Sujet: (hot) these violent delights have violent ends ≈ PV ALEC Ven 2 Oct 2015 - 6:24
these violent delights have violent ends
— alec & rhaena —
Cela fait un moment que la chasse a commencé. Toute la soirée, la ténébreuse jeune femme suivait sa proie. L'homme qui passait une bonne soirée, s'amusait. Et un verre de trop, elle y glissa subtilement, sans personne pour la voir, une goutte d'un poison qu'elle affectionne particulièrement. Poison qui engourdit les sens, crée une brûlure désagréable jusque dans les veines mais ne tue pas. Pas un homme de la stature de celui qu'elle pourchasse depuis tout ce temps. Ce soir, elle a décidé de passer à l'action et c'est avec satisfaction qu'elle le voit avaler son verre empoisonné. Il aurait été facile de donner un poison mortel et de le laisser faire son oeuvre mais ce serait pas une morte assez satisfaisante. Non, elle veut le transpercer des mêmes flèches qu'il a planté dans le dos de son père. Pas du poison, ce serait trop facile. Ne reste plus qu'à attendre. Elle est alors certaine que tout se passe comme prévu, loin de se douter que sa proie est plus coriace qu'elle ne le réalise. L'arrogance de la brune la perdra un jour...
Rhaena, elle, elle ne boit rien de toute la soirée, feignant de s'amuser. Toujours dans son ombre, à guetter le moment parfait pour frapper. Ce qui est sûr, c'est qu'elle ne compte pas se donner en spectacle et attend qu'il s'éclipse, abandonné de ses amis pour le prendre en chasse alors. Bientôt, ce moment se pointe, lorsque la nuit est bien avancée. Elle observe l'homme quitter le bar dans lequel ils sont, seul. Et visiblement, le poison semble faire effet. Un rictus amusé s'étire sur ses lèvres pulpeuses et elle le suit. Pas à pas, sans le quitter d'une semelle mais restant l'amie des ténèbres. Elle sort enfin de l'ombre et s'approche, voyant l'homme tituber sous l'effet du poison qu'elle a dissimulé dans son verre, elle s'approche et passe délicatement sa main à son épaule pour s'assurer de ne pas le prendre par surprise. Comme ils se sont croisés quelques fois déjà à l'hôtel de ville, elle joue la carte de la familiarité. « Sergent Lynch, c'est ça ? » Sourire charmant, elle l'aide à se redresser légèrement, la lumière illuminant son visage. Il a l'air malade, loin d'être dans son état normal et n'importe qui - sauf elle - se serait inquiété de voir même un pur inconnu dans un tel état. « Est-ce que je peux t'aider ? On dirait que ça va pas... » Un regard désolé totalement faux, qui cache surtout les pensées froides et vengeresses qui l'habitent en réalité.
Ce visage, elle s'en rappelle encore, brillant dans l'obscurité du salon familial alors qu'il avait son arc pointé sur son père. Pourtant, lui n'a aucune idée que la belle est en fait le serpent qui dort se préparant à la morsure fatale. Car oui, ce soir, il sera à ses pieds, le regard vide de toute vie. Elle se l'ait promis il y a tant d'années. La simple pensée qu'elle est si près du but, dans cette proximité charmeuse comme à son habitude fait accélérer les battements de son coeur. Elle s'extase de la chasse, ne voulant pas en perdre un seul instant. Ne reste plus qu'à trouver un moyen de l'attirer loin du centre-ville pour ne pas attirer l'attention sur eux lorsqu'elle portera le coup mortel tant attendu. Mais pour le moment, elle reste patiente, l'observant d'une façon doucereuse.
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Alec Lynch
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Sujet: Re: (hot) these violent delights have violent ends ≈ PV ALEC Dim 4 Oct 2015 - 14:07
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caught in a minute, in a dream that i had. everything is perfect they're letting go of the past. stop in the middle with a dream in my head, living the moment up on the edge. rocks from the house, it is falling apart. everything feels right right here, right from the start floating in the river, holding your hand. oh girl, red blood, i am your man. w/rhaena dryden & alec lynch.
Prétendre. Naviguer en des eaux calmes, qui pourraient s’avérer ennemies au moindre faux pas. Alec s’était acclimaté à tout cela depuis un certain temps – ceux qu’il avait pu voir comme ses partenaires fut un temps, n’étaient désormais que des menaces latentes, des dangers en sommeil qui gravitaient juste autour de lui. Ils lui tapaient l’épaule d’un air amical, riaient grassement avec lui, et lui payaient des tournées : c’était l’univers des chasseurs, une famille qu’il avait trouvée, d’une certaine manière, lorsque la sienne avait disparu dans les cendres. Felix n’était pas là ce soir, pourtant ; il était rare désormais, que le Lecter occupe les songes du Lynch plus de quelques secondes, parfois, lorsqu’il se penchait sur le dossier des Hodgins – celui que Calista lui avait filé. Lecter ; le nom qui revenait trop souvent s’imprimer sur le voile de ses paupières, la preuve évidente que ceux en qui il avait toujours crus – depuis treize ans du moins – avaient fini par vendre une part de leur âme au diable. Peut-être que lui aussi alors, d’une certaine manière. Les lèvres plongées dans un verre d’alcool au goût âpre, il tentait – vainement – d’effacer les doutes qui débordaient trop souvent sur son visage : de plus en plus, il prétendait s’acoquiner de ceux qui avaient leur nom, connecté de près ou de loin, au dossier Hodgins et aux actes masqués par le maire. Il voulait savoir, sans même le vouloir – le curieux mélange du besoin de protéger la Wolstenholme, et la fuite en avant d’une vérité qu’il n’avait aucune envie d’accepter. Radcliff pourrissait le devoir de chasseurs ; Lancaster utilisait la croyance de certains hommes et certaines femmes, à des fins politiques – si seulement il pouvait partir sans s’retourner, il irait traquer du mutant ailleurs, loin de l’emprise du maire, et de ses idées débiles. A qui se fier, à qui ne pas se fier ? Comment savoir, à la fin ? Alec était, aujourd’hui, totalement incapable de dire s’il pouvait faire confiance en son meilleur ami de toujours. Celui qui lui avait appris la chasse. Celui qui lui avait donné un sens à son existence, au milieu du chaos. C’n’était pourtant pas être à la botte d’un politique, qu’il voulait. Les autres étaient loquaces, après quelques verres divers et variés : un véritable cocktail coulant dans leurs veines, les langues se déliaient, et les vérités sortaient petit à petit, vaguement confiées au comptoir du bar. La technique indémodable : car tous ceux autour s’imaginaient que le Lynch était tout aussi ivre qu’eux. C’n’était pourtant pas le cas ; depuis bien longtemps déjà, il absorbait des verres et des verres de liqueur dans l’espoir de ressentir quelque chose – le signe que son affliction avait disparu. Ses cellules, pourtant, enchainaient le travail à toute vitesse – et l’ivresse n’avait même pas le temps de le griser plus de quelques secondes. L’imprenable réalité revenait bien assez tôt, apposer son omniprésence sur chacune des journées du chasseur.
On le pensait aujourd’hui exemplaire, un héros parce qu’il avait foutu une balle dans la tête de Johan Lachlan – l’autre moitié de la ville voulait sans doute sa mort. Il n’avait pourtant pas l’intention d’admettre un jour, une quelconque utilité dans sa nouvelle mutation. Il avait survécu jusque-là, sans être porteur de ce foutu gêne des dégénérés ; et pourtant, chacune des cicatrices marquant son corps, preuves des nombreuses batailles qu’il avait eues à affronter, avaient disparu du jour au lendemain. Reviendraient-elles un jour ? Il n’avait encore pas la réponse : personne ne pouvait lui enlever la tare qui l’habitait, le trahissait de A à Z – il était devenu un semblable du meurtrier de ses parents, l’affliction du monde moderne ; et pourtant, même s’il le criait sur tous les toits, aucun de ses collègues et camarades chasseurs ne pourrait faire quoique ce soit. Un certain nombre d’entre eux était déjà parti, près d’une demi-heure avant le début du couvre-feu, lorsqu’Alec fit un nouveau signe au barman, pour lui indiquer de lui ramener un verre. Celui-ci attarda d’ailleurs, une œillade trop curieuse sur le chasseur, comme s’il cherchait à comprendre pourquoi il avait l’air toujours aussi sobre, malgré les quantités d’alcool qu’il avait déjà ingérées. Force de l’expérience, aussi, sans doute : combien de fois les alcools forts s’étaient-ils mélangés à son sang lorsque, jeune déjà, il lançait des fêtes phénoménales dans le domaine familial ? Tout le monde finissait sans dessus-dessous, incapable de savoir ce qu’ils avaient pu faire. L’époque lointaine, appartenant à une autre vie. A Elizabethtown – ç’avait beau ne pas être loin, treize ans plus tard, ça lui semblait être au siècle dernier. Le verre n’avait rien de spécial, l’alcool aucun goût spécifique – et pourtant, alors qu’il coulait dans sa gorge, l’effet de celui-ci fut plus drastique encore que le reste. Etait-ce la multiplication des verres, qui avait finalement raison de sa mutation ? Impossible – combien de fois serait-il tombé en plein coma éthylique sinon, lors de son exil, où il n’avait trouvé, bien souvent, rien de mieux à faire qu’aligner les verres ? La sueur au bout des doigts, chaque petite parcelle de sa peau lui semblant brûlante comme chauffée au fer blanc, Alec feignit quelques paroles à l’adresse des quelques autres restants, presque incapable de se souvenir de ce qu’il avait pu dire. Sans se retourner, il quitta le bar, plus désireux que jamais de rejoindre l’air frais ; dans ses tripes, la nausée qui lui retournait l’estomac lui donnait l’impression qu’il allait se vider, là, sur le trottoir, comme un vulgaire amateur. Une main collée contre le mur glacial du bâtiment ; Alec tenta de rassembler ses idées : la tête lui tournait cependant – peu importait ce qu’il venait d’avaler, ç’avait un effet dangereusement efficace. Combien de temps allait s’écouler, avant que tout ne redevienne normal ? Et après, il irait étrangler ce barman avec ses tripes, s’il le fallait. L’air qu’il avalait lui sembla brûler ses poumons de l’intérieur – et la voix qui vint jusqu’à ses oreilles lui parut plus lointaine que jamais.
Dans la pénombre de la rue, il dévisagea la jeune femme qui s’était arrêtée à sa hauteur. Qui était-elle ? Et qu’est-ce qu’elle foutait là ? Il aurait bien eu envie de lui poser ces questions, mais aucun mot ne sortit d’entre ses lèvres – son cœur palpitant à toute vitesse contre ses côtes, le chasseur avait le sentiment que chaque petit souffle lui était vital, autant ne pas le gâcher. Il la connaissait, pourtant ; il le savait, en avait la conviction profonde – mais les connexions vers sa mémoire lui étaient hors de portée. « Non-je… ça va. » la bile au bord des lèvres, il l’intima d’un geste à s’écarter – comme si la présence de la brune l’étouffait plus que tout le reste encore. L’air froid de Radcliff ne parvenait pas à apaiser la fièvre qui s’était emparé de lui : bordel, combien de temps passerait avant que sa putain de mutation parvienne à le débarrasser de ce qu’il avait ? C’était le verre : il le savait, ça n’pouvait pas être autrement. A l’aveugle, plusieurs mètres plus loin, le Lynch jeta une œillade noire vers le bar qu’il venait de quitter – une pulsion de meurtre traversant tout son corps. Aussi vivement, sans doute, que la migraine, foudroyante tout autant qu’éphémère, qui sembla fracturer son crâne ; dans un grognement, il passa une main sur son front – il sentait son cœur reprendre un rythme normal. Sous sa peau, ses veines s’irriguaient à nouveau, la douleur s’atténuant. Finalement, il était toujours un dégénéré, et quelque mal que ce soit, il avait disparu maintenant. Le chasseur reprenait ses esprits, ses sens en éveil, l’esprit hagard, mais affuté par une rage sans borne – le connard qui avait osé tenter quelque chose, ne savait pas sur qui il venait de tomber. Le problème, c’était sans doute que la moitié de Radcliff voulait sa mort : et que l’autre moitié la voudrait également, le jour où ils découvriraient sa nature. Le Lynch soupira, avant de finalement observer sa vis-à-vis ; s’il la dévisagea pour une seconde à peine, il finit par lui offrir un sourire, tout aussi charmant que simplement poli. Après ce qu’il venait de se passer, il pouvait bien faire ça. « Ça va. » affirma t-il à nouveau – la migraine avait disparu aussi vite qu’elle était apparue, et encore une fois, c’était sa putain de mutation qui avait sauvé les apparences. Peut-être à tort. Aussi, il s’appliqua rapidement à changer de sujet – avenant, quand bien même ce n’était pas sa spécialité. « Rhaena, c’est ça ? Vous travaillez pour le maire, hein ? » plus que jamais, ces derniers temps, il s’était accroché au devoir de repérer tous ceux qui agissaient directement sous les indications de Lancaster. Rhaena Dryden faisait partie de ces gens. « Merci pour votre aide. Mais je crois que c’est passé. » était-ce seulement humainement possible ? Probablement qu’il trahissait quelque chose, là ; aussi s’appliqua-t-il à observer la jeune femme en face de lui, sondant son visage à la recherche d’une quelconque réaction.
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Sujet: Re: (hot) these violent delights have violent ends ≈ PV ALEC Dim 4 Oct 2015 - 17:51
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— alec & rhaena —
Habituée de voir les effets de son poison sale, s'en est devenu banale pour la jolie brune qui s'oblige pourtant à adopter un air et une posture inquiète. La bonne samaritaine qui vient en aide au malade ; c'est le masque qu'elle a décidé d'emprunter à des âmes plus pures. J'aimerais elle n'aurait eu besoin d'emprunter de tels masques en réalité si Alec n'était pas entré dans sa vie. Probablement aurait-elle été une avocate passionnée, à faire enfermer eux-mêmes qui agissent comme elle est devenue. À venir en aide à son prochain aussi. Pourtant, elle est là, dans la petite ruelle sombre à faire semblant, son cœur hurlant à la rage et à la vengeance. Elle réclame la tête de son créateur. Elle est le monstre de Frankenstein et il est son docteur qui lui a donné souffle. En apparence, la Dryden semble vouloir l'aider alors même qu'elle est la cause de son mal. « Non-je… ça va. » Un mal qui le pousse alors à éloigner la belle de lui, comme prit d'un haut-le-cœur, la nausée se lisant sur son visage alors qu'il se perle de sueur. Traits caractéristiques du poison qui coule à l'instant même dans ses veines, y faisant des ravages. Pourtant, à cet instant, il serait censé ramper sur le sol. Même le plus imposant des hommes, le plus endurci des chasseurs devrait être à l'instant à ses pieds, à se tordre de douleur. Le cerveau n'arrivant plus à projeter des signaux aux muscles sauf pour y propager une douleur qui n'existe pas en réalité. Il se passe la main sur le visage alors qu'il laisse échapper un râle. S'il croit souffrir, il n'a aucune idée à quel point il est chanceux de ne ressentir qu'une simple migraine. Cela n'échappe pas à la jeune femme qui l'observe. Cette fois, ce n'est plus une fausse inquiétude qui brille dans son regard mais bien une réelle alarme qui s'enclenche dans ses entrailles. Ça ne se passe pas comme prévu, quelque chose cloche, elle doit se sortir de ce mauvais pas.
Son cerveau se met alors à ramer, penser à des centaines de nouveaux scénarios. L'idée de lui enfoncer tout de suite la flèche qu'elle garde cachée dans un veston dans sa jugulaire lui vient à l'esprit, elle passe même sa main vers sa poche lorsqu'Alec se redresse, comme si rien ne venait de se passer... toute trace du poison évaporé. C'est impossible ! Il se permet même de lui lancer un sourire charmant qu'elle s'y voit obligée de répondre, oubliant cette idée stupide de l'attaquer là, tout de suite. En pleine ruelle alors que n'importe qui pourrait débarquer au mauvais moment. Se ravisant donc, elle se rapproche de nouveau vers lui, son mal semble avoir passé. Il ne peine plus à respirer, il n'est plus victime de fièvre violente, plus aucune veine bombée dans le cou. Rien. « Ça va. » Elle est en pleine scène irréelle. Elle hausse les sourcils, se demandant vraiment ce qui vient de se passer. Même un antidote ne fait pas effet aussi rapidement. Ça ne fait pas de sens... la seule explication serait... une mutation ? Elle revient bien vite à la réalité alors qu'elle entend une nouvelle fois la voix grave du jeune homme sonner à ses oreilles. « Rhaena, c’est ça ? Vous travaillez pour le maire, hein ? » Elle essaie de garder son calme, de trouver une solution mais c'est bien difficile. Alors, elle essaie de gagner du temps en jouant la carte du charme, de l'innocence. « Oui, en effet. » Elle penche la tête sur le côté, la lippe glissant dans un sourire enjoleur alors que ses pensées sont déjà lancées dans une danse effrenée de questions. Est-ce que c'est possible ? Qu'il soit un mutant ? Lui-même qui se fait un devoir de les purger ? Capable de se guérir dans un automatisme. Non, elle ne veut pas y croire et pourtant, elle a la preuve sous les yeux. Si son poison ne fait pas effet alors, quelles sont les chances qu'il en soit de même pour cette flèche destinée à le tuer dans sa poche ? Arriverait-elle-même à percer cette peau ? Elle essaie de penser à tous les scénarios possibles et voit le plaisir délicieux de la vengeance lui glisser entre les doigts. Non ! Elle ne doit pas abandonner aussi facilement. Elle doit en avoir le cœur net. « Merci pour votre aide. Mais je crois que c’est passé. » Elle le regarde, intriguée. Une étincelle de curiosité dans le regard. Car elle a beau être alarmée par la situation, elle ne peut s'empêcher d'en jouir. Oui, ce sera plus difficile que prévu mais ça n'en devient que plus excitant. Elle a toujours aimé prouver qu'elle est la meilleure et la récompense n'en est que plus grande quand la chasse rencontre des obstacles qui semblent impossibles à surmonter. Elle doit changer de stratégie, s'adapter et ça n'en devient que plus enivrant. « Pas de problème, vous auriez fait la même chose pour moi j'imagine. Vous aviez une de ses têtes... l'alcool, je présume ? » Elle doit changer le sujet, paraître calme mais elle sent bien que parfois, ses émotions peuvent la trahir. Elle doit trouver une façon de l'attirer dans ses filets tout en apaisant une possible méfiance. Quoi faire ? Que dire ?
Elle ne compte pas le laisser filer aussi facilement, abandonner la partie pour cette nuit. Trouver une façon qu'il l'accompagne jusqu'à chez elle, jusqu'à chez lui, peu importe. Elle pourrait essayer de le charmer comme à son habitude mais pour lui, elle veut savourer sa victoire d'une autre façon. Elle remarque bien qu'Alec l'observe et qu'elle n'a pas l'air dans tous ses états elle aussi. « En fait, c'est moi qui devrait vous remercier. J'aurais pu jurer que j'étais suivie et là, je tombe sur vous. Avec tout ce qui se passe en ce moment, j'ai toujours cette impression d'être guettée, que dans l'ombre un prédateur n'attend qu'à attaquer. Ça vous dérangerait de m'ac... » Elle détourne les yeux, feignant de craindre une présence dans son dos. Jouer à la brebis effrayée. Ça ne lui ressemble pas mais elle est excellente menteuse. Elle n'a qu'à s'imaginer ce qu'une fille sans défense ferait et elle essaie de prendre sa place. Oui, elle est une voleuse Rhaena. Une voleuse de visages. « De m'accompagner, je n'habite pas très loin d'ici. » Elle ressert son veston autour de sa taille comme si elle cherche à se réchauffer, se donner du courage alors qu'au fond, elle ne cherche qu'à dissimuler les armes mortelles qui s'y cache. Puis, elle lui sourit avec un naturel feint. En tant que policier, elle espère qu'il a encore un peu une notion de protéger, même une parfaite inconnue. Cette nuit de chasse est loin d'être terminée..
Dernière édition par Rhaena Dryden le Mer 11 Nov 2015 - 16:07, édité 3 fois
Alec Lynch
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Sujet: Re: (hot) these violent delights have violent ends ≈ PV ALEC Mer 7 Oct 2015 - 0:05
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caught in a minute, in a dream that i had. everything is perfect they're letting go of the past. stop in the middle with a dream in my head, living the moment up on the edge. rocks from the house, it is falling apart. everything feels right right here, right from the start floating in the river, holding your hand. oh girl, red blood, i am your man. w/rhaena dryden & alec lynch.
Cela faisait longtemps désormais, qu’il ne s’était plus senti faiblir de cette manière ; comme un rappel à l’ordre, asséné par chaque petite parcelle de son corps. Il s’était acclimaté à l’existence de sa dégénérescence dans ses cellules ; presque malgré lui, cette foutue chose lui avait sauvé la vie trop souvent. Ce soir aussi, sans doute. La rage s’instillait lentement mais sûrement dans le sang du chasseur ; l’instinct lui revenait, glissant aussi aisément que l’ombre de la nuit tout autour de lui – c’n’était pas un crime qu’il laisserait impuni. Malheureusement, beaucoup trop de gens souhaitaient sa mort ces derniers temps : tous les dégénérés qui s’étaient amourachés, de près ou de loin, de l’homme explosif à qui il avait fait sauter le cerveau quelques poignées de jours plus tôt. Ses précédentes victimes. Ceux qui savaient ce qu’il était, et le détestaient pour ça. C’était en tout cas, quelqu’un qui n’avait aucune idée de l’existence de sa mutation à lui – et Rhaena Dryden, quasi innocente, toujours fichée dans le dos du maire, allait-elle faire la connexion indispensable qui changerait tout ? Dans la pénombre, il ne put s’empêcher de l’observer – si attentivement qu’il lui brûlerait la peau avec ses prunelles s’il le pouvait ; ce n’était pas le moment pour que qui que ce soit ne révèle son secret. Qu’allait-il faire, si ça devait être le cas ? L’assassiner ici, dans cette ruelle, se servant des ombres de la nuit pour refuge ? Il pourrait toujours prétendre qu’il l’avait prise pour une dégénérée, ou autre chose – on se fiait trop à lui à Radcliff pour questionner pourquoi il tuait de ces âmes qu’il croisait de manière totalement hasardeuse. Entre lui et elle, lequel avait le plus de valeur aux yeux des autorités de la ville ? C’n’était pas un combat d’idées qu’il voulait s’imposer – s’il pouvait éviter d’en arriver à de tels extrêmes, il préférait largement opter pour feindre l’innocence, épaissir les illusions qui semaient le trouble. Le front encore trempé de la sueur qui avait perlé sur son visage, un frisson glacial le traversant de part en part, le chasseur évaluait à toute vitesse jusqu’où pouvait aller la mascarade. Il ne connaissait malheureusement que trop peu de choses sur son interlocutrice : sa principale qualité était sans doute d’appartenir au même camp que le sien ; quant à la politique de Lancaster, ils auraient sans doute un point de vue divergent là-dessus – est-ce que cela suffirait, à faire la différence pour lui, entre le coup de chance et la malchance ? L’alcool – ça lui semblait totalement ironique de mettre ça sur le dos du liquide ambré qu’il avait avalé en quelques verres à peine au cours de la soirée. L’éthyle brassait dans ses veines tout autant que le sang, et la conscience du Lynch était simplement préservée par cette capacité hors du commun qu’il avait, d’éliminer à toute vitesse toute trace ennemie de son corps. Alcool, poison. Mal quelconque – utile, pour un hunter ; c’était pourtant une tare qui le dévorait l’intérieur, le protégeait de la mort qu’il s’était si souvent infligé à lui-même. C’n’était pas faute pourtant, de préférer crever que de porter sur les épaules l’âpre sentiment d’être de ceux qui avaient tué sa famille, réduit sa vie en cendres. « Pas de problème, vous auriez fait la même chose pour moi j'imagine. Vous aviez une de ses têtes... l'alcool, je présume ? » pourquoi l’avait-elle fait, d’ailleurs ? Ils ne se connaissaient que de vue, s’étant adressés quelques rares mots – la paranoïa flottant avidement dans l’esprit du Lynch, il ne pouvait s’empêcher de chercher dans le regard cristallin de sa vis-à-vis, une quelconque arrière-pensée.
Qu’est-ce qu’une employée de la mairie, collée aux bottes de Lancaster pouvait bien faire là ? Quand bien même le maire pouvait avoir découvert l’existence de sa dégénérescence, il ne pouvait pas être stupide au point d’envoyer une minette de trente kilos de moins que lui essayer de mettre fin à ses jours. Lancaster était plus malin que ça, et ne semblait pas être l’homme à sous-estimer ceux qui étaient en face de lui. N’était-ce alors que ça ? Une rencontre anodine, à la sortie d’un bar, au détour d’une ruelle alors que la nuit était déjà noire – à quelques minutes à peine du début du couvre-feu ? « Sans doute. » finit-il par admettre, la voix flottante, soumise à une méfiance qui débordait plus qu’il ne le voudrait ; y’avait eu un temps, où il avait été plus enclin à draguer une nana en pleine rue plutôt qu’à la voir comme une tueuse assoiffée de sang, au service de Thaddeus Lancaster. C’était en un autre temps, dans une autre ville. Un autre Alec, qui ne se forçait pas quotidiennement à sourire d’un air obséquieux à ces collègues qui pourraient bien aisément devenir ses ennemis crachés. « Au bout d’un moment, on n’compte plus les verres. » et il n’avait jamais pris la peine d’inspecter le contenu de ce qu’on lui servait, craintif des poisons et autres substances belliqueuses qu’on pouvait lui faire ingérer sans même qu’il ne s’en rende compte. Est-ce que, sans ses cellules se régénérant à toute vitesse, il serait mort, ici-même, sur le pavé de cette ruelle dégueulasse ? Pire encore ? A quels supplices, quelles douleurs innommables avait-il échappé ? Le Lynch ne craignait pas le courroux de ses ennemis – et n’était pas du genre à trembler face à l’idée de se ramasser quelques cicatrices. Mais l’idée d’avoir un ennemi, quelque part dans l’ombre de l’inconnu, fiché dans son dos, usant d’effets tels que celui-ci, lui était totalement déplaisante. Il en arriva même à égarer un œil attentif autour d’eux, à la recherche d’une silhouette, un visage – n’importe quoi qui lui montrerait là une quelconque cible guettant sa fin prochaine. « En fait, c'est moi qui devrait vous remercier. J'aurais pu jurer que j'étais suivie et là, je tombe sur vous. Avec tout ce qui se passe en ce moment, j'ai toujours cette impression d'être guettée, que dans l'ombre un prédateur n'attend qu'à attaquer. Ça vous dérangerait de m'ac... » la voix de la brune le ramena à la réalité – emporté par ses méfiances qui filaient déjà dans tous les sens, éveillant toutes les théories possibles et imaginables, le flic avait presque oublié la présence de la jeune femme. Il en avait baissé sa garde, avec une désinvolture évidente ; qu’est-ce qui lui disait que ce n’était pas elle, après tout, qui avait tout orchestré ? Ouais, après treize ans de chasse intensive, de coups de poignards dans le dos – après le drame qui avait réduit les siens à néant, Alec Lynch était construit sur l’incapacité de faire confiance à qui que ce soit. Personne, sauf quelques rares exceptions qui se comptaient sur les doigts d’une main – Calista en tête de file, aussi incroyable que cela puisse paraître. Y’avait bien eu Felix, à une époque ; mais le silence assourdissant qui les séparait désormais, n’était qu’un indice supplémentaire épaississant la solitude du Lynch. « De m'accompagner, je n'habite pas très loin d'ici. » hagard, probablement, presque hésitant, le chasseur sembla juger le pour et le contre : si on lui demandait ce qu’il choisirait de faire, il choisirait de faire demi-tour, péter la gueule du barman pour obtenir des réponses – ou mieux encore, de quoi remonter la trace de toute personne assez imbécile pour croire qu’on pouvait le mettre à genoux comme ça. D’une manière aussi lâche ; et déjà, de l’orgueil du Lynch, naissait une haine sans borne pour cet ennemi sans visage, sans courage et sans honneur. « Protéger et servir, n’est-c’pas ? » répondit-il enfin à la jeune femme ; il n’était sans doute pas le meilleur flic de la création, et cette phrase sonnait dans sa bouche presque comme une ironie au goût sucré – mais quitte à continuer d’en revêtir le costume, autant faire les choses à peu près bien. Flic, n’était pourtant pas la vocation qui lui plaisait le plus – s’il pouvait être juste chasseur, ça l’aiderait déjà beaucoup plus. Ses mains enfoncées dans les poches, il en vint à nouveau à offrir à son interlocutrice un sourire qui ne lui appartenait qu’à lui ; il fallait qu’il reprenne contenance, s’il voulait au moins pouvoir changer de sujet. Mieux, préserver les apparences, éroder quelque méfiance de la part de la brune, et ne surtout pas voir toute la vérité éclater au grand jour. « Je vous laisse montrer le chemin. » il calqua donc ses pas sur ceux de sa compagne de la nuit – errer dans les rues de Radcliff n’était finalement, pas l’activité qu’il fuyait le plus : au contraire, se retrouver piégé entre les quatre murs de son appartement, avec pour seule compagnie l’abomination vibrant sous sa peau, c’était ça qu’il fuyait. Lâche, probablement pour la première fois de sa vie. « Quand vous dites que vous êtes suivie... vous pensez que c’est à cause de ce que vous faites ? » trop de gens détestaient Lancaster, trop de gens voulaient la mort désormais de tous ceux qui représentaient l’ordre despotique mis en place par le maire – c’n’était pas une raison, sans doute, pour aller jusqu’à s’attaquer à la frêle demoiselle qui lui servait d’attachée de communication. Y’avait mieux à faire que ça, mieux à faire que faire sauter des bombes au milieu d’une fête foraine : question de point de vue, surtout une preuve supplémentaire de ce qu’il savait depuis treize ans. Les dégénérés étaient des monstres lâchés dans le monde sans aucun moyen pour qui que ce soit de les retenir ou de les apprivoiser : ils étaient dangereux, imprévisibles, destructeurs. Rhaena Dryden serait-elle un énième dommage collatéral dans toute cette histoire ? Comme ses parents à lui, comme de trop nombreuses personnes déjà ; ici à Radcliff, ou en dehors des frontières de la ville. « On essaye de maintenir la sécurité, le plus possible. Mais ça devient évident que les dégénérés sont prêts à choisir n’importe quelle cible, à partir du moment où ça peut faire parler d’eux. » elle, lui, eux. Un centre commercial. La fête des Fondateurs. Le feu de joie de la fête foraine. Ils n’avaient plus aucune limite désormais ; c’était la guerre ouverte, jusqu’au bout.
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Sujet: Re: (hot) these violent delights have violent ends ≈ PV ALEC Jeu 8 Oct 2015 - 7:08
these violent delights have violent ends
— alec & rhaena —
C'est distrait, baissant littéralement sa garde qu'il se redresse, ayant chassé la totalité du poison. Elle ne le quitte pas des yeux, vibrante d'une incertitude face à la suite. De tous les scénarios, tous les risques qu'elle avait imaginé, jamais elle n'aurait pu imaginer ce qu'elle a sous le nez à l'instant. « Sans doute. Au bout d’un moment, on n’compte plus les verres. » Le ton est méfiant, la voix presque perdue dans un songe, un instinct. Elle hoche simplement la tête, ne voulant pas brusquer le jeune homme et le voir lever encore plus la garde. L'amadouer, voilà ce qu'elle doit faire alors, elle lui laisse son espace et le temps de respirer un peu. Elle sait combien il doit en avoir besoin après la déplaisante sensation du venin brûlant les veines, arrachant les cris. À sa proposition, elle le voit réfléchir et pendant un instant, elle craint qu'elle ne refuse. Qu'il n'essaie de trouver un prétexte pour rentrer chez lui, ou faire peu importe ce qu'il fait de ses soirées. « Protéger et servir, n’est-c’pas ? » Elle sourit, satisfaite de ne pas voir sa proie se défiler. Mais pour lui, elle lui offre plutôt un sourire rassuré voir même reconnaissant qu'il imite. Les deux ennemis secrets qui montrent de faux visages pour se défiler. Oh, comme ils se ressemblent plus qu'ils ne voudraient l'avouer. Et Rhaena ne le réalise même pas, trop centrée sur elle-même pour imaginer ce qui a pu poussé à transformer ce bel homme de jour en tueur la nuit. « Je vous laisse montrer le chemin. » Elle commence donc à marcher, Alec lui emboîtant le pas du même coup. Elle garde un instant le silence, son esprit cherchant milles et une solutions à son problème ; la tournure des événements. C'est la voix du grand blond qui vient interrompre le court de ses pensées qui partaient déjà dans tous les sens, la privant du même coup de trouver un plan pour la suite. Visiblement, elle devra improviser et dieu sait qu'elle déteste laisser son sort aux mains de la chance. Mais à ce point, elle n'a plus le choix. « Quand vous dites que vous êtes suivie... vous pensez que c’est à cause de ce que vous faites ? On essaye de maintenir la sécurité, le plus possible. Mais ça devient évident que les dégénérés sont prêts à choisir n’importe quelle cible, à partir du moment où ça peut faire parler d’eux. » Elle écoute chaque parole, chaque changement de ton pour s'y imprimer le plus d'indices sur cet homme qu'elle n'a de cesse de traquer. Elle note le mot dégénéré, les mots parler d'eux, y décelant facilement la haine du policier pour la race mutante. Le pourquoi du comment, elle s'en fiche. Tout ce qui lui importe, c'est la nuit où il s'était introduit chez elle pour y loger les flèches fatales dans le corps de son tendre père. Elle réussit à se contrôler mais au plus creux de ses reins, elle sent une brûlure tellement la rage la consume. Ce mec respire l'hypocrisie. Policier cessé servir le peuple - mutant ou non - qui enfile son arc la nuit pour assassiner de sang froid les gens différents par leurs gènes et puis maintenant, elle a toutes les raisons de penser qu'il est lui-même un de ces dégénérés. Mais le mot lui scie beaucoup mieux à lui qu'à n'importe qui d'autre, se dit-elle. Car il faut être vraiment dégénéré pour chasser un autre être vivant pour la simple raison qu'il possède des pouvoirs fascinants... et continuer cette activité morbide en sachant faire partie d'eux. Mais ce ne sont que des suppositions appuyées d'un poison puissant qu'il a lavé de son système comme un vulgaire insecte.
Et dire que si elle n'avait jamais su qui il est, si jamais elle n'avait vu son visage le soir où il a tué le paternel Duncan, elle aurait très facilement pu fondre pour ses sourires, son regard si bleu qui recèle tant de mystères ou encore ce visage d’Apollon. Ça la perturbe plus qu'elle ne voudrait l'admettre alors qu'elle déambule à ses côtés, le menant à travers les rues de la ville dans cette noirceur glacée. Elle ne répond pas tout de suite haussant les épaules d'une nonchalance naïve. « C'est possible. Après tout, c'est moi qui aide à rédiger les discours de notre maire et ils ne plaisent pas à tout le monde. » Marquant une pause, elle tourne la tête vers Alec qui marche à sa hauteur, mains dans les poches. Levant les yeux pour rencontrer son regard, elle vient croiser les bras sur sa poitrine. La posture de l'insécurité, d'un bouclier physique qu'on essaie de se construire pour échapper à ouvrir son coeur et le laisser pour cible. « Et puis, qui sait ce qui se passe dans la tête de ses dégénérés. Ça va toujours m'échapper. » Mensonge. Son père, si ce n'est sa capacité à manier le feu comme d'un objet quotidien avait ses aspirations, ses rêves, ses défauts mais il restait son père. Elle ne l'avait jamais vu comme un mutant mais comme un humain. Ils parcourent déjà plusieurs rues quand elle aperçoit sa destination. Presque avec surprise. Elle n'a pas eu le temps de penser, de mettre un place un piège, n'importe quoi pour ne pas le laisser lui glisser entre les doigts. Elle ne peut pas se permettre de battre en retrait, attendre un meilleur jour. Ça doit être ce soir ou jamais. Et puis maintenant qu'elle a Alec si près, à portée de main, c'est l'impatience qui commence à la ronger. « J'imagine que ça doit être épuisant de garder l'ordre avec tout ce qui se passe ? » Ou épuisant de chasser des mutants, qu'elle a envie d'ajouter avec reproche mais elle se mords pratiquement la langue au sang pour ne pas lui faire cette remarque qui pourrait la mener sur un terrain bien trop glissant. Des mutants comme mon père. Elle doit se faire violence à nouveau pour ne pas faire tomber le masque. Pas tout de suite en tout cas. Pas alors qu'il peut se défaire de son emprise si facilement. Sur ses paroles, elle s'arrête sur le pas de l'immeuble où elle habitait à son arrivée, pas son véritable appartement sachant que sa colocataire est de ligue avec sa bande de chasseurs. Sa main se posant sur l'abdomen d'Alec pour l'arrêter dans leur balade nocturne. Regard ardent de la jeune femme qui apprécie la présence de son protecteur simplement pour tenter de baisser sa garde, l'attirer à elle, dans ses derniers retranchements. Elle prie pratiquement pour qu'il morde à l'hameçon, n'y voyant là qu'une audacieuse façon de le remercier de l'avoir accompagnée alors même qu'il aurait pu passer son chemin. Et s'il s'aventure vers elle, la brune a déjà sa flèche prête dans son dos. Prête à transpercer la chair malgré le doute que comme le poison, il la chasse d'une main. Rien de plus qu'un vulgaire chatouillis. C'est que c'est le seul moyen de vraiment comprendre comment il a pu survivre aussi aisément au poison. L'approche directe, sans détour... et si la chance est de son côté, il se viderait de son sang à ses pieds alors qu'elle se régalerait du spectacle dont elle a tant rêvé depuis les six dernières années. Elle est si proche du but, son coeur tambourine dans sa poitrine d'une excitation qu'elle peine à cacher qu'on pourrait facilement méprendre à cette attraction malsaine qui se glisse en elle.
Dernière édition par Rhaena Dryden le Mer 11 Nov 2015 - 16:07, édité 2 fois
Alec Lynch
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Sujet: Re: (hot) these violent delights have violent ends ≈ PV ALEC Ven 16 Oct 2015 - 20:06
once you let the darkness inside, it never comes out
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caught in a minute, in a dream that i had. everything is perfect they're letting go of the past. stop in the middle with a dream in my head, living the moment up on the edge. rocks from the house, it is falling apart. everything feels right right here, right from the start floating in the river, holding your hand. oh girl, red blood, i am your man. w/rhaena dryden & alec lynch.
Les autres, leur compagnie, leurs voix. Leur présente. Le reste du monde ; Alec s’appliquait de plus en plus à éviter tout cela, ces derniers temps. Presque coupé de la société, ses activités se limitaient à la chasse, et aux tentatives encore timides qu’il prononçait, à l’égard de son job de flic. Le poste de police était un paysage qui lui avait semblé bien familier pendant longtemps, un lieu auquel il avait appartenu aussi fermement qu’à la conviction qui le rattachait au bien de leur cause. Le bien de leur cause. Guère ce qui servait aujourd’hui à Thaddeus Lancaster pour attirer les foules : de plus en plus, à mesure qu’il prenait du recul, le chasseur et le flic qu’il était, se rendait compte d’au combien il était simplement devenu le bras armé du maire de la ville. Rien d’autre, et c’n’était certainement pas parce qu’il trouvait une quelconque noblesse dans ce que les hunters entreprenaient, que Lancaster se plaisait à s’entourer d’eux : non, c’était plus subtile que ça, plus fin, digne d’un manipulateur avisé, l’homme politique qu’il était. Il déblatérait ses discours sur une scène, faisait des apparitions discrètes ici ou là, et prenait des décisions toutes plus imprévisibles les unes que les autres. Les chasseurs, eux, appliquaient les ordres sans discuter, sans se poser de question (pour la plupart) ; tels de braves petits soldats à la botte d’un homme politique, bien trop heureux de pouvoir pratiquer leur activité sans que personne ne les arrête, ou les traite de terroriste. Ca offrait en effet, un certain confort dans la marche de leurs ambitions ; Lynch regrettait de plus en plus désormais, de devoir vendre son âme au maire de Radcliff. Treize ans plus tôt, ça n’avait pas été pour cela, pas pour servir les intérêts d’un seul homme, qu’il avait pris les armes pour devenir un traqueur de dégénérés – un tueur d’une certaine manière. Il y avait vu quelque chose de noble, une cause, quelque chose pour quoi il était utile – à chaque transmutant qu’il avait tué, ç’avait été une foule d’humains, d’innocents sauvés de l’emprise surnaturelle qu’ils avaient sur le reste du monde. Le reste de la population, ceux qui se voulaient trop innocents pour lever les yeux vers ce qu’il se passait tout autour d’eux : des gens comme ses parents à lui – l’homme qu’avait été son père, qui avait voulu faire régner l’ordre, les lois de la société moderne sur tous, sans tenir compte d’où ils venaient, ce qu’ils étaient, ou quelles merdes avaient pu faire d’eux des criminels. Mais y’avait eu un dégénéré, un jour, qui n’avait pas aimé l’influence que l’avocat avait eu sur sa vie ; et comme ça, du jour au lendemain, Alec s’était retrouvé orphelin. Quelle avait été la faute de sa mère, dans tout ça ? Inlassablement, c’était surtout les images sanguinolentes des cadavres de ses parents qui le poursuivaient, plus d’une décennie plus tard. Les raisons, quant à savoir le pourquoi du comment ; il avait appris à s’en foutre. Malgré tout, malgré la vengeance qu’il avait arrachée au cadavre du meurtrier de ses parents, il était trop souvent rattrapé par cette torpeur, ce passé intouchable, qui avait fait basculer toute sa vie.
Il avait suffi de ça, du jour au lendemain, pour qu’il devienne un homme assoiffé d’une justice qu’il imposerait lui-même ; personne d’autre n’avait semblé vouloir imposer au tueur de ses parents, la peine qu’il aurait méritée. Et qui aurait pu le faire ? Qui ? Les discours du maire de la ville trouvaient un certain écho à l’esprit du fils d’Elizabethtown qu’il avait toujours été ; Alec avait bien souvent signé de la tête, avec conviction face aux mots de Thaddeus Lancaster. Tant qu’il y avait cru. Tant qu’ils n’avaient pas franchi la ligne sur laquelle on ne pouvait plus revenir, après : tuer des humains, mélanger l’idée de victimes collatérales à cette guerre entre dégénérés et chasseurs. C’n’était pas pour ça qu’il était devenu celui qu’il était devenu ; pas pour tuer d’autres, comme ses parents avaient été tués – injustement. Le chasseur errait désormais dans une solitude toute nouvelle, âpre ; il nageait dans ces doutes qu’il ne gardait que pour lui – tandis qu’il prétendait la plupart du temps. Comme ce soir, à la pêche aux informations sans vraiment sembler l’être : l’expérience avait appris au Lynch qu’il y avait de bien meilleures façons d’en apprendre sur ses ennemis, qu’en les torturant simplement. Il était là, pourtant, le triste constat : aujourd’hui, il observait parfois de ses semblables, de ses camarades chasseurs, prêt à les qualifier d’ennemis, tant ils ne ressemblaient en rien à ce en quoi il avait eu foi, pendant si longtemps. « C'est possible. Après tout, c'est moi qui aide à rédiger les discours de notre maire et ils ne plaisent pas à tout le monde. » il n’y avait pas que les discours du maire, qui soulevaient tout un océan de protestations – de la part des dégénérés, et d’une maigre part de la population humaine de Radcliff. Les yeux rivés sur les rues qu’ils parcouraient, Alec retint un ricanement amer à la phrase de la jeune femme : c’n’était pas son objectif, que de la braquer, la critiquer ou même d’afficher cette méfiance traitresse qu’il ressentait désormais, à l’égard de l’homme pour qui elle travaillait avec tant de dévotion. Il détestait les hommes politiques presque autant qu’il détestait les dégénérés : les deux étaient une tare de la société, et Lancaster ne faisait que lui prouver raison. Lancaster ne faisait qu’éveiller en le chasseur qu’il était, une nostalgie de l’ancien temps, où tout avait été clair, net et précis, comme ses tirs à lui, fichés droit dans le cœur de ses ennemis. Juste ça, aucune manipulation, aucune capture pour torturer les adversaires qui se cachaient afin d’obtenir leurs secrets, quels qu’ils soient. Aucun Uprising, aucun autre groupe de timbrés qui faisaient exploser les quatre coins de la ville pour une raison ou une autre. Les temps où tout avait été limpide ; et où il avait été clairvoyant, et non pas dévoré par des questionnements qui n’appartenaient qu’à lui, et ne trouvaient aucune réponse nulle part. « Je n’crois pas qu’il y ait que les discours du maire qui déplaisent. Ses détracteurs ont déjà prétendu pas mal de choses à son sujet. Des choses qu’il aurait faites. » comme tuer les Hodgins en exploitant quelques-uns des chasseurs du coin – le nom Lecter avait été associé à cette histoire-là, et il était bien plus facile pour Alec de détester cette idée, de détester le maire pour ça, que de remettre en question la dévotion qu’il ressentait à l’égard des Lecter. Ceux qui avaient donné un sens aux treize dernières années de sa vie. Ceux qui avaient compris ses désirs de rejoindre la cause et d’y vouer le restant de ses jours. Son meilleur ami, Felix ; frère d’arme plus qu’autre chose, celui en qui il aurait voué sa vie, en un battement de cœur à peine. Lancaster ne pouvait pas avoir pourri les cœurs, la volonté des chasseurs à ce point.
« Et puis, qui sait ce qui se passe dans la tête de ses dégénérés. Ça va toujours m'échapper. » il ne répondit rien à ces mots ; coupable, de ressentir une pique d’orgueil, alors que l’ironie venait tout juste de se rappeler à lui. Il était aussi un dégénéré, peu importait la haine qu’il chargeait dans ce mot, ou dans les longues nuits de chasse qu’il commettait, jour après jour. Il en avait presque oublié, que ce soit, quelqu’un avait été imprudent au point de venir jusqu’à lui, venir jusque dans son verre y glisser un poison qui aurait pu le tuer. Aurait probablement dû le tuer. Qu’allait-il advenir des illusions, le lendemain à l’aube, lorsqu’il s’afficherait, bel et bien vivant ? Un questionnement qui le rappela à l’ordre, égara ses songes et son cœur dans un affolement qu’il ne se connaissait pas – plus du moins, depuis qu’il avait décidé de prendre les armes, pour ne plus jamais perdre le contrôle de son existence. C’était épuisant, en effet, de garder l’ordre dans cette ville ; plus encore de prétendre accepter tout ce qu’il s’y passait. Il n’avait pas dit le moindre mot pour répondre à cette interrogation presque légitime, lorsque la jeune femme l’arrêta de sa main. Ils étaient arrivés, et il ne savait pas, au moment de dévisager la brune, s’il devait s’en sentir soulagé, ou presque désolé. Soulagé de ne pas avoir à prétendre plus longtemps : il pourrait disparaître, retourner dans son appartement sans se retourner, maintenant que la jeune femme était arrivée à bon port. Désolé, presque de se retrouver seul avec ces questionnements intérieurs. Etait-ce cette hésitation, qui le poussa à s’attarder un instant, à dévisager la jeune femme en face de lui ? A souligner l’éventualité silencieuse, qu’ils laissaient glisser dans leurs regards ? Quelle chance avaient-ils eue, de se croiser tous les deux, au détour d’une rue, alors même qu’ils étaient tous les deux en grand besoin d’aide… ou presque. L’idée pointa aussi vivement qu’un instinct ; treize longues années d’une vie rude et solitaire, qui glissaient dans ses muscles à toute vitesse. En était-il au point de devenir paranoïaque ? Au moment de souligner de son regard, les contours du visage de la jeune femme, il n’y pensait pas ; quelque chose en elle, avait une saveur familière – oui, ils se connaissaient, s’était vus à de nombreuses reprises déjà. Ils avaient flirté, parfois, l’un avec l’autre, en des œillades ou en quelques mots ; pour en arriver là. Précisément là ; le Destin se montrait bien souvent capricieux – à ce point pourtant ? Pile le soir où enfin quelqu’un tentait de le tuer d’une bien sournoise manière ? Quoiqu’elle fasse, quoiqu’elle tente, il ne pouvait pas mourir – chose qui leur échappait à tous les deux, l’un autant que l’autre. Qu’avait-il à perdre alors ? Tant de choses. Il s’approcha finalement, leurs yeux clairs perdus l’un dans l’autre : Alec aurait voulu pouvoir y lire les intentions de la jeune femme, une quelconque lueur qui lui indiquait qu’il pouvait s’y fier. Elle travaillait pour le maire après tout. Mais il ne faisait pas confiance à Lancaster ; irrémédiablement, ça plaçait la brune dans une position bancale. Etait-ce Thaddeus lui-même qui souhaitait sa mort, et ne trouvait aucun meilleur moyen qu’un vulgaire poison ? Ça lui ressemblait, de par la lâcheté de la chose. Si près du visage de la jeune femme, il pouvait sentir son odeur, sentir son souffle ; dessiner les contours de ses lèvres rien qu’en y laissant glisser son regard. Il s’arrêta là, pourtant : « Qui êtes-vous ? » lâcha-t-il finalement, reposant ses iris droit dans celles – si semblables aux siennes – de son interlocutrice. Quelque chose clochait chez elle, quelque chose clochait dans le hasard indécent qui les avait amenés l’un et l’autre sur le même chemin – il le savait, ça n’pouvait pas en être autrement. Pas ce soir. Pas à Radcliff. Pas alors que sa vie ne tenait qu’à un fil, qu’à un seul secret qui était prêt à exploser aux yeux du monde.
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Sujet: Re: (hot) these violent delights have violent ends ≈ PV ALEC Dim 18 Oct 2015 - 8:09
these violent delights have violent ends
— alec & rhaena —
Où serait-elle aujourd'hui si le cercle vicieux de la vengeance ne les emporte pas déjà dans un jeu dangereux ? Serait-elle même à Radclif ? probablement pas, et encore moins là, à marcher à côté de ce tueur. Meurtrière elle aussi. Complice des cris et des pleurs de cet homme qu'elle se donne pourtant un devoir de haïr jusque dans ses tripes. Elle imagine qu'elle serait probablement déjà avocate, ayant obtenu son diplôme. Idée ironique de la possibilité qu'elle pourrait représenter son père si ce dernier avait été coincé par les autorités. Une belle affaire familiale. La fille qui représente le père. Pourtant, elle préférerait cela milles fois au fait de le savoir six pieds sous terre. Parfois, elle se demande. Si le grand blond avait surpris la chétive Abigail, cachée dans le placard. Est-ce qu'elle serait morte elle aussi ? Il aurait libéré les flèches fatales vers la jeune témoin du macabre meurtre ? Une époque où elle n'aurait pas su se défendre. À la merci du Lynch venu s'introduire chez elle pour éliminer le père Duncan. L'ironie que les chemins sinueux du destin l'ont menée jusqu'ici, dans les rues désertes de cette ville perdue du Kentucky, plus forte que jamais. Plus vengeresse aussi. Elle n'a jamais compris pourquoi son père avait été la cible du courroux de ce chasseur plus qu'un autre. Ça n'avait jamais eu d'importance. Et ce soir non plus. Ce qui importe c'est la promesse qu'elle s'est faite. Et si pour cela, elle doit jouer au pantin si bien mené par le maire Lancaster, c'est ce qu'elle fait. Une performance digne d'un oscar pour la fausse actrice, loin de se douter que ça alimente la méfiance du Lynch. Mais les paroles sont une chose. Les actions une autre. Elle s'assure toujours de ne jamais se dévoiler trop, que ce soit par les mots ou ses actes. « Je n’crois pas qu’il y ait que les discours du maire qui déplaisent. Ses détracteurs ont déjà prétendu pas mal de choses à son sujet. Des choses qu’il aurait faites. » D'un signe de tête... destiné plus à elle qu'à Alec, elle approuve. Les rumeurs, c'est qu'elles ne manquent pas dans cette ville. Rien est simple. Tout est compliqué. Le maire. Elle. Lui. Derrière les sourires, les regards remplis de sous-entendus, il y a les intentions cachées, les secrets. Le spectateur - le Dieu là-haut, ou peu importe - celui qui regarde le théâtre de Radcliff doit être à ce moment même en train de s'arracher les cheveux à essayer de mettre de l'ordre entre masques et vrais visages de tous les habitants de la ville. C'est pratiquement devenu une règle de survie. Mentir, jouer, manipuler. Ceux qui ne savent pas s'y prendre sont les premiers à se brûler. Heureusement, la brune reste de glace. En général. À sa remarque aussi. À l'image d'Alec. Calquée sur lui, une pâle copie. Cette simple pensée suffirait à la faire frisonner de dédain. Repousser les gens le plus possible, ils savaient le faire. Et les voilà réunis.
La destination atteinte. C'est donc le point de non-retour.
Les premiers signaux lancés. Et il semble comprendre, s'approcher de l'appât qu'elle lui tend, intrigué par l'invitation silencieuse. Oh non, ce n'est pas le hasard qui les réunit ce soir. Ce sont des pas prudents puis des rebondissements imprévus qui les mènent à se dévisager là, sur le pas de la porte menant aux appartements de la séduisante vipère. Quelques instants de plus et elle le tient entre ses griffes - entre ses cuisses. Son coeur palpite dans sa poitrine alors qu'il se penche inlassablement vers elle. Il s'approche mais elle ne recule pas, l'attirant exactement là où elle veut. Après des semaines à se lancer des regards fiévreux, des paroles envoûtantes, est-ce que ce soir les regards et les mots se transforment en gestes ? Elle retient pratiquement son souffle mais le jeune homme s'arrête. Près, trop près d'avoir succombé. « Qui êtes-vous ? » Plus difficile que prévu. Plus méfiant. Presque comme un animal blessé voyant un prédateur même chez la souris cent fois plus petite. La pulsion de lui transpercer la chair là, tout de suite et cesser de jouer, qui la prend mais elle se fait violence. La flèche qu'elle laisse glisser secrètement dans son sac à main, abandonnée là pour cette fois. L'instinct de la brune qui l'oblige à se rétracter. Non, ce n'est pas le moment. Elle a attendu six ans, elle peut attendre encore quelques semaines, quelques mois s'il le faut. Elle veut la vengeance parfaite. Non pas précipitée et gauche.
Elle doit se contrôler, ne pas faire de mauvais pas qui risque de la dévoiler à moins d'être certaine de pouvoir porter un coup fatal. Pourtant, là, tout de suite, ce n'est pas le cas. La proie trop sur ses gardes pour pouvoir frapper maintenant. Sans parler de cette éventualité que la violence et le sang ne fassent absolument rien, tout comme ce poison qu'elle venait de voir s'évaporer sans antidote des veines du Lynch qui est maintenant si près d'elle qu'elle peut détailler chaque parcelle de son visage. Mâchoire, lèvres, yeux. Que faire s'il est véritablement un mutant ? Que faire s'il peut en effet se soigner à volonté ? Voir la vengeance si désirée glisser hors de portée pourrait l'affoler mais si son coeur bat si vite à ce moment c'est par cette proximité de leurs visages. Si elle ne peut le détruire par un poison, ni par un couteau dans le dos ou une flèche en plein coeur, que faire ? Pouvoir se soigner de blessures fatales... quel don injuste pour la ténébreuse Dryden. Oh, mais elle connaît une arme que même un tel pouvoir ne peut soigner. L'arme parfaite contre la faiblesse de tous les hommes. La femme. Cette fatale tentatrice. Et elle s'avère habile guerrière sur ce champ de bataille. Les plans changent. Elle s'adapte, se moule sur la situation et elle ne flanche pas. « Rhaena. » Son propre prénom qui glisse entre ses lèvres, assurée mais surtout, pour une des premières fois de sa vie, sincère. Sans faux-semblant, ni sous-entendu. Oui Rhaena est plus qu'honnête, car Abigail Duncan était morte en même temps que son père. Double meurtre sans en être un. Le meurtre de l'innocence, le meurtre d'une jeune femme aux aspirations nobles et pures pour laisser naître cette sombre beauté fatale ne demandant que le sang d'une vengeance si longtemps rêvée. Vengeance qu'elle n'a qu'au bout des lèvres pouvant presque venir la cueillir d'un baiser. Sa lippe frôle les siennes, les souffles se mélangent. Son corps qui imite leurs visages -- venant se mouler lentement au sien. « Ne me dit pas que tu as déjà oublié... » Alors qu'on a même pas commencé. Faute à mettre sur l'alcool peut-être, bien qu'elle se doute que, comme le poison, le liquide favori des ivrognes et des âmes en peine n'a aucun effet sur Alec. C'est la méfiance du chasseur qui parle. Pas l'alcool et c'est d'une voix pleine d'innocence qu'elle répond. Son regard électrice planté dans le sien. Engourdir les sens, brouiller l'esprit. Non, c'est pas Lancaster qui l'envoie. C'est pas des hunters, pas des mutants. C'est juste elle. Une histoire qui ne les concerne qu'eux. Une danse qui a commencé six ans plus tôt, en fait. Elle a presque l'impression de pouvoir lire ses pensées sans être une de ces dégénérés. De se regarder dans le miroir. Et ils sont si près qu'elle peut se voir dans le reflet de ses yeux bleus.
Quoi ? pense-t-il vraiment qu'elle va se présenter ; salut, Abigail Duncan, tu te souviens mon père sans doute. Non, elle n'est plus cette fille-là. Elle est Rhaena. Juste Rhaena. Elle compte bien s'assurer qu'il ne l'oublie jamais. Lui graver au fer rouge ce prénom dans son esprit. Comme un tatouage. Et que ce prénom soit synonyme de tourment. Mais pour commencer, ce nom doit inspirer désir, obsession. Pour mieux le briser ensuite. N'est-ce pas une vengeance plus délicieuse encore que la facilité de donner la mort... Mais d'abord, il y a les obstacles à franchir. Elle voit dans son regard cette interrogation. Qui est-elle ? Par quel hasard se retrouvent-ils ainsi ? Et pourtant, il ne se détache pas, leur proximité encore immuable. Le seul moyen de briser les barrières, percer le bouclier d'une méfiance -- bien conditionnée, elle doit se l'avouer ; ses baisers en sont sa meilleure arme. Lentement, le frôlement de leurs lèvres devient un baiser. Ses lèvres rouges qu'elle dépose sur les siennes.
Furtif, comme une caresse qui s'évade aussitôt pour y laisser un goût éphémère, mais surtout d'inachevé. La proximité qu'elle n'ose pas rompre cependant, les visages encore dansant près de l'autre. Donner le goût d'en avoir plus... c'est ce qu'elle sait faire de mieux. Et ce n'est pas une duperie, c'est elle, tout simplement. Dans son état naturel. La belle qui en veut plus - et en a plus à offrir... Qu'il se braque pour fuir, ou pour succomber subitement, elle attend simplement, comme si le temps est en suspens. Et elle brûle, se sentant soudain fiévreuse, la reine des glaces.
Qui est-elle ? Qu'il vienne donc le découvrir si seulement il ose.
Dernière édition par Rhaena Dryden le Mer 11 Nov 2015 - 16:07, édité 1 fois
Alec Lynch
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SUR TH DEPUIS : 26/04/2015
Sujet: Re: (hot) these violent delights have violent ends ≈ PV ALEC Lun 19 Oct 2015 - 0:02
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caught in a minute, in a dream that i had. everything is perfect they're letting go of the past. stop in the middle with a dream in my head, living the moment up on the edge. rocks from the house, it is falling apart. everything feels right right here, right from the start floating in the river, holding your hand. oh girl, red blood, i am your man. w/rhaena dryden & alec lynch.
Implacable, froid, imperturbable – tant de qualificatifs accompagnaient désormais Alec dans l’esprit des uns et des autres : transmutants et chasseurs tout autant, beaucoup trop d’âmes connaissaient son existence désormais. A Radcliff, majoritairement : la plupart de ses chasses en dehors de la ville s’étaient soldées par un amas de cadavres laissés derrière, et juste l’oubli dans son sillage. Le croyait-il encore, du moins, à l’heure actuelle. Ce petit coin de Kentucky, où il se découvrait aussi enfermé que tous les autres autour de lui, forçait inlassablement le Lynch à répéter les mêmes actions, à revoir les mêmes visages, à s’accrocher, d’une quelconque manière, à la vie qui gravitait autour de lui. C’n’était sûrement pas l’existence à laquelle il s’était promis, lorsqu’il avait commencé sa formation de chasseur après des Lecter : on lui avait promis une vie semi-libre, enchainée à des préceptes et des principes très précis, mais une grande autoroute qui lui permettrait de ne plus jamais faire demi-tour. Surtout de ne pas remettre les pieds dans l’Elizabethtown qu’il avait fui avec tant d’ardeur : le manoir familial où il avait grandi, gonflé par l’orgueil de ne jamais manquer de rien, de ne jamais se voir refuser quoique ce soit. Il y avait des images de son passé, des visages de son autrefois, qu’il fuyait avec plus d’ardeur qu’il n’était prêt à le reconnaître. Le chasseur tel qu’on le voyait aujourd’hui, n’était pas un lâche – et n’pouvait pas l’être : dans tout Radcliff, c’était de ces illusions qu’il avait choisi de se draper – une stature impressionnante, un caractère qui ne faiblissait jamais. L’imperturbable, inatteignable, puissant Alec Lynch au service de la cause de Thaddeus Lancaster : combien d’ennemis s’était-il fait déjà en ville ? Une chose était sure, le chasseur ne s’attendait plus depuis longtemps, à voir ses actes lointains ressurgir dans sa vie, d’une quelconque manière. Le présent était ici, derrière les barrages dressés autour des frontières de la ville : le chasseur ne pouvait que se concentrer sur ça, sur tous les soucis qui s’amassaient lentement mais sûrement – le défaut de rester trop longtemps sur place, de ne jamais pouvoir aller de l’avant. Il connaissait les rues ici-bas par cœur, reconnaissait trop de visages quand il marchait dans la rue – pire, désormais il était devenu ce visage associé au nom de héros, l’imbécile qui faisait la couverture de la presse locale parce qu’il avait soi-disant accompli un acte héroïque. Ces journaux qui, pour certains le décriaient, pour d’autres le hissaient en figure de Radcliff, n’faisaient que dessiner une cible encore plus évidente dans son dos – un mécontentement qui se lisait bien souvent sur le visage du flic, à chaque fois que quelqu’un l’observait avec l’air de le reconnaître d’une une quelconque. Au final, treize ans plus tard, le Lynch n’était pas si loin de sa ville natale, des recoins d’Elizabethtown qu’il avait voulu fuir avec plus d’ardeur que jamais : quelle erreur. Il n’savait plus désormais, s’il avait eu un jour raison de se fier aux Lecter, s’il pouvait encore s’y fier à l’heure actuelle : Calista lui avait amené des preuves accablantes, des dossiers sanguinolents qui portaient l’empreinte de ses précepteurs. La famille de son meilleur ami. Ceux qui avaient affuté son corps, son esprit, sa vie toute entière pour faire de lui celui qu’il était désormais – l’illusoire fuite qu’il avait commise ce soir, en tentant de copiner avec ses collaborateurs et camarades flics, n’avait été que de la poudre aux yeux. Déjà la réalité pulsait partout autour de lui.
Il avait été brutalement ramené sur terre : y’avait eu quelqu’un, à proximité de lui, qui avait voulu sa mort – et il avait été si distant, si désintéressé qu’il n’y avait même pas fait attention. Bien malgré lui, le Lynch reposait de plus en plus sur cette putain de dégénérescence, elle lui sauvait la vie trop souvent, et ça n’faisait que nuire à son orgueil de chasseur. Il était un chasseur, il détestait les transmutants, les haïssait jusque dans le noyau même de son âme : alors pourquoi y avait-il une part de lui qui devait dépendre d’une telle chose ? De cette tare née, comme ça du jour au lendemain, caprice de la vie, dans les fibres de son corps ? C’était de la connerie tout ça, peut-être bien l’usure ; la dégénérescence était-elle une maladie qui pouvait se transmettre d’un corps à l’autre, à partir du moment où ils se côtoyaient trop longtemps ? Alec aurait bien voulu pouvoir croire une telle chose, embrasser une possibilité aussi stupide – mais non, c’était son corps à lui, toute son intégrité à lui qui était responsable de ce qu’il était désormais. Sa condition physique, qui se retournait contre lui ; ouais, probablement que c’n’était pas là, la pire mutation qui soit – c’en était une, et c’était déjà largement suffisant pour alourdir de manière conséquente chacune des journées qu’il passait dans ce trou à rat. Après avoir côtoyé les mêmes visages jusqu’à s’en acclimater, voilà qu’il se retrouvait à leur mentir en pleine face : à avoir tapé dans le deux des quelques abrutis avec lesquels il avait bu un verre, simplement pour mieux les poignarder entre les deux épaules, derrière les apparences imprenables de son visage. Mais que pouvait-il faire d’autre, après tout ? Lynch n’avait pas l’intention de se laisser bouffer par ça, de renoncer à tout ce qu’il était, simplement parce que Mère Nature avait décidé d’apposer sur lui un jugement bien trop sévère, bien trop capricieux. Qu’il en soit ainsi ; inlassablement, dans l’intimité de son appartement, Alec entassait les dossiers sur tous les transmutants possibles et imaginables, à la recherche d’une âme, quelque part, qui pourrait le débarrasser de cette maladie qui le bouffait. Rien d’autre qu’une maladie, une traitrise similaire à un cancer : sa dégénérescence ne le tuerait pas, mais à quoi finalement le condamnait-elle ? Il lui était clairement plus évident de se concentrer sur le présent : et celui-ci était criblé de doutes, de questionnements qu’il n’aurait pas dû laisser derrière lui. Pourquoi le type au bar aurait-il attendu la fin de la soirée pour lui servir un verre empoisonné ? Parce qu’il y avait eu moins de témoins autour ? C’était une possibilité qu’il ne pouvait guère laisser de côté. Patibulaire, presque silencieux, Lynch ne devait pas être d’une quelconque bonne compagnie ce soir : il vaquait, vaquait de tous les côtés derrière le voile des apparences, à la recherche d’une réponse qui ne viendrait probablement pas d’elle-même. Oublier la jeune femme à ses côtés était presque chose aisée – presque, si elle n’accrocha pas bien assez vite sa curiosité – ou probablement surtout un instinct, qui revint bien assez tôt faire couler un malaise de plomb entre eux. Malaise, ou tension, difficile à décrypter. Elle n’semblait pas agressive, ou particulièrement sur ses gardes – contrairement à lui, qui pourtant avait prétendu que tout ceci n’avait été que l’effet de l’alcool. Mais… mais… mais.
Tant de mais qui trouvaient un écho dans les entrailles du chasseur ; le hasard était une chose qui n’existait que trop rarement, dans un lieu comme Radcliff, au milieu des visages connus, des silhouettes qui venaient pour rester. Il n’l’avait pas oubliée, n’pouvait pas l’oublier, quelque part – charmante à souhait, charmeuse jusqu’au bout des ongles. Rhaena Dryden était l’assistante du maire, celle qui le suivait dans tous ses déplacements, presque son ombre, pourrait-on dire, si seulement cette position n’était pas déjà occupée par Townhsend, le garde du corps de Lancaster. Alors quoi ? Le maire avait-il décidé d’envoyer sa petite subordonnée pour s’attaquer à un type comme lui ? Ca ne pouvait pas être ça, la brune n’était pas une chasseuse, certainement pas une mutante (ce serait la pire ironie qui soit) ; et quand bien même elle était la coupable des intempéries de ce soir, les faits étaient là – Rhaena avait échoué, et à quoi bon rester plus longtemps si tel était le cas ? Il dévisageait la jeune femme, tout autant qu’il la sondait, la tentait silencieusement, au moment de se rapprocher d’elle : à l’affut du geste suspect, du regard en biais, du petit signe qui glisserait sur son visage. La belle avait pourtant ce faciès de porcelaine, ses prunelles claires vrillées droit dans les yeux de l’homme face à elle : et les secondes, les secondes qui s’étendaient. Rien n’arrivait, rien d’autre que leurs souffles qui se rencontraient, se cherchaient – qu’allait-il se passer ? Est-c’qu’un ennemi quelconque allait sortir de l’ombre pour les attaquer ? L’attaquer lui ? Ou était-elle le bourreau sans visage duquel il venait de s’acoquiner, au détour d’une rue baignée dans les ténèbres ? Comment savoir ? Comment savoir ? Elle semblait impeccable, irréprochable de la tête aux pieds ; les apparences pouvaient pourtant être trompeuses – il était bien placé pour le savoir. Que risquait-il, à s’aventurer dans la gueule d’un potentiel loup ? Tant de choses, trop peu de choses sans doute. Elle n’était pas innocente, pourtant ; elle n’pouvait pas se retrouver ici, et être aussi blanche qu’une colombe. Comme lui, sans doute. Il était un tueur après tout ; pourquoi calculer ? Si elle était coupable, il lui serait plus facile de déceler un faux pas, une illusion une fois que… C’est elle qui brisa l’espace des non-dits, la lourdeur des doutes qui flottaient dans l’air ; d’un baiser, aussi furtif qu’attendu, sûrement – cultivé dans leurs quelques rencontres, dispersées au fil des semaines jusque-là. Rien qui n’était jamais allé loin, vraiment loin : elle était une des créatures du maire, l’entourage de l’homme qu’il évitait comme la peste, à défaut de ne pouvoir faire autrement que servir ses intérêts. Lancaster, Dryden, étaient-ils différents, d’une quelconque manière ? Il n’y avait probablement qu’une seule façon de le savoir ; de la même manière qu’il avait lâché quelques grains d’orgueil au profit du maire de la ville, il allait bien falloir qu’il ait ses réponses. Quelque chose ; l’électricité, qui s’échangea dans leurs regards aussitôt qu’elle s’écarta – l’impression qu’elle avait laissé sur ses lèvres à lui. Il s’souvenait de Rhaena, n’pouvait guère l’oublier ; elle venait de laisser sur sa bouche, l’arôme du mystère à peine diffus. C’n’était pas ce qu’il avait demandé, il connaissait son nom, il connaissait les apparences ; qu’en était-il du reste ? Il y avait de ces chemins, imbibés de subtilité, qu’il n’connaissait que trop bien : calculaient-ils tous les deux leur coup de la même manière ? Ou ne serait-elle finalement qu’un détour dans l’implacable chemin à la recherche du coupable ce soir ? Était-ce de l’instinct ? De la curiosité ? De l’attraction ? Dans la course furieuse de ses sens, il ne fut pas aussi distrait que la jeune femme, l’acte baigné d’une timidité faussée ; c’n’était que la continuité logique de ce qu’elle avait laissé en suspens. Il retrouva les lèvres de la brune, dans un souffle, un appétit qui pulsait à travers tout son corps – non pas simplement la marche guerrière d’un esprit qui voulait savoir, fracturer les masques à travers l’intimité d’un moment frivole, quel qu’il soit. Pas uniquement. Pas maintenant, alors qu’une de ses mains avait glissé le long de la gorge de la jeune femme, dessinant les contours de sa mâchoire pour trouver sa joue ; pas maintenant, alors qu’il atteignait ses cheveux, comme s’il cherchait à l’attirer à lui avec plus d’intensité encore – ou peut-être voulait-il la briser sous l’ardeur brûlante de ses mains ? Qu’ils se brisent l’un l’autre, qu’il ne reste rien des apparences desquelles ils se drapaient habituellement : acculé, menacé par une ombre perfide, Alec savait qu’il n’avait rien à perdre. Pas ce soir, pas alors que le monstre de la luxure ronronnait intensément dans ses tripes ; il n’était sûrement plus le chasseur ce soir.
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Sujet: Re: (hot) these violent delights have violent ends ≈ PV ALEC Mar 20 Oct 2015 - 1:02
these violent delights have violent ends
— alec & rhaena —
Six années qui se résument à ce soir. Le début de la fin. A-t-il ressenti la même excitation qu'elle quand il s'est introduit chez les Duncan pour y assouvir sa propre vengeance ? Se doute-t-il qu'il a fait naître cette même vengeance chez la jeune femme. Peut-être, vu sa première hésitation, sa première réticence. Se doute-t-il qu'elle est la vipère qui a glissé son venin dans son verre pour s'enrouler lentement autour de son corps paralysé et l'engloutir comme le ferait un serpent avec son repas ? Survival of the fittest. La chaîne alimentaire à l'image du cercle vicieux des morts qu'ils cherchent à venger. Des putains d'animaux, voilà ce qu'ils sont même si d'un premier coup d'oeil, ils ne ressemblent qu'à deux passants de la rue qui se rejoignent pour quelques plaisirs de la chair.
Regardez-la qui se pavane devant l'homme qui est censé être sa proie. Elle ne compte plus le nombre de fois où elle a utilisé le charme, les baisers et plus encore pour se rapprocher de l'un de ceux qu'elle a décidé de tuer. Toujours un jeu qu'elle gagne sans que l'adversaire ne sache qu'il est un joueur. La révélation seulement quand la mort les prend, quand elle réclame son prix - la vie de sa victime, au bout de quelques nuits dans ses bras. La seule consolation, peut-être. La seule victoire qu'elle leur consent. Peut-être qu'ils sont morts heureux après tout. Elle s'en fiche. Ce n'est que le résultat qui compte. Ils ne sont que des pantins dans le grand portrait de sa soif de vengeance. Un couteau dans le dos, la morsure du poison, des flèches qui percent ou le bang d'un pistolet. Tant de facilité à tuer mais jamais aussi facile que de gagner la confiance par quelques oeillades brûlantes. Comme son père. Comme son dégénéré de père aux doigts vêtus de flammes. Duncan, c'est le feu. Un feu caché sous une épaisse barrière de glace. C'est le seul moyen de survivre dans ce monde qui les a engloutis dès la mort de sa mère tant d'années plus tôt. Si elle pouvait souvent trouver ses agresseurs à elle, jamais elle n'aurait été plus satisfaite. Mais à ce moment, le seul qui occupe ses pensées, le seul qui fait bouillir son sang de désir. De vengeance. C'est le Lynch. Seulement, lui. Personne d'autre que cette gueule d'ange qui a fait couler le sang de son père tant aimé.
Il mord à l'appât, à cette vague sensation qu'elle a accroché au détour d'une baiser. Elle goûte ses lèvres et ça devrait être un haut-le-coeur qui la prend. Mais, non. C'est le plaisir de la chasse, l'excitation des sens. La fièvre d'un désir ardent qu'elle se doit de contrôler ou mâter comme un aninal en cage qui ne cherche qu'à s'évader et dévorer son geôlier du même coup. Est-ce qu'il est comme les autres ? Comme ses pauvres partenaires de ses plaisirs éphémères qu'elle a déjà envoyé au cimetière par quelques battements de cils ? Tous ses hommes (et même quelques femmes) qu'elle s'est passionnée à séduire et tuer. Non, aucun ne lui arrive à la cheville. Lui. Alec. Lui. Bourreau. De son dieu, de son sang. Lui qui vient capturer enfin ses lèvres dans un baiser qui se fait de plus en plus envoûtant. L'excitation encore plus grande qu'avec aucun autre. Car c'est lui plus qu'un autre qu'elle veut posséder, briser, étouffer. Étouffer de ses mains, de ses baisers, de tout ce qu'elle voudra. Le corps entier de la belle qui demande le sang autant qu'une luxure partagée par l'homme contre elle. Alec qui obsède ses pensées depuis six longues années, qui hante ses rêves de vengeance et ses cauchemars d'un souvenir trop dur à endurer. Elle le touche, elle l'embrasse. Elle en perd la tête. Ça tourne et ça devient bien dur de se contenir. Les pulsions sensuels qui s'entremêlent à celles de la vengeance.
Encouragée par la paume de l'homme sur sa peau, y laissant une brûlure, sa langue vient danser avec la sienne. Les doigts qui se frayent un chemin sur son épiderme de plus en plus sensible sous les assauts. Ces mains. Celles qui manient si bien l'arc. Celles qui ont relâchés les flèches meurtrières sur son père et qui sait combien d'autres innocents. Elle en tremble de haine, de désir, d'une luxure malsaine, elle ne sait pas. Seul résultat, ses baisers redoublent d'ardeur. Et, il s'accroche à sa chevelure d'ébène, se montrant plus intense, plus salace. Mordre, faire saigner, elle doit s'en retenir, venant s'accrocher au collet de son manteau pour l'attirer encore plus à elle. Les deux ennemis secrets qui se dévorent. Se bouffent vivants.
Comme une transe, leurs pas erratiques, voir inconstants, qui les mènent dans les dédales des couloirs et soudain, c'est la porte de son appartement de secours qu'elle sent dans son dos. Elle ne se rappelle même plus comment elle se retrouve là, à heurter l'inconfortable poignée dans le bas de ses hanches. Comme transportés dans le temps et l'espace dans une étrange spirale peuplée que de ses lèvres contre les siennes, que de leurs souffles s'entremêlant. Oui, l'étouffer de ses baisers, qu'il ne puise plus respirer et qu'elle clame le prix de cette vendetta si délicieuse. Mais non, ça ne doit pas s'arrêter. Ne pas perdre le but ultime de vue. Représailles et mort. Pourtant, son esprit se brouille. Alec. Ses mains. Ses lèvres. Son corps contre le sien. Ça l'empêche de penser clairement, elle, la guerrière habile, la vipère cachée dans les ombres. Maîtresse de ses mouvements, de chacun de ses pas et de ses prochains actes, elle peine à déverrouiller la porte contre laquelle elle est plaquée. Compressée. Prisonnière. Non. C'est lui qui devrait être captif. Clic. Le verrou qui cède enfin après de vaines tentatives, trop occupée à embrasser cet homme qu'elle se plaît à détester. S'ouvre alors l'antre de la louve, le repère de la prédatrice. La porte qui vole. Avec éclat, l'accueil grandiose des acteurs d'un cercle vicieux de l'appel du sang. Rhaena, accrochée à son cou. Ils pivotent et elle avance, déterminée. Lui recule dans la pénombre du salon.
Déjà, elle s'attaque au manteau du chasseur. Un bouclier de moins à briser vers sa douce vengeance. La jeune femme ne prend même pas la peine d'ouvrir les lumières. Non, elle se plaît dans les ténèbres, son alliée la plus fidèle. Le meilleur endroit où frapper. Et de toute façon, elle n'a pas besoin de voir où elle va. Elle connait le chemin par coeur, l'un de ceux qu'elle a emprunté si souvent. La brune se contente simplement de tâtonner une switch qui allume une faible lampe au fond de la pièce. Mais cette nuit, c'est enfin lui qu'elle tient contre son corps. Si proche. Est-ce un rêve bien étrange ? Un nouveau de la sorte qui vient jouer avec sa tête. Essayer de la détourner de la seule chose qui compte ; le tuer. Non, c'est bien réel, ses lèvres sont réelles, sa main dans sa chevelure de jais, son corps contre le sien. Elle le sent par cette vague de chaleur qui l'envahit, par l'homme qui s'attache à elle pratiquement pour la briser sous ses mains meurtrières. Enfin, le manteau tombe par terre. Une première victoire qui tire un sourire à la belle entre deux baisers qui ne semblent pas vouloir ralentir leurs attaques. Putain qu'elle a chaud dans son propre manteau. Parce qu'il est épais ou qu'elle se lance dans une danse passionnel avec sa proie de toujours. Plus du second que du premier, mais elle ne l'avouera jamais. À défaut de l'attaquer lui, elle frappe la porte d'un subtile coup de pied et elle se ferme dans un claquement sec. L'étau qui se resserre. La proie coincée dans sa tanière de veuve noire. Fatale et séduisante...
Dernière édition par Rhaena Dryden le Mer 11 Nov 2015 - 16:07, édité 1 fois
Alec Lynch
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Sujet: Re: (hot) these violent delights have violent ends ≈ PV ALEC Mer 21 Oct 2015 - 0:31
once you let the darkness inside, it never comes out
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caught in a minute, in a dream that i had. everything is perfect they're letting go of the past. stop in the middle with a dream in my head, living the moment up on the edge. rocks from the house, it is falling apart. everything feels right right here, right from the start floating in the river, holding your hand. oh girl, red blood, i am your man. w/rhaena dryden & alec lynch.
Les années avaient fait d’Alec un chasseur aguerri, un tueur pointilleux et déterminé. Treize longues années interminables, qui avaient façonné son âme tout autant que son corps : il était loin, le gamin d’Elizabethtown qui n’avait plongé ses yeux dans les prunelles d’une jouvencelle uniquement avec la volonté de la mettre dans son lit. C’n’était plus qu’à moitié son genre, ça n’lui ressemblait plus vraiment – ne correspondait plus trop à l’homme qu’il était devenu à Radcliff, à la réputation qu’il s’était faite dans la petite ville du Kentucky. Pour les autres, il était l’être méfiant qui semblait sonder les âmes des autres de son regard froid, celui qui avait des mains assassines plus volontiers qu’une poigne doucereuse, enivrante, brûlante – incandescente. Lynch s’était engagé sur un chemin solitaire, une errance de son âme qui faisait de lui un homme plus froid en apparences qu’il ne l’était sûrement en réalité – jusqu’à aujourd’hui du moins, ce soir, où la méfiance dévastait tout le reste. Ne pas se fier aux autres avant tout le reste, s’interroger sur les intentions d’une femme qui se trouvait là, inquiète de son état, plutôt que de la remercier pour sa présence, d’une quelconque manière. Imaginer quelque motivation secrète derrière les apparences doucereuses de la jeune Dryden qui se tenait devant lui – c’était tout Alec, désormais. C’qu’il était devenu, jusqu’au bout des doigts, dans les tréfonds les plus reculés de son âme. Un chasseur, jusqu’au bout : celui qui éveillait les doutes et n’ressentait que ça également. Ça lui allait bien – dans le paysage habituel de Radcliff, Alec avait appris à qui il pouvait se fier sans une once d’hésitation, et qui avait encore quelque chose à prouver. Calista, Felix, Alejandro ; des noms qui virevoltaient dans son esprit comme ces gens qu’il observait de loin en connaissant leurs motivations, leurs causes, leurs croyances. Pouvait-il s’y fier, à cent pour cent ? Etait-il humainement capable de le faire, de toute manière ? Déposer ce baiser passionné sur les lèvres de la brune, c’était rendre les armes d’une quelconque manière – baisser sa garde dans l’espoir qu’elle en fasse de même ; et qu’elle n’se révèle guère être une ennemie sortie de nulle part. Un démon caché sous les apparences d’une poupée fragile, si frêle sous ses mains puissantes. Lâcher prise ; c’était si rare pour lui, que c’en était presque inédit, impossible. La tension dans ses muscles était toujours là, grivois réflexes de son corps tout entier : que ce soit son cerveau ou ses tripes qui ordonnent, Alec n’était plus le gamin imprudent qui avait plongé tête la première dans la vie, dévorant celles-ci avec un appétit toujours renouvelé. C’gamin capricieux, ce type qui agissait sans conséquence, il l’avait laissé derrière – lui et toutes ses erreurs, lui et tous ses mauvais souvenirs, lorsqu’il avait décidé de ne plus jamais être impuissant. De ne plus jamais être inconsidéré, irréfléchi. Trop téméraire. Allait-il briser tous ses vœux ce soir ? C’n’était pas son attention, ça ne l’avait pas été, du moins, au moment de décrocher à la bouche pulpeuse de la jeune femme, la fièvre d’un baiser qui se prolongeait, s’échauffait, et brûlait l’air tout autour d’eux. De ces libertés qu’il ne s’était que trop peu octroyées : la dernière femme qu’il avait embrassée, ç’avait été Calista. L’ultime adieu adressé à celle qui comptait plus que toutes les autres – avant de commettre l’irréparable.
L’irréparable qui n’avait pas voulu de lui, la mort qui l’avait repoussé hors de ses limites d’une bien brutale façon. Alec Lynch, incapable de mourir, pas même pour rejeter de toute son âme la mutation qui était si brusquement apparue dans sa vie. Et d’un commun accord non-dit, la Wolstenholme et lui, avaient décidé de faire comme si de rien n’était ; ils ne s’étaient jamais donnés la peine de dire la moindre mot à ce sujet – et ils étaient si doués pour ça. Calista, Calista, Calista. La blonde mourait déjà à son esprit comme un espoir inatteignable, celle qui serait allée si bien avec Alec Lynch le chasseur, non pas Alec Lynch le dégénéré qui ne pouvait pas mourir. Vieillir. Sentir la moindre faiblesse parcourir ses veines. L’Alec Lynch qui ne serait rien d’autre qu’une malédiction, silencieuse et perfide, planant au-dessus de la tête de la jeune femme – elle était une chasseuse. Elle avait été éduquée pour être une chasseuse, et il y avait une part d’âme chez elle qui détestait l’homme en face d’elle autant qu’il se détestait lui-même. Alors à quoi bon ? A quoi bon ? Il fuyait avec ardeur ces mots qui n’franchiraient jamais ses lèvres à lui en premier, le fait de signer définitivement la fin de ce qui avait été si éphémère. Calista – Rhaena. Tout c’qu’il avait avec la blonde, il n’pourrait jamais l’avoir avec la brune. Tout c’qu’il cherchait entre les lèvres de la brune, il n’les trouverait pas avec Calista. La danse de leurs sens, sans conséquence – l’espérait-il en tout cas, à chaque seconde avec plus de force, plus de conviction. Aucune menace n’était sortie des ténèbres de la nuit pour venir lui sauter à la gorge, alors même que leurs langues capricieuses rendaient déjà l’échange plus fiévreux, plus corsé : était-ce un bon signe ? Une illusion quelconque ? Il n’savait plus, ne savait déjà plus, alors que sous les apparences glaciales de son être, ses instincts les plus primaires étaient entrés en ébullition. Son cœur, tambourinait contre ses côtes avec une force nouvelle : une puissance frivole qui le rendait humain, ce sentiment délicieux qu’il n’avait presque plus ressenti depuis longtemps – ça n’avait pas été faute de le chercher, par tous les moyens possibles et imaginables. Comment étaient-ils arrivés où ils en étaient ? Comment ? Comment avaient-ils atteint la porte d’entrée de l’appartement de la jeune femme, rabattus contre les murs d’un couloir, ici, là, au détour de leur errance ? Il n’savait pas ; la réalité peu à peu s’effondrait tout autour de lui pour laisser place aux pulsions de son être. Tant mieux – probablement. Trop rarement, ils cherchaient à reprendre leur souffle, comme s’ils agissaient d’un commun accord, à l’unisson pour ne surtout pas reconnecter avec le déplaisant réel, et tout ce qu’il apportait avec lui. Il était toujours, après tout, au fond de son être, le jeune homme volage qui ne s’était jamais accroché à une seule femme – et était si souvent passé à autre chose, à la moindre vexation. Le gamin d’Elizabethtown qui préférait tous les caprices du monde aux responsabilités pures et dures. Il lui ressemblait plus que jamais désormais, alors que leurs corps glissaient, entrelacés l’un à l’autre, dans les ténèbres épaisses de l’appartement délaissé par l’assistante du maire. La lumière, la noirceur, le froid environnant ; il se foutait de tout ça, tant ses sens étaient partis dans leur propre interprétation de la réalité. L’instant était brûlant, lumineux ; alors que de ses mains si fermes, il découvrait les tracés du corps de la jeune femme – là, le long des tissus qu’elle portait encore, le contours de ses hanches, de sa taille ; l’aisance avec laquelle il pouvait la sentir frissonner d’une appréhension qu’ils partageaient silencieusement.
Ses intentions du début semblaient presque oubliées, jetées aussi loin que la veste qu’elle venait de lui arracher. Orageux, hâtif jusqu’au bout, Alec la repoussa vivement contre le premier mur qui se trouva sur leur chemin ; elle, coincée contre lui, leurs lèvres scellées dans une entente grandiose. Ils n’semblaient pas pouvoir se sustenter dans la valse de leurs bouches, de leurs substances toutes entières. A son tour, il la débarrassa de sa veste, comme ça, sans autre forme de procès ; sa main retrouva le creux de sa gorge, ses lèvres quittant les siennes pour avaler une bouffée d’air chaud. Ardent, intense, il entreprit de dessiner le contour de la mâchoire de la brune avec ces lèvres qu’elle connaissait si bien désormais. Enfin, il trouva son cou, le chemin jusqu’à sa clavicule, en des baisers passionnés, accrochés à son épiderme jusqu’à y laisser une empreinte indélébile – pour cette nuit, du moins. Au lendemain, advienne que pourra ; selon eux, selon la force du destin. La poigne du chasseur retrouva la chair de l’amante conquise, en ses doigts glissant le long d’une de ses cuisses – juste là, frôlant les tissus de son habit, la chaleur de la peau quasi inconnue. Définitivement, c’n’était plus son genre depuis longtemps : pourtant, replonger dans ces habitudes était si faciles, les réflexes claqués dans ses muscles tout autant que ceux de la traque, de la chasse. De la mort. Après de longues secondes d’errance, Lynch vint retrouver les lèvres de la jeune femme, sa respiration en appétit, empressée, désireuse – les baisers reprirent de plus belle, la séduction grivoise de leurs bouches, de leurs langues ; celle de ses mains, qui conquirent toujours plus de terrain. Toujours la même mélopée de l’abandon pur et dur, la fuite de la réalité ; ils se comprenaient si bien en ça, se complétaient si aisément – pourquoi donc résister ? Pourquoi donc se poser plus de questions ? Le poison, les intempéries de la rue, les doutes du chasseur, tout ceci semblait déjà loin ; stupide, conquérant conquis, il revenait à ses vieilles habitudes, celles qui lui avaient tant nui jusque-là.
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Sujet: Re: (hot) these violent delights have violent ends ≈ PV ALEC Jeu 22 Oct 2015 - 6:46
these violent delights have violent ends
— alec & rhaena —
Le père Duncan qui se retournerait dans sa tombe devant le spectacle des deux corps qui ne font pratiquement qu'un. Les deux âmes identiques. Au même appétit. La prédatrice et le chasseur. La douce étudiante de droit qui a disparut il y a longtemps. Qui s'est perdue quelques années. En Europe, un peu partout aux États-Unis. Elle, qui a construit l'héritage du paternel sans jamais avoir pu oublier la terrible nuit. Le sang qui coule depuis trop longtemps, qui s'habille d'une passion dévorante en cette nuit sombre où la vipère a tenté de mordre pour s'en briser les crocs. Alors, il faut improviser, jouer l'innocente, la jolie poupée russe, si éloquente de l'extérieur mais couvrant des couches d'une noirceur infinie à l'intérieur. Poupée de porcelaine. Poupée de chiffons, qui croule sous les baisers ardents du tueur, sa proie qui se change lentement en amant. Est-il aussi doué dans ce rôle que celui de hunter ? Chasseur. Meurtrier. Déjà, elle sent les larges mains de l'homme détailler ses hanches, sa taille. Les emprisonner dans une poigne puissante qui pourrait casser le cou de n'importe quel mutant trop imprudent pour se tenir à distance.
Le désir de vengeance remplacé lentement pour le désir des corps. Son corps. Lui. Qu'elle hait tant mais qu'elle se découvre désirer tout autant, là, dans la pénombre de son appartement. L'antre où elle voulait y amener la proie qui se transforme en véritable fournaise dans laquelle elle risque tout autant de se brûler. Et elle se consume. Lentement, à mesure que les baisers s'enflamment à chaque seconde qui ose s'écouler. Soudain, elle heurte le mur dans un choc qui pourrait réveiller l'instinct de la chasseuse. L'instinct de survie, comme si soudain, elle était attaquée par un ennemi sorti de sous le divan. Mais, la seule attaque qui s'en prend à elle se manifeste aussitôt par l'amant, ennemi, auteur de tous ses maux mais aussi de ses soudains tremblements de passion... tout cela à la fois. L'attaque vient de lui qui la piège contre le mur. Coincée, acculée. Elle n'a aucun échappatoire, les deux corps plaqués l'un à l'autre dans une frénésie qui les emporte. Par contre, l'instinct de survie ne vient jamais, gouverné, mâté par les assauts passionnels du chasseur. En oublie-t-elle la vengeance ? La raison pour laquelle elle a attiré le Lynch jusqu'à elle ? Pendant un instant, oui.
Elle s'égare alors qu'elle reprend son souffle aussitôt secouée d'une fiévreuse envie qu'il fait naître dans ses tripes alors qu'il glisse ses lèvres sur la peau délicate de sa nuque. Lui tirant ainsi quelques respirations saccadés et pensées confuses. Elle s'accroche à ses épaules, son chandail pour ne pas perdre le fils de la réalité. Oh, en fait, il y a longtemps que rien n'a plus de sens. La raison, la méfiance les a abandonné sur le trottoir de la rue. Là-bas, quand ils ont osé échangé un premier baiser. Là-bas, quand elle a tenté détendre le piège sous son nez. Une victoire pour elle, mais à cet instant, une victoire pour lui. Le voilà en train de vaincre l'ultime voeu de vengeance de la brune à coups de fiévreux baisers dans son cou, accompagnés de ses mains qu'elle sent glisser contre les formes de son corps et les pans de sa jupe. Du moins, pour cette nuit. Est-ce une trêve silencieuse, que d'un commun accord ils établissent. Les règles qui se forment par les plaisirs qu'elle sent la traverser, et que lui aussi. Elle peut le sentir. Dans son empressement, sa fougue. Lui fait-elle perdre la tête comme lui le fait si bien ? Encouragée par les mains puissantes du chasseur qui explorent avidement ses cuises, ses hanches, elle l'attire encore plus à elle et bientôt, leurs lèvres se retrouvent. Incapables de se quitter bien longtemps apparemment. Mais, il faudra bien respirer, reprendre un jour leurs respirations erratiques, inconstantes, esclave des pulsions qu'elle sent vibrer dans ses veines. Recommencer à penser clairement, à échafauder des plans revanchards. Revenir aux sombres idées de mort qu'il lui inspire. Mais, pas ce soir. Ce soir, il lui inspire tout autre chose que la Faucheuse. Elle n'aurait jamais cru cela possible et pourtant, elle est là, collée à lui, non pas dans une violente bataille mais une ardente séduction.
Le manteau, c'était une chose. Maintenant, elle est avide de plus, ses vêtements la séparant encore de la chaleur de sa peau. Presque violente, elle rompt les baisers délicieux pour passer ses mains au bas de son chandail et le lui tirer par dessus la tête dans une danse qu'ils exécutent à l'unisson. Sans aucune considération, elle laisse tomber le vêtement par terre alors que leurs baisers reprennent. Envoûtée. Envoûtante. Elle n'a presque pas pu admirer ce corps sculpté, déjà, ses lèvres retrouvent les siennes. Alors, elle glisse ses doigts fins mais précis et meurtriers sur les collines de ses muscles. Sa main trace une ligne invisible tout le long de son torse et de ce toucher, elle peut évaluer la compétition. La résistance. Comme un aveugle qui tâtonne dans le noir à la recherche d'un appui, s'imagine les visages et les couleurs, pour la brune cependant, aucun détail ne lui échappe. Tout de suite, c'est évident. Athlétique. Un corps forgé par la guerre. Par la mort. Est-ce normal qu'elle sent ce ronronnement de luxure monter en elle à une vitesse dangereuse à mesure qu'elle enlace son corps puissant ? Impensable envie de s'abandonner. De le laisser gagner pour cette fois et rendre les armes. Non, non, non. Elle ne peut pas se le permettre mais, plus elle glisse ses mains contre les muscles de son torse et plus l'envie se fait irrésistible. Obsédante.
Oh, mais il ne doit pas prendre goût au pouvoir qu'il établit lentement sur elle, toujours coincée contre le mur. Après quelques instants à explorer les lignes de son corps à lui, elle réussit à se défaire du pan de mur. Ils heurtent le mur opposé, puis un autre du salon. Le chaos calculé, comme s'ils en sont pas à leur premier ébat. Bientôt, ils trouvent la chambre et elle se demande bien comment ils ont pu s'y rendre aussi aisément tellement son esprit est embrouillé et ce, depuis la rue même. Comme si son cerveau n'accepte que les baisers, ses mains sur elle, son corps contre le sien pour oublier tout le reste. Que ce soit la nuit qu'il lui a arraché son père, toutes les années suivantes qu'elle a passé à tuer ses collègues chasseurs en s'imaginant son visage à lui, elle oublie la tentative échouée. Pour l'instant, car ce soir, la seule chose qu'il lui arrache sont des frissons exquis. Le grand blond qui la surplombe, elle, la jolie vipère au corps si frêle, si cassable... du moins, à première vue. Plutôt que des poings sur sa joue, dans le creux de son ventre, plutôt que des os cassés, plutôt que la douleur dont elle a si souvent rêvé lui procurer, elle l'afflige plutôt de caresses enflammées, le poussant toujours plus vers son lit si proprement rangé, et qui ne risque pas de le rester très longtemps. Et toujours plus, elle accroche ses lèvres aux siennes, n'arrive pas à s'en séparer tellement elle ne veut pas voir la réalité s'imposer à elle. Quel genre de poison a-t-il glissé dans son verre à elle pour la faire perdre contenance ainsi. Pourtant, c'est elle qui l'a attiré jusqu'ici. Un jeu bien dangereux, mais elle adore gagner. Mais pour commencer, il faut jouer. Et c'est ce qu'elle fait quand soudain, le duo brûlant heurte le lit. Et cette fois, c'est elle qui prend l'avantage en se retrouvant à califourchon sur lui, ses hanches entre les siennes et que leur sensuelle danse continue. Ses baisers se font plus lents mais cent fois plus langoureux. Comme elle adore prendre le dessus, imposer son rythme, ses mains sur son torse et qui perdent dangereusement de l'altitude.
Un véritable champ de bataille, mais la guerre loin d'être encore gagnée.
Dernière édition par Rhaena Dryden le Mer 11 Nov 2015 - 16:08, édité 1 fois
Alec Lynch
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Sujet: Re: (hot) these violent delights have violent ends ≈ PV ALEC Ven 23 Oct 2015 - 2:33
once you let the darkness inside, it never comes out
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caught in a minute, in a dream that i had. everything is perfect they're letting go of the past. stop in the middle with a dream in my head, living the moment up on the edge. rocks from the house, it is falling apart. everything feels right right here, right from the start floating in the river, holding your hand. oh girl, red blood, i am your man. w/rhaena dryden & alec lynch.
Grandiose effervescence des sens, le plaisir démesuré, parcimonieux de perdre pieds ; de ces délices au creux du cou tendu d’une femme qu’il ne cueillait plus, depuis longtemps déjà. En choisissant de se couper de la vie à Radcliff, des gens à même de deviner les secrets qui trahissaient son être tout entier, le Lynch avait renoncé à bien des choses. Ce soir, le sang à ses veines devenu brûlant comme autrefois, le grain de sa peau frissonnant doucereusement sous les mains de la brune, il était comme avant, l’insatiable humain qui avait dansé avec la vie, flirté avec le danger. Valsé avec l’appétit pur et dur ; est-ce que tout allait dérailler, tôt ou tard, à un quelconque moment, pour rendre les choses infiniment plus compliquées, la réalité glaciale à nouveau ? Peut-être bien. Probablement. C’était l’abandon tout entier qui dominait à l’instant précis, les idées et pensées du chasseur qui s’échappaient par une porte de sortie à son esprit – les instincts, bouillants et grandioses, étaient les maîtres de la situation ce soir. Passion contre passion, lèvres contre lèvres ; langue avec langue. Les mains du Lynch, jamais rassasiées du terrain qu’elles parvenaient à conquérir – la peau doucereuse de la Dryden laissait entrevoir d’autres délices qui éveillaient curiosité, songes grivois et belliqueux – tant synonyme de l’Alec qui avait toujours sommeillé là, derrière les apparences. Il avait été, à Elizabethtown, si prompt à saisir la vie à pleines dents, à apprécier la compagnie éphémère d’une demoiselle des rues. Si prompt à agir comme si rien n’avait d’importance. Renouait-il avec sa nature profonde, là, maintenant, la bouche consumée par des baisers incandescents, sa poigne ragaillardie par les réactions frivoles de la jeune femme ? Lynch ne se posait plus de questions, ne répondait plus à aucune d’entre elles : son regard n’était plus inquiet, empli de ces réflexes de tueur, à la recherche d’un indice quelconque – les rares fois où il observait, c’était pour avidement trouver les prunelles claires de la créature accrochée entre ses bras. Sentir le commun accord silencieux, glisser entre eux, palpable, chaleureux, presque rassurant – l’aube viendrait tôt ou tard, porteuse de ce qui avait de l’importance. Et ce qui n’en avait que peu, passerait son chemin ; autant en profiter. Autant s’accrocher à leurs baisers, sans s’en sustenter complètement – l’appétit passionné de leurs sens était communicatif, ils agissaient à l’unisson, encore et encore. Là, plaqués contre un mur, réceptacle de tous les désirs qui débordaient par les pores de leurs peaux ; Alec embrassait, Alec caressait, Alec découvrait encore et encore, avec une faim qui ne tarissait jamais. Ce soir, l’assistante du maire était synonyme d’un geste imprudent, d’un geste démesuré – d’un faux pas qu’il ne commettait que si rarement, que c’en était une délicieuse et enivrante distraction. Sa nuit se passerait loin, infiniment loin du froid de l’hiver, de la brutalité de la chasse – à Radcliff, c’était un luxe qui se faisait bien trop rare. Même Lynch avait soif d’en profiter.
Avec la même facilité que pour sa veste, elle l’avait débarrassé de ce seul tee-shirt qu’il portait, presque la marque criante du froid qui ne l’atteignait jamais, la maladie qu’il ne craignait pas, l’imperméabilité aux intempéries qui était imprimée dans son être tout entier désormais. Mais les détails n’avaient pas d’importance, là, maintenant, alors que leurs lèvres cherchaient à se consumer, se dévorer les unes les autres. De ses doigts fins, la jeune femme avait déjà entrepris avidement de découvrir chacun des contours de son être, chacune des sculptures de son corps – ses muscles, tendus à souhait, sa peau, dénuée de toute cicatrice, quand bien même il vivait à travers la guerre depuis plus d’une décennie désormais. Il n’avait pourtant pas échappé à la marche du destin, aux blessures diverses et dangereuses – leurs traces s’étaient pourtant effacées comme les assurances du chasseur, avec l’apparition de sa dégénérescence traitresse. Au moment de la saisir contre lui, l’entrainer alors qu’elle le poussait contre un mur voisin, Lynch lui retourna la faveur – adroit, rapide, agile, elle perdit elle aussi tout ce qui l’habillait au-dessus de la taille ; et enfin, aux frontières de tissu de sa jupe, il put goûter sous la pulpe de ses mains, à la douceur, la chaleur de sa chair. Celle de son dos, qu’il électrisa dans le trajet suave et prononcé d’une de ses paumes. Celle d’une épaule, sur laquelle la bretelle de son sous-vêtement avait déjà doucement dégringolé. Le refuge qu’il trouva, appuyant la brûlure de leurs baisers, furent les cheveux de la brune, ceux qu’il fourragea, ceux qu’il caressa avec autant d’intensité que de douceur. Les courbes de son corps, les fins tracés de sa peau, Alec ne semblait guère capable de choisir où s’arrêter, sur quels détails s’attarder avec une envie plus prononcée, des attentes sans cesse éveillées. Ils s’envoûtaient l’un l’autre, s’hypnotisaient sans même confronter leurs regards plus de fugaces secondes. Ils s’entrainaient, s’attiraient dans les abysses du désir qu’ils n’avaient que trop rarement exprimé, à défaut de l’avoir cultivé, encore et encore, et encore. A chacun de leurs entretiens, bref et rares, Lynch avait senti l’œil affuté de la Dryden le parcourir, l’analyser. S’était-il trompé ? A mesure que les minutes s’épaississaient, le désir gonflait, étouffait, s’agitait prêt à exploser, il était difficile de savoir. Difficile d’imaginer. Impossible de calculer. Imprudent jusqu’au bout, son dos trouva la caresse de couvertures inconnues avant même qu’il ne se rende compte de la distance qu’ils avaient parcourue depuis la porte d’entrée ; les voilà réfugiés au sein d’un nouveau décor, un nouveau paysage qui ouvrait grand d’autres possibilités, et précipitait leur danse passionnée dans une alchimie, une sorcellerie sans cesse renouvelée. Sous le corps de la brune, il la laissa renouveler l’échange de leurs baisers, la transe quasi-maladive de leurs langues, la rencontre fiévreuse de leurs souffles. Ses mains à lui, retrouvèrent le trajet abandonné des hanches de sa compagne, la sirène perchée à califourchon sur lui – là, encore, et encore, il sentait sa peau. Il sentait les muscles gracieux de sa compagne rouler sous le contact de ses doigts, l’empreinte de son toucher aussi furtif que fervent.
Du bout de ses doigts grimpant, arpentant le chemin jusqu’au tissu tendu de sous soutien-gorge, il la défit de l’unique sous-vêtement qui séparait l’entièreté de leurs poitrails, d’entrée en contact – cette même caresse, chaleureuse, qu’ils avaient déjà tant partagé jusque-là. Et leurs épidermes, leurs corps se retrouvèrent avec envie, Lynch s’étant redressé sur le bord du lit pour être assis sous elle, tout contre elle, glissant une main dans ces cheveux si doux et cueillir un baiser dérobé à ses lèvres. Là, presque au coin de celles-ci, leurs sens flirtant plus intensément dans l’atmosphère grandiose, et renfermée de la chambre à coucher. Il l’attira contre lui, encore et encore, les centimètres devenant néant, cohésion de leurs chairs se rencontrant, se fondant dans les mêmes gestes, les mêmes désirs. Le commun accord de leurs sens, qui dévorait tout et incendiait leurs êtres tout entiers, ils le sentaient si bien désormais, accolés comme s’ils n’étaient qu’une entité, deux parts de monde amenées ensemble dans un espace trop restreint – avec encore, encore, de trop nombreux barrages. La jupe portée par la brune avait pourtant gravi peu à peu les centimètres, dégageant toujours un peu plus de la chair brûlante de la jeune femme ; c’n’était pourtant plus assez désormais. L’air était suffocant, l’envie omniprésente, lorsqu’il trouva la fermeture éclair des derniers apparats de la créature de la nuit, la faisant basculer dans un mouvement souple, juste sous lui, si prompte à enfin s’adonner à ce qu’ils appelaient, ce qu’ils priaient depuis déjà de trop longues minutes. La jupe disparut de l’équation, comme ça, à mi-chemin entre la réalité et la précipitation de l’ivresse, Alec dévorant les lèvres, goûtant les lèvres avec envie comme pour espérer s’y suffire. Pour mieux les relâcher à nouveau, reprendre le trajet grandiose et tentateur qu’il avait entrepris quelques temps plus tôt, là-bas, dans le couloir, en ce qui n’avait déjà plus d’importance. Le cou de la brune, les dessins de sa mâchoire, presque jusqu’à son oreille, où elle put entendre son souffle lâcher une brûlure sur sa peau – et le large, la découverte de ces vastes espaces jusque-là vierges de toute caresse de ses lèvres, uniquement celle de ses mains. Mais sa bouche, ses lèvres avaient d’autres appétits qu’il n’avait guère pris la peine de communiquer rien que du bout de ses doigts, par la force de ses paumes. Patient, ardent, précis, presque mortel pour cueillir chacun des frissons de la Dryden, chaque émois qu’elle laissait transparaître, Alec s’éprit de la danse, l’envie pulsant à travers ses veines. L’impétuosité de ses gestes, lorsqu’une de ses mains remonta jusqu’aux bras de la brune, trouvant une de ses mains pour y lier leurs doigts, là, collées au matelas au-dessus de la tête de la jeune femme. Son autre main, libre, frivole, tentatrice, était retourné à sculpter le galbe de sa cuisse, les contours extérieurs de celle-ci, les recoins chaleureux et intérieurs qu’elle gardait cachés, jusqu’au tissu du dernier tissu qui la protégeait encore, survivant, vestige de leurs passions destructrices. La raison était partie, quelque part à mi-chemin entre la décence et l’indécence ; le Lynch s’avérait aussi aventureux, aussi impliqué entre les draps qu’ils échauffaient de leurs corps ensemble, que sur le terrain où il était infiniment solitaire. Ce soir, leurs souffles ensemble, leurs cœurs battant à l’unisson, emportés par la course de leurs sens, Lynch lâchait probablement à son adversaire des vérités qui les dépassaient tous les deux. Ils n’en étaient pas là, n’en étaient plus là ; l’extérieur et ses dangers, le vrai monde et ses lois, tout ceci était loin. Loin, alors que de ses doigts, il jouait avec les frontières de dentelle de son sous-vêtement, les découvertes recelées qu’il avait encore à faire. Conquérant, qu’il s’en montrait impétueux.
Dernière édition par Alec Lynch le Sam 24 Oct 2015 - 20:15, édité 1 fois
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Sujet: Re: (hot) these violent delights have violent ends ≈ PV ALEC Sam 24 Oct 2015 - 5:03
these violent delights have violent ends
— alec & rhaena —
Elle est bien loin la vipère en ce moment pour laisser place à une Rhaena qui s'abandonne. Perdue dans un songe, l'extrême qu'elle n'aurait jamais cru possible, les combattants se transforment en amants. La violence se change en désir. Désir - violent - mais surtout passionnel. Haine et attraction si proche qu'elle en perd ses moyens. Leurs respirations qui accélèrent et se mêlent comme s'ils se lancent dans une course effrénée sans aucun signe de la ligne d'arrivée. L'adrénaline de la chasse remplacée par celle du plaisir. Ce corps qu'elle a tant envie de faire saigner, voir enterrer six pieds sous terre. Là, contre elle, la possédant, elle ne veut plus qu'une chose, ne faire qu'un avec lui. Et le débarrasser de son t-shirt ne fait rien pour aider. Cette envie de lui en devient insupportable. Le corps de nymphe de la brune qui perd lentement de ses pétales pour dévoiler sa peau pâle, d'ivoire. De lait. Mais, rouge aussi sous les assauts de son sang qui pompe dans tous ses membres, propageant une douce chaleur jusque dans son bas-ventre, obligeant également son cœur à battre dix - cent fois plus vite pour ne pas imploser. L'entêtement qu'il prend à saccager de ses mains sa taille et ses cuisses pour remonter dans le creux de son dos lui font perdre la tête encore plus - si seulement c'était encore possible. Le chaos harmonieux de son joli haut qui tombe bien vite et enfin, elle sent les muscles découpés du chasseur contre son ventre plat à elle. Et malgré les six années à se battre pour en arriver à cette nuit, elle semble intouchée. La vipère n'ayant jamais souffert la douleur des combats, l'usage abusif de poison pour paralyser ses proies la laisse avec un corps pur, vierge. Les seules marques laissées sont celles invisibles que le Lynch entreprend de marquer à son esprit enflammé. La peau brûlante, les muscles fermes de l'amant, elle n'a de cesse de les parcourir, s'y accrocher lorsqu'il provoque quelques soubresauts d'extase chez la vipère. Ça réveille en elle une pulsion encore plus forte qui fait encore plus rage une fois les draps soyeux atteints. Plongés dans une douce intimité qui ne fait qu'accentuer la passion. Ce corps sous elle. Puissant.
Pendant que leurs baisers continuent leur si belle œuvre, un frisson la traverse et son soutien-gorge disparaît. Ses doigts agiles à elle descendent à la frontière de sa ceinture qu'elle entreprend aussitôt de briser. Son corps tout entier appelle à plus et le mécanisme de la ceinture se défait, les boutons du pantalon volent. Elle le sent, tout aussi fébrile qu'elle. Étendu là, entre les draps qu'il quitte après quelques nouveaux instants insatiables peuplés de baisers toujours plus bons que les premiers. Redressé, assis mais pour l'emprisonner entre ses bras musclés alors que les bras de la belle passent de chaque côté de ses épaules athlétiques. Des doigts délicats qui viennent se faufiler dans les mèches extrêmement courtes du chasseur, accrochée à sa nuque. Les jolies courbes féminines de la Dryden qui se moulent aux sculptures de ses muscles à lui. Les deux guerriers de la nuit s’emboîtent si bien, se dévorent tout entiers, avec passion. Elle se mouve féline et aguicheuse sous ses mains baladeuses qui lui tirent de temps à autre des frissons d'envie. Ne faisant toujours qu'un, ils basculent. Échangeant les rôles, il vient la surplomber de son corps entier, coincée au milieu des draps encore chauds de la visite du Lynch. Une scène irréelle qui se déroule. Gouvernés par quelques esprits joueurs laissant planer dans l'air ambiant l'électricité d'une tension insupportable et si douce qu'elle les portent hors de la dure réalité des rues de Radcliff. Des démons tentateurs qui dansent au dessus de leurs corps élancés.
Elle veut être l'impératrice, le posséder d'âme mais surtout de corps, ici, dans cette dansante brûlante de leurs sens. Il n'a pas le droit de la détruire comme ça, l'étreindre doucement au milieu de ses draps de plus en plus emmêlés. Elle devrait le punir, mordre, griffer. Le marquer à jamais... ou plutôt pour ce soir, les plaies ayant probablement disparues le matin venu pour ne laisser aucune trace de l'ébat qui fait rage. Mais, rapidement, il vient à bout de ses résistances de la jeune femme, de ses idées de grandeur ou de vengeance à coups de caresses et de ses lèvres qui retrouvent vite la sensibilité de son cou qu'elle lui ouvre alors. Sans retenue. Le doux bruit de ses pulsions à lui au creux de son oreille finit d'avoir raison d'elle. La brune l'attire aussitôt à elle - eux qui font pratiquement un - en passant ses mains le long de son large dos dénudé. Musculeux. Si c'était encore possible de lui donner envie de ce corps, ses doigts qui passent du bas de son dos à ses omoplates la mettent encore plus en appétit. Et elle peine soudain à respirer... Pas à cause de leurs récents baisers, pas à cause de son corps à couper le souffle ou le fait qu'elle est prisonnière sous lui. Non, l'air fuit inlassablement de ses poumons, n'y laissant que la brûlure exquise du désir à cause de sa main ferme qui file le long de son bras pour trouver ses doigts fins et les emprisonner dans une étreinte douce mais vigoureuse. Rhaena prisonnière, vulnérable. Seule sa main libre se permet encore de masser les muscles tendus du dos de son amant dans un encouragement silencieux et passionné.
Il est là, au milieu de ses cuisses et lentement, comme victimes d'une transe dont ils ne veulent pas se réveiller - ou ne peuvent pas - les derniers tissus tombent. D'abord, sa jolie culotte en dentelle qu'il titille un moment alors qu'elle explore sa cuisse de fond en comble. Lentement, le bout de lingerie disparaît, perdu au milieu des vagues de ses draps. Rhaena. Dénudée entièrement. Son envoûtant corps n'a plus de barrières. Impétuosité incarnée se pointe alors que la délicate main de la tueuse glisse le long de la colonne d'Alec pour venir l'aider à se débarrasser des derniers vêtements que, lui, portent encore. Les deux adversaires secrets, amants dans la pénombre de la chambre voient leurs armures tomber dans un final duel qui s'apprête à commencer. La brune insatiable qui attire le Lynch à elle un peu plus, toujours plus, de sa main libre et ses doigts qui s'enfoncent dans la chair de son dos. Une demande, une supplication, un assaut. Elle ne sait plus. Entre lui appartenir et le provoquer. Entre chasseuse, bourreau, amante. Les rôles si confus car la raison a fait place à ce plaisir des sens et des corps qui les empoisonnent dangereusement tous les deux. Oh, lui qui sait trop bien la détourner du droit chemin... le passé est resté sur le trottoir de la rue et ne reste plus que le brûlant présent. Peu importe l'étrange réveil qui les attend, les secrets prêts à être dévoilés, nus comme leurs corps fébriles, enchaînés par cette luxure qui réussit à vaincre tout. Réduisant à néant les doutes et la méfiance du chasseur ainsi que la violente vendetta de la vipère. Une trêve qui n'a que pour témoin les deux êtres qui n'arrivent pas à se quitter. Chaque parcelle de corps qu'ils franchissent. Dernier obstacle avant de toucher leurs deux âmes si sombres, si semblables.
Qu'il cesse enfin de la torturer avec ses baisers qui ravagent son cou, sa poitrine, ses lèvres dans un mélange toujours plus passionnel, et qui ne font qu'enflammer la belle davantage. La jeune femme en veut plus. Alec a raison d'elle... et elle le laisse gagner. Vaincue.
Dernière édition par Rhaena Dryden le Mer 11 Nov 2015 - 16:08, édité 1 fois
Alec Lynch
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Sujet: Re: (hot) these violent delights have violent ends ≈ PV ALEC Sam 24 Oct 2015 - 21:32
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caught in a minute, in a dream that i had. everything is perfect they're letting go of the past. stop in the middle with a dream in my head, living the moment up on the edge. rocks from the house, it is falling apart. everything feels right right here, right from the start floating in the river, holding your hand. oh girl, red blood, i am your man. w/rhaena dryden & alec lynch.
La réalité et ses guerres intestines, les doutes qui avaient glissé sous les veines du Lynch, la chasse, les ennemis, le jadis qui était désormais fracturé ; tout ceci avait été laissé en dehors de la pièce, quelque part à mi-chemin entre l’air glacial des rues de Radcliff, et l’air bouillonnant entre leurs baisers. Lâcher prise n’était plus ce qu’Alec avait l’habitude de faire, depuis que devenu chasseur, il avait eu la volonté de fer de prendre les armes et de ne jamais plus les lâcher – le chemin solitaire sur lequel il avait amené sa vie avait été tortueux, fait de treize années baignées de néant, entouré de spectres aux âmes d’autrefois. Ce soir, les démons et leurs cauchemars ne semblaient guère pouvoir l’atteindre : avaient-ils trouvé, sans le dire, un moyen de combattre le feu incandescent qui menaçait de tout dévorer, à l’extérieur, dans cette petite ville qui ne payait pas de mine ? Lynch et Dryden n’avaient pourtant pas l’aspect d’âmes sœurs, d’entités aptes à s’entendre, s’accoupler afin d’éliminer toutes les noirceurs qui englobaient leurs âmes – au contraire, ils étaient similaires, similaires au point de valser dans les mêmes ténèbres, avec un appétit qui ne tarissait jamais. Leurs peaux flirtaient ensemble, leurs corps valsaient avidement, Alec et Rhaena sombraient à chaque seconde un peu plus dans l’appel de la luxure – et rien d’autre n’avait d’importance. Pas même les identiques obstacles qui jonchaient leur vie quotidienne, là-bas, à l’extérieur de ces murs. Il n’connaissait pourtant rien de la créature succube à laquelle il accrochait ses lèvres avec tant d’envie ; au coin de sa bouche, au creux de son cou, contre le lobe de son oreille – une main dessinant la sculpture de son dos, la chute vertigineuse de ses reins dans un tracé unique, léger, fin. Derrière les apparences de poupée doucereuse, Rhaena Dryden devait cacher pourtant bien des secrets, une pulsion meurtrière qu’il n’connaissait qu’aux gens comme Thaddeus Lancaster – son patron, nul être en cette basse planète ne pouvait supporter un homme tel que le maire de Radcliff, sans acquiescer à ses convictions. Ou sans avoir des motivations tout autres, brûlantes au point d’en balancer toutes ses assurances et son égo : traqueur instinctif, charmeur attentif, Lynch se serait probablement posé toutes ces questions, n’ayant guère peur de les mettre en voix, si seulement ils n’avaient pas grillé de trop nombreuses étapes. Incandescents, ardents dans la décadence, au moment de céder à la mélodie qui avait plané dans l’air à chaque fois qu’ils avaient attardé leur attention sur l’autre : c’était comme si quelque chose derrière le voile du réel, les attirait en des secrets, de ces histoires poussiéreuses ou ces pulsions silencieuses qu’eux seuls pouvaient connaître. L’assistante du maire n’était pourtant pas une chasseuse – elle n’faisait pas partie des pions habituels de Lancaster, ces bras armés lâchés à la gorge des dégénérés de la ville, cette armée dont il faisait partie, de plus en plus contre son gré. Lynch ne s’était jamais engagé dans la chasse avec l’ambition de finir sous la coupe d’un homme politique aux envies de grandeur : probablement était-ce ça, qui avait ramené leurs deux âmes, à se rencontrer d’une manière fiévreuse, silencieuse, qui dépassait toute parole. Un commun accord, une entente de ces répliques qui ne passeraient jamais leurs bouches, parce qu’ils avaient bien trop d’instinct de survie ; mais aucun des deux n’voulait servir les intérêts de Lancaster.
Peut-être. Peut-être pas. La marche si impérieuse et impétueuse de l’esprit du Lynch avait cessé de tambouriner, à l’instant même où leurs corps enfiévrés avaient commencé à se découvrir – du bout des doigts, des parcelles de leurs chairs entrant dans une communion délicieuse. La faim, l’appétit les enivrait et dictait chacun des gestes maîtrisés du chasseur : ce soir, il n’obéissait pas à ses tripes pour tuer, mais pour apprécier le vivant, sculpter sous la pulpe de ses doigts la vie qui courait sous la peau chaude de la jeune femme. Elle était tout aussi ardente, entêtée à se perdre que lui ; engagée sur la même voie de la décadence irréfléchie, deux entités qui s’étaient rencontrées par hasard au beau milieu d’une rue – hasard ? – et qui finissaient la nuit en gravitant au milieu de draps déjà rendus incandescents. Elle dansait volontiers avec lui, leurs esprits et leurs corps en pleine cohésion, l’harmonie de leurs gestes qui se répondaient les uns aux autres ; et parfois, leurs regards, se rencontrant dans la pénombre de la pièce, cherchant un contact d’yeux clairs à yeux clairs. Le chant de leurs souffles, la symphonie de leurs mains, se cherchant l’une l’autre – les doigts d’Alec, resserrant leurs prises autour de la main finement sculptée de son amante, goûtant à ses mains douces comme du satin, la soie enflammée de chaque parcelle de son corps. Contre lui, chaque barrière de vêtement enfin abattue, il pouvait sentir le moindre des émois de la sirène aux cheveux bruns, chaque frisson qu’il éveillait sous la force de ses baisers, l’application soigneuse de ses lèvres, sa langue – une caresse de sa respiration erratique. L’impatience pulsait entre eux comme l’irréalisme qui les avait happés, ensemble ; l’impatience, danse en harmonie de leurs sens ; la Dryden semblait s’être laissée à baisser les armes, relâcher ses intentions brûlantes au profit des délicieuses attentions qu’il lui offrait. Lui, le chasseur assoiffé qui revenait se sustenter à ses lèvres, celles qu’il accrocha dans un énième baiser, un de ceux qui serait noyé dans la foule de ceux qu’ils avaient échangés jusque-là, et ce, en bien peu de temps, à s’en couper le souffle, à ne plus jamais pouvoir ralentir le rythme effréné de leurs palpitants. Ça n’avait pas d’importance, pas à ce moment précis où, sous la fièvre de leurs langues, l’alchimie furieuse de leurs bouches, il attirait le corps dénudé de la nymphe contre le sien, une de ses mains rabattues contre sa hanche, glissant sur sa cuisse, dégringolant là où la chaleur était suffocante. En ces déserts arides, qui ne demandaient qu’à se nourrir d’une fraicheur qui ne viendrait pas, pas alors que l’harmonie se faisait totalement – jusqu’à l’épiphanie, l’atteinte fébrile de ce qu’ils avaient tenté, cherché, frôlé de leurs chairs incendiées. La respiration du Lynch se suspendit contre la bouche de la créature de la nuit qui l’avait attiré jusqu’ici ; contre le dessin gracieux de sa mâchoire, un frisson électrique répondit à cette ultime phase de jeu, cette union qu’ils venaient d’atteindre. Trouver, comme deux naufragés lancés sur la houle dangereuse d’un océan imprévisible ; imprévisible c’était le mot, tandis que leurs rythmes cardiaques entraient dans une toute nouvelle transe, leurs corps dégustant le mariage incontesté de tous leurs êtres. Leurs ténèbres associées, après s’être tant tentées l’une l’autre, s’être cherchées, cherchées encore. Ses mains retrouvant chaque détail du corps qu’il connaissait désormais, Alec dégustait au creux du cou de sa muse du soir, chaque soubresaut qui la trahissait, tout émoi qui la traversait de part en part. La nuit s’épaississait encore probablement, quelque part, dans le réel inatteignable à l’instant précis ; le corps puissant, le corps tendu, il ployait pourtant l’échine face aux forces de ces désirs si longtemps retenus en chaine.
Il leur laissait libre cours, ce soir, d’une douce griffure de ses dents, de ses lèvres jusqu’au recoin d’une oreille de la brune, pour qu’ils communiquent, par la force de leurs souffles déstructurés, que leurs envies frivoles flirtent avec plus d’envie encore – encore, et encore. Si similaires à ce même océan dans lequel ils s’étaient noyés depuis longtemps déjà ; ensemble jusque dans la plus petite parcelle de leur contenance, la fièvre devenant désormais suffocation – plus chauds que jamais, leurs souffles se charmaient l’un l’autre, écorchaient leurs corps entiers ; à moins que ce ne soit la vélocité de leurs ébats, la puissance avec laquelle leurs envies se multipliaient, venaient, exploser dans leurs corps. Ensemble, dans une entente stellaire, inédite, vouée à être unique sûrement – juste offerte à ce soir. Ce soir pour échapper à l’hiver de Radcliff, à la réalité sanglante qui les dévorait de l’intérieur, bien plus mordante que leurs pulsions assassines.
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Sujet: Re: (hot) these violent delights have violent ends ≈ PV ALEC Mar 27 Oct 2015 - 6:35
these violent delights have violent ends
— alec & rhaena —
De tous les scénarios, les rêves qu'elle s'est fait à travers les six années d'errance et de pulsions assassines à chaque pensée portées vers ce chasseur sans nom, jamais elle n'aurait imaginé se trouver dans ses bras, à savourer chaque souffle qu'il laisse planer au creux de son oreille pour y propager un désir toujours plus violent chez elle. Ses jolis yeux clairs, ses mouvements félins et ses mots envoûtants avaient été la perte de bien des Hunters qu'elle avait choisi pour cible. La faiblesse des envies leur gratifiant d'un couteau dans le dos. Littéralement. Les draps teintés de rouge pour être ensuite finement nettoyé pour pouvoir recommencer ensuite. Pourtant, la lame fatale ne vient pas s'acharner sur le Lynch. Parce qu'au fond, elle sait que ça ne servirait à rien, tout comme le poison qu'elle avait gaspillé sur lui. L'instinct qui la guide et l'empêche de commettre un geste radical qui dévoilerait son vrai visage mais surtout - et surtout - parce que pour la première fois en si longtemps, elle s'abandonne, ne laisse pas le visage parfaitement sculpté du chasseur de hanter ses nuits mais plutôt de posséder ses lèvres puis son cou. Parce que la distraction est totale alors que les brefs regards échangés ne sont pas ceux d'animaux sauvages qui se jonchent par crainte de trouver un rival mais s'unissent dans un éclair de désir qu'ils peuvent lire au creux de leurs iris. Pupilles qui se dérobent ensuite, fermant les yeux pour déguster au centuple les sensations mordantes de leurs sens en parfaite unisson. Parce que pour une fois, plus qu'une simple cible, le chasseur lui ressemble tant, inconsciemment, commençant par l'harmonie des plaisirs partagés.
L'âme de la brune sculptée sur la sienne, comme leurs corps qui se moulent lentement entre les draps de la chambre qui accueille les amants maudits. Vengeur et vengeresse. Meurtrier et meurtrière. Orphelin et orpheline. Elle ne l'avouera jamais, si le Lynch connaissait le vrai visage de son amante qui se perd lentement dans ses bras, lui aussi nierait. Et même dans le refus, ils se ressemblent. Monstres. Solitaires, secrets et tant d'autres parcelles de vie calquées l'une sur l'autre. Identiques jusqu'à leurs corps qui bientôt s'unissent pour ne faire qu'un. La rencontre charnelle tant désirée qui arrache à la belle un chant d'extase alors qu'elle se cambre sous la pulsion des plaisirs qui l'électrocute. Qui l'électrocute lui aussi alors qu'il arrête un râle à la mâchoire de la brune. Violente sensation. Délicieuse aussi. Ils se lancent enfin dans l'ardente valse des corps. Propulsés dans un tout autre univers, bien loin du triste trou perdu qu'est Radcliff... ou le Kentucky tout court. C'est l'oubli total, l'abandon, la destruction de toutes les barrières. Jamais la haine n'aura autant enflammé les désirs, décadence des sensations qui vrille dans son bas-ventre.
L'accélération de leurs deux corps, des respirations qui se mêlent, des battements de coeur qui peinent à nourrir leurs veines, muscles et nerfs toujours plus écorchés à vif. La sensation de mourir brûlés sur l'autel des sacrifices de la chair et pourtant, jamais plus vivants, là dans l'instant présent qui chassent toutes pensées, toutes émotions autres que celle des désirs enfin consumés. Le visage et les lèvres du chasseur se délectant de chaque centimètres de sa nuque. Victime de ses assauts qu'il en vient difficile de se contenir plus longtemps, le silence qui règne bientôt rompu par les délicieuses plaintes de plaisir de la vipère. N'arrivant qu'à se taire seulement quand elle vient chercher les lèvres de l'homme pour s'y sustenter encore et encore. La main libre de la belle qui grimpe et s'accroche ardemment au cou du Lynch, ses ongles s'y enfonçant. Marqué à jamais par la Dryden si ce n'est la dégénérescence qui a forcé la jeune femme à improviser jusqu'à ce lit qui les accueille et qui bientôt vient effacer les écorchures rouges qu'elle a laissé dans sa nuque. Et bientôt, les doigts trouvent les plis emmêlés de ses draps fins pour s'y accrocher comme si sa vie en dépend. Car lentement, l'extase empoisonne ses membres tremblants. Leur sensuel danse l'approchant toujours plus d'une fin réjouissante.
La vipère resserre lentement, dangereusement, l'emprise sur le chasseur. Jambes et cuisses qui viennent emprisonner l'amant dans l'expression des plaisirs ultimes bientôt atteints. Alors les baisers qu'elle enlacent à ses lèvres se font plus brûlants, langoureux. Mordillant la lèvre inférieure avant de se relancer dans une nouvelle danse de leurs langues. Chaque seconde qui s'écoule s'accompagne de soubresauts qui traversent tout son corps. Chaque minute de leurs souffles toujours plus coupés alors qu'elle y mêle quelques gémissements destinés rien qu'à lui. L'explosion des joies partagées avant la chute. La belle qui veut toujours monter plus haut, plus loin, l'entraîner avec elle. Toujours un peu plus et pratiquement toucher le paradis du bout des doigts. Et une fois y avoir goûté, à l’Éden, au plaisir et aux lèvres de la nymphe, lentement pervertir et l'envoyer en enfer... Là où elle risque un jour de le rejoindre, leurs deux âmes si unies, si semblables. Peut-être que là-bas ils pourraient partager le repos éternel dans les flammes qu'ils partagent ardemment à l'instant même où ils s'enroulent encore plus l'un à l'autre au milieu des draps chauffés par leurs peaux fiévreuses. La main agile de la belle qui retrouve vite les muscles saillants de ses épaules, de son torse. L'autre main toujours prisonnière qui se resserre encore plus sur ses doigts, d'une force nouvelle, imprévisible à la poupée aux airs si inoffensifs. La vengeresse séductrice qui entraîne l'amant dans les méandres de la perdition, communiquant silencieusement, par le toucher de ses doigts fins sur chaque parcelle de son corps tendu, puissant, le désir ardent qui la consume. Le piquer de la même brûlure qu'il fait naître jusque dans ses entrailles. La fluidité de la danse des corps si parfaite, si harmonieuse, elle se sent faiblir au même rythme que lui. Et son chant fiévreux s'élève de nouveau, qu'elle vient mêler au souffle de l'amant impétueux. Chant saccadé, mélodieux pour ceux qui partagent les mêmes frissons qu'elle. Pour le Lynch qui arrive à bout de chaque résistance de la belle.
Dernière édition par Rhaena Dryden le Mer 11 Nov 2015 - 16:08, édité 1 fois
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(hot) these violent delights have violent ends ≈ PV ALEC