A broken mess, just scattered pieces of who I am ( Momo, Seth && qui veut se prendre une cuite ! )
Auteur
Message
Invité
Invité
Sujet: A broken mess, just scattered pieces of who I am ( Momo, Seth && qui veut se prendre une cuite ! ) Mar 29 Sep 2015 - 23:05
A broken mess, just scattered pieces of who I am
Samuel. Apparemment c'est le nom qu'ils lui ont donné. Et nous comment on va l'appeler ce bébé ? Je ne sais pas encore si c'est une fille ou un garçon, je ne sais même pas s'il vit toujours en moi après ce qui s'est passé récemment chez Kingsley. Je ne sais pas rien. Je ne sais plus si j'en veux, si je veux de cette vie avec Marius, si je suis prête à le partager, si je suis prête à sourire à cette femme qui m'a volée une partie de l'homme que j'aime. J'aurais aimé être elle, être à sa place, être la première. Je sais que je ne devrais pas détester tout ce qui se passe, le bébé est failli mourir à la naissance et je crois que Marius ne pense à ça. Samuel. Pourquoi je suis si égoïste d'un coup ? Moi qui lui ait fait subir les pires atrocités, moi qui l'ai vendu parce que j'avais peur de lui. J'ai peur de lui aujourd'hui mais pour une raison totalement différente. Cette crainte serait plutôt naturelle, plus belle dans un sens, parce que je ne veux pas le perdre et que cela m'obsède. J'en suis malade, mes nausées ne cessent pas, la fatigue sûrement et je n'ai pas la bonne idée de consulter un médecin. Pourquoi je ne veux pas aller voir un gynécologue ? Je sais que je devrais, je suis à pratiquement trois mois, on commence légèrement à voir une bosse sur mon ventre d'ordinaire plat. J'ai l'impression que tout le monde peut le voir que je suis contagieuse déjà. Ma tête ne va pas avec mon état, je ne souris pas, je ne suis pas épanouie, je ne vis pas bien ma grossesse. Elle me désole et m'oblige à assumer un sentiment que je ne surmonte pas. La peur. Elle me fait faire des choses bêtes, insensées et à bannir. Je regarde mon portable, pas de nouvelles de Marius depuis plusieurs heures, je suppose qu'il est avec elle. Je ne peux pas mettre de visage , ni de nom, j'ignore tout d'elle, comme s'il voulait la protéger de moi. Me pense-t-il capable de lui faire du mal ? Peut-être après ce que je lui ai fait subir il y a quelques semaines.
Je ne sais pas pourquoi j'ai poussé la porte de cet endroit, il semblait y faire chaud, les gens semblaient s'amuser et j'ai souri en les regardant par la baie vitrée. Il neige presque dehors, mes doigts sont congelés, et je crois que c'est une mauvaise excuse que de dire que j'avais froid parce que je crois que cela faisait longtemps que j'en avais envie. Oublier. On connait tous ce remède presque miracle qui fait tant de ravages le lendemain. Je retire mes gants, je frotte mes doigts alors que je pose mes fesses sur un tabouret presque confortable. Le barman ne tarde pas à arriver à ma hauteur, je lui dessine un pauvre sourire sur mon visage. " n'en dîtes pas plus, j'ai le remontant qu'il vous faut " cela se voit tant que cela ? Que mon coeur n'arrive pas à se recoller ? Que j'ai une tonne de colère et de culpabilité en moi ? Apparemment. " Merci " c'est un murmure que je ne suis pas sûre qu'il est entendu vu le brouhaha qui résonne dans la pièce. Je déglutis, mon verre ne tarde pas à atterrir dans mes mains. Je l'observe, je le fais tourner dans mes mains, je crois que c'est un gin tonic. J'adore ça, autant que la margarita ou même tout un tas de cocktails plus traitent les uns que les autres. Je ferme les yeux, je fais le vide et j'apporte le liquide à mes lèvres. Cul-sec. Je grimace, c'est fort, pff mais à quoi je m'attendais, un verre d'eau citronnée ? Je retends le verre et le barman comprend illico et refait la même chose. Pourquoi je lui fais du mal comme ça ? Tout le monde sait parfaitement que c'est interdit vu dans quel état je suis. Bordel, je ne suis pas malade. Je sens l'alcool couler dans mes veines et je commence à me sentir mieux, pas mieux véritablement mais forte, l'alcool nous fait faire les choses les plus stupides, comme ce que je suis en train de faire. Un nouveau cul-sec, une nouvelle grimace et je tends à nouveau mon verre. Pourquoi cette douleur qui brûle ma gorge me fait-elle tant de bien ? C'est comme si je n'avais plus envie de m'arrêter. L'alcool sera ma drogue juste pour ce soir, on verra après.
Moira Kovalainen
MEMBER - join the evolution.
MESSAGES : 3528
SUR TH DEPUIS : 30/04/2015
Sujet: Re: A broken mess, just scattered pieces of who I am ( Momo, Seth && qui veut se prendre une cuite ! ) Jeu 1 Oct 2015 - 13:04
A broken mess, just scattered pieces of who I am...
"Ft. Astrid Blake & Seth Koraha "
A peine avais-je mis le nez dehors que je demandais pourquoi je n'étais pas restée enfermée chez moi. Je n'avais pas envie de voir du monde, inconnus, amis ou ennemis, j'avais juste envie de ruminer bêtement mon chagrin dans mon coin. C'était plus facile de passer mes journées roulée en boule sous la couette, grattouillant la tête de mon chien ou profitant des ronronnements de mes chats... C'était survivre d'une manière pitoyable, certes, mais ça m'empêchait d'aller affronter le monde extérieur, qui lui continuait de tourner. Si je me sentais aussi déphasée, c'était surtout parce que j'avais le sentiment que mon temps s'était arrêté au moment où Moren m'avait annoncé, non sans sadisme, la mort de mon fiancé. C'était seulement à cet instant que je m'étais rendue compte à quel point je l'aimais, à quel point j'étais dépendante de lui et que j'ignorais comment faire pour reprendre le cours de ma vie sans lui. J'avais aimé cet homme, je l'aimais encore, et je ne supportais plus mon reflet dans la glace à cause de ça. Il me manquait d'autant plus que désormais, son nom était gravé sur une pierre tombale, laquelle recouvrait un cercueil vide. Il n'y avait rien eu à enterrer.
Marius avait presque réussi à me remonter un tant soit peu le moral avec l'annonce de la naissance de son fils, mais je n'avais pas pour autant voulu briser son bonheur avec mes ennuis. Au bout d'une semaine et demi, j'avais fini par répondre aux messages de Seth. Ca ne servait à rien de l'inquiéter, et si je n'avais vraiment pas envie de voir quoi que ce soit, sa visite m'avait fait un bien fou. Pas un mot prononcé de la soirée, juste des cochonneries à manger et beaucoup d'alcool. C'était probablement mon seul repas de la semaine. J'avais bien vu dans son regard que je faisais peine à voir, avec mon teint livide, les cernes qui creusaient mon visage et cette perte de poids rapide et loin d'être nécessaire. Je ressemblais à un zombie, en moins décomposé. Charmant... Et je ne faisais pas le moindre effort pour que ça change.
Pas plus que je n'en faisais pour mon frère. Les messages s'alignaient sur mon téléphone, tantôt inquiet, tantôt agressifs... Je l'avais entendu venir frapper à ma porte, j'avais fais la morte, et je refusais obstinément de répondre à ses appels. En temps normal j'aurais eu besoin de mon frère. Mais il était lié à l'espèce de monstre sanguinaire qui avait tué William, et je n'étais pas certaine de pouvoir regarder Artur dans le blanc des yeux sans voir en lui un coupable. J'avais besoin de temps, qu'il le veuille, et le comprenne, ou non. Il m'en voudrait, il me ferait la morale... Mais il devrait attendre.
Il faisait toujours aussi froid dans les rues de Radcliff, et je me hâtais comme je pouvais en faisant face au vent. Je n'avais plus de force, j'étais à bout, et mettre un pied devant l'autre était presque plus difficile que de respirer convenablement. Mes pas me conduisirent malgré moi jusqu'au bar le plus proche, celui où nous avions l'habitude de nous poser, avec Seth. Tellement l'habitude que le serveur me reconnu sans problème, me demanda ce qui n'allait pas... Et devant mon absence de réponse, se contenta de me servir la même chose que d'habitude. Un verre de Baileys et une coupelle de marshmallow. Du sucre et de l'alcool, exactement ce qu'il me fallait ce soir.
C'est qu'à ce moment-là que je me rendis compte que nous étions deux. Tout le monde s'amusait, braillait, chantait... Des insouciants... Et nous étions deux, attablées au bar, regardant nos verres comme si nous espérions y trouver des réponses qui ne viendraient jamais. Je n'avais pas envie de parler à qui que ce soit, m'étais-je dis en sortant de chez moi... Mais à quoi bon être sortie ? Je demandais un second verre au serveur et tournais la tête vers la demoiselle à côté de moi. Et quelle ne fut pas ma surprise de trouver Astrid, la copine de Marius, qui tirait elle aussi une tête d'enterrement ! Allons bon... Ne me dites pas que le roi des crétins l'a encore trompé, sinon je vais vraiment finir par penser qu'il le fait exprès !
«T'as l'air en forme, Astrid...», puis je réalisais que ce n'était pas franchement la meilleure entrée en matière qui soit. «Désolée... Ça n'a pas l'air d'aller, toi... Un problème avec le blondinet le plus concon de la planète ?»
Etrangement, parler des autres, de leur état, de leurs problèmes... M'aidait à oublier les miens, et c'était une bonne chose. Alors que je sifflais d'une traite mon deuxième verre, je fis signe au barman de nous en amener deux autres. A quoi bon se priver, après tout ?
«Je crois bien qu'on a jamais vraiment discuté, toi et moi... C'est p't'être l'occasion...»
Je tentais l'esquisse d'un sourire, mais ce fut un échec. Ca devait plus ressembler à une grimace qu'autre chose, finalement.
crackle bones
Invité
Invité
Sujet: Re: A broken mess, just scattered pieces of who I am ( Momo, Seth && qui veut se prendre une cuite ! ) Mar 6 Oct 2015 - 12:16
A broken mess, just scattered pieces of who I am
Je me sens justement monstrueuse. Peut-être que je ne vaux pas mieux que Kingsley finalement. Peut-être que haïr une femme et son enfant ce n'est pas la chose la plus constructive que j'ai faite. Je la déteste de lui prendre tout son temps, je la déteste d'avoir eu cet enfant qui n'aurait pas dû vivre, pas eu lieu d'exister. J'aurais dû être celle avec qui Marius a son premier enfant. Au lieu de ça, je tombe enceinte et tout ce qui me passe par la tête c'est de ne pas le lui dire. Je ne veux pas qu'il pense que je suis lâche, mais j'ai surtout eu l'impression qu'il ne pourrait pas gérer d'avoir deux enfants. Il n'était déjà pas prêt pour un seul enfant pourquoi deux cela passerait-il mieux ? Je suis presque sûre qu'il est mort de peur et qu'il me fuit plus qu'autre chose. Je ne voudrais pas maintenant me retrouver toute seule pourtant c'est exactement l'impression que j'ai depuis qu'elle a mis au monde en avance ce petit. Je déteste le prénom Samuel, je ne supporte pas l'idée qu'il puisse prendre toute l'intention, je porte aussi son enfant mais il n'est plus important, il va au second plan. J'aurais dû aller voir un médecin après l'incident chez Kingsley. J'aurais dû mais je n'ai pas voulu, je n'étais pas en état et Marius sur le coup a préféré me ramener dans mon lit et céder. Il n'a pas eu le temps de me le rappeler, il est devenu père. Du coup je me demande même s'il se rappelle encore mon nom. Je savais que ce n'était pas une bonne idée, j'aurais dû rester à New York, je suis principalement rentrée parce que j'ai appris que Marius allait mal, j'ai tout fait pour me faire pardonner, il était censé faire la même chose avec moi mais il enchaîne les conneries et les oublis et je suis la fille la plus seule qui soit. J'ai bien Malachi, il est la seule personne vraiment au courant de mon état sentimental, je crois qu'il ne supporte pas Marius du coup lorsque je lui en parle, cela le révolte. Il ne supporte pas de voir que Marius ne me respecte pas. Moi ce que je vois c'est que Marius ne se rend compte de rien, c'est involontaire et c'est peut-être ce qu'il y a de pire, c'est qu'il ne changera pas et je ne sais même pas qu'il peut me faire du mal comme ça. Je le vis mal et j'ai peur que lorsque j'accouche il ne soit même pas là. Un oublie ? Non Samuel avait de la fièvre. Oh je me sens affreuse de penser ça, pourquoi je n'arrive pas à avancer sur ça, je me sens mal. Mal, mal, mal et je ne suis pas sûre que l'alcool m'aide. Pourtant je viens m'asseoir à ce bar, je suis là et le barman comprend illico ce que je veux Noyer mon chagrin, noyer mon bébé ? Je n'en sais rien, je l'aime mais je ne sais même plus si je le veux, si je suis capable d'y arriver Marius. J'ai envie de partir loin pour ne pas le voir s'occuper de cette femme et de ce gosse, gosse qu'il a eu en me trompant, il se rend compte combien cela peut me faire mal ? Je vais devoir vivre avec Samuel et me rappeler dès que je le vois que je me suis faite avoir dès le début sans m'en rendre compte. Trop bonne trop conne et avec Marius cette expression prend tout son sens je crois. Il a abusé de ma confiance plus d'une fois. Ok on est plus ou moins à égalité mais je crois qu'il m'a fait davantage de mal dans le passé. Cela m'attriste et ce verre je le vois d'une traite ou presque. Je sens la brûlure de l'alcool couler dans ma gorge, descendre jusqu'à mon ventre. Je me fige à ce moment là, comme si j'attendais une réaction immédiate sur le fœtus. Il y a bien des femmes qui boivent et fument et leur enfant s'en sort plutôt bien non ? Je crois que je peux bien en prendre un autre, aussi bien que deux suivent et que mon esprit commence à s'embrumer. Je ne sais même plus dans quel bar de cette maudite ville je suis. Pourquoi je ne suis pas partie de cette ville pendant qu'il était temps ? Pourquoi j »ai trouvé ce boulot ici, pourquoi j'ai rencontré Marius ? Pourquoi ? Je ne peux plus revenir en arrière. Je l'aime, c'est bien trop tard pour renoncer à mes sentiments mais j'ai peur et je remets tout en question. Je me sens bête
J'entends une voix. J'entends mon prénom. Je me tourne avec mon verre pour voir une rousse flamboyante qui s'adresse à moi. Il me faut un petit moment pour la resituer. Moïra. La meilleure amie de Marius, celle avec qui au début j'ai aussi cru qu'il me trompait, mais lorsqu'il a éclaté de rire j'ai compris que j'étais trop stupide encore une fois. Elle lance une réflexion qui me laisse perplexe. Je déglutis, elle va me voir avec un verre, d'alcool...Marius lui a-t-il dit que j'étais enceinte ? Peut-être qu'il a honte de ma grossesse, contrairement avec l'autre garce qui a mis au monde au fils. Elle, tout le monde savait que le petit était de mon copain et moi ? Moi je suis sûre qu'on va penser que je suis une fille stupide qui lui pardonne tout, je passe pour la bouffonne de service et je commence à détester le monde entier. C'est la preuve que l'alcool commence à faire son effet. Pourtant je prends le verre que je tenais dans la main lorsque Moïra m'a adressée la parole. « Ce n'est pas avec Marius que j'ai un problème mais avec la garce avec qui il m'a trompé la première fois et qui vient d'accoucher. Je la déteste et je déteste déjà tout ce que je vais devoir subir à cause d'elle. » Je me tourne vers le serveur, je bois cul sec mon verre et je lui retends. Je ne compte plus, j'ai une légère nausée mais elle passe lorsque j'avale une olive, seule aliment sans alcool de la soirée. « Parlons alors, je suppose que tu vas le défendre de toute façon » un nouveau cul sec. Je bloque quelques secondes sur le verre vide qui se remplit encore et je ne sais pas si c'est l'alcool... mais je pleure, des larmes montent sans que je ne contrôle rien. Je me tourne vers Moïra et je me jette presque, avec maladresse aussi, dans ses bras. « Je suis enceinte moi aussi... je déteste cette ville » Non c'est sûr l'alcool ne me réussit pas, je suis littéralement ivre et je ne contrôle rien. Je n'ai pourtant pas envie de m'arrêter, si seulement l'alcool arrangeait tout.
Moira Kovalainen
MEMBER - join the evolution.
MESSAGES : 3528
SUR TH DEPUIS : 30/04/2015
Sujet: Re: A broken mess, just scattered pieces of who I am ( Momo, Seth && qui veut se prendre une cuite ! ) Lun 12 Oct 2015 - 1:57
A broken mess, just scattered pieces of who I am...
"Ft. Astrid Blake & Seth Koraha "
Les idées se bousculaient à une vitesse folle dans mon esprit. J'avais envie de me lever et de mettre mon poing dans la figure du premier venu, juste pour le voir répliquer, pour que la douleur de mon nez cassé me donne l'illusion d'être encore en vie. Au lieu de ça je restais là, plantée sur mon tabouret de bar avec la désagréable impression de ne plus être qu'un fantôme ou un zombie. J'avais cessé de vivre réellement le jour où William avait été enlevé. On m'avait arraché le seul à qui j'avais confié ma vie, mes sentiments, mes peines et mes joies, celui qui me connaissait si bien qu'il pouvait prévoir chacune de mes réactions... Celui que j'étais prête à épouser car j'avais pour lui une confiance aveugle et inébranlable. Quand on me l'avait arraché, on m'avait pris une partie de moi-même, et j'avais passé cinq années de ma vie avec un cadavre sur le dos, sans en avoir conscience. Et à présent que je me soulageais de ce poids, maintenant que je savais que plus jamais il ne me prendrait dans ses bras ou essayerait de temporiser mon caractère de feu, je me sentais vide. Y avait plus personne... Plus personne pour me dire de ne pas mettre connement ma vie en danger, plus personne pour me dire stop, pour sécher mes larmes ou pour ne pas me regarder comme un monstre... Il y avait bien Seth, Malachi et Marius, mais c'était différent... J'avais partagé plus que de l'amitié avec ce grand idiot à crête pendant un temps, mais c'était purement physique. Jamais il n'y avait eu de sentiments aussi forts qu'avec William entre nous, et je ne le regrettais pas pour autant. Seth m'était d'une aide vitale et faisait partie de ces rares personnes que j'aurais défendu jusqu'à la mort. Quand à Marius, il devait être la seule personne capable de faire encore sourire à l'heure actuelle. Je m'en voulais presque vis à vis d'Artur, mais je préférais largement alléger ma peine auprès de Marius qu'avec lui. D'ailleurs, je n'avais pas vu mon frère depuis mon entrevue avec Kingsley... Je ne voulais pas le voir. Je ne voulais pas affronter son regard après ce que j'avais fais, et après ce que lui m'avait fait.
J'aurais voulu pouvoir inscrire Artur sur la liste de mes ennemis, mais j'en étais incapable. Je ne pouvais pas en vouloir à mon frère alors que j'aurais du, pour ma propre survie, vouloir mettre des centaines de kilomètres entre nous. Alors quoi ? Qu'est ce que je devais faire ? Comme si de rien n'était, répondre à la quantité ahurissantes de sms tantôt incendiaires tantôt attendrissants qu'il m'envoyait et faire table rase de nos différents ? J'avais essayé, et je m'étais trompée. A l'heure actuelle, je ne voulais plus voir personne, je ne voulais plus raconter cette histoire à qui que ce soit parce que j'en souffrais à chaque fois. J'entendais la voix de Kingsley cingler à mes oreilles, je revoyais son regard si dur et déterminé, et l'angoisse me reprenait. J'avais autant envie de lui faire la peau que de mettre trois continents entre nous. C'était aussi simple que cela : Ce type me terrifiait autant que je le haïssais, et je lui aurais volontiers fait la peau... S'il avait été inconscient à ce moment-là.
Le retour à la réalité me faisait l'effet d'un seau d'eau glacée sur la tête. Je n'avais plus rien et je voulais tout. Je ne voulais parler à personne et pourtant j'aurais aimé lui parler à lui. Lui était mort, que je n'avais même pas pu enterrer décemment... J'aurais voulu parler à Martial, aussi étrange que cela puisse paraître. Peut-être parce qu'il prenait les choses avec plus de recul, allez savoir... Je n'étais plus très logique ni cohérente depuis quelques temps, et n'allait pas en s'arrangeant, loin de là. J'avalais d'une traite mon troisième verre, sans me soucier de l'alcool qui montait à une vitesse impressionnante étant donné que je n'avais rien mangé depuis au moins deux jours. Je ne ressentait même pas la faim, tant la douleur insidieuse du deuil m'anesthésiait de partout.
Et finalement, c'est Astrid qui me sortit de ma torpeur, de ce brouillard glacial dans lequel je m'étais moi-même immergée et perdue. Seulement, j'avais un peu de mal à tout comprendre.
«A... Attends, minute... Marius m'a dit ça l'autre jour, qu'il était papa... Mais heu... Tu as un problème avec la mère de Samuel ? Fin je veux dire... Elle est venue te chercher des emmerdes ? Tu sais... Tu devrais pas avoir à assumer une erreur qu'est pas la tienne, c'est plutôt Marius qui devrait se sentir coupable.»
Quoi ? Que je devais... Quoi ? Défendre Marius ? Bah... Non. Pour le coup, non. J'adorais Marius, il faisait partie de mes meilleurs amis, c'était presque comme un second p'tit frère pour moi, mais fallait avouer que certaines choses il était vraiment pas futé. A commencer par savoir garder son p'tit soldat au repos dans son pantalon. Je me tournais alors vers Astrid et haussais un sourcil. J'étais un peu concon, mais pas au point de défendre aveuglément quelqu'un qui n'avait pas besoin d'être défendu. Je connaissais suffisamment Marius pour savoir qu'il assumait ses erreurs et faisait tout pour les réparer, mais je n'allais pas pour autant dire que c'était un ange.
«Le défendre ? Pourquoi j'le défendrais ? Il a merdé, et c'est un crétin... Te méprends pas, j'adore Marius... Fin pas de malentendu entre nous, j'le connais depuis qu'il a douze ans, aucun risque qu'il y ait plus que de l'amitié entre nous, j'te rassure... Mais ça n'empêche qu'il a commis une erreur... Une grosse erreur, et il s'est bien gardé de me préciser qu'il avait mis l'autre nana enceinte alors que vous étiez ensemble. Mais tu vois... Je trouve que c'est quand même adulte de sa part de vouloir reconnaître le p'tit. Après tout, c'est pas de la faute de Samuel, il a le droit de grandir avec autre chose qu'un père absent...»
J'avais bien conscience que je ne l'aidais peut-être pas comme j'aurais du... Car d'un côté je réprouvais totalement l'attitude de Marius – que j'avais traité de gros crétin et d'irresponsable au moins trois ou quatre fois quand on s'était revus à l'hôpital – mais d'un autre côté, je trouvais très adulte le fait qu'il choisisse de reconnaître son fils et de l'assumer. Y en a plus d'un qui seraient partis la queue entre les jambes.
Et je ne compris pas tout de suite pourquoi Astrid se jetait dans mes bras. Sur le coup, je voulu la repousser violemment, peu désireuse d'avoir le moindre contact physique avec qui que ce soit, mais alors que j'allais me reculer, je me rendis compte qu'elle avait besoin de ce soutien, de quelqu'un à qui parler... Et qu'au final ça ne me faisait pas de mal d'avoir quelqu'un comme ça contre moi. Je posais maladroitement mes mains dans son dos et le tapotais gentiment, avec l'aisance d'un cachalot échoué sur une plage. Je percutais alors les mots qu'elle venait de prononcer d'une voix gémissante, me raidissant sur mon siège. Ok... Astrid, copine de Marius, enceinte... A tous les coups qui est le père ? Je vous le donne en mille ! Petit con de français incapable de se tenir ! Mais bordel on lui avait passé le cerveau à la javel, ou quoi ? Ou alors c'était son fêlé de père qui l'avait bercé trop pèrs du mur, allez savoir ? Comment Martial pouvait être à ce point réfléchi et responsable et Marius tellement... Marius, finalement ! Il méritait un adjectif synonyme de « con comme un balai ».
Et pour le coup... C'est idiot mais je me sentais jalouse. Une jalousie qui me révulsait car je n'aimais pas la ressentir. J'avais tout perdu, l'homme de ma vie, un mariage qui n'aurait jamais lieux, j'avais fais une croix sur une éventuelle vie de famille... Et lui, avec ses conneries, se retrouvait doublement père et avec une nana qui l'aimait aveuglément. L'alcool et ma colère vis à vis du monde entier n'aidant pas, je me sentais prête à aller lui refaire le portrait, au Caesar ! Et j'avais de la peine pour Astrid, après tout elle n'y était pour rien... Bon ok elle aurait pu lui dire merde et d'aller copuler avec une loutre, mais ça c'était encore autre chose.
«Wow hè ! Astrid ! Minute là, tu vas trop vite et moi j'ai déjà trop bu... T'es enceinte ? T'as une crevette dans le bide ? Et c'est qui le père ? Marius ? Oh la merde... Enfin non j'veux dire... C'est super, félicitations ! Enfin je crois... Pff...»
Ok Moira, tu respires, tu pètes un coup et ça ira mieux. Quoi que non, péter c'est pas pour les princesses. Bordel que j'avais le cerveau en miettes... Au moins, toute cette histoire m'aidait à ne plus envisager 1001 façons de cuisiner Kingsley.
«Si je te suis bien... Tu es tombée enceinte il y a peu ? Tu étais déjà au courant pour... Fin pour l'autre fille ? Et tu lui as dis ? Hè tu devrais arrêter de picoler, je suis pas sûre que ça soit bon pour le petit...»
Enfin ça, c'était une supposition, je n'étais jamais tombée enceinte et je n'avais jamais fais gaffe à la quantité d'alcool que je pouvais ingurgiter avant de tomber. Et joignant le geste à la parole, je terminais son verre pour lui épargner d'avoir à le faire. Comme ça, on serait deux à avoir l'air minable.
crackle bones
Spoiler:
HRP : Désolée, c'est long...
Invité
Invité
Sujet: Re: A broken mess, just scattered pieces of who I am ( Momo, Seth && qui veut se prendre une cuite ! ) Mer 14 Oct 2015 - 21:02
A broken mess, just scattered pieces of who I am
Je le sens couler en moi. C'est comme si cette brûlure emportait tout avec elle. Je la laisse faire, cette sensation est tellement enivrante que je ne pourrais pas faire autrement. C'est rare que ce genre de moment m'arrive, avoir cette idée d'ivresse et se perdre dans les abîmes de ma conscience. L'effet ne sera sûrement pas sans conséquences, qu'est-ce que je vais bien pouvoir faire ? Allez trouver le premier venu et me sentir désirable quelques minutes pour les regretter le lendemain ? Je sais hors et déjà que l'aspirine sera mon meilleur ami, mes cuites, aussi rares soient-elles, m'ont causées de sacrées migraines. J'ai toujours eu horreur des maux de tête, je ne les supporte pas, je me sens vidée et je ne suis pas capable de réfléchir. Je crois que l'alcool me fait cet effet, l'impossibilité chronique de ne plus aligner une pensée correcte. J'ai mal au niveau du cœur, ce n'est pas une douleur physique, plutôt psychologique, morale, mentale, je ne sais pas comment les spécialistes pourraient appeler ce genre défaillance. Je crois que j'ai un sérieux problème, je me sens monstrueuse, je me sens méchante, je me sens... je n'ai plus de mots, je veux juste qu'on arrête de me prendre la tête, je veux juste que cette fille n'existe pas qu'elle n'est pas portée l'enfant de l'homme que j'aime. Mais merde mettez-vous à ma place, cela ne vous ferez pas mal de voir votre homme choyer l'enfant d'une autre ? Cette autre étant une de ses nombreuses maîtresses ? Ok Marius il veut se rattraper pour le moment il s'en sort plutôt bien mais qu'est-ce qui me dit qu'elle, elle ne voudra pas réitérer l'intérêt qu'elle avait pour lui l'espace de cette soirée. Je le déteste comme je la déteste. Lui pour m'avoir trompé dès le premier mois de notre relation et elle pour avoir brisé un couple une deuxième fois. Elle n'aurait pas dû venir voir Marius, qui dit qu'elle ne cherche pas juste de l'argent pour élever son gosse ? Oh je me monte la tête, la pauvre, elle n'a sûrement rien voulu de tout cela mais je la comprends, on ne peut pas avorter d'un gosse comme ça, même si celui-ci n'est pas désiré ou de l'homme que l'on aime. Je suis presque persuadée qu'elle n'est pas au courant que j'existe, je crois que c'est ce qui me pose le plus de problèmes. Qu'elle ignore sûrement que Marius il m'aime et qu'il ne retournera pas avec elle ou qu'il ne formera pas une vraie famille, elle ne viendra pas à Noël ou à Thanksgiving il n'en est pas question, je me vois mal avec mes parents et elle en plus parce qu'elle est la mère du gosse de mon mec. Je crois que mon père fout Marius à la porte et elle aussi par dessus le marché, quoique de pire ? Ma famille n'a jamais été hyper soudée, enfin si mais je n'ai jamais partagé leur point de vue à propos de la mutation, eux sont plutôt devenus pour, pour aider mon frère ils l'ont parfaitement accepté, moi je me suis divisée d'eux, je suis partie, enfin partie, c'est pareil c'est un bien grand moi, j'ai juste pris un appartement avec une amie de l'époque, une sale amie que je n'ai jamais revu depuis qu'elle s'est elle aussi tapée Marius. Il ne manquerait plus qu'il l'ait foutu enceinte celle-ci aussi. Je les déteste toutes et je ne peux pas m'empêcher de me torturer l'esprit, combien il en a eu ? Le chiffre véritable. Dans ma tête j'en imagine une à chaque fois qu'il ne pouvait pas me voir que et l'excuse était une soirée entre pote ou un tournage tardif. J'aurais pu aller voir, je bossais sur le même tournage que lui mais je ne l'ai jamais fait, peut-être parce que je ne voulais pas avoir la vérité en face. J'ai toujours cette même peur, je pourrais parfaitement lui demander d'aller à l'hôpital avec lui, voir ce bébé et la jouer clair avec cette fille, je pourrais être sûre de marquer mon territoire en guillemets, je lui ferais comprendre à cette nana que Marius c'est le mien et qu'elle n'a juste pas intérêt d'y retoucher. Je ne pardonnerais pas le moins du monde à Marius s'il se passait la moindre chose avec elle ou même une autre et il ne connaîtrait même pas son enfant. Je partirais, je crois que j'aurais l'audace de partir sans lui dire où je vais. Parce que je vais pas faire ma vie avec un mec comme lui et pire, je ne veux pas le revoir à chaque fois pour qu'il me rappelle tout, tout le temps.
Alors je bois, est-ce que c'est une raison ? Je ne suis pas sûre que ce soit une bonne raison pour faire ce que je suis en train de faire. Je fais du mal à ce petit qui est dans mon ventre, je ne sais pas si c'est bien, il n'a rien demandé et pourtant je le fais souffrir avec cette boisson. Pourtant je n'ai pas la force d'arrêter parce que mes émotions semblent se porter un peu mieux et plus j'avale de l'alcool plus je me détends et j'en oublie mes soucis, enfin presque. Je les vois autrement on va dire. J'ai presque envie d'aller danser alors qu'il n'y a personne sur la piste, je pense qu'il n'est pas assez tard. Je n'ai pas vraiment le look pour, juste une veste en cuir, la même que d'habitude, un jean, un haut normal et des bottes hautes et à talons, je suis habillée comme tous les jours. Je n'ai pas cherché à me rendre sexy pour sortir, enfaîte je n'avais pas non plus prémédité que je me rendrais ici. Je suis passée devant l'endroit m'a appelé et je me suis retrouvée installée en face d'un barmaid qui n'a fait que répondre à mes besoins primitifs, un bon verre. Je n'avais pas prévu de me faire avoir en beauté. Une autre rousse est assise à coté de moi. Je la connais et je remets tout de suite un nom sur sur son beau visage. C'est une très bonne amie de Marius, elle est belle, je crois que l'alcool me fait penser qu'elle n'a pas été qu'une amie mais je sais pourtant que ce n'est pas le cas, il me l'a viré et reviré et je le crois, et puis ils ressemblent plus à des frères et sœurs tous les deux qu'à des amants d'une nuit ou je ne sais pas quoi et ce soir j'ai envie de maudire cette autre fille et pas Moïra. Je me retrouve dans ses bras à pleurer ce qui semble à première vue être la pire des situations pour ma fierté. Demain il faut que je pense à lui envoyer un message pour m'excuser de mon comportement, accessoirement j'espère qu'elle n'ira pas rapporter à mon Marius ce qui se passe, j'ai besoin d'intimité moi aussi, j'ai besoin qu'elle me laisse de la liberté, celle de vouloir ou pas le lui avouer. C'est ma bêtise et elle n'est pas vraiment dramatique, je ne suis pas allée voir ailleurs, je ne pourrais, je crois, jamais trahir Marius maintenant qu'on retente l'aventure ensemble, je ne suis pas assez stupide pour aller tout gâcher. Je fronce les sourcils sur la réponse de la rouquine. Non je n'ai pas de soucis à proprement parler. « je crois qu'elle ne sait même pas que j'existe alors parler de problèmes, je ne sais pas, mais je suis triste qu'elle soit là. Je déteste le fait que Marius puisse nous avoir fait ça. Ce petit n'a rien demandé et je ne sais même pas si je pourrais un jour l'aimer comme si c'était le mieux, pourtant c'est pas ce que je dois faire ? Je suis sa belle-mère ou je ne sais pas trop quoi, je ne suis pas sûre de vouloir le faire, ce gamin il ne va que me rappeler que Marius s'est moqué de moi au début de notre relation et qu'il m'a trompé avec sa mère à elle. Je déteste la situation et je ne sais pas quoi faire, je ne veux pas perdre Marius, je l'aime tu sais », je suis totalement bourrée, tu le sais ? Pfff n'importe quoi. Je dis vraiment que des bêtises, elle va forcément aller en parler à son meilleur ami c'est prévisible et moi je lui sors tout ce que j'ai sur le cœur. Je soupire et je sèche mes larmes qui sont dues à l'alcool, je n'aurais jamais pleuré comme ça, ou si peut-être, en ce moment je suis déréglée. Elle me surprend quand même via le nouveau discours qu'elle tient. Elle ne semble pas décider à le défendre et elle me fait sourire légèrement, elle a un sacré caractère Marius avait raison et j'aime bien. Je pouffe un peu, je crois que ce n'est pas une bonne idée de sourire comme ça alors qu'elle s'en prend limite à Marius mais je crois que ce n'est pas méchant. Bon la fin me plaît moins, je sais parfaitement qu'elle a raison. Qu'elle ne doit pas tenir d'autres discours, Marius n'a pas fait le mauvais choix mais il me fait souffrir et il ne pourra rien faire contre cela. J'ai juste peur que cette situation nous sépare. « je sais que Samuel n'y est pour rien c'est un bébé, je ne suis pas horrible à ce point, quoique pour allait voir autant de voir ailleurs je ne dois pas être la copine du siècle, je me demande ce qui me trouve Marius... enfin... euhm ce qui me fait peur dans l'histoire c'est qu'un jour ce qu'on essaie de mettre en plus cela ne fonctionne plus. Qu'on soit obligé de se séparer et vu la situation ce n'est pas possible » oui pour la crevette dans mon ventre, l'espèce de petit allien qui pousse et qui n'est pas prêt de s'arrêter. Je ne sais pas si dans le futur on va réussir à joindre tout ce qui aujourd'hui semble bien trop compliquer. Je revois encore la tête de Marius lorsque Kingsley lui a balancé la nouvelle. Et oui Marius c'est ton gosse que je porte pas celui d'un inconnu. Il a forcément dû penser que je le faisais pour me venger alors que c'était plutôt pour le protéger. Il ne gère déjà pas bien une grossesse j'ai voulu lui épargner cela. Je sais qu'il a le cœur fragile et j'avoue que cela me fait peur qu'il doive gérer autant de stresse d'un coup. Je soupire et d'un regard je demande un nouveau verre. Illico je le reçois dans les mains, une grosse gorgée coule dans ma gorge avant de me tourner à nouveau vers Moïra. « il est au courant et crois que moi si j'avais pu je ne serais pas tombée enceinte.... c'est.. bizarre » je bois, même si elle m'a conseillée d'arrêter. Je bois bêtement pour tenter de tomber dans un autre monde. « Marius est venu me chercher quand je suis partie pour New York... on … on a passé la nuit ensemble... on a été cons, on s'est pas protégés et... le lendemain j'apprends pour cette femme... donc qu'il m'a trompé pour une énième fois... j'ai eu un accident... tout a été compliqué et j'ai découvert ma grossesse en rentrant il y à peine un mois... » je finis mon verre et je la tape contre le bar assez fort. « je voulais lui épagner ça, je lui avais dit qu'il était d'un autre... il m'a sorti qu'il voulait s'en occuper... c'était avant d'avoir son autre gosse avec l'autre... » je divague un peu. Je fronce les sourcils, je tente d'évacuer une nausée, pour le moment cela fonctionne on va croiser les doigts. Pas question de me ridiculiser à vomir encore. Je regarde les cheveux de Moïra, étrangement semblables aux miens... Je prends une de ses mèches dans mes cheveux et je la compare aux miennes à la lumière sombre du bar. « je crois que Marius a un penchant pour les rousses, c'est bizarre » Je tangue presque sur mon siège. « tu penses que Marius va encore me tromper ? Tu crois qu eje dois lui faire confiance ? Tu le connais, tu me conseilles quoi, rah, j'ai envie de partir loin de tout ça, je déteste cet endroit » c'est vrai je rêve de partir mais je ne trouve pas spécialement de boulot... alors je reste et je m'ennuie dans ma vie, j'en souffre et maintenant tout semble me relier ici, je suis attachée, ça me fait peur. Je tente de réfléchir sur ma copine de la soirée. « pourquoi tu es là toi ? Je me doute que Marius ni est pour rien pourquoi tu te saoules, parce qu'on a toutes les deux de bonnes raisons d'être seules ici à vouloir oublier, je t'écoute. »
Moira Kovalainen
MEMBER - join the evolution.
MESSAGES : 3528
SUR TH DEPUIS : 30/04/2015
Sujet: Re: A broken mess, just scattered pieces of who I am ( Momo, Seth && qui veut se prendre une cuite ! ) Lun 19 Oct 2015 - 19:47
A broken mess, just scattered pieces of who I am...
"Ft. Astrid Blake & Seth Koraha "
A mesure que j'enchaînais les verres, je me sentais m'affaisser un peu plus dans mon siège et m'enfoncer dans un cocon duveteux et totalement artificiel. Je sentais déjà l'alcool me monter à la tête, j'avais totalement éclipsé l'appréhension de finir avec une migraine abominable le lendemain, et je sentais mes préoccupations disparaître dans les vapeurs de whisky. Je pouvais bien imbiber mon foie de cette mort en bouteille, je m'en foutais royalement. Je voulais mon fiancé, là, auprès de moi, et la tête de Kingsley en trophée. C'était tout de même paradoxal. Dans une situation totalement différente, c'est le genre de type en qui j'aurais pu avoir confiance : Avocat, défendant la justice, propre sur lui, bien élevé... Qui aurait cru que c'était le plus grand psychopathe que j'ai jamais rencontré ? Quoi que... Griske et lui pouvaient se battre pour la palme de la première place. Ville de cinglés... En l'espace de deux mois, j'avais croisé deux cas psychiatriques franchement cognés. Chaque matin en me levant, je me demandais pourquoi je ne faisais pas mes valises pour rentrer vivre à Chicago ou mieux : Galway. Mon petit coin de verdure irlandaise me manquait. Des moutons, de la flotte, des montagnes et du uilleann pipes à chaque coin de rue ! Le bonheur à l'état pur, loin de l'angoisse qui régnait dans cette ville. J'étais partie pour ma carrière, je voulais rentrer pour ma survie. Seulement, j'étais lâche. Ou bornée, au choix. Je ne voulais pas laisser derrière moi ces gens auquel je tenais, je ne voulais pas partir avant d'avoir tout fait pour rendre justice à William... Et je crois que quelque part, je craignais les représailles d'Artur. Il ne me pardonnerait pas un nouveau départ, et si je lui en voulais amèrement pour le moment, je ne voulais pas risquer de tout briser entre nous. Pas une seconde fois.
Et puis pourquoi je pensais à tout ça, hin ? J'étais en train de me soûler, alternant Baileys, whisky et tequila sans me soucier de la note à la fin de la soirée. Qu'est ce que j'en avais à faire, de toute manière ? Mon salaire de concertiste était loin d'être dérisoire, et je pouvais bien me permettre ce genre de folie pour tenter d'oublier un peu ma peine... Seulement, je n'étais pas la seule à subir des coups durs ces derniers temps, et je me retrouvais donc à écouter Astrid, dont les peines de cœurs et autres soucis étaient loin d'être enviables. Je ne pouvais pas dire que je me mettais à sa place. Avant William, je n'avais pas eu de copains à la pelle, et je n'avais pas eu affaire à des experts de la drague comme Marius, qui avait de considérer que la polygamie était l'avenir de l'humanité. Non, j'avais eu de courtes histoire, puis un fiancé on ne peut plus fidèle et surtout, je ne m'étais jamais retrouvée enceinte. Alors non, je ne pouvais pas savoir ce qu'elle ressentait, mais je pouvais aisément comprendre qu'elle se sente mal. Le soucis, c'est que l'alcool commençait déjà à monter pour elle, plus vite que pour moi. En même temps, à force de tester nos résistances avec Seth, j'étais rodée.
«Heu... Tu sais que c'est pas trop sensé, ton affaire ? 'Fin je veux dire... Tu l'aimes, ça se voit, et vu comme cette andouille s'accroche, il t'aime aussi. Tu devrais arrêter de te poser ce genre de question et laisser le temps faire son affaire. Déjà t'es moitié pompette, et avec les hormones qui doivent danser la lambada dans ta tête, ça doit pas aider !»
Je n'avais pas l'impression d'être de très bon conseil, puisque je n'étais moi-même pas capable de les suivre. La bonne pote, tiens... Je comprenais qu'elle soit flippée vis à vis de l'avenir, tout en ayant du mal à saisir pourquoi elle était aussi défaitiste, au final.
«Hin ? Attends, là j'te suis pas... Désolée, j'ai pas dormis des masses ces derniers temps et l'alcool n'aide pas, mais je ne pige pas pourquoi tu penses que vous allez devoir vous séparer... Marius a bien dit qu'il allait faire des efforts, non ? Tu sais, il a merdé plus d'une fois, mais quand il donne sa parole, c'est pas du chiqué. Je parle en connaissance de causes, il a couvert plusieurs de nos conneries pour en assumer seul la responsabilité, quand on était gosses... Alors s'il dit qu'il va tout faire pour que ça se passe bien entre vous, il le fera. Donne-lui juste un peu de temps...»
Mes tentatives pour lui remonter le moral tombait à plat, et Astrid devenait de plus en plus incohérente. Au final, on avait l'air de deux andouilles tentant de démêler les ficelles d'un problème sans solution apparente. Alors je me contentais de l'écouter jusqu'au bout, fronçant par moment les sourcils, avalant une gorgée de whisky par d'autres.
«Ca a l'air d'être récurent, l'oubli de la protection... Mais heu... Désolée si la question te paraît un peu abrupte, mais tu dis que tu aurais préféré éviter de tomber enceinte. Pourtant tu as choisi de garder l'enfant, non ? Quelque part, malgré tout ce que Marius t'a fait, tu veux garder son enfant, VOTRE enfant. C'est pas rien comme preuve de confiance. Marius est pas le prix Nobel du bon sens, mais c'est pas un lâche.»
Ca, je l'avais vu plus d'une fois. Du haut de ses douze ans, Marius tenait tête à son père, un type froid comme un glaçon, qui m'avait toujours fait peur. Il s'était pris des baffes sans baisser les yeux ni ciller, ce n'était pas le genre de mec à fuir face au moindre obstacle seulement ça, Astrid ne pouvait pas le deviner... J'ignorais depuis combien de temps elle connaissait Marius, mais certainement pas depuis quinze ans comme moi. Il y avait évidemment des choses qu'elle savait de lui et moi non, mais le Marius joufflu avec des bouclettes et mesurant moins d'un mètre cinquante, ça je connaissais.
«Franchement, Astrid... Je pense que tu ne devrais pas te pourrir la santé et le moral avec tout ça. Tu vas être maman, c'est formidable ! Tu feras une chouette mère, en plus... Tiens bah je lui offrirai une peluche ! Et promis, elle sera moins affreuse que le vieux lapin de Mar... Oups... Oublie.»
Quand on dit que l'alcool délie les langues, ce n'est pas un mythe. Et voilà que je venais de balancer ce que Marius voulait probablement garder secret... Eh bah tant pis ! Il n'aurait qu'à riposter en disant à Astrid que j'adorais les pyjamas avec des canards ! Ce qui était dit était dit. Je sursautais en sentant les doigts d'Astrid s'enrouler autour d'une mèches de mes cheveux, qu'elle sembla comparer aux miens, et je secouais alors la tête.
«Hin ? Non non mais y a rien entre nous, hin ! J'pense que c'est une coïncidence... Marius, avoir un penchant pour moi... Ahaha elle est bonne, celle-là... Je le connais depuis quinze ans. Je l'ai connu tout juste ado, en pleine crise avec ses parents et crois-moi, ce n'est pas un type qui fait du mal par narcissisme ou besoin sadique. Marius... C'est juste un gosse qu'a pas eu l'affection dont il avait besoin, il la cherche chez les autres sans se rendre compte qu'au final il leur fait du mal. Il est maladroit, et je pense qu'il se fait passer pour plus bête qu'il n'est réellement. C'est toujours plus facile de se cacher derrière le masque du grand charmeur un peu crétin que d'assumer d'avoir besoin de quelqu'un. Et je pense que ce quelqu'un c'est toi. Si Marius fait autant d'efforts pour toi, s'il se démène à ce point pour t'avoir à ses côtés... Je pense que tu devrais lui laisser une dernière chance. Parce que je ne l'ai jamais vu se donner à ce point pour qui que ce soit d'autre que son frère. Bon après on est d'accord que s'il recommence, tu lui mets un coup dans les parties et bon vent, hin !»
J'avais beau prendre la défense de Marius là dessus parce que je le connaissais bien et savais qu'il ne referait pas volontairement la même erreur, je ne pouvais m'empêcher d'être suspicieuse. Après tout, malgré toute l'affection qu'il portait à Astrid, il l'avait trompée deux fois. Seulement je préférais être optimiste, et Astrid n'avait vraiment pas besoin de m'entendre dire des horreurs, sachant qu'en plus je ne les pensais pas. J'étais persuadée que Marius voulait faire au mieux, et que la naissance de Samuel l'avait fait grandir. Et puis les voir heureux, ça m'aurait sûrement remonté le moral.
J'aurais pu continuer longtemps à parler de tout ça, quand Astrid me rappela à l'ordre, à la véritable raison de ma présence dans ce bar. Je regardais alors le fond de whisky dans mon verre, le faisant tourner dedans en gardant le silence. Fallait-il que je lui dise ? Que je me taise ? Quoi donc ? J'avais gardé le silence deux semaines entières, m'étais évertuée à ne rien dire à qui que ce soit... J'aurais eu plus de raison d'en parler à Seth et plus encore à Theodora, qui elle savait ce que je ressentais. Plus que quiconque, d'ailleurs. Mais c'en était trop. Fallait que ça sorte. Astrid s'était confiée à moi sans pudeur, en toute simplicité... Je pouvais bien lui faire confiance plutôt que de lui mentir à mon tour.
« Je viens trinquer au décès futur de tous les connards de la planète... » Dis-je d'une voix amère en vidant d'un trait mon verre.
Je commandais cette fois une bouteille de tequila, et l'entamais avant de poursuivre.
« Y a cinq ans, j'étais fiancée. J'étais même prête à me marier, la robe blanche, les ballons, tout le tralala, quoi... Une vraie idylle de conte de fée. Et puis un soir, en rentrant, j'ai trouvé notre appartement sans dessus dessous, et aucune trace de mon fiancé. Je l'ai cherché pendant cinq ans, j'ai traqué la moindre piste, sans succès. »
J'avalais une nouvelle gorgée d'alcool, tandis que ma vue se brouillait et que je me sentais glisser un peu plus sur mon tabouret. Les larmes me montaient aux yeux à mesure que je parlais, pourtant je refusais de les laisser couler.
« Et il y a deux semaines, sans le savoir, j'ai rencontré le type qui savait tout. Le meurtrier de mon fiancé. Il m'a balancé l'horrible vérité en pleine gueule : Il est mort depuis six mois. Ca fait des mois que je vis dans le dénis. Alors ouais, je suis venue me soûler pour oublier que je suis une pauv' cruche seule, veuve à même pas trente ans, et que je suis pas foutue capable de me sortir de la tête la voix de ce cinglé m'annonçant... Ça... »
La fin de ma phrase mourut au fond de ma gorge, tandis que je sentais les larmes couler sur mes joues sans que je puisse les retenir. Est ce que je me sentais mieux maintenant que j'avais tout dis ? Non. D'ailleurs, je n'étais même pas certaine que tuer Kingsley m'aide à aller mieux. Je secouais la tête, essuyant rageusement mes larmes, et redemandais encore un verre.
« Vachement réjouissant, hin... ? »
crackle bones
Invité
Invité
Sujet: Re: A broken mess, just scattered pieces of who I am ( Momo, Seth && qui veut se prendre une cuite ! ) Ven 6 Nov 2015 - 21:31
A broken mess, just scattered pieces of who I am
L'alcool me monte trop à la tête. Je commence à me sentir plus que pleine, je crois que même mon cerveau ne pense plus correctement. J'ai du mal à comprendre pourquoi je suis là. Marius ne le saura même pas alors comment il pourra s'inquiéter ? Qu'est-ce que cela va changer ? Il m'abandonnera tôt ou tard et ce n'est pas parce que je suis ivre et enceinte qu'il va changer d'avis. Il s'est créé un nouveau famille et je n'en fais pas partie. Ce qui j'avoue, me brise littéralement le cœur. Je le sens distant, il ne veut pas parler du bébé apparemment puisque je n'ai pas le droit de le voir, il ne me l'a même pas proposer. Je crois que j'aurais voulu le voir, voir la fille en tout cas, lui montrer qu'elle n'a pas intérêt de s'approcher trop près sinon je lui pointe une arme sur la tête elle aussi. Je lui fais bien comprendre qu'elle a tout gâché, qu'elle ne devrait même pas exister, qu'elle aurait dû disparaître avec son gamin. Elle ne se rend même pas compte qu'elle a failli tout gâcher, j'ai failli mourir à cause d'elle et Marius aussi. Ok non ce n'est pas que à cause d'elle mais en partie.. ok non ce n'est pas de sa faute. Mais quand même si je n'avais pas trouvé l'échographie qu'elle a dû lui donner et bah peut-être que je vivrais le parfait amour avec Marius, mais cet amour ne serait pas sincère, parce que je ne saurais même pas qui est réellement Marius, un mutant. Il n'aurait pas dû me le cacher, il n'aurait pas du tout dû me le cacher cela nous a fait perdre du temps sur notre histoire et je ne comprends même pas comment il peut me pardonner. Je suis sûre qu'un jour ou l'autre il me le fera payer et j'ai peur pour mon cœur qui semble déjà si fragile. J'ai peur qu'il me cache d'autres choses forcément, il a passé le temps de notre relation à me cacher ce qu'il était réellement, je ne connais rien de sa famille et je sais qu'il a un blocage mais je sais aussi que moi ce blocage je ne pourrais pas le surmonter. Il y a un moment où si je ne peux pas connaître pleinement l'homme que j'aime, alors il ne pourra pas devenir l'homme de ma vie. Je suis enceinte et j'ignore encore tellement de chose sur la vie de Marius, je ne comprends même pas qu'il ne me fasse pas confiance. Bon aujourd'hui vu comment j'ai agis, je comprends parfaitement mais même avant il semblait ne pas vouloir m'en parler et je me suis retrouvée à apprendre deux nouvelles bouleversantes au même moment. Il allait être père et il était mutant. Tout s'est passé si vite qu'on n'a eu le temps de rien. Même pas de parler, je l'ai trahi comme il l'avait fait. Ce n'était même pas une question de vengeance, c'était plus que cela, il ne savait pas. Maintenant les choses ont changé et moi je me demande si notre couple parviendra à avancer. Alors c'est vraiment ça la raison pour laquelle je me retrouve ici à boire comme une pauvre fille ? Oui et sur le moment je dois avouer que cela me paraissait suffisant. Maintenant je suis trop saoule pour m'arrêter, l'effet de l'alcool me fait un bien fou, j'imagine que c'est même mieux que si j'avais moyen de virer mes émotions négatives, enfin peut-être pas mais j'avoue que là avec tous les grammes que j'ai dans le sang, je ne ferais surtout pas la différence. Je me retrouve à rencontrer la meilleure amie de mon copain. Je crois que le destin voulait me piéger, elle va lui répéter c'est obligé et Marius il fera quoi ? Rien parce qu'il l'apprendra trop tard et on ne fera que s'engueuler. Peut-être que c'est ce qu'elle veut, que je m'engueule avec Marius pour le récupérer, quelle meilleure amie n'est pas secrètement amoureuse de l'ami en question ? Dans les séries ou dans les films c'est toujours comme ça et en plus c'est souvent des couples qui fonctionnent à la fin. Elle n'a pas intérêt de s'approcher sinon elle aussi elle connaîtra la fureur. Pff c'est n'importe quoi, ma fureur... si Marius me quitte pour elle je vais juste me vider de toutes les larmes possibles et imaginables que j'ai dans mon corps et mourir de chagrin par la suite, elle, elle pourra vivre heureuse. Bref, je le regarde un peu bizarrement lorsqu'elle me dit que je ne suis pas logique, elle ne comprend pas, c'était à prévoir. Je ne sais pas si j'ai envie de reprendre mes explications parce que cela me gonfle suffisamment comme ça. « Si je te dis qu'il finira par me quitter parce qu'il ira avec l'autre tu comprends ? » Je ne veux pas parler en plus je veux boire ou pleurer. Je soupire et je reprends le nouveau verre que le serveur fait glisser sur le bar. Je crois que je suis en train de faire une connerie à ne pas calmer le jeu avec l'alcool. J'ai un petit dans le ventre et tout le monde sait que l'alcool est mauvais lorsqu'on commence une grossesse. Mais qu'est-ce que je fais bon sang. Il faut que j'arrête... je crois que je vais vomir... non... rah je pense trop et ce soir je voulais appuyer sur le bouton off. Je regarde alors les cheveux de Moïra, peut-être que Marius a un faible pour les rousses, peut-être que l'autre femme, elle est rousse, je ne peux pas m'empêcher d'y penser et même si j'ai l'impression d'être totalement incomprise par la meilleure amie de mon copain c'est ce qui m'obsède presque à ce moment précis. « Il partira je te le dis, parce qu'il finira par se lasser de moi, il en préférera une et il en trouver une mieux, une autre rousse » bien qu'elle insiste sur le fait qu'il ne soit jamais rien passé et qu'il ne se passera jamais rien, je me pose la question, est-ce qu'on me ment encore ? Elle semble sincère et elle est ivre, je crois que les personnes saoules sont des distributeurs de vérité et qu'elle ne me l'aurait pas dit avec autant de conviction. Je lâche sa mèche. J'ai envie de pleurer parce que je suis saoule sûrement que je me monte la tête. Je suis malheureuse alors que je devrais être heureuse, je ne sais même pas comment je fais pour arriver à me regarder dans un miroir, je suis minable enfaîte, juste faible. Comment je vais faire pour défendre mon bébé si je ne suis pas capable de tirer quand il le faut ? Je veux changer de sujet. « laisse tomber Marius dit aussi qu'il ne se passera jamais rien entre vous, je suis juste méfiante... c'est pas contre toi » Et puis est-ce que je dois tout lui dire, si c'est pour qu'elle le dise à Marius, je me tâte. « et si je le garde c'est parce que... oui ok c'est parce que je l'aime mais honnêtement j'aurais été incapable d'avorter, ce n'est pas un principe que j'accepte. Je me demande juste si notre couple survivra à tout ce qui s'est passé dans notre vie, je ne sais pas si Marius te l'a dit mais c'est plus compliqué que des simples coucheries à droite et à gauche... » je crois qu'elle l'ignore, je ne suis pas sûre qu'elle ne tente pas de me tuer sinon, après tout c'est moi qui ait voulu faire tuer Marius, enfin non mais c'est sûrement ce qu'elle retiendra, moi je voulais juste qu'il soit vacciné... Oh d'ailleurs, je me demande... et si elle, elle est peut-être comme lui ? Ce qui voudrait dire qu'elle est au courant pour lui, alors elle, elle peut savoir et moi non ! J'hallucine. Un autre verre et qu'elle ne tente pas de me faire la morale ! Je le bois cul sec, ma tête semble presque insensible à force et la dose de sucre que l'on trouve dans les cocktails est sur forte que je sens à peine l'alcool maintenant. Je vais finir par être dégoûtée je devrais faire attention. Je veux vraiment changer de sujet. On doit passer à elle, pourquoi elle est ici après tout ? Je l'écoute... c'est triste et mes émotions de femme enceinte... mes hormones me font pleurer. Je sèche mes larmes avant de paraître trop stupides. «e suis désolée et moi je t'imagine des aventures avec Marius, je me sens nulle... » Je lui prends la main et je lui fais un petit sourire. J'inspire. Je sens que tout tourne autour de moi mais je tente de me concentrer même si cela n'est pas évident. « hum tu.. tu es comme Marius n'est-ce pas ? Et bien sûr tu étais au courant pour lui ? » ma voix est plus basse, je sais qu'on ne le crie pas sur tous les toits et comme je parle bien sûr de la mutation … est-ce que Moïra est une mutante ? Je le pense, mais alors si cela se confirme, qu'est-ce qu'elle peut faire ? Je ne suis pas sûre qu'elle me réponde... Mais je crois que son absence de réponse en serait une.
Moira Kovalainen
MEMBER - join the evolution.
MESSAGES : 3528
SUR TH DEPUIS : 30/04/2015
Sujet: Re: A broken mess, just scattered pieces of who I am ( Momo, Seth && qui veut se prendre une cuite ! ) Jeu 3 Déc 2015 - 14:16
A broken mess, just scattered pieces of who I am...
"Ft. Astrid Blake & Seth Koraha "
« Si je te dis qu'il finira par me quitter parce qu'il ira avec l'autre tu comprends ? »
Non je ne comprends pas. Ou plutôt si, je comprends les mots, le sens de sa phrase, mais je ne comprends pas ce qu’elle fait là. Je ne comprends pas comment amour et confiance ne peuvent pas rimer simplement ensemble, comment Astrid peut à ce point avoir l’air amoureuse tout en n’ayant pas la moindre confiance en Marius. J’ai l’impression qu’elle le mène à l’échafaud avant même de lui avoir offert un procès équitable. Peut-être suis-je un peu trop fleur bleue et naïve mais… J’avais moi-même une confiance aveugle en William. Et mon Dieu que ça me faisait mal de penser et parler de lui au passé… Ça ne rendait que plus concret son décès. J’avais eu confiance en lui dès le jour où il était juste venu me demande de la colophane pour son archet. C’était la rencontre la plus stupide et incongrue du monde, et elle avait fait mon bonheur pendant des années, jusqu’à ce que nous choisissions de nous marier. Nous avions même envisagé de fonder une famille… Cette andouille se voyait bien avec cinq ou six enfants, là où je me serais parfaitement contentée d’un petit diable à élever.
Et puis tout ça était tombé en ruines quand il avait été enlevé. Car à aucun moment je n’avais soupçonné un départ spontané et lâche. Il ne pouvait me faire ça, j’avais confiance en lui. Et j’avais depuis peu la preuve que j’avais malheureusement eu raison de le croire. Quelque part au fond de moi, j’aurais presque préféré qu’il soit partit refaire sa vie ailleurs… J’aurais pu le haïr de toutes mes forces, mais il aurait été en vie… J’avais désespérément et résolument eu confiance en lui jusqu’au bout. Alors… Pourquoi Astrid ne pouvait-elle faire de même avec Marius ? Il était peut-être aussi mature qu’un enfant de quatre ans, ce n’était pas un imbécile ni un sadique. Il n’aurait pas volontairement fait du mal à la fille qu’il aime, surtout maintenant qu’elle était enceinte. Malheureusement, j’avais beau parler, j’avais l’impression qu’Astrid ne comprenait pas ce que je lui disais, comme si elle était trop perdue et perturbée pour essayer d’accepter l’idée que son cher et tendre était con et maladroit, mais pas méchant. Bon pas méchant… Je restais persuadée qu’il valait mieux ne pas trop l’énerver quand même.
« Dis-moi… Vous êtes ensemble depuis combien de temps ? Non parce qu’aux dernières nouvelles, la moyenne de Marius c’était une semaine voire deux, quand il est motivé… Or étant donné ton état, ça doit bien faire plusieurs mois que vous êtes ensemble. J’appelle ça une preuve d’amour, c’est qu’il doit vraiment tenir à toi pour s’accrocher… »
Ça me semblait logique, parce que j’avais le recul de quelqu’un qui voit les choses se dérouler de l’extérieur, et parce que je connaissais Marius depuis près de quinze ans. J’étais prête à concéder à Astrid que dans son cas, ce n’était peut-être pas aussi simple à comprendre. Et je voyais bien qu’elle avait besoin d’être rassurée, d’être certaine que je n’avais pas cédé aux avances de son mec… Sauf qu’elle pouvait se rassurer : Jamais Marius n’avait tenté quoi que ce soit avec moi. Nous avions passé une partie de notre adolescence ensemble, et lorsque nous nous étions retrouvé, nous avions toujours ce même caractère d’ado cherchant à faire la première connerie possible. Je n’étais pas devin, je ne savais pas ce qu’il avait dans la tête, mais dans la mienne c’était on ne peut plus clair : J’avais énormément d’affection pour lui, comme si j’avais eu un second petit frère, mais rien que de nous imaginer fricotant ensemble, ça me filait des frissons d’angoisse tant ça me semblait inconcevable.
« Mais… Tu as essayé de voir les choses sous un autre angle ? De te dire que malgré toutes ses bourdes il essayait de bien faire ? Je pense qu’avant de te demander s’il ne va pas partir avec une autre, tu devrais vivre l’instant présent et voir les efforts qu’il fait. Je ne vais pas te blâmer ni le faire avec lui, seulement je pense que tu devrais profiter et ne pas t’angoisser comme ça… »
Je me retenais d’ajouter amèrement qu’on ne pouvait prévoir de quoi demain serait fait… Marius était un mutant, lui aussi, et… Et son frère travaillait avec Kingsley. D’un coup, l’évidence me frappa avec la puissance d’un train lancé à pleine vitesse. J’ignorais s’il connaissait Marius ou pire, s’il savait qu’il était lui-même un mutant, mais je rangeais l’information dans un coin de mon esprit malmené par le chagrin et l’alcool. Hors de question que qui que ce soit d’autre de mon entourage ne meurt de la main de ce cinglé. Et lorsqu’Astrid reprit, je ne pus m’empêcher de ricaner un instant.
« Oh tu sais, on ne s’est pas vu pendant des années, alors le temps de rattraper tout ça, on en a pour des mois… Donc non, il ne m’a rien dit… Juste que c’était compliqué, alors je n’ai pas trop insisté… A moins que tu aies envie de m’en parler ? »
Seulement à présent, c’est de moi qu’elle voulait parler. Je crispais les doigts sur mon verre et me lançais, lui racontant la triste histoire d’une pauvre fille naïve qui avait cru en l’amour unique et qui s’était fait berner de la plus cruelle des manières. Veuve à mon âge, si ça ce n’était pas triste… Je sentais les larmes à nouveau me brûler les yeux et le retenait de justesse, mais c’était de plus en plus difficile. Je savais que si je me mettais à pleurer, je ne m’arrêterais plus, j’en hurlerais de douleur, d’angoisse, de chagrin, de tout… Je me sentais vide, insipide, et plus rien n’avait d’importance pour moi. Plus rien. Je n’étais plus qu’une coquille vide, je voulais parler de tout ça tout en n’ayant aucune envie de voir qui que ce soit. Il y avait bien trop de paradoxes en moi pour trouver la moindre logique à cette histoire. J’avais mal, et rien ne pouvait me soigner ou me guérir. Je ne pensais même pas être capable de tomber à nouveau amoureuse un jour. J’avais des aventures plus ou moins sérieuses, de l’affection autre que physique pour la plupart, mais rien n’égalait l’amour inconditionnel que j’éprouvais pour William. C’était au-delà de tout rationalisme, ça n’avait pas de raison d’être, c’était comme ça. Même mort, je continuais à espérer qu’il franchirait le pas de la porte derrière moi pour me dire en riant d’arrêter de picoler comme un trou. Je me sentais pathétique…
Et agacée, en plus de ça. Car je m’étais confiée, je lui avais dit quelque chose que j’aurais préféré garder pour moi… Et elle s’en fichait royalement. Dis-le-moi si j’t’emmerde, hin ! J’avais l’impression que tour ce qui intéressait Astrid, c’était Marius, Marius, Marius… Elle n’avait que ce mot là à la bouche, et je n’étais clairement pas d’humeur à avoir la patience de supporter ça. Que voulait-elle que je lui dise ? Je n’étais pas dans la tête de son copain, je ne pouvais que vaguement supposer certaines choses, et si je me sentais un peu coupable vis-à-vis d’elle d’être aussi impuissante, j’étais tout aussi vexée de n’avoir pas le moindre soutien de sa part. Gardant les yeux rivés sur mon verre vide, je peinais à retenir le ton acide de ma voix.
« Oui en effet, c’est complètement stupide… Je le connais peut-être depuis longtemps, mais je ne suis pas une briseuse de ménage. »
Elle me prit la main et je la regardais faire sans réellement la voir. Ok… Elle était encore plus torchée que moi et ça devenait critique, là. Je me demandais vraiment si elle m’écoutait ou si elle cherchait simplement à mettre de l’ordre dans ses idées. D’un autre côté… Est-ce qu’à sa place j’aurais su ce que je voulais moi-même ? Probablement pas, non… Déjà que je ne savais pas si je voulais fracasser le premier venu, lui faire un câlin ou hurler au monde à quel point tout me dégoutait… Je me contentais de tapoter la main d’Astrid dans un geste qui se voulait rassurant.
Je fronçais les sourcils quand elle me posa sa dernière question. Si j’étais comme Marius ? Quoi comme Marius ? Con comme Marius ? Vraisemblablement, pourquoi ? Je n’étais pas blonde comme Marius, pas française comme Marius, et je n’avais pas un hideux lapin en peluche appelé Chester comme Marius. Ah et chose importante, j’étais une nana. Alors à moins que notre concon frenchy national n’ait changé de genre en deux jours, je ne voyais vraiment pas de quoi elle voulait parler.
« Minute… Qu’est-ce que tu veux dire par « tu es comme Marius ? » Au courant de quoi ? Qu’il est neuneu ? Non ça c’est de notoriété publique. »
Et puis l’évidence me frappa… Quel était notre plus grand point commun hormis notre capacité légendaire à nous mettre dans la merde ? Notre gène mutant. Mon regard se durcit et je retirais ma main. Qu’est-ce que je devais comprendre par-là ? J’avais tendance à devenir plus méfiante, ces derniers temps, me demandant à chaque instant si je n’avais pas affaire à l’un de ces chasseurs. Et si l’idée qu’Astrid puisse être en train de me manipuler depuis le début m’effleura l’esprit, je me rassurais rapidement en me disant une chose : Elle était bourrée et enceinte, j’avais donc une longueur d’avance. Quoi que… Plutôt une demi, vu que je commençais à être bien faire, moi aussi.
« … Tu veux parler de sa mutation, n’est-ce pas ? Oui je suis au courant. Depuis peu, vu que cette andouille s’est téléporté sans vouloir quand nous étions à l’hôpital. Il n’a pas eu l’air d’avoir très envie d’en parler, il m’a juste dit que sa véritable mutation c’était… Autre chose. »
J’esquivais la question, bien sûr… Je n’avais pas envie d’y répondre, pas envie d’admettre ce que trop de gens savaient. J’aurais voulu pouvoir sortir dans la rue avec une pancarte avec écrit « mutante » dans le dos sans que qui que ce soit ne me regarde de travers ou ne cherche à me descendre. Seulement, je sentais dans le regard insistant d’Astrid qu’elle ne me lâcherait pas aussi facilement sur le sujet.
« Ecoute… C’est lui qui t’en a parlé, ou simplement tu penses que c’est le cas ? Je n’ai pas envie que ça se sache, j’ai déjà suffisamment d’ennuis avec ça… Promets-moi que tu n’en parleras à personne, s’il te plaît… »
Moins les gens sauraient, mieux ce serait pour moi. Déjà cette histoire de dépistage m’avait bien faite paniquer, je ne voulais pas en plus aller le crier dans la rue. Et je préférais d’ailleurs orienter la conversation vers un autre sujet.
« Et sinon, c’est pour quand, le petiot ? Ou la petiote, je ne sais pas si tu sais déjà… »
Voilà. Parlons bébé, couche culotte et biberon, ça sera un peu plus innocent que le reste… Tiens c’est drôle, je commençais à voir deux Astrid en face de moi, tant ma vue se dédoublais.
« Wow… Bouge pas comme ça, j’te vois en double… Remets-moi ça, barman ! Autant achiever ce qui a été commence ! »
crackle bones
Spoiler:
HRP : Encore désolée du retard, en plus je n'ai plus internet chez moi depuis hier soir, je me retrouve à rp pendant mon heure de pause au boulot, c'est joie...
Contenu sponsorisé
Sujet: Re: A broken mess, just scattered pieces of who I am ( Momo, Seth && qui veut se prendre une cuite ! )
A broken mess, just scattered pieces of who I am ( Momo, Seth && qui veut se prendre une cuite ! )