Sujet: Don't take offence (event - Altaspeth) Dim 13 Mar 2016 - 3:02
-altaïr & elspeth-
Don't take offence
L’hôpital... ce lieu dont elle avait horreur, ses murs blancs, ses couloirs interminables, son odeur de désinfectant. Ce soir, il ne ressemblait plus trop à ça, devenu place centrale de la ville à cause d’un malade ou une d’ailleurs, qui avait trouvé que s’exprimer à coup d’explosifs était une bonne idée. Elspeth n’était déjà que parce qu’elle avait eu de la chance, sinon, elle serait encore près de l’hôtel de ville, à chercher de l’aide ou un moyen de se faire amener jusqu’ici. L’urgentiste qui était venu la récupérer par un immense coup de bol alors qu’il était sorti prendre l’air l’avait mise avec un tas d’autres gens après s’être assuré qu’elle ne risquait pas de leur claqué dans les pattes. En attendant, elle avait un gros problème, un énorme problème même. Elle avait entendu les mots « couverture santé » dans la bouche d’une infirmière et ça... et bien elle était à peu près sûre de ne pas en avoir une. Après un instant de panique, ne sachant pas du tout comment elle allait faire, elle s’obligea à passer ses options en revue. Hors de question d’appeler Aspen, elle aurait l’impression de profiter de son amitié et elle préférait se faire engueuler après coup plutôt que ça. Son père, elle n’avait pas son numéro. Il ne restait qu’une seule personne. Elle se mordit fortement la lèvre et puis se décida à passer son appel discrètement.
- « Boss ? J’ai... j’ai un petit souci à l’hôpital. J’pige pas la moitié de ce qu’on me veut et... et j’ai personne qui peut m’aider. »
Elle l’entendit juste lui dire qu’il arrivait, puis plus rien, même pas le temps de dire merci et de s’excuser. Elle était morte de honte. Ne sachant pas quoi faire en l’attendant à part... attendre, elle garda les yeux rivés sur ses mains. Elle avait peur de croiser des regards ou même de voir quelque chose qu’elle aurait préféré ignorer. Heureusement, quelqu’un vint s’occuper d’elle ou du moins, des blessures légères qu’elle avait. Son doigt par exemple qui était fonctionnel mais qu’on immobilisa par principe le temps de quelques jours, les coupures qu’elle avait un peu partout, etc. Pendant qu’on lui parlait, elle ne risquait pas d’y revenir mais, c’est tout juste si elle parla quand on parla de cellule psychologique. Alors ça, ils pouvaient toujours siffler l’hymne national à l’envers, elle n’irait pas. Quelques nouvelles minutes s’écoulèrent pendant qu’elle resta seule, assise sur le même fauteuil avec son attelle improvisée. Elle ne savait plus trop depuis combien de temps elle avait appelé Altaïr mais, quand elle le vit la chercher, elle ne put s’empêcher de retenir un soupire. Elle lui fit signe en l’appelant, pour la gêne qu’elle ressentait, il était vraiment beaucoup trop tard.
- « J’suis vraiment désolée boss... j’voulais pas te déranger mais j’comprends rien et... j’ai un problème. Ils demandent un numéro de couverture santé ou je n’sais quoi et j’en ai pas. Ça veut dire quoi ? Qu’on me soignera pas ? Ou que j’vais devoir payer plein pot et me taper une dette monstrueuse ? »
Se concentrer sur les petits problèmes la détournait des véritables soucis qui allaient immanquablement lui tomber dessus tôt ou tard mais, elle ne pouvait pas penser maintenant à tout ça, elle disjoncterait sinon.
Invité
Invité
Sujet: Re: Don't take offence (event - Altaspeth) Dim 13 Mar 2016 - 4:50
Elspeth & Altaïr
Sa télévision branchée sur la chaîne d’informations locale, Altaïr tournait et retournait dans son salon comme un lion en cage. Il avait envoyé des sms aux quelques personnes qu’il connaissait qui auraient pu se trouver près du lieu de l’explosion, y compris sa sœur à qui il avait du même coup appris sa présence à Radcliff. Au moins maintenant, elle était au courant, et il avait rendez-vous avec elle pour parler le surlendemain. Ils en auraient, des choses à se dire. Mais pour le moment, elle était il ne savait où – à l’abri en tout cas. Pas comme Elspeth qui avait eu l’excellente idée de se retrouver au mauvais endroit au mauvais moment. Il ne savait pas du tout pourquoi elle s’était rendue à cette réunion ridicule, mais elle y était allée. Au moins, elle n’était pas morte dans l’explosion, ce qui était particulièrement satisfaisant. Depuis deux mois qu’elle était au garage, elle avait aidé plus qu’elle ne le croyait ; le Downer n’était pas du genre à ne se référer qu’aux CV et autres lettres de motivation qu’on pouvait lui apporter. Il n’y avait que les actes qui comptaient à ses yeux, pas quelques pauvres lignes sur un bout de papier, et si l’un de ses employés ne le satisfaisait pas, il le renvoyait sans s’attarder davantage sur les noms pour lesquels il avait travaillé. Elspeth avait juré ses grands dieux qu’elle ferait ses preuves et, jusqu’à présent, elle avait tenu sa promesse. Certes, avec une jambe en vrac, elle aurait probablement du mal à être aussi efficace que d’ordinaire, mais au moins, elle n’avait pas perdu de membre ou la vie dans cet attentat. Et il fut relativement étonné de voir son numéro s’afficher sur l’écran de son téléphone lorsqu’il se mit à sonner. Elle lui avait pourtant dit qu’on s’occupait d’elle et il plissa les yeux, se demandant quelle tuile lui était tombé sur le coin du nez cette fois. Il décrocha et plaqua le portable contre son oreille.
- C’est quoi le souci, Elspeth ?
Il l’écouta parler sans broncher et soupira. Elle n’avait probablement pas pris connaissance des détails administratifs concernant la compagnie d’assurance à laquelle il avait affilié le garage et ses salariés.
- J’arrive.
Il raccrocha sans lui laisser le temps de répondre et sauta dans ses bottes de motard avant d’enfiler sa veste en cuir et de récupérer ses clés. Fermant derrière lui, il descendit rapidement les escaliers avant de filer récupérer sa moto et de filer dans les rues de la ville. Il emprunta le plus de petites rues possible, se disant qu’à ce stade, personne ne viendrait l’emmerder pour une route prise à contresens alors que le chaos régnait dans tous les coins. Il parvint finalement à rejoindre l’hôpital et se gara là où il trouva de la place, avalant à grandes enjambées pressées la distance qui le séparait des portes du bâtiment. Il ne fit pas attention aux médecins qui couraient autour de lui et s’occupaient des blessés. Il n’y en avait qu’une qui l’intéressait et ce fut sur elle que ses yeux bleus perçants finirent par se poser lorsqu’il entendit appeler son nom. Le chasseur rejoignit la jeune femme et l’écouta parler. Il haussa un sourcil et la regarda, attendant qu’elle ait terminé pour prendre la parole à son tour.
- T’es salariée, t’as une couverture sociale. On t’a jamais appris ça ?
Il savait qu’elle avait encore beaucoup à apprendre, mais il pensait malgré tout qu’elle aurait les bases pour connaître ce à quoi elle avait droit. Bon, ce n’était pas la meilleure assurance du monde, certes, mais elle suffirait à couvrir la plupart des frais d’hôpitaux. Et pour le reste, ils aviseraient. Son regard clair comme un ciel d’été la détailla rapidement et s’arrêta sur sa jambe.
- T’as passé le pied à travers un panneau ou quoi ?
C’était une drôle d’attelle et il doutait qu’elle ait pu la faire toute seule quand il voyait l’état dans lequel elle était.
Invité
Invité
Sujet: Re: Don't take offence (event - Altaspeth) Dim 13 Mar 2016 - 16:53
-altaïr & elspeth-
Don't take offence
Elspeth se sentait carrément mal de devoir ainsi demander de l’aide à son patron. C’était son patron, ni son ami et ni son père -certainement pas son père d’ailleurs-, elle n’était pas franchement du genre à expliquer les choses et elle savait d’avance qu’elle allait devoir expliquer deux ou trois trucs. Elle était anxieuse par anticipation. Elle ne vit pas vraiment le temps passer, heureusement pour elle et quand il arriva, elle fut franchement soulagée même si elle n’était pas vraiment pressée qu’il la voit dans cet état. Plus elle s’avançait dans son explication et plus elle se sentait bête. Bête de ne pas savoir comment tout ça fonctionnait, bête de ne pas comprendre ce qu’on lui voulait. Elle était persuadée que c’était un truc tout con et qu’elle aurait dû le savoir sauf que ça n’était pas le cas. Elle se serait bien caché dans un trou si elle avait pu. Elle qui était généralement discrète en dehors de quelques petits coups de sang relativement justifié ou justifiable, elle était un peu mal prise de devoir ainsi expliquer qu’elle était ignorante sur ce sujet. Aussi, quand il lui apprit qu’elle avait une couverture sociale, elle resta à le fixer, se sentant encore nettement plus stupide. Elle commença à se mordiller un ongle et soupira.
- « Non, j’savais pas, j’t’aurais pas dérangé sinon. C’que j’me sens bête ! Désolé de t’avoir obligé à te déplacer pour ça... »
La plupart de ses contrats avaient été relativement courts, pour certains jobs, elle n’avait même pas eu de contrat... Alors avoir connaissance que ait qu’Altaïr avait une couverture sociale pour ses salariés, c’était vraiment beaucoup lui demander. Pour le moment, elle se sentait juste très mal de l’avoir obligé à se déplacer pour ça. Elle supposait maintenant qu’il allait la laisser et retourner tranquillement chez lui sauf qu’il posa une question qu’elle ne comprit pas tout de suite. Elle releva les yeux et suivit son regard. Ah...
- « Ouais, tu vois, j’me suis dit qu’avec une jambe cassée, ce serait une super bonne idée. Puis, c’pas comme si c’était solide. » Elle sourit, ça lui faisait du bien cet échange comme ils avaient l’habitude d’en avoir. « Nan, la personne qui m’a aidé a cassé un des panneaux du parc pour me faire une attelle de fortune, histoire de pas empirer les choses. On s’est dit que le vandalisme serait un souci mineur avec ce qui est arrivé aujourd’hui. »
Elle repensait à la façon dont Grayman était parti en lui disant qu’il la retrouverait. C’était presque aussi flippant que mystérieux. Il pouvait se vanter de soigner son style. En fait, elle ne savait pas quoi penser mais, en tout cas, elle lui en devait une, ça, c’était certain. Elle n’avait plus qu’à attendre qu’il la contacte et elle ne savait absolument pas s’il le ferait ou non. Elle ne pouvait qu’attendre de voir ce qui se passerait et s’il le faisait.
- « Tout le monde va bien de ton côté ? »
C’était la moindre des choses que de lui demander si les gens qu’ils connaissaient allait bien après tout. Tant qu’à l’avoir fait se déplacer, autant s’assurer de la santé de ses proches, patron ou pas.
Invité
Invité
Sujet: Re: Don't take offence (event - Altaspeth) Mar 15 Mar 2016 - 7:00
Elspeth & Altaïr
Depuis qu’Elspeth avait pris ses fonctions dans son garage, l’administratif avançait à une vitesse remarquable, les stocks étaient rangés, les objets triés, le courrier traité, et elle avait même réussi à réparer le volet roulant fermant l’entrepôt qui menaçait de se casser depuis des semaines. Elle faisait de l’excellent travail pour quelqu’un sans formation, se montrant bien plus volontaire et motivée que certains des employés qu’il avait pu avoir. Et même s’il était toujours susceptible de la licencier pour telle ou telle faute, jusqu’à présent, il n’y avait jamais songé sérieusement, pas même lors de leurs prises de becs qui s’entendaient parfois jusqu’à la casse qui se trouvait derrière leur lieu de travail. Alors, bien évidemment, il avait donné à la jeune femme les mêmes droits que tous ses autres mécaniciens, à savoir les avantages que lui conféraient son nouveau statut – incluant une couverture sociale lui permettant de ne pas payer une partie des soins qui allaient lui tomber dessus après cette soirée. Visiblement, elle n’était pas le moins du monde au courant de ce détail, ce qui fit arquer pousser un soupir à son patron. Décidément, elle avait encore beaucoup de choses à apprendre.
- Tu savais pas, t’allais pas rester là sans rien faire.
Il ne lui en voulait pas de l’avoir fait sortir de chez lui. De toute façon, il aurait probablement fini par le faire à un moment ou à un autre, ne supportant pas de rester inactif alors que le chaos secouait la ville – pas alors qu’il n’avait pas encore eu de nouvelles de Jai, pas alors qu’il ne savait pas où était Nyreen. Il lui enverrait un message d’ici peu d’ailleurs, histoire d’être sûr qu’elle n’était pas sur les lieux de l’explosion au mauvais moment. Cependant, avant de penser à prévenir qui que ce soit d’autre, il ne put s’empêcher de faire une remarque sur les deux morceaux de bois qui maintenaient sa jambe en place. La réponse de la jeune femme lui fit hausser un sourcil.
- Tu serais pas collée dans un fauteuil que tu t’en serais pris une.
Il n’était pas tout à fait sérieux, bien entendu, mais les sarcasmes de la blondinette avaient le don de lui faire répondre du tac-au-tac. Il écouta ses explications cependant, se demandant à quoi pouvait bien ressembler l’homme qui avait ramené Elspeth à l’hôpital tout en prenant le soin de faire une attelle à sa jambe – et surtout, qui avait eu la présence d’esprit d’y penser dans un moment où il aurait pu ne se focaliser que sur leur fuite et rien de plus.
- J’sais pas qui est ce type, mais c’était pas idiot de sa part.
Le chasseur aurait été curieux de le croiser, ne serait-ce que pour pouvoir le jauger un peu. A la question suivante d’Elspeth, il soupira et haussa les épaules, finissant par sortir son portable et envoya un rapide message à Nyreen.
- Tout le monde sauf ceux qui m’ont pas donné de nouvelles encore.
Il rangea son téléphone une fois son court sms écrit et se tourna vers la blondinette assise dans son fauteuil roulant.
- Et toi ? T’as pu avoir tout le monde ?
Invité
Invité
Sujet: Re: Don't take offence (event - Altaspeth) Mar 15 Mar 2016 - 11:05
-altaïr & elspeth-
Don't take offence
Il était particulièrement déstabilisant pour Elspeth de voir Altaïr hors de leur lieu de travail. Elle n’était pas très sûre de savoir si ça la gênait ou pas. Elle avait un peu de mal avec pas mal de situation, absolument pas habituée à la stabilité et au reste, encore moins à ce que quelqu’un fasse attention à elle. Elle avait fini par s’y faire avec Aspen, même Marius dans une certaine mesure mais, ça s’arrêtait là et c’était surtout très différent. Là, il était question de son boss, de l’homme pour qui elle travaillait, pas un ami ou même une connaissance. C’était déjà assez gênant pour elle de parfois s’énerver sans raison apparente et de se prendre le chou avec lui pour des choses dont il ignorait tout parce qu’elle ne voulait rien en dire. Il finirait peut-être pas avoir le fin mot de l’histoire un jour s’il ne finissait pas par la virer avant. Son conflit manifeste avec les figure d’autorité n’était pas nouveau mais, il s’exprimait plus clairement depuis quelques temps. Depuis qu’elle vivait seule, en fait.
- « Ouais, je sais. C’est quand même pas moins embarrassant pour moi d’avoir dû t’appeler. »
Elle aurait dû le savoir. C’était son genre de s’agacer de ne pas savoir quelque chose. Combien de fois n’avait-elle pas été à la bibliothèque parce qu’elle n’avait pas su quelque chose qu’elle jugeait avoir dû connaître. Elle n’avait, après tout, aucun diplôme pouvant attester de quoi que ce soit. Ça avait d’ailleurs rendues très difficile ses premières recherches à Radcliff et on l’avait souvent enflée au passage ou au moins essayé. Forcément, quand il lui sortit sa menace ou plutôt sa contre-menace, elle sourit malgré elle. C’était typiquement lui, eux même... Les petites répliques du tac-o-tac, ça arrivait souvent au garage.
- « Moi aussi je t’aime boss. »
Elle hocha cependant la tête, non, ça n’avait pas été idiot mais, elle aurait pu y penser plus tôt et le lui dire plus tôt. Bon, elle n’allait pas lui dire que ça avait été fait relativement tardivement. Grayman l’avait aidé, l’avait mise en sécurité et malgré le fait qu’il ait été plus têtu qu’une mule, elle lui devait beaucoup.
- « C’est lui qui a remis mon doigts en place. » Elle montra sa main déjà soignée, doublement même vu qu’une infirmière s’était occupé de s’assurer que ça ne bougerait pas. « J’peux te dire que c’est pas franchement agréable et que je compte pas retenter l’expérience de si tôt. »
En même temps, elle n’était pas masochiste et elle n’appréciait pas particulièrement se blesser. Comme presque tout le monde en somme. Elle le laissa envoyer ses messages, elle espérait que tous ceux à qui Altaïr avait envoyé un message lui répondraient. De son côté, elle ne pouvait s’assurer de rien, pas vraiment en tout cas.
- « Non, pas tout le monde. J’ai pas certains numéros et puis, c’est pas comme si je connaissais beaucoup de monde. »
Ce qui était parfaitement vrai et elle ne disait pas ça pour qu’on la plaigne. Elle préférait largement ça au fait d’être entourée d’un tas de gens qui de toute façon se foutraient de savoir réellement comment elle allait. Elle savait qu’Aspen allait bien, présumait que Marius aussi. Elle n’avait pas de nouvelle de son oncle et son père... Bref.
- « J’essaierai de les joindre plus tard, quand ce sera plus calme. »
Invité
Invité
Sujet: Re: Don't take offence (event - Altaspeth) Jeu 24 Mar 2016 - 0:33
Elspeth & Altaïr
Altaïr n’était pas mécontent du travail qu’Elspeth abattait au garage. A dire vrai, elle lui rendait pas mal de services en s’occupant de la paperasse qu’il rechignait à faire et à ranger des stocks qui auraient vraiment eu besoin d’un grand nettoyage. Elle ne se laissait pas marcher dessus par les autres employés et, lorsqu’ils dépassaient les bornes et s’amusaient à ne pas écouter la jeune femme, il venait volontiers les rappeler à l’ordre, quitte à en passer par l’humiliation s’il fallait ça pour les calmer. Chez lui, tout le monde était traité en égal, tout le monde se tutoyait et tous ceux qui travaillaient sous ses ordres avaient son numéro de portable à disposition en cas de soucis. Qu’Elspeth ne sache pas qu’elle avait une couverture sociale était un souci, qui fort heureusement allait se régler rapidement. Normalement, l’assurance prendrait en charge quasiment tous ses frais d’hospitalisation, et si jamais il y avait besoin de plus, il trouverait un arrangement quelconque. Il savait à quel point il pouvait être difficile de joindre les deux bouts, et des dépenses imprévues comme celles-ci pouvaient porter un sacré coup à un budget déjà serré. Il aviserait en temps voulu. Pour le moment, il se contentait d’écouter Elspeth et de répondre aussi sec à ses sarcasmes. Ca n’avait rien des prises de becs qu’il pouvait y avoir entre eux ; à ce stade, c’était plus du jeu qu’autre chose, même si la blondinette n’était pas à l’abri d’une petite claque derrière la tête si elle allait trop loin. Il l’écouta raconter ses mésaventures, se demandant bien sur quel drôle de type elle avait pu tomber pour qu’il ait le réflexe de faire une attelle à sa jambe et lui remettre le doigt en place. Au moins, ça avait permis de limiter la casse, ce qui n’était pas si mal en fin de compte. Il haussa un sourcil.
- Manquerait plus que ça, que tu prennes goût à te jeter tête la première dans des explosions.
Le chasseur savait que la demoiselle avait eu beaucoup de chance. Si elle avait été un peu plus près du lieu de pose de la bombe, si elle était un peu plus mal tombée, si elle n’avait pas trouvé un sauveur inattendu, elle ne serait probablement pas assise dans ce fauteuil ; pire, elle serait peut-être étendue sur un brancard, un linge la recouvrant pour cacher la vue de son cadavre aux yeux du monde. Oui, décidément, elle avait eu de la chance. Chance dont elle n’avait pas pris la peine de faire part aux autres apparemment, puisqu’il avait fallu que ce soit lui qui la contacte pour être sûr qu’elle n’y était pas restée. Alors, de là à ce qu’elle prévienne ses proches, il avait de quoi se poser des questions.
- De qui t’as pas de nouvelles au juste ?
Il n’était pas au courant de toute son histoire, il la savait en colère contre son père mais il n’avait aucune idée de ce à quoi ressemblait le bonhomme. Cela dit, vu la gravité des évènements, il aurait mieux valu qu’elle prenne de ses nouvelles, quels que soient les griefs qui les opposent – à moins qu’elle ne l’ait fui pour des raisons plus graves qu’il ne pensait, mais ça, il n’en savait rien. Il avait été très difficile de lui faire cracher le moindre mot à ce sujet, alors clairement, les détails de l’affaire, il n’en avait pas.
- Ouais, mieux vaut attendre que le réseau soit moins saturé.
Il avait eu du mal à communiquer avec sa sœur, les gens appelant frénétiquement pour prendre des nouvelles de leurs proches. Ses yeux clairs balayèrent l’endroit. Plus loin, il vit un médecin jeter un drap sur un brancard et un infirmier se mettre à le pousser direction la morgue, le visage sombre. Le mécanicien soupira un peu.
- T’as une putain de chance, j’espère que tu le sais.
Invité
Invité
Sujet: Re: Don't take offence (event - Altaspeth) Jeu 24 Mar 2016 - 23:47
-altaïr & elspeth-
Don't take offence
Penser à appeler son boss avant tout le monde, c’était assez symptomatique de ses problèmes relationnels avec les autres, de sa peur de laisser les gens rentrer dans sa vie aussi. Aspen n’avait fait son trou que parce qu’elle était passée par-dessus toutes les barrières qu’elle s’était crée, se fichant de ses silences ou de ses hésitations. La rousse avait toujours trouvé les chemins détournés et elle n’avait jamais rien pu faire contre ça. Seulement, elle n’allait certainement pas la déranger alors qu’elle avait sûrement des proches dehors. Malgré les quelques personnes qui commençaient à l’entourer, Elspeth conservait cette fâcheuse manie qu’elle avait de se croire seule, ça n’était plus le cas. Mais, les habitudes ont la vie dure. De toute façon, Altaïr avait été le seul autour d’elle qui aurait pu lui répondre non ? La preuve avec cette espèce d’assurance du boulot ou elle ne savait quoi. Il faudrait qu’elle se renseigne là-dessus d’ailleurs. Là-dessus et sur son compte en banque. Combien tout ça coûterait-il ? Heureusement, elle n’avait pas le temps d’y penser, son boss se chargeant de la détourner de tout ça et des circonstances.
- « Ouais, j’adore risquer ma peau, surtout avec les volets mécaniques, une grande passion. »
Ah ça, elle s’en souvenait de la pièce qui lui était passée à quelques centimètres du visage. Elle en aurait presque égorgé le client si Altaïr n’avait pas joué les médiateurs... et si elle n’avait pas risqué de se faire virer. Cela dit, le client était un con, ça avait largement compensé sa réaction impulsive. En fait, elle aurait préféré revivre ça cent fois et même se faire éborgner plutôt que ce qu’elle avait vécu aujourd’hui. Soupirant en face à la question d’Altaïr, elle marmonna quelques insultes destinées à son père. Elle se jura qu’un jour, elle l’insulterait proprement en face à face.
- « De mon oncle et de mon père. Mon oncle, c’est normal. Il est flic, il doit juste avoir un boulot de fou ce soir. Il m’appellera, j’en suis sûre. » Elle crevait pourtant de trouille qu’il ne le fasse pas mais, elle tentait de le cacher. « Mon père... il a pas mon numéro et j’ai pas le sien. J’finirai bien par le savoir t’façon. »
Elle était vraiment inquiète pour lui, elle espérait qu’il allait bien, qu’il ne lui était rien arrivé. Son père n’était peut-être qu’un con à ses yeux mais elle l’aimait, elle ne voulait pas le perdre lui aussi. Elle avait des choses à lui dire. Elle ne voulait juste pas le faire maintenant, voire jamais. Elle voulait juste l’opportunité de pouvoir le faire. C’est tout. C’est ce dont elle se convainquait en tout cas. Ne suivant pas le regard de son patron, elle continua à fixer le sol, moins de risque de voir quelque chose qu’elle ne voulait absolument pas voir. Elle se frotta le front et grimaça en passant sur une entaille. Comme si elle ne le savait pas.
- « Je sais... c’est ta faute aussi. Pourquoi t’as fermé le garage. J’voulais faire des heures sup’. » Ce qu’elle voulait surtout, c’était ne pas trop parler de ça. « Non mais, sans déc. Je sais, j’aurais jamais pu arriver ici toute seule et n’importe quoi aurait très bien pu me tomber dessus ou j’sais pas... »
Invité
Invité
Sujet: Re: Don't take offence (event - Altaspeth) Dim 17 Avr 2016 - 17:43
Elspeth & Altaïr
Au cours de ses errances, Altaïr avait rencontré une certaine quantité de gens ; certains étaient oubliés depuis longtemps, d’autres n’étaient que des souvenirs, et d’autres encore n’avaient jamais vraiment quitté sa vie. Depuis son retour à Radcliff, il avait retrouvé sa sœur, la femme qu’il considérait comme son reflet et celle pour lequel il aurait pu avoir des sentiments si seulement il n’était pas trop buté pour s’en rendre compte. Et puis, il avait fait d’autres connaissances, qui avaient ou non pris une place plus ou moins importante dans ses journées et ses pensées. Elspeth commençait doucement à devenir quelqu’un qu’il appréciait sincèrement, l’air de rien. La jeune femme avait réussi à faire son trou au garage. Elle avait travaillé durement pour montrer qu’elle valait la peine qu’il la garde, et il devait bien avouer qu’elle s’occupait parfaitement bien de toutes les horreurs administratives dont il n’était pas particulièrement friand. Elle apprenait vite, était rigoureuse, organisée, ponctuelle, et elle ne se laissait pas marcher sur les pieds. Certes, il savait très bien que Jim et Elias n’étaient pas spécialement le genre de collègues désagréables, mais ceux qu’il embauchait spontanément n’avaient pas toujours le même respect pour la grande blonde. Le chasseur en avait maté plus d’un qui pensait pouvoir prendre ses aises avec elle, et petit à petit, il devenait plus protecteur avec elle tout en se cachant derrière son statut de patron, comme s’il justifiait ses gestes par le fait de vouloir préserver son employée. Un jour, peut-être finirait-il par réaliser qu’il était un peu trop prévenant avec les gens qui lui étaient chers et qui constituaient cette drôle de famille hétéroclite à laquelle il avait pris part bien malgré lui et dans laquelle il commençait à inclure Elspeth. C’était probablement pour ça qu’il était venu la voir à l’hôpital alors qu’elle aurait très bien pu appeler n’importe qui d’autre. Mais puisqu’elle n’avait aucune idée qu’elle possédait une couverture sociale, en fin de compte, il avait bien fait de se déplacer. Il pourrait s’occuper de quelques papiers et la soulager d’un souci en moins. Avec une jambe qui finirait plâtrée et des contusions à soigner, elle avait d’autres choses en tête que de savoir comment elle pourrait payer ses frais d’hospitalisation. Et puis, elle pourrait se concentrer sur les gens qui lui étaient proches et prendre de leurs nouvelles. Altaïr hocha doucement la tête en l’écoutant lui dire qu’elle n’avait toujours pas eu de contact avec qui que ce soit. Il haussa légèrement un sourcil.
- Y a pas moyen de contacter ton père autrement ?
Il connaissait les problèmes relationnels entre Elspeth et son géniteur, mais cette fois, elle avait l’air sincèrement inquiète pour lui ; à ce stade, autant s’enquérir de sa santé plutôt que de s’accrocher à de vieilles querelles. Il en aurait presque regretté d’avoir fermé le garage plus tôt si seulement il n’avait pas été appelé en urgence pour aider sur une chasse en train de mal tourner. L’affaire avait été réglée rapidement, mais ses employés avaient déjà été congédiés pour la soirée, et rien ni personne n’aurait pu prévoir qu’une bombe exploserait juste sous leur nez.
- T’en feras plus tard, j’sais que t’adore ça.
Il la regarda et haussa doucement les épaules, se disant qu’elle avait probablement besoin de penser à autre chose qu’à la chance qu’elle avait eu en tombant sur ce mystérieux inconnu qui l’avait amenée en lieu sûr.
- T’es là et on va pouvoir te soigner, c’est le plus important. Le reste, on s’en fout.
Il sentit son téléphone vibrer et le sortit pour lire rapidement les messages qui s’y affichaient. Il sourit très légèrement et y répondit tout en disant :
- Tu s’ras ravie d’apprendre que Jim et Elias sont au chaud chez eux. Pas de recrutement imprévu à faire bientôt.
Mieux valait rire de la situation qu’en pleurer, et il ne voulait pas que la mauvaise humeur s’installe au garage – même s’il savait pertinemment que les prochains jours seraient assez moroses.
Invité
Invité
Sujet: Re: Don't take offence (event - Altaspeth) Mar 19 Avr 2016 - 11:48
-altaïr & elspeth-
Don't take offence
Sans le savoir, Altaïr et Elspeth se ressemblaient sur pas mal de points. L’un comme l’autre ne se sentait à sa place où qu’ils soient mais, ils l’ignoraient tous les deux, trop taciturnes de nature pour discuter. Elle se doutait qu’un jour, elle finirait par devoir s’expliquer sur ses humeurs changeantes et ses coups de colère spontanés mais, le temps n’était pas venu. Elle n’était prête à parler à personne de ce qui l’avait conduit là et ne le serait probablement jamais. Parler, c’était risquer de révéler la culpabilité de son père ou ce qu’il était et ça, c’était tout bonnement hors de question. Evidemment, Els n’était pas le moins du monde au courant qu’il avait trouvé le moyen de se vacciner. Leur brève rencontre s’étant soldé par un claquage de porte. Au final, cette ressemblance était peut-être la raison de leurs frictions régulières. Personne n’avait le temps de s’ennuyer au garage, surtout avec l’entente manifeste et houleuse entre Jim et Alta. Elle ne savait toujours pas s’ils s’appréciaient ou non. Franchement, c’était dur à savoir. À vrai dire, elle n’était même pas certaine de ce que pensait son boss d’elle et de son travail. Il ne l’avait pas virée, c’était que son travail compensait ses accès de rage. C’était pas banal d’avoir un gabarit comme elle s’emporter sans raisons apparentes, même du haut de son mètre soixante-quinze. Elle haussa les épaules à sa question, n’ayant aucune idée de comment le joindre. Elle s’évertuait tellement à le fuir qu’elle n’avait jamais jugé bon d’essayer de savoir ce qu’il devenait. D’ailleurs, pour ce qu’elle en savait, il était peut-être parti de Radcliff.
- « Pas que je sache. On est vraiment pas proche lui et moi. »
Des griefs, elle en avait des tonnes et elle gardait tout pour elle. Ça finirait pas exploser un jour mais, en attendant, elle n’était jamais qu’un volcan qui entrait en éruption de façon sporadique et incontrôlée. Le jour où ça sentirait vraiment le roussi, elle ne savait tout simplement pas comment elle gérerait. Elle était noyée dans la colère, incapable de se définir vraiment puisqu’elle n’avait jamais eu de vie stable. Qui elle était ? Juste une grande blonde qui tentait de survivre de son mieux et avec un faible pour la mécanique, incapable de s’avouer que ça, elle l’avait pourtant bien hérité de son père.
- « Tant que tu me paies, j’suis même prête à loger au garage tant qu’il y a du boulot. »
Travailler, c’était plus facile que penser après tout. C’était même trop facile et ça n’aiderait sûrement pas. Elle sourit, ravie qu’il n’insiste pas sur sa chance d’autant que son capital chance, elle venait sûrement de le claquer en une seule fois. La prochaine fois, ça lui tomberait sûrement sur le coin de la tête.
- « Ouais, ça me semble bien ça. » Elle sourit quand il enchaîna avec la bonne nouvelle. « Tant mieux, ça m’aurait fait chier de changer de collègues. »
Elias était tout simplement d’une patience d’ange avec elle, prenant la peine de lui demander de venir le rejoindre pour bosser et en profiter pour lui apprendre ce qu’elle ignorait, encourageant ses progrès sans la rabaisser quand elle se plantait.
- « Paraît qu’on va me faire un plâtre monstrueux, j’risque d’avoir un peu de retard au boulot le matin... Le premier médecin qui s’est occupé de moi m’a interdit d’aller livrer les journaux. »
Avec des béquilles et un plâtre, c’était compréhensible mais, pour Els, ça représentait une perte de salaire assez sèche, ce qui était passablement casse gueule financièrement. Niveau nourriture, ça ne se ressentirait sûrement pas tellement vu le nombre de personne qui s’acharnaient à lui offrir des repas.
Invité
Invité
Sujet: Re: Don't take offence (event - Altaspeth) Sam 28 Mai 2016 - 22:05
Elspeth & Altaïr
Il y avait peu de gens auxquels Altaïr tenait sincèrement. A dire vrai, ils pouvaient sans doute se compter sur les doigts d’une main, peut-être sur un ou deux de la seconde si on poussait vraiment les choses. Il avait perdu le contact avec sa famille et leur sort ne l’intéressait plus vraiment aussi cruel cela puisse-t-il sembler, à l’exception sûrement de sa sœur aînée, la seule avec laquelle il avait été réellement proche. Il n’était pas du genre à prendre des nouvelles ni à en donner, et si l’on exceptait ces fameuses personnes qui lui étaient proches, il ne s’occupait pas de qui que ce soit autour de lui ; il n’était pas méchant, mais il n’était pas un bon samaritain non plus, et s’il était d’accord pour donner un petit coup de main de temps à autre, son attention et sa loyauté allaient à une petite poignée de chanceux. Alors, qu’il s’inquiète pour Elspeth, c’était bien une marque qu’il avait fini par s’attacher à elle malgré tout ce qu’il pouvait dire. Il ne se serait pas déplacé jusqu’à l’hôpital dans le cas contraire, pas plus qu’il n’aurait pris le temps de parler avec elle et de s’assurer que tous ses proches allaient bien. Il se serait simplement contenté de téléphoner à la réception des urgences pour leur fournir les informations dont ils auraient eu besoin pour les assurances et il serait retourné faire les cent pas dans son salon. Au moins, il avait vu de ses yeux vu que la jeune femme était vivante et en un seul morceau malgré sa jambe cassée et ses contusions. Elle avait l’air suffisamment en forme pour lancer les hostilités en matière de petites piques pleines d’ironie qu’ils aimaient tant s’envoyer. Si elle était choquée, en tout cas elle ne le montrait pas ; si séquelles il devait y avoir, ils auraient tout le temps de s’en inquiéter et de se disputer sur le sujet plus tard.
- Moi aussi. Bon, Jim est pas devenu muet par contre, dommage.
Il n’avait rien contre le jeune homme, mais il avait une tendance presque surnaturelle à ouvrir sa grande bouche au mauvais moment – voire à trop l’ouvrir tout court. Cela dit, s’il avait vraiment dû choisir entre le Jim qu’il connaissait et un Jim plus calme mais sans doute plus diminué, il n’aurait pas hésité un instant, quitte à investir dans une boîte de calmants. C’est peut-être pour Elspeth qu’il devrait en acheter une : confinée dans son fauteuil au garage sans pouvoir bouger, active comme elle avait l’habitude de l’être, elle allait virer chèvre.
- Plus d’escalade pour changer les ampoules ou les mécanismes des portes. Tu vas tenir pendant un mois et demi ?
Il la taquinait bien volontiers, mais il posait également une vraie question. Si la jeune femme pensait ne pas réussir à patienter en paix et au calme durant sa convalescence, il allait y avoir de légers problèmes de tension au sein du garage. D’un autre côté, si elle pouvait se contenter du travail administratif tant qu’elle aurait son plâtre, quitte à ronger son frein, il se pourrait que le chasseur vagabond mette fin à la période d’essai de la jeune femme pour lui proposer un contrat sur le plus long terme.