie, élaborant sa stratégie foireuse pour ce faire, elle n’avait absolument pas prévu de dire à Charlie qu’elle l’aimait. En fait, c’était même pas sur la liste des trucs à dire. Tout ce qu’elle avait dit ne s’était pas trouvé du tout sur la liste des trucs à dire en fait. Un jour, il faudrait vraiment qu’elle apprenne à s’en tenir à ce qui était prévu. En plus, Charlie pouvait répéter autant qu’elle le voulait qu’elle tuer des gens, ça marchait moyen comme moyen de dissuasion. L’amour, ça fait partie de ces trucs un peu vache qui vous demandent pas votre avis pour exister. Sentiment traître.

- « Tu peux me dire autant de fois que tu veux que tu tues des gens et que ça t’éclate, ça change que dalle. En vrai, j’aimerai que ça change quelque chose parce que ce serait moins douloureux et moins dangereux mais ça marche pas comme ça. Ouais, ça pue, je sais. »

Ce serait tellement plus simple si elle pouvait faire genre qu’elle en avait quelque chose à faire mais, c’était faux. Oui, elle vivait parfois dans un monde merveilleux rempli d’arcs-en-ciel et de paillettes, elle pouvait pas dire le contraire. Sauf que depuis quelques temps, c’était plus tout à fait vrai et en ça ne l’avait même jamais été. Elle faisait semblant que tout allait bien mais, c’était des foutaises. Rien qu’avoir Roman aux fesses d’ailleurs, c’était le genre de truc à cause desquels on voyait le monde un peu moins rose qu’avant. Parce que ce que Charlie lui disait, Ivory s’en doutait déjà, c’était pas vraiment une nouveauté. Seth avait été particulièrement éloquent concernant Roman.

- « Je sais ! Je suis au courant Charlie… Seth m’a bien dépeint le personnage, j’te remercie. C’est pour ça que je vais plus au boulot, c’est pour ça que je vis plus chez moi, c’est pour ça que je fais gaffe quand je sors de l’endroit où je suis en ce moment et c’est aussi pour ça que je vois quasiment plus personne. Si tu sais pas qui je fréquente, tu peux pas lui dire ni m’utiliser pour remonter jusqu’à eux. Et vu qu’il veut déjà nous descendre Seth et moi… on sera pas surpris si ça arrive. »

Oui, elle s’était isolée pour éviter de leur faciliter la tâche. Elle ne mettrait pas d’autres gens en danger pour le plaisir mais, rester loin de Charlie, c’était autre chose. Déjà vivre chez Malachi alors qu’il y avait Peter, ça lui convenait limite pas du tout. Rien que pour venir elle avait pris un chemin histoire qu’on sache pas d’où elle sortait. Malheureusement, Ivo savait aussi qu’elle était capable de beaucoup de choses pour Charlie. C’était pas de très bonne augure, elle n’était pas stupide. C’était d’autant plus vrai que le Roman, il était certainement pas du genre compréhensif du tout. Pourtant, à écouter Charlie parler de lui, elle aurait presque pu se demander si c’était pas elle qui hallucinait en se disant que le mec était ravagé. Il avait presque l’air normal vu de cette façon. Mais voilà, Ivo avait entendu les paroles de Roman, ce qu’il avait fait et elle ne pouvait pas se les sortir de la tête.

- « Je vois. Et je comprends. Un peu en tout cas. Même si je sais que c’est un vrai malade et qu’il veut ma peau et celle de mon meilleur ami, que tu serais sûrement mieux loin de lui je… j’le critiquerai plus devant toi. Parce que tu l’apprécies et qu’il t’a sauvé la vie, même si j’ai du mal à croire à ça avec ce qu’il m’a balancé à la figure. Tu l’as dit toi-même, personne y changera rien, alors j’essaierai pas. Mais malgré la menace qu’il représente pour moi, j’peux pas faire comme si t’existais pas. Tant pis pour moi. »

Pendant quelques secondes, elle hésita avant de se décider et de poser ses mains sur les joues de Charlie et de déposer un léger baiser sur ses lèvres. Elle recula ensuite, croisant les bras étroitement autour d’elle et laisser autant d’espace que possible à Charlie.

- « Tant pis si tu m’aimes pas, j’suis une grande fille, j’ferai avec. Et si tu veux plus me voir du tout, j’resterai loin, promis. Dis-moi ce que tu veux et j’le ferai. Oh… et désolé pour… le baiser. J’aurai dû te demander, c’est pas correct. »

Elle baissa un peu les yeux. Dans quelques secondes, Charlie pouvait très bien l’envoyer au Diable et elle avait promis qu’elle s’éloignerait si c’était ce qu’elle voulait. Il était temps d’assumer après tout. Ville de merde.
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MessageSujet: Re: Before I suffocate (charlivory)   Before I suffocate (charlivory) Icon_minitimeMar 17 Mai 2016 - 21:31


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Toute cette histoire n’avait aucun sens aux yeux de Charlie, et elle comptait bien le faire savoir, alors qu’elle passait d’un pied sur l’autre, en appui, les bras croisés et la moue boudeuse. Cette situation la mettait très mal à l’aise, pour des tas de raison. Déjà, parce que le coup d’Ivo qui était amoureuse d’elle, elle l’avait pas vu venir, aussi surprenant que ça pouvait paraitre. Elles étaient tellement bizarres toutes les deux qu’au final, tout ce qui pouvait prêter à confusion, elle l’avait interprété comme une de leurs étrangetés communes. De là à ce que cela se transforme en truc de couple, au final, il n’y avait qu’un tout petit changement de perspective. Ensuite, parce que la situation dans laquelle s’était mise Ivo était proprement inextricable : même avec toute sa bonne volonté, elle ne pourrait jamais convaincre Roman qu’elle n’était pas une menace, et qu’elle pouvait continuer à vivre sa vie sans venir interférer dans les leurs. Et même si elle y parvenait, cela signifiait faire une croix, une bonne fois pour toute, sur la mutante, et ça l’embêtait. Déjà qu’elle avait du enfermer à double tour au fond de son cœur toute l’affection qu’elle avait pour Seth, faire pareil avec Ivory, elle était pas sure d’en être capable. Et puis, tout ce qu’elle lui disait, là, sur le fait qu’elle l’aimait comme elle était et tout … ça la décontenançait. Beaucoup. Parce que toutes ces choses, là, on les lui avait jamais dites. Même pas pour jouer la comédie. Or, Ivo, elle ne jouait même pas, elle lui débitait ses sentiments comme des buches de bois qu’elle recevait en plein dans la gueule, et Charlie ne savait absolument pas comment elle devait réagir à tout ça. Alors tout ce qu’elle faisait, c’était se triturer ses doigts aux ongles rongées en évitant le regard perçant et tellement expressifs d’Ivo, en marmonnant des choses dans sa barbe. Son cerveau tournait à plein régime, menaçant la surchauffe, mais c’était une autre mécanique qui se mettait aussi en branle, ailleurs dans son corps, et c’était tellement inédit qu’elle avait l’impression d’avoir attrapé froid.

- C’est n’importe quoi. C’est vraiment vraiment n’importe quoi …

Qu’elle marmottait dans son coin, le nez dans les chaussettes. Peut être même que si elle avait pu, elle se serait bouchée les oreilles en hurlant un « lalala je ne t’entend pas ». Mais à la place, le discours d’Ivo faisait son petit chemin dans sa tête, sur le fait qu’elle pouvait pas se passer d’elle, malgré la menace que représentait Roman, sur le fait qu’elle chercherait pas à la convaincre de se détourner de lui. Tout le monde voulait qu’elle se détourne de Roman, en général, à part elle-même et le principal intéressé. Dire qu’elle voulait rester avec elle avec lui autour, c’était juste du suicide. Y avait pas d’autre mot. Alors que la grande brune semblait décidée –enfin- à faire une pause dans sa logorrhée assommante, Charlie rassembla ses esprits pour lui dire le fond de sa pensée, une bonne fois pour toute, et qu’elles en terminent une bonne fois pour toutes avec ce non sens généralisé, et …
Les doigts d’Ivory étaient frais contre ses joues qui venaient de s’enflammer. Ses lèvres en revanche, elles étaient tièdes, et douces aussi. Le cœur de Charlie loupa un battement, ou deux, ou trois, alors qu’elle écarquillait les yeux devant le geste inattendu de la mutante, et surtout devant cette sensation de chaleur bizarre qui envahissait tout son corps. Ça lui faisait pas ça, quand elle avait du embrasser d’autres gens pour les besoins de mission. Même avec Seth, et pourtant, elle avait ressenti du désir pour lui. Mais là, c’était encore autre chose.

- Je … euh … Mais …

Non, y avait définitivement plus rien qui sortait. Par contre Ivo, elle, elle avait toujours pas perdu sa langue. C’était fou ça, qu’elle ait pu l’embrasser comme ça, sans prévenir, et être encore capable d’aligner plus de deux mots sous une forme grammaticalement correcte. Elle-même n’arrivait même pas à PENSER correctement. Elle se mordit les lèvres alors qu’Ivory s’excusait de l’avoir embrassé. Elle ne s’excusait pas parce qu’elle regrettait son geste, elle s’excusait de ne pas lui avoir demandé l’autorisation. Le consentement … Encore un concept tellement étranger à Charlie, d’une certaine manière. Jamais on ne lui avait vraiment demandé son avis, ce qu’elle voulait ou ne voulait pas. Elle s’adaptait aux circonstances, et voilà tout, que ça lui plaise ou non. Et là, Ivo était capable de s’excuser pour un truc aussi banal et inoffensif qu’un baiser… C’était tout un monde de réactions incongrues et inconnues qui s’ouvrait devant Charlie. Et elle ne savait même pas quoi en faire. Alors vu que de toutes façons, elle avait abandonné la notion de logique dans cette conversation, elle effaça brusquement les pauvres mètres qui la séparait de la brune et leva les mains pour venir agripper son col, alors que sa bouche venait se plaquer contre la sienne. C’était pas aussi doux que le baiser d’Ivory, mais plus pressant. Presque désordonné, à l’instar des battements de son cœur qui semblait avoir oublié comment fonctionner normalement. Et puis elle recula, les lèvres pincées, alors que son regard était incapable de se poser à un seul endroit plus de quelques secondes.

- Je sais pas ce que c’est d’aimer quelqu’un d’amour, Ivo. Déjà, parce qu’on m’a jamais expliqué. J’ai vu des séries et des films qui en parlent, j’ai lu des déclarations dans d’amour dans des livres, mais j’avais jamais eu les… Les papillons dans le ventre. * qu’elle marmonne alors que son poing vient se serrer au niveau de son nombril* j’ai fichtrement aucun idée de ce que c’est sensé faire, ce que je suis sensée faire après non plus. Tout ce que je sais, c’était que j’étais très bien dans ma vie d’avant. J’étais heureuse, j’avais un but, des objectifs, j’m’ennuyais pas ni rien. Mais depuis que t’es là … Fin je sais pas, c’est mieux. J’ai pas envie de retourner à avant quand je préfère le présent. Sauf que c’est pas bien possible, et que je sais pas trop quoi faire de ça, du coup.


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MessageSujet: Re: Before I suffocate (charlivory)   Before I suffocate (charlivory) Icon_minitimeDim 19 Juin 2016 - 20:27

-charlie & ivory-
Before I suffocate
Ivory savait bien que la situation devait sûrement être étrange pour Charlie et franchement, si elle avait pu, elle lui aurait épargné ça. Bien sûr qu’elle aurait pu se foutre la tête à l’envers avec ça, toute seule, sans que Charlie n’en sache jamais rien, mais franchement, ça n’aurait pas été honnête de sa part. Ivo, elle avait besoin d’être vraie et ça, c’était vraie, même si Charlie ne partageait pas ses sentiments. C’était pas la pire des choses qui pouvait arriver. Tous les Roman du monde, elle en faisait son affaire. Après tout, à partir du moment où elle avait choisi d’assumer qu’elle aimait la mutante en face d’elle -elle ne savait plus bien quand c’était arrivé d’ailleurs-, elle avait su qu’elle devrait faire avec ce malade. Qu’il essaie donc de frapper de la pierre et de l’acier, il aurait un aperçu de ce qui l’attendait. Non mais… Bon, il était flippant, il avait sûrement plus d’un tour de psychopathe dans sa manche, sauf qu’elle n’allait pas renoncer comme ça. Elle lui rendrait la tâche difficile, elle n’allait pas non plus attendre sagement qu’il se pointe, il ne fallait pas rêver. L’agneau à sacrifier, c’était biblique mais c’était pas trop son truc. De toute façon, ça devait pas être le registre de monsieur taré en chef non plus. C’était déjà ça de gagner, elle avait eu sa dose avec l’autre perché au musée.
Et puis elle avait craqué, elle avait embrassé Charlie et largement savouré ce moment fortement égoïste avant de se rendre compte que c’était pas vraiment la meilleure idée d’investir comme ça l’espace personnel de quelqu’un, encore moins pour un baiser. C’était quand même intime comme truc et elle avait toujours mis un point d’honneur à être certaine que la personne d’en face soit d’accord. Là, elle avait un peu déconné et c’était donc normal qu’elle s’excuse. Sauf que visiblement, elle avait un peu perturbé Charlie. Le truc, c’était de savoir si c’était bon ou mauvais signe. C’était toujours compliqué de savoir dans ces cas-là, surtout avec Charlie d’ailleurs. Elle ne se vantait pas de la comprendre, elle ne la comprenait pas souvent d’ailleurs, mais elle savait au moins que les réactions de la mutante n’étaient pas toujours celles qu’on pouvait attendre. C’était ça aussi qui était bien, les conventions sociales valsaient à la trappe. C’était tellement reposant.
Mais ça n’était pas fini, pas du tout même parce que la réponse pris une forme à laquelle Ivo ne s’attendait pas du tout. Un autre baiser, différent mais franchement tout aussi savoureux pour elle. Oui, elle était ridicule, mais elle s’en fichait. Charlie venait de l’embrasser. Qu’il ouvre donc la porte le Roman et elle lui collerait un pain tout fait d’acier dans la tronche tiens… Elle se sentait pousser des ailes et perdait surtout toute notion de ce qu’il valait mieux ne pas faire en présence d’un psychopathe avéré. Le pire, c’était quand elle écoutait Charlie. Elle ne savait pas si c’était une bonne chose ce qu’elle lui disait, ou une mauvaise. Ça aurait pu être pris dans les deux sens. Sauf la fin… Parce qu’elle ne voulait pas revenir en arrière non plus.

- « On a qu’à pas essayer de faire quelque chose avec tout ça ? Et si tu sais pas, bah tu demandes. Bon, tu demandes pas à Roman… J’le vois pas te répondre la bouche en cœur que t’es amoureuse. D’ailleurs, ce serait flippant. Mais j’sais pas, j’peux essayer de t’expliquer ? Puis on verra. Aimer, c’est à la fois très simple et super compliqué. Alors voilà. On fait rien, on continue comme avant, à se voir, à manger ensemble, à regarder des films ensemble. J’continue à te montrer la vie en dehors de ce que lui il te fait vivre et te montre et puis on verra ? Y a pas besoin de faire des supers plans pour être bien parfois. Juste de faire comme d’hab. »

Bon, forcément, elle allait devoir chambouler sa vie, sauf que c’était pas de la faute de Charlie ça. C’était de la faute de Roman. C’était la casserole, super bruyante et armée jusqu’au dent avec la capacité émotionnelle d’un grille de sécurité et encore, c’était méchant pour la grille, elle au moins, elle était utile, Ivo pouvait l’utiliser pour muter, pas lui.
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MessageSujet: Re: Before I suffocate (charlivory)   Before I suffocate (charlivory) Icon_minitimeJeu 23 Juin 2016 - 19:27


-charlie & ivory-
Before I suffocate
Charlie avait l’impression qu’elle allait imploser, littéralement, avec ce bourdonnement qui résonnait dans ses oreilles comme un essaim d’abeilles furieuses, et son cœur qui menaçait de faire sécession du reste de son corps. Ce qu’elle venait de faire, embrasser Ivory comme ça, non pas parce qu’elle le devait, mais parce qu’elle en avait vraiment envie, elle ne l’avait jamais fait avant, pas qu’elle s’en souvienne. Ça avait un gout bien, bien différent de ce qu’elle avait pu faire auparavant, et d’ailleurs, si elle n’était pas aussi décontenancée de tout ce qui était en train de se passer, peut être en aurait elle demandé encore, et plus. Sauf qu’à la place, elle faisait grésiller l’ampoule au plafond, aspirant un peu de son énergie sans le vouloir, en se balançant d’un pied à l’autre comme une petite enfant, incapable de poser son regard plus de quelques secondes quelque part. A l’intérieur ca bouillonnait, avec le cerveau qui carburait à toute allure : trop d’informations, trop de nouveautés pour Charlie et sa routine émotionnelle, elle avait beaucoup de mal à gérer tout ce qui était en train de se passer. Elle ne gérait même rien du tout :

- Je sais pas Ivo, je sais pas …

Enfin si, elle savait qu’elle aimait passer du temps avec Ivory, et tout ce que ça pouvait comprendre, même prendre leur bain ensemble. Et quelques secondes auparavant, elle avait pris conscience qu’elle aimait bien l’embrasser, aussi. Sauf que voilà, ce n’était pas de l’ordre de … L’envisageable en ce moment. Elle devait retrouver Seth pour mettre les points sur les I sur l’agression de Roman, elle devait le traquer jusqu’à le tirer par la peau du coup devant son mentor et ensuite … Ensuite elle ne savait pas. Ce n’était pas elle qui prenait les décisions, d’habitude, jamais, même. Elle se frotta le nez, passa sa main nerveusement dans ses cheveux, avant de murmurer :

- L’Idée me plait Ivo mais… Tu sais, il va me demander des comptes … Et je suis pas sure d’être capable de lui mentir, ne serait ce qu’un peu. Et je veux pas qu’il s’en prenne à toi juste parce que tu es importante pour moi et je … Je suis pas sure qu’il soit capable de me partager avec quelqu’un … Encore moi avec un mutant…

S’il n’y avait qu’elle, elle aurait tenté l’aventure. Elle aurait dit Ok, Banco, on se lance dans un truc, un peu fou, elle aurait proposé à Ivory de la rejoindre chez elle dès ce soir, juste pour voir si les choses allaient changer de la dernière fois. Sauf que voilà, elle n’était pas la seule dans cette histoire. Elle soupira à nouveau, très fort, puis doucement, vient nouer ses bras dans le cou de la brune, la serrant contre elle en posant son menton contre son épaule. C’était un peu maladroit, mais c’était un peu le maximum qu’elle pouvait faire, dans l’état d’esprit dans lequel elle était.

- Je suis désolée… Enfin, oui, mais non, mais … Il faut que j’y aille, vraiment, je dois m’en aller, mais euh … Envoie moi un message, si tu veux, fin quand tu veux et je, euh … Je répondrais dans la seconde, promis juré …

Piquant un fard comme jamais, elle recula un peu, lâchant Ivo avec un petit pincement au cœur, avant de déposer un dernier baiser entre sa joue et ses lèvres. Un sourire mi gêné mi triste, et elle recula jusqu’à la porte du réduit, prête à s’en aller. De l’air, oui, ça lui ferait du bien, parce que là bientôt, elle ne souviendrait même plus de son prénom…

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MessageSujet: Re: Before I suffocate (charlivory)   Before I suffocate (charlivory) Icon_minitimeMer 29 Juin 2016 - 19:35

-charlie & ivory-
Before I suffocate
Que Charlie ne sache pas, ça n’était pas franchement surprenant. C’était pas une critique, juste… c’était comme ça. Ivory commençait à comprendre bien mieux les choses et le Roman, il n’avait certainement pas dû tout expliquer à Charlie et encore moins ce genre de choses. Elle avait conscience de lui retourner son monde, mais quelque part, il le fallait bien non ? Elle avait promis de ne pas tenter de lui faire changer d’avis sur Roman. En revanche, elle n’avait rien promis du tout quand aux conflits que tout ça risquait de générer avec ledit psychopathe. L’un n’irait pas sans l’autre et Ivo avait décidé de vivre dangereusement, très dangereusement. Affichant une moue toute en réflexion, elle prit une grande inspiration. Elle allait définitivement sonner comme cinglée ou suicidaire, au choix. Dire qu’elle avait enguirlander Seth pour avoir embrasser son homme-grenouille alors qu’il aurait pu y passer. Quelle blague…

- « S’il demande des comptes et que t’arrives pas à mentir, bah tu lui dis. J’me débrouillerai bien. C’est clair qu’il partagera pas. Il te voit même pas comme un être vivant. T’es… son arme, sa chose… j’sais pas trop quoi. Mais ça, c’est toi que ça regarde, pas moi. J’ai promis, même si ça me fout en rogne. Moi en revanche, il me verrait bien comme descente de lit, c’est clair, mais ça, c’est mon problème à moi. »

Oui, elle pouvait mourir d’aimer Charlie, mais tant pis. De toute façon, si ce type avait appris ce qu’elle était, il aurait quand même probablement voulu sa peau. C’était pas comme si, de toute façon, ça changeait quelque chose pour ce gars-là. C’était dur de se dire que son géniteur était un poil moins pourri, mais vachement pourri quand même. La merde.
Surprise par l’étreinte de Charlie, elle se laissa pourtant aller et ferma les yeux, la serrant un peu plus contre elle. Ça, c’était bien. Clairement, ça valait d’affronter tous les psychopathes de la ville. Ivo, elle se sentait bien là, dans les bras de Charlie. Touchée, elle sourit, un sourire un peu de travers, en coin, touché. Elle était vraiment mignonne Charlie quand elle était embarrassée.

- « T’inquiète pas. File. J’te donnerai de mes nouvelles et si tu veux me voir, bah tu me diras. »

Il allait vraiment falloir qu’elle commence à penser grand, très grand et plus grand encore. Il fallait qu’elle revoie Loeven, qu’elle parle à Adrian, à Seth, à Pietra même. Les choses devaient changer, elle devait… grandir ? Un truc dans le genre en tout cas. Bref, elle devait se débrouiller pour pouvoir se défendre, être un adversaire de taille. Pouvoir faire comprendre à Roman que les choses ne seraient pas faciles, qu’elle n’était pas un putain de lapin qu’on piégeait avec un collet. Il fallait qu’elle mérite Charlie, qu’elle soit forte.
Ivory la regarda partir et resta là encore un peu. Après quelques minutes, elle inspira à fond, expira, recommença jusqu’à ce qu’elle se sente la force de sortir sans avoir les mains qui tremblent et surtout après avoir réussi à remettre ses neurones en place. Elle avait osé… elle l’avait fait… Charlie savait !

Fin
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