Sujet: Re: (stv, cesare) ≡ into the fire. Dim 7 Fév 2016 - 17:06
And the day dream ends it all.
— cesare demaggio & isolde saddler —
I have a thing I'd like to say to you. Put down your guns and listen to Me. I am unarmed and I have no fear. I will not budge or steer clear Of you. So just save your words and I'll fade away now. Give me a match and I'll burn it all down Pick up your feet and take me home now'Cause it's dark inside, and I'm all alone. Your heart is filled with superficiality, I don't quite know what has come over me. — unarmed.
Cette journée, c’était peut-être un jour à noter sur le calendrier, juste derrière la date de naissance de leur fille. Parce que pour la première fois depuis un moment maintenant, ils ne s’étaient absolument pas disputés. Elle lui avait bien collé une claque en plein visage, mais y avait pas eu de cris ou de crises de nerfs. C’était presque inespéré. Isolde avait de plus en plus l’impression que cette chambre d’hôpital était complètement en dehors du temps, qu’ici, le reste du monde n’avait plus la moindre importance, plus la moindre influence sur eux. Déjà avec Clara dans le creux de ses bras, elle avait été capable d’oublier tout le reste et là avec Cesare, malgré leur propos, il lui semblait que les conflits étaient vraiment loin d’eux. Ici, il ne semblait rester plus que leur éphémère idylle et cette complicité qu’ils avaient perdue depuis longtemps déjà. Ça disparaitrait, quand Cesare serait parti et que la vie reprendrait son cours. Mais elle n’avait pas envie de penser à ça, ni vraiment d’imaginer ce qui pourrait se passer quand, à son tour, elle quitterait cette chambre, avec son bébé sous le bras. Elle n’avait pas vraiment hâte. Elle ne voulait pas que les baisers échangés avec Cesare, les quelques caresses et les douces paroles ne se changent en vieux souvenirs qui ne viendraient pas calmer les prochaines tensions. Elle aurait voulu penser que c’était fini maintenant, qu’avec leurs sentiments à plats sur le tapis, ils pourraient éviter de se déchirer de nouveau, mais elle n’était pas assez idéaliste pour ça. Leur romance était comme ça, un coup belle et presque mielleuse, puis le suivant, aussi destructrice que les flammes.
La colère, c’était si simple de tomber là-dedans, de la laisser se répandre tout contrôler. Mais eux, ils valaient mieux que ça. Ils avaient mieux que ça. Elle était bien la dernière à vouloir parler de la force de l’amour et ce genre de conneries, mais fallait quand même admettre que s’ils étaient capable de s’amouracher l’un de l’autre, c’est qu’ils avaient encore un cœur, ce qui apparemment faisait complètement défaut à son paternel. Elle avait froncés les sourcils alors qu’il s’était emparé sur certificat de naissance de leur fille pour finalement le remplir. « Merci … » Ça la touchait encore plus qu’une poussette, encore plus que toutes les choses qu’il avait pu lui dire jusqu’à présent. « Ouais, on devrait lui apprendre ça … un jour. » Elle lui adressa un léger sourire. Le fixant durant son discours, avant de finalement baisser les yeux vers sa main posée sur la sienne. « J’aimerai pouvoir te dire pareil, je voudrais en être capable mais … si tu fais c’que t’as prévu de faire, j’pourrais pas t’aider. Si tu donnes l’impression d’être avec eux … J’veux dire … On épargne pas les hunters. » c’était un peu le mort d’ordre à Insurgency, tuer le plus de hunters possibles, parce que de toute façon, eux, ils n’hésiteront pas à tuer les transmutants. Alors si quelqu’un a Insurgency tombait sur Cesare, y avait rien qu’elle puisse faire pour le protéger et ça faisait partie des nombreuses raisons pour lesquelles elle détestait ce plan. « J’suis pas vraiment là pour gérer en ce moment et j’peux pas leur dire ‘c’est cool, allons tuer quelques hunters avant qu’ils nous tuent, mais pas celui-là’ … y a zéro crédibilité là-dedans et je suppose que ça mettrait aussi à mal ton plan. » Stupide plan. « J’déteste avoir l’impression d’pouvoir rien faire. » C’était l’un des trucs qui l’agaçait le plus, ça parmi tant d’autres choses. « Okay. Si tu rigoles après c’que jvais dire, j’te jure que je t’en recolle une. » Et c’était un avertissement à ne pas prendre à la légère, foutre des claques c’était presque une passion chez elle. « Quand j’étais plus jeune, j’ai eu une période assez compliquée, tu sais l’adolescence et tout ça … Un jour, je suis devenue vraiment très forte et dans la même période, j’ai réalisé que j’avais carrément un penchant pour les filles autant que pour les garçons. Et les garçons ça va, mais les filles, c’était compliqué. Surtout au lycée dans une petite ville comme Radcliff. » Elle avait beau l’aimer la ville de Radcliff, fallait quand même avouer que c’était une ville qui restait très à cheval sur des vieux principes, très religieuse, et c’était tout petit, tout le monde connaissait tout le monde au lycée. « J’me sentais vraiment seule. Y avait Anthea, mais elle était un peu le cœur du problème. » Sa meilleure amie, mais aussi la première fille dont elle était tombée amoureuse, la première avec qui elle avait eu une aventure, quand enfin elle avait assumé tout ce qu’elle était en train de traverser. « Du coup, j’étais vraiment pas bien et très triste. Alors mon père – parce qu’il était vraiment parfait – il a dit tout un tas de trucs pour régler le truc, mais surtout, il m’a promis que quoi qu’il arrive, il serait toujours là pour moi. Il me laisserait jamais tomber et si on devait être séparés, il trouverait toujours le moyen de revenir vers moi pour que j’sois jamais toute seule. » Elle aurait pu en passer des heures entières à raconter d’autres périodes de sa vie où son père s’était montré extraordinaire, mais dans ce cas faudrait probablement qu’elle raconte les dix-huit premières années de sa vie et ce serait rapidement chiant. « Il est mort maintenant, alors il ne peut plus revenir. Mais … » Elle soupira avant de détacher la chaine qu’elle portait à son cou et de triturer le pendentif en forme de cœur au bout, pour le séparer en deux parties. « C’est vraiment débile et c’est probablement du toc mais … C’était une promesse, qu’il reviendrait toujours, quoi qu’il arrive. » Ouais c’était même très certainement du toc, un truc aimanté qu’on trouvait dans toutes les boutiques bidons du coin, mais ça restait probablement le bijou qui avait le plus de valeur à ses yeux. Elle déposa la moitié du pendentif dans la main de Cesare. « Promets-moi qu’tu reviendras. Et rigole pas. Puis oublie aussi toute l’histoire qui va avec, parce que c’est un peu pathétique. » Trop sentimental et tellement loin de ce qu’elle était aujourd’hui, sans doute loin de la fille qu’il connaissait, parce que maintenant elle s’assumait complètement, aussi bien au niveau de sa sexualité qu’à propos de son don, dont elle était carrément fière. Elle avait manqué d’assurance à l’époque, ce n’était plus le cas aujourd’hui.
Cesare DeMaggio
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Sujet: Re: (stv, cesare) ≡ into the fire. Dim 7 Fév 2016 - 19:44
what if i need you too, and you're gone
I'LL NEVER STOP FIGHTING TO GET WHERE YOU ARE.
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she drew her first breath out of what love meant. in my heart, reconciled all the darkness and light inside my chest. i saw the future unfold in silver and gold. you are grace, you are light. the better version of our past. from the start of life, what a privilege to love you. w/isolde saddler & cesare demaggio.
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Comment allaient-ils se sortir d’cette situation ? Pas indemnes, probablement ; ça n’avait jamais été comme ça qu’ils avaient vécu, traversé leur existence – elle paraissait déjà si longue, alors qu’à bien des égards, Isolde et Cesare étaient jeunes, trop jeunes pour porter le poids du monde sur leurs épaules. La responsabilité d’être hunters, dégénérés ; d’s’accrocher à une quelconque foi en l’humain quoiqu’il en coûte : le DeMaggio n’pouvait pas dire grand-chose, au fond. Lui qui avait vécu pendant vingt-cinq ans, asservi à une dévotion arbitraire, un devoir qu’il n’avait pas choisi. Ils étaient au moins encore tous les deux, capables depuis plusieurs dizaines de minutes à s’adresser la parole sans se hurler dessus – peu importaient les erreurs, ou la passion avec laquelle ils s’acharnaient à se déchirer si souvent. Comme quoi, fallait croire qu’un bébé, irrémédiablement, ça changeait beaucoup de choses. Difficile de dire, qu’il avait déjà de l’affection pour Clara, une admiration toute aussi incontrôlable que naturelle – probablement était-ce en pleine connaissance de cause, que le DeMaggio évitait soigneusement de s’approcher du moindre nourrisson ici ou là. Qu’est-ce qu’il se passerait, s’il se laissait aller à être humain, infiniment humain avec toutes ses faiblesses, au beau milieu d’une guerre ouverte où on avait toujours exigé de lui qu’il soit un soldat ? Ouais, cette petite fille, de bien des façons, dans un fonctionnement typiquement pragmatique et glacial, c’n’était rien d’autre qu’une erreur, une faiblesse que ses ennemis quels qu’ils soient exploiteront un jour ou l’autre : ces convictions ne l’quittaient pas, et lui collaient ardemment à la peau à mesure qu’il remplissait chacun des champs du certificat de naissance. Ils avaient leur ferveur, leur propre force pour empoisonner chacun des gestes qu’il faisait – tôt ou tard, dans la solitude qui suivrait ce moment précis, ou plus tard encore, Cesare regretterait ce geste quasi démesuré, l’étape cruciale qu’il était en train de commettre, dans l’extase d’un calme rassurant. Date de naissance. Profession – ce champ-là demeura vide, les prunelles de jais du chasseur accroché au néant, comme s’il matérialisait sa vie toute entière. Ses doutes. Les responsabilités qui se rappelaient à lui, une danse dans sa tête, un chant de guerre qui le submergeait littéralement. DeMaggio, maudit. Peut-être bien qu’Aria avait été la chanceuse de cette histoire. Elle n’était pas l’abandonnée derrière, l’esseulée ; l’imbécile qui faisait une erreur folle dans un moment d’égarement. « Peut-être que tu devrais… l’garder comme ça. J’veux dire… pas besoin de rendre ça vraiment officiel. » au fond, s’il y avait besoin de remplir des vides, combler l’absence qu’il laisserait dans son sillage en disparaissant, ce qu’il avait rempli, plus à l’adresse de sa fille qu’à celle de l’état du Kentucky lui-même, suffirait amplement. Trop. Ca lui boufferait la vie, comme ça lui avait bouffé la vie à lui aussi. Et malgré les remerciements de la mutante, la doucecaresse rassurée qui passa sur son visage, Cesare ne put s’empêcher de baisser les yeux, mâchoires crispées.
Et dans le contact charnel de leurs mains, Isolde en vint énumérer une vérité à laquelle il s’était sans doute attendu ; au fond, il n’était pas venu lui demander de l’aide, et il n’savait que trop bien que les lois destructrices que lui dictaient son cœur n’appartenaient qu’à la jeune femme, et que dire quelque chose contre ça, n’ferait que raviver les flammes de tout ce qui les séparait. Tuer les hunters, tuer les mutants – ça ressemblait curieusement à c’foutu cercle vicieux de la colère dont ils venaient tout juste de parler. « T’en fais pas. » lâcha-t-il, d’un ton détaché et empreint d’une tortionnaire nostalgie à la fois ; ils en revenaient à c’point, où leurs combats se rappelaient à eux, et tous les autres aussi. « J’fais pas ça pour eux de toute manière. » pas pour Insurgency, pas pour les chasseurs. Pas pour ses parents. Sa foi, sa vénération, son sacrifice s’il devait arriver, ce n’serait que pour une infime poignée de causes soigneusement planquées derrière son regard froid. Aria. Isolde. Clara. Et il avait à peine eu le temps de mettre de l’ordre dans ses pensées, que la Saddler ouvrit la bouche à nouveau, forçant un sourire d’appréhension, aussi naturel que rare, aux lèvres du DeMaggio. Mais au fond, plus elle déballait son histoire, plus il n’faisait que l’écouter, bien loin de l’idée de rire pour une quelconque raison – se moquer d’elle, contrairement à ce qu’elle avait pu croire pendant trop longtemps, ça n’avait jamais été son truc. Ça n’avait jamais été c’qu’il avait voulu. Il l’écouta donc, silencieusement, son adoration pour la mutante facilement confondue pour du respect tout simple vis-à-vis de ce dont elle parlait – ces secrets, ces souvenirs pleins de nostalgie qui n’avaient appartenus qu’à elle. Il l’observa, la vit passer une main au niveau de son cou, pour y dévoiler cette chaine qu’il avait déjà vu auparavant, sans se poser plus de question : et il avait cru, presque cru naïvement, qu’Isolde n’avait plus aucun secret pour lui. Elle continuait encore de parler, d’chercher ses mots lorsqu’il posa sa main ferme, stable, concrète et réelle, sur celle avec laquelle elle lui avait tendu le bijou qui matérialiserait leur engagement – ça ressemblait presque à un mariage, sans en être un. Une promesse ; comme celles que le DeMaggio n’avait jamais réussi à tenir jusque-là. Honorer son père. Suivre le chemin familial. Sauver sa sœur. « J’reviendrai- » le regard franc, détaillant ses iris à elle, dans la pénombre de la chambre. « Promis. » et sa voix s’enrailla à ce moment-là, Cesare rappelé à l’ordre par le nœud au creux de sa gorge. « Mais si j’dois revenir, Isolde... ça veut dire que tu devrais quand même garder tes partenaires loin de moi-… » parce que ses promesses, trop souvent, il n’y avait que ça qui comptait. En dépit de tous les autres. « Parce que j’ferai tout c’que j’ai à faire, pour revenir. » elle le lui avait demandé ; leurs doigts accrochés à l’objet sacré qui avait tant signifié pour elle – comment pouvait-elle attendre de lui, qu’il n’y voue pas toute son âme décharnée, toutes ses convictions ? L’ardeur de survivre, il connaissait, après tout. Survivre juste pour rien. Alors au fond, qu’est-c’qu’il était prêt à faire pour elle ? Ça n’semblait pas avoir de limite, pas d’fluctuation ; parce que leur romance, au fond, elle ressemblait surtout au jugement dernier, qui réduirait l’monde à un tas de cendre, si ça pouvait signifier quelque chose.
Isolde Saddler
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Sujet: Re: (stv, cesare) ≡ into the fire. Lun 8 Fév 2016 - 4:16
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Clara allait grandir dans un monde définitivement bien compliqué. Elle aurait cette guerre juste devant ses yeux et tous les risques qui pouvaient aller avec et avec ça, elle aurait très certainement un modèle parental des plus bancal, mieux que celui avec lequel Cesare avait grandi, mais certainement plus compliqué que celui avec lequel elle avait vécu. Ils ne formeraient jamais une famille parfaite, tout l’amour qu’elle pouvait déjà avoir pour sa fille ne suffirait pas à rendre les choses plus simples. Dans le fond Isolde était bien placée pour savoir qu’être élevé par un seul parent, ce n’était pas une promesse de vie affreuse, elle l’avait très bien vécu elle. Mais y avait eu des moments où sa mère lui manquait, des moments où elle aurait voulu l’avoir elle aussi à ses côtés et peut-être que Clara, elle aurait des moments comme ça elle aussi ; des moments pendant lesquels elle aurait plus besoin d’un père que d’une mère et elle ne serait peut-être pas capable de lui apporter plus qu’un certificat de naissance prouvant que son père il avait été là, il aurait pu être là, mais la vie était toujours trop compliquée pour que les choses puissent se passer comme prévues. L’idylle parfait n’existait pas, ce n’était qu’une illusion, le monde était trop pourri pour que ça puisse exister, alors malgré la force de leur romance, Isolde et Cesare ne seraient probablement jamais vraiment réunis. « T’en fais pas, j’ai déjà redonné tous les machins officiels. » Celui-là, c’était pour elle, pour Clara. A côté de ça, y avait les autres trucs qu’elle avait pu remplir et sur lesquels Cesare n’apparaissait pas, pour la simple et bonne raison, qu’elle ne voulait pas que n’importe qui puisse savoir que sa fille, c’était aussi celle de Cesare. Elle avait compris l’idée l’autre fois, ses parents étaient dangereux, alors fallait les tenir à l’écart.
Elle hocha la tête en signe de réponse à la réplique du jeune homme, une énième façon de lui dire qu’elle lui faisait confiance sans doute. Puis, elle se lança sur le récit de ses histoires de jeunesses, qui n’avaient rien de passionnant, au contraire, c’était plutôt embarrassant de son point de vue. Une histoire qui prouvait une fois de plus toute l’admiration et toute l’affection qu’elle pouvait porter à son père, cet homme parfait qui s’était efforcé de rendre sa vie aussi belle que possible. Tout ça pour en arriver à cette promesse, faite de nombreuses années plus tôt sur un collier en forme de cœur, une babiole qu’elle ne quittait pourtant jamais. « J’trouverais bien quelque chose pour les occuper ailleurs. » Y avait tellement de chasseurs dans les rues de cette ville qu’elle pouvait bien trouver mille et une raison de les envoyer ailleurs. Elle pouvait aussi trouver des moyens de brouiller les pistes du côté de Cesare, elle trouverait bien quelque chose. Il faudrait qu’elle trouve quelque chose. « Je ferais tout ce que je peux. » Et elle ne laisserait pas tomber, si c’était tout ce qu’elle devait faire de sa vie pendant les mois à venir, alors ainsi soit-il, ça valait bien la peine de mettre le reste de côté. Elle savait qu’elle avait du monde à ses côtés, en qui elle pouvait avoir complètement confiance, une poignée de personne qui comprendraient la situation, pour les autres, ce serait plus compliqué. Fallait bien l’avouer, y avait des failles chez Insurgency, assez pour qu’un prisonnier disparaisse de sa cellule comme ça par magie, alors elle était certaine que faire confiance à tout le monde, ce n’était pas envisageable, y avait des moments où elle ne pouvait que constater que la dévotion des membres de son groupe était discutable, une chose à laquelle elle avait intérêt de remédier et rapidement.
Cesare DeMaggio
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Sujet: Re: (stv, cesare) ≡ into the fire. Lun 8 Fév 2016 - 15:26
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Leur histoire n’aurait jamais dû mener à ça ; leur romance n’était pas née, imprudente et grandiose, pour devenir aussi compliquée. Compliquée, c’était définitivement le meilleur terme pour la décrire : ni terminée, ni tout juste commencée, comme déjà usée de bien des manières, jusqu’à la corde de leur dévotion et de leur affection l’un pour l’autre. Cesare et Isolde, âmes sœurs contre vents et marées, quand bien même ça les déchirait eux-mêmes. Leur amour, l’admiration qui l’avait raccroché à la mutante avaient toujours été indépendant des volontés qu’ils auraient pu mettre dans cette équation – tous les deux, pris à s’éprendre l’un de l’autre comme s’ils n’l’avaient pas décidé. Est-c’que Cupidon était vraiment un ange alors, pour avoir rassemblé deux âmes si différentes et antithétiques sous les flammes d’une même passion destructrice ? Et Clara, ce bébé qui n’avait rien demandé, ferait-elle partie des innombrables dommages collatéraux de leur tendresse, leur vénération pernicieuse qui clouait Cesare à la chaise qu’il avait occupée depuis trop longtemps déjà. C’n’était pas comme si quelqu’un viendrait les interrompre de sitôt – à une heure pareille, tous les patients de l’hôpital étaient censés dormir – mais qu’avaient-ils encore à faire ? Pourquoi continuaient-ils de se dévisager, sans trouver les mots, sans lâcher la moindre sérénade mielleuse et honnête sur combien il était difficile de s’dire au revoir, parfois ? Que pouvaient-ils faire d’autre, au fond ? C’était tout autant profiter de cette trêve hors du temps que de profiter l’un de l’autre, comme autrefois – presque comme autrefois. Ses parents à lui, ses engagements à elle – tout ça, balayé d’un revers de la main, d’l’ardeur de leurs regards qui se cherchaient, se croisaient. S’embrasaient. Fallait croire qu’ils se laissaient bien facilement happer par l’océan de leurs sentiments, la danse de leurs cœurs s’affolant au moindre toucher qu’ils partageaient. L’extase irréelle et réconfortante, de pouvoir encore exister au moins l’un pour l’autre. C’était tant mieux, au fond, que l’état du Kentucky ne reconnaisse aucun père à cette enfant tout juste née – ses yeux dessinant les lettres qu’il avait lui-même écrites sur le certificat qu’Isolde avait en sa possession, traduisaient sûrement déjà du regret dégueulasse qui débordait par chacun des pores de son être. Un poison charnel qui crispait chacun de ses muscles, l’hésitation accompagnée très vite par la prescience du doute – qu’est-c’qu’y se passerait, franchement, si ses parents découvraient toute cette histoire ?
Et malgré l’engagement d’Isolde, l’adoration de la mutante pour la petite fille qu’elle venait tout juste d’avoir – malgré sa super-force à elle, toute la ferveur avec laquelle il pouvait vouloir les protéger… l’avenir demeurait cette chose incertaine, floue et remplie de noirceur. Cette chose qu’ils n’avaient pas la force d’affronter, alors que leur entrevue s’éternisait, s’éternisait à la faiblarde lumière qui éclairait un coin de la pièce. En guise de réponse aux paroles de la jeune femme, il esquissa un vague sourire – plutôt un rictus, empreint d’une certaine reconnaissance, et de l’appréhension qui lui collait à la peau. Etre ennemis sans vraiment l’être, c’était franchement la pire ironie qui soit. Tôt ou tard, Cesare allait devoir accepter l’éventualité qu’il perdrait le contrôle de la situation, et que les choses deviendraient largement plus compliquées. Une éventualité, qu’il n’voulait pas mettre à haute voix, et des doutes qu’il n’voulait pas laisser passer, en une caresse disgracieuse sur son visage. « Ce sera mieux si… » encore une phrase qu’il n’voulait pas dire, l’œillade fuyante. « Qu’on, qu’on essaye d’éviter les contacts. J’sais pas combien d’temps j’vais devoir surveiller mes arrières. » au fond, toujours ; les DeMaggio n’étaient pas connus pour se fier à qui que ce soit – et Cesare n’ferait pas exception, même s’il mettait toute son énergie à prétendre, convaincre qu’il était le fils déchu à la recherche du Pardon paternel. Mais il reprit le stylo, et le papier qu’il avait imprimé avec toutes les informations sur la poussette qui allait arriver. Là-dessus, il griffonna un numéro, et une adresse. « T’es la seule à connaître ce numéro. C’était… on l’utilisait avec Aria, le téléphone est intraçable. Et tout ce charabia qu’j’ai jamais compris. » quant à l’adresse - « Pas besoin de revenir au motel, j’ai dû bouger. C’est un appartement en centre-ville, plus une planque qu’autre chose- » il y était habitué, lui. « J’sais pas si j’y serai souvent… mais si t’as besoin d’un endroit sûr parce que t’as un problème ou… ou n’importe quoi. » il avait enfin réussi à relever le regard dans sa direction, à croire que la logique faisant son chemin tout logique jusqu’à son esprit, était une nouvelle fois un bon moteur pour le rendre déterminé, présent ; plus prompt à capter l’attention de la blonde qu’à la fuir. « C’est pas grand-chose. Mais si y’a un problème, quelque chose, n’importe quoi- » ses lèvres se serrèrent dans une moue contrite, son palpitant s’enserrant douloureusement contre ses côtes, comme si les secondes se comptaient désormais, et que la vie allait reprendre tous ses droits sur eux.
Isolde Saddler
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Sujet: Re: (stv, cesare) ≡ into the fire. Lun 8 Fév 2016 - 20:22
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Leur romance était un mystère même pour elle. Parfois ça n’avait aucun sens, à d’autres moments, comme à ce moment ça semblait à une idylle, un rêve auquel elle avait cessé de croire depuis un moment maintenant. Tout ça, c’était irréaliste. L’amour avec un grand A, c’était à des années lumières de tout ce qu’elle pouvait espérer maintenant. Elle n’avait jamais été une grande romantique de toute façon, mais vu la tournure qu’avait pris sa vie, même la plus petite histoire basée sur quelques sentiment amoureux, ça lui semblait complètement impossible. Pourtant, elle s’était entichée de Cesare et elle n’arrivait pas à faire disparaitre ce qu’elle ressentait. C’était là, coincé dans son cœur et là, dans cette chambre d’hôpital, c’était plus agréable que douloureux. C’était un instant qu’elle ne voulait pas voir se terminer, parce qu’après, tout redeviendrait trop compliqué. Le monde dehors, il ne s’était pas arrêté de tourner, même si tout dans cette pièce pouvait donner cette impression, c’était loin d’être le cas et y aurait bien un moment où ils devraient se confronter à cette réalité. Le plus tard serait le mieux. Elle était bien là, loin de toute cette réalité qui n’avait de cesse de lui bouffer la vie de les bouffer eux, à chaque fois qu’elle s’efforçait de les rapprocher pour mieux les séparer après.
Y avait Clara maintenant, sans doute que s’occuper d’elle, ça lui prendrait assez de temps pour qu’elle n’ait pas à trop penser au reste du monde, à tout ce qui n’allait pas. Pour sûr, elle n’allait pas laisser tomber Insurgency pour autant, elle ne pouvait pas s’y résoudre. C’était qu’elle avait un but à poursuivre, une mission qu’elle s’était confiée le jour où elle avait fondé ce groupe, alors il n’était pas question qu’elle laisse tomber. Malgré le désespoir dont elle avait tendance à faire preuve en ce moment, y avait quand même une partie d’elle qui continuait d’espérer qu’elle pouvait faire bouger les choses pour Clara. Lui permettre de grandir dans un monde qui serait un peu moins à même de brûler sous les flammes de cette guerre. « Okay. » Fallait juste espérer que le destin ne décide pas de les remettre encore une nouvelle fois sur la même route, parce qu’ils avaient beau essayer de se tenir loin l’un de l’autre, y avait rien à faire, fallait toujours qu’ils se retrouvent, le plus souvent dans le plus grand des hasards. Elle récupéra le papier sur lequel il venait de noter un numéro de téléphone et une adresse. » D’accord … Merci. » Elle esquissa un léger sourire avant de hausser les épaules. « Si jamais tu as besoin de moi, tu sais où me trouver. » Son appartement, toujours le même, en plein centre de Radcliff, inchangé et elle n’avait pas l’intention de déménager. « Juste, essaie de frapper à la porte si c’est possible. » Ce n’était pas dans ses habitudes de frapper à la porte apparemment. La dernière fois elle l’avait bien trouvé dans son appartement et mine de rien rentrer après une soirée difficile pour le voir là-dedans, ça avait manqué de lui coller une crise cardiaque. « Sois prudent Cesare. » Elle pinça légèrement les lèvres tout en le fixant. Qu’il soit prudent et tout irait bien sans doute, du moins, elle l’espérait.