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 the point of no return ♣ (alex&mel)

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MessageSujet: the point of no return ♣ (alex&mel)   the point of no return ♣ (alex&mel) Icon_minitimeSam 2 Jan 2016 - 9:55

And I know, this is the point of no return
Pouring the fuel, fanning the flames, breaking the habit and melting the chains. Embracing the fear, chasing the fight, the glow of the fire will light up the night. The bridges are burning, the heat's on my face, making the past an unreachable place. Pouring the fuel, fanning the flames, I know, this is the point of no return.
Tu détestais le manoir lorsqu’il était vide. Tes pas faisaient écho sur le carrelage et le silence faisait ciller tes oreilles, comme si le vide était trop bruyant, trop lourd à supporter. Tu tentais vainement de t’occuper, sans rien trouver qui puisse détourner ton esprit des pensées qui te saisissaient. Certains pourraient trouver curieux que tu préférasses le manoir alors qu’il grouillait de Callahans, car votre famille n’était pas facile à vivre et il n’était pas étonnant d’entendre des cris fuser. Pourtant, tout ce chaos te semblait infiniment préférable au silence assourdissant qui t’entourait présentement. Lorsque tu tentais de gérer tes enfants et de les discipliner – cause qui peut sembler, avec raison, perdue – tu étais concentrée. Tu savais ce que tu faisais et ton esprit n’avait pas le temps de dériver. Pourtant, seule ainsi, même pour quelques minutes, tu te sentais plus vulnérable que jamais. Comme si le manoir te jugeait silencieusement et connaissait chacune de tes pensées les plus profondes, chaque petit détail que tu ne révélais à personne, chaque doute qui te rongeait de culpabilité. Surtout depuis qu’une mutante avait fait exploser une aile du manoir, le silence de celui-ci te semblait encore plus accusateur. Alors, tu tentais de t’occuper. Tu cuisinais dans tes temps libres en tentant d’utiliser tes connaissances en nutrition – connaissances limitées, à vrai dire – pour vous assurer, à Alexander et à toi, que ce que vous mangiez correspondait à vos besoins pour votre entraînement et vos chasses nocturnes. Tu lisais énormément, que ce soit pour améliorer ta pratique d’avocate ou par plaisir. Tu t’étais toujours dit que tu pourrais pianoter un petit peu, mais juste regarder le piano traînant au milieu du salon serrait ton cœur de mère et te faisait penser à Noeh. Tu n’avais ni talent ni expérience au piano, contrairement à lui, mais il t’était déjà arrivée, étant seule, de piocher sur quelques notes pour voir quel son en sortait. Et, évidemment, tu t’entraînais, car rester en forme était primordial. Encore plus maintenant que tu savais qu’une mutante visait ta famille.

Aujourd’hui, pourtant, tu étais désœuvrée. Tu n’avais pourtant pas beaucoup de temps libre, avec ton travail qui était très prenant et tous tes problèmes familiaux à gérer. Malgré cela, dès que tu étais seule, tu tombais dans un tourbillon de pensées sombres qui ne te ressemblaient guère. Tu avais besoin de te tenir occuper pour rester saine d’esprit, cela te semblait être une évidence. Tu avais de ces problèmes que l’on ne pouvait régler d’un coup, de ces problèmes qui resteront toujours tes problèmes, puisqu’ils le sont depuis plus de vingt-cinq ans. Il y a de ces pensées que l’on ne peut pas dire, et de ces doutes que l’on garde pour soi. Il y a de ces sentiments que l’on ne partage pas, mais qui nous rongent de l’intérieur. Tu adorais ton mari, pas de la façon conventionnelle, bien sûr, mais tu avais en lui une confiance aveugle, et tu savais que tu pouvais tout lui dire. Pourtant, tu te doutais que cette fois-ci, il ne comprendrait pas, parce que ce que tu avais décidé de faire s’éloignait tellement de ta ligne de conduite habituelle que ça en était risible. Comme tu avais déjà assez de problèmes à gérer, tu avais décidé de ne pas annoncer à Alexander que tu avais décidé de voir un psychiatre dans l’immédiat. Tu finirais par lui dire, bien sûr, quand tu irais mieux, quand tu te serais en mesure d’expliquer ce qui avait motivé ton choix. Mais pas aujourd’hui, et probablement pas demain non plus.

Tu avais décidé d’aller voir un psychiatre pour des raisons diverses, mais principalement à cause de Noeh. Tu étais consciente de ton échec retentissant et tu ne voyais aucune issue à ton problème, et cela te tuait. Tu ne pouvais pas vivre dans un monde où tu n’avais aucune relation significative avec l’un de tes enfants. Tu ne le supporterais pas. Dans un acte désespéré, tu avais ainsi pris rendez-vous avec un certain Louis Drake. La semaine dernière, tu avais l’impression que parler à un inconnu te ferait du bien. Qu’expliquer tout ce qui se tramait dans ta tête à un inconnu qui n’était pas impliqué émotionnellement dans le problème pourrait potentiellement le régler. Aujourd’hui, alors que ta première séance avec le Dr. Drake était le lendemain, tu ne pouvais pas t’empêcher de te dire que tu avais eu tort. Cette angoisse que tu ressentais à l’idée de te livrer ainsi à un inconnu te clouait sur place. Tu détestais être vulnérable. Tu ne t’ouvrais qu’aux gens en qui tu avais une confiance aveugle et excessive et tu te rendais compte que ce Louis Drake n’en faisait certainement pas partie. Tu devais annuler. Tu n’avais eu que de bons commentaires sur ledit docteur, mais ton instinct de protection te soufflait que ce ne pouvait être qu’une mauvaise idée. Les seules personnes qui te connaissaient réellement étaient morts, te détestaient profondément ou était marié avec toi sans pouvoir éprouver de sentiments amoureux à ton égard. Tes pensées étaient un fardeau que tu ne pouvais imposer à personne. Pas même à quelqu’un dont le travail était de gérer les pensées des autres. Tu te diriges donc vers le téléphone situé dans la cuisine avec la ferme intention de dire que tu n’aurais plus besoin des services du bon docteur, en fin de compte. Voyant la lumière rouge du répondeur clignoter, tu prends les nouveaux messages en te préparant une tisane.

« Bonjour madame Callahan, c’était pour vous rappeler votre rendez-vous avec le Dr. Louis Drake demain, lundi le 9 mai, dans l’aile de psychiatrie au deuxième étage de l’hôpital. Merci, et bonne journée. »

Tu soupires. Tu lèves les yeux. Ton mari se tient dans le cadre de la porte. Ton cœur manque un battement, et tes jointures blanchissent alors que tu serres inutilement le manche de ta tasse.

« Tu rentres tôt, » lâches-tu après quelques secondes, en tentant de maîtriser le ton de ta voix autant que possible.
acidbrain


Dernière édition par Melissa Callahan le Lun 18 Jan 2016 - 8:31, édité 1 fois
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Alexander Callahan
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MessageSujet: Re: the point of no return ♣ (alex&mel)   the point of no return ♣ (alex&mel) Icon_minitimeSam 16 Jan 2016 - 15:08

daring to love and come alive.
— melissa callahan & alexander callahan —
You will find me there among the brave ones, the ones that I can never overcome. I want to be someone you can lay your weight upon, someone who's saves you someone who holds on. I can be your heroine, if someone lends a hand to hold my heart this heaving pounding sound I am carrying it leads me straight it makes me fall apart. I will fail to take the easy way out. I will tell the truth one more time, even though it hurts even though I stay in the sheets we have on. I will take us through through the densest darkest ground. — daring to love.

Un soupire passa les lèvres d’Alexander Il se laissa tomber dans le fond de son fauteuil. Il ne savait plus depuis combien de temps il était là, assis en face de son bureau en train de fixer avec insistance un verre de whisky auquel il n’avait pas encore touché. Il buvait beaucoup trop ces derniers temps. Il allait falloir qu’il ralentisse un peu la cadence, mais y avait bien que le whisky pour calmer toute la fureur qui se répandait dans ses veines depuis quelques semaines. Quelques mois ? A force, il ne savait plus très bien. Ce qu’il savait en revanche, c’était qu’il était à bout de nerfs. Pas loin du moment où il allait exploser et qu’y aurait plus rien à faire pour l’arrêter. Alexander pourtant, c’était plutôt le genre d’homme qui savait prendre sur lui. On le lui avait appris quand il avait été plus jeune. Rester calme, parce que contrôler ses émotions, c’était important pour être chasseur. Il avait appris à contrôler sa colère, parce que céder à ce genre d’émotion, c’était la meilleure façon de se perdre à la folie. Pourtant là, il avait vraiment du mal à se dire que ça allait aller, qu’il fallait rester calme, que c’était la meilleure chose à faire pour s’en tirer. Il avait envie de piquer une bonne colère. Peut-être qu’il pourrait aller voir Noeh pour lui crier un bon coup dessus, mais ce serait parfaitement injustifié – quoi que, y avait probablement toujours une bonne raison de lui crier dessus à celui là – et de toute façon, ça n’aiderait pas vraiment. Il attrapa enfin son verre entre ses doigts pour en avaler une longue gorgée. Ce dont il avait vraiment besoin dans le fond, c’était de se couper de tout ça pour prendre du recul. Une bonne semaine de vacances au soleil, ce serait si bon. Il ferma les paupières l’espace de quelques instants. Depuis combien de temps est-ce qu’il n’avait pas pris de vraies vacances ? Tellement longtemps qu’il ne s’en souvenait pas vraiment. Tout ce qu’il pouvait dire, c’était que ça faisait vraiment longtemps. Il ouvrit de nouveau les yeux et les rêves de vacances s’estompèrent pour laisser place au décor familier de son bureau. Il termina son verre et le reposa sur le bureau. Il ne pouvait pas se permettre de s’éloigner de Radcliff pendant ne serait-ce qu’une journée, alors une semaine, c’était impensable. Les choses allaient tellement vite ici à Radcliff qu’il avait bien peur de l’état dans lequel il retrouverait la ville s’il devait s’éloigner aussi longtemps.

Il allait rester et il allait continuer d’encaisser en faisant de son mieux pour rester impassible. Les transmutants et toute la merde qu’ils apportaient sur sa vie n’auraient pas raison de lui. Ce serait les laisser gagner que de céder à cette rage qui faisait bouillir son sang dans ses veines. Laisser gagner les transmutants. C’était impensable. L’idée en elle-même suffisait presque à le faire frissonner. Il les détestait tellement. Ils étaient responsables de tellement de malheurs dans sa vie. Il ne pouvait pas oublier tout le mal qu’ils avaient fait. Ils avaient tués son épouse, ils avaient failli lui arraché son fils cadet et c’était sans parler des nombreuses vies qu’ils n’avaient de cesse de faucher sur leur passage. Les dons qu’ils avaient, ils étaient trop puissants, trop dangereux pour qu’on les laisse entre des mains humaines. Ils avaient tellement de pouvoir qu’ils pouvaient détruire l’humanité toute entière s’ils le voulaient. Ils pouvaient faire tellement d’horreurs. Il était absolument nécessaire de les arrêter avant qu’il ne soit trop tard. Il y avait cette gamine insolente qu’il fallait se dépêcher d’abattre. Celle qui avait osé s’introduire dans le manoir Callahan pour en démolir une partie. Celle qui reviendrait, tôt ou tard et peut-être pour faire pire encore que détruire le mobilier. Il ne savait pas ce qu’elle avait à leur reprocher, il devait bien y avoir un Callahan qui avait tué l’un de ses proches et elle pensait pouvoir se venger à présent. Mais il ne la laisserait pas faire. Il aurait sa tête c’était certain. Mais ça n’avançait pas. Il jeta un coup d’œil à l’une des piles de feuilles sur son bureau. Quelques bouts de papiers dont il n’avait rien tiré et il n’aimait pas ça. Il n’arrivait pas à remettre la main sur une fichue gamine. Fallait dire qu’avec le FBI qui était collé à ses baskets, il avait récemment eue l’impression que ses faits et gestes étaient particulièrement surveillés. Peut-être que ça irait mieux maintenant que l’agent Leinster était plus ou moins hors compétition, mais il lui restait encore ce problème sur les bras. Puis Sloane qui était bien décidé à n’en faire sa tête en ce moment. Une alliance forcée sur laquelle il ne pouvait plus compter. Au milieu de tout ça, il y avait aussi Bucky. Il était toujours quelque part en liberté, en train d’allonger sa liste de victime, en se disant que e n’était pas seulement lui le responsable, mais qu’Alexander avait aussi le loisir de partager sa culpabilité. Il aurait dû tuer ce gamin depuis tellement longtemps.

Tout ça, c’était trop de merdier dans sa vie dans une période beaucoup trop courte. Mais il n’avait pas le temps de souffler. Il ne pouvait pas laisser tout ça sur le feu sans risquer que tout n’explose. Il soupira de nouveau. Pour l’heure, rester à trop réfléchir dans son bureau, ça n’allait pas l’aider. Il fallait qu’il prenne l’air, qu’il sorte de là. Qu’il rentre chez lui pour se poser au moins deux minutes. Juste deux minutes et après, on verrait bien. Il récupéra tous les dossiers qui trainaient sur le bureau, pas question de laisser tout ça ici, puis il attrapa sa veste, le reste de ses affaires et quitta le bureau sans dire un mot. C’était lui le patron, il n’avait de compte à rendre à personne et puis, ce n’était pas comme s’il était du genre à systématiquement quitté les lieux plus tôt que prévu ; quand bien même il le ferait, vu qu’il avait tendance à facilement se remettre au travail une fois chez lui, y avait personne pour lui faire le moindre reproches. Heureusement, surtout qu’aujourd’hui, ce n’était pas le meilleur jour pour ça. Il avait rapidement rejoint sa voiture, puis le manoir familial dans lequel les travaux continuaient depuis que l’autre cinglée était venue détruire une partie du bâtiment. Mais enfin, ils arrivaient à leur terme. Comme quoi, il suffisait d’augmenter les payes des ouvriers pour que les travaux s’accélèrent. Entré dans le manoir, il avait déposé sa veste sur le grand porte-manteau de l’entrée, laissant sa mallette et ses précieux dossiers sur le meuble juste à côté pour se rendre jusque dans la cuisine. Il s’arrêta en y voyant son épouse et prêta une oreille attentive au message sur le téléphone qui résonnait à travers la pièce. L’épaule appuyée contre le cadre de la porte, il croisa les bras sur sa poitrine avant d’arquer un sourcil. On en apprenait tous les jours dans cette famille. « Un psychiatre hein ? » Il avait ignoré la réflexion de son épouse. Oui, il était rentré tôt, mais ça n’avait pas d’importance, ce n’était après tout pas la première fois que ça lui arrivait « Pourquoi est-ce que tu ne m’en as pas parlé ? » Et puis surtout, pourquoi est-ce qu’elle jugeait nécessaire d’aller raconter sa vie allongée sur le divan d’un type qu’elle ne connaissait pas Qu’est-ce qu’elle pouvait bien lui raconter à lui qu’elle ne pouvait pas raconter à son époux Est-ce qu’ils n’avaient pas mieux à faire que d’aller se réfugier chez le psy du coin ? Dans le fond elle faisait bien ce qu’elle voulait, mais il aurait préféré qu’elle lui en parle Si ça n’allait pas, elle pouvait lui parler, alors pourquoi elle ne l’avait pas fait ?
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MessageSujet: Re: the point of no return ♣ (alex&mel)   the point of no return ♣ (alex&mel) Icon_minitimeMar 19 Jan 2016 - 8:36

And I know, this is the point of no return
Pouring the fuel, fanning the flames, breaking the habit and melting the chains. Embracing the fear, chasing the fight, the glow of the fire will light up the night. The bridges are burning, the heat's on my face, making the past an unreachable place. Pouring the fuel, fanning the flames, I know, this is the point of no return.
« Un psychiatre, hein ? » Tu ne peux que le regarder, décidant de ne pas répondre à l’évidence. Tu aurais pu tenter de nier, tu aurais pu tenter de mentir et de te justifier, mais à quoi bon ? La vérité était là, elle flottait entre vous deux comme un mur infranchissable et tu ne voyais pas comment expliquer ton choix. Cette décision allait tellement à l’encontre de ce que tu étais que c’en était effrayant. Tu ne voyais pas comment tu pourrais t’expliquer, ni comment tu pourrais lui faire comprendre ce qui t’avait poussé à demander de l’aide. Tu ne demandais jamais d’aide. Tu n’avais jamais besoin d’aide. « Pourquoi est-ce que tu ne m’en as pas parlé ? » Tu déposes ta tasse sur le comptoir et tu te frottes délicatement les tempes, cherchant une réponse adéquate. Tu savais que la discussion à venir serait tout sauf agréable, et tu n’avais jamais été douée pour exprimer tes sentiments. Il posait une question valable. Pourquoi faisais-tu plus confiance à un inconnu qu’à ton propre mari ? Tu t’étais toujours confiée à lui, même dans tes moments les plus sombres. Vous vous étiez toujours supportés quoiqu’il arrive, qu’importe le problème, qu’importe le moment. Tu avais toujours été disponible lorsqu’il avait besoin de toi, et il t’avait toujours rendu la pareille. C’était votre confiance aveugle l’un dans l’autre qui faisait de votre couple un partenariat réussi. Et c’était justement cette confiance que tu avais brisée, cette conviction que si le monde entier ne vous connaissait pas réellement et ne voyaient de vous que ce que vous daigniez bien leur montrer, vous n’aviez, par contre, aucun secret l’un pour l’autre.

« Alex… J’ai juste pensé qu’avec tout ce qui se passait en ce moment, tu n’avais pas besoin d’entendre parler de mes problèmes, en plus. » C’était vrai. Tu n’étais pas supposée avoir d’états d’âmes. Tout ça avait été violemment tué en même temps qu’Ethan, lorsque ces maudits mutants t’avaient enlevé toute raison de vivre. Tu t’étais endurcie, tu avais poussé tes sentiments dans un coin sombre et tu avais tenté de les oublier. À cause de Noeh et de son accident, ils étaient revenus en force. Ils étaient une faiblesse, un boulet, un point faible que tu ne pouvais pas te permettre d’avoir. Cette vulnérabilité te tuait, et tu avais longtemps tenté de la refouler et de l’oublier. Comme le résultat avait été peu concluant, tu avais décidé d’en parler à un professionnel. Tu ne voulais pas rouvrir de vieilles plaies, soumettre Alexander à tes tourments. Tu ne voulais pas être obligée de lui parler d’Ethan pour qu’il se remette à penser à Jemma. Si c’était à ce point douloureux pour toi, ce devait encore l’être pour lui. Mais il fallait que tu en parles si tu voulais faire la paix avec tout cela. C’était l’évidence même. Tu étais trop prise par ton passé et cela t’empêchait de vivre maintenant, d’être là pour tes enfants, ton fils en particulier qui avait besoin de ton support. Ton mari et toi n’en aviez jamais parlé ouvertement, mais il a bien dû se rendre compte que tu avais failli à ton rôle de mère ces derniers mois. Et ça non plus, tu n’avais pas envie de lui en parler, parce que c’était stupide. Tu étais faible, stupide, et tellement sentimentale ces derniers temps que ça en était révoltant. Tu n’étais pas digne de ce nom de famille que l’on t’avait octroyé. Puis, quelque part, tu avais l’étrange impression que c’est ce que ton propre mari penserait de toi. C’était, après tout, ce que ton fils pensait de toi. Alors, pourquoi pas te mettre ta famille, les personnes les plus importantes de ta vie entière, à dos ?

« Je ne sais même pas si je vais y aller. C’est probablement une perte de temps. » Tu irais. Par principe. Il fallait que tu saches si ce genre de trucs avait une quelconque influence sur les gens, si tu en ressortirais réellement comme une femme changée. Tu voulais savoir si cela pouvait t’aider d’une quelconque façon. Tu voulais apprendre à communiquer tes émotions comme une personne normale. Tu voulais t’éloigner du modèle parental que tu avais eu quand tu étais jeune, sans savoir sur quoi te baser pour faire mieux. Tu te revoyais répéter leurs erreurs, et te détester pour cela. Daddy issues, en quelque sorte. Ton Dr. Drake allait bien s’amuser avec toi. Si fière, si forte, et pourtant incapable de dire à voix haute ce que tu pensais tout bas, incapable d’exprimer tes désirs, incapable de prouver ton amour, incapable de formuler tes peurs. Tu étais Mme Callahan. Tu n’étais pas supposée en avoir. Tu butais des mutants comme hobby et tu allais te faire faire une manucure par la suite. Cette femme-là n’avait pas d’états d’âmes. Cette femme-là avait du caractère, de la poigne, une certaine stature. Que lui était-il arrivé ? Comment avais-tu pu te perdre dans ce cercle vicieux ? Que pouvais-tu faire pour oublier la culpabilité qui te rongeait chaque jour ? Tu t’étais rappelée Alexander, plus de vingt-cinq ans auparavant, qui avait réussi à te changer les idées en t’amenant chasser. Tu avais donc repris son conseil, concentrant ta haine et les sentiments qui te dépassaient dans une activité pour laquelle tu avais du talent. Si cela avait fait sortir ta frustration, tu rentrais toujours avec une étrange impression de manque, de vide. Tu étais acculée dans un coin, et il ne te restait qu’une option pour éviter d’embêter tes proches avec tes soucis : engager quelqu’un pour subir tes tourments.

Tu espérais sincèrement qu’Alexander finirait par comprendre, peut-être pas ton besoin de parler à quelqu’un, mais ta décision de parler à un inconnu à sa place. Pour garder ta fierté, pour ne pas le tourmenter à son tour, pour garder le peu de dignité qu’il te restait.

Tu avais déjà perdu ton fils, tu ne pouvais pas perdre ton mari en plus.
acidbrain
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Alexander Callahan
Alexander Callahan

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MessageSujet: Re: the point of no return ♣ (alex&mel)   the point of no return ♣ (alex&mel) Icon_minitimeDim 7 Fév 2016 - 15:37

daring to love and come alive.
— melissa callahan & alexander callahan —
You will find me there among the brave ones, the ones that I can never overcome. I want to be someone you can lay your weight upon, someone who's saves you someone who holds on. I can be your heroine, if someone lends a hand to hold my heart this heaving pounding sound I am carrying it leads me straight it makes me fall apart. I will fail to take the easy way out. I will tell the truth one more time, even though it hurts even though I stay in the sheets we have on. I will take us through through the densest darkest ground. — daring to love.

Avec Melissa, ça avait été une histoire des plus faciles, des plus évidentes même. Ils avaient tous les deux connus des histoires tragiques, le genre d’histoire dont ils avaient cru qu’ils ne se relèveraient jamais, mais au moins, au milieu de tout ça, ils avaient été là l’un pour l’autre. Leur mariage n’était peut-être pas basé sur la plus belle histoire d’amour de tous les temps, mais elle était au moins basée sur quelque chose de solide, une confiance mutuelle que rien ni personne ne pouvait ébranler. Melissa était son épouse et il l’avait peut-être demandé en mariage sur un coup de tête, avec cette envie de ne pas passer le reste de ses jours seul, de ne pas la voir passer le reste des jours seules, parce que l’un comme l’autre était trop brisé pour regarder vers le futur, ça ne voulait pas dire pour autant que leur mariage était fragile. Au contraire. Ils avaient suffisamment confiance l’un en l’autre pour que ce mariage tienne bon, quoi qu’il arrive. Alexander jugeait qu’il n’avait rien à cacher à son épouse, parce qu’elle était plus que ça. Elle était sa meilleure amie, sa confidente, celle vers qui il pouvait venir s’il avait besoin d’un conseil, celle qui assurerait toujours ses arrières, qu’importait la situation. Ils étaient plus que des époux, ils étaient une véritable équipe. C’était ce dont il avait toujours été convaincu en tout cas. En soit, il n’allait pas la blâmer pour avoir décidé d’aller consulté un psychiatre, il s’en fichait. Il se demandait juste, pourquoi elle n’avait pas jugé bon de lui en parler. Pourquoi est-ce qu’elle avait eu besoin d’aller parler à un type qu’elle ne connaissait pas, qui ne la connaissait pas, au lieu de lui parler à lui ? Il avait une confiance aveugle en elle, est-ce que le contraire n’était pas vrai ? C’était certain qu’il aurait préféré apprendre ça de sa bouche à elle plutôt que du répondeur du téléphone. Un autre jour aussi ça aurait été bien. Un jour moins stressant, un jour où il n’aurait pas eu l’impression que le moindre événement à même de l’agacer un peu, pourrait s’avérait de transformer en une véritable bombe. Il avait toujours appris à rester calme. Trop calme, parce que ce n’était pas en s’énervant que les problèmes allaient se résoudre, ce n’était pas dans la colère qu’on trouvait les meilleures solutions, alors, son entrainement de hunter lui avait aussi appris le calme et la patience. Mais il était humain avant tout et comme tout être humain, il avait des limites.

Cette histoire, c’était probablement la goutte d’eau qui faisait déborder le vase. Ce n’était pas grand-chose, ce n’était même pas grave. C’était juste le petit truc de trop. Celui dont il se serait bien passé. Celui pour lequel il aurait haussé les épaules avant d’aller voir ailleurs, si seulement il n’avait pas été dans un état pareil. « On est mariés Melissa. Tes problèmes sont aussi mes problèmes. » Il haussa les épaules avec désinvolture. « J’pensais que c’était comme ça que ça marchait en tout cas. » C’était son point de vue sur la question en tous cas. Lui, s’il avait besoin de parler à quelqu’un, il savait qu’il irait vers elle, il venait toujours vers elle. Un soupire passa le seuil de ses lèvres avant qu’il ne se dirige vers un placard et n’en sorte un verre qu’il posa sur le comptoir avant de tirer la bouteille de whisky d’un autre placard. Il avait peut-être tendance à en abuser des verres de whisky ces derniers temps, mais d’après lui, un bon whisky, c’était le meilleur remède à tous les maux. Il remplit son verre, avant de relever le regard vers son épouse, un sourcil arqué. « Tu fais ce que tu veux. Si tu crois que ça peut t’aider, j’vais pas t’empêcher d’y aller. » Parce que le problème ce n’était pas ce rendez-vous chez le psychiatre, c’était qu’elle ait jugé nécessaire de faire tout ça dans son dos ? Est-ce que c’était parce qu’elle pensait qu’il la retiendrait ? Il n’était peut-être pas un grand fan de ce genre de pratique, comme si quelqu’un pouvait vraiment se prétendre assez doué pour soigner l’esprit de quelqu’un. Mais si elle, elle y croyait, alors qu’elle y aille, ce n’était pas le problème. Son avis tranché sur la question, ne le rendait pas non plus complètement hermétique aux opinions des autres. Il soupira avant d’avaler une gorgée de son verre, sans lâcher son épouse du regard, comme s’il essayait de la sonder. Parce que lui, il la connaissait mieux que ce psy qu’elle voulait aller voir, alors qu’il y avait un problème quelque part – et il devait bien y en avoir un pour qu’elle en arrive là – il devait bien être capable de mettre la main dessus. Il n’était pas idiot non plus, il voyait la façon dont elle se comportait depuis un moment et s’il n’avait jamais fait de commentaire sur le sujet, c’était par respect pour elle. Chacun avait sa façon de gérer les choses de toute évidence.

« C’est à propos de Noeh, c’est ça ? » Elle avait trop souvent détourné le regard, évité le sujet, évité Noeh lui-même, dès que le sujet arrivait sur la table. Son accident avait lancé un froid dans la maison Callahan. Cette histoire avait eu des conséquences que Noeh n’avait probablement pas vues venir quand il avait décidé de faire confiance à ce dégénéré. Il avait été trop insouciant, trop imprudent et il savait très bien ce que son père pensait de cette histoire, il ne s’était pas privé de le lui dire, avant de lui expliquer, pourquoi il fallait être prudent, pourquoi est-ce que ça l’énervait à ce point que son fils se comporte comme si tout ça n’avait pas d’importance. C’était peut-être entré par une oreille pour ressortir par l’autre, mais il espérait quand même qu’il ait gardé quelques brides du discours qu’il avait pu lui servir, parce que ce n’était probablement pas demain la veille qu’il s’ouvrirait de nouveau à son fils comme il l’avait fait ce jour-là. Parler de Jemma, de sa mort tragique, franchement, il s’en passait largement. Mais si ça avait pu aider Noeh à se rendre compte – au moins un petit peu – des conséquences que pouvaient avoir son comportement, au moins, ce serait une bonne chose. « T’as pas besoin d’un psy ou de qui que ce soit pour savoir que tant que tu n’iras par vers lui, ça ne risque pas de s’arranger. » Et plus elle attendait, plus le gamin semblait la détester. Il en était arrivé à un point où il arrivait même à s’entendre avec Matthias sur le sujet. Une grande première puisqu’il semblait que ces deux-là étaient nés pour toujours se contredire. « Il peut être stupide parfois, arrogant et terriblement agaçant, il n’en reste pas moins ton fils. Y a qu’toi qui peux prendre la décision d’arranger les choses. Personne ne le fera pour toi. Certainement pas lui. » Sans doute que ça avait déjà été un effort monumental de la part de Noeh que de venir parler à son père, alors venir parler à sa mère, ce n’était pas demain la veille, fallait pas lui en demander trop quand même. Et puis de toute façon, malgré tout le respect qu’il pouvait avoir pour Melissa et les nombreuses choses qu’il pouvait avoir envie de reprocher à Noeh, il était quand même prêt à admettre que dans cette histoire, c’était bien à Melissa de faire le premier pas. « Mais il doit y avoir quelque chose d’autre. Parce que si ce n’était que ça … J’vois pas pourquoi tu ne voudrais pas me parler de Noeh. » Après tout, il était son fils à lui aussi et malgré les apparences, malgré les propos qu’il pouvait avoir à son encontre, il aimait son fils, il était prêt à en parler. Il était prêt à parler de tout ce qui pouvait tracasser son épouse. Seulement fallait croire qu’elle n’en avait pas conscience.
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