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 you'll never be loved 'till you make your own ⌂ (astrius)

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Marius Caesar
Marius Caesar

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SUR TH DEPUIS : 24/01/2015
MessageSujet: you'll never be loved 'till you make your own ⌂ (astrius)   you'll never be loved 'till you make your own ⌂ (astrius) Icon_minitimeMar 3 Nov 2015 - 15:34

You'll never be loved 'till you make your own
Astrid & Marius



J’aurais du m’en douter. J’aurais du m’en douter que je n’attendrais pas longtemps pour ne pas être au niveau. Pourtant, il ne faut pas croire ! J’essaye, j’essaye tous les matins de ne plus totalement être moi, d’être celui qu’Astrid veut que je sois. Pourtant, j’essaye de ne pas faire de conneries, de penser à tout, d’être là où il faut, quand il faut. Mais comme par hasard et bien… j’en suis incapable. Il faut croire que je n’ai rien retenu, que je n’ai rien appris. Parce qu’être celui qu’on attend, je sais depuis longtemps que c’est hors de portée pour moi. Quand j’étais gosse, j’ai du essayer quoi… trois, quatre, vingt fois de mettre de côté mon naturel pour répondre aux exigences de mes parents ? Et bien je vous le donne en mille : ça a été un échec, un échec critique, à chaque fois. Même lorsque je mets toute ma concentration, même lorsque je fais tout pour être au niveau, je n’y arrive pas. Je suis tout simplement calibré au mieux pour décevoir, au pire pour blesser les gens.

Je ne sais même pas pourquoi j’ai cru qu’avec Astrid, ça pourrait être différent. Oh, n’allez pas croire que je suis en train de baisser les bras, loin de là, mais ça me blase, ça me blase juste tellement que ça m’épuise. Je m’énerve. Voilà, c’est dit. Je m’énerve et dans des moments comme celui là, je n’ai qu’une envie : fracasser quelqu’un. Moi, mon père, un inconnu, je n’en ai rien à faire, j’ai juste envie de fracasser quelqu’un et de lui payer un coup à boire dans la foulée. Je m’énerve. Je me déteste. J’ai envie de hurler, de hurler de frustration, de hurler de déception, j’ai envie de hurler au monde à quel point j’en ai marre de moi, à quel point j’en ai marre de ma connerie, à quel point j’en ai marre d’être un putain de raté voué à ne rien réussir. Même quand j’essaye. C’est ça le plus horrible pour le coup : de voir que même quand je fais des efforts et bien… ça ne sert à rien. Je vais me pendre, je crois, à force. Sauf que j’en suis incapable. Le seul point positif dans cette journée de merde c’est qu’on m’a enfin enlevé mon plâtre. Enfin. Miracle, libération, je suis libre, putain, je suis libre et j’ai le pied qui frétille d’envie de courir, de recommencer mes cascades, mes entraînements, mon activité sportive constante. C’est d’ailleurs à ce sujet que je me suis pris la tête avec le médecin ce matin. Deux semaines au minimum, deux putain de semaines au minimum avant de pouvoir reprendre petit à petit mon rythme d’avant. Bordel, bordel de couille, même. Il ne m’aura pas loupé, le Moren. Il ne m’aurait pas loupé et il n’a de toute évidence pas fini de vouloir me faire chier, avec ma fracture à la con. Mais faut pas que j’y pense, pas maintenant. Là, faut que je me concentre pour rattraper le coup avec Astrid. Même si quelque part, je me demande si c’est ce qu’il faut faire.

J’arrive devant l’appartement d’Astrid, je regarde ma montre : c’est la première fois en six ans que je suis ponctuel pour quelque chose. Sérieux. Même lorsqu’on sortait ensemble, j’étais toujours à la bourre. Même pour bosser, j’ai toujours entre cinq et vingt minutes de retard. Même pour bouffer j’arrive à me mettre en retard. Et là non : je suis en avance. Putain. Si ça c’est pas faire des efforts… Et en plus, j’ai même pensé à passer chercher à manger et j’ai même pensé à ne pas prendre de poisson cru vu qu’elle n’y a pas droit. Non mais sérieux. Si ça c’est pas faire des efforts… sauf que ça ne va servir à rien, à terme. Je sais que je vais tout faire foirer à un moment ou à un autre. Je lutte, même, pour ne pas faire demi-tour et laisser Astrid en plan, histoire qu’elle ne se fasse définitivement plus d’illusions à mon sujet. Je ne sais pas où je vais, je ne sais pas ce que je fais, je sais juste que je n’ai pas intérêt à merder davantage. Et que je ne me crois pas capable de cet exploit. Au moins, j’ai plus de plâtre, au moins, j’ai plus qu’une seule béquille. C’est déjà ça. Allez Marius, come on, du nerf ! Tu peux le faire. Mon doigt glisse sur la sonnette dans un soupir : j’ai cinq minutes d’avance. Exploit, j’entends Martial, Seth et Moira faire la ola dans mon dos pour me féliciter. Je crains, sérieux, je crains vraiment. Je suis égoïste, même, presque. Je suis égoïste de rester avec Astrid, de lui assurer que je vais gérer, que je vais être bien, que je vais être clean alors qu’il est évident que j’en suis incapable. Je n’ai strictement aucune confiance en moi à ce sujet, malgré les encouragements de Seth, d’ailleurs. Et pourtant, la voilà qui ouvre la porte. Je m’attends à tout, je m’attends même à des insultes ou à des cris. Alors je choisis de prendre les devants et de brandir le sac de bouffe. « Les brochettes de madame sont avancées ! »


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MessageSujet: Re: you'll never be loved 'till you make your own ⌂ (astrius)   you'll never be loved 'till you make your own ⌂ (astrius) Icon_minitimeSam 7 Nov 2015 - 15:50

You'll never be loved
'till make your own
Il faut vraiment que je me bouge. Mon appartement est un bordel monstre et Marius arrive dans la soirée pour .. pour quoi ? Pour qu'on parle, qu'on   s'embrasse comme deux adolescents ? Je ne sais pas vraiment pourquoi, mais je sais que moi j'ai des choses à lui dire, en tout cas sur le bébé, parce que je ne pensais pas c'était vraiment sérieux cette histoire de problème cardiaque, je pensais que c'était juste mon stresse qui jouait, mais apparemment le bébé développe la même anomalie. Je ne sais pas comment je vais faire pour lui annoncer la nouvelle sans trop le stresser, j'ai peur de sa réaction, qu'il panique bien trop alors que pour le moment il faut juste surveiller cela, ce n'est pas dramatique, je dois faire attention à moi aussi. On n'en est pas à un stade critique. Pourtant je sens que la nouvelle va le rendre dans tous ses états, parce qu'il va s'en vouloir alors que ce n'est pas directement de sa faute.  Il faut que je trouve un truc pour le réconforter, j'ai ma petite idée et c'est pour cela qu'il faut que je me bouge les fesses. Je quitte mon ordinateur, je tentais de trouver un boulot durant ma grossesse mais les cameramans enceintes ne sont pas spécialement recherchées dans la région et surtout sur la ville, avec les barrages autour de la ville on ne peut pas sortir et je ne peux donc pas envisager d'aller bosser à Louiseville. Cela semble totalement stupide mais je ne veux pas me retrouver serveuse dans l'un des bars minables de la ville où les gens aiment venir s'y bourrer la gueule, et je sais de quoi je parle. J'ai une formation dans le cinéma et si je ne peux pas bouger dans le pays je me retrouve carrément au chômage. C'est la dure loi de la vie et je commence à en avoir marre de cette ville qui semble de plus en plus ressembler à une dictature, pourquoi les gens ne disent rien ? Est-ce que cela leur plaie ? On massacre des gens et on nous supprime les trois quart des libertés que l'on a ? Un couvre-feu, des barrages autour de la ville... qu'est-ce que ce sera la prochaine fois ? Une étoile jaune bien visible pour les mutants ? Il n'en est pas question. J'aimerais vraiment pouvoir retrouver ma vie. Je tente de trouver quelques choses ici, de toute façon je crois que Marius ne me laisserait pas partir trop loin, il est plus protecteur qu'il en a l'air alors autant que je me résigne et que je reste dans le coin. Je retenterais les petites annonces plus tard, là je dois vraiment ranger l'appartement. Je ramasse mes bouquins sur la grossesse qui traîne sur la table basse et je fais la vaisselle. Je passe un coup d'aspirateur sur le parquet flottant et je passe même la serpillière. Je passe un coup contre la poussière sur ma bibliothèque, ok, je fais bien les choses mais j'ai juste envie que cela sente le propre aussi. En une heure et demi tout est nickel. Je n'ai plus qu'à me mettre aux fourneaux.

Marius adore le tiramisu, et j'espère qu'il aime particulièrement mon tiramisu. Je crois que je le réussis drôlement bien. Je sais à quoi il est allergique, alors pas de fruits rouges pour le dessert. C'est donc le gâteau parfait. J'ai tout ce qu'il faut, j'avais un peu prévu. Je me le prépare, il faut qu'il soit frais pour ce soir alors je ne perds pas de temps. J'en fais un grand plat, je suis gourmande aussi et je ne peux pas m'empêcher d'ailleurs de m'en faire un petit bol de côté. C'est dingue j'ai carrément des envies de dingue, je mange des trucs qui ne me viendraient pas l'idée en temps normal. Mes envies je ne les contrôle pas vraiment mais je sais que je ne suis heureuse qu'une fois qu'elles sont comblée. Je mets le tiramisu dans le frigo, je renettoie le plan de travail de la partie cuisine de l'appartement. Je souffle un coup, je mange la petit morceau que je me suis gardée tranquillement dans le calme. Une fois terminé, ma main sur le ventre, je sens légèrement le petit bouger, c'est tout nouveau, je suis sûre que cela plaira à Marius de le sentir, on ne sait pas encore le sexe et j'avoue que finalement que ce soit une fille ou un garçon peu importe. J'ai une part de moi qui voudrait une fille pour me différencier de l'autre. Je n'aimerais pas qu'on lui trouve des ressemblances avec cet autre petit. Je veux qu'on voit parfaitement la différence, j'espère que l'autre petit ne ressemble pas trop à son père. C'est égoïste, je le sais parfaitement, c'est vraiment mesquin de ne vouloir rien partager. J'ai encore tellement de mal... J'aurais voulu que Marius me présente à son enfant mais l'idée en semble même pas lui venir à la tête, je ne lui en veux pas, pas pour le moment mais je veux aussi exister, je veux être sûre que j'ai ma place et qu'on ne me la prendra pas. Je ne suis pas décidée à me faire marcher sur les pieds,  à ce qu'on tente de me prendre Marius. J'ai bien décidé de me battre et d'avancer pour aller jusqu'au bout de cette histoire d'amour qu'on doit vivre. Ou pas d'ailleurs, on aura la réponse je suppose rapidement. Je me décide alors à aller dans la salle de bain, il me reste un peu plus d'une heure avant que Marius ne frappe à ma porte et comme il n'est jamais à l'heure je compte quasiment deux heures. Je me fais couler un bain, je place dans un coin de ma baignoire une bougie parfumée à la vanille, j'ai toujours adoré cette odeur sucrée. Et même avec les nausées de grossesse, celle-ci me détend. D'ailleurs je crois que j'ai enfin dépassé ce stade où j'ai envie de vomir à longueur de journée pour un oui ou pour un non. Je fais couler de l'eau bien chaude pour me détendre. Je me quitte mon survêtement que j'ai gardé presque toute la journée. Je me regarde en sous-vêtements devant le miroir plein pied de la salle de bain. J'observe mon corps changer, mon ventre s'arrondir doucement. Ce n'est pas encore trop flagrant, mais on voit une petite bosse... J'ai bien touché... d'autant plus quand je le sens bouger. Je n'ose pas trop encore lui parler, cela m'arrive, le soir dans le lit, je caresse mon ventre et je lui parle de son père qui ne dort pas à côté de moi. Il paraît qu'ils peuvent entendre et reconnaître notre voix... je ne sais pas si je fais les choses bien mais je tente de suivre les conseils des bouquins que je dévore parce que j'ai justement peur de ne pas être à la hauteur pour lui... ou elle. On ne sait pas encore mais j'avoue que j'ai hâte, pour pouvoir commencer la décoration d'une chambre, acheter des vêtements, plein de choses, je sens que mon compte en banque ne va pas trop adorer, j'ai certes des économies mais je crois qu'elles ne sont pas inépuisables. Il faut vraiment que je me trouve un travail. Je m'allonge dans le lit d'eau chaude et je pouffe de soulagement, tout mon corps se détend et je me sens tout de suite mieux. Je ferme les yeux. Je ne vois pas le temps passer, je m'assoupis je me réveille une heure plus tard parce que l'eau n'est plus chaude, presque froide même. Je me lave en vitesse et je sors. Je ne suis pas en avance. Je file dans la chambre pour aller me trouver de quoi m'habiller. C'est compliqué, je n'ai plus de jean qui me vont, et je n'ai pas trouvé comment passer les barrages tranquillement. Je me trouve une robe noir, elle est censée mouler mes formes... elle fait largement ressortir mon ventre mais ce n'est pas comme si je cherchais à le cacher. J'enfile une paire de collant fin noire et des bottines assorties, je tente d'être jolie, Marius ne m'a pas vu dans une belle tenue depuis... Depuis New York je crois bien. J'attache mes cheveux avec une pince en tentant de faire une belle coiffure. Je me maquille en vitesse mais bien. Il ne doit pas me rester beaucoup de temps. Je veux allumer le poile pour qu'il fasse vraiment bon dans la pièce. Je m'applique à mettre de petites bougies à différent endroit de la pièce à vivre pour la rendre chaleureuse. Et pile quand je termine on frappe à la porte. Quoi déjà ? Il est sacrément en avance... Je file ouvrir. Je doutais presque que ce soit lui mais en ouvrant la porté, c'est sa frimousse blonde que je retrouve. Il a ramené à manger.. Oh, j'aurais pu cuisiner mais c'est une très bonne idée. Je souris et je le tire à l'intérieur et contre moi pour l'embrasser. « tu es en avance, j'en déduis que je te manquais trop ? » Je referme la porte derrière lui en la claquant. « tu as pris des brochettes de quoi, je suis curieuse ! » Je souris et je prends sa veste que j'accroche au porte manteau de l'entrée. Je prends le sac de bouffe pour le déposer sur le plan de travail qui sépare la partie cuisine de la partie living room, salon. « en tout cas tu m'as manqué » il va sûrement rien comprendre parce que mes messages n'étaient pas les plus tendres ces temps-ci mais je ne résiste pas quand je le vois en vrai c'est affreux comme je suis faible. Je reviens me lover contre lui en passant mes bras autour de sa taille. D'ailleurs je n'ai pas le temps de rajouter quoique se soit que... « Oh ! » un coup dans le ventre, j'attrape la main de Marius et je la pose à l'endroit où cela remue dans mon ventre. « tu sens ? il s'agite pas mal... je le sens bouger depuis quelques jours ! Il doit sentir que son papa est là ! » Je regarde Marius pleine d'amour, j'espère que cela ne va pas le faire flipper... parce que sinon la soirée va mal commencer. Cette nouvelle c'est la meilleure alors s'il panique déjà... je ne sais pas comment je pourrais lui annoncer le reste.

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Marius Caesar
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MessageSujet: Re: you'll never be loved 'till you make your own ⌂ (astrius)   you'll never be loved 'till you make your own ⌂ (astrius) Icon_minitimeLun 9 Nov 2015 - 22:37

You'll never be loved 'till you make your own
Astrid & Marius



J’ai vraiment pas géré pour le coup, il faut que je me rattrape. J’ai vraiment pas géré alors que je le lui avais promis, et pas qu’une fois. Alors ces brochettes dans ma main – avec le paquet entre les deux, hein, faut pas non plus abuser – c’est ma bonne résolution pour que tout se passe bien. Pas de poissons crus, j’ai bien retenu, c’est pas bon pour les femmes enceintes pour une raison que je n’ai, elle, pas retenue. J’ai envie que la soirée se passe aussi bien qu’à New-York, sauf le fiasco du réveil bien évidemment. J’ai envie qu’elle retombe vraiment amoureuse de moi, j’ai envie qu’elle me pardonne, j’ai envie qu’elle voie en moi ce que je n’arrive pas vraiment à voir. Et même si je n’arrive pas à m’empêcher de me demander si c’est vraiment une bonne idée de ma part que de tenter d’être celui qu’elle veut, je ne lâche pas prise, je refuse de la perdre et de la laisser partir. Seth pense que je suis capable de tout gérer, que je vais arriver à jongler entre Crescentia et Samuel, Astrid et cet enfant à venir. J’ai envie de le croire, j’ai envie d’en être moi-même persuadé. Il faut que je m’en persuade et que je lui fasse confiance même s’il a quand même l’habitude d’être un petit con.

Devant la porte, je regarde ma montre. Cinq minutes d’avance. Je prends mon inspiration : je suis terrifié. Putain, c’est affreusement con à dire mais je suis presque aussi terrifié que devant le bureau de mon père lorsque j’avais douze ans et que le regard insistant de Michel dans ma nuque me poussait à frapper à la porte. Je suis terrifié à l’idée d’appuyer sur une simple sonnette pour la bonne raison que j’ignore totalement à quoi m’attendre. Cris, hurlements, rejets, larmes, indifférences ? J’ai sacrément tendance à faire le con alors honnêtement, aucune des cinq possibilités ne m’étonnerait vraiment. Parfois j’aimerais être un trouillard. Parfois aussi, j’aimerais cesser d’entendre les Il va falloir que tu deviennes plus courageux, Marius... de mon père qui me poussent et me provoquent suffisamment pour que j’ai le cran de faire le pas qu’il me manque. Mon doigt glisse sur la sonnette et dès que la porte s’ouvre, je prends les devants en brandissant le repas de ce soir. Dire des conneries, plaquer un large sourire sur mon visage, faire pétiller mon regard de malice et avoir l’air totalement stupide avec des cheveux aussi ébouriffés que ma barbe mal rasée, c’est ce que je sais le mieux faire donc autant étaler mes talents. Pas de costard, pas de cravate, je suis pleinement moi-même, comme au premier jour du tournage qui nous a fait nous rencontrer. Pas exactement pareil, bien sûr, mais mon tee-shirt et mon jean parfaitement ajustés tous les deux sont mes marques de fabrique. Un tee-shirt Star Wars, d’ailleurs.

Aucun rapport avec la classe qu’affiche Astrid, je me sentirai presque ridicule, tiens. Je m’apprête à lui dire qu’elle aurait du me dire que fallait bien s’habiller dans un grommellement faussement boudeur dont j’ai le secret lorsqu’elle m’attire à elle pour m’embrasser. Inutile de préciser que je me laisse totalement faire, trop surpris et pas assez fou pour lutter contre. « Tu es en avance, j'en déduis que je te manquais trop ? » J’éclate de rire en savourant le goût sucré que ses lèvres ont déposé sur les miennes. Je fais un tour sur moi-même pendant qu’elle ferme la porte, pour regarder. Putain, si je n’étais pas au courant du fiasco d'hier matin, je parierais que c’est elle qui a fait une connerie et donc elle qui doit se faire pardonner. Trop bizarre. Mais j’aime bien. « Evidemment que tu me manquais ! Et j’avais sacrément faim donc bon, ça aurait fait désordre que je commence avant d’arriver ici, non ? » Je ne suis pas sérieux, je ne le suis jamais. Ou du moins quasi jamais, étant donné que ces derniers temps ont tendance à me faire grandir contre mon gré. « tu as pris des brochettes de quoi, je suis curieuse ! » Je suis un gamin. Enlève ma veste sans y penser, hypnotisé comme le gosse que je suis par les bougies. J’ai envie de dire une connerie mais je la réserve pour plus tard, préférant largement répondre sans trop y penser à la question qu’elle m’a posée : « J’ai oublié le nom, mais celles que tu aimes, tu sais, celles qui ont un goût dégueu ? » Bon, d’accord, il faudrait que j’apprenne vraiment à réfléchir avant de parler mais je sais, ou plutôt j’espère, qu’elle ne va pas mal le prendre. Je fais quelques pas dans le salon, un peu mal à l’aise à l’idée qu’elle ait passé du temps à tout préparer pour nous. « C’est la classe, c’est super classe Tidou. » C’est très étrange comme situation. Ce matin, je me fais – à juste titre – incendier de tous les noms par SMS et là, j’ai l’impression d’être reçu comme un roi ou une connerie dans le genre. C’est très étrange comme situation parce que j’ai l’impression d’avancer avec une pancarte free hug au milieu d’un champ de mine pour aller faire des câlins aux démineurs. Ouais, l’image est affreusement conne mais j’ai quand même l’impression qu’elle retranscrit assez fidèlement l’état dans lequel je suis. « En tout cas tu m'as manqué » Okay. On vient de passer de l’étrange au carrément flippant en moins de temps qu’il n’en faut pour dire brochette – j’ai faim, faut pas chercher. Elle se réfugie dans mes bras, je ne suis pas stupide au point de ne pas profiter de la situation et je la serre contre moi et enfouis ma tête dans ses cheveux, comme à chaque fois. « Toi aussi tu m’as manquée, tu sais. » Et le pire, c’est que c’est vrai. Je ne sais pas si je suis quelqu’un de vraiment démonstratif dans la mesure ou s’il est très facile de suivre mon cheminement de pensée sur mon visage, si j’ai tendance à parler fort, à me faire remarquer, à draguer tout ce qui bouge et à ne pas être gêné lorsqu’il s’agit d’embrasser Astrid en public, il faut savoir que plus j’en dis, plus j’en cache aussi. Quelque chose dans le genre. Elle se love donc dans mes bras, moi je respire son parfum et j’en profite avant l’explosion. Parce qu’il faut être honnête, hein, ça va forcément exploser quelque part, à un moment ou à un autre. « Oh ! Tu sens ? il s'agite pas mal... je le sens bouger depuis quelques jours ! Il doit sentir que son papa est là ! »

Okay. Alerte. Il faut redémarrer le cerveau. Parce que ma main sur le ventre d’Astrid, sur cet arrondi désormais trop affirmé pour qu’on l’ignore, sur la petite chose qui s’agite à l’intérieur… Je meurs. Okay ? Je. Meurs. D’amour, déjà. Pour Astrid, pour la crevette, pour nous trois, pour ce… Okay. Inspire, expire, ça va bien se passer. Je ne l’ai pas senti bouger. En même temps, si Astrid doit le sentir, c’est parce que c’est la mère et qu’il est bien à son aise dans son bidon. Inspire, expire Marius. Tout va bien se passer : il est encore trop petit pour que toi tu le sentes bouger. Je m’obéis : j’inspire, j’expire, je serre Astrid contre moi tout en caressant son gros ventre, parce que ouais, j’suis le copain d’une baleine et j’en suis ultra fier. « J’ai pas s’il a senti que j’étais là, mais putain, j’suis sûr qu’il a du capter qu’il y avait du changement dans l’air. » Je tapote le ventre d’Astrid dans un murmure. « Petit garnement, j’espère que t’embêtes pas trop Maman ! » Putain, c’est vrai que si je vais être papa, Astrid va être maman. Bon après, j’avoue qu’Astrid en mère, ça se visualise nettement plus facilement que moi en père et… Marius… tu es déjà père. Ah oui. Zut. Enfin pas zut mais… inspire, expire. Je me mordille la lèvre, guidant Astrid vers le canapé où je me laisse tomber, ma jambe déplâtrée ne m’autorisant pas encore à rester debout trop longtemps. Tiens, d’ailleurs elle ne s’est pas étonnée de me voir sans béquille, sans boulet blanc à la jambe. Assis sur le canapé, je lui interdis de m’échapper et entrelace mes doigts dans les siens. Ca me démange mais comme un peu plus tôt, j’ai la trouille de mettre le sujet sur le tapis. Sauf qu’il le faut bien, j’imagine. Il va falloir que tu deviennes plus courageux, Marius... Je le sais, je le suis, putain, Papa lâche moi avec ça. « Astrid… j’suis désolé pour hier... » J’ai l’impression d’avoir cinq ans et d’être en train de dire à mon père que j’ai encore fait pipi au lit. Cette petite voix pleine de malaise et de culpabilité. Si je n’avais pas Astrid sur mes genoux, je me laisserais glisser en bas du canapé pour disparaître dans les entrailles de la moquette.

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MessageSujet: Re: you'll never be loved 'till you make your own ⌂ (astrius)   you'll never be loved 'till you make your own ⌂ (astrius) Icon_minitimeSam 14 Nov 2015 - 20:25

You'll never be loved
'till make your own
Je ne sais pas ce qui me prend. J'avoue que ranger ce n'est pas vraiment mon truc, j'ai l'impression de faire juste ça parce que je veux que ça soit parfait... parfait pour pouvoir lui annoncer que notre bébé a un soucis. J'ai tellement peur de sa réaction, je me dis qu'il pourrait prendre peur et ne pas vouloir assumer la charge d'un enfant peut-être à risque. Je ne sais pas, c'est vrai que beaucoup de choses se bousculent dans ma tête. Il faut que je relativise. Marius est incapable de faire cela, il ne me laisserait pas, je n'y crois pas et même si c'était possible, je ne voudrais pas ouvrir les yeux. Je n'ai jamais imaginé qu'il puisse me tromper parce que je ne voulais pas que notre histoire s'arrête. J'ai peur d'une fin imminente, toujours peur, toujours cette crainte au plus profond de moi qu'il ne me trouve plus attirante, intéressante ou juste qu'il ne m'aime plus. L'ennuie dans un couple marque le début de la fin, je ne veux que débuter une fin dans notre relation, je veux un début chaque matin et qu'on s'aime comme au premier jour. Je l'aime tellement, je crois qu'il ne peut pas imaginer combien je tiens à lui. Je folle de lui, aucune femme n'aurait pu supporter son comportement, aucun sauf si celle-ci l'aime autant que moi et je crois que je suis la seule et je serais la seule tout le long de notre vie. Enfin j'avoue que j'ai peur que ce ne soit pas le cas mais je suis sûre qu'on est fait l'un pour l'autre. Je suis une vraie fille, je crois aux histoire d'amour, je crois aux âmes-sœurs et je suis persuadée que Marius en est une. Je l'aime tellement que je ne sais pas comment je pourrais le laisser partir, bon si, il y a des limites mais je serais tellement malheureuse et je ne veux pas de cela. Maintenant qu'on est lié à vie, je crois qu'on devrait vraiment arriver à se parler. Alors pourquoi je lui ai caché ce rendez-vous de ce matin ? Il aurait pourtant dû y aller avec moi, me tenir la main, m'embrasser doucement dans le cou... être rassurant. Mais j'y suis allée seule et j'ai fait une rencontre relativement intéressante. Parfois c'est lorsqu'on ne s'y attend pas qu'on trouve des personnes qui vont changer notre vie. J'ai l'impression qu'Isolde, cette future mère fait partie de ces personnes là. Marius en est une. Je me souviens de la première qu'il est venu me parler, j'ai su qu'il entrerait dans ma vie mais je ne le voyais pas vraiment en ressortir. Et maintenant c'est hors de question que je ne l'ai plus près de moi pour vivre. J'ai besoin de lui, sa présence vaut l'effet d'une drogue lorsque tout se passe bien et vous n'imaginez pas combien cela fait du bien de l'avoir, de savoir qu'on est aimé, qu'on est attendu, désiré... on reprends goût à la vie, on reprend confiance en soi. Marius c'est mon homme et je ne laisserais aucune pétasse s'approcher, enfin si Marius cède c'est qu'il est trop con pour voir qu'on peut former une belle famille ensemble. Ce bébé n'était peut-être pas prévu mais après tout, s'il est arrivé à un moment si bancal c'est bien pour nous faire comprendre qu'on n'est pas fait pour être séparés. Je tente de me mettre ça dans la tête mais parfois j'ai peur, je me rends compte que je ne suis pas la fille parfaite non plus, j'ai bien voulu le faire tuer. Enfin non pas techniquement, je voulais juste qu'on le soigne mais tout a changé à présent, il n'est pas malade et je sais pourtant qu'il se voit comme tel, il a du mal à s'imaginer mutant, pourtant il l'est et il ne devrait pas en avoir honte. J'aurais surtout aimé l'apprendre plus tôt. Maintenant que je suis au courant on doit faire des efforts, on va se battre, je suis sûre qu'on peut s'en sortir, s'aimer. Normalement j'entends.

Il arrive pile à l'heure. J'ai passé le reste de l'après-midi à ranger un peu mon appartement, il faut dire que c'était le grand bordel depuis que ma vie est en bordel, mon appartement reflète assez bien mon état d'esprit. J'ai nettoyé et amélioré le tout. J'ai même mis des bougies et l'odeur des fruits rouges et de la vanille se fait rapidement sentir. C'est tout de suite plus chaleureux et convivial, je suis sûre qu'il va aimer, cela rend la pièce à vivre pleine d'amour, je suis de cette humeur même si j'avoue être plus que nerveuse. Je dois lui annoncer une nouvelle qui ne va pas lui plaire. Oh cela pourrait être nettement pire mais je ne veux pas lui faire de mal, qu'il culpabilise, j'ai l'impression qu'il gère bien trop de choses en ce moment et je ne veux pas être une source de problème en plus. Il n'a pas besoin de ça.  Alors il faut que je le mette en condition, qu'il soit bien, c'est important. Peut-être que j'en fais bien trop, parce que j'ai tout de même mis une robe noire un peu moulante, du coup on voit parfaitement bien mon ventre qui se pointe de plus en plus. Je ne loge quasiment plus dans mes jeans et c'est mon plus grand désarrois du moment. Je me sens obèse et grosse et quand je lis les sites internets, je ne vois pas comment la grossesse peut-être une partie de plaisir. Je vais avoir mal au dos, au ventre avec des gaz et tout ce que vous voulez, je vais avoir des sautes d'humeur... je ne sais même pas comment je vais trouver un minimum de sexappeal durant les mois qu'il reste, ça me fait peur, je ne veux pas que Marius se lasse de moi, je ne veux pas qu'il pense que je vais rester comme ça. Alors ce soir je me fais le plus belle possible. Je veux le séduire à chacun retrouvaille. J'espère que cela lui plaira, mais le seul moyen de le savoir, c'est d'aller lui ouvrir. Je le retrouve avec une poche de bouffe, je souris, c'est dingue il m'attendrit directement et je me sens vraiment niaise. Bon tant pis. Je l'attrape pour l'embrasser. Il ne le mérite pas mais je ne veux pas que l'on reste fâcher trop longtemps, j'ai besoin de lui, je suis morte de peur à l'idée de me retrouver toute seule et je n'ai envie de partager les choses qu'avec lui, je ne pourrais pas l'expliquer. J'ai besoin de lui et de personne d'autre pour retrouver le sourire. Certes j'ai des amis, de supers amis, je pense à Malachi, qui hier a été plus que génial, Ellie aussi c'est juste une fille parfaite mais je ne contrôle pas l'amour, Marius me rend heureuse et il n'a pas besoin de faire quoique se soit, ou si juste être présent, me prendre dans ses bras et me dire qu'il tient à moi. Cela semble dérisoire mais je vous assure que j'ai galéré pour en arriver jusque là. Maintenant on ressemble plus que jamais à un couple et ma mission première c'est de ne pas perdre cela. C'est trop important pour la gâcher. Je le tire et je l'embrasse et bien entendu je le taquine un peu sur sa ponctualité. Marius dans son art le plus total me répond qu'il a surtout faim. Je lève les yeux au ciel, heureusement que je le connais, j'attrape le sac en plastique avec la nourriture pour le poser sur la table basse. Je suis curieuse de savoir ce qu'il a pris, parce que cela sent terriblement bon. Même le bébé semble aimer, j'ai faim c'est décrété. Je ris un peu, il a pris celle que j'adore mais que lui n'aime pas. Je sais parfaitement de quoi il parle. Je pouffe un peu, je sais déjà qu'il y a un emballage avec celles qu'il aime, je le connais par cœur mon petit cœur. «  Je vois le genre, tu cherches à te faire pardonner ! » Je ris, je ne veux pas le vexer mais c'est vrai, je le connais et je sais que s'il fait tout cela c'est bien pour passer pour un petit ami parfait qui n'a pas oublié une étape importante de la grossesse de sa petite amie. J'ouvre les paquets et je vais chercher des assiettes alors que je le vois admirer ce que j'ai mis en place à l'intérieur de mon appartement, il semble émerveillé par les bougies, je crois que c'est l'une des choses qui me fait craquer, il s'étonne et s'émerveille tellement pour peu que lui faire une surprise et l'amuser devient facile mais fascinant. J'ai même le droit à un compliment. Je pose les couverts en vrac sur la table et je lui souris. « je suis contente que cela te plaise » Je le regarde en souriant. Je l'attire contre moi, il m'a manqué c'est vrai, j'ai besoin de lui. Il me serre contre lui et je me laisse carrément faire, j'en ferme les yeux, je me sens moins nerveuse mais je sais que cela ne va pas durer. Rapidement durant ce câlin le petit bouge. Je ne sais pas si Marius a le temps de le sentir mais moi je le sens et cela me fait tout bizarre. Ce n'est pas la première fois, bien que cela ne se fasse pas toutes les minutes. Je souris bêtement en regardant Marius qui lui semble un peu... paniqué ? Ou heureux, un peu les deux, j'avoue que déficher ses émotions ce n'est pas la chose la plus simple qui soit. Je me mords la lèvre c'est plus fort que moi je le trouve adorable à être comme ça. Je sais que cela ne va pas durer qu'on va s'engueuler et qu'il va m'en vouloir de lui avoir cacher l'importance. « Pour le moment il est sage ou elle, c'est vrai quoi, on ne sait pas encore... tu préfères quoi toi fille ou garçon ? » j'aurais pu lui dire tant qu'il est en bonne santé... le truc que tout le monde dit lorsqu'on attend un enfant mais maintenant il n'y a pas plus vraiment de différence.

Je le regarde s'installer dans le canapé. Oh je n'avais pas noté mais il n'a plus son plâtre. Je suis contente qu'il puisse remarcher presque comme si de rien n'était. Je note encore une béquille mais il progresse. Et dire que cela est de ma faute, j'ai encore tellement de culpabilité à cette idée. C'est ma faute et il est pourtant ici dans mon salon et j'attends son enfant, le monde parfois, ne tourne pas rond. Je me laisse tomber, enfin presque, sur lui à califourchon, bon mon ventre commence à devenir un obstacle. « je vois que ta jambe va mieux, je suis contente » je lui fais un petit sourire. Je lui vole un baiser, ses lèvres sont tellement parfaites lorsqu'elles caressent les miennes. J'inspire, laissant nos doigts s'entrelacer, un petit sourire sur mes lèvres jusqu'à ce qu'il lance le sujet que je pensais qu'on n'aborderait pas tout de suite. Je baisse les yeux... parce que dans ma tête il était avec elle, je sais que ce n'est pas le cas mais c'est plus fort que moi. Il doit s'occuper de cette autre famille et ça me fait peur. « j'espère que le petit va bien... » je parle de Samuel. Je me fiche de la mère, enfin non !  Non ! Je ne voudrais pas qu'il lui arrive quoique se soit, je m'en voudrais. « Je... Malachi est venu te remplacer... je n'étais pas en état d'y aller seule... » Je ne lâche pas sa main, je reste sur ses genoux, je ne veux pas qu'on brise notre lien physique, peut-être que cela me donne un peu de courage. « je t'en veux de pas avoir vu la première image de ton enfant... d'avoir entendu les premiers battements... mais c'est de ma faute si tu étais en rendez-vous pour ta jambe... Si je t'avais parlé de toutes mes craintes et que je n'avais pas appelé Kingsley... » j'inspire et je retiens des larmes en me pinçant les lèvres. «  Je suis tellement désolée Marius encore... » je sais qu'on ne doit plus en parler. Je cherche à fuir son regard pour la suite. « je ne t'ai pas tout dit sur le bébé... » je renifle et je regarde notre main. «  Il... Il y'a un truc qui va pas dans la grossesse... et... ça me fait peur et je ne voulais pas t'inquiéter pour rien... » Je souffle et je sens une larme couler. «  il y a un soucis avec son cœur...on ne peut rien dire encore mais son cœur bat trop vite à des moments et pourrait s'arrêter... » Allez souffle, je me relève et je le délaisse. J'ouvre nerveusement la poche de brochettes pour les servir alors que mes larmes coulent, je regrette de m'être attachée les cheveux, mes mèches ne peuvent pas cacher mon visage larmoyant. Je vois rapidement sa part et la mienne et je mets ses brochettes dans une assiette et les miennes dedans. « j'ai fait un gâteau aussi, un tiramisu... je sais que t'adore ça... » tout ça en sanglotant. « je suis désolée je suis nulle dans tout...je ne voulais pas te le cacher mais cela n'a été confirmé que ce matin et... Marius … ça me fait peur... »



Dernière édition par Astrid Blake le Mer 2 Déc 2015 - 22:46, édité 1 fois
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Marius Caesar
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MessageSujet: Re: you'll never be loved 'till you make your own ⌂ (astrius)   you'll never be loved 'till you make your own ⌂ (astrius) Icon_minitimeJeu 19 Nov 2015 - 22:55

You'll never be loved 'till you make your own
Astrid & Marius



La plupart du temps, je n’ai pas envie de réfléchir. Ces conclusions auxquelles j’arrive, ces hypothèses que je soulève, ces détails que je note, je leur chie dessus avec élégance et je les ignore avec cette même indifférence qu’à ma mère envers moi. Je n’aime pas réfléchir : ça fait mal à la tête. Mais ce n’est pas pour autant que je suis complètement aveugle pour autant. Et là… je flaire le coup fourré. L’orage gronde, l’atmosphère est moite, l’air est lourd : je suis sûr que si je lève la tête, je vais voir un nuage prêt à exploser sur ma gueule et à souffler ces bougies qu’Astrid a mises un peu partout dans le salon. Je me demande d’ailleurs s’il y en a vingt-sept et si on fête mon anniversaire.

Je flaire le coup fourré, le coup foireux, les emmerdes à plein nez. Parce qu’Astrid ne peut tout simplement pas passer l’éponge aussi facilement sur mon oubli de la veille. Je la connais, je la connais bien même. Ses SMS étaient explicites, sa déception aussi. « Je suis contente que cela te plaise » Oh, ça me plait. De toute manière, les bougies, c’est joli, c’est captivant, ça a quelque chose d’hypnotisant donc forcément que ça me plait. Ce qui me plait moins, c’est ce que ça cache. J’attends qu’elle revienne, sans savoir trop quoi faire, avec cet air de gros balourd qui me caractérise lorsque je suis effroyablement mal à l’aise. Heureusement que c’est rare, d’ailleurs, parce que sinon… ce ne serait sacrément pas pratique pour draguer en boite de nuit. Lorsqu’elle revient, c’est pour m’enlacer et bien sûr, pas question que je n’en profite pas. Toi aussi tu m’as manqué. Bien sûr qu’elle m’a manqué. Comment en aurait-il pu être autrement ? Bien sûr qu’elle m’a manqué. Je me prends cette prise de conscience de plein fouet. Je ne peux pas me passer d’elle, je ne peux même pas envisager de la perdre. Vraiment pas. C’est étrange comme sensation. J’ai l’impression de devenir aussi dépendant d’Astrid que je le suis de Martial, mais d’une manière différente. Très différente. Martial, j’ai besoin de lui pour qu’il me dise que j’ai raison d’exister, que je ne suis pas un cas désespéré, que je ne suis pas con, que je suis son frère. Astrid… j’ai besoin d’elle pour vivre, tout simplement. Martial me prouve que j’ai raison d’exister, Astrid est ma raison d’exister. Ma motivation pour grandir, ma motivation pour murir, ma motivation pour devenir adulte et avoir confiance en moi. Martial me dit que je ne suis pas stupide, Astrid me donne les moyens le prouver. Je respire son odeur, m’en imprègne pour me rassurer. Je suis mal, putain que je suis mal d’avoir oublié, d’avoir manqué une nouvelle fois de tout gâcher. Je suis mal de la voir se démener pour moi alors que je suis incapable de me pointer à un seul petit et ridicule rendez-vous. Je sais, quelque part, pour une fois j’ai presque une excuse mais ça ne suffit pas, ça ne me suffit pas.

Et là : l’angoisse. Le petit bouge. S’agite dans le ventre d’Astrid. Je suis incapable de le sentir, réagissant soit trop lentement, soit trop vite. Peut être qu’il n’y a qu’elle qui le sent, peut être que je ne suis pas capable de le sentir. Mais dans tous les cas, notre enfant est là, en train de grandir. Un accident, une erreur très certainement mais la plus belle de toutes mes erreurs, il n’y a pas à en douter. Il n’est même pas question de le ou la comparer à Samuel, les deux sont si uniques qu’ils seront parfaits. Ma main se pose sur le ventre d’Astrid, je le tapote et murmure d’un ton amusé qui masque mon angoisse. Sois sage, crevette, s’il te plait, sois sage. Ton papa cause déjà suffisamment de souci à ta maman. « Pour le moment il est sage ou elle, c'est vrai quoi, on ne sait pas encore... tu préfères quoi toi fille ou garçon ? » Quelle question ! Elle fait éclore sur mes lèvres un large sourire. « Rien à foutre, dans tous les cas, ce sera le ou la plus belle. Même si je n’aurais rien contre une princesse aussi jolie que toi. » Mes lèvres s’étirent, je l’embrasse avec force, mordillant ses lèvres, fermant les yeux, avant de la traîner vers le canapé. Je fatigue, tout simplement. Ma jambe n’a plus l’habitude d’être à ce point sollicitée, elle risquerait de me foutre un procès pour esclavagisme. Et une fois assis, la réalité me revient en pleine tronche. « Je vois que ta jambe va mieux, je suis contente. » Je lui souris sans trop être là. Putain que je m’en veux. Je suis mal à l’aise, entrelaçant mes doigts dans les siens, refusant presque de la regarder. Elle me force à tourner les yeux dans sa direction en me volant un baiser, amplifiant ma culpabilité. Astrid, je suis désolé pour hier.

C’est bien mignon d’être désolé quand c’est trop tard. Mes propres mots, hurlés contre mon père, me heurtent de plein fouet comme un boomerang incontrôlé. Je ne les ai pas vus venir mais ils sont si justes que je plaindrais presque mon père. Parce que c’est bien mignon d’être désolé mais c’est la seule chose que je peux faire pour le moment. M’excuser. Sincèrement. Avec culpabilité. M’excuser en général, ça ne me pose pas de problème lorsque j’ai conscience d’avoir vraiment merdé. Reste à savoir si je le dis par réflexe ou par besoin, par envie ou par politesse. Là, c’est un peu tout ça à la fois. « J'espère que le petit va bien... » Le petit ? Samuel. Je ne lui ai pas proposé de le voir pour la simple raison que je ne veux pas lui faire de mal. Mon fils, mon fils à moi, mon aîné, mon enfant. La chair de ma chair, mon trésor. Je ne peux pas l’ignorer tout comme je ne pourrais jamais ignorer le petit ventre arrondi d’Astrid. C’est tout simple à mes yeux : je peux gérer les deux et même si je ne le peux pas, je vais le faire. « Il… c’est compliqué mais il va bien » Je murmure sans lâcher un seul instant sa main. « Pour le moment, il termine sa croissance en couveuse donc… il faut attendre. » Je soupire, j’aimerai bien changer de sujet. J’aimerais bien m’excuser, avoir la super mutation de super remonter le temps et de ne pas foirer encore une fois.

« Je... Malachi est venu te remplacer... je n'étais pas en état d'y aller seule... » On y est. J’ai le cœur qui bat un peu plus vite. Malachi… l’autre con, là ? Celui qu’elle a embrassé, il y a une éternité ? Le petit merdeux qui a un nez un peu trop droit à mon goût et que j’aimerais bien fracasser ? « Je t'en veux de pas avoir vu la première image de ton enfant... d'avoir entendu les premiers battements... mais c'est de ma faute si tu étais en rendez-vous pour ta chambre... Si je t'avais parlé de toutes mes craintes et que je n'avais pas appelé Kingsley... » Je secoue la tête. « Non, bordel non, c’est pas ta faute. C’est juste… un mauvais concours de circonstances. Je suis un grand garçon, j’aurais du prévoir et réfléchir. » Je ne veux plus qu’on parle de Kingsley. Parce que parler de Kingsley, c’est parler de ce traumatisme physique qu’il m’a infligé, c’est parler de mon frère, c’est parler de choses auxquelles je ne veux pas penser. « Je t’en veux pas, Astrid, imprime toi ça dans le crâne. » Je veux qu’elle comprenne que je ne veux plus qu’elle s’en veuille, que je veux qu’on passe tous les deux à quelque chose. Je veux qu’elle m’engueule, je veux qu’elle fronce ses sourcils et que je puisse la dérider en l’embrassant, je veux tellement de choses que je ne sais pas par quoi commencer. « Je suis tellement désolée Marius encore... Je ne t'ai pas tout dit sur le bébé... » Là, c’est moi qui fronce les sourcils. « Comment ça ? » Voilà. Il est là. Il arrive. Il va nous frapper, nous trucider. L’orage arrive, prêt à exploser au dessus de nous. « Il... Il y'a un truc qui va pas dans la grossesse... et... ça me fait peur et je ne voulais pas t'inquiéter pour rien... » Mon cœur accélère, j’ai l’impression de courir un marathon. J’attrape les épaules d’Astrid. Je me sens pris au piège, incapable de m’échapper. « Quoi ? Le petit a un problème ? » « il y a un soucis avec son cœur... on ne peut rien dire encore mais son cœur bat trop vite à des moments et pourrait s'arrêter... » Je la lâche. Je laisse retomber mes bras sur le canapé. Je ne sais pas où regarder, je ne sais pas quoi faire, quoi dire, quoi penser. Putain. Putain non. Ma plus grande crainte, ma plus grande angoisse. J’étais heureux de voir Samuel y échapper, il fallait bien que ça se retrouve chez le deuxième. « Non… » Marius, ce n’est pas en niant la réalité que la réalité va changer, tu sais ? Elle se relève, m’abandonne, me libère. Je me prends la tête entre les mains, le souffle coupé. J’ai le cœur qui bat vite, trop vite. Comme celui de ton gosse, Marius. J’ai envie de pleurer. Il pourrait s’arrêter. Putain non. J’ai à peine conscience des mouvements d’Astrid. Des bruits de vaisselle. J’ai à peine conscience qu’elle revient et qu’elle me parle. « J'ai fait un gâteau aussi, un tiramisu... je sais que t'adores ça... Je suis désolée je suis nulle dans tout...je ne voulais pas te le cacher mais cela n'a été confirmé que ce matin et... Marius … ça me fait peur... » Je garde la tête plongée entre mes mains. Pourquoi elle me parle de tiramisu ? Ca n’a été confirmé que ce matin. Des examens complémentaires ? M. Caesar, nous allons devoir faire des examens complémentaires. Pour la deuxième fois de ma vie, mon monde est en train de se déliter complètement autour de moi.

« Putain, c’est pas possible. » Il y a six ans, au même moment en quelque sorte, je riais à la tête du médecin, persuadé qu’il me faisait une bonne blague. Il y a six ans, quelques minutes après, je me jetais sur lui pour le frapper en le traitant de menteur. Mon cœur accélère encore. J’ai l’impression qu’il sait que c’est son heure de gloire, à ce couillon, et qu’il a besoin de faire le show. « Putain nan… pas lui. Pas mon gosse… » Je supplie presque. Je veux que le monde se distorde, que je veux que le monde se plie à mes désirs et que mes deux enfants aillent bien, qu’ils soient en bonne santé. Je veux qu’ils s’épanouissent, qu’ils puissent être heureux. Et voilà que je fous leur vie en l’air à tous les deux avec mes gènes défaillants. « Astrid… dis moi que tu plaisantes… dis moi que tu te venges parce que j’ai oublié, dis moi que… putain, non. Pas ça… » Il faut que je respire calmement, il faut que je me calme maintenant. Parce que sinon Astrid va avoir une démonstration en direct de ce qui arrivera à son fils au moindre effort outrepassant ses limites. Je me lève brusquement, m’enfuis du côté de la porte chercher dans ma veste les médicaments prescrits pour mon cœur. Je suis mal, putain que je suis mal. « J’suis désolé, bordel, j’suis tellement désolé. Ils savent… ils savent mettre un nom sur ce que c’est ? » J’avale les comprimés sans verre d’eau, main tremblante. J’ai envie d’appeler mon père. Parce que je ne peux pas appeler Martial. Je ne peux pas appeler Moira. Je ne peux pas appeler Seth. Je ne peux appeler personne. Je force ma respiration à se calmer dans l’espoir que mon cœur prenne exemple. « Tu… tu as un dossier ? Je… je connais le mien par cœur et… »

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MessageSujet: Re: you'll never be loved 'till you make your own ⌂ (astrius)   you'll never be loved 'till you make your own ⌂ (astrius) Icon_minitimeMer 2 Déc 2015 - 23:12

You'll never be loved
'till make your own
Je culpabilise. Je sais que dans l'histoire ce n'est pas à moi de le faire mais c'est plus fort que moi, je culpabilise à l'idée de cacher des choses à l'homme que j'aime. Ce n'est pas mon truc les mensonges et les cachotteries. J'aime la transparence et l'honnêteté. Je suis partisane du dialogue mais là, c'est tellement compliqué entre nous deux que la moindre chose pour nous casser à nouveau en deux et je ne sais pas si j'ai envie ou si j'ai encore du courage et de la force pour recoller des morceaux qui s'éparpillent de plus en plus.  Même si notre amour est puissant, je sens que c'est relativement fragile ce que nous formons, parce que tous les deux on a besoin de se refaire confiance et là, honnêtement je ne suis pas à la hauteur. Je lui cache la vérité sur cet enfant, je commence par le fait qu'il soit bel et bien le père et je termine par ce problème de coeur. J'ai peur, vraiment peur qu'il panique et qu'il ne veuille pas assumer, Marius a du mal avec les choses quand elles deviennent pleinement officielles, j'ai bien compris une chose c'est que le couple c'est une chose bien trop concrète et complexe pour lui et si cela le dépasse, il va chercher à fuir et je connais la suite et je ne veux pas qu'elle existe, elle ne doit pas être comme dans le passé. Je ne veux pas le retrouver dans les bras d'une autre fille, je ne supporte même pas l'idée. Du coup j'ai peur, trop peur. Je me demande vraiment pourquoi je bloque comme ça, on a pourtant crevé l'abcès mais finalement tout s'est passé si vite que je n'ai pas encore le temps d'assimiler tout ce que Marius pouvait faire comme effort. Moi j'ai tout fait rater, j'en rajoute tous les jours. Je le fais enlever, il frôle la mort, après je cherche à me venger de son bourreau, lui cache l'existence de son enfant et maintenant de la maladie. Je suis horrible, comme il fait pour arriver à me regarder dans les yeux ? Comment il fait pour arriver à m'aimer encore ? Je me demande vraiment et je ne dais pas trop comment je dois avancer pour ne pas faire une erreur de plus. Je dois lui dire et je ne dois pas tarder plus. Je sais parfaitement que ce soir aurait pu être un bon soir, un soir où l'on se serait retrouvé mais je vais devoir lui dire et je sens que cela va nos mener à des larmes et des cris. Je n'en peux plus, j'aimerais tellement que tout cela s'arrête que je puisse me caler dans ses bras devant un film, quelque chose de simple et d'agréable, pouvoir être un vrai couple, je ne me retrouve plus dans tout cela. J'ai l'impression que je vais réussir à le perdre quoiqu'il arrive, qu'il y a toujours quelque chose. Je n'ai pourtant pas le choix, je dois être plus forte que tout et je dois surmonter à nouveau les choses. Je dois avancer et je dois lui dire ce qui se passe. Le bébé a des risques d'avoir les mêmes symptômes que lui, cette maladie cardiaque, cet antécédent qui pourrait compliquer la chose plus tard lorsqu'il viendra au monde. Les tests sont quasis formels, bien sûr on ne peut pas vraiment en être totalement sûr mais tout montre que ce soit le cas. Je sais que le coeur de Sam, l'autre enfant de Marius semble aller bien, il m'en aurait parlé je suppose. J'y ai pensé tout de suite lorsque le gynécologue a trouvé le rythme cardiaque du petit dans mon ventre trop rapide. Malachi se voulait rassurant à me disant que le bébé devait ressentir mon stresse mais au fond de moi je le savais et maintenant je suis au courant, j'ai passé les tests ce matin, c'est formel. Bien que cela puisse être tout autre chose, je crois que c'est bien cela. J'ai regardé les causes de problèmes cardiaque chez un fétus et j'ai bien vu que l'alcool pouvait être un facteur, et je ne peux pas m'empêcher de penser que cette cuite que j'ai pris l'autre soir avec Moïra, y soit pour quelque chose. J'ai peur d'avoir noyé mon bébé dans les soucis avant sa naissance. Quelle genre de mère se bourre la gueule parce qu'elle est malheureuse. Je vais être maman et je trouve à me plaindre. J'étais pourtant réellement triste, la naissance du fils de Marius m'a totalement achevé et je n'arrive pas à me mettre dans la tête que je vais devoir l'accepter et lui faire une place.

Maintenant qu'il est en face de moi c'est d'autant plus compliqué. J'aimerais pouvoir le serrer dans mes bras, profiter, arrêter le temps sur un moment aussi parfait mais ce n'est pas possible. Je sais bien que même mon tiramisu ne changera rien. J'appréhende trop. Beaucoup trop, je ne suis même pas naturelle. J'ai l'impression de jouer un rôle totalement minable. J'inspire doucement et il faut que je me lance. De plus on a abordé le sujet du bébé alors autant que je continue. Je crois que ce qui me fait le plus de mal c'est de l'entendre redire qu'il ne m'en veut pas. Et je me sens encore plus mal et je me dis qu'il faut vraiment que je me lance. Il faut vraiment que je lui avoue tout ce qui se passe dans mon ventre. Il doit pouvoir l'entendre mais je ne sais jamais à quoi m'attendre avec lui. Il ne me parle pas, il change les sujets qui le gênent mais il ne comprend pas que moi parfois même si les détails de sa vie me blesse, j'ai besoin de savoir, comme pour le bébé qu'il vient d'avoir, le sujet a été éclipsé en moins de temps qu'il ne faudrait. Il est frustrant par moment Marius, pourquoi on ne peut pas avoir de conversation normale ? Son manque de maturité parfois est une véritable barrière pour qu'on puisse de comprendre. Il se renferme sur lui et autant vous dire qu'il m'est impossible de percer la carapace. Je me demande qui le peut. Je jalouse cette personne si celle-ci existe. Oh Martial doit être le meilleur à ce jeu-là mais je ne pourrais jamais égaler son frère jumeau malheureusement. Je me demande combien de temps j'arriverais à supporter cela. Qu'il ne me dise pas assez. Je suis en demande et je n'attends que cela, qu'il se confie et cela nous causerait moins de problèmes je crois.

Je me lance. Je n'ai pas le choix. Et aux premiers mots je sens Marius nerveux. Je ferme les yeux, je sais que ce n'est pas dramatique, le bébé n'est pas mort, il va bien, juste son coeur lui déraille déjà. C'est pourtant trop tôt, je le sais bien. Mais je peux me battre pour qu'il aille mieux, je ferais tout, j'aimerais tellement pouvoir prendre cette malformation mais je suis impuissante, cela se passe dans mon corps mais je ne peux rien faire et ça me rend malade. Je suis sa mère et même dans mon ventre, dans l'endroit le plus sécurisant pour l'enfant que je porte, je ne peux pas le protéger, comment je ferais une fois né ? Comment j'arriverais à le défendre si Kingsley tente de s'atteindre par vengeance ou juste parce qu'il a de grande chance qu'il soit mutant. J'ai peur pour l'avenir et je réfléchis tellement à des solutions plus radicales. De plus en plus, parce que je veux les protéger et pas qu'ils souffrent sous mes yeux sans que je ne puisse rien faire. Je vois l'état de Marius changer, il se décompose au fur et à mesure où j'avance dans mes explications. Je me retiens de pleurer, j'ai peur et j'ai besoin de lui, pas d'une coquille. Il panique. Je sais parfaitement ce qui lui arrive quand il panique, il finit à l'hôpital. Je me souviens de la dernière fois, c'était il y a quelques mois, lorsque je lui ai dis que je ne voulais plus jamais le voir. Je ne pensais pas avoir autant d'importance à ce moment-là. Il m'a fait la peur de ma vie. Je le regarde se lever, sur le moment je crois même qu'il va me claquer la porte au nez mais je le vois prendre ses médicaments pour le coeur. Je me lève pour aller vers lui. " Attends Marius calme toi, tu veux ? je ne veux pas retourner encore à l'hôpital d'accord ? " Je prends son visage dans mes mains. " Marius regard moi... calme toi, j'ai le dossier, ça va aller d'accord ? On est au courant, on est prévenu, on va y arriver, j'ai besoin de toi, tu n'as pas le droit de flancher parce que sinon je ne vais pas y arriver d'accord ? " Ma voix était douce jusque là, mais elle se brise sous l'effet des émotions. Mes yeux sont plein de larmes de le voir dans cet état, moi ça me fait dans tous mes états aussi, je suis trop sensible en ce moment. Je l'embrasse sans lui demander son reste pour tenter de faire limite comme dans les films pour calmer tout ce qui se passe dans sa tête. " arrête de trop penser, je ne veux pas que tu te rendes malade pour ça, sinon c'est sans fin Marius " Je me suis hissée à sa hauteur, je garde son visage entre mes mains et je le caresse doucement, mes yeux plongés dans les siens. " Viens " Je lui prends la main pour le tirer sur le canapé à nouveau, je le fais s'asseoir et je prendre le dossier qui est à côté de mon sac à main. Je me remets sur ses genoux, en priant pour que mon contact le fasse revenir à lui. J'embrasse ses cheveux tendrement. " voilà, les médecins ont fait les tests ce matin, je.. au début j'ai cru que c'était de ma faute... j'ai vu que les problèmes cardiaux pour être dus à l'alcool et... je sais que c'est minable mais à la naissance de ton fils j'ai paniqué... je pensais que tu me laisserais à nouveau pur retourner avec ... elle et j'ai pris une cuite avec ton amie Moïra et j'ai eu peur que ce soit ça... c'est aussi pour cela que je ne voulais pas t'en parler, j'avais trop honte... " ce qui est la pure vérité et puis je ne voulais pas le faire paniquer pour rien, comme vous venez de le voir il a le coeur trop fragile, c'est risqué. C'est moi qui pleure, bordel les hormones c'est une horreur. Je me relève finalement pour le laisser regarder la feuille que je lui ai mis entre les mains qui montre par A + B ce facteur de problème. Je tourne presque en rond, je trépigne d'angoisse. Maintenant c'est à mon tour de céder à la panique et de pleurer. " je ne suis même pas capable de protéger notre enfant, comment je vais faire si on s'en prend à lui ? Je n'ai même pas été capable de tirer sur Kingsley... comment notre enfant sera en sécurité s'il ne l'est pas dans mon ventre ? Comment je vais faire pour être une bonne mère ... " cela ne demande pas spécialement de réponses, c'est une réflexion à haute voix. Je m'angoisse et ce n'est pas bon pour l'enfant, j'aimerais que Malachi agisse sur moi. Je sens une douleur dans le bas du ventre, je dois me calmer. Je me penche pour souffle, une main sur le ventre, je me laisse glisser contre le mur et je craque littéralement.
                                                                                     
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Marius Caesar
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MessageSujet: Re: you'll never be loved 'till you make your own ⌂ (astrius)   you'll never be loved 'till you make your own ⌂ (astrius) Icon_minitimeSam 12 Déc 2015 - 14:10

You'll never be loved 'till you make your own
Astrid & Marius



Je ne suis pas un génie, loin de là, et je doute me targuer un jour de l’être. Pourquoi ? Déjà parce que j’ai été oblige de frayer avec de véritables génies – je parle de mon père et de mon frère – et que je sais à quoi ça ressemble, ensuite parce que ça me tuerait vraiment d’en être un. Je ne suis pas un génie mais s’il y a une chose qu’il ne m’a pas fallu beaucoup de temps pour comprendre, c’est que moins je réfléchis, mieux je me porte. Et plus je me tiens loin des sujets qui fâchent, mieux je me porte aussi. Je me rends bien compte qu’elle me cache quelque chose, sans quoi… on se disputerait. Violemment. Elle m’engueulerait, aussi, pour avoir loupé quelque chose d’aussi primordial pour notre couple que la première échographie de notre petiot. Je flaire le coup fourré, il ne faut pas croire. Je flaire aussi la tempête qui va s’abattre soit sur moi, soit sur nous, mais qui ne me laisserait certainement pas indemne. Et lorsqu’elle me frappe de plein fouet… je m’aperçois que je ne l’avais pas vue venir. Nos lèvres se joignent, se trouvent, je m’excuse, je m’en veux aussi, mais je ne m’attends pas à ça. Je suis tellement désolée Marius encore... Je ne t'ai pas tout dit sur le bébé… C’est un cauchemar que ce qu’elle me dit. Mes pensées se brouillent, mon cœur s’accélère en réponse à la panique. Mon cœur. Son cœur. Le cœur du bébé… C’est de ma faute. La conviction s’imprime en moi avec la douleur du fer rouge, la puanteur de la culpabilité lorsque je me rends compte de ce que j’inflige à Astrid et au gamin. Il y a un souci avec son cœur. Elle me le dit cash, elle n’essaye même pas d’atténuer la réalité. De toute manière, je ne vois pas comment elle pourrait me dire ça autrement. Aussitôt je la lâche, aussitôt je ferme les yeux, aussitôt je panique. Son cœur. Non… Comme si la force d’un simple non pouvait me faire remonter le temps pour éviter ça, pour lui éviter ça. Non, non, non… Je me prends la tête entre les mains pour disparaître lorsqu’en un soupir, je fais le tour de tout ce que ça implique. Et je sais que je ne fais qu’effleurer la partie émergée de l’iceberg. Il pourrait s’arrêter. Astrid s’est décalée, je l’entends s’activer mais je suis bien trop sous le choc pour être capable du moindre mouvement. J’ai fait un gâteau aussi. Son cœur bat trop vite, comme le mien. Je sais que c’est normal chez un bébé d’avoir le cœur qui bat vite, alors j’ai du mal à l’imaginer battre encore plus vite que vite. Ca n’a été confirmé que ce matin. Je n’ose même pas imaginer l’état d’Astrid hier, pendant l’échographie, lorsqu’ils ont relevé le défaut. Putain, c’est pas possible.

Qu’est ce que je peux dire de plus ? J’ai le cœur qui bat la chamade, j’ai envie de m’effondrer, j’ai envie de disparaître, j’ai envie de tellement de chose que je ne sais pas par quoi commencer. Je supplie, je négocie, je ne veux qu’une chose : qu’Astrid me dise que ce n’est qu’une mauvaise blague pour se venger et que tout ça n’est qu’un cauchemar, qu’un mensonge. Pitié Astrid, pitié, dis moi que tu plaisantes… Je me lève brusquement lorsque mon organisme m’envoie les premiers signaux d’alarme. Une pointe de douleur dans la cage thoracique, je me force à me calmer, à respirer plus lentement. Je me précipite même vers ma veste pour aller chercher les médicaments qui ne me quittent que lorsque j’en ai besoin généralement. Miracle ils sont là, miracle, il n’y en a presque plus. Je suis désolé « Je suis tellement désolé » Ils savent mettre un nom sur ce que c’est ? J’avale les comprimés, je déglutis, je me force à me calmer. Assume, Marius, assume. " Attends Marius calme toi, tu veux ? Je ne veux pas retourner encore à l'hôpital d'accord ? " Je ne l’ai même pas vue bouger mais elle est là, contre moi, rompt la distance qui n’a pas lieu d’être entre nous et me prend le visage entre ses mains. " Marius regarde moi... calme-toi, j'ai le dossier, ça va aller d'accord ? On est au courant, on est prévenu, on va y arriver, j'ai besoin de toi, tu n'as pas le droit de flancher parce que sinon je ne vais pas y arriver d'accord ? " J’acquiesce en me forçant à retrouver ma respiration mais pour toute réponse, je la prends dans mes bras. Je ne veux pas qu’elle disparaisse, pas maintenant. Je veux juste… « Putain, j’suis désolé » Je ferme les yeux. C’est con. C’est affreusement con : je sais que ce n’est pas vraiment de ma faute, mais puisqu’il faut un coupable, et bien je me dénonce vu que je suis le plus évident. Pas de mobile, juste des faits incriminants. Homicide involontaire, une connerie dans le genre. " Arrête de trop penser, je ne veux pas que tu te rendes malade pour ça, sinon c'est sans fin Marius. Viens " Je l’écoute, je me raccroche à sa voix avec l’énergie du désespoir. De nous deux, c’est elle la plus adulte, c’est elle la plus mature. Moi, je ne suis qu’un gosse qui refuse de grandir parce qu’il ne veut pas être adulte.

Et je suis obligé de grandir. Brutalement. Douloureusement. Mon cœur se calme dans ma poitrine, sous l’effet brutal des médocs qui ruinent mon organisme sur d’autres plans, et je me laisse totalement faire lorsqu’on se réinstalle sur le canapé, bien moins… bien plus mal à l’aise que tout à l’heure. Bien moins souriant, au final. Je ne sais pas ce que je ferais sans elle, sérieux. Elle est la seule dans mon entourage proche à savoir pour mon cœur, si on oublie mon fouineur de père. Elle sort un dossier et me le tend, je l’attrape sans un mot. Prenez un Marius, regardez son comportement : s’il parle, c’est qu’il va bien ; s’il parle trop, c’est qu’il est mal à l’aise, s’il ne parle pas, c’est qu’il est au fond du trou. " Voilà, les médecins ont fait les tests ce matin, je.. au début j'ai cru que c'était de ma faute... j'ai vu que les problèmes cardiaques pour être dus à l'alcool et... je sais que c'est minable mais à la naissance de ton fils j'ai paniqué... je pensais que tu me laisserais à nouveau pur retourner avec ... elle et j'ai pris une cuite avec ton amie Moïra et j'ai eu peur que ce soit ça... Tout n’est que brouillard, je n’ose même pas ouvrir le document de ce que je vais y trouver. Si je connais mon dossier par cœur ? C’est un grand mot pour peu de chose. Mon dossier, c’est comme ma mutation, c’est comme mes parents, c’est comme tous mes problèmes : moins je les regarde et mieux je me porte, mais je suis bien obligé de les connaître après tout ce temps. « C'est aussi pour cela que je ne voulais pas t'en parler, j'avais trop honte... " Trop honte ? Je relève la tête, écoutant après coup ce qu’elle me dit. Une cuite. Avec Moira. L’alcool. Problèmes cardiaques. Je fronce les sourcils. Une cuite. Problèmes cardiaques. « Tu… quoi ? » Ca fait beaucoup à savoir, là. Beaucoup trop. Elle pleure et je suis incapable de la rassurer, incapable de la consoler. Je ne vaux pas grand-chose, finalement, juste des gènes pourris, une famille pourrie, un patrimoine pourri et une malformation cardiaque pourrie. Mon père a raison depuis le début. Je ne suis qu’un raté et tout ce que j’entreprends est définitivement voué à l’échec critique. Même mes gosses. Surtout mes gosses. Il faut que je me calme. Parce que les propos d’Astrid résonnent étrangement en écho avec mes propres pensées et ça me dérange. Elle ne devrait pas s’en vouloir. On devrait… je ne sais pas ce que des jeunes de notre âge devraient avoir en tête, mais ce n’est certainement pas des considérations sur le cœur du gosse, la protection du gosse et les psychopathes comme Kingsley. " Je ne suis même pas capable de protéger notre enfant, comment je vais faire si on s'en prend à lui ? Je n'ai même pas été capable de tirer sur Kingsley... comment notre enfant sera en sécurité s'il ne l'est pas dans mon ventre ? Comment je vais faire pour être une bonne mère ... " Je relève la tête – je n’ai toujours pas ouvert le document ;

Je relève la tête pour regarder Astrid. Elle se fout de ma gueule, j’espère. « As… Tidou… » Je me lève juste le temps de l’attraper dans mes bras de l’obliger à s’asseoir avec moi pour l’enlacer contre moi, le document posé à côté. « Ce n’est pas ta faute… tu sais ce que j’en pense, pour ta visite chez Kingsley, on s’est suffisamment engueulé après, lorsqu’on s’est assuré que la crevette allait bien malgré tout. Mais… c’est derrière nous. Et je suis heureuse que tu n’aies pas tiré, putain. On n’est pas flic, on n’a pas à s’occuper nous même de tarés comme ce mec. C’est à la justice de nous en occuper. Nous… tout ce qu’on a à faire c’est… c’est de veiller sur toi, sur lui, accessoirement sur moi un peu quand même. » Je veux qu’elle comprenne que je n’en ai rien à foutre de Kingsley tant que elle et le crevette sont en sécurité. Les seules personnes qui m’importent pour le moment, ce sont Samuel, Martial, Astrid et la crevette. C’est tout. Que Kingsley s’étouffe avec une cacahuète ou qu’il meurt de constipation, j’en ai rien à carrer. Mais je ne veux pas qu’il arrive quoique ce soit à Astrid ni qu’elle se remette en danger comme ça. « Regarde-moi, Tidou. Regarde-moi dans les yeux. » Je la force à me regarder en lui volant un baiser. « Kingsley, c’est pas notre problème pour le moment. » C’est étrange de me forcer comme ça à me comporter en adulte mais ça le calme. J’ai l’impression de réfléchir comme mon père, comme mon frère, j’ai l’impression pour une fois de ne pas être nécessairement Marius mais d’être quelqu’un de potentiellement intelligent. Ca me permet de prendre les problèmes un à un, ça me permet qu’au moins un de nous deux soit calme et ne s’affole pas. Je suis au bord de la panique, il faut pas croire. Trop de choses à penser, trop de choses à prendre en considération. Pas assez de neurones, pas assez de capacités. J’attrape finalement la feuille, la parcours du regard et retiens avec difficulté une grimace de détresse devant ce que signifient ces valeurs, ces données. Je ne comprends pas tout mais j’ai une confirmation. « Regarde, là. » Je pointe une ligne. « Tu vois, ça, c’est la même chose que j’ai. Et regarde, je suis là, moi. J’ai vingt-sept ans. J’ai eu aucun problème avant mes vingt-et-un ans, et tu sais, d’ici qu’il ou elle aura vingt-et-un ans, si on surveille, si on lui dit de faire attention… tout devrait bien aller, non ? » Je veux être rassurant, je veux être adulte. Je mens, aussi, mais avec un tel calme que je serais bien capable de me convaincre de ce que je raconte. Après tout… la science avance vite. « Regarde, ils l’ont détecté avant même qu’il ne naisse. Moi, il a fallu que je frôle l’arrêt cardiaque pour qu’ils se rendent compte d’un truc. La science a déjà avancé, c’est un truc de taré. » Ce n’est pas vraiment un mensonge, c’est sûr… c’est juste de l’optimisme poussé à l’extrême. Et niveau rassurant… j’ai déjà fait mieux, j’imagine, que de parler directement d’arrêt cardiaque.

J’inspire. Je ne sais pas ce qu’elle attend de plus de ma part, je ne sais même pas ce que je suis supposé faire. Je suis nul, bon sang. Et les battements de mon cœur me rappellent constamment la triste réalité. Je me mords la lèvre. « J’suis sûr que tout va bien allé. Et quand il ne sera plus dans ton ventre, il sera dans mes bras ou dans les tiens et il risquera rien du tout, je te le promets. »

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MessageSujet: Re: you'll never be loved 'till you make your own ⌂ (astrius)   you'll never be loved 'till you make your own ⌂ (astrius) Icon_minitimeMer 13 Jan 2016 - 14:00

You'll never be loved
'till make your own
Je suis paumée. Clairement paumée. Il ne m'écoute pas et je ne sais pas si ma voix peut réussir à le ramener à la vie. Vie sous le sens, le ramener à la raison. Il ne faudrait pas qu'il me fasse l'une de ses crises, je ne veux pas, j'ai vécu cela une fois et je n'ai pas aimé. J'ai tellement eu peur. Marius peut partir à tout moment, partir avec une autre, me tromper, partir pour son boulot... mais aussi à cause de sa santé, ce n'est pas facile d'avancer avec un homme que l'on risque de perdre à tout moment. Il faut vraiment que l'on apprenne à se faire plus confiance qu'on prenne du temps pour nous, rien que nous. J'aimerais partir, si seulement on pouvait s'éloigner de ce stresse permanent que la ville nous cause. Je ne supporte pas l'idée qu'on ne puisse plus rien faire sans risquer d'être arrêté, on vit clairement sous une mini dictature, il ne manquerait plus qu'un dôme invisible comme cette série et tout deviendrait plus fou que fou. J'aimerais tellement pouvoir être cette fille qui est forte, une fille qui sert à la cause, avoir un destin peut-être plus simple. Je me vois vouloir être une mutante alors que j'en ai toujours eu peur, pourquoi je deviens si envieuse ? Marius ne s'en porte pas mieux, mais je me dis que si j'étais plus forte, si j'avais un petit coup de pouce, je pourrais l'aider au mieux, non ? Je dois dépasser mes peurs, je dois bien pouvoir servir à quelque chose. Je dois pouvoir protéger mon bébé, je ne peux pas me permettre qu'il lui arrive quelque chose, je ne m'en remettrais pas, Marius... puis le bébé ? Non ! Non ! Non !!! Cette idée n'est pas envisageable. Je vais craquer, je me mets tellement de pression avec cette grossesse, cette histoire, j'ai l'impression que l'air est affreusement manquant dans le salon. Je ferme les yeux un moment pour faire passer un vertige, il paraît que c'est normal lors d'une grossesse, et puis je suis affreusement stressée. Je regarde les plats à emporter toujours dans les sacs en plastique qui nous attendent, cette soirée devait être agréable, elle tourne au fiasco et la nourriture va être froide. C'est un moindre mal certes mais j'aurais voulu pouvoir m'évader dans ses bras et me laisser aller. Je me sens affreusement lourde avec ce ventre énorme qui n'a même pas atteint sa taille maximale. Marius n'y est pour rien... la santé du bébé.. moi aussi j'ai des torts et forcément je repense à notre soirée avec Moira, peut-être que l'alcool a fait ud mal au bébé, j'ai été tellement égoïste ce soir-là. Je balance tout ce que je pense, mes angoisses, cette soirée, j'espère que cela ne va pas causer trop de dégâts sur l'amitié de Moira et Marius, finalement je l'apprécie cette fille et je me dis qu'elle est loin d'être comme je l'imaginais, avoir une fille comme amis cela ne me ferait pas de mal, j'ai trop d'homme autour de moi. Je suis paniquée, paniquée d'un rien, je me fais un film pour rien, ce n'est même pas un film à petit budget c'est carrément un block-buster pour le coup. Je suis folle.

Je me laisse prendre par Marius. Je m'installe contre lui en le laissant guider quasiment mes mouvements. On est tous les deux trop nerveux, on culpabilise pour tout et on ne devrait pas. On se prend la tête sur cette grossesse alors qu'elle devrait être un moment agréable, un moment de partage. On devrait être heureux de se retrouver à l'hôpital pour voir à quoi ressemble notre enfant, on devrait être dans les boutiques de la ville encore ouvertes pour lui trouver des vêtements adorables, on devrait faire ce que tous les parents du monde feraient s'ils étaient à notre place. On devrait rendre ce moment de stresse en moment de bonheur. Seulement non, on se prend la tête, on a peur de tout, on ne sait pas quoi faire. C'est comme si on était incapable de faire quoique se soit. C'est triste d'en arriver là, on devrait prouver au monde entier qu'on sera les meilleurs parents au monde et pas des gens qui pleurent aux moindres soucis. Maintenant je me dis que je ne mérite pas d'être maman, il y a des centaines de femmes qui en rêvent et moi je me plains. C'est le moment où Marius se met à me calmer. Ce qui est assez rare, je dois avouer que généralement c'est moi qui le fait, comme je l'ai fait 5 minutes avant et que j'ai attrapé sa panique. Je me laisse aller un peu plus dans ses bras, je me sens toujours à ma place ici, c'est déjà cela, on ne pourra pas m'enlève cette sensation parfaite. Ma tête est contre son épaule, j'attrape une de ses mains, je joins nos doigts pour les poser sur mon ventre rebondi. Je souris légèrement à ses paroles, je sais qu'il a raison, je sais que je devrais lui donner raison. Pourquoi je suis aussi obsédée par Kingsley, il me fait peur ! Je sais parfaitement que j'ai merdé avec lui, que je n'aurais pas dû me rendre à son appartement pour faire justice moi-même mais quand on voit la justice de la ville, forcément on se demande si elle ne lui aurait pas donné gain de cause sur ce qu'il a fait à Marius. Celui-ci, ne semble même pas se rendre compte que la justice elle n'existe plus, il ne se rend pas compte que c'est à nous de faire bouger les choses. Alors je sais qu'on ne devrait pas, je devrais être égoïste et m'occuper de ma petite vie mais rester là dans rien faire, moi cela m'épuise encore plus, je m'épuise de stresse. Je vois le mal partout parce que je ne sais rien, j'aimerais plus de réponse, j'aimerais savoir sur qui je peux vraiment compter. Kingsley est la parfaite démonstration, il a failli me monter contre Marius, l'homme de ma vie, comment j'ai pu douter de lui. Il me force à le regarder, ce que je fais en ravalant ma fierté et ma colère, si je lui tiens tête à nouveau, on va se disputer et je ne veux pas, je ne supporte pas que cette soirée soit pire qu'un fiasco. Je hoche la tête pour lui faire comprendre que j'ai compris, ce qui reste dans ma tête à ce moment-là c'est que je retrouverais un moyen, indirectement, pour que Kingsley paye ce qu'il a fait à Marius et qu'il ne m'approche plus. Je ne veux pas que mon enfant risque sa vie en vivant trop près de lui. Cette ville n'est pas assez grande, on serait dans une ville telle que New-York, je pourrais me fondre dans la masse, ici, je peux croiser cette ordure à chaque coin de rue et je suis persuadée qu'il ne se gênerait pas pour me faire comprendre maintenant que je suis sur sa liste. Je ferme les yeux contre Marius, le laisse continuer de me rassurer, je me rends compte que quand même cela me fait du bien. Je soupire à la fin. J'imagine notre enfant dans ses bras et cela me fait sourire. Il a réussi finalement, la panique s'envole quand j'imagine Marius tenir notre enfant, je ne pense plus qu'à cela, pas au faîte qu'il est un autre bébé... je ne peux pas non plus au faîte qu'il pourrait me tromper, qu'il pourrait se faire attaquer, je ne me stresse plus, cette image m'apaise. « tu dis Il, mais se sera peut-être une fille qui sait, cela te fera du bien d'être en infériorité dans la famille » parce que Marius a un frère jumeau et pas une sœur et qu'il a déjà un fils et pas une fille alors cela serait marrant d'avoir un mini girl power ici. Je lui vole à mon tour un baiser mais je le fais durer un peu, beaucoup, mes mains caressent ses cheveux tendrement, mon front contre le sien. Je l'aime. « Je vais faire plein d'effort je te le promets » je pourrais croiser les doigts avec cette promesse mais je sais aussi que si notre couple doit survivre les efforts il n'y a pas que Marius qui va devoir les faire. « Je ne te garantie pas que cela soit radical mais je te promets d'essayer, et puis je vais me reposer pour la crevette, moins sortir pour le boulot, prendre du temps pour nous, et dans nous j'entends lui – je lui montre mon ventre – ou elle, peu importe, pour toi et moi. » Je l'embrasse encore et je me relève avec déjà un peu de mal. Décidément le jour où j'arriverais à mon neuvième mois, je ne verrais même plus mes pieds. « Ta baleine a fin... ! »  Je prends ses plats préparés, je pourrais les faire réchauffer mais j'ai trop envie de mon tiramisu. Je les place dans le frigo, on les mangera demain au déjeuner. Je sors aussi mon plat de dessert. J'apporte le grand plat directement sur la table basse devant nous. Je file prendre deux grandes cuillères et je lui en tends une. «  Désolée je résiste plus... ! » je le mord la lèvre malicieusement. Je m'installe à nouveau à côté de lui écartant les documents avec les résultats qu'on a regardé il y a 5 minutes. Pour le moment je ne veux pas y penser. Je prends une cuillère de tiramisu et je la tends à Marius pour lui faire déguster. J'en prends une dans la foulée et je gémis tellement c'est bon. «  c'est encore meilleur que quand tu me fais des bisous dans le cou » bien sur c'est totalement différent mais j'ai envie de le taquiner pour qu'on sèche nos larmes et que l'on rattrape un peu notre soirée. «  Verdict monsieur le spécialiste ? Est-il à la hauteur ce dîner ? »
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Marius Caesar
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MessageSujet: Re: you'll never be loved 'till you make your own ⌂ (astrius)   you'll never be loved 'till you make your own ⌂ (astrius) Icon_minitimeDim 31 Jan 2016 - 0:09

You'll never be loved 'till you make your own
Astrid & Marius



C’est lorsqu’elle est dans mes bras que je la sens le plus en sécurité. Lorsqu’elle est dans mes bras, lorsqu’elle est contre moi, lorsqu’elle est si proche que je peux sentir son cœur battre et sa respiration se lover sur ma poitrine. Parce que je sais avec certitude qu’elle va bien, qu’elle est en vie et que tant qu’elle restera enlacée contre moi, personne ne pourra me la prendre, personne ne pourra la blesser. Et entre nous : son ventre rond, son petit ventre, notre petit astrius qui grandit. Et qui souffre du même mal que moi. Ou peu s’en faut. Est-ce moi qui lui ai imposé une malformation qui le tuera, à force ? J’ai du mal à déglutir, je resserre ma prise sur Astrid de peur qu’elle ne m’échappe. Ce n’est pas sa faute, bon sang, je veux qu’elle le comprenne, je veux qu’elle l’assimile. Ce n’est pas sa faute. Et je préfère que Kingsley soit en vie plutôt que de devoir confier plus tard à notre enfant que sa mère est une meurtrière. Papa et Maman sont des Hunters m’a confié mon frère. Je ne veux pas que ça se transmette, bon sang, je veux qu’Astrid reste innocente, que je veux qu’elle reste belle à couper le souffle, je veux pouvoir n’observer que le soleil dans ses yeux sans que l’ombre d’un meurtre ne plane et gâche ma contemplation. Je l’aime, je le sais, je veux qu’elle le sache. On n’est pas flic, Astrid, on est juste des gosses qui tentons de survivre et de faire notre petit chemin, malgré ma connerie, malgré mes défauts, malgré mes erreurs. Kingsley, je refuse qu’il nous pourrisse la vie. Et je veux qu’elle comprenne ce principe de base.

Assis sur le canapé, je l’embrasse, je la force à me regarder dans les yeux. Kingsley n’est pas notre problème pour le moment. Comprends le, Tidou, par pitié comprends-le. Papa et Maman sont des Hunters. Kingsley n’est pas notre problème pour le moment, je sens qu’on va avoir beaucoup à gérer tous les deux. Beaucoup trop, même. Et ces données que je tiens entre mes doigts, le reste de l’échographie, les conséquences de l’examen complémentaire… Je suis au bord de la panique, il n’y a que ce besoin d’être calme pour compenser les larmes d’Astrid qui me permet d’avoir un discours presque lucide, presque posé, un discours d’adulte. Regarde, là, je commence en lui désignant presque à tâtons une ligne des analyses. Je connais mon propre dossier médical, je me suis forcé à l’apprendre quand bien même je le déteste. Et ces lignes là, je vois à peu près ce qu’elles racontent. Il va falloir que je me renseigne, une nouvelle certitude vient de s’ajouter à la longue liste. Je veux être rassurant, je veux être convaincant, je veux qu’elle se détende et qu’on laisse ça aussi derrière nous.

Si je m’en veux d’avoir loupé l’échographie ? Horriblement. Si j’ai l’impression d’enchaîner les conneries ? Bien sûr. Mais au moins, il faut que j’aie la conviction que je persévère, que je continue à tenter d’améliorer mon comportement et, à défaut d’être le mec parfait, que j’essaye au moins d’être un peu mieux. Elle hoche la tête, elle ferme les yeux, elle m’écoute, je laisse glisser ma main dans ses cheveux, je la laisse même se perdre sur son ventre. Bientôt, Astrid, notre enfant, on l’aura dans nos bras. Et comme je l’ai promis à Crescentia juste devant Samuel, je te promets qu’il ne lui arrivera rien. Parce que ce sera mon gosse Et parce qu’on ne touche pas à mes gosses. « tu dis Il, mais se sera peut-être une fille qui sait, cela te fera du bien d'être en infériorité dans la famille » Je me mords la lèvre ? Être en infériorité ? Jamais. Mais… « Une fille, ça me va bien aussi. Comme ça, j’aurai la chance de… » Elle me vole un baiser, elle me fait taire plus efficacement que quiconque. « Je vais faire plein d'effort je te le promets » Si je n’étais pas occupé à lui voler à nouveau ses lèvres, j’exploserais de rire. Parce que ce n’est pas à elle de faire des efforts, c’est à moi. « Je ne te garantie pas que cela soit radical mais je te promets d'essayer, et puis je vais me reposer pour la crevette, moins sortir pour le boulot, prendre du temps pour nous, et dans nous j'entends lui ou elle, peu importe, pour toi et moi. » Elle m’embrasse encore, m’interdisant le droit de répondre qu’elle est bête de se croire la seule fautive dans l’histoire, pour une simple histoire de non-dit alors qu’au final, c’est moi qui merde sur toute la ligne depuis le début. Et lorsqu’elle m’échappe, je retiens sa main une fraction de seconde avant de la laisser me filer entre les doigts.

« Ta baleine a faim... ! » Un sourire naît sur mes lèvres, je comprends sans tarder ce qu’elle fait. Elle change de conversation. Elle enlève nos cris, elle enlève nos larmes, elle remet le sujet principal de notre soirée sur le tapis : manger, sourire, s’aimer et passer du temps ensemble. Et vous savez quoi ? Ca me va. Lorsqu’elle revient avec le plat et deux cuillères, je me rends compte que ce n’est pas parce qu’elle est la plus intelligente, la plus belle, la plus tyrannique des filles avec qui j’ai pu sortir que je l’aime, c’est juste parce qu’elle est elle. Et ça… c’est cool. « Désolée je résiste plus... ! » J’éclate de rire, plantant un index entre ses côtes d’un mouvement joueur. « Espèce de gourmande, avoue que ce n’est pas que pour toi que tu l’as fait, ce tiramisu ! » J’ouvre grand la bouche lorsqu’elle me tend une cuillère remplie, je pince les lèvres comme un gamin pour la capturer. Mon regard a beau se poser sur les documents médicaux, je décide d’opter pour la même solution qu’elle. Je m’assois en tailleur pour mieux replanter la cuillère dans le plat, sans aucune considération pour la zone déjà attaquée : de toute manière, me – nous – connaissant, il n’y en aura plus d’ici une petite demi-heure. « c'est encore meilleur que quand tu me fais des bisous dans le cou ! Verdict monsieur le spécialiste ? Est-il à la hauteur ce dîner ? » J’ai la bouche pleine, je prends le temps de déglutir histoire d’être audible. « Alors pour ce qui est des bisous dans le cou, j’en sais rien, j’suis pas assez souple pour m’en faire pour comparer… mais pour ce qui est du tiramisu… » Ma cuillère repart à l’assaut du plat. « T’es la meilleure, Tidou. »

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