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 (rayen), sorrow waited. sorrow won.

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Cesare DeMaggio
Cesare DeMaggio

ADMIN - master of evolution
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SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
MessageSujet: (rayen), sorrow waited. sorrow won.   (rayen), sorrow waited. sorrow won. Icon_minitimeLun 26 Oct 2015 - 23:54


trying to break the chains, but they only break me
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the day of the reckoning won't come with drums or a war-torn battle cry. it will be silence, undetectable. it will be unforgiving, unbent and merciless, and there you'll be ready to look it in the eye and say "i dare you". with inky hair, and bloody cheeks, boots pressed into the ground, only you would look death in the face and laugh as you scream for more. w/rayen demaggio & cesare demaggio.

Radcliff n’était désormais plus qu’un vaste champ de bataille ; l’espoir avait déserté ses terres stériles, laissant dans son sillage l’âpre sentiment d’un feu qui s’était consumé. Il avait toujours détesté cet endroit, du plus profond de son âme – bien trop souvent, le DeMaggio avait presque ressenti une pointe de culpabilité, lorsque le soulagement le prenait en passant les frontières de ce coin paumé. Radcliff ; synonyme de chaque intempérie de son long parcours, synonyme de sa famille, de la chasse gravée dans sa peau, des obligations qu’on lui avait si souvent infligées. Et aujourd’hui, Radcliff, synonyme de mort, perte, vide, abandon. Quelque part, dans les rues pourtant, il y avait Isolde – Isolde enceinte de leur fille, la perspective d’une vie qu’il ne toucherait jamais du bout des doigts ; mais un éclair de lumière au milieu du néant, petite flammèche survivant dans les ténèbres – l’attente, fébrile, de la vie vouée à revenir dans les rues maudites de cette ville. Pour lui en tout cas. Pour beaucoup trop de gens, Radcliff était synonyme d’une appartenance qu’ils ne parvenaient pas à lâcher : c’était bien pour ça qu’à présent, bien trop de gens se retrouvaient prisonniers entre les frontières apposées par le maire de la ville. Lui parmi tant d’autres – c’était plus que jamais le sentiment d’être pris au piège qui dominait. Maintenant qu’il n’avait plus rien à quoi se raccrocher, Cesare se rendait lentement mais sûrement compte du chaos qui dominait partout : transmutants, chasseurs, autres fous furieux qui erraient en ville – ça n’avait pas d’importance, tous participaient au lent déclin de l’endroit où il était forcé de rester. L’endroit où se tenait, quelque part, le lieu de repos éternel de sa sœur. Lâche qu’il avait été, le DeMaggio avait fui les lieux de la fête foraine, sans même avoir identifié le cadavre de sa sœur, sans même lui donner le moindre nom officiel – c’était mieux comme ça, murmurait une conviction perfide à ses entrailles. Aria était désormais une anonyme, enterrée dans les terres du Kentucky avec un patronyme d’anonyme ; vouée à être oubliée, si ce n’est par lui. Le grand-frère avait manqué à tant de devoirs, que l’idée de faire la moindre sépulture à sa cadette l’avait répugné tout autant qu’effrayé. Au déni, la crainte viscérale de l’avenir, s’ajoutait désormais la colère traitresse qui était née dans son cœur – celle tant synonyme des gens de sa famille. Des gens comme lui. Probablement était-ce là un réflexe de survie, le besoin irascible de se raccrocher à quelque chose ; comme l’avait fait son père, lorsqu’il avait perdu son propre frère, des décennies plus tôt. Quelque part, ressembler tant que ça à un homme tel que Rafael DeMaggio ne l’effrayait plus comme autrefois : il n’y avait plus personne pour admirer sa lente chute dans les abysses, les affres d’une haine aussi noire que la nuit qui planait ce soir sur Radcliff. Les heures qui venaient de passer avaient ressemblé à celles qu’il avait connues autrefois – rythmées par l’adrénaline de la chasse, l’impatience de la traque ; chacun des réflexes inculqués par son père ne l’avaient probablement jamais quitté, tant et si bien qu'ils lui revinrent bien vite, au moment de coincer le dégénéré dans un coin oublié d’une ruelle mal éclairée.

Le transmutant connaissait Aria ; l’avait connue, du temps où elle avait chassé, avec toute la défiance du monde – une énième chasse manquée, qui avait laissé un fuyard revanchard sur le sillage de sa sœur. Etait-ce lui qui avait tué sa sœur ? Cesare n’agissait que comme ça désormais, finissant le job que sa cadette n’avait jamais eu l’occasion de faire ; comme si ça avait encore de l’importance. Il y mettait cette fougue d’autrefois, la volonté de plomb qui l’avait toujours habité lui – et irrémédiablement, les victimes tombaient, les unes après les autres. Celui-là n’avait pas été différent – et sa pitoyable mutation ne l’avait pas sauvé. C’était son sang à lui, qu’il avait récolté sur ses mains ce soir ; le liquide poisseux lui collait à la peau aussi avidement que l’avait fait celui de sa sœur, il n’y a pas si longtemps que cela. Cesare l’avait presque laissé sécher avec excès, comme s’il s’était raccroché au liquide vital de sa cadette dans l’espoir que ça la ramène ; rien n’y avait fait, toutes ses luttes et ses espérances avaient été vaines. Il était temps de passer à autre chose – le monde, lui, avait déjà poursuivi son cycle immuable. Combien de tours sur elle-même la planète avait-elle déjà accomplis, sans Aria pour graviter dessus ? Il avait cessé de compter, après des nuits entières à rester éveillé, des jours interminables à errer. De ces heures capricieuses à frôler la mort sous toutes ses formes. Jamais il ne pourrait avancer – il fuyait pourtant cette assurance avec autant de conviction que le savoir, perfide mais implacable, qu’il ne trouverait pas le tueur de sa sœur comme ça. Pas avant des années, probablement pas avant qu’il ne soit trop tard. Les autres options qui avaient germé dans son esprit n’étaient pourtant guère envisageables : était-ce un chasseur, un mutant qui avait exterminé sa sœur au beau milieu des cendres de la fête foraine ? Malgré les corps qu’il avait amoncelés dans son sillage, les victimes qu’on attribuait aux chasseurs de la ville, le chasseur n’avait pas avancé d’un pouce. Et ça n’faisait que renforcer sa rage, brûler un peu plus au fer blanc son humanité recelée. Ce soir, les heures avaient filé plus rapidement que d’habitude (presque), et la nuit était probablement déjà bien avancée ; le DeMaggio n’avait cure du couvre-feu en vigueur dans la ville. Jusque-là, personne ne lui était tombé dessus, personne n’était venu le chercher, l’arrêter, pourquoi pas le tuer. C’n’était pas faute d’avoir tenté la Faucheuse, de s’être agité devant elle avec la détermination d’embrasser son étreinte à la seconde où elle viendrait s’abattre sur lui. Mais la mort n’semblait pas vouloir de lui, peu importait combien il la suppliait, l’appâtait. Il ne semblait être voué qu’à être un soldat de celle-ci, lui offrant des âmes innocentes et des cadavres sanguinolents, avant d’enfin avoir le droit de passer l’arme à gauche. Qu’il en soit ainsi, si c’était là le tribut qu’on lui demandait. Le dégénéré ce soir, avait récolté plusieurs côtes cassées, un furieux coup de poignard dans le genou, un autre au niveau des tendons de son épaule – la marque de fabrique de tout chasseur à l’expérience affutée. Si les recherches du DeMaggio étaient chaotiques et éparpillées, perdues et déchirées, il n’avait pas perdu de ce professionnalisme glacial, qui avait donné un sens fut un temps pour lui, à l’extermination des gens comme lui. Encore une quête vaine, un interrogatoire musclé sans la moindre réponse – ça s’était soldé par Cesare, balançant la lame glaciale d’un couteau dans la gorge du dégénéré, transperçant la trachée tout autant que les veines et artères essentielles à la survie. Et comme pour Aria, aucun moyen de faire marche-arrière, aucune petite technique pour échapper à la mort : là, au sol, le corps qu’il venait de laisser derrière lui, lui rappelait curieusement celui de sa cadette. C’était la même chose, la même prescience d’une promesse que trop de gens avaient fui jusque-là ; la mort, venant tôt ou tard. Et tous avaient le droit d’espérer une agonie plus clémente que celle qu’il avait offerte à sa victime.

La lame ensanglantée, il l’avait essuyée sur la veste noire du dégénéré, avant de quitter la rue aux pavés déjà imbibés de rouge – pareil à une ombre sournoise, retrouvant ses camarades les ténèbres. Il aurait pourtant voulu chasser encore, traquer toute la nuit jusqu’à l’épuisement, jusqu’au faux pas fatidique qui pourrait lui coûter la vie ; c’était toujours mieux que de retourner vers la chambre de motel où il s’échouait bien plus souvent qu’il ne le voudrait. Le DeMaggio n’avait aucun autre endroit où s’arrêter, trop habitué à ces endroits miteux pour éviter la menace de ses parents, il haïssait plus que jamais désormais la chambre où Aria et lui avaient habité, étouffé pendant tant de mois. Celle-ci transpirait encore la présence de la cadette décédée : c’n’était pas faute d’avoir dû entasser toutes les affaires de la jeune femme dans un coin de la pièce, pour faire place aux vastes plans et dossiers qu’il avait éparpillés un peu partout ; les inlassables recherches inutiles qu’il lançait au gré du vent, des quelques papiers qu’il avait pu voler à leurs parents avant qu’ils ne doivent prendre la fuite. C’n’était rien, comparé aux ressources qu’il avait pu avoir lorsqu’il avait été un chasseur adulé par ses géniteurs ; mais il s’en contentait – quitte à se tromper, quelque part, le sang qu’il faisait couler soulageait les monstres qui grondaient dans ses entrailles. Pas de quoi soulager sa conscience, apaiser ses maux, chasser définitivement les démons qui passaient et repassaient devant le voile de ses paupières. Mais de quoi le sustenter, lui faire croire qu’il pouvait continuer, encore pour un jour, une heure, une semaine. Ce n’est qu’après avoir passé la porte de sa chambre de motel, que Cesare se permit de baisser les armes : ses épaules se tassèrent sur elles-mêmes, les masques tombèrent, réalité criante offerte à la noirceur qui l’entourait et dominait toute la pièce. Sa cuisse le lançait à nouveau – la brûlure qu’il avait récoltée à la fête foraine avait longtemps été capricieuse et imprévisible, il avait parfois craint qu’il allait crever d’une septicémie. La menace était passée pourtant, et lentement mais sûrement les chairs cicatrisaient – ça n’empêchait pas que l’agitation, la puissance avec laquelle il se forçait à se jeter sur le terrain, l’affaiblissaient considérablement. Probablement que ce sera ça, qui causera sa perte ; il la cherchait, mais elle fuyait sans fin. Il avait des médicaments, à quelques pas de là, tout un cocktail de cachets qu’il avalait avec excès ; ça l’étourdissait la plupart du temps, supprimait toutes ses peines et parfois, parfois – rarement – ils lui permettaient de dormir sans être hanté par les spectres de ceux qu’il avait laissés derrière. Il n’eut pourtant pas le temps de les rejoindre, ni même d’avaler un souffle, avant que ses instincts ne se réveillent à nouveau : avait-il saisi un souffle, un mouvement, un bruit ? Le chasseur ne le sut jamais – mais les cheveux sur sa nuque se hérissèrent dans un réflexe qu’il connaissait si bien. Dans un volte-face, si similaire à celui que son propre père avait accompli pour le mettre en joue quelques jours plus tôt, il pointa son arme en direction d’une silhouette noyée dans les ténèbres. C’n’était pas celle de son père – ni même celle d’un homme. Ni celle de Skylar. Encore moins celle d’Isolde. Ni celle d’Aria, évidemment. Et pourtant son bras flancha au moment où il reconnut la personne en face de lui ; c’n’était pas difficile, en même temps. Rayen avait les traits communs aux DeMaggio, ceux qu’Aria n’avait pas possédés, ce qui l’avait rendue presque exceptionnelle. Aria avait eu les yeux bleus de leur mère. Cesare et Rayen partageaient les prunelles noires de la famille paternelle. « Ray’ ? » la gorge enserrée par une hésitation qui ne lui était que trop familière, Cesare dévisagea sa cousine : depuis combien de temps ne s’étaient-ils pas vus ? Le dernier DeMaggio à qui il avait fait face – son père – n’avait pas hésité à le menacer de toutes les manières possibles et imaginables, il avait désormais une énième cicatrice à l’épaule pour le prouver. Et voilà que Rayen débarquait de nulle part, presque une réponse à des prières qu’il aurait pu lancer : Rayen était une chasseuse pourtant, c’était tout ce qu’il y avait à savoir. Au moment de baisser son arme, il lâcha un vague ricanement, un souffle acide comme la bile qui bordait ses lèvres : « Tu déconnes... » à qui posait-il cette question ? Pas à elle, elle était bien là ; peut-être au bon dieu qui était un connard suprême – fait avéré désormais – et se jouait toujours plus de lui. Ses réflexes le gardaient pourtant en vie, et Cesare se laissa aller à la méfiance : comme forme de politesse, il lui offrit la fermeté de sa prise sur son arme, sa main armée se relevant entre eux pour la mettre en joue. « Qu’est-c’que tu fous là ? Aux dernières nouvelles, Radcliff était pas assez bien pour toi. » et les dernières nouvelles dataient d’il y a des années – c’est dire. L’œil noir flamboyant dans la pénombre, Cesare ne savait pas à quoi s’attendre : avec sa famille aujourd’hui plus que jamais, il nageait en eaux troubles ; ils voulaient tous sa mort, et lui, lui il n’parvenait qu’à se raccrocher à ce passé qui n’était plus le sien.


Dernière édition par Cesare DeMaggio le Mar 15 Déc 2015 - 1:23, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: (rayen), sorrow waited. sorrow won.   (rayen), sorrow waited. sorrow won. Icon_minitimeVen 30 Oct 2015 - 14:34

Sorrow Waited. Sorrow Won.
Le retour à Radcliff. Pour avoir voyagé dans tout le pays, je crois que ce n'est pas vraiment ici que j'avais prévu de rester, de repasser... je ne pense pas que j'y serais véritablement restée. J'étais bien à vagabonder et agir au grès du vent. Je ne peux pas dire que je n'ai pas eu le temps de profiter, je suis partie plusieurs années, j'ai eu le temps de repasser pour certaine fête de famille. Je ne pensais pas que Rafael m'appellerait pour une requête pareille. Je suis restée sur le cul, je dois avouer que je n'avais jamais envisagé que le sang des DeMaggio puisse être moisi. Pour ma part je suis sûre que cela ne vient pas du coté paternelle de la famille, sinon il y aurait de grande chance que je sois une transmutante moi aussi et        si cela avait été le cas je me serais ouverte les veines ou piquée à coup de NH25. Cela vient de la mère; j'adore Isabella, c'est comme une mère pour moi mais il faut se rendre à l'évidence c'est de son coté qu'il y a eu un problème. Cesare... Aria on n'en parle pas elle est morte. Il faudra que je rende une petite visite au chasseur qui a pris l'initiative mais elle est morte et j'aurais préféré m'en chargé, ma famille, mon rôle. Tout comme avec Cesare, je vais l'avoir, c'est un peu pour cela que je suis de retour, officieusement je crois que Rafael a besoin de moi pour achever le travail et virer ses enfants de sa vie, ne plus les avoir, il en a sûrement honte. Je n'irais pas crier sur tous les toits que mes cousins étaient contaminés. On va faire les choses bien, Cesare mourra mais il ne faut pas se tromper. Je ne supporte pas l'idée que lui puisse m'avoir caché cette chose, cette mutation. J’imaginais le retrouver comme meilleur chasseur de la ville mais au lieu de ça il semble qu'il ne parle quasiment plus à son père. la situation est compliquée mais elle me plaît, j'ai du travail et une bonne couverture qui m'autorise à faire un tas de choses sous couvertures de l'autorité du maire, est-ce que je dois en profiter ? Bien sûr, plus en élimine la vermine à sa source mieux c'est, il faut qu'on éradique le virus de la mutation, bientôt les mutants pourraient devenir un trop gros problème. Si la mutation changeait encore, je ne suis pas sûre qu'elle soit totalement stable, on pourrait finir avec des zombies qui bouffent les humains et qui contaminent plus vite qu'on dit merde. Je ne veux pas prendre le risque de me retrouver dans un truc à la Walking Dead ou même à un truc digne de Je Suis Une Légende.

Je garde ma voiture devant le motel. Il n'est pas trop difficile à trouver, est-ce qu'il en a conscience ? N'importe qui, enfin n'importe quel hunter, pourrait le retrouver et vouloir s'en charger. Je suppose qu'il possède encore ses talents de hunter, tout ce qu'on lui a appris et qu'il est près à se défendre. Je me demande comment il va réagir à ma venue, pas forcément bien, il va se douter que je suis au courant mais mon but c'est de le manipuler assez pour qu'il me fasse confiance, qu'il pense que je suis de son coté et pas forcément du coté de son père. Il faut qu'il me fasse confiance, je ne vais pas le tuer ce soir, je pourrais, mais déjà mon plaisir ne serait pas satisfait et je serais donc frustrée mais surtout ce n'est pas le but, il doit avoir des informations sur pas mal de groupe mutants, enfin c'est une hypothèse mais il a fait parti d'une infiltration alors j'y crois. On verra ce que cela donne. Je ne prends pas d'arme je la laisse dans la boîte à gant, je ne prends rien sauf mon portable à vrai dire. Je referme ma voiture et j'avance vers le numéro de sa chambre. Je ralentis devant et après deux secondes de réflexion je frappe. Oh je sens qu'il ne va pas être le plus ravi de me voir, pourtant il fut un temps c'était génial la relation qu'on avait tous les deux. Cesare je le considérais comme un frère, celui que je n'ai jamais eu. Maintenant il est ce qu'on a toujours détesté. Je regrette presque d'avoir à le faire mais je ne veux pas d'un mutant dans ma famille. La porte ne tarde pas à s'ouvrir. Bon j'avais prévu de ne pas être bien accueillie mais au point qu'il soit là avec une arme à quelques centimètres de ma tête, il est devenu parano ou bien ? Il se cache de quoi ? oui de qui ? Moi peut-être ? Je ris, c'est plus fort que moi, il croit quoi ? Que je vais lui sauter à la gorge comme un fauve enragé ? En tout cas la surprise est totale, il semble presque choqué de me voir. Il baisse son arme sur le moment et me regarde déconcerté. Je m'appuie sur l'embrasure de la porte, presque pour le narguer, et oui je suis ici. Il ne tarde pas de repointer son arme à feu sur moi. Je fronce les sourcils, je suis déçue, il ne m'accueille pas chaleureusement. " Bonsoir aussi, faut croire que j'ai changé d'avis comme tu le vois " Je ne vais pas épiloguer. Je me fraie un chemin pour entrer dans sa piaule. " hum c'est charmant ici " Je fais le tour rapidement sur moi-même pour voir combien c'est enfaîte tout pourri. " et range ton arme tu vas attirer l'attention et ferme la porte ça caille dehors tu vois " je souris et je lui fais un sourire. " bon sérieusement tu n'es même pas un peu content de me voir ? je suis déçue, je voulais que tu me prennes dans tes bras, dommage " je me laisse tomber sur son lit. Un sourire sur les lèvres, je suis finalement plutôt fière de l'effet de mon retour, peut-être que cela va être plus intéressant d'être à Radcliff, plus que ce que j'imaginais.

 

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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (rayen), sorrow waited. sorrow won.   (rayen), sorrow waited. sorrow won. Icon_minitimeSam 31 Oct 2015 - 16:50


trying to break the chains, but they only break me
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Le sang à ses veines n’avait plus la moindre valeur. L’évidence, Cesare l’avait fuie pendant des années entières ; mais dès l’instant où la mutation s’était manifestée en lui, il avait peu à peu cessé d’être un DeMaggio. Volontiers traitre parmi les siens ; probablement qu’un fils digne de ce nom aurait avoué sa tare, et affront le courroux qu’on lui aurait infligé. Indigne, sûrement l’avait-il été bien avant ses parents, lui, le menteur qui les observait droit dans les yeux, feignant de ne jamais avoir changé, de ne jamais avoir failli dans ses convictions. De ne jamais avoir senti ses doigts trembler avec traitrise autour de l’arme assassine qu’il avait utilisée pour prendre la vie d’un transmutant. Dégénéré. Le terme coulait encore volontiers sur sa langue, familier à son langage, à la haine palpable qui avait régi toute sa vie, toute son éducation, toutes ses croyances. Devenir ce qu’il avait le plus détesté, quelle ironie : une tare grandiose qui entachait désormais tout le nom DeMaggio, chaque petit élément de l’arbre généalogique auquel il appartenait. Tel un poison, il avait glissé dans les veines des siens, consumant les rares éclairs d’attachement paternel pour les remplacer par une répulsion sans pareille. Tant de dépit, transformé en furie ; les actions du fils n’auraient pourtant dû que lui nuire à lui. Et non pas déteindre sur sa sœur : pendant si longtemps, Cesare s’était cru comme l’unique responsable de la déchéance de sa famille, celui qui portait le poids du mensonge et des faux-semblants. Ses parents n’avaient trouvé guère mieux que la plus brûlante des revanches, la punition sous sa forme la plus vivace – réalité, claquant dans l’air avec le rappel de la sévérité de ses géniteurs. Plutôt que de s’en prendre à lui, de lui sauter à la gorge directement, de le confronter – enfin – et de l’attaquer de plein-fouet, ils avaient laissé couler toute leur rage et toute leur hargne sur Aria. Aria, prise au milieu d’une bataille silencieuse qui l’avait toujours dépassée. Aria, qu’il avait été tristement incapable de protéger : à cette époque-là déjà, ne récupérant que les ruines de sa cadette, celles-là même que ses parents avaient bien voulu lui rendre, en temps voulu. Une figure brisée, bien peu semblable à la jeune fille qu’il avait laissée derrière, des mois plus tôt. Et à nouveau, sous la nuit noire, emplie de ces ténèbres qu’il avait lui-même relâchées dans le cœur d’Isolde, Aria avait été celle qui en avait payé le prix – martyre jusqu’au bout, cible toute désignée pour faire comprendre au frère ainé chacun de ses faux-pas. Elle en était morte ; et lui, on l’avait volontiers laissé derrière pour admirer l’étendue des dégâts – la force avec laquelle ses erreurs se répercutaient partout autour de lui. Là, jusqu’à lui arracher sa sœur : peu importait qui était le bourreau de sa cadette, c’était un faux pas du DeMaggio lui-même qui avait signé l’arrêt de mort de la mutante. Et s’il y avait eu une quelconque main du destin, un quelconque Démon des croisements avec lequel faire un pacte pour échanger son âme déchue avec celle de sa petite sœur, Cesare l’aurait fait. Il l’aurait fait, habité d’une ardeur renouvelée, chassant toute crainte, tout attachement autre que celui qu’il vouait à la petite fille qu’il avait vue grandir. Encore, et encore. Il aurait voulu pour des décennies encore.
On avait choisi les choses différemment.

On ; synonyme d’une ignorance grandiose, d’un rien, d’un inconnu que le chasseur traquait tel un désespéré lancé dans le vide. Il n’trouvait pas, n’trouverait pas en continuant ainsi : il y consumerait son âme, sa contenance, ses croyances et son être, sans même obtenir la vengeance qui animait ses entrailles. Jamais de satisfaction, seulement le chaos et sa résonnance dans toute sa vie. Ça lui allait plutôt bien, lui collait à la peau depuis ce qui lui semblait être une éternité à présent ; Cesare ne s’était jamais imaginé avoir une vie digne d’un parcours de santé, d’une platitude et normalité exemplaires – mais les obstacles auxquels il se confrontait désormais, dépassaient l’entendement. Dépassaient tout ce qu’il lui était humainement possible d’ingérer : ses entrailles agonisaient dans des cris interminables, lancés dans le néant. Et sa substance se noircissait un peu plus, à chaque goutte de sang qu’il faisait dégouliner sur le sol. Il y avait cru, fut un temps, en une chance de rédemption, une possibilité ouverte sur son chemin, de s’infiltrer et fuir vers une destinée plus plaisante. Presque blanche – d’un gris nacré, doucereux, velouté ; mais au moment de franchir la porte miséreuse de sa miséreuse chambre de motel, l’évidence revenait. La vie du DeMaggio était noire, noire car ténébreuse et plongée dans des abysses qui n’auraient jamais de fin, seulement un appétit insatiable qui le décomposerait à petit feu. Comme s’il était dans le ventre d’une créature immortelle, qui allait mettre des centaines, voire des milliers d’années à le consommer, et enfin le tuer. Etait-ce donc ça, la vie ? Un champ de mines qui vous explosaient à la tronche au moindre faux pas ? Ça n’avait rien de surprenant, quelque part ; Rafael l’avait inlassablement averti des dangers du monde extérieur. Il n’avait pourtant toujours que parlé des dégénérés ; là où il y avait des monstres bien pires encore. De ces gens si prompts à attaquer une guerrière désarmée, décharnée, épuisée : combien d’ennemis Aria avait-elle affrontés dans ses derniers moments de vie ? Cesare n’en savait rien ; il n’avait pu qu’évaluer les dégâts vaguement. Tout ce qu’il savait désormais, c’était que sa sœur n’avait pas pu tomber entre les mains d’un apprenti sans cervelle. Il y avait eu les circonstances, mais il y avait aussi eu une force supérieure à elle : la force du nombre, la force mue par quelques capacités surnaturelles ? Impossible de savoir, impossible de distinguer, parmi tous les stigmates laissés sur le cadavre de sa cadette. Ces écorchures, plaies béantes, tracés sanguinolents qui hantaient le voile de ses paupières, ses rêves et ses cauchemars ; il avait déjà réussi à construire tous les scénarios possibles et imaginables dans son esprit. Encore, encore. Et encore ; chasseurs, humains, dégénérés – les DeMaggio avaient trop d’ennemis pour qu’ils soient si facilement évalués. Ils étaient eux-mêmes des ennemis les uns pour les autres – c’est dire. C’est dire pourquoi il n’accueillait pas le visage familier – et pourtant d’autrefois – de sa cousine avec beaucoup d’entrain : était-elle venue pour le tuer ? L’achever ? Ce serait presque un acte empli de pitié ; indigne d’elle à vrai dire, car au fil des années les preuves s’étaient amoncelées pour montrer que Rayen était tristement dépossédée de toute capacité à s’identifier à qui que ce soit. Sympathiser ; pire encore ressentir la moindre empathie. Oui, maintenant, soldat solitaire si prompt à se fier à lui-même uniquement, il était bien aisé pour Cesare de juger sans retenue aucune, chacun des membres de sa famille. Quand bien même c’était peut-être excessif, injuste et en totale contradiction avec le passé qui les avait autrefois liés. Mais il n’était pas stupide : le potentiel attachement que Rayen avait ressenti pour lui – et qui avait été réciproque, ne pouvait pas survivre avec lui étant devenu un transmutant. Rayen était comme Rafael ; il n’pouvait en être autrement, et le fils DeMaggio ayant tout perdu, n’pouvait pas imaginer un scénario autre, qu’une énième catastrophe lui tombant sur le coin de la gueule.

Il n’y avait rien de surprenant, alors, dans l’fait qu’il trouve que l’option de pointer un flingue dans la direction de sa cousine, soit la meilleure façon de l’accueillir. L’aurait-elle fait autrement, elle ? C’était comme ça, la politesse chez les DeMaggio désormais. « Bonsoir aussi, faut croire que j'ai changé d'avis comme tu le vois. » et Rayen qui changeait d’avis, c’était comme Rafael qui se reconvertissait en amoureux des transmutants ; ça n’existait pas. Le cousin demeura donc silencieux, lèvres closes dans la même expression impérieuse et implacable ; il n’allait pas lui faire le plaisir d’afficher ouvertement un doute quelconque – la brune n’aurait pas pu le saisir de toute manière, elle s’était déjà glissée à côté de lui, furtivement pour s’incruster dans sa chambre. Putain de merde, comme s’il n’avait qu’ça à faire, venir s’faire menacer dans son propre pseudo havre de paix. Au moins, si elle l’achevait ici et maintenant, ça rendrait les choses bien moins compliquées. « Hum c'est charmant ici. » il fit un volte-face, observant avec défiance la cousine qui occupait déjà trop l’espace, et récoltait foule d’informations à la seconde, ses yeux sombres trainant ici et là. Elle faisait partie d’ces DeMaggio aux traits évidents : brune, yeux noirs, grande, presque une Cesare version fille, une digne descendante des gens comme Rafael. Et ce, jusque dans son caractère de pétasse. Ca l’avait toujours amusé, d’une certaine manière, ces apparences dont elle s’habillait si souvent ; il avait bien souvent su se frayer un chemin au-delà des premières vues, comme elle l’avait fait, elle avec lui. Mais ça, c’était avant ; avant qu’il n’devienne un paria. « Si ça t’plait pas tu peux toujours te casser. J’t’ai pas invitée à c’que j’sache. » y’avait eu des années où, en imaginant leurs retrouvailles, il s’était vu plus poli, et infiniment plus heureux de l’observer : là, il avait juste le sentiment qu’elle faisait durer le plaisir avant d’entrer dans la phase offensive, comme son père avant elle. Cette mascarade lui déplaisait pourtant ; qu’elle en vienne au point, lui enfonce la lame de son couteau entre les côtes ou le menace directement, plutôt que d’agir habillée de faux semblants, ça leur faciliterait la vie à tous les deux. La seule politesse qu’il offrit à sa cousine, fut de déposer son arme sur le rebord de la table à quelques pas de là, celle-là même où il saisit la petite boîte remplie de médicaments qui lui était désormais indispensable. Dans l’obscurité ambiante de la chambre, maintenant qu’il avait fermé la porte, DeMaggio agissait presque comme si sa vis-à-vis était absente, ou invisible. « Bon sérieusement tu n'es même pas un peu content de me voir ? Je suis déçue, je voulais que tu me prennes dans tes bras, dommage. » et c’était elle qui parlait d’être sérieux ? En ramassant un verre qui trainait là, Cesare partit jusqu’à la minuscule salle de bain qu’il occupait désormais en solitaire, évitant de dévisager le reflet dans le miroir, se servant simplement quelques gorgées d’eau avant de revenir dans la pièce principale et unique, observant Rayen qui avait pris place sur le lit – à ses aises, comme bien souvent. « Content ? J’crois qu’on sait tous les deux que c’est pas la question, là. » y’aurait pu y avoir une part de lui qui était soulagée de la voir encore vivante, avec ses quatre membres et son caractère de peste. Probablement. Mais si elle était là, c’n’était sans doute pas pour le prendre dans ses bras ; combien de temps allaient-ils jouer à ça ? Si Rayen était comme un chat jouant avec sa misérable souris, Cesare n’avait aucunement l’intention de se prêter à la petite comédie de sa cousine. « Sérieusement, qu’est-c’que tu fous là ? Tu préfères pas la grande maison des DeMaggio ? J’ai entendu dire qu’y’avait pas mal de chambres libres, maintenant. » la sienne, celle d’Aria ; une ombre glissa sur le visage de Cesare, fondue bien heureusement, dans la nuit qui les entourait, puisqu’il ne s’était même pas donné la peine d’allumer les lumières. Pour pallier aux démons qui revenaient polluer son esprit, le chasseur tira quelques cachets de sa boite magique, les avalant d’une traite avec tout le contenu de son verre. « Est-c’que c’est mon père qui t’envoie ? » aucune lueur d’espoir dans la voix, surtout un dédain et un sarcasme évident. Bien évidemment que Rafael l’envoyait ; pourquoi serait-elle venue sinon ? Parce qu’elle se préoccupait du pauvre transmutant horrible qu’il était dev’nu ? Les DeMaggio ne pouvaient rien ressentir d’autre que de la haine pour les dégénérés ; ça semblait être incrusté dans leurs gènes plus qu’autre chose, plus même que leurs cheveux sombres. « Comme quoi, j’avais raison d’dire qu’il envoie n’importe qui faire son job. » le tuer, l’achever, lui faire passer un autre deal lui proposant de trouver le meurtrier d’Aria ? La réponse serait la même, car là où s’cachait son père, s’cachaient des emmerdes dont il n’avait pas envie. Plutôt se damner, consumer son âge dans des meurtres inutiles, plutôt que de pactiser avec ceux qui n’avaient que trop longtemps, tenu les froides chaines qui l’avaient entravé.


Dernière édition par Cesare DeMaggio le Mar 15 Déc 2015 - 1:24, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: (rayen), sorrow waited. sorrow won.   (rayen), sorrow waited. sorrow won. Icon_minitimeSam 7 Nov 2015 - 0:32

Sorrow Waited. Sorrow Won.
Il est vrai que je ne serais pas revenue ici pour le plaisir. J'y passe suffisamment pour les fêtes de famille et encore parfois je ne prends même pas cette peine. Sérieusement qui voudrait s'enfermer dans une ville telle que Radcliff ? Le pire dans cette ville c'est sûrement le couvre-feu, bon ok, je n'en bénéfice pas vraiment, j'ai un petit passe droit qui semble un peu amusant mais j'ai peur de tourner juste en bourrique. J'ai une mission, je crois que je ne serais pas revenue si on ne m'avait pas demandé de faire partie d'une petite partie, un petit trip entre hunters quoi. J'avoue que je ne m'attendais pas vraiment à ce qu'on m'a demandé. Je suis restée un peu abasourdie, je pensais qu'on plaisantait, qu'on me testait mais je ne pensais pas sur le moment que Rafael, mon oncle adorait, était sérieux. Mes cousins des mutants. Première mauvaise nouvelle. Aria morte, le problème déjà réglé par une autre personne que les DeMaggio ? Deuxième mauvaise nouvelle, c'était à moi de le faire, mais comme les mauvaises nouvelles n'arrivent jamais seules, j'ai eu ce que je voulais, le défis qui fait que je resterais ici le temps qu'il faudra. Cesare. Mutant lui aussi, je ne vous explique pas la déception à mes yeux, celui que je considérais comme mon frère est dans le clan adverse. J'ai presque envie de vomir, c'est une horreur. Ce que veut Rafael ? La mort de son fils ce n'est pas plus compliqué et bien entendu il l'obtiendra parce que je n'ai pas l'intention de décevoir l'homme, le seul, qui a cru en moi et qui m'a donné la vie dont j'avais toujours rêvé. Alors cette mission il faut que je m'y mette. J'ai cherché plusieurs approche mais Cesare ne va pas être bête, il a grandi dans le même milieu que moi il nous connaît par cœur, il va comprendre en me voyant que c'est son père qui l'envoie et j'ai ma petite idée sur l'approche que je vais pouvoir avoir. Je crois qu'il va falloir que je rebosse toute notre relation qui à ses yeux ne doit plus tout à fait exister. Je ne pense pas qu'il m'accueille avec les bras grands ouverts, je suis presque sûre qu'il va me recevoir de manière froide alors je ne sais pas si cela va m'amuser longtemps ce boulot. Peu importe le temps que cela prendra, je suis prête à attendre, ok, je pourrais choisir le solution de facilité, le tuer en douce pendant son sommeil mais je trouve cela presque vexant d'y penser, rien que pour lui, je ne suis pas une lâche, je veux qu'il sache au dernier moment que cela viendra de moi et que son dernier souffle c'est à moi qu'il l'offre. Je suis patience, c'est une qualité que je ne peux pas nier, je suis prête à attendre des mois entiers pour être sûre de ma prise, pour être sûre de ma traque, je peux traverser le pays pour suivre un mutant qui pense m'échapper, ce qu'il faut savoir c'est qu'on ne m'échappe que trop rarement, une fois que vous êtes dans mes filets il est bien difficile de s'enfuir. J'obtiens toujours ce que je veux. Ce soir je sais parfaitement ce que je veux alors j'ai bien l'intention de l'avoir, peu importe le temps que cela prendra. Je n'ai pas de date précise, peut-être bien que Rafael m'a conseillé de le faire le plus rapidement possible mais s'il veut que je m'en charge, je m'en charge à ma manière. Il n'a rien à dire, j'aurais ce qu'il veut. Et puis si je peux récupérer des informations sur de possibles alliances mutantes... on ne sait jamais, il me décevrait s'il avait tout de même accepté son sort. Je ne suis pas sûre de ne pas abréger si j'apprends à un moment de mon enquête sur lui qu'il est faible face aux mutants.

Le trouver ne fut pas compliqué, je trouve que toute la ville sait qu'il est là reclus sur lui même. Il me fait presque de la peine. Sérieusement il n'a pas trouvé mieux que le motel ? Parce que ce n'est pas terrible, c'est limite si en me dirigeant vers sa chambre je ne croise pas une prostituée qui vient de terminer son boulot. C'est presque écoeurant, enfin je dis ça, je dis rien, il faut faire de tout pour vivre, tuer ce n'est pas la plus belle des activités mais au moins je ne vends pas mon cœur au désir des hommes. Je frappe à la porte de sa piaule. Je me prépare à l'accueil glaciale qu'il pourrait me réserver. Au final je ne suis pas trop surprise de voir qu'il pointe une arme sur ma tête. Il croit vraiment que cela m'impressionne, la mort ne m'a jamais fait peur, j'ai appris qu'elle pouvait subvenir à n'importe quel moment de la vie. Mon père est mort relativement jeune et je n'ai rien pu faire pour cela, je n'étais même pas née. J'espère juste ne pas avoir son destin tragique de pouvoir montrer que ce que j'arrive à faire mérite la vie plus que la mort. Le destin ne prend pas parti, le bien le mal, il en a strictement rien à faire, il lui faut des victimes de son pouvoir et il se fiche pas mal de faire gagner un clan ou un autre, lui ce qui l'intéresse c'est le résultat final. Je me faufile à l'intérieur de sa pièce, c'est plutôt rustre, il n'y a pas beaucoup d'équipement, une grand lit, ne vieille moquette, une vieille télé, un bureau qui sert sûrement de table aussi pour dîner, manger tout ce que vous voulez et je suppose qu'il y a une porte qui mène à la salle de bain et que l'autre est un placard. Il y a une vieille odeur de cigarette, je suis presque sûre que les gens fument même si cela n'est pas autorisé à l'intérieur des chambres. La moquette a dû absorber cette odeur tenace. Peu importe elle ne me dérange pas, j'ai dormi dans des endroits bien pire que cela il fut un temps. Je fais rapidement le tour de la chambre, je note tout ce que je peux mais je joue la fille faussement offusquée qu'il ne m'accueille pas mieux. Je souris à sa remarque. Il semble carrément énervée dis donc ! Cela m'amuse plus que j'aurais pu imaginer et puis je me demande s'il va oser utiliser son don en face de moi. Alors oui il y a de la place chez les DeMaggio et j'ai bien pris place dans une des chambres, je ne vais pas me gêner et en plus je peux avoir accès aux salles d'entraînement. Je garde mon sourire, mes fesses posées sur son lit défait. Je le regarde sans hésiter à plonger mon regard dans le sien. « Je suis au courant, Aria est morte, sa chambre va être libérée, c'est vrai qu'elle offre une belle vue mais j'aime bien l'idée de squatter ta pauvre chambre de motel, sérieusement t'aurais pu trouver cent fois mieux ! » je le provoque volontiers. Je veux lui montrer que la mort de ma cousine ne me fait rien. Ce n'est pas la mort la plus triste que j'ai eu à vivre, je ne m'entendais pas avec elle, il le sait parfaitement. Juste j'aurais préféré que les choses se passent autrement, un peu comme en ce moment que je puisse le faire moi-même. C'est une question de fierté je suppose, mais peu import, cela m'amuse. Cesare veut savoir si c'est son père qui m'envoie. Je hausse un sourcil, bah c'est évident non ? « à ton avis, tu crois que c'est qui m'a appelé en panique parce qu'il a un fils dégénéré ? Ce n'est pas le Pape, crois moi lui dans la logique il n'a pas de gosses et il doit s'en porter beaucoup mieux » je ne vais pas lui cacher les choses, il va s'en méfier bien trop. Là il voit que je suis honnête, il va peut-être se dire que je n'ai pas l'intention de faire ce que Rafael m'ordonne. Je ne suis pas un toutou de toute façon, il faut qu'il le sache, si je ne veux pas le faire, je ne le ferais pas, enfin je crois. «  Je crois que ton père s'inquiète plus pour la réputation de la famille que pour toi mais je ne t'apprends rien n'est-ce pas ? Je ne sais pas à quoi tu penses, mais je n'ai pas l'intention de faire quoique se soit, tu es comme mon frère, il ne faut pas croire que j'obéis à tout ce qu'on me dit. T'as pas pensé à te faire vacciner d'ailleurs, ça pourrait arranger pas mal de chose.. » Je marque une pause comme si je réfléchissais et je me relève. Je me pointe juste à côté de lui debout. « bon, tu me proposes pas à boire ? Une bière ? Je ne sais pas ? Roh allez, je n'ai pas d'arme contrairement à toi, fouille moi tu verras ! » J'ouvre les bras comme pour une fouille policière, flic que je suis maintenant. « Si je suis là c'est aussi que j'ai besoin de toi.. » je prends mon air le plus sérieux. Ce n'est pas totalement faux. Mais ce n'est pas totalement vrai non plus. Enfin vous avez compris le truc.

 

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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (rayen), sorrow waited. sorrow won.   (rayen), sorrow waited. sorrow won. Icon_minitimeMer 11 Nov 2015 - 13:56


trying to break the chains, but they only break me
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the day of the reckoning won't come with drums or a war-torn battle cry. it will be silence, undetectable. it will be unforgiving, unbent and merciless, and there you'll be ready to look it in the eye and say "i dare you". with inky hair, and bloody cheeks, boots pressed into the ground, only you would look death in the face and laugh as you scream for more. w/rayen demaggio & cesare demaggio.

Famille ; en dévisageant son père quelques jours plus tôt, Cesare avait eu bien du mal à s’dire qu’elle s’était limitée à ça, à une époque, sa notion d’appartenance. Juste le sang, le sang palpitant dans ses veines et l’héritage qu’on lui avait donné. Cet âpre sentiment lui revenait, plus vif que depuis des jours, tandis qu’il observait Rayen prendre ses aises dans le décor qui l’entourait. C’était un retour inattendu, somme toute : ses parents étaient-ils désespérés à c’point, pour ramener la cousine qui avait fui la ville à la recherche d’horizons plus aventureux ? Quels pouvaient bien être leurs plans ? D’incessants calculs étaient alimentés par la conscience du jeune homme, ravivés par chaque mot qui passait la frontière des lèvres de la brune, tendaient l’air avec plus d’intensité encore. Le DeMaggio avait déjà bien compris, qu’aussi rares avaient été les personnes à qui il avait pu se fier fut un temps, c’était désormais pire que jamais ; il n’avait plus sa sœur, plus Isolde, plus qui que ce soit à même de lui donner une échelle de méfiance ou de confiance. Y’avait toujours Skylar, planquée quelque part ; l’amie de toujours à laquelle il préférait n’pas penser ces derniers temps – sûrement que les mots qu’elle lui avait dits la dernière fois qu’ils s’étaient vus, n’avaient pas été destiné à le faire devenir ce qu’il était aujourd’hui. Un tueur au sang froid, meurtrier jusqu’au bout de ses doigts ; assoiffé de chaque dernier souffle de ses victimes – tous ceux qui avaient le malheur de croiser sa route, naviguaient sur un fil de plus en plus prompt à se briser. La cousine revenue de nulle part s’avait-elle seulement ça ? A n’en pas douter, la brune avait évalué chacune de ses approches avant même de venir ; et Cesare n’pouvait s’empêcher de se demander vers quel piège il pouvait bien se diriger. L’histoire dépassait toujours les faux-semblants ; l’histoire avait toujours dépassé les faux-semblants avec les gens de sa famille : les motivations rageuses qui avaient fait vivre le fils pendant tant d’années, n’avaient en réalité été que des mensonges construits de toute pièce pour masquer la haine viscérale de son patriarche. Tout ce en quoi il avait cru, tout ce qui avait alimenté des décennies entières de sa vie – tout ce vers quoi la gamine désespérée qu’avait été Rayen, avait accouru sans en comprendre, en saisir tous les contours. Il n’savait pas à l’heure actuelle, si sa cousine était une meurtrière en puissance, sociopathe comme son père ou si elle faisait partie d’ceux lancés sur une voie beaucoup moins nette que ce qu’elle ne pouvait imaginer. Y’avait eu un temps, où il l’aurait volontiers prise pour une innocente d’une quelconque manière, de ces gamins programmés pour appeler une destinée bien différente de celle de tous les autres gosses de leurs âges. Mais Rayen était différente – aujourd’hui plus que jamais. Et Cesare était différent : si prompt à n’en avoir rien à foutre, de la fille qui se tenait devant lui – au gré des caprices, au gré des faux-pas, cette entrevue déjà déplaisante pouvait basculer dans un chaos beaucoup plus grand encore. Combien de temps les apparences allaient-elles pouvoir tenir ? Ils n’étaient plus les gamins qui s’échangeaient des confidences ; si jeunes, infiniment jeunes – un Cesare qui appartenait à une autre époque, un monde où tout lui avait semblé bien plus facile à saisir qu’à l’heure actuelle.

Aria. Le manque qu’on n’pouvait pas ignorer. Au sarcasme de sa cousine, s’écrasa l’ombre haineuse sur le visage du fils DeMaggio ; l’imprudente lâchait des mots qui trahissaient cette cause survivant encore dans ses entrailles. Qu’elle le veuille ou non, Rayen était toujours une putain de DeMaggio, avec tout c’que ça pouvait sous-entendre – elle d’vait sans doute facilement ricaner avec le patriarche de la famille sur le sort de la cadette du jeune homme. « Je suis au courant, Aria est morte, sa chambre va être libérée, c'est vrai qu'elle offre une belle vue mais j'aime bien l'idée de squatter ta pauvre chambre de motel, sérieusement t'aurais pu trouver cent fois mieux ! » il y avait de ces images qu’il n’avait pas encore eu la volonté de construire dans sa tête ; dès lors qu’il avait visité la baraque de ses parents à nouveau, Cesare avait eu la ferme volonté d’oublier tout ce qui pouvait y sembler familier, d’une quelconque manière. L’empreinte sur les murs, la présence des souvenirs, l’omniprésence d’Aria, quelque part et partout à la fois. Rayen venait d’lui rappeler tout ça, tendant chacun des muscles de son corps dans une supplique lâchée à la pénombre. La chasseuse jouait sur une corde dont elle n’connaissait pas la sensibilité : il lui avait été aisé, fut un temps, de se glisser entre Cesare et sa sœur. Pour certaines raisons qui lui échappaient totalement aujourd’hui : dans le chemin chaotique de son existence, il n’y avait eu qu’Aria. Il n’y aurait dû y avoir qu’Aria. La cousine lui avait livré des secrets qu’elle n’avait sûrement prononcés pour personne, et Cesare en avait été le digne détenteur – tout ça, tout ça, ça n’semblait que résonner dans un passé qui n’les atteignait plus. « J’avais oublié ton talent pour sociabiliser. Et ton empathie incroyable. Il est loin l’temps où t’étais une pauvre gamine qui chouinait sur sa mère, on dirait. » une attaque armée par la cousine, à laquelle il répondait sans l’ombre d’une hésitation : elle avait eu affaire à un cousin sympathisant et empathique, des années plus tôt. Celui-ci était mort avec la cousine dont elle n’avait eu cure, pendant des années. Cesare n’avait jamais cherché à comprendre, à souligner tous les contours de la complexe relation qui avait lié les deux jeunes filles – à vrai dire, il n’en avait rien eu à foutre, roulant des yeux quand Aria s’plaignait de cette nana sortie de nulle part pour entrer dans leur famille. Mais Rayen s’pointait jusqu’à lui pour baver son sarcasme d’entre le coin de ses lèvres, elle récoltait la gifle qu’il n’pouvait s’empêcher de lui foutre – à défaut de l’envoyer valser à travers un vaisselier comme il l’avait fait avec son père. La rage, somme toute, avait pris la place de cavalière au côté du fils DeMaggio ; c’n’était pas comme s’il y avait quoique ce soit d’autre qui en valait la peine. Le patriarche vint vite se mêler à la joute verbale ; l’omniprésence de Rafael était tout aussi évidente à l’esprit de Cesare, quand bien même il était bien moins prompt à le reconnaître. Son dernier face à face avec son père lui laissait l’épaule encore endolorie, quelques traces sur le visage, et des bleus zébrant tout son torse : d’innombrables faiblesses dont il ne laisserait rien paraître. Pas face à Rayen en tout cas ; les yeux sombres de la cousine naviguaient déjà à trop d’endroits, sur tant de petits détails que le chasseur aurait voulu masquer sans même qu’elle ne s’en rende compte. « A ton avis, tu crois que c'est qui m'a appelé en panique parce qu'il a un fils dégénéré ? Ce n'est pas le Pape, crois-moi lui dans la logique il n'a pas de gosses et il doit s'en porter beaucoup mieux. » Il soupira. S’il n’avait pas daigné s’habiller d’illusions pour sa cousine, il s’imaginait très aisément la discussion que Rafael et la jeune femme avaient dû avoir. L’histoire du fameux drame des DeMaggio et de leurs progénitures dégénérées – tout ça, avec pour résultat, la fierté indécente de savoir Aria morte, enterrée six pieds sous terre. Incapable désormais de nier à l’impeccable image de la grande famille de chasseurs à laquelle ils appartenaient.

Amer, il observa le fond transparent de son verre, ses doigts s’enserrant douloureusement autour de celui-ci ; bon dieu, il aurait dû l’buter et passer à autre chose. Les mots du patriarche revinrent se bousculer dans sa mémoire, s’faire un chemin pernicieux et empoisonné jusqu’à ses tripes. Il en aurait brisé le minuscule verre d’eau, s’il ne le relâcha pas bien assez vite. « Je crois que ton père s'inquiète plus pour la réputation de la famille que pour toi mais je ne t'apprends rien n'est-ce pas ? Je ne sais pas à quoi tu penses, mais je n'ai pas l'intention de faire quoique ce soit, tu es comme mon frère, il ne faut pas croire que j'obéis à tout ce qu'on me dit. T'as pas pensé à te faire vacciner d'ailleurs, ça pourrait arranger pas mal de chose. » après le repli, l’attaque, Cesare dévisagea la jeune femme à l’autre bout de la pièce, avant de lâcher un ricanement. « Ouais, ça aurait arrangé quoi ? T’aurais pas b’soin d’faire la maline pour pouvoir faire c’que tu veux ? Tu croyais quoi, qu’tu pourrais entrer et m’tirer une balle dans la tête ? Ou alors tu fais ça au couteau, qui sait. » il n’croyait pas à cette histoire de frère ou quelque connerie que ce soit ; Rafael était bien son père, sans que ça n’change quoique ce soit. Et Aria avait été sa fille, la gamine qu’il avait tenue dans ses bras le jour de sa naissance, cette chose qu’il n’avait eu aucun problème à réprouver, haïr probablement pour ce qu’elle était. Les DeMaggio n’étaient pas constitués pour que la valeur de famille signifie quoique ce soit, contrairement à ce dont ils se targuaient inlassablement. « En attendant, quand t’as toute la ville à ton cul parce que t’étais un chasseur et qu’t’es un dégénéré l’année d’après, ça aide d’avoir de quoi s’défendre. Et j’crois qu’on sait tous les deux que c’est pas un putain de vaccin qui va arrêter mes parents. » ils avaient eu Aria sous leur coupe pendant des mois, retenue en otage à leur merci ; avaient-ils seulement daigné souligner l’éventualité de la vacciner et d’passer à autre chose ? Non, il n’imaginait sans aucune difficulté son père haïr profondément cette substance qui n’faisait que rendre son travail plus inhumain encore. Probablement que Rafael DeMaggio avait déjà toute une liste de prétextes pour expliquer pourquoi il préférait toujours éradiquer les transmutants plutôt que de leur injecter un vaccin et les laisser poursuivre leur vie en gens normaux ; Cesare pouvait déjà imaginer une dizaine d’arguments, ceux-là même qu’il n’avait pu s’empêcher de s’dire, bien contre son gré. Y’aurait toujours une part de chasseur en lui ; c’était ce qui avait fait qu’il avait survécu jusque-là – ces instincts si profondément ancrés en lui, qu’ils vibraient avec la force de son sang et de ses convictions. Ces mêmes ambitions qui se mouraient, ou mutaient, changées en quelque chose de pire encore. « Bon, tu me proposes pas à boire ? Une bière ? Je ne sais pas ? Roh allez, je n'ai pas d'arme contrairement à toi, fouille moi tu verras ! (…) » elle s’était rapprochée de lui ; il n’put que la dévisager dans la pénombre, incapable de reconnaître la jeune fille avec laquelle il avait été si complice à une autre époque. Elle n’pouvait plus le reconnaître non plus ; c’était comme avec Skylar – l’impact du temps qui avait couru à toute vitesse, et avait façonné les choses bien à sa manière. « Si je suis là c'est aussi que j'ai besoin de toi. » dévisager devint sonder, observer le faciès de Rayen sous toutes ses coutures pour y déceler quelque chose, quoique ce soit. Elle avait cette allure familière ; la cousine n’était jamais vraiment sortie de sa vie, tout comme les souvenirs qu’ils avaient partagés – partageaient encore aujourd’hui. Pour toute réponse, il lui tendit le verre vide qu’il avait délaissé un peu plus tôt - « Y’a que d’l’eau du robinet ici, fais c’que tu veux avec ça. » avant de s’écarter, comme s’il n’pouvait que de moins en moins supporter l’ambiguïté de l’instant, ces mots qu’elle déblatérait sans qu’ils n’aient le moindre sens. Elle avait b’soin de lui ? Bah qu’elle soit plus explicite ; « Et de quoi t’as b’soin au juste, hein ? » ajouta-t-il, avant de pouvoir retenir les mots entre ses lèvres. « Qu’est-c’que tu fais, Rayen, hein ?! Tu t’pointes ici pour quoi ?! Tu veux essayer d’me faire croire que t’es pas venue ici avec la ferme intention d’en finir avec ton dégénéré d’cousin ?! Parce que tu crois que j’peux penser même pour une seconde que t’es pas comme tous les autres dans cette putain d’famille ? » son père, sa mère, peu importaient les souvenirs qu’ils avaient partagé – la simili-douceur d’autrefois de sa mère ; les heures d’entrainement et de fierté du père. Rien n’pouvait effacer la tare, la tâche disgracieuse qu’il était devenu : alors pourquoi Rayen serait-elle différente ? Pourquoi ressentirait-elle quoique ce soit d’autre que du dégoût à son égard ?! « Si t’es v’nue ici pour me descendre, finis-en maintenant. J’en ai marre d’cette mascarade ; viens pas essayer d’me faire gober tes conneries. J’te ferais dire que toutes les techniques qu’tu connais, j’fais partie d’ceux qui te les ont enseignés, alors viens pas faire ta comédie d’vant moi. » ils avaient mieux à faire – plus de respect l’un envers l’autre. Qu’elle ne l’prenne pas pour un con, il en ferait de même. Y’avait eu un temps où ils avaient été honnêtes, entièrement honnêtes l’un avec l’autre ; c’était ce qui les avait constitués, consolidés dans une entente qui dépassait tout l’reste – mais Rayen était sans doute comme tous les autres ; sa loyauté, son attachement pour Cesare avaient disparu le jour où elle avait su qu’il était un dégénéré. Ca n’pouvait en être autrement. Il avait déjà retenu la leçon.


Spoiler:


Dernière édition par Cesare DeMaggio le Mar 15 Déc 2015 - 1:26, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: (rayen), sorrow waited. sorrow won.   (rayen), sorrow waited. sorrow won. Icon_minitimeMar 1 Déc 2015 - 18:56

Sorrow Waited. Sorrow Won.
Radcliff n'est vraiment pas une ville où tout le monde veut aller. Je crois que si certains pouvaient la fuir ils le feraient. Seulement ils ne peuvent pas et je suis quasiment sûre que les personnes qui veulent fuir sont des mutants ce qui est relativement bien vu par le maire car dès qu'ils en choppent à tenter de partir il peut largement les arrêter et bien entendu on n'en dira pas plus sur ce qui se passe dans les sous-sols de la Mairie de la ville. Non vraiment lorsque je vois cette ville je me demande vraiment pourquoi j'ai accepté de revenir ici, ce n'est pas tout à fait comme les belles villes du pays que j'ai eu l'occasion de visiter. Celles qui m'ont le plus marquées restent New York, La Nouvelle Orléans et sûrement Boston, bien qu'il y a des villes bien moins côté et plus anciennes qui soient très intéressantes, notamment sur la côte est. Radcliff c'est à moitié une vieille ville et à moitié une ville neuve qui a été reconstruite. Seulement il faut rajouter aussi son côté paumée dans la campagne du Kentucky. Le pire je crois pour moi c'est le froid, je n'ai jamais été trop fan de cette saison et j'aimerais être à Los Angeles ou Miami à ce moment-là. Malheureusement Radcliff m'attire inexorablement. Les mutants et leur traque m'intéressent plus que tout, je crois que c'est dans les environs que l'on trouve la plus grande concentration de mutant, des mutants qui tentent en plus de cela de se rebeller, oh ce n'est pas trop nouveau pour moi mais ici, ils sont particulièrement virulents et cela me plaît bien. Il n'y a rien de donné et on peut avoir un peu plus d'action. Je crois que je vais me plaire juste pour ce côté là. Enfin je n'ai pas encore pris la décision à savoir si je vais rester ou pas. J'ai encore ce droit, ce libre arbitre, si je veux partir, je trouverais un moyen sans passer par Monsieur le Maire. Mais bon pour le moment nous avons un accord lui et moi. Alors je peux rester et puis je viens d'arriver, cela serait trop bête de ne pas en profiter. Ici je suis juste toute puissante, permis de tuer et tout le tralalah, comment faire pour ne pas profiter encore ? Parce que je n'ai rien à perdre. Je peux bien rendre ces services à mon oncles, soit m'occuper de son dégénérés de fils. Il a besoin de comprendre le petit Cesare qu'il faut soit se faire vacciner soit mourir, on ne peut pas le laisser là comme ça, cela serait prendre un risque , je ne veux pas que notre famille soit plus tachée qu'elle ne l'ait par l'accusation mutant. On a eu Aria et je suis bien contente qu'on s'en soit chargée, bien que j'aurais préféré que ce soit moi qui m'en charge. J'aurais voulu voir ses regard de tarés qui me dit qu'elle a peur, qui montre sa défaite et ma suprématie, j'ai toujours été au dessus d'elle et je crois qu'elle le savait parfaitement. Maintenant je n'aurais pas cette occasion là de jubiler toute seule. Je crois que cela aurait pu être vraiment marrant. Mais bon j'ai son frère, je vais devoir m'en accoutumer. Je suis sûre que je peux vraiment m'amuser à me faire passer pour une alliée de Cesare avant de le voir doucement mourir. Je me tâte sur les procédés. Ce soir je tâte le terrain, il faut que je prenne la température, je n'ai pas vu le phénomène depuis plusieurs années et je suis persuadée que le monsieur a bien évolué et je ne peux pas me confronter sans savoir à quoi m'attendre, à un mutant. J'aime être bien être sûre de moi, cela minimise les risques accessoirement et vous savez sûrement autant que moi que je ne supporte pas l'échec et que j'ai bien l'intention d'être la nièce parfaite qu'on a toujours vu en moi. Pas question que le prénom Rayen soit sali pas la honte et le déshonneur. Je vaux bien plus que tout le monde dans cette famille, enfin ce n'est pas difficile les deux enfants sont des tarés mutants, l'un est mort et l'autre se planque. Enfin il se planque c'est vite dit, parce que franchement non là il me déçoit, je n'ai pas mis longtemps à savoir où est-ce qu'il créchait. Je pensais qu'il était mieux formé que cela. Apparemment ce n'est pas le cas. Par contre il ne me déçoit pas sur la qualité de son accueil. Et bien je dois dire que si je m'attendais à ce que cela ne soit pas les retrouvailles les plus chaleureuses du monde, mais il se surpasse et tente d'être impressionnant avec son arme. Bon je ne suis pas vraiment impressionnée, j'ai vu tellement pire que j'avoue qu'il m'en faut plus que pour faire rebrousser chemin. Alors j'entre et je commence à faire comme chez moi.

Il aurait pu choisir un plus bel hôtel, m'enfin, ce n'est pas moi qui y dort alors après tout pourquoi pas ? Je propose l'idée du vaccin à moment de la conversation, bah pourquoi ne pas l'avoir fait avant qu'on ne sache tous ce qu'il était ? Honnêtement il a manqué une bonne occasion de faire comme si de rien n'était. Dommage pour lui, il aurait pu s'en sortir vraiment bien. «  Moi je crois que je préférerais te voir vacciner plutôt que mort » je mens évidemment et je ne vais pas m'en cacher, je ne suis pas une fan non plus des vaccins, même si nous possédons des vaccins qui fonctionnent réellement , je crois que c'est bien mieux de les tuer, parce qu'ils portent en eux le gène, je ne veux pas avoir des rejetons mutants, je déteste cette idée. Mais je ne suis pas porteuse et pour qu'un jour je décide d'avoir un bébé, je veux être sûre que mon compagnon sera comme moi. « Je crois que je pourrais parfaitement convaincre tes parents que vacciné c'est mieux que mutant, en tout cas, moi je ne suis pas armée contrairement à toi. Alors je ne vois pas pourquoi tu vas imaginer que je veuille te tuer là comme ça en claquant des doigts. Et puis je suis plus subtile tu devrais le savoir, je préfère les poisons, avec toi je crois que j'utiliserais un poison pour d'affaiblir... mais encore une fois je t'assure que ce soir, je ne suis pas là pour ça » un autre soir viendra. Parce que viendra un moment où je pourrais venir pour cela, mais ce soir ce n'est vraiment pas mon but, je vais tâcher de profiter des retrouvailles aussi étranges soient-elles. Je me relève en soupirant un peu agacée de son manque de courtoisie. Il pourrait parfaitement me servir un verre d'eau, même du robinet. Je me sers moi-même, je fais couler l'eau et je ris à la suite de ses propos. Je me retourne en m'appuyant contre l'évier et je souris malicieusement en faisant croire que je trinque dans le vide. Je bois une gorgée, elle a un petit goût de chlore, ce n'est pas terrible c'est vrai. Mais je m'en accoutume parfaitement. « Je suis là pour les mutants. Le Maire offre l'immunité et crois moi c'est un aubaine pour moi, j'ai de vieilles connaissances que je veux revoir aussi et ici encore une fois cela pourrie de mutants, la preuve, tu as été contaminé, ce qui semble un peu dommage mais je ne viens pas pour toi en particulier, certes ton père m'a fait une petite leçon sur le fait que ta mort arrangerait la famille, je ne partage pas son avis, tu devrais te le foutre dans le crane. Je ne vais pas tuer mon cousin que je considère comme mon frère, j'ai toujours voulu un frère alors je ne vais pas gâcher cela. Et puis tu es mon meilleur partenaire je te rappelle  » J'ai l'impression qu'il ne gobe pas du tout et cela m'embête un peu. Je grimace un peu, vexée que tout cela ne fonctionne pas. Je finis mon pauvre verre d'eau que je laisse dans l'évier. «  Sérieusement tu es une véritable tête de mule, tu crois que je n'aurais pas déjà agis si j'avais voulu te tuer, quel intérêt j'ai à vouloir faire ami-ami avec toi ? Rien, cela me ferait perdre du temps et je n'ai pas assez vu le boulot qu'il y a à Radcliff. L'important pour moi c'est de savoir de quel côté tu es ? Moi est-ce que je peux te faire confiance ? Parce que je risque aussi ma vie d'être ici à pactiser avec un dégénéré comme toi, alors déstresse hein ! » Je ne suis pas sûre que cela fonctionne pour qu'il me regarde avec un œil différent mais bon, je tente et si cela ne marche pas, j'agirais de manières plus brutales. « te tuer serait du gaspillage, tu ne mourras pas de mes mains » enfin c'est à voir bien entendu, je ne sais pas encore quelle technique je prendrais, on verra tout cela plus tard, l'important c'est qu'il pense que j'ai besoin de lui. « Je crois aussi avoir retrouvé le mutant qui a tué mon père. J'aimerais partager ma vengeance avec toi. Tu me crois maintenant ? » histoire bidon mais tant pis, je trouverais un mutant qui correspond à ce qu'on sait et voilà, maintenant avec mon rôle de flic cela sera facile, je n'en doute pas. «  Bon alors, de quel côté ? Je crois que je peux t'aider et que tu peux m'aider, donc on se fait confiance ou pas, bien que la confiance soit un grand mot je te l'accorde » je ne fais même pas confiance à son père alors comment je pourrais faire confiance à une personne comme lui ? Impossible ça, les mutants sont trop imprévisibles et font trop de dégâts. Je dois rester sur mes gardes, lui pourrait aussi vouloir me tuer après tout, je tue bien les siens maintenant, j'ai besoin de savoir où il se place, il est peut-être encore possible de le sauver, mais c'est peut-être déjà irréversible.

 

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(rayen), sorrow waited. sorrow won.

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