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 I have to protect him (Kingsley)

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MessageSujet: I have to protect him (Kingsley)   I have to protect him (Kingsley) Icon_minitimeSam 26 Sep 2015 - 23:42

I have to protect him
Se procurer une arme en Amérique c'est aussi simple que d'acheter une sucette dans une boulangerie. Il suffit d'avoir de l'argent. Ce qui ne me manque pas, j'ai toujours bien gagné ma vie et pour une fois je trouve comment en dépenser un peu utilement. Mon arme est enregistrée certes, on pourrait facilement me retrouver si on retrouvait le revolver que j'ai acheté. Je ne sais absolument pas tirer, j'ai vu des cascadeurs ou des acteurs faire mais j'avoue que je n'ai jamais osé le faire et j'angoisse à l'idée d'envoyer un truc tuant dans le corps d'une personne. Je meurs d'envie de lui faire payer, j'ai l'impression d'avoir été dupée. Je n'avais rien prévu et je veux me venger, c'est normal ? Je n'en ai pas la moindre idée mais cela m'obsède assez pour que je mette en oeuvre cette idée stupide. Oui parce qu'aller chez lui comme ça, pointer une arme sur son front c'est totalement inconscient. Je me demande si cela en vaut la peine, j'ai l'impression que tout le monde peut voir que j'ai une arme à feu dans mon sac. Impossible, je suis en voiture, mon sac est sur le siège coté passager, il pleut à torrent et il fait nuit. Personne ne peut savoir ce que je vais faire sauf si je croise un télépathe un tant soit peu trop doué. Je n'espère pas. J'ai toujours un peu de mal avec les mutants, cela, ne peut pas s'effacer en claquant des doigts, je dois m'y faire. Je bugue toujours autant lorsque je vois Marius se téléporter vers moi d'un bout à l'autre de la pièce, mais je progresse, sincèrement j'ai beaucoup moins peur, j'appréhende moins, je m'ouvre, je pose des questions. Et si le bébé est un mutant ? Quand est-ce que la mutation se déclenche ? Et si elle se déclenche à sa naissance ? Je fais comment pour protéger un enfant, un bébé avec des pouvoir de fous furieux comme Kingsley. J'espère qu'il ne sera plus sur ma liste noire lorsque je mettrais au monde cet enfant. Je ne peux pas envisager de prendre ce risque, il semble tellement haineux envers les mutants. Je me demande ce qu'ils ont bien pu lui faire ? Je suppose que les hunters n'ont pas tous des raisons précises sur le pourquoi ils décident que les mutants ne sont pas des êtres enviables mais plutôt à éliminer. J'ai toujours eu une certaine peur pour les mutants, je ne les comprenais pas, parce que j'étais aveuglée par l'acte de mon frère, pour moi tous les mutants étaient les mêmes, des êtres incontrôlables. J'étais loin du compte, j'ai passé près de six mois avec l'un d'eux et je n'ai rien vu, j'étais tellement loin d'imaginer que Marius puisse en être un, je sais que cela éclaire pas mal de chose. Les cascades qu'il effectuait, mon doigt en piteux état après un coup de poing que j'ai voulu lui mettre... mais je pensais juste qu'il était je ne sais pas musclé ? Entraîné ? Peut-être que je ne voulais pas voir, je ne sais pas. Aujourd'hui tout semble avoir changé.

Je fixe le feu, il a le temps de passer deux fois au vert mais je ne bouge pas. Les rues sont désertes, j'ai de la chance, je n'attire pas plus l'attention que ça sur moi. Je n'ai plus qu'à m'engager dans une rue pour arriver chez lui, c'est tout prêt. Je déglutis et alors même que c'est toujours rouge mes pneus crispent et je tourne. J'ai l'impression d'être sortie de mon corps, de ne plus être moi-même, je suis différente, c'est presque radical, c'est perturbant. Je suis morte de trouille. " on va s'en sortir, on n'a pas le choix "  le On. lui et moi, cet enfant et moi, parce que je dois protéger à la fois le fétus qui pousse dans mon ventre et Marius... J'ai autant peur pour l'un que pour l'autre, je viens de retrouver Marius, maintenant plus question qu'on me l'enlève, je ne veux même pas prendre le risque. Je freine un peu brusquement à moins d'une centaine de chez lui. Il doit y être, j'espère qu'il y sera, je mise sur l'effet de surprise, je n'ai pas eu de nouvelles de lui depuis que Marius est sorti d'entre ses mains sans un sale état. Je suppose qu'il sait que j'ai accepté ce qu'il était... je suppose, je n'en sais rien. Je tente de me repasser la scène, de connaître par coeur les futurs gestes que je pourrais faire dans trop peu de temps. Je fixe le vide et l'obscurité. La pluie ne cesse de tomber, c'est un sale temps, il va verglacer à cette allure. Je coupe le contact, le froid va commencer à s'immiscer dans l'habitacle surchauffé. Je frotte mes mains d'avance, pourtant je n'ai pas encore froid, le temps que j'arrive à chez Kingsley, je serais trempée. Je fouille dans mon sac. Je n'ai besoin que de l'arme, peut-être mon portable. J'ai laissé un message vocal à Marius en m'excusant pour ce que je vais faire, j'espère qu'il comprendra, mais j'étais incapable de lui promette de ne plus m'approcher de lui. Pour le protéger. J'enfile ma veste, je cale mon portable dans la porte de mon jean et je sors. Je cale le revolver dans mon dos au niveau de ma ceinture, caché par ma veste. J'arrive en bas de son immeuble, le portier me connait, je suis déjà venue. Je suis déjà trempée il ne me pas me refuser l'entrer. Je prend l'ascenseur, je grelotte, je suis morte de peur. Qu'est-ce que je fais ? Je suis lancée, je ne peux plus reculer. Je mets une main sur mon ventre, comme si cela allait me porter bonheur. " si tu as un don ou je ne sais pas utile ça serait bien le moment de le manifester. " mais je sais d'avance qu'il ne se passera rien. Les portes de l'ascenseur s'ouvrent, je sors. J'avance dans le couloir, je suis dégoulinante de pluie. Je me lance, je sonne à sa porte, maintenant je ne sais pas si je ressortirais d'ici vivante. Pour le moment l'arme est gentiment rangée.

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MessageSujet: Re: I have to protect him (Kingsley)   I have to protect him (Kingsley) Icon_minitimeMer 30 Sep 2015 - 22:58

What a pretty Walkyrie...

Woody Allen a dit un jour : Quand j'écoute trop Wagner, j'ai envie d'envahir la Pologne. Si la musique du compositeur  allemand pouvait avoir un tel effet sur un modeste réalisateur new yorkais, imaginez un peu ce qu’elle pouvait mouvoir dans l’esprit illuminé d’une personne comme Kingsley Moren. Debout devant un chevalet tenant une immense toile au milieu de son salon, le chasseur avait étalé un drap sur le sol pour ne pas salir le parquet de chêne blanc, et peignait avec frénésie depuis plus de deux heures. Les couleurs passaient de sa palette à la toile dans un chaos apparent, mais qui une fois caressées par son pinceau, se transformait en un paysage nocturne, d’une pleine lune baignant la grande rue de Radcliff d’une aura mystérieuse. Il en était à l’acte II de Tristan et Iseult et à la seconde couche de bleu nuit quand la sonnette de l’entrée le sortit de sa transe quasi mystique :  Qui pouvait bien le déranger si tard ? Le couvre-feu était activé depuis pas mal de temps déjà, et il avait pris sa soirée pour être un peu au calme. Posant sa palette sur le sol, il attrapa une serviette dans son dressing en se dirigeant vers l’entrée, essuyant les traces fraiches de peinture qui maculaient ses mains, ôtant rapidement au passage une trace de colorant noir qui avait marqué sa joue gauche. Après un coup d’œil rapide par le Judas, il ouvrit la porte pour découvrir une Astrid trempée jusqu’aux os et à l’air totalement paumé.

- … Tu as l’air frigorifiée, ne reste pas planté là sur le palier, tu vas attraper la mort …

Attrapant la jeune femme par l’épaule, il referma la porte derrière eux alors qu’Iseult promettait à Tristan son amour éternel de sa voix de soprano dans le salon. Il l’emmena directement dans la salle de bain de carrelage blanc, évidemment, et la fit s’asseoir sur le rebord de la baignoire alors qu’il allumait le chauffage au sol et attrapait une serviette éponge bien chaude sur le chauffe serviette, la déposant comme un voile sur la chevelure dégoulinante de la jeune femme.

- Je n’approuverai pas que tu décèdes d’hypothermie chez moi, je te préviens. Que me vaut le plaisir de cette visite surprise et tardive ? Je te pensais encore à New York, pour le coup …

Le sourire de Kingsley était un peu moqueur, et pourtant relativement bienveillant. Il n’avait pas eu de nouvelles de la jeune femme depuis … et bien depuis « l’incident Marius Caesar ». Il avait su par une connaissance commune qu’elle était partie pour un tournage, et n’avait pas vraiment cherché à garder le contact. Non qu’Astrid ne compte pas pour lui, simplement il n’était pas de ces gens qui communiquaient par texto ou mails permanents. Il préférait le contact visuel et physique, et appréciait sincèrement la réapparition de la petit Blake chez lui. Qui sait, peut être aurait elle d’autres mutants à lui mettre sous la dent.

- J’ai du vin au frais encore un reste de risotto dans le frigo si tu as faim… Comment te sens tu ?


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MessageSujet: Re: I have to protect him (Kingsley)   I have to protect him (Kingsley) Icon_minitimeMar 6 Oct 2015 - 11:22

I have to protect him
Je ne sais pas ce que je vais, tout ce que je sais c'est que je suis arrivée devant chez lui. Enfin son appartement n'est pas très loin, je ne veux pas trop qu'on me remarque. J'ai déjà enfreint leur couvre feu, je vas tenter de ne pas me faire remarquer. Je crois que je ne risque pas grand chose, les mutants sont la cible principale du Maire alors je pense que la police ne m'embarquera pas. Et puis ils iront se faire voir, je suppose que je ne peux pas dénoncer les actes d'un chasseur, je crois que c'est comme ça qu'on les appelle, les hunters. Ils ont un peut tous les passes-droits si je comprends bien, on sent parfaitement la confrontation entre un monde différent et un monde jaloux, je pensais avoir peur de cette guerre, surtout des différents mais je commence seulement à les comprendre et à me dire que j'ai eu tort. Je ne dis pas que je serais fière de tomber dans la nuit face à un mutant qui n'est pas spécialement bien intentionné mais j'ai envie de croire qu'ils sont tous bons et qu'ils œuvrent pour la bonne cause, leur liberté, qu'ils méritent, les humains sont libres alors pourquoi pas eux ? On ne va tout de même pas revenir à l'âge de l'esclavage ? Vous vous demandez sûrement ce qu'il s'est passé dans ma tête pour que je change d'avis comme ça. Voir Marius, le comprendre, l'aimer majoritairement c'est clair, mais surtout voir le mal qu'on lui a fait quand on sait qu'il n'est pas méchant, il ne ferait de mal à personne, il ne se bat même pas pour les siens, il regarde cette guerre sans savoir de quel côté être, s'imaginant que c'est mieux de ne pas prendre de décisions. C'est Marius quoi. Alors quand j'ai compris que Marius avait été torturé à cause de moi, j'ai regretté, tout ce que je pensais lorsque je suis allée voir Kingsley, c'est qu'il le vaccine pour que je puisse avoir un Marius normal, pas mutant, pas bizarre ou différent, je pensais qu'il ne contrôlait pas ses pouvoirs, tout est parti d'un quiproquo lors de l'accident et lorsque j'ai compris mon erreur j'ai crus que mon cœur n'arriverait jamais à s'en remettre. Comment j'ai pu être un tel monstre ? Moi qui pensait que c'était eux les monstres ? Je me suis lourdement trompée. Maintenant il y a une personne qui va devoir payer. Pour la protection de l'homme que j'aime et de l'enfant que je porte. Il voit payer cette trahison qu'il m'a fait et je suppose qu'il ne s'attend pas à me voir débouler ce soir et surtout pas à cette heure là.

Je suis trempée lorsque je frappe à sa porte. Il ne cesse de pleuvoir depuis le début d'après-midi, le temps est infecte, il fait un froid de loups, je grelotte presque. Je suis tellement dans mon action que je ne fais pas attention. Mon arme est planquée à l'arrière de mon jean sous ma chemise et ma veste. Je ne veux pas montrer mes intentions tout de suite, il faut qu'il se livre, je veux être sûre. Sûre que je vais bien assassiner un monstre. C'est lui qui doit payer, je me serais bien punie aussi mais je ne veux pas qu'un innocent en paye le prix. Peut-être que c'est lâche oui mais maintenant que j'ai retrouvé Marius je ne veux plus le perdre. Je l'aime, je crois qu'il ne s'en rend pas encore assez compte, je l'aime et je ferais n'importe quoi pour lui. Kingsley m'ouvre la porte assez vite. Lorsque je le vois mon cœur s'accélère, pas que je sois sous son charme, c'est juste que tout devient réel, je ne peux plus faire marche arrière. Je dois me lancer à un moment donné, c'est trop tard. Je me demande un instant dans quoi je me suis embarquée, j'ai besoin de protéger ceux que j'aime, je dois me rattraper. Il ne se doute de rien, il me fait entrer dans la foulée et la chaleur de son appartement me fait un bien fou. Je renifle un peu, mon nez coule, ce n'est pas très sexy je le sais. « Merci... » je ne sais même pas comment jouer le jeu, je ne sais pas si je suis une bonne comédienne, on va bien voir ce que je vaux en improvisation. On va directement dans sa grande salle de bain et il me donne une serviette pour me sécher. Je me sèche un peu les cheveux, le visage, la serviette est chaude et cela me fait un bien fou. Je pouffe un peu, et dire que cet homme, je le considérais comme mon frère pendant un temps. Je déglutis, je lui fais un petit sourire fatiguée. «  je n'ai pas l'intention de mourir je te rassure, bien que je suis sûre que tu saches parfaitement cacher un corps si cela arrive » première petite provocation. Il faut bien que je tente doucement, que je trouve le bon moment, je veux l'entendre de sa bouche, je ne doute pas de Marius mais cela rendra les choses bien plus vraies, cela en faudra peut-être beaucoup plus la tête. « je suis à Radcliff depuis que j'ai terminé le tournage cela fait presque un mois mais je n'ai pas eu une minute à moi, j'ai eu de rééducation avec mon bras cassé lors de l'accident... tu sais celui que Marius a causé... » je veux voir ce qu'il va me dire sur cette situation. Il me propose même à manger et du vin. Je n'ai pas faim, j'ai plutôt la nausée mais un truc chaud ne serait pas de refus. « à la place du vin si tu as un chocolat ou un thé je ne serais pas contre, ça va je te rassure, on peut sortir de la salle de bain aussi » Je me relève passant une dernière fois la serviette sur mon visage et mes cheveux. Je la replis légèrement et je suis mon hôte dans sa maison. Je ne me souvenais plus des détails de chez lui mais ce grand appartement est à l'image de Kingsley je trouve. Spécial.

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MessageSujet: Re: I have to protect him (Kingsley)   I have to protect him (Kingsley) Icon_minitimeDim 11 Oct 2015 - 0:23

What a pretty Walkyrie...

Kingsley ne s’attendait pas vraiment à avoir de la compagnie ce soir là, mais la présence d’Astrid n’était pas spécialement déplaisante, et il s’en accommoderait sans trop d’efforts. Elle avait cette douceur, cette innocence qui faisait du bien à l’âme tourmentée et si chargée de responsabilités du chasseur. Avec elle, il se montrait bien plus doux et … gentil, c’était le mot, qu’avec la plupart des autres êtres humains. Prévenant même, si on comptait qu’il lui avait donné une de ses propres serviettes chaudes pour se réchauffer et qu’il guettait ses réponses avec une attention toute soignée. Sa réponse lui tira un petit rire, alors que ses traits se détendaient :

- Evitons d’en arriver à de telles extrémités si tu veux bien, je te préfère enroulée dans une serviette que dans un linceul, vraiment.

Il hocha la tête d’un air pensif alors qu’elle reprenait la parole, s’adossant à l’encadrement de la porte de la salle de bain d’un air pensif. Il était vrai que ses nuits étaient particulièrement chargées actuellement, aussi si elle avait pensé venir lui rendre visite récemment, elle aurait trouvé sa porte close alors qu’il battait la campagne à la recherche des dégénérés. Il haussa un sourcil sincèrement surpris de sa nouvelle révélation : il avait appris de la bouche d’Hyppolite que ce dernier avait été hospitalisé le soir même de leur « rencontre ». Un accident de moto avait été avancée comme explication par Marius, et il n’avait pas jugé utile de le contredire : Hyppolite était un homme bon et dévoué à sa cause, mais bien trop attaché à ses enfants, même à cette erreur de la nature qu’était le second des deux jumeaux. Marius s’en était sorti, et c’était vraiment, vraiment regrettable, mais il n’avait rien pu faire de plus : il avait mis Martial devant le fait accompli, il ne pouvait nier la nature mutante de son frère, et devrait agir en conséquence. Le reste ne le concernait plus. Aussi, il n’était pas au courant de l’escapade de Marius à la grosse pomme : qu’il ait encore trouvé l’occasion de blesser la jeune femme n’était qu’une preuve de plus que sa vie était purement facultative sur cette Terre.

- Non, je ne savais pas. A croire que ce jeune homme a vraiment tout pour plaire, décidément.

Il n’en dit pas plus, conscient que si Marius et Astrid s’étaient retrouvés, le mutant n’avait pas du se priver de lui parler de leur petit tête à tête dans le bunker. Pas besoin de s’y attarder encore mille ans, ce qui était fait l’était et il n’y changerait rien. A la place, il tendit la main pour aider la jeune fille à se redresser, puis se dirigea vers le salon immaculé :

- Hmm, je dois avoir un peu de thé quelque part en effet, il doit m’en rester dans le service destiné aux invités… Installe toi, tu connais la maison. Schicksal, Erlösung, Venez dire bonsoir à Astrid.

Un concert d’aboiements accompagna la déferlante des deux énormes chiens de Kingsley, qui jusqu’alors somnolaient près du poële à bois. Schicksal était un gros bouvier bernois dans la force de l’âge, alors qu’Erlösung était un jeune dogue allemand encore un peu fougueux. Les deux bêtes étaient de véritables boules d’amour sur pattes, la plupart du temps. Kingsley les avait dressé à la perfection à être totalement soumis tant qu’ils étaient à l’intérieur de l’appartement, ou attachés en laisse. Mais si l’idée vous venait de les détacher en extérieur … et bien, ils se jetteraient sur le premier homme qui croiserait leur route, avec un seul but : tuer. « Destin » et « Rédemption » étaient des chiens de hunters tels que les Moren en avaient toujours eux, la gueule ensanglantée et la traque implacable. Kingsley tenait à ses chiens comme à la prunelle de ses yeux, et les regarda faire la fête à Astrid avec un air presque attendri, alors qu’il attendait que la bouilloire fasse chauffer l’eau du thé de la jeune femme.
Il jeta un sachet dans la tasse d’eau frémissante, puis vint s’installer à coté d’elle sur le canapé, attrapant la télécommande pour baisser le son de l’opéra allemand qui remplissait tout l’espace :

- Tu me pardonneras le désordre, mais j’étais en train de peindre avant que tu n’arrives, d’où le chevalet, le drap au sol, la peinture de partout … tu m’as pris par surprise.

Il attrapa son paquet de cigarettes pour s’en allumer une, tirant une première bouffée avec un sourire satisfait :

- Venons en aux faits si tu veux bien : que me vaut le plaisir de ta visite ? Je me doute bien que tu ne viens pas là uniquement parce que ma compagnie te manquait, je ne suis pas encore naif à ce point, ma très chère…


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MessageSujet: Re: I have to protect him (Kingsley)   I have to protect him (Kingsley) Icon_minitimeMar 27 Oct 2015 - 0:48

I have to protect him
Parfois j'ai encore du mal à y croire. Je me demande comment il a pu me faire ça. Je lui faisais pleinement confiance au point qu'il aurait pu avoir mon frère si celui ci était encore en ville, il aurait pu le tuer sans jamais que je ne sache. Il a attaqué la mauvaise personne de mon entourage et va juste engendrer l'effet inverse, moi qui ait longtemps bu ses paroles, il n'est plus question que je me fasse avoir, je sais de quoi il est capable aujourd'hui et je ne pourrais plus lui faire confiance. Imaginons que je sois une mutante, même avec toute l'amitié qu'il a pour moi il n'aurait alors pas hésité une seconde ? Je ne comprends pas. Vraiment pas. Je ne savais pas les rivalités entre mutants et humains étaient si vives, j'étais loin de penser qu'on pouvait en vouloir autant à des êtres qui même s'ils sont effrayants ont tout autant le droit de vivre j'estime. Je ne sais plus quoi penser mais il va falloir que j'assure. Je me dis que c'est pour leur bien. Le bébé, Marius et même le mien au final, je suppose que si Kingsley apprend cette grossesse il cherchera à me nuire, sûrement que pour lui c'est une bonne chose de me laver de cette mutation en moi mais c'est comme si je m'étais reproduite avec un homme de couleur noire et qu'il voulait que je tue cet enfant parce qu'il allait engendrer un mélange peu désirable, j'ai l'impression de me retrouver des années en arrière, bientôt on va avoir un quartier mutant ? Ils devront porter un logos sur leur veste parce qu'ils ne sont pas humains ? On ne va tout de même pas revivre des événements qui ont profondément marqué une planète entière ? L'humain est le pire ennemi de l'humain, on n'a pas besoin de prédateurs, on est bien trop cons pour se faire la guerre entre nous et s'éliminer. Un jour il ne restera plus rien et nous disparaîtrons. La mutation est difficile à accepter mais on n'a pas le droit de tuer des gens. Personne ne choisit d'être différent, c'est comme naître handicapée ou malade, je n'aimais pas cette idée que Marius m'a sorti lorsqu'on a commencé à parler de ce qui c'était passé, lorsqu'il a tenté de me faire comprendre que je n'avais rien à craindre. On ne choisit pas la mutation c'est elle qui nous choisi si je peux dire alors pourquoi tant de haine, est-ce que de la jalousie ? Je n'ai jamais voulu avoir de pouvoir, j'ai tellement peur de ce que pourrait avoir mon ventre, de cet enfant que je porte et du don qu'il va avoir. Parce que dans la logique il va en avoir un, je ne suis pas douée en biologie mais je crois que le gène de la mutation se transmet, c'est dans le sang et l'enfant aura du sang de Marius et du bien, un sang-mêlé, comme dans Harry Potter et je crois que les trucs mixtes c'est jamais vraiment bien vu. Je vais me passer de l'annoncer ce soir à Kingsley je crois, il n'a pas besoin de savoir que je suis enceinte, il n'a rien besoin de savoir, juste de mourir ou de souffrir, j'avoue je me fiche de comment mais dans ma tête je lui tire une balle, je sais que ce n'est pas aussi simple que cela en a l'air. Je dois trouver le moment parfait, attendre qu'il soit en confiance et la sortir cette arme. Je dois avoir le courage de tirer surtout. Ne pas avoir peur, hors déjà dans la liste je n'ai pas le plus important, le courage, l'audace.

Je fais pour le moment comme si j'avais besoin de lui, qu'il me protège, je suis venue sans idée de mensonge pour ma venue, une impulsion stupide et meurtrière, suicidaire tout à fait on peut le dire. Je ne sais pas comment je vais m'en sortir, je n'ai pas prévu de mourir mais je ne sais même pas si cette issue me donne la possibilité de vivre. Est-ce que je vais revoir la lumière du jour ? Est-ce que je vais revoir Marius ? Est-ce qu'un jour je sentirais mon bébé bouger ? Rien n'est moins sûr que maintenant alors que je me trouve trempée dans la salle de bain de Kingsley qui m'a offert une serviette chaude pour me réchauffer. J'ai tout de même une arme cacher sous ma chemise, je ne sais même pas comment je fais pour ne pas paniquer et ne pas partir en courant. Mes grelots sont à la fois de froid et de peur. Je souffle doucement pour éviter qu'il ne le voit, je dois vraiment gérer. Je ferme les yeux, je le regarde s'éloigner de moi, il faut que je le suivre où il va croire que je suis malade et vouloir je ne sais pas que je me déshabille pour que je ne sois pas plus malade. Je ne pourrais plus cacher mon arme et là je crois que des explications seraient de vigueur, je ne veux pas avoir le faire maintenant. Je ne me sens pas prête et pourtant il ne va pas falloir que je tarde trop. Bon sang... allez Astrid tu peux le faire, tu vas aider plus d'une personne je crois. Je prends sa main, je ne veux pas que l'on parle de Marius, je ne peux pas parler de lui sans sentir la colère entre moi. Je lui fais un petit sourire et je sers sa main pour le suivre. Je lui réclame à la place d'un vin un chocolat ou un thé, je me dois de garder l'esprit clair et une boisson chaude me fera bien plus de bien je crois qu'un verre de grand cru. Il semble avoir ce qu'il faut, pourquoi Kingsley semble toujours avoir ce qu'il y a de plus cher ? Je n'ai jamais compris cette lubie. Bon d'accord il a certainement les moyens mais un jour sera-t-il capable de boire un vin acheté en bas de rayon ? Un truc pas cher, comme moi je prends régulièrement ? Mes seuls grands crus étaient avec Marius, il est français et je crois que je n'aurais pas le choix en face de lui et que le sacrilège serait trop fort sinon. Je le laisse aller chercher ce qu'il veut m'offrir et comme il dit, je connais la maison. Ses deux chiens déboulent à son ordre et semblent heureux de me voir. Je souris malgré moi j'adore les bêtes. Je caresse les grosses bêtes naturellement et je me cale près de la source de chaleur. Il revient rapidement avec ma tasse de thé que j'attrape rapidement à deux mains pour les réchauffer. « je suis presque étonnée de ne voir aucun modèle, l'opéra t'inspire à ce que je vois ? » je souris légèrement en soufflant sur la boisson. Je le regarde et vient la question que je redoutais, mais j'ai eu le temps d' y penser, je sais quoi lui répondre, enfin rien n'est fixe mais je dois jouer son jeu pour le moment attendre et être sûre que l'occasion se prête pour tenter une action. « C'est Marius comme tu peux t'en douter. Il est venu me trouver il y a peu.. il m'a parlé de vous.. il tenter de me monter contre toi, de me faire croire que je n'ai rien à craindre mais je n'y arrive pas... Je suis perdue Kingsley, je ne sais pas ce que je dois faire... » je ne pleure pas mais je pourrais aisément le faire, je dois tellement paraître paumée que ma comédie est crédible, j'en suis presque sûre. Je pourrais passer derrière les caméras décidément. Je souffle à nouveau sur la tasse pour en boire une gorgée qui réchauffe mon corps. « il me fait peur... » parce que c'est ce que j'avais dit... c'est que j'étais paniquée à l'idée que Marius soit un autre homme, maintenant que j'ai ouvert les yeux, je sais que tout est différent mais je dois plaider une cause qui n'est plus celle à laquelle j'adhérais il y a peu. Mon regard presque suppliant se confronte à celui de Kingsley. Je l'appelle faussement à l'aide mais je crois que pour le moment il ne voit rien. Sera-t-il déçu ? Comprend-t-il que je fais ça pour protéger ma future famille ? Je ne sais pas. Moi-même je ne sais plus ce que je fais.

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MessageSujet: Re: I have to protect him (Kingsley)   I have to protect him (Kingsley) Icon_minitimeMer 4 Nov 2015 - 22:22

What a pretty Walkyrie...

Si il y avait bien quelque chose que Kingsley pouvait sentir à des kilomètres à la ronde, c’était bien le mensonge. Déformation professionnelle d’avocat, de chasseur, peut être des deux, il était capable de déceler le moindre trémollo dans une voix apparemment assurée, la félure dans un regard a priori franc, le moindre détail qui pouvait trahir la malhonnêteté de on interlocuteur. Bien sur, il y avait des moments où ce sens était plus en alerte que d’autres, et une soirée en compagnie d’une amie n’en était pas un, à priori. Pourtant, le chasseur le sentait, quelque chose clochait dans le comportement de la jeune femme qui était venue s’installer sur son canapé. Elle fuyait son regard, elle si franche d’habitude, et elle semblait, allez savoir pourquoi, chercher ses mots dès qu’elle ouvrait la bouche. Il tira une nouvelle inspiration sur son cancer en barre, emplissant ses poumons de nicotine avant de la recracher par le nez, détournant la tête pour ne pas enfumer la jeune femme avec un petit sourire :

- Je peint assez peu de portrait, mes modèles ont rarement la patience d’attendre que je termine mes petits rituels et autres habitudes étranges avant de me mettre à peindre. Pourquoi, Mademoiselle souhaiterait se voir en peinture ?

La cantatrice éclata de rire dans l’enregistrement audio, avant de reprendre à plein voix sur le dernier acte de la pièce de son timbre de soprano. Kingsley écrasa sa cigarette dans son cendrier, passant sa main dans la fourrure épaisse et luisante du bouvier qui s’était couché à ses pieds. Il leva les yeux vers Astrid quand celle-ci  reprit la parole d’un ton plus solennel, malgré cette hésitation persistante qui le dérangeait de plus en plus. Ce ton …. Ce ton le génait, vraiment, quelque chose clochait. Le discours était cohérent, mais ne collait pas avec le reste, sa posture, ses inclinations corporelles… Tout indiquait au chasseur un piège, une mascarade, sans qu’il ne sut mettre vraiment le doigt dessus. Il reprit son verre de vin à la main, pensif :

- Marius …

Ainsi, Astrid l’avait revu. Mauvaise idée. Kingsley connaissait l’étrange pouvoir d’attraction qu’avait le cadet des Caesar sur la gente féminine : allez savoir pourquoi, elles tombaient toutes comme des mouches, incapables de voir quel sombre crétin il était derrière le vernis de son sourire de pub pour dentifrice. Sourire qu’il avait d’ailleurs légèrement ébréché récemment, et ce n’était pas pour lui déplaire. Il aurait aimé faire plus, bien plus, mais Marius avait sa naissance pour lui, et il était assez mal vu de tuer un membre d’une famille de hunters, tout monstrueux pouvait il être, sans l’aval de cette dernière. Kingsley avait vraiment cru en Martial, sa détermination, sa loyauté. Finalement, son ami s’était dégonflé : il ne lui en avait pas vraiment voulu, Martial n’avait jamais eu la fois, ni sa constance dans la traque. Ce n’était que partie remise, Marius referait une erreur, un jour : et ce jour là, il serait là pour la lui faire très chèrement payer.  Il avala son verre d’un trait, puis s’en resservit en reprenant tranquillement :

- Je suis malgré tout surpris qu’il se soit décidé à revenir vers toi, alors que tu l’as, comment dirait-il tiens … Trahi ? Je suppose que si l’on m’avait attiré dans un piège tendu par un mutant, je serais bien incapable de pardonner à cette personne, et encore moins à lui faire confiance … Enfin, c’est Marius, il changera bien d’avis à un moment ou un autre, la constance n’a jamais vraiment été sa qualité cardinale, surtout concernant les femmes…

Le pire dans tout ça, c’est qu’il n’y avait pas vraiment de méchanceté dans cette réflexion, ce n’était que sa propre vision de Marius qu’il dépeignait là. A ses yeux, Astrid n’avait rien fait de mal, bien au contraire, elle avait pris la meilleure décision pour elle, pour le bien commun. Il flatta l’encolure de Schicksal avant d’ajouter :

- Tu n’as pas à avoir peur de lui. Marius a beau être un monstre, il est plutôt de ses démons grotesques que de ceux qui viennent te dévorer dans ton sommeil … Tu le sais comme moi : il est vain, prétentieux, superficiel, égoiste, égocentrique, immature et complétement versatile. Ce n’est rien d’autre qu’un singe bondissant, mais il n’est pas assez malin pour te vouloir vraiment du mal. Et puis qu’il ait le malheur de te menacer une seule fois encor, et ses entrailles serviront de repas de pâques à mes chiens.

Il lui adressa un sourire qui se voulait chaleureux, qui était en réalité terrifiant. L’assurance tranquille et meurtrière de Kingsley était certes orientée vers le Caesar, mais elle avait un autre but, moi avouable : voir jusqu’où Astrid irait avec sa comédie, comme s’il n’avait pas remarqué l’arme dans sa poche et son sourire de circonstance …


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MessageSujet: Re: I have to protect him (Kingsley)   I have to protect him (Kingsley) Icon_minitimeSam 7 Nov 2015 - 18:49

I have to protect him
Je suis tombée bien bas. Je me retrouve dans un monde que je ne reconnais plus. En l'espace de quelques secondes ma vision de la vie a totalement changé et je ne sais même plus où je dois réellement me positionner. Je découvre des personnes que je pensais connaître, certaines se transforment plus en monstre qu'en super héro. Il y a des gens en qui j'avais pleinement confiance et je me retrouve finalement à ne pouvoir croire qu'en moi. Il n'y a pas grand chose à faire, je me retrouve bloquée dans ce monde qui n'a pas de sens. Pourquoi tant de haine ? Pourquoi on ne peut pas tenter de calmer les choses ? J'ai encore du mal à comprendre ce concept, celui de vouloir faire du mal à des êtres qui n'ont rien demandé, on arrêterait les gens qui sont justement mauvais pour la communauté je ne dirais pas mais là cela vire au cauchemar, on se retrouve totalement enfermés dans une ville qui se transforme petit à petit en une dictature pure et dure. Certaines personnes de la ville semblent même être les instruments de cette horreur et je ne suis pas sûre de vouloir faire partie de ce clan-là. Il a fallu m'ouvrir les yeux. J'étais aveuglée par la peur, la peur qu'un mutant me refasse du mal comme mon frère m'en a indirectement fait à cause de son pouvoir qu'il ne gérait pas. J'ai eu peur que Marius soit pareil et qu'il me fasse du mal, j'ai appelé la première personne que je pensais capable de régler la chose. Je me suis trompée mais je me suis rendue compte que cette personne ne fait plus partie des gens en qui je peux avoir confiance, Kingsley devait juste le vacciner et il a tenté de le tuer, ce n'était pas vraiment prévu au planning et je me retrouve avec une culpabilité énorme que je ne pourrais jamais faire diminuer, enfin il y a un moyen que j'y parvienne peut-être. Oeil pour œil, dent pour dent, je dois venger Marius, je dois le défendre. Je porte un mutant dans le ventre, si je veux pouvoir me défendre je dois éliminer le mal à sa source sinon c'est sûr qu'il finira par revenir nous faire du mal. J'ai peur sincèrement, peur de ne pas pouvoir le faire et qu'il décide que ma perte n'est pas importante, un simple dommage collatéral dans sa purification du monde. Kingsley n'hésitera pas lui, moi je ne sais pas si j'en suis capable parce que je ne l'ai jamais fait et que si j'y arrive, si le coup part, cela sera une première pour moi. Il faut que je sois à la hauteur pour Marius, pour l'enfant que je porte, pour tout ce qu'on a pas encore vécu, si je veux le revoir, si je veux pouvoir l'aider, le protéger, le coup doit partir mais surtout il doit faire mouche. Mon cœur bat bien trop fort et j'ai l'impression qu'il va finir par sortir de ma poitrine. Il tambourine comme les tambours de guerre. Il faut que je garde tout le stresse que j'ai en moi à l'intérieur, pas question que Kingsley se rende compte qu'il se passe quelque chose, je dois continuer, le mettre en confiance, si je lui présente l'arme à bout portant il me désarmera sans hésiter et je ne serais plus qu'un souvenir. Je crois que ce n'est pas envisageable, je dois me battre. Je n'ai pas une nature très courageuse, pas pour ce genre de chose, je ne pensais pas à vrai dire, que cela m'arriverait. Si on m'avait dit un jour que je me serais procurée une arme illégalement pour tenter de tuer un psychopathe que je considérais comme mon frère pour protéger mon bébé et l'homme de ma vie, je ne l'aurais pas cru un seconde, surtout si on m'avait précisé le nom de l'homme que je veux défendre. Rien ne présageait que j'allais aimer plus que tout Marius, le garçon qui m'a fait tant souffrir en si peu de temps. Pourtant si je suis ici c'est bel et bien pour lui. Il m'a pourtant fait promettre de ne plus rien avoir à faire avec Kingsley mais je crois qu'il n'a pas noté que je n'ai rien promis vraiment. Je suis passée à autre chose... Je savais au fond qu'il me faudrait me confronter à ce qu'est Kingsley. Je perds presque un deuxième frère, l'un est mutant enfermé dans un asile en isolement à cause d'une télépathie qu'il ne contrôle pas et l'autre, son ancien ami, est un tueur de mutant, il pourrait parfaitement s'en prendre à son ami justement. Il est en sécurité enfermé finalement. Mes autres frères sont purement et simplement des humains, enfin je ne crois pas qu'il possède le gène qui le différencie. Je pense qu'on m'aurait mis au courant, remarque peut-être pas, vu comment j'ai réagi avec la nouvelle pour le premier... Bref.

Je ne peux plus reculer. Je suis sur son canapé, encore trempée de l'orage de dehors. Une arme planqué à l'arrière de mon jean. Je bois un thé qui doit être hors de prix. Je le savoure presque, j'ai l'impression qu'il risque d'être le dernier. Je tremble, pas seulement de froid, les nerfs me rendent fébrile. Je tente de manipuler un peu Kingsley, je lui dis ce qui s'est passé avec Marius, sa visite, je tente de lui faire comprendre, lui faire entendre que je suis morte de trouille à l'idée que Marius s'approche à nouveau de moi, que je suis perdue, et qu'il est mon seul repère de sûr. Je crois qu'il prend le jeu, il semble devenir en colère lorsqu'il apprend que Marius a tenté de venir me convaincre que le monstre c'est Kingsley et pas l'inverse. Je crois qu'il n'a pas idée à quel point en vérité il me dégoûte. Il a le sang de combien de personnes innocentes sur les mains au final ? Je repense aux fois où je me blottissais dans ses bras avant tout cela, parce que je me sentais en sécurité sur son canapé devant la cheminée. J'ai presque envie de vomir. Ce n'est pas le moment, je ne peux pas montrer de faiblesse, je ne peux montrer aucun signe de ma grossesse. Il pourrait faire le lien trop vite et je crois que ce n'est pas une bonne idée. Kingsley prend un malin plaisir à dénigrer Marius et je dois rester calme, il n'est pas comme il le prétend, je ne dis pas que l'amour rend aveugle, Marius a un paquet de défauts, il faut les deux mains pour les compte voir plus. Seulement j'ai l'impression qu'il est dur... Il le déteste... juste parce qu'il est mutant ? Je ne comprends pas Marius ne ferait de mal à personne pourquoi son cas est-il si important ? Pourquoi il faut l'éliminer ? Pourquoi on ne doit pas juste le laisse tranquille, laisser tous ceux qui sont comme lui, des mutants sans l'avoir voulu, qui veulent simplement une vie tranquille. Marius ne semble même pas concerné par cette guerre, il vit sa vie et n'accepterait jamais qu'on s'entre-tue, les gens ne le connaissent pas à sa juste valeur, ils ne savent pas combien il est tendre et généreux dans le fond, qu'il s'applique pour le bonheur des autres, je pense à moi, à son frère... Je suis sûre que je pourrais rajouter un paquet de ses amis, il ne laisserait personne mourir sur le trottoir, même pas son pire ennemis, il n'est pas comme ça et c'est une des raisons qui font que je suis dingue de lui à un point qu'il m'imagine pas. A le fin de son discours, je déglutis, je ne veux pas qu'il s'en reprenne à Marius, il a une façon de dire les choses qui me font frissonner. J'imagine le corps de Marius en charpies... Trop tard. Je pose brutalement ma tasse fumante sur la table basse et je cours à nouveau vers la salle de bain pour vomir. Je ne suis pas sûre que ce soit la meilleure chose que j'ai pu faire. La nausée me sert et me tord l'estomac, je me suis penchée au dessus de la cuvette et je vomis mon dîner. Il était maigre certes mais là, il est clair que je n'ai plus rien dans le ventre. Une verre sur mon ventre, j'ai tire la chasse d'eau et je vais me rincer la bouche. Je m'arrête au niveau de l'entrée de la salle de bain, je reprends mes esprits. Je retourne me confronter au bourreau. « Excuse moi, ça doit être la fatigue, le contre-coup... » ou juste que je porte l'enfant du type que tu veux mettre en pâté et donner à tes chiens. J'inspire... Je souffle, la nausée part mais je sens qu'elle n'est pas loin. Je dois ressembler à un cadavre ambulant. Je me pince les lèvres, je ne me rends pas compte que j'ai toujours cette main posée sur mon ventre, je veux le protéger mais là est-ce que je ne suis pas en train de griller ma couverture ? Je m'avance pour reprendre ma tasse, je n'arrive pas à savoir quand est-ce que je vais pouvoir le confronter à ce monstre intérieur... je reste debout en face de lui à côté de ses chiens, je les regarde un peu méfiante, je suppose qu'un ordre de la part de Kingsley et il sort les crocs pour me dévorer. « alors, tu me conseillerais quoi si Marius revient... il semble décider à revenir dans ma vie... » je le provoque, je veux savoir jusqu'où il irait... et puis parler, négocier me permet de bien juger quand le bon moment est arrivé, quand il faudra que j'attaque.

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MessageSujet: Re: I have to protect him (Kingsley)   I have to protect him (Kingsley) Icon_minitimeJeu 12 Nov 2015 - 18:00

What a pretty Walkyrie...

Les perches tendues de Kingsley à la jeune femme n’eurent pas vraiment l’effet escompté : là où il espérait accueillir quelques timides signes d’approbation, ou déceler à l’inverse un désaccord qui confirmerait ses doutes sur la prise de position de la jeune femme. En revanche, ce à quoi il ne s’attendait pas, c’était qu’elle se redresse d’un bond, la main sur la bouche, pour courir jusqu’à la salle de bain dans un gargouillis tous sauf engageant. Kingsley haussa un sourcil : avait-elle attrapé froid, à se balader sans rien sur le dos dehors, sous la pluie ? C’était tout le problème d’Astrid ça, elle ne faisait pas attention à elle, toujours à courir à droite à gauche, elle s’oubliait à chercher à contenter tout le monde. La petite manquait cruellement d’autoconservation et d’individualisme. Il se décala un peu pour lui permettre de se réinstaller sur le canapé, non sans une petite moue pincée en respirant les relents de vomi qui émanaient de la jeune femme :

- Charmant… tu devrais faire attention ; il y a pas mal de mauvais virus en ce moment, ça va te ravager l’estomac et te faire expulser tout ce que tu as dans le ventre … sans vouloir être indélicat. J’en viendrais presque à regretter de t’avoir fait la bise tout à l’heure, si tu es contagieuse…

Il la rudoyait gentiment, mais cela ne l’empêcha pas de passer un plaid de laine angora hors de prix sur les épaules de la jeune femme : elle avait l’air frigorifiée. Il la regarde se redresser puis fait de même, alors qu’elle embraye à nouveau sur Marius. Il soupire en roulant les yeux : décidément, c’était une obsession chez elle, de savoir comment repousser les avances du plus pathétiques don juan de la ville. Alors il haussa les épaules, se servant un nouveau verre de vin pour en boire une gorgée, avant de lui répondre tranquillement :

- Bon, il y a trois réponses à ta question. La réponse de l’avocat serait de te conseiller de demander une injonction d’éloignement pour harcèlement. S’il t’approche ou cherche à te contacter, il risque la prison ferme. C’est assez efficace en général. La réponse de l’ami serait tout simplement de mettre les points sur les I avec lui et lui dire purement et simplement de ne jamais revenir, sans quoi tu appelles des amis pour lui casser la figure. Enfin, la réponse du chasseur … Tu la connais bien, c’est simplement que tu n’as qu’un seul mot à dire, et je m’occupe de lui, personnellement.

Il ne pouvait pas faire plus exhaustif et clair, les cartes étaient entre les mains de la jeune femme. Il y avait la manière douce et la manière forte, et c’était à elle de savoir un peu jusqu’où elle voulait aller. Il allait rajouter encore quelque chose quand son téléphone se mit à vibrer sur la table de verre. Il s’excusa auprès d’Astrid et se mit à marmonner :

- Allô ? oui, bonsoir … oui … Oui… non, je ne suis pas seul … Très drôle, hilarant. Bon, pourquoi tu m’appelles ? Ce soir ? quand ? Bon, si c’est le maire que le demande … oui bien sur, j’amène tout. Une surprise ? quel suspens, je suis tout émoustillé. Oui, c’est de l’ironie, prix Nobel. Oui c’est ça, à tout à l’heure.

Il raccrocha dans un soupir ennuyé : décidément, les astres refusaient de lui laisser terminer sa peinture tranquillement.

- J’ai une urgence pour le cabinet du maire ce soir, il faut que je me change et que je fille d’ici une heure. Mais avant ça …

Il rangea son téléphone dans sa poche et s’approcha de la jeune femme, suffisamment près pour pouvoir la dominer de toute sa hauteur :

- Tu vas me dire ce qu’il ne va pas. Je le sens depuis tout à l’heure, et je n’ai plus la patience que tu laches le morceau volontairement. Alors maintenant vas y, je t’écoute.



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MessageSujet: Re: I have to protect him (Kingsley)   I have to protect him (Kingsley) Icon_minitimeSam 28 Nov 2015 - 11:44

I have to protect him
Pourquoi je suis là ? Pourquoi je n'ai pas renoncé à ce plan totalement suicidaire ? Je vais y rester c'est clair et je vais tuer l'enfant qui commence à peine à grandir en moi. Je me sens débile et faible, pourquoi je ne suis pas capable de brandir ce flingue ? Pourquoi je ne peux pas lui dire la vérité, lui dire que j'ai cessé d'avoir confiance en lui lorsqu'il a trahi ma confiance en voulant tuer Marius. Pourquoi il n'a pas juste enfoncé un vaccin dans son cou discrètement ? Pourquoi ? Je suis obligée d'en arriver là parce que sinon la guerre ne se terminera pas, je ne serais pas en sécurité et de plus Kingsley apprendra tôt ou tard que je porte l'enfant d'un mutant et j'ai trop de risque de devenir sa cible, c'est peut-être le déclic, je ne sais pas mais je ne peux pas le laisser faire plus de mal à mes proches. Marius et cet enfant sont ma famille et je ne peux pas envisager que Marius souffre à nouveau. Il a tellement de mal à avoir confiance en la vie que je ne pourrais pas supporter qu'on lui prive de ce qu'il aime. Je ne pense pas seulement à moi, mais je suppose que les mutants courent les rues, je dois être un peu trop aveugle pour le voir mais Marius doit en connaître, peut-être même que Martial est également un mutant et là j'avoue que je tomberais des nus mais pourquoi pas. Peut-être même que ses parents sont des mutants... je n'en sais rien, Marius ne parle pas beaucoup de sa famille, je sais juste qu'ils sont en froid et que apparemment il y a des problèmes de communication. Une chose que j'aimerais réparer dans le futur, parce que ça aussi ça le bouffe, cela le ronge et je ne pourrais pas être heureuse si Marius ne l'ai pas un minimum. J'aimerais être cette personne qui lui redonne le sourire continuellement, celle qui est assez importante pour être la seule qui puisse le rendre heureux. Mais je sais que je n'ai pas autant d'impact sur lui. Je sais qu'il a besoin de son frère et d'amis proches. Je pense à Moira, je ne la connais pas encore beaucoup, peut-être parce que je suis un peu trop jalouse, mais je sais qu'elle est importante pour lui. En tout cas il faut que je trouve le courage de sortir mon arme et de la pointer sur la tête de Kingsley parce qu'il est celui qui menace tout l'équilibre que je tente d'avoir.

Je suis tellement nerveuse que mes nausées me prennent. J'en ai rarement le soir ou juste lorsque je suis fatiguée, mais là je sais que c'est à la fois mes nerfs et la grossesse qui travaille. Comme si le bébé voulait lui que je prenne la fuite parce qu'il a peur. Kingsley semble tellement être un rêve à ce moment là, plutôt un cauchemar, mais il semble lointain et inaccessible. Je reviens vers lui après m'être rincée la bouche. Je ne souris pas plus que ça, je suis tellement tendue à l'idée qu'il puisse comprendre qu'un fétus grandisse en moi. Apparemment il pense lui que je suis malade, c'est vrai que vu le temps cela pourrait être la logique. « Je ne suis pas contagieuse, je te rassure » non je ne suis pas qu'une grossesse soit une maladie. Les gens le voient comme ça parfois, parce que se balader avec un gros ventre et galérer un peu trop, être épuisée, avoir mal partout c'est être malade mais je vous jure que ce n'est pas contagieux et donc pas une maladie. J'aime être enceinte, bien que les nausées je m'en passerais, je crois que j'aime bien trop. Et dire que Marius pense que je suis enceinte d'un pauvre garçon trouvé dans un bar... et dire qu'il veut être le père quand même, si j'avais su qu'il pouvait avoir autant d'amour pour moi, si je n'avais pas eu autant peur de le perdre, j'aurais pu lui dire la vérité, mais il va déjà avoir un bébé et je ne veux pas qu'il se sente obligé de l'assumer, au moins comme ça je sais qu'il le fait parce qu'il tient à moi et pas juste pas devoir. Je veux qu'on forme une famille. Même si tout cela va être compromis dans les minutes qui suivent c'est ce que j'aurais voulu. C'est ce que j'ai dit dans le message vocal que j'ai laissé à Marius juste avant de sortir de la voiture, d'affronter la pluie puis maintenant de me confronter à un hunter trop fort pour moi.

Je sais que c'est relativement vicieux mais je pousse Kingsley pour savoir jusqu'où il peut aller. Et je ne suis pas déçue. Les deux premières réponses semblent correctes, elles sont exactes, je crois que c'est ce qu'un amis peut dire et normal mais la suite. Je ferme les yeux et je ne veux pas devoir imaginer cette scène encore et encore et avoir peur qu'elle n'arrive. Mettre un terme à la vie de Marius c'est hors de question. « on n'a pas besoin d'aller jusque là, j'ai peut-être une solution » la fin de ma phrase est tel un murmure. Comme si je le disais à moi-même, je sais que c'est possible qu'il est entendu mais je ne sais pas ce qu'il va en penser. Je me pince les lèvres, j'ai mal à la tête, j'ai l'impression que finalement le froid et la pluie aura eu raison de moi après tout ça. Je suis comme sauvée par le bong, son téléphone sonne et il s'excuse pour aller décrocher. Il ne reste pas longtemps, il revient pour m'annoncer qu'il a une urgence au cabinet du maire, je me demande si c'est le genre d'urgences auxquelles, je pense. L'image horrible d'un mutant torturé vient à mon esprit et j'ai presque envie de revomir. Je me contiens mais la colère en moi non, je crois que c'était ça dont j'avais besoin, l'élément déclencheur pour que ma colère sorte et devienne du courage. Il s'approche trop de moi et je me sens obligée de reculer. Rien ne va mais ça je crois qu'il va vite s'en foutre ! Je me déplace derrière le canapé et … Et je me lance. « Je sais que tu fais, j'ai bien compris ce que tu pensais des mutants, ce n'est pas compliqué, j'imaginais juste que tu les vaccinais, je ne sais pas comment j'ai pu être aussi naïve »... Ma main se place dans mon dos, elle tient l'arme fermement, je ne la sors pas tout de suite. « comment tu peux tuer, torturer des gens comme ça Kingsley ? » Je suis tellement déçue... je sens des larmes monter. « comment tu peux être un tel monstre ? » J'ai peur, j'ai peur qu'à mes mots ils bondissent sur moi alors je sors l'arme, je sais qu'elle est chargée. « t'approche pas ! » Je ne sais même pas si je serais capable de viser mais je tente d'être sûre de moi, je ne veux pas qu'il voit mes faiblesses. « Je ne suis pas contagieuse, je suis enceinte Kingsley et de Marius, alors tu sais ce que ça veut dire ? Que je porte un mutant en moi et que je ne peux pas te laisser vivre car tu deviens une trop grande menace pour ceux que j'aime » Marius en fait partie, cela va de soit. « Je ne voulais pas en arriver là mais je crois que je n'ai pas le choix, je sauve sûrement plus de vie que je ne peux l'imaginer n'est-ce pas ? Ce soir cette urgence c'est encore pour tuer un mutant ? Qu'est-ce qu'ils ont fait pour que tu les détestes autant hein ? » Mon arme tenue à deux mains toujours pointée sur lui, je crois que si je tire je peux l'avoir, je n'en suis pas sûre. Je n'ai jamais vraiment fait ça avant, il faut que je sois forte et que je reste concentrée. Je ne dois pas être distraite parce qu'il pourrait m'avoir tellement plus facilement.

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MessageSujet: Re: I have to protect him (Kingsley)   I have to protect him (Kingsley) Icon_minitimeMer 9 Déc 2015 - 15:35

What a pretty Walkyrie...


Ah, enfin, nous y voilà, Astrid crachait le morceau, et quel morceau de choix. La petite, toute petite Astrid Blake, avec ses allures de moineau et ses cils de faon le tenait en joue –fort maladroitement d’ailleurs- en déclamant son amour pour le plus débile des dégénérés de sa génération, dont, cerise sur le gâteau, elle portait le rejeton dans son ventre. Charmant. A cet instant précis, L’humeur du chasseur oscillait entre le réel amusement et l’envie d’enserrer la fine gorge de la jeune femme et de serrer, serrer, serrer, jusqu’à ce que ses yeux éclatent dans leurs orbites et qu’elle ne soit plus qu’un futur repas pour les deux gros chiens qui s’étaient mis à lui grogner dessus. Quel idée d’utiliser le terme « mutant » devant eux, aussi. Le chasseur observait sans broncher la donzelle qui se tenait là, devant lui, son arme au poing et son cœur sur la main, et il songea que, si elle était véritablement enceinte, elle était vraiment stupide de venir se jeter dans la gueule du loup comme ça. Elle devait se douter qu’il ne réagirait pas bien à sa révélation, alors pourquoi prendre le risque de venir seule et armée d’un pauvre pétard face à un homme qui, elle le savait à présent, en tuait d’autres régulièrement presque uniquement pour sa satisfaction personnelle. Et pourtant elle était là, à lui poser des questions stupides, avec son air stupide et ses menaces stupides. Seigneur, où était là jeune femme vive et à la tête bien remplie qu’il fréquentait des années auparavant ? Caesar avait du lui sucer la cervelle en même temps qu’il lui remplissait le ventre, ce vaurien. Il attendit qu’elle finisse de déblatérer ses âneries avant de secouer la tête, l’air las :

- Tant de mots qui sortent de ta jolie bouche, et pourtant pas une parole sensée … Schicks’, TAC.

L’énorme chien se jeta littéralement sur la jeune femme sans arrêter de gronder, sa gigantesque patte bousculant au passage la main armée de la jeune fille, lui forçant à lâcher son arme. Schicksal était un énorme bouvier qui devait probablement peser plus lourd que la jeune femme, et qui n’eut aucun mal à la plaquer au sol, le deux pattes avant sur ses épaules, sa gueule béante lui expirant un souffle aux relents de viande chaude et de croquettes dans la figure. Kingsley ramassa tranquillement l’arme au sol, avant de s’accroupir à coté de son chien et de sn ancienne amie :

- Vois tu, que tu pardonnes au fils Caesar, ma foi, bon, ça aurait été une erreur, mais potentiellement compréhensible. Que tu t’acoquines avec lui, tous les gouts sont dans la nature, même les plus déviants, alors pourquoi pas. Mais que tu oses pousser le vice jusqu’à te laisser Engrosser comme une vulgaire chienne de campagne pour lui faire un petit batard dégénéré... T-t-t-t enfin Astrid, ce n’est pas digne, même de toi …

Il fit claquer sa langue contre son palais, et le gros chien gronda avant de reculer, permettant à la jeune femme de respirer à nouveau, se postant près de son maitre, l’air méfiant.

- Alors peut être suis-je devenu un monstre, à force de les pourchasser, qui sait… Mais je crois que tu ne seras plus là pour me reprocher quoi que ce soit…

Tranquillement il se redressa, et revint vers la jeune femme moins de quelques secondes plus tard, un couteau de cuisine à la main :

- Quel gachis vraiment quel gachis … La seule chose qui me réconforte, c’est de me dire que ta mort affectera Marius Caesar aussi certainement que sa vaccination, et peut être meme plus … qui sais, je lui enverrais peut être une mèche de cheveux, un doigt, un petit quelque chose pour lui signifier que tu n’es plus intéressée… Je suis sur que c’est le genre d’attention qu’il affectionne celui là…

Il tenait l’arme près du visage de la jeune femme qui, dans un réflexe désespéré, lui donna un violent coup de front sur le nez, qui ne se brisa pas, mais tout juste. Le hunter se mit dans une colère noir, démoniaque. Comme un léviathan, il se redressa pour dominer la jeune femme de toute sa hauteur, avant de lui décocher un violent coup de pied dans le ventre. Puis un deuxième. Et ainsi de suite :

- Ça aurait pu être presque indolore, « Tidou », si tu ne t’étais pas montrée aussi STUPIDE ….





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MessageSujet: Re: I have to protect him (Kingsley)   I have to protect him (Kingsley) Icon_minitimeSam 12 Déc 2015 - 14:05

I have to protect him
Mon coeur bat à tout rompre. J'étais gelée il y a quelques minutes, mais là mon sang bouille littéralement. Je ne sais pas si c'est de la sueur et mes cheveux qui dégoulinent dans mon dos mais en tout cas tout mon corps est en feu. J'ai presque du mal à trouver un bon rythme de respiration, je cherche toujours plus d'oxygène pour respirer correctement. Est-ce que c'est l'effet de la panique ou du courage ? Je me demande, est-ce que c'est cela l'adrénaline ? Je dois dire que je n'ai jamais rien fait de tel pour savoir. J'ai toujours mené une petite vie tranquille et le pire que j'ai dû faire dans ma vie c'était avec Ellie lorsqu'on avait peut-être 10 ans, voler des bonbons à la supérette parce qu'on n'avait pas encore d'argent de poche et qu'on en mourrait d'envie. Non vraiment, moi je n'ai jamais eu à faire ce genre de chose mais depuis plus jours, plusieurs semaines, ma vie a radicalement changé. Je découvre que mon monde n'est pas du tout celui que je croyais. Certes j'étais au courant que les mutants existaient, je ne suis pas née de la dernière pluie et personne ne m'a caché ça dans ma famille, j'ai un frère télépathe qui ne contrôle pas son pouvoir, il s'est fait enfermé pour être en sécurité et pour éviter de s'attirer trop de problèmes. Il faut dire que nous ne sommes pas vraiment dans une air où il fait bon vivre d'être porteur du génome X. J'ai très mal pris le fait qu'il soit mutant et qu'il nous l'ait caché, peut-être parce que s'il nous l'avait dit, on n'aurait pas frôlé la mort ma petite soeur et moi. Pendant plus de 5 ans je voyais les mutants comme des monstres dangereux, ils me terrorisaient et je crois que j'étais surtout sous l'influence des belles paroles de Kingsley.  Il était comme un frère pour moi, un bon ami de mon frère qui était souvent à la maison et qui n'a jamais semblé être le taré que je connais aujourd'hui. Je ne sais pas pourquoi c'est comme ça, je suis relativement paumée je dois avouer, même si j'aurais préféré ne pas en arriver là, je n'ai plus le choix. Je dois foncer, je dois tirer et je dois partir et effacer toutes les traces de mon passage. Je suis presque sûre que personne ne m'a vu entrer, tout le monde est devant sa télé, il pleut trop pour sortir. Enfaîte dans ma tête cela semble être parfait mais on sait tous que cela ne sera pas comme je l'imagine. J'aurais finalement dû lui pointer l'arme sur la tête dès qu'il a ouvert la porte, cela m'aurait épargné toute ma petite comédie. Et puis j'avais oublié les chiens, ils sont pires que des soldats robotisés, je ne sais même pas comment il fait pour les dresser aussi bien.

Ma scène est totalement stupide. Je crois que j'ai l'air tellement stupide. Quelle fille irait provoqué un malade de la torture ? Moi apparemment, je dois être aussi folle. Je ne sais pas comment je dois faire mais je tremble de partout, je crois que le pire dans tout ça ce sont les hormones qui me font pleurer alors que je suis folle de rage. Kingsley est un personnage qui ne semble pas avoir d'émotion et sur le moment je ne comprends même pas ce qu'il va faire, cela me terrifie juste un peu plus, je ne vais jamais ressortir de cet appartement. Je crois que c'est une constatation, c'est sûr, il faudrait un miracle et on sait qu'il ne s'en passe jamais ou peut-être à Noël, on voit des films et téléfilms de partout à cette époque qui traite de la chose, seulement Noël c'est passé depuis deux mois, je suis coincée, je n'aurais pas de miracle et à la rigueur, le miracle serait que cela soit indolore mais j'en doute sincèrement. Et puis je ne vois rien venir, je ne pensais pas que cela se passerait comme ça, sur le moment je me dis que la bête va me dévorer et que la souffrance sera horrible et j'ai peur, personne n'entend mes cris dans cet immeuble ? Je suis sûre qu'il a tout fait insonoriser pour ce genre de cas, on ne sait jamais. Je sens mes larmes couler, je suis prête à accepter ma sentence, je tombe lourdement au sol, j'attends qu'on me morde mais rien... le chien est sur moi et me maintient par terre, je suis tellement tétanisée que je n'arrive pas à bouger, de plus dans la chute l'arme est tombée et elle n'est plus dans mon champ de vision. Bon sang, je vais devenir la victime d'un fou, à défaut d'avoir eu Marius c'est moi qu'il prend. Peut-être qu'il cessera de s'en prendre à celui que j'aime de cette manière ? Je rêve. Je ferme les  yeux, je ne veux pas le voir, j'ai envie de vomir qui plus est. Mon corps tout entier est contracté par les sanglots et la peur. J'entends la voix de Kingsley, alors je le dégoûte à ce point ? Pourquoi j'en suis surprise c'était à prévoir. Je ferme fort les yeux, encore plus fort. Je suis paniquée, morte de peur. Je sens le chien s'écarter et je respire à nouveau. Je souffle et je me tournes légèrement pour me reprendre quelques secondes, toujours étalée sur le sol. Alors que je le vois revenir, je note surtout la lame qu'il a dans la main. Je sanglote bêtement, je me sens si faible. Je me fige, je tente de regarder le chemin de la lame qu'il fait parcourir contre moi, elle est gelée alors que tout mon corps est en ébullition. Je ne vois pas venir la suite, je ne fais même plus attention à ses mots, je sais qu'il est fou pourquoi je devrais rentrer dans son jeu ? Je ne vais pas lui donner ça. Le coup m'assomme presque. Je grogne  et mes mains se portent à mon visage en sang. Je le sens immédiatement couler contre ma bouche. Mais je ne vois pas non plus la suite arriver, un coup dans les côte et un au niveau des reins. Alors je lâche mon visage pour mon ventre, mon bébé ! J'ai le souffle coupé, je cherche l'oxygène. " Vas-y fais moi mal, c'est la seule chose que tu sais faire finalement, du mal, la torture et tout ce qui va avec, j'ai hâte de voir ta salle de torture, je sais que je vais mourir, alors je m'en fiche, fais ce que tu veux " j'aurais préféré vivre, mais je sais que je ne peux rien faire, je suis toujours tordue au sol. Je tente de me relever pour lui faire un minimum face. " Alors tu as trouvé ? Dévorée par tes chiens ? Torturée avec ta lame de cuisine ? quoi d'autre ? Dis moi, comment tu as fait pour Marius ? Tu aimais l'entendre souffrir ? Tu n'aurais pas ce plaisir ! " je peux tenter en tout cas, je veux juste qu'il pense que je ne suis pas si faible que j'en ai l'air, même si j'avoue que je ne suis sûrement pas la fille la plus convaincante à mon avis.
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MessageSujet: Re: I have to protect him (Kingsley)   I have to protect him (Kingsley) Icon_minitimeSam 19 Déc 2015 - 12:17

What a pretty Walkyrie...


Si vous voulez une confidence de sa part, Kingsley vous avouera qu’il exècre un peu plus les mutantes aux mutants. Ne vous méprenez pas, il n’avait rien contre le beau sexe en général, mais les mutantes… Non contente de faire partie de deux minorités en même temps, elles avaient cette manie typiquement féminine de geindre, de tout dramatiser, jusque dans la mort. C’était excessivement agaçant. Astrid n’était pas une mutante, mais d’après elle, en portait un en son sein. Cela suffisait largement pour la rendre insupportable aux yeux du hunter psychopathe. Et puis cette voix aigue, ces sanglots pitoyables, où était sa décence, sa fierté, que diable, accuse le coup la tête haute ! Après tout c’était elle qui s’était jetée volontairement dans la gueule du loup, lui avait tendu le bâton pour se faire battre. Et maintenant elle venait le provoquer à coup d’exagérations scandaleuses et diffamatoires ? Si il n’était pas sur le point de la tuer, il la trainerait devant le juge, parole d’avocat.
Il se pencha à nouveau vers la jeune femme, puis la saisit à la gorge, appuyant juste assez fort pour bloquer la trachée de la jeune femme, se délectant des larmes qui coulaient de ses yeux effrayés :

- Voyons voyons. Premièrement, je n’ai pas de salle de torture, c’est bien trop spaciophage ….Ensuite, je trouve que tu parles beaucoup, pour quelqu’un d’aussi proche de la mort. Tu m’insupportes même. Je ne m’imaginais pas devoir te dire cela un jour, Astrid, mais j’ai envie de t’arracher la langue pour que tu la fermes, enfin.

Sur ce bon mot, il lui décocha une magistral gifle magistral, et il était à peu près sur d’avoir réussi à lui décrocher la machoire, et il en tira une intense satisfaction. Il savait qu’elle était néanmoins encore consciente, aussi il continua d’une voix chaude et tranquille

- Concernant Marius, sache que tu ne dois sa survie qu’au sentimentalisme de son jumeau … J’étais, allez, à une petite demi heure de le tuer. Il avait déjà une main plantée à la table, je l’avais fait se noyer dans une bassine d’eau souillée… Et évidemment, j’ai aimé ça, quel chevalier n’apprécierait pas de faire souffrir un démon ? Il est vrai que j’ai peut être péché par l’orgueil ce soir là, j’ai voulu faire durer le plaisir, mon propre plaisir, et au final, je n’ai pas pu aller jusqu’au bout du process. Je ne ferais pas la même erreur avec toi, Love… Quoi que …

Il décocha un nouveau coup de pied dans le dos de la pauvre Astrid, conscient que son geste la paralyserait pour quelques minutes, le temps de récupérer un couteau de boucher dans la cuisine. Il saisit les poignets de la jeune femme et les entailla légèrement, juste assez pour que le sang se mette à couler sur le sol :

- Ne t’inquiète pas, ce genre de griffure ne te tuera pas. J’avais juste envie de quelque chose d’un peu … Graphique. Maintenant tu bouges pas d’un pouce ou je te colle une balle dans le crâne. Brave fille.

Il attendit patiemment qu’un peu de sang tache les vêtements de sa future victime, mais surtout , qu’il coule en petites flaques sur le carrelage blanc. Il sortit son téléphone portable de sa poche, actionnant le flash avant de viser la jeune femme prostrée sur le sol :

- Un petit sourire pour Marius, ça fera un joli fond d’écran ça, à n’en pas douter.

D’un geste de l’annulaire, il envoya le message à Marius, avec quelques petits hashtags dont il avait le secret. Kingsley avait énormément d’humour, mais si peu de public pour l’apprécier à sa juste valeur. Cela fait, il s’accroupit à nouveau à coté d’Astrid, son couteau de boucher dans la main gauche, son glock dans la main droite, avant de s’adresser à nouveau à elle du ton le plus sérieux possible :

- Quelle mort te parait la plus … Décente, ma petite Astrid ? Une balle dans la tête, propre, efficace, ou une hémorragie ? L’hémorragie est plus lente, plus douloureuse, mais propre. La balle dans tête, c’est radical et indolore, mais pour le thanato, c’est une horreur de reconstituer le visage. Avec le choc, surtout à cette distance,  c’est comme tirer dans une pastèque …

Il leva la tête en entendant un bruit, comme un pétard derriere lui, peut etre à quelques mètres, peut être dans la pièce d’a coté, et sourit :

- Tiens, je crois que ton monstrueux compagnon a reçu mon mms … Faisons ça façon Roméo et Juliette veux tu ? Tellement romantique…



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Marius Caesar
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MessageSujet: Re: I have to protect him (Kingsley)   I have to protect him (Kingsley) Icon_minitimeMer 13 Jan 2016 - 21:35

I have to protect him
Je fixe mon téléphone comme si j’attendais de lui une quelconque réponse. Sauf que… il ne me répondra pas. Forcément : c’est un téléphone. Il parle, inlassablement, il me raconte en boucle les mêmes phrases hésitantes, grésille la voix de ma petite amie, craquèle ses hésitations, amplifie les sous-entendus. Et je ne comprends pas ce que ça sous-entend. Pas vraiment. Ce que je comprends, c’est que pour une fois, ce n’est pas moi qui vais faire une connerie. Et qu’elle va tenter de me battre sur ce terrain là. Putain. Je fixe mon téléphone, luttant contre l’envie de l’envoyer se fracasser contre le mur le plus proche. Il faut qu’il meurt. J’appelle Astrid. Pour la quinzième fois. Incapable de me déplacer, incapable de faire un seul pas à cause de ce plâtre que je me traîne depuis bientôt un mois, je suis sur les nerfs et ce répondeur sur lequel je tombe n’arrange rien. Cette fois, je ne prends pas la peine de laisser un message et j’appelle plutôt le bureau de mon frère. On sait jamais, peut être que par un miracle du ciel il va apparaître comme par magie et cesser de faire l’autruche. Répondeur, encore une fois. L’angoisse monte d’un cran encore, je me mets à faire les cent pas dans mon appartement à coup de téléportations rapprochées, petit jeu auquel je suis devenu expert en peu de temps. Je finis par m’écrouler sur le canapé, incapable de savoir ce qu’il convient de faire. Prévenir la police ? Mais bien sûr, Marius… ta copine te laisse un message sur lequel elle insinue explicitement qu’elle veut tuer quelqu’un, le premier réflexe que tu as c’est d’appeler les flics… Je me prends une nouvelle fois la tête entre les mains, fixant entre mes doigts le téléphone posé sur la table basse, entre deux boites de jeu et quelques magasines. C’est quoi ce bordel, pourquoi est ce que j’ai ce mauvais pressentiment ? Dix minutes, ça fait dix minutes maintenant que j’ai écouté ce truc. J’attrape mon téléphone, commence à numéroter à toute vitesse le numéro de Moira, m’arrête une fraction de seconde avant de lancer l’appel. Pourquoi faire, hein ? La dernière fois que je l’ai contactée pour Martial… il faut que j’arrête de l’embêter. J’efface les chiffres les uns après les autres, numérote de tête le portable de Seth mais efface tous avant d’avoir parcouru la moitié du chemin. Ca me tue d’être aussi peu mobile.

Un regard dans le vide en direction de mon grand écran, j’y contemple mon reflet. Plus de trace d’ecchymose, il ne reste de mon altercation avec Moren que ce bandage autour de ma main et ce plâtre qui m’immobilise. Et cette mutation étrangère qui n’a pas lieu d’être mais avec laquelle je suis si familier désormais que ça ne me dérangerait plus qu’elle disparaisse. Je me regarde dans le reflet de la télé, mes traits et mes doigts portés à mes lèvres pour que j’en ronge consciencieusement mes ongles trahissent ma nervosité et mon incertitude. Astrid, bordel, qu’est ce qui t’as pris, hein ? Si je n’étais pas aussi sûr de moi quant à ce que je ressens pour elle, je mettrais ma santé mentale en doute, autant que la sienne. Une nouvelle fois, je consulte ma messagerie pour faire résonner sa voix nerveuse. Le haut-parleur ne m’épargne en rien, je finis par fermer les yeux, me téléporter dans ma chambre récupérer mon manteau. Je sais qu’elle n’est pas conne et qu’elle ne ferait pas quelque chose d’aussi stupide, si ça se trouve elle veut juste me faire peur, mais j’ai besoin de savoir et de vérifier. Quelques mouvements, quelques téléportations, une vingtaine de minutes plus tard, j’échoue devant sa porte, sans béquilles parce que je suis trop stupide pour avoir pensé à les prendre. Mon poing se fracasse sur sa porte, je loue mon équilibre inné qui me permet pour le moment de ne pas m’effondrer bêtement. Pas de réponse. Mon angoisse augmente d’un cran encore, je m’excite sur la porte en lui hurlant de m’ouvrir, m’en fichant absolument des voisins et de ce qu’ils peuvent penser. « Putain Astrid, ouvre vite cette porte, bordel… c’est pas un jeu… » Parce que oui, j’aimerais que ce soit un jeu, qu’elle finisse par ouvrir la porte ou une connerie dans le genre. Mais non. C’est le silence radio le plus complet, je glisse un regard dans la serrure, suffisamment pour repérer les liens et me téléporter à l’intérieur de l’appartement. Noir. « Astrid ?! » Ah ben là, le Marius désinvolte et blagueur est aux abonnés absents. L’angoisse me force à grandir et à me comporter en adulte, baisse ma voix d’un ton et la rend plus sonore. « Putain chérie…. T’es où ? » J’ai de plus en plus un mauvais pressentiment mais je refuse d’y croire. J’aimerais qu’elle m’appelle, qu’elle réponde à mes messages et à mes SMS, qu’elle me dise qu’elle a juste déconné et qu’elle n’avait plus de batterie pour me rassurer derrière. J’aimerais tellement que… mon portable vibre dans ma poche arrière, je me téléporte jusqu’à son canapé pour m’y laisser tomber et consulter le SMS que je viens de recevoir, priant Merlin et tous les pirates de Peter Pan que ce soit Astrid qui… un MMS. D’Astrid. Je me laisse aller contre le canapé de soulagement, me passant la main sur le visage avant de lire le contenu.

Le soulagement est temporaire. Ephémère. Inexistant. Je ne me vois peut être pas, mais je pense que même un cadavre aurait l’air plus vivant que moi, vu le teint cadavérique que je dois me traîner. Astrid. En sang. Et un message si éloquent que je ne vois qu’un seul putain de taré pour l’envoyer. Le bâtard. Le gros bâtard. D’autant plus que… c’est une claque que je me prends lorsque je prends conscience qu’Astrid va mourir, qu’Astrid est enceinte, qu’Astrid est entre les mains de Moren, de ce psychopathe juste bon pour l’internement. Putain Astrid, qu’est ce que t’as foutu ?

Depuis que je me suis rendu compte que je pouvais me téléporter, je me suis amusé à tester mes limites. Rarement plus de quelques mètres, j’ai besoin d’un visuel ou d’un souvenir pour me déplacer vers l’endroit voulu. En gros, je peux me téléporter oui, mais c’est sacrément brider comme mutation. Sauf que là… Il est hors de question que je perde du temps. Il est même hors de question que je doive faire toutes les baraques de Radcliff pour les trouver, il faut que je me téléporte maintenant. J’ai l’impression que mon corps se disloque sous ma volonté, j’ai l’impression que ma tête va exploser, j’ai l’impression que… je m’écroule dans une pièce en toussant et en gémissant quand ma jambe plâtrée m’entraîne au sol dans une perte d’équilibre. Mon cœur bat à tout rompre dans ma poitrine, je mets quelques secondes à me rendre compte que je ne suis plus chez Astrid. Que je suis… ailleurs. J’ai du mal à reprendre ma respiration, je m’assois une fraction de seconde avant de me mettre péniblement debout, me mordant la lèvre pour ignorer la douleur de mes blessures brusquement réveillée. Putain, dites moi que je suis là où je pens…

- Tiens, je crois que ton monstrueux compagnon a reçu mon mms … Faisons ça façon Roméo et Juliette veux tu ? Tellement romantique… Je ferme les yeux. Une porte, que je localise sans tarder, me sépare de cette putain de voix. Et d’Astrid. Je me force à reprendre contenance. Concentre-toi, Marius. Je fais un pas en avant, je préfère me téléporter et m’appuyer sur la poignée. Mettre Astrid en sécurité, déjà. Puis ensuite m’occuper de Kingsley. J’ouvre la porte, fixe immédiatement Kingsley. « C’est moi qu’tu traites de monstre, bouffon ? » Oui, j’aurais peut être pu trouver une autre entrée mais à dire vrai, j’ai pas trop pris le temps d’y réfléchir. Mon regard dérive immanquablement du côté d’Astrid, revient vers Moren. « C’moi que tu voulais ? Laisse la bordel, elle est enceinte, bâtard ! » Il ne me faut ma fureur pour faire filer ma volonté en direction d’une seule chose : Astrid. Une fraction de seconde, je suis à côté d’elle, une autre fraction de seconde, je suis au cœur de l’hôpital, dans un couloir vide du bâtiment. Je veux retourner là-bas, bien sûr. Je veux retourner mettre mon poing dans la gueule de cet enfoiré. Mais ma place est à côté d'Astrid, ma place est à côté de ce gosse qu'elle porte.  


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