Êtes-vous effrayés par l'apparition des transmutants dans la société ?
Absolument pas. Letha est une femme tolérante, elle voit d'abord un être humain avant de voir un transmutant et elle est bien placée pour savoir que derrière les barreaux il y a plus d'humains normaux que de transmutants. Un homme n'est pas dangereux à cause de ses gènes mais à cause de ses actions et de ses choix. Humain, transmutant, c'est du pareil au même eux yeux de Letha. De plus, son mari et son fils sont des transmutants, alors elle serait bien mal placée pour maudire cette mutation. Elle l'accepte au contraire sans le moindre soucis et pense que les choses seraient bien plus simple si le reste du monde était capable d'en faire autant.

Que pensez-vous du mouvement terroriste des hunters ?
Terroristes, assassins, pour elle c'est clair, ils méritent d'être arrêter et jugés pour leurs crimes. Ils sont des meurtriers comme les autres, ainsi, ils ne méritent pas un meilleur traitement que ceux qu'elle a eu l'occasion de mettre en prison au cours de son existence. Tuer pour défendre l'humanité, la bonne blague. Leur cause est pitoyable et quand bien même elle serait un tant soit peu justifiée, on se résout rien en assassinant autrui. Ce qu'ils essaient de faire, c'est faire régner une justice dont ils ne sont pourtant pas maitres. Au final, ils sont des meurtriers, ni plus, ni moins.

Que pensez-vous des affrontements entre les hunters et le groupe Uprising ?
Récemment installée à Radcliff, Letha n'a pas vraiment eu l'occasion de comprendre ce que toute ces histoires voulaient dire. Elle se retrouve en plein milieu d'un conflit qu'elle est à peine capable de comprendre, alors ce qu'elle en pense dans le fond, c'est qu'il s'agit d'un gros bordel et qu'il est grand temps que quelqu'un vienne essayer de résoudre tout ça. S'il fallait qu'elle donne un véritable avis sur la question, ce serait qu'il fallait bien que les hunters s'attendent à voir les transmutants répliquer d'une façon ou d'une autre. On ne peut pas simplement choisir d'exterminer des gens en espérant qu'ils ne répliquent pas. Uprising semble justifié, mais pas une réponse absolue au problème. La réponse serait de traquer mieux que ça les hunters et de les enfermer. L'état est dans le coup et Letha a bien plus foi dans les actions gouvernementale que dans un petit groupe de personnes. Et puis, on arrête pas des assassins en en devenant également un, ça n'a pas vraiment de sens.

Que pensez-vous des actions de Thaddeus Lancaster à la tête du Comté ?
Letha est nouvelle en ville, elle n'a pas vraiment eu le temps de faire connaissance avec monsieur le maire, mais la première impression qu'elle a c'est que le bonhomme est un peu taré. Radcliff semble être une ville étrange et Thaddeus Lancaster la mène à la baguette avec une façon de voir les choses très radicale et complètement folle. Il fait partie des hommes qui mériterait d'aller en prison, ou au moins d'être destitué de ses fonctions, il semblerait qu'il soit en train de mener la ville à sa perte. Letha n'a cependant aucune possibilité concernant cette personne, malgré sa place au fbi, à Radcliff elle se retrouve pieds et poings liés, comme le reste de la ville.

PAYS : la france toujours. DISPONIBILITÉ : je suis toujours là, à part quand je ne suis pas là. VOTRE AVIS SUR TH : c'est du caca. COMMENT AVEZ VOUS CONNU LE FORUM : je l'ai trouvé dans les toilettes haha quel humour pipi caca quoi. PERSONNAGE : inventé bcz des fois jme réveille le matin avec des idées de personnages et c'est trop chiant en vrai. VOYEZ VOUS DES CHOSES A AMÉLIORER ? : j'en sais rien, mettre des mecs à poil sur la bannière peut-être. UN DERNIER MOT ? : ils sont beaux mes vélociraptors hein ? et mon t-rex aussi, mais on voit que ses pattes sur le gif en dessous, mais il a une belle pédicure, ne le niez pas, vous ne voulez pas le vexer nan ?

« Vous avez fini de courir partout ? » Non, pensa la jeune fille qui continuait de courir après son frère cadet. Elle n’allait certainement pas le laisser filer comme ça. « Il m’a piqué mon journal intime ! » S’exclama-t-elle dans l’espoir que sa mère lui vienne en aide. C’était qu’elle y tenait à son journal intime et on n’appelait pas ça un journal intime pour rien, elle n’avait pas envie que son frère ne fouine dans sa vie privée. « Oliver, rend son journal à ta sœur ! » Mais il n’en faisait rien, au contraire, il avait ouvert le journal et il en lisait déjà quelque page en rigolant comme le dernier des imbéciles. « T’es sérieuse, tu en pinces pour Ethan l’abruti ? » Les joues de l’adolescente devinrent aussi rouges que des tomates, de quoi il se mêlait sérieusement ? Elle avait envie d’aller d’enfermer dans sa chambre pour pleurer maintenant. Qu’est-ce qu’elle pouvait détester son frère des fois. « Laisse tomber, s’il est gentil avec toi, c’est juste parce que tu veux bien lui faire ses devoirs. » Il referma le journal pour finalement le lui rendre. Elle lui arracha des mains l’air furax. Qu’il se mêle de ce qu’il le regardait pour une fois, ça changerait. « Oliver, au lieu d’embêter ta sœur, va dire à Caitlin qu’il est temps qu’elle rentre, elle est chez la voisine. » Le jeune garçon acquiesça avant d’aller enfiler ses chaussures, puis il revient vers  sa sœur aînée encore plantée au beau milieu de la pièce. « Tu mérites mieux t’façon. » Elle fronça les sourcils, était-ce une phrase gentille ? Elle n’eut pas le temps de répondre quoi que ce soit, que son cadet était déjà sorti à la recherche de leur sœur. Letha se contenta de soupirer avant de monter dans sa chambre pour ranger son journal, lui trouvant une nouvelle place avant de se laisser tomber sur son lit. Bientôt, elle n’aurait même plus besoin de cacher quoi que ce soit, elle allait quitter cette maison, elle allait quitter le pays même. Un léger sourire se dessina sur ses lèvres alors qu’elle pensait à l’avenir. Elle était encore jeune, mais elle allait devoir choisir une université où aller faire ses études et elle avait déjà plusieurs idées en tête. Elle voulait découvrir le monde et les États-Unis la tentaient tellement. Elle avait postulé dans plusieurs universités, elle attendait encore des réponses. Elle soupira avant de se redresser alors que sa mère appelait pour annoncer qu’il était temps de venir manger. Elle entendait déjà le son de la voix de sa sœur cadette qui résonnait en bas et son regard se posa sur l’un des cadres sur son bureau, une photo qui les représentaient tous les trois. Ce n’était pas tous les jours faciles entre les trois gamins Fawkes, mais si elle devait vraiment partir, ils lui manqueraient. Le cadre entre les mains, elle soupira en fixant la photo, ils étaient heureux et elle espérait que tout ça puisse durer. Sa mère appela une nouvelle fois son prénom alors elle reposa le cadre sur le bureau avant de filer à toutes jambes jusque dans la salle à manger, pour rejoindre le reste de sa famille.

« Laisse, je vais terminer. » Il déposa un baiser sur les lèvres de la jeune femme avant de quitter la pièce, partant chercher les derniers cartons qu’il fallait encore ramener à l’intérieur. Letha se laissa alors lourdement poser sur le canapé qui trainait encore au beau milieu de la pièce. Il faudrait le déplacer. Plus tard songea-t-elle. Elle était épuisée, et pour l’heure, celui qui déciderait de déplacer ce canapé devrait le faire avec elle dessus. Il n’était plus question qu’elle bouge de là pour les heures à venir. Déménager était loin d’être une tâche facile, mais ça l’était encore moins lorsqu’on était enceinte. Sa main vint se poser sur son ventre rebondit, laissant aussitôt ses lèvres s’étirer en un large sourire. Elle était encore jeune, trop jeune d’après ses parents et d’après la plupart des gens qu’elle connaissait, mais elle n’en avait que faire. Elle était heureuse. Ses parents n’avaient de toute façon plus grand-chose à dire sur ses choix. La jeune femme avait quitté son pays natal depuis plus d’un an maintenant, elle était venue aux États-Unis pour faire ses études. Elle avait terminé le lycée à seize ans, intelligente, brillante même, elle avait sauté deux classes, ses parents avaient toujours été fiers d’elle, au moins avant qu’elle ne les appelle pour leur annoncé qu’elle était enceinte. Elle n’avait que dix-huit ans, elle n’était d’après eux, pas prête à devenir mère et ils n’avaient de cesse de lui demander ce qu’elle faisait de ses études. Il n’était pas question qu’elle abandonne, elle trouverait un moyen de jongler entre les cours et son rôle de mère. Ils trouveraient un moyen, c’était ce qu’Absalon lui avait promis. Ils s’étaient rencontrés à l’université et elle était persuadée qu’ils ne se quitteraient plus jamais. Elle l’aimait, il l’aimait. Ils venaient de s’installer ensemble et ils allaient avoir un enfant, l’âge n’était qu’un détail inutile dans cette histoire. Ils allaient s’en sortir. Heureusement, ses parents n’étaient pas décidés à lui couper les vivres, elle venait d’une famille qui avait largement les besoins et même s’ils n’approuvaient pas cette situation, ils n’étaient pas décidés à la laisser tomber. Elle était loin de son pays natal, loin de ses parents, elle avait pris son envol depuis quelques années déjà et si ça n’avait pas été facile tous les jours, elle se savait assez mature pour s’en sortir. Dans quelques mois elle mettrait son bébé au monde et il n’y avait aucune raison pour que les choses se passent mal. Absalon était avec elle et elle était persuadée que tant qu’ils étaient ensemble, rien ne pourrait jamais mal se passer. Enfin, elle le vit débarquer, les derniers cartons dans les bras. Il les déposa dans un coin, là où d’autres cartons s’entassaient déjà, avant de venir se poser à ses côtés sur le canapé. « Bon, maintenant va falloir ranger tout ça. » Elle observa la pièce quelques secondes avant de poser sa tête contre son épaule. « Plus tard. » Conclu-t-elle avant d’attraper la main de son compagnon dans la sienne. Elle n’avait pas envie de bouger, elle n’avait pas non plus envie de le laisser quitter ce canapé et puis, en cet instant elle avait la sensation que de toute façon, ça n’avait pas d’importance, ils avaient la vie devant eux.
Letha avait tout eu pour être heureuse. Sa vie n’avait pas été toute rose, elle avait connu sa dose de problème, elle avait perdu son frère, elle avait eu des différents avec ses parents, mais à côté de ça, elle avait eu un mariage heureux et un petit garçon qu’elle aimait plus que tout au monde. Malgré sa grossesse précoce, elle avait continué ses études, elle avait tout donné pour enfin un jour rejoindre les rangs du fbi. Un honneur pour la jeune femme. Sa famille était parfaite, sa carrière était prometteuse et pourtant tout était en train de s’envoler. Le regard rivé sur la photo de famille la plus récente qu’elle possédait, Letha ne pouvait retenir ses larmes. Ils étaient si beaux tous les trois et dire qu’ils auraient pu être quatre. D’une main tremblante, elle reposa le cadre sur le bureau avant de poser sa main sur son ventre. Elle avait été enceinte, mais c’était fini à présent, elle avait perdu l’enfant comme elle avait perdu tout le reste. Les mois passaient et l’enquête n’avançait pas, son mari et son fils étaient portés disparus depuis tellement longtemps maintenant. Si elle avait perdu l’enfant qu’elle portait à l’époque, on disait bien souvent que c’était parce qu’elle avait été incapable de prendre du repos, elle avait fichu sa santé en l’air en se tuant dans le but de retrouver son mari et son fils et elle avait fini par en payer les conséquences. Maintenant, elle n’avait plus rien à perdre, on pouvait encore la démettre de ses fonctions, mais même ça, ça n’avait pas d’importance. Ils n’étaient pas morts contrairement à ce qu’on pouvait dire. Elle ne pouvait pas y croire, elle refusait d’y croire. S’il n’y avait pas de corps, il n’y avait pas de morts. Elle finirait par les retrouver, elle s’en était fait la promesse et elle irait jusqu’au bout. On lui demandait souvent si elle était certaine de vouloir connaitre la vérité et oui, elle la voulait. Elle en avait besoin. Elle avala rapidement le verre de vin qu’elle s’était servi en rentrant du travail avant de relever la tête vers un mur rempli de coupure de journal, de morceaux de ficelles reliant des évènements entre eux. Elle menait son enquête elle-même, puisqu’il semblait que plus personne ne voulait lui venir en aide, si bien que cette pièce ne ressemblait plus à grand-chose. Il y avait des dossiers partout, des articles qui trainaient aux quatre coins de la pièce. Il fallait qu’elle les retrouve et elle allait s’en donner les moyens. D’un geste rapide, elle ouvrit son ordinateur portable, prête à entamer des recherches, quitte à y passer la nuit entière s’il le fallait. Ce ne serait ni la première, ni la dernière fois qu’elle agirait ainsi. Elle n’avait plus rien à perdre, elle avait déjà tout perdu après tout.

Letha avait passé huit longues années à rechercher son époux et son fils et enfin, elle les avait retrouvés. Plus personne n’y croyait, on disait parfois qu’elle avait perdu la raison et pourtant, ses recherches avaient finies par la mener dans la petite ville de Radcliff au fin fond du Kentucky. Là, elle avait retrouvé Absalon, dans une charmante maison, en compagnie d’une nouvelle femme avec qui il avait eu une fille. C’était huit années de sa vie qu’elle avait fichues en l’air pour un traitre. Il s’était barré à l’autre bout du monde en emportant leur fils avec lui et il avait refait sa vie. Elle se sentait tellement trahie, tellement agacée qu’elle aurait pu l’étriper sur place. « Letha, je peux t’expliquer. » Elle leva les yeux au ciel, elle n’était même pas sûre de vouloir entendre ses pitoyables explications. Pour l’heure, elle voulait juste lui cogner dessus pour lui montrer à quel point elle était folle de rage. « Oh, parce que tu as des explications pour justifier que tu te sois barré du jour au lendemain avec notre enfant, sans un mot. Tu as disparu pendant huit ans. J’ai passé huit ans à vous rechercher pendant que toi tu refaisais tranquillement ta vie ? Y a des explications à tout ça ?! » Est-ce qu’il y avait vraiment un bon moyen de justifier tout ça ? Elle en doutait. Quoi que puissent être ses explications, ils ne pourraient jamais venir pardonner tout le mal qu’il lui avait fait. Huit ans qu’elle avait gâché dans le vent. « Lettie, je suis vraiment désolé. » Il s’approcha d’un pas, c’était le pas de trop, elle envoya son poing en plein dans sa figure ignorant la douleur qui vint alors se répandre contre ses phalanges. « Ne t’approches pas de moi ! » La main contre son nez saignant, il recula de quelques pas, comme pour laisser entre eux une distance de sécurité qui était plus que nécessaire s’il tenait à sa vie. Qu’il s’estime heureux qu’elle ait frappé seulement le nez. « Écoute, s’il te plait … » Elle leva les yeux au ciel, complètement exaspérée, avant d’attraper son sac qu’elle avait déposé sur la table. « Va te faire foutre. » Sans plus attendre, elle quitta la maison, en prenant soin de claquer la porte de toutes ses forces. Elle n’avait pas dit son dernier mot, elle reviendrait, après tout, il fallait qu’elle voit son fils. Pour l’heure cependant, c’était mieux pour eux d’eux qu’elle s’en aille. Elle avait besoin d’air si elle voulait réussir à se calmer, ou au moins essayer de se calmer. Elle n’arrivait pas à croire qu’il ait pu lui faire ça. À peine remontée dans sa voiture, elle sentit les larmes commencer à couler le long de ses joues. Elle l’avait aimée de tout son cœur et tut ça pourquoi ? Pour qu’il la laisse tomber du jour au lendemain, sans un mot. Elle n’avait rien fait pour mériter ça. D’un geste agacée, elle tirera avec force sur son alliance et sa bague de fiançailles qui ornaient encore son annulaire gauche, mais elles ne bougèrent pas, elles étaient comme fixées à son doigt, figée par les années qui s’étaient écoulées sans qu’elle n’ose y toucher. Mais elle finirait bien par s’en débarrasser, plus tard. Pour l’heure, elle était trop occupée à pleurer. Il avait brisé son cœur en des millions de morceaux, elle l’avait tant aimé et à présent, elle le détestait.