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 ≈ axe to grind (letha)

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MessageSujet: ≈ axe to grind (letha)   ≈ axe to grind (letha) Icon_minitimeSam 11 Juil 2015 - 20:02

   
axe to grind
VEERA & LETHA

Veera avait encore de la difficulté à saisir ce qui s’était passé. Elle en tremblait presque encore. Elle ne cessait de rejouer la scène dans sa tête, encore et encore, comme une disque brisé. Elle revoyait Jaime, debout sur le seuil de sa porte, les yeux pleins de bonheur et d’espoir, prêt à refaire sa vie, prêt à retourner avec les siens. Et elle avait tout arrêté. Elle avait éteint l’étincelle dans ses yeux. Elle n’avait pas eu le choix. Elle ne cessait de se répéter qu’elle n’avait pas eu le choix. Ça lui avait brisé le coeur de faire ce qu’elle avait fait. De repousser Jaime alors qu’elle n’avait qu’une seule envie, se jeter dans ses bras. Mais c’était pour Mara, tout ça était pour Mara. La sécurité de sa petite fille passait bien avant son propre bonheur. Même si elle avait bien envie de retrouver Jaime et de l’embrasser, et de lui dire qu’elle l’aimait et à quel point il lui avait manqué, elle ne pouvait pas. Elle devait protéger Mara, et c’était tout. Une fois que Jaime aurait pris sa décision, peut-être pourraient-ils être heureux à nouveau. Après tout, elle n’avait pas cessé de l’aimer. Jamais elle ne le ferait. Jaime était le grand amour de sa vie. Après toutes ces années, le revoir sur le seuil de sa porte, le visage endurci, les cicatrices sur la peau, le sourire de gamin sur les lèvres, ça lui avait fait le même effet que quand elle l’avait vu la première fois. Un coup de foudre, encore et encore. Ça avait toujours été comme ça avec Jaime. Veera avait le coeur débattant à chaque fois qu’elle y pensait. Mais les choses avaient tellement changées. Tellement, brutalement. Plus jamais ils ne retrouveraient leurs vies d’avant. Mais Veera espérait tout de même qu’ils aient la chance d’essayer. Que Jaime prenne la bonne décision pour Mara. Elle ne voulait même pas penser à ce qui arriverait s’il disait non. S’il restait un mutant, s’il choisissait son don par-dessus retrouver sa famille. Elle lui en voudrait tellement, qu’il n’ait pas la force de faire le même sacrifice qu’elle. Mais en même temps, elle ne pourrait pas le blâmer. Son don faisait partie de lui, plus que son don à elle n’avait jamais fait partie d’elle. Elle s’en était séparée à contre-coeur, mais ça n’avait pas été une décision difficile. Clairement, c’était le cas pour Jaime, car elle n’avait pas eu signe de lui depuis cette soirée fatidique où elle avait brisé ses rêves de retrouvailles. Peut-être devrait-elle le laisser revoir Mara, pour qu’il se souvienne de ce qu’il manquait, pour qu’il voit quelle extraordinaire petite fille elle était devenue. Peut-être que ça le motiverait. Mais elle ne voulait pas faire de mal à Mara en lui présentant son père pour que celui-ci disparaisse ensuite. Veera avait l’esprit qui tournait continuellement. Elle ne savait plus trop quoi faire, sinon attendre de voir ce que Jaime ferait. C’était la seule chose à faire, après tout. Attendre. Une véritable torture, mais elle n’avait pas vraiment le choix.

Elle continuait sa vie comme elle le pouvait. Elle se levait, elle allait travailler, elle aidait Mara dans ses devoirs. Mais tout était un peu plus iréel, un peu plus étrange. Car Jaime était à Radcliff, il était là, tout près. C’était comme si toutes les pièces du puzzle avaient été retrouvées, et mises au même endroit, mais qu’elles étaient incapable d’être assemblées. C’était de l’inquiétude constante. Veera se surprenait, à chaque fois qu’elle était quelque part, de chercher les environs pour une tête familière. Parfois, même, elle le voyait alors qu’il n’était pas là. Ou peut-être l’était-il. Veera se leva ce matin là avec un vilain mal de tête. Elle reconduit Mara à l’école, puis avala quelques anti-douleurs pour l’aider à passer au travers de son quart de travail. Lorsqu’elle arriva au restaurant, ce dernier était tranquille. Elle mis son tablier et commença à nettoyer le comptoir principal, l’esprit toujours embrouillé. C’était toujours silencieux, le mardi à cette heure. Les lève-tôt étaient partis depuis longtemps, et les gens ne viendraient pas pour l’heure du lunch avant quelques heures. Alors Veera s’autorisa à lever le volume de la radio un petit peu, tentant d’enterrer la conversation des cuisiners, alors qu’un racontait une énième histoire sur l’une de ses conquêtes. Puis, alors que Veera rinçait son linge, la porte du restaurant s’ouvrit. Elle leva la tête, souriant doucement pour acceuillir le client. “Bonj – “ Elle s’arrêta au beau milieu de la salutation, stupéfaite de reconnaître la personne qui venait d’entrer. Elle reconnaîterait la tête rousse entre milles. Veera était sincèrement surprise de voir Letha entrer dans le petit restaurant. Jamais elle n’était venue ici – et pourquoi elle l’avait fait aujourd’hui, Veera n’en savait rien. “Oh, salut, Letha” dit-elle d’un ton neutre, tentant de ne pas démontrer le fait qu’elle n’était pas particulièrement heureuse de voir la jeune femme. Après tout, les choses n’étaient pas très roses entre les deux ces derniers temps. “C’est une sacré surprise de te voir ici. Qu’est-ce que tu viens faire dans le coin ?” demanda-t’elle d’un ton innocent. Après tout, le restaurant était un peu en dehors de la ville, alors si Letha était venue ici, c’était certainement dans un but précis.
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MessageSujet: Re: ≈ axe to grind (letha)   ≈ axe to grind (letha) Icon_minitimeJeu 16 Juil 2015 - 0:08

There's an ocean between us .
— veera buchanan & letha castellanos —
I 've been saving parts of my heart. You can't break me, unbreakable. I've been keeping you on my thoughts, Right now I'm not available. I 've been saving parts of my heart. You can't break me, unbreakable, I've been keeping you on my thoughts. Don't go scream in fire, If nothing is burning This time I'm the fighter Instead of the hurted, I keep up these parts of me to remind you. You can't touch my iron heart even if you try to My, my iron heart. — iron heart.

Radcliff était en train de rendre Letha complètement folle. Elle était en ville depuis quelques semaines, elle avait fait en sorte d’y être envoyée mais elle n’était pas sûre que ça avait été la meilleure décision de son existence. Depuis des années elle courrait après son mari, elle avait mit sa vie entre parenthèses persuadée qu’elle finirait par le retrouver, mais lui, il n’en avait eu que faire. Elle ne savait pas encore pourquoi il s’était enfui, la rage au fond de ses veines l’empêchait de l’affronter pour le moment. Elle espérait que la raison était vraiment valable, sans quoi, elle aurait sans doute du mal à ne pas l’étrangler sur place, le jour où elle serait enfin en mesure de l’écouter. Elle n’était pas sûre qu’il y ait vraiment une bonne raison qui puisse justifier ce qu’il avait fait. Il lui avait pris son fils et il s’était enfui à l’autre bout du pays et pendant huit longues années, il avait fait en sorte qu’elle ne puisse pas le trouver. Elle avait passé huit ans à souffrir alors que lui, il avait très certainement dû bien vite oublier ses vœux de mariage. Il avait une nouvelle vie à présent. Une nouvelle petite amie, une autre fille et elle qu’est-ce qu’elle avait ? Rien, absolument rien. Elle l’avait aimé de tout son cœur et pourtant il n’en avait eu que faire. Elle le détestait au plus haut point maintenant. Comme s’il n’avait pas assez pourris sa vie jusqu’à présent, c’était en partie de sa faute si elle était coincée dans la petite ville de Radcliff, si ça n’avait pas été pour lui, elle ne serait jamais venue ici. Elle avait une belle carrière à Washington, elle était réputée et au lieu de profiter de cette réputation pour gravir les échelons, elle s’était elle-même rétrogradée pour aller s’enterrer à Radcliff. Même sa carrière, son époux avait réussi à la lui prendre. Comme si ça ne suffisait pas, il fallait qu’il soit le shérif de la ville, elle était ainsi obligée de travailler avec lui et du travail au sein de la police de cette ville, ce n’était pas ce qui manquait. C’était n’importe quoi cette ville, elle n’y comprenait rien, mais elle ne pouvait pas simplement baisser les bras et rentrer chez elle. Ce n’était pas l’envie qui lui manquait, elle aurait limite pu proposer à son fils de venir avec elle, un gamin de son âge aurait sans doute beaucoup mieux à faire dans une ville comme Washington qu’ici à Radcliff. Enfin, elle s’était engagée à essayer de faire quelque chose pour cette ville, elle ne pouvait pas abandonner avant d’avoir vraiment essayé quelque chose. Faudrait-il encore qu’elle comprenne quelque chose à tout ce bordel. Le nez plongé dans les dossiers, elle cognait nerveusement son stylo contre les feuilles. Un œil sur le dossier, le deuxième surveillant de loin son époux. Elle allait devenir folle si elle restait ne serait-ce que cinq minutes de plus dans ce commissariat. Il fallait qu’elle sorte. Lâchant finalement son stylo, elle se leva d’un bon, manquant presque de faire tomber la chaise derrière elle. Rapidement elle attrapa ses dossiers qu’elle mit dans son sac avant de quitter le commissariat, elle avait bien le droit à une pause après tout.

Montant dans sa voiture, elle laissa échapper un long soupire. Elle maudissait tout dans cette ville et ce commissariat en particulier. A chaque fois qu’elle voyait son époux, même à plusieurs mètres de distance elle avait l’impression d’être sur le point de commettre un meurtre. Elle avait passé huit années de sa vie à le rechercher pendant que lui, il faisait sa vie tranquillement. L’enfoiré. Un nouveau soupira passa ses lèvres alors qu’elle commençait à tapoter nerveusement contre le volant. Radcliff aurait dû être une évidence, c’était la ville dans laquelle il avait grandi, alors pourquoi est-ce qu’elle avait mis huit longues années avant d’y penser ? Elle leva les yeux au ciel comme si la réponse à cette question était évidente, elle n’était pas sans savoir qu’il était un transmutant et elle connaissait son don. Il l’avait tenue écartée de cette ville pendant huit ans. Toutes les personnes qu’elle avait pu contacter devaient bien être de mèche avec lui. Sa sœur habitait cette ville. Penser à Veera lui fit serrer les doigts autour du volant. Elle devait bien savoir que son frère était shérif de cette petite ville et pourtant, elle lui avait dit de nombreuses fois de laisser tomber. Elle pouvait encore l’entendre lui dire que son époux et son fils étaient sûrement morts et qu’il fallait qu’elle passe à autre chose. Elle savait très bien qu’elle n’était jamais passé à autre chose et ce, malgré ses conseils dignes d’une égoïste qui se fichait éperdument du sort de son frère aîné et de son neveu. Jamais elle n’avait eu l’idée de la prévenir qu’ils étaient ici ? Est-ce que c’était si jouissif que ça de la savoir à l’autre bout du pays en train de foutre sa vie en l’air pour que dalle ? Ou bien c’était une pseudo loyauté fraternelle, mais même avec ça, c’était horriblement cruel de sa part de l’avoir laissée se ronger les sangs alors qu’elle savait la vérité. Elles avaient des comptes à régler. Sans réfléchir et parce qu’elle avait vraiment besoin de passer ses nerfs sur quelqu’un, elle démarra en trombe pour se rendre jusqu’au petit restaurant dans lequel sa belle-sœur travaillait. Garée sur le parking, elle faisait tache avec son cabriolé entre les camions des quelques routards arrêtés dans le restaurant. Cette voiture c’était probablement sa plus grande réussite de ces huit dernières années, alors, elle y jeta un dernier regard avant d’entrer dans le restaurant, pourvu qu’aucun pauvre type bourré ne la lui raye. Elle adressa un sourire à sa belle-sœur avant de venir s’installer au comptoir. « Salut Veera. C’est vraiment … mignon comme endroit. » Lança-t-elle en regardant autour d’elle. Typiquement le genre de lieu dans lesquels elle faisait tâche. En tailleur sur dix centimètres de talons dans un restaurant au bord d’une autoroute. C’était le genre d’endroit dans lequel elle ne venait normalement que lorsqu’elle en avait besoin, pour une enquête, mais ça semblait presque être dans une autre vie les enquêtes, maintenant qu’elle était à Radcliff, elle était coincée dans la paperasse. « Je suis en ville depuis quelques jours. Ça aurait été honteux de ma part de ne pas venir voir ma belle-sœur. La famille c’est important. » Un nouveau sourire se dessina sur ses lèvres, le genre de sourire qui sonnait incroyablement faux. « Est-ce que je peux avoir un café ? Noir, sans sucre. Servi avec de plates excuses, si possible. J’avais raison, tu avais tort. Mais tu le savais déjà n’est-ce pas ? » Elle avait toujours clamé haut et fort qu’Absalon et Salomon était encore en vie et elle avait eu raison, c’était un fait. Elle avait eu mille fois l’occasion de lui dire qu’elle savait où trouver Absalon, un coup de téléphone, un mail, qu’importait. Elle aurait pu la faire sortir du cauchemar dans lequel elle vivait depuis des années, mais elle n’en avait rien fait, elle ne savait pas ce qui la retenait de lui casser le nez tout comme elle l’avait fait quelques jours plus tôt avec son débile de frère.
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MessageSujet: Re: ≈ axe to grind (letha)   ≈ axe to grind (letha) Icon_minitimeMar 11 Aoû 2015 - 2:59

   
axe to grind
VEERA & LETHA

Veera ne savait plus trop depuis combien de temps elle n’avait pas vu Letha. Ça faisait des années, au moins. Voilà longtemps qu’elle avait cessé de compter. Sans doute était-ce la culpabilité. Veera avait promis à son frère de ne rien dire à Letha, de la convaincre de laisser tomber, de la garder loin de Radcliff. Elle ne savait pas trop pourquoi elle l’avait fait, car elle-même trouvait cela incroyablement injuste de garder Letha dans l’ombre de cette manière. Injuste, et cruel. Mais Veera vouait une loyauté sans faille à sa famille, encore plus à son frère. Absalon était passé avant Letha, il passerait toujours avant Letha, il passerait toujours avant tout le monde. Veera avait été tellement heureuse de le revoir, enfin, après toutes ces années à l’avoir cru perdu à jamais, elle avait été prête à tout pour lui, pour le garder près, pour le voir sourire. Alors, elle avait sorti son meilleur jeu d’actrice, et elle avait prétendu ne pas savoir non plus où se trouvait son frère, elle avait prétendu que les recherches de Letha ne servaient à rien, qu’il valait bien mieux laisser tomber. Elle se souvenait de ce qu’elle lui avait dit. Ne gaspille pas ton temps sur une cause perdue, avait-elle dit à Letha. Les mots lui avait coupé la gorge comme des lames de rasoir. Mais c’était ce que son frère voulait, alors elle l’avait fait. Plusieurs fois, Veera avait-elle pensé dire la vérité à Letha, ou bien à lui dire suffisamment pour qu’elle cesse de souffrir. Alléger le dur coup au visage quand elle apprendrait la vérité – car ce moment avait toujours été inévitable. Et il était venu, visiblement. Si Letha était là, avec ce regard dans les yeux, c’était qu’elle savait pour Absalon. Absalon, le grand méchant loup. Veera, la cruelle complice. Inutile de prétendre le contraire, ou d’inventer des excuses. Ce n’était pas le genre de Veera de s’inventer des excuses. Pas à elle-même, pas aux autres. Et alors que la rousse entra dans son petit restaurant, Veera sentit son coeur se serrer, sachant que le moment était venu de faire des excuses malgré tout. Mais étrangement, elle se doutait que Letha n’accepterait pas ses excuses facilement. Après tout, qu’est-ce que ça faisait, qu’elle était désolée ? Ça ne changeait rien. Ça ne lui redonnerait pas toutes ces années de sa vie. Ça ne ferait du bien à personne. Veera prit une grande inspiration. Elle savait que ce moment était du pour arriver. Mais il était arrivé bien trop vite.

Letha se tenait debout au milieu du petit restaurant où elle travallait, et Veera vit la colère calme sur son visage. Il n’y avait pas d’autre manière de le dire : Letha clashait dans le décor. Elle, immaculée, parfaitement coiffée avec ses talons hauts, et le restaurant, un peu sale, avec sa peinture écaillée et ses banquettes pâlies par le soleil. “Salut Veera. C’est vraiment… mignon comme endroit” dit Letha en venant s’installer à la banquette. Veera ne prit pas la peine de sourire. “Je suis en ville depuis quelques jours. Ça aurait été honteux de ma part de ne pas venir voir ma belle-soeur. La famille c’est important.” Le sourire de Letha disait tout. Veera accueillit les mots venimeux comme une gifle au visage, mais décida de ne rien répondre. Très bien. Elle l’avait mérité, après tout. Elle pouvait bien laisser Letha se défouler un peu… Jusqu’à un certain point. “Est-ce que je peux avoir un café ? Noir, sans sucre. Servi avec de plates excuses, si possible. J’avais raison, tu avais tort. Mais tu le savais déjà, n’est-ce pas ?” Veera acquiesça doucement de la tête, ne pouvant à présent pas retenir un petit sourire se dessiner sur ses lèvres. Letha mettait toutes les cartes sur table. Elle n’aurait pas du en attendre moins de la part de la rousse. Alors Veera se retourna, agrippa une tasse propre sur l’étagère derrière elle et alla la remplir à la cafetière. “J’en tiens que t’as rendu visite à mon idiot de frère ? Comment ça s’est passé ? Tu lui a démoli la figure ?” demanda-t’elle. Elle avait un peu honte de poser la question, mais elle était curieuse. Trop curieuse. Et puis, ce n’est pas comme si Veera était d’accord avec ce que Absalon avait fait. Elle avait menti pour lui, mais elle avait toujours trouvé ce qu’il avait fait complètement stupide et cruel. Elle alla déposer la table sur le comptoir, juste devant Letha.

“Je vois que tu n’as pas changé. Tu n’as jamais aimé tourner autour du pot, n’est-ce pas ?” dit-elle avec un petit sourire. “Je vais te rendre la pareille, alors. Je ne vois pas ce que ça peut changer, que je te dise que je suis désolée, mais bon, puisque tu me le demandes si gentiment. Je suis désolée. J’aurais du te prévenir.” Veera prit une grande inspiration, et servit elle-même une tasse. Elle aurait besoin d’un peu – de beaucoup – de courage, et la cafféine était ce qui se rapprochait le plus de l’alcool dans le restaurant. Elle espéra que ce serait assez, comme excuses, même si elle se doutait du contraire. La connaissait comme Veera la connaissait, Letha n’était certainement pas venue juste pour un ‘je suis désolée’.
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MessageSujet: Re: ≈ axe to grind (letha)   ≈ axe to grind (letha) Icon_minitimeDim 23 Aoû 2015 - 13:25

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— veera buchanan & letha castellanos —
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Huit longues années s’étaient écoulées sans que Letha n’ait la moindre nouvelle de son époux et de son fils. Ça avait été huit années de torture, pendant lesquelles elle avait été incapable de passer à autre chose. Elle n’avait pas pu admettre qu’elle avait définitivement perdu les deux personnes les plus importantes de sa vie. Elle n’avait pas pu croire ce que tout le monde n’avait de cesse de lui répéter, parce qu’elle savait au fond d’elle que c’était impossible que son mari et son fils soient morts. Elle avait eu cette sensation au fond de ses tripes qui lui dictait qu’elle devait continuer à chercher, qu’ils étaient forcément encore en vie quelque part. Veera avait été persuadée du contraire. Elle avait bien vite enterré son propre frère et son neveu et c’était Letha qui était devenue la folle bonne à incarnée parce qu’elle ne voulait pas en faire autant. Maintenant, elle savait qu’elle avait eu raison de continuer. Elle savait également qu’obtenir les réponses qu’elle cherchait depuis des années, n’avait rien eu de particulièrement satisfaisant. Elle avait retrouvé son mari avec une autre femme, avec un autre enfant, comme si lui, il avait réussi à mettre le passé derrière lui en une fraction de seconde. Sans doute que ça avait été plus facile pour lui, après tout, lui il avait su depuis le début où avait été leur fils puisque c’était lui, qui l’avait pris avec lui. Il avait su qu’il n’était pas veuf, puisqu’il était simplement parti en abandonnant son épouse. Ils avaient passé quatorze ans ensemble avant qu’il ne se barre sans un mot. Quatorze années qui pour lui apparemment n’était que du vent. Sept ans de mariage qu’il avait oublié tout aussi vite que le reste. Elle avait eu ce qu’elle voulait en venant jusqu’à Radcliff. Sa chance de prouver au monde entier qu’elle avait eu raison de s’accrocher à l’espoir de retrouver son mari et son fils en vie. Mais la déception était plus grande que la victoire. Finalement, elle avait quand même tout perdu. Elle s’était accrochée à un fantôme pendant huit ans, elle avait jeté en l’air toutes ses chances d’être heureuse et maintenant, elle avait bien du mal à se remettre en selle. Elle avait mit un terme à sa relation avec Mason, parce qu’elle n’avait aucun sens tant qu’elle était mariée et il avait été celui qui pourtant, avait eu raison sur toute la ligne. Il l’avait dit, si son mari était encore en vie, il avait certainement refait sa vie avec une autre, parce que huit ans c’était long et qu’elle était la seule débile de l’histoire à être incapable de passer à autre chose. Maintenant, elle n’avait plus rien. Qu’est-ce qu’elle pouvait faire à présent ? Retourner vers Mason pour lui dire qu’il avait raison, ce n’était tout bonnement pas envisageable. Elle avait encore bien trop de fierté pour ça et puis, il était à Washington alors qu’elle, elle était perdue dans cette petite ville au fin fond du Kentucky. Sa vie ressemblait à un véritable cauchemar dont elle ne se réveillerait jamais et il y avait bien des gens qu’elle se sentait obliger de blâmer pour l’enfer qu’était devenue sa vie, à commencer par Absalon, avec qui elle était – malheureusement – obligée de travailler. Mais Veera aussi, parce qu’elle savait que cette dernière aurait eu mille fois l’occasion de lui dire la vérité pour alléger le fardeau qu’elle portait, mais que de toute évidence, elle n’avait pas juger ça nécessaire.

Letha s’était sentie obligée d’aller voir sa belle-sœur pour mettre les choses au clair avec elle. Elle lui en voulait presque autant qu’elle en voulait à Absalon. Sérieux qu’est-ce qui n’allait pas chez les Castellanos ? Ils avaient un sérieux problème tous les deux et il était grand temps qu’ils s’en rendent compte. Elle essaierait d’être moins violente avec Veera qu’elle ne l’avait été avec son frère, même si elle savait d’avance que ça allait être compliqué, elle avait une rage bouillonnante en elle qui lui donnait envie de frapper sur à peu près tout ce qui bougeait. Elle savait qu’elle ne pouvait même pas discuter sereinement avec Absalon pour lui laisser une chance d’expliquer le pourquoi du comment, parce que, trente seconde en sa présence, lui donnait envie de le frapper. Résister à la tentation au commissariat était déjà bien compliqué, mais elle savait se montrer professionnelle, une chance pour lui. Avec Veera, la chance c’était probablement le comptoir entre elles deux. Il pourrait la retenir d’aller lui coller sa main en plein visage. Elle l’espérait en tout cas. « En effet, je l’ai revu. Je crois que je lui ai cassé le nez. » Elle haussa légèrement les épaules, ce n’était pas grand-chose après tout, lui, il lui avait brisé le cœur. Un nez cassé, ce n’était rien à côté de tout le mal que lui, il avait pu lui faire pendant toutes ses années. Il devait s’être mis à la détester de tout son être pour décider un beau matin de partir comme il l’avait fait. Elle ne savait pas ce qu’elle avait pu faire pour mériter ça, mais le fait était qu’il l’avait faite souffrir plus qu’elle n’avait cru que c’était possible. « Merci. » Lâcha-t-elle après qu’elle eu posé la tasse de café devant elle. « Je déteste perdre mon temps. » Elle haussa les épaules, elle préférait largement entrer dans le vif du sujet plutôt que de passer quinze plombes à noyer le poisson avant. Elle avait quelque chose à dire, elle le disait, pas la peine de perdre son temps inutilement. « Ouais, tu aurais dû me prévenir. Depuis combien de temps tu sais ? » Elle avait besoin de savoir depuis combien de temps Veera était là, à, savoir pertinemment qu’elle avait eu tord de dire que son frère était mort alors que ce n’était pas le cas. Depuis combien de temps est-ce qu’elle savait exactement où trouver Absalon alors qu’elle, elle était dans le flou total et qu’elle avait absolument besoin d’une réponse. « Est-ce que tu lui as promis que tu ne me dirais rien ? C’est peut-être un délire familial chez vous de vous amuser à laisser les gens galérer pour rien. » Quoi qu’il en soit, il fallait que l’un comme l’autre soit légèrement dérangé pour agir de la sorte. Aucun d’eux ne devait avoir la moindre idée de ce qu’elle avait pu ressentir pendant ces huit dernières années, sinon, peut-être qu’ils auraient fait l’effort d’éclairer sa lanterne. A moins qu’ils ne soient que des sadiques sans cœur, mais elle n’arrivait pas à y croire. Absalon n’avait pas été comme ça quand ils avaient été ensemble et Veera n’était pas un monstre dans le fond, alors pourquoi est-ce qu’ils avaient menti ? C’était une question à laquelle elle attendait une réponse à présent.
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MessageSujet: Re: ≈ axe to grind (letha)   ≈ axe to grind (letha) Icon_minitimeDim 4 Oct 2015 - 2:56

   
axe to grind
VEERA & LETHA

Veera aurait tué pour un verre. Les confrontations, c’était son truc, mais pas ce genre de confrontation là. Veera, elle était douée pour l’impulsivité. Ça lui avait toujours attiré des ennuis, parce qu’elle était le genre de personne qui ne se gêne pas pour dire ce qu’elle pense, peu importe à qui, peu importe dans quelle situation. Des querelles avec d’autres filles à l’école, par exemple. Elle n’avait pas hésité à dire à Mary Hornby que cette jupe était hideuse sur elle. C’était la vérité, après tout, et puis elle l’avait bien mérité après avoir ri de la mauvaise réponse de Veera en littérature. Veera, elle avait toujours été comme ça, la répartie au bord des lèvres, aucun filtre, aucun self-control. Elle était doué pour les bagarres de bar, pas pour les procès en cours. C’est peut-être pour ça qu’elle s’entendait aussi bien avec Jaime, pourquoi ils étaient si compatibles. Parce qu’ils vivaient tous les deux à pleine vitesse, sans s’arrêter, sans prendre le temps de réfléchir. Ils étaient fait pour l’action, pas la sagesse. La naissance de Mara avait changé un peu les choses. Maintenant, Veera n’était plus seule, elle avait quelqu’un à s’occuper. Une vraie personne, qui ne pouvait pas se protéger elle-même. Veera se souviendrait toujours du moment où les hunters étaient entrés chez elle, la menaçant, elle et sa fille. Si Mara n’avait pas été là, elle n’aurait pas hésité une seule seconde. Elle se serait jeté dans l’action, se serait battue. Jamais ils ne seraient parvenus à la vacciner. Elle serait morte avant de les laisser faire. Mais sa petite fille était là, dans ses bras, et elle avait du penser à elle. Car elle savait que protéger Mara était plus important que tout. Prenez moi, avait-elle dit aux hunters. Prenez moi, mais pas elle. Ce jour-là, ça avait tout changé. Ça avait profondément ébranlé Veera, comment elle voyait la vie, et sa nature même. Elle avait tout plaqué, même Jaime, son Jaime. Et elle était partie à Radcliff. Et alors qu’elle croyait avoir atteint le bas-fond, qu’elle croyait rester seule pour le reste de ses jours, que tout avait été balancé du haut d’une falaise, elle avait aperçu Absalon dans les rues de la petite ville. Son frère, son grand frère, retrouvé. Sain et sauf. Avec une nouvelle vie. Et une nouvelle famille. Elle l’avait engueulé. Après la magie des retrouvailles, après lui avoir donné un calin si puissant que ça lui avait presque brisé les os, Veera avait découvert pourquoi son frère avait disparu si longtemps. Une nouvelle famille. Elle ne pouvait pas croire que son frère avait pu faire une telle chose. Cruelle. Tellement cruelle. Elle lui avait demandé, et Letha ? Letha, la pauvre Letha, qui cherchait son mari avec ferveur, avec désespoir. Elle lui avait dit, à Absalon, alors tu t’en fous complètement, de ce qu’elle peut ressentir ? Il avait secoué la tête. Il n’avait pas de réponse. Elle l’avait traîté d’idiot. Parce qu’elle avait eu le coeur brisé pour Letha. Quelle chose abjecte à faire à une femme. Car Absalon n’aimait peut-être plus Letha, mais elle aimait toujours Absalon. Et elle lui était toujours dédiée. Et Veera, tout ce temps, n’avait pu qu’imaginer comment elle se sentirait si Jaime lui faisait un truc pareil. S’il sortait de prison avant le temps, mais qu’au lieu de courir la rejoindre, il s’enfuyait à l’autre bout du monde pour refaire sa vie. Elle le croirait prisonnier, toutes ces années, et puis disparu, et puis mort peut-être. Ça la détruirait. Comme ça avait détruit Letha.  

Pourquoi Veera avait accepté quand Absalon lui avait demandé de garder le secret, elle n’en savait trop rien. Parce que c’était son frère. Parce qu’elle ferait toujours tout ce qui lui demandrait, peu importe ce que ça serait. Et c’était la bonne chose à faire. Bien sûr que ça l’était. C’était bien mieux cacher la vérité à Letha, parce que la vérité ferait bien plus mal que les illusions qu’elle possédait. Veera s’était disciplinée à le croire, que Letha était bien mieux de croire Absalon disparu ou mort que de savoir qu’il l’avait fui ainsi, dans une autre ville, dans les bras d’une autre femme, dans une nouvelle famille. Qu’il avait préféré fuir sa vie avec elle pour en reconstruire une autre. Oui, sans doute était-ce mieux que Letha ne sache jamais la vérité. Alors que la rousse était debout devant elle, Veera comprenait que c’était n’importe quoi. Bien sûr qu’elle aurait du savoir la vérité. Elle le méritait plus que quiconque. Et bien sûr, que ça faisait mal. Veera le voyait dans son regard, sous ce masque. De la douleur. Mais Veera se disait à présent que c’était mieux de savoir et de souffrir, que de ne tout simplement pas savoir.  Elle lui avait cassé le nez. Veera ne put s’en empêcher – ça lui arracha un sourire. Il le méritait, Absalon, après tout. Il avait été un connard de première avec Letha. Elle méritait bien de se venger un petit peu. Un nez cassé, ce n’était pas grand chose contre toutes ces années volées.

“Ouais, tu aurais dû me prévenir. Depuis combien de temps tu sais ?” La première réaction de Veera fut d’hausser les épaules. Les chronologies, elle n’avait jamais été douée là-dedans. “J’en sais rien, Letha.” Mais la rousse semblait vraiment vouloir savoir, et Veera se dit qu’elle lui devait au moins ça. Alors elle se mit à réfléchir. Elle était arrivée à Radcliff en décembre 2009. Elle se souvenait parfaitement de cette date-là, la date où elle avait vu Jaime pour la dernière fois. Elle chassa l’image de son visage décomposé, tenant sa fille dans ses bras. Elle avait retrouvé Absalon quelque mois après. Ça faisait donc au moins quatre ans. Quatre ans… Soudainement, Veera eut envie de tordre la vérité. Mais mentir à Letha, encore une fois… Elle n’en avait pas très envie. Elle prit donc une longue inspiration. “Okay. Ça fait... quatre ans, je crois. Environ. Je suis pas sûre.” Elle espérait que Letha verrait à quel point elle se sentait soudainement coupable. Après tout, ça lui remettait ses torts en plein visage. Cinq ans, c’était plutôt long. Très long, même. “Est-ce que tu lui as promis que tu ne me dirais rien ? C’est peut-être un délire familial chez vous de vous amuser à laisser les gens galérer pour rien.”  Veera laissa échapper un soupir. “Écoute, Letha. Je t’ai dit que j’étais désolée. Je comprends que tu sois en colère, mais que veux-tu que je te dise de plus ? J’ai foiré, voilà tout.” C’était honnête. Brutal, un peu. Peut-être. Veera n’avait jamais été très patiente. Elle prit une longue inspiration. Elle devait se calmer. Letha voulait des réponses. “Ouais, il m’a fait promettre. Il m’a dit qu’il voulait pas te faire plus de mal qu’il avait déjà fait. Que c’était mieux si tu savais pas.” L’avis d’Absalon. C’est ce qu’il lui avait dit pour la convaincre. Ce qu’elle avait fini par croire. “C’était con” ajouta Veera, dans une tentative un peu désespérée de ne pas être trop brutale avec la rousse.

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MessageSujet: Re: ≈ axe to grind (letha)   ≈ axe to grind (letha) Icon_minitimeDim 18 Oct 2015 - 20:19

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I 've been saving parts of my heart. You can't break me, unbreakable. I've been keeping you on my thoughts, Right now I'm not available. I 've been saving parts of my heart. You can't break me, unbreakable, I've been keeping you on my thoughts. Don't go scream in fire, If nothing is burning This time I'm the fighter Instead of the hurted, I keep up these parts of me to remind you. You can't touch my iron heart even if you try to My, my iron heart. — iron heart.

Qu’est-ce qu’elle était venue chercher dans ce bar pourri ? Dans le fond, Letha n’avait même pas de réponse à cette question. Elle avait juste eu ce besoin fou de venir passer ses nerfs sur quelqu’un et il avait fallu que ce soit Veera. Mais comment ne pas lui en vouloir de toute façon ? Elle avait fait partie de ses gens qui l’avait prise pour une cinglée à rechercher encore et encore son mari et son enfant alors que tout le monde disait que c’était peine perdue. Elle l’avait prise pour une folle parce qu’elle était résignée et au lieu de revenir pour lui dire qu’elle avait eu raison, pour l’aider à reprendre sa vie au lieu de continuer à s’accrocher aux souvenirs de son passé, elle s’était contenté de garder le silence. Ils avaient été une famille à une époque et pourtant, il fallait croire que pour Absalon et Veera, ça n’avait aucune importance. Est-ce qu’ils se rendaient compte au mois tous les deux de l’égoïsme dont ils avaient fait preuve en la laissant dans son coin avec toutes ces questions auxquelles elle s’était entêtée à trouver des réponses ? Elle avait passé huit ans de sa vie à courir après son mari. Ça avait été huit horribles années pendant lesquelles elle avait atrocement souffert de ne pas savoir ce qui avait bien pu se passer. Mais jamais Veera ou Absalon n’avait dû avoir l’envie ou même le courage de se mettre à sa place quelques secondes. Ils étaient pourtant parents tous les deux, ils devaient bien avoir au moins une petite idée de la souffrance qui pouvait s’imposer à un parent cherchant en vain son enfant. Mais ça n’avait pas du les inquiéter, puisqu’ils avaient choisi de la laisser galérer pendant tout ce temps. Elle les détestait tous les deux à présent, elle leur en voulait plus que de raison pour l’avoir abandonnée dans sa douleur. Aucun d’eux ne savait comment sa vie s’était passée ces huit dernières années. L’enfer dans lequel elle s’était enfoncée. Elle avait tout mit entre parenthèses pendant tellement longtemps alors que, si seulement on lui avait dit la vérité, elle aurait pu se reconstruire. Si seulement il avait fait ce que n’importe quelle personne censé aurait fait : demander le divorce et s’en aller. Les choses auraient été complètement différentes. Mais ça n’avait pas été le cas. Il s’était barré comme un voleur en emportant leur enfant avec lui et en la laissant sans nouvelles pendant huit ans. Veera s’était rangée du côté de son frère et puisqu’il semblait plus simple aujourd’hui d’affronter Veera plutôt qu’Absalon, alors, c’était sur elle qu’elle avait choisi de passer ses nerfs. Elle pensait que peut-être, en face de Veera, elle aurait moins de mal à garder son calme qu’en face d’Absalon. Mais devant les fais accomplis, elle n’était plus vraiment sûre que ce soit le cas. Elle lui en voulait tellement, elle avait cette envie folle de lui coller sa main en pleine figure, alors qu’elle savait très bien que ça ne servirait à rien. Ça ne lui permettrait même pas de ressentir un tant soit peu toute la douleur qui s’était imposée à Letha ces dernières années. Il n’y avait rien qui puisse permettre à Absalon ou Veera de réaliser le mal qu’ils avaient pu faire.

Elle voulait des réponses, toutes celles qu’elle n’était pas prête à obtenir de la part d’Absalon,  parce qu’elle savait qu’elle ne tiendrait pas trente seconde en face de lui sans sombrer dans une rage complètement folle. Une rage qu’il méritait. Mais c’était compliqué, il était le shérif de la ville, elle était censée collaborer avec lui alors commencer à simplement lui faire manger toute sa rancœur, ce n’était peut-être pas la meilleure chose à faire. Il le méritait bien sûr, mais il lui avait déjà presque tout prit, alors pas question qu’elle perde son travail à cause de lui. Ainsi, l’éviter pour le moment, c’était de loin la meilleure chose à faire. Elle réglerait ses comptes avec lui, quand enfin elle aura trouvé le courage de se calmer, au moins un petit peu. Avant ça, ce serait à Veera de payer le fruit de ses erreurs et de sa fichue loyauté envers son frère. Quatre ans qu’elle était au courant. Quatre longues années pendant lesquelles elle avait su la vérité mais qu’elle n’avait pas pris le temps d’en toucher un traitre mot à Letha. « Quatre ans. » Répéta-t-elle d’une voix tremblante qui suggérait toute la colère qui était en train de s’emparer d’elle. « Tu as une fille Veera. Est-ce que tu t’es déjà demandé ce que tu ressentirais si on te l’enlevait pendant huit ans ? Si les rôles avaient été inversés, je te l’aurais dit moi, parce que je pense que rien au monde ne peut justifier de cacher à une mère où se trouve son enfant. » C’était la pire torture du monde pour une mère d’ignorer une telle chose et elle avait passé huit longues années dans cet état et maintenant c’était à peine si elle savait comment s’y prendre avec sa fille, parce qu’elle avait loupé tellement d’années qu’elle avait cette crainte qu’elle ne la reconnaisse pas ou qu’elle la déteste, persuadée qu’elle l’avait abandonnée comme la plus horrible des mères. « T’as pas juste foiré Veera. Toi et ton imbécile de frère, vous avez fait de ma vie un véritable enfer. » Et c’était bien peu dire. Les huit dernières années avaient été tellement compliquées pour elle, tellement affreuse qu’elle se demandait parfois comment elle avait fait pour résister à l’envie de se tirer une balle dans la tête pour enfin faire taire toute cette douleur qu’elle avait en elle. Il ne voulait pas lui faire plus de mal. Cette réplique lui fit arquer un sourcil. C’était plus que con. C’était juste la chose la plus stupide qu’elle avait entendu de toute sa vie. « Oh mon dieu. Est-ce que vous êtes tous les deux complètement débiles ou quoi ? » Pour Absalon, elle en était sûre, il était vraiment complètement débile et encore, c’était bien gentil comme désignation d’après elle. Mais Veera est-ce qu’elle n’aurait pas pu se rendre compte d’à quel point son frère avait tort ? « Y en a pas un des deux qui auraient la bonne idée de se dire que j’aurais préféré qu’il me dise qu’il se barrait avec la première catin qu’il avait rencontré pour refaire sa vie ailleurs, plutôt que de me laisser sans nouvelles ? » S’il était juste parti tout seul encore, peut-être qu’elle aurait réussi à s’en remettre, mais il avait embarqué leur fille avec lui. C’était de loin le pire moyen de la blesser, alors franchement, c’était quoi cette idée à la con qu’il avait eu. » Je pourrais le foutre en taule pour kidnapping ! Et toi pour obstruction à la justice ! P’t’être que je devrais, juste pour vous montrer à quel point c’est horrible d’être séparé de son enfant ! » Elle tapa rageusement du poing contre le comptoir. « Encore que vous, au moins, vous sauriez que vos enfants vont bien et pourquoi vous êtes condamnés à ne pas pouvoir les voir ! » Elle avait vraiment l’impression d’être sur le point d’exploser. Elle se faisait violence pour le pas balancer sa tasse de café contre le mur derrière Veera. « J’ai passé les huit dernières années à imaginer les pires scénarios concernant ma fille et je sais toujours pas ce que j’ai bien pu faire pour mériter ça ! » Elle n’avait rien fait, absolument rien qui puisse justifier ce qu’Absalon lui avait fait, ce que Veera lui avait permit de continuer à faire pendant quatre années supplémentaire alors qu’elle savait la vérité. « Donne-moi une bonne raison de ne pas porter plainte contre vous deux. » Parce qu’elle était forcément dans le lot, c’était un crime de retenir des informations qui pourraient aider à résoudre une enquête. Elle pouvait même s’arranger pour qu’elle soit accusée d’être complice de kidnapping. Elle avait toutes les bonnes raisons du monde de leur coller un procès au cul, à tous les deux et franchement, elle ne savait pas ce qui l’empêchait de franchir le pas.
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MessageSujet: Re: ≈ axe to grind (letha)   ≈ axe to grind (letha) Icon_minitimeMar 17 Nov 2015 - 4:33

   
axe to grind
VEERA & LETHA

Veera savait que le mal était déjà fait. Bien sûr que Letha n’accepterait pas des excuses aussi facilement. C’était bien normal, après tout. Elle avait même le droit de ne pas accepter d’excuses du tout, à l’avis de Veera. Mais quand même, la jeune mère aurait bien préféré que la rousse ne vienne pas. Que le silence demeure entre eux, et que Veera puisse ranger cette erreur dans un tiroir et ne plus jamais la revoir. Mais rien n’était jamais aussi facile. Non, il était temps qu’elle affronte cela face à face, même si elle n’en avait pas vraiment envie. Pas parce qu’elle était incapable de reconnaître qu’elle avait eu tort, ça, elle le savait déjà. Mais elle n’aimait pas particulièrement l’admettre de cette manière, et devenir le bourreau de Letha, le punching-bag sur lequel elle pourrait déverser toute sa colère contre Absalon. Elle comprenait ses raisons, certes… Mais Veera n’avait jamais été du genre à se laisser marcher dessus sans riposter. Elle pouvait accepter que Letha ne l’aime pas. La déteste, même. Elle avait toutes les raisons de le faire. Mais il y avait une limite à tout. Veera savait qu’elle devrait se contrôler. Elle sentait que Letha, qui était arrivée si calme et composée, commençait à perdre le contrôle. Elle savait que la tempête s’emmenait, et qu’elle serait féroce. Elle ne pouvait qu’imaginer ce qui se passait dans la tête de Letha. À vrai dire, elle ne pouvait même pas se l’imaginer. Jamais elle n’aurait eu cette force de caractère, de passer mois après mois à chercher un fantôme. C’était admirable, en un sens. Une telle ténacité n’était pas commune. Tout ça pour un homme qui était déjà passé à autre chose… Veera sentit son coeur se serrer. Quelle merde.

“Quatre ans. Tu as une fille Veera. Est-ce que tu t’es déjà demandé ce que tu ressentirais si on te l’enlevait pendant huit ans?” Veera sentit son sang se glacer dans ses veines. Paralysée, elle observait Letha. La réponse était simple. Non, elle n’y avait pas pensé. Il semblait à Veera que el sol s’écroulait sous se pieds. Merde, merde, quelle merde. Non, elle n’y avait pas pensé. Le poids du monde entier sembla lui tomber sur les épaules. “Si les rôles avaient été inversés, je te l’aurais dit moi, parce que je pense que rien au monde ne peut justifier de cacher à une mère où se trouve son enfant.” Veera était tout simplement abasourdie, et elle ne trouva aucune réponse. Il n’y avait rien à dire, en fait. Elle ne sentait pas qu’elle avait le droit de se défendre, pas contre ça. Letha avait raison. Elle avait tellement raison. Veera ferma les yeux une seconde, prenant une inspiration. Un coup au coeur. Directement au coeur. Elle n’avait même pas pensé à Nerea. Quel genre de personne ça faisait d’elle ? Quel genre de femme ? Quel genre de mère ? Elle pensa à Mara. Elle s’imagina sa petite fille, son petit trésor, grande et belle, la rancune au coeur. Et soudainement, elle eut une idée de la douleur de Letha. “T’as pas juste foiré Veera. Toi et ton imbécile de frère, vous avez fait de ma vie un véritable enfer.” Veera ravala une énième excuse. Ça ne servait plus à rien, à ce point-ci. Le temps pour les excuses étaient déjà révolus. C’était l’heure du procès. “Oh mon dieu. Est-ce que vous êtes tous les deux complètement débiles ou quoi ? Y’en a pas un des deux qui auraient la bonne idée de se dire que j’aurais préféré qu’il me dise qu’il se barrait avec la première catin qu’il avait rencontré pour refaire sa vie ailleurs, plutôt que de me laisser sans nouvelles ?” Veera laissa échapper un soupir nerveux. “J’ai cru que c’était la chose à faire! Je pensais –“ Mais Letha ne l’écoutait pas. Elle était en colère, plus qu’en colère. Elle avait la rage à l’intérieur d’elle, elle en bouillait, et toutes ses accusations sortaient les unes après les autres, et rien n’aurait pu l’arrêter. Chaque mot frappait Veera comme un coup de poing. Brutal. Sanglant. “Je pourrais le foutre en taule pour kidnapping! Et toi pour obstruction à la justice! P’t’être que je devrais, juste pour vous montrer à quel point c’est horrible d’être séparé de son enfant!” Son poing heurta brutalement le comptoir, faisant sursauter Veera. Elle jeta un coup d’oeil nerveux vers la cuisine, mais aucun employé n’était en vue pour l’instant. “Encore que vous, au moins, vous sauriez que vos enfants vont bien et pourquoi vous êtes condamnés à ne pas pouvoir les voir! J’ai passé les huit dernières années à imaginer les pires scénarios concernant ma famille et je sais toujours pas ce que j’ai bien pu faire pour mériter ça! Donne-moi une bonne raison de ne pas porter plainte contre vous deux.”  

Le silence retomba. Veera expira, réalisant qu’elle avait retenu sa respiration pendant les dernières minutes. Elle était paralysée. Elle ouvrit la bouche pour répondre à Letha, mais aucune réponse ne vint. C’était comme si on avait déconnecté son cerveau du reste de son corps. Aucun signal. Rien. Veera passa une main dans ses cheveux, réalisant que ses mains tremblaient légèrement. Elle devait trouver quelque chose à dire à Letha, et vite. Elle n’avait aucune excuse. Aucune raison. Aucune défense. Elle avait merdé et c’était tout. Elle accepterait bien les menaces de Letha, si ce n’était pas de Mara. Parce que la rousse avait raison. C’était horrible que d’être séparé de son enfant. Et après tous les efforts que Veera avait fait pour assurer la protection de Mara, et avec Jaime en prison… C’était le pire scénario imaginable. “Letha…” Sa voix tremblait. Elle s’éclaircit la gorge. “Je comprends que tu es en colère. Et tu as totalement le droit de l’être. Sérieusement. Je sais que ce qu’Absalon a fait… ce que j’ai fait… c’est impardonnable. Merde. Je pense que j’avais pas réalisé la portée de mes actions jusqu’à maintenant.” Veera avait la gorge sèche. Elle mourrait d’envie de se servir un verre, mais elle sentait que ses mains trembleraient trop. “J’ai été horriblement égoïste, j’étais tellement concentrée sur Mara, je voulais tellement la protéger, j’ai oublié tout le reste… Enfin.  Je t’emmerderai pas avec mes excuses à la con.” C'était maladroit. Tellement maladroit. Veera ne savait pas comment s'expliquer. Elle n'avait jamais été douée avec les mots. Elle prit une longue inspiration, et leva les yeux vers Letha, les plantant dans les siens. “La vérité c’est que… je n’ai aucune bonne raison à te donner. Si tu veux porter plainte… vas-y. Je t’empêcherai pas.” C’était vrai. Rien ne pourrait empêcher Letha de le faire si elle le voulait vraiment. Elle en avait tous les moyens, après tout. “Mais promets-moi une chose.” Sa voix se brisa malgré elle. “Que Mara soit en sécurité. C’est tout ce qui m’importe.” Elle serait bien prête à aller pourrir en prison, elle s’en fichait pas mal. Tant que Mara était saine et sauve.


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MessageSujet: Re: ≈ axe to grind (letha)   ≈ axe to grind (letha) Icon_minitimeSam 28 Nov 2015 - 20:34

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A quoi ça servait de s’égosiller comme ça hein ? Les années qui s’étaient écoulées n’allaient pas revenir simplement parce qu’elle hurlait à l’injustice. Elle le savait très bien. Mais, c’était le désespoir qui s’était accroché aux trippes de Letha pendant toutes ces années. Alors, il fallait qu’elle balance tout ce qu’elle avait sur le cœur à quelqu’un et c’était Veera qu’elle avait choisi pour être sa victime. Elle était à ses yeux, tout autant responsable du malheur qu’elle avait pu connaitre, qu’Absalon lui-même. Parce qu’elle avait su, elle avait eu un moyen de l’aider à portée de main, mais elle l’avait laissée dans sa merde. Elle aurait pu être en train de mourir que ça aurait été pareil. Veera avait été indifférente à sa souffrance. Elles avaient formé une famille pourtant à une époque. Belles-sœurs, liées parce que Letha avait épousé son frère. Ce n’était pas rien. Mais il fallait croire qu’elle était la seule à avoir ce point de vu sur la question. Peut-être que pour Veera, Letha n’était au plus qu’une vague connaissance qui ne méritait pas qu’elle prenne un peu de son temps pour lui passer un coup de téléphone et l’avertir que son mari et sa fille étaient à Radcliff. C’était ce que la rousse ressentait en cet instant. L’infâme sensation de ne rien avoir représenté dans la famille Castellanos. Pas plus pour Veera que pour Absalon. En cet instant plus que jamais ce nom la dégoutait à tel point qu’elle se demandait pourquoi elle le portait encore. Elle aurait dû reprendre son nom de jeune fille de nombreuses années plus tôt. Mais ça aurait été tourner la page et elle en avait été incapable. Elle était restée accrochée à son passé avec tellement de force que lâcher prise était compliqué. Si elle lâchait, la chute serait haute et vertigineuse. Mais il le fallait maintenant, elle n’avait plus le choix. Il fallait qu’elle retire cette alliance qui ornait encore son doigt et qu’elle avance. Même si c’était compliqué. Elle avait quarante ans et tout à reconstruire. Veera aurait pu lui faire gagner quatre ans. Mais elle n’en avait rien fait l’égoïste. Elle avait envie de la frapper tant elle était en colère, elle avait envie de passer ses nerfs contre elle. Heureusement sans doute qu’il y avait un bar entre elles deux, sans quoi, elle lui aurait peut-être déjà sauté à la gorge. Elle était dégoutée par ce qu’elle avait fait, déçue par son comportement et horriblement vexée. Elle estimait qu’elle n’avait rien fait pour mériter ça et pourtant pendant huit ans ou quatre ans, ça n’avait pas du tout dérangé les frangins Castellanos de la faire souffrir. Y avait quelque chose qui ne tournait pas rond chez ces deux là. C’était certain.

Elle était enragée. Elle sentait la colère se rependre dans ses veines, réchauffant les cellules de son cœur et rougissant probablement ses joues pâles. Ça faisait huit ans qu’elle la gardait pour elle sa colère et qu’elle s’efforçait de vivre avec. Huit ans pendant lesquels elle avait tout ignoré. Maintenant elle savait et elle ne pouvait plus rester calme. C’était justifié cette rage. C’était de la haine même. Parce qu’il y avait peu de chances pour qu’un jour Letha réussisse à pardonner leurs torts aux Castellanos. C’était la pire des trahisons possible dont elle avait été victime. Elle les maudissait tous les deux. Elle ne voulait même pas écouter les excuses de Veera. Elle n’en avait pas de toute façon. Ce qu’elle avait fait, ça n’avait pas d’excuse, pas plus que ce qu’Absalon avait fait. Ils étaient de mèche les traitres et y en avait pas un pour rattraper l’autre. Elle ne la laissait pas parler. Continuant de déverser son poison sur la brune en face d’elle. Se fichant que quelqu’un puisse entrer dans ce bar, ce n’était pas le moment de la faire chier de toute façon, alors si quelqu’un devait intervenir, elle lui ferait bien vite comprendre d’aller s’occuper de ses affaires. Cette histoire, c’était entre elle et ces imbéciles de Castellanos et ces mots qu’elle prononçait à l’encontre de Veera, elle les balancerait dans le nez de son frère tôt ou tard. Quand elle serait convaincue qu’elle serait capable de résister à l’envie folle qu’elle avait de l’étrangler. Elle avait fini par se taire et ce que Veera disait, ça sonnait comme une évidence, si bien que la rousse ne pu s’empêcher de lever les yeux au ciel. Evidemment que c’était égoïste et bien sûr qu’elle n’avait pas d’excuse et pourtant elle s’en cherchait. Trop occupée à s’occuper de sa fille.  Bha bien sûr. Un rire ironique passa les lèvres de Letha. Elle se fichait de qui là ? Trop occupée à s’occuper de sa fille pour se dire que ce serait peut-être une bonne idée d’envoyer un mail ou un sms pour prévenir sa belle-sœur qu’elle pourrait retrouver sa fille en venant à Radcliff. En quatre ans, elle n’avait pas trouvé trente seconde de son temps pour envoyer un petit message ? Fallait pas se foutre de la gueule du monde non plus. Elle avait raison, fallait pas qu’elle s’emmerde avec ses excuses à la con. Elles n’en valaient pas la même de toute façon. Elles ne vaudraient rien. Elles arrivaient beaucoup trop tard de toute façon. Y avait rien qui puisse changer les huit années d’enfer qu’elle avait connu. Rien du tout alors pourquoi est-ce qu’elle restait là à gueuler ?

Parce que ça faisait du bien sans doute de crier sur quelqu’un. Parce que l’entendre admettre ses torts ça avait quelque chose d’agréable. De réconfortant presque. Elle allait pouvoir se dire que ce n’était pas de sa faute à elle si elle avait perdu sa fille. Y avait une partie de la trop lourde culpabilité qu’elle trainait derrière elle depuis des années, qui allaient pouvoir s’évaporer grâce à cette engueulade. Elle avait besoin de hurler, de remettre les horloges à l’heure. Parce qu’au moins, ça prouvait que ce n’était pas elle qui avait merdé, pas elle qui était folle. En huit ans, elle l’avait entendu trop souvent ça. Pourtant ce n’était pas vrai. C’était juste les Castellanos qui avait décidé de foutre sa vie en l’air pour une raison qu’elle ne comprenait pas. « J’ai pas de promesse à te faire, ni de service à rendre Veera. » Elle ne lui devait rien. Elle aurait pu porter plainte et prétendre s’en foutre complètement de sa fille. Mais elle n’était pas ce genre de personne. Elle valait mieux qu’Absalon et sa sœur. Elle ne ferait rien qui pourrait les briser, rien qui pourrait les séparer de ceux auxquels ils tenaient le plus. Parce qu’elle n’était pas un monstre, parce qu’elle était beaucoup moins égoïste qu’eux deux. « J’pourrais porter plainte et j’aurais toutes les raisons du monde de le faire. » C’était un fait indéniable. Mais le ton de sa voix était redescendu, des cris stridents il ne restait plus rien. C’était d’une voix brisée qu’elle prenait la parole à présent. « Mais je le ferai pas. Parce que ce que j’ai connu je le souhaite à personne. » Même pas à ceux qui avaient fait de sa vie un enfer, parce qu’il n’y avait pas de pire torture pour un parent que d’ignorer quel sort avait pu connaitre son enfant. La vérité quelle qu’elle soit, était toujours moins affreuse que l’ignorance. « Et je voudrais pas priver Mara de sa mère. J’sais pas comment Nerea à vécu mon absence, mais j’veux pas ça pour Mara. » Peut-être que Nerea s’était contenté de la détester, elle, la mère qui l’avait abandonnée. Ce serait ironique sans doute, mais elle avait tendance à imaginer que c’était le cas. « Régale toi de ta ptite vie et de tout le bonheur que ta fille peut t’apporter et si t’as du mal à trouver le sommeil la nuit, te demande pas trop longtemps pourquoi. C’est parce que t’es une horrible personne Veera. » Elle le pensait du fond du cœur. Elle la détestait tout autant qu’elle détestait Absalon, c’était un point de non retour qu’ils avaient atteint là. « T’as laissé ton frère ruiner ma vie parce que t’as pas trouver trois minutes en quatre ans pour m’envoyer un message. Tu aurais pu perdre trois minutes là où moi j’ai perdu huit ans. » Elle était calme à présent, mais aussi froide que la glace et plus tranchante qu’un couteau. « Ces huit ans reviendront jamais, vous pourriez pourrir en prison que ça changerait rien pour moi. J’ai presque tout perdu à cause de vous Castellanos. » Elle attrapa enfin sa tasse de café pour en avaler une gorgée, la reposant trop brutalement, à tel point qu’elle en renversa à côté, mais c’était bien le cadet de ses soucis. « Il me reste au moins mon intégrité, c’est pas votre cas. Et puis la certitude que, quoi que je fasse, je serais toujours une meilleure personne que vous. » Parce qu’ils étaient des monstres eux, tout autant que les type qu’elle avait pu foutre en prison pendant toutes ces années. La différence, c’est qu’ils restaient libres. Ils avaient ruinés sa vie et y avait pas de retour de bâtons. Du début jusqu’à la fin, ils étaient gagnants alors qu’elle, elle n’avait plus rien.

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MessageSujet: Re: ≈ axe to grind (letha)   ≈ axe to grind (letha) Icon_minitimeMer 23 Déc 2015 - 17:29

   
axe to grind
VEERA & LETHA

Non, vraiment, Veera ne pouvait pas en vouloir à Letha de s’énerver comme elle le faisait. Elle en avait totalement le droit. Même qu’elle le méritait bien. Veera commençait à vraiment comprendre, à présent, tout le mal qu’elle avait causé à la rousse. Un petit mensonge, elle avait toujours considéré ça comme un simple petit mensonge. Protéger Letha de la vérité lui avait semblé tellement logique. Absalon était tellement convaincu de son petit manège, il l’avait embarqué et elle n’avait pas vraiment argumenté avec lui. Elle avait été horriblement égoïste, dans son désir de protéger sa fille à elle, dans son bonheur de retrouver son frère, elle aurait dit oui à n’importe quoi. Veera réalisait à présent qu’elle avait gâché les dernières années de la vie de Letha. Même si elle n’était pas à la source du problème, elle en était l’une des causes. Si ça n’avait pas été d’elle, si elle avait refusé de mentir, Letha aurait découvert la vérité rapidement et même si ça lui aurait fait du mal, elle aurait pu continuer à vivre. Revoir sa fille. Veera ne pouvait s’imaginer être séparée de Mara, ne pas savoir où elle est, si elle allait bien. Ne pas savoir si cet enfant savait qui était sa mère, si elle lui en voulait, si elle l’avait oublié. De la torture, tout simplement. Veera avait envie de s’enfouir six pieds sous terre, tellement elle avait honte d’elle-même à présent. Letha pouvait bien lui crier après autant qu’elle le voulait. Elle avait raison, après tout. Rien sur terre ne devrait empêcher une mère de voir son enfant. Est-ce que ce lien était brisé à jamais, à présent? Veera se mit à songer à Nerea, cette jeune femme brillante, tout comme sa mère. Elle lui avait déjà posé tellement de questions sur elle, sans que Veera ne lui fournisse de réponse concrète. Elle laissait ça à Absalon, tout dépendant de ce qu’il voulait que sa fille sache de sa mère. Mais malgré tout ce temps qu’elle avait passé avec Nerea, à la surveiller, à la protéger, car elle était un membre de sa famille et la famille c’était sacré pour Veera, elle n’avait aucune idée de ce qu’elle ressentait vraiment vis-à-vis de sa mère absente; lui en voulait-elle? Souhaitait-elle la retrouver à tout prix? Elle espérait vraiment pour Letha que la dernière option soit la bonne. Nerea était une jeune femme extraordinaire, vraiment. Elle tenait beaucoup de sa mère, en quelque sorte. Veera espérait que leurs retrouvailles, si elles n’étaient pas déjà faits, seraient heureuses. Qu’elles puissent se retrouver, et rattraper le temps perdu. Même si ce temps perdu, il s’était envolé, et à quelque part, elles ne pourraient jamais le retrouver. On leur avait volé. Et Veera était l’une des voleuses. La honte était vraiment cuisante, tellement qu’elle avait de la difficulté à regarder Letha en face. Elle devait affronter ça, maintenant, elle le réalisait. Elle avait vraiment été stupide. Et rien au monde de ce qu’elle pourrait dire ou faire pourrait faire disparaître ce qu’elle avait fait. Elle devait à Letha de la laisser lui gueuler dessus, la frapper même si elle en avait besoin, n’importe quoi tant qu’elle ne s’en prenait pas à Mara. Mais Letha avait raison après tout. Elle n’avait aucun service à rendre à Veera, elle ne lui devait absolument rien, c’était plutôt le contraire en fait.

“J’pourrais porter plainte et j’aurais toutes les raisons du monde de le faire.” Veera acquiesça; rien n’était plus vrai. Malgré tout cela, Letha avait toujours été la plus brillante d’entre eux. Elle le serait toujours. Même après tout ce qu’elle avait vécu, elle était capable de tenir sa tête haute et de confronter ce qui était arrivé. Veera n’était pas certaine qu’elle serait capable de faire de même. “Mais je le ferai pas. Parce que ce que j’ai connu je le souhaite à personne.” Le ton de la voix de Letha était redescendu, des cris il ne restait plus qu’une voix un peu tremblante mais toujours cassante. “Et je voudrais pas priver Mara de sa mère. J’sais pas comment Nerea a vécu mon absence, mais j’veux pas ça pour Mara. Régale toi de ta p’tite vie et de tout le bonheur que ta fille peut t’apporter et si t’as du mal à trouver le sommeil la nuit, te demande pas trop longtemps pourquoi. C’est parce que t’es une horrible personne Veera.” Les mots de Letha la frappèrent en plein visage, mais elle accepta le coup. Les yeux rivés sur le comptoir, elle n’osait même pas regarder Letha. Quelle lâche elle était. Elle avait raison. Elle était vraiment une horrible personne. Faire ça à quelqu’un, et à membre de sa famille en plus, à une autre maman, il fallait vraiment qu’elle soit égoïste et méchante. Elle le réalisait à présent. Elle n’y avait jamais vraiment pensé, elle avait agit comme ça, sans trop y réfléchir. C’était peut-être ça son problème.  “T’as laissé ton frère ruiner ma vie parce que t’as pas trouver trois minutes en quatre ans pour m’envoyer un message. Tu aurais pu perdre trois minutes là où moi j’ai perdu huit ans. Ces huit ans reviendront jamais, vous pourriez pourir en prison que ça changerait rien pour moi. J’ai presque tout perdu à cause de vous Castellanos.” Letha but une gorgée du café que Veera lui avait servi, le reposant brutalement sur le comptoir. “Il me reste au moins mon intégrité, c’est pas votre cas. Et puis la certitude que, quoi que fasse, je serais toujours une meilleure personne que vous.” Veera acquiesça, levant finalement les yeux vers Letha. La rousse se tenait bien droite devant elle. La fureur était partie de son regard, il ne restait plus qu’un froid glacial. Veera prit une longue inspiration. “T’as toujours été une meilleure personne que nous, Letha.” Veera eut une sorte de sourire. “Enfin, regarde toi. T’es là. T’as eu le courage de venir jusqu’ici et de faire face à tout ça au lieu de fuir. Après tout ce qu’on t’a fait – ce que je t’ai fait, tu te tiens droite, et tu continues d’avancer. Moi, j’aurais jamais eu ce courage.” Veera prit une longue inspiration. C’était vrai, après tout. À la place de Letha, elle se serait écroulée. Elle aurait fui. Tout comme Absalon l’aurait fait. “Et je sais que rien de ce que je pourrais dire ou faire va te redonner les années arrachées à toi et Nerea, mais sache qu’elle est une jeune femme vraiment brillante et très forte. Elle te ressemble beaucoup et tu peux en être fière.” Elle était secouée. Veera était vraiment secouée, elle ne pouvait le nier. N’importe quelle autre bataille, elle se serait battue, elle aurait riposté, elle aurait combattu pour se défendre. Mais là, c’était inutile. C’était elle, la méchante dans l’histoire. Et elle n’avait pas envie de se battre contre Letha, tout simplement parce qu’elle savait que Letha ressortirait gagnante, elle l’était déjà d’ailleurs. "Et pour tout ce que ça vaut, je trouve que t'as fière allure. T'es mieux que tout ça, Letha. Tu l'as dit. Nous, on va rester les même. Mais pas toi." Veera sursauta quand la cloche de la porte d’entrée se fit entendre. Deux clients entrèrent dans le petit restaurant. “J’ai du travail. Est-ce que je peux faire autre chose pour toi?” La vérité, c’est qu’elle avait vraiment envie que Letha s’en aille à présent. Elle avait besoin d’espace pour souffler, pour penser à tout ça. Sinon, elle craquerait et elle pourrait dire des choses qu’elle ne pensait vraiment pas. Elle était démoralisée, carrément.

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MessageSujet: Re: ≈ axe to grind (letha)   ≈ axe to grind (letha) Icon_minitimeMer 13 Jan 2016 - 16:19

There's an ocean between us .
— veera buchanan & letha castellanos —
I 've been saving parts of my heart. You can't break me, unbreakable. I've been keeping you on my thoughts, Right now I'm not available. I 've been saving parts of my heart. You can't break me, unbreakable, I've been keeping you on my thoughts. Don't go scream in fire, If nothing is burning This time I'm the fighter Instead of the hurted, I keep up these parts of me to remind you. You can't touch my iron heart even if you try to My, my iron heart. — iron heart.

Letha n’avait jamais été une femme particulièrement prétentieuse. Elle avait confiance en elle-même, c’était certain et il fallait bien ça pour réussir à s’en sortir avec tout ce qui lui était tombé dessus. Malgré tout, elle savait qu’elle valait mieux que Veera et son frère. C’était difficile de faire autrement de toute façon. Ce qu’ils avaient fait tous les deux, c’était simplement monstrueux. Elle avait l’impression d’avoir été percée de coups de couteaux en apprenant qu’Absalon était simplement parti avec leur fille, pour refaire sa vie ailleurs en faisant tout ce qui était dans son pouvoir pour ne pas qu’elle les retrouve. Veera avait su et elle n’avait rien dit. L’un comme l’autre, ils ne s’étaient jamais demandé comment Letha pouvait vivre la situation,  seule à Washington, avait son chagrin et la folie qui n’avait pas été loin de s’emparer d’elle. Les dernières années avaient été un véritable cauchemar pour elle et maintenant qu’elle savait que tout aurait été beaucoup plus simple si seulement, on s’était donné la peine de lui parler, elle avait l’impression que tout était encore pire qu’elle n’avait pu l’imaginer. Comment est-ce qu’on avait pu lui faire ça ? Elle n’avait jamais rien fait qui puisse mériter qu’on veuille la faire souffrir de la sorte. Elle avait tout perdu et maintenant, elle avait l’impression qu’il était bien trop tard pour qu’elle puisse reconstruire quoi que ce soit. Avec sa fille, ce serait dur, elle avait peur que cette dernière la déteste pour ce qu’elle avait pu faire. Et puis avec un autre homme, ça semblait tout aussi compliqué, elle avait jeté Mason et maintenant qu’elle avait quarante ans, elle avait l’impression de se faire un peu vieille pour ce genre d’histoires. Elle avait gâché sa vie, y avait pas à dire. Tout ça pour quoi ? Pour un homme qui l’avait oubliée en un clin d’œil. C’est qu’il devait être heureux Absalon avec sa petite famille, tout comme Veera devait être bien heureuse avec sa fille. Letha elle, elle n’avait plus rien. Cette idée était désormais bien installée au fond de son crâne. Aller de l’avant, c’était certainement plus face à dire qu’à faire. Si seulement elle n’avait pas passé les huit dernières années à croire qu’elle retrouverait Absalon et que sa petite vie reprendrait son cours, comme si le temps qui était passé n’avait pas d’importance, comme si la disparition d’Absalon et Nerea avait été parfaitement justifiable. Qu’elle idiote elle faisait. Aujourd’hui plus que jamais elle s’en rendait compte. Elle avait été tellement naïve de penser que tout finirait par rentrer dans l’ordre, que refaire sa vie avec quelqu’un serait trahir cette histoire à laquelle elle était encore accrochée. Stupide Letha. C’était Mason qui avait eu raison sur toute la ligne et elle, comme la dernière des idiotes, elle avait choisi de ne pas l’écouter. Une erreur de plus à ajouter à son palmarès. Elle avait quand même la certitude que malgré tout, elle était moins pitoyable que Veera et son frère aîné. Eux deux, ils étaient imbattables.

« C’est pas difficile en même temps. » Rétorqua-t-elle, un sourcil légèrement arqué. Fallait le vouloir pour être pire que Veera et Absalon. Elle les détestait tous les deux pour le moment et sans doute que la rancune allait avoir du mal à s’évanouir. « En attendant, le courage, ça suffit pas pour refaire sa vie à mon âge. » Elle avait toujours la même amertume dans sa voix, parce qu’elle avait l’impression d’être condamnée à rester malheureuse pour le restant de sa vie à présent. Veera elle était encore jeune et belle, sans Jaime, elle s’en sortirait toujours. Elle serra les mâchoires alors que sa belle-sœur parlait de Nerea avec des mots qui prouvaient qu’elle au moins, elle la connaissait, ce qui n’était pas son cas à elle. Elle ne savait rien de sa fille et c’était une véritable torture. Elle leva les yeux au ciel dans un soupire. « Viens pas me parler de ma fille, tu veux ? T’as déjà fait assez de mal comme ça, pas la peine de me faire comprendre en plus que toi tu la connais et pas moi. » Elle ne l’avait pas vu depuis huit ans, à cette époque, elle n’était encore qu’une petite fille, alors que maintenant elle devait être une jeune femme. Ravissante, c’était certain. Brillante, parfaite. Letha n’en doutait pas une seule seconde. Mais, elle ne voulait pas entendre Veera lui en parler. Alors, si elle ne voulait pas de nouveau réveiller toute la rage de Letha, mieux valait qu’elle se taise, sans quoi elle risquait de se prendre une bonne claque dans la figure. Ça avait déjà été difficile de résister jusque-là, alors mieux valait éviter de provoquer de nouveau une tempête. « Fière allure hein ? J’ai quarante ans, j’ai jeté le seul homme qui s’intéressait à moi, sous prétexte que j’étais mariée et que l’infidélité ça ne me plaisait pas le moins du monde. Mon mari lui, il a une nouvelle compagne et un gosse. Mes supérieurs en ont tellement marre de moi qu’ils ont acceptés de m’envoyer dans le trou du cul du monde sans chercher à comprendre. J’ai pas vu ma fille depuis huit ans et j’ai tellement peur qu’elle me déteste que je continue de repousser les retrouvailles. » Alors qu’elle avançait dans la liste des choses nulle de sa vie, elle se rendait compte que ça craignait vraiment. Heureusement qu’elle n’était pas dépressive, sans quoi, elle se serait probablement déjà jetée d’un pont. Et c’était sans parlé de son frère qui était mort, de sa sœur qui elle aussi avait disparu de sa vie du jour au lendemain. « La seule chose qui a fière allure dans ma vie, c’est ma voiture. » Une voiture de luxe, y avait que ça de bien dans sa vie, c’était un peu pathétique quand même. La cloche derrière elle se fit entendre. Elle termina son café suite à la réplique de Veera. « Nan, je voudrais pas te prendre plus de temps voyons. Il m’a l’air de d’être telleeeeeement précieux. » Puisqu’elle avait volontairement laissé sa belle-sœur dans l’ignorance pendant quatre ans, parce qu’elle n’avait même pas eu cinq minutes pour passer un coup de fil. Elle déposa un billet sur le comptoir avant de récupérer sa veste. « Y a plus rien que tu puisses faire pour moi t’façon. T’as quatre ans de retard. » Elle quitta alors le café sans se retourner, y avait plus rien à dire maintenant de toute façon et puis elle se plaisait à penser que c’était la dernière fois de sa vie qu’elle se trouver en face de Veera. Elle n’avait plus envie de la voir et puisqu’elles n’étaient de toute évidence plus de la même famille, y avait aucune raison pour que leurs regards se croisent de nouveau un jour.
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