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 Dancing with the devil (Clarmarko)

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MessageSujet: Dancing with the devil (Clarmarko)   Dancing with the devil (Clarmarko) Icon_minitimeLun 12 Oct 2015 - 13:33

dancing with the devil
|► Je grimace assise dans ma voiture. C'est moche, je devrais sûrement aller à l'hôpital, je devrais sûrement même pas pas hésiter. Un bruit retentit, je sursaute. J'ai une acouphène à l'oreille, elle me tape dure elle aussi. Je touche la blessure que j'ai au niveau du front sur le coté, elle a bien saigné et je dois en avoir partout sur mes vêtements. Mon visage aussi. Le sang est sec presque, je crois que cela ne saigne plus vraiment mais je crois que ma jambe elle, elle saigne encore. Je tire un peu sur la déchirure de mon jean taché de sang. C'est moche et je ne suis pas sûre que cela ne soit pas cassé. Je ne peux pas aller à l'hôpital, j'ai utilisé mon pouvoir il y a de grandes chances pour qu'on m'est repéré. Je ne suis pas en état pour une  bagarre ce soir, voir cette nuit. Le couvre feu est quasiment arrivé et si je me fais avoir je suis mal barrée, avec les attentats de la fête foraine je crois que je n'arriverais pas à aller jusqu'au manoir, ni au mien, ni à celui de Malachi sans me faire arrêter. Alors je dois trouver  une solution, je ne vais pas passer la nuit sur mon siège de voiture. Je grimace, ma jambe me lance et je ne sais même pas comment j'ai réussi à me rendre ici. Je suis dans une rue déserte pendant que tout le monde semble plutôt intéressé par ce qui s'est passé à la fête foraine, totalement logique vous me direz. Je repose ma tête contre le dossier et je soupire. Je ferme les yeux, j'ai envie de tout frapper, je suis énervée et je dois me concentrer, j'ai rien pour me calmer, je ne veux pas être une une victime de moi-même en faisant exploser ma voiture. Je regarde à nouveau cette jambe dans un sale état, la glace n'a pas fait que l'écraser, elle l'a aussi aussi coupée. C'est pas très beau, je n'ai jamais aimé le sang mais là pour le coup je suis en train de tâcher partout, je vais evoir trouver un bon détachant, si je donne ça à lâcher on va me soupçonner d'avoir commis un meurtre et je ne suis pas sûre que ce soit le bon moment, vu les temps qui courent on va me couper la tête sur la place publique en moins de temps qu'il m'en faut pour le dire.

Je remets mon siège de conducteur droit et je démarre. Conduire une vieille voiture à boîte de vitesse n'est pas facile, je dois faire jouer mes pieds sur mes pédales pour ne pas caler. Mon moteur bombe et je fais sûrement plus de bruit qu'il n'en faudrait pour démarrer une vieille voiture de collection. Je sais parfaitement où je vais aller. L'adresse est vague, je n'y suis jamais vraiment allée, mais je sais qu'il vit ici. Je n'ai pas le choix, je ne peux pas me rendre à l'hôpital sans qu'on me teste pour la mutation, je suis recensée, je fais exploser des trucs, cela serait trop simple de m'en foutre plein sur le dos si on sait que je me trouvais dans une attraction toute proche de l'explosion. Je suis pourtant blessée, mais je pense que pour Lancaster cela ne veut strictement rien dire. Je fais le tour du centre cille, je passe dans des ruelles pour éviter les barrages de la police, je fais tout pour ne pas être contrôlée. J'arrive à bon port pas sans angoisse je dois avouer. Je souffle alors que je coupe le moteur. Ma tête me fait souffrir, ma jambe me lance honnêtement j'ai envie qu'on m'achève, j'ai horreur de la douleur. Je fouille dans mon sac, je dois bien avoir un peu de calmant, du dolipranne ? De la codéine ? Bingo. Une tablette. Je l'attrape et je prends la vieille bouteille d'eau qui traîne et j'en avale plus qu'il ne faudrait, encore une fois je souffle. J'inspire, j'expire. Je dois vraiment bouger. Je m'extirpe de la voiture, je remets ma veste en cuir et je boîte jusqu'à l'entrée de l'immeuble pas trop loin. Son immeuble. Je suis ravie de voir un ascenseur. Je cherche son nom à l'étage, je suis presque sûre qu'il ne l'aura pas marqué et je crois que je ne me trompe pas. Il y a une personne sans nom. Je frappe à sa porte, je vais lui faire peur je crois, couverte de sang ou presque et en train de perdre pieds, s'il ouvre pas vite je crois que je vais tomber dans les pommes. Enfin je frappe chez lui, si cela se trouve vu la dernière fois il ne voudra plus me voir... encore  une fois j'inspire pour calmer toutes mes émotions,  je suis tellement centrée sur ma douleur que j'en oublie mon don et ça fait presque du bien. Allez Marko ouvre la porte.                                                                                      






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Harvey Sunderland
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MessageSujet: Re: Dancing with the devil (Clarmarko)   Dancing with the devil (Clarmarko) Icon_minitimeMar 13 Oct 2015 - 22:53

Dancing with the devil
Clarke & Marko



Je suis incapable de dormir. Depuis des heures, je tourne dans mon lit, les yeux rivés au plafond, sans succès. Je suis incapable de dormir : je guette le moindre bruit à la recherche d’un mouvement m’indiquant l’arrivée de ma petite sœur, venue me voir après un cauchemar, venue se réfugier dans mes bras pour y trouver réconfort et sécurité. Je guette le silence, je guette l’impossible. Elle ne va pas arriver, elle n’arrivera pas. J’attends, incapable de dormir, un fantôme qui ne peut pas venir. Je ferme les yeux en me passant les mains sur le visage. Et je finis par définitivement repousser mes draps. J’en ai assez. Assez. Il faut que je trouve de quoi m’occuper jusqu’à la fin du couvre-feu où je pourrai, enfin, aller courir pour respirer et me défouler, aller m’enfermer dans une salle de sport pour frapper et détruire le premier sac de sable venu.

Il ne me faut pas longtemps pour m’extirper de mon lit une fois ma décision prise. Une douche, glacée, ne m’aide pas à avoir les idées claires, la télévision qui grésille en bruit de fond encore moins. Je suis affalé sur une chaise à faire tourner entre mes doigts tout un arsenal d’armes sorties de mes placards, de mes tiroirs, de leurs cachettes. Une arme, offerte par mes parents. Lourde en main, chargée, significatrice. Je ne voulais pas avoir à tuer, je ne voulais pas m’abaisser à cela, je ne l’ai jamais voulu. D’un mouvement, j’enlève mon tee-shirt au col encore humide de mes cheveux trempés, je regarde sur mon torse, sur mon bras, les quelques cicatrices qui parsèment mon épiderme. Rien que des marques, rien que des souvenirs. Coude posé sur la table, ma paume soutient mon front alors que je ne parviens pas à quitter mon SIG Sauer du regard. Son claquement sonore lorsque j’appuie sur la gâchette résonne encore à mes oreilles, plus de dix ans après. J’ai une douleur acide dans la gorge, vivifiée par ce trou béant dans ma poitrine. Mila. J’ai été incapable de la protéger, finalement. Sa survie était l’unique chose qui m’importait, sa vie plus que la mienne. Porteur d’un héritage exécrable, vecteur d’une pensée pacifique incompréhensible, je me trouve ridicule à pleurer le cadavre de ma sœur. Pendant des années, je n’ai respiré que pour qu’elle respire, j’ai agi que pour qu’elle agisse, je n’ai vécu que pour qu’elle vive. Et sans elle, je suis perdu. La seule chose qu’il me reste, au final, c’est la vengeance et son goût amer, cette vengeance même contre laquelle j’ai mis en garde ma sœur pendant des années.

J’y succombe, bien évidemment, alors que je sens bien que toute rédemption s’éloigne de moi à chaque respiration haineuse que je peux avoir à l’encontre de ceux qui sont responsables de sa mort. Mon arme me semble plus légère, mes yeux moins vitreux, ma respiration plus calme. Je vais les tuer. Je vais les tuer et après tout ira mieux : voilà ce que je me répète pour continuer à avancer. Stupide, je sais. Mais c’est la seule chose que j’ai pu trouver pour me faire sortir du lit le matin, pour me faire quitter l’appartement, pour me faire parler aux gens, pour me pousser à respirer. Mon poing se serre sur mon flingue, se force à le reposer, mon regard s’attarde sur mon portable un peu plus loin. Nous ne sommes pas le matin. Nous ne sommes même pas véritablement la nuit : mes yeux se froncent lorsque je considère l’heure et le soleil qui se couche à ma fenêtre, loin de se lever. Ai-je à ce point perdu conscience du temps et des jours ? Je me traîne jusqu’à la fenêtre, jusqu’à ma salle-de-bain où je m’attarde pour la première fois depuis des jours devant la glace. Je suis une loque, une loque humaine. Mes doigts se glissent dans ma barbe, dessinent les cernes dessinées sous mes yeux, passent dans mes cheveux trempés.

Un bruit. Je sursaute comme un imbécile. En silence, je me glisse hors de la pièce, reviens dans la cuisine et attrape mon flingue et un poignard. Je n’attends pas de visite. Ma sœur est morte. Morte. Mon œil se glisse au niveau du judas, ma main se pose sur la poignée et… que fait-elle là ?

Nos retrouvailles me semblent remonter à des années, presque autant que celles qui nous séparaient de cette époque presque idyllique en rétrospective. Nos retrouvailles, cette colère, cette exaspération et cette fatigue qui étaient déjà miennes et qui trouvaient leurs jumelles en face de moi. Que fait-elle là ? Je fais volte-face, choisissant de l’ignorer, retournant dans la cuisine observer… mes armes. Celles là même contre lesquelles je m’offusquais, contre lesquelles je m’énervais. Ma main tremble lorsque je pose mon Sauer. Mes yeux noirs plongent vers la porte d’entrée, en proie au doute. Je ne peux pas la laisser là. Tout comme je n’aurais jamais pu laisser Mila comme ça, tout comme je n’aurais jamais accepté que quelqu’un laisse Mila comme ça. Un juron slave s’échappe de mes lèvres, j’attrape mes armes, les jette en vrac dans un tiroir vide de toute manière, glisse mon flingue dans mon dos et reviens vers la porte que j’ouvre. Je ne m’embarrasse pas de questions ou de remarques, j’ouvre ma porte pour qu’elle rentre, la referme juste derrière – à clé – et la guide vers le salon où je jette sur le canapé une couverture avant qu’elle s’y installe. Et là, seulement là, jez décroche un mot sans aucun effort pour être aimable. « Où est-ce que t’es blessée, est-ce que t’es suivie, pourquoi t’es venue me voir ? » Mes trois questions tremblent d’autorité. Je n’attends même pas qu’elle rétorque quoique ce soit pour aller chercher dans mes affaires un kit de secours. « Et comment as-tu su où j’habitais ? »

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MessageSujet: Re: Dancing with the devil (Clarmarko)   Dancing with the devil (Clarmarko) Icon_minitimeMer 14 Oct 2015 - 0:05

dancing with the devil
|►
J'aurais trouvé un endroit où passer la nuit mais n'importe où je crois que j'aurais pris un plus gros risque. Je ne sais pas vraiment si c'est une bonne idée, j'espère qu'il ne va pas laisser la porte fermer pour me laisser pourrir comme n vieux cadavre mutant devant sa porte. Je ne garantie pas l'odeur de ma débouille pour ses voisins et je sais qu'il ne veut pas attirer l'attention sur lui, il saura parfaitement m'enterrer je suppose. Je ne sais pas pourquoi mes idées sont aussi noires. J'avoue que j'ai une pression au niveau du cœur, je le retrouve encore, comme si nous nous étions quittés pour de bon et que je décidais de rompre tout ça. Il est vrai qu'avant l'incident je ne m'attendais pas à aller frapper à son appartement dans le centre ville, je voulais juste qu'on redevienne amis lorsque je l'ai appelé par que l'on soit aussi différents pour se haïr quasiment. Cela m'a fait un mal de chien d'entendre de sa bouche les mots qu'il a sorti avec tant de violence. Je n'avais pas demandé qu'on soit si loin aujourd'hui. Peut-être que c'est le destin qui nous réunit, je n'ai jamais trop cru que c'était une force divine qui pouvait agir sur ce genre de chose. Le hasard lui fait bien son boulot et il a décidé ça ce soir. L'incident à la fête foraine et ma blessure. J'aurais pu me laisser examiner par les secours ou aller aux urgences mais j'ai préféré fuir et partir en douce, c'était bien trop risqué, je me suis affichée bêtement aujourd'hui, ce soir. C'était notre seule solution, c'était ça ou j'étais plus qu'un cadavre carbonisé, accompagnée en plus de ça de trois personnes. On a déjà eu un mort ce soir, un jeune homme qui n'a rien demandé et qui a perdu la vie, je revois cette main qui ressort de la glace, cela aurait pu être moi, ma jambe a pris, j'ai eu de la chance que le reste soit hors de portée de la chute du manège qui nous est tombé dessus. J'aurais pu mourir tout à l'heure, je crois que je ne m'en rends pas vraiment compte, j'aurais pu mourir et ne pas dire tout ce que j'avais dire et ne pas faire tout ce que j'avais à faire. Je trouve cela important d'avoir tout en ordre avant de partir. Je ne suis pas sûre que pour moi cela soit possible, ma vie est un bordel monstre et je ne sais pas comment je vais un jour réussir à y mettre de l'ordre. Cela semble tellement impensable enfaîte. Le désordre de ma vie est totalement inchangeable. Et le désordre que l'on trouve dans mon cœur aussi. Il y en a un qui en a laissé du bordel, Marko. J'étais naïve et bête, mais surtout je crois que j'étais vraiment amoureuse et accrochée à lui. Je savais pourtant je n'aurais pas dû, mais je ne savais pas ce que c'était que d'aimer, je m'en suis rendue compte une fois qu'il avait disparu et que j'avais perdu. J'ai senti mon cœur se briser et je crois qu'il ne s'est pas recollé avant que je ne rencontre Aidan. J'ai aimé Aidan mais je l'ai lui aussi perdu. Je ne pourrais jamais le retrouver, il est mort, il est parti et on me l'a enlevé. Quand j'ai appris que Marko était ici, je me suis dit que c'était le moment ou jamais. Je l'ai fait, avec de l'argent on trouve ce que l'on veut et je n'ai pas tardé à retrouver où est-ce qu'il vivait exactement mais surtout pour avoir son numéro de téléphone. Je sais qu'il a le droit de ce méfier, on ne peut pas vraiment se faire confiance maintenant on semble si différents tous les deux aujourd'hui. Rein que physiquement il a changé, il est resté bel homme mais il a la douleur et l'anxiété de tatouer sur le physique, je le sens fatiguer de tout cela. Je ne sais pas vraiment si je peux remédier à tout ça mais une chose est sûre lorsque je l'ai revu, j'ai espéré être cette personne pour l'aider.

Ce soir je n'ai nul part ailleurs où aller, j'ai cette adresse en tête depuis un moment. J'aurais voulu m'y rendre dans d'autre circonstance, pour faire la paix par exemple mais je n'ai pas pris le temps et je n'avais pas pris de me faire entailler à ce point la jambe. Je pensais passer du bon temps à la fête foraine. Pourquoi j'ai cru voir Aidan rentrer dans cette attraction ? Pourquoi on a voulu me faire entrer à l'intérieur de ce lieu ? Pour me blesser et que je pense à retrouver Marko ? C'est trop gros, ils auraient pu trouver mieux ceux qui semblent vouloir gérer les ficelles de ma vie. Je suis presque sûre qu'il est entré, je suis presque sûre qu'il était dedans mais je suis presque sûre que j'ai des hallucinations aussi. Finalement la sobriété ne m'aide pas vraiment, je crois que j'aurais dû rester à ouvrir une bonne bouteille devant ma cheminée au chaud. Je me les pèle dans ma voiture, je n'ai pas le chauffage dans cette vieille carlingue. C'est bien les voitures de collections mais il faudrait que je songe à prendre un truc plus réent que la voiture antique de mon grand-père pour me déplacer en ville. Elle n'a même pas la direction assistée. Tourner dans les rues de la ville me fait faire un tas d'efforts pour si peu. Je suis passée de cette hallucination de mon ex fiancé à mon premier amour, juste en bas de chez lui. Pourquoi ? Ne me le demandez pas, j'ai bien trop mal à la tête pour réfléchir, j'ai envie de la fracasser contre mon volant, ce qui risquerait de déclencher le klaxonne et donc de me faire repérer. Je tente de ne pas être vue, pas qui que se soit. Je ne veux pas que l'on sache que je me rends ici. Les autorités sont principalement autour de la zone de la fête foraine pour tenter d'aider à trouver si on a des morts mais je suppose que les troupes de Lancaster ne sont jamais trop loin. Je suis sur le haut de sa liste j'ai atteint trop de ses hunters je suis presque sûre qu'il serait ravie de pouvoir m'arrêter. Pourquoi il le ferait s'il n'a pas de raison ? Là je fraude, je ne respecte pas le couvre-feu et je suis plutôt fière de moi parce que personne ne fait attention à moi. Vu le bruit de l'explosion, je suis presque sûre que tout le monde s'est pressé pour voir ou alors reste enfermé chez soi. Les gens ont peur ou prennent partie pour la mauvaise personne alors c'est toujours tout l'un ou tout l'autre. Je choisis Marko ce soir, la nuit est froide et lorsque je sors de la voiture le vent gèle ma blessure. Je serre les dents et je me presse comme je peux pour qu'on ne me voit ni blessée, ni entrer. Je sais que je ne suis pas suivie, j'ai fait le tour du quartier, il n'y avait pas une maison. L'ascenseur s'ouvre sur son étage et j'avance en regardant les noms sur les portes. J'en trouve une sans nom, je sais que c'est lui. Je n'hésite pas tellement, je frappe doucement. Je me tiens contre l'embrasure de la porte, je tente de ne pas défaillir o même vomir, ma tête me tape tellement que je pourrais vomir le peu que j'ai dans l'estomac. Mon antalgique ne devrait plus tarder à faire de l'effet, sinon j'en reprendrais, j'en suis capable, je pourrais en prendre jusqu'à ce que je ne sente plus la moindre douleur, au point que mon cœur me lâche, mon foie, mon cerveau, mon estomac tout. Je me détruis doucement à vouloir aller mieux et être en forme. La porte ne tarde pas trop à s'ouvrir et pourtant j'ai l'impression que cela dure une éternité, c'est comme avoir envie d'aller aux toilettes mais vraiment et que les toilettes soient pris, cela semble toujours trop long à attendre.

Il m'aide. Je n'entends pas vraiment s'il parle, je me concentre toujours autant, je réunis mes dernière force pour avancer contre lui, oh il est torse nu ? Jusqu'au canapé. Je me laisse presque tomber comme si je venais de partir dans un autre monde. Pourtant je suis bien vivante, bien consciente mais j'ai l'impression d'être dans l'incapacité de tout. J'inspire mais je grimace immédiatement. J'entends bien sa voix, un écho mais je comprends ce qu'il me dit, je grimace à nouveau, ma jambe me fait mal, ma tête semble tambouriner encore plus qu'avant, peut-être que l'antalgique combat la migraine dû au choc. Quelle agression il me lance dès qu'il m'a lâché dans son canapé. Toujours aussi courtois à ce que je vois. Il m'exaspère déjà et je regrette presque d'être venue. Bon déjà il ne m'a pas laissé sur le pas de la porte. Je râle, je feule presque comme un chat. «  La jambe... et... la tête je crois » Je souffle, je tente de regarder ma plaie à la jambe mais j'avoue que je n'ose pas trop. Et puis me redresser est un effort sur-humain. « Non, j'ai vérifié, ils sont tous occupés à l'explosion de la fête foraine, j'ai fait attention je te promets, j'avais qu'ici... il y a des barrages autour de la ville et je suis recensée... Lancaster n'attend qu'une bonne occasion pour m'avoir... je voulais éviter » je suis essoufflée, j'ai mal et je grimace. Je souffle. « Comme j'ai eu ton numéro, j'ai des relations et de l'argent c'est pratique » Je grimace encore, je le regarde, il a déjà été prendre la trousse de secours. Je note donc encore une fois qu'il est en torse nu et j'avoue que c'est pas désagréable pour être plus à l'aise si je peux dire. « Je suis désolée de te le dire mais je crois qu'il va falloir que tu retires mon jean ou que tu le coupes, j'ai remarqué que ça saignait beaucoup, surtout ça fait un mal de chien. » Je me pince les lèvres, je suis sûre que l'accouchement ça ne peut pas être pire. Je passe une main sur ma tête, elle saigne encore, je crois que le saigne est toujours poisseux, ça doit faire une espèce de sale croute. « je suis désolée de débarquer comme ça, Mark', la seule personne en qui j'ai confiance se trouve de l'autre coté de barrage, j'ai que toi là... » Lorsque je dis Mark... Je repense au passé, ce surnom m'est revenu d'un coup, je l'appelais comme ça, j'étais pas la seule je suppose mais ça me fait remonter un tas de souvenirs. La plaie de ma jambe me lance d'un coup et la douleur remonte jusqu'à la cuisse et j'attrape d'instinct le poignet de Mark pour le serrer. « Bordel, c'est vraiment une mauvaise soirée ! »
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Harvey Sunderland
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MessageSujet: Re: Dancing with the devil (Clarmarko)   Dancing with the devil (Clarmarko) Icon_minitimeDim 18 Oct 2015 - 13:33

Dancing with the devil
Clarke & Marko



Je la regarde, sans expression sur le visage. Sans un mot, même. J’ouvre la porte, je lui fais signe d’entrer sans avoir besoin de décrocher la mâchoire. Je la guide vers le salon, ce n’est pas comme si mon appartement était un réel palace de toute manière, l’aiguille vers le canapé où j’ai jeté une couverture pour éviter de trop tâcher le cuir déjà usé et craquelé par l’âge. Ses grimaces, je veux y être indifférent. Je refuse même d’écouter cette inquiétude qui me ronge. Pas question de prendre sur moi pour être aimable ou chaleureux, je veux qu’elle comprenne que si elle est rentrée dans mon appartement, c’est simplement parce que j’étais incapable de la laisser à la porte, voilà tout. Je finis par cracher des questions d’une voix bougonne, comme par automatisme. Interdiction de ressentir quoique ce soit, interdiction de m’émouvoir, interdiction de montrer une quelconque trace de cette inquiétude dont je ne veux déjà pas. « La jambe... et... la tête je crois » Mon regard file directement vers les deux endroits cités, je ne peux m’empêcher de grimacer : tout ça n’a pas une très bonne apparence, je ne sais même pas si mes quelques connaissances de médecin acquises sur le tas me permettront de faire quelque chose de propre. « Non, j'ai vérifié, ils sont tous occupés à l'explosion de la fête foraine, j'ai fait attention je te promets, j'avais qu'ici... il y a des barrages autour de la ville et je suis recensée... Lancaster n'attend qu'une bonne occasion pour m'avoir... je voulais éviter » Je fronce les sourcils, pince les lèvres. Comme elle veut, comme elle veut. Je refuse de compatir ou de collaborer de quelque manière que ce soit avec elle : je suis en guerre, même si elle l’ignore encore, contre son espèce et surtout contre ceux qui ont tué ma sœur alors qu’elle leur faisait confiance et qu’elle voulait les défendre, les venger. « Comme j'ai eu ton numéro, j'ai des relations et de l'argent c'est pratique » Je lève les yeux au ciel devant sa question, m’enfuis chercher la trousse de secours que j’ai composées il y a des années en m’enfuyant d’Ukraine. Si les caractères cyrilliques qui la tatouent sont d’origine, le reste a été sans cesse renouvelé en plus de dix ans. Elle grimace lorsque je reviens, je m’accroupis pour mieux regarder la plaie à sa jambe. Celle à la tête ne m’inquiète pas le moins du monde, les blessures crâniennes sont souvent spectaculaires puisqu’elles saignent vite, mais je sais reconnaître une plaie grave d’une plaie bénigne et la sienne se classe sans conteste dans la deuxième catégorie. Contrairement à sa jambe. « Je suis désolée de te le dire mais je crois qu'il va falloir que tu retires mon jean ou que tu le coupes, j'ai remarqué que ça saignait beaucoup, surtout ça fait un mal de chien. Je suis désolée de débarquer comme ça, Mark', la seule personne en qui j'ai confiance se trouve de l'autre coté de barrage, j'ai que toi là... » Mes mouvements se figent, mes doigts s’immobilisent à quelques centimètres de la coupure. Mark. Forcément, ça me projette il y a des années. Quand Mila était encore vivante. Quand j’avais encore l’espoir que l’on puisse totalement refaire notre vie sur des bases… stables et sans trop de danger. Ca se voit forcément sur mon visage que ça me fait tiquer mais je tente de faire comme si de rien n’était en grommelant un « Ca va faire un mal de chien ». Mes doigts tâtent le bord de la plaie, essayent de dégager le tissu qui y a pénétré, se teintent de sang. Son poignet se serre autour du mien, je claque la langue : agacé. « Bordel, c'est vraiment une mauvaise soirée ! » « C’est ça, fais pas ta chochotte, si tu voulais un pansement avec une princesse, t’avais qu’à aller à l’hôpital. » Je me redresse, essuyant mes mains sur mon jean par réflexe. Classe, Marko. Je me rends compte seulement à ce moment là que mon tee-shirt, enlevé précédemment, est toujours sur la table. Je me sens rougir, détourne le regard, grogne des mots incompréhensibles et me réfugie dans ma chambre chercher des ciseaux et surtout un sweat quelconque à enfiler. Il ne me faut que deux minutes pour trouver le tout et revenir, je m’accroupis une nouvelle fois devant elle, cherchant dans mes affaires de quoi endiguer le saignement. Un soupir. « Ca sert à rien de mentir : tu n’es pas désolée de débarquer comme ça. Tu devais bien te douter que je ne pourrai pas te foutre à la porte. » Je la regarde droit dans les yeux. « Mais que je t’aie ouvert la porte ne veut rien dire, compris : je ne vous ferai plus jamais confiance, à toi et à tes semblables. » Je me demande si elle sait ce qui est arrivé à ma sœur. J’entreprends de couper son jean légèrement au dessus de la blessure, bien plus doux que ce que je ne le voudrais. Quelque part, j’ai envie d’appuyer, j’ai envie de la blesser, j’ai envie de passer ma douleur sur la seule personne disponible : elle. Mais j’en suis incapable. Elle n’est pas responsable de la mort de ma sœur, j’en suis convaincue. Même si elle est certainement amie avec les enfoirés qui l’ont tuée. Je jette, le morceau de jean derrière moi, attrape un peu de coton que j’imbibe d’alcool. Je la regarde dans les yeux. « Inutile de te dire que ça va faire encore plus un mal de chien que tout à l’heure, mais faut bien que je nettoie, ensuite je recoudrai histoire que ça reste propre. T’inquiète pas, j’ai déjà fait ça. Evite juste de hurler, ça attirerait l’attention des voisins. » Sans attendre, j’applique le coton sur la plaie, chassant à coups rapides et précis les éventuels parasites. « Comment tu t’es fait ça ? »

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MessageSujet: Re: Dancing with the devil (Clarmarko)   Dancing with the devil (Clarmarko) Icon_minitimeSam 31 Oct 2015 - 1:24

dancing with the devil
|► Pourquoi je me suis rendue chez Marko ? Je ne pourrais pas vraiment le dire, je ne sais pas vraiment pourquoi c'est lui qui n'est venu à l'esprit en premier. Je crois qu'inconsciemment je ne pouvais pas sortir de la ville sans me faire arrêter, la seule personne qui aurait pu m'aider sans que je m'inquiète est de l'autre coté des parages de police. Alors mon esprit a vite fait le calcule. Je crois que c'était quasiment un automatisme. J'ai confiance en lui, je ne sais pas vraiment si c'est bien mas j'ai confiance en lui, c'est plus fort que moi, j'espère que ce qu'on a pu vivre dans le passé compte toujours un peu dans son coeur. Je ne sais pas comment il va pouvoir me recevoir, et si même il va m'ouvrir la porte. Qui me dit qu'il n'est pas en train d'aider pour attraper des mutants. Parce que je dois avouer que je ne le reconnais pas. Je ne pensais pas qu'en le retrouvant il y a quelques semaines je serais face à un inconnu et non face à l'homme qui semblait défendre une cause semblable à la mienne. Certes ce n'était pas aussi fort parce qu'à l'époque moi-même je ne savais pas combien je pouvais avoir des convictions fortes. Il a fallu que je vois deux personnes que j'aimais plus que tout mourir sous mes yeux pour en prendre conscience et cela ne remonte à pas plus de 1 ans. Aidan me manque parfois, il savait calmer mes ardeurs, mon grand-père aussi, c'était un homme passionné par la cause des mutants, il aurait été prêt à tout pour les protéger, et si je pouvais avoir la possibilité de savoir ce qu'il penserait de sa mort, je suis sûre qu'il la trouverait noble. Il est mort en voulant m'aider à nous défendre. Je n'ai pas été à la hauteur et son coeur a été trop fragile. Il est mort dans mes bras alors que j'ai bien cru ma fin arriver. Mon pouvoir n'en a fait qu'à sa tête à ce moment-là et je me suis sentie vraiment dangereuse, c'est là que j'ai commencé à vouloir me vacciner, à y penser, à traquer des hunters comme eux traquent les mutants. A les provoquer et faire comme ils font, les tuer pour les enterrer ailleurs. Il fallait que je trouve un moyen de faire couler ma colère de la perte. Maintenant on n'est pas du tout semblable Marko et moi. Pourtant je sais qu'il ne peut pas me mettre à la porte, c'est peut-être profité de sa paranoïa, mais je sais comment il fonctionne. Mila m'en parle et je crois qu'elle est elle aussi un peu comme moi mais que son frère ne l'accepte pas. C'est même sûr vu la réaction qu'il a eu la dernière fois que j'ai parlé d'elle. C'est une mutante après tout, elle devrait pouvoir se défendre, elle devrait pouvoir agir. Comme le font la plupart des mutants, parce que c'est là notre place. On doit s'entre-aider. On est presque en temps de guerre, il y a la bon et le mauvais clan. Je ne sais pas si Marko n'est pas en train de confondre les deux. Je ne veux pas qu'on se dispute ce soir, j'ai juste besoin de son aide alors je ne suis pas sûre de vouloir qu'on aborde le sujet qui nous avait séparé la dernière fois que je l'ai vu.

Miraculeusement Marko est là. Oui je sais c'est petit, il reste presque constamment enfermé chez lui c'est ça ? Monsieur ne se mêle pas aux gens ? Je ne sais pas trop à quoi il joue mais je n'aimerais pas être sa soeur, peut-être parce que là... là quand je le vois torse nu, je me dis qu'il est plutôt pas mal, non en fin bref ce n'est pas pour ça que je ne voudrais pas être sa soeur mais il m'a perturbé un minimum. Enfin bref on s'en fout, moi ce que je note c'est qu'il m'offre son canapé comme lit d'hôpital. Ma jambe me fait mal autant que ma tête, j'ai l'impression d'être vidée de toute énergie. Je me demande même comment j'ai fait pour ne pas défaillir au passage. Lorsque mon pouvoir est utilisé comme je l'ai fait ce soir, lorsqu'il n'est pas un simple réflexe, qu'il n'est pas juste la manifestation de mes émotions, il m'épuise et j'ai l'impression même de ne plus l'avoir, pas la moindre chose qui valse, pas d'explosion rien. Je crois que j'ai bien trop mal à la tête, j'ai bien trop envie de vomir aussi et ma jambe est totalement engourdie à force de me lancer. J'inspire, il faut qu'on arrive à retirer mon pantalon, voir la couper, le tissu est dans la plaie et je crois que cela ne me soulage pas. Cela va aussi me faire un mal de chien de me faire retirer ça de ma chair à vif. D'ailleurs la petite réflexion de Mark me fait un peu chier, pourquoi il est si mauvais comme ça, c'est dingue ! je ne comprends rien. Je ne lui ai rien fait que lui demander de l'aide mais si cela le fait chier, je me casse et je vais crever ailleurs, bon ok, je ne suis pas sûre de mourir d'une blessure comme ça, la veine ne semble pas toucher, juste cela saigne beaucoup, je pourrais m'évanouir et peut-être mourir à la rigueur de froid. Alors c'est risqué c'est vrai. Bref, je serre que d'avantage son bras lorsqu'il tente de retirer le tissu de ma peau. " Je t'emmerde Marko ! Je ne suis pas une chochotte ! " Mais je gémis un peu et là j'ai l'impression d'en être une. Oh mais je suis presque sûre que le commun des mortels aurait déjà défailli, je suis bien consciente moi, un peu trop même. Je regarde Mark' s'éloigner de moi et je le regrette déjà. Je ferme les yeux, c'est ma tête qui va exploser cette fois si. Il me faudrait une aspirine en plus de ce que j'ai déjà pris dans la voiture mais je sais que l'aspirine n'aide en rien lorsqu'on saigne. Mauvais pioche, je suis maudite. De l'alcool peut-être ? Je suis sûre qu'il a un whisky pas trop loin ou un truc comme ça. Enfin je verrais plus tard. Je le vois revenir avec une veste de sport. Je pouffe. " je t'ai déjà torse nu, certes c'était il y a longtemps mais c'était pas une obligation, je ne vais pas te sauter dessus, comme tu le vois, je suis occupée à me faire charcuter la jambe " je tente de détendre l'atmosphère mais je ne suis pas sûre que ce soit une bonne idée de tenter quoique se soit avec lui. Il ne semble pas d'humeur, mais dîtes moi, Marko a-t-il un jour où il est de bonne humeur ? Je n'en suis pas sûre, il est là le problème, il vit dans un monde avec des choses affreuses, on est d'accord, mais il pourrait vivre de belles choses et les accepter, seulement il a un bouclier qui repousse tout le bonheur qu'on pourrait lui apporter. Il ne pense qu'à sa soeur et à la vie de sa soeur, j'ai appris que c'est en voulant protéger ceux que l'on aide qu'on les perds, mon grand-père est l'exemple typique.

Alors qu'il se repenche sur le cas de ma jambe et que je me concentre à nouveau pour ne pas tout faire péter, il parle. Je commence à en avoir marre de son idéologie de merde et son insinuation. Si je suis ici, je lui fais confiance sinon je me serais débrouillée toute seule. Je crois que j'aurais dû aller à l'hôpital ou un truc comme ça, c'est risqué mais j'ai l'impression qu'être ici c'est pire, je risque ma peau, on dirait qu'il va me bouffer. J'ai beau me dire que Mark aboie plus qu'il ne mord, je me pose la question quand même. Je ferme les yeux un moment, j'ai des étoiles qui volent partout, comme lorsqu'on est étourdi. " arrête avec ça, je ne suis pas venue pour me disputer avec toi, j'avais besoin de toi bordel ! " je grimace. Je serre les dents. " et honnêtement je n'étais pas sûre que tu veuilles m'ouvrir la porte mais je n'avais pas le choix, tu me crois si tu veux, je m'en fiche, moi je te fais confiance, tu devrais pourtant savoir que tu n'as rien à craindre de moi. " Je serre le bras de son canapé, j'ai presque envie de l'arracher. Je le vois faire, il n'est pas hargneux, il n'est pas vraiment mauvais dans ses vestes, Marko n'a pas un mauvais fond mais c'est plus fort que lui, il est borné. Je déglutis lorsque je le vois préparer un coton d'alcool, je vais morfler. D'ailleurs il prend le temps de me l'annoncer. Je ne sais pas si c'est gentil ou pas mais mon coeur bat plus vite. Eviter d'hurler ? Je peux être très discrète mais ... OH BORDEL ! Je gémis en serrant les dents, non je ne pleurerais pas, je ne suis pas une gamine, j'ai connu pire, je peux le faire. J'ai sérieusement envie de vomir.. La nausée est directement liée à la plaie que j'ai à la tête, j'espère qu'elle n'est pas grave. Je serre son bras et je souffle. La douleur est vive sur le coup, puis ça chauffe. Il veut savoir comment je me suis faite ça. Enfaîte je en sais même pas d'où vient l'explosion, je n'ai pas pris le temps de me renseigner. " j'étais à la fête foraine..." une pause, je le regarde faire, je grimace pour la énième fois, c'est à la fois dégoûtant et douloureux. " je ne sais pas vraiment pourquoi j'y suis allée, j'avais envie de le refaire comme lorsque j'étais petite... et... tu vas me prendre pour une dingue mais j'ai cru voir mon ancien fiancé... qui est mort, je suis entrée dans une attraction un labyrinthe de glace " pause, parce que là cette fois j'ai l'impression d'en dire un peu trop. Trop tard je suis lancée. " je me suis bien évidemment paumée... J'ai entendu une explosion juste à coté, la zone brûlée et j'étais coincée. Je me suis retrouvée avec des personnes on a dû s'allier pour sortir, un truc est tombé sur nous et un jeune homme est mort sous un mur de glace tombé, moi c'est ma jambe qui a pris, les deux autres m'ont aidé à marcher et j'ai utiliser mon don comme j'ai pu pour faire exploser les parois pour éviter que l'on brûle vivants... bref voilà un peu près ma super soirée. Passionnant n'est-ce pas ? Le pire c'est que si ça se trouve c'est ce nouveau groupe de mutants qui a fait ça pour se faire entendre... blessé par mes semblables comme tu dirais " Je laisse tomber ma tête en arrière et je souffle. " ta soeur n'est pas là ? J'avoue que sa main a serré serait plutôt sympa... je n'ai pas de nouvelles d'elle depuis un petit moment d'ailleurs.. il faut que je l'appelle " non je ne lui demande pas sa permission. J'adore Mila et je ne veux pas qu'on perde notre amitié parce que monsieur a décidé que je n'étais pas fréquentable. " et je te rassure, je ne parle pas mutants et guéguerre avec elle, enfin pas que parce que je te vois.. OH merde ! ça fait mal ! " je me pince les lèvres, je reprends une bouffée d'air trop chaud. " je te vois venir tu vas m'interdire de la voir... bref.. " j'ai l'impression de parler toute seule, c'est pas super cool mais cela à le mérite de me faire un peu moins penser à la douleur. " tu as déjà fait ça vraiment ? je ne doute pas.. mais je suis curieuse de savoir quand..Comment ? "
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Harvey Sunderland
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MessageSujet: Re: Dancing with the devil (Clarmarko)   Dancing with the devil (Clarmarko) Icon_minitimeVen 6 Nov 2015 - 16:31

Dancing with the devil
Clarke & Marko



Qu’est ce qu’elle fout là ? Cette question tourne dans ma tête sans que je ne sache si la réponse m’importe vraiment. J’ai l’impression d’être vidé, d’être vidé de toute substance depuis que j’ai du regarder le cadavre de ma sœur dans les yeux pour certifier à la police que oui, c’est bien ma sœur, c’est bien Lyudmila Kovalenko. Mes doigts tremblent légèrement, des larmes naissent même au coin de mes paupières. Le sang me projette ailleurs, je dois me concentrer pour chasser le visage de ma sœur et me maintenir dans le présent. Ca va faire un mal de chien. Ca, c’est certain. Il faut retirer le tissu de la plaie, découper autour pour enlever le jean avant de faire le moindre bandage voire couture. La plaie est profonde et loin d’être propre. Sa main se serre autour de mon bras, je lui crache de ne pas faire la chochotte. Je suis fatigué. J’ai beau ne pas avoir envie de l’aider, ne pas avoir envie de la regarder, ne pas avoir envie de la laisser revenir dans ma vie, je me crispe en l’entendant gémir alors que mes doigts s’agitent autour de la plaie le plus vite possible. " Je t'emmerde Marko ! Je ne suis pas une chochotte ! " C’est ça, c’est ça. Elle arrive à m’arracher le simulacre d’un sourire malgré tout. Je me redresse un peu, essayant mes mains sur mes cuisses, m’apercevant que je suis encore torse nu. Il ne me faut que quelques secondes pour me relever et lui grommeler que je reviens. Malaise. Le malaise est trop présent et sa cohabitation avec ma colère constante depuis trop de jours ne se passe pas très bien : je suis au bord de l’explosion. " Je t'ai déjà vu torse nu, certes c'était il y a longtemps mais c'était pas une obligation, je ne vais pas te sauter dessus, comme tu le vois, je suis occupée à me faire charcuter la jambe " Je suis un ours, je sais. Bougon, grognon, je ne fais aucun effort pour être sociable et surtout pas face à elle. « Ta gueule. » C’est tout ce que je trouve à lui répondre pour le moment. J’ai dit que je ne voulais pas repenser à elle, que je ne voulais pas la laisser enfoncer la porte pour débarquer dans ma vie et occuper une place qu’elle a déjà failli prendre il y a dix ans. Trop longtemps, trop de changements. Et pas le droit. Je ne m’octroie pas le droit de penser à ça, je ne lui octroie pas le droit non plus. Elle m’a déjà vu torse nu, ouais, je sais. Moi aussi, d’ailleurs. J’écarte ça de mes pensées, préfère me concentrer sur la trousse à pharmacie, fais la conversation autant pour dissiper le malaise que pour la faire parler. Et mettre les choses au clair : si j’ai ouvert la porte, c’est juste parce que c’était elle et que j’étais incapable de la foutre à la porte, mais ça ne veut rien dire quant à mon opinion vis-à-vis de cette guerre qui explose chaque jour un peu plus. Loin de là, même.

" Arrête avec ça, je ne suis pas venue pour me disputer avec toi, j'avais besoin de toi bordel ! Et honnêtement je n'étais pas sûre que tu veuilles m'ouvrir la porte mais je n'avais pas le choix, tu me crois si tu veux, je m'en fiche, moi je te fais confiance, tu devrais pourtant savoir que tu n'as rien à craindre de moi. " Je serre le poing, prends le temps de respirer avant de répondre quoique ce soit. Les ciseaux s’agitent, rognent un peu de jean, un peu de sang, dévoile un peu plus de peau et les bords de la plaie qui n’ont vraiment rien de joli à regarder. « Comme si je pouvais te foutre à la porte, Clarke. Et ferme-la, me parle pas de confiance bordel. » Ma main dérape, le ciseau ripe et m’entaille l’index. Je jette le morceau de tissu derrière moi et attrape un peu de coton. Ca va faire un mal de chien. Plus que tout à l’heure. Bien plus. Je n’attends même pas qu’elle réponde quoique ce soit pour commencer à nettoyer plus en profondeur l’ensemble, alors que je compte déjà le nombre de points que je vais devoir faire. Sept ou huit. Voire plus. Elle gémit, je me dépêche en ne pouvant m’empêcher d’être le plus doux possible. Autant pour l’amabilité que je voulais tenir le plus loin possible de moi. Une question, juste une, pour la faire parler et penser à autre chose.

Et par curiosité, aussi. Comment tu t’es fais ça ? "J'étais à la fête foraine..." A la fête foraine ? " Je ne sais pas vraiment pourquoi j'y suis allée, j'avais envie de le refaire comme lorsque j'étais petite... et... tu vas me prendre pour une dingue mais j'ai cru voir mon ancien fiancé... qui est mort, je suis entrée dans une attraction un labyrinthe de glace. " Je la laisse parler, concentré sur le nettoyage de la plaie puis sur le fil et l’aiguille que je prépare. Les muscles ankylosés de mes jambes hurlent lorsque je les déplie pour m’asseoir plus confortablement. "Je me suis bien évidemment paumée... J'ai entendu une explosion juste à coté, la zone brûlée et j'étais coincée. Je me suis retrouvée avec des personnes on a dû s'allier pour sortir, un truc est tombé sur nous et un jeune homme est mort sous un mur de glace tombé, moi c'est ma jambe qui a pris, les deux autres m'ont aidé à marcher et j'ai utilisé mon don comme j'ai pu pour faire exploser les parois pour éviter que l'on brûle vivants... bref voilà un peu près ma super soirée. Passionnant n'est-ce pas ? Le pire c'est que si ça se trouve c'est ce nouveau groupe de mutants qui a fait ça pour se faire entendre... blessée par mes semblables comme tu dirais " Je me fige. Blessée par mes semblables. Elle n’est pas la seule. Mon poing se serre, tremble légèrement, je me force à poser la main ouverte sur ma cuisse pour lui imposer de la stabilité. « Ah ouais ? Et bien, sacrée soirée. » C’est tout ce que je trouve à dire. Je pense à Mila. A Mila qui aurait insisté pour me traîner à cette fête, à Mila qui aurait pu raconter la même chose avec un accent ukrainien, des mots mâchés, des syllabes crachées et des expressions russes intercalées dans l’ensemble par réflexe. Je me passe une main sur le front pour en chasser un peu de sueur. Je m’apprête à lui dire que je vais commencer à recoudre lorsque ma voix s’étrangle dans ma gorge et mon cœur a un raté.

" ta soeur n'est pas là ? J'avoue que sa main à serrer serait plutôt sympa... je n'ai pas de nouvelles d'elle depuis un petit moment d'ailleurs… il faut que je l'appelle." Je détourne le regard sans savoir quoi répondre sur le coup. Je souffle un « Ne l’appelle pas » incompréhensible. Elle ne sait pas. De toute évidence elle ne sait pas. " Et je te rassure, je ne parle pas mutants et guéguerre avec elle, enfin pas que parce que je te vois... OH merde ! Ca fait mal !" Je l’ai prise en traitre, je l’avoue. L’aiguille vient de filer dans sa peau pour tirer vers l’autre bord de la plaie et les faire se rejoindre. « Désolé » Je ne suis pas désolé de lui faire mal, loin de là. Je suis désolé d’être brusque, d’avoir les mains qui tremblent, de me hâter de faire ces points pour qu’on en finisse. "Je te vois venir tu vas m'interdire de la voir... bref… Tu as déjà fait ça vraiment ? Je ne doute pas... mais je suis curieuse de savoir quand… Comment ?" Je verrouille le premier point. Me concentre sur sa question, ses questions, plutôt que sur ma sœur. Un deuxième point, je prends le temps d’articuler. « Ma mère. C’est ma mère qui m’a appris, y’a longtemps. J’l’ai déjà fait sur moi et sur Mila, deux ou trois fois, je voulais pas qu’elle aille à l’hôpital tant que je pouvais la soigner. Pour pas qu'on risque... pour pas qu'on sache... » Ma voix me semble être celle d’un robot, je ne parviens pas à simuler les émotions, juste à les effacer. Sans vraiment de succès, d’ailleurs. « J’suis pas très doué mais ça tient et ça passe, c’est le principal. Et c’est du matériel stérile, t’en fais pas. J'sais c'que j'fais. » Je déglutis, m’empresse de faire le dernier point. J’ai besoin de fumer. J’ai besoin de fumer maintenant, de boire un verre d’alcool, de m’enfuir. J’arrête le fil, ouvre de ma main libre le paquet de compresse et en pose une sur la plaie recousue. « Tiens ça le temps que je découpe le sparadrap. » Je lui prends la main pour appuyer sur la compresse. Prends mon inspiration, aussi. Attache la compresse, peut être un peu trop vite, attrape une bande et lui lance dessus avant de me lever. « J’vais m’laver les mains, débrouille toi pour attacher ça. » En quelques pas, je suis dans la cuisine où j’observe l’eau dégouliner le long de mes doigts tâchés de sang. Ta sœur n’est pas là ? Non. Elle n’est pas là. Elle est morte. Il faut que je l’appelle. Non. Tu ne pourras pas la joindre. Elle est morte. Une larme dégringole de mes yeux et s’accroche dans ma barbe, s’y perd, bientôt rejoint par une deuxième. Et une troisième. Et un sanglot qui agite mes épaules. L’eau continue de couler, brûlante. Mes mains tremblent lorsque j’essaye de l’arrêter, je tourne obstinément le dos à Clarke. J’ouvre un tiroir au hasard, extirpe le paquet de cigarette qui s’y trouve et le briquet. Je ne prends même pas le temps d’aller ouvrir la fenêtre, le petit rituel prend sa place et me permet de reprendre un peu le contrôle. Un peu. Mes doigts tremblent, activent le briquet dont je ne peux voir la flamme. Une première bouffée de nicotine, je pose le briquet, ferme le tiroir, me retourne pour m’adosser au plan de travail et regarder en direction du salon. « Tu veux rester dormir ? » Ma voix rauque ne doit laisser planer aucun doute quant à mon état. « Tu veux boire quelque chose ? » Moi oui. Je veux boire, oublier, m’assommer. Oublier.

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MessageSujet: Re: Dancing with the devil (Clarmarko)   Dancing with the devil (Clarmarko) Icon_minitimeDim 8 Nov 2015 - 1:56

dancing with the devil
|► Bordel le traite. Il a enfoncé l'aiguille sans que je n'ai le temps de dire ouf. Je n'aurais jamais imaginé que cela puisse être aussi douloureux. C'est ouvert mais je ne suis même pas sûre que l'os ne soit pas casser. Peut-être pas, Marko semble sûr de lui, je lui fais confiance et il est vrai que le tibia et une zone douloureuse. L'os est tout près et i il y a peu de peau, d'où le fait que cela me tire affreusement. Je souffre, bon sang, il n'a pas un verre de whisky à m'offrir, cela pourrait m'achever certes vu dans l'état que je suis. Non mais sérieusement pourquoi c'est tombé sur moi ? Littéralement mais aussi au sens figuré, cela ne pouvait pas être une autre personne qui se retrouve dans ce labyrinthe avec ces deux hommes qui m'ont vu utiliser mon pouvoir ? C'est risqué, j'ai trop pris de risques ce soir et je ne suis pas sûre de vouloir recroiser les deux types, même s'ils m'ont aidé. Bon j'ai bien vu que l'un d'eux était de la même nature que moi, donc je suppose que j'ai moins de risques... mais l'autre je ne peux pas m'empêcher de m'en méfier, je ne sais pas trop s'il était mutant ou juste un hunter qui a profité de ce qu'on était pour s'en sortir, il ne faudrait pas qu'il tente de nous retrouver. En tout cas je retiens que les deux se connaissaient et semblaient ne pas spécialement s'apprécier, voilà pourquoi je me demande si le deuxième mec n'est pas un hunter. Je n'avais pas le choix de toute façon, lancé mon pouvoir pour sortir, sinon je serais dans un sac en plastique noir en route pour la morgue à l'heure qu'il est. Peut-être que pour certain cela serait mieux après tout. Je ne sais pas en tout cas ce qu'en pense Marko, mais je ne le sens pas vraiment ravi que j'ai frappé à sa porte avec une blessure. Je crois que depuis qu'on s'est revu il ne m'apprécie plus, est-ce qu'il m'a déjà aimé un peu ? Je n'en suis même pas sûre non plus, il est tellement renfermé, il pourrait me mentir... Je me suis toujours sentie faible face à lui. Il n'a pas conscience que là il est juste glacial ou alors c'est ma présence qui le refroidit ? Quoi je n'ai même pas surpris avec une fille ça va ! A moins que ce soit avec sa main sous la couette... non, je ne pense pas que ce soit son genre. Enfin parfois les gens cachent bien leur jeu mais je doute que j'ai interrompu un truc comme ça, connaissant le personnage, vraiment non ! Oh et merde j'ai des images un peu sales dans ma tête maintenant pourquoi j'ai pensé à cela moi. J'imagine Marko faire des choses pas du tout catholiques et je crois que ce n'est pas une bonne idée. J'ai suffisamment chaud et mal de tête, cela ne va pas du tout m'aider. Allez reconcentre toi Clarke.

Il me pose la question du pouvoir du comment. Comment j'en suis arrivée là. J'oublie qu'il ne semble pas le plus joyeux à l'idée de m'aider. Je ne vais rien compromettre il faut qu'il arrête, il faut juste qu'il se détende, personne ne m'a vue entrer ici, il fait nuit et en plus tout le monde doit être occupé par l'incident de la fête foraine. Alors maintenant qu'il se reprenne là je ne sais pas, pourquoi il me déteste autant ? Parce que je suis une mutante dangereuse ? Parce que je suis plus courageuse que lui et que je m'engage dans quelque chose qui semble le dépasser ? Mila serait là elle me défendrait, d'ailleurs je me demande où est-ce qu'elle est. Je suppose que si elle avait été là elle serait d'accord avec moi, ce qui lui aurait attiré les foudres de son frère. Non mais il l'empêche un peu trop de vivre, je peux comprendre qu'il tient à elle et qu'il ne veut pas qu'il lui arrive un truc mais quand même, ce n'est pas le meilleur moyen de la garder en sécurité, la connaissant elle va sûrement vouloir faire l'inverse. Enfin bon. Je lui explique ce qui s'est passé. Quand je parle je sens le sang sur mon visage qui a coulé de non loin d'une de mes tempes, sécher, c'est désagréable parce que cela tire un peu, comme une croûte, cela ne doit pas être vraiment beau à voir. Avec ce que j'ai dis à la fin... je m'attendais à ce qu'il s'énerve un minimum, Marko est un sanguin, il bouillonne tout le temps. Mais il semble totalement ailleurs et j'avoue que je ne comprends pas vraiment... à quoi il pense ? J'espère qu'il n'y a vraiment pas une fille nue dans son lit et qu'il est en train de la déshabiller dans sa tête pendant qu'il me recoud. Non impossible, il n'est pas comme ça. Enfin il pourrait, cela fait longtemps que je ne le connais plus alors tout est possible, mais je ne sais pas pourquoi cette idée, elle ne me plaît pas le moins du monde ! Je le regarde... je cherche presque à croiser son regard alors je me serre les lèvres. En tout cas je réclame sa sœur, on sait jamais elle est peut-être là et il ne veut pas que je la réveille. J'aimerais bien qu'elle vienne me tenir la main, je crois que je pourrais lui broyer les doigts. A défaut d'avoir la jeune femme, je serre le bras de Mark'. Je souffle en reposant en arrière ma tête, je ferme un instant les yeux, pas trop longtemps par peur de défaillir et ce serait lui donnait trop raison quand il a dit que j'étais une chochotte. En tout cas Marko me conseille de ne pas appeler sa sœur et il s'excuse même pour la douleur. Je ne relève pas, je me concentre trop, je veux juste savoir comment il sait faire cela, je suis curieuse et c'est ma prochaine question. J'espère qu'il va répondre cette fois parce que la cas Mila a été vite évincé de la conversation. Je me demande pourquoi... J'espère qu'ils ne se sont pas fâchés au moins, je trouverais cela bête, lui qui fait tout pour elle... enfin les deux ont deux forts caractères. Alors c'est possible que cela ait pété à un moment, allez savoir, mais je sens que le sujet est sensible, je ne vais pas en parler. Je ne veux pas qu'il me foute à la porte. Ce soir j'ai trop besoin de lui, je ne veux pas non plus me sentir en infériorité à lui, lui donner ce plaisir alors si je peux éviter de lui dire ou lui faire comprendre c'est parfait. Alors pendant qu'il termine de charcuter ma jambe, charcuter mais bien, il m'explique que ce talent d'infirmier lui vient de sa mère. Pour un petit libraire, il cache pas mal de choses plutôt utiles. Je regarde faire, j'exécute ce qu'il me demande, il semble un peu moins précis, un truc l'a perturbé, mais je ne sais pas quoi... enfin si peut-être.. mais je ne comprends pas je dois avouer. Je réceptionne in extremis le bandage alors qu'il a terminé les points et les bases du pansement. Je le regarde fuir dans la cuisine. Je fronce les sourcils... Ok. J'entends qu'il allume le robinet. Je me redresse avec difficulté et je passe la bande autour de ma blessure. La compresse vire déjà au rouge. J'enfouis ça sous le bandage. La douleur elle, elle est toujours là et bien présente, je dois souffler pour arrêter d'avoir la tête qui me tourne. Puis je remarque que Marko n'est pas de retour avec moi. Il m'évite ? Je sens l'odeur du tabac venir jusqu'à moi... Je fronce les sourcils et … c'est moi ou... Il me demande si je veux dormir là et je me retourne presque brutalement. Il pleure, je ne l'ai pas entendu dans sa dernière requête mais je l'ai entendu juste avant... je suis quasiment sûre. Et maintenant alors que je me confronte à son regard, je le vois et je crois que je comprends. Je tente de me relever, j'y arrive. C'est maladroite et je tente de ne pas trop appuyer ma jambe blessée sur le sol, je boîte. Je m'appuie sur tout ce que je trouve. « un whisky si tu as... » mais je ne pense pas à boire pour boire mais pour me calmer. « qu'est-ce qui est arrivé à Mila, elle est où ? » parce qu'elle devrait être là, il ne serait pas ailleurs et lui ici. Elle devrait être là et lui ne devrait pas pleurer. Je n'ai jamais vu Marko pleurer. Mon cœur bat trop fort, j'ai mal. Je crois que je comprends, il n'y a qu'une chose qui le mettrait dans un tel état, sa sœur, il est arrivé quelque chose à Mila. Je déglutis et j'arrive en face de lui. « Mark... »  ma voix se brise, je ne peux pas pleurer, je dois être forte pour lui. Ma tête tourne et je serre le bord du plan de travail. J'inspire, mes yeux brillent, je renifle et l'espace de quelques secondes je fuis son regard pour éviter qu'il voit ma panique. « qui a fait ça ? C'est qui Mark' ?! » je veux une réponse. Je maîtrise mon pouvoir mais je suis tellement épuisée il semble reclus au fond de moi-même. Une larme s'échappe... elle roule sur ma joue et c'est plus forte que moi, j'avance maladroitement pour quasiment heurter Marko et le prendre dans mes bras. Ma migraine va faire exploser ma tête. Je ferme les yeux, mon visage sale enfoncé dans son cou. Geste que je pourrais regretter, il me déteste... je le sens depuis le début, ce soir ce qui a changé c'est que sa sœur est morte. « je suis désolée »... un murmure... Qu'est-ce que je dois faire de plus... je veux être sincère, je le suis ! Je suis effondrée, je viens de perdre une vieille amie. Et sa mort va-t-elle engendré la perte d'un autre ami... je ne me résous pas à le perdre définitivement. On a perdu tellement de temps que j'ai l'impression de le gâcher aujourd'hui pour des conneries et des engueulades stupides. Est-ce qu'il va me rejeter comme il a toujours fait ? J'ai pris le risque.
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MessageSujet: Re: Dancing with the devil (Clarmarko)   Dancing with the devil (Clarmarko) Icon_minitimeSam 14 Nov 2015 - 15:37

Dancing with the devil
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Ta sœur n’est pas là ? La question se répète, s’interprète, s’amplifie à chacune de mes inspirations. Ta sœur n’est pas là ? Non. Elle n’est pas là. Parce que des gens comme toi, Clarke, me l’ont prise. Parce que ce monde est pourri jusqu’à la moelle, que vous ne comprenez pas que dans votre quête d’égalité vous participez à l’escalade de la violence, parce que vos attentats terroristes ne sont que des moyens de répandre le sang et le deuil sans véhiculer d’autre message que la haine et la terreur. Ta sœur n’est pas là ? Je sais bien que tous les mutants ne sont pas responsables de ça. Je sais bien aussi qu’il serait stupide de ma part que de faire un amalgame malvenu, je sais bien que Clarke n’a rien à voir avec la mort de ma sœur mais j’ai du mal à ne pas lui en vouloir. A ne pas en vouloir à l’humanité dans sa globalité, mutants, humains, hunters, innocents. Parce que le résultat est le même, le constat ne change pas : Mila est morte. Et j’ai été incapable de la sauver, j’ai été incapable de la préserver, j’ai été incapable de veiller convenablement sur elle.

J’ai du mal à respirer alors que mes mains s’agitent sous l’eau pour en faire partir le sang de Clarke. L’eau brûlante rougit mon épiderme, je frotte et je frotte encore alors qu’une larme dangereuse se fraye un passage, attaque ma rétine et dégringole ma joue. Suivie d’une deuxième. Je respire lentement pour contenir les sanglots qui menacent d’agiter mes épaules de soubresauts. J’ai du mal à respirer alors que les larmes s’enfuient de mes yeux bruns, profitant d’une seule échappée pour la suivre et s’engouffrer dans la brèche. Je me concentre pour tourner le dos à Clarke, pour ignorer sa présence, pour réduire les tremblements qui se dispersent dans mon bras alors que je ferme le robinet d’eau. Il faut que je me reprenne, bon sang. Il faut que je me reprenne, tout de suite. A l’aveuglette, regardant le plafond le temps de reprendre le contrôle de mon corps et de cesser de pleurer, je cherche mon briquet, mon paquet de cigarettes, extirpe un peu de nicotine que j’allume les yeux fermés. Et j’en inspire une bouffée. Nerveuse. Je cale ma clope au coin de mes lèvres, passe une main tremblante sur mes yeux pour en chasser les larmes coincées dans mes paupières. Continue d’essayer de reprendre contenance. Je ne veux pas que Clarke me voie comme ça. Je ne veux pas qu’elle comprenne d’elle-même, je ne veux pas qu’elle tente de compatir. Je veux qu’elle parte, qu’elle me laisse. Je prends mon inspiration. Je ne veux pas être seul, je ne veux pas qu’elle parte, je ne veux pas qu’elle me laisse.

Je ne sais pas ce que je veux. Tu veux rester dormir, tu veux boire quelque chose ? Ma voix est incertaine, fatiguée, épuisée. Ta sœur n’est pas là ? Non. Et son absence me ronge, la culpabilité et la colère explosent, la rancœur me transperce et ce flingue calé dans mon dos, ces armes rangées dans le tiroir à couvert, ces munitions achetées et cette détermination que j’ai à trouver les coupables ne sont que des pas de plus en arrière, contre cette non-violence dont je m’étais fait le partisan. Ta sœur n’est pas là ? Elle est morte, Clarke. Mes yeux veulent se défiler, je m’oblige à regarder au moins en direction de Clarke. Mes doigts tremblent en tenant la cigarette, la cendre en tombe toute seule et s’émiette sur mon jean.

Elle s’est levée, bien sûr. Je me demande si elle m’a entendu pleurer. J’imagine que mes yeux rougis ne cachent rien, j’ai juste envie qu’elle ne me pose pas de question. « un whisky si tu as... » Je lui réponds dans un haussement d’épaule. Du whisky ? Ca doit faire partie des alcool que j’ai même si je suis plus vodka en général. J’hausse les épaules, donc, laisse filer la fumée entre mes lèvres comme pour mieux me cacher derrière en me retournant pour ouvrir un placard et extirper la bouteille. « Qu'est-ce qui est arrivé à Mila, elle est où ? » Je me fige, les doigts crispés sur le goulot de la bouteille de whisky. « Mark... » Je déglutis. Sans oser parler, sans oser bouger. Juste immobile. Forcément, elle ne pouvait que comprendre. Il n’y a qu’une personne au monde qui puisse me mettre dans cet état, il n’y a qu’une personne au monde qui puisse me faire pleurer. Il n’y a qu’une mort au monde soit capable de me détruire à ce point là. « Qui a fait ça ? C'est qui Mark' ?! » J’aimerais lui répondre, j’aimerais lui dire quelque chose, je ne peux que poser la bouteille d’alcool, dans un mouvement si lent et maîtriser que j’y mets toute ma concentration. Ma clope, elle, échoue dans un cendrier. Et lorsque Clarke me prend dans ses bras, je n’ai même pas le courage de la repousser. Au contraire, c’est ce dont j’ai besoin. « Je suis désolée » Elle peut. Elle peut être désolée. « Elle est morte. » Ma voix, rauque, se craquèle. Quelque part, je sais que Clarke perd une amie en même temps que moi, je perds une sœur. Sauf que je suis trop égoïste pour le moment pour compatir. Je n’ai pas la force d’être lucide, je n’ai pas la force d’être altruiste, je n’ai pas la force de pardonner et d’être celui que je veux être. « Des mutants. Des putains de mutants. Des connards de mutants en qui elle avait confiance, putain. » Ma voix se brise totalement, se disperse en éclats de colère. Le contact de Clarke m’est insupportable, je la repousse, je me dégage, je m’éloigne du plan de travail pour qu’elle puisse y rester appuyée. « Si tu savais comme je te déteste, là. Comme je vous déteste tous. » Je sors deux verres que je fais claquer contre la table, je me verse un verre complet de whisky, en rempli un deuxième pour Clarke dans des mouvements si brusques que je m’étonne de n’avoir encore rien cassé. Ma voix est brisée mais ne tombe pas dans le larmoyant, ce n’est que de la colère et de la dureté. Tout en moi clame mes envies de meurtres. « Je veux plus entendre parler de ton petit groupe de connards, Clarke, n’essaye même pas de me dire quoique ce soit ou tu t’en prends une… » Je suis sur les nerfs. Je vide le verre cul-sec. « Lyudmila est morte, assassinée. Elle est actuellement sous terre, en train de se faire bouffer les orteils par des asticots, voilà ce qui est arrivé à Mila. Voilà où elle est. Alors tu peux toujours chercher, tu ne trouveras aucune excuse qui soit valable pour me justifier ça. »

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MessageSujet: Re: Dancing with the devil (Clarmarko)   Dancing with the devil (Clarmarko) Icon_minitimeLun 23 Nov 2015 - 23:06

dancing with the devil
|► Dans ma tête tout se bouscule. J'avoue que je ne comprends plus les choses. Je me sens totalement perdue et je ne sais pas ce qui se passe. J'ai du mal à gérer. La douleur, l'incompréhension ou même doucement la compréhension. Il faudrait être bête pour ne rien comprendre. Il me faut plus de temps que d'habitude mais je commence à me dire que quelque chose ne va pas. Je ne pensais pas que ma soirée prendrait cette tournure et cela m'inquiète, cela m'inquiète pour Mark. Il a beau me  dire qu'il me déteste je n'en crois pas un mot, il n'est pas capable de me détester, sinon il ne m'aurait pas ouvert la porte, il aurait fait le mort et m'aurait laissé me vider de mon sang, enfin peut-être pas jusque là mais il m'aurait laissé me démerder. Il a ouvert et le faite qu'il ouvre la porte je crois que cela veut tout dire. Il a ouvert et il est même en train de me soigner, s'il n'était toujours une personne aimante, il ne le ferait pas. Je crois que la colère le pourrit, il n'a pas mérité une telle vie, de devoir se sacrifier pour protéger sa sœur, il n'a pas mérité cela, personne devrait s'empêcher de profiter de plaisirs simples pour la vie d'une autre personne, même si celle-ci est du même sang. Mila ne mesure sans doute pas la chance qu'elle possède, je rêverais d'avoir un frère aussi protecteur, j'ai beau tenir tête à Marko, je ne l'admire pas moins pour ce qu'il fait pour mon amie. Amie qui ne semble pas être ici, j'étais pourtant sûre qu'ils vivaient ensemble mais apparemment elle s'est faite la malle ou alors elle ne vit pas ici, elle a peut-être un petit ami, je sais qu'elle ne me dit pas tout et elle a tous les droits, on ne s'est pas retrouvé depuis longtemps et je suppose qu'il faut un certain temps pour renouer notre lien qu'on a eu il y a quasiment 10 ans. C'est la même chose avec son frère, celui qui vient à l'instant de me recoudre la jambe comme ça, en claquant des doigts, je ne suis pas sûre que la plaie soit parfaite, je vais forcément en garder une cicatrice mais je lui ai suffisamment fait confiance pour qu'il s'en charge. Je crois que je n'avais pas réellement le choix, je ne pouvais pas être hors couvre-feu, je ne pouvais pas risquer de me faire arrêter, surtout avec tout ce qui se passe en ce moment je ne peux pas sortir de la ville, ma maison à l'extérieur et celle de Malachi aussi, j'aurais forcément rencontré une compagnie de faux-flics, des hunters déguisés, je crois que je commence à voir clair dans leur jeu, on place des hunters aux points stratégiques de la ville pour pouvoir manipuler comme on le souhaite. La police est corrompu, je ne peux pas me permettre de finir en cellule. Je suis recensée et je suis surtout à abattre, je crois que si mon nom est fiché, je suis fichue, trop de hunters m'en veulent et je ne veux pas qu'on me provoque d'avantage ce soir. Je peux me débrouiller. Je l'ai fait, je suis là chez lui. Ok ce n'était pas vraiment fair-play mais il fallait que je tente le coup. C'est plutôt le jackpot non ? Enfin façon de parler parce que je sens que la soirée, la nuit même risque d'être affreusement longue. Rien parce que j'ai mal, comment trouver le sommeil avec une blessure pareil ? Je ne sais pas trop, de l'alcool serait parfait et puisqu'il demande moi j'en prendrais bien un verre. Je sens que je ne vais pas vraiment avoir le temps pour cela mais je tente quand même. Le whisky a toujours été mon meilleur ami, j'aurais dû me marier avec une bonne bouteille de Scotch, cette idée me paraît totalement génial. Presque.

Je comprends bien que je ne vais pas avoir ma petite ration ce soir parce que mon cerveau comprend et que mon cœur s'emballe... Mila ? Qu'est-ce qui a bien pu se passer ? Est-ce que c'est vraiment ce qui se passe ? J'ai peur de savoir mais j'ai toujours voulu savoir la vérité pour être sûre de ne pas me faire des films qui eux sont pires que tout, il vaut mieux être blessé une bonne fois pour toute que de laisser traîner les choses vous ne croyez pas ? Alors je veux qu'il me dise parce que je le vois rien qu'en le regardant, il se passe quelque chose qui ne va pas. Je connais Marko, il n'est pas du genre à montrer ses émotions mais là c'est qu'il a eu quelque chose de grave, au fond de moi je crois que je comprends trop vite. Je me lève alors tant bien que mal pour aller en sa direction, vers sa cuisine, là d'où l'odeur de tabac est plus forte, là d'où vient les larmes que j'ai entendu. Poser mon pied par terre m'électrise toute la jambe mais j'avance maladroitement. Grimace gravée au visage. Lorsque j'arrive à son niveau j'en ai la certitude, pas qu'il me l'ai confirmé, mais juste parce que justement il en est incapable. Je me retiens de pleurer, mon cœur se brise, comme lorsqu'on perd une personne que l'on appréciait. Je l'attire contre moi au risque de me faire jeter, c'est un risque que je n'ai pas peur de prendre, si je dois souffrir d'avantage alors je souffrirais d'avantage, un peu plus un peu moins je crois que ce soir, je ne suis plus à ça près. Ma soirée a sérieusement été plus que minable, cela m'épuise et je ne sais même pas comment je dois réagir. Pour Marko... ce que je dois faire. Je n'ai qu'une envie aller ceux qui ont pu faire cette horreur, on en est alors là ? Les hunters qui tuent de jeunes mutants ? Bah oui, où est-ce que j'ai la tête moi ? C'est la guerre Clarke réveille toi, tu n'es pas non plus à l'abri que cela t'arrive un de ses jours, Marko non plus, Malachi aussi... tous mes proches peuvent mourir du jour au lendemain et je crois que je suis en train de réaliser en même temps, je suis totalement bouleversée mais je n'ai pas le temps de me laisser abattre, je me l'interdis. Je n'entends presque pas sa première phrase me confirmant les faits, mon souffle est coupé et je tente d'être une amie. Je le prends dans mes bras, à moi aussi ce contact me fait du bien, on a tous besoin de ça lorsqu'on va mal, enfin moi j'estime cela. Il ne tarde pas à me cracher au visage. Cela m'étonnait que l'on puisse partager un doux moment... Quoi des mutants ? Je me rattrapes au plan de travail avant de tomber lorsqu'il me repousse. J'ai eu cette impression de le dégoûter, de le brûler mais salement comme de l'acide. La douleur dans ma jambe me fait grimacer. Je me penche sur elle pour souffler un moment mais je veux des explications, quel mutant aurait pu vouloir la tuer, je ne comprends pas je dois dire ? « Explique toi Mark, des mutants qui ça ? Ils doivent payer au même prix que n'importe qui » Parce qu'il croit que je vais défendre les miens s'ils tuent ? Pour qui il me prend, je défends ce qui en ont besoin, ceux qui le méritent, je sais que je ne suis pas une héroïne mais quand même c'est ce que je veux défendre. Je m'appuie sur le plan de travail pour chercher un peu d'air frais, j'ai la tête qui tourne et ma nausée revient. Je me tourne vers le robinet et j'allume l'allume pour me rafraîchir, je vois le sang de mon front couler, je m'accroche un peu plus et je me reprend, je me sers d'un torchon pour m'essuyer le visage pendant qu'il est en train de faire un scandale sur les Uprisings. Je fronce les sourcils, je le regarde à quelques pas de moi. Je déglutis. Je m'avance sans me soucier de lui. Je me sens pas vraiment bien. « sers moi un whisky Mark » je ne suis pas en manque, je suis juste mal, ma tête va exploser... d'ailleurs le verre qui se trouve sur la table de la cuisine il éclate. Merde. Souffle Clarke. « Je n'ai pas... l'intention de défendre les Uprisings si l'un d'eux est coupable. Pour qui tu me prends ? Mila était mon amie tu crois que je laisserais celui ou celle qui a fait... » je reprends mon souffle. Je m'accroche au canapé avant de me laisser tomber dessus. « qui a fait ça en liberté ? Si je peux t'aider je le ferais même si c'est un mutant, je ne suis pas folle pour défendre n'importe qui. » Je gémis légèrement ma tête me fait mal. « Une grande dose de whisky s'il te plaît ! » la bouteille si tu as je prends aussi, je ne suis qu'une alcoolique après tout. « et puis déteste moi autant que tu veux, je serais toujours là même si un jour tu refuses de m'ouvrir la porte » au moins qu'il le foute dans son crane. Je prends ma tête entre mes mains et je ferme les yeux, cela cache les quelques larmes qui coulent, je renifle, je peux le faire. « tu as prévu quoi ? » quoi pour te venger, parce que Marko, même si tu ne me le dis pas, je sais que tu ferais un truc... je crois que je le connais pas si mal finalement.
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Harvey Sunderland
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MessageSujet: Re: Dancing with the devil (Clarmarko)   Dancing with the devil (Clarmarko) Icon_minitimeVen 4 Déc 2015 - 13:36

Dancing with the devil
Clarke & Marko



Ma clope échoue à peine dans un cendrier qu’elle me manque déjà et que je brûle d’envie d’en griller une deuxième. Trop de tension, trop de pensées, trop de détresse : il faut que j’évacue et le moyen le plus destructeur et le plus efficace que j’aie pu trouver il y a de cela dix ans, c’est de fumer. Pas constamment mais suffisamment régulièrement pour que cette simple manie trahisse un état chronique d’anxiété et de paranoïa. Mais aujourd’hui, cette cigarette qui me taraude ne retranscrit qu’une seule chose : ma profonde détresse. Je ne peux la nier, je ne peux la réfuter : elle est là, elle me lacère le torse, détruit mes chairs jusqu’à mon cœur qu’elle laisse sanguinolent sur la tombe de ma petite sœur. Enterrement sommaire, personne pour m’épauler, je n’ai voulu personne pour la voir se faire enfermer dans un cercueil et sous une épitaphe écrit en ukrainien, si bref qu’on pourrait la croire dénuée de tout intérêt. Je suis désolée. J’aimerais lui hurler que ça ne sert à rien d’être désolé puisqu’aux dernières nouvelles, ça ne ramènera pas ma sœur. Qui a fait ça ? Les mots s’étranglent dans ma gorge, j’accepte son contact. Je n’ai pas le courage de la repousser : il est trop évident que j’en suis incapable et que j’ai besoin de son soutien, quand bien même je refuse de m’attacher à qui que ce soit, quand bien même ce sont des mutants comme elle qui m’ont arraché ma sœur, ma si petite sœur, quand bien même je veux en vouloir à Clarke et je ne veux pas la voir. Je suis désolée. Mon poing se serre autour de la bouteille de whisky. Et après un silence qui me parait interminable dans sa brièveté, ma voix se craquèle en trois petits mots.

Elle est morte. Clarke l’a déjà compris, je le sais bien. Je sais que ça ne sert à rien, strictement à rien, de le formuler à voix haute. Sauf que c’est la première fois que je le fais, c’est la première fois que des sons cristallisent cette pensée létale. Je lutte pour poursuivre et cracher l’amère réalité. Des mutants. Pire : pas n’importe quels mutants, c’eut été trop simple. Les mutants auxquels elle faisait plus confiance qu’à moi. Le contact de Clarke m’est brutalement insupportable, me brûle l’épiderme. Je la repousse sans trop de douceur, je lui laisse le plan de travail – et la bouteille de Whisky – pour qu’elle puisse s’appuyer à quelque chose et je m’échappe de l’autre côté de ma petite cuisine. Mila a été tuée par des mutants.

Sa réaction, sa grimace, je refuse que quoique ce soit émanant d’elle puisse me toucher. Je rejette avec violence toute compassion que je pourrais avoir pour elle, toute inquiétude. C’est de sa faute si Mila est morte. C’est de sa faute ou du moins j’essaye de m’en convaincre pour pouvoir reprocher ce cercueil à quelqu’un d’autre que du vide et des silhouettes difformes. « Explique toi Mark, des mutants qui ça ? Ils doivent payer au même prix que n'importe qui. » Je secoue la tête, refusant de la regarder, m’obstinant à m’enfuir, à respirer, à lutter pour ne pas m’effondrer une nouvelle fois. Lui expliquer ? « Il n’y a rien à expliquer. » je crache, sans vouloir lui offrir davantage. Si seulement elle pouvait savoir à quel point je la déteste, là, maintenant. Je la déteste pour ce qu’elle est, je la déteste pour ceux qu’elle représente, je la déteste pour ce qu’elle m’a pris. Et je la déteste aussi pour être l’une des rares en qui je m’obstine à avoir confiance, tout simplement parce que je suis suffisamment stupide pour ne pas pouvoir survivre seul. « Sers moi un whisky Mark » J’arque un sourcil, je lui désigne la bouteille de Whisky qui se situe à côté d’elle sans même prendre la peine de désigner aussi le verre que je lui ai déjà servi. « Sers toi toute seule, j’suis pas ta boniche » Aucune douceur, aucune sympathie, aucune patience. Je suis un Kovalenko dans sa plus pire réalisation et je n’ignore pas à quel point je peux ressembler à ma sœur et à mon père à cet instant, dans cet amas de nerf et de fureur, de colère et de détresse. D’un mouvement, je vide cul-sec le verre que je me suis servi et le pose sur la table où il éclate sans attendre.  Je ne daigne même pas sursauter comme si c’était prévisible qu’elle réagisse de la sorte. Uprising. Je ne veux même pas entendre parler de ce groupe de connards. Il faut que ce soit clair entre elle et moi. Je refuse de les approcher, je refuse de collaborer, je refuse même de leur concéder le droit d’approcher la tombe de ma sœur, de toucher à ses affaires, de s’approcher d’elle d’une quelconque manière. « Je n'ai pas... l'intention de défendre les Uprisings si l'un d'eux est coupable. Pour qui tu me prends ? Mila était mon amie tu crois que je laisserai celui ou celle qui a fait... qui a fait ça en liberté ? Si je peux t'aider je le ferai même si c'est un mutant, je ne suis pas folle pour défendre n'importe qui. Une grande dose de whisky s'il te plaît ! Et puis déteste moi autant que tu veux, je serai toujours là même si un jour tu refuses de m'ouvrir la porte ! » Je l’ignore. Je me détourne d’elle, je file dans le salon. « Va-te-faire foutre avec ton whisky, vide la bouteille si tu veux. » Je me réfugie au niveau de la fenêtre, récupère une cigarette dans un paquet qui traîne – beaucoup trop de clopes dans cette baraque – et extirpe le briquet de ma poche. Une nouvelle fois, je me brûle le bout des doigts, je frissonne de terreur, je me punis pour cette mort qui s’additionne à celle de mes parents. Sans attendre, j’inspire et j’expire des volutes de fumée d’une respiration nerveuse et étranglée.

Elle ne compte pas défendre Uprising ? Foutaises, conneries. Soit elle les défend parce que c’est ce qu’elle fait depuis des mois voire des années j’imagine, soit elle ne les défend pas et niveau loyauté, elle ne vaut pas mieux que ces bâtards qui ont tué Mila. Je ne sais pas ce que je veux, je sais juste que Clarke est une grenade qui explose dans mes pensées et me morcèle de l’intérieur. Et j’ignore ce que ça va donner. Je veux lui faire confiance et quelque part, même, je m’en veux d’être aussi… agressif. Mais elle me met les nerfs à fleur de peau par sa simple présence et actuellement, je me sais capable du pire comme du meilleur envers elle et c’est le meilleur qui ressort. « Je te fermerai jamais la porte au nez, tu le sais bien. Et tu ne seras pas toujours là. » Je tire un peu sur la cigarette, fais échouer des cendres sur le rebord de la fenêtre ouverte qui me frigorifie de son vent glacial. « Crois moi… personne n’est toujours là, personne n’est jamais là quand il faut. » Mes parents les premiers n’étaient pas supposés être pris au piège à l’intérieur des flammes, je n’étais pas supposé lâcher Mila d’une semelle, encore moins dans ce trou de vipères.

« Tu as prévu quoi ? » La question tombe comme un cheveu sur la soupe. Je me retourne, offrant mon dos à la fenêtre, adossé à son rebord et à la rambarde métallique qui m protège de la chute. Je jette un coup d’œil calme en direction de Clarke et coince ma clope entre mes lèvres pour libérer mes deux mains. D’un mouvement, je sors mon arme de mon dos, regarde ce Sig Sauer offert par mes parents à la fin de mon entraînement pour devenir un meurtrier. Je suis calme. Etrangement calme. Placide comme la mort, indifférent comme la mort aussi. J’imagine que je ressemble davantage à ces Hunters qui pourchassaient ma sœur qu’au libraire qu’a connu Radcliff ces dernières années, que je ressemble davantage à un psychopathe qu’à ce grand frère surprotecteur qu’a connu Clarke à N-Y. « Je vais les chercher, les trouver, les tuer. » Charmant programme, dit d’une voix si glacée qu’elle ne dépareille pas dans le vent glacial qui continue de se faufile dans ma nuque. Ma main trouve naturellement la gâchette de l’arme, la jauge d’un mouvement expert, retrouve des vieux réflexes. Je ne suis pas un excellent tireur mais je me débrouillais suffisamment bien pour être dangereux. Comme au combat au corps à corps, comme en torture, comme en traqueur. Je ne fais pas partie des meilleurs mais j’ai fait partie des suffisamment bons pour être capable de tuer. Et même si Clarke ne peut être conscience de ça, j’imagine qu’il devient évident en me voyant faire tourner mon arme entre mes doigts et la ranger dans mon dos une nouvelle fois que je ne suis pas un novice, loin de là. « Et après, on verra. » On verra si je considèrerai ma sœur comme suffisamment vengée ou si je serai suffisamment enfoncé dans un cercle vicieux pour continuer à céder à l’appel du sang et à chasser tes semblables, Clarke. « J’imagine qu’il fallait bien que ça tourne comme ça un jour. La violence, finalement est peut être une solution de facilité, mais actuellement, c’est la seule qui puisse me satisfaire. » Où sont passés mes beaux discours sur la futilité et la dangerosité de la vengeance, sur l’unique voie possible vers la paix ? Je les ai rangés dans un coin, avec toutes les photos de ma petite sœur. La seule qui subsiste dans mon appartement et dans mes affaires, c’est le fond d’écran de mon portable.

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MessageSujet: Re: Dancing with the devil (Clarmarko)   Dancing with the devil (Clarmarko) Icon_minitimeJeu 14 Jan 2016 - 12:56

dancing with the devil
|► C'est une situation de dingue. C'est digne d'un scénario de film d'action. Je veux dire ce n'est pas censé être cela la vie ? Si ? J'aurais préféré naître sans avoir le même don incontrôlable de ma grand-mère. J'aurais préféré ne pas être cette fille ne qui contrôle pas sa particularité, j'aurais préféré un tas de choses mais je ne peux pas faire tout ce que je veux, je ne peux pas être celle que je désire. J'ai tenté de me vacciner, une fois, mon don est devenu juste pire, totalement fou, mes cheveux ont perdu leur pigmentation et elle est revenue que récemment. Je ne peux pas, je ne veux pas retenter l'expérience et puis finalement je crois que je serais bien trop malheureuse si je perdais la plus grand part de moi. Ce pouvoir aussi fou soit-il, est me caractérise parfaitement et j'aime m'en servir pour la bonne cause. Certes, il faut croire que la bonne cause n'est pas évidente pour tout le monde. On a toujours des mutants qui servent un groupe bien trop extrémiste et qui causent des accidents pour les humains, ils mettent en jeu la vie de trop de monde, tout comme les hunters qui ne se soucient pas de savoir s'ils blessent des innocents ou pas. C'est trop triste ce monde, trop déprimant, je ne sais pas comment on peut faire pour avancer tout cela.  J'ai l'impression que cette ville est le pire cauchemar de n'importe quoi. Il faut que je trouve comment sortir d'ici, j'aimerais m'évader, avant je le pouvais mon boulot me le permettait, mais les frontières n'étaient pas encore verrouillées. Maintenant je me retrouve à enseigner dans l'université du comté qui n'est pas à mon niveau et je remplace des professeurs d'histoire dans le lycée. Ce n'est pas l'emploi je voulais, moi je suis chercheuse en histoire, je tente de remonter le plus loin possible dans les traces de mutation. Parce que je veux savoir exactement quand est-ce que cela a commencé, j'ai des collègues scientifiques qui m'attendent pour des analyses, sur un tas de choses et mes recherches pour proposer ma thèse n'avancent pas. J'aime jouer les héros ici, être Uprising cela me plaît mais j'aimerais aussi être ce qui aurait fait la fierté de mes parents qui sont décédés trop tôt et qui n'ont pas pu m'aider dans ce que je suis. Eux aussi cachent beaucoup de choses. Je crois que je vais encore en découvrir. Je suis presque sûre que ma mère et mon père ont caché des choses à mon grand-père, sinon ils ne se seraient jamais fâchés. Je ne suis pas encore prête à savoir ce que c'est. Pour le moment je dois juste me concentrer sur une personne. La seule qui dans cette ville compte réellement. Je crois qu'elle a toujours compté, mais je n'ai jamais voulu me l'avouer. Puis j'ai rencontré Adrian, il m'a demandé en mariage, ma vie à Rome était parfaite, mais c'était avant tout cela, avant qu'on lui tire une balle dans le cœur et qu'il ne parte dans mes bras pour un nouveau monde inconnu pour moi. Il me manque parfois, j'aimerais qu'il soit là pour me serrer dans ses bras et qu'ils me disent qu'il faut que je continue. Seulement je me suis enfermée dans un monde qui est difficile à quitter. Les médicaments, l'alcool, mes émotions qui étaient totalement chamboulées après son décès, elles contrôlaient bien trop mon pouvoir qui aurait fait exploser n'importe quoi, j'étais un danger pour n'importe qui. Moi la première je crois. J'ai commencé à prendre des calmants, trop vite ils n'ont plus était suffisant, alors l'alcool c'est additionnée pour former le cocktail parfait. Maintenant je sens que ce combo je tue à petit feu, mais sans je ne suis que colère et angoisse. Je ferais éclater n'importe quoi. Je suis le monstre dont les gens peuvent parler lorsqu'on me voit à l'oeuvre.  Un jour tout s'arrêtera, et il y a des jours j'aimerais que cela arrive vite.

Connaître la mort de mon amie me déchire un peu plus. C'est une personne que j'ajoute dans la liste des personnes qui comptaient et que je n'ai pas pu aider. Ce n'était pas mon devoir premier, Marko était là. Elle aurait dû être en sécurité mais non, elle n'est plus et je ressentirais presque la colère de Mark' comme si j'avais le don d'empathie de Malachi. Elle est dans toute la pièce, dans les mots qu'il prononce et dans les gestes froids qu'il a envers moi. Il ne se rend pas compte que moi je n'y suis pour rien. Apparemment ce son des mutants qui ont tué l'une des leurs, j'ai du mal à y croire mais si c'est le cas, ils ne doivent pas s'en sortir, au même titre que n'importe lequel des tueurs qui s'en serait pris à Mila. S'il a besoin d'aide pour sa vengeance je serais là, je peux trouver qui c'est, les Uprising m'aideront, je m'en fais pas de doute, j'espère juste qu'il m'attendra avant de se lancer dans une vengeance sans fin. Marko n'est pas vraiment contrôlable cette nuit. Je ne veux pas le voir se précipiter et foncer dans un piège, qu'il regrette d'avoir agit et s'être trompé. On sait tous que le meurtre est le pire des maux humain, qu'il déchire l'âme et qu'elle n'est jamais capable de se souder à nouveau totalement. Je ne veux pas qu'il possède des démons qui le hantent, je veux qu'il puisse surmonter cette épreuve le mieux possible. Après je ne suis pas sûre qu'il croit que je suis là pour son bonheur, je pense qu'il m'imagine comme un monstre, il fait l'amalgame entre ceux qui auraient fait du mal à sa petit sœur et moi. J'aurais aimé qu'il puisse être assez intelligent pour voir que je ne suis pas là pour lui causer du tort. Je crois que si ma jambe me le permettait, je rentrerais. Seulement rien que le fait d'avoir fait quelques pas me fait un mal de chien. Je ne préfère pas retenter tout de suite l'expérience, je vais me servir de mon pouvoir pour récupérer la bouteille d'alcool je crois que c'est une bien meilleure idée. Et puis je vais tâcher de rester éloignée de Marko, je ne voudrais pas me prendre un coup qui part tout seul parce qu'il est en colère, je sais un peu comment il est et je ne veux pas qu'il s'en prenne à moi. L'amalgame quoi. Après m'être affalée de nouveau dans le canapé de Mark, je tends légèrement la main et la bouteille se lève sans hésitation pour venir dans ma main. C'est pratique, je tire le bouchon et je me serre ce verre. L'alcool coule trop rapidement dans mes veines et il fera d'autant plus effet vu mon état. Peut-être que cela me servira d'anti-douleur. Je m'en resserre un nouveau. Je veux qu'il comprenne que je serais toujours là. Je crois qu'il ne mesure rien de ce qui nous lie. Je pourrais faire un tas de choses pour lui, tout sûrement s'il me le demandait mais je crois qu'il ne le fera jamais. Ce qui m'effraie un peu moins du coup... parce que lorsqu'on est capable de tout pour une personne, on n'est plus soi-même.  Je me pince les lèvres qui ont le goût de l'alcool que je viens de boire. « Je crois que tu ne comprends pas combien je tiens à toi dans ce cas, même si cela n'a aucune importance, le jour où je ne serais plus là c'est sûrement que je ne serais plus vivante ! »  J'inspire, il est vrai que tout le monde finit par sortir de notre vie, même les gens auxquels on tient le plus. «  et puis j'ai envie de croire que toi aussi tu seras là j'ai besoin de toi » ce n'est pas une phrase que j'affirme avec force, mais je suis sûre qu'il a entendu. Je bois une gorgée encore d'alcool, l'odeur de tabac se fait sentir. Je lui demande une chose.

L'air frais de la fenêtre me fait un peu frissonner mais je suis réchauffée par l'alcool qui arrive dans mon sang. Je veux savoir ce qu'il va faire pour venger sa sœur, parce que je sais parfaitement qu'il fera justice lui-même. Il n'a pas tort, j'ai fait la même chose après le décès de mon grand-père, cela fait un an et je n'ai toujours pas fini de me venger, je suis toujours vide à l'intérieur, j'ai envie de tuer tous ceux qui ont contribué à ce meurtre. Je ne devrais pas, la violence ne résout rien, tout le monde le sait mais elle soulage tellement, je crois que cela, les gens ne comprennent pas, il faut le vivre. Je le fixe. Je le regarde et je ne change pas de direction. J'inspire à l'entente de son plan. La traque. Elle lui fera du bien mais elle le détruira aussi, tout le monde le sait, je le sais mieux que personne, il reproduit ce que j'ai voulu faire. Je repose mon verre sur la table basse devant moi. Je me lève, je m'aide contre les meubles pour aller dans sa direction, il a cette arme et il sait s'en servir cela ne fait aucun doute et je sais qu'elle a dû tuer déjà plusieurs personnes, pour protéger sa petite sœur avant cette nuit. Je me retrouve à côté de lui. Je ne sais pas quoi lui dire, qu'est-ce que je dois faire ? Lui dire que non ce n'est pas bien ? Ahah, ce serait l'hôpital qui se moque de la charité je crois. Non, je ne peux pas, je peux juste être là. Il va avoir besoin d'une personne qui l'aide, une personne sur qui se décharger, s'il veut m'engueuler, s'il veut craquer, je ne sais pas. Je déglutis et je lève les yeux vers son regard éteint, je ne le reconnais presque plus. Il est hors de lui, il n'est plus l'homme que j'ai connu, il est l'évolution logique... ce monde nous conditionne à devenir des bêtes.   « Regarde moi Mark... » je le force à plonger son regard dans le mien, le sien est sombre, le mien est clair. On a toujours été quelques opposés. « la vengeance c'est une chose, seulement tu ne dois pas te tromper, tu dois être sûr de toi, être sûr des personnes qui ont fait cela, j'aimerais t'aider, je sais que tu vas refuser, mais de toute façon je le ferais quand même, tu ne comprends pas qu'on est dans la même situation, peut-être que ce sont des gens comme moi qui ont tué ta sœur, peut-être pas, peut-être que tu vas vouloir me tuer aussi mais je voudrais juste que tu te rappelles ce qu'on a vécu ensemble dans notre jeunesse, il y a quasiment 10 ans. Tu avais assez confiance en moi pour me protéger et m'aider... laisse moi faire pareil avec toi, j'ai assez confiance en toi pour savoir que tu ne me feras jamais de mal. » dans un film à l'eau de rose mêlé à l'action, je l'aurais embrassé. Seulement je sais que ce n'est pas une bonne idée et que c'est surtout l'alcool qui parlerait, enfin je ne sais pas mais je ne le ferais pas. Je caresse sa joue, mes doigts frôlent sa peau. Je remets ses mèches brunes et rebelles un peu en place, enfin je les remets un peu en arrière pour mieux voir son visage. Je lui fais un léger sourire, peut-être pour l'encourager, je ne sais même pas ce que cela va donner. Je pose mon front au niveau de sa poitrine, il a toujours été plus grand que moi. J'inspire doucement et je tente de profiter de ce calme qui ne va pas durer, parce que la vie ici n'est jamais calme, jamais.        
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