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 can't you hear me knocking. (charlie and seth)

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MessageSujet: Re: can't you hear me knocking. (charlie and seth)   can't you hear me knocking. (charlie and seth) - Page 2 Icon_minitimeMer 23 Déc 2015 - 0:57

Les lumières vacillent. Un instant, le visage déformé par la douleur du Calédonien, allongé au sol, apparaît nettement à Roman. Un autre, il disparaît presque de son champ de vision, devient si sombre qu'il a l'impression de le perdre de vue. Sur le moment, l'ex-russe est si plongé dans sa démence, son désir de faire du mal, de lire la souffrance sur les traits de son ennemi, qu'il ne comprend pas. Il ne fait aucun rapprochement, aucune supposition sur ce qui peut bien être en train de se dérouler plus loin ou non. Pourtant, il aurait dû. Le Norvégien aurait dû détourner rien qu'un instant son attention de Seth pour la reporter sur Charlie. Lorsque la pièce sombre dans le noir le plus total, il ne perçoit que son propre souffle rauque. Une respiration presque hébétée, qui réalise enfin, qui lui fait prendre conscience de la torpeur de violence dans laquelle il pouvait être quelques secondes auparavant et qui viennent de lui faire commettre une grosse erreur. Dans la pénombre, il ne voit plus qu'une seule chose : les mains de Charlie. Secouant la tête de droite à gauche, ses traits se déforment une nouvelle fois sous la colère. Ses poings se serrent brusquement, et Roman commence à faire un premier pas dans sa direction, alors que ses lèvres laissent passer un : « CHARLIE » dénué d'attention, d'inquiétude ou de compassion, mais qui n'est rien d'autre qu'une lame acérée balancée dans les airs, prête à atteindre le cœur de la mutante pour lui faire comprendre sa déception, ainsi que sa fureur. Mais alors qu'il engage un énième pas, le verre entre en contact avec l'arrière de son crâne. Sous l'assaut, la main meurtrie du chasseur vient s'écraser à l'endroit exact où l'impact a eu lieu au moment même où ses genoux rencontrent le sol craquelé. Il perçoit de façon lointaine les mots de Seth. Un grognement sourd lui échappe, alors que sa vue cherche à remettre la main sur la mutante. La lumière qui s'évade de ses paumes, ses doigts, sa paume, accapare de nouveau ses sens et l'instinct de survie prend enfin le dessus. « NON CHARLIE NON ! », hurle-t-il dans sa direction, avant que ses jambes ne le remettent debout avec peine et qu'elles ne s'activent à le sortir de cet appartement en vitesse. Une fois dans le couloir, Roman titube un peu, un sourire étrange aux lèvres, jusqu'à trouver refuge le plus loin possible de l'endroit où se trouve Charlie. Sur le chemin, l'onde de choc le projette au loin et son épaule droite s'écrase contre un mur avant qu'il ne roule au sol. Sonné, le Norvégien évite le moindre mouvement durant de longues minutes. Il inspire et expire en silence, alors que tout près commencent à se faire entendre les voix et les pleurs des quelques rares personnes qui résident dans l'immeuble minable où il se trouve. Refusant de se laisser abattre si tôt, si vite, Roman laisse ses mâchoires se délier doucement, avant qu'un cri sourd de s'en échappe. Dans son esprit, sa voix sombre, noire, brutale, fait vibrer les murs et le contraint à se relever. Ce n'est pas aujourd'hui qu'il se fera avoir, non, pas aujourd'hui, ni même par Charlie et encore moins pas le Calédonien. Il mérite de crever. De perdre chaque goûte de sang au rythme des coups de ses coups, au fur et à mesure que ses belles balles en argent transpercent son corps de part en part. Ce ne se passera pas autrement. Jamais. Sauvages, les prunelles métalliques du chasseur recherchent quelque chose (il ne sait pas tout à fait quoi, sans doute le visage dépecer de Seth car ce dernier n'a pas réussi à s'enfuir assez loin pour éviter l'énergie surchargée de Charlie) au loin, traçant une trajectoire longiligne dans l'immense couloir qui se dresse devant lui, le temps que ses bras acceptent de l'aider à se relever. Grimaçant, le quinquagénaire constate que son pauvre manteau n'a pas réussi à le protéger totalement, voire du tout. Ses manches ne sont plus que du tissu dévoré par l'onde, et laissent deviner en-dessous une peau une nouvelle fois mâchée par une attaque qu'elle ne méritait pas. D'abord prudent quant à ses mouvements, l'ex-russe ne supporte plus ce silence qui prend place dans son esprit et enclenche son retour vers l'appartement. Après un premier virage, il remarque à l'autre bout du couloir la porte de l'habitacle au sol, d'une autre couleur que celle qu'il a cru remarquer en arrivant. Roman ne peut s'empêcher de secouer la tête, mauvais. Lorsqu'il arrive devant l'entrée, son regard tombe sur une scène encore plus apocalyptique que celle que donnait déjà une partie du couloir juste avant. Sans hésiter, le Norvégien pénètre à l'intérieur et recherche le visage de sa mutante. « Mais c'est pas vrai Charlie, regarde-toi... », une fois cela fait et que les traits épuisés de la blondinette s'imposent à lui. Ses mâchoires se serrent. Il doit se retenir. Il n'a pas le droit de lui faire plus de mal que ce qu'elle s'est déjà fait. Il n'a pas du tout envie qu'elle y passe aujourd'hui, et de sa main en plus. Mais Roman a le sentiment qu'elle n'a pas fait grand effort pour gérer cet accès soudain de pouvoir et ça le bouffer, ça le ronge de l'intérieur de la voir dans cet état léthargique alors qu'il a besoin d'elle ailleurs. Pas mourante sur ce Бля de canapé. « REGARDE-TOI ! », qu'il répète, qu'il exècre comme jamais il ne l'a fait auparavant. Sa main droite s'écrase sur ses traits. La pression qui s'accumule au niveau de son crâne menace d'imploser, de tout réduire sur son passage, alors il se détourne au plus vite de la mutante avant que les coups qui ont besoin d'être donnés n'échouent sur ses adorables traits et le premier meuble imposant qui s'érige sur son chemin. Ses doigts agrippent ce qu'ils peuvent et repoussent l'étagère au loin, jusqu'à ce qu'elle s'écroule de tout son long. Roman a presque l'impression qu'elle n'est plus que cendre au moment où elle touche le sol, car elle aussi sujette à l'onde d'énergie de Charlie qui a réduit beaucoup de choses à néant sur son passage. Tel un animal sur la défense, épuisé, mais bien décidé à ne pas abandonner maintenant, le regard fou du quinquagénaire cherche celui de la mutante plus loin. « « Je reviens te chercher ? » », qu'il répète, se souvient. Peut-être que Charlie ne se souvient pas de ces quelques mots (de cette promesse ?)  prononcés par le Calédonien en personne, mais le Norvégien les entend encore. Ou les a-t-il rêvés ? « Pourquoi est-ce que le Calédonien viendrait te chercher ? », qu'il rabâche sans attendre de réponse, toujours de cette façon qui donne le sentiment que chaque syllabe qui passe ses lèvres à ce sujet le brûle de l'intérieur. Agacé de tourner en rond, de ne pas avoir de franche réaction de la part de la blonde (d'une part parce qu'elle n'est pas en état, mais sans doute aussi car Roman semble perdu dans une autre galaxie), il pointe un droit tremblant dans sa direction, tandis que de son autre main il cherche à remettre la main sur son arme. « Dès que tu es je ne sais pas où, à l'hôpital », qu'il crache avec dédain, répugné. « Débrouille-toi pour me prévenir. » Enfin, ses pas le guident jusqu'à la sortie de l'appartement. Avant de s'éloigner, il adresse un dernier regard lointain à la mutante avant de prononcer un bref : « Ne crève pas »  et de s'évader loin d'elle. A présent, il ne se préoccupe plus de savoir si elle est capable de le suivre ou pas, il veut juste remettre la main sur Seth et le regarder perdre vie grâce à son audace, sa puissance et son pouvoir. Cela devient son seul objectif, sa seule envie. Ses pas massifs s'écrasent dans les couloirs, le font croiser plusieurs personnes... Mais aucune trace du mutant qui ne mérite rien d'autre que la Mort vienne le cueillir. Il descend un premier étage, avant de s'arrêter. Il détaille les alentours avec minutie, mais hésite quant à la tactique à adopter. Comment trouver au plus vite sa victime ? Comment ne pas perdre plus de temps ? L'impatience est l'un des plus grands défauts de Griske. Il aime que les choses se passent vite, et bien. Qu'elles aillent dans son sens et qu'elles tournent en sa faveur. Du coin de l'oeil, il remarque une porte entrouverte, avec derrière ce qui se rapproche le plus d'un regard qui cherche à s'éclipser. Malheureusement, cette personne a choisi la mauvaise méthode pour se subtiliser à son attention. Sans crier gare, Roman fonce en direction de la porte, repousse cette dernière et se saisit du bras de l'inconnue, alors qu'une petite voix se fait entendre derrière, et qu'une autre lui quémande de se taire. Maman ! - Arrête Sacha, viens là ! Un sourire carnassier, naturel lorsqu'il s'agit de l'ex-russe, envahit le bas de son visage, alors qu'il se recule dans l'immense couloir et coince son doigt au niveau de son arme. Les deux petites filles de sa prise d'otage soudaine le fixent avec appréhension. Levant son arme vers le plafond, il tire une première balle. Il laisse passer un petit silence, avant d'observer s'il repère le moindre mouvement aux alentours. « SETH ! », qu'il s'écrit alors. « Sors ou je te jure que je la massacre sous les yeux de ses gamins... » Le mutant ne sait sans doute pas de quoi il parle, ni de qui, s'il n'est pas à cette étage, mais ses mots prennent assez de sens dans sa bouche pour que ce dernier devine que, désormais, il ne plaisante plus.

Spoiler:
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MessageSujet: Re: can't you hear me knocking. (charlie and seth)   can't you hear me knocking. (charlie and seth) - Page 2 Icon_minitimeLun 28 Déc 2015 - 23:15

Poisonned gift
|►
Quand Charlie vit le visage de Roman au dessus du sien, elle tenta de lui esquisser un sourire, de tendre les doigts vers lui pour lui signifier qu’elle irait bien. A travers le voile qui troublait sa vue, elle devinait qu’il s’adressait à elle, mais le bourdonnement dans ses oreilles l’empêchait d’entendre ce qu’il racontait. D’ailleurs, elle était incapable de décrypter l’expression de son visage : ses prunelles noyées d’encre noir fixaient le chasseur sans le voir, alors que lentement, la lumière s’éteignait dans l’esprit de la petite mutante : elle luttait pour ne pas tout laisser filer, pas tout de suite, pas tant que Roman n’était pas en sécurité. Retenir autant d’énergie, c’était comme demander de retenir un torrent en crue, une marée durant les vives eaux. La pression devenait progressivement insupportable, comme si ça se soulevait sous sa peau, que ça se baladait à l’intérieur. Charlie s’agrippa aux coussins défoncés du canapé, et se mit à hurler, longtemps.

L’énergie jaillit de tous les pores de sa peau, de chacune de ses extrémités, rejetant une onde de choc rasante à un peu moins d’un mètre au dessus du sol. Il n’y eut pas d’explosion, mais un souffle qui brisa les murs comme des morceaux de biscotte, recouvrant le sol d’une couche de débris et de poussière. Charlie, peu avant l’inconscience, eut l’impression que sa peau fondait sur ses os, alors que ses muscles cuisaient comme un bifteck dans une poêle brulante. L’énergie retenue avait chauffé le sang de la jeune femme de plusieurs degrés, et la douleur était telle qu’elle aurait voulu se labourer les veines, si seulement elle était capable de bouger le moindre de ses muscles. Elle souffrait le martyre et, à cet instant, la mort ne lui semblait pas être une si mauvaise idée que ça. Elle avait servi loyalement, des années durant, sans repos, sans relâche. Peut être cette fois ci avait elle été celle de trop, et son corps, obéissant, préférait s’auto détruire plutôt que de se laisser vieillir et devenir obsolète. Bientôt, elle ne serait plus rien, et ce ne serait pas plus mal. Elle ne décevrait plus personne, et on l’oublierait vite, après qu’on l’ait enterré tout aussi rapidement sous une dalle anonyme. Charlie n’avait jamais eu peur de la mort, peut être parce qu’elle n’avait jamais totalement vécu. Du plus loin dont elle se souvenait, Chaque respiration avait été conditionnée par le bon vouloir d’un homme. Son père d’abord, puis les scientifiques de son adolescence, et enfin Roman. Roman, son cher Roman, comment ferait il sans elle ? Serait il triste si son cœur s’arrêtait de battre définitivement ? Elle aurait aimé embrasser sa joue râpeuse une dernière fois, lui dire qu’elle était désolée, pour tout, et le remercier, pour tout aussi. Et Seth … Il irait bien, elle le savait. Seth s’en sortait toujours, et c’était bien comme ça. Charlie ferma ses paupières alors qu’une larme unique coula sur la suie qui recouvrait ses joues sans couleur. Son cœur ralentissait, lentement mais surement, alors que dans l’inconscience, résonnait au loin le hurlement des sirènes de pompier qui s’approchait de l’immeuble, une camionnette remplie d’hommes et de femmes en blanc prêts à secourir les blessés, et fermer les yeux des morts…

[Fini pour Charlie]

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